235 - Les Grignoux

Transcription

235 - Les Grignoux

CHARLIE
HEBDO
…
l 235
du 4 février au 17 mars 2015
WHIPLASH
MILES TELLER J.K. SIMMONS
UN FILM DE DAMIEN CHAZELLE
Jeudi 5 mars à 20 h
Mercredi 18 février à 20 h
+ réalisateurs
+ Denis Robert
Avant-première
Avant-première
journal des Grignoux 235 2 du 4 février au 17 mars 2015
En septembre 1992, dans l’éditorial de
notre journal n° 33, nous accueillions
Charb, jeune dessinateur de 25 ans
et déjà bourré de talent, en ces
quelques mots...
On s’apprêtait à vous annoncer un
bilan 2014 en bonne forme, à batifoler
gaiement de film en film, à parler d’avenir et de développement…
Mais vous connaissez nos délais d’édition, le soin
apporté au journal : si vous lisez ces pages fin janvier,
sachez que nous avons commencé l’édito au moment
de la tuerie à Charlie Hebdo et que du coup, nous
n’avions plus le cœur à grand-chose.
Nous n’avons pas voulu nous précipiter, mais plutôt
prendre le temps de la réflexion, du papier et de la
pondération. Là où le web nous est apparu (pas dans
son ensemble, mais dans sa majorité) comme favorisant
précipitation, récupération, raccourcis et amalgames.
Notre abo à Charlie, on le garde, il y en aura toujours un exemplaire au café du Parc comme depuis
tant d’années. Au fil des souvenirs nous reviennent
les venues de Val ; une expo au Churchill des textes de
Boujut et dessins de Tardi publiés par Charlie Hebdo ;
le documentaire C'est dur d'être aimé par des cons sur
le procès du journal qu’on avait programmé quand le
Sauvenière vivait ses premières heures… Et ces fameux
dessins que Charb nous avait généreusement donnés
pour illustrer les premiers numéros de l’Inédit, grâce
à une belle rencontre du côté d’Avignon. Ces dessins,
vous en trouverez un florilège sur cette page, en forme
de clin d’œil d’adieu.
Nous sommes Charlie. Toute seule, la phrase en
est venue à signifier un peu tout (et n’importe quoi).
Après la tornade médiatique, émotionnelle, chaque
mot pesé, nous sommes et même nous restons Charlie
dans l’esprit, dans la détermination, dans l’humanisme.
Alors on se répète nos vieilles rengaines qui n’ont
pas pris une ride, on égrène ce à quoi on tient, ce pourquoi on fait ce qu’on fait : promouvoir l’éducation
et la culture, favoriser la compréhension, l’ouverture
d’esprit, le regard critique, la meilleure connaissance de
l’autre qui construit le vivre ensemble. Tout ça avec cet
outil formidable : les salles de ciné et les documentaires
qui nous alertent, les fictions qui stimulent la réflexion
et suscitent l’empathie, inlassablement… Et inlassablement nous reprenons le chemin des salles, des débats,
des rencontres.
•••
Nous sommes heureux de repenser aux films sur
lesquels nous nous sommes enthousiasmés ensemble en
2014 : Les garçons et Guillaume, à table ! de Guillaume
Gallienne, Philomena de Stephen Frears, Deux jours,
une nuit des frères Dardenne, Le loup de Wall Street
de Martin Scorsese, The Grand Budapest Hotel de Wes
Anderson… On se réjouit aussi que vous ayez adopté
des cinéastes que nous suivons depuis leurs premiers
pas : Xavier Dolan et Mommy, Abderrahmane Sissako
et Timbuktu (toujours en salles et prolongé à partir
du 4 février), Benoît Jacquot et Trois cœurs ou encore
Richard Linklater et Boyhood.
Nos coups de cœur communs favorisent la diversité,
la qualité du divertissement et les enjeux cinématographiques qui invitent à la réflexion. Et puis, nous
avons aussi envie de saluer votre disponibilité pour nos
animations : vous êtes de plus en plus nombreux aux
avant-premières qui ont pris l’habitude de proliférer
avec gourmandise.
Les thématiques abordées dans ce journal par nos
activités spéciales seront nous l’espérons mobilisatrices : elles nous disent toutes quelque chose d’intelligent du monde dans lequel on vit.
Ainsi, Les règles du jeu, distribué dans l’espace francophone par nos soins, évoque le parcours de quelques
jeunes sans diplôme à la recherche d’un emploi, suivis
par des coaches d’un cabinet de placement. Et le film
de se décliner dans un incroyable corps-à-corps de ces
Édito
jeunes précarisés qui doivent coûte que coûte s’intégrer dans un monde du travail de plus en plus fragilisé,
déliquescent. Une œuvre qui fera débat en ces temps
de suppression des allocations d’insertion pour plus de
30 000 personnes.
La fièvre des particules nous précipite au propre
comme au figuré dans le bouillonnement de la
recherche scientifique ; à mille lieues de toute forme de
vulgarisation simpliste genre « le Boson pour les nuls »,
le film, monté comme un thriller haletant, réussit à
éveiller notre curiosité pour cette recherche de l’infiniment petit avec une galerie de scientifiques impliqués,
lumineux, charismatiques.
Le vétéran belge du cinéma direct, Manu
Bonmariage, signe Vivre sa mort, une œuvre poignante qui, avec ses protagonistes habités d’une
volonté inébranlable qui soulève les montagnes, nous
questionne charnellement sur notre rapport à la mort.
Ne manquez pas non plus les débats autour de la
finance et du journalisme d’investigation, avec des
intervenants qui nous pousseront à réfléchir toujours
plus avant sur les nombreux hoquets de nos démocraties à l’heure de la financiarisation outrancière (les 18
février avec L’enquête de Vincent Garenq et le 12 mars
avec Dexia. Démocratie confisquée de Valentin Fayet).
Bref, pas mal de choses qui devraient nous rendre un
peu moins cons…
Et puis il y a aussi d’incontournables jalons annuels
qui viennent nous rappeler que la vie continue et
Anima en est un. Il y aura de la musique, de la couleur,
des ondulations inspirées, de la fantaisie sans limite, des
récits chatoyants, des gags détonnants…
Inutile d’en rajouter. Tentez l’expérience. Avec
votre progéniture ou celle des autres. Mais l’invitation s’adresse également aux adultes qui trouveront
sans doute leur bonheur dans la Nuit animée, la dernière fantaisie animale des studios Aardman (Shaun
le mouton) ou encore Le garçon et le monde, une
merveille brésilienne où l’éblouissement plastique,
l’enchantement du conte, l’accompagnement musical
font bon ménage avec une analyse politique et sociale
finement ciselée.
Tant qu’à parler de musique, on vous recommande le
concert d’Amparo Sanchez, chercheuse de chemins
pour un monde plus juste et porteuse d’un esprit de
fronde qu’elle transpose en un savoureux mélange de
rumba et boléro.
Du côté de la fiction, on épinglera quelques fleurons
du cinéma américain indépendant. A Most Violent
Year, par le réalisateur du remarqué Margin Call, nous
emmène dans le New York corrompu des années 80,
sur les traces d’un businessman qui tente de préserver
son intégrité. Du grand cinéma cérébral qui assume sa
filiation à Sidney Lumet.
Whiplash risque bien de vous électriser avec son histoire de manipulation malsaine, de domination psychologique intense entre un prof et son jeune élève batteur
de jazz à l’ambition aussi grande que son abnégation.
Épinglons enfin Foxcatcher, qui nous a laissé une
impression durable depuis que nous l’avons vu à
Cannes, où il a remporté le prix du scénario. Un très
grand film d’influence lui aussi entre un millionnaire
parfaitement cinglé et deux frères champions de lutte
gréco-romaine pris dans un cercle délétère.
On finira cet édito avec une bouffée de vent frais,
de délicatesse, d’émotions retenues : Le dernier coup
de marteau d’Alix Delaporte, tendre et beau portrait
d’un jeune adolescent à la croisée des chemins. Du
cinéma qui, sous ses airs de simplicité apparente, offre
de la complexité, de la nuance et de la bienveillance à
ses personnages.
On vous en souhaite tout autant.
Écran large
sur tableau noir :
le terrain de l'éducation
L
'émotion suscitée par les attentats dirigés
contre Charlie Hebdo a rapidement débouché sur des interrogations à propos de l'école
et de l'éducation à la démocratie, en France
mais aussi en Belgique. Si l'école ne peut pas
répondre seule ni dans l'immédiateté à une telle
demande d'éducation démocratique, elle ne peut
pas non plus se défausser d'une telle responsabilité. Depuis plus de vingt-cinq ans, Écran large
sur tableau noir défend, à travers le cinéma et
la réflexion sur le cinéma, des valeurs démocratiques de liberté, d'égalité et de respect de
l'autre. Des phénomènes inquiétants comme le
terrorisme mais aussi les discriminations ont été
souvent abordés dans les dossiers pédagogiques
consacrés aux films présentés en séances
scolaires.
On ne citera que quelques titres de films
récents montrés en séances scolaires comme
Les Chevaux de Dieu de Nabil Ayouch qui évoquait les attentants sanglants de Casablanca en
2003, Les Héritiers de Marie-Castille MentionSchaar, une interrogation sur la mémoire de la
Shoah dans un collège français réputé « difficile » ou encore Timbuktu du cinéaste mauritanien Abderrahmane Sissako qui retrace les
exactions des djihadistes dans son propre pays.
D'autres titres pourraient bien sûr être cités
sans nécessairement de rapport direct avec ces
événements tragiques.
Découvrez-les sur : www.grignoux.be
Nous sommes Charlie ? PROUVONS-LE !
Le journal des Grignoux, programme des cinémas le Parc, Churchill & Sauvenière gérés par le centre culturel « les Grignoux » asbl 9 rue Sœurs de Hasque 4000 Liège · Tél. 04 222 27 78 · Fax 04 222 31 78
Pro g ra m m a t i o n e t i nfo s : w w w. g r i g n o u x . b e \ Co u r r i e l : co nt a c t @ g r i g n o u x . b e \ g r i g n o u x . b e n o 2 3 5 d u 4 fév r i e r a u 1 7 m a r s 2 0 1 5 \ Ti ra ge : 5 7  0 0 0  exe m p l a i re s
Équipe de rédaction : Michel Condé · Alicia Del Puppo · Dany Habran · Laurence Hottart · Catherine Lemaire · Adeline Margueron · Jean-Pierre Pécasse · Bérengère Sommaruga · Anne Vervier · Stéphane Wintgens
Illustrateur : Pierre Kroll \ Photographisme : Yves Schamp \ Impression : Masset sa \ Contact publicité les Grignoux : Christine Legros · [email protected]
Éditeur responsable : J.M. Hermand 5 rue G. Rem 4000 Liège \ Cinéma Churchill 20 rue du Mouton Blanc Liège \ Cinéma Sauvenière 12 Place Xavier Neujean Liège
Cinéma le Parc 22 rue Carpay Liège-Droixhe \ Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles, du Ministère de la Région Wallonne, de la Ville de Liège et le soutien d’Europa Cinemas
Événements
LES SÉANCES EN PRÉSENCE
DES ÉQUIPES DE FILMS
●● Sam Louwyck, acteur
(Le meraviglie),
mardi 10/02 (p. 8)
●● Pascal Morelli, réalisateur
(108 Rois-Démons),
samedi 14/02 (p. 19)
Avant-première
en présence de Claudine BORIES
et Patrice CHAGNARD, réalisateurs,
et de Claude EMONTS, président de
la Fédération des CPAS de Wallonie
Les règles du jeu
En partenariat avec la Fondation Réseau Solidaris, Latitude
Jeunes, le MOC, Retravailler, PAC, le RWLP et SAW-B
En posant leur caméra dans une cellule de formation à l’emploi, les
réalisateurs capturent un magnifique instantané du rapport des jeunes
au travail et au chômage. Délicat portrait d’une génération précarisée,
reflet d’une société à bout de souffle, Les règles du jeu est un film actuel
et nécessaire
U
n bâtiment moderne posté au milieu
d’un zoning en périphérie de Roubaix,
nord de la France. Un lieu austère où personne ne voudrait s’aventurer et pourtant… Nous sommes chez Ingeus. Forme de
filière du Pôle Emploi, Ingeus est une société
subventionnée par l’Etat qui s’engage à (re)
mettre les chômeurs au travail.
Dans ces bureaux défile une panoplie de
jeunes gens souvent sous-qualifiés mais
motivés à travailler, face à une armada
de coaches bienveillants dont la mission
consiste à leur enseigner comment décrocher le job de leur rêve.
De rêve, il n’en sera toutefois pas question tant l’horizon des possibles pour ces
jeunes-là semblent incroyablement restreint : caissière au Lidl, employé du McDo,
technicienne de surface… des métiers
certes dignes et respectables mais souvent
mal payés, physiquement pénibles et moralement fatigants.
Des aspects habilement esquivés du
discours d’Ingeus qui valorise ces métiers
jusqu’au ridicule. Car dans un monde où
être chômeur condamne férocement à la
précarité, décrocher un CDD dans une
entreprise de maintenance doit forcément
représenter une forme de Graal.
La caméra se resserre particulièrement
sur quatre jeunes : Lolita, une jeune fille
de 19 ans boulotte et mal fagotée qui
recherche un job dans une cuisine collective, Kevin, qui a du mal à s’exprimer,
Thierry, qui trouvera un travail mais dont
les conditions auront vite fait de le désenchanter et Hamid, plutôt fâché avec la discipline. Les réalisateurs sont partout dans
l’entreprise, suivant chaque entretien, saisissant autant les phrases-choc que les détails
discrets mais significatifs.
Ce qui frappe en premier lieu chez ces
jeunes, c’est leur difficulté à manier le langage ou en tout cas celui qu’Ingeus voudrait leur enseigner, celui de la bienséance :
Lolita ne veut pas se forcer à sourire car elle
estime que tout est déjà « foutu » pour elle,
Hamid ne voit pas pourquoi il devrait se
débarrasser de ses baskets (et donc mentir
sur lui-même) par respect pour l’employeur.
Après tout, au regard des boulots auxquels
ils prétendent, quel est l’intérêt de maîtriser
des codes de bonne conduite qui s’avèreront parfaitement inutiles ?
Pourtant, face à eux, des coaches infatigables prêts à leur asséner sans relâche que
le secret d’une réussite est de faire bonne
impression. Bref, un travail de surface qui
dénie toute la misère d’une réalité sociale
et ne fait qu’accentuer l’écart qui sépare ces
jeunes des prestataires d’Ingeus.
Au final, on ne sait plus très bien qui,
des jeunes ou des employés, est le plus à
plaindre : est-ce ceux qui peinent à négocier avec les codes d’un savoir-vivre qui les
dépasse ou ceux qui abusent du discours
managerial (à grand coup d’anglicismes),
persuadés que le travail est la solution
suprême, sans jamais prendre en considération ni leurs interlocuteurs ni l’évidence
bien trop pesante qu’il n’y a pas d’emploi
pour tout le monde ?
Alicia Del Puppo, LES GRIGNOUX
de CLAUDINE BORIES & PATRICE
CHAGNARD, France, 2014, 1 h 46.
SORTIE LE 11 MARS.
PARC CHURCHILL SAUVENIÈRE
●● Marc de la Ménardière,
réalisateur (En quête de sens),
lundi 23/02 (p. 17)
●● Manu Bonmariage, réalisateur
(Vivre sa mort), mercredi 4/03
(ci-contre)
●● Claudine Bories & Patrice
Chagnard, réalisateurs
(Les règles du jeu), jeudi 5/03
(ci-contre)
LES CONCERTS (p. 23)
●● Les Vaches Aztèques
(spectacle pour enfant),
mardi 17/02 (p. 20)
Mercredi 4 mars à 20 h
Vivre sa mort
Avant-première
En présence de Manu BONMARIAGE,
réalisateur
Ce dernier film de Manu Bonmariage porte un regard croisé sur deux
hommes qui, chacun à leur manière, vont tenter de mourir dans la
dignité. D’un humanisme juste et dévastateur
D
ifficile de retenir ses larmes en découvrant ce nouveau film de Manu
Bonmariage.
●● Amparo Sanchez,
samedi 21/02
●● Arthur Bessac,
vendredi 27/02
●● Toine Thys trio, jeudi 5/03
LES CLASSIQUES (p. 4)
●● La dame de Shanghai
●● New York-Miami
●● L’extravagant Mr. Deeds +
présentation, lundi 9/03
ET AUSSI…
●● Exploration du monde, Écosse,
samedi 7/02 (p. 16)
● ● ● Festival Anima, du 14/02
au 22/02 (pp. 18 à 22)
●● Ciné-Conte, Le petit monde de
Leo, dimanche 15/02 (p. 21)
●● L’enquête + rencontre
avec Denis Robert et Philippe
Lamberts, mercredi 18/02
(p. 7)
●● La Nuit Animée, samedi 21/02
(p. 19)
●● Conférence vidéo,
Sonny Rollins, mardi 24/02
(p. 23)
Et pourtant le cinéaste a joué la carte de
la sobriété, de l’effacement face à la complicité qu’il a nouée avec les protagonistes
du film. Ce cinéaste-phare de l’émission
Strip-Tease se défend d’avoir réalisé un
reportage. Il a filmé en direct le vécu de ses
personnages auxquels il donne un maximum de consistance et finalement, c’est le
cinéaste qui se laisse emporter par les choix
existentiels de ces personnes qui ont décidé
de vivre leur mort.
C’est Philippe qu’on découvre en premier lieu. À le voir vaquer à ses occupations quotidiennes, on pourrait le croire en
bonne santé. Mais il se sait condamné et
profite au mieux de ses derniers moments
auprès de ses proches. Malgré ses convictions religieuses, il cherche à se renseigner
sur la possibilité d’être euthanasié. Mais le
cancérologue qui le soigne et l’hôpital qui
l’accueille n’envisagent pas une telle issue…
Le deuxième personnage, Manu, est
beaucoup plus accablé par la maladie.Il a
déjà réglé sa fin de vie en amont. Sa femme
le couvre d’amour et d’attention. C’est elle
qui porte au propre comme au figuré ses
dernières volontés. Un prêtre libre penseur,
Gabriel Ringlet, accompagnera le dispo-
sitif extrêmement précis et poignant de
l’euthanasie.
Manu Bonmariage a sans doute signé
un de ses meilleurs films. La puissance des
personnages n’a de cesse de nous interpeller de manière charnelle sur une question philosophique incontournable : notre
comportement face à la mort. Et le film de
nous ébranler grâce à sa fluidité, la simplicité des enjeux qu’il met en place et l’infinie
justesse de protagonistes nimbés de dignité
et d’énergie positive.
Dany Habran, LES GRIGNOUX
Le montage a eu beaucoup d’importance.
Il m’a permis d’orienter le combat du film.
Pour moi, un film doit toujours être une
recherche approfondie qui nécessite à un
certain moment une prise de position. J’aime
que ça soit senti d’une façon très sensible
et très émotionnelle. J’aime que les gens
soient atteints par ce qu’ils vivent et qu’ils
soient les principaux protagonistes dans
l’action qu’ils mènent afin d’aller jusqu’au
bout d’un travail. Soit vers les assises
comme dans Les amants d’assises ou alors
vers la mort comme ici. En tout cas, vers
une forme de victoire sur ce qui les taraude
et dont ils sont les principaux défenseurs
(Manu Bonmariage).
de MANU BONMARIAGE, Belgique, 2014,
1 h 15. SORTIE LE 4 MARS.
●● Café politique : La droite au
pouvoir : quels changements
dans la continuité ?,
jeudi 26/02 (ci-dessous)
●● La fièvre des particules +
rencontre, jeudi 26/02 (p. 16)
●● Exploration du monde,
Bhoutan, samedi 28/02 (p. 16)
●● Le funambule + rencontre,
dimanche 8/03 (p. 16)
●● Journée des femmes,
mardi 10/03 (p. 17)
●● Dexia. Démocratie confisquée
+ rencontre, jeudi 12/03 (p. 7)
À vos greniers !
Le 1er mai 2015, Les Grignoux auront 40 ans…
Un travail de mémoire et un moment de fête sont en
préparation, en vue de marquer l’événement.
Vous qui avez connu la rue Hocheporte, le Cré vin dju (qué millénaire) !,
les premières séances au Parc, la rénovation du Churchill, la Caravane
des Quartiers, le combat pour les cinémas du centre ville, l’ouverture du
Sauvenière… Vous qui avez des photos, des anciennes affiches des Grignoux,
des traces sonores ou vidéos, ou des anecdotes (même en quelques lignes)
sur des moments marquants que vous avez vécu dans nos lieux…
Faites partager vos souvenirs ! JEUDI 26 FÉVRIER À 20 H 30
Café politique
La droite au pouvoir :
quels changements dans la continuité ?
Avec Daniel BACQUELAINE (Ministre fédéral des pensions), Thierry BODSON
(Secrétaire général de la FGTB Wallonne) et Pierre VERJANS (ULg)
Animé par Jérôme JAMIN (ULg)
Contactez-nous à l’adresse : [email protected]
04 220 20 99
Place Xavier
Neujean
40 0 0 Liè ge
Le dimanche matin : prenez le temps de venir bruncher de 11 h à 15 h
Visitez également
notre galerie d'exposition
anche
ercredi au dim
Ouvert du m
mardi
le
et
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nd
lu
Fermé le
urs fériés
spéciales et jo
sauf soirées
Classiques
Capra, l’art délicat de la comédie
Les vieux films, ça n’existe pas. De même, les poèmes de Rimbaud ou
les fresques du Caravage ne s’apprécient pas en fonction de leur
ancienneté. Il n’y a que des œuvres qui se conjuguent au présent… Et
Frank Capra de nous guider avec élégance dans l’art délicat d’un
divertissement soigné, baigné dans la poésie de l’imprévisible, dans la
chair de comédiens en état de grâce, dans une mise en scène qui ne
badine pas avec la justesse du tempo, l’éblouissement du gag, le doux
frisson des émotions partagées
La dame de Shanghai
THE LADY FROM SHANGHAI
Un chef-d’œuvre d’Orson Welles qui pénètre
Hollywood pour mieux tordre les règles et signer
un film au charme vénéneux, truffés de scènescultes inoubliables
New York-Miami
Vitalité, justesse de ton, brio, éclat comique en
rafales, un sommet de la comédie américaine qui a
définitivement imposé Frank Capra comme un
cinéaste majeur.
D
e grâce, ne vous fiez pas au look compassé des affiches de l’époque,
avec des acteurs qui ressemblent étrangement à vos arrière-grandsparents. Le film est animé d’une fraîcheur toute contemporaine.
Nous voilà directement immergés dans la démesure luxueuse d’un
bateau de plaisance. On assiste à une solide empoignade entre Ellie
(Claudette Colbert), jeune fille pourrie gâtée et son père milliardaire qui
lui refuse un mariage précipité avec un gigolo et néanmoins aviateur
chevronné. La gamine ne se fait pas prier. Elle plonge dans la mer pour
échapper au joug paternel ; une fois sur le rivage, elle décide de prendre
le bus pour New York, un périple de 3 000 kilomètres. Elle croisera Peter
(Clark Gable), journaliste au chômage, fine mouche mais un tantinet arrogant. Dans un premier temps, l’escapade de cette belle ingénue poursuivie
par les détectives engagés par le père est une aubaine pour la fabrication
d’un scoop convoité par les médias en manque de sensation forte.
Mais ces deux-là, à l’égotisme particulièrement forcené, finiront par
s’apprivoiser au long d’un périple qui leur réserve bien des surprises.
Et le spectateur d’être pris dans un tempo de gags, de situations ébouriffantes, de malentendus, de courses-poursuites haletantes… L’imagination
de Capra est sidérante. On retiendra par exemple une scène où il est
question d’enseigner l’art de l’auto-stop au bord de la route ou ce moment
d’euphorie inopinée avec les voyageurs du bus qui se lancent dans un
spectacle improvisé de chants et danses populaires.
Le match de ping-pong entre Claudette Colbert et Clark Gable vaut le
déplacement. Mais il ne faudrait pas faire injure aux rôles secondaires,
tous excellents dans des interventions parfaitement ciselées. On retiendra
le père, hystérique et grotesque dans son désir de tout contrôler et finalement craquant dans son souci d’œuvrer au bonheur de sa fille.
