Caractérisation détaillée du bassin versant de
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Caractérisation détaillée du bassin versant de
Ministère de l'Agriculture et de L'Elevage _____ Institut de Recherche Agronomique De Guinée Unité Nationale de Coordination du Consortium Bas-Fonds Caractérisation détaillée du bassin versant de Bayewolon Sérédou - Guinée Forestière Janvier 2001 2 Sommaire I. INTRODUCTION Pages 3 II. M ATERIELS ET METHODES 4 II – 1 - Présentation de la zone d'étude II – 2 - Description du Bassin versant II – 2 – 1 - Localisation II – 2 – 2 - Morphométrie II – 2 – 3 - Caractéristiques du Bas-fonds II – 2 – 4 - Caractéristique du cours d'eau principale II – 2 – 5 - Relief et végétation II – 2 – 6 - Climat II – 2 – 7 - Géologie II – 2 – 8 - Sols II – 3 - Problématique de l'étude II – 4 Objectifs III. IV – APPROCHE METHODOLOGIQUE RESULTATS IV – 1 – Analyse des données botaniques IV– 2 – Analyse des données agronomiques IV – 3 – Socio-économie des exploitations agricoles IV – 4 – Résultats hydro-pluviométriques 4 4 5 5 5 5 5 6 7 8 8 8 9 14 14 15 19 35 V- CONCLUSION 41 VI - ANNEXES 42 2 3 I - INTRODUCTION En Guinée, le secteur agricole représente la base de l'économie agricole. Près de 80 % de la population vivent en zone rurale et ont comme activité principale, l'agriculture. Le potentiel de terre cultivable est estimé a 12 millions d'hectares, mais la superficie cultivé ne représente que 20 % de ce potentiel (projet Gui/91/008). La production du riz qui est de loin la culture la plus importante a été estimée en 1995 à 860.511T de paddy. Ce niveau reste insuffisant pour couvrir les besoins alimentaires obligeant le pays à recouvrir encore aux importations qui varient aujourd'hui entre 200.000 à 250.000 T par an (projet d'aménagement de bas-fonds PNIR et programmes associés 1997). Toute fois les importations du riz sont retombées à 228.700T (Wey.J et SEKOUBA, GT 1998). Cependant la production a connu une lente progression. Dans un tel contexte, l'augmentation de la production agricole dépend beaucoup plus de l'extension des superficies cultivées que de l'amélioration des techniques avec comme conséquences de sérieux damages de l'environnement (programme d'aménagement de bas-fonds PNIR et Programmes associés 1997). En Guinée Forestière, la culture du riz pluvial constitue la principale activité. La caféiculture introduite dans la région par l'administration coloniale vers les années 30, contribue aujourd'hui encore pour une large part à l’augmentation du revenu monétaire des agriculteurs (Souaré. D.1996). Ces deux activités consommatrices d'espace ont conduit dans la plupart des cas a une diminution des disponibilités en terres cultivables de coteaux. La réduction de la durée des jachères due à la pression foncière a eu pour conséquences le glissement vers l'exploitation des bas-fonds auparavant peu ou pas cultivés notamment dans la partie sud de la région forestière (Souaré.D.1996). C'est probablement pour accompagner cette dynamique que le pouvoir public a initié l'aménagement et la mise en valeur des vallées intérieures tout en visant d'une part la sédentarisation de l'agriculture avec le potentiel d'intensification que recèlent ces basfonds et d'autres part la protection de l'écosystème menace à la fois par la culture extensive sur défriche brûlis et l'exploitation abusive des ressources forestières. C'est dans ce cadre que l'environnement physique, socio-économique, hydrologique et les systèmes de culture et de production du bassin versant de Bayéwolon font objet d’étude. 3 4 II - MATERIELS ET METHODES II - 1 - Présentation de la zone d'étude Le projet se situe dans la zone de Sérédou, préfecture de Macenta en Guinée Forestière (au Sud de la Guinée) entre les 8°30' de latitude Nord et 9°20' de longitude Ouest. Sérédou est une sous-préfecture qui couvre une superficie de 300 Km² avec une densité de la population estimée à 30 habitants au Km². Cette zone est limitée à l'ouest et au sud par le massif du ziama dominé par la foré classée (qui culmine à 1387), au Nord par une zone de savane boisée est à l'est par le fleuve Diani et son affluent wère (voir cartes Guinée Forestière, Macenta, zone de Sérédou et zones de projets). Le climat tropical correspond à l'isohyète annuel de 2.500 mm qui est plus humide que celui des autres régions voisinantes (voir carte des isohyètes). La géomorphologie de la zone permet de distinguer les collines et les bas-fonds. Ces deux unités physiques présentent des sols et des régimes hydriques différents les uns des autres et sont propices à des systèmes de cultures aussi différents. En ce qui concerne les bas-fonds, les sols sont fertiles et sont particulièrement favorables à la riziculture inondée et au maraîchage car ils reçoivent régulièrement les éléments nutritifs venant des versants par les eaux de ruissellement. Les cours d'eau de ces bas-fonds bien marqués ne sont que de mines filets d'eau en saison sèche (période d'étiage). Ils présentent un régime hydrique torrentiel en saison des pluies où les crues s'observent aux mois d'août et septembre. La sous préfecture de Sérédou se présente comme une série de collines basses entrecoupées de nombreux bas-fonds plus ou moins encaissés et constitue les prémices d'un réseau hydrographique dense. Avec l'ampleur des précipitations, le ruissellement des eaux de surface est abondant et la plupart des écoulements sont permanents. Les ressources en eaux souterraines sont également importantes, autant en surface qu'en profondeur. Cette permanence d'eau en profondeur peu permettre la réalisation de forages pour l'hydraulique agricole (Souaré.D.1996). Diversité des formations géologiques, morphopédologique et topographiques. Cette diversité devrait déjà permettre à la région de décrypter une part des structures permanent en termes de contraintes / opportunités. (Pichot J.P 2000). Pour illustrer ceci soulignons par exemple que l'aptitude des Bas-fonds à une culture durable dépend grandement des substrats géologiques dans les quels se développent les réseaux hydrographiques. II - 2 - Description du bassin versant Le bassin versant de bayewolon est un bassin représentatif de la Guinée Forestière. Il est beaucoup cultivé (cultures pérennes et vivrières). L'accès est très facile en touche 4 5 saison par la route Sérédou - Kouankan. Il existe une nappe aux limites qui sont à peu près les mêmes que celles du bassin hydromorphe limite à l'aval par le seuil rocheux où l'écoulement de surface est contrôlé. 2 – 1 - Localisation Le bassin est situé à 3 km au nord-est du chef-lieu de la sous-préfecture de Sérédou sur la route de Kouankan entre les 8°22'583" nord et 9°17'574"ouest avec une altitude de 570 m, le bassin est situé à 3 km au Nord Est du chef lieu de la sous-préfecture de Sérédou sur la route de Kouankan, entre le marché de Sérédou et le village de Brohou (voir cartes localisation bassin versant et zones du projet). 2 - 2 - Morphométrie Le bassin " Bayewolon" a une superficie de 6, 194 km² et une forme quasi régulière, par un périmètre de 25,776 km. L'interprétation de la photographie aérienne à échelle 1/35.000 a permis de déterminer les limites du bassin et d'en chiffrer les dimensions. Un indice a été calculé théoriquement pour avoir une idée sur le degré de compacité du bassin. Cet indice s'appelle indice de compacité est détermine par la formule ci-après. Kc = ___P__ où 2v IIA P = périmètre du bassin S = surface du bassin Kc pour ce bassin est égal à 2,92. Cet indice proche de 3 encore appelé coefficient de GRAVELLIUS signifie que le bassin n'est pas compact. 2 – 3 - Caractéristiques géométriques du bas-fond Le bas-fond a une superficie totale de 23,05 hectares avec une largeur moyenne de 50 mètres et une longueur totale de 4610 mètres. Les pentes longitudinale et transversale sont respectivement de 0,32 % et de 0,11 %. La forme allongée est en u à fond plat avec un lit mineur bien marqué (voir carte du bas-fond). 