«Nous nous voyons comme une alternative au courtier traditionnel.»

Transcription

«Nous nous voyons comme une alternative au courtier traditionnel.»
Le magazine suisse du commerce extérieur
3 | Septembre 2014
«Nous nous voyons
comme une alternative
au courtier traditionnel.»
Christina Kehl, co-fondatrice et COO de Knip
spécial: ICT/FINTECH
Knip et milliPay balisent la voie
de l’ère numérique.
INTERVIEW DU CEO DE SGS
Frankie Ng à propos de la qualité
des inspections et des marchés d’avenir
Pages 4-10
Pages 12-15
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SOMMAIRE
ET
ÉDITORIAL
04 | Spécial ict/fintech
Les startups Knip et milliPay révolutionnent
la banque et l’assurance.
11 | NEWS + EVENTS APP
Tout sur notre nouvelle app dédiée à l’export!
12 | interview sgs
Entretien avec Frankie Ng, CEO du géant suisse
de la surveillance.
16 | success story SAFE HOST
Cet hébergeur de données établi à Genève attire
des clients US.
18 | NEWS + EVENTS iran
Un marché très prometteur pour les exportateurs
suisses.
20 | KNOW-HOW credit suisse
Cash Management: un rôle primordial souvent
méconnu.
22 | import NATURAL INGREDIENTS
Ingrédients exotiques pour importateurs suisses
24 | invest SANTEN PHARMACEUTICAL
Une société japonaise implante un nouveau site
à Genève.
27 | point de vue NOUVELLES TECHNOLOGIES
Beaucoup d’efficacité mais peu de croissance,
selon notre chroniqueur.
4
12
Daniel Küng, CEO
Switzerland Global Enterprise
Héros du numérique
Que ce soit pour le trafic des paiements ou la gestion de polices d’assurance, les jeunes pousses de
la fintech font entrer de plein pied le secteur financier dans l’ère numérique. Knip et milliPay illustrent
parfaitement cette tendance. Elles font partie des
quelque 150 entreprises fintech basées en Suisse, où
elles trouvent un vaste réservoir de talents issus de
la finance et des assurances. Nouvellement créée,
l’association Swiss FinteCH entend quant à elle aider
la place financière suisse à relever les défis liés au
numérique, comme l’explique son président, John
Hucker (Spécial, p. 4-10).
Dans l’interview, Frankie Ng, le CEO helvéticochinois de SGS (Société Générale de Surveillance),
évoque le respect de la qualité lors des vérifications
de marchandises, les marchés d’avenir et l’impact
du numérique sur le contrôle des chaînes de valeur
internationales (p. 12-15).
Hébergeur de données basé à Plan-les Ouates (GE),
Safe Host connaît une forte croissance grâce notamment aux attraits de la Suisse pour sa clientèle américaine. Une mission d’entreprises dans la Silicon
Valley avec S-GE lui a permis d’accroître sa renommée aux Etats-Unis et d’y conquérir de nouveaux
clients (p. 16-17).
Le groupe japonais Santen Pharmaceutical a choisi
Genève pour y implanter son siège européen. Outre
la qualité des infrastructures et la présence d’une
main-d’œuvre qualifiée, le soutien actif qui lui a été
prodigué par le Swiss Business Hub Japan et les organismes cantonaux et régionaux de promotion économique a été un critère déterminant (p. 24-25).
Impressum Paraît quatre fois l’an en allemand et en français. Tirage allemand 12’000,
tirage français 3000. Editeur: Switzerland Global Enterprise (S-GE), Stampfenbachstrasse
85, 8006 Zurich, tél. +41 44 365 51 51; e-mail: [email protected], Internet: www.s-ge.com.
Rédaction: Switzerland Global Enterprise, Newsroom, Sibylle Zumstein (rédactrice en
chef); collaboration rédactionnelle: Giuseppe Rebuffoni et Fredy Schibli (Rebuffoni &
Schibli Communications) | Layout, production et photolitho: idcode.ch | Photo de couverture: Daniel Winkler | Traduction française: Corinne Gabriel,
François Jamme, Valérie Leyvraz (S-GE) | Annonces: Stefan
Tschumi, Axel Springer Schweiz AG, [email protected], tel. 043 444 51 02 | Impression: PCL Presses Centrales SA, 1020 Renens, Tél. +41 21 317 51 51, www.pcl.ch
3
«Grâce à nous, payer en ligne
est aussi simple que naviguer.»
Gerrit Sindermann, CEO DE milliPay
«Nous nous voyons
comme une alternative au
courtier traditionnel.»
Christina Kehl, co-fondatrice et COO de Knip
4
Spécial STARTUPS FINTECH
LES ALTERNATIVES
NUMÉRIQUES
Trafic des paiements, gestion de polices d’assurance: les jeunes pousses
des fintech propulsent la finance dans l’ère numérique. Knip et milliPay
confirment la tendance tout en surfant sur la bonne réputation de la Suisse.
Texte Giuseppe Rebuffoni | PhotoS Daniel Winkler (Knip) et Beat Schweizer (milliPay)
A
près la crise financière de 2008-2009, les
dirigeants et gouvernements du monde
entier ont cherché fébrilement à rendre le
secteur financier plus sûr. Les réponses ont
pris la forme d’exigences plus strictes en
matière de solvabilité et de fonds propres,
de stress tests pour les banques, d’instruments de
surveillance plus pointus et de nouveaux organes de
contrôle. En marge de cette agitation, une autre évolution s’est enclenchée: la numérisation du secteur
financier, également appelée fintech.
Les entreprises des fintech simplifient les processus de paiement, et elles aident les investisseurs
à faire fructifier leur argent et les entreprises à trouver des investisseurs. Elles combattent les fraudes,
colmatent les failles de sécurité informatiques ou
facilitent l’accès aux informations. Ce qui, au premier abord, pourrait ressembler à une menace pour
les banques et les compagnies d’assurances s’avère
en définitive être plutôt un moteur: grâce à la coopération avec des entreprises des fintech, le secteur
financier est à même d’adapter ses modèles d’affaires
à l’ère numérique.
Une chance pour la place financière
Sandra Tobler, responsable du secteur ICT chez S-GE,
estime que 150 entreprises fintech sont aujourd’hui
actives en Suisse, un nombre plutôt élevé qu’elle
attribue à une conjonction de facteurs propices:
«Un vaste réservoir de spécialistes de la finance et
des assurances, doublé d’un vivier de talents dans
le domaine de l’informatique, issus notamment de
grandes multinationales ayant choisi notre pays pour
y implanter leurs centres de R&D et d’importantes
filiales».
Cette myriade d’entreprises génère une émulation féconde pour la branche des fintech, qui jouit
dès lors de possibilités qui n’existaient pas il y a
encore deux à trois ans, telles que des associations
professionnelles, des groupes d’intérêts, des conférences, etc. Les entrepreneurs peuvent ainsi échanger et apprendre les uns des autres. Sandra Tobler en
est convaincue: «La branche des fintech représente
une énorme opportunité pour la Suisse, celle de devenir à moyen terme l’une des places financières les
plus innovantes de la planète».
Knip: gestion numérique des assurances
C’est avec une application dédiée à la gestion nomade des polices que Knip a insufflé du sang neuf
dans le marché des assurances. Depuis sa fondation
au printemps 2014, la startup helvétique avance pied
au plancher. Elle gère aujourd’hui pour quelque 25
millions de francs de polices d’assurances et s’est lancée cet été à l’assaut du marché allemand.
A LA RECHERCHE DE SPÉCIALISTES
La branche des ICT n’échappe pas à la pénurie
de main-d’œuvre qualifiée. Dans le cadre du
programme SIPPO, S-GE propose aux importateurs
suisses et européens de les mettre en contact avec
des développeurs de logiciels à l’étranger. Pour
ce faire, l’outil privilégié est la participation à des
foires comme le CeBit, où les entreprises peuvent
se présenter en prenant place sous le SWISS Pavillion. «Ces cinq dernières années, 19 entreprises
en ont profité. En tout, nous avons procédé à 1898
mises en relation», note Christian Bernet, responsable du programme chez S-GE. Cette année,
S-GE organise aussi une mission commerciale ICT
au Vietnam. Christian Bernet : «Nous avons déjà
15 inscrits. Et pour ceux qui ne sont pas encore
décidés, il reste cinq places.»
POUR EN SAVOIR PLUS:
www.s-ge.com/w3v1a
5
«S-GE IMPULSE: ICT» - EXPORTBÜHNE
À LUCERNE
Le 11 novembre 2015, S-GE organise au KKL de
Lucerne une ICT Exportbühne intitulée «S-GE
Impulse: ICT». Cet évènement mettra en avant de
brillants exportateurs des ICT et s’adresse surtout
aux entreprises suisses du secteur désireuses de
s’étendre à l’étranger.
Comment les acteurs suisses de l’informatique et
des télécoms vendent-ils leurs produits et services
à l’étranger? Des entrepreneurs révéleront les ingrédients de leur succès et parleront des difficultés
à surmonter pour prendre pied sur des marchés
comme l’Allemagne ou les Etats-Unis. La remise de
l’ICT Award et une table ronde avec des experts du
secteur et des représentants de PME complèteront
le programme. Enfin, des spécialistes de S-GE se
tiendront à la disposition des entreprises intéressées pour des entretiens de conseil. La participation
est gratuite. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au
9 novembre 2015.
