Point chaud: Refus d`entrée dans les discothèques et les bars
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Point chaud: Refus d`entrée dans les discothèques et les bars
Eidgenössische Kommission gegen Rassismus Commission fédérale contre le racisme Commissione federale contro il razzismo Cumissiun federala cunter il rassissem Point chaud: Refus d’entrée dans les discothèques et les bars Congrès organisée par la Commission fédérale contre le racisme (CFR) en collaboration avec la Fondation contre le racisme et l’antisémitisme (GRA) Synthèse de la journée __________ 9h 30 – 9h 45 Discours de bienvenue et introduction à la thématique Boël Sambuc, lic. en sciences politiques et droit, vice-présidente de la CFR Pourquoi la CFR en est-elle venue à traiter du thème du refus d’entrée dans les discothèques et les bars ? En effet, ce problème peut, à premier abord, sembler futile mais force est de constater que la discrimination liée à la pratique des loisirs constitue une source de frustration et d’humiliation évidente chez les personnes et les groupes visés. De plus, ces pratiques sont un obstacle à l’intégration des deuxième et troisième générations d’immigrés. Il y a environ deux ans, alertée par plusieurs ONG et des articles parus dans la presse, la CFR avait mené une enquête informelle qui avait confirmé le caractère préoccupant du phénomène. En effet, les trois motifs de refus les plus fréquents se sont révélés être la couleur de peau, le nom et l’appartenance ethnique ou nationale. L’intérêt principal en jeu est la rentabilité économique. Afin de sensibiliser le public à cette thématique largement méconnue, la CFR a diffusé un communiqué de presse et a consacré la 18ème édition de son magazine TANGRAM à la question de l’accès à l’espace public. La CFR ne souhaite mettre la faute sur personne, au contraire, elle recherche la concertation avec tous les milieux concernés par la thématique du refus d’entrée dans les discothèques et les bars. Ceci afin de percevoir, comprendre et analyser les divers intérêts en jeu qui peuvent être divergents au point d’engendrer une situation inextricable. Les objectifs de cette rencontre sont : 1. d’établir clairement les motifs susceptibles d’aboutir à un refus d’entrée ; 2. de discuter des stratégies possibles de sensibilisation ; 3. de créer un réseau de personnes de divers corps de métiers intéressées par la thématique. __________ EKR, GS-EDI, Inselgasse 1, CH-3003 Bern Tel. +41 31 324 12 93, Fax +41 31 322 44 37, [email protected], www.ekr-cfr.ch 2 9h 45 - 10h 00 Film Bafti Zeqiri, défenseur des droits de l’Homme, éducateur et personne concernée personnellement par le thème de la journée Le film documentaire produit par Bafti Zeqiri comprend trois témoignages qui montrent comment lui-même et ses amis ont été refoulés à l’entrée de certaines discothèques dans les cantons de Soleure et d’Argovie. On y voit nettement le rôle que joue l’origine des jeunes à qui on refuse l’entrée. La réponse d’un portier à la question de Bafti et de ses amis, qui veulent savoir pourquoi on ne les laisse pas entrer dans la disco, ne laisse aucun doute: « Pour le moment, on dit non à tous les gens venant d’Etats des Balkans ! » __________ 9h 45 - 10h 00 Table ronde sur les situations de conflits à l’entrée des discos Animation: Prof. Georg Kreis, président de la CFR Participants: Gérôme Tokpa, Carrefour de réflexion et d’action contre le racisme anti-Noirs (CRAN), membre de la CFR Karl Grünberg, secrétaire général d’ACOR SOS Racisme, centre d’accueil et de conseil pour victimes du racisme Wolfram Manner, directeur de l’Association des entreprises suisses de services de sécurité (VSSU) Maurus Ebneter, représentant de l’Association suisse des cafésconcerts, cabarets, dancings et discothèques (ASCO) Le but de cette première Table ronde était de présenter le point de vue des différents acteurs concernés par le thème du jour. Les représentants de l’ASCO et de l’AESS soulignent que l’origine des personnes qui fréquentent les discos ne doit pas être un critère de refus