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Recommandations pour l’iguane vert
Origine et caractéristiques générales
L’iguane vert (Iguana iguana) vit normalement en Amérique centrale, dans la
partie septentrionale de l’Amérique du Sud et au Mexique. Votre iguane tant qu’à
lui est probablement importé directement de la nature ou de grandes fermes
d’élevage. Cet espèce est arboricole et ne s’éloigne guère d’un point d’eau.
L’iguane aime grimper, prendre un bain de soleil et se baigner. Si on l’attrape par
la queue, il pourra la laisser tomber et s’enfuir rapidement. La queue ainsi perdue
repousse plus ou moins vite selon l’âge de l’iguane mais ne sera pas aussi belle
que l’originale. Devant un ennemi, l’iguane fouette de la queue et tente de
mordre puis se sauve en émettant un son de grondement sifflé. Il vit en solitaire.
Il est difficile de les accoupler en captivité et nous recommandons de ne garder
qu’un seul iguane par terrarium. Adulte, sa taille peut atteindre deux mètres de
long (avec la queue). Les femelles sont généralement plus petites que les mâles.
On reconnaît le sexe par la présence de pores fémoraux plus développés chez le
mâle. Sa coloration est influencée par son âge, son sexe et sa région d’origine.
Elle peut varier de vert émeraude au brun orangé et prend même des teintes de
gris, s’il est fâché. En captivité, l’iguane qui recevra de bons soins pourra
atteindre une longévité d’environ 15 ans. Il s’apprivoise bien et apprécie en
généralement le contact humain.
Nom français
Nom Anglais
Taille adulte
Humidité
Éclairage
Difficulté
Jour
Nuit
Iguane vert
Green iguana
150-200 cm selon l’espèce
Environ 70-80%
UV 10-12 heures / jour
Intermédiaire, expérience requise
Point
chaud
Celsius)
30-36
25
(degrés Point
froid
Celsius)
27
24
(degrés
Vie en captivité
L’habitat doit mesurer au moins 3-4 fois la taille de l’iguane et être muni d’un
couvercle, d’un système de chauffage et d’un système d’éclairage (Reptiglow ou
Vita Light) émettant des rayons ultra-violets. On accordera 10 à 12 heures par
jour de cette lumière à l’iguane. La nuit, il est important d’éteindre l’éclairage.
Comme l’iguane adore grimper, un vaste terrarium bien adapté doit lui fournir
une branche sécuritaire où il pourra grimper et lézarder! Nous vous conseillons
aussi d’acheter une balance précise pour prendre le poids de façon
hebdomadaire.
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Substrat: le tapis gazon est fortement recommandé. Il est facile à laver et à
désinfecter. Il est suggéré d’en posséder deux ou trois, ce qui permet de bien
sécher celui qui est nettoyé avant de le replacer. Ne jamais mettre gravier ou
autres petites particules que l’iguane pourrait ingérer et ainsi risquer une
obstruction digestive. Le sable est aussi à éviter car il est très difficile à
désinfecter et devient un milieu propice à la croissance de micro-organismes. Le
papier est une alternative intéressante quoique moins esthétique que le tapis
gazon.
Température et éclairage: la température ambiante doit être de 30° à 35° C le
jour et de 25° à 27° C la nuit avec des variations à l’intérieur de l’habitat. Les
pierres chauffantes sont à éviter car elles peuvent occasionner des brûlures. Les
tapis électriques ou plaque chauffantes collantes doivent être mis sous le
terrarium, de cette manière on met à la disposition de l’iguane un point chaud
tout à fait sécuritaire. Une lampe chauffante doit être utilisée pour atteindre une
température ambiante acceptable dans le terrarium. Cette lampe devra
cependant être hors de la portée de l’iguane car de graves brûlures pourraient
survenir. Une lampe à rayons UV est essentielle pour assimilation du calcium.
Prenez soin de changer vos néons aux six mois car après cette échéance, leur
efficacité diminue drastiquement, occasionnant des déficits en calcium et
plusieurs autres problèmes chez votre iguane.