Dany Habran, LES GRIGNOUX
de FRANK CAPRA, États-Unis, 1934, 1 h 45, VO. Avec Clark Gable,
Claudette Colbert. SORTIE LE 9 FÉVRIER. CHURCHILL
Lundi 9 mars à 20 h
Présentation
par Dick TOMASOVIC du service
Arts du spectacle de l’ULg
L’extravagant
Mr. Deeds
MR. DEEDS GOES TO TOWN
Dans ce classique de la comédie américaine, Capra
réussit avec finesse l’équilibre parfait entre le
divertissement et le film d’actualité. Admirablement
bien rythmé, le film est aussi évidemment joyeux,
puisque le but est de redonner le moral à une
Amérique en crise. Mais au-delà de sa défense du
bon sens populaire et d’une Amérique rurale
traditionnelle, Capra soulève habilement la question
de la différence et du regard de l’autre
F
ort du succès de ses précédents films et de ses cinq Oscars pour
New York – Miami (une première dans l'histoire de l'Académie),
Frank Capra peut enfin imposer à Harry Cohn de faire figurer son nom
au-dessus de l'affiche, car pour lui un film ne peut qu'être que la création
d'un seul homme : le réalisateur. La Columbia, petite société qui doit son
succès à ceux de Capra, devient ainsi l'un des rares studios de Hollywood
à accepter l'idée d'auteur. Profitant de cette situation privilégiée, Capra
compte dès à présent bâtir une œuvre à la gloire du peuple, ne plus parler que de « celui qui balaie », de l'homme de la rue, l'humble, l'humilié,
laissant à d'autres le soin de raconter la grande histoire. C'est ainsi que
naît Longfellow Deeds (impérial Gary Cooper), jeune homme qui hérite à
sa grande surprise de vingt millions de dollars. À l'instigation d'un homme
de loi véreux en charge de l'héritage, il se voit contraint de quitter sa petite
bourgade de Mandrake Falls pour se rendre à New York gérer ses affaires.
Il joue un temps le jeu de la haute société mais surprend son monde par
son manque d'ambition et son absence totale d'intérêt pour l'argent. Il
se satisfait de peu : jouer du tuba et faire des vers suffisent largement
à son bonheur. Il se met à distribuer sa fortune aux nécessiteux et ses
gestes de bonté passent pour de la folie aux yeux de tous. Autour de lui,
les charognards guettent, bien décidés à briser ce doux rêveur et à faire
main basse sur le trésor. Deeds découvre ainsi l'envers du décor, une
découverte d'autant plus douloureuse que même la femme dont il tombe
amoureux le manipule en écrivant, pour asseoir sa réputation de journaliste, des articles cyniques sur « le Cendrillon masculin ».
Au-delà de la « comédie loufoque », étiquette sous laquelle la critique
a tendance à situer le film, émerge la question rousseauiste dans le film,
l’opposition entre nature et culture, notamment lorsque l’on apprend que
Deeds hurlait « Back to nature ! » dans les rues de New York à la fin de
sa première sortie dans la ville. En effet, le film s’articule sur une tension
profonde entre une Amérique rurale, nostalgique de l’ère jeffersonienne,
et une Amérique urbaine, lieu de l’argent et de la corruption.
On sort du film avec ce sourire que l’on aurait après la lecture d’un
conte – ce n’est d’ailleurs pas une coïncidence si Babe Bennett appelle
Mr Deeds un « Cendrillon masculin » dans son premier article – qui
annonce à certains égards La vie est belle du même réalisateur. Toutefois,
le film ne se réduit pas à cela. Sur un rythme tendu, Capra parvient à toucher à la fois au rêve et aux préoccupations sociales du moment, dans un
équilibre parfait entre L’Homme de la rue et La vie est belle.
Olivier Bitoun, DVDCLASSIK.COM
de FRANK CAPRA, États-Unis, 1936, 1 h 55, VO. Avec Gary Cooper, Jean Arthur.
SORTIE LE 11 MARS. CHURCHILL
U
n soir, Michael O'Hara, un marin irlandais, vient en aide à
une mystérieuse et superbe femme victime d'une agression.
Après une courte conversation, elle disparaît dans la nuit. Plus
tard, il est engagé à bord du yacht d'Arthur Bannister, riche
avocat et mari de la femme qu'il a sauvée, Elsa Bannister. Michael
devient l’amant d’Elsa. Petit à petit, il se retrouve mêlé à une
complexe histoire de fraude et de meurtre…
La légende dit que La dame de Shanghai serait le cadeau
empoisonné d'Orson Welles à Rita Hayworth, qu'il lui aurait
fait lors de leur divorce pour briser sa carrière. Disons-le d'emblée, ce n'est qu'une légende. À cette époque, Welles a besoin
d'argent, et sa carrière est compromise par les échecs commerciaux successifs de Citizen Kane et de La splendeur des Amberson.
Il doit donc prouver qu'il est capable de mettre en scène un film
rentable. Il choisit comme sujet un roman noir de Sherwood
King qu'il avait sous la main, et Rita Hayworth, comme cadeau
de divorce, accepte de participer au projet. Grâce à sa présence
au générique, le film peut se faire.
La dame de Shanghai marque la venue de Welles au film hollywoodien avec le mélange de deux genres typiques : le film noir
et le film d'aventure. Car si l'intrigue, basée sur la corruption et
la manipulation, avec en plus la présence d'une femme fatale,
est typique du genre noir, son décor et son déroulement font
plus penser au film d'aventure. Le film noir est un genre immobile, clos, nocturne. Ici, on va de San Francisco aux Caraïbes
pour se retrouver au tribunal et quelques minutes plus tard à
Chinatown… La fusion de ces deux genres diamétralement
opposés fait de La dame de Shanghai un film hollywoodien atypique, et l'un des films les plus étranges tout court.
L'autre élément qui déroute est le personnage d'Elsa Bannister,
interprété par Rita Hayworth. Femme fatale presque surnaturelle, contrairement à Barbara Stanwyck dans Assurance sur
la mort (Wilder, 1944) ou à Jane Greer dans La griffe du passé
(Tourneur, 1947), elle ne trompe personne. Pour le spectateur,
il est clair dès le début qu’il s’agit d’un monstre assoiffé de sang
et d'argent, qui, dans la célèbre scène de la galerie des glaces,
devient littéralement une créature surnaturelle, entre le requin
et le dragon (regardez bien les gants qu'elle porte lors de cette
scène), digne de King Kong ou de Godzilla.
Adam Kesher, DVDCLASSIK.COM
d’ORSON WELLES, États-Unis, 1947, 1 h 32, VO. Avec Rita Hayworth,
Orson Welles, Everett Sloane, Glenn Anders.
FILM EN PROLONGATION. CHURCHILL
Birdman
The Imitation Game
Les souvenirs
L'acteur Riggan Thomson, has been
connu pour avoir incarné un célèbre
super-héros, tente un come-back intello en adaptant une pièce de Raymond
Carver. Pour ce faire, il est soutenu par sa
fille, tout juste sortie de désintox, qui
devient son assistante, par une actrice et
un producteur farfelu.
Iñárritu revient en pleine forme avec
cette plongée trépidante dans les coulisses
d’un théâtre de Broadway. Dialogues au
cordeau, rythme effréné, jeu d’acteur
exceptionnel et mise en abyme ébouriffante, Birdman vous prend dans ses ailes
et vous fait tourbillonner jusqu’au vertige.
1940 : Alan Turing, mathématicien, est
chargé par le gouvernement britannique
de percer le secret de la célèbre machine
de cryptage allemande Enigma, réputée
inviolable. La tâche est énorme mais
pourrait bien être décisive ! Une décennie
plus tard, Turing sera condamné pour son
orientation sexuelle…
À la fois hommage sensible et touchant à l’inventeur de l’informatique et
dénonciation du scandale de cette putride
morale de l’époque qui condamnait les
minorités sexuelles, The Imitation Game
est un film passionnant parcouru de suspense et d’humour british.
Romain a vingt ans et est étudiant en
lettre. Son grand-père vient de mourir,
laissant sa grand-mère, Madeleine, dévastée. Son père, Michel, fraichement retraité,
déprime face au vide des journées inoccupées, tandis que sa mère, elle, respire
la joie de vivre. Tout ce petit monde va
se trouver ébranlé lorsque Michel prend
la décision d’envoyer sa mère en maison
de retraite, et que celle-ci, pas contente
de finir ses jours dans un home, s’enfuit.
Romain se lance alors à sa recherche…
Une comédie familiale gorgée de tendresse, de poésie, une œuvre délicate qui
communie avec le souffle de l’imprévisible.
d’ALEJANDRO GONZALEZ IÑÁRRITU,
États-Unis, 2014, 1 h 59.
CHURCHILL SAUVENIÈRE
de MORTEN TYLDUM, Grande-Bretagne,
2014, 1 h 54, VO.
de JEAN-PAUL ROUVE, France, 2014, 1 h 36.
Turist
Terre battue
Il capitale umano
Une famille suédoise bien dans
ses skis se retrouve chahutée suite
au passage d’une avalanche…
Car, dans la panique générale
provoquée par l’avalanche, alors
que la mère, Ebba, se jette sur
ses enfants pour les protéger, le
père, lui, prend la fuite ne pensant
qu’à sauver sa peau, et brise ainsi
l’équilibre familial.
S’ensuit alors une analyse fine
et pleine d’humour sur la paternité défaillante mais le réalisateur a
l’intelligence de ne pas enfoncer le
clou et dissèque le comportement
du père avec beaucoup d’empathie et quelques salves hilarantes
qui nous prennent à contre-pied.
Résolu à ne plus travailler pour
d’autres, Jérôme cherche à monter sa société coûte que coûte, et
ce malgré les réticences de Laura,
sa femme. Ugo, leur fils de 11 ans,
joue au tennis et veut devenir
champion. Comme son père, il
est prêt à tout pour arriver à ses
fins. Ensemble, Ugo et Jérôme
vont apprendre qu’on ne peut pas
contourner toutes les règles pour
réussir.
Conte moderne qui colle à
la peau de nos sociétés qui ne
tolèrent plus l’échec, Terre battue
est aussi un drame bouleversant
où il est question de filiation.
Près du lac de Côme en Italie.
Les familles de la richissime Carla
Bernaschi et de Dino Ossola, agent
immobilier au bord de la faillite,
sont liées par une même obsession : l'argent. Un accident la veille
de Noël va brutalement changer
leurs destins.
Réjouissons-nous : la période
Berlusconi n’a pas tué l’esprit
acide et souvent cruel du drame
social italien. Ettore Scola ou
Dino Risi continuent d’inspirer à
en juger par ce thriller offensif sur
fond de capitalisme outrancier et
de faillite morale. Il capitale umano
est une fine analyse des rapports
de classe, déguisée en un polar
stylisé et redoutablement efficace.
Aussi en version française
sous-titrée pour
les personnes
malentendantes
La famille Bélier
de STÉPHANE DEMOUSTIER,
France/Belgique, 2014, 1 h 35.
L'inégalité, l'injustice et l'exigence auxquelles nous expose le monde provoquent
du stress et des dépressions chez beaucoup de gens. Certains craquent. Les
Nouveaux sauvages est un film sur eux.
Décliné en six sketches bien sentis, ce
film est un jeu de massacre savoureux
qu’on pourrait dédier à tous ces cons
qui gâchent notre quotidien, tous ces
sales types qui ont un jour abusé d’une
position de pouvoir ; mais c’est bien sûr
aussi le miroir de nos propres bassesses et
moments d’égarement…
Les personnages vont jusqu’au bout
de leur pétage de plomb dans une farce
macabre dont on se délecte à gorge
déployée.
de PAOLO VIRZI, Italie/France, 2014,
1 h 49, VO.
Une merveilleuse
histoire du temps
L’extraordinaire histoire de
Stephen Hawking, qui malgré une
maladie dégénérative déclarée à 20
ans, devint le génie d’astrophysique
que l’on connaît. Pour raconter ce
destin singulier, James Marsh a
choisi le prisme délicat de sa rencontre amoureuse avec Jane, alors
étudiante en poésie, qui depuis
l’annonce de sa maladie, s’est littéralement dévouée à son mari.
Le poids de la science et de la
maladie ne plombe jamais le film
mais l’enrichit, et l’ensemble est
d’ailleurs salutairement infusé
d’humour, en particulier celui,
plein d’autodérision, de Hawking
lui-même sur sa propre condition.
de JAMES MARSH, Grande-Bretagne,
2014, 2 h 03.
CHURCHILL
The Disappearance
of Eleanor Rigby :
Him & Her
Bouboule
Dans la famille Bélier, tout le
monde est sourd sauf Paula,
16 ans. Elle est une interprète
indispensable à ses parents au
quotidien, notamment pour
l’exploitation de la ferme familiale. Mais poussée par son prof
de musique qui lui a découvert
un don pour le chant, elle décide
de préparer le concours de Radio
France. Un choix de vie qui pourrait l’éloigner de sa famille...
Un divertissement savoureux
où une famille en ébullition permanente nous rappelle que le handicap est une affaire « d’identité »
et n’a que faire des grimaces de la
compassion attendrie.
Pas facile d’avoir 12 ans, 60 kilos
d’embonpoint et une menace de
crise cardiaque qui plane au-dessus de la tête. C’est pourtant la
dure réalité de Kevin, petit rouquin obèse, forcé par son médecin
à pratiquer l’aquagym. Sa nouvelle
amitié avec Patrick, ancien paracommando reconverti en vigile de
supermarché, qui l’initie à l’entrainement militaire, lui permettra de
se sentir enfin bien dans son corps.
Mais le risque de sombrer dans la
violence n’est pas très loin…
Au-delà du comique suscité par
une galerie de personnages bien
sentis, Bouboule est aussi une belle
fable sur la différence et l’acceptation de soi.
d’ÉRIC LARTIGAU, France, 2014,
1 h 45.
de BRUNO DEVILLE, Belgique/
France, 2013, 1 h 24.
CHURCHILL
Les héritiers
Une professeure de lycée, motivée, se
met en tête de faire participer ses élèves,
réputés cancres finis, à un concours sur le
système concentrationnaire nazi…
Cette aventure humaine serait trop
belle si elle n’était pas inspirée d’une histoire vraie qui a eu lieu, au lycée Blum de
Créteil, il y a à peine trois ans.
Sous ses dehors de conte moral, le film
ménage un regard pertinent et percutant
sur l’école d’aujourd’hui. Les Héritiers est
à tout point de vue une magnifique leçon
de pédagogie, d’humanisme, de tolérance,
et de foi dans l’intelligence des générations
futures…
de MARIE-CASTILLE MENTION-SCHAAR,
France, 2014, 1 h 45.
CHURCHILL
de DAMIAN SZIFRON, Argentine/Espagne,
2014, 2 h 02, VO. SAUVENIÈRE
Prolongations
de RUBEN ÖSTLUND, Suède/
Danemark/France/Norvège, 2014,
1 h 58, VO.
Les nouveaux
sauvages
Film présenté en deux parties :
Partie 1 (Him)/Partie 2 (Her)
Vues séparément :
prix d'entrée habituel.
Vues le même jour : 9 €
La rançon
de la gloire
Into the Woods,
Promenons-nous
dans les bois
Une relecture moderne et en chanson de plusieurs contes de fées dont
les intrigues se croisent et s’entortillent pour créer une nouvelle
fabuleuse histoire. Cendrillon, le
Petit Chaperon Rouge, ou encore
Raiponce et ses longs cheveux, on
les retrouve tous, réunis autour
d’un fermier et sa femme, noyaux
de l’intrigue, à qui une sorcière a
jeté un mauvais sort…
On se délectera de la prestation
décoiffante de Meryl Streep en horrible sorcière ou de Johnny Depp en
loup garou mielleux, ainsi que des
chansons qui émaillent le film, comme
toute bonne production Disney.
Timbuktu
Le film raconte l’histoire de
Tombouctou pris en otage par une
troupe de djihadistes qui impose
sa loi par la violence et l’intimidation à une population musulmane
déjà respectueuse des préceptes
du Coran.
Les extrémistes religieux y sont
montrés comme un assortiment
hétéroclite de bras cassés, de
types plus ou moins bornés, pétris
de contradictions. Et le regard
politique imparable de Sissako
s’installe finement à travers le
souffle de l’absurde, la poésie des
gestes et des lieux ainsi qu’un art
consommé de la dérision.
d’ABDERRAHMANE SISSAKO,
France/Mauritanie, 2014, 1 h 40, VO.
PARC SAUVENIÈRE
de ROB MARSHALL, États-Unis,
2014, 2 h 04.
SAUVENIÈRE
Le temps
des aveux
Que se passe-t-il lorsqu’un couple
vivant en parfaite harmonie se
retrouve confronté à un événement tragique ?
Les deux films qui composent
The Disappearance… racontent
cette même histoire d'amour, en
adoptant d’abord le point de vue
de Conor et ensuite celui d’Eleanor, se renvoyant l’un à l’autre
et s’emboîtant comme les pièces
d’un puzzle.
James McAvoy et Jessica
Chastain sont deux acteurs
superbes, aussi beaux que touchants dans leurs blessures et leurs
tourments.
La « rançon », c'est celle qu'Eddy et Osman, pauvres parmi les
pauvres, marginaux parmi les
marginaux, demandent à la famille
de Charlie Chaplin quelques jours
après la mort de celui-ci, en 1977,
contre la restitution de son cercueil, qu'ils viennent de dérober.
Inspirée d'un fait divers, cette
histoire donne à l'auteur de Des
hommes et des dieux l'occasion
de réaliser sa première comédie,
un conte de fées moderne inscrit
dans une époque révolue mais
dans laquelle tout résonne avec la
nôtre. Et de livrer, ce faisant, une
émouvante déclaration d'amour
à son art.
Cambodge, 1971. François Bizot,
ethnologue français, est capturé
par les Khmers rouges. Détenu
dans un camp perdu dans la jungle,
Bizot est accusé d’être un espion
de la CIA. Sa seule planche de
salut, convaincre Douch, le jeune
chef du camp, de son innocence.
Tandis que le Français découvre
la réalité de l'embrigadement des
Khmers rouges, se construit entre
le prisonnier et son geôlier un lien
indéfinissable…
Régis Wargnier (Indochine)
revient à ce qu’il fait de mieux :
une fresque historique aux redoutables dilemmes moraux, resserrée autour de l’intensité psychologique que créent les situations
extrêmes.
de NED BENSON, États-Unis, 2013,
1 h 29 & 1 h 40.
CHURCHILL
de XAVIER BEAUVOIS, France/
Belgique, 2013, 1 h 54.
CHURCHILL
de RÉGIS WARGNIER, France/
Belgique/Cambodge, 2014, 1 h 35.
CHURCHILL
L’éclat furtif
de l’ombre
Adisu, jeune artisan-pêcheur africain, fuit les ruines de son village
en Ethiopie. De la frontière du
Soudan jusqu’aux rives de la Mer
Rouge le film le retrouve, quarante années plus tard, dans une
ville portuaire du Nord européen.
Vieil homme, devenu chauffeur
de taxi, Adisu profite de ses longues nuits d’errance pour animer
sa mémoire, revivre des souvenirs
saillants.
Un regard politique et profondément humaniste qui s’inscrit
dans la chair d’un cinéma vivant et
inventif à l’affût du parcours hallucinant de ces gens de l’ombre, ces
réfugiés voués à la clandestinité.
d’ALAIN-PASCAL HOUSIAUX &
PATRICK DECHESNE, Belgique/
Allemagne, 2014, 1 h 30.
CHURCHILL
Selma
Selma est l'ambitieux portrait de groupe des marcheurs pour les droits civiques, coalisés
autour de la charismatique figure de Martin Luther King. À hauteur d’homme, un grand
film politique qui réinvestit le passé sans oublier le présent
U
n après-midi de 1965, le 7 mars, des policiers
attaquèrent à coups de matraques, de clubs de
golf et de gaz lacrymogène des manifestants pour les
droits civiques, à Selma, Alabama. Les manifestants
voulaient marcher jusqu’à Montgomery pour réclamer
le droit de vote. Car si ce droit leur était en principe
accordé, de nombreuses embûches rendaient de facto
impossible leur inscription en tant qu’électeur. Parmi les
marcheurs, Martin Luther King, fraichement auréolé de
son Nobel de la Paix, va essayer de faire pacifiquement
bouger les lignes. Mais ce dimanche de marche sera
baptisé du triste nom de Bloody Sunday… La lutte n’est
pas encore gagnée.
Selma est un courageux et tonifiant film sur le cours
des événements qui ont mené à l’introduction du
Voting Rights Act par un Lyndon B. Johnson fortement
poussé par ces mouvements pour les droits civiques.
La réalisatrice Ava DuVernay a extirpé de souvenirs
rétroactivement lissés par la légende un matériau brut,
pour toucher au plus près la réalité politique du milieu
des années 60 : courage et lâcheté s’affrontent, l’idéalisme s’appuie sur d’intenses manœuvres politiques, les
coalitions et rapports de force font rage.
En nous montrant ainsi les coulisses et l’intensité
des jeux politiques, Selma a une véritable parenté avec
le Lincoln de Spielberg. Il s’agit de rendre l’Histoire
vivante, aussi incertaine, tragique et passionnante
qu’elle était lorsqu’il s’agissait d’un présent en marche.
La réalisatrice a choisi un cadre restreint de quelques
mois de 1965, mais ce faisant, elle ne se prive ni d’ambition ni d’ampleur, bien au contraire. Tendu et passion-
nant, Selma est truffé de personnages fascinants et
dresse ce qui est avant tout le portrait d’un mouvement
plutôt que l’hagiographie d’un grand homme.
Martin Luther King est bien sûr largement présent
et son parcours politique comme sa vie privée est disséqué à l’écran (il était sous la surveillance constante
du FBI et Hoover voulait politiquement sa peau). Mais
le film s’intéresse moins à réaffirmer sa grandeur qu’à
comprendre son origine et ses limites, à restaurer sa
dimension humaine. David Oyelowo interprète avec
passion le pasteur et rend adéquatement sa ténacité
et sa dignité, mais aussi ses traits d’humour, ses doutes
et ses faiblesses.
Ava DuVernay accorde autant de places aux hommes
de pouvoir et à leurs manœuvres qu’aux hommes de
terrain prêts à défiler et à défiler encore, à Selma ou ailleurs. Car il s’agit bien de montrer que le docteur King
a travaillé au service du mouvement, et pas l’inverse, et
le challenge, réussi, était d’illustrer cet éminent principe
démocratique par un portrait de groupe qui comprend
à la fois Coretta Scott King (sa femme), mais aussi tous
ces noms moins connus et pourtant déterminants dans
cette bataille, les Amelia Boynton, Bayard Rustin, Fred
Gray et bien d’autres.
Résolument bouleversant, Selma est un grand film
qui tient à la fois du manifeste, de l’Histoire et du cri de
révolte : le présent, aux Etats-Unis comme ailleurs, est
encore loin d’être égalitaire…
LES GRIGNOUX
d’AVA DUVERNAY, États-Unis, 2014, 2 h 02, VO.
Avec David Oyelowo, Carmen Ejogo, Tim Roth.
SORTIE LE 11 MARS. PARC SAUVENIÈRE
Wild
Paysages sublimes et bouleversante
quête de soi, Wild colle aux basques
d’une randonneuse égarée sur le
chemin de sa propre vie. Reese
Witherspoon transcende ce road movie
existentiel par sa présence magnétique
C
heryl est partie, elle a foutu le camp, tout laissé en
plan, et s’est fixé un défi insensé : toute seule, elle
va se lancer dans une randonnée de plus de 1 500 km,
le Pacific Crest Trail, depuis le désert de la Californie du
Sud jusqu’aux forêts luxuriantes de l’Oregon.
Le film commence par le milieu, au sommet d’une
montée rocailleuse, par une démystification en règle
de la soi-disant sérénité de la randonneuse solitaire
alliée aux paysages splendides qu’elle parcourt… Les
montagnes alentour sont effectivement sublimes, mais
Cheryl est pantelante, épuisée et à bout. Un de ses
ongles d’orteil se barre, suivi de près par sa bottine de
rando. Dans un geste de frustration furieuse et insensée, elle jette l’autre…
On ne sait encore rien de son bagage psychologique,
de ses motivations, des fêlures qu’elle ne peut manquer de ressentir pour envisager un tel défi. Mais on
sait déjà que détermination et détresse se mélangent,
détonnant cocktail de ce road movie qui n’a de balisé
que le chemin de grande randonnée qu’il suit. Car Wild
fait du hors-piste et s’échappe avec grâce au gré des
souvenirs et des associations d’idées de Cheryl, et
recrée avec beaucoup de subtilité et d’émotion des
pans entiers de sa vie, pour nous permettre d’accéder
à son intimité psychologique la plus profonde.
