Résumé d`œuvre : Une vie de Maupassant (1883)

Transcription

Résumé d`œuvre : Une vie de Maupassant (1883)
Fiche Cours
Nº : 91010
FRANÇAIS
Toutes séries
LE TALENT C’EST D’AVOIR ENVIE
Résumé d’œuvre :
Une vie de Maupassant (1883)
Plan de la fiche :
1. Contexte de création
2. Résumé
Contexte de création
Une vie, premier roman de Maupassant, fut publié pour la première fois en feuilleton dans le Gil Blas du 27 février au 6 avril 1883
et la même année en volume chez Havard.
Il semble que Maupassant ait mis six années à le rédiger. Au départ, le projet de Maupassant était d’écrire un roman à l’intrigue
plus complexe, mettant en scène des personnages plus nombreux que dans la version définitive. La complexité de l’entreprise le
poussa dans un premier temps, en 1878, à abandonner le projet pour le reprendre ensuite, en 1881. Le canevas imaginé par l’auteur
changea très vite d’aspect, l’histoire fut considérablement réduite et il se concentra sur un personnage essentiel : celui de Jeanne. La
tâche qu’il s’était octroyée lui semblait insurmontable, comment réussir un coup de maître dans un genre nouveau et plus long que
celui qu’il avait jusqu’alors exploité ? Son appréhension quant à son talent de romancier se traduit par un profond pessimisme et
un découragement latent dont témoigne une des lettres adressées à sa mère datant de août 1878 : « C’est rudement difficile, surtout
pour la mise en place de chaque chose… »
Dès 1881, alors que la rédaction de Une vie reprend et progresse, il écrit en parallèle des nouvelles publiées dans les journaux qui
lui permettaient de percevoir un apport financier. Les sujets traités dans ces nouvelles sont en réalité des ébauches de scènes de
Une vie. Dans la nouvelle Par un soir de printemps, publiée dans Le Gaulois le 7 mai 1881, il est question de la promenade de Jeanne
et de Julien, une scène qui est reprise au chapitre IV de son roman. De même, la nouvelle Vieux Objets, parue dans le Gil Blas le
29 mars 1882, semble être un premier jet de la rêverie de Jeanne au chapitre XII de Une vie.
L’histoire de Une vie se situe, non pas en 1883, mais en 1819, soit un demi-siècle avant, ce qui fait une des particularités de ce roman
puisqu’il est le seul à être antérieur à la date de rédaction, une idée reprise de Flaubert qui situe Madame Bovary en 1812.
Résumé
Chapitre I
C’est le 2 mai 1819 que Jeanne, alors âgée de dix sept ans, sort du couvent où son père, le baron Simon-Jacques le Perthuis des
Vauds, l’avait envoyée afin de recevoir une bonne éducation. Sa sortie est accompagnée d’une pluie battante et Jeanne n’a qu’une
hâte, celle de retrouver le lieu de son enfance, le château des Peuples, situé près d’Yport. C’est avec joie qu’elle redécouvre la
demeure familiale et le soir, à sa fenêtre, elle se met à rêver d’un futur prochain, d’un amour qu’elle désire connaître.
Le lendemain elle se rend au port accompagnée de son père et découvre alors la vie des pêcheurs.
Chapitre II
La vie de Jeanne est rythmée par ses lectures, ses rêveries et sa découverte de la nature qui l’emplissent de bonheur et d’insouciance.
Son père « médite de grandes entreprises agricoles » mais s’adonne aussi à son passe-temps favori : la pêche. Quant à sa mère, devenue
obèse avec le temps, elle rencontre de grosses difficultés pour respirer lors de ses promenades au bras de sa servante Rosalie.
Madame la baronne est une femme qui dans le passé a été jolie et passe désormais son temps à se replonger dans ses souvenirs.
Un après-midi, l’abbé Picot, curé de campagne, brave, bavard et bon vivant, rend une visite à la famille aux Peuples. Au cours de la
conversation il dresse un portrait élogieux d’un voisin, un noble sans argent mais sérieux et économe, Julien de Lamare.
