nos robots ménagers enfin recyclés

Transcription

nos robots ménagers enfin recyclés
08
A Vilvoorde en Belgique, est sorti du sol Living Tomorrow III,
une construction incarnant ce que pourraient être nos futurs
habitations et lieux de travail.
N°2 Avril 2007
Ils le font…
LE JOURNAL DE L’ACTUALITÉ ENVIRONNEMENTALE
Living Tomorrow
LA MAISON DU FUTUR S’EXPOSE
www.suez-environnement.com
02
LA VALORISATION DES
DÉCHETS INDUSTRIELS
NOS ROBOTS
MÉNAGERS
ENFIN RECYCLÉS !
Aquassistance
Afin de limiter leur impact sur
l’environnement, les industriels doivent
aujourd’hui respecter des normes
de plus en plus strictes. Au niveau
de la gestion des déchets, de nouvelles
initiatives voient le jour.
À L’ÉCOLE
DU JARDIN
03
Bayti, une ONG marocaine a ouvert
une ferme de réinsertion pour intégrer
et former les enfants en difficulté.
C’est vous qui le dites… 07
SOMMES-NOUS
DES ÉCO-CITOYENS ?
Les spécialistes évaluent à plus de 90 %
la probabilité d'une responsabilité
de l'homme dans le réchauffement
climatique. Face à ce constat, nos
comportements ont-ils évolué ?
Les gens…
07
Michael Nicholson/Corbis
LA DENTELLIÈRE
POSTMODERNE
Quand Laura Marsden fait de la dentelle
avec des sacs plastique, le recyclage
devient art.
Haute de 7 mètres, cette sculpture-robot composée de 3,3 tonnes de déchets électroménagers a été conçue en Angleterre par le designer
Paul Bonomini pour annoncer la directive européenne sur les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE).
Laura Marsden
Au cœur du débat
04
Réfrigérateurs, ordinateurs, téléphones portables, sèche-cheveux… ne peuvent
plus être jetés à la poubelle. Depuis le 15 novembre 2006, en application d’une
directive européenne de 2003, ces équipements électriques ou électroniques
font l’objet d’une collecte et d’un traitement spécifiques. Objectif : polluer
moins en favorisant le recyclage.
02 Ils le font…
QUAND LE GAZ CARBONIQUE
DEVIENT HYDROCARBURE
Des chimistes italiens tentent de mettre au point
un catalyseur qui utiliserait l’énergie solaire pour
transformer le dioxyde de carbone en carburant
(méthanol, butane, propane, etc.). Toutefois, aucune
application à grande échelle n’est prévue avant dix ans !
LA MER NOUVELLE SOURCE
D’ÉNERGIE
DES COQUILLES D’HUÎTRES
MARQUENT LA ROUTE
Une société écossaise vient de mettre
au point une centrale houlomotrice
qui récupère l’énergie des vagues.
Ses concepteurs espèrent ainsi constituer
un parc de 22,5 mégawatts capable de fournir
en électricité 15 000 foyers, tout en réduisant
les émissions de CO2.
La France produit 130 000 tonnes de coquilles
d’huîtres par an. L’idée a donc germé d’utiliser
le calcaire qu’elles contiennent. Lavées,
séchées et broyées, les coquilles d’huîtres
entrent à hauteur de 10 % dans la composition
d’un nouveau produit de marquage routier.
> RECYCLAGE
> CONSO
Pierre Crié
Le scooter
électrique,
c’est écologique
DÉCHETS moins de volume, plus de valorisation
LES INDUSTRIELS OPTIMISENT
LA GESTION DE LEURS DÉCHETS
Toutes les activités industrielles laissent une
empreinte sur l’environnement du fait qu’elles utilisent de l’énergie ou des matières premières, et produisent des déchets ou des effluents qu’il faut
ensuite traiter. L’un des grands enjeux pour les industriels est d’optimiser leur performance environnementale dans la gestion des déchets. Valorisés, ceuxci sont de précieuses ressources dans un monde où
les matières premières sont de plus en plus rares.
LE TRAITEMENT IN SITU
De nombreux industriels ont fait le choix de créer, sur
le site même de production, une unité de traitement
et de valorisation. C’est le cas d’Airbus qui a confié la
gestion déléguée des déchets de ses cinq usines de
Toulouse à SITA France. Un centre de tri et une plateforme de gestion de déchets industriels ont été créés
pour collecter, traiter et valoriser chaque type de
déchets. 38 collaborateurs de SITA France assurent
ainsi la gestion globale de 11 000 tonnes par an de
déchets industriels banals, d’huiles, de solvants, de
peintures, etc. Ce partenariat a permis d’améliorer le
tri, d’optimiser les coûts, de diminuer le volume des
Terra Cognita n° 2 Avril 07
déchets traités hors site et de mettre en œuvre des
solutions innovantes. Cette collaboration entre SITA
France et Airbus va plus loin, puisqu’en 2005 une
plate-forme de démantèlement des avions en fin de
vie a vu le jour à Tarbes. Plus de 6 000 avions,
actuellement en service, seront retirés du marché
entre 2004 et 2023. La problématique environnementale des avions en fin de vie est due à la nature
des matériaux, des équipements et des fluides utilisés pour leur exploitation. C’est donc toute une filière
qui est en train de se mettre en place, de la dépollution au désassemblage, puis au démantèlement, pour
arriver à une valorisation optimale des matériaux.
