DES COMPLET

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DES COMPLET
Comment améliorer la coordination entre médecins généralistes et
professionnels de santé mentale dans les Alpes de Haute Provence :
le point de vue des acteurs concernés
T H È S E
Présentée et publiquement soutenue devant
LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE MARSEILLE
Le 21 Avril 2016
Par Madame Élisabeth KUSIAK-MALHERBE
Née le 19 février 1984 à Paris (75)
Pour obtenir le grade de Docteur en Médecine
D.E.S. de MÉDECINE GÉNÉRALE
Membres du Jury de la Thèse :
Monsieur le Professeur AZORIN Jean-Michel
Président
Monsieur le Professeur BAILLY Daniel
Assesseur
Monsieur le Professeur Associé FILIPPI Simon
Assesseur
Madame le Docteur (MCU-PH) LAGOUANELLE-SIMEONI Marie-Claude
Assesseur
Monsieur le Docteur (MCA) CHEVALLIER Pierre-François
Directeur
Comment améliorer la coordination entre médecins généralistes et
professionnels de santé mentale dans les Alpes de Haute Provence :
le point de vue des acteurs concernés
T H È S E
Présentée et publiquement soutenue devant
LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE MARSEILLE
Le 21 Avril 2016
Par Madame Élisabeth KUSIAK-MALHERBE
Née le 19 février 1984 à Paris (75)
Pour obtenir le grade de Docteur en Médecine
D.E.S. de MÉDECINE GÉNÉRALE
Membres du Jury de la Thèse :
Monsieur le Professeur AZORIN Jean-Michel
Président
Monsieur le Professeur BAILLY Daniel
Assesseur
Monsieur le Professeur Associé FILIPPI Simon
Assesseur
Madame le Docteur (MCU-PH) LAGOUANELLE-SIMEONI Marie-Claude
Assesseur
Monsieur le Docteur (MCA) CHEVALLIER Pierre-François
Directeur
AIX-MARSEILLE UNIVERSITE
Président : Yvon BERLAND
FACULTE DE MEDECINE
Doyen : Georges LEONETTI
Vice-Doyen aux Affaires Générales : Patrick DESSI
Vice-Doyen aux Professions Paramédicales : Philippe BERBIS
Assesseurs :
* aux Etudes : Jean-Michel VITON
* à la Recherche : Jean-Louis MEGE
* aux Prospectives Hospitalo-Universitaires : Frédéric COLLART
* aux Enseignements Hospitaliers : Patrick VILLANI
* à l’Unité Mixte de Formation Continue en Santé : Fabrice BARLESI
* pour le Secteur Nord : Christian BRUNET
* aux centres hospitaliers non universitaires : Jean-Noël ARGENSON
Chargés de mission :
* 1er cycle : Jean-Marc DURAND et Marc BARTHET
* 2ème cycle : Marie-Aleth RICHARD
* 3eme cycle DES/DESC : Pierre-Edouard FOURNIER
* Licences-Masters-Doctorat : Pascal ADALIAN
* DU-DIU : Gérard SEBAHOUN et Véronique VITTON
* Stages Hospitaliers : Franck THUNY
* Sciences Humaines et Sociales : Pierre LE COZ
* Préparation à l’ECN : Stéphane BERDAH
* Démographie Médicale et Filiarisation : Roland SAMBUC
* Relations Internationales : Philippe PAROLA
Chef des services généraux :
* Pascale SOLO
Chefs de service :
* Communication : Ghislaine HANCY
* Examens : Marie-Thérèse ZAMMIT
* Scolarité Pédagogique : Christine GAUTHIER
* Maintenance : Philippe KOCK
* Intérieur : Joëlle FRAVEGA
DOYENS HONORAIRES
M. Yvon BERLAND
M. André ALI CHERIF
M. Jean-François PELLISSIER
Mis à jour 01/09/2015
PROFESSEURS HONORAIRES
MM
AGOSTINI Serge
ALDIGHIERI René
ALLIEZ Bernard
AQUARON Robert
ARGEME Maxime
ASSADOURIAN Robert
AUTILLO-TOUATI Amapola
BAILLE Yves
BARDOT André
BERARD Pierre
BERGOIN Maurice
BERNARD Dominique
BERNARD Pierre-Marie
BERTRAND Edmond
BISSET Jean-Pierre
BLANC Bernard
BONNEAU Henri
BONNOIT Jean
BORY Michel
BOURGEADE Augustin
BOUVENOT Gilles
BOUYALA Jean-Marie
BREMOND Georges
BRICOT René
BUREAU Henri
CAMBOULIVES Jean
CANNONI Maurice
CARCASSONNE Yves
CARTOUZOU Guy
CHAMLIAN Albert
CHARREL Michel
CHOUX Maurice
CIANFARANI François
CLEMENT Robert
CODACCIONI Jean-Louis
COMBALBERT André
CONTE-DEVOLX Bernard
CORRIOL Jacques
COTTE Gérard
COULANGE Christian
DALMAS Henri
DE MICO Philippe
DESANTI Etienne
DEVIN Robert
DEVRED Philippe
DJIANE Pierre
DONNET Vincent
DUCASSOU Jacques
DUFOUR Michel
DUMON Henri
FARISSE Jacques
FARNARIER Georges
FAVRE Roger
FIECHI Marius
FIGARELLA Jacques
FRANCOIS Georges
FUENTES Pierre
GABRIEL Bernard
GALINIER Louis
GALLAIS Hervé
GAMERRE Marc
MM
GARCIN Michel
GARNIER Jean-Marc
GASCARD Emile
GAUTHIER André
GERARD Raymond
GEROLAMI-SANTANDREA André
GIUDICELLI Roger
GIUDICELLI Sébastien
GOUDARD Alain
GOUIN François
GRIMAUD Charles
GRISOLI François
GROULIER Pierre
HADIDA/SAYAG Jacqueline
HASSOUN Jacques
HEIM Marc
HOUEL Jean
HUGUET Jean-François
JAQUET Philippe
JOUVE Paulette
JUHAN Claude
JUIN Pierre
KAPHAN Gérard
KASBARIAN Michel
KHALIL Richard
KLEISBAUER Jean-Pierre
LACHARD Jean
LAFFARGUE Pierre
LEVY Samuel
LOUCHET Edmond
LOUIS René
LUCIANI Jean-Marie
MAGALON Guy
MAGNAN Jacques
MALLAN- MANCINI Josette
MALMEJAC Claude
MATTEI Jean François
MERCIER Claude
METGE Paul
MICHOTEY Georges
MILLET Yves
MIRANDA François
MONFORT Gérard
MONGES André
MONGIN Maurice
MONTIES Jean-Raoul
NICOLI René
NOIRCLERC Michel
OLMER Michel
OREHEK Jean
PAPY Jean-Jacques
PAULIN Raymond
PELLET William
PELOUX Yves
PENAUD Antony
PENE Pierre
PERRIMOND Henri
PIANA Lucien
PICAUD Robert
PIGNOL Fernand
POGGI Louis
MAJ 01.09.2015
PROFESSEURS HONORAIRES
MM PONCET Michel
POYEN Danièle
PRIVAT Yvan
QUILICHINI Francis
RANQUE Jacques
RANQUE Philippe
RICHAUD Christian
ROCHAT Hervé
ROHNER Jean-Jacques
ROUX Hubert
ROUX Michel
RUFO Marcel
SAHEL José
SALAMON Georges
SALDUCCI Jacques
SAN MARCO Jean-Louis
SANKALE Marc
SARACCO Jacques
SARLES Henry
SARLES Jean-Claude
SCHIANO Alain
SCOTTO Jean-Claude
SEBAHOUN Gérard
SEITE Raymond
SERMENT Gérard
SERRATRICE Georges
SOULAYROL René
STAHL André
TAMALET Jacques
TARANGER-CHARPIN Colette
TOURNIGAND Pierre
TRIFAUD André
UNAL Daniel
VAGUE Philippe
VAGUE/JUHAN Irène
VANUXEM Paul
VERVLOET Daniel
VIGOUROUX Robert
WEILLER Pierre-Jean
MAJ 01.09.2015
EMERITAT
2008
M. le Professeur
Mme le Professeur
M. le Professeur
M. le Professeur
M. le Professeur
LEVY Samuel
JUHAN-VAGUE Irène
PONCET Michel
KASBARIAN Michel
ROBERTOUX Pierre
31/08/2011
31/08/2011
31/08/2011
31/08/2011
31/08/2011
2009
M. le Professeur
M. le Professeur
DJIANE Pierre
VERVLOET Daniel
31/08/2011
31/08/2012
2010
M. le Professeur
MAGNAN Jacques
31/12/2014
2011
M. le Professeur
M. le Professeur
M. le Professeur
DI MARINO Vincent
MARTIN Pierre
METRAS Dominique
31/08/2015
31/08/2015
31/08/2015
2012
M. le Professeur
M. le Professeur
M. le Professeur
M. le Professeur
M. le Professeur
M. le Professeur
M. le Professeur
AUBANIAC Jean-Manuel
BOUVENOT Gilles
CAMBOULIVES Jean
FAVRE Roger
MATTEI Jean-François
OLIVER Charles
VERVLOET Daniel
31/08/2015
31/08/2015
31/08/2015
31/08/2015
31/08/2015
31/08/2015
31/08/2015
2013
M. le Professeur
M. le Professeur
M. le Professeur
M. le Professeur
M. le Professeur
M. le Professeur
M. le Professeur
M. le Professeur
BRANCHEREAU Alain
CARAYON Pierre
COZZONE Patrick
DELMONT Jean
HENRY Jean-François
LE GUICHAOUA Marie-Roberte
RUFO Marcel
SEBAHOUN Gérard
31/08/2016
31/08/2016
31/08/2016
31/08/2016
31/08/2016
31/08/2016
31/08/2016
31/08/2016
2014
M. le Professeur
M. le Professeur
M. le Professeur
M. le Professeur
M. le Professeur
FUENTES Pierre
GAMERRE Marc
MAGALON Guy
PERAGUT Jean-Claude
WEILLER Pierre-Jean
31/08/2017
31/08/2017
31/08/2017
31/08/2017
31/08/2017
2015
M. le Professeur
M. le Professeur
M. le Professeur
M. le Professeur
M. le Professeur
M. le Professeur
COULANGE Christian
COURAND François
FAVRE Roger
MATTEI Jean-François
OLIVER Charles
VERVLOET Daniel
31/08/2018
31/08/2018
31/08/2016
31/08/2016
31/08/2016
31/08/2016
MAJ 27.10.2014
DOCTEURS HONORIS CAUSA
1967
MM. les Professeurs
1974
MM. les Professeurs
1975
MM. les Professeurs
1976
MM. les Professeurs
1977
MM. les Professeurs
1978
M. le Président
1980
MM. les Professeurs
1981
MM. les Professeurs
1982
M. le Professeur
1985
MM. les Professeurs
1986
MM. les Professeurs
1987
M. le Professeur
1988
MM. les Professeurs
1989
M. le Professeur
DADI (Italie)
CID DOS SANTOS (Portugal)
MAC ILWAIN (Grande-Bretagne)
T.A. LAMBO (Suisse)
O. SWENSON (U.S.A.)
Lord J.WALTON of DETCHANT (Grande-Bretagne)
P. FRANCHIMONT (Belgique)
Z.J. BOWERS (U.S.A.)
C. GAJDUSEK-Prix Nobel (U.S.A.)
C.GIBBS (U.S.A.)
J. DACIE (Grande-Bretagne)
F. HOUPHOUET-BOIGNY (Côte d'Ivoire)
A. MARGULIS (U.S.A.)
R.D. ADAMS (U.S.A.)
H. RAPPAPORT (U.S.A.)
M. SCHOU (Danemark)
M. AMENT (U.S.A.)
Sir A. HUXLEY (Grande-Bretagne)
S. REFSUM (Norvège)
W.H. HENDREN (U.S.A.)
S. MASSRY (U.S.A.)
KLINSMANN (R.D.A.)
E. MIHICH (U.S.A.)
T. MUNSAT (U.S.A.)
LIANA BOLIS (Suisse)
L.P. ROWLAND (U.S.A.)
P.J. DYCK (U.S.A.)
R. BERGUER (U.S.A.)
W.K. ENGEL (U.S.A.)
V. ASKANAS (U.S.A.)
J. WEHSTER KIRKLIN (U.S.A.)
A. DAVIGNON (Canada)
A. BETTARELLO (Brésil)
P. MUSTACCHI (U.S.A.)
MAJ 01.09.2013
1990
MM. les Professeurs
1991
MM. les Professeurs
1992
MM. les Professeurs
1994
MM. les Professeurs
1995
MM. les Professeurs
1997
MM. les Professeurs
1998
MM. les Professeurs
1999
MM. les Professeurs
2000
MM. les Professeurs
2001
MM. les Professeurs
2002
MM. les Professeurs
DOCTEURS HONORIS CAUSA
J.G. MC LEOD (Australie)
J. PORTER (U.S.A.)
J. Edward MC DADE (U.S.A.)
W. BURGDORFER (U.S.A.)
H.G. SCHWARZACHER (Autriche)
D. CARSON (U.S.A.)
T. YAMAMURO (Japon)
G. KARPATI (Canada)
W.J. KOLFF (U.S.A.)
D. WALKER (U.S.A.)
M. MULLER (Suisse)
V. BONOMINI (Italie)
C. DINARELLO (U.S.A.)
D. STULBERG (U.S.A.)
A. MEIKLE DAVISON (Grande-Bretagne)
P.I. BRANEMARK (Suède)
O. JARDETSKY (U.S.A.)
J. BOTELLA LLUSIA (Espagne)
D. COLLEN (Belgique)
S. DIMAURO (U. S. A.)
D. SPIEGEL (U. S. A.)
C. R. CONTI (U.S.A.)
P-B. BENNET (U. S. A.)
G. HUGUES (Grande Bretagne)
J-J. O'CONNOR (Grande Bretagne)
M. ABEDI (Canada)
K. DAI (Chine)
2003
M. le Professeur
Sir
T. MARRIE (Canada)
G.K. RADDA (Grande Bretagne)
2004
M. le Professeur
M. DAKE (U.S.A.)
2005
M. le Professeur
L. CAVALLI-SFORZA (U.S.A.)
2006
M. le Professeur
A. R. CASTANEDA (U.S.A.)
2007
M. le Professeur
S. KAUFMANN (Allemagne)
MAJ 01.09.2013
PROFESSEURS DES UNIVERSITES-PRATICIENS HOSPITALIERS
AGOSTINI Aubert
ALBANESE Jacques
ALESSANDRINI Pierre Surnombre
ALIMI Yves
AMABILE Philippe
AMBROSI Pierre
ARGENSON Jean-Noël
ASTOUL Philippe
ATTARIAN Shahram
AUDOUIN Bertrand
AUFFRAY Jean-Pierre Surnombre
AUQUIER Pascal
AVIERINOS Jean-François
AZORIN Jean-Michel
AZULAY Jean-Philippe
BAILLY Daniel
BARDOT Jacques
BARLESI Fabrice
BARLIER-SETTI Anne
BARTHET Marc
BARTOLI Jean-Michel
BARTOLI Michel
BARTOLIN Robert Surnombre
BARTOLOMEI Fabrice
BASTIDE Cyrille
BENSOUSSAN Laurent
BERBIS Philippe
BERDAH Stéphane
BERLAND Yvon
BERNARD Jean-Louis
BERNARD Jean-Paul
BEROUD Christophe
BERTUCCI François
BLADOU Franck
BLAISE Didier
BLANC Jean-Louis Surnombre
BLIN Olivier
BOLLINI Gérard Surnombre
BONGRAND Pierre
BONIN/GUILLAUME Sylvie
BONNET Jean-Louis
BOTTA Alain Surnombre
BOTTA/FRIDLUND Danielle
BOUBLI Léon
BREGEON Fabienne
BRETELLE Florence
BROUQUI Philippe
BRUDER Nicolas
BRUE Thierry
BRUNET Christian Surnombre
BRUNET Philippe
BURTEY Stéphane
CARCOPINO-TUSOLI Xavier
CASANOVA Dominique
CAU Pierre Surnombre
CECCALDI Mathieu
CHABOT Jean-Michel
CHAGNAUD Christophe
CHAMBOST Hervé
CHAMPSAUR Pierre
CHANEZ Pascal
CHARAFFE-JAUFFRET Emmanuelle
CHARREL Rémi
CHIARONI Jacques
CHARPIN Denis
CHAUMOITRE Kathia
CHAUVEL Patrick Surnombre
CHINOT Olivier
CHOSSEGROS Cyrille
CLAVERIE Jean-Michel
COLLART Frédéric
COSTELLO Régis
COWEN Didier
CRAVELLO Ludovic
CUISSET Thomas
CURVALE Georges
DA FONSECA David
DAHAN-ALCARAZ Laetitia
DANIEL Laurent
DARMON Patrice
D'ERCOLE Claude
D'JOURNO Xavier
DE LAGAUSIE Pascal
DEHARO Jean-Claude
DELARQUE Alain
DELPERO Jean-Robert
DENIS Danièle
DESSEIN Alain Surnombre
DESSI Patrick
DISDIER Patrick
DODDOLI Christophe
DRANCOURT Michel
DUBUS Jean-Christophe
DUFFAUD Florence
DUFOUR Henry
DURAND Jean-Marc
DUSSOL Bertrand
ENJALBERT Alain
FAKHRY Nicolas
FAUGERE Gérard
FELICIAN Olvier
FENOLLAR Florence
FIGARELLA/BRANGER Dominique
FLECHER Xavier
FONTES Michel Surnombre
FOURNIER Pierre-Edouard
FRAISSE Alain Disponibilité
FRANCES Yves
FRANCESCHI Frédéric
FUENTES Stéphane
GABERT Jean
GAINNIER Marc
GARCIA Stéphane
GARIBOLDI Vlad
GENTILE Stéphanie
GERBEAUX Patrick
GEROLAMI/SANTANDREA René
GILBERT/ALESSI Marie-Christine
GIORGI Roch
GIOVANNI Antoine
GIRARD Nadine
GIRAUD/CHABROL Brigitte
GONCALVES Anthony
GORINCOUR Guillaume
GRANEL/REY Brigitte
GRILLO Jean-Marie Surnombre
GRIMAUD Jean-Charles
GROB Jean-Jacques
GUEDJ Eric
GUIEU Régis
GUIS Sandrine
GUYE Maxime
GUYOT Laurent
GUYS Jean-Michel
HABIB Gilbert
HARDWIGSEN Jean
HARLE Jean-Robert
HEIM Marc
HOFFART Louis
HOUVENAEGHEL Gilles
JACQUIER Alexis
JAMMES Yves Surnombre
JOLIVET/BADIER Monique
JOUVE Jean-Luc
KAPLANSKI Gilles
KARSENTY Gilles
KERBAUL François
LAFFORGUE Pierre
LANCON Christophe
LA SCOLA Bernard
LAUGIER René
LAUNAY Franck
LAVIEILLE Jean-Pierre
LE CORROLLER Thomas
LE TREUT Yves-Patrice Surnombre
LECHEVALLIER Eric
LEGRE Régis
LEHUCHER-MICHEL Marie-Pascale
LEONE Marc
LEONETTI Georges
LEPIDI Hubert
LEVY Nicolas
MACE Loïc
MAGNAN Pierre-Edouard
MARANINCHI Dominique Surnombre
MARTIN Claude Surnombre
MEGE Jean-Louis
MERROT Thierry
METELLUS Philippe
MEYER/DUTOUR Anne
MICHEL Fabrice
MICHEL Gérard
MICHELET Pierre
MILH Mathieu
MOAL Valérie
MONCLA Anne
MORANGE Pierre-Emmanuel
MOULIN Guy
MOUTARDIER Vincent
MUNDLER Olivier
NAUDIN Jean
NAZARIAN Serge Surnombre
NICOLLAS Richard
NICCOLI/SIRE Patricia
NICOLAS DE LAMBALLERIE Xavier
OLIVE Daniel
MAJ 01.09.2015
PROFESSEURS DES UNIVERSITES-PRATICIENS HOSPITALIERS
OUAFIK L'Houcine
PAGANELLI Franck
PANUEL Michel
PAPAZIAN Laurent
PAROLA Philippe
PARRATTE Sébastien
PAUT Olivier
PELISSIER-ALICOT Anne-Laure
PELLETIER Jean
PETIT Philippe
PHAM Thao
PIARROUX Renaud
PIERCECCHI/MARTI Marie-Dominique
PIQUET Philippe
PIRRO Nicolas
POINSO François
POITOUT Dominique Surnombre
POUGET Jean Surnombre
RACCAH Denis
RAOULT Didier
REGIS Jean
REYNAUD/GAUBERT Martine
REYNAUD Rachel
RICHARD/LALLEMAND Marie-Aleth
RIDINGS Bernard Surnombre
ROCHE Pierre-Hugues
ROCH Antoine
ROCHWERGER Richard
ROLL Patrice
ROSSI Dominique
ROSSI Pascal
ROUDIER Jean
SALAS Sébastien
SAMBUC Roland
SARLES Jacques
SARLES/PHILIP Nicole
SASTRE Bernard Surnombre
SCAVARDA Didier
SCHLEINITZ Nicolas
SEBAG Frédéric
SEITZ Jean-François
SERRATRICE Jacques
SIELEZNEFF Igor
SIMON Nicolas
STEIN Andréas
THIRION Xavier
THOMAS Pascal
THOMASSIN Jean-Marc Surnombre
THUNY Franck
TRIGLIA Jean-Michel
TROPIANO Patrick
TSIMARATOS Michel
TURRINI Olivier
VACHER-COPONAT Henri
VALERO René
VEY Norbert
VIALETTES Bernard Surnombre
VIDAL Vincent
VIENS Patrice
VILLANI Patrick
VITON Jean-Michel
VITTON Véronique
VIEHWEGER Heide Elke
VIVIER Eric
XERRI Luc
PROFESSEUR DES UNIVERSITES
ADALIAN Pascal
AGHABABIAN Valérie
BELIN Pascal
CHABANNON Christian
CHABRIERE Eric
FERON François
LE COZ Pierre
LEVASSEUR Anthony
RANJEVA Jean-Philippe
SOBOL Hagay
PROFESSEUR CERTIFIE
BRANDENBURGER Chantal
PRAG
TANTI-HARDOUIN Nicolas
PROFESSEUR ASSOCIE DE MEDECINE GENERALE A MI-TEMPS
FILIPPI Simon
PROFESSEUR ASSOCIE A TEMPS PARTIEL
ALTAVILLA Annagrazia
BURKHART Gary
MAJ 01.09.2015
MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES-PRATICIENS HOSPITALIERS
ACHARD Vincent
ANDRE Nicolas
ATLAN Catherine
BACCINI Véronique
BALIQUE Hubert
BARTHELEMY Pierre
BARTOLI Christophe
BEGE Thierry
BELIARD Sophie
BERBIS Julie
BERGE-LEFRANC Jean-Louis
BLONDEL Benjamin
BONELLO Laurent
BOUCRAUT Joseph
BOULAMERY/VELLY Audrey
BOULLU/CIOCCA Sandrine
BUFFAT Christophe
CALAS/AILLAUD Marie-Françoise
CAMILLERI Serge
CARRON Romain
CASTINETTI Frédéric
CHAUDET Hervé
CHICHEPORTICHE Colette
COURBIERE Blandine
COZE Carole
DADOUN Frédéric (disponibilité)
DALES Jean-Philippe
DAUMAS Aurélie
DEGEORGES/VITTE Joëlle
DEL VOLGO/GORI Marie-José
DELLIAUX Stéphane
DESPLAT/JEGO Sophie
DEVEZE Arnaud Disponibilité
DUFOUR Jean-Charles
EBBO Mikaël
FABRE Alexandre
FARAUT Françoise
FOUILLOUX Virginie
FRERE Corinne
GABORIT Bénédicte
GASTALDI Marguerite
GAUDART Jean
GAUDY/MARQUESTE Caroline
GAVARET Martine
GELSI/BOYER Véronique
GIUSIANO COURCAMBECK Sophie
GOURIET Frédérique
GREILLIER Laurent
GRISOLI Dominique
GUIDON Catherine
HAUTIER/KRAHN Aurélie
HRAIECH Sami
JOURDE CHICHE Noémie
KRAHN Martin
L'OLLIVIER Coralie
LABIT/BOUVIER Corinne
LAFAGE/POCHITALOFF-HUVALE Marina
LAGIER Aude
LAGIER Jean-Christophe
LAGOUANELLE/SIMEONI Marie-Claude
LEVY/MOZZICONACCI Annie
LOOSVELD Marie
MANCINI Julien
MARY Charles
MASCAUX Céline
MATONTI Frédéric
MAUES DE PAULA André
METZLER/GUILLEMAIN Catherine
MICALLEF/ROLL Joëlle
MILLION Matthieu
MOTTOLA GHIGO Giovanna
NGUYEN PHONG Karine
NINOVE Laetitia
NOUGAIREDE Antoine
OUAISSI Medhi
OVAERT Caroline
PAULMYER/LACROIX Odile
PERRIN Jeanne
PEZZOLI Elise
RANQUE Stéphane
REY Marc
ROBAGLIA/SCHLUPP Andrée
ROBERT Philippe
SARI/MINODIER Irène
SARLON BARTOLI Gabrielle
SAVEANU Alexandru
SECQ Véronique
SOULA Gérard
TAIEB David
TOGA Caroline
TOGA Isabelle
TREBUCHON/DA FONSECA Agnès
TROUSSE Delphine
VALLI Marc
VELLY Lionel
VELY Frédéric
VION-DURY Jean
ZATTARA/CANNONI Hélène
MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES
(mono-appartenants)
ABU ZAINEH Mohammad
DESNUES Benoît
STEINBERG Jean-Guillaume
BARBACARU/PERLES T. A.
