nos conseils autours du cigare

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nos conseils autours du cigare
NOS CONSEILS
AUTOURS DU
CIGARE
LeClac – Epicure Cigare Club
Histoire du cigare
En 1492, Quand Christophe Colomb débarque à Cuba, il remarque que les indigènes inspirent la fumée émanant de la
combustion de plantes. A son retour sur le continent, il introduit le tabac en Occident et démarre ainsi la légende du
cigare
Chronologie du cigare :
- 1492 : Christophe Colomb découvre le tabac à Cuba et le rapporte en Europe.
- 1676 : Naissance du cigare à Séville.
- 1762 : Première manufacture de cigares aux USA
- 1799 : Ouverture de la première manufacture à La Havane.
- 1815 : Napoléon lance la fabrication de cigares en France.
- 1817 : Abolition du monopole royale d’Espagne à Cuba. Ouverture de centaines de manufacturiers.
- 1825 : Création du registre des marques de La Havane.
- 1961 : Embargo américain sur Cuba entraînant la création de nouveaux terroirs en Jamaïque, au Mexique, en Floride, et
à Saint Domingueterroirs en Jamaïque, au Mexique, en Floride et à Saint Domingue.
Le terme « cigare » : le mot cigare vient du mot espagnol « cigarro », mot lui-même d'étymologie incertaine, qui pourrait
venir du maya « zicar » (« fumer ») ou de l'espagnol « cigarra » (« cigale » à laquelle il ressemble par la forme et la
couleur).
Le terme « Havane » : une des histoires sur l’origine du terme « Havane », selon le spécialiste du tabac cubain Raynaldo
Gonzales, remonte à 1799 sur un document officiel de la Junta de la Factoria de Tabacos. Désormais Cuba a décidé qu’il
fallait dire « habano » à la place de « havane » mais le terme originel est encore utilisé majoritairement par tous les
amateurs de « puros ».
Voici une petite anecdote qui concerne l’origine du nom de la marque Cubaine “Saint Luis Rey”. Eh oui chaque nom à son
histoire, et pour celle-ci elle ne déroge pas à la règle parfois singulière. Ce sont deux importateurs britanniques Michael de
Keyser et Nathan Silverstone qui s'inspirèrent du film "The Bridge of San Luis Rey", le Pont du Roi Saint-Louis ! Un premier
long métrage sort en 1949 et plus récemment en 2004 avec Robert de Niro. Un film tiré d'un roman historique de Thornton
Wilder paru en 1927. L'histoire nous dit pas le pourquoi de ce choix ? Lorsque vous dégusterez votre Regios ou votre
double corona, vous y penserez peut-être !
L'ouvrage explore le problème du mal, et cherche la raison du malheur de personnes "innocentes" ou estimées telles.
Résumé : "Situé au début du XVIIIe siècle, le récit met en scène plusieurs voyageurs, issus de toutes les classes sociales, et
sans relations entre eux, qui meurent dans l'effondrement d'un pont inca de corde au Pérou. Un religieux, témoin de la
scène, s'enquiert de la vie des victimes, cherche la raison de la mort de chacune, veut croire que ce drame correspond à
un plan divin. Le récit s'attache dès lors à décrire les événements qui ont amené chacune des personnes à être présentes
sur le pont au moment tragique.”
Fumer le cigare est un art de vivre qui s’apprend
« Dieu est un fumeur de Havane »
Depuis le temps, lui sait comment faire. Mais vous, vous êtes un débutant et vous aimeriez quelques conseils pour bien
vous y prendre au début. En voilà quelques uns qui devraient vous permettre de bien commencer à fumer le cigare.
Conseils pour fumer le cigare : l’élément crucial pour se lancer dans la découverte du cigare est encore de le faire avec un
cigare que vous allez apprécier. Pour cela, il n’y a rien de mieux que d’expliquer de façon concrète votre situation dans un
bureau de tabac. On vous conseillera des cigares pas trop doux, de façon à bien sentir les différents arômes. Vous vous
ferez ainsi une idée assez juste de ce que veux dire fumer un cigare.
