nos robots ménagers enfin recyclés
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nos robots ménagers enfin recyclés
08 A Vilvoorde en Belgique, est sorti du sol Living Tomorrow III, une construction incarnant ce que pourraient être nos futurs habitations et lieux de travail. N°2 Avril 2007 Ils le font… LE JOURNAL DE L’ACTUALITÉ ENVIRONNEMENTALE Living Tomorrow LA MAISON DU FUTUR S’EXPOSE www.suez-environnement.com 02 LA VALORISATION DES DÉCHETS INDUSTRIELS NOS ROBOTS MÉNAGERS ENFIN RECYCLÉS ! Aquassistance Afin de limiter leur impact sur l’environnement, les industriels doivent aujourd’hui respecter des normes de plus en plus strictes. Au niveau de la gestion des déchets, de nouvelles initiatives voient le jour. À L’ÉCOLE DU JARDIN 03 Bayti, une ONG marocaine a ouvert une ferme de réinsertion pour intégrer et former les enfants en difficulté. C’est vous qui le dites… 07 SOMMES-NOUS DES ÉCO-CITOYENS ? Les spécialistes évaluent à plus de 90 % la probabilité d'une responsabilité de l'homme dans le réchauffement climatique. Face à ce constat, nos comportements ont-ils évolué ? Les gens… 07 Michael Nicholson/Corbis LA DENTELLIÈRE POSTMODERNE Quand Laura Marsden fait de la dentelle avec des sacs plastique, le recyclage devient art. Haute de 7 mètres, cette sculpture-robot composée de 3,3 tonnes de déchets électroménagers a été conçue en Angleterre par le designer Paul Bonomini pour annoncer la directive européenne sur les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). Laura Marsden Au cœur du débat 04 Réfrigérateurs, ordinateurs, téléphones portables, sèche-cheveux… ne peuvent plus être jetés à la poubelle. Depuis le 15 novembre 2006, en application d’une directive européenne de 2003, ces équipements électriques ou électroniques font l’objet d’une collecte et d’un traitement spécifiques. Objectif : polluer moins en favorisant le recyclage. 02 Ils le font… QUAND LE GAZ CARBONIQUE DEVIENT HYDROCARBURE Des chimistes italiens tentent de mettre au point un catalyseur qui utiliserait l’énergie solaire pour transformer le dioxyde de carbone en carburant (méthanol, butane, propane, etc.). Toutefois, aucune application à grande échelle n’est prévue avant dix ans ! LA MER NOUVELLE SOURCE D’ÉNERGIE DES COQUILLES D’HUÎTRES MARQUENT LA ROUTE Une société écossaise vient de mettre au point une centrale houlomotrice qui récupère l’énergie des vagues. Ses concepteurs espèrent ainsi constituer un parc de 22,5 mégawatts capable de fournir en électricité 15 000 foyers, tout en réduisant les émissions de CO2. La France produit 130 000 tonnes de coquilles d’huîtres par an. L’idée a donc germé d’utiliser le calcaire qu’elles contiennent. Lavées, séchées et broyées, les coquilles d’huîtres entrent à hauteur de 10 % dans la composition d’un nouveau produit de marquage routier. > RECYCLAGE > CONSO Pierre Crié Le scooter électrique, c’est écologique DÉCHETS moins de volume, plus de valorisation LES INDUSTRIELS OPTIMISENT LA GESTION DE LEURS DÉCHETS Toutes les activités industrielles laissent une empreinte sur l’environnement du fait qu’elles utilisent de l’énergie ou des matières premières, et produisent des déchets ou des effluents qu’il faut ensuite traiter. L’un des grands enjeux pour les industriels est d’optimiser leur performance environnementale dans la gestion des déchets. Valorisés, ceuxci sont de précieuses ressources dans un monde où les matières premières sont de plus en plus rares. LE TRAITEMENT IN SITU De nombreux industriels ont fait le choix de créer, sur le site même de production, une unité de traitement et de valorisation. C’est le cas d’Airbus qui a confié la gestion déléguée des déchets de ses cinq usines de Toulouse à SITA France. Un centre de tri et une plateforme de gestion de déchets industriels ont été créés pour collecter, traiter et valoriser chaque type de déchets. 38 collaborateurs de SITA France assurent ainsi la gestion globale de 11 000 tonnes par an de déchets industriels banals, d’huiles, de solvants, de peintures, etc. Ce partenariat a permis d’améliorer le tri, d’optimiser les coûts, de diminuer le volume des Terra Cognita n° 2 Avril 07 déchets traités hors site et de mettre en œuvre des solutions innovantes. Cette collaboration entre SITA France et Airbus va plus loin, puisqu’en 2005 une plate-forme de démantèlement des avions en fin de vie a vu le jour à Tarbes. Plus de 6 000 avions, actuellement en service, seront retirés du marché entre 2004 et 2023. La problématique environnementale des avions en fin de vie est due à la nature des matériaux, des équipements et des fluides utilisés pour leur exploitation. C’est donc toute une filière qui est en train de se mettre en place, de la dépollution au