C’est aussi un film qui prend acte, avec finesse, de
la condition d’une jeune femme d’aujourd’hui, un film
Queen and Country
Cette comédie désopilante sur l’inusable imbécilité de l’armée voit le grand retour
de John Boorman, qui s'était fait un peu oublier ces dernières années et qu'on retrouve
en super forme, 81 printemps au compteur et une inspiration, une énergie,
une fantaisie absolument intactes
C
omme dans le superbe Hope and Glory (1987),
dans lequel il évoquait avec une verve et une
tendresse incomparables son enfance mouvementée
à Londres pendant le Blitzkrieg, il est allé puiser dans
ses souvenirs de jeunesse pour nous raconter l'aprèsguerre d'un jeune homme de dix-huit ans, Bill Rohan.
Nous sommes en 1952 et Bill achève une adolescence heureuse auprès de parents aimants, dans
une maison nichée sur une île idyllique de la Tamise,
à quelques brassées des studios de cinéma qui le
font rêver d'une carrière artistique. Il n'a pas encore
rencontré l'amour, mais il croit l'apercevoir sous
les traits d'une ravissante et élégante jeune fille
blonde qui file en vélo le long de la rive au bord de
laquelle il nage régulièrement. À peine trouve-t-il
l'audace et l'occasion de l'aborder que la conscription l'appelle sous l'Union Flag et il est contraint de
rejoindre un camp d'entraînement où il devra jouer
les instructeurs pour les jeunes recrues de l'Armée
de sa Royale Majesté qui s'apprêtent à combattre en
Corée. Pas vraiment la joie mais pas question de se
laisser abattre ! Pour mieux résister à la sinistrose, il
se lie rapidement d'amitié avec Percy, un rouquin fantasque et très peu porté sur la discipline. Tous deux,
pas nationalistes pour deux pennies et convaincus
que la Guerre de Corée est une connerie parfaitement inutile, vont avoir fort à faire avec le sergent
major Bradley, dont l'obsession du règlement frise la
psychose. Heureusement quelques permissions qui
riment avec flirts égaieront leur vie militaire. À partir d'une intrigue simple et légère qui nous
emporte sans réticence, John Boorman distille un
humour décapant et délicieusement désuet, qui rappelle les meilleurs moments des comédies anglaises
des années 50 avec notamment cette histoire désopilante du rapt de l'horloge fétiche de la caserne. Mais
il décrit aussi merveilleusement cette époque où les
jeunes gens, enfermés dans les carcans sociaux et
moraux, ont soif de changement et de liberté. Une
liberté qu'incarne notamment la sœur aînée et divorcée de Bill, qui revient des États-Unis et représente le
fantasme de la femme libre hollywoodienne qui fume,
se baigne nue et traite d'égale à égal avec les hommes. Le film est illuminé par des moments drôles et
magiques (comme celui où toute la famille est réunie
devant la télé toute neuve pour regarder la retransmission du couronnement de la jeune reine Elisabeth
II) et par l'interprétation jubilatoire d'une troupe de
comédiens formidablement complices, notamment
David Thewlis, remarquable en sergent psychopathe,
qui cache en lui une fêlure abyssale. Pas de doute, ce
film est un vrai bonheur !
LA GAZETTE UTOPIA
de JOHN BOORMAN, 2013, Grande-Bretagne, 1 h 55,
VO. Avec Callum Turner, Caleb Landry Jones, Pat Shortt.
SORTIE LE 4 FÉVRIER.
CHURCHILL
qu’on peut sans ambages qualifier du noble terme de
féministe. Sans grand discours, sans militantisme, juste
par l’acceptation de ses désirs et de ses peines et par
la liberté qu’elle s’octroie dans un geste émancipateur
que d’aucuns voudraient lui voir regretter : partir seule
dans la nature, y affronter des dangers inhérents à la
vie sauvage (manque d’eau, souffrances physiques)
comme ceux de potentielles mauvaises rencontres
humaines.
Jean-Marc Vallée (décidément en grande forme
après Dallas Buyers Club) infuse son film d’humour
incisif et de tendresse pour son personnage. Sa brutale honnêteté, son jusqu’au-boutisme ne rendent pas
d’emblée Cheryl sympathique : il faut véritablement
faire le voyage avec elle pour apprécier la complexité
de son caractère.
On comparera sans nul doute Wild à Into the Wild
de Sean Penn, mais à trop le faire on manquerait
l’essentiel. Il y a bien sûr la volonté d’une mise à nu
de soi-même, d’un face à face avec ses peurs, d’un
dépassement de soi pour mieux se retrouver. Mais
les trajets sont en sens inverse : là où le jeune Chris
McCandless cherchait dans le retranchement du
monde une réponse quasi définitive et in fine mortifère, Wild envisage la solitude comme une étape et
réinstalle progressivement de l’humain et de l’émotion
partagée. Le film est du côté du vivant, de l’organique,
du charnel, de la beauté. Il n’y a pas de rédemption à
atteindre, et peu importe le parcours chaotique de nos
existences, il ne s’agit pas de demander pardon mais
plutôt d’accepter de vivre avec nos douleurs.
Catherine Lemaire, LES GRIGNOUX
de JEAN-MARC VALLÉE, États-Unis, 2014, 1 h 56, VO.
Avec Reese Witherspoon, Gaby Hoffmann, Laura Dern.
SORTIE LE 4 MARS. PARC SAUVENIÈRE
Projection unique
suivie d’une rencontre avec Clara NAGELS
(Centre de recherches criminologiques de
l’ULB, spécialisée dans la criminalité des élites),
Éric TOUSSAINT (Porte-parole du CADTMInternational) et Pierre ROBERT (avocat qui a
défendu le CADTM et ATTAC
dans le recours au conseil d’Etat)
Mercredi 18 février à 20 h
Avant-première
L’enquête
suivie d’une rencontre avec Denis
ROBERT, journaliste-écrivain, et Philippe
LAMBERTS, député européen
Avec le soutien de Al’Binète, ATTAC, Barricade, Biosaveurs, CADTM,
CEFOC, CREDAL, Financité, Librairie Entre-Temps, MOC Liège-HuyWaremme, PAC Liège, Philocité et SAW-B
Après s’être confronté avec beaucoup de classe et de retenue au drame d’Outreau
(Présumé coupable), Vincent Garenq met en scène l’affaire Clearstream avec la
complicité de Gilles Lellouche et Charles Berling
I
nspiré de faits réels, le film L'enquête se base sur
l'affaire Clearstream de 2001. Cette année-là, le
journaliste Denis Robert livrait une investigation
soutenue par le juge Renaud Van Ruymbeke. Il était
notamment question de transactions malhonnêtes,
qui avaient fait de la chambre de compensation
Clearstream une plateforme s'adonnant au blanchiment d'argent et à l'évasion fiscale. Plusieurs personnalités étaient également impliquées dans le scandale
financier. Cette machination politico-financière va
secouer la ve République.
Certains ont la bonne habitude de minauder
quand un cinéaste se lance tête baissée dans le
chaudron d’une actualité récente qui a secoué nos
consciences et sans doute celle de nos gouvernants.
Aux Grignoux, on ne peut s’empêcher d’être d’emblée bienveillants avec ces réalisateurs qui osent se
coltiner à la réalité, aux aspérités de notre histoire
contemporaine. Sans doute cela ne préjuge pas d’un
futur chef-d’œuvre mais, à nos yeux, le cinéma ne
doit pas se dispenser d’être un témoin de l’histoire,
voire un acteur incontournable qui s’inscrit dans le
flux des événements qui marquent le siècle.
de VINCENT GARENQ, France/Belgique/Luxembourg,
2013, 1 h 46. Avec Gilles Lellouche, Charles Berling,
Laurent Capelluto. SORTIE LE 18 FÉVRIER.
En partenariat avec ATTAC Liège, le CADTM et ZinTV. Avec le soutien de Al’Binète,
Barricade, Biosaveurs, CEFOC, CREDAL, Financité, Librairie Entre-Temps, MOC LiègeHuy-Waremme, PAC Liège, Philocité et SAW-B
Dexia. Démocratie confisquée
Un documentaire bien ficelé qui dénonce les rapports trop intimes entre finance et
politique avec en ligne de mire les multiples sauvetages de la banque Dexia par l’État.
Une aberration malheureusement symptomatique qui en dit long sur l’état de nos
démocraties
P
our commencer, contextualisons : en décembre
2011, ATTAC et le CADTM (Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde) introduisaient
un recours en justice contre l’État Belge, après que
le gouvernement en affaires courantes eut accordé
à la banque Dexia – en faillite – une garantie de
plus de 50 milliards d’euros sans même aucun débat
parlementaire et sans contreparties !
Des avocats, des députés, des associations se
sont alors mobilisés pour dénoncer un manque
de transparence vis-à-vis des citoyens concernant
cette affaire aux enjeux multiples. Mais la censure
médiatique et un vote d’entérinement au Parlement
en 2013, qui ratifia la décision du gouvernement
après coup (soit de façon illégale), ont rendu caduque
le recours en justice. Le gouvernement belge se
retrouve donc avec une épée de Damoclès au-dessus
de la tête qui entraîne des recapitalisations sans fin…
L’augmentation vertigineuse de la dette publique
qui en résulte est utilisée comme arme de chantage
Le dernier coup
de marteau
Alix Delaporte nous avait
durablement impressionnés avec
son premier long, Angèle et Tony.
Elle revient avec l’histoire
poignante de Victor, jeune garçon à
la croisée des chemins. Pudique et
d’une touchante délicatesse, Le
dernier coup de marteau est de ces
films trop rares tissés d’humilité et
de grandeur à la fois
V
ictor vit avec sa mère dans une caravane en
bord de mer. La famille espagnole à côté est
comme une deuxième famille pour lui : il apprend
le français au plus petit, zieute leur ainée sans
oser lui parler et peut compter sur la mère en cas
de pépin.
Le décor est planté : Victor, sa mère et leur
entourage sont pauvres, soit, mais nous n’aurons
droit à aucune stigmatisation généralement associée à leur classe sociale.
Ils ne sont pas « malheureux », Victor est bon
à l’école, encore meilleur au foot (son entraîneur
songe pour lui à un avenir pro), c’est un ado taiseux
qui fait passer ses émotions par des gestes ou des
regards à l’intensité presque dérangeante. Leur
équilibre est certes fragile, mais il semble tenir.
Mais deux événements majeurs changent
subrepticement la donne. Subrepticement, car
nous sommes dans un cinéma du détail, de la
patience, de l’attention, où les histoires se tissent
par petites touches pudiques. Les sentiments se
développent plus qu’ils ne s’imposent : la mère a un
cancer et, à son état de faiblesse, il n’est pas sûr
qu’elle s’en sorte. Par ailleurs, le père, qui ignorait
avoir un fils, apprend la nouvelle alors qu’il est
de retour dans la ville pour y donner un concert,
comme chef d’orchestre.
D’un contexte aussi chargé, il eût été facile de
faire une bouillie tire-larmes, un mélo plombé ou
une bouffée trop soulageante d’ascension sociale.
Rien n’est si simple et tout est instillé plutôt qu’im-
posé, mis à part la détermination du gamin. Car
chaque jour, Victor va à l’Opéra et tourne autour
du chef d’orchestre, ce père qu’il ne connait pas.
L’homme bourru a beau le repousser sans animosité mais avec une indifférence saisissante, Victor
revient. Sa simple présence ne peut être ignorée,
et modestement, avec une économie de mots, en
donnant du poids aux gestes (un morceau de piano
qu’il lui joue, un CD qu’il lui donne, etc.), les deux,
l’ado et l’homme, vont se trouver des résonances,
un début de timide complicité.
Fluide et gracile, Le dernier coup de marteau
déjoue nos attentes avec la même bienveillance
que celle accordée à ses personnages. Alix
Delaporte joue la carte de l’ouverture du champ
des possibles : même gagnés par l’émotion, on y
respire avec l’impression que l’avenir est incertain, et que cette incertitude est précieuse, fondamentale.
d’ALIX DELAPORTE, France, 2015. Avec Romain Paul,
Clotilde Hesme, Grégory Gadebois. SORTIE LE 11 MARS.
CHURCHILL
pour justifier une dose supplémentaire d’austérité
contre la population. Pour citer quelques chiffres
révélateurs, la part supportée par la Belgique pour
garantir le remboursement des dettes de Dexia équivaut à 20 % du budget de l’État ! Alors qu’en comparaison, la part relative aux allocations de chômage ne
représente que 3 % des dépenses publiques…
Ce film, qui aurait pu s’appeler Dexia ne meurt
jamais, met en image cette incroyable histoire. En
récupérant des images d’archives (notamment celles
des journaux télévisés de l’époque) qu’il confronte
aux discours des associations et des avocats, il met
en lumière les discordances et la mésinformation des
citoyens sur un sujet qui les concerne. Une réalité
qui trouve de nombreux échos dans notre actualité
et ouvre le débat sur l’état de notre démocratie, sa
définition, son respect (ou non), sa nécessité voire sa
pertinence aujourd’hui.
de VALENTIN FAYET, Belgique, 2014, 52 mn. Un film
coproduit par le CADTM et ATTAC (Liège et Bruxelles 2).
PARC
Mardi 10 février à 20 h
Avant-première
en présence de Sam LOUWYCK, acteur
Le meraviglie
LES MERVEILLES
Loin des hommes
Ce projet cinématographique sobre et extrêmement ambitieux nous conduit
aux premiers grondements de la guerre d'Algérie et est « librement inspiré »
de deux textes d'Albert Camus, en particulier sa nouvelle L'hôte
E
t si de fait il n'en respecte pas de très près la lettre,
Loin des hommes en est fidèle à l'esprit, nous
paraît très proche de l’écrivain dans son approche
humaniste du contexte et des situations, dans son
respect de chaque individu et de ses motivations,
dans son refus de juger trop vite, dans son souci de
la nuance qui pourrait passer pour de la mollesse
politique ou pour un manque de conviction anticolonialiste… mais ce serait injuste : la vision du film
suffira à vous en convaincre. 1954 dans les montagnes de Kabylie. Daru, ex-officier de l'armée française, est aujourd'hui instituteur
et il fait la classe à une poignée d'enfants arabes, avec
une attentive bienveillance. Daru est aussi isolé que
son école posée au milieu de nulle part : il est considéré par les colons comme un étranger, parce qu'il a
un accent un peu anguleux – on apprendra qu'il est
d'origine andalouse – et surtout parce que, comme
on l'a dit plus haut, ses élèves sont tous arabes ; et
pour les autochtones il est un Français, même s'il
parle leur langue, même s'il connaît et respecte leur
culture, même s'il s'est complètement fondu dans
le paysage. Daru a fait la guerre, il sait ce que ça
signifie, il n'en veut plus. Il souhaite la concorde, il
cultive l'apaisement. Et sa grande carcasse est suffisamment impressionnante – c'est Viggo Mortensen
qui joue le rôle, inutile d'insister sur la carrure et le
charisme qu'il peut donner à son personnage – pour
inciter au calme, à l'échange, au dialogue plutôt qu'à
l'affrontement…
Un jour arrive un petit détachement de militaires
français. Mauvais signe : pour qu'ils prennent la
peine de venir jusqu'à lui, il faut qu'il s'agisse d'une
sale affaire. Et la soldatesque lui assigne en effet une
piètre mission, qu'il est supposé accepter en tant
qu'ancien officier : escorter un paysan accusé de
meurtre jusqu'à la ville la plus proche, où il doit être
jugé et condamné, sans doute à mort. Daru dans un
premier réflexe refuse catégoriquement. Pas question pour lui de se mêler de cette histoire, de se faire
l'instrument d'une justice qui se montre d'autant
plus aveugle et sourde que l'accusé est arabe. Mais
notre instituteur qui se veut au-dessus de la mêlée
va être obligé de s'impliquer lorsque des cousins de
la victime du meurtre débarquent en force pour se
venger du présumé coupable ; pour le défendre, Daru
doit reprendre les armes et il n'aura d'autre choix que
de le mener en lieu sûr, loin d'ici, et donc de partir en
direction de la ville où l'attend le jugement. Commence alors pour Daru et son « prisonnier »,
Mohamed, un lent périple sur les crêtes de l'Atlas,
une longue marche pendant laquelle ces deux taiseux auront le temps d'apprendre à se parler, à se
connaître suffisamment pour comprendre qu'ils sont
tous les deux des hommes sans certitudes, sans patrie
qui vaille la peine de verser son sang et celui des
autres, des hommes qui doutent…
Comme ses deux anti-héros, le film n'est pas
bavard. L'expérience est physique autant qu'intellectuelle et morale, elle est profondément marquée
par les paysages minéraux cernés idéalement par la
caméra de David Oelhoffen.
Sensible portrait d’une jeune
adolescente, description d’un
monde rural évanescent,
questionnement sur des idéaux
vieillissants d’autarcie, Les
merveilles est un film humble,
simple et beau. Jane Campion et
son jury cannois, séduits par la
pudique audace de ces Merveilles,
lui ont attribué la deuxième grande
distinction du festival :
le Grand Prix
G
elsomina vit dans une drôle de famille campagnarde, en Ombrie, Italie. Le père a choisi
pour lui et sa famille une vie en marge de la société et de ses excès. Intransigeant, il a gardé une
farouche volonté de liberté d’un passé hippie pas
vraiment passé. Mais toute la famille doit le suivre
et le patriarche n’hésite pas à se faire autoritaire,
parfois colérique, quand il s’agit du mode de vie
qu’il a choisi pour tous. Pas beaucoup d’école
pour les petites et une enfance marginale, parfois
dure mais heureuse. Tout le clan doit cependant se
soumettre à quelques contraintes avec lesquelles
on ne transige pas : chacun à la mesure de ses
capacités doit aider à ce qui fait bouillir la marmite
– les abeilles.
Gelsomina est la plus grande, chargée à ce titre
du plus de responsabilités. Elle doit avoir 12-13 ans,
cet âge incertain qui garde de l'insouciance tout en
ne sachant que faire d'une gravité venue d'on ne
sait où. À l’abri des « dangers » qui touchent déjà
les ados de son âge (l’attrait pour les fringues, les
garçons, etc.), Gelsomina récolte le miel, le met
en bocal, va sur les marchés… C’est une jeune
fille un peu timide, réservée, avec un côté rêveur
et innocent, malgré les responsabilités qu’elle
assume déjà (on voit bien que le père la destine à
reprendre le petit business).
Un jour qu’elle fait le tour des ruches avec sa
petite sœur Marinella et son père, ils se rendent
compte qu’un des essaims est parti s’établir ailleurs, en pleine nature. Tous trois partent à pied
à travers bois et rivière pour le retrouver et le
rapatrier.
En pleine forêt, ils tombent nez à nez avec le
tournage d’un film publicitaire. Décors en stuc
et moultes paillettes attirent inévitablement le
regard de Gelsomina, qui en reste foudroyée. Elle
n’a jamais vu ça et n’a qu’une envie : ne plus voir
que ça.
L’actrice (Monica Bellucci, parfaite en créature
kitsch et éthérée), sous le charme de la candeur
des jeunes filles, fascine Gelsomina. Elle tourne
une pub pour une émission de télévision pourrie,
sorte de « l’Italie a du talent » destinée aux artisans
de la région. Peut-être que leur micro-entreprise
de fabrication de miel pourrait concourir ? Le padre
ne l’entend pas de cette oreille, mais Gelsomina,
derrière son côté taiseux et sage, trop sage pour
son âge, est une fille têtue qui n’a que douze ans,
après tout…
d’ALICE ROHRWACHER, Italie, 1 h 51, VO.
Avec Alba Rohrwacher, Sam Louwyck, Maria Alexandra
Lungu. SORTIE LE 11 FÉVRIER.
D’après LA GAZETTE UTOPIA
de DAVID OELHOFFEN, France, 2014, 1 h 41, VO
française et arabe. Avec Viggo Mortensen, Reda Kateb,
Djemel Barek. Musique de Nick Cave et Warren Ellis.
CHURCHILL
Phoenix
Le réalisateur allemand de Barbara retrouve ses deux acteurs fétiches pour une œuvre
qui parvient à maîtriser la jubilation du thriller (l’ombre d’Hitchcock veille au grain)
tout en gardant de véritables enjeux dramatiques, moraux et existentiels.
Sortie du film en partenariat avec la semaine allemande
Le dernier loup
Inspiré par le best-seller chinois Le
Totem du Loup, Jean-Jacques
Annaud a tourné son nouveau longmétrage en décors naturels, en
Mongolie. Le réalisateur qui a
marqué le public avec ses fresques
sauvages (L’ours, Deux frères)
revient à ses premières amours
avec cette histoire de loup
apprivoisé par un homme
1
969. Chen Zhen, un jeune étudiant originaire
de Pékin, est envoyé en Mongolie-intérieure
afin d’éduquer une tribu de bergers nomades.
Mais c’est véritablement Chen qui a beaucoup à
apprendre – sur la vie dans cette contrée infinie,
hostile et vertigineuse, sur la notion de communauté, de liberté et de responsabilité, et sur la créature
la plus crainte et vénérée des steppes – le loup.
Séduit par le lien complexe et quasi mystique entre
ces créatures sacrées et les bergers, il capture
un louveteau afin de l’apprivoiser. Mais la relation
naissante entre l’homme et l’animal – ainsi que
le mode de vie traditionnel de la tribu, et l’avenir
de la terre elle-même – est menacée lorsqu’un
officier du gouvernement central décide par tous
les moyens d’éliminer les loups de cette région.
Jean-Jacques Annaud filme avec brio les animaux sauvages et la nature (des paysages magnifiques, des steppes interminables, ou encore la
beauté des loups). Le cinéaste maîtrise également
les sujets épiques et promet aux spectateurs des
courses-poursuites et combats impressionnants
entre les hommes et les animaux sauvages.
de JEAN-JACQUES ANNAUD, France/Chine, 2015,
1 h 55. VF. Avec Feng Shaofeng, Shawn Dou.
PARC SAUVENIÈRE
J
uin 1945. Grièvement blessée et défigurée, Nelly,
une jeune femme rescapée d’Auschwitz, rentre
enfin chez elle, à Berlin. Elle est accompagnée de sa
fidèle amie Lene, une employée de l’Agence Juive.
À peine sortie d’une opération de reconstruction
faciale, Nelly part à la recherche de son mari, Johnny,
même si Lene le lui déconseille vivement. Toute la
famille de Nelly a été exterminée. Johnny, convaincu
que sa femme n’a pas survécu, ne la reconnaît pas
quand enfin elle le retrouve. Il ne voit en elle qu’une
troublante ressemblance et ne peut pas croire qu’il
s’agit bien d’elle.Tout cela n’empêche pas Johnny
d’avoir un plan derrière la tête. Il lui propose de se
faire passer pour son épouse. Car sa femme qu’il croit
morte est l’héritière d’une grande fortune. Nelly finit
par accepter de jouer le rôle de son propre double.
Phoenix, c’est l’association de deux incroyables
talents. Nina Hoss et Christian Petzold forment
une dream team au panthéon de ce que le cinéma
européen contemporain peut proposer de plus
excitant. La fantasmagorie élégante de la mise en
scène de Petzold en fait l’un des meilleurs filmeurs
de spectres, dans la lignée de Kiyoshi Kurosawa et
Jacques Tourneur. Une nouvelle fois au sommet,
Nina Hoss réussit à bouleverser tout en surprenant.
Elle qui, dans sa carrière encore jeune, a toujours
joué des femmes fortes, se révèle particulièrement
percutante dans le rôle du Phoenix, mi-oiseau blessé,
mi-créature mythologique. S’ils ont souvent tourné
ensemble (c’est ici la cinquième fois), Phoenix n’est
que leur second film en costume, après le succès
de Barbara. Et pourtant point de redite ici. Malgré
les clins d’œil (le vélo dans la forêt), l’effet miroir
entre les deux films n’est presque qu’un leurre. Il
faut dire qu’en France comme aux Oscars, le public
n’aime jamais autant le cinéma allemand que lorsque
celui-ci se penche sur son passé avec didactisme.