Le scooler a une
autonomie de 95 km
et consomme
0,20 €/100 km.
L’ÉCOLOGIE INDUSTRIELLE
Autre alternative : l’écologie industrielle. L’idée est de
réutiliser les sous-produits ou énergies surproduites
d’une entité. Exemple à Kalundborg à l’ouest de
Copenhague. Dans ce port industriel, cinq entreprises
sont regroupées autour d’une centrale thermique et
les déchets des uns servent à la production des
autres. La raffinerie fournit l’eau usée pour refroidir la
centrale thermique, qui, elle-même, fournit de la
vapeur à la raffinerie, mais aussi à une société de biotechnologie. Enfin, le gypse produit par la désulfuration des fumées de la centrale thermique est utilisé
pour produire des panneaux de plâtre. Résultat : une
économie de 45 000 tonnes de pétrole, 15 000 tonnes de charbon et 600 000 m3 d’eau par an.
DR
Afin de limiter leur impact sur l’environnement,
les industriels doivent aujourd’hui respecter des
normes de plus en plus strictes. Conséquence : de
nombreuses initiatives voient le jour. Exemple
avec la gestion des déchets.
Concilier souplesse de circulation
et respect de l’environnement n’est
pas évident dès que l’on souhaite
échapper aux transports en commun.
Le scooter électrique permet
de résoudre efficacement ce dilemme.
La promotion des modes de déplacement
propres incite les villes françaises
à développer un réseau cohérent
et efficace de bornes de rechargement
électrique. Gratuites, elles permettent
aux véhicules électriques de recharger
leurs batteries et de ne plus être limités
par une faible autonomie. La Ville
de Paris propose d’ores et déjà plus
de 70 bornes de rechargement
et a récemment édité une carte
pour trouver facilement ces stations.
De leur côté, les constructeurs
ont beaucoup amélioré leurs produits
pour répondre à la demande croissante
de ce type de véhicule.
Les performances routières des scooters
électriques sont en passe de devenir
équivalentes à celles des scooters à
essence. De plus, les scooters
électriques présentent l’intérêt d’être
totalement silencieux et de revenir
bien moins cher par kilomètre parcouru.
Ainsi, le Scooler produit par la société
Alel propose une autonomie de 95 km,
avec une vitesse de pointe de 70 km/h,
pour une consommation électrique
de 0,20 €/100km contre 5,80 €/100km,
pour un scooter traditionnel.
03
FREIAMT, UN VILLAGE
PLEIN D’ÉNERGIE
Devant la hausse du prix de rachat
de l’électricité, les éleveurs français
se lancent de plus en plus dans la méthanisation.
Le méthane produit par la fermentation
des déjections des animaux de ferme peut
être récupéré et employé à la production
d’électricité.
La bourgade de Freiamt a déployé des trésors
d’inventivité pour devenir autosuffisante en
énergie. Entre autres éoliennes et panneaux
solaires, les paysans ont eu l’idée de récupérer
la chaleur du lait de vache à peine sorti du pis
pour chauffer leur eau.
> RECHERCHE
SUEZ ENVIRONNEMENT ET LE CEMAGREF
PARTENAIRES POUR
PRÉSERVER L’EAU
Initiatives
Recyclons nos voitures
SUEZ Environnement
DU MÉTHANE
NAÎT L’ÉLECTRICITÉ
Une directive européenne
impose une valorisation de
85 % de la masse de chaque
véhicule en fin de vie. L’usine
de Re-Source Industries
à Romorantin fait figure
de précurseur. Fruit
d’un partenariat entre
SITA France, INDRA
et des anciens ingénieurs de chez Matra, ce site industriel trace,
démantèle et dépollue les voitures en fin de vie, puis gère
le programme des matières premières. Sur la chaîne principale,
la voiture est « déconstruite » élément par élément : portes, roues,
équipements intérieurs. Ces éléments sont ensuite eux-mêmes
démontés et traités en fonction de leur réemploi possible
et des matériaux qui les composent. Les matériaux récupérés
sont revendus à d’autres industriels. Cette usine peut traiter
25 véhicules par jour. L’ouverture de quinze autres sites
est programmée à l’horizon 2010.
Une ferme-école pour L’INSERTION
des jeunes marocains
En France, 50 à 75 % des masses d’eau souterraines et de surface sont gravement dégradées. La restauration de leur bon état écologique passe par une
meilleure connaissance des polluants qui les affectent. Afin de répondre à cet
enjeu, SUEZ Environnement et le Cemagref* ont signé un accord de partenariat pour trois ans.
La directive-cadre sur l'eau de 2000
vise à apporter une vision d'ensemble
à la politique européenne de gestion
de l'eau et à établir un cadre européen pour la protection des eaux
continentales, souterraines et côtières. Elle engage chaque Etat-membre
à revenir, à l'horizon 2015, au bon état
écologique des masses d'eaux.
