ANGUERANT OU LE CHEVALIER A LA LICORNE

Transcription

ANGUERANT OU LE CHEVALIER A LA LICORNE
ANGUERANT OU LE CHEVALIER A LA LICORNE
BROCAS Eloïse 5°5 et Marie-Lys TASSAUX 5°6
Sous la direction de Mme BORDES
Année scolaire 2010-2011
illustration et première de couverture réalisées par Eloïse BROCAS
Il était une fois, un preux chevalier, nommé Anguérant. Il était mince, élancé et musclé. Sur
son noble visage, apparaissaient deux yeux noisette, pétillants, un nez tout aussi charmant que ses
minces lèvres. De magnifiques cheveux soyeux et noirs comme de l'ébène, parsemés de rares
mèches rebelles, entouraient ce gracieux visage. Son teint éclatant mettait en valeur tout ceci. Ses
vêtements étaient discrets mais chics. Son riche équipement était composé de plusieurs lances et
heaumes, d'une épaisse côte de mailles étincelante et argentée, d'un écu orné des armoiries de sa
famille (un oiseau doré sur fond noir) et d'une épée qu'il avait appelée Aliénor en l'honneur de sa
dame (c'était le prénom de sa dame). Ce chevalier avait de nombreuses qualités: il était intelligent,
honnête et courageux... Mais il serait impossible de le rendre aussi beau qu'Apollon. Il est toute fois
important de préciser que ce chevalier était si pieux qu'on pouvait croire que c'était un moine.
Anguérant vivait heureux dans son château qui surplombait sa seigneurie. Depuis le pontlevis, on pouvait voir les douves qui étaient les plus grandes et les plus profondes qu'il put exister, et
le mur d'enceinte, le plus haut de la région, qui était orné de créneaux. On entrait ensuite dans une
cour . De là, on pouvait aller visiter les tours d'angles qui avaient des murs si épais qu'il aurait fallu
plusieurs jours voir plusieurs semaines d'efforts pour arriver à y percer un trou. En montant sur le
chemin de ronde, on avait la plus belle vue de la région. Au centre de la cour, se dressait le haut
donjon. Au rez-de-chaussée du donjon, se trouvait l'endroit de stockage des vivres. On accédait au
premier étage par un sombre escalier sinueux. Là-bas, on arrivait dans une spacieuse salle de vie.
Elle était éclairée par des bougies et par un énorme feu dans la cheminée qui laissait flotter une
agréable odeur de feu de bois. On remarquait de superbes coffres rectangulaires, où étaient rangés
les écuelles, les hanaps, armoiries de la famille d'Anguérant. Là où il n'y avait pas de torches, ni de
peintures, d'immenses tapisseries étaient étalées sur les murs de pierres. Dans cette pièce, de grands
banquets étaient souvent organisés. On festoyait alors pendant plusieurs jours. On mangeait des
bouillies de céréales et on buvait de la cervoise et des vins relevés. Aux étages supérieurs se
trouvaient les appartements d'Anguérant et de ses parents. Ils ressemblaient fortement à la salle de
vie sauf qu'à la place des coffres, il y avait de magnifiques lits bleu roi.
Anguérant était fou amoureux de sa dame, Aliénor la douce. Un jour, alors qu' Anguérant
joutait avec ses compagnons, il reçut une lettre disant qu'il devait aller au château d'Aliénor. Il
monta aussitôt sur son fidèle destrier et partit du château à toute vitesse . Quelques heures plus
tard, il arriva au majestueux château d'Aliénor la douce. Aliénor l'attendait au dernier étage du
donjon (ses appartements), elle était assise sur son fauteuil. Elle était habillée d'une robe verte et ses
pieds étaient enfouis dans des chaussons de velour couleur pourpre. Quelques émeraudes étaient
brodées sur ses pantoufles.
« Anguérant, annonça-t-elle, maintes fois, vous m'avez prouvez votre amour pour moi.
Plusieurs fois aussi vous m'avez demandée en mariage. Sachez qu'après de mures réflexions,
j'accepte votre demande à la seule condition que vous me prouviez une dernière fois votre amour
pour moi, avant notre mariage.
-Comment pourrais-je vous prouver cela? Mais sachez que j'accepte maintenant car même si
l'épreuve que vous me demandez était infaisable, je la ferai, rien que par amour pour vous, ma bienaimée ?
-Je ne doute point de votre amour mais je doute que cette épreuve soit réalisable, même par le plus
courageux des chevaliers de la région que vous êtes? Voici la mission : vous partirez dés que vous
aurez fini de parler avec moi. Vous irez dans la forêt maudite, celle où aucun chevalier ne revient, et
vous combattrez le chevalier légendaire gardant le fleuve des flammes , puis vous passerez ce
fleuve et vous reviendrez me voir, ici à mon château. Comme preuves, vous me ramènerez l'épée et
l'écu du chevalier légendaire et une licorne qui vit de l'autre côté du fleuve des flammes. Ces
licornes sont des animaux extrêmement purs, ce sont des anges, envoyés de Dieu sur Terre. Partez
maintenant sans repasser par votre château. Si vous voulez des conseils pour trouver la forêt, allez
voir mon père qui se trouve à l'étage au dessous. Prenez ce foulard, il vous portera chance. J'espère
vous revoir bientôt, Anguérant »
Anguérant alla prendre conseil auprès du père d'Aliénor. Celui-ci lui expliqua que pour aller
à la forêt, il fallait marcher à l'est pendant plusieurs jours. Suivant ces conseils, Anguérant descendit
à toute vitesse et traversa la cour. Anguérant se retourna et vit Aliénor près de la fenêtre, elle le
regardait. Anguérant tourna les talons et sortit du château avec son destrier.