Or il était jusqu’ici aisé et tentant d’opposer cette
grande famille des films historiques germanophones
aux œuvres de l’école de Berlin, mouvement aux
préoccupations cinématographiques plus brutes et
contemporaines. Il est un peu ironique de voir que
Petzold, l’un des fers de lance de ce mouvement, se
réapproprie ici d’une certaine façon l’ADN même
du cinéma allemand : le film sur le troisième Reich,
et le pervertit à sa manière. Si l’auteur de Yella laisse
derrière une partie de son minimalisme, ceux qui
craignaient que sa singularité ne se soit diluée seront
rassurés par un scénario saisissant qui va encore plus
loin dans ses thématiques fétiches. Car peu importe
ce contexte : au final, Phoenix est bel et bien un film
de revenants.
Gregory Coutaud, FILMDECULTE.COM
de CHRISTIAN PETZOLD, Allemagne, 2014, 1 h 38, VO.
Avec Nina Hoss, Ronald Zehrfeld, Nina Kuzendorf.
SORTIE LE 11 MARS. PARC CHURCHILL
Papa ou Maman
Une comédie grinçante
où dans le cadre d’un divorce
tumultueux, les bons sentiments
sont pris à rebrousse-poil
F
lorence et Vincent Leroy ont tout réussi. Une
belle maison. De bons métiers. De beaux
enfants. Mais aujourd'hui, ils divorcent. Et ils vont
tout faire pour ne pas avoir la garde de leurs lardons.
La partie ne fait que commencer… Et le film de
jouer la carte de la comédie acidulée qui nous rappelle les meilleurs moments de l’humour caustique
d’Étienne Chatiliez (La vie est un long fleuve tranquille, Tatie Danielle, Le bonheur est dans le pré).
Toute première fois
Quand une nouvelle génération de cinéastes français, sous l'influence déjantée
des comédies du prodige américain Judd Apatow, donne un coup de frais
à la comédie hexagonale
de MARTIN BOURBOULON, France, 2014, 1 h 25.
Avec Marina Foïs, Laurent Lafitte. SORTIE LE 4 FÉVRIER.
J
érémie, 34 ans, se retrouve dans un appartement inconnu aux côtés d’Adna, une ravissante
Suédoise aussi drôle qu’attachante. Serait-ce le début
d’un conte de fée ?
Rien n’est moins sûr car Jérémie est sur le point de
se marier… avec Antoine.
Pour leur toute première fois, les cinéastes se sont
donné les moyens d’offrir de la fluidité à leur mise en
scène, de soigner leurs décors et s’offrir une décoiffante échappée vers la Laponie. Le choix des acteurs
va dans le même sens et on retiendra la prestation
Réalité
Quentin Dupieux (Pneu, Wrong) revient avec un nouveau morceau de fantaisie absurde,
dans lequel rêve et réalité s’entrechoquent. Avec un Alain Chabat délectable en
cameraman imbécile à la recherche du cri parfait…
L
a réalité de Quentin Dupieux n’est pas vraiment
la nôtre, mais elle y ressemble. En décalage léger,
il y a toujours quelque chose qui cloche, parfois gros
comme un déguisement de rat géant, parfois bien
plus petit comme une VHS qui sort des entrailles
d’un sanglier…
C’est un univers bien étrange, qui nous embarque
dans des mondes où les parallèles se rejoignent de
manière fantasque et délirante. Une odyssée psychique qui nous fait vagabonder dans des labyrinthes
mentaux qui se court-circuitent et se heurtent dans
un film construit comme un origami déplié. Des
rêves qui s’entrechoquent sans qu’on puisse savoir
qui les a rêvés.
Ça se passe dans des États-Unis fantasmagoriques,
dans lesquels les anti-héros ont l’accent français, et
dans un temps indéfini, à la fois lointain et proche,
où les gens possèdent encore des magnétoscopes
et où les émissions de cuisine sont présentées par un
hypocondriaque parano.
Tout commence quand la petite Reality, de son
prénom, voit son père dépecer le sanglier qu’il vient
de tuer. Dans ses entrailles, une VHS bleue. Reality l’a
bien vue, même si son père soutient le contraire, et
elle va essayer de mettre la main dessus…
Il y a aussi Jason, un cameraman niais (marié à
une psychanalyste dominatrice) qui veut mordicus
réaliser un film, plutôt dans le genre horreur, où des
gens se font tuer par leur téléviseur (clin d’œil au
premier film de Dupieux, Pneu, qui mettait en scène
un pneu télépathe et tueur en série…). Il va donc voir
un producteur hollywoodien à côté de la plaque qui,
fortement intéressé par le projet ou baratineur de
première, lui promet de produire le film si, et seulement si, Jason trouve le cri d’horreur parfait.
Sans oublier un réalisateur chevronné, qui semble
avoir mis en scène toute cette intrigue alambiquée et
construit le film à mesure qu’il se déroule…
Peu de réalisateurs ont été aussi loin dans leur
quête de l’absurde, tout en parvenant à ficeler une
intrigue à laquelle on s’accroche, dérouté mais
incapable de ne pas faire d’innombrables liens ou
des interprétations grotesques. Tout cela avec un
sens impressionnant de l’image et du cadre et servi
par une brochette d’acteurs (Alain Chabat, Elodie
Bouchez, etc.) qui viennent ajouter leur grain de folie
à ce film doux-dingue.
LES GRIGNOUX
de QUENTIN DUPIEUX, France/Belgique, 2014, 1 h 27.
Avec Alain Chabat, Élodie Bouchez, Jonathan Lambert.
SORTIE LE 25 FÉVRIER. SAUVENIÈRE
de Pio Marmaï dans le rôle de Jérémie. Il est parfait
dans le rôle de ce délicieux trentenaire, adoré par
tous mais profondément indécis et désarmé face à
cette tempête affective qui l’emporte. Et les réalisateurs d’avoir le tact de ne pas prendre parti dans la
valse des sentiments. Chaque personnage a sa belle
épaisseur qui le rend adorable.
de NOÉMIE SAGLIO & MAXIME GOVARE, France, 2014,
1 h 30. Avec Pio Marmaï, Franck Gastambide, Camille
Cautin, Adrianna Gradziel. SORTIE LE 4 FÉVRIER.
Inherent Vice
Sorte de compagnon de jeu de
Boogie Nights, Inherent Vice est un
film noir délicieusement tordu et
faussement parodique, qui voit un
détective franchement enfumé aux
prises avec la faune bigarrée
du Los Angeles des seventies
et son new-age déclinant
Kingsman : Services secrets
Quand le réalisateur de Kick-Ass mélange la classe de James Bond, le récit d’initiation
et le caustique sanguinolent et anar de Tarantino… Savoureux !
O
n ne boudera pas notre plaisir adolescent face
à ce recyclage jubilatoire des grands classiques
de l’espionnage, à l’instar de ce que fait Tarantino
avec les séries B, lui aussi référence de choix de ce
Kingsman.
Les clins d’œil abondent avec un second degré
malicieux… James Bond est dans les parages, flanqué de gadgets qui lorgnent autant du côté des services secrets de sa majesté que de Chapeau melon
et bottes de cuir, mais tout cela est savamment réarrangé pour notre plus grande joie.
Les Kingsmen ne dépendent de rien ni de personne
à part eux-mêmes, quelque part dans les limbes de
l’espionnage, au-dessus des intrigues de bas étage
qui agitent la CIA, le MI5 ou le Mossad. Ils tirent
leur nom des Chevaliers de la table ronde et ne se
sentent pas le moins du monde ridicules à se donner
du Arthur par ci, Galahad par là, en preux chevaliers des temps modernes qu’ils sont. Tout en restant
engoncés dans leur petite aristocratie chérie, costard impecc’ et langage châtié, ignorant avec dédain
l’existence des « petites » gens avec leurs problèmes
de loyer ou de violence conjugale.
Quelques scènes bien trempées plantent le décor :
une dangereuse mission qui voit l’un d'entre eux
mourir pour sauver les autres, avec comme « récompense » pour l’orphelin un numéro à appeler en cas
de pépin ; un intriguant scientifique kidnappé avec à
la clé une scène de tuerie qui met la barre très haut
en matière de dextérité et de second degré ; un très
méchant (Samuel Jackson, excellent) qui ne pense
qu’au réchauffement climatique et ne peut regarder
Cinquante
nuances
de Grey
On ne tournera pas autour du pot.
Nous n’avons pas eu l’occasion de
voir cette adaptation du best-seller
de E.L. James aux résonances
sulfureuses et stratosphériques.
À vous de juger sur pièce ce film
projeté en avant-première mondiale
au festival de Berlin
Œ
uvre énigmatique, voire libératrice qui chatouille la tangente de nos désirs les plus
secrets ? Ou arnaque magistrale où la collection
Harlequin s’offre une glissade dans le sado-masochisme ? N’hésitez pas à communiquer votre avis
une scène de violence en face, même s’il l’a machiavéliquement fomentée lui-même.
L’abrupte mort de « Lancelot », tragiquement
coupé en deux lors de la mission de sauvetage du
scientifique, oblige les fameux Kingsmen à se doter
d’une nouvelle recrue. Pour trouver la meilleure,
un redoutable « concours » verra douze jeunes aux
prises avec des épreuves où l’intelligence le dispute à
l’esprit de coopération et l'agilité…
Et le jeune orphelin (qui a finalement composé le
numéro donné par les Kingsmen) d’entrer en piste en
tant que challenger pas piqué des vers : Eggsy, jeune
prolo qui sort de nulle part, dénote sensiblement
parmi l’élite d’Oxford ou Cambridge rassemblée
pour devenir la fine fleur de l’espionnage. Élite qui
voit d’ailleurs l’outsider d’un œil goguenard… Mais
elle n’a qu’à bien se tenir, car Eggsy, ado impertinent,
n’a pas moins de neurones ni de courage que ses
comparses nés avec une cuillère d’argent dans le cul.
Si le cinéma peut servir d’exutoire, ce film en est la
preuve incarnée : de la même manière que nous ne
pouvons qu’être saisi de jubilation (cérébrale, n’estce pas) quand tous les dignitaires nazis sont dégommés dans Inglourious Basterds, l’explosion en règle
de tous les riches et puissants qui se transforment en
jolis petits nuages nucléaires reste un des moments
d’anthologie de ce féroce et (dé)culotté Kingsman.
I
nherent Vice retrace le parcours d’un détective
privé de Los Angeles amateur de pétards, qui se
heurte à une épaisse coulée de flics corrompus, de
toxicos bon teint, de hippies new-age, de motards
nazis ou de magnats de l’immobilier, et on en
passe. Une énumération qui donne – et c’est bien
le but avoué – le tournis, d’autant plus qu’aucun
des personnages croisés sur le chemin n’est qui
il semble être, dans un jeu de dupes labyrinthique.
Mais l’important ici n’est pas tant de sortir du labyrinthe que d’y naviguer à vue sans se faire bouffer
par les innombrables Minotaures qui le peuplent.
Soit Doc Sportello (Joaquin Phoenix) en détective privé perpétuellement stone qui voit débarquer
un beau matin une de ses anciennes maîtresses,
Shasta Fay Hepworth. Celle-ci lui demande de
l’aider à retrouver son amant secret, Mickey Z.
Wolfmann, un entrepreneur friqué spécialiste de la
laideur immobilière, qui s’est évaporé sans laisser
de traces, semble-t-il.
Jusque là, on pourrait presque se croire dans
l’adaptation d’un polar de Chandler ou Hammett,
sauf qu’on est dans celle d’un roman de Thomas
Pynchon et que le délirant et le comique absurde
ne vont pas tarder à frapper à la porte d’un Doc
très vite dépassé par son enquête. Car plus Doc
enquête, plus l’intrigue, non pas s’épaissit mais
s’élargit, comme la ville de Los Angeles elle-même.
Quand un coup sur la tête envoie Doc sur les roses,
il se réveille à côté d’un cadavre, entouré de flics,
suspecté dans sa propre investigation, même s’il
est clair que les flics ont d’autres desseins que de
simplement le coffrer. Et le film de démultiplier son
intrigue, dans une valse étourdissante mais de bout
en bout captivante.
Avec Inherent Vice, Paul Thomas Anderson
(There Will Be Blood, Magnolia) prend un malin
plaisir à brouiller les pistes, mélanger les atmosphères et faire foisonner des personnages plus
fous les uns que les autres. Il prend ainsi le pouls
d’une civilisation disparue, celle de la contreculture des années 60, et lui rend un hommage à son
image, bizarroïde et déjanté. La candeur hippie est
sur le déclin, quelques résidus épars du Summer
of love se prennent les pieds dans le tapis, les
bonnes vibrations et l’énergie cosmique ont laissé
la place à la folie meurtrière de Charles Manson,
Richard Nixon est sur le point de se faire enfin
élire président et l’air du temps se gonfle d’individualisme forcené.
C’est toute cette toile de fond que Inherent Vice
véhicule, car in fine, il met en scène un cataclysme
bien plus vaporeux que la disparition d’une personne : la fin d’une ère. Le mélancolique passage
du temps, somme toute.
LES GRIGNOUX
de PAUL THOMAS ANDERSON, États-Unis, 2015, 2 h 28,
VO. Avec Joaquin Phoenix, Reese Witherspoon,
Owen Wilson. SORTIE LE 4 MARS.
SAUVENIÈRE
de MATTHEW VAUGHN, États-Unis/Grande-Bretagne,
2015, 2 h 09, VO. Avec Colin Firth, Taron Egerton,
Samuel L. Jackson. SORTIE LE 18 FÉVRIER.
SAUVENIÈRE
via nos différents médias (courriel, facebook ou
cette sacrée poste faisant foi…)
Bref rappel de l’intrigue : quand Anastasia
Steele, étudiante en littérature, interviewe le
richissime jeune chef d’entreprise Christian Grey,
elle le trouve très séduisant mais profondément
intimidant. Convaincue que leur rencontre a été
désastreuse, elle tente de l’oublier, jusqu’à ce
qu’il débarque dans le magasin où elle travaille et
l’invite à un rendez-vous en tête-à-tête.
Naïve et innocente, Ana ne se reconnaît pas
dans son désir pour cet homme. Quand il la prévient de garder ses distances, cela ne fait que
raviver son trouble. Le film est signé par la réalisatrice Sam Taylor-Johnson qui a notamment
réalisé Nowhere Boy, une biographie centrée sur
la jeunesse de John Lennon.
de SAM TAYLOR-JOHNSON, États-Unis, 2014, 1 h 57,V.O.
Avec Jamie Dornan, Dakota Johnson.
SAUVENIÈRE
American Sniper
Ce vieux briscard d’Eastwood revient avec un film sur un tireur embusqué pendant la
deuxième guerre d’Irak, et toutes les implications morales que ce métier de tueur peut
avoir sur sa vie privée
O
n ne plaisante pas avec les Navy SEAL, aux
States. Ces militaires d’élite mènent notamment
des opérations commandos particulièrement réputées qui valent à ces anonymes le statut de héros si
cher à la culture yankee.
Certains restent cependant moins anonymes
que d’autres et on a vu essaimer ces dernières
années des récits plus ou moins officiels de leur vie
dévouée à l’idéal patriotique, récits dans lesquels
ils égrènent les missions à risque qui composent
leur carrière.
C’est d’un de ces récits, celui de Christopher Kyle,
Navy SEAL en Irak, qui a composé la trame narrative
de cet American Sniper. Ce militaire tireur d’élite se
targue d’avoir tué le plus d’ennemis au combat lors
de ses quatre périodes d’affectation en Irak.
de CLINT EASTWOOD, États-Unis, 2015, 2 h 14, VO.
Avec Bradley Cooper, Sienna Miller, Jake McDorman.
SORTIE LE 25 FÉVRIER. SAUVENIÈRE
Le détail des séances
film par film est
sur le site :
Mémo disponible
www.grignoux.be
sur la page d'accueil
(Tous les films).
▶▶108 Rois-Démons
SAUVENIÈRE du 14/2 au 15/3
CHURCHILL le 17/2
PARC le 21/2
p. 18
1 h 44
▶▶American Sniper
p. 10
2 h 14
▶▶Birdman
CHURCHILL du 11/2 au 17/3
1 h 59
▶▶Bob l’éponge p. 20
– Un héros sort de l’eau
PARC du 4/2 au 16/2
▶▶Bouboule
p. 5
1 h 30
p. 5
1 h 24
▶▶Capelito et ses amis
p. 21
PARC le 15/3
▶▶Il capitale umano
40 mn
p. 5
1 h 49
▶▶Cinquante nuances de Grey p. 10
1 h 57
▶▶La dame de Shanghai
p. 4
1 h 32
▶▶Le dernier coup de marteau p. 7
▶▶Le dernier loup
1 h 22
p. 8
PARC le 25/2 et le 1/3
▶▶Dexia. 1 h 55
p. 7
Démocratie confisquée
PARC le 12/3
52 mn
▶▶Dimitri et Cie
p. 21
CHURCHILL le 16/2
46 mn
▶▶The Disappearance of Eleanor Rigby : Her
p. 5
1 h 45
▶▶The Disappearance of Eleanor Rigby : Him
1 h 35
▶▶L’éclat furtif de l’ombre
à l’affiche
MERCREDI
4
février
février
février
SAMEDI
7
février
DIMANCHE
8
février
février
PARC • 1 salle
14:00
15:45
18:00
20:00
Bob l’éponge – Un héros sort…
La famille Bélier
A Most Violent Year
15:45 A Most Violent Year
18:15 Papa ou Maman
20:00 The Imitation Game
15:45 La famille Bélier
18:00 Papa ou Maman
février
Rappel
aux distraits :
Le cinéma et
la brasserie
Sauvenière
vous accueillent
dès 11 h
tous les
dimanches !
▶▶Kingsman : Services secrets p. 10
2 h 09
▶▶Le meraviglie p. 8
– Les merveilles
PARC du 11/2 au 17/2
1 h 51
▶▶Loin des hommes
p. 8
1 h 41
▶▶Une merveilleuse histoire du temps
p. 5
2 h 03
▶▶Les Moomins sur la Riviera p. 20
PARC le 15/2
1 h 17
▶▶A Most Violent Year
PARC du 4/2 au 6/3
p. 24
2 h 05
▶▶New York-Miami
p. 4
1 h 45
▶▶Les nouveaux héros
p. 19
1 h 48
▶▶Les nouveaux sauvages
p. 5
2 h 02
▶▶Les nouvelles aventures de Gros-pois et Petit-point
p. 21
PARC le 22/2
44 mn
▶▶La Nuit animée
p. 19
PARC le 21/2
▶▶Opération Casse-noisette
PARC le 16/2
SAUVENIÈRE le 21/2
p. 20
Queen and Country
▶▶Paddington
p. 20
▶▶Souvenirs de Marnie
p. 19
1 h 35
1 h 43
▶▶Papa ou Maman
PARC du 5/2 au 16/2
p. 9
▶▶Le temps des aveux
p. 5
1 h 35
1 h 25
▶▶Terre battue
▶▶Patience, patience… T’iras au paradis
p. 17
1 h 25
▶▶Le petit monde de Leo
p. 21
▶▶Timbuktu
CHURCHILL le 15/2
SAUVENIÈRE le 17/2 et le 18/2
PARC le 20/2
30 mn
▶▶Phoenix
p. 8
1 h 38
▶▶Queen and Country
p. 6
1 h 55
▶▶La rançon de la gloire
p. 5
1 h 54
▶▶Réalité
p. 9
1 h 35
▶▶Les règles du jeu
PARC le 5/3
p. 3
1 h 47
▶▶Selma
SAUVENIÈRE le 15/3
p. 6
p. 18
SAUVENIÈRE le 19/2
1 h 25
▶▶Les souvenirs
PARC du 27/2 au 9/3
p. 5
1 h 35
p. 5
▶▶Toute première fois
PARC du 4/2 au 13/2
▶▶Turist
1 h 36
p. 9
1 h 38
p. 5
▶▶Vivre sa mort
1 h 58
p. 3
PARC le 4/3
1 h 15
▶▶Whiplash
p. 24
1 h 47
▶▶Wild
▶▶Shaun le mouton
p. 6
PARC du 4/3 au 13/3
1 h 56
p. 5
1 h 36
14:00
16:00
17:45
20:00
Papa ou Maman
La famille Bélier
A Most Violent Year
Papa ou Maman
CHURCHILL ••• 3 salles
Pour le confort de tous,
les salles ne sont plus accessibles
dix minutes après le début du film.