Ne le choisissez pas trop long : pour une première fois, passer 30 à 40 minutes sur un même cigare peut être déjà une
expérience très enrichissante, il n’est pas nécessaire de trop vouloir en faire le même jour.
Un bon cigare coûte cher : n’ayez pas peur non plus du prix. Eh oui, une cigarette ce n’est pas un cigare. On en fume pas
forcément tous les jours et c’est donc une expérience occasionnelle. Alors oui, un cigare qui vaut 10 euros n’est pas
prohibitif. N’ayez donc pas peur, pour une expérience hebdomadaire, de mettre le prix qui vous permettra de goûter un
produit fait
Dernier conseil : très subjectif finalement, c’est de se laisser porter tout simplement par vos sensations, vos émotions. Il n’y
a pas un cigare fait pour débutant, il n’y aura pas deux personnes dont le palais réagira exactement de la même manière
face à un cigare. Apprenez lentement à profiter de chaque instant et votre palais apprendra le plaisir du cigare. Et vous
aussi.
Source : L’homme tendance.fr
Savoir fumer le cigare !
Un cigare, ça se déguste, cela s’apprécie. Si vous êtes nouveaux dans ce monde, laissez nous vous orienter sur tout ce
qu’il faut savoir pour maîtriser l’art de fumer le cigare une fois que vous avez correctement choisi celui ci, seul ou avec
l’aide d’un connaisseur.
Avant de fumer le cigare : une préparation indispensable.
La coupe du cigare : tout commence avec la coupe du cigare. Celle ci doit être absolument franche et parfaite. Telle une
guillotine, la lame du coupe-cigare ne doit laisser aucune trace sur les bords du cigare. Un bout mal coupé et c’est durant
toute la consommation de votre cigare que vous serez gênés. Il faut pour cela un bon matériel. Les lames doubles sont les
plus efficaces mais il existe plusieurs systèmes. Le plus important est son efficacité. Une fois votre cigare coupé, vous
voilà prêt à passer à l’étape suivante.
Fumer votre cigare à cru : les vrais amateurs se reconnaissent à l’étape suivante, celle qui consiste à fumer à cru votre
cigare. En effet, avant de l’allumer, les connaisseurs aiment tirer sur le cigare sans quel celui ci soit allumé. Ils reçoivent les
premières effluves, les premiers notes aromatiques et après la première idée que l’on s’est fait du cigare en le choisissant,
on a un aperçu plus franc de ce qui nous attend. Cette étape ne dure que quelques instants mais procure de belles
sensations.
L’allumage du cigare : il vous reste maintenant le moment de l’allumage. Une belle flamme est conseillée. Vous
présenterez votre cigare au pied de la flamme et attendrez que tout le bout de celui ci soit incandescent. Ça y est, votre
cigare est prêt, il ne vous reste plus qu’à le déguster. Un dernier conseil, une bonne compagnie c’est toujours meilleur !
Source : L’homme tendance.fr
A la recherche de bons cigares ?
Dans les produits qui touchent au luxe vient toujours la question de savoir quels sont les meilleurs vins, les meilleurs
cognacs, champagnes mais aussi par exemple quels sont les meilleurs cigares. Il est évident qu’une question de ce genre
appelle toujours à beaucoup de subjectivité et qu’il n’y a pas de réponse unique ni universelle. Toutefois, on peut dégager
de très grands noms qui font l’unanimité sur la qualité.
Les pays où l’on trouve les meilleurs cigares : le cigare connaît 4 grands territoires, et non seulement Cuba contrairement à
l’idée reçue. La République Dominicaine, le Nicaragua et le Honduras ont su trouver aussi leur lettre de noblesse dans ce
domaine. Parmi les cigares cubains, ce sont le Cohiba Behike 52, le Partagas Lusitania et le Romeo y Julieta Churchills
Reserva qui font l’unanimité.
Cuba, la terre des meilleurs cigares du monde : leur tabac vient de La Vuelta Abajo, la seule région cubaine où l’on cultive
encore le tabac pour les grands cigares. Ils sont considérés comme les plus complexes au monde d’un point de vue
aromatique, offrant ainsi une expérience hors du commun à celui qui les déguste.