d’accès. Ils sont convaincus que la plupart des gérants de discos et de bars et des professionnels des services de sécurité partagent cet avis. Comme les gérants désirent toucher un public très diversifié, il peut arriver qu’on refuse l’accès à certaines catégories de clients: les hommes, les femmes ou les personnes d’un certain âge par exemple, pour arriver au panachage souhaité. Les représentants des gérants désirent faire comprendre aux participants du congrès qu’ils veulent éviter que tel ou tel établissement devienne le lieu de ralliement de ressortissants d’une seule et même nation. Malheureusement, les jeunes hommes d’origine étrangère réagissent souvent de façon agressive lorsqu’on 3 leur refuse l’entrée. Les gérants ne veulent pas de conflits dans leur établissement. Les clients devraient s’en tenir aux règles de bienséance. Enfin, les employés des services de sécurité ont souvent une tâche difficile à remplir. En effet, les règles de l’établissement et les droits de l’Homme sont souvent diamétralement opposés dans de telles situations. La discussion porte sur le dilemme auquel sont confrontés les services de sécurité : ils doivent remplir le mandat que leur confie leur employeur, mais ils ne sont pas toujours d’accord avec son point de vue. De plus, le patron emploie fréquemment des personnes qui n’ont pas reçu une formation suffisante, pour raison d’économie. Gérôme Tokpa et Karl Grünberg indiquent que les personnes directement touchées voient très bien si elles sont refoulées en raison de leur origine ou non. Il arrive par exemple que les personnes de couleur soient les seules à devoir présenter leurs papiers. De plus, cette question du refus d’entrée est pour les étrangers concernés un problème parmi d’autres. En effet, les jeunes se sentent fréquemment discriminés dans d’autres domaines, par exemple quand ils recherchent une place d’apprentissage. Les représentants des associations ajoutent qu’il est important que les personnes concernées ne voient pas du racisme partout. Les participants se demandent pour finir quelles règles communes on pourrait trouver pour garantir l’existence de discothèques sans discrimination. __________ 11h 20 - 11h 50 Exposé: Que dit la norme pénale contre la discrimination raciale (art. 261bis al. 5 CP) à propos du refus d’accès dans les discothèques et les bars ? M. Marcel Alexander Niggli, professeur de droit pénal et de droit de la procédure pénale. Domaines de recherche : droit pénal, philosophie du droit, criminologie, sociologie du droit. Le professeur Niggli donne en introduction une présentation générale de la norme pénale contre la discrimination raciale, puis il indique que l’acte de refuser à un client l’entrée à une discothèque sans motif objectif, uniquement ou principalement en raison de l’appartenance raciale, ethnique ou religieuse, est punissable selon l’art. 261bis al 5. Les portiers ou les gérants doivent pouvoir donner les raisons de leur refus. Même si certains groupes d’étrangers causent des problèmes dans telle ou telle disco, ce n’est pas une raison pour refuser l’entrée à une personne simplement à cause de son origine. __________ 4 11h 50 - 12h 05 Exposé: points forts et points faibles de l’art. 261bis CP du point de vue économique Rudolf Horber, secrétaire politique de l’Union suisse des arts et métiers (USAM), membre de la CFR Rudolf Horber s’exprime en tant que représentant de l’économie, plus précisément de l’Union suisse des arts et métiers (USAM). L’USAM se prononce clairement contre la discrimination raciale. Mais elle est aussi d’avis qu’il est juste de se demander, plus de dix ans après l’introduction de la norme pénale contre la discrimination raciale, si celle-ci a atteint son but ou non. L’USAM estime qu’on doit pouvoir discuter de la nécessité de modifier cette norme ou, le cas échéant, de la supprimer. L’USAM voit un point fort dans le fait que la Suisse a ratifié la Convention internationale pour l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (CERD) et pris ainsi l’engagement de reconnaître certains