POUR EN SAVOIR PLUS:
www.s-ge.com/events
Loin de se limiter à la conclusion de polices en
ligne, l’app de Knip permet aux utilisateurs de gérer
leurs contrats d’assurance via leur smartphone, de
résilier des polices et même de déclarer des sinistres
à leur assureur. Pour Christina Kehl, co-fondatrice et
COO de Knip, le succès de l’app tient à la complexité du paysage des assurances: «On ne sait jamais
vraiment où on en est: suis-je trop couvert, ou au
contraire pas assez? Mes primes ne sont-elles pas
excessives? Notre startup ne pouvait rêver meilleure
situation de départ.»
De brillantes perspectives
La numérisation fulgurante du marché des assurances place les fintech face à de grands défis structurels. Pour autant, la dynamique entrepreneuse
ne doute pas de la capacité de Knip – qui emploie
aujourd’hui 65 personnes entre ses sites de Zurich,
Berlin et Belgrade – à surmonter les obstacles qui se
dressent sur sa route. En effet, cette croissance lui
ouvre de vertigineuses perspectives.
Au point de faire de l’ombre aux compagnies d’assurances établies? «Pas du tout, les assureurs sont
nos partenaires, répond Christina Kehl. Nous leur
fournissons le canal numérique qu’eux-mêmes ne
peuvent pas mettre en place.» Grâce à Knip, le client
numérique est enfin à portée de main.
L’app – gratuite pour les utilisateurs – a de quoi
aiguiser l’appétit des investisseurs. La jeune femme
s’en explique: «Nous apportons la preuve que la numérisation du marché des assurances fonctionne.
De ce fait, notre modèle intéresse les investisseurs
et nous rend indépendants». Les clients sont eux
aussi gagnants: «Grâce à notre modèle d’affaires, les
utilisateurs de notre app bénéficient d’un conseil
honnête et transparent. Contrairement aux courtiers
6
traditionnels ou aux agents d’assurances, nous ne
sommes tributaires d’aucune compagnie», souligne
Christina Kehl.
Knip a une vision à long terme. «Notre modèle
d’affaires a pour objectif d’accompagner nos clients
dans la durée. Notre priorité ne réside donc pas
dans la conclusion rapide d’une police, mais dans
le conseil», relève la juriste de formation. Or, la satisfaction du client est une condition sine qua non à
l’établissement d’une relation commerciale durable.
Sur ce plan aussi, Knip doit marquer sa différence
vis-à-vis des agents d’assurances: «Le courtier traditionnel aura tendance à vendre les produits qui lui
rapportent le plus. Notre modèle d’affaires est quant
à lui centré sur la qualité du conseil délivré au client.»
Une alternative au courtier traditionnel
Ses recettes, Knip les génère auprès des compagnies
d’assurances. La startup perçoit en effet une commission de portefeuille pour chaque suivi de client. Mais
les conseillers de Knip touchent aussi une rémunération fixe. En revanche, aucune commission ne leur est
versée lorsqu’un client souscrit un nouveau contrat.
Tandis que les compagnies d’assurances sont des
partenaires, les courtiers font eux partie des concurrents directs. Mais l’avantage semble pour l’heure être
du côté de Knip. «Il nous suffit de trois minutes pour
cueillir un client, alors que le courtier doit se déplacer et investir beaucoup de temps pour conclure une
affaire. Nous nous voyons comme une alternative au
courtier traditionnel», résume Christina Kehl.
Cette passionnée d’alpinisme est néanmoins
lucide quant aux limites de ce modèle commercial:
«Même si nous proposons un conseil impartial et
transparent et la gestion des polices, il est impossible
d’automatiser l’intégralité des processus liés aux
assurances. Tôt ou tard, une intervention humaine
s’impose.» Car si les clients de Knip ne désirent pas
de contact dans un premier temps, vient un moment
où des questions surgissent et où un entretien devient indispensable. Il ne peut en être autrement vu
la complexité du marché des assurances.
Le courtage – l’idée commerciale à l’origine de
Knip – ne se brevette pas. Mais cela n’inquiète pas
notre entrepreneuse, dont la startup est éminemment agile: «Si des turbulences agitent le marché,
nous serons les premiers à pouvoir y réagir». L’ère
numérique élargit le champ des possibles.
milliPay: simplifier les paiements en ligne
Payer sur Internet est aujourd’hui une évidence.
Néanmoins, une bonne marge de progression subsiste en la matière. Un avis partagé par les créateurs de
«Nous fournissons aux assureurs
le canal numérique qu’eux-mêmes
ne peuvent pas mettre en place.»
Christina Kehl, co-fondatrice et COO de Knip
Un cadre lumineux, une ambiance détendue, presque familiale,
et un match de ping-pong de temps en temps: le siège zurichois
de Knip a des airs de Silicon Valley.
Knip
Knip est présente sur le marché depuis le printemps 2014 avec son app permettant une gestion
nomade, indépendante et transparente des
assurances. En forte croissance, elle compte 65
collaborateurs répartis sur ses sites de Zurich,
Berlin et Belgrade.
POUR EN SAVOIR PLUS:
www.knip.ch
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Un seul bureau, spacieux, pour tous les collaborateurs de milliPay.
De quoi favoriser la communication et la transparence.
Swiss Finance Startups
Outre ses fonctions à la tête de Knip. Christina
Kehl a cofondé l’association professionnelle Swiss
Finance Startups (SFS). Cette dernière entend stimuler les échanges d’idées et de savoir-faire entre
les startups des fintech. Christina Kehl résume en
ces mots la vocation de SFS: «L’association sert
de plate-forme pour ces jeunes entreprises et leur
permet de dialoguer entre elles et avec d’autres
acteurs de la finance. Pour le plus grand bien de la
place financière suisse.»
milliPay
milliPay a mis au point une technologie permettant
de facturer de petits montants en ligne, de manière
simple et avantageuse. La startup compte cinq
salariés à son siège de Zurich.
POUR EN SAVOIR PLUS:
www.millipay.ch
8
Aucun prestataire établi
«Pour l’utilisateur final, nul besoin
d’explications.»
Gerrit Sindermann, CEO de milliPay
la startup milliPay, qui n’ambitionnent rien de moins
que de projeter le commerce en ligne au niveau supérieur. «Nous avons conçu une technologie dédiée au
règlement simple et avantageux de petits montants en
ligne», déclare Gerrit Sindermann, son CEO.
Cet économiste de formation résume ainsi l’approche de son entreprise: «Internet est un monde
binaire. On y trouve des contenus gratuits, financés
par la publicité, et des contenus payants, qui fonctionnent en général sur abonnement. Entre ces deux
pôles, c’est une jungle inextricable et chère. Mais
pourquoi les achats pour quelques centimes, courants dans le monde réel, devraient-ils être impossibles en ligne?»
De l’idée à la fondation de l’entreprise, onze années se sont écoulées. «Pour simplifier le transfert
de micro-montants au niveau international, il a fallu
imaginer et construire un système complexe. C’était
loin d’être gagné d’avance», se souvient Gerrit Sindermann. Et c’est en 2013 qu’a été traitée la première
transaction en ligne.
Bien souvent, les contenus Internet de qualité
ne sont accessibles qu’après création d’un profil ou
souscription d’un abonnement. Or, si les films de
Hollywood, par exemple, sont soumis à des restrictions en termes de prix de vente, il existe quantité de
musiques ou de films pouvant être facturés à petit
prix et sans abonnement. Tel est précisément le cœur
de cible de milliPay.
milliPay s’est bâti une première base d’utilisateurs, à ce jour constituée uniquement de clients
allemands (il s’agit de journaux à faible tirage et d’un
prestataire de streaming proposant des documentaires), et a ainsi pu tester son concept. Mais son
objectif est clair: croître par-delà les frontières. «Sur
le long terme, être actif à l’international est une affaire de survie. Les services numériques ne sont pratiquement jamais limités à un seul pays», souligne
Gerrit Sindermann, qui dirige milliPay depuis la mi2014. La collaboration avec S-GE s’inscrit dans cette
logique: «L’internationalisation est essentielle. C’est
pourquoi nous avons pris part en 2014 à la Fintech
Trade Mission à Londres, et nous seront également
présents à l’évènement qu’organisera S-GE à New
York cet automne.»
La toute jeune branche des fintech foisonne
d’idées, mais rares sont celles qui seront converties en succès commerciaux. Gerrit Sindermann est
persuadé que son entreprise fera partie des élues:
«Grâce à nous, payer en ligne est aussi simple que
naviguer. Nous apportons donc une réelle innovation sur le marché». Le produit se caractérise surtout
par sa simplicité: «Pour l’utilisateur final, nul besoin
d’explications, tout est extrêmement intuitif».
milliPay n’est évidemment pas le seul acteur à avoir
flairé le filon. «Le créneau des petits et des micropaiements est en pleine effervescence, aucun prestataire n’est encore établi», estime Gerrit Sindermann.
D’une manière générale, le micro-paiement reste
toutefois assez marginal.
«Nous avons déposé une demande de brevet
pour ce qui est du cœur de notre technologie. Mais
c’est en la perfectionnant en continu que nous entendons conserver notre longueur d’avance», affirme
Gerrit Sindermann. Avec les cinq collaborateurs
qu’elle emploie à Zurich, l’entreprise est assez agile
pour réagir rapidement à l’évolution des tendances
ou des besoins des clients.
Cet entrepreneur passionné – il a gagné ses premiers deniers à 18 ans en boursicotant – juge excellentes les perspectives s’offrant à l’entreprise: «Internet est arrivé à maturité, les paiements en ligne se
sont démocratisés. Avec notre solution, nous les faisons passer à la vitesse supérieure.» Le potentiel est
incontestablement immense.