Les meilleurs cigares dominicains : la République Dominicaine n’est pas en reste non plus, en particulier avec un cigare de
Zino Davidoff. On peut citer pour ce pays le Davidoff Millenium blend robusto. Le cigare dominicain est un peu plus doux
mais reste de très bonne qualité.
Les meilleurs cigares du Nicaragua et de Honduras : le Nicaragua et le Honduras sont aussi devenus de grandes nations
du cigare. En particulier avec le Tatuaje Cojonu 2006 ou le Rocky Patel vintage 1990. Les cigares de ces pays sont réputés
pour leur équilibre si difficile à trouver entre puissance et plaisir.
Source : L’homme tendance.fr
Conseils pour choisir un bon cigare
Comment choisir un bon cigare ?
Sûrement pas sans connaître les quelques astuces que nous allons vous révéler ici. Un cigare, cela s’apprécie lentement, il
faut donc faire de même au moment de le choisir.
A cette fin, l’idéal est de se rendre chez un revendeur spécialisé ou, à défaut pour ceux qui sont éloignés des grandes
villes, se rendre dans un bureau de tabac. Pour bien le choisir, il faut y aller sans crainte, le prendre dans ses mains, le
sentir, le soupeser, le tâter car chaque geste vous donnera des indications sur sa qualité. Par exemple, le prendre en main
et le toucher vous en dira déjà beaucoup sur la façon dont il a été rempli. Trop souple ou trop dur, voilà un cigare mal fait
souvent synonyme de mauvaise qualité. Même sentiment s’il est grumeleux au toucher, c’est qu’il ne contient pas que du
tabac. Il faut donc les éviter autant que possible.
Un bon cigare, c’est un peu comme un bon vin, on doit pouvoir dire à qui on a affaire avant même de le déguster. Il faut
pour cela le sentir et pouvoir discerner ses notes les plus marquantes sans même l’allumer. Sa finition aussi a une grande
importance et l’enveloppe du cigare, le wrapper, doit le rendre hermétique mais aussi bien souple.
Au delà de ces quelques conseils techniques, le choix d’un bon cigare se fait aussi en fonction de vos habitudes de
consommateur ou de vos attentes. Toujours à l’image du vin, il y a autant de cigare différents que d’appellations. Ainsi, un
néophyte ne fumera pas du tout la même chose qu’un amateur confirmé qui s’orientera d’emblée vers des produits plus
forts dont un débutant ne pourra saisir les nuances aromatiques.
Source : L’homme tendance.fr
Quels sont les accessoires indispensables quand on fume le
cigare ?
Les accessoires pour fumer le cigare sont indispensables. Bien sûr ils rendent l’expérience plus intense mais ils permettent
surtout de véhiculer l’imagerie chic associée au cigare.
La cave à cigares : tout amateur doit avoir en sa possession une cave à cigare. Elle permet de les ranger mais surtout de
les conserver à un niveau d’humidité adéquat pour qu’ils ne perdent pas en qualité avec le temps en se desséchant. Les
caves à cigares sont principalement en bois, question d’esthétique.
L’étui à cigares : pour les déplacements, l’étui à cigare est la bonne alternative. Permettant d’emporter deux à trois cigares,
l’étui protège votre cigare tout en se faisant particulièrement élégant. Un must-have pour briller en société.
Le coupe cigare : l’inévitable coupe-cigare. Il doit se choisir en fonction du diamètre des cigares que vous avez l’habitude
de fumer. La lame en est le composant principal et elle doit faire une coupe franche du premier coup Elle se doit donc
d’être de qualité et d’être montée sur un mécanisme qui assure un mouvement sec. On parle d’ailleurs de guillotine à leur
propos. Ils existent aussi sous la forme de grands ciseaux avec lesquels vous pourrez couper n’importe quelle taille de
cigare. Ils sont toutefois moins esthétiques.
Le briquet : le briquet à lui aussi son importance. Oubliez le bon vieux Bic qui allumait vos cigarettes de lycéens avec sa
flamme chevrotante. Pour allumer un barreau de chaise, on préfère de loin un modèle de type chalumeau. A poser sur
table, présenté dans des finitions bois pour se rapprocher de la cave à cigare ou du coupe-cigare, le briquet devient plus
qu’un objet usuel mais un bel élément de décoration qui permettra d’afficher votre bon goût.