2 – 4 - Caractéristiques du cours d'au principal Longueur : 4,72 km avec des largeurs moyennes de 3,45 m en aval, 2m au milieu et 1 m en amont. Profondeurs : 1 m en aval, 0,55 m au milieu et 0,45 m en amont. Le régime hydrique est permanent avec un écoulement faible aux mois de février - mars et avril. Le cours d'eau présente des méandres vers l'aval où les profondeurs sont assez marquées. L'ensemble de ces données topographiques ont été obtenues lors des travaux de reconnaissance du bassin et ceux de la caractérisation sémi détaillée des bas-fonds de la Guinée Forestière. 2 - 5 - Relief et végétation Le relief particulier de la région Forestière en général et celui de la zone d'étude en particulier et son orientation par rapport à la masse océanique, introduisent un élément modificateur dans la disposition Nord-Sud des bandes climatiques de l'Afrique de 5 6 l'Ouest (Savane. D. 1996). En effet, les chaînes montagneuses de la dorsale Guinéenne sont à l'origine de cette modification climatique. Le bassin versant dont le relief est constitué de collines avec une altitude qui varie, de 400 à 400 mètres séparées de dépressions plus ou moins encaissées et profondes est occupé vers l'amont par la forêt classée de Ziama. A l'aval, il est entièrement occupé par des plantation de café, cacao, de bananes de nombreux blocs rocheux et d'importantes essences forestières. Ce bassin est d'une classe de relief R4 correspondantes à des pentes assez fortes (pente longitudinale comprise entre 1 à 2 %, pentes transversales supérieures à 2 %). Il est d'une classe de perméabilité P3 constituant un bassin assez imperméable qui comporte des zones perméables d'étendues assez faibles. Cette classification provient de l'étude de l'estimation des débits de crues décennales pour des bassins versants de superficie inférieure à 200 km² en Afrique occidentale (J.RODIER et C. AUREDY.1965). Végétation fortement antropique Sous l’effet de l’homme, la végétation évolue de la forêt primaire à la secondaire. Actuellement on distingue les formations suivantes. (voir carte de végétation) - les résidus de forêts denses peu humides au Sud et à l’amont du bassin ; - des plantations associées de café, cola, cacao, agrumes et de palmier à huile ; - des associations de cultures et de jachères non ligneuses d’âge vaariable 2 à 3 ans ; - des forêts périvillageoises qui contiennent des anciennes caféières associées à des colatiers, cacaoyers et de palmier à huile ; - dans les bas-fonds moins antropiques, des herbes difficiles à combatre font leur apparition 2 – 6 - Climat Le climat de Sérédou est purement du type tropical humide avec une humidité voisine de la saturation (80%). Il est caractérisé par deux saisons bien distinctes. La saison des pluies est la plus longue et s'étend généralement sur 9 à 10 mois (allant de mars à décembre). Au cours de cette saison les précipitations ont abondantes et fréquentes. La saison sèche dure de 1 à 3 mois (décembre à mars).(voir cartes climat, durée de la période végétative) a) La pluviométrie La moyenne pluviométrie observée dans la zone du projet sur 35 ans (de 1960-1995) s'élève à 2738,6mm avec un maximum de 3488,5 et un minimum de 1946,0. Le nombre de jours de pluie moyenne sur les 12 mois s'élève à 183,1 pour un maximum de 207,0 et un minimum de 162,0 (voir tableau). Pour la zone d’étude, la moyenne des pluies est de 90.4 mm pour 11 jours de pluies. b) La température 6 7 La température durne moyenne s'élève à 28°c tandis que les températures nocturnes varient entre 15 et 24°c. Les amplitudes de variation restent faibles bien qu'elles au portent en saison sèche. Les maxima sherniques se situent au début et en fin d'hivernage (voir tableau). Les mesures faites avec des thermomètres (maxima et minima) dans la station météorologique de Sérédou indiquent que les températures moyennes maximales varient de 23° à 26°c et les moyennes minima sont parfois assez basses allant de 22° à 22.3°C vers les mois de décembre à février. (Tableau). c) L'Evapotranspiration potentiel (ETP) Pour la zone d'étude, l'ETP annuelle est de l'ordre de 680.4 mm avec un maximum de 817.mm en janvier et de 817.1 mm en novembre. (Source station météo Sérédou). Les pluies annuelles sont toujours supérieure à l'ETP pendant la période d'avril à novembre. (voir tableau). d) L'évaporation L'évaporation varie en fonction des saisons. A Sérédou, elle varie entre 60 et 69.5 mm par mois. Les valeurs minimales sont enregistrées en août - septembre (39.4.à 40.9.mm), tandis que les valeurs maximales) en janvier-février et mars - avril (107.2.à 112.9 m). (voir tableau ci- dessus).Elle afit faiblement sur les écoulements en saison sèche. e) Humidité relative A Sérédou, l'humidité relative est assez élevée avec des maxima de 98% et des minima de 80% C'est ce qui crée les conditions favorables aux cultures vivrières et à des essences forestières (café, cacao, palmier à huile). A Sérédou, les valeurs recueillies dans la station tounent autour de 90% 2 – 7 - Géologie Les sols du bassin versant de bayewolon résulte de l'altération d'un bouclier granitique et latéritique. La zone est une région de dôme granitique où le granite est souvent accompagné de gneiss à biotites et autres roches magmatiques. On note également la présence des venus basiques en filons ou en massifs doléritiques peu importants. Ces inclusions proviendraient du bouclier précambrien inférieur qui a existé avant l'invasion brutale du granite, qui ne les aurait pas digérées. Des poussées techniques ont provoqué des cassures ; que les venues éruptives profondes ont emprunté pour se reprendre en surface et former des massifs présentant actuellement des falaises. Actuellement, la région présente une alternance des couches d'argiles latéritiques contenant 10 à 50 % d'éléments latéritiques et de cuirasses latéritiques contenant 90 à 100 % d'éléments latritiques. 7 8 2 - 8 - Sols La pédogenèse dans le bassin versant est essentiellement marqué par des sols ferralitiques déssaturés avec des propriétés physiques généralement favorables (bonne structure poreuse sous-forêt). Les PH sont acides (4 à 5,5) avec des propriétés chimiques médiocres. Sur les coteaux, comme sur les sommets et flancs de collines, on rencontre par endroit des formations latéritiques. Sur les pentes douces et les replats, on trouve les mêmes types de sols alternant avec des sols bruns aux caractéristiques agronomiques assez brunes. Les résultats obtenus des sondages pédologiques effectuées lors de la caractérisation semi-détaillée des bas-fonds des la Guinée Forestière ont montré que les sols rencontres dans le bas-fond de bayewolon sont des sols à hydromorphé plus ou moins permanente, souvent tourbeux en surface dans les parties ressent et les proportions variables d'argile et de limant dans vers l'aval. Ces sols reposent sur les substrats sableux ou argileux en profondeur et variant entre 10 et 50 cm suivant la toposéquence longitudinale du bas-fond. II – 3 - Problématique de l'étude Les ménagements hydro-agricoles de bas-fonds actuellement réalisés et/ou en cours de réalisation en Guinée en général et dans la région forestière en données de base qui ne sont toujours fiables. Les études hydrologiques conséquentes (crues et autres apports) manquent totalement pour les petits bassins versants de quelques km² auxquels on a toujours à faire, lors que sont envisagés de nombreux programmes de valorisation de bas-fonds et de petites plaines à travers tout le pays. La persistance d'une telle situation risque de limiter considérablement l'impact des aménagement de bas-fonds. II - 4 - Objectif Cette étude s'inscrit dans le cadre de recherche de référentiels