désassemblage, puis au démantèlement, pour arriver à une valorisation optimale des matériaux. Le scooler a une autonomie de 95 km et consomme 0,20 €/100 km. L’ÉCOLOGIE INDUSTRIELLE Autre alternative : l’écologie industrielle. L’idée est de réutiliser les sous-produits ou énergies surproduites d’une entité. Exemple à Kalundborg à l’ouest de Copenhague. Dans ce port industriel, cinq entreprises sont regroupées autour d’une centrale thermique et les déchets des uns servent à la production des autres. La raffinerie fournit l’eau usée pour refroidir la centrale thermique, qui, elle-même, fournit de la vapeur à la raffinerie, mais aussi à une société de biotechnologie. Enfin, le gypse produit par la désulfuration des fumées de la centrale thermique est utilisé pour produire des panneaux de plâtre. Résultat : une économie de 45 000 tonnes de pétrole, 15 000 tonnes de charbon et 600 000 m3 d’eau par an. DR Afin de limiter leur impact sur l’environnement, les industriels doivent aujourd’hui respecter des normes de plus en plus strictes. Conséquence : de nombreuses initiatives voient le jour. Exemple avec la gestion des déchets. Concilier souplesse de circulation et respect de l’environnement n’est pas évident dès que l’on souhaite échapper aux transports en commun. Le scooter électrique permet de résoudre efficacement ce dilemme. La promotion des modes de déplacement propres incite les villes françaises à développer un réseau cohérent et efficace de bornes de rechargement électrique. Gratuites, elles permettent aux véhicules électriques de recharger leurs batteries et de ne plus être limités par une faible autonomie. La Ville de Paris propose d’ores et déjà plus de 70 bornes de rechargement et a récemment édité une carte pour trouver facilement ces stations. De leur côté, les constructeurs ont beaucoup amélioré leurs produits pour répondre à la demande croissante de ce type de véhicule. Les performances routières des scooters électriques sont en passe de devenir équivalentes à celles des scooters à essence. De plus, les scooters électriques présentent l’intérêt d’être totalement silencieux et de revenir bien moins cher par kilomètre parcouru. Ainsi, le Scooler produit par la société Alel propose une autonomie de 95 km, avec une vitesse de pointe de 70 km/h, pour une consommation électrique de 0,20 €/100km contre 5,80 €/100km, pour un scooter traditionnel. 03 FREIAMT, UN VILLAGE PLEIN D’ÉNERGIE Devant la hausse du prix de rachat de l’électricité, les éleveurs français se lancent de plus en plus dans la méthanisation. Le méthane produit par la fermentation des déjections des animaux de ferme peut être récupéré et employé à la production d’électricité. La bourgade de Freiamt a déployé des trésors d’inventivité pour devenir autosuffisante en énergie. Entre autres éoliennes et panneaux solaires, les paysans ont eu l’idée de récupérer la chaleur du lait de vache à peine sorti du pis pour chauffer leur eau. > RECHERCHE SUEZ ENVIRONNEMENT ET LE CEMAGREF PARTENAIRES POUR PRÉSERVER L’EAU Initiatives Recyclons nos voitures SUEZ Environnement DU MÉTHANE NAÎT L’ÉLECTRICITÉ Une directive européenne impose une valorisation de 85 % de la masse de chaque véhicule en fin de vie. L’usine de Re-Source Industries à Romorantin fait figure de précurseur. Fruit d’un partenariat entre SITA France, INDRA et des anciens ingénieurs de chez Matra, ce site industriel trace, démantèle et dépollue les voitures en fin de vie, puis gère le programme des matières premières. Sur la chaîne principale, la voiture est « déconstruite » élément par élément : portes, roues, équipements intérieurs. Ces éléments sont ensuite eux-mêmes démontés et traités en fonction de leur réemploi possible et des matériaux qui les composent. Les matériaux récupérés sont revendus à d’autres industriels. Cette usine peut traiter 25 véhicules par jour. L’ouverture de quinze autres sites est programmée à l’horizon 2010. Une ferme-école pour L’INSERTION des jeunes marocains En France, 50 à 75 % des masses d’eau souterraines et de surface sont gravement dégradées. La restauration de leur bon état écologique passe par une meilleure connaissance des polluants qui les affectent. Afin de répondre à cet enjeu, SUEZ Environnement et le Cemagref* ont signé un accord de partenariat pour trois ans. La directive-cadre sur l'eau de 2000 vise à apporter une vision d'ensemble à la politique européenne de gestion de l'eau et à établir un cadre européen pour la protection des eaux continentales, souterraines et côtières. Elle engage chaque Etat-membre à revenir, à l'horizon 2015, au bon état écologique des masses d'eaux. PUBLIC ET PRIVÉ… Pour faire face à ce défi, SUEZ Environnement et le Cemagref ont bâti un partenariat