PUBLIC ET PRIVÉ…
Pour faire face à ce défi, SUEZ
Environnement et le Cemagref ont
bâti un partenariat de recherche pour
mieux comprendre le rôle de la station d'épuration dans la préservation
de l'environnement, en particulier
dans le cadre de la gestion des bassins versants.
Le Cemagref est un organisme public
de recherche sur la gestion des eaux
et des territoires. Ses activités sont
orientées vers la production de
connaissances nouvelles et d’innovations techniques utilisées par les gestionnaires, les décideurs et les entreprises. Son objectif est de répondre à
des questions concrètes de société
dans les domaines de la gestion des
ressources, de l’aménagement et de
l’utilisation de l’espace. Cette coopération scientifique avec SUEZ
Environnement est structurée autour
de plusieurs programmes de recherche. Le programme AMPERES, par
exemple, a pour objectif premier
d’identifier les substances prioritaires – pesticides, métaux, solvants et
détergents – présents dans les eaux
usées urbaines. Dans une seconde
phase, le programme s'attachera à
identifier les traitements existants les
plus efficaces dans l’élimination de
ces substances.
… UNE COOPÉRATION
RENFORCÉE
Au sein de ce nouveau partenariat,
SUEZ Environnement offre son expérience dans la recherche appliquée et
un accès aux stations d’épuration
qu’elle gère ; le Cemagref apporte son
savoir-faire dans la recherche fondamentale et l’expérimentation. Preuve
est faite que la coopération entre
recherche publique fondamentale et
entreprises privées progresse en
France.
Les enfants des rues sont très
nombreux dans les grandes villes
du Maroc. Une ONG marocaine, l’association Bayti, « Mon chez moi »
en arabe, a ouvert une ferme de
réinsertion pas comme les autres
pour intégrer et former les enfants
en difficulté.
La réinsertion des jeunes en difficulté
a souvent fait appel aux travaux des
champs pour remettre sur le droit
chemin des enfants au parcours chaotique et malheureux. L’association
Bayti a repris le concept et lui a
donné, en plus, une composante environnementale innovante.
Fondée en 1995 et soutenue dès ses
débuts par la fondation SUEZ, Bayti
s’est occupée de près de 17 200
enfants errants dans les grandes villes
du Maroc dont les trois quarts avaient
moins de douze ans.
En 1999, l’association a l’idée de créer
une ferme de réinsertion et d’apprentissage destinée à l’accueil de ces
enfants. Une ferme située à deux
heures de Casablanca est réhabilitée
et aménagée.
Aquassistance, association humanitaire du Groupe SUEZ, participe financièrement et humainement au projet
en envoyant des collaborateurs travailler bénévolement à la ferme. Les
employés de LYDEC, en charge des
services d’eau et d’électricité de
Casablanca, ont ainsi remis en état les
Aquassistance
SUEZ Environnement
À L’ÉCOLE DU JARDIN
puits de captage et mis en place un
système d’assainissement des eaux
usées de la ferme.
En plus de fournir un tremplin à des
jeunes en difficulté, la ferme-école
les sensibilise au respect de l’environnement. Les jeunes assurent
eux-mêmes le fonctionnement du
système de retraitement des eaux
usées, ainsi que le compostage et le
recyclage des déchets. Ils ont également créé une exposition dans la
cour de la ferme pour présenter
leur travail aux visiteurs. La
conscience environnementale et le
sentiment de responsabilité ainsi
développé chez les enfants est une
excellente introduction à l’apprentissage de leurs droits et devoirs de
citoyens.
* Institut de recherche pour l’ingénierie
de l’agriculture et de l’environnement
Avril 07 n° 2 Terra Cognita
04 Au cœur du débat Comprendre et agir
Pierre Crié
Appareils électriques et électroniques
NOS ORDIS, NOS FRIGO
NOS TÉLÉS ENFIN RECY
Réfrigérateurs, ordinateurs, téléphones portables, sèche-cheveux… ne peuvent plus être jetés
à la poubelle. Depuis le 15 novembre 2006, en application d’une directive européenne de 2003,
ces équipements électriques ou électroniques font l’objet d’une collecte et d’un traitement
spécifiques. Objectif : polluer moins en favorisant le recyclage.
Le marché est énorme ! On produit près de 1,7 million de tonnes de déchets électriques et électroniques chaque année en France, dont plus de la moitié
provient des ménages, représentant environ 14 kg
par habitant. Et bien entendu, tous ces appareils
contiennent des substances dangereuses pour
l’homme et la nature. Il était donc urgent d’organiser
la collecte et le recyclage. Avec plus d’un an de
retard sur la directive européenne, la filière est désormais opérationnelle en France. Consommateurs,
distributeurs, collectivités locales, organismes
agréés, fabricants, nous sommes tous concernés.
UN GISEMENT À MAÎTRISER
D’URGENCE
Les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) regroupent les appareils fonctionnant
avec un courant électrique, une batterie ou une pile.