LIMERAT/BOUDOURESQUE Françoise
THOLLON Lionel
BERLAND/BENHAIM Caroline
BERAUD/JUVEN Evelyne
BOUCAULT/GARROUSTE Françoise
BOYER Sylvie
DEGIOANNI/SALLE Anna
MARANINCHI Marie
MERHEJ/CHAUVEAU Vicky
MINVIELLE/DEVICTOR Bénédicte
POGGI Marjorie
RUEL Jérôme
THIRION Sylvie
MAITRE DE CONFERENCES DES UNIVERSITES DE MEDECINE GENERALE
GENTILE Gaëtan
MAITRES DE CONFERENCES ASSOCIES DE MEDECINE GENERALE à MI-TEMPS
ADNOT Sébastien
BONNET Pierre-André
CALVET-MONTREDON Céline
GUIDA Pierre
MAITRE DE CONFERENCES ASSOCIE à MI-TEMPS
REVIS Joana
MAJ 01.09.2015
PROFESSEURS DES UNIVERSITES et MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES - PRATICIENS HOSPITALIERS
PROFESSEURS ASSOCIES, MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES mono-appartenants
ANATOMIE 4201
BRUNET Christian (PU-PH) Surnombre
CHAMPSAUR Pierre (PU-PH)
LE CORROLLER Thomas (PU-PH)
NAZARIAN Serge (PU-PH) Surnombre
PIRRO Nicolas (PU-PH)
ANTHROPOLOGIE 20
ADALIAN Pascal (PR)
DEGIOANNI/SALLE Anna (MCF)
BACTERIOLOGIE-VIROLOGIE ; HYGIENE HOSPITALIERE 4501
LAGIER Aude (MCU-PH)
THOLLON Lionel (MCF) (60ème section Service Pr BRUNET C.)
ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES 4203
CHARAFE/JAUFFRET Emmanuelle (PU-PH)
DANIEL Laurent (PU-PH)
FIGARELLA/BRANGER Dominique (PU-PH)
GARCIA Stéphane (PU-PH)
XERRI Luc (PU-PH)
DALES Jean-Philippe (MCU-PH)
GIUSIANO COURCAMBECK Sophie (MCU PH)
LABIT/BOUVIER Corinne (MCU-PH)
MAUES DE PAULA André (MCU-PH)
SECQ Véronique (MCU-PH)
ANESTHESIOLOGIE ET REANIMATION CHIRURGICALE ;
MEDECINE URGENCE 4801
ALBANESE Jacques (PU-PH)
AUFFRAY Jean-Pierre (PU-PH) Surnombre
BRUDER Nicolas (PU-PH)
KERBAUL François (PU-PH)
LEONE Marc (PU-PH)
MARTIN Claude (PU-PH) Surnombre
MICHEL Fabrice (PU-PH)
MICHELET Pierre (PU-PH)
PAUT Olivier (PU-PH)
CHARREL Rémi (PU PH)
DRANCOURT Michel (PU-PH)
FENOLLAR Florence (PU-PH)
FOURNIER Pierre-Edouard (PU-PH)
NICOLAS DE LAMBALLERIE Xavier (PU-PH)
LA SCOLA Bernard (PU-PH)
RAOULT Didier (PU-PH)
GOURIET Frédérique (MCU-PH)
NOUGAIREDE Antoine (MCU-PH)
NINOVE Laetitia (MCU-PH)
CHABRIERE Eric (PR) (64ème section)
LEVASSEUR Anthony (PR) (64ème section)
DESNUES Benoit (MCF) ( 65ème section )
MERHEJ/CHAUVEAU Vicky (MCF) (87ème section)
BIOCHIMIE ET BIOLOGIE MOLECULAIRE 4401
BARLIER/SETTI Anne (PU-PH)
ENJALBERT Alain (PU-PH)
GABERT Jean (PU-PH)
GUIEU Régis (PU-PH)
OUAFIK L'Houcine (PU-PH)
BUFFAT Christophe (MCU-PH)
MOTTOLA GHIGO Giovanna (MCU-PH)
SAVEANU Alexandru (MCU-PH)
GUIDON Catherine (MCU-PH)
VELLY Lionel (MCU-PH)
BIOLOGIE CELLULAIRE 4403
ANGLAIS 11
BRANDENBURGER Chantal (PRCE)
BURKHART Gary (PAST)
BIOLOGIE ET MEDECINE DU DEVELOPPEMENT
CAU Pierre (PU-PH) Surnombre
FONTES Michel (PU-PH)
ROLL Patrice (PU-PH)
GASTALDI Marguerite (MCU-PH)
KASPI-PEZZOLI Elise (MCU-PH)
LEVY/MOZZICONNACCI Annie (MCU-PH)
ROBAGLIA/SCHLUPP Andrée (MCU-PH)
ET DE LA REPRODUCTION ; GYNECOLOGIE MEDICALE 5405
METZLER/GUILLEMAIN Catherine (MCU-PH)
PERRIN Jeanne (MCU-PH)
MAJ 01.09.2015
BIOPHYSIQUE ET MEDECINE NUCLEAIRE 4301
GUEDJ Eric (PU-PH)
GUYE Maxime (PU-PH)
MUNDLER Olivier (PU-PH)
BELIN Pascal (PR) (69ème section)
RANJEVA Jean-Philippe (PR) (69ème section)
CAMMILLERI Serge (MCU-PH)
TAIEB David (MCU-PH)
VION-DURY Jean (MCU-PH)
CARDIOLOGIE 5102
AVIERINOS Jean-François (PU-PH)
BONNET Jean-Louis (PU-PH)
CUISSET Thomas (PU-PH)
DEHARO Jean-Claude (PU-PH)
FRAISSE Alain (PU-PH) Disponibilité
FRANCESCHI Frédéric (PU-PH)
HABIB Gilbert (PU-PH)
PAGANELLI Franck (PU-PH)
THUNY Franck (PU-PH)
BONELLO Laurent (MCU PH)
BARBACARU/PERLES Téodora Adriana (MCF) (69ème section)
CHIRURGIE DIGESTIVE 5202
BIOSTATISTIQUES, INFORMATIQUE MEDICALE
ET TECHNOLOGIES DE COMMUNICATION 4604
CLAVERIE Jean-Michel (PU-PH)
GIORGI Roch (PU-PH)
BERDAH Stéphane (PU-PH)
HARDWIGSEN Jean (PU-PH)
LE TREUT Yves-Patrice (PU-PH) Surnombre
SASTRE Bernard (PU-PH) Surnombre
SIELEZNEFF Igor (PU-PH)
OUAISSI Medhi (MCU-PH)
CHAUDET Hervé (MCU-PH)
DUFOUR Jean-Charles (MCU-PH)
GAUDART Jean(MCU-PH)
GIUSIANO Bernard (MCU-PH)
MANCINI Julien (MCU-PH)
SOULA Gérard (MCU-PH)
ABU ZAINEH Mohammad (MCF) (5ème section)
BOYER Sylvie (MCF) (5ème section)
CHIRURGIE GENERALE 5302
DELPERO Jean-Robert (PU-PH)
MOUTARDIER Vincent (PU-PH)
SEBAG Frédéric (PU-PH)
TURRINI Olivier (PU-PH)
BEGE Thierry (MCU-PH)
CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE 5002
ARGENSON Jean-Noël (PU-PH)
CURVALE Georges (PU-PH)
FLECHER Xavier (PU PH)
PARRATTE Sébastien (PU-PH)
POITOUT Dominique (PU-PH) Surnombre
ROCHWERGER Richard (PU-PH)
TROPIANO Patrick (PU-PH)
BLONDEL Benjamin (MCU-PH)
CHIRURGIE INFANTILE 5402
ALESSANDRINI Pierre (PU-PH) Surnombre
BOLLINI Gérard (PU-PH) Surnombre
DE LAGAUSIE Pascal (PU-PH)
GUYS Jean-Michel (PU-PH)
JOUVE Jean-Luc (PU-PH)
LAUNAY Franck (PU-PH)
MERROT Thierry (PU-PH)
VIEHWEGER Heide Elke (PU-PH)
CANCEROLOGIE ; RADIOTHERAPIE 4702
BERTUCCI François (PU-PH)
CHINOT Olivier (PU-PH)
COWEN Didier (PU-PH)
DUFFAUD Florence (PU-PH)
GONCALVES Anthony PU-PH)
HOUVENAEGHEL Gilles (PU-PH)
MARANINCHI Dominique (PU-PH) Surnombre
SALAS Sébastien (PU-PH)
CHIRURGIE MAXILLO-FACIALE ET STOMATOLOGIE 5503
BLANC Jean-Louis (PU-PH) Surnombre
CHOSSEGROS Cyrille (PU-PH)
GUYOT Laurent (PU-PH)
VIENS Patrice (PU-PH)
MAJ 01.09.2015
CHIRURGIE PLASTIQUE,
CHIRURGIE THORACIQUE ET CARDIOVASCULAIRE 5103
COLLART Frédéric (PU-PH)
D'JOURNO Xavier (PU-PH)
DODDOLI Christophe (PU-PH)
GARIBOLDI Vlad (PU-PH)
MACE Loïc (PU-PH)
THOMAS Pascal (PU-PH)
RECONSTRUCTRICE ET ESTHETIQUE ; BRÛLOLOGIE 5004
BARDOT Jacques (PU-PH)
CASANOVA Dominique (PU-PH)
LEGRE Régis (PU-PH)
HAUTIER/KRAHN Aurélie (MCU-PH)
FOUILLOUX Virginie (MCU-PH)
GRISOLI Dominique (MCU-PH)
TROUSSE Delphine (MCU-PH)
GAY André (Pr. Associé des Universités)
CHIRURGIE VASCULAIRE ; MEDECINE VASCULAIRE 5104
ALIMI Yves (PU-PH)
GASTROENTEROLOGIE ; HEPATOLOGIE ; ADDICTOLOGIE 5201
AMABILE Philippe (PU-PH)
BARTOLI Michel (PU-PH)
MAGNAN Pierre-Edouard (PU-PH)
PIQUET Philippe (PU-PH)
SARLON BARTOLI Gabrielle (MCU PH)
HISTOLOGIE, EMBRYOLOGIE ET CYTOGENETIQUE 4202
GRILLO Jean-Marie (PU-PH) Surnombre
BARTHET Marc (PU-PH)
BERNARD Jean-Paul (PU-PH)
BOTTA-FRIDLUND Danielle (PU-PH)
DAHAN-ALCARAZ Laetitia (PU-PH)
GEROLAMI-SANTANDREA René (PU-PH)
GRIMAUD Jean-Charles (PU-PH)
LAUGIER René (PU-PH)
SEITZ Jean-François (PU-PH)
VITTON Véronique (PU-PH)
ACHARD Vincent (MCU-PH)
CHICHEPORTICHE Colette (MCU-PH)
LEPIDI Hubert (MCU-PH)
PAULMYER/LACROIX Odile (MCU-PH)
DERMATOLOGIE - VENEREOLOGIE 5003
BERBIS Philippe (PU-PH)
GROB Jean-Jacques (PU-PH)
RICHARD/LALLEMAND Marie-Aleth (PU-PH)
GAUDY/MARQUESTE Caroline (MCU-PH)
ENDOCRINOLOGIE ,DIABETE ET MALADIES METABOLIQUES ;
GENETIQUE 4704
BEROUD Christophe (PU-PH)
LEVY Nicolas (PU-PH)
MONCLA Anne (PU-PH)
SARLES/PHILIP Nicole (PU-PH)
KRAHN Martin (MCU-PH)
NGYUEN Karine (MCU-PH)
TOGA Caroline (MCU-PH)
ZATTARA/CANNONI Hélène (MCU-PH)
GYNECOLOGIE MEDICALE 5404
BRUE Thierry (PU-PH)
NICCOLI/SIRE Patricia (PU-PH)
CASTINETTI Frédéric (MCU-PH)
GYNECOLOGIE-OBSTETRIQUE ; GYNECOLOGIE MEDICALE 5403
EPIDEMIOLOGIE, ECONOMIE DE LA SANTE ET PREVENTION 4601
AUQUIER Pascal (PU-PH)
CHABOT Jean-Michel (PU-PH)
GENTILE Stéphanie (PU-PH)
SAMBUC Roland (PU-PH)
THIRION Xavier (PU-PH)
AGOSTINI Aubert (PU-PH)
BALIQUE Hubert (MCU-PH)
BERBIS Julie (MCU-PH)
LAGOUANELLE/SIMEONI Marie-Claude (MCU-PH)
COURBIERE Blandine (MCU-PH)
BOUBLI Léon (PU-PH)
BRETELLE Florence (PU-PH)
CARCOPINO-TUSOLI Xavier (PU-PH)
CRAVELLO Ludovic (PU-PH)
D'ERCOLE Claude (PU-PH)
MINVIELLE/DEVICTOR Bénédicte (MCF)(06ème section)
TANTI-HARDOUIN Nicolas (PRAG)
MAJ 01.09.2015
IMMUNOLOGIE 4703
BONGRAND Pierre (PU-PH)
KAPLANSKI Gilles (PU-PH)
MEGE Jean-Louis (PU-PH)
OLIVE Daniel (PU-PH)
VIVIER Eric (PU-PH)
HEMATOLOGIE ; TRANSFUSION 4701
BLAISE Didier (PU-PH)
COSTELLO Régis (PU-PH)
CHIARONI Jacques (PU-PH)
GILBERT/ALESSI Marie-Christine (PU-PH)
MORANGE Pierre-Emmanuel (PU-PH)
VEY Norbert (PU-PH)
FERON François (PR) (69ème section)
BOUCRAUT Joseph (MCU-PH)
DEGEORGES/VITTE Joëlle (MCU-PH)
DESPLAT/JEGO Sophie (MCU-PH)
ROBERT Philippe (MCU-PH)
VELY Frédéric (MCU-PH)
BACCINI Véronique (MCU-PH)
CALAS/AILLAUD Marie-Françoise (MCU-PH)
FRERE Corinne (MCU-PH)
GELSI/BOYER Véronique (MCU-PH)
LAFAGE/POCHITALOFF-HUVALE Marina (MCU-PH)
LOOSVELD Marie (MCU-PH)
POGGI Marjorie (MCF) (64ème section)
BERAUD/JUVEN Evelyne (MCF) 65ème section)
BOUCAULT/GARROUSTE Françoise (MCF) 65ème section)
MALADIES INFECTIEUSES ; MALADIES TROPICALES 4503
MEDECINE LEGALE ET DROIT DE LA SANTE 4603
LEONETTI Georges (PU-PH)
PELISSIER/ALICOT Anne-Laure (PU-PH)
PIERCECCHI/MARTI Marie-Dominique (PU-PH)
BROUQUI Philippe (PU-PH)
PAROLA Philippe (PU-PH)
BARTOLI Christophe (MCU-PH)
STEIN Andréas (PU-PH)
BERLAND/BENHAIM Caroline (MCF) (1ère section)
LAGIER Jean-Christophe (MCU-PH)
MILLION Matthieu (MCU-PH)
MEDECINE INTERNE ; GERIATRIE ET BIOLOGIE DU
VIEILLISSEMENT ; MEDECINE GENERALE ; ADDICTOLOGIE 5301
BONIN/GUILLAUME Sylvie (PU-PH)
DISDIER Patrick (PU-PH)
DURAND Jean-Marc (PU-PH)
FRANCES Yves (PU-PH)
GRANEL/REY Brigitte (PU-PH)
HARLE Jean-Robert (PU-PH)
ROSSI Pascal (PU-PH)
SCHLEINITZ Nicolas (PU-PH
SERRATRICE Jacques (PU-PH)
MEDECINE PHYSIQUE ET DE READAPTATION 4905
BENSOUSSAN Laurent (PU-PH)
DELARQUE Alain (PU-PH)
VITON Jean-Michel (PU-PH)
MEDECINE ET SANTE AU TRAVAIL 4602
BOTTA Alain (PU-PH) Surnombre
LEHUCHER/MICHEL Marie-Pascale (PU-PH)
BERGE-LEFRANC Jean-Louis (MCU-PH)
SARI/MINODIER Irène (MCU-PH)
EBBO Mikael (MCU-PH)
GENTILE Gaëtan (MCF Méd. Gén. Temps plein)
FILIPPI Simon (PR associé Méd. Gén. à mi-temps)
ADNOT Sébastien (MCF associé Méd. Gén. à mi-temps)
BONNET Pierre-André (MCF associé Méd. Gén à mi-temps)
CALVET-MONTREDON Céline (MCF associé Méd. Gén. à temps plein)
GUIDA Pierre (MCF associé Méd. Gén. à mi-temps)
NEPHROLOGIE 5203
BERLAND Yvon (PU-PH)
BRUNET Philippe (PU-PH)
BURTEY Stépahne (PU-PH)
DUSSOL Bertrand (PU-PH)
MOAL Valérie (PU-PH)
TSIMARATOS Michel (PU-PH)
VACHER-COPONAT Henri (PU-PH)
JOURDE CHICHE Noémie (MCU PH)
MAJ 01.09.2015
NUTRITION 4404
DARMON Patrice (PU-PH)
RACCAH Denis (PU-PH)
VALERO René (PU-PH)
VIALETTES Bernard (PU-PH) Surnombre
NEUROCHIRURGIE 4902
DUFOUR Henry (PU-PH)
FUENTES Stéphane (PU-PH)
REGIS Jean (PU-PH)
ROCHE Pierre-Hugues (PU-PH)
SCAVARDA Didier (PU-PH)
ATLAN Catherine (MCU-PH)
BELIARD Sophie (MCU-PH)
CARRON Romain (MCU PH)
MARANINCHI Marie (MCF) (66ème section)
NEUROLOGIE 4901
ONCOLOGIE 65 (BIOLOGIE CELLULAIRE)
CHABANNON Christian (PR) (66ème section)
SOBOL Hagay (PR) (65ème section)
OPHTALMOLOGIE 5502
DENIS Danièle (PU-PH)
HOFFART Louis (PU-PH)
RIDINGS Bernard (PU-PH) Surnombre
ATTARIAN Sharham (PU PH)
AUDOIN Bertrand (PU-PH)
AZULAY Jean-Philippe (PU-PH)
CECCALDI Mathieu (PU-PH)
FELICIAN Olivier (PU-PH)
NICOLI François (PU-PH)
PELLETIER Jean (PU-PH)
POUGET Jean (PU-PH) Surnombre
PEDOPSYCHIATRIE; ADDICTOLOGIE 4904
MATONTI Frédéric (MCU-PH)
DA FONSECA David (PU-PH)
POINSO François (PU-PH)
OTO-RHINO-LARYNGOLOGIE 5501
PHARMACOLOGIE FONDAMENTALE DESSI Patrick (PU-PH)
FAKHRY Nicolas (PU-PH)
GIOVANNI Antoine (PU-PH)
LAVIEILLE Jean-Pierre (PU-PH)
NICOLLAS Richard (PU-PH)
THOMASSIN Jean-Marc (PU-PH) Surnombre
TRIGLIA Jean-Michel (PU-PH)
PHARMACOLOGIE CLINIQUE; ADDICTOLOGIE 4803
BLIN Olivier (PU-PH)
FAUGERE Gérard (PU-PH)
SIMON Nicolas (PU-PH)
DEVEZE Arnaud (MCU-PH) Disponibilité
BOULAMERY/VELLY Audrey (MCU-PH)
MICALLEF/ROLL Joëlle (MCU-PH)
VALLI Marc (MCU-PH)
REVIS Joana (MAST) (Orthophonie) (7ème Section)
PARASITOLOGIE ET MYCOLOGIE 4502
DESSEIN Alain (PU-PH)
PIARROUX Renaud (PU-PH)
PHILOSPHIE 17
LE COZ Pierre (PR) (17ème section)
ALTAVILLA Annagrazia (PR Associé à mi-temps)
FARAUT Françoise (MCU-PH)
L’OLLIVIER Coralie (MCU-PH)
MARY Charles (MCU-PH)
RANQUE Stéphane (MCU-PH)
TOGA Isabelle (MCU-PH)
MAJ 01.09.2015
PEDIATRIE 5401
PHYSIOLOGIE 4402
BERNARD Jean-Louis (PU-PH)
CHAMBOST Hervé (PU-PH)
DUBUS Jean-Christophe (PU-PH)
GIRAUD/CHABROL Brigitte (PU-PH)
MICHEL Gérard (PU-PH)
MILH Mathieu (PU-PH)
REYNAUD Rachel (PU-PH)
BARTOLOMEI Fabrice (PU-PH)
BREGEON Fabienne (PU-PH)
CHAUVEL Patrick (PU-PH) Surnombre
JAMMES Yves (PU-PH) Surnombre
JOLIVET/BADIER Monique (PU-PH)
MEYER/DUTOUR Anne (PU-PH)
SARLES Jacques (PU-PH)
BARTHELEMY Pierre (MCU-PH)
BOULLU/CIOCCA Sandrine (MCU-PH)
DADOUN Frédéric (MCU-PH) (disponibilité)
DEL VOLGO/GORI Marie-José (MCU-PH)
DELLIAUX Stéphane (MCU-PH)
GABORIT Bénédicte (MCU-PH)
GAVARET Martine (MCU-PH)
REY Marc (MCU-PH)
TREBUCHON/DA FONSECA Agnès (MCU-PH)
ANDRE Nicolas (MCU-PH)
COZE Carole (MCU-PH)
FABRE Alexandre (MCU-PH)
OVAERT Caroline (MCU-PH)
PSYCHIATRIE D'ADULTES ; ADDICTOLOGIE 4903
AZORIN Jean-Michel (PU-PH)
BAILLY Daniel (PU-PH)
LANCON Christophe (PU-PH)
NAUDIN Jean (PU-PH)
LIMERAT/BOUDOURESQUE Françoise (MCF) (40ème section)
RUEL Jérôme (MCF) (69ème section)
STEINBERG Jean-Guillaume (MCF) (66ème section)
THIRION Sylvie (MCF) (66ème section)
PSYCHOLOGIE - PSYCHOLOGIE CLINIQUE, PCYCHOLOGIE SOCIALE 16
PNEUMOLOGIE; ADDICTOLOGIE 5101
AGHABABIAN Valérie (PR)
RADIOLOGIE ET IMAGERIE MEDICALE 4302
ASTOUL Philippe (PU-PH)
BARLESI Fabrice (PU-PH)
CHANEZ Pascal (PU-PH)
BARTOLI Jean-Michel (PU-PH)
CHAGNAUD Christophe (PU-PH)
CHAUMOITRE Kathia (PU-PH)
GIRARD Nadine (PU-PH)
GORINCOUR Guillaume (PU-PH)
JACQUIER Alexis (PU-PH)
MOULIN Guy (PU-PH)
PANUEL Michel (PU-PH)
PETIT Philippe (PU-PH)
CHARPIN Denis (PU-PH)
REYNAUD/GAUBERT Martine (PU-PH)
GREILLIER Laurent (MCU PH)
MASCAUX Céline (MCU-PH)
TOMASINI Pascale (Maitre de conférences associé des universités)
VIDAL Vincent (PU-PH)
THERAPEUTIQUE; MEDECINE D'URGENCE; ADDICTOLOGIE 4804
REANIMATION MEDICALE ; MEDECINE URGENCE 4802
GAINNIER Marc (PU-PH)
GERBEAUX Patrick (PU-PH)
AMBROSI Pierre (PU-PH)
BARTOLIN Robert (PU-PH)
VILLANI Patrick (PU-PH)
PAPAZIAN Laurent (PU-PH)
ROCH Antoine (PU-PH)
DAUMAS Aurélie (MCU-PH)
HRAIECH Sami (MCU-PH)
UROLOGIE 5204
RHUMATOLOGIE 5001
BASTIDE Cyrille (PU-PH)
GUIS Sandrine (PU-PH)
LAFFORGUE Pierre (PU-PH)
PHAM Thao (PU-PH)
ROUDIER Jean (PU-PH)
KARSENTY Gilles (PU-PH)
LECHEVALLIER Eric (PU-PH)
ROSSI Dominique (PU-PH)
MAJ 01.09.2015
REMERCIEMENTS
Monsieur le Professeur Jean-Michel AZORIN,
Vous me faîtes l’honneur de présider cette thèse.
