Jardins et lien social

Transcription

Jardins et lien social
Jardins et lien social
……………………………………………………………………………………………..........................................
Enjeux pour l’urbanisme durable
Développer un mode d’habiter qui favorise le vivre ensemble, de nouveaux modes de consommation,
l’apprentissage de l’alimentation et le respect des ressources d’un lieu.
Approche du Rendez-vous
Jardins familiaux, jardins partagés, jardins d’insertion, AMAP… les valeurs du jardin et du jardinage sont
fortes : implication des habitants, animation, ouverture au plus grand nombre, mixité sociale et culturelle,
intégration de personnes en difficulté, alimentation, respect de l’environnement, intégration paysagère.
Dans les projets de rénovation urbaine, des expériences existent pour faire du jardin un support pour
renforcer les liens entre usagers d’un même quartier, développer l’éducation à l’environnement et à la gestion
des espaces plantés, améliorer le cadre de vie, promouvoir une alimentation saine….
Démarche et réalisations des villes
En s’appuyant sur la restructuration d’un quartier, Auxerre propose la réorganisation et l’amélioration de
jardins existants, Nantes présente un ensemble d’actions menées à partir d’un jardin créé.
Page 1
AUXERRE
Le projet de démolition des tours du quartier de Brichères, en périphérie sud ouest de la ville d’Auxerre, conduit la
ville, dès l’origine en 2003, à mettre en œuvre une démarche d’écoquartier, respectueuse du site naturel de la
zone urbanisable. Menée à partir d’études géologiques et hydrologiques fines, la démarche définit dans un premier
temps les zones naturelles à créer ou remettre en valeur, fils vert et bleu de la recomposition urbaine, autour
desquels s’organisent les zones constructibles.
C’est ainsi que les 85 parcelles des jardins familiaux sont déplacées de l’autre côté de la voie ferrée désaffectée,
sur un ancien terrain agricole plus vaste (2 ha) qui permet la création d’un bassin récupérant les eaux pluviales et
les eaux de ruissellement, et alimentant le réseau d’arrosage des jardins. Les toitures des 85 nouveaux abris jardin
sont équipées de récupérateurs d’eau de pluie. Ils sont attribués aux locataires des immeubles collectifs de la ZUS.
Les « jardins du cœur » gérés par l’association d’insertion des Restos du Cœur, situés à l’origine sur une petite
parcelle rattachée au projet de reconstitution de l’offre démolie, sont accueillis sur l’ancienne emprise (20.000 m²)
des jardins familiaux, traversée par un sentier ouvert au public, ce qui les place symboliquement au nouveau cœur
du quartier.
Ces jardins pratiquent une culture biologique, et leur activité contribue largement à la diffusion des bonnes
pratiques. De fait, on constate un à deux ans après la livraison des nouveaux logements constitués majoritairement
de semi-collectifs, que la plupart des jardins privatifs sont transformés en potagers.
Contacts :
Pierre GUILBAUD, directeur de l’urbanisme, [email protected]
Claire GARNIER GODEFROY, chargée de mission renouvellement urbain, [email protected]
Page 2
NANTES
Le projet de rénovation du quartier Dervallières, en périphérie nord ouest de la ville de Nantes, s’appuie fortement
sur la valorisation des atouts naturels des sites, par la restauration de la vallée de la Chézine, du parc et du bassin,
et leur appropriation par les habitants, menée dans le cadre d’un projet d’agglomération de maintien et de
valorisation des coulées vertes, de prévention des risques et de protection du patrimoine.
La remise en eau du bassin permet la création d’un écosystème en bordure immédiate d’un grand ensemble de
logements. Son aménagement prend en compte les usages privilégiés par les habitants, à partir d’une concertation
menée avec la médiation culturelle d’un collectif d’artistes implanté dans le quartier.
A partir du bassin, sur une étroite bande de terrain (20 m) entre le grand ensemble et le parc, se développe un
« jardin d’usage ». La première tranche propose, sur 300 mètres de long, une première série de 4 jardins
thématiques, l’un mettant en scène le château, les autres proposant un lieu fleuri de détente et d’intimité (jardin des
roses), un espace de convivialité à échelle humaine avec un verger (jardin des rencontres) et un jardin d’ombre et
de lumière, où des espèces lumineuses éclaircissent le sous-bois.
Ces jardins sont voulus comme un support du lien social, dans un quartier où les espaces verts sont déjà
nombreux, d’où l’importance du travail dès l’amont sur les usages avec les habitants, qui sera renforcé pour
l’aménagement futur de la seconde tranche sur 400 mètres.
Page 3
Le CLCV développe parallèlement sur le quartier depuis 2008 une activité de compostage avec Nantes Habitat :
collecte par seaux distribués dans les écoles, aux associations et aux commerçants du marché. Il projette la
création d’une AMAP pour favoriser la vente directe faisant appel aux petits producteurs locaux.
La Ville va réaliser par ailleurs sur les Dervallières un Pôle Science et Environnement, dédié à la découverte des
sciences et techniques, qui travaillera avec les habitants sur les atouts environnementaux du quartier : les jardins,
le parc et le bassin, lieux d’observation et de valorisation de la biodiversité.
Contact :
Sylvie MORICEAU, chef projet rénovation urbaine sur Dervallières
[email protected]
Conclusion :
De nombreux témoignages dans les dossiers de l’appel à projets révèlent les projets de jardins comme un
corollaire un peu inattendu des projets de rénovation urbaine. Ils sont toujours porteurs d’enjeux forts de
modification du rapport des habitants à l’usage de l’espace public et de leurs pratiques quotidiennes du vivre
ensemble.
Expériences voisines dans l’appel à projets : Nancy, Paris/Château Rouge, Carcassonne.
Page 4

Documents pareils