CONTACT
Sandra Tobler
Trade Commissioner
Swiss Business Hub USA
Expert ICT pour S-GE
[email protected]
Mission d’entreprises à New York
S-GE organise une foule d’activités autour des
fintech. Du 14 au 17 septembre, par exemple, aura
lieu la deuxième mission d’entreprises, à destination
de New York cette fois. Pour rappel, la première, en
2014, avait emmené les entreprises intéressées à
Londres.
A New York, S-GE présentera des sociétés locales
aux entreprises suisses des fintech, à savoir des
prestataires de services informatiques travaillant
pour la finance et des représentants de banques
et d’associations professionnelles. Le but: mettre
en lumière les débouchés les plus prometteurs.
Les participants pourront se familiariser avec les
conditions-cadre et échanger avec des entreprises
suisses opérant avec succès sur place afin de
savoir comment elles travaillent avec les banques
américaines. Le programme comprend également
des visites à des startups qui brillent à l’échelle
mondiale, à l’instar de Betterment, et des rencontres
avec des clients potentiels dans le secteur bancaire,
des partenaires stratégiques et des investisseurs.
9
interview SWISS FINTECH
«Nous préparons le secteur financier
suisse aux défis de demain»
Swiss FinteCH fait le lien entre les différents acteurs des fintech. Sa mission, selon les mots
de son président, John Hucker, est de faire en sorte que la place financière suisse sache maîtriser les défis de l’ère numérique.
interview Giuseppe Rebuffoni
la finance suisse pour affronter l’avenir et
de profiler la Suisse sur la scène mondiale
des fintech. Pour ce faire, nous mettons en
contact les différents acteurs en Suisse et
entretenons des liens avec les places financières étrangères. Notre association est une
plate-forme qui propose des informations,
des événements et des ressources destinées
à la communauté fintech.
En quoi votre association se différencie-t-elle des autres associations
actives dans le domaine des technologies
financières? Nous collaborons étroitement
avec des organisations telles que ZBV,
l’ASB, SFI ou Swiss Finance Startups. Et
nous nous distinguons par notre approche
globale, qui nous amène à faire le lien entre
des domaines parfois très différents, comme
l’économie financière et la technologie ou
encore les startup, les grands groupes, les
investisseurs et les régulateurs. Nous avons
fait le choix de réunir des membres individuels, et nous nouons des partenariats ciblés.
Nos groupes les plus actifs se trouvent à
Zurich et à Genève.
Quelle est l’intérêt de s’affilier à Swiss
FinteCH? Pour une modeste contribution,
nos membres ont accès à des évènements
et à des ressources sur notre site Internet qui est encore en développement. Les
entreprises ne peuvent pas adhérer, mais
elles peuvent se faire enregistrer dans notre
répertoire à condition d’appartenir à la
communauté fintech ou à notre réseau de
partenaires et de partager nos buts. L’utilité
tient au fait que nos membres sont perçus
comme des partisans de notre initiative, ce
qui leur ouvre l’accès à des informations, à
des contacts et à des possibilités d’affaires.
La Suisse est-elle un site adapté
aux startups des fintech? La Suisse allie
innovation et tradition mieux que n’importe
quel autre pays au monde. Il reste certes
encore à faire en matière de prise de risque,
d’entrepreneuriat et de capital-risque, mais
ces questions vont se résoudre.
portrait
John Hucker a pour mission de mettre en place
un hub suisse dédié aux fintech et de développer un réseau mondial de hubs fintech. Il
dirige l’Innovation Team de la division Digital
Private Banking du Credit Suisse, dont il reçoit
un soutien pour son engagement en faveur des
fintech en Suisse. Avant cela, il a travaillé dans
la gestion de fortune chez UBS et à la Toronto
Dominion Bank. John Hucker a un diplôme de
Chartered Financial Analyst (CFA) ainsi qu’un
MBA de la Saïd Business School de l’Université
d’Oxford.
10
La Suisse est-elle plutôt un tremplin
ou un site d’implantation à long terme?
En tant que tremplin, la Suisse est nettement moins intéressante que les pays de
l’UE, notamment pour ce qui de l’accès au
marché unique. Mais elle constitue une
base exceptionnelle pour les entreprises à
vocation mondiale. C’est notamment le cas
pour la gestion de fortune, les placements
alternatifs, les assurances, la réassurance et
la sécurité ICT.
«La Suisse allie innovation et
tradition mieux que n’importe
quel autre pays au monde.»
John Hucker, président de Swiss FinteCH
Quels sont les principaux marchés
d’exportation? Du fait de la langue commune, l’Allemagne, en premier lieu. Beaucoup
d’entreprises suisses des fintech se tournent
vers Berlin. L’Angleterre est tout aussi
attractive car elle tient lieu de porte d’entrée
vers l’immense espace anglophone. Il en va
de même pour la Silicon Valley et New York.
Enfin, croissance, démographie et engouement pour les solutions numériques obligent,
l’Asie ne cesse de progresser.
Comment se passe la collaboration
avec S-GE? S-GE a été un précurseur pour
les startup et les PME locales. Sandra Tobler, experte chez S-GE, en particulier, a fait
un travail remarquable. Tout a débuté avec
la Fintech Trade Mission 2014 à Londres, à
laquelle va succéder en septembre la Fintech
Trade Mission à destination de New York. Les
entreprises suisses désireuses de s’étendre
à l’étranger ou les sociétés internationales
envisageant de venir en Suisse doivent absolument consulter S-GE.
Quels sont les défis spécifiques qui se
posent à votre association?
Comme toutes les organisations, nous
avons à cœur d’être utiles et de créer une
valeur ajoutée. Lorsqu’il s’agit de promouvoir
un secteur économique, toute la difficulté
est de trouver un juste équilibre entre les
différents intérêts en présence. Nous avons
plaisir à challenger la très conservatrice
place financière helvétique. Pour autant,
Swiss FinteCH ne se veut pas une menace,
mais plutôt un agitateur d’idées.
Photo: màd
S-GE: Quelle est la mission première de
Swiss FinteCH? Notre objectif est d’armer
news
et
events
La nouvelle
app de S-GE
Les exportateurs suisses peuvent désormais accéder à des informations actualisées sur les marchés internationaux grâce à la
nouvelle app de Switzerland Global Enterprise (S-GE).
Photo: màd
TEXTe S-GE
Pour rester à la page, les entreprises de Suisse
peuvent avoir accès à tout moment où qu’ils se
trouvent à des informations actualisées sur les marchés mondiaux. L’app permet de filtrer les contenus
par pays et par secteur.
En plus de la rubrique NEWS, l’application
mobile de S-GE inclut aussi un calendrier des EVENEMENTS avec une fonction de tchat intégrée qui
permet aux participants inscrits à certains évènements export de communiquer avec les intervenants
et les autres participants.
Enfin, l’app donne accès à une bibliothèque multimédia qui comprend des brochures, des vidéos, le
magazine du commerce extérieur «GO!», ainsi que
des renseignements sur les marchés, les services de
S-GE, des événements, opportunités commerciales,
stratégies d’internationalisation, etc.
POUR EN SAVOIR PLUS:
L’app est téléchargeable sur l’Apple Store (iPhones
et iPads) et sur Google Play (appareils Android).
11
INTERVIEW Frankie Ng
«LE RENOM
DE LA SGS EST LIÉ
À SON ORIGINE
SUISSE»
Frankie Ng, le nouveau CEO de SGS, géant suisse de la surveillance, s’exprime
à propos des meilleures stratégies d’entrée sur les marchés, sur le passage au
numérique et sur le nouveau visage des contrefaçons.
INTERVIEW Sylvain Jaccard et Sina Pries | Photos Cédric Widmer
Fondée il y a plus de 130 ans, SGS
était à l’origine spécialisée dans l’inspection de marchandises. Aujourd’hui,
elle couvre tous les services imaginables dans le contrôle et la certification. Quel poids les prestations
destinées à faciliter le commerce international représentent-elles dans votre
activité? D’une manière ou d’une autre,
portefeuille en conséquence, mais nous
ne nous attendons pas à une forte croissance en Afrique. L’Amérique du Sud est
intéressante aussi malgré les difficultés
du Brésil. Il y a des pays assez stables
comme le Chili, où notre stratégie est de
créer une activité liée au marché local,
plus qu’au marché export.
70 à 80% de notre chiffre d’affaires sont
directement liés aux flux d’exportations
dans le monde, aux flux de produits d’un
pays à un autre.
Comment voyez-vous la situation
en Chine en ce moment? La Chine est
Dans quels pays d’avenir comptez-vous vous développer? L’Asie en
général, la Chine, l’Asie du Sud-Est
et l’Inde sont très intéressantes car la
croissance est homogène. L’Australie et
la Nouvelle–Zélande sont plus problématiques compte tenu du cours des
matières premières, ces pays étant axés
sur l’industrie minière. L’Afrique est
difficile, car les mines et le pétrole sont
un peu en déclin à cause des conditions
du marché. Par contre il y a de nouveaux
secteurs émergents comme le textile
et l’alimentaire. Nous adaptons notre
12
en train de changer de modèle économique en se concentrant davantage
sur la consommation intérieure, pour
arriver à terme à un équilibre entre
l’export et l’économie intérieure. Nous
adaptons nos services à cette nouvelle
donne. Pour les entreprises suisses qui
veulent s’implanter à l’étranger, la Chine
est un bon choix: il y a un marché très
important pour produire localement, pas
seulement pour les produits à bas coût,
grâce à la classe moyenne émergente.