techniques et la mise en œuvre des projets de mise en valeur des bas-fonds. La réalisation d'une telle étude permet d'obtenir des données de base hydro--pluviométrie fiables qui serviront aux opérateurs (projets et services) d'assurer une brunes conception technique d'exploitation. La connaissance des données minimum (nature des sols, systèmes culturaux et leur incidence sur la fertilité, la comparaison de rentabilité des cultures de bas-fonds et hors fonds, l'impact de l'intensification des systèmes culturaux sur l'organisation du travail, le problème d'écoulement des produits, etc.) Sont des paramètres déterminants de la caractérisation détaillée. Un des objectifs assignés à cette études est la comparaison des bas-fonds (potentialité, atouts et contraintes liés à leur exploitation). La formation de groupements paysans et leur sensibilisation pour la gestion des équipements des mesures hydropluviométriques et le taux d'évaluation des ressources en eau disponibles. La 8 9 formation des techniciens spécialisés pour la pratique quotidienne des observations et d'analyse de résultats obtenus. III - APPROCHE METHODOLOGIQUE Une équipe pluridisciplinaire composée d’agronomes, de pédologues, d’aménagistes, de topographes, de socio-économistes, de véterinaires, de malherbologistes et de botanistes a entrepris la caractérisation détaillée du bassin versant de Bayéwolon. Les termes de référence (TDR) pour cette caractérisation ont été étaablis et concernent : i. Du point de vue morpho-pédologique, plusieurs opérations complémentaires ont été conduites à plusieurs niveaux : 1) Etude morpho-pédologique : Composition Les différentes études portant sur les aspects topographiques et pédologiques sont : ♦ les caractéristiques topographiques du bassin versant. Cette étude comporte les paramètres suivants : - les caractérisitiques géométriques du bassin versant : longuer, largeur, forme - la superficie du bassin versant en km² - la pente des versants - les caractéristiques géométriques du bas-fond : longueur, largeur et forme générale - la superficie totale du bas-fond en ha - la superficie mise en valeur chaque année - la présence des buttes - le nombre et la taille des bras du bas-fond en amont ♦ les caractéristiques pédologiques du bassin versant. Les sondages pédologiques ont été réalisés suivant la toposéquence des sols et en densité suffisante pour une meilleure du bas-fond et de l’ensemble du bassin versant de déterminer : - la nature des sols des différentes parties du bassin versant (bas de pente, sur les pentes, au sommet des pentes et du bas-fond de l’amont à l’aval) ; - la nature et le couvert végétal. Pour chaque sondage, il a été évalué les différents éléments minéralogiqus : argile, limon, sable, tourbe et matières organiques. Ces sondages doivent permettre de faire une classificatiàon rapide des différents sols rencontrés dans le bas-fond. ii. Du point de vue études hydrauliques La composition permet de déterminer les éléments indispensables à la comnception de l’aménagement notammenet le dimensionnement des ouvrages hydrauliques. Elle comporte principalement les parties suivantes : 9 10 ♦ les caractéristiques du cours d’eau principal ♦ - la longueur moyenne, la profondeur moyenne, la sinuosité, l’élargiseement, le régime hydrique du cours d’eau et la période de tarissement ♦ les caractéristiques hydrauliques du bas-fond ♦ - l’hydromorphie, la situation du bas-fond par rapport à la source d’eau et l’exécutoire, le nombre des caractéristiques des cours d’eau situés à l’amont. ♦ l’aménagement du site pour les différentes mesures hydropluviométriques - Il comporte la visualisation de la coupe en travers la section du cours d’eau principal devant servir comme section de contrôle ; - La réalisation de la passerelle de jaugeage ; - La mobilisation des différents équipements ; - L’installation du dispositif de mesure ; - Les relevés au pluviomètres seront effectués après chaque averse et les résultats seront reportés à la crue engendrée et non cumulée par journée de 24 heurs (8 h à 8 h) ; - Des jaugeages seront effectués en routine tout le long de la saison des pluies. Quelques jaugeages de basses eaux permettront d’étalonner le déversoire des basses eaux. A partir de ces jaugeages, on établira la coupe d’étalonnage pour la saison et le barème huateur – débit ; - Un relevé de piézomètre journalier et à heure fixe sera suffisant pendant la saison des pluies ; - L’évaporation sera mesurée par un bac d’évaporation et les résultats seront comparés à ceux obtenus par l’évaporation estimée à l’ETP, valeur représentative de l’évaporation d’un couvert végétal correctement alimenté en eau ; - Les températures, l’humidité, les infiltrations profondes, les ruissellements instantanés et la vitesse seront mesurés de façon régulière - La réalisation d’une coupe entravers la section de contrôle de la façon suivante : une digue en terre sera construite à la tête du bas-fond, une passerelle de jaugeage qui traversera le lit du cours d’eau et reposera sur 2 pliers métalliques fixés de part et d’autre de la digue. Cette passerelle pourra être fabriquée à l’aide de 2 IPN de 180 m et quelques planches, 2 mires liminimétriques (0.1 à 1.2 m) seront installées, des pluviographes et des liminigraphes hebdomadaires ainsi que des échelles liminimétriques et des pluviomètres totaliseurs seront prévus, une station calibrée avec un déversoir en V chipoletti sera construite à 6 m en aval de la section principale, un réseau de mesure de précipitation composé d’un pluviographe en rotation journalière sera installé aux envorons de la station de jaugeage et de 6 pluviomètres. Les pluviomètres seront installés le long des 2 axes en rive droite et en rive gauche du cours d’eau vers l’amont. ce réseau sera complété par quelques totalisateurs au sommet des reliefs. Les sites choisis pour les mesures de précipitation devront être bien dégagés, les bacs des appreils seront à 1 m de laz surface du sol (normes ONM), 10 11 - - un suivi de la nappe superficielle du bas-fond sera effectué par un réseau de6 piézomètres. Ces piézomètres seront fabriqqués dans un tube de PVC de 2 à 2.5 m de long. Ils seront enfoncés à la tarière de manière à ce que le tube draine bien la nappe en laissant une bonne garde au sol (empêcher la submersion des tubes installés dans le bas-fond, bien distinguer les piézomètres dans les herbes. Ce réseau de piézomètres sera installé en amont de la station 50 à 100 m: 3 tubes dans le bas-fond et 3 tubes sur chaque versant) ; faire la topographie du bassin versant et le sondage avant toute installation ; le moulinet et ses accessoirs doivent prévus parmi les moyens. iii. Du point de vue études botaniques Une équipe composée d’un agronome, d’un malherbologiste, de deux chercheurs (systématicien et forestiers) a participé à l’inventaire floristique et notamment à la confection d’un herbier sur les adventices du bas-fond. Cet inventaire s’est déroulé en 3 passages : avant et après la mise en culture, avant la contre saison de janvier-février. iv. Du point de vue études agronomiquese La gestion du risque : La culture du riz, quoique subsistancielle, est l’activité principale des agriculteurs en guinée forestière. Toute la production est destinée à l’autoconsommation et les paysans sont souvent confro,ntés à une pénurie alimentaire pendant les mois de juilletaoût (période de soudure). Des alternatives se posent : Faut-il continuer sur les variétés locales à cycle long (9 à 10 mois) avec tout le risque d’adventices et de pauvreté des sols ? Faut-il s’orienter sur les variétés exotiques de cycle court à moyen avec une exigence en apport d’engrais ? Pour tenter de répondre à ces hypothèses, différents essais agronomiques ont été installlés chez 3 paysans de contact correspondant aux 3 groupements qui exploitent le