Veuillez trouver ici le témoignage de mon profond respect et de ma reconnaissance.
Monsieur le Professeur Daniel BAILLY,
Vous me faîtes l’honneur de votre présence au sein du jury de cette thèse.
Veuillez trouver ici le témoignage de mon profond respect et de ma reconnaissance.
Monsieur le Professeur Simon FILIPPI,
Vous me faîtes le plaisir de votre présence au sein du jury à cette thèse.
Veuillez trouver ici le témoignage de mes sincères remerciements et de mon profond respect.
Madame le Docteur Marie-Claude LAGOUANELLE-SIMEONI,
Je vous suis très reconnaissante d’avoir accepté de participer en tant que jury de ma thèse.
Veuillez trouver ici l’expression de mes sincères remerciements et de mon respect.
Monsieur le Docteur Pierre-François CHEVALLIER
C’est avec plaisir que j’ai travaillé avec vous.
Merci pour votre disponibilité, votre soutien et vos conseils.
Pour votre patience devant mes « étourderies ».
Veuillez trouvez ici l’expression de ma reconnaissance et de mon respect.
Aux médecins qui m’ont enseigné ce métier avec passion et humanité.
Au Docteur Viviane MANNEVY,
qui m’a enseigné la médecine générale, m’a donné les outils nécessaires à cette spécialité.
Merci pour votre contribution à ce travail.
Aux soignants des Alpes de Haute Provence,
pour votre participation, pour les idées apportées pour ce travail de recherche.
Thibaut AMATORE,
Merci pour tes conseils, ton aide et ton soutien pour ce travail.
Je t’en suis très reconnaissante.
Monsieur SAVELLI,
Merci pour votre aide pour ce travail.
A Mathieu,
Pour m’avoir permis de bénéficier du temps nécessaire pour ce long travail. Merci pour ton
soutien et ta disponibilité. Vois ici le témoignage de toute mon affection.
A Alice,
J’ai commencé à vraiment me lancer dans ce travail lorsque j’ai su que tu arriverais dans
quelques mois. Ta venue a été une motivation supplémentaire pour ce travail. Merci pour le
bonheur que tu m’apportes.
Dla mamy i taty,
Pour les valeurs que vous m’avez transmises. Merci pour votre soutien, votre disponibilité et
vos témoignages d’affection.
A Béatrice, Yann, Magalie, Jessica et Patricia,
Merci pour votre contribution, vos encouragements et de me faire le plaisir de votre
mobilisation pour ce jour.
A Annick et Didier,
Je suis très heureuse de votre présence à cette thèse. Merci pour vos encouragements et pour
votre soutien.
A Arthur et Benoît,
Merci pour vos encouragements.
TABLE DES MATIERES
A/ INTRODUCTION…………………………………………………………………………
5
I/ Médecine générale et santé mentale…………………………………………………...…….
5
a/ Points communs entre médecine générale et psychiatrie……………………………………
5
b/ Recours pour problèmes de santé mentale en médecine générale …………….……………
5
c/ Médecin généraliste / patient : une proximité particulière ......…………………..…….……
6
II/ La coordination entre médecins généralistes et professionnels de la santé mentale………..
7
a/ Etat actuel de la coordination entre MG et professionnel de santé mentale en France…...…
7
b/ Pourquoi coordonner ? ……………………………………………………………...………
9
i/ Les soins en coordination permettent de meilleurs résultats sur la santé des patients............
9
ii/ Les soins en coordination permettent une réduction du coût des soins à long terme ...…...
11
iii/ Les conséquences d’une absence de coordination…………………………..…………….
11
c/ Comment coordonner ?………………………………………………………..…………...
11
i/ Les différents types de coordination…………………...……………………………..….…
11
ii/ Coordonner efficacement………………………………………………………………..…
12
d/ Les principaux freins à la coordination………………………………………………..…...
13
i/ Des délais d’attente en structures spécialisées trop longs…………………….…………….
13
ii/ Une image négative de la psychiatrie chez les patients........................................................
13
iii/ Des freins propres aux professionnels…………………………………………………….
14
III / Etat des lieux de la santé mentale dans les Alpes de Haute Provence ………………..…
14
a/ Morbidité / mortalité dans la région et le département d’étude ………………..………….
14
i/ Dans la région PACA ..……………………………………………………………….……
14
ii/ Dans les Alpes de Haute Provence ….………………………………………………….…
14
b/ Les professionnels présents sur le territoire……………………………………………..…
15
i/ L’offre de soins ambulatoires ..….…………………………………………………………
15
ii/ L’offre institutionnelle publique………………….…………...…………………………...
15
- Psychiatrie adulte : ……..…………………………………………………………………...
15
- Pédopsychiatrie : ………………..………….…………………………………………….…
16
c/ Le projet territorial de santé du département……...……………………………………….
16
1
B/ MATERIEL ET METHODE …………………………………...………………………
18
I/ La Méthode Delphi…..……………….…………………………………………….………
18
a/ Choix de la méthode………………………………………………………………..………
18
b/ Caractéristiques de la méthode ……………………………………………………………
18
c/ Déroulement de la méthode…………………………………………………………..……
19
II/ Matériel……………………………………………………………………………………
19
a/ Choix des experts…………………………………………………………………………..
19
i/ Critères d’inclusion / d’exclusion………………………….………………………….……
20
b / Questions à l’étude…………………………………………………………………...……
20
c/ Moyens de diffusion des questionnaires………………………..………………………….
21
d/ Choix du logiciel pour la création et diffusion du questionnaire …………...……………..
21
e/ Déroulement de l’étude………………………………………………………….…………
22
i/ Premier tour du Delphi……………………………………………………………..………
22
ii/ Analyse des données……………………………………………………………….………
22
iii/ Deuxième tour du Delphi …………………………………………………………...……
22
C/ RESULTATS ……………………………………………………………………….……
24
I/ Caractéristiques des experts………………………………………………………………...
24
a/ Profession des experts inclus………………………………………………………………
24
b/ Répartition des experts selon les secteurs psychiatriques d’exercice………………...……
25
c/ Répartition des experts par taille de leur ville d’exercice (< ou > à 5000 habitants)………
26
II/ Résultats du premier tour du Delphi………………………………………………...….…
27
a/ Première question……………………………………………………………………..……
27
b/ Deuxième question…………………………………………………………………………
30
III/ Résultats du deuxième tour……………………………………………………………….
32
i/ Première question……………………………………………………………………..……
32
ii/ Deuxième question……………………………………………………………………...…
34
D/ DISCUSSION………………………………………………………………………….…
36
I/ Forces de l’étude……………………………………………………………………………
36
a/ Choix de la méthodologie utilisée………………………………………………….………
36
b/ Nombre et choix des participants ………………………………………………………….
36
i/ Nombre de participants ………………………………………………………………….…
36
ii/ Représentativité de l’échantillon d’experts par rapport au département étudié……………
36
2
II/ Faiblesses de l’étude…………………………………………………………………….…
37
a/ Biais de sélection………………………………………………………………...…………
37
b/ Biais de mémorisation …………………………………………………...…………..….…
38
c/ Biais d’interprétation……………………………………………………………….………
38
d/ Biais de classement…………………………………………………………………...……
39
III/ Analyse des résultats………………………………………………………………….…..
39
a/ Axes d’amélioration prioritaires…………………………………………………………...
39
i/ Première question……………………………………………………………………...…...
39
ii/ Deuxième question…………………………………...………………………………..…..
41
b/Pistes d’amélioration………………………………………………………………………..
42
i/ Améliorer la communication en s’appuyant des outils techniques modernes………...........
42
- En mettant en place un accès téléphonique direct ……………………………………….…
42
- Communiquer régulièrement les informations concernant le patient………………….…....
43
- informer le médecin généraliste des hospitalisations ……………………………….…...…
44
- Faire connaître aux médecins généralistes les lieux d’accueil spécialisés……….................
45
ii/ Rompre l’isolement …………………………………………………………………..…...
45
- En créant le lien entre le médecin généraliste et l’équipe de psychiatrie du secteur……….
45
- En augmentant les capacités de soins ………………………..………………………..……
46
- En améliorant l’accès aux soins…………………………………...…………………...……
47
iii/ Travailler ensemble…………………………………………………………………..…...
47
- En établissant un partenariat de soins…………………………………………………….…
47
- En se réunissant pour échanger les informations concernant le patient…...…………..……
49
- En coordonnant le traitement chimiothérapeutique………..…………………………......…
49
- En coordonnant les interventions au domicile du patient………..……………………...…..
50
iv/ Améliorer la formation en psychiatrie chez les médecins généralistes……...……………
50
E/ CONCLUSION………………………………..……………………………………….....
51
F/ ANNEXES………………………………..…………………………………………….....
53
Annexe 1 : Offre de soin en santé mentale dans les Alpes de Haute Provence…………..…..
53
Annexe 2: Premier mail envoyé aux médecins généralistes…...…………………………..…
54
Annexe 3 : Capture écran des pages du questionnaire………………………………………..
55
Annexe 4 : Lettre de présentation envoyée aux professionnels de la santé mentale…….……
58
3
Annexe 5 : Questionnaire envoyé aux professionnels de la santé mentale…………………...
59
Annexe 6 : Analyse détaillée des réponses 1ère question, 1er tour………………...……...…
63
Annexe 7 : Analyse détaillée des réponses 2ème question, 1er tour………………….......….
79
Annexe 8: Capture écran questionnaire deuxième tour.…………………………….……..…
92
Annexe 9: Chatre de partenariat médecine générale et psychiatrie de secteur ……...……….
96
G/ BIBLIOGRAPHIE………………………………..…………..…………………...….….
97
H/ LEXIQUE……………………………………………………………….………………
103
I/ SERMENT D’HIPPOCRATE…………………………………..…….…….……….....
104
J/ RESUME………………………………..…………………………...………..…………
105
4
A/ INTRODUCTION
I/ Médecine générale et santé mentale
a/ Points communs entre médecine générale et psychiatrie
La médecine générale et la psychiatrie s’intéressent à la personne dans son ensemble : avec
ses croyances, sa personnalité, mais aussi son environnement familial et social. Elles ne sont
pas centrées par un organe, une fonction , contrairement aux autres spécialités médicales (1).
« Généralistes et psychiatres ont une fonction de biographe qui les conduit dans l’intimité
affective et sexuelle des personnes, des couples et des familles(1). »
La relation et l’interaction entre le patient et le médecin sont influencées par la subjectivité et
les phénomènes de transfert et contre-transfert de chaque protagoniste(1).
« Le généraliste est toujours au carrefour du médical et du social (2), de la technique et de
l’humain (3), de l’initiative personnelle comme de l’organisation collective des soins(4).(1) »
b/ Recours pour problèmes de santé mentale en médecine générale
Les médecins généralistes restent le premier recours pour des problèmes en lien avec la santé
mentale(1),(5),(6),(7) avec 8 cas sur 10 gérés(8).
Les problèmes en lien avec la santé mentale sont le 2ème motif recours aux soins chez le
médecin généraliste, et le premier chez les 25-60ans d’ après l’INSEE(1), représentant 15 à
40 % selon les études(9,10). Principalement en raison des problèmes de délai et de place dans
les structures spécialisées(11),(12) , mais aussi en raison de la stigmatisation de la psychiatrie
dans l’esprit collectif(13).
Les médecins généralistes sont à l’origine de 75 % des prescriptions d’antidépresseurs et
d’anxiolytiques (14),(15) et de 90 % des prescriptions d’antidépresseurs en première intention
(16).
Un acte de médecine générale sur dix comporte un soutien psychothérapeutique(17) comme
composante principale.
5
« La médecine générale est concernée au premier chef pour la santé mentale et les soins aux
personnes présentant des troubles psychiques. Elle est non stigmatisante, d’accès direct, elle
accompagne le soin du corps et de l’âme. Elle est efficace bien souvent à elle seule et souvent
elle est le premier recours, voire le suivi au long cours. Elle doit être en première ligne si on
veut que la santé somatique des personnes ayant des troubles psychiques soit mieux
appréhendée (13). »
c/ Médecin généraliste / patient : une proximité particulière
Au plan national, 55 000 médecins généralistes sur 90 000 constituent une offre de proximité
soit une distance domicile du patient-cabinet médical en moyenne inférieure à 1 km. Un
quart de la population française consulte au moins une fois par mois un médecin généraliste en
consultation ou visite à domicile. Sur une année près de 80 % de l’ensemble de la population
a eu recours à un médecin généraliste.(2)
Le médecin généraliste a un lien privilégié en tant que professionnel de la santé avec ses
patients (1),(2) : 80% des patients et leur famille connaissent leur médecin généraliste
depuis au moins 5 ans, ceci étant favorisé le fait qu’un médecin généraliste libéral exerce en
moyenne 30 ans au même endroit(5). Ceci permet aux patients d’avoir des soins personnalisés
et inscrits dans la continuité(18), (2).
Cette proximité et connaissance dans la durée du patient permet au médecin généraliste
d’identifier deux fois mieux la pathologie psychique que les médecins ne disposant pas d’une
telle connaissance de leur patient ; même si dans les deux cas, les médecins possèdent pourtant
un dossier médical à jour du patient(2),(19).
Elle permet également d’être l’interlocuteur privilégié en cas de souffrance psychique :
l’enquête « Santé mentale en population générale : image et réalité » réalisée par le Centre
collaborateur de l’Organisation mondiale de la santé a interrogée 441 personnes âgées 18 à 70
ans vivant dans les départements des Yvelines et de l’Essonne. Cette recherche estimait à 42 %
la part de la population qui se tournait vers le médecin de famille comme premier acteur en
cas de difficultés psychologiques(20). Il a été constaté que 57,8% de la population déclarait
vouloir consulter dans un premier temps leur médecin généraliste en cas d’apparition de
troubles mentaux et 46,6% des personnes interrogées auraient souhaité poursuivre le suivi au
long court avec leur médecin généraliste.
6
II/ La coordination entre médecins généralistes et professionnels de
la santé mentale
a/ Etat actuel de la coordination entre MG et professionnel de santé mentale en
France
De nombreux travaux se sont penchés sur la question. Nous avons repris 4 études qualitatives
françaises réalisées auprès des médecins généralistes, et parmi elles 2 interrogeant également
les psychiatres
sur la coordination entre ces professionnels. L’opinion des médecins
généralistes concernant leur collaboration avec les psychiatres est jugée insatisfaisante (21)
(23) avec une communication peu présente (21) (11,24), surtout ressentie à l’encontre des
psychiatres du public (23).Cette absence de coordination place la France en dernière place à
l’échelle européenne. En effet l’enquête ESEMED(5) montre que le taux d’adressage en
France des médecins généralistes vers un spécialiste de santé mentale est le plus faible
d’Europe avec un taux de 22.2%. Ce taux étant de 40 à 55% dans les autres pays européens.
Pourtant, les médecins généralistes expriment un réel besoin et un désir de collaborer avec les
psychiatres (23) (25).
Du point de vue des psychiatres, ceux-ci semblent plutôt satisfaits de leurs relations avec les
médecins généralistes(23). Le désir de collaboration se fait sentir par les psychiatres
hospitaliers mais pas pour les libéraux(25).
7
la Difficultés de coordination et un manque de
médecine générale et le secteur de dialogue avec les psychiatres pour plus de 2/3 des
santé mentale 1999COHIDON et al. médecins généralistes interrogés notamment pour les
La
non-communication
entre
Enquête auprès des MG de 3 villes situations d’urgence.
de Meurthe-et-Moselle (21)
General Practitioners’ opinions on 49.5% de relation satisfaisante avec les psychiatres
their practice in mental health and dans le privé, 35% avec les psychiatres dans le
their
collaboration
with
mental public. 53.9% de relations moins bonnes qu’avec les
health professionals, YOUNES N., autres praticiens avec lesquelles ils sont satisfaits à
78.4%. Nécessité de collaborer ressentie pour
2005.(23)
43.3% des patients en souffrance psychique, avec
seulement 35% des besoins remplis.31.5% des
psychiatres
se
disaient
insatisfaits
de
leurs
relations avec les généralistes.
Differing mental health practice Près de la moitié des médecins généralistes
among general practitioners, private expriment un désir de collaboration, partagée par
psychiatrists and public psychiatrists. près de 60% des psychiatres hospitaliers mais
YOUNES N. 2005(25)
seulement 9% des libéraux.
Role of the General Practitioner in Une grande majorité évoquait une problématique
the
Care
of
Patients
Recently réelle de communication avec les soignants des
Discharged From the Hospital After secteurs de santé mentale. Moins 1/3 d’entre eux
a First Psychotic Episode: Influence avaient un contact régulier avec les psychiatres
of Length of Stay. Prim Care hospitaliers. La plupart d’entre eux alléguaient ne
Companion CNS Disord, NORTON pas avoir obtenu d’informations concernant le
JL et al., 2005(24)
Place
de
la
santé
traitement et le diagnostic établi du patient adressé.
mentale
en Enquête qualitative auprès de 2076 médecins
médecine générale. CCOMS et le généralistes.
Résultats :
problèmes
de
Centre hospitalier de La Chartreuse communication et de liaison exprimés par 71 % des
MILLERET G,2014.(11)
participants.
8
b/Pourquoi coordonner ?
i/ Les soins en coordination permettent de meilleurs résultats sur la santé des
patients
Travailler en collaboration a montré de nombreux avantages :
-amélioration des symptômes dépressif et anxiété à court, moyen et long terme(26–28)
-diminution des durées d’hospitalisation dans cadre des pathologies psychiatriques sévères et
chroniques(29)
-plus grande satisfaction dans les rapports des médecins généralistes vis-à-vis des professionnels
la santé mentale, une amélioration des compétences et de leur aisance dans ce domaine(30)
-meilleure satisfaction des patients dans leur prise en charge(31)
9
Collaborative
depression
care
and
for Revue de la littérature de 79 essais contrôlés et randomisés
anxiety impliquant 24 308 patients dépressifs et anxieux. Résultats :
problems. Archer J, et al. meilleur effet des soins collaboratifs comparés aux soins
2012 (26)
habituels à court, moyen et long terme.
Collaborative
care
depression
in
countries:
a
for Revue de tous les articles d’essais contrôlés randomisés réalisés
European en Europe jusqu'en mars 2014 comparant les soins en
systematic collaboration aux soins habituels en soins primaires dans la PEC
revue and meta-analysis, de la dépression. Résultats : amélioration plus importante de
Sighionolfi C. 2014(27)
la dépression avec les modèles de soins en collaboration.
Etude contrôlée randomisée sur PEC dépression chez personnes
Long-term cost effects of
collaborative care for latelife depression. Unutzer J,
et al. févr 2008(28)
âgées > 60 ans avec ou sans collaboration du MG avec
professionnels de santé mentale. Résultats : diminution de la
durée de la dépression dans le groupe soins en collaboration
de manière significative avec moins de 107 jours sans
symptôme dépressif sur 2 ans.
The effect on hospital Comparaison de l’impact de l’implication du MG lors de
admissions of psychiatric l’hospitalisation de patients pour motif psychiatrique. Résultats :
case
management hospitalisations plus courtes et moins de ré-hospitalisations
involving GP:preliminary chez les patients ayant des troubles mentaux chroniques
results. WoodK(29)
sévères lors de l’intervention du médecin traitant.
Comparaison des pratiques de soins chez les médecins
between généralistes avec ou sans collaboration avec les professionnels
primary
care
and de santé mentale. Résultats : Les MG étaient plus satisfaits
psychiatric services: does après la mise en place de soins en collaboration. Ils ont
it help family physicians? rapporté une plus grande connaissance, de meilleures
Collaboration
Kisely S 2006(30)
compétences, un plus grand confort dans la gestion des
troubles mentaux, et une plus grande satisfaction à l'égard
des services de santé mentale.
Shared mental health care: a Revue de la littérature compare soins en collaboration aux soins
bibliography and over-view. sans collaboration: les patients sont plus satisfaits de leur
Craven MA,2002(31)
PEC dans le cadre de soins réalisés en collaboration
10
ii/ / Les soins en coordination permettent une réduction du coût des soins à long
terme
Une étude contrôlée randomisée a comparé le coût à long terme de la prise en charge de la
dépression chez personnes âgées de plus de 60 ans avec et sans collaboration du médecin
généraliste avec les professionnels de santé mentale.
Celle-ci montre une diminution des coûts à long terme lors d’une prise en charge des soins
en collaboration chez les patients dépressifs âgés de plus de 60 ans, ($29 422; IC95%:
$26 479-$32 365) que sans collaboration ($32 785;IC 95% : $27 648-$37 921) sur une durée
de 4 ans de soins. L’analyse préliminaire suggère une probabilité de 87% de réduction des
coûts lors d’une prise en charge collaborative de la dépression chez les personnes âgées
comparativement à une prise en charge sans collaboration.(28)
iii/ Les conséquences d’une absence de coordination
Une étude prospective mono-centrique a été réalisée auprès d’un CMP parisien interrogeant 143
patients. 33 % ont un médecin somaticien pouvant être considéré comme traitant. Son nom a été
retrouvé dans le dossier du CMP pour 27 % des patients. 28 % ont au moins une pathologie
somatique chronique. La maladie psychiatrique est méconnue des médecins traitants dans
56 % des cas et la pathologie somatique est méconnue des psychiatres dans 61 % des cas.
Les médecins traitants prescrivent, au moins occasionnellement, des psychotropes à 35 %
des patients considérés.(32)
c/Comment coordonner ?
i/les différents types de coordination
Les sociologues ont décrit plusieurs modes de travail en coordination (33):
-La collaboration : il existe dans ce cas une forte implication personnelle, une relation de
confiance de personne à personne et en la compétence professionnelle de l’autre, une
négociation centrale, une rencontre réelle, et une proximité.
11
-La coopération : le travail avec un autre est fait dans "l’acceptation temporaire et provisoire
d’une certaine interdépendance" entre les acteurs, la confiance est limitée à la compétence
professionnelle, le respect des pratiques de l’autre est réel mais il y a refus de se laisser
influencer par elles.
-L’instrumentalisation : le partenaire n’est identifié qu’à son rôle professionnel (radiographie,
pansement...), l’autonomie est totale, et la négociation absente.
-La négation : il y a une absence de relation (non reconnaissance de la spécificité du travail de
l’autre (ex : médecin conseil, orthophoniste), ou une logique de concurrence (ex : médecin
généraliste/pédiatre). (33)
ii/ Coordonner efficacement
Une revue systématique (27) de tous les articles d’essais contrôlés randomisés réalisés en
Europe jusqu'en mars 2014 a comparé les soins en collaboration aux soins habituels en soins
primaires dans la prise en charge de la dépression.17 articles concernant 15 essais contrôlés
randomisés, impliquant 3240 patients ont été analysés.
Une meilleure efficacité(27) sur le plan sur des symptômes de la dépression a été constatée lors
d’une prise en charge collaborative (modèle(34) décrit par Gunn & al) comprenant :
- une approche pluri-professionnelle avec communication régulière comprenant au moins un
médecin généraliste et un professionnel de santé mentale (psychiatre, psychologue, infirmière
en psychiatrie).
