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VENTES DE DISQUES EN FRANCE (ventes gros éditeurs H.T.) POUR L'ANNEE 2003 - Commentaires: - 14,6% en valeur - 11,5% en volume Avec un chiffre d'affaires éditeurs de 1,1 milliard d'euros (H.T.), les ventes de disques ont régressé de 14,6% en 2003. Tout au long de l'année, le chiffre d'affaires mensuel a été, sans exception, inférieur à celui de 2002. L'écart mensuel 2003/2002 a connu deux pics très significatifs : le premier au cours de l'été (-33% en juillet et 37% en août) et le second en fin d'année (-20% en novembre et -21% en décembre). La régression du marché amorcée au cours du 4ème trimestre 2002 s'est donc poursuivie en 2003 et s'est fortement dégradée au cours des trimestres successifs. Millions d'euros Valeur 2001 Valeur 2002 Evolution 2002/2001 1er trimestre 291 305 +4,9% 2ème trimestre 254 272 +7,1% 3ème trimestre 214 263 +23% 4ème trimestre 487 459 -5,1% ANNEE 1246 1302 +4,4% Millions d'euros Valeur 2002 Valeur 2003 Evolution 2002/2003 1er trimestre 305 285 -6,8% 2ème trimestre 272 240 -11,9% 3ème trimestre 263 204 -22,4% 4ème trimestre 462 383 -17% ANNEE 1302 1112 -14,6% PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com La chute du marché en 2003 annule six années d'évolution représentant une croissance moyenne annuelle de 3%. Le marché du disque est donc, en 2003, revenu à un niveau inférieur à celui de 1997. EVOLUTION DU CHIFFRE D'AFFAIRES EDITEURS DEPUIS 1996 (EN MILLIONS D'EUROS) A l'exception de la vidéo, la chute du marché frappe l'ensemble des supports et l'ensemble des répertoires. Les ventes de singles régressent de 24% Avec 30 millions de singles vendus en 2003, ce marché perd un quart de ses ventes et revient à son niveau de 1996. NOMBRE DE SINGLES VENDUS (EN MILLIONS D'UNITES) Les singles francophones (-16% en volume) résistent mieux que les singles internationaux (-36%). Ils atteignent ainsi 67% des ventes en formats courts contre 62% en 2002 et 2001. Comme en 2002, on dénombre 7 singles francophones parmi les 10 meilleures ventes de l'année 2003 : TRAGEDIE (Hey oh), DIS L'HEURE 2 ZOUK (ma rivale, fiesta latina), CHIMENE BADI (Entre nous), ALPHONSE BROWN (Le frunkp), LORIE (sur un air latino), FLORENT PAGNY (ma liberté de penser) et DIAM'S (DJ). Au sein du répertoire international, notons la performance de DJ BOBO (Chihuahua), meilleure vente de l'année, seul single ayant dépassé le million d'exemplaires vendus (soit plus de 3% des ventes). PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com Les ventes d'albums régressent de 17,6% en valeur et de 11,6% en volume Cette chute du marché des albums représente pour l'industrie phonographique une perte de chiffre d'affaires de 193 millions d'euros soit 85% de la perte du chiffre d'affaires audio : ce dernier perd en effet 226 millions (-18%) dont 193 millions pour les albums (85%) et -33 millions pour les singles (15%). Répertoire classique : -17,5% en valeur Le chiffre d'affaires classique a représenté 7,5 millions d'unités vendues (-13%) pour un chiffre d'affaires de 50 millions d'euros (-17,5% soit 10 millions d'euros de moins qu'en 2002). En 2003, les ventes du répertoire classique ont représenté 4,5% du chiffre d'affaires, soit une légère érosion par rapport à 2002 (4,7%). Répertoire variétés : -14,4% en valeur, dont 13,2% pour la variété francophone et 16,4% pour la variété internationale. Le chiffre d'affaires variétés a représenté 144 millions d'unités vendues (-11,6%) pour un chiffre d'affaires de 1 062 millions d'euros (-14,4% soit 179 millions de moins qu'en 2002). La perte de chiffre d'affaires du répertoire variétés (-179 millions d'euros) est imputable à hauteur de 57% à la variété francophone (-102 millions d'euros) contre 43% à la variété internationale (-77 millions d'euros). Cette "modeste" meilleure résistance du répertoire francophone lui permet une nouvelle percée au sein des ventes de variétés : 62,9% du chiffre d'affaires variétés en 2003, contre 61,9% en 2002 et 62,2% en 2001. Enfin, on dénombre cette année sept artistes francophones au sein des dix meilleures ventes d'albums (contre neuf artistes en 2002 comme en 2001) : FLORENT PAGNY (Ailleurs land), CARLA BRUNI (Quelqu'un m'a dit) , KYO (Le chemin), CELINE DION (Une fille & 4 types), LES ENFOIRES (La foire aux enfoirés), CALOGERO (Calogéro) et HELENE SEGARA (Humaine). Les ventes de vidéomusiques progressent de 88% en volume et de 71% en valeur Embryonnaire en 2000, le chiffre d'affaires des vidéomusicales a représenté 91 millions d'euros en 2003. Notons qu'aujourd'hui, le chiffre d'affaires de ce marché (91 millions d'euros) fait presque jeu égal avec le marché des singles (101 millions d'euros). Les ventes de vidéomusicales représentent 8% du marché en valeur contre 4% en 2002 et 3% en 2001. La performance des ventes de musique en format vidéo (+38 millions d'euros en 2003 par rapport à 2002) atténue quelque peu la déflation des ventes en format audio (-226 millions d'euros en 2003) Ventes de vidéomusicales 2000 2001 2002 2003 En millions d'unités ns 0,1 3,8 7,3 En millions d'euros 0,9 2,1 53,3 91 Le développement de l'engouement pour la musique en format vidéo a été notamment visible cette année pendant la période qui a précédé Noël. En effet, au cours des trois premières semaines de décembre 2003, les ventes de DVD musicaux ont représenté 11% des ventes de musique dans les magasins. Cela représente un DVD acheté pour huit CD achetés. Ce rapport est estimé à un DVD acheté pour quinze CD achetés en 2002 sur la même période. La France a donc rejoint les principaux pays dans une situation de régression du chiffre d'affaires avec un taux à deux chiffres. Même si aux Etats-Unis, les indicateurs de ventes en décembre étaient plutôt encourageants, le marché mondial traverse une crise sans précédent : il aura perdu le quart de sa valeur au cours de ces quatre dernières années. PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com L'explosion de l'échange gratuit de musique (doublement entre 2002 et 2003) ne peut qu'aboutir à la forte déflation constatée aujourd'hui. Selon l'institut Idate, en 2003, pour cinq titres écoutés, quatre auraient été téléchargés illégalement et un seul titre acheté. Si la musique est consommée gratuitement à hauteur de 80% c'est toute l'économie d'un secteur qui est menacée avec des conséquences qui pourraient être dramatiques pour la création musicale française. PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com