jouer : entre plaisir et utilité

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jouer : entre plaisir et utilité
LNA#72 / au programme / réflexion-débat
CYCLE
JOUER : ENTRE PLAISIR ET UTILITÉ
Octobre 2016 - avril 2017 | Espace Culture | Entrée libre
Jouer pour apprendre, jouer pour comprendre, jouer pour gagner, jouer pour se divertir… Qu’il soit une pratique
sociale ou solitaire, sur un plateau ou à l’écran, avec ou sans hasard, le jeu se décline sous de multiples formes. Dans
son exploration du champ des possibles, le jeu est source de plaisir, c’est un lieu d’expériences, de rapports humains,
d’émotions, de techniques. Le jeu trouve également sa place dans certaines approches en sciences exactes et naturelles, sociales ou économiques et fait l’objet de recherches et d’applications en informatique.
Ce cycle de conférences, plutôt que de couvrir l’ensemble des champs disciplinaires dans lesquels le jeu intervient, a
choisi de centrer son étude autour de deux aspects : d’une part, comprendre le rapport de l’homme – et de la femme –
au jeu, par les passions mais aussi les addictions et pathologies qu’il peut déclencher et, d’autre part, étudier le jeu en
tant qu’outil pour apprendre, pour expliquer des phénomènes sociaux ou pour s’évader du monde réel.
RENDEZ-VOUS D’ARCHIMÈDE
u Conférence inaugurale : La passion
du jeu d’hier à aujourd’hui
Mardi 11 octobre à 18h
Par Elisabeth Belmas, Professeur d’histoire moderne à l’Université Paris 13.
Répondante : Marie-Laure Legay, Professeur d’histoire moderne à l’Université
de Lille, Sciences Humaines et Sociales.
La société française s’interroge de nos
jours sur le phénomène du jeu excessif.
Elle s’inquiète de l’augmentation – jusqu’à
présent ininterrompue – des montants
investis dans les très nombreux jeux de
hasard offerts aux amateurs, ainsi que de
la croissance rapide des jeux où l’on parie
de l’argent sur Internet. Elle éprouve l’impression d’être submergée par une offre
ludique qui semble menacer l’équilibre
des plus fragiles et, dans les cas extrêmes,
conduire à des catastrophes personnelles et
familiales. Dans un tel contexte, la comparaison avec l’histoire du jeu de hasard et
d’argent à l’époque moderne se révèle salutaire. Cette comparaison permet de mieux
cerner les proportions du phénomène
actuel, d’examiner si la société moderne a
ressenti les mêmes craintes, de comprendre
comment elle considérait la passion de ses
contemporains pour ces jeux et comment
elle a réagi.
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u Les jeux coopératifs pour comprendre les interactions sociales
Mardi 18 octobre à 18h
Par Jean-Paul Delahaye, Professeur
émérite à l’Université de Lille, Sciences
et Technologies, chercheur au Centre
de recherche en informatique, signal et
automatique de Lille.
Répondante : Lisa Rougetet, Docteur
en histoire des sciences et épistémologie,
ATER en mathématiques, Université
de Lille, Sciences Humaines et Sociales.
Le dilemme itéré du prisonnier est un
jeu entre algorithmes. Il est destiné à
modéliser les problèmes de coopération
entre entités animales, sociales, économiques ou politiques. La définition
du jeu est simple, et pourtant y voir
clair est difficile. Ce sont d’ailleurs des
stratégies relativement complexes qui
y réussissent le mieux. La stratégie
donnant-donnant y obtient un succès
remarquable qui a donné lieu à de
nombreuses analyses et études.
u Le jeu des serious games
Mardi 8 novembre à 18h
Par Michel Lavigne, Maître de conférences, département Métiers du Multimédia et de l’Internet, Université de
Toulouse.
Répondant : Jean Heutte, Maître de
conférences, département Sciences
de l’Éducation et de la Formation des
Adultes, Université de Lille, Sciences et
Technologies.
Les serious games se définissent d’abord
comme des jeux vidéo, même si leur
fonction est utilitaire. Le jeu des serious
games est-il réellement de même nature
que celui des jeux de divertissement ?
Afin de répondre à cette question, nous
interrogeons depuis plusieurs années
des cohortes d’utilisateurs afin d’étudier la nature de leur perception ludique.
De plus, nous procédons à l’analyse
sémio-pragmatique de ces produits
(contexte de production et composants
structuraux).
Au-delà de l’évaluation des serious
games, ces travaux questionnent l’évolution même de la notion de jeu dans la
société contemporaine.
u Philosophie du jeu vidéo
Mardi 29 novembre à 18h
Par Mathieu Triclot, Maître de conférences en philosophie à l’Université de
Technologie de Belfort-Montbéliard.
Répondant : Marc Parmentier, Maître
de conférences en philosophie à l’Université de Lille, Sciences Humaines et
Sociales.
Que vient faire la philosophie dans les
études sur les jeux vidéo ? La conférence présentera un état des lieux des
recherches actuelles sur les jeux vidéo,
à travers une cartographie des grandes
querelles théoriques en cours. Elle revien-
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dra en particulier sur le rôle important,
et sans doute inattendu, que joue la philosophie dans ces nouveaux domaines
d’étude chez différents auteurs. Nous
proposerons ensuite quelques échantillons de travaux récents : sur la question
de la transe, des émotions et du rythme
ou, encore, sur les croisements entre réalité virtuelle et phénoménologie.
RENDEZ-VOUS D’ARCHIMÈDE
À suivre :
u Science et jeu - Sciences du jeu
Mardi 31 janvier à 18h
Par Gilles Brougère, Professeur en sciences
de l’éducation à l’Université Paris 13.
u Genre et jeux vidéo
Mardi 7 mars à 18h
Par Fanny Lignon, Maître de conférences cinéma audiovisuel à l’Université
Claude Bernard Lyon 1.
u Le jeu pathologique : aspects cliniques, implications thérapeutiques
Mardi 14 mars à 18h
Par Marie Grall-Bronnec, Praticien
Hospitalier, Service d’Addictologie et de
Psychiatrie de Liaison, CHU de Nantes.
Comité d’organisation : Jean-Philippe Cassar,
Fabien Delecroix, Tristan Haute, Bernard Maitte,
Marc Parmentier, Lydie Pelinski, Maryvonne Prévot,
Lisa Rougetet.
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JOUER
ENTRE PLAISIR
ET UTILITÉ
OCTOBRE 2016 - AVRIL 2017
Espace Culture | Entrée libre
Retrouvez toutes nos conférences en vidéo sur le
site : http://lille1tv.univ-lille1.fr/
www.culture.univ-lille1.fr
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