Sur le plan géographique, ce sont surtout
les villes côtières qui se sont développées
ces vingt dernières années. Il reste donc
encore beaucoup à faire dans le Nord et
l’Ouest de la Chine.
portrait
Frankie Ng a été nommé au poste
de Chief Executive Officer de
SGS en mars 2015. Avant cela,
il a occupé plusieurs fonctions
dirigeantes chez SGS, notamment
le poste d’Executive Vice President
of Industrial Services et d’Executive Vice President of Consumer
Testing Services. Frankie Ng est
entré chez SGS en 1994 en qualité
de stagiaire en management. Il
est diplômé de la Haute école
d’ingénierie de Genève et est
titulaire d’un diplôme d’économie
et d’économétrie de l’Université de
l’Essex en Angleterre.
A PROPOS DE SGS
SGS est le leader mondial de l’inspection, du contrôle, de l’analyse
et de la certification. Reconnue
comme étant la référence en
termes de qualité et d’intégrité,
SGS emploie plus de 80 000 collaborateurs et exploite un réseau de
plus de 1650 bureaux et laboratoires à travers le monde. SGS
aide les entreprises à améliorer la
qualité, la sécurité, l’efficacité et
la productivité de leurs opérations
et à accélérer la mise sur le marché de leur produit en développant
la confiance.
«Sur la durée, la valeur
ajoutée pour nos clients sera
l’analyse détaillée des données
afin qu’ils puissent optimiser
leurs décisions.»
Frankie Ng, CEO de SGS
Concernant le développement de
SGS, privilégiez-vous les acquisitions
ou la croissance organique? Nous visons
les deux. La base est d’utiliser notre
expertise et notre savoir-faire pour entrer
dans un marché. Les acquisitions se
font en appoint. Dans certains marchés,
il est compliqué d’obtenir des permis
rapidement. Nous procédons donc à une
acquisition pour accélérer le processus.
C’est exactement dans cette optique que
nous avons fait une acquisition en Chine
la semaine passée, dans le domaine
pétrolier. Nous combinons les deux
approches, d’abord la croissance organique et si nécessaire une acquisition par
la suite pour accélérer les processus ou
pour des raisons réglementaires.
Vous avez la double nationalité
suisse et chinoise et avez donc grandi
avec un pied dans chaque culture. Quels
sont les principaux défis que doit relever
un groupe international au sein duquel
des collaborateurs de cultures diverses
sont appelés à travailler ensemble?
C’est extrêmement compliqué, car nous
sommes présents dans plus de 150 pays.
Nous essayons de trouver une philosophie de communication basée sur les
valeurs et le respect. Les valeurs sont plus
ou moins les mêmes à travers le monde.
Le respect de l’autre et de sa culture est
fondamental. Il n’y a pas qu’une seule
vision des choses. Nous adaptons la stratégie de communication à chaque région.
Nos valeurs sont ainsi claires pour tout
le monde. En fin de compte l’important
est la valeur du travail effectué localement. Nous adaptons donc notre culture
d’entreprise aux valeurs locales.
SGS veille mondialement à la qualité.
Comment faites-vous pour garantir un même niveau de qualité pour
l’ensemble de vos prestations, dans vos
filiales réparties dans plus de 150 pays
et dans tous vos secteurs d’activité?
La demande du niveau de qualité est
variable d’un client à l’autre. Par contre
une fois que la qualité est définie par
rapport à nos clients, elle est la même
à travers le réseau. Comme la qualité
est perçue différemment d’un pays à
l’autre, nous proposons à nos clients des
standards spécifiques auxquels nos colla-
borateurs à travers le monde sont formés.
Nous avons donc plusieurs standards de
qualité pour nos clients mais une technologie commune.
Quelle est l’importance de l’identité suisse dans votre promesse de
qualité? C’est extrêmement important.
Le renom de la SGS est lié à son origine
suisse. Dans chaque pays, nous mettons
en avant le fait que nous sommes une
société suisse, car les notions de qualité
et de reconnaissance sont associées à la
Suisse. Il est important que les entreprises suisses fassent cette association,
qu’elles exploitent cet atout.
Parlons de la vérification des marchandises destinées au commerce
mondial et du contrôle des chaînes
de valeur internationales: quels sont
les problèmes les plus courants? Et
comment les résoudre? Il y a énor-
mément de défis, et ils sont très différents d’un secteur à l’autre. En ce qui
concerne la contrefaçon, elle a évolué.
Elle concernait avant les produits de
marque, on trouve aujourd’hui des pro-
13
«S-GE nous a aidés à créer
JURA Poland. Avec son appui,
nous avons trouvé les locaux
et le manager qu’il nous fallait.»
EMANUEL PROBST
GENERAL MANAGER
JURA ELEKTROAPPARATE
Quels sont les marchés d’exportation
qui vous intéressent?
s-ge.com/testimonials
14
duits contrefaits dans l’alimentation ou
dans les pièces techniques, ce qui crée
des risques majeurs pour la population.
Le défi pour les entreprises est donc
de s’assurer que les chaînes de valeurs
sont sûres et qu’il n’y a pas de produits
contrefaits qui entrent dans la chaîne.
L’enjeu est de taille dans certaines
régions. Certains produits sont plus
contrefaits que d’autres, par exemple les
produits de haute valeur ajoutée. Dans
l’alimentaire également, il y a aussi de
plus en plus de contrefaçons en raison de
l’importance des volumes.
En matière de sécurisation de sites
industriels, y a-t-il des opportunités à
prendre? Oui, à deux niveaux. Au niveau
de la sécurisation du site en soi, pour
éviter que n’entrent des produits non
conformes, et sur le plan de la sensibilisation des cultures locales. Il y a souvent
un manque de formation et de compréhension du risque. C’est certainement
ce qui s’est produit à Tianjin. Il y a donc
beaucoup de potentiel pour nous en
termes de formation et de conseil. Les
opportunités sont nombreuses pour les
entreprises suisses car nous constatons
un réel manque de savoir-faire en Asie.
quasi-totalité des pays ont une règlementation. Nous conseillons certains
gouvernements, de nombreux pays nous
demandent un benchmarking de leur
situation par rapport aux Etats-Unis ou
aux grands pays européens. Les standards existent. La difficulté pour les gouvernements est d’établir des structures de
contrôle et de monitoring pour éviter les
incidents et le laisser-faire.
La numérisation et les nouvelles
technologies simplifient la communication et le commerce par-delà les
frontières. Quel est leur impact sur la
vérification des marchandises et sur
l’organisation des chaînes internationales de création de valeur? C’est
L’évolution logique est d’automatiser le
travail dans certains domaines. Sur la
durée, la valeur ajoutée pour nos clients
sera l’analyse détaillée des données, afin
qu’ils puissent optimiser leurs décisions.
Jusqu’à présent le modèle de SGS était de
livrer un rapport, dont le client faisait ce
qu’il voulait. Ce shift se fera dans les 3 à
5 ans. D’autres acteurs vont entrer dans
le jeu: des sociétés technologiques ou
des sociétés de conseil. Certains de nos
nouveaux concurrents ne sont pas des
sociétés d’inspection, mais des sociétés
technologiques qui créent des solutions
de data-mining. Je pense que c’est une
évolution naturelle.
un axe extrêmement important pour
nous. Dans son évolution, SGS ne peut
pas rester sur le modèle actuel. Jusqu’à
présent, les prises d’échantillons et de
données se faisaient manuellement.
CONTACT
Sylvain Jaccard
Head of S-GE
Suisse romande
[email protected]
Frankie Ng est à la tête de SGS depuis mars 2015.
Les entreprises s’engagent de plus
en plus sur les marchés émergents. Y at-il des différences entre les nouveaux
poids lourds que sont la Chine, l’Inde, le
Brésil ou l’Indonésie, d’un côté, et l’Europe et les Etats-Unis, de l’autre pour
ce qui est des exigences réglementaires
auxquelles sont soumis les exportateurs? Il y a une grande divergence de
vue entre l’Europe et les États-Unis. D’un
côté, l’auto-contrôle, de l’autre le contrôle
par des tiers. Ces deux visions se valent.
Le défi majeur est la mise en place des
règles et leur application. En réalité, la
«Pour les entreprises suisses qui veulent s'implanter
à l'étranger, la Chine est un
bon choix: il y a un marché
très important pour produire
localement, pas seulement
pour les produits à bas coût,
grâce à la classe moyenne
émergente.»
Frankie Ng, CEO de SGS
15
Success story Safe Host SA
Un lieu sûr pour
les données sensibles
La clientèle américaine de Safe Host est en forte croissance. Conscient
que les atouts de la Suisse en tant que coffre-fort pour données informatiques
sensibles restent méconnus, l’hébergeur de données entend y remédier avec
l’aide de Switzerland Global Enterprise (S-GE). Avec déjà des premiers résultats.
texte Laura Angelstorf | Contact Sandra Tobler, [email protected]
S
afe Host est installé en périphérie de Genève, dans la zone industrielle de Planles-Ouates. Ce spécialiste des services
d’hébergement de données y exploite un
centre de données ultramoderne s’étendant sur plus de 10000 m2.
Dernièrement, lors d’une mission commerciale
organisée par Switzerland Global Enterprise (S-GE),
l’entreprise a conquis d’importants clients aux EtatsUnis. Elle n’était pas novice sur ce marché, elle qui
y avait remporté ses premiers contrats huit ans plus
tôt, mais cette mission de prospection dans la Silicon
Valley lui a permis de renforcer sa notoriété outre-Atlantique et d’étoffer sa clientèle.