Une merveilleuse histoire…
Capelito et ses amis
La rançon de la gloire
Queen and Country
12:10
14:00
16:15
18:30
20:20
L’éclat furtif de l’ombre
The Imitation Game
Queen and Country
Le temps des aveux
Loin des hommes
12:05 Les héritiers
14:00 The Disappearance of… : Her
16:15 La dame de Shanghai
18:15Bouboule
12:15 Il capitale umano
14:15Birdman
12:10 Terre battue
14:00Turist
17:00 Into the Woods, Promenons…
20:00Birdman
22:15 Terre battue
17:00 Terre battue
20:00Turist
22:30Birdman
12:05
14:00
16:00
18:15
20:20
Loin des hommes
Les héritiers
Loin des hommes
12:00
14:00
16:15
18:15
20:30
The Imitation Game
Queen and Country
Le temps des aveux
Queen and Country
The Imitation Game
12:10Bouboule
14:15 Une merveilleuse histoire…
16:45 The Disappearance of… : Him
12:00Birdman
12:05Turist
14:30 Terre battue
17:00Birdman
19:45Birdman
20:00 Terre battue
22:00Turist
12:10 Loin des hommes
14:15 Queen and Country
12:05 Terre battue
14:00Turist
22:00 La rançon de la gloire
14:00Bouboule
18:00 Le temps des aveux
17:00Birdman
22:00Birdman
17:00 Terre battue
20:00Turist
Loin des hommes
Queen and Country
Queen and Country
16:15Bouboule
14:15Birdman
14:15Turist
19:45Birdman
19:45Turist
22:00 Terre battue
14:00
15:00
17:00
19:30
22:00
Les souvenirs
La famille Bélier
Les souvenirs
12:05
14:15
16:00
17:45
20:15
22:00
La famille Bélier
Papa ou Maman
Papa ou Maman
Les nouveaux sauvages
Papa ou Maman
12:10
14:00
16:15
18:15
20:15
22:15
Les souvenirs
Les souvenirs
12:15
14:15
16:00
17:45
20:00
22:30
Papa ou Maman
Papa ou Maman
Papa ou Maman
La famille Bélier ▶
Papa ou Maman
12:10
14:00
16:00
18:00
20:30
22:30
Les souvenirs
A Most Violent Year
Les souvenirs
12:15
14:15
16:15
18:15
20:15
22:00
La famille Bélier
Papa ou Maman
Les souvenirs
Papa ou Maman
Papa ou Maman
14:00
16:00
18:00
20:15
22:15
Papa ou Maman
Les souvenirs
Les souvenirs
14:00
16:00
18:00
20:00
21:45
Papa ou Maman
Papa ou Maman
Papa ou Maman
11:00
13:00
15:15
17:15
19:45
21:30
La famille Bélier
Papa ou Maman
Papa ou Maman
Les souvenirs
La famille Bélier
Papa ou Maman
Papa ou Maman
Papa ou Maman
22:00Birdman
17:00 Terre battue
19:45Turist
22:00 Terre battue
12:10Bouboule
14:15Birdman
12:15Turist
14:30 Terre battue
12:00
14:00
16:00
18:15
20:30
Loin des hommes
Les héritiers
Queen and Country
The Imitation Game
Loin des hommes
12:00
14:00
16:00
18:00
20:15
22:15
12:15 Terre battue
14:15Turist
16:15 Papa ou Maman
18:00 Toute première fois
14:30Birdman
14:00
16:15
18:15
20:15
Loin des hommes
Les héritiers
Loin des hommes
20:30Bouboule
La famille Bélier
Queen and Country
12:00
14:00
16:00
18:00
20:15
A Most Violent Year
19:00Birdman
14:15
15:15
17:30
19:45
20:00 New York-Miami
Loin des hommes
Papa ou Maman
RAPPEL : séances du dimanche matin dès 11 h
11:00 Bob l’éponge – Un héros sort…
14:00Turist
13:00 Papa ou Maman
17:00 Terre battue
17:00 Les souvenirs
19:00Turist
19:15 Les souvenirs
21:15Birdman
18:15Bouboule
Queen and Country
SAUVENIÈRE •••• 4 salles
12:00
14:15
15:15
17:30
20:00
14 h et 17 h
▶ p. 16 14:15 The Imitation Game
EXPLORATION DU MONDE
Ecosse
MARDI
10
PARC le 23/2
1 h 28
▶▶L’enquête
p. 7
1 h 46
▶▶Exploration du monde
p. 16
Ecosse
PARC le 7/2
▶▶Exploration du monde p. 16
Bhoutan
PARC le 28/2
▶▶L’extravagant Mr. Deeds
p. 4
1 h 55
▶▶La famille Bélier
p. 5
PARC du 4/2 au 2/3
CHURCHILL le 14/2
1 h 46
p. 5
Pour malentendants
VF sous-titrée
1 h 46
▶▶La fièvre des particules
p. 16
PARC le 26/2
1 h 39
▶▶Foxcatcher
p. 15
PARC du 25/2 au 3/3
2 h 14
▶▶Le funambule
p. 16
CHURCHILL le 8/3
1 h 31
▶▶Le garçon et le monde
p. 18
PARC le 19/2
1 h 19
▶▶Gus
p. 20
2D
PARC le 18/2
SAUVENIÈRE le 19/2
1 h 30
3D
SAUVENIÈRE le 20/2
1 h 30
▶▶Les héritiers
p. 5
1 h 45
▶▶L’île de Giovanni
p. 19
CHURCHILL le 20/2
1 h 42
▶▶The Imitation Game
p. 5
PARC du 5/2 au 17/3
1 h 55
▶▶Inherent Vice
p. 10
2 h 28
▶▶Into the Woods, p. 5
Promenons-nous dans les bois
2 h 04
A Most Violent Year
LUNDI
9
p. 17
e
Sorties de la semain
VENDREDI
6
p. 5
1 h 30
JEUDI
5
p. 5
▶▶En quête de sens
The Disappearance of… : Her
Loin des hommes
Les héritiers
Le temps des aveux
11:05Paddington
19:30Birdman
12:05
14:00
16:00
18:15
20:15
22:15
Les souvenirs
Il capitale umano
Les souvenirs
Les souvenirs
12:00
14:00
15:45
17:30
20:00
21:45
12:05
14:00
16:00
17:00Turist
18:00
20:00 Le meraviglie - Les merveilles 20:00
+ acteur
▶p.8 22:00
Les souvenirs
Les souvenirs
Les souvenirs
14:15 Papa ou Maman
17:00 La famille Bélier ▶
19:45 Papa ou Maman
21:30 Les nouveaux sauvages
à l’affiche
e
Le meraviglie
du 14/02 au 22/02
PARC • 1 salle
MERCREDI
11
février
15:30 Les nouveaux héros
18:00Timbuktu
20:00 Le meraviglie - Les Merveilles
JEUDI
12
février
VENDREDI
13
février
New York-Miami
Cinquante nuances
Les nouveaux héros
de Grey
Souvenirs de Marnie
14:15 Capelito et ses amis
17:30Birdman
12:05
14:00
16:00
18:00
20:30
Loin des hommes
Les héritiers
Terre battue
Loin des hommes
18:30Bouboule
14:30Birdman
20:00Birdman
12:00
14:15
16:30
18:30
20:30
Les héritiers
Loin des hommes
Terre battue
Loin des hommes
12:05
14:15
16:30
18:30
20:30
12:10 Terre battue
14:00Birdman
19:45Birdman
22:00Birdman
14:15 Bob l’éponge – Un héros sort… 14:15Turist
12:10 Cinquante nuances de Grey
19:30 Les souvenirs
22:00Turist
12:15
14:00
16:15
18:15
20:15
22:15
12:05 Les souvenirs
14:00Turist
14:15 Papa ou Maman
17:15 Les souvenirs
19:30Turist
22:00 Les souvenirs
19:45 Papa ou Maman
12:05Turist
14:30 Les souvenirs
17:00Turist
19:45 Les souvenirs
22:00Turist
12:15
14:00
16:00
18:00
20:15
22:15
Papa ou Maman
Papa ou Maman
Papa ou Maman
14:15
16:30
18:15
20:30
22:15
Souvenirs de Marnie
Papa ou Maman
Papa ou Maman
11:10
13:30
15:15
17:30
19:30
21:30
Les nouveaux héros
Le garçon et le monde
Souvenirs de Marnie
Papa ou Maman
Papa ou Maman
10:05
12:15
14:15
15:30
17:30
20:15
22:15
108 Rois-Démons
…Gros-pois et petit-point
A Most Violent Year
Papa ou Maman
Queen and Country
The Disappearance of… : Her
La dame de Shanghai
The Disappearance of… : Him
Papa ou Maman
Souvenirs de Marnie
Papa ou Maman
Papa ou Maman
▼ ▼ ▼ Festival Anima du 14 au 22 février ▼ ▼ ▼ Les films en bleu font partie du Festival ▼ ▼ ▼ Séances à 10 h au Sauvenière du lundi au vendredi. Tarif réduit : 4,20 € ▼ ▼ ▼
SAMEDI
14
février
DIMANCHE
15
février
LUNDI
16
février
MARDI
17
février
16:15Timbuktu
18:15 Papa ou Maman
15:00Birdman
17:30 Terre battue
19:45Birdman
14:00 Les Moomins sur la Riviera
16:00 Papa ou Maman
19:30Birdman
14:00
15:15
16:15
18:30
20:30
14:00
16:00
18:00
20:15
12:00Birdman
14:30 Dimitri et Cie
Opération Casse-noisette
Bob l’éponge – Un héros sort… 15:45Birdman
Le meraviglie - Les Merveilles 18:15 Queen and Country
Papa ou Maman
14:00 Les Vaches Aztèques ▶p.20 14:30 Capelito et ses amis
en concert
15:30Birdman
19:45 Le meraviglie - Les Merveilles 20:15 Terre battue
Le petit monde de Leo + Conte
Le petit monde de Leo +…▶p.21
Loin des hommes
Terre battue
Loin des hommes
14:15 108 Rois-Démons
14:00Bouboule
14:00
16:00
17:15
19:30
22:00
16:15Bouboule
12:05
14:00
16:00
18:00
20:15
Les héritiers
Terre battue
New York-Miami
18:15Bouboule
Les souvenirs
A Most Violent Year
Cinquante nuances de Grey
14:00
17:15
19:45
21:45
108 Rois-Démons
+ réalisateur
A Most Violent Year
Les souvenirs
A Most Violent Year
▶p.19 14:30 Les nouveaux héros
11:00Timbuktu
16:15Turist
18:45 Les souvenirs
22:00Turist
21:15Turist
10:15 Bob l’éponge – Un héros sort… 10:20 Capelito et ses amis
12:00 Les souvenirs
12:05Turist
16:00Paddington
17:00 Les souvenirs
20:00Turist
22:15 Les souvenirs
10:10
12:00
14:15
16:15
Bob l’éponge – Un héros sort… 10:00 Les Moomins sur la Riviera
Le meraviglie – Les merveilles 12:10 Les souvenirs
Bob l’éponge – Un héros sort… 14:15Paddington
A Most Violent Year
17:15Timbuktu
19:30Turist
17:00 Souvenirs de Marnie
22:15 Les souvenirs
12:15 Papa ou Maman
14:00 Le petit monde de Leo
15:00Turist
20:00 Papa ou Maman
CAFÉ·RESTAURANT
RELIURE-DORURE
Plats à emporter
78 rue sur la Fontaine
4000 Liège
Marie et Etienne Pichault
Ouvert à midi du lundi au vendredi,
le soir, le vendredi
www.amourmaracasetsalami.com
04 223 65 86
Le Gandhi
RESTAURANT INDIEN
Restaurant typiquement indien depuis 1997
Plats raffinés, doux et aigre-doux, moyennement et
très épicé, différents parfums, poulet, agneau, poisson,
végétarien.
Menu Saint-Valentin : 36 € (ou à la carte)
10 % sur les plats à emporter
et offre pour réservation de groupe
Ouvert de 12 à 15 h et de 18 à 23 h. Fermé le mardi.
110 rue Grétry 4020 Liège
04 344 18 28 www.gbs-gandhi.be
à l’affiche
MERCREDI
18
février
JEUDI
19
février
VENDREDI
20
février
e
du 14/02 au 22/02
PARC • 1 salle
14:30Gus
20:00L’enquête
+ rencontre
14:00 Le garçon et le monde
16:00Paddington
18:00L’enquête
20:15Whiplash
17:30L’enquête
20:00Whiplash
12:10 Terre battue
16:00Turist
18:15 Le meraviglie – Les merveilles
▶p.7 20:30 Loin des hommes
L’enquête
Whiplash
Kingsman :
Services secrets
108 Rois-Démons
20:00Birdman
12:00
14:15
16:15
18:15
20:30
Les souvenirs
Les héritiers
New York-Miami
Les souvenirs
16:00Turist
17:00Birdman
12:10
14:00
16:00
18:20
20:30
Terre battue
Les souvenirs
Les héritiers
Les souvenirs
12:00 Les souvenirs
16:00 Terre battue
18:00 L’île de Giovanni
20:15Birdman
22:30 Les souvenirs
12:15 Papa ou Maman
17:00Whiplash
16:45 Kingsman : Services secrets
22:00Whiplash
12:05Timbuktu
12:15Timbuktu
10:15
12:05
14:30
16:00
108 Rois-Démons
17:00Timbuktu
20:00 Shaun le mouton
12:05Turist
12:10Whiplash
10:05 Bob l’éponge – Un héros sort… 10:00 Les nouveaux héros
12:00L’enquête
14:15Gus 3D
21:45Turist
22:30Whiplash
17:00Whiplash
10:05
12:00
14:15
16:30
18:15
20:15
22:15
108 Rois-Démons
108 Rois-Démons
Papa ou Maman
Papa ou Maman
14:00Gus
16:00 Papa ou Maman
18:00Timbuktu
20:15 Papa ou Maman
10:15
12:15
14:00
15:15
17:30
20:00
22:00
Papa ou Maman
Souvenirs de Marnie
Papa ou Maman
Papa ou Maman
17:00 Le dernier loup
14:15
16:00
18:15
20:15
22:15
Papa ou Maman
Souvenirs de Marnie
Papa ou Maman
Papa ou Maman
Le dernier loup
Les nouveaux héros
Papa ou Maman
11:05
13:15
15:15
17:30
19:30
21:15
Les nouveaux héros
Papa ou Maman
108 Rois-Démons
Papa ou Maman
17:15Timbuktu
AMPARO SANCHEZ en concert ▶ Brasserie Sauvenière à 21 h ▶ p. 23
SAMEDI
21
février
18:35L’enquête
21:00 La Nuit animée
DIMANCHE
22
février
LUNDI
23
février
19:30Birdman
▶p.19 22:00 Le meraviglie – Les merveilles 22:00 La rançon de la gloire
14:00
16:00
18:00
20:15
22:30
Terre battue
Les souvenirs
Les héritiers
Queen and Country
Terre battue
14:00
16:00
18:00
20:15
Terre battue
Les souvenirs
Queen and Country
New York-Miami
14:00
15:45
17:00
19:30
22:00
Les Moomins sur la Riviera
The Imitation Game
La famille Bélier
A Most Violent Year
11:15Whiplash
14:00 …Gros-pois et petit-point
18:00Whiplash
20:15L’enquête
17:15Birdman
20:15Turist
16:15L’enquête
14:30 Opération Casse-noisette
19:00Timbuktu
11:00
13:15
14:30
16:45
19:15
21:30
▲ ▲ ▲ Festival Anima du 14 au 22 février ▲ ▲ ▲ Les films en bleu font partie du Festival ▲ ▲ ▲ Séances à 10 h au Sauvenière du lundi au vendredi. Tarif réduit : 4,20 € ▲ ▲ ▲
12:00Birdman
12:05Whiplash
12:00L’enquête
12:15
14:15
16:30 Les souvenirs
16:00
17:30Whiplash
17:00Birdman
18:30 Terre battue
18:00
20:00 En quête de sens
▶p.17 20:00 Le meraviglie – Les merveilles 20:00 Loin des hommes
20:30 Les souvenirs
20:00
+ réalisateur
22:15Whiplash
22:15
Papa ou Maman
The Imitation Game
CONFÉRENCE VIDÉO : SONNY ROLLINS ▶ Brasserie Sauvenière à 20 h 15 ▶ p. 23
MARDI
24
février
15:30L’enquête
17:45Whiplash
20:00L’enquête
17:00Turist
19:45Birdman
12:10
14:00
16:15
18:15
20:30
L’ASSOCIATION DES ÉCOLES DE DEVOIRS
EN PROVINCE DE LIÈGE
Recherche, pour toute la province, des volontaires pour accompagner
des enfants et/ou des adolescents dans leur parcours scolaire.
INTÉRESSÉ(E) ? Rejoignez-nous en téléphonant au 04 223 69 07
AEDL 8 Place Saint-Christophe (3e étage) 4000 Liège
[email protected] – www.aedl.be
Les souvenirs
Les héritiers
Les souvenirs
New York-Miami
Terre battue
12:05Whiplash
12:00L’enquête
12:15
14:00
16:15
18:15
20:15
22:15
Papa ou Maman
Papa ou Maman
Papa ou Maman
Papa ou Maman
à l’affiche
e
American Sniper
Foxcatcher
PARC • 1 salle
MERCREDI
25
février
Foxcatcher
Réalité
21:45Foxcatcher
L'enquête
Whiplash
Le dernier loup
La fièvre des particules
16:00Turist
18:15Birdman
20:35L’enquête
15:30L’enquête
12:10
14:15
16:15
18:15
20:30
Le meraviglie – Les merveilles
New York-Miami
Loin des hommes
Queen and Country
12:15 Papa ou Maman
14:00 Les souvenirs
16:00Timbuktu
18:00 Papa ou Maman
22:00 Papa ou Maman
14:15Turist
17:00L’enquête
12:10
14:00
16:15
18:15
20:30
Loin des hommes
Queen and Country
Loin des hommes
Loin des hommes
12:00
14:00
16:00
18:00
20:30
22:15
Papa ou Maman
The Imitation Game
Papa ou Maman
14:30Turist
12:05L’enquête
17:00L’enquête
19:45Birdman
19:45L’enquête
12:00
14:15
16:15
18:15
20:30
22:30
17:15Turist
22:00L’enquête
12:10Whiplash
12:05Foxcatcher
12:00 American Sniper
19:45Whiplash
17:15 Les souvenirs
22:15Réalité
12:15Whiplash
14:15Foxcatcher
12:10 Les souvenirs
17:00Whiplash
22:00Whiplash
19:45Foxcatcher
17:15 Les souvenirs
20:00Réalité
Le dernier loup
Papa ou Maman
La famille Bélier
Papa ou Maman
14:15Foxcatcher
14:30 Les souvenirs
17:15Whiplash
19:45Whiplash
22:30Réalité
14:00 Les souvenirs
18:15Whiplash
20:30 Papa ou Maman
22:15Whiplash
22:30Réalité
Les souvenirs
Papa ou Maman
Les souvenirs
Papa ou Maman
Les souvenirs
11:00Foxcatcher
18:45Whiplash
19:00Réalité
Loin des hommes
Queen and Country
New York-Miami
Loin des hommes
12:05Timbuktu
16:15 Papa ou Maman
18:00Timbuktu
20:15 Papa ou Maman
22:00Whiplash
12:00Whiplash
12:15 Terre battue
12:10 Les souvenirs
17:15Whiplash
17:00Réalité
22:15Réalité
12:10 La fièvre des particules
20:20L’enquête
14:00 Papa ou Maman
18:00 Papa ou Maman
22:00Timbuktu
12:00Whiplash
14:30Foxcatcher
12:10Réalité
17:00Whiplash
22:00Whiplash
17:15 Terre battue
17:30 Les souvenirs
19:45Réalité
CAFÉ POLITIQUE ▶ Brasserie Sauvenière à 20 h 30 ▶ p. 3
JEUDI
26
février
VENDREDI
27
février
SAMEDI
28
février
17:15Foxcatcher
20:00 La fièvre des particules ▶p.16 20:00Birdman
+ rencontre
ARTHUR BESSAC
Café le Parc à 20 h 30 ▶ p. 23
15:15Foxcatcher
18:00 Les souvenirs
20:00Foxcatcher
14 h et 17 h
▶ p. 16 14:30 Bob l’éponge – Un héros sort…
Bhoutan
19:30Foxcatcher
19:30Birdman
DIMANCHE
1er
mars
19:30Foxcatcher
LUNDI
2
mars
19:45Foxcatcher
MARDI
3
à l’affiche
mars
17:45 Les souvenirs
19:45Foxcatcher
mars
14:15
15:30
17:45
20:00
17:00Turist
20:00Birdman
12:05Birdman
14:15Turist
14:15Birdman
20:00Turist
16:00L’enquête
12:05
14:15
16:15
18:30
20:30
11:15
13:30
15:30
17:30
19:30
21:30
e
Wild
Wild
PARC • 1 salle
MERCREDI
4
Queen and Country
The Imitation Game
A Most Violent Year
18:00Birdman
17:15Wild
20:00 Vivre sa mort
+ réalisateur
Inherent Vice
Inherent Vice
Vivre sa mort
Une heure
de tranquillité
12:05
14:15
15:15
17:30
20:00
Queen and Country
New York-Miami
12:00Whiplash
12:05Wild
12:15Réalité
16:45Foxcatcher
19:30Whiplash
21:45Foxcatcher
17:00Whiplash
19:45Foxcatcher
22:15Whiplash
17:00 Inherent Vice
22:30Réalité
Les héritiers
Papa ou Maman
New York-Miami
12:15 Vivre sa mort
14:00Timbuktu
12:00 Inherent Vice
14:45Réalité
12:00
14:00
16:15
18:00
20:15
17:15Whiplash
19:30Wild
21:45Foxcatcher
16:45Wild
19:15Whiplash + concert
▶p.23 19:45 Cinquante nuances de Grey
17:00 Inherent Vice
20:00Réalité
22:00Wild
14:00 Les règles du jeu
20:15L’enquête
22:30 Papa ou Maman
12:00
14:00
16:00
17:45
20:00
22:00
Papa ou Maman
Queen and Country
New York-Miami
12:15Whiplash
14:15Foxcatcher
12:05Wild
14:15Whiplash
12:10Timbuktu
14:00 Inherent Vice
17:15 Vivre sa mort
22:15Wild
17:15Foxcatcher
20:00Foxcatcher
22:30Whiplash
17:00Wild
19:45 Inherent Vice
22:30Réalité
14:15 Bob l’éponge – Un héros sort… 14:30Birdman
16:30Birdman
14:00
15:15
17:30
20:00
21:45
Queen and Country
Papa ou Maman
19:30Whiplash
21:45Foxcatcher
16:30Foxcatcher
19:30Foxcatcher
22:15Whiplash
17:00Réalité
19:00 Inherent Vice
Papa ou Maman
Papa ou Maman
The Imitation Game
A Most Violent Year
12:00Birdman
18:15L’enquête
12:10
14:00
16:00
17:45
20:00
16:00Birdman
▶p.3 20:15L’enquête
TOINE THYS TRIO ▶ Brasserie Sauvenière à 21 h 30 ▶ p. 23
JEUDI
5
mars
15:00Wild
+ réalisateurs
VENDREDI
6
mars
SAMEDI
7
mars
DIMANCHE
8
mars
15:15Wild
20:00Wild
14:00Paddington
16:00Wild
18:15Turist
20:30Wild
16:15Wild
18:30 Les souvenirs
20:30Wild
mars
15:30Wild
17:45 Les souvenirs
19:45Wild
mars
19:30 Le funambule
+ rencontre
15:30Wild
17:45Turist
20:00Wild
16:00L’enquête
17:00Birdman
20:00 L’extravagant Mr. Deeds ▶p.4 20:00 La fièvre des particules
+ présentation
MARDI
10
12:05L’enquête
LUNDI
9
17:15Birdman
20:00Birdman
12:00L’enquête
17:45Birdman
11:00Paddington
16:15Whiplash
18:30Timbuktu
20:30 Inherent Vice
11:15Wild
13:30Foxcatcher
16:15Wild
18:45Foxcatcher
11:05
13:30
15:45
18:45
Les nouveaux héros
108 Rois-Démons
Inherent Vice
American Sniper
21:20Whiplash
21:30Réalité
12:00
14:15
16:30
18:15
20:30
Queen and Country
Papa ou Maman
Les héritiers
12:10Whiplash
14:15Whiplash
12:05Wild
14:15 La famille Bélier ▶
14:30 Inherent Vice
17:00 Vivre sa mort
19:45Whiplash
16:45Foxcatcher
19:30Foxcatcher
22:15Wild
17:30Réalité
19:30 Inherent Vice
22:15Réalité
12:05
14:15
16:00
18:15
20:30
Papa ou Maman
Queen and Country
Les règles du jeu
12:15 Vivre sa mort
16:30 Inherent Vice
12:05Foxcatcher
14:30Foxcatcher
12:10 Inherent Vice
15:00Réalité
17:15Wild
19:45Foxcatcher
22:15Wild
17:00Whiplash
20:00 Patience, patience… T’iras… 19:30 American Sniper
+ journée des femmes ▶p.17 22:00Whiplash
19:30Whiplash
21:45 Inherent Vice
Foxcatcher
Avec ses frangins lutteurs, Foxcatcher
vient rappeler que le sport de combat
est souvent une affaire de famille,
compliquée ici par l’intrusion d’un
milliardaire aux troubles prétentions
de mentor. Prix de la mise en scène
à Cannes 2014
L
à l’affiche
a toile de fond du film est certes la lutte grécoromaine et on ne peut qu’être médusé par ces
acteurs qui ne passent pas à côté de ce sport où les
empoignades acrobatiques se déclinent comme du
grand art. Mais sa dimension essentielle s’inscrit
dans le comportement hors du commun des protagonistes, des personnages à la psychologie complexe
et terriblement fascinante.
mars
mars
Selma
PARC • 1 salle
17:30Phoenix
19:30Selma
15:15Phoenix
17:15Selma
20:00 Dexia. Démocratie confisquée
+ rencontre
▶p.7
VENDREDI
13
mars
SAMEDI
14
mars
DIMANCHE
15
mars
15:45Wild
18:00Phoenix
20:00Selma
16:15Timbuktu
18:15Phoenix
20:15Selma
15:00Selma
19:45Selma
mars
mars
de BENNETT MILLER, États-Unis, 2014, 2 h 14, VO.
Avec Steve Carell, Channing Tatum, Mark Ruffalo.