actes racistes comme des délits. Comme seules les déclarations racistes faites publiquement sont punissables, on ne peut pas parler de délits idéologiques en droit pénal. Jusqu’ici, les tribunaux ont fait preuve de réserve dans l’application de la norme pénale contre la discrimination raciale. Comme autre aspect positif, l’USAM voit l’effet de prévention joué par l’art. 261bis. Mais l’USAM estime aussi que l’interprétation et l’utilisation de la norme pénale entraînent certaines incertitudes juridiques. Elles restreignent par trop la liberté d’opinion et font qu’on ne peut plus aborder sans appréhension certains problèmes comme la criminalité élevée chez les étrangers par exemple. Autre point à soulever : la frontière entre critique envers Israël et antisémitisme est floue, ce dont certains milieux juifs abusent. L’USAM juge insatisfaisante l’utilisation qui est faite de la disposition sur la négation des génocides. Seules les déclarations haineuses devraient être punissables et non pas les déclarations stupides ou maladroites. Bilan: La norme pénale contre le racisme n’est pas une question prioritaire pour l’économie et pour l’USAM ; du reste, dans certains milieux économiques, une attitude de méfiance vis à vis de la loi est assez répandue et la liberté d’expression a une très grande valeur. L’USAM s’oppose nettement à la discrimination raciale, mais refuse que tout soit réglé par la loi ou que tout acte devienne punissable. La norme pénale a ses points forts et ses points faibles, mais ne doit en aucun cas être renforcée. La solution consistant à la préciser et à l’adoucir modérément pour ne rendre punissable que les actes graves serait la plus sensée. _______ 5 12h 05 – 12h 20 Le droit pour tous à accéder aux prestations publiques : un défi pour l’intégration Lirim Begzati, chargé de lutte contre le racisme au Bureau du Délégué aux étrangers du canton de Neuchâtel Les témoignages et les études scientifiques démontrent que certaines populations de migrants, comme les personnes originaires d’Afrique noire ou des Balkans, ont plus de peine que les autres à accéder aux prestations publiques, que ce soit au niveau de l’emploi, du logement ou des offres de loisirs comme les discothèques et les bars. Dans notre Etat de droit, les espaces de vie sociale doivent être accessibles à chacun. Ces exclusions sont donc inacceptables sur le plan moral et juridique et représentent un déficit démocratique. Certes, les établissements tels que les discothèques et les bars peuvent et doivent refuser l’accès, pour des motifs légitimes, aux clients connus pour avoir déjà causé des troubles (comportements agressifs, violences, état d’ébriété, incivilités, trafic de stupéfiants, etc.), mais en aucun cas pour des motifs non justifiés qui sont un critère de refus racial ou ethnique déguisé. La question de l’accès aux prestations publiques revêt une importance fondamentale dans le processus d’intégration des jeunes migrants. En effet, les pratiques d’exclusion peuvent générer la haine et la violence. On mesure mal la profondeur de la blessure occasionnée par de tels actes qui laissent un sentiment d’injustice, d’inégalité, d’humiliation et de rejet. Si l’on souhaite une intégration réussie en Suisse, il est indispensable de mener une politique efficace de prévention des actes d’exclusion. Ceci passe par des rencontres entre les différents acteurs sociaux et professionnels, par des campagnes de sensibilisation et par des actions concrètes. Concernant le thème du refus d’accès aux discothèques et aux bars, plusieurs acteurs de la société peuvent contribuer à établir des mesures visant à sensibiliser les gérants de ces établissements et à former leur personnel au respect de l’égalité des chances et de la dignité humaine. __________ 6 13h 30 – 15h 00 Ateliers consacrés à l’analyse des événements: Que s’est-il passé? Quel est le rôle des personnes impliquées ? Que peut-on faire? __________ Atelier 1: (en allemand) Direction : Giorgio Andreoli, du centre d’accueil et de conseil Gemeinsam gegen Gewalt und