- un projet de soin organisé avec mise en place de protocole de gestion des soins, détaillant les
actions médicales médicamenteuses et non médicamenteuses.
- un suivi planifié des patients avec des entretiens réguliers pour l’éducation thérapeutique des
patients, et la surveillance des effets des traitements (34).
Le groupe peu fidèle au modèle décrit ci-dessus ne semble pas plus efficace que les soins
habituellement dispensés par le médecin de soins primaire seul. Ceci étant valable pour les
suivis à court, moyen et moyen-long terme.
- La prise en charge collaborative avait plus de chances de réussite si la collaboration n’était
pas perçue comme étant contraignante, si elle était source de satisfaction pour ses acteurs, et
si l’interaction interprofessionnelle était fréquente. Comme le témoigne une enquête
qualitative (35) évaluant la mise en place d'une intervention collaborative des soins pour les
troubles anxieux.
12
d/ Principaux freins à la coordination
i/ Des délais d’attente en structures spécialisées trop longs
L’enquête « Place de la santé mentale en médecine générale » a été réalisée conjointement par
le Centre collaborateur de l’OMS (Lille) et le Centre hospitalier de La Chartreuse (Dijon). Elle a
permis le recueil de l’avis de 2076 médecins généralistes.
9 médecins sur 10 déclarent rencontrer des difficultés pour orienter un patient pour une
prise en charge en santé mentale. Ils dénoncent essentiellement un manque de place pour les
services en santé mentale et un délai d’attente beaucoup trop long à 90 %, et ce aussi bien
dans le public que dans le privé (11). Le recours aux psychologues, psychothérapeutes serait
quant à lui freiné par le coût élevé des consultations (11).
ii/ Une image négative de la psychiatrie chez les patients
La même enquête retrouve également des difficultés d’orientation vers les structures de santé
mentale en raison de la réticence des patients pour ces structures. Les médecins pensent que les
causes se trouvent dans la négation et le déni des troubles psychiques, la peur de la folie et de
la maladie mentale, mais aussi l’image négative des dispositifs de santé mentale (11).
L’enquête Sofres, « Images de la psychiatrie » réalisée en 1998, confirme ce point de vue : la
crainte d’être assimilée à un fou était la cause première et majoritaire pouvant dissuader
une personne à consulter un psychiatre.(11)
iii/ Des freins propres aux professionnels
L’enquête qualitative précédemment citée (35) évaluant la mise en place d'une intervention
collaborative des soins pour les troubles anxieux a montré que les freins à la mise en place du
projet incluaient l'intérêt variable des médecins pour la santé mentale, une proportion
élevée de temps partiel des médecins en clinique, et le stress social important lié aux
patients à bas statut socio-économique interférant avec l'adhésion aux soins(35).
13
III / Etat des lieux de la santé mentale dans les Alpes de Haute
Provence
a/ Morbidité / mortalité dans la région et le département d’étude.
i/ Dans la région PACA :
- 8% de dépression en 2010 (8) dont 1 personne sur 3 connaitra une récidive dans sa vie.
- 1 personne sur 20 a fait une tentative de suicide au cours de sa vie.
- Inégalité de recours aux soins plus marquée en PACA que dans le reste de la France : en
2010 dans région PACA : 1 personne sur 2 avec épisode dépressif majeur a bénéficié d’une
consultation dans les 12 derniers mois: plus faible que dans le reste de la France (70 à 80%
selon les sources(2,36)).
ii/Dans les Alpes de Haute Provence :
-Le taux suicide est plus élevé chez les plus de 65 ans dans le département par rapport
au taux régional et national :39.3/100 000habitants chez les plus de 65 ans, contre 26.8/100
000 en PACA et 29.9/100 000 en France ; 13.3 chez les 15-34 ans vs 11.3 en PACA et 11.6
en France(37).
-Les suicides constituent 42% de la mortalité prématurée (37).
b/ Les professionnels présents sur le territoire
i/ L’offre de soins ambulatoires
- 187 médecins généralistes présents dans le département (37), soit 121 MG/100 000
habitants, une chiffre comparable la moyenne régionale de 126.2/100 000.
- 7 psychiatres libéraux soit 4.5/100000 dans le département soit 3.5 fois moins que dans le
reste de la région avec contre 15.8/100 000.
- 30 psychologues libéraux.
14
ii/ L’offre institutionnelle publique
-Psychiatrie adulte :
L’offre hospitalière est correcte en terme de place pour la psychiatrie adulte mais la
présence d’un seul centre hospitalier (Digne-Les-Bains) pour tout le département est
source d’inégalité d’accès dans ce département étendu. Avec ses 146 places en
hospitalisations complètes (HC) adulte, le département est dans la moyenne nationale et un
peu en dessous du chiffre régional : 1.13lits HC en psychiatrie générale / 1000 habitants,
contre 1.21/1 000 en PACA et 1.10/1 000 en France.
L’hospitalisation de jour et de nuit est bien présente avec ses 65 places et mieux répartie dans
le département en quatre endroits. Cependant, il persiste des difficultés d’hospitalisation par
manque de lits, liés probablement au fait que 20%des patients sont maintenus en
hospitalisation faute de solution en aval et que 74% des patients sont hospitalisés au long
cours(plus de 270 jours continus ou plus de 292jours/an) (38) et que le recours à
l’hospitalisation est élevé avec 5573 hospitalisations/10 000 habitants , contre 4468/10 000
PACA et 3628/10 000 en France. (39)
L’offre extrahospitalière est mieux répartie avec 9 CMP, 5 lieux de consultation assurée par
infirmier(e) en psychiatrie, et une unité de consultation et soins en milieu carcéral à la maison
d’arrêt de Digne-les-Bains.
L’ensemble de l’offre est répartie en 2 secteurs : Nord et Sud. (Annexe 1)
-Pédopsychiatrie :
Concernant l’offre en HC en pédopsychiatrie, celle-ci est inexistante dans le
département ; l’accès est encore plus difficile avec 10 places sont attribuées pour les Hautes
Alpes et les Alpes de Haute Provence et sont situées dans le département voisin.
L’hospitalisation de jour et de nuit comporte 34 places. L’offre extrahospitalière reste pauvre
et disparate avec la présence d’un seul CMPP (Manosque), 3 points d’écoutes jeunes et
parents (Manosque- Digne- Barcelonnette).
Il n’y a pas d’établissement privé sur le territoire.
15
c/ Projet territorial de santé du département
De l’analyse des ressources du territoire,
il
en ressort une offre de soins libérale
essentiellement mobilisable du côté des médecins généralistes du fait du manque de
psychiatres libéraux (37), il y a donc une nécessité de coordonner les soins avec les
professionnels de santé mentale présents sur le territoire. La délégation territoriale des Alpes
de Haute Provence a considéré l’amélioration du parcours de santé des personnes en
souffrance psychique comme un axe prioritaire de travail pour améliorer la qualité de la
prise en charge holistique du patient et le service rendu aux usagers et leurs familles(40).
Ainsi, son plan d’action place en 2ème objectif l’amélioration de la coordination entre services
de psychiatrie et médecine de ville :
Cette enquête est complémentaire de deux travaux qualitatifs (41)(42) ayant utilisé les
entretiens individuels semi-directifs auprès médecins généralistes, psychiatres libéraux et
hospitaliers et infirmiers hospitaliers et en CMP entre mars et juin 2015 dans le département.
16
B/ MATERIEL ET METHODE
I/ Méthode Delphi
a/ Choix de la méthode
Nous voulions obtenir des pistes d’amélioration de la collaboration entre professionnels de
la santé mentale et médecins généralistes dans le département étudié en interrogeant les
acteurs de cette collaboration. Une méthodologie qualitative était nécessaire pour le recueil
des points de vus. Afin d’avoir plus de poids dans la réponse apportée, obtenir un consensus
dans les résultats était préférable. Seules les méthodologies des focus group, du groupe
nominal et la Delphi permettaient de l’obtenir (43). La méthode Delphi avait également
l’avantage de ne pas avoir le biais d’influence d’un leader d’opinion, et grâce à l’anonymat
des réponses proposées elle permettait à chaque intervenant d’exprimer librement son point de
vue. Un des avantage est également logistique car la méthode ne nécessite pas de réunir à
une même date et lieu plusieurs personnes.
b/ Caractéristiques de la méthode
La méthode Delphi permet un avis consultatif d’experts(44), particulièrement utilisée dans
la phase d’analyse et d’étude d’opportunité d’un projet. Elle a pour but de rassembler les
avis d’experts dans le but d’avoir un consensus sur la question posée en les soumettant à
des vagues successives de questionnement (45).
L’important pour la puissance de l’étude est le choix rigoureux d’experts, c’est-à-dire de
personnes qui connaissent au mieux le sujet précis de la question posée, ils doivent être
indépendants dans leurs choix de réponses.
17
c/ Déroulement de la méthode
Chaque participant reçoit et complète un questionnaire sur un sujet donné.
Il reçoit ensuite un retour de l’ensemble des réponses de tous les participants après synthèse
réalisé par l’enquêteur dans un second questionnaire. La connaissance des avis des autres
participants peut faire changer l’avis initialement choisi, qui sera fonction de sa propre
évaluation des nouvelles informations fournies. Ce processus est répété autant de fois qu’il le
faut.
Par conséquent, dans la plupart des processus Delphi, le degré de consensus s’accroît à
chaque tour.(46)
À chaque tour, les experts classent les réponses qui leur semblent les plus pertinentes par
ordre décroissant. Ce classement permet à l’investigateur de pondérer les réponses par un
nombre de points correspondant à l’ordre de citation des réponses (maximal pour la première
réponse et minimal pour la dernière).
II/ Matériel
a/ Choix des experts
Pour notre étude, les personnes désignées comme expertes ont été choisies d’après leur
expérience avec le domaine d’étude. Les médecins généralistes et les professionnels de la
santé mentale dans le département étudié sont les mieux placés pour répondre à la question
sur l’amélioration de leur coordination mutuelle. Leur point de vue, empreint de la
connaissance concrète de la problématique de leur territoire, a été choisi puis étudié.
Ainsi, nous avons choisi d’interroger :
- les médecins généralistes du département des Alpes de Haute Provence.
- les professionnels de la santé mentale constitués par les psychiatres, les infirmier(e)s de
psychiatrie, les psychologues, les cadres de santé exerçant au centre hospitalier de Digne ou
en CMP au sein du département.
18
Les infirmiers et cadres du CMP ont été choisis en raison des interactions potentiellement plus
utiles avec les médecins généralistes que celles des infirmiers hospitaliers de leur exercice
ambulatoire et à leur relative indépendance dans ce type de structure.
i/ Critères d’inclusion / exclusion
Les médecins généralistes répondant à l’enquête devaient regrouper les critères suivants :
- Être médecin généraliste libéral dans le département des Alpes de Haute Provence
- Avoir une adresse email pour recevoir le courrier électronique.
Les experts n’ayant pas répondu au questionnaire dans le délai imparti ont été exclus.
Les professionnels de la santé mentale devaient regrouper les critères suivants :
- être professionnel psychiatre et avoir un exercice hospitalier, infirmier(e) en psychiatrie,
psychologue ou cadre de santé en psychiatrie et exercer en CMP
-exercer dans les Alpes de Haute Provence.
Ont été exclus les experts n’ayant pas répondu au questionnaire dans le délai imparti.
b / Questions à l’étude
Afin d’améliorer la coordination entre professionnels de la santé mentale et médecins
généralistes, deux questions ont été formulées aux experts.
Dans un premier temps, nous les avons questionnés sur les manières pertinentes de
collaborer ensemble. Cela, dans un souci d’efficience du travail en collaboration.
Dans un second temps, nous leur avons demandé comment ils avaient envie de collaborer.
Cette question devait mettre en avant les manières de collaborer souhaitées par les experts. Ce
point est essentiel car une collaboration a plus de chances de fonctionner si elle est choisie
par ses acteurs.
19
c/ Moyens de diffusion des questionnaires
Les médecins généralistes inclus dans l’étude ont reçu un courriel contenant l’objectif de
l’étude et une information sur la méthode Delphi (Annexe 2) avec un lien d’invitation pour
répondre au questionnaire (Annexe 3).
Les professionnels de la santé mentale inclus dans l’étude ont été contactés par courrier : les
psychologues et infirmiers ne disposent pas d’adresse mail professionnelle. Nous leur avons
envoyé un courrier contenant l’objectif de l’étude et une information sur la méthode Delphi
(Annexe 4), le questionnaire à remplir (Annexe 5), ainsi qu’une enveloppe timbrée pour le
retour des questionnaires.
Les professionnels ont été au préalable contactés par téléphone afin d’être avertis de la
nécessité de ne pas faire diffuser le questionnaire aux personnes non concernées par l’étude.
d/ Choix du logiciel pour la création et diffusion du questionnaire
Le logiciel utilisé était « surveymonkey ». Il garantit l’envoi sécurisé des questionnaires et
l’anonymat des réponses.
Il permet également de n’accepter l’accès au questionnaire que par les personnes ayant reçu le
mail. Si le mail était transféré, la personne recevant celui-ci et cliquant sur le lien de réponse à
l’enquête voyait un message d’erreur s’afficher. Cela permet de garantir le respect des experts
sélectionnés.
Egalement, chaque personne ne peut répondre qu’une seule fois au questionnaire et cela
permet ainsi de garantir le même poids par expert dans les résultats finaux.
20
e/ Déroulement de l’étude
i/ Premier tour du Delphi
Envoi aux 220 médecins généralistes d’un mail présentant le but de l’enquête, la
méthodologie utilisée en précisant la nécessité d’avoir recours à leur avis à deux reprises en
juillet 2015 avec le lien vers le questionnaire.
Nous avons ainsi recueilli l’avis de 17 médecins généralistes après une relance.
Envoi aux 12 psychiatres exerçant au Centre Hospitalier de Digne et/ou en CMP, aux 4
psychologues, 20 infirmier(e)s en psychiatrie et 5 cadres de santé dans 5 CMP du département
par voie postale avec enveloppe timbrée pour le retour des questionnaires.
Réponse auprès de 3 psychiatres, 3 psychologues, 14 infirmiers de psychiatrie et 3 cadres de
santé.
ii/ Analyse des données
Après réception de l’ensemble des réponses du panel de professionnels, celles-ci ont été
analysées et regroupées en 17 thèmes communs pour chacune des deux questions à l’étude.
Une note leur a été attribuée de 10 à 1 selon leur ordre de positionnement dans les réponses.
(10 points pour la 1ère réponse, puis 9 points pour la 2ème réponse et ainsi de suite). Chaque
thème recevait un score qui correspondait à l’addition de l’ensemble des notes obtenues.
iii/ Deuxième tour du Delphi
Les 17 propositions pour chacune des deux questions ont été soumises de nouveaux aux
experts ayant répondu au premier tour de questionnaire en leur demandant de sélectionner les
cinq propositions les plus pertinentes. Ces propositions ont été classées par ordre décroissant
selon le score initialement obtenu. Les experts interrogés ont ainsi pu, après avoir pris
connaissance des réponses des autres professionnels de santé, choisir les 5 propositions les
21
plus pertinentes, en maintenant leur avis initial ou au contraire en rejoignant un avis proposé
par d’autres experts.
Après analyse des réponses de ce 2ème tour de questionnaire, un nouveau classement définitif
de consensus a été défini en comptabilisant le nombre de points attribués par chaque expert à
chaque thème proposé. Les points attribués variaient de 5 à 1 selon leur ordre de
positionnement dans les réponses. (5 points pour la première proposition à 1 point pour la
5ème proposition).
Au total, 13 médecins généralistes, 3 psychiatres, 7 infirmiers et 2 cadres ont répondus au
2ème tour de questions.
22
3
2
3
Cadres Tour 2
3
Cadres Tour 1
3
Psychologues
Tour 2
8
Psychologues
Tour 1
13
Infirmier(e)s
Tour 2
16
Infirmier(e)s
Tour 1
4
Psychiatres Tour
2
14
17
Psychiatres Tour
1
18
Médecins
généralistes Tour
1
Médecins
généralistes Tour
2
C/ RESULTATS
I/ Caractéristiques des experts
a/ Profession des experts inclus
Effectifs par profession au premier
et deuxième tour
14
12
10
7
6
2
0
0
23
b/ Répartition des experts selon les secteurs psychiatriques d’exercice
18
Répartition par secteurs des experts au
premier et au second tour
0
16
14
1
0
9
12
5
10
Les deux secteurs
7
Secteur Sud
8
Secteur Nord
0
6
8
6
0
1
0
1
0
5
1
2
Infirmier(e)s Tour 2
Infirmier(e)s Tour 1
Psychiatres Tour 2
Psychiatres Tour 1
Médecins Généralistes
Tour 2
0
Médecins Généralistes
Tour 1
0
1
1
1
2
0
0
Psychologues Tour 2
2
Psychologues Tour 1
2
2
Cadres Tour 2
8
Cadres Tour 1
4
2
c/ Répartition des experts par taille de leur ville d’exercice (< ou > à 5000
habitants)
24
c/ Répartition des experts par taille de leur ville d’exercice
(< ou > à 5000 habitants)
Villes < et villes > 5 000 habitants
Villes > 5 000 habitants
Villes < 5 000 habitants
120
100
80
0
35,7
0
41,2
0
30,8
0
33,3
33,3
21,4
0
14,3
33,3
60
100
100
40
64,3
58,8
69,2
66,6
66,6
0
0
78,6
85,7
66,6
20
0
0
0
0
0
0
0
Répartition des experts selon la taille de la ville d’exercice, en
comparaison par rapport à la répartition de la population générale
25
II/ Résultats du premier tour du Delphi
a/ Première question
« Quelles formes de collaboration entre médecins généralistes et professionnels de la santé
mentale vous semblent pertinentes afin d’améliorer les soins en santé mentale dans votre
département ? Ensuite, merci de classer sur une échelle de 1 à 5 ces propositions : en 1, la
proposition qui vous semble la plus intéressante et en 5 la proposition la moins intéressante
des cinq. »
Les 17 thèmes retrouvés après analyse ont été classés (classement noté sur la colonne de
gauche) par scores obtenu (noté sur la colonne de droite).
Ce score étant l’addition des notes attribuées, de 10 à 1 selon leur ordre de positionnement
dans les réponses initiales. (10 points pour la 1ère réponse, puis 9 points pour la 2ème réponse et
ainsi de suite).
26
Transmettre régulièrement les informations concernant le patient
Échange et synthèse des informations concernant le patient lors
2 d'une réunion ou vidéoconférence avec indemnisation des libéraux
selon activité réelle/sur le temps salarié pour les salariés
Accès téléphonique (ou par vidéoconférence) entre professionnels
3
direct et réciproque; notamment pour les urgences psychiatriques
Faire le lien entre le médecin généraliste et l'équipe de
4 psychiatrie, par le biais de l'infirmier(e) de psychiatrie par exemple
(rencontre au sein du cabinet du médecin généraliste)
Réunion thématique entre les différents professionnels avec
5 indemnisation des libéraux selon activité réelle/sur le temps salarié
pour les salariés
Former davantage les médecins généralistes à la psychiatrie en
6
indemnisant ce temps de formation
Informer le MG des entrées et sorties d'hospitalisation,
7
traitements et conditions de sortie
Augmenter les capacités de soins spécialisés : plus de psychiatres
8
et de psychologues
Se concerter concernant le traitement chimiothérapeutique,
9
surtout en cas de comorbidités somatiques
10 Aider le MG pour les procédures de mise sous contrainte
Établir un partenariat de soins entre MG et structures de santé
11
mentale. Coordination et transmission des PEC par une IDE
Informer le MG des possibilités d'accueil spécialisé : sur les
12 structures psychiatriques en place ; et sur les possibilités et type de
soins (thérapie de groupe et familiale en CMP)
Améliorer les capacités et l'accès aux soins dans les zones mal
desservies du département notamment concernant les
13
consultations de pédopsychiatrie ; en mettant en place un BUS-PSY
dans les villes/villages concernés par exemple
Exercer au même endroit ; au sein de la maison de santé par
14
exemple
Convention de soins ville/hôpital pour les patients précaires
15
(soins pris en charge par l'hôpital via la PASS)
Coordonner les interventions au domicile par MG traitant et
16
psychiatre référent
Former les internes de psychiatrie et de médecine générale en
16b favorisant la connaissance mutuelle des dispositifs de soins et des
pratiques professionnelles
1
413
248
219
188
125
82
64
52
51
43
36
33
30
17
15
10
10
27
Résultats classés par profession des experts
Psychiatres
Infirmier(e)s
Thème
MG
Transmettre
régulièrement
les
informations
1
6b
1
concernant le patient
Échange et synthèse des
informations concernant le
3
3
2
patient lors d'une réunion
Accès téléphonique entre
professionnels direct pour
2
1b
4
les urgences psychiatriques
Faire le lien entre le MG et
3b
1
3
l'équipe de psychiatrie
Réunion thématique
11
6
5
Former davantage les MG
8
5
6
à la psychiatrie
Informer le MG des entrées
X
X
5
et sorties d'hospitalisation
Augmenter les capacités de
12b
6
8
soins spécialisés
Se
concerter
sur
le
X
9
8
traitement
Aider le MG pour les
procédures de mise sous
X
X
7
contrainte
Partenariat de soins entre
11b
X
MG et structures de santé
7
mentale
Informer le MG des
12
possibilités
d'accueil
10
8
spécialisé
Améliorer les capacités et
l'accès aux soins dans les
11
15
4
zones mal desservies du
département
Exercer au même endroit
X
X
7
Convention
de
soins
ville/hôpital
pour
les
X
X
9
patients précaires
Coordonner les interventions au domicile par MG
11c
X
X
traitant et psychiatre référent
Former les internes de
psychiatrie et de MG en
favorisant la connaissance
11d
X
X
mutuelle des dispositifs de
soins et des pratiques
professionnelles
En annexe 6 : Détail des propositions émises par les experts.
Psychologues
Cadres
5
3
1
5
3
6
2
1
X
2
4
10
X
4
X
X
X
7
X
9
X
X
X
7b
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
28
b/ Deuxième question
« Parmi ces 17 propositions, merci de choisir les 5 actions que vous avez envie de voir en
place dans votre département. Ensuite, merci de les classer sur une échelle de 1 à 5 : en 1, la
proposition la plus souhaitée et en 5 la proposition la moins souhaitée des cinq.»
Les 17 thèmes retrouvés après analyses ont été classés par fréquence et ordre de citation par
les experts. Est noté sur la colonne de gauche le classement de chaque thème, et sur la colonne
de droite les scores obtenus.
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
Transmettre régulièrement les informations concernant le patient
Échange et synthèse des informations concernant le patient lors d'une
réunion ou vidéoconférence avec indemnisation des libéraux selon activité
réelle/sur le temps salarié pour les salariés
Accès téléphonique (ou par vidéoconférence) entre professionnels direct et
réciproque; notamment pour les urgences psychiatriques
Faire le lien entre le médecin généraliste et l'équipe de psychiatrie, avec
l'infirmier(e) de psychiatrie par exemple (rencontre au sein du cabinet du
médecin généraliste, lors d'un accompagnement du patient à la cs chez/ le MG par
exemple)
Réunion thématique entre les différents professionnels avec indemnisation des
libéraux selon activité réelle/ sur le temps salarié pour les salariés
Augmenter les capacités de soins spécialisés: plus de psychiatres et de
psychologues
Former les médecins généralistes à la psychiatrie en indemnisant ce temps de
formation
Informer le MG des possibilités d'accueil spécialisé : sur les structures
psychiatriques en place et sur les possibilités et type de soins (thérapie de
groupe et familiale en CMP)
Se concerter pour le traitement chimio-thérapeutique, surtout en cas de
comorbidités somatiques
Informer le médecin généraliste des entrées et sorties d'hospitalisation,
traitements et conditions de sortie
Aider le médecin généraliste pour les procédures de mise sous contrainte
Améliorer l'accès et les capacités de soins spécialisé dans les zones mal
desservies du département pour les consultations de psychiatrie adulte et de
pédopsychiatrie; 7en mettant en place un « buspsy » par exemple
Établir un partenariat entre médecins généralistes et structures de santé
mentale dans la prise en charge des patients. Coordination et transmission des
actions et plan de soin par une IDE
Exercer au même endroit ; au sein de la maison de santé par exemple
Convention de soins ville/hôpital pour les patients précaires (soins pris en
charge par l'hôpital via la PASS)
Mettre en place des maisons de convalescence de psychiatrie
Travailler avec un dossier informatique commun
286
197
177
142
81
60
47
35
33
29
27
23
17
14
13
8
7
29
Classement des réponses par métier
Psychiatres
Infirmier(e)s
Thème
MG
Transmettre régulièrement
les informations concernant
X
1
1
le patient
Échange et synthèse des
informations concernant le
3
1
2
patient lors d'une réunion
Accès téléphonique entre
professionnels
direct
et
2
2
4
réciproque; notamment pour
les urgences
Faire le lien entre le MG et
6
7
4
l'équipe de psychiatrie
Réunion thématique entre
X
4b
5
les différents professionnels
Augmenter les capacités de
4
4
7b
soins spécialisés
Former davantage les MG à
7
3
9
la psychiatrie
Informer le MG des
11
possibilités
d'accueil
7b
5
spécialisé
Se concerter pour le
X
X
6
traitement
Informer le MG des entrées
X
X
9b
et sorties d'hospitalisation
Aider le MG pour les
X
X
procédures de mise sous
5
contrainte
Améliorer l'accès et les
12
capacités de soins spé9
6
cialisés
Établir un partenariat entre
X
X
MG et structures de santé
6
mentale
Exercer au même endroit
X
X
7
Convention de soins ville/
hôpital pour les patients
X
X
9b
précaires
Maisons de conva-lescence
11
X
X
de psychiatrie
Travailler avec un dossier
X
X
13
informatique commun
En annexe 7 : Détail des propositions émises par les experts.