SORTIE LE 25 FÉVRIER. PARC SAUVENIÈRE
Selma
Phoenix
Les règles du jeu
L'extravagant
Mr. Deeds
12:00L’enquête
16:00 Le dernier coup de marteau
12:05 Vivre sa mort
16:00 Papa ou Maman
17:45Birdman
12:10
14:15
16:30
18:45
20:30
The Imitation Game
L’extravagant Mr Deeds
Papa ou Maman
12:10 Les souvenirs
14:00Wild
17:00Foxcatcher
19:45Foxcatcher
17:00Whiplash
19:30Wild
21:45 Inherent Vice
22:15Whiplash
14:00L’enquête
18:00L’enquête
20:15Phoenix
12:00 Papa ou Maman
14:15Birdman
Loin des hommes
Les règles du jeu
Papa ou Maman
12:05Foxcatcher
14:30 Patience, patience… T’iras…
12:00 Les souvenirs
12:15Timbuktu
14:15Réalité
20:00Birdman
12:05
14:00
16:15
18:15
20:30
16:45Foxcatcher
19:30Foxcatcher
22:00Foxcatcher
17:00Wild
20:00Whiplash
22:15Wild
16:45 Inherent Vice
19:45 Inherent Vice
22:30Réalité
16:00Phoenix
20:00Phoenix
22:00Phoenix
12:05 L’extravagant Mr Deeds
14:00Foxcatcher
12:05Wild
14:15Wild
12:15Timbuktu
17:30 Papa ou Maman
20:00L’enquête
19:30Foxcatcher
22:15Wild
17:15Whiplash
20:00Wild
22:30Whiplash
19:45 Inherent Vice
22:30Réalité
16:15Phoenix
20:30Phoenix
22:30Phoenix
16:00 Vivre sa mort
17:45 Papa ou Maman
19:45Birdman
14:00
16:15
18:30
20:30
22:15
16:30Foxcatcher
14:15Whiplash
17:00Wild
19:45Wild
22:15Whiplash
17:00Réalité
21:30 Inherent Vice
20:30Phoenix
18:30Birdman
20:45 Papa ou Maman
12:05 Vivre sa mort
15:30Phoenix
17:30Selma
20:00Phoenix
18:00Phoenix
20:00Selma
12:10Phoenix
12:05Birdman
14:15 Papa ou Maman
16:00 Vivre sa mort
20:00Birdman
MARDI
17
Les règles du jeu
12:10Phoenix
18:15Phoenix
LUNDI
16
La GAZETTE UTOPIA
Le dernier coup
de marteau
JEUDI
12
À la fois allusif et tendu comme un arc, Foxcatcher
se laisse dès lors tranquillement glisser vers les rives
contemporaines des grands films de mentor, de
domination et de vampirisme (The Master de Paul
Thomas Anderson, Liberace de Steven Soderbergh).
Pour incarner un personnage aussi torturé que John
du Pont, Bennett a fait appel à Steve Carrell. L’acteur
comique, qu’on n’a pas vraiment l’habitude de voir
dans un rôle aussi dramatique, est extraordinaire
dans Foxcatcher. Fascinant et terrifiant, Carell donne
vie à cet illustre personnage avec un réalisme saisissant et une sobriété parfaite, aidé par un maquillage
le rendant méconnaissable. Belle surprise également
que de voir l’over-blockbusterisé Channing Tatum
dans le rôle le plus dramatique de sa carrière. Et qui
de mieux que Mark Ruffalo pour jouer son alter ego
fraternel, avec qui chaque scène transpire l’amour
et le respect mutuel ?
e
MERCREDI
11
Médaillé d’or aux derniers jeux olympiques, Mark
Schultz (Channing Tatum) est un jeune lutteur
vivant un lendemain de gloire difficile. Immature,
maussade, désireux de s’affranchir de l’influence
de son grand frère (Mark Ruffalo), il est bientôt
attiré par John du Pont, un héritier aussi riche que
dérangé (Steve Carell) qui a décidé de s’acheter une
équipe de lutteurs comme on commanderait un
train électrique. Avec son survêtement trop serré
et ses baskets trop grandes, il faut savoir gré à ce
personnage de patriote mégalomane d’embarquer
le film vers une inquiétante bizarrerie.
17:15Birdman
20:00 Papa ou Maman
The Imitation Game
L’extravagant Mr Deeds
Le dernier coup de marteau
19:30Foxcatcher
12:15Réalité
16:30 Inherent Vice
11:10Selma
13:30Wild
16:15 Inherent Vice
19:15Wild
21:30Whiplash
21:00Foxcatcher
12:05Wild
14:15Whiplash
16:45Foxcatcher
19:30Foxcatcher
17:15Wild
19:45Whiplash
22:00Wild
20:00Réalité
12:05Foxcatcher
12:10 Les souvenirs
14:00Wild
14:30Réalité
19:45 L’extravagant Mr Deeds
16:45Foxcatcher
19:30Foxcatcher
17:15Whiplash
20:00Wild
22:15Whiplash
17:00 Inherent Vice
22:30Réalité
14:00
16:15
18:15
20:15
12:00
14:00
15:45
18:00
20:15
The Imitation Game
Loin des hommes
Les règles du jeu
Les règles du jeu
Loin des hommes
13:30Foxcatcher
18:30Foxcatcher
16:00Whiplash
20:45 Inherent Vice
12:15 Inherent Vice
Jeudi 26 février à 20 h
Rencontre
avec Jean-René CUDELL, physicien des
particules, et Laurence BOUQUIAUX,
professeure en philosophie
des sciences, ULg.
En partenariat avec Réjouisciences
La fièvre
des particules
Ce documentaire enlevé,
visuellement marquant, est centré
sur une poignée de physiciens,
authentiques héros de cette
splendide aventure scientifique qu’a
été en 2012 la découverte du boson
de Higgs, clé de voûte de notre
compréhension de l’univers
C
omment faire pour tenir en haleine un public
non spécialisé à propos d’une histoire de particules invisibles, de big bang, d’origine de l’univers
et autre boson de Higgs ? En confiant le scénario et la caméra à un réalisateur, Mark Levinson,
cinéaste ayant travaillé avec Francis Ford Coppola
ou Milos Forman… et lui-même, de formation,
physicien des particules. Une association qui,
assurément, fait mouche, tant ce film est haletant,
visuellement époustouflant et, au-delà de la très
complexe machinerie des accélérateurs de particules, humainement très émouvant. Soucieux de
ne pas perdre le spectateur avec des séquences
trop ardues, les auteurs du film ont choisi de suivre
cette aventure en se focalisant sur six « héros »,
depuis une jeune post-doctorante américaine
jusqu’à un théoricien nobélisable de Stanford,
d’origine grecque, en passant par la physicienne
italienne responsable du détecteur Atlas au Grand
collisionneur de hadrons (LHC). Un nom un peu
barbare correspondant à l’anneau dans lequel
on fait s’entrechoquer deux faisceaux de protons
dans l’espoir de reconstituer les conditions de
formation de l’univers au moment du big bang et de
détecter une particule fugace, le boson de Higgs.
Internationale, cette histoire se déroule entre
Genève en Suisse, Stanford et Princeton aux ÉtatsUnis. Ubiquiste, elle est tournée à la fois à Genève
à 100 mètres sous terre, à l’air libre où l’on voit
certains des héros faire du sport ou jouer du piano,
et dans le boudoir des théoriciens se creusant les
méninges pour écrire des équations sur un tableau
noir… Le tout accompagné d’une musique souvent
envoûtante. Digne d’un récit fantastique, donnant
une juste part aux moments de forte tension, ce
film nous fait admirablement sentir le bonheur et la
joie de ce qu’est aujourd’hui une découverte collective ayant fait travailler 10 000 scientifiques de
plus de 100 pays. Un pas mémorable dans l’histoire
de l’humanité, digne du premier pas de l’homme
sur la Lune !
Denis Sergent, LA CROIX
de MARK LEVISON, États-Unis, 2014, 1 h 39, VO. SORTIE
LE 26 FÉVRIER. PARC CHURCHILL SAUVENIÈRE
Dimanche 8 mars à 19 h 30
Projection unique
Le funambule
· MAN ON WIRE
en présence de Jean-Louis BLONDEAU,
Annie ALIX et Jean-Pierre DOUSSEAU,
protagonistes du documentaire
Souvenez-vous de Philippe Petit, ce funambule perché sur un câble entre les deux tours
du World Trade Center. C’était en 1974, et pourtant l’image reste gravée dans les
annales. Une histoire qui retrouve toute son actualité à Liège avec l’ouverture
du théâtre La Halte
O
scar du meilleur documentaire en 2009, Le
funambule restitue toutes les étapes qui ont précédé l’idée folle de Philippe Petit de réaliser ce qu’on
nomme aujourd’hui le crime artistique du siècle.
Entre les scènes de reconstitution où l’on retrouve
Petit jeune faire ses premiers pas d’équilibriste, les
images d’archives qui témoignent de ses exploits et
les différentes déclarations face caméra de Petit luimême et de son entourage, James March multiplie
les supports et recrée peu à peu la tension qui régnait
autour du personnage quand il décida de s’attaquer
aux tours jumelles ! Car Petit n’était pas seul, et son
fameux coup se devait d’être réfléchi largement en
amont : s’introduire dans les tours jusqu’au dernier
étage pour étudier les lieux, braver toute la horde
de vigiles pour apporter le matériel requis et ce sans
éveiller de soupçon, et enfin tendre le câble entre les
deux tours. Plus d’une fois le projet a risqué d’être
annulé mais mû par une volonté de fer et une envie
irrépressible de repousser les limites quelles qu’elles
soient, Philippe Petit a fini par atteindre son point
culminant. Et une fois atteint, pas en reste d’être
juché à 400 mètres d’altitude, il eut envie d’y faire
une pause, s’asseyant nonchalamment sur son fil
pour contempler les huées que sa posture était déjà
en train d’engendrer en bas, parmi une foule de
badauds inévitablement cloués la tête en l’air.
Au-delà du suspens vertigineux qui nous fait
craindre une chute jusqu’au dernier moment (même
en connaissant l’issue de l’histoire), le documentaire
capte brillamment le souffle qui a porté toute l’entreprise du funambule. La frénésie d’un homme poussé
inévitablement vers les hauteurs, l’agitation d’un
esprit purement contestataire qui ne peut concevoir
l’obstacle, et enfin l’envie folle de réaliser des projets
insensés pour la simple beauté du geste.
C’est cette belle énergie qui a inspiré le nom (et
le logo) d’un nouveau lieu de recherche et de production artistique et théâtrale liégeois, La Halte,
dont l’inauguration aura lieu le 6 mars. Appréciant
l’hommage, les amis et complices de Philippe Petit
seront présents à Liège et feront un crochet par notre
cinéma pour nous faire partager ce qu’il reste du
grand frisson survenu il y a plus de quarante ans.
LES GRIGNOUX
de JAMES MARSH, États-Unis, 2008, 1 h 31.
CHURCHILL
Samedi 7 février à 14 h et 17 h au cinéma le Parc
ÉCOSSE – terre d’îles par Dany MARIQUE
L ’ É c o s s e , c e t te te r re f r a g m e n té e e t s a u vage qui coiffe les îles britanniques… Un climat caractériel, une nature indomptée,
unique en Europe. Scotland, pays celtique
aux antécédents tumultueux toujours vivaces.
Avec ces images incontournables qui la rendent
si spécifique : cornemuse et kilt, haggis et
whisky, Highland Games et rouquins à l’accent
rugueux…
Une exception européenne.
Samedi 28 février à 14 h et 17 h au cinéma le Parc
BHOUTAN – Ladakh, Sikkim,
perles de l’Himalaya par Guy COUSTEIX
Un voyage au plus secret des Royaumes Himalayens.
Des jardins de thé de Darjeeling aux caravanes nomades
du Ladakh, l’auteur nous guide dans un monde intime
et fragile, sur les rives du temps avec en toile de fond le
grand Himalaya et pour destination finale le Bhoutan.
Une fresque bouleversante, grandiose.
P r i x u n i q u e p a r s é a n c e : 1 0 € \ g r a t u i t p o u r l e s e n fa n t s – 1 2 a n s \ t i c ke t s A r t i c l e 2 7 a c c e p té s
Prochaine séance : 28/03/2015 – Les Belges du bout du monde \ Programme complet 2015 : www.explorationdumonde.be
Mardi 10 mars à 20 h
Journée
des femmes
Patience,
patience… T’iras
au paradis !
Un portrait à la fois bouleversant et
jubilatoire de femmes lumineuses et
espiègles qui mordent à pleines dents
dans leur part de ciel bleu.
Un cri d’amour et un regard d’une infinie
justesse signé Hadja Lahbib
P
atience, patience… T’iras au paradis ! est le
refrain mille fois répété aux femmes à qui l’on
n’a jamais laissé le choix. Une promesse pour les
aider à subir leur vie sans jamais se plaindre. Un
jour, lors d’un séjour au Maroc, Mina va à un spectacle pour la première fois de sa vie. Elle découvre
Tata Milouda, une sexagénaire marocaine qui
slame sur scène et veut un « chouia de paradis
dans la vie aujourd’hui ». Cette rencontre va la
bouleverser. De retour en Belgique, Mina s’inscrit
à « Dar el Amal », la « Maison de l’espoir », et rencontre d’autres femmes comme elle. Ensemble,
tout devient possible. Elles sortent de Molenbeek,
découvrent enfin Bruxelles, la mer du Nord et vont
jusqu’à nourrir le projet fou de partir seules à New
York !
En creusant l’intime d’une poignée de femmes
issues de l’immigration maghrébine, Hadja Lahbib
touche à l’universel. L’émancipation de ces femmes
nous concerne, nous touche, nous bouleverse. La
plupart d’entre nous ont encore le souvenir de
proches (mère, grand-mère, tante…) en train de
découvrir pour la première fois la mer du Nord :
ravissement face au vent, aux vagues, à un infini qui
semble tutoyer tous les possibles. La cinéaste s’est
donné le temps de filmer ces femmes en mouvement
avec leur incroyable désir de vivre, de découvrir,
projection en présence de Hadja LAHBIB,
réalisatrice
Lundi 23 février à 20 h
Les FPS font leur cinéma
en présence de Marc DE LA MÉNARDIÈRE,
réalisateur et protagoniste
Le 8 mars, journée internationale des
droits des femmes, il s’agit de rappeler
que si l’égalité des droits entre les
hommes et les femmes avance dans les
lois, c’est encore loin d’être le cas dans
les faits et les mentalités.
C’est donc l’occasion de s’accorder un
moment de réflexion et de visibilité pour
la défense des droits des femmes, contre
les inégalités et les injustices qu’elles
vivent encore au quotidien à travers le
monde.
Dans ce cadre, les FPS et le groupe
militant égalitaire Be Cause Toujours !
vous convient à cette projection-débat.
Infos et réservation :
[email protected]
ou 04 341 62 88. Sans réservation, les places seront
vendues aux tarifs habituels aux caisses des cinémas.
de caresser des horizons inconnus. Nous sommes
également sidérés par leur capacité d’analyser
leur vie sans jamais tomber dans le pathétique,
le ressassement désenchanté. Avec un étonnant
pouvoir d’autodérision, elles évoquent leur enfermement dans le nid familial, totalement dévouées
aux maris, parents et enfants avec dieu qui veille au
grain. Leur cadre de vie s’arrêtait au coin de la rue.
Aujourd’hui, les enfants sont élevés, le mari usé ou
disparu, et elles peuvent se frotter à pas de loups à
des expériences inédites avec la complicité d’amies
qui ont partagé un même vécu. On ne voudrait pas
en rajouter une couche… Mais quand même. Une
odeur nauséabonde règne sur le royaume. Des
hommes au plus haut niveau de l’État se lâchent
sans vergogne dans des foucades xénophobes.
Les réseaux sociaux ne sont pas en reste dans le
défoulement raciste décomplexé. Aussi, Patience,
patience… T’iras au paradis ! se déploie-t-il comme
un contre-feu indispensable ; et il est d’autant plus
efficace que la réalisatrice ne se cache pas derrière
un discours généraliste et bienveillant. Elle donne
à voir des singularités qui exultent, se prennent en
charge et nous ressemblent étrangement (Dany
Habran, Les Grignoux).
d’HADJA LAHBIB, Belgique, 2014, 1 h 25.
SORTIE LE 10 MARS. SAUVENIÈRE
Le cinéma Le Parc a déjà accueilli Hadja Lahbib (accompagnée de l'exceptionnelle
Tata Milouda !) le 11 décembre dernier. ©goldo|dominique houcmant
Projection unique
En partenariat avec l’asbl J’aime Entreprendre, ReLab (FabLab de
Liège), l’asbl Etnikart et le réseau FAR. Avec le soutien de Al’Binète,
ATTAC, Barricade, Biosaveurs, CADTM, CEFOC, CREDAL, Financité,
Librairie Entre-Temps, MOC Liège-Huy-Waremme, PAC Liège, Philocité
et SAW-B
En quête de sens
La coopérative Al’Binète et Biosaveurs
offriront l’apéro de bienvenue dès 19 h
Un jeune cadre new-yorkais prend conscience de son implication dans la spirale
infernale du consumérisme et part à la découverte de nouveaux modes de vie…
De New York à New Delhi, une traversée géographique et spirituelle vers une autre
façon de penser la place de l’homme dans le monde
N
athanaël et Marc sont amis depuis l’enfance
mais au fil des années, leurs trajectoires ont
quelque peu divergé… Quand Nathanaël rend visite
à Marc à New York en 2008, il vient de terminer un
film sur la gestion de l’eau en Inde, tandis que Marc
exporte de l’eau en bouteille pour une grande multinationale. Avant de partir, Nathanaël laisse à Marc
une série de documentaires sur la destruction qu’engendre la marchandisation du monde qui auront
tôt fait de le chambouler profondément, au point
que Marc quitte son job et propose à Nathanaël de
tourner ensemble un film sur le changement autant
individuel que social. S’ensuit un périple de six mois
sur trois continents pour tenter de comprendre à
quel moment notre civilisation s’est égarée…
Il est peu de documentaires qui parviennent à
vous donner la pêche en partant d’un constat si peu
réjouissant : le monde (capitaliste) a atteint les limites
de sa croissance, la crise financière mais surtout la
crise écologique en sont la preuve formelle, tout est
en train de se casser la figure et nous ne parviendrons
pas à changer car nous sommes déjà trop aliénés
par notre besoin compulsif d’accumuler des biens…
Mais les deux garçons, portés par leur envie sincère de changer leur vision du monde, soulèvent la
question avec un enthousiasme stimulant et communicatif. Bien loin du discours culpabilisant qui
accable sans prendre position, on aborde En quête de
sens comme ses protagonistes, toujours avec l’envie
d’aller un peu plus loin et de découvrir avec eux une
alternative à nos désirs superficiels.
La réussite du film tient aussi à la qualité des
témoignages récoltés : Vandana Shiva (lauréate du
prix Nobel alternatif en 1993), Pierre Rabhi (grand
penseur de l’agroécologie), Frédéric Lenoir (philosophe), ils sont nombreux à avoir soutenu l’initiative en s’exprimant devant leur caméra. Entre les
différents intervenants et la présentation de leurs
enseignements, nous suivons le cheminement de la
pensée de Marc et verrons au fil du documentaire
s’imprimer sur lui un changement (il troquera notamment son costume trois pièces contre tout l’attirail
du baroudeur), heureux signe qu’une évolution des
mentalités est encore possible pour tout un chacun.
Il serait vil de réduire la richesse du documentaire à une futile anecdote vestimentaire, cependant
c’est aussi ce que En quête de sens entend nous dire :
retrouver le lien qui nous attache inévitablement à la
terre demande de pouvoir se dépouiller du superflu
et cette « petite » révolution passera avant tout par
l’esprit.
LES GRIGNOUX
de NATHANAËL COSTE et MARC DE LA MÉNARDIÈRE,
France, 2014, 1 h 28. PARC
journal des Grignoux 235
18
PROGRAMME
anima enfants
▶▶108 Rois-Démons
CHURCHILL le 17/2
PARC le 21/2
▶▶Bob l’éponge – Un héros sort de l’eau
PARC le 16/2
SAUVENIÈRE du 15/2 au 22/2 ▶▶Dimitri et Cie
CHURCHILL le 16/02 ▶▶Le garçon et le monde
PARC le 19/2 ▶▶Gus
2D
PARC le 18/2
SAUVENIÈRE le 19/2
3D
SAUVENIÈRE le 20/2
p. 19
1 h 44
p. 20
1 h 30
p. 21
40 mn
p. 21
55 mn
p. 18
1 h 19
p. 20
1 h 30
▶▶Les Moomins sur la Riviera
PARC le 15/2
▶▶Les nouveaux héros
SAUVENIÈRE du 14/2 au 22/2 ▶▶Les nouvelles aventures de Gros-pois et Petit-point
PARC le 22/2 ▶▶Opération Casse-noisette
PARC le 16/2
SAUVENIÈRE le 21/02 ▶▶Paddington
PARC le 19/2 ▶▶Le petit monde de Leo
CHURCHILL le 15 /2
PARC le 20/2
▶▶Les Vaches Aztèques
Spectacle pour enfants
PARC le 17/2 p. 20
1 h 17
p. 19
1 h 48
p. 21
44 mn
p. 20
1 h 26
p. 20
1 h 35
p. 21
30 mn
p. 20
±1h
ani ma ado-adultes
▶▶L’île de Giovanni CHURCHILL le 20/2 ▶▶La Nuit animée
PARC le 21/2
p. 19
1 h 42
p. 19
▶▶Shaun le mouton SAUVENIÈRE le 19/2
▶▶Souvenirs de Marnie SAUVENIÈRE du 14/2 au 21/2
p. 18
1 h 25
p. 19
1 h 43
Le Garçon et le Monde
* Choco glacé MIO gratuit – au Parc : séances enfants de 14 h à 16 h – au Sauvenière : séances enfants de 10 h à 14 h.
Fournisseur : Jean-Luc Detalle – 0495 99 74 92
Info (fr) : 04 222 27 78
Tickets :www.grignoux.be
s
Dès 6 an
s
Dès 6 an
jeudi 19 février à 20 h
Avant-première
PROJECTION UNIQUE
Shaun
le mouton
Les aventures d’un héros pas si
grégaire que ça… Les studios
Aardman (Wallace et Gromit,
Chicken Run) reviennent nous faire
bêler de plaisir
S
haun est un petit mouton futé qui travaille,
avec son troupeau, pour un fermier myope à
la ferme Mossy Bottom, sous l’autorité de Bitzer,
chien de berger dirigiste mais bienveillant et inefficace. La vie est belle, globalement, mais un matin,
en se réveillant, Shaun se dit que sa vie n’est que
contraintes.
Il décide de prendre un jour de congé, avec pour
cela un plan qui consiste à endormir le fermier. Mais
son plan fonctionne un peu trop bien et il perd rapidement le contrôle de la situation. Une chose en
entraînant une autre, tout le troupeau se retrouve
pour la première fois bien loin de la ferme et plus
précisément : dans la grande ville. Mais comment
un mouton peut-il survivre en ville ? Comment éviter d’être reconnus comme étant des moutons, et
donc éviter les griffes acérées de Trumper le terrifiant responsable de la fourrière ? Leur journée
sera une course à 100 à l’heure, pleine d’aventures
incroyables – et très drôles.
de MARK BURTON & RICHARD GOLESZOWSKI,
Grande-Bretagne/France, 2015, 1 h 25. Sans paroles.
À partir de 6 ans.
SORTIE LE 8 AVRIL. SAUVENIÈRE
Le garçon et le monde
Prix du jury et prix du public au dernier festival international du film d’animation
d’Annecy, Le garçon et le monde est sans doute le plus beau film d'animation de la
dernière décennie, voire plus. Vous n’en avez pas encore entendu parler : il est brésilien,
sans parole et sortira en Belgique fin mars. Mais les quelques avant-premières du
festival Anima vous permettront de comprendre pourquoi nous le défendrons bec et
ongles, auprès des enfants comme auprès des parents !
C
’est l’histoire d’un petit garçon. Deux jambes
en bâtons, trois poils sur le caillou. Il vit dans
la pampa, son père travaille aux champs, sa mère
tire l’eau du puits. La flûte du père résonne dans le
monde imaginaire du gamin et vient déposer ses
notes tintinnabulantes sur le paysage en blanc et bleu
de cette vie presque misérable mais pleine d’amour.
Un jour, le père est emporté par un train. La flûte
s’éloigne. Pleins de tristesse, le gamin et sa valise
presque vide prennent le train à la recherche du père.
Commence alors le voyage du petit garçon dans le
monde, le plus long, le plus émouvant et le plus marquant des voyages, celui de toute une vie.
C’est au cœur du monde dans toutes ses dimensions que le gamin s’aventure. Un monde magique et
musical, éclatant de mille feux et de mille couleurs et
pourtant aussi sombre que l’exploitation de l’homme
par l’homme. Il découvre les champs de douleur et de
coton, où son père ne travaille déjà plus. Il découvre
l’usine qui broie, la ville qui étourdit, les machines
qui détruisent, les chars qui tuent. Il rencontre aussi
la musique et l’art, la vie et la mort, la peur et la joie,
la couleur, la tristesse, l’espoir, la nostalgie.
Dans un graphisme qui peut sembler naïf mais
d'une richesse à nulle autre pareille et au son d’une
musique rassemblant une multitude d’influences, le
film entraîne le spectateur dans un voyage mirobolant, dont on ressort les yeux émerveillés, remplis de
beauté et d’intelligence. Une ode à l’écologie, à la
musique, à la nature, un joyau comme nous avons
rarement la chance de vous en proposer…
d’ALÊ ABREU, Brésil, 2013, 1 h 19. Sans paroles.