Il prit la route que lui avait indiquée le père d'Aliénor. La nuit tomba aussitôt. Anguérant
chercha un refuge pour la nuit. Il vit une chaumière au bord de la route, elle était entourée de
champs. Anguérant comprit qu'il s'agissait de la demeure d'un paysan. Le noble chevalier descendit
du cheval et frappa à la porte. Un vieil homme l'ouvrit. Il était assez âgé et ses habits étaient sales.
On voyait qu'il avait travaillé toute la journée.
« Que voulez-vous mon jeune homme? Puis-je vous aider? dit alors le paysan.
- Oui, je vous demande si vous voulez bien m'héberger pour la nuit.
- Mais avec plaisir! J'ai besoin d'un peu de compagnie. Entrez! Entrez, dans ma modeste demeure, il
fait si froid dehors.
-Merci beaucoup! »
Anguérant entra avec plaisir. Le vieil homme s'appelait Jeannot, il travaillait pour le père d'Aliénor.
Jeannot et Anguérant mangèrent de la bouillie de céréales. Le silence régnait dans la pièce, lorsque
le paysan posa une question à Anguérant :
« Que faites-vous dans cette forêt maudite?
- Je cherche le chevalier gardant le fleuve de flammes. Savez-vous où il se trouve?
- Ce chevalier se trouve à une heure de marche d'ici, en allant vers le nord. »
Anguérant passa la nuit chez le paysan et partit dès l'aube après avoir remercié le paysan de son
hospitalité pour la nuit. Il trouva facilement le chevalier légendaire gardant le fleuve de flammes.
Dès qu'Anguérant arriva devant le chevalier, celui-ci engagea la bataille. Ce combat fut
extrêmement violent. Les lances se fendaient et éclataient. En pleins visages, les deux chevaliers se
frappaient d'estoc. Les coups étaient si violents qu'ils bosselaient et faussaient les heaumes. Les
écus portaient de telles taillades que les cottes de mailles se fendaient. Après avoir essuyé plusieurs
coups d'une extrême violence, Anguérant asséna à son adversaire le plus grand coup qu'il pouvait
frapper; ce qui tua le chevalier légendaire. Anguérant prit alors l'épée et l'écu de son adversaire.
Anguérant se dirigea alors vers le fleuve de flammes. Le chevalier crut d'abord à une
hallucination mais après avoir jeté plusieurs brindilles dans le fleuve, il se rendit compte que ce
fleuve existait vraiment. Il chercha plusieurs solutions pour passer mais il n'en trouva aucune. Alors
il se décida à passer le fleuve en marchant dedans. Un chevalier ne peut plus avoir peur ! Anguérant
prit son courage à deux mains car s'il le traversait, Aliénor l'épouserait. Il posa un pied sur l'eau et il
fut surpris car son pied ne coulait pas. Il posa le deuxième et il continua ainsi jusqu'à l'autre rive;
Sur ces terres magnifiques, les fleurs poussaient et les oiseaux chantaient. Le chevalier vit une belle
licorne qui mangeait de l'herbe. Elle avait les yeux bleus et son pelage blanc s'illuminait au soleil .
Elle était magnifique. La licorne se leva et recula en voyant Anguérant . Celui-ci s'approcha pour la
caresser, elle se laissa faire. La licorne voyait que ce chevalier était bon. Anguérant lui chuchota à
l'oreille:
« Veux tu venir avec moi? J'aurai besoin de toi pour me marier avec ma bien- aimée. S'il te plaît,
aide- moi. »
La licorne hocha la tête. Anguérant sourit et ils partirent pour le royaume d'Aliénor. Deux jours plus
tard, Anguérant, la licorne et le cheval arrivèrent au château d'Aliénor la douce ; elle descendit de
ses appartements, dés qu'elle entendit la nouvelle du retour d'Anguérant. Elle traversa la cour à toute
vitesse et là elle vit le chevalier accompagné d'une licorne. Anguérant lui donna l'épée et l'écu qu'il
avait mis dans une sacoche afin qu'ils ne soient pas abîmés, et la licorne.
Aliénor était toute émue de cet exploit . Anguérant descendit de son fidèle destrier. Il prit la main de
son aimée, s'agenouilla devant elle et lui demanda:
« O ma douce, ma belle, mon coeur d'or, je ferais tout pour toi. Aliénor , ce sera la dernière fois que
je te demanderai : s'il te plaît, épouse- moi !
-O mon chevalier, après tout ce que tu as fait pour moi, que dire, une seule réponse peut être
possible et je dirai... OUI avec plaisir mon amour ! répondit Aliénor »
Anguérant la prit dans ses bras.
Le lundi suivant, le mariage commença, des fleurs tombaient du ciel, aux tables et aux murs,
des dentelles et de belles tapisseries étaient accrochées. Des buffets énormes et de grandes tables
étaient installés. Assis au milieu, les deux mariés étaient heureux. Ils vécurent heureux pendant
longtemps et eurent beaucoup d'enfants.
FIN