Tous ces accessoires forment donc la panoplie idéale du fumeur de Havane qui veut aussi montrer son bon goût et son
style.
Source : L’homme tendance.fr
Composition d’un cigare
La tripe : Cœur du cigare, la tripe est constituée de trois types de feuilles de tabac pliées ensemble qui proviennent de
différentes parties de la plante :
- le volado : assure la bonne combustion du cigare et provient de la base du pied de tabac
- le seco : donne l'arôme du cigare et provient de la partie médiane du pied de tabac
- le ligero : donne la force du cigare et provient du sommet du pied de tabac ; c'est elle qui reçoit
qui explique la force qu'elle donne au cigare.».
le plus de soleil, ce
La sous-cape : Feuilles intercalaires entre la tripe et la cape, elles enveloppent la tripe et se nomme aussi la « capote ».
Elle est composée de deux demi-feuilles enroulées l'une dans un sens, l'autre dans le sens opposé pour le maintien de la
tripe.
La cape : Feuille qui enrobe le cigare, elle influe sur la combustion, sur la cendre et son aspect esthétique est bien sûr très
important. Elle est cultivée dans le monde entier. Notamment à Cuba principalement dans la région de Viñales. En
Équateur, au Cameroun, en Indonésie, au Brésil, et au Nicaragua. Contrairement à une idée qui tend à se rependre, cette
feuille n'a qu'une influence minime sur le gout final du cigare (de 2 à 10 %). En raison de la faible importance en poids et
en épaisseur de cette feuille, mais également en raison de son unique destination esthétique. La tendance ancienne était
d'identifier un cigare puissant par sa cape sombre et inversement pour une cape claire. C'est un critère révolu avec la
généralisation des capes sombres pour des raisons commerciales (tendance des amateurs à se porter vers un cigare à
cape sombre plutôt qu'à cape claire).
Les couleurs de cape : Ceci n'est qu'un aperçu des nuances les plus visibles. Plusieurs autres nuances existent, dont
certaines ne sont qu'à peine perceptibles. Les instances cubaines via la société gouvernementale Habanos S.A comptent
92 nuances de couleur.
Claro claro : jaune clair
Claro : brune très claire
Colorado claro : brune claire à brune or
Colorado : brune moyenne
Colorado maduro : brune foncée
Maduro : brune très foncée
Oscuro : brune très foncée, presque noire
Familles : au dos de chaque boite de havanes figurent, selon les cas, les mentions suivantes :
Totalmente a mano : La production la plus soignée, la tripe longue « tripa larga » (longue car les feuilles sont entières), la
sous-cape ainsi que la cape sont entièrement posées à la main par un torcedor.
Totalmente a mano, TC : La tripe est courte « Tripa Corta » et seules la sous-cape et la cape sont posées par le torcedor,
la tripe est assemblée dans une machine.
Máquina : Ce sont des cigares faits entièrement à la machine, pour les grosses productions ; il s'agit de la moins bonne
catégorie de cigare. Il existe deux types de Máquina :
- Máquina Tripe longue : Cas relativement rare où la feuille est entière
- Máquina Tripe courte : Les feuilles qui composent la tripe sont hachées et mélangées ; ce sont généralement les
chutes de feuilles utilisées pour la conception des « Totalmente a mano » et « Hecho a mano ».
Les modules
Le terme module définit la taille et le diamètre d'un cigare. On retrouve 42 modules différents dans les gammes de cigares
en provenance de Cuba.
Les principales familles de cigares :
 Les mini-panatellas : sont les modules de moins de 120 mm de longueur et 12,4 mm de diamètre.
 Les demi-tasse : moins de 120 mm de longueur et entre 12,4 et 14 mm de diamètre.
 Les panatellas : représentent les modules composés d’une longueur comprise entre 120 et 155 mm et d’un diamètre
compris entre 14 et 15,6 mm.
 Les coronas : est le module classique. La longueur est comprise entre 130 et 145 mm et le diamètre est compris entre
15,6 et 17,7 mm. Au sein des coronas, on compte les petits coronas (105 à 130 mm de longueur), les grands coronas
(145 à 160 mm) et les lonsdales (plus de 160 mm). Tous les coronas ont un diamètre équivalent.