À partir de 6 ans et pour toute la famille.
PARC SAUVENIÈRE
19
ns
Dès 10 a
VF
Adulte
Samedi 21 février de 21 h à 1 h 30
La Nuit animée
3 parties, 2 entractes
LA NUIT ANIMÉE
Prévente : 10 € (cinémas des Grignoux, Paypal)
Le jour même : 12 €
Une sélection spéciale « Nuit animée » au ton léger et drôle, inattendu,
bluffant. Mêlant films de pros et d’étudiants, pubs et clips, la Nuit animée,
c’est l’occasion de découvrir la jeune création du monde entier dans
l’ambiance chaleureuse du Parc. Durant plus de 3 h et en 35 œuvres,
le format court sera mis en avant et montrera combien ce genre à part
entière n’est pas qu’un exercice pour jeunes réalisateurs en herbe mais a
bel et bien son propre langage cinématographique
EN OUVERTURE
La loi du plus fort
U
n petit singe fait de très gros efforts pour
décrocher une énorme banane. Mais un
singe plus gros que lui estime qu’elle lui revient,
jusqu’au moment où arrive un singe encore plus
fort qui se l’approprie. Le plus petit singe trouve
alors une ruse pour manger la plus grande part de
cette banane, mais… c’est à ses risques et périls !
En présence de la réalisatrice,
Pascale HECQUET
La jeune réalisatrice de Duo de volaille, sauce
chasseurs (primé à Anima) et d’Une Girafe sous
la pluie (diffusé dans plus de 120 festivals) réussit
comme à son habitude à faire mouche avec un
scénario des plus simples.
Petit moment de plaisir à savourer…
de PASCALE HECQUET, France/Belgique, 2015, 6 mn
Souvenirs de Marnie
· OMOIDE NO MARNIE
Dernier né des studios Ghibli, (après Le Vent se lève, la dernière œuvre de Miyazaki, et
Le conte de la princesse Kaguya d'Isao Takahata), Souvenirs de Marnie est un conte
moderne suivant les pas d’Anna, une jeune fille solitaire qui se retrouve soudain
confrontée à un mystère dont la résolution sera la clé de son histoire personnelle
A
nna a 12 ans. De nature plutôt renfermée, elle
adore dessiner. Elle a perdu ses parents très
jeune et vit en ville avec ses parents adoptifs. Lorsque
son asthme s’aggrave, sa mère l’envoie chez des
cousins, les Oiwa, qui vivent près de la mer dans un
petit village au nord d’Hokkaïdo. Pour Anna, c’est
le début d’un été d’aventures qui commence par
la découverte d’une grande demeure construite au
cœur des marais, non loin du village. Même si elle
semble avoir quelque chose de familier pour elle, La
Maison des Marais, comme l’appellent les villageois,
est inhabitée depuis bien longtemps. C’est là-bas
qu’elle fera la rencontre d’une étrange et mystérieuse
jeune fille : Marnie…
Souvenirs de Marnie décrit avec une incroyable
justesse la solitude immense que peuvent ressentir
certains enfants. Il raconte une histoire où la famille,
les souvenirs et les ancêtres ont leur importance.
C’est en partie ce qui va permettre à Anna de s’ouvrir
au monde et aux êtres qui l’entourent.
Et comme toujours dans les productions Ghibli,
attachées au travail artisanal et à la main de leurs
artistes, la forme est irréprochable. Le réalisateur
d’Arrietty, le petit monde des chapardeurs nous
entraîne le long de la côte japonaise, au cœur des
Marais et dans les fantasmes de son héroïne, avec
un coup de crayon d’une finesse extrême. Hiromasa
Yonebayashi signe un conte onirique, entre exaltation et tristesse adolescente, qui brouille les pistes
entre rêve et réalité. Abordant le deuil, la solitude
et le mal-être adolescent, son délicat long métrage
bouleverse.
Ce récit qui emprunte au genre fantastique est une
ode à l’imagination des enfants.
de HIROMASA YONEBAYASHI, Japon, 2015, 1 h 43, VF.
À partir de 10 ans. SORTIE LE 11 FÉVRIER.
PROGRAMME 1
Soucisse de GABRIEL MARTIN-MEILLEUR, Canada,
2 mn 52
Motorville de PATRICK JEAN, Etats-Unis, 2 mn 30
Momoku no sato de MIKI TANAKA, Japon, 10 mn 17
Metronomy Reservoir de DANIEL BRERETON, RoyaumeUni, 3 mn 39
Zolotye yaytsa d'ANNA SHEPILOVA, Royaume-Uni, 8 mn
Trampoline de MAARTEN KOOPMAN, Pays-Bas, 2 mn 30
Crow's Nest de ROBERT MILNE, Royaume-Uni, 1 mn 20
Brain Lapse de JAKE FRIED, États-Unis, 1 mn
Billie’s Blues de LOUIS JEAN GORE, France, 13 mn 27
Cinema Dehors de TATIANA POLIEKTOVA et FILIPPO
RIVETTI, Australie, 2 mn 40
Concorde « Sons » d'ALEXIS BEAUMONT, France,
3 mn 45
PROGRAMME 2
Horde de THIBAUD CLERGUE, AURÉLIEN DUHAYON,
SÉBASTIEN IGLESIAS & CAMILLE PERRIN, France, 3 mn 10
Taupes de LÉO VERRIER, France, 8 mn 45
Nirvana Police de TRISTAN COTTIN, France, 2 mn
Wurst de CARLO VOGELE, Luxembourg, 5 mn 53
Sodagreen Story de MUH CHEN, Taïwan, 4 mn 51
Earthworm Heart d'ALASDAIR BROTHERSON, RoyaumeUni, 2 mn 57
Peter Pix – Bilen de TRINE HELLER JENSEN, Danemark,
2 mn
Scribbeldub de ROSS HOGG, Royaume-Uni, 3 mn
Supervenus de FRÉDÉRIC DOAZAN, France, 2 mn 38
Histoires de bus de TALI, Canada, 10 mn 50
s
Dès 7 an
PROGRAMME 3
Birder Dash de MAX LITVINOV, Royaume-Uni, 3 mn 05
Jinxy Jenkins, Lucky You de MICHAEL BIDINGER et
MICHELLE KWON, Etats-Unis, 3 mn 51
Õudne Maja de MARTINUS KLEMET, Estonie, 4 mn 15
Bad Vibes de MICHAEL MARCZEWSKI, Royaume-Uni,
1 mn 45
Age Of Rust (The) d'ALESSANDRO MATTEI et
FRANCESCO ABER, Italie, 7 mn 17
Mac'n Cheese – Supermarket de COLORBLEED
ANIMATION STUDIOS, Pays-Bas, 2 mn 40
Bighorror de MAURICE HUVELIN, France, 2 mn 10
Palm Rot de RYAN GILLIS, Etats-Unis, 7 mn 30
Migration de FLUORESCENT HILL, Canada, 6 mn 11
Timber de NILS HEDINGER, Suisse, 5 mn 53
Poker de MIRAI MIZUE et YUKIE NAKAUCHI, Japon,
3 mn 38
Flight of the Stories de DARREN DUBICKI, Royaume-Uni,
1 mn 30
Swim Your Way d'EDEN CHAN, Taïwan, 6 mn 14
Johnny Express de KYUNGMN WOO, République des
Kiribati, 5 mn
ns
Dès 12 a
VF
Les nouveaux
héros
Quand Disney s’empare des super héros
pour leur offrir des moments de grâce et
d’émotion
S
an Fransokyo, un futur proche. Élevé par sa tante
depuis la mort de ses parents, Hiro, prodige de
14 ans, est terriblement affecté lorsque son frère
Tadashi, chercheur en robotique, périt dans l'incendie de son université. L'orphelin peut heureusement
compter sur Baymax, un robot gonflable créé en
laboratoire par le défunt, programmé pour être un
aide-soignant dévoué, avec l'apparence réconfortante d'un bibendum géant.
Réalisant qu'un individu mystérieux, responsable
de l'incendie meurtrier, lui a volé une invention révolutionnaire et menace de s'en servir pour détruire San
Fransokyo, Hiro reprogramme le gentil Baymax pour
en faire une arme de combat redoutable, puis recrute
quatre collègues de Tadashi, qui se sont transformés
en super héros grâce à leurs aptitudes scientifiques
respectives.
L’île de Giovanni
O
V
soustitrée
Bien sûr, il y aura des super héros (le titre nous le
confirme avec gourmandise). Mais cette production
Disney ne se contente pas de nous déballer le cahier
des charges de la famille Marvel avec force pirouettes
et cacahuètes.
Tout le début évoque la belle complicité de deux
frères amoureux de sciences et de technologies.
Le frère aîné tente de transmettre à son cadet son
goût pour la recherche, pour une aventure scientifique au profit de l’humain. Après sa mort, Hiro sera
inconsolable jusqu’à l’apparition de Baymax, fruit
des travaux de son frère qui se présente comme une
énorme baudruche immaculée, douce et débordant
de bonhommie, d’une bonté et d'un humanisme
malvenus dans ce monde de brutes.
Et puis le film nous balade dans cette ville improbable : San Fransokyo, un mix futuriste entre San
Francisco et la capitale du Japon qui nous enchante
de bout en bout. Et bien entendu, on ne boudera pas
son plaisir quand la machinerie infernale de la lutte
sans merci va s’enclencher avec mille et un clins d’œil
jubilatoires aux Avengers de la maison Marvel.
de DON HALL & CHRIS WILLIAMS, États-Unis, 2014,
1 h 48, VF. À partir de 7 ans. SORTIE LE 11 FÉVRIER.
PARC SAUVENIÈRE
s
Dès 8 an
vendredi 20 février à 18 h
Projection
unique
Adapté d'une histoire vraie, L'île de Giovanni raconte l'histoire des habitants d’une
petite île japonaise annexée en 1945 par l'Union soviétique, à travers le point de vue de
deux jeunes garçons. Un beau mélodrame qui retrace l'histoire de la cohabitation entre
les familles russes et japonaises jusqu'en 1947 et les événements qui suivirent
S
ur la petite île de Shikotan vivent deux frères
complices et heureux, Junpei et Kanta, élevés
par leur père, commandant des forces locales d'autodéfense. Deux semaines après la capitulation du
Japon, l'armée soviétique envahit l'île. La famille, et
les autres habitants, doivent dès lors partager leur
maison, leur école avec des citoyens soviétiques…
qui ne parlent pas leur langue.
Relatée au travers des yeux d'enfants, cette histoire
d'occupation puis d'exil revêt toutefois un espoir
de communication (le contact avec la jeune Russe
Tania) et d'autres aspects plus héroïques (le trafic de
riz organisé par le père, le périple dans la neige pour
retrouver celui-ci…).
Pour donner corps à cette triste page de l'histoire,
Mizuho Nishikubo propose une animation aux traits
simples et fluides sur des décors finement travaillés.
Navigant entre couleur, sépia et passages bleutés
pour signifier les rêves des enfants ou leurs égarements imaginaires liés au fameux Train de nuit
dans la voie lactée (une nouvelle de Kenji Miyazawa
qui décrit le voyage de deux garçons, Giovanni et
Campanella, à travers la voie lactée et qui aurait inspiré les prénoms des enfants), la mise en scène offre
quelques scènes simplement magnifiques.
L'île de Giovanni est une belle échappée enchanteresse et lumineuse, une plongée dans un passé
sombre et douloureux, tout autant qu'un hymne à
la réconciliation entre deux peuples, porté par trois
personnages aux portes de la vie et de l'amour.
de MIZUHO NISHIKUBO, Japon, 2013, 1 h 42, VO
japonaise sous-titrée en français. À partir de 12 ans.
CHURCHILL
Samedi 14 février à 14 h
108 Rois-Démons
Avant-première
avec Pascal MORELLI, réalisateur
Les Rois-Démons sont aussi célèbres en Chine que le sont pour nous Robin des Bois ou
les trois mousquetaires. Pascal Morelli adapte sur grand écran la légende de ces héros
traditionnels et offre une animation aux mille reliefs enchanteurs
L
'empire de Chine, au xiie siècle. Les Rois-Démons,
ces étranges créatures hautes comme des arbres
terrifiants et invincibles, terrorisent le pays. Pour
vaincre ces monstres, il faudrait avoir le courage de
cent tigres, la force de mille buffles, la ruse d'autant
de serpents et une chance de pendu. Le jeune prince
Duan n'a comme munitions que ses illusions romanesques et de l'embonpoint. Pourtant, dans l’idée de
combattre ces 108 monstres, il s’associe à Zhang-leParfait qui, lui, n'a pour seule arme que son bâton de
moine et tout un tas de proverbes incompréhensibles
et à Pei Pei, une petite mendiante au bagout prononcé et au grand appétit.
Ignorant la rumeur selon laquelle il est impossible de s’attaquer à ces surhommes, ils s’en vont
confiants, prêts à s’en prendre au moindre démon
mal élevé qui se mettrait sur leur chemin…
de PASCAL MORELLI, France/Belgique/Luxembourg,
2014, 1 h 44. À partir de 8 ans. SORTIE LE 18 FÉVRIER.
20
s
Dès 4 an
MARDI 17 FÉVRIER À 14 H
Spectacle
Les Vaches Aztèques
AMARANTE
Il suffit d’aller voir Les Vaches Aztèques pour comprendre
l’extraordinaire impact que ce groupe belge peut avoir sur les
enfants, et pas rien que sur eux d’ailleurs…
Après le succès de leurs trois premiers spectacles, Les Vaches
Aztèques se renouvellent radicalement avec leur nouveau projet
« Amarante ». Sur scène, elles sont toujours quatre et donnent la part
belle aux guitares, aux cordes, à la batterie mais aussi à l'électro… et
à des duos virtuels ! Une histoire de voyage extraordinaire en
chansons, un vrai plaisir, drôle, sensible et tonique pour toute la
famille !
Prévente enfant : 9 € / adulte : 10 € (cinémas des Grignoux, Paypal)
Le jour même : 12 €
Avec l’aide des Affaires culturelles de la Province de Liège et des Tournées Art et Vie
s
Dès 5 an
s
Dès 4 an
Vendredi 20 février à 14 h 15
Séance spéciale en 3D
Les deux autres séances sont proposées
en 2D uniquement
Gus
VF
· PETIT OISEAU, GRAND VOYAGE
En avant pour la grande migration ! C’est Gus, le moineau peureux, qui se retrouve par
hasard chargé de conduire la famille de Darius vers l’Afrique chaude. Mais Gus n’a pas
une grande idée de la direction à prendre… Heureusement, aidé par sa famille
d’adoption, il traversera ces aventures palpitantes avec panache et humour !
E
levé par Coccinelle dans une maison abandonnée
au cœur de la forêt, Gus est un petit moineau
jaune sympa mais assez peureux. Le grand et vaste
monde ne l’intéresse pas et il n’aime guère les aventures. Jusqu’au jour où, poussée par sa « maman »
Coccinelle à s’aventurer seul dans la forêt, il recueille
par hasard les dernières volontés de Darius, le doyen
d’une volée d’oiseaux qui se prépare à partir pour la
migration. Gus, l’oisillon pas très sûr de lui et un peu
penaud, n’a pas d’autre choix que de prendre la tête
de la volée pour la guider, selon les indications de
Darius, jusqu’en Afrique où il fera chaud pour passer
l’hiver. Tous les oiseaux s’envolent, heureux de pouvoir partir enfin. Sauf que… sauf que Karl, le neveu
de Darius, doute de la capacité de Gus à prendre les
bonnes décisions. L’ambiance est un peu tendue. Et
quand le froid commence à se faire mordant et que
les tempêtes se lèvent, même Delf, la fille de Darius
qui pourtant est assez fan de Gus, se met à douter…
Volent-ils vraiment vers l’Afrique ?
Aventures haletantes, dialogues endiablés et
amusants, voyages dans toute l’Europe et au-delà :
on s’envole à la suite de Gus avec un pur plaisir, on
découvre la vie des oiseaux avec bonheur, on partage
leurs aventures, leurs joies, leur peur avec enthousiasme. Les animaux ont été pensés et dessinés par
Benjamin Renner, le réalisateur de Ernest et Célestine.
Ils lui doivent la finesse de leurs traits et leurs caractéristiques bien trempées. La mise en scène, quant à
elle, ne vous laissera pas une minute de répit avant
l’atterrissage en Afrique !
de CHRISTIAN DE VITA, France/Belgique, 2014, 1 h 30.
À partir de 5 ans. PARC SAUVENIÈRE
s
Dès 6 an
Opération Casse-Noisette
· THE NUT JOB
VF
Dans Opération Casse-Noisette, on trouve de nombreux personnages farfelus et
d'adorables rongeurs au pelage soyeux, mais au fond, le film s'attache surtout à un
individu en particulier. L'histoire d'un être banni de chez lui qui s'engage dans une
aventure initiatique qui le fera grandir : il rentrera chez lui en héros !
S
urly est un écureuil malin et ingénieux. À peine
débarqué en ville, il repère un magasin de noix
avec un stock suffisant pour nourrir tous les animaux
de la forêt pendant l’hiver. Mais pour pénétrer cette
forteresse, il va avoir besoin d’aide. Assisté de ses
amis, il va mettre au point un plan rocambolesque
pour organiser le vol du siècle. Evidemment, rien ne
va se passer comme prévu.
L'adaptation en long métrage de cette histoire
de braquage urbain mis en œuvre par des animaux
a permis d'étoffer considérablement l'intrigue et
VF
Les Moomins sur la Riviera
C'est le grand retour à l'écran de nos amis les Moomins, ces créatures craquantes
qui ressemblent à des hippopotames miniatures et qui sont ultra-célèbres
dans de nombreux pays, notamment scandinaves
C
réés en 1945 par la dessinatrice Tove Jansson
(décédée en 2001, c'était en 2014 le centenaire
de sa naissance), les Moomins ont été les héros de
huit romans, de moult livres illustrés, d'une série télévisée japonaise et de deux longs métrages de cinéma.
Celui-ci, produit par une Finlandaise et réalisé par un
animateur français expérimenté, est sans doute le
plus réussi de la série : l'univers visuel, les couleurs,
le trait épuré du dessin… tout dans ce film est soigné
et harmonieux.
L’idyllique vallée des Moomins vit des jours paisibles. Mais il ne faut pas se fier aux apparences :
l'intrusion d'une bande de pirates dont le navire s'est
abîmé sur des récifs va bouleverser l'existence tranquille des Moomins et les entraîner, bon gré mal gré,
vers l'aventure. Accompagnés de Snorkmaiden, la
petite amie romantique et coquette de Moomin, et de
Little My, jeune personne au caractère bien trempé et
à la langue bien pendue, les Moomins embarquent à
bord d'un petit bateau à voiles. Victimes d'une violente tempête, ils échouent sur une île déserte avant
de rejoindre la Côte d'Azur. Suite à un malentendu, la
plus belle suite du Grand-Hôtel leur est allouée. Nos
amis s'y trouvent comme des poissons hors de l'eau :
Papa Moomin se lie d'amitié avec un aristocrate et
artiste raté tandis que Snorkmaiden tombe sous
le charme d'un playboy d’opérette, ce qui rend le
pauvre Moomin fou de jalousie. Mamma Moomin,
vite lassée de cette vie qui ne lui ressemble pas, quitte
alors l’hôtel avec Moomin, pour vivre sur la plage.
Pour la première fois, l'unité de la famille Moomin
est menacée…
LA GAZETTE UTOPIA
de XAVIER PICARD, d'après les histoires de Tove Jansson,
Finlande/France, 2014, 1 h 17. À partir de 4 ans.
PARC SAUVENIÈRE
s
Dès 5 an
Bob l’éponge –
Un héros sort de l’eau
s
Dès 6 an
VF
les personnages et de développer des thématiques
captivantes.
Premier long de Peter Lepeniotis, qui a d’abord
œuvré comme animateur chez Disney et chez Pixar,
ce film a tout pour séduire, tant les gags s’enchaînent
à un rythme effréné. Le graphisme bluffant (voir la
précision avec laquelle les fourrures sont reproduites)
et le charme du New York des fifties font de ce cartoon une expérience tout à fait recommandable.
Qui a volé la recette du pâté de crabe ? Pour le
découvrir, Bob l’éponge, Patrick l’étoile de mer
et leurs amis vont débarquer dans notre monde
pour sauver le leur et retrouver ce fameux voleur
de recette. Au programme : enquête, overdose de
sucre et surtout transformation en super-héros afin
d’affronter le grand méchant Burger Beard.
Véritable phénomène, le dessin animé Bob
l’éponge fête cette année ses 15 ans. Pour l’occasion,
ce long métrage mêle animation, images de synthèse
et action en live avec de vrais acteurs. Une aventure
musclée qui promet bien des rebondissements.
de PETER LEPENIOTIS, États-Unis/Canada/Corée du Sud,
2014, 1 h 26. À partir de 6 ans.
PARC SAUVENIÈRE
de PAUL TIBBITT, États-Unis, 1 h 30. Avec Antonio
Banderas. À partir de 5 ans. FILM EN PROLONGATION.
Paddington
VF
Coiffé d’un magnifique chapeau rouge, le petit ourson Paddington arrive tout droit du Pérou. Passionné
par l’Angleterre, il pose ses valises à Londres, plein
d’enthousiasme et d’espoir. Or la vie n’est pas simple
pour une petite boule de poils sans défense perdue au
milieu de la « City ». Par chance, son chemin croise
celui de la famille Brown, qui prend l’ours sous son
aile. L’animal ne tarde pas à susciter la convoitise
d’un taxidermiste, mais Paddington ne compte pas
se laisser empailler comme ça !
de PAUL KING, Grande-Bretagne , 2014, 1 h 35.
À partir de 6 ans. Avec Nicole Kidman, Hugh Bonneville,
Sally Hawkins. FILM EN PROLONGATION.
PARC SAUVENIÈRE
ima
Le Tout p'tit an
durée
courte
prix court
4,20 €
21
s
Dès 2 an
Dimanche 15 février à 14 h et 15 h 15
Ciné-Conte
En ouverture du Tout p’tit anima,
les projections seront suivies d’une demiheure de lecture de contes proposée
par la librairie La Parenthèse. Découverte de
livres d’illustration dans l’espace de la galerie
Wégimont spécialement aménagé
pour le plaisir des tout-petits.
Lundi 16 février à 14 h 30
Projection unique
Dimitri et Cie
D
imitri, petit oiseau venu d'Europe, échoue en
Afrique suite à une tempête qui le sépare de ses
parents. Heureusement, Makeba la girafe le prend
sous son aile et l'aidera à surmonter ses craintes
pour découvrir un univers plein de surprises. Dimitri
ne veut pas attendre simplement dans son palmier
que ses parents le retrouvent. Il use donc de stratagèmes et ose même demander l’aide du singe, le
grand sorcier de la plaine. Entouré de ses nouveaux
amis, il vivra bien des péripéties qui lui permettront
de découvrir la vie des autres animaux de la savane,
et de grandir.
Entraide, solidarité et amitiés sont les émotions
fortes de ce court métrage.
VF
Et parce que la savane est grande et les animaux
nombreux, d’autres animations suivront l’histoire
de Dimitri. On y croisera, entre autres, une série
de bébêtes téméraires cherchant à rentrer toutes
ensemble dans une moufle ou un matou au goût
immodéré pour le chant…
Le programme est composé des films suivants :
La moufle de CLÉMENTINE ROBACH, Belgique, 2014 /
A Tin Can, Banka de TATIANA KISELEVA, GrandeBretagne, 2013 / Hidden Talents, Skriveni talent de
MIRAN MIOSIC, Croatie, 2013.
Dimitri à Ubuyu d’AGNÈS LECREUX & FABIEN
DROUET, France/Belgique/Suisse, 2013.
Durée totale : 46 mn.
À partir de 3 ans. CHURCHILL
Le petit monde
de Leo
Venez découvrir le beau monde
créé par Leo Lionni ! Un programme
de cinq courts métrages remplis de
douceur, de poésie et surtout…
plein de philosophie pour les plus
petits !
fête dans ce programme de promenades oniriques
riches en couleurs.