On distingue en général trois grandes catégories :
Terra Cognita n° 2 Avril 07
les produits blancs correspondant au gros électroménager comme les réfrigérateurs, les lave-linge ou
encore les lave-vaisselle, les produits gris regroupant les équipements bureautiques et informatiques
et enfin, les produits bruns, qui rassemblent le matériel audiovisuel et le petit électroménager. Les
durées de vie de plus en plus courtes de ces appareils et la diversité des modèles existants, nous
poussent à les changer très rapidement. Les DEEE
ont donc un taux de croissance très élevé, estimé
entre 3 % et 5 % par an. Et sur les 14 kg produits
chaque année par un Français, jusqu’à présent, le
taux de recyclage n’était que de 2 kg ! A l’heure où
l’on tire le signal d’alarme concernant la pollution et
l’épuisement des matières premières, il devenait
urgent pour l’Union européenne d’engager ses pays
membres à mettre en place le recyclage et la valorisation des DEEE. En France, c’est chose faite depuis
le 15 novembre dernier. Si notre pays a pris du
retard, il n’est cependant pas le dernier de la classe
en Europe. Quoi qu’il en soit, l’objectif pour tous est
d’atteindre, dans un premier temps, un taux de recyclage de 4 kg par an et par habitant au minimum. Le
marché du traitement est ainsi évalué à une centaine de millions d’euros et ne fera qu’augmenter.
DES FABRICANTS
RESPONSABILISÉS
En introduisant la Responsabilité élargie des producteurs (REP), la directive européenne leur impose
le financement de la collecte et du traitement des
DEEE qu’ils produisent. Pour ce faire, ils peuvent
mutualiser leurs efforts financiers en adhérant à des
éco-organismes agréés par l’état. Pour le moment,
on en compte quatre : Ecologic, ERP, Eco-systèmes,
créés pour collecter et traiter les quatre flux (gros
électroménager froid, gros électroménager hors
froid, petit appareil en mélange et les écrans) et
05
1,7
million de tonnes
de DEEE sont produites
chaque année en France.
Plus de la moitié provient
des ménages.
14 KG 4 KG
de DEEE sont générés
par an et par habitant.
D’ici 10 ans, ce volume
devrait avoir doublé.
de DEEE par an et par
habitant, contre 2kg
actuellement, devraient
bientôt être collectés.
(source : ADEME)
MAIS QUE DEVIENNENT NOS DEEE ?
OS,
YCLÉS !
Recyclum pour les lampes à basse consommation.
La participation financière de chaque fabricant est ici
calculée au prorata de sa part de marché en tonnes
de matériels vendus. Par ailleurs, depuis le 13 août
2005, les producteurs sont aussi tenus de marquer
leurs nouveaux produits du symbole « poubelle barrée ». Celui-ci avertit le client que l’appareil peut être
recyclé et ne doit donc pas être jeté à la poubelle.
QUE FAIRE DE NOS VIEUX
APPAREILS ?
Pour se débarrasser des DEEE en respectant la nouvelle législation, il y a trois solutions. D’abord, grâce
à la reprise dite du « 1 pour 1 », les distributeurs sont
obligés de reprendre gratuitement les anciens appareils lors de l’achat d’un produit équivalent. Elle est
obligatoire pour l’ensemble des distributeurs, que la
vente se fasse en magasin, par correspondance ou
sur Internet. La deuxième alternative : les déposer
DE LA COLLECTE AU TRAITEMENT
Complexes et divers, les DEEE suivent désormais
une filière de recyclage identifiable. Ce sont
des déchets élaborés qui imposent un traitement
adapté. Un réfrigérateur, par exemple, contient
des fluides chimiques qui doivent être recueillis
et traités. Il s’agit aussi d’identifier et de
récupérer tous les matériaux réutilisables tels
que la tôle, le cuivre ou encore le caoutchouc.
Il fallait donc anticiper et mettre en place
un réseau de collecte des DEEE et surtout
des centres de recyclage adaptés et efficaces.
Cet effort indispensable supposait, de la part
d’un opérateur spécialiste des déchets comme
SITA France, le développement de réponses,
spécifiques et novatrices. Sur le territoire
français, SITA a développé plusieurs sites de tri
des DEEE et met en place des sites industriels
dans une déchetterie adaptée. Si les collectivités
locales n’ont encore aucune obligation en la matière,
elles sont toutefois largement incitées à entrer dans
le jeu et perçoivent un financement des éco-organismes pour la mise en place de la filière. La dernière
possibilité : en faire don à des entreprises de l’économie sociale et solidaire, telles qu’Envie ou
Emmaüs, spécialisées dans ce type de collecte
depuis très longtemps. Ces associations n’ont pas
attendu la législation pour mettre en place des filières de recyclage et de réemploi. Cette solution est à
privilégier lorsque l’appareil n’est pas trop délabré
car il pourra être réparé par des salariés en insertion
et revendu à des ménages ayant de faibles revenus.
LE CITOYEN MET LA MAIN
AU PORTE-MONNAIE
Pour financer le recyclage du gisement historique, c’est-à-dire tous les appareils produits avant
de recyclage, dont une usine, opérationnelle,
à Strasbourg, et une autre, en projet, à Lyon. Ces
sites sélectionnent les déchets et les répartissent
par catégories, puis les orientent vers les centres
de désassemblage correspondant aux différentes
catégories de déchets.