bas-fond. Ce volet vise à confirmer et à approndir les connaissances sur les contraintes agronomiques que la vulgarisation ne cesse de remonter au niveau recherche. Ces contraintes sont d’ordre besoin en matériel végétal performant du point de vue cycle, rendement, résistance aux maladies, tolérance à la toxicité ferreuse, etc…. et en engrais pour résoudre la dynamique de fertilité dans les bas-fonds aménagés. Ceci pourra permettre la mise au point de référenciels techniques pertinents pour le développement. Essai comparatif de rendement du riz de bas-fond correspondant au premier niveau d’investissement moyen (bas-fond non aménagé) Le dispositif utilisé est le BCR avec 3 répétitions, 8 traitements et 24 parcelles élémentaires de 15 m² 11 12 Les traitements sont : Tinkan Metica Tyotyo Kètèkètè Oumé 555 Kolington Cotroma Sik 131 Réalisation L’essai est monté dans un bas-fond non aménagé ; le précédent cultural est le riz. Le défoncement est fait à la houe sans nivellement, sans planage et sans maîtrise d’eau. La semence a été prégermée avant d’être semée en pépinière ; le repiquage est fait 25 jours après le semis avec un écartement de 20 cm x 20 cm. L’essai n’a reçu aucune fumure minérale. Obseravtions en cours de cycle - nombre de talles par touffe (tous 15 jours) hauteur de la plante en cm (tous les 15 jours) nombre de panicules par touffe hauteur de la tige en cm date d’épiaison 50% date de la maturité 85% taux de maturation en % taux d’humidité des grains en % poids de 1 000 grains en g poids parcellaire de grains Essai de détermination d’une dose de fumure minérale et d’une variété correspondant aux deux niveaux d’investissement (bas-fond aménagé type 2, 3 et 4) Le dispositif utilisé est un BCR avec 3 répétitions, 10 traitements et 30 parcelles élémentaires de 30 m² chacune. a) -Facteurs étudiés : Variétés à 2 niveaux : Tinkan et Kanayon Fumure à 5 niveaux : F0, F50, F100, F150, F200 Réalisation L’essai est localisé dans un bas-fond aménagé du type 2 ; le précédent cultural est le riz. Un défoncement à la houe a été effectué suivi d’un nivellement et d’un palnage. Les graines ont été mises en pépinière après prégermination. La durée des plants en pépinière est de 21 jours et le repiquage est fait avec 2 à 3 brins avec un écartement de 20 cm en tout sens. La fumure de fond (triple 17) a été appliquée) à des doses variées selon les traitements ci-dessus énumérés, une fumure d’entretien sera appliquée au tallage et à dose unique de 50 kg d’urée à l’hectare à l’exception du témoin F0. 12 13 Observations en coours du cycle - nombre de talles par touffe (tous 15 jours) hauteur de la plante en cm (tous les 15 jours) nombre de panicules par touffe hauteur de la tige en cm date d’épiaison 50% date de la maturité 85% nombre de grains/panicule nombre de grains vides/panicules taux de maturation en % taux d’humidité des grains en % poids de 1 000 grains en g poids parcellaire de grains b) – Facteurs étudiés : 1) - 4 variétés : Tinkan, Kanayon, Mética et Suakoko 2) 5 doses : F0, F50, F100, F150 et F200 Réalisation : Le précédent cultural est le riz ; le sol a été défoncé à la houe suivi d’un nivellement et d’un planage et une application de triple 17 en fumure de fond. Les semences ont été prégermées avant d’être mise en pépinière pour une durée de 21 jours. L’intervalle de repiquage est de 20cm en tout sens. L’’urée a été utilisée en fumure d’entretien à la dose de 50 kg/ha à l’exception du témoin F0. Observations en coours du cycle v. nombre de talles par touffe (tous 15 jours) hauteur de la plante en cm (tous les 15 jours) nombre de panicules par touffe hauteur de la tige en cm date d’épiaison 50% date de la maturité 85% nombre de grains/panicule nombre de grains vides/panicules nombre de grains pleins par panicule poids de 1 000 grains en g poids parcellaire de grains en kg poids parcellaire de la paille en kg Du point de vue enquêtes socio-économiques L'enquête au niveau des exploitant et la visite de terrain ont été choisies comme méthodes d'étude. A celles ci, comme dans toute recherche, il faut ajouter la consultation de la bibliographie relative au domaine et à la zone d'étude. 13 14 Sur la base du jeu de données minimum (VAN DUIVENBOODEN ET P WINDMEIJER1992) un questionnaire sous ″WINSTAT″ a été conçu (voir fiche du questionnaire en annexe 1). IV - RESULTATS IV - 1 - Analyse des données botaniques La végétation et sa composition sont très variées. Sous l’effet de l’activité antropique, deux étages de végétation se présentent. Premier étage : le sous bois Cet étage est constitué d’une végétation arbustive et se compose de cacaoyer, caféier, avocatier, colatier, bananier, manguier etc….. Deuxième étage : végétation arborescente Elle est formée de combretacées (Terminalia superba, Terminalia ivorensis), de mimosacées (Albizia ferrugina et Albizia gisia). Un îlot de savane ou de jachère se trouve à l’amont gauche du bas-fond. Cet îlot est parsemé de palmier à huile et se compose de différents stades de végétation. Vététation herbacée : - Aspilia africana - Cromolaéna odorata - Centrosoma pubens - Costus afer - Andropogon gayanus - Ptéridium aquilinum - Commellina diffusa - Sisus sp - Tetracera protatoria - Simulax crosiana - Crotalaria sp - Fylantus mieleurianus - Clherodendron sp Végétation arbustive Elle est représentée par des sauvageons (les graines de gros arbres qui ne sont pas encore au stade de gros arbres) : - Mellisia gechiana - Mellisia rodonta - Trema guineensis - Mirianthus arborijus - Alchornea cordifolia - Rauwolfia vomitoria 14 15 Au niveau du bas-fon, la composition floristique est la suivante : - Pycreus lanceolatus - Pycreus iria - Mariscus embellatus - Combristylis ferruginea - Fimbustylis littoral - Fuirera embllata - Kyllinga punila - Croton hircele - Spilanthes uliginosa - Bracharia lata - Cicloserus striatus - Philantus amarus - Sinosinola invisa - Diplasium sammati - Ludwisia adescendens - Dissotus erecta - Callopogonium micunoides - Cyperus esculenta - Cyperus rotondus - Cyperus distans - Cyperus sphacelatus - Cyperus diformis - Cyperus halpans - Cyperus pustulatus - Cyperus estaltata - Pycreus macrostachyos - Prtulaca olerasia - Ludwisia abiciruca - Neolatus lanceolata - Mimosa pigra - Euphorbia hirta - Spilathes ulisinosa - Lipocarpha senegalensis. IV - 2 - Analyse des données agronomiques Essai comparatif de rendement du riz de bas-fond non aménagé Tableau n°1 : Croissance du nombre de talles par touffe à partir de repiquage N° Variétés 15è jr 30è jr 45è jr 60è jr 75è jr 1 Tinkan 2.23 3.43 5.27 7.70 8.63 2 Mética 2.20 4.27 5.70 5.45 3 Tyotyo 2.03 3.70 5.70 8.33 10.33 4 Kètèkètè 2.47 5.17 7.00 9.50 9.60 5 Oumé555 1.70 3.03 6.00 6.37 6 Kolington 2.77 4.70 7.70 10.20 9.37 7 Cotroma 3.00 5.40 10.60 12.00 12.33 8 Sik131 2.43 4.50 6.97 7.00 - la date de 90è jr 8.83 10.57 9.73 8.73 12.23 - 105è jr 8.87 9.55 9.57 11.70 - 15 16 Le présent tableau indique la période de tallage maximum de chaque variété à l’exception des variétés Tinkan et Sik131 dont cette période correspond à leur initiation paniculaire. Les autres vériétés atteignent leur tallage maximum avant la période d’initiation (réduction initiale qui marque la fin de la phas végétative et le début de la phase reproductive. La connaissance de cette période de transition nous permet d’éviter certaines mauvaises pratiques. Tableau n°2 : Croissance en hauteur de la plante en cm N° 1 2 3 4 5 6 7 8 15è jr 29.20 33.83 29.40 31.67 31.50 38.67 31.20 33.00 Variétés Tinkan Mética Tyotyo Kètèkètè Oumé555 Kolington Cotroma Sik131 30è jr 36.20 40.00 38.40 39.47 39.07 45.37 38.33 39.63 45è jr 44.40 45.65 49.03 46.33 40.50 55.93 43.13 46.97 60è jr 58.53 56.55 70.13 56.87 63.00 75.97 56.00 58.73 75è jr 67.90 85.83 70.87 93.07 69.93 - 90è jr 77.97 99.60 81.97 105.87 80.03 - 105è jr 90.43 132.45 98.33 91.37 - Ce tableau est un indicateur de croissance. Il nous permettra d’établir, après la seconde campagne, une courbe de la phase de croissance de chacune des variétés identifiées. Tableau n°3 : Paramètres de rendement des varaiétés comparées N° Variétés Cycle jr Hauteur Semis-ép tige cm 1 Tinkan 2 Mética 3 Tyotyo 4 Kètèkètè 5 Oumé555 6 Kolington 7 Cotroma 8 Sik131 Màoyenne général CV% Se 156 85 110 150 112 109 147 84 127.67 0.7 0.935 88 54 120 99 64 102 92 57 84.70 8.8 7.49 Nbr Nbr panic par grains touffe par panic 8.10 280.10 8.20 111.20 8.50 223.00 9.10 330.20 5.60 114.90 6.80 193.00 7.40 278.90 7.80 121.40 7.83 206.60 15.3 12.7 1.195 26.31 Taux matur % 78.30 67.50 81.70 85.60 82.00 78.10 86.00 61.00 77.50 8.9 6.88 Poids 1000 grains(g) 20.70 24.00 24.70 18.00 27.00 24.00 18.30 22.70 22.42 4.00 0.890 Le diagnostic de rendement des 8 variétés mises en compétitions dans les bas-fonds non aménagés dénote clairement que la variété Kètkètè ayant fourni le plus grand nombre de panicules par touffe (9.10), un nombre plus élevé (330.20), un taux de maturation de 85%, a eu un rendement nettement supérieur à celui des autres variéiés. Elle est suivie de Cotroma avec un rnedment de 4.82 T/ha. Cette dernière confirme sa performance dans le essais réalisés à Yomou (PE de Diecké, 1998-1999). De ce tableau, on remarque que Kètèkètè a eu un nombre de talles infertiles insuffisant. c) – Détermination d’une dose minimale de fummure minérale et d’une variété correspondant au niveau moyen d’investissement (bas-fond aménagé types 1 et 2) 16 Rdt T/ha 3.56 1.53 3.55 7.29 1.47 2.82 4.82 1.67 5.01 19.3 0.967 17 Tinkan Tinkan Tinkan Tinkan Tinkan Kanayon Kanayon Kanayon Kanayon Kanayon en NOMBRE DE JOURS kg/ha Variétés Doses fumure minimale de Tableau n°1 : Croissance du nombre de talles par touffe 0 50 100 150 200 0 50 100 150 200 15 2.00 2.30 2.70 2.30 3.00 3.00 2.70 2.30 2.70 3.70 30 3.70 3.70 3.70 4.00 4.30 4.70 3.30 4.30 4.70 5.70 45 3.70 4.30 4.30 4.70 4.30 5.30 4.30 4.30 5.00 6.00 60 4.70 4.70 5.30 5.00 5.00 6.30 5.00 5.30 5.30 6.70 75 4.30 5.00 5.30 4.70 4.70 7.00 4.70 6.30 7.00 6.70 90 4.70 4.70 4.70 4.70 4.70 6.00 5.00 6.30 6.30 6.30 105 3.90 3.60 4.30 3.90 4.00 De ce tableau, il ressort que le tallage est plus ou moins influencé par la dose de fumure sur les variétés Tinkan et Kanayon. Pour Tinkan, le plus grand nombre de talles a été obtenu avec la dose F100, le nombre de talles fourni est inférieur à celui de la variété Kanayon. Il n’y a eu aucune réponse de l’engrais en matière de croissance. Cependant, au 90ème jour, les doses F100, F150 et F200 ont permis d’obtenir le même nombre de talles. Tableau n°2 : Rendement par variété Variétés Doses Tinkan 0 Tinkan 50 Tinkan 100 Tinkan 150 Tinkan 200 Kanayon 0 Kanayon 50 Kanayon 100 Kanayon 150 Kanayon 200 Moyenne Générale CV§ Se Nbr panic/touf 2.93 3.07 3.77 3.03 3.50 4.47 3.47 4.23 4.27 4.60 3.73 18.7 0.693 Nbr Taux grains par maturapanic tion % 191.9 69.46 181.6 79.98 219.5 69.82 254.3 73.93 188.5 76.60 163.4 91.98 128.6 90.42 161.0 92.55 167.2 92.94 146.2 94.73 180.0 83.24 21.5 4.9 38.77 4.061 Poids 1000 Rdt grains T/ha 21.52 21.11 21.21 21.65 21.49 23.45 23.05 22.02 22.73 22.70 22.09 5.4 1.185 2.40 2.37 2.30 2.33 2.57 3.47 2.67 3.23 3.53 3.63 2.85 24.5 0.699 De ce tableau, nous remarquons que la dose de fumure n’a pas eu d’influence sur les paramètres observés. La supériorité des variétés se situe au niveau du nombre de panicules par touffe, le taux de maturation et le poids de 1000 grains. Les rendements obtenus par Kanayon avec F0 est supérieur aux doses croissantes d’engrais. Cela est aussi valable pour Tinkan avec F0. 17 18 Tableau n°3 : Croissance en hauteur des plants Variétés Tinkan Tinkan Tinkan Tinkan Tinkan Kanayon Kanayon Kanayon Kanayon Kanayon Doses 0 50 100 150 200 0 50 100 150 200 15 31 31 32 34 34 31 27 31 31 33 30 47 48 49 49 49 48 43 45 44 47 45 60 62 62 63 63 50 56 60 60 60 60 60 62 63 63 64 64 57 62 62 65 75 64 66 67 67 67 72 63 71 69 73 90 69 72 72 74 74 86 74 83 82 89 105 75 81 79 79 79 Le diagnostic de la croissance des hauteur a permis de constater qu’il n’y a pas eu d’influence sur l’allure des plants aux doses appliquées. I’inondation a effecté grandement l’essai 1 jour après l’application d’engrais. Détermination d’une dose optimale de fumure minérale et de la variété correspondant au niveau moyen d’investissement (bas-fond aménagé type3) Tableau 1 :Poids des grains et de la paille (kg/parcelle) Variétés Tinkan Kanayon Mética Suakoko Dose fumure kg/ha F0 F50 F100 F150 F200 F0 F50 F100 F150 F200 F0 F50 F100 F150 F200 F0 F50 F100 F150 F200 Poids grains kg 3.56 3.75 4.25 4.12 4.61 1.86 3.20 2.87 2.83 3.17 1.80 2.59 1.67 2.25 3.29 2.49 3.42 3.57 4.43 3.54 Poids paille kg 1.39 1.75 2.00 2.50 2.58 1.67 2.02 2.58 3.21 3.84 0.74 0.96 0.99 1.05 1.08 2.48 2.75 3.06 4.33 3.94 De ce tableau, nous remarquons que pour la variété Tinkan, l’accroissement du rendement est fonction des doses de fumure tant au niveau des grains qu’au niveau des paille. Pour Kanayon le poids de la paille croit avec la dose de fumure, pour les grains la dose de 50kg/ha a fourni un haut rendement. Cette variété a fourni plus de paille que 18 19 de grains avec les doses F150 et F200. Mética a fourni un haut rendement à la dose de F200. ce qui n’est économiquement pas rentable pour les paysans. Le prix du sac de 50kg est de 50 000 FG. Ce même constat est valable pour la variété Suakoko. Ce tableau nous montre que la dose de F150 a permis à la variété Tinkan de fournir un rendement de 4.25 kg/parcelle élémentaire. IV – 3 – Socio-économie des exploitations agricoles a) - Résidences des exploitants Les exploitants du bassin versant de Bayéwolon résident essentiellement dans deux villages : sérédou et Brohou et appartiennent à l'ethnie tomamanian. b) - Taille de la famille et nombre d'actifs. Ici, la famille dans un contexte africain et au sens large du mot, regroupe des personnes vivant sous l'autorité d'un chef de famille qui a charge d'assurer leur alimentation. La famille constitue avant tout une unité de consommation et de production avec un écart entre ce qui est produit par la famille et ce qui est consommé par elle en raison du nombre insuffisant de ceux qui travaillent par rapport à l'effectif des personnes dans la famille. La taille moyenne d'une famille est de 13 personnes avec un minimum de 3 personnes et un maximum de 29 personnes. La dispersion de la taille par rapport à la moyenne est illustrée par le graphique N° 1 Graphique N° 1 la taille de la famille 19 20 Les quartiles 1,2,3, montrent que 25% des exploitants ont une taille < ou = 8 personnes; 50% des exploitants ont une taille < ou = 13 personnes; 75% des exploitants sont de grande taille (13 à 16 personnes; 25% ont une population supérieure à 16 personnes). La moyenne des actifs par famille est de 5,55 avec un minimum de 2, généralement l'homme et son épouse. La variation des écarts par rapport à la moyenne est de 3,66. Ce qui signifie qu'il y a une faible dispersion des valeurs par rapport à la moyenne. En faisant le rapport entre la taille de la famille et le nombre d'actif, il ressort que pour 5 ou 6 personnes, il y a seulement 2 actifs. Les 3 ou 4 autres personnes vivent au dépends des 2 actifs. Le coefficients de corrélation entre la taille de la famille et le nombre d'actifs est de 0,56. Ce coefficient est faible. Le graphique N° 3 illustre cette faible relation et montre que le nombre d'actifs n'est pas corrélé avec la taille de la famille. Ceci confirme la tendance à l'auto-consommation de ce qui est immédiatement produit. Graphique N° 3 Corrélation entre taille de la famille et nombre d'actif Ici la droite est tirée par le bas par les familles ayant un nombre d'actif peu élevé et une taille relativement élevée. Du fait de l'écart très élevé entre taille de la famille et