Des arguments convaincants
Il y a un peu moins d’un an et demi, l’entreprise a
réactivé ses radars aux Etats-Unis, jugeant le marché
extrêmement porteur pour les ICT. Faiz Tandon, directeur des ventes et co-fondateur de Safe Host, a pris
«Les entreprises américaines qui veulent se développer en Europe cherchent avant tout un lieu
sûr et stable pour y stocker leurs données. C’est
exactement ce que nous leur offrons.»
Faiz Tandon, directeur des ventes et cofondateur de Safe Host SA
16
part à la mission commerciale dans la Silicon Valley:
«C’est aux Etats-Unis que les activités d’hébergement
de données ont le meilleur potentiel de croissance.
Avec une mention spéciale pour la Silicon Valley,
berceau de sociétés qui ont d’abord pris leur envol
localement, comme Facebook ou Google, et qui,
à mesure que s’est étendue leur zone d’influence,
ont cherché des centres de données en Europe.» La
langue commune, la proximité culturelle et la fréquence des liaisons aériennes directes les ont tout
naturellement poussées vers la Grande-Bretagne.
Les autres pays, dont la Suisse, ont alors dû déployer
des trésors de persuasion pour les attirer. «Trois arguments ont surtout fait mouche auprès de nos clients:
la stabilité politique, le droit à la sphère privée ancré
dans la Constitution et l’approvisionnement sûr et
relativement bon marché en énergie.»
La sécurité de l’approvisionnement énergétique
est un immense avantage. Comme la Suisse couvre
presque tous ses besoins en électricité par sa production hydraulique et nucléaire, elle n’est pas tributaire
des incertitudes politiques. A titre de comparaison,
l’Italie tire 80% de son courant à partir de matières
premières importées de pays en crise pour la plupart.
Pour Faiz Tandon, des votes tels que celui sur
l’immigration de masse n’hypothèquent pas la stabilité politique helvétique. Il estime que la Suisse
continuera à aller chercher à l’étranger une partie
de la main-d’œuvre qualifiée dont elle a besoin. De
plus, aux yeux des clients étrangers, les dispositions
légales garantissant la préservation de la sphère pri-
A PROPOS DE L'ENTREPRISE
Fondée en 2000, Safe Host SA propose une large
gamme de services d’hébergement. Ses clients
peuvent compter sur le savoir-faire de Safe Host et
se consacrer pleinement à leur cœur de métier avec
l’assurance que leurs données seront stockées et
gérées en toute sécurité.
Son centre de données ultramoderne est équipé
pour faire face à tous types de catastrophes et peut
subvenir à ses besoins en électricité pendant 72
heures. Safe Host met par ailleurs des locaux à la
disposition de ses clients dans le cas où ceux-ci ne
parviendraient pas à accéder à leur propre système
informatique.
POUR EN SAVOIR PLUS :
www.safehost.com
vée pèsent lourd dans la balance: «Nous avons coutume de dire qu’il y a un bon équilibre ici entre protection de l’individu et protection de la population.
Cela signifie que les données stockées ici sont aussi
soumises au droit suisse. Il est donc nettement plus
compliqué qu’aux Etats-Unis, par exemple, d’exiger
des renseignements les concernant», explique-t-il.
Se distinguer par la flexibilité,
malgré le franc fort
Safe Host n’échappe pas à la vigueur du franc. Pourtant, l’entreprise parvient à marquer des points à
l’étranger. A tel point que Faiz Tandon et Gérard
Sikias, CEO de Safe Host, ont décidé d’accroître leurs
capacités. «Nous construisons un tout nouveau
centre d’hébergement à Gland. Avec ses 14 000 m2, il
sera encore plus grand que celui que nous avons ici à
Genève. Nous en profiterons pour doubler nos effectifs», ajoute Faiz Tandon. La première phase de travaux devrait s’achever début 2016. Mais le bâtiment
ne sera pas intégralement occupé dans l’immédiat.
Safe Host entend ainsi se réserver la possibilité de
réagir en souplesse aux besoins sans cesse fluctuants
du secteur ICT. «Des bouleversements s’annoncent
en particulier dans les fintech. Pour nous, ils n’auront
de l’importance qu’à long terme, car pour l’heure la
branche se résume à des startup qui n’ont pas de
grandes quantités de données à traiter. Mais plus
elle prendra de l’ampleur, plus le besoin d’un lieu sûr
pour stocker les données sensibles se fera sentir»,
prédit Faiz Tandon.
Photos: S-GE
Nécessité de parler d’une seule voix
En matière d’hébergement de données, les principaux concurrents de la Suisse en Europe sont la
Grande-Bretagne, l’Allemagne et l’Italie, car les investissements y sont colossaux. Pour se positionner efficacement et s’affranchir du franc fort, la Suisse doit afficher un front uni, comme le souligne Faiz Tandon: «Je
trouve très positif que S-GE vende la Suisse à l’étranger comme une seule et même marque. C’est primordial pour des entreprises comme la nôtre.»
17
news
et
events
Iran: un marché très
prometteur pour
les exportateurs suisses
Les négociations sur le nucléaire iranien ont abouti à un accord
et les sanctions internationales à l’encontre de la République islamique
seront bientôt levées. Téhéran jubile.
texte Roland Meier
Téhéran, la capitale
d'un Etat dont les
besoins sont innombrables. Une manne
pour les exportateurs
suisses.
18
Gros potentiel dans les infrastructures,
les biens de consommation et la pharma
Le potentiel de développement des échanges est immense. En Allemagne, par exemple, on estime que les
exportations à destination de l’Iran vont tripler après
la suppression des sanctions. En Suisse, on arrive à
peu près à la même estimation, selon Suhail El Obeid,
Senior Consultant chez S-GE. Après le long isolement
économique du pays, la demande devrait repartir à
la hausse principalement dans les infrastructures, les
biens de consommation, les produits alimentaires,
ainsi que la pharma et le secteur médical. Les cleantech pourraient aussi trouver un terreau fertile en Iran.
Le label suisse a la cote
Les perspectives commerciales pour les entreprises
suisses sont très prometteuses. Le «swiss made» a
la cote car il est synonyme de qualité et de fiabilité.
Après la levée de l’embargo, l’économie devrait
croître rapidement, de même que le revenu natio-
nal, dopé par l’essor de la classe moyenne qui prend
son envol. On crédite ce segment de clientèle d’un
engouement croissant pour les produits suisses de
qualité, même s’ils sont plus chers.
80 millions de consommateurs
Avec ses 80 millions d’habitants, l’Iran est l’économie dont le potentiel de croissance est le plus élevé
au Moyen-Orient. Une économie qui, grâce à ses
immenses réserves de matières premières (pétrole
et gaz) dispose des ressources nécessaires pour
financer le boom à venir des importations. Il lui
suffira d’augmenter ses exportations de produits
énergétiques, lesquelles étaient limitées jusqu’ici
par l’embargo. Pour que les flux financiers internationaux puissent reprendre normalement, l’Iran
devra être réintégré aux réseaux électroniques
de transactions bancaires, comme SWIFT, et les
banques étrangères devront se redéployer sur place.
Avec la levée des sanctions, tous les signaux passent
au vert, y compris dans le domaine financier.
Tromper l’attente en se préparant
En résumé, il faut pour l’heure se montrer patient.
C’est particulièrement vrai pour la population iranienne mais également pour les exportateurs étrangers. Cela prendra au moins un an pour que la levée
des sanctions ait un impact perceptible sur l’économie iranienne, selon Suhail El Obeid. Toujours est-il
que les entreprises peuvent élargir leur horizon, la
sécurité allant augmentant, ce qui leur permettra de
planifier des investissements plus ambitieux à plus
long terme. Il ne faut néanmoins pas oublier que des
sanctions pourraient à nouveau être prises si l’Iran
ne se tient pas à l’accord conclu à Vienne.
POUR EN SAVOIR PLUS:
www.s-ge.com/iran
KONTAKT
Suhail el Obeid
Senior Consultant Africa,
Middle East, Iran & Turkey
[email protected]
Photos: Fotolia
L’
économie exportatrice exulte également:
l’Iran redevient un débouché attrayant; le
pouvoir d’achat y est élevé et les besoins
sont immenses. Il faudra toutefois patienter jusqu’à ce que les sanctions soient
levées. Six mois peut-être. La plupart
des experts estiment qu’il faudra attendre jusqu’au
début 2016. D'ici la levée définitive des sanctions,
il faut se montrer extrêmement prudent si l'on
veut faire des affaires avec l'Iran et notamment se
renseigner auprès du Secrétariat d'Etat à l'économie
SECO (Sanctions, Holzikofenweg 36, 3003 Berne, tél.
058 464 08 12) sur les conditions cadres régissant les
échanges avec la République islamique. Toujours
est-il que beaucoup d’entreprises exportatrices sont
déjà dans les starting-blocks, prêtes à se déployer en
Iran. Switzerland Global Enterprise (S-GE) se tient à
leur côté pour les conseiller et les appuyer.
L’an dernier, la Suisse a exporté des marchandises
en Iran d’une valeur de 610 millions de francs et en
a importés pour environ 30 millions. Au premier trimestre 2015, les exportations suisses ont atteint 82,1
millions de francs, les importations 5,9 millions.
19
KNOW-HOW crEDIT SUISSE
La gestion de trésorerie:
essentielle, mais souvent
sous-estimée
Pour nombre de PME, la force du franc suisse est source de préoccupations. Une PME doit
plus que jamais exploiter toutes les possibilités – si infimes soient-elles – pour améliorer
sa situation. Dans ce cadre, la gestion de trésorerie est une solution souvent négligée.
texte Andreas Schiendorfer
L
es PME continuent de représenter deux tiers des
emplois et forment l’épine dorsale de l’économie
suisse. La population sait apprécier cette force.