SÉPARER POUR VALORISER
Au centre de traitement commence
le démantèlement manuel et mécanisé avec
la récupération étape par étape des matériaux
recyclables. Les taux de recyclage varient selon
les produits mais sont très exigeants : de 75 %
de valorisation pour le gros électroménager
à 50 % pour les petits équipements, les jouets
ou l’appareillage domestique. Nos fidèles
compagnons devenus obsolètes sont ainsi
valorisés et, qui sait, l’aluminium de votre
ancienne machine à laver servira peut être
à construire votre nouveau sèche-linge !
le 13 août 2005, les citoyens sont aussi mis à
contribution. En effet, depuis novembre dernier,
près de 30 000 produits sont surtaxés et chaque
Français qui achète un équipement neuf paie
donc ce que l’on appelle l’écoparticipation. Celleci s’ajoute au prix de l’appareil et doit figurer clairement sur les étiquettes en rayon ainsi que sur
la facture. Elle varie en fonction du type de produit et de la toxicité de ses composants, mais elle
peut aussi varier sur un produit équivalent d’une
marque à l’autre. En effet, tout dépend de l’écoorganisme choisi par le fabricant. Ainsi, Eco-systèmes qui se charge essentiellement du gros
électroménager a mis en place un barème forfaitaire, tandis qu’Ecologic et ERP ont opté pour un
barème au poids. Globalement, vous paierez
0,01 € de plus pour un téléphone portable, 0,20 €
pour un grille-pain, 0,30 € pour un ordinateur
Suite page 06
n
n
n
Les équipements électriques et électroniques
nous accompagnent et nous assistent tout au
long de la journée. La fidèle cafetière, le laborieux
lave-linge nous rendent de fiers services.
Pourtant, nous ne savons pas vraiment ce que
ces compagnons deviennent après que nous
nous en sommes débarrassés. De plus en plus
de citoyens reconnaissants escortent leurs DEEE
jusqu’à la déchetterie ou appellent le service
d’enlèvement de leur commune pour se
débarrasser de leurs appareils. L’apport volontaire
constitue un progrès considérable dans la mise
en place de la filière de recyclage des DEEE :
il permet d’en orienter la plupart vers les centres
de tri puis vers les centres de traitement.
Pierre Crié
Après des années de bons et loyaux services, nos équipements électriques et électroniques sont
recyclés. Pour ce faire, SITA France a développé des centres de tri novateurs et met en place des
outils industriels.
Avril 07 n° 2 Terra Cognita
06 Au cœur du débat Comprendre et agir
RENÉ-LOUIS PERRIER
DR
Directeur d’Ecologic
n
n
n
Bernard Tribondeau
Nous sommes
les gestionnaires
DE LA FILIÈRE
Suite de la page 05
portable, 1 € pour un ordinateur fixe (hors écran),
allant jusqu’à 6 € pour un lave-linge et 13 € pour
un réfrigérateur. Cette contribution sera visible
jusqu’en 2013 pour les gros appareils ménagers
et jusqu’en 2011 pour les autres. 100 millions d’euros devraient ainsi être récoltés auprès des
consommateurs pour financer le traitement du
gisement historique.
LA DEUXIÈME VIE DU DEEE
Les DEEE sont constitués aux trois quart d’acier,
de plastique ou de verre, des matières qui peuvent facilement être recyclées et réutilisées dans
d’autres produits. Ainsi, on estime que dans
10 millions d’ordinateurs, on peut récupérer
135 000 tonnes de matières recyclables. Mais
➜ Quel est le rôle des éco-organismes ?
R.-L. P. : Ecologic fait partie des quatre
éco-organismes qui ont été agréés par
les pouvoirs publics pour reprendre à leur
compte les obligations d’élimination des DEEE
confiées aux producteurs et importateurs.
Plus précisément, notre rôle est d’assurer
la gestion économique de la filière.
dans les DEEE, on trouve également du mercure,
du plomb, du cadium, des vernis cyanurés, des
fluides frigorigènes, de l’amiante, etc. Autant de
matériaux polluants, dangereux pour l’homme et
la nature, qu’il faut absolument traiter.
Après leur collecte, les DEEE sont regroupés et
triés en fonction de leur capacité de réutilisation.
Deux choix sont alors possibles : soit les appareils
sont remis en état et réintroduits dans le circuit
de consommation, soit ils sont démantelés pour
récupérer les matières premières recyclables. Le
reste est brûlé dans des incinérateurs en vue
d’une valorisation énergétique.
La filière a été compliquée à mettre en place
étant donné le nombre d’acteurs devant jouer le
jeu, mais elle est enfin opérationnelle en France.
Reste à attendre les premiers résultats.
➜ A votre niveau, comment s’est passée la mise
en place de cette filière ?