Rassismus (gggfon) Les participants discutent d’abord de la responsabilité des gérants : ceux-ci doivent-ils s’opposer à un comportement raciste manifesté par les agents de sécurité à l’entrée de leur disco ? Les gérants doivent être prêts à offrir aux portiers un salaire plus élevé mais exiger en retour qu’ils aient la formation requise pour ce poste. En effet, ce métier requiert surtout des connaissances psychologiques de l’être humain et la capacité de communication, deux qualités qui peuvent être aquises par une formation spécifique. A ce propos, les participants déplorent le manque de bases légales, surtout en Suisse alémanique, afin de garantir que seuls les portiers au bénéfice d’une telle formation puissent exercer leur profession. Le groupe reconnaît aussi la nécessité d’une meilleure coordination entre les cantons pour créer des bases légales et en surveiller l’application. Il souligne la nécessité d’initiatives politiques et d’un travail de relations publiques pour arriver au résultat souhaité, à savoir que les cas de discrimination soient rendus publics. Différentes propositions intéressantes sont faites par les participants à l’atelier, par exemple créer un label pour les établissements sans racisme ni discrimination. Plusieurs personnes soulignent cependant qu’il faut garder la possibilité de refuser l’entrée à certains clients, mais pour des motifs autres que le racisme, par exemple en cas de comportement agressif ou de problèmes concrets. Atelier 2: (en allemand) Direction : Ron Halbright, National Coalition Building Institute, organisation axée sur le travail de sensibilisation. Le groupe discute des solutions possibles sur la base d’un cas concret. L’exemple retenu permet de voir que les agents de sécurité doivent souvent décider très vite s’ils laissent entrer ou non telle personne. Ils jugent alors en fonction de critères visuels qui laissent présager selon eux un comportement violent. De plus, ils ont fait l’expérience que si l’on laisse entrer différents groupes, il y a davantage de risques d’assister à une escalade de la violence. 7 Une des possibilités évoquées consiste à établir une « liste noire » des clients de discothèques enclins à la violence. D’autre part, on insiste sur le fait que ce sont les agents de sécurité qui s’exposent le plus en prenant leurs décisions, alors qu’ils agissent sur mandat du gérant de l’établissement. Recommandations et solutions proposées par les participants à cet atelier : • • • • • • • • • • • Organiser, à l’échelon local, des conférences pour sensibiliser les gérants de bars et de discothèques à cette question Participer au projet de l’UNESCO « Coalition des villes contre le racisme », qui a pour but de lutter contre le racisme au niveau local avec un plan d’action en 10 points Lancer une campagne nationale contre le racisme, axée sur le refus d’entrée Créer davantage de centres de consultation pour les personnes touchées par la discrimination raciale Sensibiliser les agents de sécurité et améliorer leur formation Panacher le personnel de sécurité en engageant des personnes de différentes nations et cultures Introduire un code de déontologie pour les agents de sécurité Sensibiliser les gérants d’établissements aux règles juridiques à respecter Les agents doivent recevoir des directives claires (sous forme de règles) de la part des patrons des entreprises de sécurité pour décider à qui refuser l’entrée et pour quelles raisons Demander aux autorités politiques d’intervenir et de jouer un rôle de médiation, ou de porter plainte Panacher davantage les autorités politiques (inter-culturalité) Atelier 3 (en français) Direction : Yves Patrick Delachaux, Police cantonale genevoise, formateur de policiers en éthique et droits de l’Homme et romancier Introduction à l’atelier : Yves Patrick Delachaux s’est inspiré de l’analyse qu’il a faite dans son livre « Présumé non coupable » pour parler de la discrimination comme outil professionnel dans les métiers de la sécurité. Il s’est basé sur son expérience en tant que policier pour montrer