© Tous droits réservés Studyrama 2010
Fiche téléchargée sur www.studyrama.com
En partenariat avec :
1
Fiche Cours
Nº : 91010
FRANÇAIS
Toutes séries
LE TALENT C’EST D’AVOIR ENVIE
Chapitre III
Le dimanche suivant, Jeanne et sa mère se rendent à l’église. A la sortie de la messe, l’abbé Picot leur présente le vicomte de Lamare,
jeune homme élégant et séduisant qui finit par leur rendre visite au château deux jours plus tard. Aussitôt, il séduit la baronne par
ses propos concernant la noblesse locale. Jeanne éprouve à l’égard du jeune homme un sentiment inconnu d’elle jusqu’alors. Le
vicomte devient progressivement un habitué des Peuples et finit par partager les promenades en mer de Jeanne et du baron grâce
au père Lastique, pêcheur au service de la famille. Jeanne et le vicomte découvrent ensemble le somptueux paysage qu’offrent les
falaises d’Etretat et connaissent leurs premières conversations intimes. L’excursion se déroule à merveille et la nature semble être
en harmonie avec l’état d’âme des personnages. Ainsi, le sentiment inconnu ressenti par Jeanne semble se confirmer.
Le soir, elle s’efforce de revivre cette journée et les sensations éprouvées en compagnie de Julien. Le Vicomte serait-il celui qu’elle
attend, celui qui saura l’aimer autant que dans ses rêves ? Le baron lui demande un soir de se faire belle pour le lendemain où la
famille, accompagnée du vicomte plus élégant que jamais, doit se rendre à Yport pour le baptême d’un voilier appelé la Jeanne que
le baron a fait construire.Yport est en pleine festivité et c’est au retour que Julien demande la main de Jeanne. Elle accepte le cœur
rempli de joie.
Chapitre IV
Ce n’est que quelque temps plus tard que le vicomte fait officiellement sa demande en mariage. La cérémonie est alors prévue
pour le 15 août et sera couronnée par un voyage de noces en Corse répondant aux désirs de Jeanne. Des membres de la famille,
seule tante Lison, la sœur de la baronne, vieille fille triste et perçue comme une tare depuis sa tentative de suicide, est invitée à la
noce. Elle est bouleversée par le mariage de Jeanne et s’apitoie sur son triste sort. Le jour du mariage est à la hauteur des espoirs
de Jeanne qui vit un moment exceptionnel. Elle passe en quelques mois du statut de jeune fille à celui d’épouse. Le soir les jeunes
époux se promènent mais Jeanne refuse les baisers de Julien malgré les conseils de son père. La nuit de noces s’avère brutale, Julien
finit par la posséder violemment et s’endort ensuite la laissant seule, offensée. Le doute et les désillusions s’installent alors en elle.
Le lendemain, Julien se montre bien plus familier à son égard et expose quelques projets qui n’intéressent pas Jeanne. Elle vit une
première journée d’épouse d’une tristesse effroyable.
Chapitre V
Avant que Jeanne ne parte pour Marseille, la baronne lui offre deux mille francs. Après huit jours de route, Jeanne et Julien
s’embarquent pour la Corse, destination tant rêvée de Jeanne. Au cours du voyage Julien laisse entrevoir des traits d’avarice
inconnus de Jeanne qui le découvre violent, impudique et manquant considérablement de délicatesse. Les jeunes époux découvrent
la Corse et ses paysages envoûtants. Pour la première fois, Jeanne va connaître le plaisir des étreintes de Julien.
Depuis leur départ, deux mois sont passés. Avant de retourner au château familial, Jeanne veut faire quelques emplettes dans le
but d’embellir sa demeure. Mais l’avarice de Julien lui fait obstacle, il ne lui donne que cent francs sur les deux mille offerts par la
baronne au moment du départ. Une maladresse qui met un terme à ce sublime voyage.
Chapitre VI
De retour au château, Julien se fait de plus en plus rare auprès de son épouse qui, seule, se sent abandonnée et mélancolique.
Une nouvelle vie commence alors pour Jeanne, faite de tristesse et d’ennui. Jeanne se rend compte que les rêves de bonheur qui
alimentaient son esprit jadis n’ont plus de sens depuis qu’elle est l’épouse de Julien. La nature aussi semble refléter les états d’âme
de l’héroïne. Julien reprend la direction de la demeure et règne en maître tyrannique. Le temps passe et, lors d’une visite faite aux
Briseville, des aristocrates futiles, Julien redouble de violence envers Marius, un domestique traité injustement.