Psychologues
Cadres
8
4
1
4
4
6
4
6
3
4b
X
X
4b
X
6
X
X
7
X
3
X
8
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
30
III/ Résultats du deuxième tour
i/ Première question
« Parmi ces 17 propositions, merci de choisir les 5 actions qui vous semblent les plus
intéressantes pour améliorer la coordination entre médecins généralistes et professionnels de
la santé mentale dans votre département.» Le score de chacun des 17 thèmes a été calculé en
additionnant les notes attribuées, de 5 à 1 selon leur ordre de positionnement dans les
réponses. (5 points pour la 1ère réponse, à 1 point pour la 5ème réponse). La colonne de gauche
renseigne le positionnement du thème et sur la colonne de droite le score obtenu.
Informer le MG des entrées et sorties d'hospitalisation, traitements et
conditions de sortie
Accès téléphonique (ou par vidéoconférence) entre professionnels direct et
2
réciproque; notamment pour les urgences psychiatriques
2b Transmettre régulièrement les informations concernant le patient
Faire le lien entre le MG et l'équipe de psychiatrie, avec l'infirmier(e) de
4 psychiatrie par exemple (rencontre au sein du cabinet du MG, lors d'un
accompagnement du patient à la cs chez/ le MG par exemple)
Augmenter les capacités de soins spécialisés: plus de psychiatres et de
5
psychologues
Échange et synthèse des informations concernant le patient lors d'une réunion
6 ou vidéoconférence avec indemnisation des libéraux selon activité réelle/sur le
temps salarié pour les salariés
Se concerter pour le traitement chimio-thérapeutique, surtout en cas de
7
comorbidités somatiques
Établir un partenariat entre MG et structures de santé mentale dans la PEC
8
des patients. Coordination et transmission des actions et plan de soin par une IDE
Former davantage les MG à la psychiatrie en indemnisant ce temps de
8b
formation
Améliorer l'accès et les capacités de soins spécialisé dans les zones mal
10 desservies du département pour les consultations de psychiatrie adulte et de
pédopsychiatrie; en mettant en place un « buspsy » par exemple.
10b Coordonner les interventions au domicile par le MG et le psychiatre référent
Former les internes de psychiatrie et de médecine générale en favorisant la
12
connaissance mutuelle des dispositifs de soins et des pratiques professionnelles
Informer le MG des possibilités d'accueil spécialisé : sur les structures
13 psychiatriques en place et sur les possibilités et type de soins (thérapie de
groupe et familiale en CMP)
Réunion thématique entre les différents professionnels avec indemnisation des
14
libéraux selon activité réelle/ sur le temps salarié pour les salariés
14b Aider le médecin généraliste pour les procédures de mise sous contrainte
Convention de soins ville/hôpital pour les patients précaires (soins pris en
16
charge par l'hôpital via la PASS)
17 Exercer au même endroit ; au sein de la maison de santé par exemple
1
51
47
47
43
35
25
17
16
16
13
13
10
8
5
5
4
0
31
Classement des réponses selon la profession des experts
Thème
Informer le MG des entrées et sorties
d'hospitalisation, traitements et
conditions de sortie
Accès téléphonique (ou par
vidéoconférence) entre professionnels
direct et réciproque; notamment pour
les urgences psychiatriques
Transmettre régulièrement les
informations concernant le patient
Faire le lien entre le MG et l'équipe
de psychiatrie, avec l'infirmier(e) de
psychiatrie par exemple
Augmenter les capacités de soins
spécialisés: plus de psychiatres et de
psychologues
Échange et synthèse des informations
concernant le patient lors d'une
réunion
Se concerter pour le traitement
Établir un partenariat entre MG et
structures de santé mentale dans la
prise en charge des patients
Former davantage les MG à la
psychiatrie en indemnisant ce temps
de formation
Améliorer l'accès et les capacités de
soins spécialisés dans les zones mal
desservies du département
Coordonner les interventions au
domicile par le MG traitant et le
psychiatre référent
Former les internes de psychiatrie et
de MG en favorisant la connaissance
mutuelle des dispositifs de soins et
des pratiques professionnelles
Informer le MG des possibilités
d'accueil spécialisé
Réunion thématique entre les
différents professionnels
Aider le médecin généraliste pour les
procédures de mise sous contrainte
Convention de soins ville/hôpital
pour les patients précaires
Psychiatres
Infirmiers
en
psychiatrie
Cadres
3
2
6
1
1
X
1
X
5
1
4
3
3b
11
1b
X
2
3
11
X
8
5
3
6
7
5b
7
X
X
5c
5
4
8b
X
7b
2
6
9
X
X
8c
5d
7c
X
14
11b
7d
4b
12
9b
12
7
X
4
12b
X
8d
X
X
X
13
X
12c
7b
Médecins
généralistes
32
ii/ Deuxième question
« Parmi ces 17 propositions, merci de choisir les 5 actions que vous avez envie de voir en
place dans votre département.
Ensuite, merci de les classer sur une échelle de 1 à 5 : en 1, la proposition la plus souhaitée et
en 5 la proposition la moins souhaitée des cinq. »
Le score de chacun des 17 thèmes a été calculé en additionnant les notes attribuées, de 5 à 1
selon leur ordre de positionnement dans les réponses. (5 points pour la 1ère réponse, à 1 point
pour la 5ème réponse). La colonne de gauche renseigne le positionnement du thème et sur la
colonne de droite le score obtenu.
1
2
3
4
4b
6
7
8
9
10
11
11b
13
14
15
15b
17
Augmenter les capacités de soins spécialisés: plus de psychiatres et de
psychologues
Accès téléphonique (ou par vidéoconférence) entre professionnels direct et
réciproque; notamment pour les urgences psychiatriques
Transmettre régulièrement les informations concernant le patient
Faire le lien entre le MG et l'équipe de psychiatrie, avec l'infirmier(e) de
psychiatrie par exemple (rencontre au sein du cabinet du médecin généraliste,
lors d'un accompagnement du patient à la cs chez/ le MG par exemple)
Informer le médecin généraliste des entrées et sorties d'hospitalisation,
traitements et conditions de sortie
Établir un partenariat entre médecins généralistes et structures de santé
mentale dans la prise en charge des patients. Coordination et transmission des
actions et plan de soin par une IDE
Améliorer l'accès et les capacités de soins spécialisé dans les zones mal
desservies du département pour les consultations de psychiatrie adulte et de
pédopsychiatrie; 7en mettant en place un « buspsy » par exemple
Informer le MG des possibilités d'accueil spécialisé : sur les structures
psychiatriques en place et sur les possibilités et type de soins (thérapie de
groupe et familiale en CMP)
Se concerter pour le traitement chimio-thérapeutique, surtout en cas de
comorbidités somatiques
Former les médecins généralistes à la psychiatrie en indemnisant ce temps
de formation
Échange et synthèse des informations concernant le patient lors d'une
réunion ou vidéoconférence avec indemnisation des libéraux selon activité
réelle/sur le temps salarié pour les salariés
Convention de soins ville/hôpital pour les patients précaires (soins pris en
charge par l'hôpital via la PASS)
Réunion thématique entre les différents professionnels avec indemnisation
des libéraux selon activité réelle/ sur le temps salarié pour les salariés
Travailler avec un dossier informatique commun
Aider le médecin généraliste pour les procédures de mise sous contrainte
Mettre en place des maisons de convalescence de psychiatrie
Exercer au même endroit ; au sein de la maison de santé par exemple
56
44
39
27
27
25
23
21
20
19
13
13
10
9
8
8
4
33
Classement des réponses selon la profession des experts
Thème
Augmenter les capacités de soins
spécialisés: plus de psychiatres et
de psychologues
Accès téléphonique entre
professionnels direct et
réciproque; notamment pour les
urgences psychiatriques
Transmettre régulièrement les
informations concernant le patient
Faire le lien entre le MG et
l'équipe de psychiatrie
Informer le MG des entrées et
sorties d'hospitalisation
Établir un partenariat entre MG
et structures de santé mentale
Améliorer l'accès et les capacités
de soins spécialisés dans les zones
mal desservies du département
Informer le MG des possibilités
d'accueils spécialisés
Se concerter pour le traitement
Former davantage les MG à la
psychiatrie
Échange et synthèse des
informations concernant le patient
lors d'une réunion
Convention de soins ville/hôpital
pour les patients précaires
Réunions thématiques
Dossier informatique commun
Aider le MG pour les procédures
de mise sous contrainte
Maisons de convalescence de
psychiatrie
Exercer au même endroit
Médecins
Psychiatres
généralistes
Infirmiers en
psychiatrie
Cadres
1
1
2
4
2
1b
10
1
3
1c
10b
4
4
13
5
6
6
4
4
X
13
4
1
2
7
10
5
X
17
4
X
X
7b
10
10
X
9
13
5
5
X
8
3
X
10
X
5
X
15
9
X
13
4c
10
13
6
11
8
X
X
11b
X
14
8
15
X
14b
8b
34
D/ DISCUSSION
I/ Forces de l’étude
a/ Choix de la méthodologie utilisée
La méthodologie Delphi utilisée pour la question de recherche est bien appropriée. Elle
permet d’obtenir un classement des actions d’amélioration et des actions souhaitées du point
de vue des acteurs concernés par leur coordination mutuelle. Nous avons pu par la suite
obtenir un classement des 10 solutions d’amélioration et des 10 actions souhaitées par les
experts. L’avantage de la méthodologie Delphi est, que pour une méthode de consensus, elle
n’est pas concernée par le biais d’ancrage (« anchoring bias »)(48), c’est-à-dire l’influence de
l’opinion d’un leader sur le choix des propositions énoncées. Cette propriété est rendue
possible par l’anonymat des réponses des participants.
b/ Nombre et choix des participants
i/ Le nombre de participants
Avec 40 experts au premier tour et 25 au second tour, nous avons un panel d’experts suffisant.
Selon les sources concernant la méthodologie Delphi, le nombre de participants minimum
varie entre 8 à 10 (47) et 25 (45).
ii/ Représentativité de l’échantillon d’experts par rapport au département étudié
La répartition des médecins généralistes est superposable par rapport à la taille de leur ville
d’exercice : 10/17 (58.8%) au premier tour et 9/13 (69.2%) au second tour exercent dans une
ville de moins de 5000 habitants. Si nous considérons que les médecins généralistes sont
également répartis sur le territoire, cette proportion est superposable au taux de 64.7%
d’habitants vivants dans les villes de moins de 5000 habitants : 104 176 habitants sur les
161 916 habitants du département d’après l’INSEE (47).
Les deux secteurs de psychiatrie sont bien représentés, de manière égale au premier tour (19
dont le lieu d’exercice dépend du secteur Nord, 19 du secteur Sud, et deux professionnels
35
travaillant avec les deux secteurs), avec une légère surreprésentation du secteur Nord du côté
des professionnels de la santé mentale au second tour.
Les professionnels de santé mentale institutionnels exercent majoritairement dans des villes
de plus de 5 000 habitants, ceci étant du fait des lieux d’installation des soins psychiatriques
publics. Cette répartition est l’une des problèmes du territoire : 4 CMP sur 9 (44%) sont
situés dans des villes de moins de 5000 habitants alors que 64.7% des habitants vivent dans
des villes de la même taille. Dans notre étude, 21.7% au premier tour et 16.7% des
professionnels de santé mentale exercent dans des villes de plus et de moins de 5000
habitants. L’échantillon de professionnels de santé mentale ayant répondu à notre enquête est
moins bien représenté quant à leur répartition par taille de villes par rapport à leurs lieux
d’installation.
II/ Faiblesses de l’étude
a/ Biais de sélection
Les experts sélectionnés ont été composés par les médecins généralistes du département dont
l’adresse mail est connue par l’ARS du département. Concernant les professionnels de la
santé mentale, ont été contactés les psychiatres d’exercice hospitalier et ou en CMP dans le
département soit 12 psychiatres, psychologues, cadres et infirmiers exerçant en CMP. Ce
choix a été réalisé afin d’homogénéiser le groupe à l’étude, et surtout pour choisir parmi les
professionnels les plus concernés, et donc les plus experts de la problématique posée. En effet,
les psychologues, cadres et infirmiers en milieu hospitalier sont bien moins concernés par la
problématique de la coordination avec le médecin généraliste de par leur exercice. Les
rapports hiérarchiques faisant que c’est le psychiatre qui contacte le médecin généraliste le cas
échéant. Aux CMP du département, du fait de la pénurie de psychiatres, c’est souvent aux
infirmiers de faire le lien avec le médecin généraliste(42). Ils assurent une permanence du
centre, contrairement aux psychiatres qui sont présents qu’à temps partiel(49). L’absence
d’informatisation des CMP a obligé l’envoi des questionnaires par voie postale. Afin de
s’assurer du respect des seuls professionnels désignés répondant à l’enquête, il leur était
demandé leur métier et leur lieu d’exercice. Les cadres des différents CMP ont été avertis par
téléphone de l’étude, de la méthodologie et de la nécessité du respect du choix des experts
36
sélectionnés, cette information a été réitérée dans la notice d’information concernant l’étude
qui accompagnait les questionnaires.
b/ Biais de mémorisation
Du fait du mode déclaratif de l’étude, il existait dans cette enquête un risque théorique de
biais de mémorisation ou de déclaration. Les experts interrogés au moment de répondre ont pu
ne pas penser à certains modes de coordination.
Le risque de biais de mémorisation est à priori éliminé par le fait que nous interrogeons à
deux reprises les experts. Le fait de ne pas avoir un temps limité pour répondre aux questions
permet aux experts d’avoir le temps nécessaire pour la réflexion et limite aussi le biais de
mémorisation.
c/ Biais d’interprétation
Le fait d’avoir des questions ouvertes, analysées par un seul investigateur, est un risque
éventuel d’un biais dans l’interprétation des réponses des experts. Cependant, le fait d’avoir
laissé aux experts une place suffisante de rédaction pour la justification de leurs idées et la
possibilité d’ajouter des commentaires éventuels limitent ce biais. Ce biais était augmenté
pour les réponses courtes et peu précises. Cependant, du fait d’avoir à interroger à deux
reprises les experts, ce biais s’annulait par la suite. Les réponses fermées proposées
permettaient aux experts de choisir les idées qu’ils défendaient sans ambiguïté.
d/ Biais de classement
Le principal risque de l’étude était le biais de classement au moment de l’analyse des réponses
du premier tour lors du regroupement de celles-ci en thèmes. En effet, il était possible
d’utiliser différentes manières de regrouper et de classer les idées. Nous avons veillé à ce que
toutes propositions soient représentées dans le second tour et que des spécificités citées
apparaissent même si elles avaient été englobées dans un thème plus général. C’est après
plusieurs essais de classement des réponses que la manière la plus pertinente au vu des
réponses émises a été choisie.
37
III/ Analyse des résultats
a/ Axes d’amélioration prioritaires
i/ Première question
Nous avons classé les 11 propositions d’amélioration de la coordination entre médecins
généralistes et professionnels de la santé mentale sous 4 axes prioritaires. Sont notés le total
des scores des différents thèmes rassemblés. Nous avons 11 et non 10 propositions étant
donné que deux thèmes avec le même score arrivent en 10ème position. Est noté le total des
scores des différents thèmes rassemblés après chaque titre d’axe.
Priorité n°1 :
Priorité n°2 :
MIEUX COMMUNIQUER 145/323
ROMPRE L’ISOLEMENT 91/323
I/ du médecin généraliste
- Informer le médecin généraliste des entrées et
sorties d'hospitalisation, traitements et conditions de
sortie
- Accès téléphonique (ou par vidéoconférence) entre
- Faire le lien entre le médecin généraliste et
l'équipe de psychiatrie
II/ des patients
- Augmenter les capacités de soins spécialisés :
professionnels direct et réciproque
- Transmettre régulièrement les informations
plus de psychiatres et de psychologues
- Améliorer l'accès aux soins dans les zones
concernant le patient
mal desservies du département
Priorité n°3 : COORDONNER 58/323
Priorité n° 4 : SE FORMER 16/323
-Echange et synthèse des informations concernant le
patient lors d’une réunion
- Se concerter pour le traitement chimiothérapeutique, surtout en cas de comorbidités
somatiques
-
Établir
un
partenariat
entre
médecins
généralistes et structures de santé mentale dans la
prise en charge des patients. Coordination et
- Former davantage les médecins généralistes
à la psychiatrie en indemnisant ce temps de
formation
transmission des actions et plan de soin par une IDE
-Coordonner les interventions au domicile du
patient entre le psychiatre référent et le médecin
généraliste traitant
38
ii/ Deuxième question
Les 10 actions souhaitées par les acteurs de la coordination ont également été classées sous
ces 4 mêmes axes. Est noté le total des scores des différents thèmes rassemblés après chaque
titre d’axe.
-
Priorité n°1 :
Priorité n°2 :
MIEUX COMMUNIQUER 131/323
ROMPRE L’ISOLEMENT 109/323
Accès
téléphonique
vidéoconférence)
entre
(ou
par I/ du médecin généraliste
professionnels - Faire le lien entre le médecin généraliste
direct et réciproque
-
Transmettre
et l'équipe de psychiatrie
régulièrement
les II/ des patients
informations concernant le patient
- Augmenter les capacités de soins
- Informer le médecin généraliste des spécialisés : plus de psychiatres et de
entrées et sorties d'hospitalisation, psychologues
traitements et conditions de sortie
-
Informer
le
MG
- Améliorer l'accès aux soins dans les
des
possibilités zones mal desservies du département
d'accueil spécialisé : sur les structures
psychiatriques en place et sur les possibilités
et type de soins (thérapie de groupe et
familiale en CMP)
Priorité n°3 :
Priorité n° 4 :
COORDONNER 45/323
SE FORMER 19/323
- Établir un partenariat entre médecins généralistes
et
structures
de
Former
davantage
les
médecins
santé généralistes à la psychiatrie en indemnisant
mentale dans la prise en charge des patients. ce temps de formation
Coordination et transmission des actions et
plan de soin par une IDE
- Se concerter pour le traitement chimiothérapeutique,
surtout
en
cas
de
comorbidités somatiques
39
De nombreux points issus de la chartre de partenariat (Annexe 9) entre médecins généralistes
et psychiatrie de secteur ressortent des résultats. Cette chartre méconnue des professionnels
fixe pourtant les points majeurs afin de permettre une coordination efficace entre les différents
acteurs. En ressortent ainsi parmi les 10 propositions citées par les professionnels 5 points sur
8 issus de cette charte :
- l’accès téléphonique direct et réciproque,
- la régularité dans la transmission d’informations concernant le patient,
- la communication sur l’hospitalisation,
- la coordination sur le traitement chimio-thérapeutique,
- la coordination des actions au domicile du patient.
b/Pistes d’amélioration
i/ Améliorer la communication interprofessionnelle en s’appuyant des outils
techniques modernes
La coordination doit nécessairement passer par la communication. C’est l’outil numéro 1, et
ce sont bien des propositions en lien avec la communication qui ont été quasi unanimement
citées.
- En mettant en place un accès téléphonique direct
La capacité à avoir un avis téléphonique rapide semble une nécessité et un vrai gain de temps
dans la prise en charge des patients relevant de l’urgence, comme le citent de nombreux
experts. Aussi bien du côté des généralistes que des professionnels de la santé mentale, cette
solution est souhaitée et arrive en premier chez les cadres, 1er ex aequo chez les psychiatres,
en seconde position chez les médecins généralistes, et seulement en 10ème position pour les
infirmiers. Un psychiatre propose d’« attribuer la possibilité de téléphoner pour demander un
« avis psy » pendant les consultations des médecins généralistes de préférence avec réponse
immédiate audio et vidéo en présence des patients».
Cette proposition nécessiterait d’avoir un spécialiste dédié aux avis. Afin de faciliter cet accès
téléphonique - ou par vidéoconférence - il peut être utile de mettre en place un numéro
d’appel unique et communiqué uniquement aux médecins généralistes qui serait le portable
d’astreinte téléphonique des urgences psychiatriques du département.
40
Cet accès téléphonique direct et facilité a été également mentionné comme solution
d’amélioration de la communication entre médecins généralistes et psychiatres lors d’un
travail de thèse réalisé auprès des médecins généralistes du 10ème arrondissement de
Marseille(50) ainsi que lors du travail d’enquête réalisée auprès de médecins généralistes par
le centre psychothérapeutique de Nancy(51).
Sinon, mettre en place par vidéoconférence sécurisée la possibilité d’avoir un avis spécialisé
est une autre alternative. Des réseaux sécurisés comme « webex » permettent de mettre en lien
des professionnels par vidéoconférence et de manière sécurisée.
Hors contexte d’urgence, c’est le contact téléphonique qui ressort en premier moyen de
communication. C’est le plus direct et permet l’accès instantané au professionnels entre eux, il
permet également un échange des points de vues et une discussion. Il serait envisageable que
les professionnels se communiquent leur numéro de téléphone professionnel direct dans le
cadre des prises en charges communes afin de faciliter leurs échanges ; celui-ci pouvant
également servir de communiquer par « SMS » en l’absence d’urgence afin de ne pas
déranger le confrère en consultation, comme l’a proposé un médecin généraliste.
- Communiquer régulièrement les informations concernant le patient
Partager les informations concernant les patients de manière régulière permet en effet d’être à
jour sur son état de santé et de pouvoir donc le prendre en charge en étant au plus proche de
l’histoire de sa maladie. Beaucoup de médecins et de professionnels de la santé mentale
évoquent l’utilisation de la messagerie électronique sécurisée comme outil de communication.
Elle comporte de nombreux avantages : un accès direct à l’interlocuteur désigné, apporte une
réponse dans des délais satisfaisants et permet au destinataire de consulter sa messagerie à un
moment opportun, donc sans être dérangé. C’est le moyen le plus rapide et le plus simple de
transmettre des documents papiers. Ainsi, par exemple, le système de messagerie sécurisée de
santé tels que « mssanté »(52), garanti la sécurisation de l’envoi des données confidentielles
du patient car elle nécessite d’utiliser la carte CPS pour l’ouverture du contenu. Ce système
est opérationnel depuis juin 2014. Tous les établissements doivent rendre la messagerie
électronique qu’ils utilisent compatible avec le système des messageries sécurisées MSSanté,
depuis fin 2015(53). Les CMP du territoire sont actuellement bien en retard sur ce point, car
seulement en cours d’informatisation lors de notre enquête.
41
- informer le médecin généraliste des hospitalisations
Le recours à l’hospitalisation étant le signe de l’inadéquation entre les ressources
ambulatoires et les besoins du malade, survenant parfois dans un contexte de crise, le médecin
généraliste, premier interlocuteur ambulatoire du patient, doit être au courant de ce type
d’évènement pour adapter le suivi ultérieur du patient. Cette nécessité est bien ressentie par
les différents intervenants car elle arrive en tête des priorités, et en quatrième proposition des
actions souhaitées dans notre étude.