les nécessités et les réalités du terrain et proposer des pistes de formation et de résolutions de conflits. Points principaux ressortis de la discussion de l’atelier : 8 • Nécessité d’une charte écrite Besoin d’une charte écrite, de règles claires qui seraient un soutien pour pouvoir exercer la profession d’agent de sécurité. Une telle charte permettrait de responsabiliser tant les agents de sécurité que les gérants de discothèques et bars. Elle permettrait également aux agents de s’opposer à un gérant ayant des idées racistes sans risquer leur place de travail. Pour établir cette charte, il serait indiqué de se baser sur les conventions internationales existantes. Mais il faudrait éviter de faire quelque chose de trop juridique car le véritable besoin se situe au niveau d’un code de déontologie, d’une ligne de conduite qui laisserait une marge d’action aux agents. Il est important que l’on y parle explicitement du problème de la discrimination raciale. Il serait positif que les victimes de ce type de discrimination puissent porter plainte directement à l’agence de sécurité concernée. Réciprocité de la charte : s’il est important que les agents s’engagent à respecter des règles, il en va de même pour les clients qui fréquentent les discothèques et les bars. • Besoin de formation et de formation continue L’un des problèmes majeurs réside dans l’incompétence des agents qui n’ont souvent pas suivi de formation. Ce facteur rend la profession facile d’accès mais laisse la porte ouverte à tous les dérapages. Un organe de contrôle de l’activité des agents de sécurité serait important mais ceci coûte cher et les entreprises qui font du controlling ne sont pas concurrentielles. Certaines agences comme Sécuritas ont déjà mis en place une formation et un organe de contrôle mais beaucoup d’agences freelance n’ont pas les moyens financiers d’assurer la formation de leurs employés ni un contrôle de leur activité. Les participants à l’atelier sont d’avis que les entreprises qui n’ont pas les moyens de former et de contrôler leur personnel n’ont pas lieu d’exister. • Précarité du travail d’agent de sécurité Du point de vue du syndicat UNIA, les conditions de travail des agents de sécurité sont choquantes. Non seulement la formation fait défaut dans de nombreux cas mais les agents sont également payés au lance-pierre. Il est important qu’un changement advienne pour que les agents aient des conditions de travail et un salaire correct. La problématique du refus d’entrée dans les discothèques et les bars révèle celle de deux classes défavorisées qui s’affrontent. Les préjugés et la discrimination vont 9 dans les deux sens. En effet, alors que les uns se voient refuser l’entrée pour délit de faciès, les autres se font traiter de racistes et de fascistes à tout bout de champ. __________ 15h 20 – 16h 20 Table ronde: quelles sont les perspectives d’avenir? Direction: Doris Angst, responsable du secrétariat de la CFR Participants : Bafti Zeqiri, défenseur des droits de l’Homme, éducateur et personne concernée personnellement par le thème de la journée Patrick Vallat, formateur pour les employés des entreprises de sécurité privées Angela Bryner, déléguée à l’intégration suppléante du canton de Bâle-Ville, du centre de consultation en cas de discrimination raciale Hasim Sancar, membre du parlement de la ville de Berne Les participants à cette Table ronde constatent qu’il y plusieurs pistes à suivre pour s’attaque au problème. Ils retiennent les points suivants: • • • • • • Il faut instituer des règles de formation pour les agents de sécurité, accorder plus de poids à leur formation de base et à leur perfectionnement. L’idée d’établir un code de déontologie pour cette profession est également évoquée. Il serait souhaitable d’exercer un contrôle sur les gérants de discothèques et de bars pour éviter que des refus d’entrée discriminatoires se produisent. Aux échelons local et fédéral, il faut qu’une volonté politique d’interdire les discriminations se manifeste. La norme pénale contre la discrimination raciale