Selon le baromètre des préoccupations du Credit Suisse, pas moins de 94% des sondés sont
fiers de la réussite des PME suisses. Au cours de
ces dernières années, les chefs d’entreprise ont toujours montré leur solidité et ont réussi avec brio à
surmonter toutes les difficultés grâce à la flexibilité,
l’amélioration de la productivité, la force d’innovation et la tolérance au risque.
La force du franc freine les exportations
Comme le montre sans équivoque l’indicateur
export des PME de Switzerland Global Enterprise et
du Credit Suisse, celles-ci doivent aujourd’hui faire
face à un défi encore plus grand: une baisse des exportations au troisième trimestre 2015 est à craindre
pour tous les secteurs de la production, à l’exception
des biens de consommation. Et ce, en dépit de la
«Le contrôle et la planification
des liquidités revêtent une importance
capitale pour les PME.»
Andreas Gerber, responsable Affaires PME Suisse, Credit Suisse
20
hausse de la demande en provenance de l’étranger.
Ce paradoxe est imputable à la force du franc suisse.
Elle a engendré un ralentissement de la croissance
des exportations de près de 5 points de pourcentage
par rapport aux estimations basées sur l’augmentation de la demande extérieure.
Les PME ne restent pas les bras ballants face à cette
situation monétaire difficile. Les angles d’attaque
sont l’optimisation de l’approvisionnement et la
diminution des coûts de production. Selon l’indicateur export des PME, l’augmentation des prix et la
recherche de nouveaux marchés sont également en
ligne de mire, tandis que la diminution des coûts salariaux reste un objectif plus éloigné. Les possibilités
à cet égard semblent d’ailleurs déjà limitées.
Des défis trop peu pris en compte
Un grand nombre de PME méconnaissent le potentiel d’une autre fonction entrepreneuriale: la gestion
de trésorerie ou «cash management». Le contrôle
et la planification des liquidités revêtent une importance capitale pour toute PME. Toutefois, ces tâches
s’avèrent de plus en plus difficiles compte tenu de la
complexité et de l’imbrication croissantes des entreprises. Lorsque ses liquidités sont réparties sur différents comptes auprès de plusieurs établissements
bancaires dans différentes monnaies, en Suisse et à
l’étranger, il devient particulièrement compliqué pour
une PME de garder une bonne visibilité sur l’évolu-
tion de ses liquidités et d’allouer ses avoirs de manière
optimale. C’est autant d’énergie en moins à consacrer
à ses activités de base. Il convient donc d’envisager au
plus tôt la mise en œuvre d’une gestion prévoyante de
la trésorerie (lire l’interview).
Parallèlement à l’imbrication et aux relations de dépendance toujours croissantes, un autre sujet mérite l’attention: la création, le 1er février 2014 de l’espace unique
de paiement en euros (SEPA ou Single Euro Payment
Area). La place financière suisse s’emploie à se rapprocher des nouvelles normes européennes et prévoit
d’adapter ses procédures et ses systèmes de paiement
à la norme ISO 20022 d’ici mi-2020. Cette évolution a
également des conséquences pour les PME en matière
de virements, de bulletins de versement avec code de
données et de notes de recouvrement. Globalement, les
avantages de cette migration sont évidents. C’est pour-
quoi les PME ne doivent pas attendre la fin du délai de
transition pour s’adapter à cette nouvelle donne, mais
examiner rapidement la situation avec leurs partenaires financiers et informatiques.
S’entourer de conseillers compétents
Même si les défis en matière de gestion de trésorerie et de migration du trafic des paiements en Suisse
sont importants pour les PME, chaque chef d’entreprise doit déterminer clairement l’énergie qu’il prévoit de consacrer personnellement à ces sujets. Pour
l’entrepreneur, confronté à une économie mondiale
de plus en plus complexe, créer un (petit) réseau de
conseillers spécialistes et dignes de confiance devient une question existentielle. L’avenir de chaque
entreprise dépend de sa capacité à se concentrer sur
ses propres forces.
Interview ANDREAS GERBER
«La gestion de trésorerie est au cœur
de l’entreprise»
Qu’est-ce qu’une gestion moderne de la trésorerie
et quelle est son importance pour les PME suisses?
Andreas Gerber, responsable Affaires PME Suisse
au Credit Suisse, répond à nos interrogations.
Monsieur Gerber, que recouvre généralement le
concept de gestion de trésorerie ou «cash management»? Nous distinguons essentiellement quatre
domaines et fonctions. Premièrement, la gestion de
trésorerie doit permettre à une PME d’obtenir un aperçu
sur ses liquidités. Deuxièmement, elle inclut une planification des flux de capitaux actuels et futurs. Elle permet
également de répartir de façon optimale les liquidités sur
différents comptes. Enfin, il s’agit d’exploiter les potentiels de rendement.
La gestion de trésorerie est donc une fonction
essentielle pour une PME? Absolument. Une gestion de
Photos: màd /Thinkstock
trésorerie efficace peut améliorer de manière significative les résultats d’une PME, mais surtout, la gestion
intelligente de la trésorerie permet de libérer du temps à
consacrer au développement des activités de base. Pour
moi, la gestion de trésorerie est au cœur de l’entreprise.
Une entreprise qui enregistre des pertes peut fonctionner
un certain temps, mais une entreprise sans liquidités est
paralysée.
Existe-t-il des tendances en matière de gestion
de trésorerie? L’accent est de plus en plus placé sur
l’automatisation et la numérisation afin d’assurer en
quelques clics transparence et sécurité de la planification aux chefs d’entreprise. Prenons l’exemple du «Credit
Suisse Corporate Cash Manager». Cette application permet d’obtenir un aperçu clair sur tous les comptes, les
Andreas Gerber, responsable Affaires PME Suisse, Credit Suisse
transactions, la fortune, les engagements et positions en
monnaies étrangères. Tous les avoirs en banque peuvent
être virtuellement consolidés par établissement bancaire, par monnaie et par région et peuvent également
être regroupés par domaines de l’entreprise.
Une telle application est-elle incontournable pour
les PME? Une telle application peut se révéler utile pour
toute entreprise confrontée à des défis de plus en plus
complexes et opérant à l’international. Une approche
active en matière de gestion des liquidités est le seul point
incontournable pour toute PME. Le soutien d’un conseiller
clientèle présente un réel avantage dans ce cadre, car il
permettra d’élaborer avec le client une solution optimale.
21
Import Promotion NATURAL INGREDIENTS
«Créer des liens avec des
fournisseurs de confiance»
Face à des consommateurs toujours plus soucieux du contenu de leur assiette, les producteurs alimentaires sont en quête permanente d’ingrédients
naturels, qu’ils vont chercher jusque dans les contrées les plus exotiques.
S-GE les aide à trouver les bons fournisseurs, notamment lors du salon Food
Ingredients qui se tiendra en décembre à Paris.
Texte Giuseppe Rebuffoni
Des ingrédients naturels très prisés. Des fournisseurs en grande conversation avec des acheteurs sur différents salons.
L
a fabrication de nombreux aliments serait
aujourd’hui impensable sans ingrédients
naturels importés. Le dynamisme affiché par
ce secteur n’a donc rien d’étonnant. Avec une
mention spéciale pour les produits cultivés
au-delà des frontières européennes, comme les
fruits secs tropicaux, l’aloe vera, les thés ou les extraits végétaux exotiques. Les ingrédients alimentaires représentent un marché mondial qui pèse des
milliards de francs.
Extrêmement exigeants, les industriels suisses
de l’agroalimentaire attendent de leurs fournisseurs
qu’ils garantissent une qualité irréprochable et qu’ils
livrent en temps et en heure les quantités voulues.
Ce qui n’est pas une mince affaire vu les fluctuations
naturelles auxquels ils sont soumis et qui peuvent se
solder par des récoltes décevantes. Et la concurrence
mondiale ne simplifie pas la donne.
Switzerland Global Enterprise (S-GE) entend aider les entreprises à s’y retrouver dans cet environnement complexe. Les explications de Ralph Langholz,
Programme Manager Natural Ingredients au Swiss
Import Promotion Programme (SIPPO) de S-GE:
«Nous facilitons la tâche des fabricants et des importateurs suisses en recherchant des fournisseurs cer-
22
tifiés et fiables sur de nouveaux marchés et en allant
vérifier comment ils produisent et transforment leurs
matières premières et leurs ingrédients naturels.»
Les experts de S-GE sont très attentifs à la solidité
des partenaires potentiels. «Quel intérêt de travailler
avec quelqu’un qui a d’excellents produits, mais qui
est susceptible de baisser le rideau du jour au lendemain ou qui ne réagit pas aux demandes? Les producteurs alimentaires suisses veulent des relations
d’affaires durables», ajoute Ralph Langholz.
Un gain de temps appréciable
Pour mettre les entreprises suisses en relation avec
des fournisseurs potentiels à l’étranger, S-GE s’appuie
sur trois piliers: les foires, les missions d’acheteurs et
les demandes directes (lorsque des acheteurs suisses
le sollicitent pour trouver des produits spécifiques).
Le Swiss Import Promotion Programme (SIPPO), qui
comprend un secteur Natural Ingredients, est chargé
par le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) de promouvoir l’accès au marché et l’exploration de nouveaux débouchés en Suisse pour les PME des pays
partenaires. Il prépare également les producteurs
étrangers à exporter en Suisse. Mark Müller, Head of
Commodity Trading chez Bio Partner Schweiz AG,
Forte demande pour
les herbes séchées et
épices exotiques: des
ingrédients naturels
impossibles à produire
en Europe.
estime judicieuse l’orientation choisie: «S-GE m’a
grandement épaulé dans la présélection de fournisseurs et dans mon rôle d’acheteur.» Matthias Fürer,
CEO de Delico AG, ne tarit lui non plus pas d’éloges
sur les prestations de S-GE: «Nous avons participé
à une mission d’achteurs en Colombie qui nous a
fait gagner un temps précieux dans nos recherches.