Quatre dessins animés adaptés des célèbres
et magnifiques albums de Leo Lionni, illustrateur,
peintre, sculpteur et auteur du célèbre Petit-Bleu
et Petit-Jaune.
Le réalisateur, Giulio Gianini, réussit à rendre
avec brio l’esprit des contes de l’artiste, et de son
ami, Leo Lionni. La simplicité des couleurs se mêle
habilement à la narration et combleront de plaisir
les tout-petits (et les plus grands).
D
Un poisson est un poisson, Cornelius C’est à moi,
Pilotin, Frédéric.
es grenouilles qui n’en font qu’à leur tête
et n’écoutent pas les conseils du crapaud,
des poissons curieux et malins, un crocodile qui
accomplit un exploit, des mulots qui préparent
l’arrivée de l’hiver : les animaux sont bel et bien à la
Les nouvelles aventures
de Gros-pois et Petit-point
Gros-pois et Petit-point sont de retour pour notre plus grand bonheur !
D
ans un univers original, ces personnages attachants changent les événements de la vie quotidienne en des situations cocasses et pleines de
fantaisie. Qu’ils décident de cuisiner, de reproduire
les prouesses acrobatiques d’artistes vus dans un
spectacle de cirque ou lors d’une balade en forêt à
la recherche de champignons, ces drôles de comparses sont toujours aussi drôles. Au plus près de
la sensibilité des jeunes spectateurs, les réalisateurs
suédois unissent leurs talents pour composer des
univers qui racontent la découverte de soi, de l’autre
et du monde… et parviennent dans ce nouvel opus
(Gros-pois et Petit-point est sorti en 2011) à réaliser
un programme de courts métrages doux et original
adapté aux plus petits.
En cuisine… , La tête à l'envers, C'est contagieux !,
Le marchand de souliers, La cueillette, Tellement disco !
de LOTTA & UZI GEFFENBLAD, Suède, Animation,
2013, 43 mn. À partir de 3 ans.
PARC SAUVENIÈRE
de GIULIO GIANINI, Suisse, 2015, 30 mn.
À partir de 2 ans.
Capelito revient entouré de tous ses amis dans huit nouvelles histoires inédites et
pleines de surprises. Retrouvez notre cher champignon, toujours aussi astucieux et
plein d’humour !
C
apelito est un champignon facétieux au nez
magique et aux chapeaux farfelus. Il est le héros
d'une nouvelle série de courts métrages d'animation d’une durée moyenne de cinq minutes. Dans ce
programme rempli de péripéties, Capelito emprunte
une nouvelle fois des chemins de traverse pour nous
faire découvrir mille et une facettes de la vie au pays
des cèpes : tricotage à même le dos des moutons,
expérience d’invisibilité, rencontres pittoresques avec
un moustique voleur, un chat malade, un renard, un
éléphant joueur de clarinette… Tout cela dans un
climat de bonhomie, d’humour et de bonne humeur
inaltérables.
L’alchimiste, Le tricot Capelito, Le moustique,
Le petit chat, Les Martiens, Le piège, La potion magique,
Le cirque.
de RODOLFO PASTOR, Espagne, 2014, 40 mn, sans
parole. À partir de 3 ans. SORTIE LE 4 FÉVRIER.
Du 11 au 25 février
EXPOSITIONS
Cinéma Le Parc
Cinéma Sauvenière
À l'occasion du festival Anima, des créations
réalisées par des enfants et des adultes fréquentant les associations partenaires seront exposées dans nos cinémas.
Ces créations s'inspirent des thèmes du carnaval, du masque, de l'animation ou en particulier d'un des films à l’affiche durant le festival,
Le garçon et le monde.
Une exposition de dix tirages en édition limitée
de dessins issus du film Le garçon et le monde
sera présentée à l'entrée des salles 1 et 2.
Associations partenaires : le CLAJ (Centre Liégeois d'Aide aux Jeunes) de Droixhe,
l'espace Lecture et Langage de Droixhe, la Ronde Enfantine, l'école Léona Platel,
L'école Saint Jean.
POUR LE MATERNEL
La Balade de Babouchka
La Balade de Babouchka
n
animatio
Ce programme de quatre courts métrages est inspiré du folklore russe dont il
illustre les traditions régionales. Ces histoires d’ours, de sultan, de renarde affamée
ou de biquettes confrontées à un intrus qui se cache dans leur maison plairont à
tous les enfants à partir de trois ans. Chacune se démarque par son style graphique
propre mais toutes se caractérisent par leur charme et leur drôlerie.
Le Petit Roi et autres contes
Ce programme de dessins animés d’origine hongroise regroupe cinq histoires de
roi, de paysans et d’animaux. Les personnages hauts en couleur font appel à la
magie pour atteindre leurs objectifs, mais ils font également preuve de beaucoup
d’astuce et de bon sens. Quant au graphisme du film, il se signale par ses couleurs
chatoyantes et ses formes très sympathiques. Le charme de ces différentes histoires
ainsi que la grande qualité graphique de ce programme séduiront les jeunes enfants
à partir de trois ans.
Mais aussi…
●● Capelito et ses amis , les nouvelles aventures du champignon au chapeau
magique.
●● Loulou et autres loups , la première histoire de Loulou pour les tout-petits.
●● Pat et Mat , les joyeux bricoleurs un peu maladroits.
Le Petit Roi et autres contes
POUR LE PRIMAIRE
Loulou l’incroyable secret
Ce long métrage est entièrement consacré au personnage de Loulou qui, avec
son copain Tom le lapin, part à la recherche de sa mère inconnue : elle serait à
Wolfenberg, au pays des loups, une contrée bien peu hospitalière pour les lapins !
Tout le génie de Solotareff s’exprime dans ce dessin animé à l’intrigue palpitante
avec une touche de surnaturel et une bonne dose d’humour. Le tout plaira sans
aucun doute aux enfants entre six et neuf ans.
Mais aussi…
●● Kerity, la maison des contes , l’occasion de revisiter les contes du monde entier.
●● Minuscule. La Vallée des fourmis perdues , les aventures d’une coccinelle et
de ses amies les fourmis.
●● Il était une forêt, un autre regard sur un monde naturel fascinant.
●● Lettre à Momo , un dessin animé japonais d’une grande sensibilité sur une jeune
orpheline confrontée à des génies surnaturels.
●● Pinocchio, l’histoire du pantin le plus célèbre revisitée dans un dessin animé
d’Enzo d’Alò.
●● Rouge comme le ciel , où un jeune aveugle apprend à surmonter son handicap.
Loulou l'incroyable secret
POUR LE PRIMAIRE ET LE SECONDAIRE
Jack et la mécanique du cœur
Ce très beau film d’animation en images de synthèse raconte l’histoire de Jack dont
le cœur a été remplacé par une horloge et qui doit éviter les émotions fortes. Mais
que se passera-t-il lorsqu’il tombera sous le charme d’une chanteuse de rue ? Cette
comédie musicale au ton inhabituel et au graphisme fascinant séduira les jeunes
spectateurs entre neuf et quatorze ans environ.
POUR LE SECONDAIRE
Pas son genre
Notre compatriote Lucas Belvaux est un fin observateur du monde social et de
ses antagonismes : cette fois, il confronte un professeur de philosophie, issu de la
bourgeoisie parisienne, à une coiffeuse d’une ville de province du nord de la France.
Leur rencontre qui devient bientôt amoureuse leur permettra-t-elle réellement de
surmonter les différences sociales et culturelles ?
Jack et la mécanique du cœur
Timbuktu
Comment ne pas saluer le courage du réalisateur mauritanien Abderrahmane
Sissako, qui dénonce dans son film les méfaits des islamistes radicaux qui ont investi
la ville de Tombouctou pour y imposer une conception archaïque de la charia.
Musique, football et cigarettes sont interdits, et les jeunes filles soumises à des
mariages forcés. Si le regard du cinéaste est d’abord ironique devant les maladresses
et l’hypocrisie des djihadistes, il montre bientôt la froide violence qui s’abat sur tous
les habitants de la région.
Mais aussi…
Pas son genre
●● Disconnect, les dangers d’internet illustrés dans un récit choral.
●● Les Garçons et Guillaume, à table ! une comédie jubilatoire sur l’identité
sexuelle.
●● Le Géant égoïste, un conte réaliste sur les enfants de la misère.
●● La Marche, une initiative antiraciste dans les années 80 mise en scène avec
justesse par notre compatriote Nabil Ben Yadir.
●● Marina, une évocation sensible des mineurs italiens dans les mines du Limbourg.
●● Le sel de la terre, où Wenders met en scène le grand photographe brésilien
Salgado.
●● Entre les murs, le quotidien parfois difficile d’un collège en banlieue.
●● La Voleuse de livres, une jeune fille confrontée à la dictature nazie.
●● Wadjda, une jeune Saoudienne a un rêve interdit ou impossible : rouler à vélo !
●● The Imitation Game, l’histoire d’Alan Turing, l’instigateur de l’informatique
moderne, qui fut par ailleurs condamné pour son homosexualité dans l’Angle terre puritaine des années 50.
En pratique
Infos et réservation
04 222 27 78
●● PRIX D’ENTRÉE :
Enseignement fondamental : 3,20 €.
Enseignement secondaire et supérieur : 3,70 €.
Gratuit pour les professeurs accompagnants.
●● Une RÉSERVATION téléphonique est indispensable.
●● Les demandes d’ANIMATION en classe (uniquement pour les films
signalés comme accompagnés d’animations) peuvent être faites
aux Grignoux (Laurence Gales ou Noémie Theunissen).
Timbuktu
●● Pour d’AUTRES FILMS OU D’AUTRES SÉANCES, contactez-nous
par téléphone.
Plusieurs films pour le
maternel et le primaire sont
proposés aux enseignants
avec une animation par notre
équipe
(voir aussi les titres de films
surlignés en fuchsia)
Des séances peuvent être ajoutées en fonction
des demandes des enseignants.
▶▶La Balade de Babouchka
SAUVENIÈRE lundi 23 février à 10 h 15
SAUVENIÈRE mardi 24 février à 10 h 15
SAUVENIÈRE jeudi 26 février à 10 h 00
SAUVENIÈRE vendredi 6 février à 10 h 00
▶▶Comme un lion
▶▶Disconnect
SAUVENIÈRE mercredi 4 février à 9 h 30
SAUVENIÈRE jeudi 12 mars à 9 h 30
▶▶Entre les murs
▶▶Les Garçons et Guillaume, à table !
▶▶Le Géant égoïste (Selfish Giant)
SAUVENIÈRE mardi 17 mars à 9 h 45
▶▶Il était une forêt
LEPARC vendredi 13 février à 10 h 00
▶▶The Imitation Game
▶▶Jack et la mécanique du cœur
LEPARC vendredi 13 février à 13 h 15
LEPARC mardi 24 février à 13 h 30
SAUVENIÈRE mercredi 4 mars à 10 h 00
▶▶Kerity, la maison des contes
LEPARC mardi 17 mars à 13 h 30
▶▶Lettre à Momo
SAUVENIÈRE vendredi 13 mars à 9 h 45
▶▶Loulou et autres loups
▶▶Loulou, l’incroyable secret
LEPARC lundi 23 février à 13 h 30
SAUVENIÈRE lundi 2 mars à 10 h 00
SAUVENIÈRE vendredi 6 mars à 10 h 00
▶▶La Marche
▶▶Marina
▶▶Minuscule.
La Vallée des fourmis perdues
▶▶Paddington
▶▶Pas son genre
▶▶Pat et Mat
▶▶Le Petit Gruffalo
▶▶Le Petit Roi et autres contes
▶▶Pinocchio
▶▶Rouge comme le ciel
▶▶Le sel de la terre
▶▶Timbuktu
▶▶La Voleuse de livres
SAUVENIÈRE lundi 9 février à 9 h 30 VO anglaise
SAUVENIÈRE mardi 3 mars à 9 h 15 VF
▶▶Wadjda
VENDREDI 27 FÉVRIER À 20 H 30
BESAC ARTHUR
CHANSON FRANÇAISE, POP
Rêveur et aventurier, Besac Arthur viendra nous présenter son tout nouvel album Lever l’encre, où il se
projette dans le monde et nous rend ses photographies des continents en musique. Sa pop acoustique
sans frontières est influencée par les grands espaces,
que ce soit de l’Amérique du Nord aux sonorités de
lap steel, d’harmonica et de ukulélé ou de l’Amérique
du Sud saupoudrée de marimba.
MARDI 24 FÉVRIER À 20 H 15
Jazz Portrait : SONNY ROLLINS
Entrée : 8 €
Cycle de conférences vidéo de janvier à avril 2015
Quatre Jazz Portraits qui nous feront parcourir l’histoire et l’actualité du jazz
Dans les années ’50, deux sax ténors dominent l’univers du jazz moderne : John Coltrane
et Sonny Rollins. Un duel fraternel les opposera jusqu’à la mort de Coltrane en 1967. Né en
1930 et toujours en activité à l’heure actuelle, Rollins aura été le premier à associer le gros
son des sax noirs de la période swing (Ben Webster, Coleman Hawkins) avec l’aisance et
la virtuosité des boppers (Charlie Parker). De ses débuts dans les fifties à ses concerts les
plus récents, Jean-Pol Schroeder proposera en images un survol de la carrière d’un des
incontestables géants du jazz. L’occasion de revoir aussi à ses côtés des musiciens comme
Dizzy Gillespie, Jim Hall, NHOP, Don Cherry, Kenny Drew, Bobo Stenson, David Sanborn
ou… Leonard Cohen ! Cinquante ans d’histoire et de musique !
ENTRÉE GRATUITE AVEC POSSIBILITÉ DE RESTAURATION
31/3 : Count Basie – 28/4 : Keith Jarrett
Une collaboration Les Grignoux – Maison du Jazz
Avec l’aide des Affaires culturelles de la Province de Liège
Nos expositions
LE CABINET DES ESTAMPES
DE WÉGIMONT CULTURE
présente au cinéma Churchill
JUSQU'AU 29.03.2015
CURIOSITÉS
Informations 0477 38 98 35
asbl Wégimont culture
ILLUSTRATION > gravure de Faulkner
SAMEDI 21 FÉVRIER À 21 H
EXPOSITION À LA GALERIE LE PARC
et au cinéma Churchill
AMPARO SANCHEZ
· LATINO ROCK (Espagne)
Après sa rencontre avec Manu Chao dans les années 90, Amparo Sánchez
crée le groupe de rock alternatif latino Amparanoïa avec qui elle tournera
jusqu'en 2008. Elle sort son troisième album solo aux multiples collaborations.
Ballades mondialistes, intenses, engagées et poétiques où le boléro croise
le son cubain, le folk, le reggae, la rumba « mestizo » ou un soupçon de jazz.
Les mots-clés sont : énergie, optimisme, charisme, exubérance
Des paysage sonores exquis pour une belle expérience émotionnelle. Du pur bonheur ! Préventes : 15 € \ Demandeur d’emploi, – de 21 ans : 12 € \ Le jour même : 20 €
Avec l’aide des Affaires culturelles de la Province Liège
JUSQU'AU 28.02.2015
CÔTÉ COUR,
CÔTÉ JARDIN
Rétrospective des photographies de
Pascal Winkel
Vernissage à la Galerie le Parc 15.01 à partir de 18 h 30.
INFORMATIONS 0496 52 89 96
Bientôt
JEUDI 5 MARS À 21 H 30
TOINE THYS TRIO · JAZZ
SOIRÉE FILM + CONCERT (voir p. 24)
Le concert sera précédé de projection du film Whiplash
Un retour en force avec ce nouvel album Grizzly. Le saxophoniste Toine Thys s’accompagne
d'Arno Krijger (NL), maître incontesté de l’orgue Hammond et du jeune prodige Antoine
Pierre – batteur attitré de Philip Catherine et récemment auréolé du « Toots Thielemans
Jazz Award 2014 », Toine Thys passe avec aisance du saxophone ténor au soprane et à la
clarinette basse avec un jeu incisif et inspiré. Ensemble, les musiciens du trio jouent une
musique faite de mélodies enivrantes, d’échanges vifs et de solos aventureux dont eux
seuls ont le secret.
Prévente film et concert : 13 € \ Prévente concert seul : 9 € \ Le jour même concert : 12 €
Une collaboration Les Grignoux – la Maison du Jazz
Avec l’aide des Affaires culturelles de la Province de Liège et des Tournées Art et Vie
PARKING NEUJEAN
grignoux.be
est disponible
au Stand Info
de Belle-Île
Tutu Puane
◀
entrée voitures
boulevard de la Sauvenière & place Xavier-Neujean
Vendredi & samedi : OUVERT toute la nuit
Du dimanche au jeudi : OUVERT jusqu’à 1 h du matin
VENDREDI 27 MARS
+ sortie piéton
place Xavier-Neujean
entrée
▶
CENTRAL PARK
1 h de parking gratuit* OU FORFAIT soirée cinéma
(à partir de 17 h 45) ▶ 6 €* (jusqu’à 1 h du matin)
grignoux.be
est disponible
à la Fnac
Gagnez des places de cinéma
avec le magazine SOLIDARIS
entrée voitures
place Xavier-Neujean
* Le ticket de parking est à valider
au cinéma Churchill ou Sauvenière.
Les programmes
du Parc/
Churchill/
Sauvenière
sont diffusés quotidiennement
sur le télétexte de RTC Liège
Whiplash
Un jeu d’influence poisseux entre
un professeur de jazz sadique et
manipulateur et son « protégé »
prêt à tout pour devenir le meilleur
batteur. Le petit film indé qui
monte, qui monte et accélère le
tempo jusqu’à l’emballement. Ce
que nous sommes d’ailleurs sans
ambages : emballés, comme
Sundance et Deauville avant nous
A
ndrew est un apprenti batteur qui trime plus
qu'il ne frime, passant souvent ses soirées en
solitaire, perfectionnant son swing dans le sous-sol
insonorisé du prestigieux conservatoire de jazz où
il vient d'être accepté. Sans compromis ni demimesure, il a l'ambition colossale de rivaliser avec
les meilleurs. Il s'acharne et s'accroche, s'échine
sur des noires, croches, doubles-croches, répétant
ses enchaînements jusqu'à en chasser la moindre
anicroche. Et c'est justement lors de l'une de ces
répétitions qu'il attire l'attention du professeur star
de l'institution…
Le voilà donc embarqué dans l'orchestre de
l’élite, partagé entre la peur de craquer et l'espoir
d'avoir enfin l'occasion de se démarquer. Sous la
férule de Terence Fletcher, professeur féroce et
terrifiant, fouillant au plus profond de ses fidèles
la frénésie qui les fera franchir leurs frontières
physiques et psychiques, le néophyte Andrew
devra faire fi de la fatigue et de la souffrance pour
intensifier ses frappes et affiner son jeu.
Car s'il découvre l'excitation et l'exaltation
de s'exercer au sein d'un orchestre d'excep-
Jeudi 5 mars à 19 h 15
film + concert
tion, il explore aussi les excès et les vexations
exigées par la recherche exacerbée de l'excellence. Fletcher le pousse jusqu'à l'impasse, le tire
jusqu'à la rupture, passant comme dans un tour
de passe-passe de la confiance aux pires injures.
Il est le maestro qui donne le la, Andrew le disciple
cloué au sol. Mais l'envie de l'élève de devenir
virtuose est si vive que les énervements et les
revirements avivent sa volonté plutôt que de l'en
dévier. Whiplash est un film qui file vite et frappe
fort, une chronique unique des accrocs iniques
entre un jeune loup ambitieux et un vieil ours
odieux – les deux acteurs, le débutant comme le
plus vieux, sont fabuleux. Il relate à un rythme haletant la réalité d'une relation complexe et extrême,
accordant ses caméras à la cadence infernale
d'un solo de batterie, sans temps mort ni répit.
Avec Whiplash, je voulais réaliser un film qui
ressemble à un polar à suspense – un film dans
lequel les instruments de musique remplacent les
armes à feu et où l’action se déroule dans une salle
de répétition ou sur une scène de concert – et je
voulais filmer chaque concert comme s’il s’agissait
d’une question de vie ou de mort, une coursepoursuite ou disons un braquage de banque
(Damien Chazelle).
LA GAZETTE UTOPIA
de DAMIEN CHAZELLE, États-Unis, 2014, 1 h 47, VO.
Avec Miles Teller, J.K. Simmons, Paul Reiser.
SORTIE LE 18 FÉVRIER
PARC SAUVENIÈRE
A Most Violent Year
Un entrepreneur latino est confronté à une corruption endémique du New York
des années 80 qui met à mal son rêve d’ascension sociale. J. C. Chandor (Margin Call)
déroule un audacieux thriller moral au casting impeccable (Oscar Isaac, Jessica Chastain)
L
e titre est formidable, une sorte de coup de force,
car il est en même temps parfaitement adéquat
et trompeur. Si effectivement il sera question de violence, il ne s’agit pas de celle qu’on croit, ou plutôt, pas comme on la croit. Pas de gros pistolets qui
dézinguent à tout va, pas de course-poursuite aux
freins crissant de plaisir.
À mille lieues des images iconiques et éculées de
la violence d’un certain cinéma américain, A Most
Violent Year parvient à rendre quelque chose d’extrêmement difficile : il redonne du poids aux choses, aux
mots, aux attitudes.
Il y a des armes à feu, oui, mais rendues à leur
dangerosité, à leurs conséquences réelles (pas seulement pour ôter la vie, mais aussi pour mettre à mal
une réputation, pour instiller un climat de peur). Il y
a des poursuites en camions, oui, mais ce sont des
carjackings en règle qui traumatisent durablement
les employés de l’entreprise d’Abel Morales.
Cet homme, Abel Morales, est un self made man
doté d’un sens des affaires quasi infaillible. Il s’est
lancé dans le transport de produits pétroliers et est
sur le point de conclure un marché qui lui permettra de prendre une sacrée ampleur : l’achat d’un
gigantesque entrepôt de stockage situé directement
le long d’un fleuve, pour un afflux maritime de la
marchandise.
Mais voilà, ses camions sont volés, ses employés
molestés, et même la police est à ses basques à l’emmerder avec de microscopiques détails comptables.
Ses concurrents, s’ils s’écrient tous en chœur avec
des airs effarouchés que non, non, non, ce n’est pas
eux qui volent et intimident, voient d’un très mauvais
œil la montée en puissance d’un type qu’ils commencent à prendre au sérieux…
Tout est mis en place pour lui faire mordre la
poussière et qu’il se prenne les pieds dans le tapis de
ses illusions de parvenu. Pourtant, alors même qu’il
est victime de crapuleries diverses et de menaces,
Morales cherche à endiguer une violence qui suinte
de toutes parts et passe son temps à colmater des
brèches, lui, tout seul face à la vague de corruption
et de violence qui empuantit le New York d’alors.
Il n’en est pas pour autant un vrai chic type, un
mec pour lequel on aurait d’emblée de l’empathie :
assez froid, il a choisi l’intégrité comme une arme
stratégique, c’est un arriviste prêt à tout, sauf à se
salir les mains, pétri de ce surplus de confiance en soi
qui confine à l’arrogance.
Tous, autour de lui et au vu de la surenchère qui
se met en place, le supplient d’infléchir cette probité
contre laquelle il s’arc-boute : sa femme, dont l’impressionnante manucure ne cache pas une propension à régler les choses de manière plus expéditive,
ses conseillers, voire ses employés eux-mêmes. Va-t-il
succomber lui aussi à la facilité ?
A Most Violent Year est un film d’atmosphère,
lourd et tendu comme un thriller, un film qui mise
sur l’intelligence du spectateur et lui offre une ample
réflexion morale sur les limites de l’intégrité…
de J. C. CHANDOR, États-Unis, 2014, 2 h 05, VO.
Avec Oscar Isaac, Jessica Chastain, Albert Brooks,
David Oyelowo. SORTIE LE 4 FÉVRIER.
Projection suivie du concert de
TOINE THYS TRIO à la brasserie (voir p. 23)
EXPOSITION AU CINÉMA SAUVENIÈRE
DU 10.01 AU 10.02.2015
DU 25.02 AU 17.03.2015
KENBE AYITI !
HAÏTI REDRESSE TOI !
Christophe Smets
Và l'initiative d'Entraide et Fraternité
INFORMATIONS : www.entraide.be ou 02 227 66 80

235 - Les Grignoux

Transcription

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