Valais Le tour du Grand Chavalard

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Valais Le tour du Grand Chavalard
Le tour du Grand Chavalard
Valais
Dominant Fully, son sommet semble inaccessible tant la pente est raide au-dessus du village. C’est pourtant
sur ses flancs escarpés que s’élève la petite route qui va nous conduire au départ de cette randonnée autour
du Grand Chavalard.
Il faut avoir le cœur bien accroché pour s’aventurer sur l’étroite route de montagne qui s’élève rapidement au départ
du village viticole, d’abord au milieu des vignes, puis à travers la forêt jusqu’au hameau de Chiboz. Pente importante,
croisement difficile et virages en épingle à cheveux ; pas de doute, nous sommes à la montagne et avons rapidement
l’impression de survoler la plaine du Rhône. C’est pourtant sans encombre que nous atteignons bientôt le réputé
Relais des Chasseurs et sa terrasse somptueuse. Passé ce point, le goudron cède la place à un large chemin de terre
battue qui continue à s’élever en direction de l’est avant de changer de direction ; quelques virages encore et nous
atteignons un vaste parking, au lieu-dit l’Erié. Nous y trouvons un panneau explicatif proposant plusieurs balades
dans la région. La plus longue est celle faisant le tour du Grand Chavalard que nous décidons de faire dans le sens
inverse des aiguilles d’une montre ; ainsi, nous nous réservons une belle fin de balade sur un sentier panoramique
dominant la vallée du Rhône.
Il faut redescendre jusqu’au prochain virage de la route empruntée à la montée pour trouver le départ du sentier balisé grimpant vers le chalet de la Lui d’Août. Il traverse une zone d’éboulis, se faufile entre quelques gros rochers, serpente à travers les arbres avant d’atteindre un pâturage occupé par une petite buvette d’alpage. D’ici, nous suivons
les indications « TDGC » peintes en rouge sur une grosse pierre, derrière la buvette. Nous sommes déjà presque à
2’000 mètres et poursuivons notre montée vers le col de Fenestral sur un sentier facile, balisé en rouge et blanc, à
travers le pâturage. Une grosse marmotte et ses petits s’ébattent pas très loin et nous profitons d’une petite pause
pour mieux les observer avant de reprendre notre marche.
Quelques minutes plus
tard, nous atteignons un
vaste cirque humide qui
précède la dernière et
assez rude montée vers
le col. Le terrain se fait
de plus en plus minéral et
nous traversons quelques
plaques de neige ayant
résisté au soleil pourtant
ardant de ce beau mois de
juillet. Elles font d’ailleurs la
joie d’un groupe d’enfants
qui s’y lugent sur les fesses
avec un plaisir évident ! Un
dernier effort et nous atteignons le point culminant
de la balade à 2453 mètres.
Sur le versant sud, une cabane simple offre le gîte et
le couvert aux randonneurs
de passage. Nous nous
y arrêtons. Devant nous,
quelques choucas jouent avec le vent et plongent soudainement vers le lac supérieur de Fully que nous apercevons
en contrebas.
Rassasiés, nous entamons la facile descente vers l’alpage de Sorniot, situé entre les deux lacs de Fully, quatre
cents mètres plus bas. Le sentier traverse quelques torrents qui irriguent une nature foisonnante de fleurs de toutes
couleurs ; gentianes, anémones ou rhododendrons dessinent dans le paysage quelques touches impressionnistes.
Au pied de cette descente, nous trouvons un large chemin repartant vers l’est. Après l’avoir suivi sur environ 350
mètres, nous le quittons pour un étroit sentier qui s’élève à sa gauche. Dernière grimpée et dernière transpirée de
la journée avant la récompense de nos efforts ; un sentier en panorama qui nous offre une vue étendue et quasi
aérienne sur la vallée du Rhône et les massifs alpins du Grand Saint Bernard ou du Grand Combin, face à nous. Il va
nous conduire en 45 minutes à notre point de départ et boucler ainsi cette magnifique randonnée.
Texte et photos de Philippe Lecoultre