Alimentation
Les besoins alimentaires de l’iguane ont fait l’objet de nombreuses recherches
scientifiques depuis quelques années, ce qui nous amène à adapter nos
recommandations. L’iguane est essentiellement végétarien à tous les stades de
sa croissance. Les plus récentes études sur ce fascinant reptile ont montré que
l’excès de protéines animales pourrait même entraîner une insuffisance rénale
sévère voire même fatale. Nous recommandons une grande quantité de fruits et
de légumes : épinards, pommes, carottes, chou, pois, navet, fruits exotiques,
chou chinois, cresson, fèves, fleurs comestibles, maïs, bananes, baies, piments
verts, chou-fleur, feuilles de pissenlit, etc. Les diètes commerciales pour reptiles
n’ont pas encore fait leurs preuves et ne devraient pas représenter plus d’un
cinquième de la diète. L’iguane est très capricieux et vous devrez insister pour
qu’il varie sa diète. Il y va de sa survie! L’iguane est spécialement sensible à
développer des déficiences en calcium. Il est donc important, à tout âge, de le
supplémenter régulièrement : environ 1-2 fois par semaine pour un adulte. Des
multivitamines sur sa nourriture ET des suppléments de calcium sont
recommandés. Nous vous recommandons l’utilisation de Rep-Cal-D3 et
Herptivite (tous deux disponibles dans nos hôpitaux) dans une proportion de 1
pour 1.
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Problèmes de santé fréquents
Dans tous les cas, consultez rapidement un vétérinaire. Lui seul peut poser le
diagnostic et traiter votre lézard à temps.
La maladie métabolique des os (ostéodystrophie fibreuse secondaire) est une
maladie redoutable et très fréquente. Le lézard atteint aura une mâchoire enflée,
déformée, courte et molle et/ou une enflure des membres, et/ou des
tremblements. Il pourra souffrir de fractures, refuser de se nourrir ou même
mourir subitement, Une baisse du calcium sanguin en est souvent la cause. Pour
prévenir cette maladie, votre lézard doit recevoir de 10 à 12 heures par jour de
rayons UV non filtrés ET un supplément de calcium/vitamine D adéquat ET un
supplément de multivitamines, ET une alimentation équilibrée/variée. Le lézard
atteint de cette maladie doit recevoir des soins vétérinaires le plus rapidement
possible.
Les infections, soit de la bouche (stomatite), soit de la peau (bactérienne ou
fongique) et les abcès sont des conditions observées chez l’iguane en captivité,
souvent reliées à une mauvaise alimentation, un excès d’humidité et une
mauvaise hygiène. Toute masse suspecte, tout changement de couleur de la
peau ou l’anorexie chez votre iguane nécessite une consultation vétérinaire.
Des parasites sont parfois visibles sur l’iguane (petits points ou noirs se
déplaçant sur l’iguane). Dans les cas sévères, l’iguane peut devenir anémique et
même mourir. Cette condition se traite facilement et efficacement par le
vétérinaire (injections ou vaporisation). N’attendez pas : les recettes maisons ne
fonctionnent pas!
D’autres problèmes tels que fractures, constipation, lacération (souvent
subséquentes à des batailles), abattement marqué, nécessitent une visite avec
un des vétérinaires d’AnimO-Vet.
Pour toute autre information, il nous fera plaisir de vous conseiller alors n’hésitez
pas à communiquer avec nous.
* Une petite note concernant la salmonellose… car si vous avez un reptile, vous
en avez sans doute déjà entendu parler. Sachez d’abord que la salmonellose est
une zoonose, c’est-à-dire que c’est une bactérie qui peut se transmettre d’un
animal à l’humain. Dans le cas de Salmonella, elle peut s’attraper d’une
multitude de façons. Parmi celles-ci, il y a par la viande de poulet, par les
poissons d'aquarium, les tortues et finalement par les autres reptiles en général.
Les personnes les plus à risques sont les enfants, les personnes âgées ou celles
qui sont malades. Les symptômes possibles chez l’humain sont la diarrhée, la
fièvre, la nausée, etc. Pour éviter la contagion de cette bactérie, il est donc
recommandé de respecter les règles d’hygiène de base: vous devriez faire
attention avec la manipulation de viandes non cuites, lorsque vous faites le
lavage des aquariums ou des terrariums (ne le faites pas dans la salle de bain ou
la cuisine), et suite à vos contacts avec les animaux comme les reptiles bien sûr,
mais également avec les mammifères et les oiseaux peuvent aussi être porteurs
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de cette bactérie. Le lavage des mains (avant et après toute manipulation) est
selon nous la meilleure prévention applicable. En faisant un nettoyage et
désinfection régulièrement, vous réduirez ainsi de beaucoup les risques reliés à
cette bactérie.
Références:
Johnson-Delaney C, Harrison L. Exotic Companion Medicine Handbook for
Veterinarians. Éditions Lake Worth , FL : Wingers Pub. 1996.
Mader D. Reptile Medicine and Surgery. : W.B Saunders Company, Philadelphia.
2005
Aulio R, Daoues K, Gérard P, Hussard N. Atlas de la terrariophilie. Volume 3,
Les lézards. Éditions Animalia, UE. 2003
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