Or, cette information n’est pas suffisamment communiquée comme le témoigne une étude
réalisée auprès de 14 médecins généralistes exerçant en banlieue parisienne et en Haute
Normandie (54). Un des principaux freins actuels sont l’identification du médecin traitant,
pourtant, qui est pourtant le premier point de la charte de partenariat (Annexe 8) entre
médecins généralistes et psychiatrie de secteur.
Chaque patient est sensé avoir un médecin traitant depuis la réforme d’avril 2004 de
l’assurance maladie. C’est le cas pour 89.7% des assurés en 2011 d’après les sources de la
Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (55). Cependant, comme
une étude réalisée dans un CMP parisien le montre : le nom du médecin traitant
apparaît dans 27% des dossiers médicaux seulement (32). Le second obstacle est le délai
entre la sortie d’hospitalisation et l’arrivée du compte rendu d’hospitalisation chez le
médecin traitant. Concernant les délais, le rapport de certification de 2010 du CH de
Digne Les Bains montrait qu’il n'y a pas de résultat d'évaluation du délai d'envoi du compterendu de sortie d'hospitalisation en psychiatrie(56), délai devant être inférieur à 8 jours (57).
Pour ce faire, en plus des moyens habituellement utilisés comme le courrier, qui devrait être
plus régulier, et systématique lors d’une hospitalisation, l’échange par mail permettrait de
réduire les délais d’obtention de l’information et de faciliter les échanges.
42
- Faire connaître aux médecins généralistes les structures et lieux d’accueil
spécialisés
Ensuite, la communication sur les structures d’accueil psychiatriques, leurs spécificités, leurs
coordonnées et sur les possibilités de soins est importante afin de pouvoir orienter un patient
de manière adaptée. De nombreux médecins généralistes n’ont pas la connaissance des
structures en place(51) ni de leurs spécificités. Les délais de rendez-vous sont longs, et du fait
de la surcharge de demandes, seules les thérapies de groupes et familiales sont réalisées dans
certains CMP, comme celui de Manosque : ce sont celles qui sont les plus efficaces d’après le
psychiatre qui cite cette proposition. Cette proposition de faire connaître de diffuser davantage
les informations concernant les structures spécialisées en psychiatrie ressort également dans le
travail de thèse réalisée auprès des médecins généralistes du dixième arrondissement de
Marseille(50), ainsi que lors d’une enquête réalisée auprès de 69 médecins généralistes par le
centre psychothérapeutique de Nancy en 1997(51).
ii/ Rompre l’isolement
- En créant le lien entre le médecin généraliste avec l’équipe de psychiatrie du
secteur
Les outils de communication sont de véritables supports pour faciliter et optimiser la
transmission de l’information. Cependant, les rapports directs restent essentiels car ils
personnalisent, renforcent les liens en les humanisant. Il a été proposé par de nombreux
professionnels que ce lien puisse se faire par les infirmiers. Ainsi, la quasi-majorité des
médecins généralistes (8 sur 17) le citent spontanément lors du premier tour du Delphi comme
interlocuteur pouvant avoir une place afin d’améliorer la coordination. Plus disponibles que
les psychiatres, car plus nombreux (4 infirmiers pour un psychiatre présent par intermittence
en CMP, plusieurs dizaines pour 12 psychiatres en milieu hospitalier), les infirmiers en CMP
peuvent également intervenir au domicile du patient ou être présent lors des consultations du
patient chez le médecin généraliste. Cette rencontre permet de partage des points de vue sur le
patient permettant ainsi d’être plus proche de la réalité de la situation clinique(58). Cette
43
articulation particulière permet de plus une aide et des actions ciblées chez des patients
compliqués, et le médecin généraliste peut s’appuyer sur ce soutien. Ces actions coordonnées
permettraient un gain de temps car il y aurait partage d’information et des tâches et seraient
utiles et bénéfiques pour les soignants et le patient. De plus, du fait de leur place au sein d’une
institution pluridisciplinaire et en lien avec l’hôpital, les infirmiers des CMP peuvent aider
dans le déploiement des moyens nécessaires en cas de crise.
- En augmentant les capacités de soins
Le problème est bien réel puisqu’il arrive en tête des propositions souhaitées et en 5ème
position des actions d’amélioration. Les difficultés d’orientation des médecins généralistes
pour une prise en charge en santé mentale sont très ressenties : « rapidité de réponse à notre
demande » « Avoir des rendez-vous dans des délais raisonnables » « possibilité des
spécialistes à gérer les urgences » « accès direct patient dans les structures » « plus de
psychologues en secteur public ». Si on se reporte aux données de l’ARS, nous comprenons
vite l’urgence : avec 12 psychiatres généraux et 4 pédopsychiatres salariés du public, 7
psychiatres libéraux pour 161 916 habitants, le département est moins bien équipé que le reste
de la région et le pays avec 3.5 fois moins de psychiatres libéraux par habitant que le reste de
la région (37). Le taux d’équipement du département est bon, et le taux d’hospitalisation plus
élevé (37), peut être en rapport avec la carence de l’offre de soin ambulatoire ?
Le manque de temps du fait de la surcharge de travail chez les psychiatres est un des facteurs
pouvant aggraver la non-communication avec le médecin généraliste. Cet état pouvant
nécessiter aux psychiatres de concentrer leur activité professionnelle autour du suivi médical
pur de leur patient et ne laissant pas de place au partage des informations avec le médecin
généraliste. Cependant, cette situation nécessite une inversion de la tendance : en effet, du fait
du manque de psychiatres libéraux, les médecins généralistes sont davantage sollicités par les
demandes concernant la psychiatrie. Le partage des tâches pourrait être une solution au
problème, mais cela nécessiterait une communication régulière et donc une modification des
comportements. Une autre solution serait de favoriser une installation libérale ou
extrahospitalière par des mesures incitatives pour les psychiatres s’installant dans le
département. Cela permettrait d’équilibrer les activités de soins ambulatoires et hospitaliers et
permettrait une gestion plus adaptée des patients.
44
- En améliorant l’accès aux soins
La taille du territoire, divisé en seulement deux secteurs de psychiatrie, la densité éparse de la
population sont pour le département étudié des facteurs propices à l’isolement et au
cloisonnement des prises en charge.
Aussi, il est nécessaire de rompre l’isolement géographique de ce territoire. Le problème
majeur reste l’accès aux consultations de pédopsychiatrie avec un seul CMPP sur le territoire,
32 places en hôpital de jour (59) et 10 places d’hospitalisation complète pour les deux
départements du 04 et du 05, situées en dehors du territoire. Du côté de la psychiatrie adulte,
il faut noter l’absence de CMP dans certaines zones du territoire comme dans la partie sud est
où seules des consultations infirmières sont proposées. Ce problème est important car il arrive
en 10ème place dans les propositions afin d’améliorer la coordination entre les professionnels
et en 7ème place des propositions souhaitées. Une proposition concrète d’amélioration a été
citée en mettant en place un « bus psy » où des membres des équipes des CMP environnants
se déplaceraient dans les villes et villages mal desservis par la sectorisation afin de proposer
un lieu de consultation pour cette population isolée à l’heure actuelle.
iii/ Travailler ensemble
- En établissant un partenariat de soins
Devenir partenaires arrive en 8ème place dans les solutions d’amélioration et en 6ème place dans
les propositions souhaitées de mettre en place un partenariat entre les différents acteurs. Ce
souhait est surtout présent du côté professionnels de santé mentale (en 1 ère place chez les
infirmiers, 4è ex aequo chez les psychiatres, en 2ème place chez les cadres ; en 13ème place
ex aequo pour les médecins généralistes). Plusieurs solutions de configuration sont possibles.
Les points essentiels résident dans une organisation où chaque acteur a un rôle clairement
défini, où le partage des informations est régulier et qui permet d’avoir recours rapide pour un
avis spécialisé ou une hospitalisation en cas de besoin. Cette structuration des soins est
collaborative, et nécessite des moyens organisationnels importants et un travail en équipe.
45
Nous pouvons ainsi citer des exemples de partenariats mis en place en France qui sont des
dispositifs de soins partagés. Ainsi, le Réseau de Promotion pour la Santé Mentale mis en
place dans les Yvelines Sud, le CASP St Exupéry situé à Rouen, ou le pôle de psychiatrie de
Lunéville en Meurthe-et-Moselle en sont des exemples(51). Dans ces trois situations,
l’organisation en place permet d’obtenir un avis et/ou une prise en charge psychiatrique dans
un délai raisonnable pour les demandes émanant des médecins généralistes. A l'issue de la
prise en charge ou de l’évaluation, un courrier détaillé est adressé au médecin traitant
concernant notamment le projet de soins établi pour le patient. Il permet pour les médecins qui
le désirent de continuer à prendre en charge des patients relativement lourds sur le plan
psychiatrique, par la mise en place d'un suivi conjoint qui a lieu dans un premier temps avec
un psychiatre ou psychologues du dispositif (51), (60),(61).Ces dispositifs permettent donc un
échange collaboratif avec un partage des points de vues et du suivi(62).
Une revue systématique des essais contrôlés randomisés réalisés en Europe jusqu'en mars
2014 a comparé les soins en collaboration aux soins habituels dans la prise en charge de la
dépression. Une meilleure efficacité (27) sur des symptômes de la dépression a été constatée
lors d’une prise en charge collaborative avec une approche pluri-professionnelle, une
communication régulière et un projet de soin organisé avec un suivi planifié des
patients(34).
Inversement, le groupe peu fidèle au modèle décrit ci-dessus ne semble pas plus efficace
que les soins habituellement dispensés par le médecin de soins primaire seul.
La prise en charge collaborative a plus de chances de réussite si la collaboration n’est pas
perçue comme étant contraignante, si elle était source de satisfaction pour ses acteurs, et si
l’interaction interprofessionnelle était fréquente. Comme le témoigne une enquête
qualitative(35) évaluant la mise en place d'une intervention collaborative des soins pour les
troubles anxieux.
L’investissement financier initial devient rentable par la suite comme le montre cette étude
réalisée chez les personnes dépressives âgées de plus de 65 ans. Le coût des soins devient
plus faible à long terme dans le groupe soins en collaboration que le groupe de patients
soins sans collaboration ; du fait notamment de l’amélioration de l’état de santé des patients et
de la diminution des hospitalisations (28).
46
- En se réunissant pour échanger les informations et les points de vus concernant
le patient
En sixième position, vient la nécessité de se réunir afin d’échanger et mettre en commun les
informations concernant les patients. Afin de voir ce type de coordination en place, il faudrait
mettre en place une rémunération des professionnels libéraux pour leur présence à ces
réunions, sans quoi cette solution aurait du mal à fonctionner. Une participation forfaitaire
d’indemnisation du temps passé en réunion équivalente à l’activité réelle des médecins a été
proposée par un des experts interrogés. Ce temps de réunion serait également compris dans le
temps de travail des professionnels salariés. Egalement, certains proposent les réunions par
vidéoconférence, solution intéressante du fait de l’absence de nécessité d’avoir à se déplacer,
chose non négligeable dans un territoire aussi étendu et ne comportant que deux secteurs.
- En coordonnant le traitement chimiothérapeutique
C’est un fait essentiel : le médecin traitant étant sensé coordonner les soins autour du patient
doit être tenu au courant de ses traitements en cours, et cela afin de suivre les effets
secondaires, éviter une interaction éventuelle et éviter des doublons. Or cela est très mal
renseigné en pratique comme le montre une étude réalisée au sein d’un CMP parisien : 71%
des médecins traitants méconnaissent les traitements psychotropes de leurs patients et 35%
sont co-prescripteurs de psychotropes(32).
Etant donné les effets secondaires sur le métabolisme de la plupart des neuroleptiques, la
place du médecin traitant est donc primordiale, une discussion autour de la balance
bénéfice/risque entre le psychiatre référent et le médecin généraliste traitant devrait être
réalisée.
47
- En coordonnant les interventions au domicile du patient
Egalement, la coordination des interventions au domicile du patient entre les différents acteurs
est citée afin d’améliorer la coordination, elle arrive en 5ème position pour les médecins
généralistes et les psychiatres, en 7è pour les infirmiers.
Les principaux concernés sont les médecins généralistes et les infirmiers en psychiatrie. Lors
de situations de crises ou en cas de nécessité de faire le point sur la situation globale d’un
patient, l’équipe infirmière du CMP peut se rendre à son domicile. De par son exercice, le
médecin traitant peut également y avoir recours si l’état du patient rend impossible la
consultation au sein de son cabinet. Les situations de crises peuvent nécessiter une prise en
charge par les deux acteurs simultanée, avec un référent médical et un référent infirmier en
lien avec l’équipe de psychiatrie.
Certaines actions d’ajustements environnementales adaptées à la situation du patient peuvent
se faire grâce à l’action des travailleurs sociaux présents en institution psychiatrique.
iv/ Améliorer la formation en psychiatrie chez les médecins généralistes
Enfin, apparaît la volonté de formation complémentaire chez les médecins généralistes,
arrivant en avant dernière place citée par les intéressés, en 5ème position ex aequo chez les
infirmiers, 5ème place pour les cadres et 13ème place pour les psychiatres. La formation
initiale en psychiatrie est faible et essentiellement théorique car il n’y a pas de stage
obligatoire dans cette spécialité. Des formations médicales continues ainsi que des diplômes
universitaires existent pour les praticiens intéressés. Certains experts proposent également des
formations dispensées par les psychiatres hospitaliers, notamment pour les urgences
psychiatriques.
48
E/CONCLUSION
Notre étude a permis de mettre en avant des solutions d’amélioration de la coordination entre
médecins généralistes et professionnels de la santé mentale. Il en ressort ainsi des propositions
concrètes.
Ainsi, l’amélioration de la communication interprofessionnelle reste le pilier essentiel pour
qu’il y ait coordination. Il est nécessaire de pouvoir s’appuyer des outils technologiques
qu’offre la communication moderne. Cela faciliterait grandement les échanges et serait un
gain de temps au profit de la santé des patients. Cette solution propose une multitude de
possibilités et peut s’accompagner d’une sécurisation des données. Elle est pour le moment
quasi-inexistante sur le territoire en ce qui concerne les CMP. Sont prioritairement cités : la
mise en place d’un numéro de téléphone direct qui serait une aide considérable pour
l’urgence psychiatrique, la communication par mails sécurisés pour des échanges
d’informations rapides, simples et en toute sécurité. Aussi, la communication sur les
structures en place avec les coordonnées à jour est primordiale pour que coordination ait lieu.
Le support de la vidéoconférence sécurisée est moins cité mais serait une solution moderne,
intéressante et simple pour répondre aux contraintes territoriales importantes du département
étudié.
Il ressort également une importance des échanges humains par un lien direct et personnel
entre les professionnels concernés. Les rencontres permettent d’humaniser les relations
professionnelles. Ainsi, le lien avec l’équipe de psychiatrie et les médecins généralistes
pourrait se faire par l’intermédiaire des infirmiers en psychiatrie. Cette rencontre pourrait
se faire au sein du cabinet du médecin généraliste à l’occasion d’une consultation avec un
patient commun. Egalement, organiser un temps de réunion pour échanger autour de
patients communs entre les différents intervenants est une solution satisfaisante mais
nécessiterait de mettre en place un moyen de rémunération des professionnels libéraux afin de
voir ce type de coordination voir le jour, et ferait partie du temps de travail pour les
professionnels salariés.
Aussi, est citée la nécessité d’améliorer l’accès des professionnels spécialisés dans le
département. La nécessité d’augmenter les capacités de soins arrive en tête des solutions
49
souhaitées d’amélioration, aussi bien du point de vue des médecins généralistes que des
professionnels de la santé mentale. L’offre de soins ambulatoires psychiatriques est
particulièrement insuffisante dans le territoire et le recours à l’hospitalisation est plus élevé en
comparaison avec le reste de la région. Cette constatation nécessiterait une installation libérale
ou extrahospitalière plus importante par des mesures incitatives pour les psychiatres
s’installant dans le département. Cela permettrait d’équilibrer les activités de soins
ambulatoires et hospitaliers et permettrait une gestion plus adaptée des patients.
L’accès aux soins est préoccupant en ce qui concerne la pédopsychiatrie particulièrement avec
la présence d’un seul CMPP dans le territoire, et l’absence de lit d’hospitalisation dans le
département. Il est nécessaire de développer la mobilité vers les villes les plus désertées par
la sectorisation.
Pour terminer, une évolution partenariale avec un dispositif de soins partagés entre les
acteurs permettrait une coordination optimale. C’est une solution nécessitant un
investissement humain et organisationnel initial important. Cette solution fluidifierait les
prises en charge et apporterait un bénéfice certain à la santé des patients, et permettrait
également de diminuer le coût à long terme des soins en santé mentale. Dans cette optique, il
serait intéressant de réaliser une étude orientée sur la forme que ce partenariat pourrait avoir
en analysant les moyens que le département pourrait déployer pour cette mise en œuvre, et de
rassembler les professionnels volontaires.
50
F/ANNEXES
Annexe 1 : Offre de soin en santé mentale dans les Alpes de Haute Provence
51
Annexe 2: Capture écran du premier mail envoyé aux médecins généralistes des Alpes
de Haute Provence
52
Annexe 3 : Capture écran des pages du questionnaire
53
54
55
Annexe 4 : Lettre de présentation envoyée aux professionnels de la santé mentale
Madame, Monsieur,
Je suis Élisabeth Kusiak, interne en 6ème semestre de médecine générale et j'ai fait ma
maîtrise de stage à Digne les Bains chez le Dr Mannevy. Dans le cadre de ma thèse, je réalise
une étude dont le but est d’améliorer la collaboration entre professionnels de santé
mentale et médecins généralistes dans votre département. Ce travail est complémentaire
d’une autre thèse en cours réalisée par Célia Correia. Les résultats de nos deux approches
méthodologiques seront croisés. Ils répondent tous deux à une demande formulée par l'ARS
énoncée à l’axe stratégique n° 3, objectif 2 du Programme Territorial de Santé des Alpes de
Haute Provence.
Vous avez été choisis comme expert en raison de votre expérience de terrain dans le
domaine de la santé mentale. Votre point de vue est important et toutes vos idées
participeront à la réflexion collective.
La méthode employée pour réaliser la remontée d'informations qualitatives est la méthode
Delphi, validée depuis des années et efficace pour lever des incertitudes et prendre des
décisions sur le développement et l'opportunité d'un projet.
Cette enquête se déroule en deux temps. Un premier questionnaire auquel vous êtes invités
à répondre dès à présent, et à retourner par voie postale (une enveloppe timbrée prévue à cet
effet est jointe à ce courrier). Un second questionnaire vous sera adressé par la suite et sera
élaboré en fonction des réponses du premier questionnaire. Il est donc essentiel de participer
aux deux questionnaires afin d'obtenir des résultats.
Bien entendu l'anonymat de vos réponses sera respecté. Le rapport final présentant l'ensemble
des résultats vous sera communiqué.
Je vous remercie par avance pour l'attention que vous voudrez bien y apporter et pour le
temps que vous y consacrerez.
Je vous prie de bien vouloir agréer, Madame, Monsieur, l'expression de mes salutations
respectueuses.
Élisabeth Kusiak-Malherbe
Faculté de médecine à l'université Aix-Marseille
[email protected]
0659558679
Thèse sous la direction du Dr PF CHEVALLIER, MCA au Département Universitaire
Médecine Générale à la faculté de médecine de Marseille
56
Annexe 5 : Questionnaire envoyé aux professionnels de la santé mentale
Etude sur l'amélioration de la collaboration
entre médecins généralistes et
professionnels de santé mentale
1) Quelle est votre profession?
o
Médecin généraliste
o
Psychiatre
o
Psychologue
o
Infirmier(e)
o
Cadre de santé
o
Autre, merci de préciser :
2) Quel est votre mode d'exercice?
(Plusieurs réponses possibles)
o
Activité libérale
o
Activité salariée extrahospitalière
o
activité salariée intrahospitalière
o
Autre, merci de préciser :
57
3) Où exercez-vous dans le département?
(Plusieurs réponses possibles.)
o
Manosque
o
Digne Les Bains
o
Château-Arnoux-Saint-Auban
o
Sisteron
o
Oraison
o
Aucune de ces villes, merci de préciser :
58
5) Quelles formes de collaboration (10 maximum) entre
médecins généralistes et professionnels de santé mentale vous
semblent pertinentes pour améliorer les soins en santé mentale
dans votre département?
Veuillez classer vos réponses par ordre d'importance décroissante.
(En 1/ la proposition qui vous semble la plus pertinente et en 10/ la moins pertinente.)
Exemples: partenariat de prise en charge entre structures de santé mentale et médecins
généralistes / infirmier(e) de liaison / échanges par courriels sécurisés/ réunions entre
professionnels...
1/ Proposition la plus pertinente :
2/
3/
4/
5/
6/
7/
8/
9/
10/
59
6) Parmi ces propositions, lesquelles souhaitez-vous voir en
place dans votre département?
Veuillez classer vos réponses par ordre d'importance décroissante.
(En 1 le plus souhaité et en 10 le moins souhaité.)
1/ Proposition la plus souhaitée
2/
3/
4/
5/
6/
7/
8/
9/
10/
60
Annexe 6 : Analyse détaillée des réponses 1ère question, 1er tour
Priorité n°1= MIEUX COMMUNIQUER (1497)
I/ en privilégiant les échanges directs et le partage des points de vus (864)
A/ Echange et synthèse des informations concernant le patient lors d'une réunion ou
vidéoconférence avec indemnisation des libéraux selon activité réelle/sur le temps salarié pour
les salariés. (248)
En 1ère proposition :70
« mise en place de réunions régulières entre les différents professionnels concernés »
« contacts réguliers avec les médecins généralistes pour échanger sur nos prises en charges
communes »
« rencontre psychiatre/médecin généraliste »
« les rencontres lors de réunions et synthèses à propos de patients communs (soit en CMP ou
dans d'autres instances du réseau) »
« rencontre autour d'une situation clinique particulière »
« rencontres régulières (hebdomadaires) entre les médecins généralistes et infirmiers de
liaison »
« Travailler ensemble, se connaître se rencontrer et définir des objectifs de soins : qui fait
quoi, comment, où.»
