apprentissage d`un chant
Transcription
apprentissage d`un chant
Le chant à l’école Comment le choisir ? - Un chant que l’on aime. (tout chant que le maître aimera sera aimé aussi des enfants) - Adapté à la tessiture des enfants ( cI de do à sol ; cII de do à do ; c III de do à mi aigu) - Adapté à l’âge des enfants Repérer les difficultés vocales, musicales et textuelles: longues tenues, mélodies et/ou rythmes complexes, sauts de hauteurs importants, peu d’endroits pour respirer, phrases similaires mais comportant de légères différences, texte long au sens compliqué ou peu adapté à des enfants. - D’un chant à l’autre, varier le style Comment prendre le bon ton ? - A partir d’un disque (répertoire pour enfant afin d’être dans la bonne tessiture) - A partir d’un instrument et de la partition (il faut alors savoir lire sur la portée la note de départ et savoir la jouer sur l’instrument : clavier, flûte à bec, xylophone) Ecouter la note de départ sur l’instrument, ou reproduite par le maître, puis la chanter bouche fermée ou sur « ou, ou, ou » Choisir une posture adaptée - Assis ou debout de manière dynamique ; L’idéal est de pouvoir alterner les deux stations (assis pour apprendre, debout pour interpréter le chant connu). - Un bon maintien tonique, le haut du corps ouvert et détendu. les jambes ancrées dans le sol (en station debout) , le regard souriant et tourné vers le maître. Quelle démarche ? Ecoute du chant en entier A partir d’un disque ou chanté par le maître avec une consigne d’écoute au départ ou une présentation préalable. Discussion :Dégager le sens général, préciser le contexte (personnages, situations, chronologie, dénouement…), éclaircir certains passages, expliquer le vocabulaire, repérer la forme, déterminer le caractère, faire déjà des propositions d’interprétation… Plusieurs démarches d’apprentissage sont possibles Apprentissage classique par écoute/répétition : Dans le cas d’un chant couplet/refrain, on commencera par le refrain. Le maître chante une phrase, la classe répète. Plusieurs fois, en allongeant les formules écoutées et répétées. Quand le refrain est su, on peut chanter toute la chanson, les enfants chantent sur le refrain et écoutent à nouveau les paroles et la mélodie des couplets. On apprendra ensuite, les couplets un par un. Apprentissage avec un CD, avec écoute corporelle Après avoir écouté le CD, expliqué le vocabulaire et échangé sur le sens et sur la forme du chant, les enfants sont invités à se déplacer dans une salle d’évolution sur la version chantée du chant, en respectant par leur déplacement la pulsation. Un groupe d’enfant se déplace sur le refrain, l’autre sur les couplets. Dès qu’ils s’en sentent capables, les enfants chantent le refrain en se déplaçant. Même chose sur la version instrumentale avec chant sur le refrain, les enfants fredonnent la mélodie Apprentissage des paroles des couplets par imprégnation, pour chaque couplet, on peut travailler la mémorisation sur la version instrumentale en chantant toujours le même couplet. Variantes d’apprentissages Le maître propose un modèle en « parlé rythmé », les enfants répètent Le maître chante le début de la phrase les enfants chantent la fin puis le contraire Le maître fait chanter à un groupe le début d’une phrase, à un autre groupe la fin de la phrase Les enfants chantent l’ensemble du chant, puis le maître, par sa direction fait chanter des groupes d’enfants de manière aléatoire. Document réalisé par Marie Menand - CPEM Mémorisation : la plus grande part de la mémorisation se fera par imprégnation. Dans le cas d’un chant long à plusieurs couplets, on peut en 2ème ou 3ème séance commencer par le dernier couplet. Sur un playback, on peut chanter plusieurs fois le même couplet pour bien le mémoriser. Les plus grands pourront apprendre leurs paroles à la maison. Problème de rythme : Reprendre la phrase en parlé/rythmé, frapper le rythme dans les mains, sur le corps, le parler à nouveau Problème de justesse : Isoler le morceau de mélodie et la faire écouter puis répéter, plusieurs fois si nécessaire. Eventuellement, supprimer les mots et utiliser des phonèmes. Rôle du maître Il est important que le maître connaisse bien le chant, au moins dans sa version chantée : mélodie, sens du texte, introduction musicale ou non, pont instrumental ou non. Proposer la phrase modèle (dans la bonne tessiture) : mots + rythme ou mots + rythme + mélodie. Ecouter la réponse (en se taisant pour vérifier la production mélodique et rythmique des enfants). Au besoin, faire chanter les enfants en plusieurs groupes (deux, trois, quatre ou individuellement). (cela permet de dépister de manière fine les difficultés de certains. En cas d’erreur, on fait re-écouter, puis répéter pour ne pas laisser s’installer d’erreurs Quand la chanson est sue, le maître ne chante plus pour écouter les chanteurs et pouvoir corriger en cas de besoin ou soutenir un groupe. Particularité des voix d’hommes : chanter la chanson dans la même tonalité que les élèves. ceux-ci chanteront normalement une octave plus haut spontanément. Si ce n’est pas le cas, utiliser la voix de tête pour donner la note de départ dans la même tessiture que les enfants. Place de l’écrit Les enfants ne chantent pas avec le texte sous les yeux. Ils en ont besoin pour voir les gestes du maître. La posture serait inadaptée à une bonne émission vocale, ils n’écouteraient pas correctement le maître et les autres enfants. Le texte écrit (si possible avec la partition) est collé dans le cahier de chants après la séance pour mémorisation éventuelle à la maison. Au cycle 1 C’est par imprégnation que les enfants mémorisent paroles, rythme et mélodie. Le maître chante à toutes occasions à tous moments de la journée. Il multiplie les occasions de faire écouter le modèle aux enfants en les faisant agir : Vocalement : bruitages, onomatopées, chant de phrases choisies au préalable. Gestuellement : frappés corporels ou avec des instruments, mîmes, bruitages. Corporellement : Déplacements en marquant la pulsation, mîmes, déplacements collectifs mettant en évidence la forme musicale (danses codifiées). Interprétation Grâce à des échanges langagiers à partir du sens du texte, les enfants et le maître se mettront d’accord sur l’interprétation qu’on pourra en faire. Cela provoquera des débats et donnera l’occasion aux enfants d’exprimer leur ressenti et de le justifier. Dans l’interprétation on pourra varier les regroupements ( solo, groupes, chœur entier), utiliser ou non un accompagnement instrumental, envisager un accompagnement rythmique. Pour interpréter, on variera aussi : les différents niveaux de pulsations (naturelle, lente et rapide), les nuances (forte, piano), la dynamique, l’intention. Play-back : Utiliser un play-back a des avantages car l’accompagnement peut donner au chant une certaine dynamique. Mais ceci n’est pas sans difficulté : en effet, le maître doit parfaitement connaître l’organisation du play-back (introduction, mélodies du couplet et du refrain, pont instrumental). D’autre part, chanter avec un play-back nécessite de la part du maître et des élèves une écoute très précise afin de ne pas se décaler. Ils sont en effet prisonnier du tempo du CD. Le maître doit toujours diriger ses élèves en marquant gestuellement la pulsation, donner les départs, anticiper les ponts instrumentaux. Chanter avec un play-back est un apprentissage intéressant pour les plus grands mais il faut alterner avec du chant a capella. Eviter de faire chanter les élèves sur la version chantée (c’est le meilleur moyen de ne pas s’apercevoir qu’ils chantent faux), leur faire porter eux-mêmes le chant. Document réalisé par Marie Menand - CPEM