 Les coronas gordas : ont une longueur de 145 à 160 mm et un diamètre de 17,7 à 19 mm.
 Le churchill : est le roi des modules. Le diamètre est compris entre 17,7 et 19 mm. La longueur est supérieure à 160
mm.
 Les especiales : est un cigare de plus de 230 mm de longueur pour un diamètre compris entre 17,7 et 19 mm.
 Le robusto : est un module de moins de 130 mm de longueur et de diamètre compris entre 19 et 20 mm.
 Le double corona : est de diamètre similaire au robusto, mais il fait plus de 180 mm de longueur.
Choisir un module :
Le diamètre et la longueur du cigare vont influer directement sur le goût du cigare. Une chose essentielle à savoir est que
les gros cigares se fument généralement plus facilement que les petits. Hormis le corps cylindrique que l’on trouve en
majorité, il existe une grande variété de formes originales. Parmi la forme originale la plus connue, on peut citer les
figurados qui sont en forme d’obus.
Chaque moment privilégié de la journée peut favoriser le choix d’un module différent. Par contre, il convient de savoir que
les amateurs de cigare qui franchissent le pas de gros modules comme le churchill, robusto ou double corona auront du
mal à revenir en arrière vers de modules de taille plus modeste. C’est alors au sein des marques de la sélection se fait
pour apprécier différentes puissances suivant le moment de la dégustation.
La culture et la fabrication
La culture des feuilles de tabac :
Les Plants : deux familles de plants fournissaient, traditionnellement, les feuilles des havanes : le criollo et le corojo. Le
criollo, plus résistant, est planté en plein air et exposé au soleil. Le corojo, lui, pousse sous la protection des tapados,
sortes de serres faites d’un voile blanc, très léger, qui atténue les effets du soleil. Les feuilles, ainsi protégées, sont plus
fines. Mais le criollo comme le corojo, en dépit de leurs qualités gustatives, ont un défaut : leur vulnérabilité aux divers
parasites du tabac - notamment le moho azul (mosaïque bleue du tabac, ou mildiou). Après un désastre économique en
1980 dû au moho azul et qui a vu la quasi-totalité de la récolte disparaître, les chercheurs cubains ont mis au point, en
1994, deux variétés de criollo et de corojo : le habana 92 et le habana 2000. En 1999, ce sont les criollo 98 et criollo 99
qui ont vu le jour. Telles sont les quatre variétés aujourd’hui utilisées à Cuba.
Les Feuilles : le havane est un assemblage de cinq types de feuilles. Les trois premières constituent sa tripe. Elles
proviennent de plants cultivés à l’air libre (sol ensartado). Elles portent chacune un nom, ou plutôt deux, selon que celui
qui les nomme est veguero (paysan) ou tabaquero (ouvrier dans la manufacture). Du sommet à la base, le ligero (fortaleza
tres, pour le paysan), le seco (fortaleza dos) et le volado (fortaleza una). Feuilles du sommet, les ligeros, qui ont reçu le
plus de soleil, donnent au cigare, comme leur nom ne l’indique pas, sa force. Les secos (feuilles du milieu de plant) et les
volados (feuilles du pied) assurent, elles, l’arôme et la bonne combustion du puro. Ces trois feuilles seront, plus tard,
enroulées dans la capote (ou sous-cape), qui provient de plants sol ensartado. L’ensemble est recouvert par la cinquième
feuille, la précieuse cape. Ce savant mélange de feuilles constitue la liga (ou ligada), véritable carte d’identité propre à
chaque vitole.
Une année de culture : la culture du tabac exige des soins permanents. Tout commence avec la préparation de la terre, au
plus chaud de l’été cubain, en juillet-août. Les labours se font encore à l’ancienne, avec charrue tractée par des bœufs.
On sème en septembre, on repique les plants naissants à la mi-novembre. La croissance des pieds doit être très surveillée.
Le veguero, dit-on, vérifie cent cinquante fois chaque pied de tabac… La récolte, à partir de janvier, se fait entièrement à la
main et, pratiquement, feuille par feuille.