En 2ème proposition :27
« réunions de mise en commun entre les structures psy, sociales et les généralistes »
« rencontre entre les partenaires du soin ( à laquelle le patient est invité)
« rencontres trimestrielles entre professionnels à propos de patients communs, autour du
parcours de soin des patients »
En 3ème proposition :72
« synthèses régulières entre les différents professionnels intervenant auprès de la personne»
« rencontres directes de synthèse entre médecins généralistes et équipes de psychiatrie sur les
patients bénéficiant de prise en charge commune. »
« mise en commun et échange des informations lors de synthèses »
« rencontres/réunions formalisées au CMP »
« réunions de concertation »
« Participation aux réunions pour patient « compliqué » »
« Réunions dossiers entre médecins »
« réunions lors de prises en charges compliquées »
61
« échanges par skype avec les différents intervenants »
En 4ème proposition :49
« réunions/synthèses au sujet de patients communs »
« télé réunions »
« rencontres/réunions formalisées dans SSR ; EHPAD... »
« réunion entre les différents professionnels »
« Organiser des réunions annuelles de suivi de nos patients »
En 5ème proposition :12
« réunions cliniques et collectives (médecins généralistes et équipe CMP) par sous-secteur, au
sujet des prises en charge communes »
« convier les médecins généralistes aux réunions de synthèse organisées au CMP afin de faire
le point sur la prise en charge d'un patient et de favoriser une meilleure coordination des
acteurs du soin »
En 6ème proposition :10
« fiche synthèse annuelle psychiatre comme fiche synthèse ALD des mg »
« vidéoconférences avec usagers, généralistes et professionnels de la santé mentale »
En 7ème proposition :8
« demander aux infirmiers de CMP à rencontrer les MG dans leur lieu de travail pour :
1/organiser en particulier des consultations en leur présence, préalable à un suivi CMP
2/ donner un regard/avis sur la manière d'être face à certains patients psychotiques …
sur des temps indemnisés pour les MG »
« réunions de synthèse incluant le médecin généraliste selon complexité de prise en charge »
B/Accès téléphonique (ou par vidéoconférence) direct et réciproque; notamment pour les
urgences psychiatriques (219)
En1ère proposition :110
« communication téléphonique »
« liaison téléphonique en cas de crise ou nécessité d'un avis rapide ou créneau quotidien pour
« urgences » »
« contacts téléphoniques »
« Pouvoir joindre téléphoniquement un psychiatre, seul le Dr Djennaoui est relativement
joignable »
« appel direct structure quand problème majeur »
62
« échange téléphonique DIRECT à l'orientation d'un patient sur le CMP »
« respect de la charte coopération mg et psy » [cf paragraphe 3 de la charte : »Le secteur de
psychiatrie assure au médecin généraliste traitant un accès téléphonique direct à un psychiatre
senior de l'équipe. Cette disponibilité est réciproque. »]
« échange téléphonique direct entre le médecin généraliste et les membres de l'équipe
pluridisciplinaire du CMP (psychiatre, psychologue, infirmier...) dès qu'un patient a des
problèmes »
« numéro de téléphone d'urgence psychiatrique »
« Pourvoir contacter par téléphone facilement le psychiatre de garde »
En 2ème proposition :99
« échanges téléphoniques réguliers pendant la prise en charge »
« échanges par courriel sécurisé ou tél sur changement état patient »
« concertation téléphonique »
« échanges par téléphone »
« possibilité de contacter rapidement et facilement un psychiatre »
« appel direct infirmière de liaison »
« échanges téléphoniques facilités »
« échanges téléphoniques autant que nécessaire »
« les appels téléphoniques et échanges suite à des problèmes particuliers dans des prises en
charge ou au début de la prise en charge »
« attribuer la possibilité de téléphoner pour demander un avis psy pendant les consultations
des médecins généralistes de préférence réponse immédiate audio+vidéo en présence des
patients.(par exemple numéro téléphonique de l'équipe du CH de Manosque »
« ligne directe pour les urgences »
en 3ème proposition :8
« contact téléphonique »
en 4ème proposition :7
« échanges téléphoniques de l'urgence. Orientations rapides, efficaces, adaptées »
en 6ème proposition :5
« appels téléphoniques »
63
C/Faire le lien entre le médecin généraliste et l'équipe de psychiatrie, par le biais de
l'infirmier(e) de psychiatrie par exemple (rencontre au sein du cabinet du médecin généraliste,
lors d'un accompagnement du patient à la cs chez le MG par exemple) (188)
En 1ère proposition :70
« lors de l'orientation d'un patient vers un service de psychiatrie (intra, extrahospitalier) par le
médecin généraliste : mise en lien systématique de ce dernier avec les équipes concernées
(courrier d'accompagnement, appel téléphonique) »
« se faire connaître et reconnaître auprès des médecins généralistes » [proposition d'un
infirmier]
« rencontres régulières (hebdomadaires) entre les médecins généralistes et infirmiers de
liaison »
« respect de la charte coopération mg et psy » [cf paragraphe 1 de la charte : « Le psychiatre
de secteur, dans la perspective d’une prise en charge coordonnée du patient, notamment sur le
plan somatique, s’assure de l’existence et de l’identification d’un médecin généraliste traitant
pour chacun de ses patients. »]
« lien avec le généraliste dès sa prise en charge »
« Se connaître et échanger sur la forme que peut prendre une collaboration »
« lors de l'orientation d'un patient vers un service de psychiatrie (intra, extrahospitalier) par le
médecin généraliste : mise en lien systématique de ce dernier avec les équipes
concernées(courrier d'accompagnement, appel téléphonique) »
En 2ème proposition :36
« infirmière de liaison »
« appel direct infirmière de liaison »
« infirmière de liaison »
« infirmière de liaison »
en 3ème proposition :24
« invitation des médecins généralistes pour informer sur les possibilités, les projets, la réalité
des moyens mis à disposition de la psychiatrie actuellement. Ce qui permettrait une bien
meilleure collaboration... »
« connaître les spécificités des collaborateurs »
« les relations entre médecins et personnel infirmier »
en 4ème proposition:35
« la possibilité de rencontrer régulièrement (pas forcément souvent) les généralistes est la
64
garantie d'une bonne collaboration »[proposition d'un IDE en psychiatrie]
« participation au rendez-vous chez le généraliste d'un infirmier en santé mentale »
« rencontres dans les cabinets des médecins généralistes avec IDE »
« accompagnement aux consultations si facilitation des soins » [proposition formulée par un
infirmier]
« noter nom et coordonnée du médecin traitant ou psychiatre »
En 6ème proposition :10
« Si besoin accompagnement du patient à sa consultation chez son médecin traitant »
« participation au rendez-vous chez le médecin généraliste d'un infirmier en santé mentale »
En 7ème proposition :8
« demander aux infirmiers de CMP à rencontrer les MG dans leur lieu de travail pour :
1/organiser en particulier des consultations en leur présence, préalable à un suivi CMP
2/ donner un regard/avis sur la manière d'être face à certains patients psychotiques …
sur des temps indemnisés pour les MG »
« lors de son installation le psychiatre se présente a ses confrères »
En 8ème proposition :3
« et si besoin accompagnement du patient à sa consultation chez son médecin traitant »
En 9ème proposition2
« journées porte ouvertes du CMP : c'est l'occasion de pouvoir rencontrer les partenaires du
soin (et plus particulièrement les médecins généralistes) ainsi que leur faire découvrir les lieux
de consultation) »
D/ Réunion thématique entre les différents professionnels avec indemnisation des libéraux
selon activité réelle/ sur le temps salarié pour les salariés (125)
en 1ère proposition :20
« communication lors de congrès régionaux psycho (AFREPSHA- AMPI- Croix Marine...)
+soirée débat »
« Faciliter les rencontres des médecins généralistes (mais aussi des médecins urgentistes,
psychiatres et gériatres, pédiatres libéraux, addictologues) avec les médecins psychiatres
d'équipes de CMP en remplaçant et indemnisant leurs consultations libérales ou salariées par
une indemnité équivalent à leur activité habituelle. Avec organisation par les CMP de
rencontres à thème, une fois/an pour 8 MG par exemple. »
en 2ème proposition :27
65
« se rencontrer : rencontres à thème dans la cité »
« réunions entre médecins généralistes et professionnels de santé mentale par sous-secteurs
géographiques sur des thèmes ciblés »
« rencontre avec les médecins généralistes lors de réunions où le fonctionnement du CMP,
centre de jour ou hospitalier pourraient se connaître et s'identifier mutuellement afin de
faciliter les échanges futurs »
en 3ème proposition :16
« rencontres thématiques comme la SISM, conférences... »
« faire des rencontres psychiatres, soignants de la psychiatrie et médecins généralistes autour
de formations ( ex : formation sur les entendeurs de voix), colloques concernant la santé ( sur
les addictions par exemple) »
En 4ème proposition :28
« associer les médecins généralistes aux SISM (Semaines d'Information Santé Mentale) »
« Réunions sur les pathologies et leur prise en charge »
« les échanges lors d'évènements particuliers tels que les journées d'étude et/ou d'informations
qui permettent des échanges plus personnels »
« participation des médecins généralistes à la semaine santé mentale »
en 5ème proposition :12
« journées de formation communes, ex : entendeurs de voix... »
« incitation des médecins généralistes à participer à la SISM annuelle sur des thématiques
telles que troubles bipolaires, la dépression pour lesquelles ils nous adressent de nombreux
patients »
en 6ème proposition :10
« juste une réunion annuelle ouverte entre équipes médicales, infirmières, psychologues,
sociales et médecin généraliste pour cibler les besoins, les demandes, dire ce qui ne a pas et
essayer d'y remédier et partir contents parce qu'il y a aussi des choses qui vont bien »
« une réunion annuelle sur un thème (une pathologie, l'accueil des urgences psychiatriques, le
projet de soins, le fonctionnement CATTP/CMP/CdJ...) »
En 7ème proposition :4
« participation des médecins généralistes aux journées des semaines d'information en santé
mentale (SISM) »
En 8ème proposition :3
« conseil communal en santé mentale »
66
en 9ème proposition :4
« forum en santé mentale avec thème et atelier »
« réunionite et échange sur difficultés rencontrées , groupe morbidité »
en 10ème proposition :1
« réunion annuelle »
E/ Se concerter pour le traitement chimiothérapeutique, surtout en cas de comorbidités
somatiques (51)
En 1ère proposition :
« respect de la charte coopération mg et psy » [cf paragraphe 2 de la charte : « Le médecin
généraliste traitant assure le suivi médical global du patient et, dans ce cadre, participe à la
prévention et la surveillance des effets secondaires des traitements en particulier lors de
comorbidités somatiques et psychiatriques. Le psychiatre de secteur propose, s’il y a lieu, le
traitement chimiothérapeutique au médecin généraliste traitant, qui en réalise alors
principalement la prescription, eu égard à sa connaissance globale de l'état clinique du
patient. »]
En 3ème proposition :24
« implication du généraliste dans le suivi cardiométabolique des patients sous neuroleptiques
retard. »
« par exemple photocopie ordonnance médicament succinctement commentes »
« collaboration sur le traitement psychotrope »
En 4ème proposition :
« transfert facilité des prescriptions vers généralistes pour les patients stabilisés/inversement
pour prescription nécessitant l'avis d'un spécialiste. »
En 5ème proposition :
« à cause de la pénurie de psychiatres sur l'hôpital de Digne, que les généralistes acceptent de
renouveler les ordonnances de traitement psy en dépannage »
En 7ème proposition :4
« ne pas renouveler ordonnance qd psy absent »
67
F/ Information des possibilités d'accueil spécialisé chez le MG : information sur les structures
psychiatriques en place ; information sur les possibilités et type de soins (thérapie de groupe
et familiale en CMP)(33)
En 3ème proposition :
« plaquette d'information des différentes structures psychiatriques à disposition dans le 04-05
et leur spécificité »
En 4ème proposition :
« proposer un affichage en salle d'attente des MG des possibilités de soins groupal et familial
en CMP ( pas de soins individuels : on est débordé, et ce sont les moins efficaces sur le long
terme) »
« listing et planning des structures de prise en charge »
en 6ème proposition :
« outil de facilitation des orientations pour les médecins généralistes »
« plaquette des différents services avec numéro tel »
II/ grâce un échange régulier et facilité (633)
A/ Transmettre régulièrement les informations concernant le patient (413)
En 1ère proposition :(150)
« meilleure communication entre psychiatres et généralistes par tout type d'échanges(
téléphone, courrier, courriel.) »
« privilégier le partenariat écrit »
« courriels sécurisés ou sms »
« contact par mail »
« courriels sécurisés »
« échanges par courriel »
« respect de la charte coopération mg et psy » [cf paragraphe 4 de la charte : « La
transmission d'information de la part du psychiatre de secteur au médecin généraliste traitant
est assurée dès l'adressage du patient aux structures de soins. En cas de suivi spécialisé, le
médecin généraliste traitant, en tant que co-thérapeute, est informé régulièrement de ses
modalités en cours et/ou envisagées quant à la prise en charge ponctuelle ou durable. »]
« courriers de suivi plus fréquents »
« Recevoir un courrier après Cs Psy avec si possible un diagnostic et une CAT »
« Suivi des patients par courrier »
68
« Retour d'information par courrier »
« échanges de courriers médicaux lors de prise en charge communes ou non »
« Courriers faits le jour de sortie et adresse au méd traitant sur adresse sécurisée »
« courriers réguliers des psy ou infirmiers de liaison »
« échanges par courriel sécurisé ou tél sur changement état patient »
En 2ème proposition :(126)
« envoi de courriers/lettres par voie postale »
« courriers d'information réguliers entre les différents professionnels »
« courriers papiers »
« Courriers faits le jour de sortie et adresse au med traitant sur adresse sécurisée »
« prise de contact succinct par carte lettre ou mail sécurisé »
« courriers-synthèse à moments clés »
« Recevoir un courrier après Cs Psy avec si possible un diagnostic et une CAT »
« courriers réguliers des psy ou infirmiers de liaison »
« courriels »
« échanges par courriels ou tout autre forme »
« échanges par courriel sécurisé ou tél sur changement état patient »
« Courriels sécurisés »
« retour systématique de la prise en charge par le psychiatre au médecin généraliste par
courrier, mail ou téléphone si urgence : -lors d'une sortie d'hospitalisation(dans les 48 heures
maxi) -de façon régulière ( 1 à 2 fois par an) pour ce qui est de la prise en charge
ambulatoire. »
En 3ème proposition :64
« courriers de transmission »
« faire des transmissions d'information par mail, sécurisé ou par courrier tout simplement, ou
si plus urgent par tél. »
« emails »
« correspondance mail entre chaque prof de santé »
« courriers entre les différents professionnels »
« courriels sécurisés »
« par exemple photocopie ordonnance médicament succinctement commentes »
« courriers de liaison+réponse en retour »
69
En 4ème proposition :28
« rapport suite rdv avec IDE ou psy si modif trt ou pb »
« correspondance courrier compte rendus médicaux manquants »
« Avoir de comptes rendus de consultations du CMP (entretien infirmier et médecin),
inexistant à ce jour »
« si le patient est d'accord ou danger pour lui ou autrui :être prévenu »
en 5ème proposition :36
« courriels systématiques à chaque consultation psychiatrique avec le médecin traitant »
« courriers papiers REGULIERS »
« régularité du suivi du patient »
« courriers et comptes-rendus après orientation d'un patient vers un médecin ou une équipe et
inversement »
« faire un retour du suivi régulièrement »
« échanges respectueux . utiliser num portable en SMS et pas en appel direct »
en 6ème proposition :5
« fiche synthèse annuelle psychiatre comme fiche synthèse ALD des mg »
En 8ème proposition :3
« fonctionner dans l'urgence et l'immédiateté qui génèrent fatigue et frustration »
En 10ème proposition :1
« fonctionnement en tuyaux d’orgues sans échanges »
B/Accès téléphonique ou par vidéoconférence entre professionnels direct et réciproque,
notamment pour les urgences psychiatriques (219)
cf priorité n°1, I/A/
C/ Informer le médecin généraliste des entrées et sorties d'hospitalisation, traitement et
conditions de sortie (64)
En 1ère proposition : 30
« informer le médecin généraliste par courriers systématique sur la PEC d'un patient ou de sa
sortie d'une hospitalisation avec comptes-rendu, traitement en cours et projet à court, moyen
et long terme »
« respect de la charte coopération mg et psy » [cf paragraphe 5 de la charte : « Le médecin
généraliste traitant est informé systématiquement et dans les délais les meilleurs, des
70
hospitalisations programmées ou urgentes en milieu spécialisé de son patient, tant à son entrée
qu'à sa sortie. Sa connaissance du traitement de sortie mais aussi des conditions du retour à
domicile, en particulier en cas d'interventions dans le champ sanitaire ou social dans le lieu de
vie, en fonction des ressources du territoire, est de nature à assurer une meilleure coordination
du parcours de soin. »]
« Communication : courrier de sortie d'hospi, cahier de liaison ou autre support pour suivi des
patients »
En 2ème proposition :18
« lien avec le généraliste avant sa sortie d'hospitalisation »
« Courriers faits le jour de sortie et adresse au med traitant sur adresse sécurisée »
En 3ème proposition :16
« demande de mon avis avant retour à domicile » [proposition d'un médecin généraliste]
« courriers de sortie lors des hospitalisations »
Priorité n° 2 = ROMPRE L'ISOLEMENT (633)
I/ Du médecin généraliste(536)
A/Accès téléphonique (ou par vidéoconférence) direct et réciproque; notamment pour les
urgences psychiatriques (219)
cf Priorité n°1, I/B/
B/Faire le lien entre le médecin généraliste et l'équipe de psychiatrie, avec l' infirmier(e) de
psychiatrie par exemple (rencontre au sein du cabinet du médecin généraliste, lors d'un
accompagnement du patient à la cs chez le MG par exemple) (188)
cf Priorité n°1, I/C/
C/ Aider le médecin généraliste pour les procédures de mise sous contrainte (43)
En 1ère proposition :
« respect de la charte coopération mg et psy » [cf paragraphe 6 de la charte :« Pour les
patients relevant de la patientèle du médecin généraliste traitant, cette coopération entre
soignants facilite l’action du médecin généraliste traitant pour mobiliser des ressources locales
et des interventions communes au domicile par l’équipe du secteur psychiatrique. Le médecin
généraliste traitant intervient notamment en cas de mesure d'hospitalisation sans
consentement. »]
« mise en place d'une procédure de prise en charge des urgences psychiatriques »
En 3ème proposition :
71
« formation sur les urgences psy( trt, rédaction des certif ) »
« Organisation par les psychiatres du CH de formation pour les médecins libéraux(notamment
la nouvelle réglementation sur les hospice sous contraintes) »
En 4ème proposition :
« accompagnement des généralistes pour la prise en charge de patients nécessitant la mise en
œuvre d'une contrainte (SDRE, SDT) »
D/Etablir un partenariat de soin entre médecins généralistes et établissements de santé
mentale où chaque professionnel a un rôle défini. Coordination et transmission des prises en
charge par une IDE.(36)
En 1ère proposition :
« mise en place d'une procédure de prise en charge des urgences psychiatriques »
En 2ème proposition :
« Etablir une charte ou un protocole à faire entre les médecins généralistes et l'hôpital »
« Une vraie collaboration avec possibilité pour les médecins généralistes de participer à la
réunion clinique du service lorsque nous abordons la PEC d'un patient commun »
en 3ème proposition :
« mise en place d'un partenariat entre structures de santé mentale et médecins généralistes
dans la prise en charge des patients souffrant de problèmes de santé mentale. Avec une
infirmière qui fait le lien entre la prise en charge réalisée/proposée au sein de la structure de
santé mentale et celle du généraliste. »
E/ Information des possibilités d'accueil spécialisé chez le MG : information sur les structures
psychiatriques en place ; information sur les possibilités et type de soins (thérapie de groupe
et familiale en CMP)(33)
cf Priorité n°1,I/F/
F/ Exercer au même endroit ; au sein de la maison de santé par exemple(17)
en 4ème proposition :
« avoir un bureau pour les infirmiers psychiatriques à disposition dans les maisons de santé.