de recherche pour mieux comprendre le rôle de la station d'épuration dans la préservation de l'environnement, en particulier dans le cadre de la gestion des bassins versants. Le Cemagref est un organisme public de recherche sur la gestion des eaux et des territoires. Ses activités sont orientées vers la production de connaissances nouvelles et d’innovations techniques utilisées par les gestionnaires, les décideurs et les entreprises. Son objectif est de répondre à des questions concrètes de société dans les domaines de la gestion des ressources, de l’aménagement et de l’utilisation de l’espace. Cette coopération scientifique avec SUEZ Environnement est structurée autour de plusieurs programmes de recherche. Le programme AMPERES, par exemple, a pour objectif premier d’identifier les substances prioritaires – pesticides, métaux, solvants et détergents – présents dans les eaux usées urbaines. Dans une seconde phase, le programme s'attachera à identifier les traitements existants les plus efficaces dans l’élimination de ces substances. … UNE COOPÉRATION RENFORCÉE Au sein de ce nouveau partenariat, SUEZ Environnement offre son expérience dans la recherche appliquée et un accès aux stations d’épuration qu’elle gère ; le Cemagref apporte son savoir-faire dans la recherche fondamentale et l’expérimentation. Preuve est faite que la coopération entre recherche publique fondamentale et entreprises privées progresse en France. Les enfants des rues sont très nombreux dans les grandes villes du Maroc. Une ONG marocaine, l’association Bayti, « Mon chez moi » en arabe, a ouvert une ferme de réinsertion pas comme les autres pour intégrer et former les enfants en difficulté. La réinsertion des jeunes en difficulté a souvent fait appel aux travaux des champs pour remettre sur le droit chemin des enfants au parcours chaotique et malheureux. L’association Bayti a repris le concept et lui a donné, en plus, une composante environnementale innovante. Fondée en 1995 et soutenue dès ses débuts par la fondation SUEZ, Bayti s’est occupée de près de 17 200 enfants errants dans les grandes villes du Maroc dont les trois quarts avaient moins de douze ans. En 1999, l’association a l’idée de créer une ferme de réinsertion et d’apprentissage destinée à l’accueil de ces enfants. Une ferme située à deux heures de Casablanca est réhabilitée et aménagée. Aquassistance, association humanitaire du Groupe SUEZ, participe financièrement et humainement au projet en envoyant des collaborateurs travailler bénévolement à la ferme. Les employés de LYDEC, en charge des services d’eau et d’électricité de Casablanca, ont ainsi remis en état les Aquassistance SUEZ Environnement À L’ÉCOLE DU JARDIN puits de captage et mis en place un système d’assainissement des eaux usées de la ferme. En plus de fournir un tremplin à des jeunes en difficulté, la ferme-école les sensibilise au respect de l’environnement. Les jeunes assurent eux-mêmes le fonctionnement du système de retraitement des eaux usées, ainsi que le compostage et le recyclage des déchets. Ils ont également créé une exposition dans la cour de la ferme pour présenter leur travail aux visiteurs. La conscience environnementale et le sentiment de responsabilité ainsi développé chez les enfants est une excellente introduction à l’apprentissage de leurs droits et devoirs de citoyens. * Institut de recherche pour l’ingénierie de l’agriculture et de l’environnement Avril 07 n° 2 Terra Cognita 04 Au cœur du débat Comprendre et agir Pierre Crié Appareils électriques et électroniques NOS ORDIS, NOS FRIGO NOS TÉLÉS ENFIN RECY Réfrigérateurs, ordinateurs, téléphones portables, sèche-cheveux… ne peuvent plus être jetés à la poubelle. Depuis le 15 novembre 2006, en application d’une directive européenne de 2003, ces équipements électriques ou électroniques font l’objet d’une collecte et d’un traitement spécifiques. Objectif : polluer moins en favorisant le recyclage. Le marché est énorme ! On produit près de 1,7 million de tonnes de déchets électriques et électroniques chaque année en France, dont plus de la moitié provient des ménages, représentant environ 14 kg par habitant. Et bien entendu, tous ces appareils contiennent des substances dangereuses pour l’homme et la nature. Il était donc urgent d’organiser la collecte et le recyclage. Avec plus d’un an de retard sur la directive européenne, la filière est désormais opérationnelle en France. Consommateurs, distributeurs, collectivités locales, organismes agréés, fabricants, nous sommes tous concernés. UN GISEMENT À MAÎTRISER D’URGENCE Les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) regroupent les appareils fonctionnant avec un courant électrique, une batterie ou une