R.-L. P. : Nous repésentons environ
650 producteurs qui mettent sur le marché
environ 25 % du poids total des appareils
électriques et électroniques vendus. Nous
devons donc traiter en proportion un quart
des DEEE collectés. Pour ce faire, nous avons
passé de nombreux appels d’offres auprès
des opérateurs privés et des acteurs
de l’économie sociale. Notre but est de fournir
une solution conforme à la réglementation.
Les prestataires étant choisis, nous
nous attachons maintenant à superviser
les différentes étapes.
ENVIE… DE FAIRE DU NEUF AVEC DU VIEUX
Le recyclage des DEEE ne date pas d’hier ! Le réseau d’entreprise d’insertion Envie prend en charge,
depuis plus de 20 ans, des appareils électriques en fin de vie.
➜ Comment s’organise le circuit des déchets DEEE
750 salariés en insertion réparent
et revendent des appareils usagés.
Depuis 1984, le réseau Envie
collecte des équipements
électriques et électroniques
auprès des particuliers,
des distributeurs et des
déchetteries. Objectif :
leur offrir une seconde vie !
Car un appareil usagé peut
souvent être réparé et
resservir. Ces appareils sont
Terra Cognita n° 2 Avril 07
UNE ENTREPRISE
SOLIDAIRE
Le réseau regroupe aujourd’hui
une cinquantaine de magasins
en France et une trentaine
d’ateliers au sein desquels
750 salariés en insertion,
encadrés par 400 bénévoles,
décomposent et réparent
frigos, lave-linge et autres
appareils ménagers. Selon
la philosophie d’Envie, l’emploi
est primordial dans la lutte
contre l’exclusion. C’est
pourquoi, le réseau favorise le
recrutement de personnes en
difficulté. Les employés sont
embauchés au SMIC en CDD
d’insertion de 2 ans et ils
bénéficient d’une formation
en lien avec le poste occupé.
Les résultats sont surprenants :
près de 60 % des salariés
accèdent à un emploi ou à une
formation qualifiante lorsqu’ils
quittent le réseau !
R.-L. P. : Les produits sont enlevés et acheminés
vers un centre de regroupement où ils sont
pesés et massifiés pour être ensuite convoyés
vers une unité de traitement. Il existe quatre
types de traitement correspondant à quatre
flux de DEEE, à savoir, le gros électroménager,
les petits appareils ménagers, les équipements
générant du froid et les écrans. Le taux
de valorisation obtenu est d’environ 80 %.
POUR EN SAVOIR
Fédération Envie
Fédération Envie
après la collecte ?
revendus à des prix entre 30 %
et 60 % inférieurs à ceux
du marché : une aubaine pour
les personnes à faible revenu !
Etant donné la quantité
d’appareils non réparables,
le réseau Envie a toutefois
mis en place, en 1994, une
deuxième entité, Envie 2e
qui prend en charge
la dépollution et le recyclage
des composants. Ainsi, en
2005, sur 800 000 appareils,
seuls 65 000 appareils ont
été vendus.
+
ADEME – AGENCE
DE L’ENVIRONNEMENT
ET DE LA MAÎTRISE DE L’ÉNERGIE
leur traitement et leur
valorisation.
www.prorecyclage.com
Informations sur le cadre
réglementaire, la filière
et présentation du registre
des producteurs.
www2.ademe.fr
FEDELEC – LE WEB
DES ÉLECTRICIENS
ET ÉLECTRONICIENS
D’ÎLE-DE-FRANCE
PRO RECYCLAGE
Des infos sur la
caractérisation des déchets,
Retrouvez les barèmes
des éco-organismes agréés
pour l’éco-participation.
www.fedelec-idf.com
Les gens…
> PORTRAIT LAURA MARSDEN
07
C’est vous
qui le dites…
Une artiste qui recycle
Sommes-nous devenus
des éco-citoyens ?
LA DENTELLIÈRE
postmoderne
Réchauffement de la planète, épuisement des
énergies fossiles, pollution… Les spécialistes
évaluent à plus de 90 % la probabilité d'une
responsabilité de l'homme dans le
réchauffement climatique. Difficile aujourd’hui
d’ignorer le problème : les médias nous
alertent sur les grands équilibres menacés
et l’avenir compromis de l’humanité. Et alors ?
Y a-t-il une vraie prise de conscience des
citoyens ? Nos comportements ont-ils
évolué ? Nous vous avons interrogé à ce sujet.
Laura Marsden est une jeune artiste londonienne. Depuis trois ans, elle travaille à la création de bijoux et d’objets décoratifs à partir
d’une technique originale et écologique appelée
eternal lace ou dentelle éternelle. Portrait.
➜ Marie (23 ans, Kremlin-Bicêtre) :
« J’essaie d’appliquer au quotidien de petits
gestes écologiques : j’achète des ampoules
basse consommation, je ne prends plus
de bains, j’utilise les transports en commun
et je pratique la marche à pied. »
➜ Anna (31 ans, Paris) :
« Pour rester polie, je dirais que je m’en fiche
complètement. Je ne trie pas mes déchets,
je préfère prendre la voiture plutôt que
les transports en commun et je n’aime pas
le vélo. Je ne trie même pas le verre ! »
➜ Fabien (38 ans, Agen) :
Kate Marsden
Diplômée du Chelsea College of Art and Design
de Londres, Laura Marsden, 27 ans, a choisi de
réinventer un métier hors d’âge : la dentellerie.