Le Séchage : le séchage est réalisé dans des hangars appelés casas del tabaco. Traditionnellement, il s’agissait de
maisons de bois au toit de palmes. Les cyclones qui balayent presque chaque année la Vuelta Abajo en ont détruit la
quasi-totalité mais elles sont reconstruites chaque année, en bois ou en résine ondulée de couleur marron foncé. Un
certain nombre sont équipées d’un système de chauffage accélérant le séchage des feuilles. Les antiques casas et leur toit
de palmes sont ainsi en passe de devenir des pièces de musée destinées aux touristes. En revanche, le processus n’a
guère changé. Les feuilles, cousues par paires, sont pendues sur des perches (cinquante paires par perche), elles-mêmes
suspendues. Les plus fraîchement cueillies sont accrochées au ras du sol. Elles gagneront les étages supérieurs au fur et à
mesure de leur maturation.
Les fermentations : Une cinquantaine de jours plus tard a lieu la première fermentation des feuilles, sous surveillance, afin
que leur température ne dépasse jamais 35 °C. Empilées, les feuilles exsudent leur excès de résine. Puis elles sont
mouillées, avant de passer dans les mains des regazadoras qui les écotent - opération consistant à ôter la nervure
médiane de la feuille (les feuilles de cape ne la subissent qu’à leur arrivée dans la fabrique) - et les classent en fonction de
leur taille, de leur teinte et de leur texture.
Triées, classées, les feuilles sont rassemblées en ballots. Puis elles connaissent leur seconde fermentation (celles qui sont
utilisées pour la fabrication des Cohiba en subiront une troisième à la manufacture même et en tonneau), qui affine
saveurs et arômes et élimine les dernières impuretés, notamment les produits nitrés. Lors de cette seconde fermentation,
qui dure jusqu’à soixante jours, la température ne doit pas dépasser 42 °C. Après une phase de repos sur clayettes, les
feuilles, enveloppées dans un emballage en toile ou, plus rarement aujourd’hui, en écorce de palmier royal, sont mises en
balles. Elles vieilliront ainsi, de six mois (feuilles de cape) à deux ans (ligero), ou plus, avant de prendre le chemin de la
manufacture.
C’est durant cette période que les directeurs des fabriques, accompagnés de leur chef de liga (véritables maîtres de chai
du cigare), viennent faire leur marché.
En fonction de leurs besoins et de la qualité des récoltes, les responsables sélectionnent les diverses qualités de ligero,
seco, volado nécessaires à la réalisation de chacune de leurs vitoles. Car toutes les feuilles de ligero, par exemple, ne
présentent pas les mêmes qualités. Et c’est tout l’art du chef de liga que de savoir quelle qualité de ligero conviendra pour
que telle vitole offre, d’une année sur l’autre, les mêmes caractéristique.
La Fabrication :
Les Manufactures : jusqu’au XIXe siècle, les producteurs cubains n’exportaient pas (ou peu) de cigares. Ils les réservaient à
leur usage. Bien sûr, à La Havane, d’où le tabac en vrac partait vers le monde - c’est la raison pour laquelle on a pris
l’habitude d’appeler « havane » le tabac venant de Cuba -, existaient de nombreux ateliers. En 1863, on en recensait 516,
qui employaient 15 128 tabaqueros.
Trois noms d’importance, encore célèbres aujourd’hui, voyaient alors le jour. Le premier était lancé en 1840 par don Lopez,
un Cubain fanatique d’une marionnette anglaise, très populaire à l’époque sous le nom de « Punch ». Désireux de s’attirer
les bonnes grâces des Britanniques, il baptisa ses cigares du nom de la poupée et les exporta avec un succès qui ne se
démentit plus. Ce fut ensuite au tour d’un banquier, Hermann Upmann, de se lancer dans ce commerce en 1844. Pour
mieux personnaliser ses cigares, il apposait sa signature sur chacune de ses boîtes. Puis apparut, en 1845, Partagas.