Grâce aux rendez-vous ciblés qui avaient été pris
pour nous, nous avons pu nouer des contacts prometteurs.»
Salon Food Ingredients 2015
Plus grand salon mondial du secteur, Food Ingredients, se tiendra du 1er au 3 décembre 2015 à Paris.
Plus de 25 000 visiteurs de 120 pays sont attendus, ce
qui en dit long sur l’importance du rendez-vous pour
le secteur de l’alimentation. S-GE y proposera notamment des services de mise en relation (voir encadré).
«Nous serons présents avec une vingtaine de fournisseurs couvrant tout un éventail de produits, parmi
lesquels de la purée de fruits aseptique d’Amérique
du Sud, des extraits végétaux népalais, du thé honeybush d’Afrique du Sud, des herbes égyptiennes, des
hydrocolloïdes indonésiens et des noix du Kirghizstan. Il y a aura donc largement de quoi satisfaire le
marché suisse», affirme Ralph Langholz.
Son optimisme s’appuie sur l’expérience: lors de
l’édition 2013 de Food Ingredients, qui avait eu lieu
à Francfort, S-GE avait fait le déplacement avec 19
fournisseurs qui avaient pu exposer leurs produits
au Pavillon du SIPPO, mais aussi dans les pavillons
nationaux de l’Egypte et de l’Indonésie. En tout, 4977
acheteurs ont visité les pavillons du SIPPO et de ces
deux pays lors de divers salons spécialisés entre 2013
et 2015, le pic ayant toutefois été atteint au Pavillon
SIPPO de Biofach 2015 à Nuremberg, qui a enregistré
1523 prises de contact.
Photos: S-GE
L’importance du savoir-faire et du faire savoir
Ralph Langholz décrit en ces mots la méthode appliquée aux salons spécialisés: «Nous voulons que
les acheteurs rencontrent les bons fournisseurs.
Pour y parvenir, nous organisons des réunions lors
desquelles les représentants d’entreprises suisses
peuvent amorcer des relations commerciales grâce à
des entretiens individuels.» De leur côté, les fournisseurs ont ainsi l’opportunité de montrer des échantillons aux acheteurs et de parler de leurs spécifications, de leurs volumes et de leurs tarifs. Ces services
sont plébiscités par les entreprises.
D’après le responsable de programme, pour que
la participation à un salon soit un succès, il est indispensable que les fournisseurs aient suivi une préparation minutieuse. Dans le cas de Food Ingredients,
S-GE organise, le premier jour du salon, un atelier
préparatoire destiné aux 20 fournisseurs sélectionnés. Les informations dispensées doivent être aussi
exhaustives et ciblées que possible afin que le salon
puisse jouer son rôle de tremplin. Ralph Langholz:
«Les acheteurs veulent savoir précisément qui peut
livrer quoi, et dans quels délais. Notre service d’appariement et la préparation des fournisseurs nous permettent de présenter aux acheteurs de l’industrie et
de la distribution les produits qu’ils recherchent.»
SERVICE D’APPARIEMENT: TROUVER LES
BONS PRODUITS AUPRÈS DE FOURNISSEURS
DE CONFIANCE
Les producteurs alimentaires veulent savoir qui
peut leur vendre quoi et à quel moment. Sans ces
informations, inutile d’espérer nouer des contacts
exploitables. C’est pourquoi S-GE publie, juste
avant l’ouverture du salon, une vue d’ensemble
détaillée qui est remise à tous les producteurs
alimentaires helvétiques. Elle indique quels sont
les produits proposés, où trouver chaque fournisseur dans l’immense enceinte de la foire et quelles
sont les certifications industrielles (BRC/IFS, bio,
commerce équitable) dont ils disposent.
POUR EN SAVOIR PLUS:
[email protected]
23
Investment Promotion Santen Pharmaceutical
Le marché européen
dans le viseur
Santen Pharmaceutical Co. Ltd. recherchait le lieu idéal pour son siège européen.
Elle l’a trouvé à Genève. Shigeo Taniuchi, responsable de Santen Europe, nous parle
de l’entreprise, de l’aide apportée par le Swiss Business Hub de Tokyo, de Genève
et de la Suisse, ainsi que des objectifs européens du groupe pharmaceutique spécialisé
dans l’ophtalmologie.
Texte Therese Marty | Contact www.s-ge.com/invest
S
higeo Taniuchi est tout juste de retour d’un
voyage d’affaires à Genève, où l’entreprise
japonaise Santen Pharmaceutical Co. Ltd.
a établi son siège européen en août 2014.
En sa qualité de responsable du site, il est
souvent entre deux avions et apprécie de ce
fait la position centrale de la cité de Calvin, la fiabilité de ses moyens de transport et la proximité de son
aéroport moderne, efficace et à taille humaine, qui
lui offre des vols directs vers de nombreuses destinations. Et si un vol direct particulier n’est pas possible
au départ de Genève, l’aéroport de Zurich n’est pas
très éloigné.
Lors du choix du site pour implanter le groupe
pharmaceutique spécialisé dans l’ophtalmologie,
d’autres facteurs que les moyens de transport ont
toutefois été pris en compte, comme le souligne le
responsable pour l’Europe: «Nous voulions absolument une main d’œuvre qualifiée en matière de marketing, de vente, de finance et de droit commercial
pour notre siège européen.» En outre, le groupe a
cherché la proximité avec les clusters pharmaceutiques et des sciences de la vie. Et d’ajouter «la stabilité politique et le climat économique ont également
joué un rôle décisif dans nos réflexions».
Grande-Bretagne ou Suisse
Les exigences à l’égard du site destiné à accueillir
le siège européen étaient donc élevées. A l’issue de
«Nous voulions absolument une main d’œuvre
qualifiée en matière de marketing, de vente,
de finance et de droit commercial pour notre
siège européen.»
Shigeo Taniuchi, responsable Santen Europe
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discussions internes très serrées, la Grande-Bretagne et la Suisse se sont détachées. Shigeo Taniuchi
a alors cherché de l’aide et s’est tourné vers le Swiss
Business Hub (SBH) de Tokyo. Pour sa plus grande
satisfaction: «Tout est allé incroyablement vite. J’ai
reçu une proposition à peine quelques jours après
ma demande faite en ligne début 2014.» Après de
longues discussions, des visites conjointes auprès de
représentants de différents sites potentiels en Suisse
ont été organisées par le SBH dans plusieurs cantons.
«Nous avons eu beaucoup d’entretiens très intéressants et très fructueux avec de très bons candidats»,
se remémore Shigeo Taniuchi, «si bien qu’au final,
nous avons eu du mal à nous décider».
Etabli à Genève
Treize collaborateurs travaillent désormais au siège
européen de Santen à Genève. Son responsable s’est
bien acclimaté et se montre jusqu’ici extrêmement
satisfait. Dans le monde des affaires helvétique, il
retrouve nombre de vertus japonaises qu’il connaît
bien. «Les gens agissent de manière proactive, ils
sont efficaces et axés sur le résultat. Ils respectent les
délais et sont fiables. Ce sont des valeurs que j’apprécie beaucoup.» Pour lui, la Suisse est un pays pondéré et stable. «Bien sûr, il y a aussi des problèmes à
régler. Mais on y fait face sereinement.»
Shigeo Taniuchi ne manque pas de souligner la
qualité du soutien professionnel reçu du SBH à Tokyo. Sans cette aide, il aurait été impossible de trouver le site idéal en si peu de temps. Et de rajouter:
«Nous sommes ravis d’avoir choisi Genève. Jusqu’ici,
toutes nos attentes ont été satisfaites».
Renforcer la présence en Europe
Au moment d’établir son siège sur le vieux continent,
l’Europe n’était pas du tout une terre inconnue. Le
groupe avait en effet ouvert une filiale en Allemagne
en 1994, et 19 pays se sont depuis ajoutés à la liste.
«Nous sommes sur la bonne voie,
mais l’aventure ne fait que commencer.»
Shigeo Taniuchi, responsable Santen Europe
«En Europe, Santen emploie quelque 650 collaborateurs. Et à côté de services de distribution, nous
exploitons également deux centres de recherche
et un site de production en Finlande».» A l’inverse
de ce qui prévaut au Japon et dans d’autres pays
asiatiques où Santen produit et distribue une vaste
gamme de médicaments ophtalmiques, le groupe
s’est spécialisé en Europe sur les gouttes traitant
la sécheresse oculaire ainsi que le glaucome. Mais,
d’après Shigeo Taniuchi, les choses ne s’arrêteront pas là ces prochaines années. «Santen entend
s’étendre et renforcer sa présence sur le marché européen. A cet égard, nous avons encore beaucoup
de chemin à parcourir, en particulier dans les pays
de l’ouest de l’Europe.»
L’ouverture l’année passée du siège européen de
Genève, qui coordonne et contrôle les activités du
groupe au travers de l’Europe, constitue pour Santen
une étape d’importance. Ce n’est pourtant qu’un début, comme l’explique le responsable pour le Vieux
continent: «Nous sommes sur la bonne voie, mais
l’aventure ne fait que commencer.»
A PROPOS DE L’ENTREPRISE
Photo: màd
Aujourd’hui basée à Osaka, Santen Pharmaceutical
Co. Ltd. dispose de filiales en Asie et en Europe.