pile. On distingue en général trois grandes catégories : Terra Cognita n° 2 Avril 07 les produits blancs correspondant au gros électroménager comme les réfrigérateurs, les lave-linge ou encore les lave-vaisselle, les produits gris regroupant les équipements bureautiques et informatiques et enfin, les produits bruns, qui rassemblent le matériel audiovisuel et le petit électroménager. Les durées de vie de plus en plus courtes de ces appareils et la diversité des modèles existants, nous poussent à les changer très rapidement. Les DEEE ont donc un taux de croissance très élevé, estimé entre 3 % et 5 % par an. Et sur les 14 kg produits chaque année par un Français, jusqu’à présent, le taux de recyclage n’était que de 2 kg ! A l’heure où l’on tire le signal d’alarme concernant la pollution et l’épuisement des matières premières, il devenait urgent pour l’Union européenne d’engager ses pays membres à mettre en place le recyclage et la valorisation des DEEE. En France, c’est chose faite depuis le 15 novembre dernier. Si notre pays a pris du retard, il n’est cependant pas le dernier de la classe en Europe. Quoi qu’il en soit, l’objectif pour tous est d’atteindre, dans un premier temps, un taux de recyclage de 4 kg par an et par habitant au minimum. Le marché du traitement est ainsi évalué à une centaine de millions d’euros et ne fera qu’augmenter. DES FABRICANTS RESPONSABILISÉS En introduisant la Responsabilité élargie des producteurs (REP), la directive européenne leur impose le financement de la collecte et du traitement des DEEE qu’ils produisent. Pour ce faire, ils peuvent mutualiser leurs efforts financiers en adhérant à des éco-organismes agréés par l’état. Pour le moment, on en compte quatre : Ecologic, ERP, Eco-systèmes, créés pour collecter et traiter les quatre flux (gros électroménager froid, gros électroménager hors froid, petit appareil en mélange et les écrans) et 05 1,7 million de tonnes de DEEE sont produites chaque année en France. Plus de la moitié provient des ménages. 14 KG 4 KG de DEEE sont générés par an et par habitant. D’ici 10 ans, ce volume devrait avoir doublé. de DEEE par an et par habitant, contre 2kg actuellement, devraient bientôt être collectés. (source : ADEME) MAIS QUE DEVIENNENT NOS DEEE ? OS, YCLÉS ! Recyclum pour les lampes à basse consommation. La participation financière de chaque fabricant est ici calculée au prorata de sa part de marché en tonnes de matériels vendus. Par ailleurs, depuis le 13 août 2005, les producteurs sont aussi tenus de marquer leurs nouveaux produits du symbole « poubelle barrée ». Celui-ci avertit le client que l’appareil peut être recyclé et ne doit donc pas être jeté à la poubelle. QUE FAIRE DE NOS VIEUX APPAREILS ? Pour se débarrasser des DEEE en respectant la nouvelle législation, il y a trois solutions. D’abord, grâce à la reprise dite du « 1 pour 1 », les distributeurs sont obligés de reprendre gratuitement les anciens appareils lors de l’achat d’un produit équivalent. Elle est obligatoire pour l’ensemble des distributeurs, que la vente se fasse en magasin, par correspondance ou sur Internet. La deuxième alternative : les déposer DE LA COLLECTE AU TRAITEMENT Complexes et divers, les DEEE suivent désormais une filière de recyclage identifiable. Ce sont des déchets élaborés qui imposent un traitement adapté. Un réfrigérateur, par exemple, contient des fluides chimiques qui doivent être recueillis et traités. Il s’agit aussi d’identifier et de récupérer tous les matériaux réutilisables tels que la tôle, le cuivre ou encore le caoutchouc. Il fallait donc anticiper et mettre en place un réseau de collecte des DEEE et surtout des centres de recyclage adaptés et efficaces. Cet effort indispensable supposait, de la part d’un opérateur spécialiste des déchets comme SITA France, le développement de réponses, spécifiques et novatrices. Sur le territoire français, SITA a développé plusieurs sites de tri des DEEE et met en place des sites industriels dans une déchetterie adaptée. Si les collectivités locales n’ont encore aucune obligation en la matière, elles sont toutefois largement incitées à entrer dans le jeu et perçoivent un financement des éco-organismes pour la mise en place de la filière. La dernière possibilité : en faire don à des entreprises de l’économie sociale et solidaire, telles qu’Envie ou Emmaüs, spécialisées dans ce type de collecte depuis très longtemps. Ces associations n’ont pas attendu la législation pour mettre en place des filières de recyclage et de réemploi. Cette solution est à privilégier lorsque l’appareil n’est pas trop délabré car il pourra être réparé par des salariés en insertion et revendu à des ménages ayant de faibles revenus. LE CITOYEN