nombre d'actif, toute les productions sont généralement destinées à l'auto-consommation. Les exploitants pratiquent une agriculture de subsistance et vivent dans une perpétuelle pauvreté en raison du nombre de personnes à nourrir. En effet, malgré la taille élevée de familles, 20 21 elles font toutes appel à la main d'œuvre contractuelle; ce qui n'est pas sans effet sur l'économie des chefs de famille. La taille élevée des familles ne constitue pas à priori une force de travail élevée, mais plutôt un élevé de bouches à nourrir. C'est pourquoi, avec la multiplicité des activités agricole par famille (culture du riz de bas-fond et coteau, cultures de plantation, extraction d'huile de palme, pêche et artisanat), les exploitants sont confrontés à un manque de main d'œuvre contractuel. Ce manque limite la réalisation à temps utile de certaines opérations agricoles (nombre de défrichement des plantations et le temps de désherbage du riz. Dans le tableau N° 1 ci-dessous sont présentés quelques valeurs relatives à la taille et au nombre d'actifs (hommes et femmes) Tableau N°1 Taille et actifs par famille Variables Taille famille Nbre homme Nbre femme Nbre Actifs Actifs hommes Actifs femmes Moyennes 13,18 5,68 7,75 5,07 2,42 2,65 Médianes 13 5 6 4 2 2 Ecart-type 5,25 2,51 3,95 3,03 1,84 1,85 Minimum 3 2 1 2 1 1 Maximum 29 12 20 14 8 10 La disponibilité moyenne en force de travail représentée par la moyenne des actifs par famille est inférieure à la moitié de la moyenne du nombre de personnes par famille. Elle représente 38,46% de la taille moyenne des familles. D'où l'utilisation de la main d'œuvre contractuelle par tous les exploitants. La moyenne des femmes par famille est supérieure à la moyenne des hommes. Il en est de même au niveau du nombre d'actifs hommes et femmes. C'est pourquoi il faut souligner la participation active des femmes dans les travaux des champs en plus de leurs tâches que sont le ménage et l'entretien de toute la famille. c) - l'âge des chefs d'exploitation L'âge moyen des chefs d'exploitation est de 45 ans, la valeur du quartile 3 qui représente 75% des exploitations montre que les exploitants sont très âgés (56ans) en raison de l'espérance de vie qui se situe entre 45 ans et 50 ans en Afrique. Les exploitants qui ont au delà de 56 ans représentent 25%. Ces pourquoi la plupart ont sous leur toit leurs fils et petits fils ce qui augmente la taille de la famille ou le nombre de bouches à nourrir. L'effectif par tranche d'âge est illustré par le graphique N° 4 cidessous. 21 22 Graphique N° 4 Effectif des exploitants par tranche d'âge Au vu de ces résultats, on remarque que les hommes qui sont généralement les chefs d'exploitation ne le deviennent qu'à l'âge de 25 à 30 ans. C'est entre 30 et 60 ans qu'on le plus grand nombre de chefs d'exploitation. Au delà de 60 ans, l'effectif des chefs d'exploitation diminue. Les relations entre l'âge des chefs d'exploitation et la taille des familles, le nombre d'actifs hommes et femmes sont exprimés par les valeurs des coefficients de corrélation dans le tableau N°2 ci-dessous: Tableau N° 2 - Coefficient de corrélation âge des chefs d'exploitation/taille famille et nombre d'actif. Variables Age Exploit Taille exploit. 0,31 Nombre Actifs 0,18 Actifs Hommes 0,26 Actifs Femmes 0,04 Les valeurs des coefficients de corrélation entre âge des chefs d'exploitation, la taille des familles et le nombre d'actifs sont très faibles ; ce qui montre qu'il n'y a pas de dépendance entre les quatre variables du tableau ci-dessus et l'âge des chefs d'exploitation. Ni la taille de la famille, ni le nombre d'actif ne sont fonction de l'âge des chefs d'exploitation. Les graphiques 5.a et 5.b ci-dessous illustrent l'indépendance entre l'âge des chefs d'exploitation, la taille des familles et le nombre d'actif. 22 23 Graphique 5 a : Relation âge chef d'exploitation et taille de la famille Taille/famille/exploitation 28 26 24 22 20 18 16 14 12 10 8 6• 4 • • • • Age explotant 30 40 50 60 70 L'indépendance l'âge des chefs d'exploitation et le nombre d'actif est illustrée par le graphique Graphique 5 b : Relation entre âge chef d'exploitation et nombre d'actifs Nombre actifs 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 • • • • 30 40 50 AGEEXPLOIT 60 70 23 24 Le nombre d'actifs ne varie pas en fonction de l'âge des exploitations, la droite de régression est tirée par le bas un plus grand nombre d'exploitants présentant un âge élevé et ayant un nombre d'actifs faible. d) Niveau d'instruction de s chefs d'exploitation Six modalités ont été choisies pour apprécier le niveau d'instruction des exploitants ; ce sont : illettré, lettré en arabe, primaire, secondaire, fonctionnaire et fonctionnaire retraité. Les réponses à ces différentes modalités en terme de pourcentage par rapport aux répondants sont présentés dans le tableau N°3 ci-dessous. Tableau N°3 Effectifs et pourcentage suivant le niveau d'instruction Modalité Illettré Lettré en arabe Primaire Secondaire Fonctionnaire Retraité Effectifs 20 14 2 0 6 0 % 48.8 34,1 4,8 0 6 0 Ces résultats dénotent que les plupart des exploitants sont illettrés que ça soit en français ou en arabe. Ceci est un frein à l'introduction des innovations et à la compréhension du processus de la vulgarisation et l'animation paysanne. Cette contrainte est à la base du niveau de productivité des exploitations et limite les efforts de regroupement proposés par les projets de développement et les Services étatiques chargés de l'encadrement du monde rural. e) Disponibilité en terre de coteau, de bas-fonds et le statut de disponibilité En l'absence de données chiffrées sur les superficies de coteaux et de bas-fonds possédées par les exploitants, quatre notes ont été utilisées pour apprécier l'étendue des terres possédées : nulle, faible, moyen et grand. L'étendue des terres de coteau est relativement plus grande par rapport à celles de basfonds si bien que les notes n'ont pas les mêmes valeurs au coteau qu'aux bas-fonds. Le tableau N°4 ci-dessous donne une idée de l'ordre de grandeur des superficies à travers des notes qualitative. Tableau N°4 - Valeur des notes qualitatives Notes Nulle Faible Moyen Grand Coteaux Pas de terre De 5 hectares 5 à 10 hectares Plus de 10 hectares Bas-fonds Pas de terre Moins de 0,5 hectares 0,5 à 1 hectare Plus de 2 hectares 24 25 La répartition des exploitants suivant ces notes en terme de pourcentage est présentée dans le tableau N° ci-dessous. Tableau N°5 Répartition des suivant la taille des terres possédées Notes Nulle Faible Moyen Grand Total Coteau Bas-fond Nmbr % Nmbr % 4 7,32 % 2 4,76 % 11 26,83 % 9 21,43 % 11 26,83 % 20 47,62 % 16 39,02 % 11 26,19 % 42 100 % 42 100 % L'enquête a révélé que le pourcentage des exploitants ne possédant pas terre de coteau ou de bas-fond est très faible. Les en majorité possèdent des terres de coteau ou de bas-fond mais ces terres sont insuffisantes nous ont déclaré beaucoup d'exploitants lors des enquêtes. Le pourcentage des exploitants possédant de grandes superficies en coteau est plus élevé par rapport à ceux possédant les grandes superficies en bas-fonds. Sur les terres de coteau, les plantations occupent une bonne partie des terres cultivables en laissant peu de place aux cultures vivrières et notamment au riz qui est la locomotive des cultures annuelles. La disponibilité des terres et le statut de possession des terres ont été examinés. Le tableau de fréquences observées pour les variables : disponibilité et statut de disponibilité sont présentées dans le tableau N°6 a b ci-dessous : Tableau N° 6 a - Disponibilité et statut de possession des terres de coteau Modalités Faible Moyen Grande Total % Propriétaires 10 10 16 36 94,7 Location 1 0 0 1 2,65 Prêt 0 0 1 1 2,65 Total 11 10 17 38 100 Tableau N° 6 b - Disponibilité et statut de possession des terres de coteau Modalités Faible Moyen Grande Total % Propriétaires 7 19 11 37 92,5 Location 0 1 0 1 2,5 Prêt 2 0 0 2 5 Total 9 20 11 40 100 Qu'il s'agisse des terres de coteau ou de bas-fond, les exploitants dans leur majorité sont propriétaires de terre, il y a très peu de location ou de prêt de terre. La location et le prêt des terres concernent pour la plupart des cas, les fonctionnaires et quelques corps de métier dont l'activité principale n'est pas l'agriculture. 