Comment ? En brodant le plastique issu des sacs
usagés, récupérés dans les commerces et grands
magasins londoniens. « J’en fais de la dentelle.
Je travaille le plastique à la main à partir de différents procédés que j’ai testés et affinés. De
nombreux essais m’ont permis d’obtenir une
matière de base à la fois fine et solide. C’est ce
que j’appelle la dentelle éternelle. » Bien sûr,
cette démarche n’est pas anodine. Dès ses études, Laura Marsden s’intéresse aux notions de
gaspillage et de recyclage : « Ce fut pour moi un
déclic, je voulais montrer que l’on pouvait créer
des œuvres élégantes, sophistiquées, à partir de
déchets, que le recyclage s’applique très bien au
design et à l’art. Le défi consistait à créer du
beau, du noble à partir de matériaux non seulement banals mais aussi déconsidérés. Et
aujourd’hui, je transforme des sacs plastique,
objets purement utilitaires et symboles de la production de masse, en dentelle, matière raffinée
par excellence ! » Laura Marsden crée de multiples objets et accessoires : bijoux, tentures, coussins, couvertures fleurissent dans son atelier.
« J’ai réussi à faire coïncider mes préoccupations, mes valeurs environnementales avec ma
passion pour la couture et la broderie.
Actuellement, je me concentre sur le recyclage
et vise à associer la dentelle éternelle à des tissus
et à des boutons anciens. Mais j’envisage aussi de
travailler avec d’autres matériaux recyclables.
L’idée de faire des textiles à base de papier ou
d’aluminium me plaît. Par ailleurs, je me lancerais
bien dans la réalisation d’une sculpture murale. »
Beaucoup de projets pour cette jeune éco-artiste
dont le talent a été révélé lors de ses deux dernières expositions. La première, Origin, a été présentée au nouveau Salon de l’artisanat de
Londres, la deuxième, Effervescence, a été
accueillie à la Sussex Barn Art Gallery. A chaque
fois, le public, d’abord intrigué par le travail de
Laura, a été enthousiaste. La dentelle de plastique risque bien de devenir tendance !
« Je m’intéresse aux problématiques
environnementales depuis deux ans,
notamment dans trois domaines : le transport,
l’alimentation et le tourisme. Je me déplace très
souvent à vélo, je privilégie les produits locaux
et bio et je suis un adepte de l’éco-tourisme. »
➜ Marianne (30 ans, Aix-en-
Provence) : « Je suis végétarienne et je
mange bio depuis longtemps. Avec tout ce qu’on
entend dans les médias (grippe aviaire, OGM…),
je suis devenue très méfiante quant à la
provenance des aliments. Sinon, je me déplace
le plus possible à vélo, je trie mes déchets et
j’essaie de réduire ma consommation
d’énergie. »
➜ Gwenhaël (29 ans, Montreuil) :
« J’avoue ne pas avoir beaucoup changé mon
comportement. Concrètement, j’essaie de trier
mes déchets, même si ma commune n’a
toujours pas mis à disposition de tous les
habitants les différentes poubelles de tri. »
➜ Marthe (72 ans, Nantes) :
« Je mets le verre de côté pour le jeter dans
la poubelle spéciale. Avant, avec les consignes
j’avais l’impression de moins jeter de choses.
Avec tous ces emballages modernes, de plus
en plus nombreux, il y a vraiment beaucoup
de gaspillage ! »
Laura Marsden
Laura Marsden
➜ Catherine (60 ans, Nogent-
Ci-dessus : un collier
de pétales réalisé
en dentelle éternelle.
sur-Marne) : « J’ai toujours eu des réflexes
écologiques, notamment au niveau de
l’électricité. Je suis maintenant plus attentive
à d’autres habitudes : ne pas laisser couler l’eau
inopinément, trier mes déchets… Je souhaiterais
équiper ma maison pour la récupération d’eau
et l’utilisation de panneaux solaires. C’est une
discipline incontournable si l’on veut laisser
une planète propre à nos enfants. »
Détail matière ci-contre.
Avril 07 n° 2 Terra Cognita
08 Le coin des chiffres
6,3
71 %
Source : Ademe.
Source : Ifen - Insee
millions de tonnes d’emballages en provenance
des ménages et des entreprises ont été
recyclées en 2004, soit la moitié du gisement.
Info ou intox ?
« Les sacs en papier
polluent plus que
les sacs en plastique. »
des ménages français déclarent trier
régulièrement les emballages et plastiques
en 2005, contre 20 % en 1998.
C’est certain, les sacs en papier sont
biodégradables et recyclables. Cependant,
leur fabrication nécessite énormément
d’eau, d’énergie et engendre une pollution
importante. Plus que pour celle des sacs
en plastique ! L’alternative reste
donc les sacs en plastique recyclables
et biodégradables. La production de
cette nouvelle génération de sacs,
constituée d’amidon de maïs polymères
et d’acides polylactiques, permet
de réduire les émissions de gaz à effet
de serre de 66 %. Et leur décomposition
est rapide : entre 10 et 45 jours
seulement ! Tout dépend de la méthode
de compostage utilisée.