MET LA MAIN AU PORTE-MONNAIE Pour financer le recyclage du gisement historique, c’est-à-dire tous les appareils produits avant de recyclage, dont une usine, opérationnelle, à Strasbourg, et une autre, en projet, à Lyon. Ces sites sélectionnent les déchets et les répartissent par catégories, puis les orientent vers les centres de désassemblage correspondant aux différentes catégories de déchets. SÉPARER POUR VALORISER Au centre de traitement commence le démantèlement manuel et mécanisé avec la récupération étape par étape des matériaux recyclables. Les taux de recyclage varient selon les produits mais sont très exigeants : de 75 % de valorisation pour le gros électroménager à 50 % pour les petits équipements, les jouets ou l’appareillage domestique. Nos fidèles compagnons devenus obsolètes sont ainsi valorisés et, qui sait, l’aluminium de votre ancienne machine à laver servira peut être à construire votre nouveau sèche-linge ! le 13 août 2005, les citoyens sont aussi mis à contribution. En effet, depuis novembre dernier, près de 30 000 produits sont surtaxés et chaque Français qui achète un équipement neuf paie donc ce que l’on appelle l’écoparticipation. Celleci s’ajoute au prix de l’appareil et doit figurer clairement sur les étiquettes en rayon ainsi que sur la facture. Elle varie en fonction du type de produit et de la toxicité de ses composants, mais elle peut aussi varier sur un produit équivalent d’une marque à l’autre. En effet, tout dépend de l’écoorganisme choisi par le fabricant. Ainsi, Eco-systèmes qui se charge essentiellement du gros électroménager a mis en place un barème forfaitaire, tandis qu’Ecologic et ERP ont opté pour un barème au poids. Globalement, vous paierez 0,01 € de plus pour un téléphone portable, 0,20 € pour un grille-pain, 0,30 € pour un ordinateur Suite page 06 n n n Les équipements électriques et électroniques nous accompagnent et nous assistent tout au long de la journée. La fidèle cafetière, le laborieux lave-linge nous rendent de fiers services. Pourtant, nous ne savons pas vraiment ce que ces compagnons deviennent après que nous nous en sommes débarrassés. De plus en plus de citoyens reconnaissants escortent leurs DEEE jusqu’à la déchetterie ou appellent le service d’enlèvement de leur commune pour se débarrasser de leurs appareils. L’apport volontaire constitue un progrès considérable dans la mise en place de la filière de recyclage des DEEE : il permet d’en orienter la plupart vers les centres de tri puis vers les centres de traitement. Pierre Crié Après des années de bons et loyaux services, nos équipements électriques et électroniques sont recyclés. Pour ce faire, SITA France a développé des centres de tri novateurs et met en place des outils industriels. Avril 07 n° 2 Terra Cognita 06 Au cœur du débat Comprendre et agir RENÉ-LOUIS PERRIER DR Directeur d’Ecologic n n n Bernard Tribondeau Nous sommes les gestionnaires DE LA FILIÈRE Suite de la page 05 portable, 1 € pour un ordinateur fixe (hors écran), allant jusqu’à 6 € pour un lave-linge et 13 € pour un réfrigérateur. Cette contribution sera visible jusqu’en 2013 pour les gros appareils ménagers et jusqu’en 2011 pour les autres. 100 millions d’euros devraient ainsi être récoltés auprès des consommateurs pour financer le traitement du gisement historique. LA DEUXIÈME VIE DU DEEE Les DEEE sont constitués aux trois quart d’acier, de plastique ou de verre, des matières qui peuvent facilement être recyclées et réutilisées dans d’autres produits. Ainsi, on estime que dans 10 millions d’ordinateurs, on peut récupérer 135 000 tonnes de matières recyclables. Mais ➜ Quel est le rôle des éco-organismes ? R.-L. P. : Ecologic fait partie des quatre éco-organismes qui ont été agréés par les pouvoirs publics pour reprendre à leur compte les obligations d’élimination des DEEE confiées aux producteurs et importateurs. Plus précisément, notre rôle est d’assurer la gestion économique de la filière. dans les DEEE, on trouve également du mercure, du plomb, du cadium, des vernis cyanurés, des fluides frigorigènes, de l’amiante, etc. Autant de matériaux polluants, dangereux pour l’homme et la nature, qu’il faut absolument traiter. Après leur collecte, les DEEE sont regroupés et triés en fonction de leur capacité de réutilisation. Deux choix sont alors possibles : soit les appareils sont remis en état et réintroduits dans le circuit de consommation, soit ils sont démantelés pour récupérer les matières premières recyclables. Le reste est brûlé dans des incinérateurs en vue d’une valorisation énergétique. La filière a été compliquée à mettre en place étant donné le nombre d’acteurs devant jouer le jeu, mais elle est enfin opérationnelle en France. Reste à attendre les premiers résultats. ➜ A votre niveau, comment s’est passée la mise en place de cette filière ? R.