doit être davantage respectée. Pour éviter les conflits, l’intervention de médiateurs culturels est souhaitable. D’autre part, les jeunes doivent être mieux informés de l’existence des centres de consultation. La société, la politique et les médias doivent être sensibilisés davantage si l’on veut progresser dans ce domaine. Le problème ne doit pas être circonscrit au seul refus d’entrée, mais défini de façon générale, car ce n’est là qu’une partie des discriminations qui touchent les jeunes étrangers et qui se manifestent aussi entre autres dans la recherche d’une place d’apprentissage. __________ 10 16h 20 – 16h 30 Conclusion Tarek Naguib, collaborateur juridique du secrétariat de la CFR La journée de travail a permis de montrer que la problématique tourne autour de la relation entre trois personnes (ou groupes) : le client de la discothèque, le gérant et le portier. L’hôte ne veut pas subir de discrimination. Le gérant veut maintenir son établissement en dehors des conflits et le portier doit faire le service d’ordre à l’entrée de la discothèque qui est parfois le théâtre de certains affrontements. Cela sous-entend que chacun doit faire preuve de respect. Pour y arriver, il faut faire un travail ciblé de sensibilisation et de prévention. La CFR va élaborer des recommandations et continuer à encourager les mesures concrètes sur le terrain. Elle va en outre publier un communiqué de presse pour présenter les résultats de cette journée de travail. Tarek Naguib remercie les participants de leur engagement et espère que celui-ci va se poursuivre sur le long terme. __________ 11 Liste des participants Namen Organisationen/Institutionen Kontakt Sprache Noms Organisations/institutions Contact Langue Alleva Vania UNIA [email protected] Deutsch Responsable suppléante du Service gabriela.amarelle@gs Français de lutte contre le racisme (SLR) -edi.admin.ch Leiter [email protected] Mitglied der EKR Amarelle Gabriela Beeri Roland der Kantonale Fachstelle Deutsch Integration, Bern h Bertschinger Thomas Soziokultureller Animator [email protected] Deutsch Boillat Valérie UNIA [email protected] Français h Dörflinger Andreas Facchinetti Thomas Fent Hanspeter Ausbildungleiter info@broncos- Broncos Security GmbH, Jegenstorf security.ch Délégué thomas.facchinetti@n cantonal aux étrangers, Deutsch Français Neuchâtel e.ch Geschäftsleiter [email protected] Deutsch Taskforce interkulturelle Konflikte (TikK) Gashi Hilmi Sekretariat Migration UNIA [email protected] Deutsch Gay Frederic Instructeur service de formation / frederic.gay@securita Français recruteur RH s.ch Securitas S.A., Société suisse de surveillance Direction Régionale de Lausanne Gayret Andreas Geschäftsführer GSD Gayret Security [email protected] Deutsch 12 Göttl Johan Leiter Basellandschaftliche Coordinatrice à l'intégration Deutsch t.ch Beratungsstelle gegen Rassismus Hanselmann Magaly anlaufstellebl@telepor des étrangers et à la prévention du [email protected] Français h racisme Service de la population, Lausanne Haupt Christiane Hug Pascal Français Sociologue et Anthropologue [email protected] Français m Hungerbühler Andreas Hürlimann Felix Stv. Geschäftsführer andreas.hungerbuehl Starco Security GmbH, Wettwil [email protected] Koordinationsstelle für Integration / [email protected] Anlaufstelle für Rassismusfragen, h Deutsch Deutsch Migrationsamt, Aarau Katona Beaussacq Koordinationsstelle für Integration der barbara.katona@bern Barbara Stadt Bern .ch Klier Christian Vizepräsident des [email protected] Verbandes der Ostschweizerischen h Deutsch Deutsch Sicherheitsunternehmen (VOSU) Küng Gabriela Sachbearbeiterin [email protected] Deutsch [email protected] Français Responsable d'entreprise f.masi@gsa- Français General Security Agency SA, Villars- security.ch Fachstelle für Integrationsfragen Sozialdienst für Flüchtlinge Caritas Schweiz Geschäftsstelle Kanton Zug Loembé André Vice-président du Carrefour de réflexion et d’action contre le racisme anti-Noirs (CRAN) Masi Ferdinand sur-Glâne 13 Messmer Andy Geschäftsführer [email protected] Deutsch