Fondée en 1890, sous la raison sociale de Taguchi
Santendo, l’entreprise a réussi à percer en l’espace
de neuf ans sur le marché du Soleil levant. Grâce à
ses gouttes pour les yeux Daigaku, qui rencontrent
encore aujourd’hui un franc succès au Japon,
l’entreprise pharmaceutique s’est développée
rapidement et s’est spécialisée dans les médicaments pour l’ophtalmologie et la rhumatologie. De
nos jours, Santen est un des principaux producteurs
de médicaments ophtalmiques, essentiellement
sur ordonnance, grâce auxquels il réalise près de
80% de son chiffre d’affaires. Santen dispose de 13
filiales dans 10 pays et exploite près de 200 sites de
production et laboratoires de recherche au Japon,
aux Etats-Unis, en Finlande et en France. Le groupe
emploie plus de 3200 collaborateurs dans le monde.
POUR EN SAVOIR PLUS:
www.santen.com
www.santen.eu
Shigeo Taniuchi,
responsable de
Santen Europe,
mise sur Genève
pour la qualité de sa
main d’œuvre et de
ses infrastructures.
25
L’Afrique du Sud
toujours plus mobile
Le printemps est arrivé. Des effluves de thé honeybush accueillent le visiteur qui entre à l’Ambassade
de Suisse à Pretoria. L’édifice en brique, au cœur du
quartier de Brooklyn, héberge également le Swiss
Business Hub South Africa, dont Anita Dietiker a pris
les rênes il y a huit mois. Un vrai défi si l’on sait que le
hub couvre non seulement l’Afrique du Sud mais aussi le Botswana, le Lesotho, l’île Maurice, la Namibie et
le Swaziland et qu’il est chargé de mettre en œuvre les
trois mandats de prestations de Switzerland Global
Enterprise (S-GE): promotion des exportations, des
importations et des investissements.
C’est avec beaucoup de cœur à l’ouvrage qu’Ana
Dietiker s’est attelée à la tâche. Un grand sourire aux
lèvres, elle explique les avantages que les entreprises de Suisse et du Liechtenstein peuvent retirer du
réseau extérieur de S-GE. En matière de promotion
des exportations, le hub les aide à commercialiser
leurs produits et services en Afrique australe. A
l’importation, les entreprises suisses, mais aussi européennes, peuvent bénéficier de mises en
contact avec des fournisseurs sud-africains. Et pour
renforcer la place helvétique, le hub sensibilise des
investisseurs potentiels en Afrique australe aux
atouts de la Suisse, l’un des sites économiques les
plus compétitifs au monde.
Pendant 16 ans, Ana Dietiker a travaillé chez
Swisscom. Elle connaît bien le tissu industriel suisse
et se sent très proche des PME. Elle se montre
particulièrement pragmatique et disponible dans
son travail et a coutume de dire à ses collaborateurs
que les entreprises suisses ont besoin de solutions
rapides lorsqu’il s’agit de faire des affaires.
Les solutions rapides ont aussi la cote en Afrique
du Sud, en particulier dans les ICT. Le marché est
en croissance, principalement dans les services
mobiles. Selon Google, 39,8% des Sud-Africains
possédaient un smartphone en 2013, et la tendance
est à la hausse. Un chiffre comparable aux données
allemandes. Une société suisse marquera des points
en Afrique si elle développe, par exemple, des concepts innovants pour les paiements. Simplicité et
sécurité sont les maîtres mots. L’Afrique du Sud joue
d’ailleurs déjà un rôle d’avant-garde dans la banque
en ligne: après chaque achat par carte de débit,
l’utilisateur sud-africain reçoit la confirmation de
son paiement par SMS, ce qui lui permet de surveiller ses mouvements de compte.
L’Afrique du Sud occupe le 56e rang sur 184 du
Global Competitiveness Index 2014–2015 établi par
le Forum économique mondial, et devance ainsi le
Brésil. Elle se classe même 37e pour ce qui est des
«facteurs d’innovation et de sophistication». Les
Sud-Africains sont particulièrement ouverts aux
nouvelles technologies: 49% d’entre eux, sur un total
de 53 millions d’habitants, utiliseraient Internet
(2013). Le débit de la bande passante est de 3,7
KB/s, contre 31,4 KB/s en Suisse. D’après l’étude
«South Africa 2012 Household and Individual ICT
Access and Use Survey», seuls 18% des ménages disposent d’un accès fixe à Internet; 86% des personnes interrogées indiquent avoir recours à l’Internet
mobile pour des raisons de coût ou d’indisponibilité
de l’infrastructure.
Développement de l’Internet fixe à large bande,
plateformes d’e-learning ou nouvelles applications
pour smartphones: les chances à saisir sont nombreuses pour les entreprises suisses qui souhaitent
prendre pied en Afrique. Suhail el Obeid, Senior Consultant chez Switzerland Global Enterprise (S-GE),
se tient à votre disposition. Il est en contact régulier
avec Anita Dietiker avec qui il planifie le programme
d’activités 2016, qui inclura notamment un pavillon
suisse à Africa Health 2016. Ce salon n’est pas réservé
aux sociétés des medtech, il est aussi tout à fait indiqué pour les sociétés des ICT proposant des services
de santé en ligne. Le salon Africa Health se déroulera
à Johannesburg du 8 au 10 juin 2016.
contact
Suhail el Obeid
Senior Consultant Africa,
Middle East, Iran & Turkey
[email protected]
Photo: Thinkstock
swiss
business
hub
point
de
vue
De l’effet
des nouvelles
technologies
sur la croissance
Texte Klaus Wellershoff
Photo: Martin Guggisberg
portrait
Klaus W. Wellershoff
est CEO de Wellershoff
& Partners Ltd.,
société internationale
spécialisée dans le
conseil économique et
financier. Au service
d’UBS de 1995 à 2009,
il y a été économiste
en chef et responsable
Research au sein de
Wealth Management
and Business Banking.
Le monde change, et c’est tant mieux. Dans ma
jeunesse, j’ai vécu l’époque de la guerre froide. Au
service militaire, nous jouions au chat et à la souris
avec les sous-marins nucléaires russes. Avec mon
salaire d’apprenti, j’ai pu m’offrir mon premier
ordinateur. L’Internet est apparu lorsque j’étais étudiant. Pendant mon passage à Harvard, j’ai surpris
ma femme avec les premières «online news» de la
bonne vieille Europe. Aujourd’hui, nous vivons à
l’ère des objets connectés: mon caleçon communique avec mon lave-linge et mon téléphone sait
mieux que moi quel sera mon prochain achat.
Pour nous autres, entrepreneurs, les technologies ont bouleversé le métier. Un bureau sans
électronique est inimaginable. Une petite entreprise
comme la nôtre dispose aujourd’hui de données
dont je n’aurais même pas pu rêver il y a dix ans en
tant qu'économiste en chef d’une grande banque,
en termes de qualité comme de quantité. De plus,
grâce à la gestion de ces données, mes collègues et
moi-même avons pu accroître notre productivité.
Notre PME de douze personnes est aujourd’hui plus
performante que ne pouvait l’être à l’époque une
équipe mondiale d’économistes chevronnés: elle
fait mieux et plus, à moindres frais.
Pour ceux qui vivent ces changements concrètement dans leur environnement de travail, il est
inconcevable que cette révolution technologique
ne s’accompagne pas d’un envol économique. Et
pourtant, si l’on regarde les taux de croissance des
principales économies, on constate que ceux-ci
n’ont fait que reculer ces vingt dernières années.
Comment est-ce possible? Les nouvelles technologies nous ont pourtant permis d’améliorer
notre productivité et ont fait émerger de nouveaux
produits qui satisfont toujours mieux nos besoins.
Mais cela signifie aussi que les nouveaux produits
remplacent les anciens.
Tout cela, bien sûr, pour notre bien. Si vous avez
un hobby un peu particulier, vous ne dépendez plus
de l’unique commerçant spécialisé de votre ville
pour le pratiquer. Grâce à Internet, à la logistique
moderne et à la libéralisation des échanges, il vous
est possible de faire vos emplettes partout dans le
monde. Avec un choix élargi, une meilleure qualité
et souvent des prix plus intéressants. Vous trouvez
ça chouette, mais votre commerçant spécialisé peutêtre moins.
Les technologies de l’information et de la communication ont sensiblement contribué au phénomène. Elles n’ont pas seulement amélioré notre
niveau de vie, elles ont aussi modifié – et il n’en va
pas de même pour les autres technologies – les conditions du marché. L’accès à l’information en une
fraction de seconde où que l’on soit sur la planète
est en effet un bouleversement des conditions du
marché: la concurrence n’a jamais été si transparente, si immédiate, si étendue.
Les conséquences en sont une forte pression
sur les marges, une accélération des changements
structurels et une plus grande efficacité économique. Utilisées à bon escient, les nouvelles technologies nous apportent certes une vie meilleure,
mais n’engendrent en aucun cas un accroissement
considérable de nos revenus ni une forte croissance
de l’économie.
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ASSUREZ VOTRE
IDÉE: CELLE QUE
PERSONNE N‘A
EUE AVANT VOUS.
XL et Catlin s‘unissent. Vous cherchez
une garantie ou un service, pour une
nouvelle idée, parlons en.
................................
MAKE YOUR WORLD GO
xlcatlin.com
, XL Catlin and MAKE YOUR WORLD GO sont des marques déposées d’entreprises de XL Group plc. XL Catlin est la marque mondiale utilisée par les compagnies d’assurance de XL Group plc.