25 26 f) - Droit foncier et utilisation des terres La gestion des terres tout comme les autres ressources naturelles est collective. Elle est basée sur le respect de la coutume au niveau village et au niveau de la famille en ce sens que la plupart des conflits domaniaux sont résolus de façon coutumière. L'éclatement des familles, propriétaires privées tendent à modifier cette gestion collective des terres. Le droit de propriété des terres revient aux hommes et les femmes ne jouissent que d'un droit d'usage. Les femmes n'héritent pas de terre en général sauf dans certaines circonstances particulières (exploitant sans fils héritier, veuve remariée, achat de domaine). Dans la répartition des terres entre les enfants d'un exploitants, les filles ne sont pas prévues, car après leur mariage, elles iront vivre dans une autre famille où elles auront un droit d'usage des terres de leurs maris. Il existe une disparité entre homme et femme dans l'accès et le contrôle des terres. Les hommes sont les seuls héritiers et les maîtres des terres. g) - Distance des champs par rapport aux lieux de résidence des exploitants La distance moyenne des champs par rapport aux lieux de résidence des exploitants est de 3,5 km pour ceux résidant à Sérédou et de 1 à 2 km pour ceux résidant à Brohou. h) - Prix moyen des produits agricoles Le prix moyen du kilogramme ou du litre de quelque produits agricoles sont présentés dans le tableau N°7 ci-dessous : Riz paddy Prix du kg 350 en FG Variables Niébé 800 Auberg. Macabo Café Kola Cacao 125 250 500 1500 350 Huile de palme 1000 De tous les produits dans le tableau ci-dessus, la kola, le macabo, l'aubergine, ont connu des variations importantes de prix d'un exploitant à un autre. Au cours de la campagne 1999-2000, le prix du kilogramme de Kola a connu une forte augmentation par rapport aux années passés. Le prix du kilogramme de kola lavée a coûté 2000 à 3000 francs chez les producteurs voire 5000 francs chez certains marchands. Cette exploitants en compensation de la chute du prix du café de 2000 francs à 1000 francs puis à 500 francs ; soit une chute de prix 50 à 75 % en l'espace de deux ans. Après cette augmentation du prix de la kola il faut signaler une augmentation légère du prix de huile de palme au cours des trois derniers mois de l'an 2000. i) - Sources de revenus extra-agricoles Les résultats de l'enquête on prouvé que l'huile de palme obtenu à partir de la récolte des palmiers naturels constitue la principale source de revenu extra-agricole. Puis 26 27 viennent au second rang les diverses autres activités (vente de force de travail, salaire lié à un métier) et en pêche qui sont le plus souvent des activités que l'on rencontre chez les paysans dans les campagnes ont été peu cité comme source de revenu. j) - Travaux et main d'œuvre contractuelle Par ordre de priorité exprimée par les exploitants à travers leur choix, les travaux nécessitant l'utilisation de la main d'œuvre contractuelle sont : le défrichement, le défoncement, dessous sont présentés les valeurs des effectifs et les pourcentages cumulés à l'issu du traitement à plat pour la variable "TRAMOC" Travaux nécessitant la main d'œuvre contractuelle par ordre de priorité pour les exploitants. Tableau N° 8 - Effectifs et pourcentages cumulés des choix de travaux nécessitant l'utilisation de la main d'œuvre contractuelle par ordre de priorité Travaux Défrichement Défoncement Désherbage Labour Ecobuage Récolte Repiquage Autres activités 39 36 32 30 27 27 17 Pourcentage sur total 92,9 % 85,7 % 76,2 % 71,4 % 64,3 % 64,3 % 40,5 % 15 35,7 % Effectifs k) - Niveau d'équipement des exploitants Les instruments courants et communs dans toutes les exploitations se composent essentiellement de coupe-coupe, de hache, de houe et de couteau pour les travaux agricoles. A ces instruments, il faut signaler les pelles, les brouettes et par fois les charrettes en bois fabriquées par eux-mêmes pour le transport. Ces instruments courants possédés par tous les exploitants ne permettent de différencier guère une exploitation par rapport à une autre. Ce sont des outils très rudimentaires. On note très peu de changement depuis des siècles en Afrique en général et particulièrement en Afrique noire au niveau des outils et des techniques agricoles. Les conséquences d'une telle stagnation des instruments et des techniques agricoles sont un retard considérable sur le plan de l'agriculture en particulier et du développement en général. En dehors de ces instruments courants, on s'est intéressé à certains équipements exceptionnels qui permettent une différenciation des exploitants en terme de niveau et / ou revenu et de capacité d'investissement. A cet effet, six modalités ont été choisies pour la variable "NIVEAU D'EQUIPEMENT" ce sont : la possession d'une décortiqueuse, d'une concasse, d'une moto, d'une bicyclette, d'une tronçonneuse et autres équipements. Pour la modalité autres, c'est surtout les fusils de chasse qu'on a noté suivant les choix des paysans pour cette modalité. Les choix cumulés des modalités de cette variable après le tri à plat sont présentés dans le tableau N°9 cidessous.(voir carte système de production de Macventa) 27 28 4.2. Aspect Hydro-pluviométrique L'exploitation des données de la station météorologique de Sérédou, et la mise en place à l'intérieur du bassin versant des équipements de mesure hydrométrique et pluviométrique ont été choisies comme méthodes de recueil de données . 4.2.1. Les données météorologiques Elles résultent de l'étude des différents éléments du climat présentée ci-dessus 4.2.2. Les équipements de mesure Divers équipements sont installés et :ou en cours d’installation pour la mesure des données. - La pluviométrie Le bassin versant de Bayewolon est équipé de 5 pluviomètres à 1m du sol, de 2 pluviomètres au sol et 1 pluviographe dont les caractéristiques dont les suivantes (voir photo) • Les pluviomètres : surface - La surface de réception à une valeur de 400cm² de - Une bague circulaire à bord tranchant de 22,6cm de Ø Un seau en zinc Un entonnoir de même métal 28 29 Le pluviographe : • - Un tambour de rotation journalière (24 hectare) - Une bague réceptrice de 400 cm² de surface - Un enregistreur - Un seau de vidange et de contrôle L'hydrométrie A proximité des équipements de mesures pluviométriques sont installés ceux destinés pour les mesures hydromètriques dont les caractéristiques sont les suivantes : • • • • Les pizomètres : 6 tubes en PVC de Ø 16cm de 2m de longueur chacun. Une section de mesure de débit - longueur ….m et largeur…… m Un déversoir en V fabriqué avec une plaque métallique à paroi mince Des échelles limnimètriques : une (1) pour les crues une (1) pour l'étiage. La vue d'ensemble de ces différents équipements sont aussi présentés comme suit (voir photo). 