-L. P. : Nous repésentons environ 650 producteurs qui mettent sur le marché environ 25 % du poids total des appareils électriques et électroniques vendus. Nous devons donc traiter en proportion un quart des DEEE collectés. Pour ce faire, nous avons passé de nombreux appels d’offres auprès des opérateurs privés et des acteurs de l’économie sociale. Notre but est de fournir une solution conforme à la réglementation. Les prestataires étant choisis, nous nous attachons maintenant à superviser les différentes étapes. ENVIE… DE FAIRE DU NEUF AVEC DU VIEUX Le recyclage des DEEE ne date pas d’hier ! Le réseau d’entreprise d’insertion Envie prend en charge, depuis plus de 20 ans, des appareils électriques en fin de vie. ➜ Comment s’organise le circuit des déchets DEEE 750 salariés en insertion réparent et revendent des appareils usagés. Depuis 1984, le réseau Envie collecte des équipements électriques et électroniques auprès des particuliers, des distributeurs et des déchetteries. Objectif : leur offrir une seconde vie ! Car un appareil usagé peut souvent être réparé et resservir. Ces appareils sont Terra Cognita n° 2 Avril 07 UNE ENTREPRISE SOLIDAIRE Le réseau regroupe aujourd’hui une cinquantaine de magasins en France et une trentaine d’ateliers au sein desquels 750 salariés en insertion, encadrés par 400 bénévoles, décomposent et réparent frigos, lave-linge et autres appareils ménagers. Selon la philosophie d’Envie, l’emploi est primordial dans la lutte contre l’exclusion. C’est pourquoi, le réseau favorise le recrutement de personnes en difficulté. Les employés sont embauchés au SMIC en CDD d’insertion de 2 ans et ils bénéficient d’une formation en lien avec le poste occupé. Les résultats sont surprenants : près de 60 % des salariés accèdent à un emploi ou à une formation qualifiante lorsqu’ils quittent le réseau ! R.-L. P. : Les produits sont enlevés et acheminés vers un centre de regroupement où ils sont pesés et massifiés pour être ensuite convoyés vers une unité de traitement. Il existe quatre types de traitement correspondant à quatre flux de DEEE, à savoir, le gros électroménager, les petits appareils ménagers, les équipements générant du froid et les écrans. Le taux de valorisation obtenu est d’environ 80 %. POUR EN SAVOIR Fédération Envie Fédération Envie après la collecte ? revendus à des prix entre 30 % et 60 % inférieurs à ceux du marché : une aubaine pour les personnes à faible revenu ! Etant donné la quantité d’appareils non réparables, le réseau Envie a toutefois mis en place, en 1994, une deuxième entité, Envie 2e qui prend en charge la dépollution et le recyclage des composants. Ainsi, en 2005, sur 800 000 appareils, seuls 65 000 appareils ont été vendus. + ADEME – AGENCE DE L’ENVIRONNEMENT ET DE LA MAÎTRISE DE L’ÉNERGIE leur traitement et leur valorisation. www.prorecyclage.com Informations sur le cadre réglementaire, la filière et présentation du registre des producteurs. www2.ademe.fr FEDELEC – LE WEB DES ÉLECTRICIENS ET ÉLECTRONICIENS D’ÎLE-DE-FRANCE PRO RECYCLAGE Des infos sur la caractérisation des déchets, Retrouvez les barèmes des éco-organismes agréés pour l’éco-participation. www.fedelec-idf.com Les gens… > PORTRAIT LAURA MARSDEN 07 C’est vous qui le dites… Une artiste qui recycle Sommes-nous devenus des éco-citoyens ? LA DENTELLIÈRE postmoderne Réchauffement de la planète, épuisement des énergies fossiles, pollution… Les spécialistes évaluent à plus de 90 % la probabilité d'une responsabilité de l'homme dans le réchauffement climatique. Difficile aujourd’hui d’ignorer le problème : les médias nous alertent sur les grands équilibres menacés et l’avenir compromis de l’humanité. Et alors ? Y a-t-il une vraie prise de conscience des citoyens ? Nos comportements ont-ils évolué ? Nous vous avons interrogé à ce sujet. Laura Marsden est une jeune artiste londonienne. Depuis trois ans, elle travaille à la création de bijoux et d’objets décoratifs à partir d’une technique originale et écologique appelée eternal lace ou dentelle éternelle. Portrait. ➜ Marie (23 ans, Kremlin-Bicêtre) : « J’essaie d’appliquer au quotidien de petits gestes écologiques : j’achète des ampoules basse consommation, je ne prends plus de bains, j’utilise les transports en commun et je pratique la marche à pied. » ➜ Anna (31 ans, Paris) : « Pour rester polie, je dirais que je m’en fiche complètement. Je ne trie pas mes déchets, je préfère prendre la voiture plutôt que les transports en commun et je n’aime pas le vélo. Je ne trie même pas le verre ! » ➜ Fabien (38 ans, Agen) : Kate Marsden Diplômée du Chelsea College of Art and Design