Et après
Living Tomorrow
Dans tous
les sens
Rhythms del mundo
Le Groupe SUEZ a activement collaboré à ce projet, pour s’assurer que la maison du futur soit totalement
respectueuse de l’environnement.
APE MUSIC
LIVING TOMORROW III vers l’éco-habitat
A Vilvoorde, en Belgique, est sorti du sol Living
Tomorrow III, une construction intégrant les technologies de pointe dans l’habitat du futur et
incarnant ce à quoi pourraient ressembler nos
futurs habitations et lieux de travail. Ce lieu d’expérimentation et de réflexion a le double objectif
de réunir les acteurs innovants de l’habitat et de
présenter leur travail au grand public.
Le Groupe SUEZ a collaboré activement à ce projet, pour s’assurer que la maison du futur soit
totalement respectueuse de l’environnement.
Le courant électrique et le chauffage de la maison
sont entièrement pris en charge par les énergies
renouvelables. Un toit photovoltaïque nouvelle
génération fournit l’électricité. Le chauffage est, lui,
assuré par une pompe à chaleur utilisant la géothermie. Des puits sont forés à 90 mètres de profondeur et recueillent la chaleur naturelle du sol. En
été, cette installation peut également servir de climatiseur naturel par la simple inversion du circuit.
SUEZ a aussi mis en place un système informatisé de gestion des ressources qui calcule, à la
seconde près, la consommation globale de la maison et signale à ses habitants toute variation
préoccupante des niveaux de consommation. Un
robinet ouvert, une fuite d’eau, ou encore une
lumière oubliée sont tout de suite signalés. Relié
à Internet, le système anticipe les variations de
température et régule l’atmosphère de la maison
Terra Cognita n° 2 Avril 07
en permanence. Les déchets sont triés et recyclés, leur stockage et leur collecte sont optimisés
grâce à Cyclabelle, une poubelle révolutionnaire.
Il ne s’agit donc pas de sacrifier son mode de vie
pour économiser de l’énergie et préserver les
ressources naturelles, mais bien d’optimiser leur
utilisation. La recherche et l’innovation sont les
meilleurs alliés de la cause environnementale.
Corps et âme
D’ANITA RODDICK • EDITIONS VILLAGE MONDIAL
DR
A quoi ressemblera la maison du futur ? Une initiative novatrice, Living Tomorrow, rassemble les
entreprises proposant des produits, services et
technologies qui feront partie de notre mode de
vie de demain. L’environnement n’y sera pas
étranger.
DR
LA MAISON DU FUTUR
Les plus grands tubes de U2,
Coldplay, Radiohead, Sting…
réorchestrés par le Buena
Vista Social Club ! Réalisé à
l’initiative du producteur écolo
Kenny Young, cet album est
vendu au profit d’Artists’
Project Earth, une association engagée dans les
problématiques environnementales (catastrophes
naturelles, changement climatique, commerce solidaire…).
L’objectif est d’informer et de sensibiliser tous les publics
autour des enjeux écologiques par le biais de la musique
et de l’art. Plus d’infos sur www.apeuk.org
Cyclabelle
La poubelle
révolutionnaire
Primée deux fois au concours Lépine, cette poubelle fonctionne sur le principe de la compaction par le vide et divise
par quatre le volume des emballages recyclables.
Développée par SITA France, cette poubelle équipe la maison
du futur de Living Tomorrow. Esthétique, fiable et faible
consommatrice d’électricité (moins d’un euro par an),
Cyclabelle constitue une avancée importante dans le
domaine de la collecte des déchets. En stockant quatre fois
plus d’emballage, elle permet de réduire la fréquence de collecte et donc ses nuisances : pollution, bruit, embouteillages.
Anita Roddick, la fondatrice
de l’enseigne The Body Shop,
revient ici sur les épisodes
les plus marquants de son
parcours et nous livre le
portrait d’une femme chef
d’entreprise et militante dans
l’âme. En luttant contre les
méfaits de l’industrie
cosmétique, en dénonçant l’expérimentation animale,
en réconciliant éthique et business, Anita Roddick
a su faire de The Body Shop, une entreprise phare
du développement durable et l’une des entreprises les
plus respectées au monde par les leaders d’opinion.
En vente sur www.grainesdechangement.com
Direction de la communication –
SUEZ Environnement – 1, rue d’Astorg – 75383 Paris cedex 08
• e-mail : [email protected] • Directeur de la
publication : Frédérique Raoult • Directeur de la rédaction :
Luan Greenwood • Rédactrice en chef : Anne-Christine Béon
• Conception et réalisation :
• Rédaction : Amézis,
Jean Lorcy • Responsable éditoriale : Adeline Hennig.
• Chef de projet : Françoise Blaise. • Direction artistique :
Audrey Simon. • Maquette : Flore Vecchi. • ISSN 1955 – 7302
• Publicité, ne pas jeter sur la voie publique.

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