29 30 + Pluviomètre au sol - Il peut être "association", de type SNOWDON adapté dit type "ORSTOM" (voir fig.4). Il est placé de telle manière que la bague soit au niveau que le sol et entouré d'un bâti à lamelle pour éviter les éclaboussures de pluies. - L'association des pluviomètres au sol et à 1m du sol sert à mettre en évidence l'effet du principe facteur d'erreur en pluviométrie : l'action du vent sur la trajectoire des gouttes d'eau. NB : Le déversoir en V, le pluviographe et le reste des piézomètres sont en cours d’installation. Fig : PLUVIOMETRIE AU SOL Pluviomètre 2. Coupe A.A mur en béton . b. vue de dessus 30 31 - Pluviographe Dans de nombreuses études hydologiques (prévision du débit de crue par exemple), il est indispensable de connaître non seulement la hauteur totale de précipitations afférente à une période calendaire assez large (journée), mais aussi l'intensité de ces précipitation exprimée en mm par heure à chaque instant au cours d'une averse. On utilise à cet effet des pluviomètres enregistreurs ou pluviographes. Ils permettent de tracer sur un diagramme, une courbe représentative du hauteur de précipitations cumulées en fonction de temps. Le pluviographe doit avoir un tambour à rotation journalière (24 heures). La base réceptrice a également une surface de 400cm². Fig : PLUVIOGRAPHE "Précis mécanique" à augets basculants. b) Données pluviométriques La hauteur de précipitation est l'épaisseur comptée suivant la verticale de la lame d'eau qui s'accumulait sur une surface horizontale si toutes les précipitations reçues par celle-ci s'y trouvaient immobilisées. Jaugeage par station à déversoir Le terme déversoir, quant on l'utilise pour le jaugeage de l'eau est défini comme étant une paroi construite en travers du cours d'eau. Elle peut être rectangulaire, triangulaire ou trapézoïdale . Pour mesurer l'écoulement de l'eau par dessus un déversoir, il convient de mesure la profondeur totale (H) de l'eau sur le seuil et la longueur (1) de la crête du déversoir. IL n'est pas nécessaire de mesurer la vitesse directement. 31 32 Ainsi le débit est déterminé par la formule suivante : Q= C L H² Q = débit L = longueur de la crête du déversoir H = profondeur de l'eau sur la crête C = coefficient déterminé par expérience A = exponentiel + Déversoir triangulaire Pour ce cas la surface de la section de l'eau est H x H 90 H H Q = 0,0138 H 5/2 + Déversoir rectangulaire 2H L 2H H 2H 32 33 4.2.3. Résultats généraux 1. Pluviométrie 2. Mesures Elle se font chaque jour à partir de 8 h 00 (ou par plus de procession deux fois par jour à 8 h 00 et 18 h 00. La méthode recommandée est celle effectuée à 8 h 00 pour un bassin versant. Modèle d’Administration Les résultats de mesure se portent sur une fiche pluviométrique où sont indiqués les dates, les jours, les heures de début et de fin de la pluie. Souche a conserver à la station de ……… Mois de ………… Récapitulation Hauteur total …… Nombre de jours de pluie du mois Hauteur totale du dernier jour de 1er janvier au dernier du mois Nombre de jour avec Pluie Orage Eclaires sans tonnerres Tembête de sable Crêt Brune sèche……. Broullard……… NB = bas d'observation O = bas de pluie E = durée estimée Préfecture de ………… Localité………….. Model Mois…………………… …... IOI Ter. 10- 57 ………………………. Hauteur d'eau mesurée Hauteur Totaux Phénomène observés Le 18 h Le 8 h totale pentad (A) Heure début, fin, (2) + (4) (b) (1) (2) (3) (4) direction d'où (5) deviennent, dépôts, causé, etc. 1 2 2 3 3 4 4 5 5 6 6 7 7 8 8 9 9 10 10 11 29 30 30 31 31 32 Total Contrôleur Nationale Total Total 8 h Nbre 18h jrs pl MAx Date A cette colonne, ainsi que le cadre De centre sont remplis par le service Métrés national 33 34 Nom de l'observateur ……………………………………………………………………….. Qualité ou profession ……………………………………………………………………….. 2. Température : : Les mesures sont faites sur thermomètres sous abri et donnent des valeurs journalières. Ce sont des variations de températures de l'air ambiant. Dates Heures Thermo-Maxima Lecture Correction 30.6 Thermo-Minima Lecture Correction 18.3 Température Moyenne T° Sur CA2 on 24.4 3. Evaporation Dates Heures Evaporomètre pichet Bac d'Evaporation 69.5 4. Vent cumulé Dates Lecture du jour Heure Longueur Lecture du jour Heure Longueur Différence Heure Longueur Vitesse Moyenne Direction E 0.1 5. Insolation / Nébulosité Dates Heures Insolation Nébulosité 20.9 6. Humidité relative Dates Heures Thermo Sec Thermo Mouille Différences Heure donnée par tableau Hygrographe 80% 7. Température au sol Etalonnage Date Heure 0 5cm + 0,1 10cm + 0,2 20cm - 0,5 50 cm - 0,2 100 cm 34 35 IV - 4 - Résultats hydro-pluviométrique Limmimètrie Les mesures se font une fois par jour, le matin à 8h 00. D'autres mesures se font après chaque grande pluie quelque 20 à 30 minutes après la pluie. Elle donne les hauteurs limitations journalières en mm. Mois J F M A M J J A S O N D Observation Jours 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 1ère moyonne décadaire 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 2ème M.O 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 3ème M.D Moyenne Mois 22 22 20,5 20 19,5 20 20 20 19 19 20,2 27 25,5 25 26,5 25 25, 24 23 26 24 22 22 21,5 21,5 21,5 24 23 19 18 17 18 17 18 17 17 17 17 17,5 17 16,5 16 16 13 14,5 14 13,5 13 13 16,4 17,4 4 – 2 - Pluviométrie 35 36 Les relevés sont effectués tous les matins et les résultats sont cumulés par journée de 24 heure (8h le jour J -1 à 8h le jour J) : relevée de pluie Date P1 P2 P3 P4 P5 Pm P51 P52 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 36 37 Courbe de variation de la hauteur limimètrique 1. Lecture journalière (mois de décembre 2000) Hauteur Limimètrique (cm) 25 20 15 10 5 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 37 38 Moyenne décadaire Hauteur Limimètrique (cm) 25 20 15 10 5 1ère 2ème décade 3ème décade 38 39 4 – 3 - Piézométrie Fiche d'observation piézomètrique (décembre 2000) Date 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 MD 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 MD 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 MD MM P1 P2 P3 P4 5,5 5 4 5 3 2 3 3 3 2 1,18 1,16 1,20 1,20 1,20 1,18 1,17 1,77 1,16 1,16 10,5 8,0 6,5 6,0 9,0 10,0 9,0 9,0 8,0 9,0 9,5 9,0 9,0 7,0 7,0 6,5 6,0 6,0 5,5 5,5 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1,14 1,13 1,13 1,13 1,12 1,12 1,11 1,80 1,90 1,90 7,0 7,0 6.50 7.0 6.5 6.5 6.0 5.0 5.0 5.0 5,0 5.0 4.5 4.5 4.0 1.5 3.0 3.0 3.0 2.5 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1,90 1,11 1,11 1,80 1,80 1,70 1,70 1,80 1,50 1,40 1,30 5.0 5.0 5.0 5.0 5.0 2.0 2.0 2.0 1.0 1.0 1.0 2.0 2.0 1.5 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 0.0 0.0 MD = Moyenne décadaire P5 P6 P7 P8 Observations MM = Moyenne mensuelle 39 40 4 – 4 - Débits journaliers Jours 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 J F M A M J J A S O N D Jours 40 41 V - CONCLUSION La caractérisation détaillée du bassin versant de Bayewolon a permis d'identifier clairement les diverses systèmes cultures du basin, les différentes spéculations animales et végétales existantes, leur importance et leur destination. Les aspects socio-économiques ont permis de comprendre la taille de la famille n'est pas corrélation avec le nombre d'actifs, ceci confirme la tendance à l'auto consommation. L'âge moyen des chefs d'exploitation est de 45 ans avec un maxima de 56 ans. La corrélation entre âge des chefs d'exploitation / taille famille et nombre d'actifs n'est pas appréciable. Les données d'enquête et d'analyse sur les aspects hydromètéorologiques permettent de confirmer que les différents écoulements dans le bassin varient d'une saison à une autre. Ils sont moyennement importants d'avril à juin, très importants de juillet à septembre et peu important d'octobre à mars. Cependant, l'observation du cours d'eau principal (Bayewolon) montre que le régime hydrique est toujours permanent avec un faible débit aux mois de mars-avril (période d'étiage). Compte tenu de l'importance agronomique et Socio-économique du bassin versant, l'aménagement et la mise en valeur du bas-fond est nécessaire par le faite que les enquêtes et mesures effectuées au niveau du bassin ont montré le déséquilibre environnementale du milieu. La valorisation du bas-fond permettra aux exploitants et aux riverains de rentabiliser l'exploitation et d'augmenter le revenu des paysans 41 42 42