Producteur de tabac à la Vuelta Abajo, don Jaime Partagas choisit un immeuble du plus pur style colonial, au 520 de la
calle de la Industria, pour y implanter sa manufacture. La fabrique est toujours à la même adresse et porte toujours le
même nom. Depuis, les grandes manufactures n’ont cessé de se développer. On en recense une cinquantaine qui
travaillent pour l’exportation, mais la tendance actuelle semble être à la concentration. Ainsi, à La Havane, on ne compte
plus aujourd’hui que quatre grandes fabriques : H. Upmann-Montecristo, Partagas, El Laguito et La Corona.
La Galera : cœur des manufactures, le lieu où opèrent les torcedores s’appelle la galera (la galère). Elle fut ainsi nommée
parce que les premières fabriques importantes, au début du xixe siècle, étaient… les prisons. De ce modèle est née la
coutume d’asseoir les torcedores en longues rangées, comme des galériens. Face aux « galériens-torcedores », assis
derrière une table posée sur une estrade, le lecteur, un personnage que les ouvriers du tabac ont imposé dans la seconde
moitié du xxe siècle. Pour faciliter la surveillance et empêcher les prisonniers de parler, les gardiens avaient repris la
pratique du lecteur telle qu’elle était en vigueur dans les réfectoires des couvents. Assez rapidement, les ouvriers libres ont
obtenu de bénéficier de cette tradition en payant eux-mêmes le lecteur. Un centavo par ouvrier et par jour ! Les journaux
de l’époque ne croyaient pas à la durée de cette institution, pourtant toujours d’actualité. Aujourd’hui toutefois, le lecteur
n’est plus payé par les ouvriers mais par l’État.
Le Torcedor : ne devient pas torcedor qui veut. Il faut d’abord être admis, après sélection, dans l’école qu’entretient chaque
marque. Les cours durent une année, pendant laquelle les postulants touchent un petit salaire mensuel. L’examen réussi,
ils sont admis comme torcedores de septième catégorie et confectionnent des cigares de petits modules (jusqu’au petit
corona). Après un certain temps, les plus doués accèdent à la huitième catégorie. Ils se consacrent alors à la confection
de cigares plus importants, tels que les coronas, coronas grandes, robustos et autres especial n° 2. Plus tard, après un
stage de deux mois, les meilleurs passeront dans la neuvième catégorie. C’est à eux qu’on confiera le soin de rouler les
plus prestigieux cigares : churchills, doubles coronas, obus. Un petit nombre d’entre eux, désireux de travailler pour le
tourisme, ont quitté les manufactures pour officier dans les grands hôtels ou les casas del habano.
Le classement et la mise en boite :
Une fois la cape posée, chaque torcedor regroupe ses cigares par botte de cinquante, dans laquelle il glisse sa marque.
Dans chaque botte est prélevé un cigare qu’un vérificateur mesure et pèse pour vérifier s’il correspond exactement aux
normes de la vitole demandée. Puis, d’un coup d’ongle, il l’ouvre et s’assure que les feuilles de tripe ont été roulées comme
il sied. En cas de défaut de l’échantillon, la botte entière peut être rejetée. Roulés, contrôlés, les cigares vont reposer et
perdre leur excès d’humidité dans une vaste salle aux murs tapissés d’armoires à tiroirs de cèdre : l’escaparate. De ce lieu,
aussi calme qu’une cathédrale, où ils séjournent plusieurs semaines, ils passent ensuite par les mains de l’escogedor.
Debout face à un établi où sont disposées des centaines de cigares de la même vitole, celui-ci les classe en fonction des
soixante-quatre nuances de teintes homologuées puis les range en dégradé dans des boîtes provisoires, du plus sombre (à
gauche) au plus clair (à droite). L’escogedor détermine aussi quelle face (la plus avantageuse) devra être exposée audessus de la boîte. Sa compétence est l’une des mieux rémunérées.
Il reste aux cigares à être bagués. Opération assurée généralement par des femmes. Pour une même vitole, la bague est
rigoureusement appliquée à la même distance de la tête du cigare. Puis, les cigares sont disposés, un à un, dans leur boîte
définitive. Après un ultime séjour en entrepôt, ils prendront enfin l’avion jusqu’à leur pays de destination.
Source le Moka Cigare Club

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