Rechtsanwalt, [email protected] Deutsch Mitglied der EKR h Roth & Messmer Security Team GmbH Mona Marco Moreillon Sophie Pause Bernard [email protected] Français Chef d’un poste de police bernard.pause@lausa Français Corps de Police de la Commune de nne.ch Lausanne Prodolliet Simone Leiterin des Sekretariats der simone.prodolliet@bf Eidgenössische m.admin.ch Deutsch Ausländerkommission (EKA) Providzalo Angelina Prevosto Olivier Mitarbeiterin Integration angelina.providzalo@ Luzern stadtluzern.ch Vizepräsident des Verbands Deutsch [email protected] Français [email protected] Deutsch manlio.ravanello@pro Deutsch Schweizer Polizei-Beamter, Luzern Quain Daniel HInsp I Polizei Basel-Landschaft Fachbereich Community Policing Ravanello Manlio Regionaldirektor Protectas SA, Zürich tectas.com Schärer Theodor Steiner Andreas Testuz Marc-Henri Jugendhaus Oase, Küssnacht am jugendhaus- Rigi [email protected] Insp I Polizei Basel-Landschaft [email protected] Fachbereich Community Policing h Coordinateur à la Police judiciaire marc.testuz@lausann Corps de Police de la Commune de e.ch Deutsch Deutsch Français Lausanne von Rohr Thomas Bereichsleiter Gastro & Events thomas.vonrohr@prot Protectas SA, Zürich ectas.com Deutsch 14 Wahrenberger Felix Soziokultureller Animator [email protected] Deutsch Schulleiter und Instruktor r.woda@securityacad Deutsch SECA - Securityacademy Gams emy-gams.com ZOFJ - Zentrum für offene Jugendarbeit, Mobile Jugendarbeit Region Sursee Woda Richard 071 890 02 16 Mitwirkende und Organisator/-innen der Fachtagung Intervenant/es et organisateurs/-trices du congrès Namen Organisationen/Institutionen Kontakt Sprache Noms Organisations/institutions Contact Langue Andreoli Giorgio Leiter [email protected] Deutsch doris.angst@gs- Deutsch Gemeinsam gegen Gewalt und Rassismus (gggfon) Angst Doris Leiterin des Sekretariats der EKR edi.admin.ch Baumann Eliane Administrative Mitarbeiterin eliane.baumann@gs- Deutsch edi.admin.ch Begzati Lirim Chargé de lutte contre le racisme [email protected] Français [email protected] Deutsch Bureau du Délégué aux étrangers du canton de Neuchâtel Bryner Angela Stellvertretende Leiterin von der s.ch Integrationsstelle Basel-Stadt Delachaux Patrick Yves Policier, formateur de policiers et yves.delachaux@poli romancier ce.ge.ch Français Police cantonale genevoise Ebneter Maurus PR-Verantwortlicher Verband Konzertlokale, contact@avantgastro Schweizerischer Cabarets, Dancings .ch Deutsch 15 und Discotheken (ASCO),langjähriger Barbetreiber Finger Maryla Mitarbeiterin der EKR maryla.finger@gs- Deutsch edi.admin.ch Grünberg Karl Halbright Ron Secrétaire général karlgrunberg@yahoo. ACOR SOS Racisme fr Präsident [email protected] National Coalition Building Français Deutsch h International Schweiz (NCBI) Horber Rudolf Politischer Sekretär des Deutsch usam.ch Schweizerischen Gewerbeverband scientifique r.horber@sgv- Houlmann Collaboratrice du emmanuelle.houlman Emmanuelle secrétariat de la CFR [email protected] Kreis Georg Präsident der EKR Georg.kreis@unibas. Français Deutsch ch Kreutner Joni Leiter der Geschäftsstelle Stiftung [email protected] Deutsch tarek.naguib@gs- Deutsch gegen Rassismus und Antisemitismus (GRA) Naguib Tarek Niggli Wissenschaftlicher Marcel Alexander Mitarbeiter des Sekretariats der EKR edi.admin.ch Professor [email protected] Lehrstuhl für Strafrecht der Universität h Deutsch Freiburg Manner Wolfram Direktor des Verbands Schweizerischer wolfram.manner@vss Deutsch u.org Sicherheitsdienstleistungsunternehme n Sambuc Boël Vice-présidente de la CFR [email protected] Français Sancar Hasim Stadtrat [email protected] Deutsch Parlament der Stadt Bern 16 Steiner Sara Juristische Praktikantin der EKR sara.steiner@gs- Deutsch edi.admin.ch Tokpa Gerôme Secrétaire général [email protected] Français [email protected] Français [email protected] Deutsch Carrefour de réflexion et d’action contre le racisme anti-Noirs (CRAN) Membre de la CFR Vallat Patrick Formateur pour les agences de sécurité privées, CQF Zeqiri Bafti Integration Kulturvermittler