de Londres, Laura Marsden, 27 ans, a choisi de réinventer un métier hors d’âge : la dentellerie. Comment ? En brodant le plastique issu des sacs usagés, récupérés dans les commerces et grands magasins londoniens. « J’en fais de la dentelle. Je travaille le plastique à la main à partir de différents procédés que j’ai testés et affinés. De nombreux essais m’ont permis d’obtenir une matière de base à la fois fine et solide. C’est ce que j’appelle la dentelle éternelle. » Bien sûr, cette démarche n’est pas anodine. Dès ses études, Laura Marsden s’intéresse aux notions de gaspillage et de recyclage : « Ce fut pour moi un déclic, je voulais montrer que l’on pouvait créer des œuvres élégantes, sophistiquées, à partir de déchets, que le recyclage s’applique très bien au design et à l’art. Le défi consistait à créer du beau, du noble à partir de matériaux non seulement banals mais aussi déconsidérés. Et aujourd’hui, je transforme des sacs plastique, objets purement utilitaires et symboles de la production de masse, en dentelle, matière raffinée par excellence ! » Laura Marsden crée de multiples objets et accessoires : bijoux, tentures, coussins, couvertures fleurissent dans son atelier. « J’ai réussi à faire coïncider mes préoccupations, mes valeurs environnementales avec ma passion pour la couture et la broderie. Actuellement, je me concentre sur le recyclage et vise à associer la dentelle éternelle à des tissus et à des boutons anciens. Mais j’envisage aussi de travailler avec d’autres matériaux recyclables. L’idée de faire des textiles à base de papier ou d’aluminium me plaît. Par ailleurs, je me lancerais bien dans la réalisation d’une sculpture murale. » Beaucoup de projets pour cette jeune éco-artiste dont le talent a été révélé lors de ses deux dernières expositions. La première, Origin, a été présentée au nouveau Salon de l’artisanat de Londres, la deuxième, Effervescence, a été accueillie à la Sussex Barn Art Gallery. A chaque fois, le public, d’abord intrigué par le travail de Laura, a été enthousiaste. La dentelle de plastique risque bien de devenir tendance ! « Je m’intéresse aux problématiques environnementales depuis deux ans, notamment dans trois domaines : le transport, l’alimentation et le tourisme. Je me déplace très souvent à vélo, je privilégie les produits locaux et bio et je suis un adepte de l’éco-tourisme. » ➜ Marianne (30 ans, Aix-en- Provence) : « Je suis végétarienne et je mange bio depuis longtemps. Avec tout ce qu’on entend dans les médias (grippe aviaire, OGM…), je suis devenue très méfiante quant à la provenance des aliments. Sinon, je me déplace le plus possible à vélo, je trie mes déchets et j’essaie de réduire ma consommation d’énergie. » ➜ Gwenhaël (29 ans, Montreuil) : « J’avoue ne pas avoir beaucoup changé mon comportement. Concrètement, j’essaie de trier mes déchets, même si ma commune n’a toujours pas mis à disposition de tous les habitants les différentes poubelles de tri. » ➜ Marthe (72 ans, Nantes) : « Je mets le verre de côté pour le jeter dans la poubelle spéciale. Avant, avec les consignes j’avais l’impression de moins jeter de choses. Avec tous ces emballages modernes, de plus en plus nombreux, il y a vraiment beaucoup de gaspillage ! » Laura Marsden Laura Marsden ➜ Catherine (60 ans, Nogent- Ci-dessus : un collier de pétales réalisé en dentelle éternelle. sur-Marne) : « J’ai toujours eu des réflexes écologiques, notamment au niveau de l’électricité. Je suis maintenant plus attentive à d’autres habitudes : ne pas laisser couler l’eau inopinément, trier mes déchets… Je souhaiterais équiper ma maison pour la récupération d’eau et l’utilisation de panneaux solaires. C’est une discipline incontournable si l’on veut laisser une planète propre à nos enfants. » Détail matière ci-contre. Avril 07 n° 2 Terra Cognita 08 Le coin des chiffres 6,3 71 % Source : Ademe. Source : Ifen - Insee millions de tonnes d’emballages en provenance des ménages et des entreprises ont été recyclées en 2004, soit la moitié du gisement. Info ou intox ? « Les sacs en papier polluent plus que les sacs en plastique. » des ménages français déclarent trier régulièrement les emballages et plastiques en 2005, contre 20 % en 1998. C’est certain, les sacs en papier sont biodégradables et recyclables. Cependant, leur fabrication nécessite énormément d’eau, d’énergie et engendre une pollution importante. Plus que pour celle des sacs en plastique ! L’alternative reste donc les sacs en plastique recyclables et biodégradables. La production de cette nouvelle génération de sacs, constituée d’amidon de maïs polymères et d’acides polylactiques, permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 66 %. Et leur décomposition est