Être au plus près de la population pour déstigmatiser les soins en psychiatrie »
En 5ème proposition :
« rapprochement géographique des lieux de consultation
72
ex : maisons de santé »
En 7ème proposition :
« création d'une maison de santé sur Digne : Prévoir un espace dédié aux professionnels de la
psychiatrie »
II/ des patients (97)
A/ Augmenter les capacités de soins en psychiatrie : plus de psychiatres et de psychologues
(52)
En 1ère proposition :10
« rapidité de réponse à notre demande »
En 3ème proposition:16
« Avoir des rdv dans des délais raisonnables »
« possibilité des spécialistes a gérer les urgences »
En 3ème proposition :8
« recueillir les demandes de généralistes vis à vis de la psychiatrie »
En 5ème proposition :18
« accès direct patient ds structures »
« plus de psychologues en secteur public »
« à cause de la pénurie de psychiatres sur l'hôpital de Digne, que les généralistes acceptent de
renouveler les ordonnances de traitement psy en dépannage »
B/ Améliorer les capacités et l'accès aux soins dans les zones mal desservies du département (30)
En 3ème proposition :
« attribuer des capacités d'accueil et de soins ambulatoires psychiatriques équivalents par
bassin de population (Manosque/Digne): augmentation des temps infirmiers, psychologues et
psychiatres. »
« mise en place cs pédopsy »[médecin généraliste à Jausier. Il existe des consultations de
pédopsychiatrie à Digne les Bains, Chateau-Arnoux-St-Auban et Manosque]
« favoriser la proximité géographique : patient et soignant »
En 5ème proposition:
« pour les petites villes et villages où il n'y a pas d'antenne CMP : faire tourner un BUS-PSY
avec les CMP environnants, en particulier dans les bassins de population mal desservis par les
sectorisations psychiatriques (ex : Haut-Var) »
73
C/ Convention de soins ville/hôpital pour les patients précaires (soins pris en charge par
l'hôpital via la PASS) (15)
En 3ème proposition :
« Que chaque médecin généraliste puisse accueillir 1 ou 2 patients sans couverture sociale par
année et accepte un règlement PASS (permanence accès aux soins et de santé) »
En 4ème proposition :
« collaboration pour les prises en charge pour les patients en précarité (SDF, sans papiers)
avoir des créneaux de cs, via une convention avec l'hôpital public. Ceci désengorgeant les
urgences. Soins pris en charge par l'hôpital pour une population sans argent, sans AME ou qui
n'ont plus de SS »
Priorité n° 3 = ORGANISER, PLANIFIER UNE COLLABORATION
STRUCTUREE (607)
A/ Echange et synthèse des informations concernant le patient lors d'une réunion ou
vidéoconférence avec indemnisation des libéraux selon activité réelle/sur le temps salarié pour
les salariés. (248)
cf priorité n°1, I/A/
B/ Faire le lien entre le médecin généraliste et l'équipe de psychiatrie, par le biais d'un
infirmier(e) de psychiatrie par exemple (rencontre au sein du cabinet du médecin généraliste,
lors d'un accompagnement du patient à la cs chez le MG par exemple) (188)
cf priorité n°1, I/C/
C/ Réunion thématique entre les différents professionnels avec indemnisation des libéraux
selon activité réelle/ sur le temps salarié pour les salariés (125)
cf priorité n°1, I/D/
D/ Etablir un partenariat entre médecins généralistes et structures de santé mentale dans la
prise en charge des patients. Coordination et transmission des actions et plan de soin par une
IDE.(36)
cf Priorité n°2,I/D/
E/ Coordonner les interventions au domicile par MG traitant et psychiatre référent.(10)
En 1ère proposition :
« respect de la charte coopération mg et psy » [cf paragraphe 7 de la charte : « Le médecin
généraliste traitant et le psychiatre du secteur référent assurent la coordination des
interventions au domicile concernant les équipes pluri professionnelles impliquées dans les
74
soins, l’aide et l’accompagnement du patient et de sa famille. »]
Priorité n°4=SE FORMER (217)
A/ Réunion thématique entre les différents professionnels avec indemnisation des libéraux
selon activité réelle / sur le temps salarié pour les salariés (125)
cf priorité n°1, I/D/
B/ Former les médecins généralistes à la psychiatrie en indemnisant ce temps de formation
(82)
En 1ère proposition :10
« respect de la charte coopération mg et psy »
En 3ème proposition :24
« formation sur les urgences psy( trt, rédaction des certif ) »
« Organisation par les psychiatres du CH de formation pour les médecins libéraux(notamment
la nouvelle réglementation sur les hospice sous contraintes) »
« rencontres thématiques comme la SISM, conférences... »
en 4ème proposition :21
« enseignement post-universitaire entre psychiatres et médecins généralistes »
« Réunions sur les pathologies et leur prise en charge »
« participation des médecins généralistes à la semaine santé mentale »
En 5ème proposition :12
« incitation des médecins généralistes à participer à la SISM annuelle sur des thématiques
telles que troubles bipolaires, la dépression pour lesquelles ils nous adressent de nombreux
patients »
« sensibilisation aux actions préventives »
En 6ème proposition :15
« amener les médecins urgentistes à faire des stages obligatoires en psychiatrie : passage et
connaissance en CMP, en unité d'entrée psycho-gériatrie, pédopsychiatrie, stage indemnisé ou
sur leur temps de travail salarié. Souvent les urgentistes sont eux-même encore en activité de
médecin généraliste ou les 1ers en lien avec les MG locaux »
« une réunion annuelle sur un thème (une pathologie, l'accueil des urgences psychiatriques, le
projet de soins, le fonctionnement CATTP/CMP/CdJ...) »
« convier les MG à des rencontres d'information organisées par la psychiatrie (ex :
information sur les traitements psychotropes et la prévention des effets indésirables) »
75
C/ Former les internes de psychiatrie et de médecine générale en favorisant la connaissance mutuelle
des dispositifs de soins et des pratiques professionnelles (10)
En 1ère proposition :
« respect de la charte coopération mg et psy » [cf paragraphe 8 de la charte : « La formation
des internes de psychiatrie et des internes de médecine générale doit favoriser la connaissance
mutuelle des dispositifs de soins et des pratiques professionnelles. Les stages universitaires
doivent être l'occasion d'échanges réciproques dans les secteurs ou les cabinets des maîtres de
stage des universités. »]
Hors sujet :
« Placer, autant faire se peut, le patient comme porteur de sa parole, de son projet de vie
auprès du généraliste et de la psychiatrie : triangulation patient-psychiatrie-généraliste » [ce
n'est pas une forme de collaboration mais un des objectifs d'une collaboration réussie]
« mise en relation avec les autres professionnels intervenant (infirmiers libéraux par exemple,
aide ménagère..) » [ide libérales et aides ménagères ne sont pas des professionnels de santé
mentale]
76
Annexe 7 : Analyse détaillée des réponses 2ème question, 1er tour
Priorité n°1= MIEUX COMMUNIQUER (985)
I/ en privilégiant les échanges directs et le partage des points de vus (503)
A/ Échange et synthèse des informations concernant le patient lors d'une réunion ou
vidéoconférence avec indemnisation des libéraux selon activité réelle/sur le temps salarié pour
les salariés. (197)
en 1ère proposition :60
« mise en place de réunions régulières entre les différents professionnels concernés »
« échanges par skype avec les différents intervenants »
« rencontre autour d'une situation clinique particulière »
« rencontre psychiatre/médecin généraliste »
« amplifier les possibilités de rencontres permettant d'échanger des infos sur les patients en
commun »
« Travailler ensemble, se connaître se rencontrer et définir des objectifs de soins : qui fait
quoi, comment, où... »
En 2ème proposition :54
« se rencontrer : réunions »
« rencontres trimestrielles entre professionnels à propos de patients communs, autour du
parcours de soin des patients »
« réunions de mise en commun entre les structures psy, sociales et les généralistes »
« Une vraie collaboration avec possibilité pour les médecins généralistes de participer à la
réunion clinique du service lorsque nous abordons la PEC d'un patient commun »
« un contact minimum annuel entre le MG et le psychiatre pour faire le point »
« synthèse écrite »
En 3ème proposition :48
« rencontres directes de synthèse entre médecins généralistes et équipes de psychiatrie sur les
patients bénéficiant de prise en charge commune. »
« synthèses régulières »
« mise en commun et échange des informations lors de synthèses »
« réunions de concertation »
« Participation aux réunions pour patient "compliqué" »
« rencontres/réunions formalisées au CMP »
77
En 4ème proposition :14
« réunions cliniques et collectives( médecins généralistes et équipe CMP) par sous secteur, au
sujet des prises en charge communes »
« réunions/synthèse au sujet de patients communs »
En 7ème proposition :4
« convier les médecins généralistes aux réunions de synthèse organisées au CMP afin de faire
le point sur la prise en charge d'un patient et de favoriser une meilleure coordination des
acteurs du soins »
En 10ème proposition :2
« reunion annuelle »
« réunions de synthèse incluant le médecin généraliste selon complexité de prise en charge »
B/Accès téléphonique (ou par vidéoconférence) entre professionnels direct et réciproque;
notamment pour les urgences psychiatriques (177)
En 1ère proposition :90
« rencontres régulières »
« échange téléphonique direct entre le médecin généraliste et les membres de l'équipe
pluridisciplinaire du CMP (psychiatre, psychologue, infirmier...) dès qu'un patient a des
problèmes »
« liaison téléphonique en cas de crise ou nécessité d'un avis rapide ou créneau quotidien pour
« urgences » »
« communication téléphonique »
« Pouvoir joindre téléphoniquement un psychiatre, seul le Dr Djennaoui est relativement
joignable »
« échanges par skype avec les différents intervenants »
« numéro unique urgence psy »
« numéro de téléphone d'urgence psychiatrique »
« Pourvoir contacter par téléphone facilement le psychiatre de garde »
En 2ème proposition :45
« échanges téléphoniques »
« échange téléphonique DIRECT à l'orientation d'un patient sur le CMP »
« concertation téléphonique »
« Possibilité de contacter rapidement et facilement un psychiatre »
« échanges par téléphone »
78
En 3ème proposition :8
« contacts téléphoniques »
En 4ème proposition :28
« contacts téléphoniques »
« ligne directe pour les urgences »
« structure joignable par les médecins traitants »
« échanges téléphoniques de l'urgence. Orientations rapides, efficaces, adaptées »
En 5ème proposition :6
« attribuer la possibilité de téléphoner pour demander un avis psy pendant les consultations
des médecins généralistes de préférence réponse immédiate audio+vidéo en présence des
patients.(par exemple numéro téléphonique de l'équipe du CH de Manosque »
C/ Faire le lien entre le médecin généraliste et l'équipe de psychiatrie, avec l' infirmier(e) de
psychiatrie par exemple (rencontre au sein du cabinet du médecin généraliste, lors d'un
accompagnement du patient à la cs chez/ le MG par exemple) (142)
En 1ère proposition :40
« se faire connaître et reconnaître auprès des médecins généralistes » [proposition d'un
infirmier]
« lors de l'orientation d'un patient vers un service de psychiatrie (intra, extrahospitalier) par le
médecin généraliste : mise en lien systématique de ce dernier avec les équipes concernées
(courrier d'accompagnement, appel téléphonique) »
« lien avec le généraliste dès sa prise en charge »
« Se connaître et échanger sur la forme que peut prendre une collaboration »
En 2ème proposition: 45
« amplifier les échanges avec le généraliste, le CMP et les infirmiers libéraux qui permettent
d'avoir d'interface entre généralistes et CMP »
« rencontre avec les médecins généralistes lors de réunions où le fonctionnement du CMP,
centre de jour ou hospitalier pourraient se connaître et s'identifier mutuellement afin de
faciliter les échanges futurs »
« infirmière de liaison »
« infirmière de liaison »
« rencontre avec les médecins généralistes lors de réunions où le fonctionnement du CMP,
centre de jour ou hospitalier pourraient se connaître et s'identifier mutuellement afin de
faciliter les échanges futurs »
79
En 3ème proposition :24
« accompagnement aux consultations si facilitation des soins » [proposition formulée par un
infirmier]
« invitation des médecins généralistes pour informer sur les possibilités, les projets, la réalité
des moyens mis à disposition de la psychiatrie actuellement. Ce qui permettrait une bien
meilleure collaboration... »
« courriers reguliers des psy ou infirmiers de liaison »
En 4ème proposition :14
« juste une réunion annuelle ouverte entre équipes médicales, infirmières, psychologues,
sociales et médecin généraliste pour cibler les besoins, les demandes, dire ce qui ne a pas et
essayer d'y remédier et partir contents parce qu'il y a aussi des choses qui vont bien »
« participation au rendez-vous chez le généraliste d'un infirmier en santé mentale »
En 7ème proposition :8
« demander aux infirmiers de CMP à rencontrer les MG dans leur lieu de travail pour :
1/organiser en particulier des consultation en leur présence, préalable à un suivi CMP
2/ donner un regard/avis sur la manière d'être face à certains patients psychotiques …
sur des temps indemnisés pour les MG »
« rencontres dans les cabinets des médecins généralistes avec IDE »
En 8ème proposition :3
« et si besoin accompagnement du patient à sa consultation chez son médecin traitant »
En 9ème proposition:2
« journées porte ouvertes du CMP : c'est l'occasion de pouvoir rencontrer les partenaires du
soin ( et plus particulièrement les médecins généralistes) ainsi que leur faire découvrir les
lieux de consultation) »
D/ Réunion thématique entre les différents professionnels avec indemnisation des libéraux
selon activité réelle/ sur le temps salarié pour les salariés (81)
En 1ère proposition :20
« communication lors de congrès régionaux psycho (AFREPSHA- AMPI- Croix
Marine...)+soirée débat »
« Faciliter les rencontres des médecins généralistes (mais aussi des médecins urgentistes,
psychiatres et gériatres, pédiatres libéraux, addictologues) avec les médecins psychiatres
d'équipes de CMP en remplaçant et indemnisant leurs consultations libérales ou salariées par
80
une indemnité équivalent à leur activité habituelle. Avec organisation par les CMP de
rencontres à thème, une fois/an pour 8 MG par exemple. »
En 2ème proposition :9
« réunions entre médecins généralistes et professionnels de santé mentale par sous-secteurs
géographiques sur des thèmes ciblés »
En 3ème proposition :32
« création d'un temps, un moment, une instance (informelle) d'un réseau de professionnels
pour réfléchir à des perspectives, des projets autour de la prise en charge de la maladie
mentale et/ou de problématiques particulières
(suicide, addiction, alcool, toxiques). Lieu d'échange des savoirs spécifiques de chacun. »
« se rencontrer : réunions à thème dans la cité »
« une réunion annuelle sur un thème (une pathologie, l'accueil des urgences psychiatriques, le
projet de soins, le fonctionnement CATTP/CMP/CdJ...) »
« faire des rencontres psychiatres, soignants de la psychiatrie et médecins généralistes autour
de formations ( ex : formation sur les entendeurs de voix), colloques concernant la santé ( sur
les addictions par exemple) »
En 5ème proposition :12
« incitation des médecins généralistes à participer à la SISM annuelle sur des thématiques
telles que troubles bipolaires, la dépression pour lesquelles ils nous adressent de nombreux
patients »
« journées de formation communes, ex : entendeurs de voix... »
En 6ème proposition :5
« associer les médecins généralistes aux SISM (Semaines d'Information Santé Mentale) »
En 8ème proposition :3
« conseil communal en santé mentale »
E/ Se concerter pour le traitement chimiothérapeutique, surtout en cas de comorbidités
somatiques (33)
En 1ère proposition :
« collaboration sur le traitement psychotrope »
En 3ème proposition :
« à cause de la pénurie des psychiatres sur l’hôpital de Digne, que les généralistes acceptent
de renouveler les ordonnances de traitement psy en dépannage »
81
En 3ème proposition :
« implication du généraliste dans le suivi cardiométabolique des patients sous neuroleptiques
retard. »
En 4ème proposition :
« transfert facilité des prescriptions vers généralistes pour les patients stabilisés/inversement
pour prescription nécessitant l'avis d'un spécialiste. »
F/ Informer le MG des possibilités d'accueil spécialisé : sur les structures psychiatriques en
place et sur les possibilités et type de soins (thérapie de groupe et familiale en CMP) (35)
En 2ème proposition :
« proposer un affichage en salle d'attente des MG des possibilités de soins groupal et familial
en CMP ( pas de soins individuels : on est débordé, et ce sont les moins efficaces sur le long
terme) »
En 3ème proposition :
« plaquette d'information des différentes structures psychiatriques à disposition dans le 04-05
et leur spécificité »
En 4ème proposition :
« annuaire professionnel a jour des structures psy »
En 5ème proposition :
« listing et planning des structures psy »
En 6ème proposition :
« outil de facilitation des orientations pour les médecins généralistes »
B/ grâce un échange régulier et facilité (482)
A/ Transmettre régulièrement les informations concernant le patient (286)
En 1ère proposition :110
« contacts réguliers avec les médecins généralistes pour échanger sur nos prises en charges
communes »
« meilleure communication entre psychiatres et généralistes par tout type d'échanges
(téléphone, courrier, courriel.) »
« courriels sécurisés ou SMS »
« contact par mail »
« Communication : courrier de sortie d'hospi, cahier de liaison ou autre support pour suivi
82
des patients »
« courriers papiers »
« Courriels sécurisés »
« échanges de courriers médicaux lors de prise en charge communes ou non »
« Retour d'information par courrier »
« messagerie sécurisée MMS sur tablette ipad connexion wifi »
« informer le médecin généraliste par courriers systématique sur la PEC d'un patient ou de sa
sortie d'une hospitalisation avec comptes-rendu, traitement en cours et projet à court, moyen
et long terme »
En 2ème proposition :81
« amplifier les échanges avec le généraliste, le CMP et les infirmiers libéraux qui permettent
d'avoir d'interface entre généralistes et CMP »
« échanges par courriels ou tout autre forme »
« courriers d'information réguliers entre les différents professionnels »
« retour systématique de la prise en charge par le psychiatre au médecin généraliste par
courrier, mail ou téléphone si urgence : -lors d'une sortie d'hospitalisation(dans les 48 heures
maxi) -de –de façon régulière ( 1 à 2 fois par an) pour ce qui est de la prise en charge
ambulatoire. »
« envoi de courriers/lettres par voie postale »
« lever le secret professionnel entre psy et nous !! on a besoin d'orientation diagnostic et
évolution du malade si changements »
« courriels sécurisés »
« un contact minimum annuel entre le MG et le psychiatre pour faire le point »
« courriers-synthèse à moments clés »
En 3ème proposition :64
« courriers entre les différents professionnels »
« emails »
« courriers de transmission »
« courriers de suivi plus fréquents »
« rapport suite rdv avec IDE ou psy si modif trt ou pb »
« échanges par courriel »
« courriers reguliers des psy ou infirmiers de liaison »
« carte lettre echange simple et standardise »
83
En 4ème proposition :14
« faire des transmissions d'information par mail, sécurisé ou par courrier tout simplement, ou
si plus urgent par tél. »
« Avoir de comptes rendus de consultations du CMP (entretien infirmier et médecin),
inexistants à ce jour »
En 5ème proposition :12
« retour de courrier bilan »
« courriels systématiques à chaque consultation psychiatrique avec le médecin traitant »
En 6ème proposition :5
« meilleure communication »
B/ Accès téléphonique ou par vidéoconférence entre professionnels direct et réciproque,
notamment
pour les urgences psychiatriques(177)
cf Priorité n°1, I/B/
C/ Informer le médecin généraliste des entrées et sorties d'hospitalisation, traitements et
conditions
de sortie
(29)
En 1ère proposition :
« Communication : courrier de sortie d'hospi, cahier de liaison ou autre support pour suivi
des patients »
« informer le médecin généraliste par courriers systématique sur la PEC d'un patient ou de sa
sortie d'une hospitalisation avec comptes-rendus, traitement en cours et projet à court, moyen
et long terme »
En 2ème proposition
« lien avec le généraliste avant sa sortie d'hospitalisation »
84
Priorité n° 2 = ROMPRE L'ISOLEMENT (459)
I/ Du médecin généraliste(382)
A/Accès téléphonique ou par vidéoconférence entre professionnels direct et réciproque,
notamment
pour les urgences psychiatriques (177)
cf priorité n°1, I/ B/
B/ Faire le lien entre le médecin généraliste et l'équipe de psychiatrie, avec l’infirmier(e) de
Psychiatrie par exemple (rencontre au sein du cabinet du médecin généraliste, lors d'un
accom-pagnement du patient à la cs chez le MG par exemple) (142)
Priorité n°1, I/C/
C/ Information des possibilités d'accueil spécialisé chez le MG : information sur les
structures
psychiatriques en place ; information sur les possibilités et type de soins (35)
cf Priorité n°1,I/F/
D/ Aider le médecin généraliste pour les procédures de mise sous contrainte (27)
En 1ère proposition :20
« être considérés comme partenaires: nous assumons les crises... »
« mise en place d'une procédure de prise en charge des urgences psychiatriques »
En 4ème proposition :7
« accompagnement des généralistes pour la prise en charge de patients nécessitant la mise en
œuvre
d'une contrainte (SDRE, SDT) »
E/ Etablir un partenariat entre médecins généralistes et structures de santé mentale dans la
prise
en charge des patients. Coordination et transmission des actions et plan de soin par une
IDE.(17)
En 2ème proposition :
« Établir une charte ou un protocole à faire entre les médecins généralistes et l'hôpital »
85
en 3ème proposition :
« mise en place d'un partenariat entre structures de santé mentale et médecins généralistes
dans la prise en charge des patients souffrant de problèmes de santé mentale. Avec une
infirmière qui fait le lien entre la prise en charge réalisée/proposée au sein de la structure de
santé mentale et celle du généraliste. »
F/ Exercer au même endroit ; au sein de la maison de santé par exemple (14)
en 3ème proposition :
« avoir un bureau pour les infirmiers psychiatriques à disposition dans les maisons de santé.
Être au plus près de la population pour dé-stigmatiser les soins en psychiatrie »
En 6ème proposition :
« rapprochement géographique des lieux de consultation »
En 10ème proposition :
« création d'une maison de santé sur Digne : Prévoir un espace dédié aux professionnels de la
psychiatrie »
G/ Travailler avec un dossier informatique commun (7)
En 4ème proposition :
« peut-être la mise en place d'un dossier commun par informatique »
II/ Des patients (77)
A/ Augmenter les capacités de soins spécialisés : plus de psychiatres et de psychologues (60)
En 1ère proposition :10
« rapidité de réponse à la demande »
En 2ème proposition :36
« à cause de la pénurie de psychiatres sur l'hôpital de Digne, que les généralistes acceptent
de renouveler les ordonnances de traitement psy en dépannage »
« attribuer des capacités d’accueil et de soins ambulatoires psychiatriques équivalents par
bassin de population : augmentation des temps infirmiers, psycho et psychiatres »
« plus de psychologues secteur public »
« accès direct des patients »
En 4ème proposition :14
« possibilité des spécialistes à gérer les urgences »
« recueillir les demandes de généralistes vis à vis de la psychiatrie »
86
B/ Améliorer l' accès et les capacités de soins spécialisé dans les zones mal desservies du
département (23)
En 2ème proposition :
« attribuer des capacités d'accueil et de soins ambulatoires psychiatriques équivalents par
bassin de population (Manosque/Digne): augmentation des temps infirmiers, psychologues et
psychiatres. »
En 3ème proposition :
« mettre en place des consultations de pedopsy »
En 6ème proposition:
« pour les petites villes et villages où il n'y a pas d'antenne CMP : faire tourner un BUS-PSY
avec les CMP environnants, en particulier dans les bassins de population mal desservis par
les sectorisations psychiatriques (ex : Haut-Var) »
C/ Convention ville/hôpital pour les patients précaires ; soins pris en charge par l'hôpital via
la PASS (13)
En 4ème proposition
« Que chaque médecin généraliste puisse accueillir 1 ou 2 patients sans couverture sociale
par année et accepte un règlement PASS (permanence accès aux soins et de santé) »
En 5ème proposition :
« collaboration pour les prises en charge pour les patients en précarité (SDF, sans papiers)
avoir des créneaux de cs, via une convention avec l'hôpital public. Ceci désengorgeant les
urgences. Soins pris en charge par l'hôpital pour une population sans argent, sans AME ou
qui n'ont plus de SS »
D/ Mettre en place des maisons de convalescence de psychiatrie (8)
En 3ème proposition :
« création de maisons de convalescence psy »
87
Priorité n° 3 = ORGANISER, PLANIFIER UNE COLLABORATION
STRUCTUREE (429)
A/ Echange et synthèse des informations concernant le patient lors d'une réunion ou
vidéoconférence avec indemnisation des libéraux selon activité réelle/sur le temps salarié pour
les salariés. (197)
cf Priorité n°1, I/A/
B/ Faire le lien entre le médecin généraliste et l'équipe de psychiatrie, avec l'infirmier(e) de
psychiatrie par exemple (rencontre au sein du cabinet du médecin généraliste, lors d'un
accompagnement du patient à la cs chez/ le MG par exemple) (142)
cf Priorité n°1, I/C/
C/ Réunion thématique entre les différents professionnels avec indemnisation des libéraux
selon activité réelle/ sur le temps salarié pour les salariés (81)
cf Priorité n°1, I/D/
D/ Etablir un partenariat de soin entre médecins généralistes et établissements de santé
mentale où chaque professionnel a un rôle défini. Coordination et transmission des prises en
charge par une IDE.(17)
cf Priorité n°1, II/E/
E/Travailler avec un dossier informatique commun (7)
cf Priorité n°2, I/G/
88
Priorité n°4=SE FORMER (167)
A/ Réunion thématique entre les différents professionnels avec indemnisation des
libéraux selon activité réelle / sur le temps salarié pour les salariés (81)
cf priorité n°1, I/ D/
B/ Former les médecins généralistes à la psychiatrie en indemnisant ce temps de formation (57)
En 1ère proposition :
« formation sur les urgences psy »
En 3ème proposition :
« Organisation par les psychiatres du CH de formation pour les médecins libéraux (notamment la
nouvelle réglementation sur les hospice sous contraintes »
En 4ème proposition :
« convier les MG à des rencontres d'information organisées par la psychiatrie (ex : information sur
les traitements psychotropes et la prévention des effets indésirables) »
« enseignement post-universitaire entre psychiatres et médecins généralistes »
En 5ème proposition :
« sensibilisation aux actions préventives »
En 6ème proposition :
« amener les médecins urgentistes à faire des stages obligatoires en psychiatrie : passage et
connaissance en CMP, en unité d'entrée psycho-gériatrie, pédopsychiatrie, stage indemnisé ou sur
leur temps de travail salarié. Souvent les urgentistes sont eux-même encore en activité de médecin
généraliste ou les 1ers en lien avec les MG locaux »
En 7ème proposition :
« formation continue psy »
89
Annexe 8 : Capture écran questionnaire deuxième tour
90
91
92
93
Annexe 9 : Chatre de partenariat médecine générale et psychiatrie de secteur
94
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99
H/ LEXIQUE
CCOMS : Centre Collaborateur de l’OMS
CMP :
Centre médico-psychologique
HC :
hospitalisation complète
IDE :
Infirmier(e) diplômé(e) d’état
MG :
médecin généraliste
PACA :
Provence Alpes Côte d’Azur
PEC :
prise en charge
100
SERMENT D'HIPPOCRATE
Au moment d’être admis(e) à exercer la médecine, je promets et je jure
d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité.
Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la
santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et
sociaux.
Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans
aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai
pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans
leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas
usage de mes connaissances contre les lois de l’humanité.
J’informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de
leurs conséquences.
Je ne tromperai jamais leur confiance et n’exploiterai pas le pouvoir hérité
des circonstances pour forcer les consciences.
Je donnerai mes soins à l’indigent et à quiconque me les demandera. Je
ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la
gloire.
Admis(e) dans l’intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront
confiés. Reçu(e) à l’intérieur des maisons, je respecterai les secrets des
foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les moeurs.
Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas
abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.
Je préserverai l’indépendance nécessaire à l’accomplissement de ma
mission. Je n’entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les
entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui
me seront demandés.
J’apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu’à leurs familles dans
l’adversité.
Que les hommes et mes confrères m’accordent leur estime si je suis fidèle
à mes promesses ; que je sois déshonoré(e) et méprisé(e) si j’y manque.
RESUME
Contexte :
Le manque de communication et de coordination entre les psychiatres et les médecins
généralistes est un constat ancien et international. Pourtant, les soins en rapport avec la santé
mentale concernent 15 à 40% des consultations chez le médecin généraliste selon les sources.
Dans les Alpes de Haute Provence, la carence de l’offre de soin libérale en psychiatrie rend le
rôle du médecin généraliste plus important. Il apparaît évident qu’une coordination entre les
professionnels de la santé mentale et les médecins généralistes est nécessaire. Nous avons
voulu étudier le point de vue des acteurs de terrain afin de proposer des pistes d’amélioration
de leur coordination mutuelle.
Objectif et méthode :
Les médecins généralistes du territoire d’étude ont été contactés par e-mail, les psychiatres
hospitaliers, psychologues, infirmiers et cadres de santé en psychiatrie exerçant en CMP ont
été contactés par courrier. Nous avons utilisé la méthode Delphi en interrogeant les
professionnels à deux reprises sur les possibilités d’amélioration de leur coordination mutuelle
en demandant de classer par priorité leurs réponses, permettant ainsi d’avoir un consensus
dans les résultats de la question posée.
Résultats :
Au total 14 médecins généralistes, 3 psychiatres, 7 infirmiers et 2 cadres de santé en
psychiatrie ont répondu aux deux tours du Delphi. Les points d’amélioration de la
coordination passeraient par une amélioration de la communication en utilisant les moyens
technologiques modernes, notamment avec une astreinte téléphonique pour les situations
d’urgence, et la communication préférentielles des informations concernant le patient par
mails sécurisés. Il est également nécessaire de créer un lien entre le médecin généraliste et
l’équipe de psychiatrie par le biais des infirmiers de psychiatrie. Se réunir et discuter autour
de prises en charge communes, voire mettre en place un partenariat entre les acteurs est
souhaitée. Enfin, il apparaît une nécessité d’augmenter les capacités de soins psychiatriques
ambulatoires et de développer la mobilité des équipes de CMP vers les villes mal desservies
par la sectorisation.
Conclusion :
Notre enquête a permis d’apporter des éléments concrets d’amélioration de la coordination
entre médecins généralistes et professionnels de la santé mentale dans le département étudié.
Ces mesures nécessitent l’exploitation des outils technologiques modernes pour communiquer
plus facilement. La mobilisation des ressources humaines reste essentielle afin de renforcer les
liens de manière plus personnalisée, de permettre une coordination organisée et de pallier à un
manque d’accès aux soins.
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