Le 9 janvier 1820 le baron et la baronne décident de quitter les Peuples afin de laisser Jeanne et Julien seuls.
Chapitre VII
La servante Rosalie, qui d’ordinaire respire la joie de vivre, inquiète de plus en plus Jeanne qui craint pour sa santé. Enceinte, elle
accouche dans la douleur et Julien, au nom d’une certaine morale, veut la renvoyer mais Jeanne s’y oppose catégoriquement. Rosalie
refuse de divulguer le nom du père de l’enfant et Julien se remet alors à chérir son épouse qui voit un espoir de bonheur renaître.
Un soir d’hiver, Jeanne, malade, refuse le lit conjugal à son mari. Victime d’un malaise dans la nuit, elle appelle Rosalie qui tarde à
arriver. Elle découvre alors son mari et la servante dans le même lit. Désespérée, elle s’enfuit dans la nuit glaciale dans le but de
se donner la mort, un acte empêché grâce au souvenir de ses parents. De retour au château, elle sombre après un délire dans un
état inconscient. Elle se remet progressivement et décide d’avertir ses parents, de retour au château, qui doutent de la véracité des
faits relatés. Elle append alors par le médecin qu’elle est enceinte. Elle veut que Rosalie avoue la paternité de Julien, ce qu’elle fera
grâce à l’abbé Picot à qui elle révèle l’ignoble conduite de Julien. L’abbé Picot assure à Rosalie qu’il lui trouvera un mari à condition
qu’elle ait une dot conséquente.
© Tous droits réservés Studyrama 2010
Fiche téléchargée sur www.studyrama.com
En partenariat avec :
2
Fiche Cours
Nº : 91010
FRANÇAIS
Toutes séries
LE TALENT C’EST D’AVOIR ENVIE
Chapitre VIII
Jeanne vit une grossesse qui la laisse indifférente tandis que Julien sillonne le pays à cheval. Un après-midi le couple reçoit la visite
des Fourville, des voisins que connaît déjà Julien. La comtesse de Fourville, ravissante, séduit d’emblée Jeanne et le comte, un
« géant » paisible, attire son attention. Julien semble être redevenu celui qu’il était par le passé ; un homme séduisant et d’une
grande élégance. A la fin du mois de juillet, dans d’atroces souffrances, Jeanne met au monde un enfant prénommé Paul. Sa condition
d’épouse délaissée la pousse à devenir une mère qui éprouve un amour démesuré pour son fils, ce qui agace profondément Julien.
Chapitre IX
Le couple rend visite aux Fourville et ensuite aux Coutelier, grande famille noble. Les Coutelier les déçoivent, et Jeanne et Julien
décident de ne fréquenter que les Fourville chez qui l’accueil est cordial. Les deux couples se lient d’amitié ce qui est l’occasion
d’organiser des promenades à cheval. C’est au cours d’une randonnée que Jeanne se rend compte que Julien et la comtesse de
Fourville entretiennent une relation. Davantage blessée par l’attitude de la comtesse, Jeanne reporte sur son enfant toute son
affection.
De retour au château, le baron et la baronne apparaissent affaiblis et l’état dans lequel se trouve la baronne inquiète sérieusement
Jeanne. Quelques semaines plus tard la baronne meurt et Jeanne, au cours de la veillée, voulant relire les lettres de sa mère défunte,
découvre que cette dernière avait vécu une relation adultère. Terrifiée et voulant cacher cette horrible découverte, Jeanne décide
de tout brûler.
Chapitre X
Jeanne apparaît bouleversée par sa découverte. La peur de la solitude et la santé de Paul lui donne l’envie d’avoir un autre enfant
que Julien refuse. Elle décide de se confesser auprès de l’abbé Picot qui lui fait la promesse d’intercéder auprès de Julien qui rejette
toujours l’idée d’un nouvel enfant. L’abbé conseille alors à Jeanne de simuler une grossesse pour que Julien s’acquitte à nouveau
d’un de ses devoirs conjugaux, ce qui s’avère être un succès.