rapide : entre 10 et 45 jours seulement ! Tout dépend de la méthode de compostage utilisée. Et après Living Tomorrow Dans tous les sens Rhythms del mundo Le Groupe SUEZ a activement collaboré à ce projet, pour s’assurer que la maison du futur soit totalement respectueuse de l’environnement. APE MUSIC LIVING TOMORROW III vers l’éco-habitat A Vilvoorde, en Belgique, est sorti du sol Living Tomorrow III, une construction intégrant les technologies de pointe dans l’habitat du futur et incarnant ce à quoi pourraient ressembler nos futurs habitations et lieux de travail. Ce lieu d’expérimentation et de réflexion a le double objectif de réunir les acteurs innovants de l’habitat et de présenter leur travail au grand public. Le Groupe SUEZ a collaboré activement à ce projet, pour s’assurer que la maison du futur soit totalement respectueuse de l’environnement. Le courant électrique et le chauffage de la maison sont entièrement pris en charge par les énergies renouvelables. Un toit photovoltaïque nouvelle génération fournit l’électricité. Le chauffage est, lui, assuré par une pompe à chaleur utilisant la géothermie. Des puits sont forés à 90 mètres de profondeur et recueillent la chaleur naturelle du sol. En été, cette installation peut également servir de climatiseur naturel par la simple inversion du circuit. SUEZ a aussi mis en place un système informatisé de gestion des ressources qui calcule, à la seconde près, la consommation globale de la maison et signale à ses habitants toute variation préoccupante des niveaux de consommation. Un robinet ouvert, une fuite d’eau, ou encore une lumière oubliée sont tout de suite signalés. Relié à Internet, le système anticipe les variations de température et régule l’atmosphère de la maison Terra Cognita n° 2 Avril 07 en permanence. Les déchets sont triés et recyclés, leur stockage et leur collecte sont optimisés grâce à Cyclabelle, une poubelle révolutionnaire. Il ne s’agit donc pas de sacrifier son mode de vie pour économiser de l’énergie et préserver les ressources naturelles, mais bien d’optimiser leur utilisation. La recherche et l’innovation sont les meilleurs alliés de la cause environnementale. Corps et âme D’ANITA RODDICK • EDITIONS VILLAGE MONDIAL DR A quoi ressemblera la maison du futur ? Une initiative novatrice, Living Tomorrow, rassemble les entreprises proposant des produits, services et technologies qui feront partie de notre mode de vie de demain. L’environnement n’y sera pas étranger. DR LA MAISON DU FUTUR Les plus grands tubes de U2, Coldplay, Radiohead, Sting… réorchestrés par le Buena Vista Social Club ! Réalisé à l’initiative du producteur écolo Kenny Young, cet album est vendu au profit d’Artists’ Project Earth, une association engagée dans les problématiques environnementales (catastrophes naturelles, changement climatique, commerce solidaire…). L’objectif est d’informer et de sensibiliser tous les publics autour des enjeux écologiques par le biais de la musique et de l’art. Plus d’infos sur www.apeuk.org Cyclabelle La poubelle révolutionnaire Primée deux fois au concours Lépine, cette poubelle fonctionne sur le principe de la compaction par le vide et divise par quatre le volume des emballages recyclables. Développée par SITA France, cette poubelle équipe la maison du futur de Living Tomorrow. Esthétique, fiable et faible consommatrice d’électricité (moins d’un euro par an), Cyclabelle constitue une avancée importante dans le domaine de la collecte des déchets. En stockant quatre fois plus d’emballage, elle permet de réduire la fréquence de collecte et donc ses nuisances : pollution, bruit, embouteillages. Anita Roddick, la fondatrice de l’enseigne The Body Shop, revient ici sur les épisodes les plus marquants de son parcours et nous livre le portrait d’une femme chef d’entreprise et militante dans l’âme. En luttant contre les méfaits de l’industrie cosmétique, en dénonçant l’expérimentation animale, en réconciliant éthique et business, Anita Roddick a su faire de The Body Shop, une entreprise phare du développement durable et l’une des entreprises les plus respectées au monde par les leaders d’opinion. En vente sur www.grainesdechangement.com Direction de la communication – SUEZ Environnement – 1, rue d’Astorg – 75383 Paris cedex 08 • e-mail : [email protected] • Directeur de la publication : Frédérique Raoult • Directeur de la rédaction : Luan Greenwood • Rédactrice en chef : Anne-Christine Béon • Conception et réalisation : • Rédaction : Amézis, Jean Lorcy • Responsable éditoriale : Adeline Hennig. • Chef de projet : Françoise Blaise. • Direction artistique : Audrey Simon. • Maquette : Flore Vecchi. • ISSN 1955 – 7302 • Publicité, ne pas jeter sur la voie publique.