L’abbé Tolbiac vient succéder à l’abbé Picot. Ce jeune prêtre, à l’opposé de son prédécesseur, est un être rigide, intraitable, rigoriste
qui suscite la haine. Jeanne est la seule à lui vouer une admiration sans limites, elle est comme envoûtée par la foi excessive de
l’impitoyable abbé. Il découvre la liaison de Julien et de la comtesse et veut dénoncer haut et fort l’adultère. Jeanne s’y oppose et
l’abbé Tolbiac, furieux, tue une chienne tandis qu’elle met bas. Le seul survivant de la portée est baptisé Massacre.
M. de Fourville fait irruption au château et demande à voir sa femme. Introuvable, il parcourt la campagne et, au bord de la falaise,
il aperçoit une roulotte où se trouvent les deux amants. D’un excès de colère, il la pousse dans le ravin ; des paysans retrouvent
et ramènent les deux corps réduits en miettes. Le mauvais temps permet de faire croire à un accident. Jeanne met au monde une
fillette mort-née.
Chapitre XI
Jeanne refuse de se rendre à l’église car elle soupçonne l’abbé Tolbiac d’être l’auteur du crime. Paul grandit entouré d’amour.
Cependant, il s’oppose à toute forme d’instruction et l’abbé Tolbiac refuse d’accepter l’enfant turbulent parmi les communiants.
C’est le baron qui prend en charge l’instruction de l’enfant. Il est placé dès l’âge de quinze ans au collège du Havre mais Paul ne
veut toujours pas étudier. Le temps s’écoule et Paul grandit. Il se fait de plus en plus rare aux Peuples. Un jour un homme vient aux
Peuples demander qu’une dette de Paul soit réglée. La famille se résigne à payer et décide de se rendre au Havre où elle apprend
que Paul a disparu depuis un mois. Il est retrouvé le lendemain et, de retour aux Peuples, choyé par sa famille, il disparaît encore.
Une malédiction semble s’abattre sur le château, perçue, comme le proclame l’abbé Tolbiac, telle une punition divine. Paul ne cesse
de réclamer de l’argent à sa mère qui voit sa fortune dilapidée. Le baron meurt, suivi de tante Lison. Jeanne est à nouveau seule.
Malade, elle reconnaît Rosalie à son chevet, partie depuis vingt-quatre ans, revenue prendre soin de son ancienne maîtresse.
Chapitre XII
Rosalie est finalement pardonnée, elle prend en main la direction du château et découvre la situation catastrophique des finances
de Jeanne. Elle pousse alors Jeanne à vendre les Peuples pour éviter la misère. Denis, le fils de Rosalie et son demi-frère Paul aident
au déménagement. Jeanne se résout enfin à laisser les Peuples lors d’une journée triste et maussade.
Chapitre XIII
Jeanne et Rosalie vivent dans une petite demeure du pays de Caux. Rosalie empêche Jeanne de sacrifier le reste de ses biens au
profit de Paul. Les mois passent et Jeanne ne pense qu’à Paul. Quand l’automne arrive, Jeanne désire revoir son fils qui lui envoie une
lettre annonçant son mariage. Jeanne décide de se rendre à Paris par le train où elle se perdra dans l’immensité de la capitale. Elle
© Tous droits réservés Studyrama 2010
Fiche téléchargée sur www.studyrama.com
En partenariat avec :
3
Fiche Cours
Nº : 91010
FRANÇAIS
Toutes séries
LE TALENT C’EST D’AVOIR ENVIE
finit par arriver à la maison de son fils toujours introuvable. Le lendemain, elle essaie de recueillir quelques renseignements auprès
de la préfecture puis erre dans les rues de Paris. Des créanciers viennent exiger le remboursement des dettes de Paul. Une lettre
de Rosalie lui somme de revenir au plus vite à Batteville.
Chapitre XIV
Jeanne s’enferme dans sa maison et se replonge dans son passé peu glorieux. Rosalie la pousse à sortir de son oisiveté. Jeanne
décide un jour de se rendre au château des Peuples. Elle retrouve la demeure de son enfance qui fait resurgir des souvenirs passés.
Elle croit apercevoir ses parents. De retour du château, elle reçoit une lettre de Paul qui lui annonce la naissance de sa fille et la
maladie de sa femme. Rosalie se rend à Paris pour récupérer l’enfant. C’est la venue de cette enfant et la mort de la femme de Paul
qui réussissent à la rendre à nouveau heureuse.
© Tous droits réservés Studyrama 2010
Fiche téléchargée sur www.studyrama.com
En partenariat avec :
4