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NOS CONSEILS AUTOURS DU CIGARE LeClac – Epicure Cigare Club Histoire du cigare En 1492, Quand Christophe Colomb débarque à Cuba, il remarque que les indigènes inspirent la fumée émanant de la combustion de plantes. A son retour sur le continent, il introduit le tabac en Occident et démarre ainsi la légende du cigare Chronologie du cigare : - 1492 : Christophe Colomb découvre le tabac à Cuba et le rapporte en Europe. - 1676 : Naissance du cigare à Séville. - 1762 : Première manufacture de cigares aux USA - 1799 : Ouverture de la première manufacture à La Havane. - 1815 : Napoléon lance la fabrication de cigares en France. - 1817 : Abolition du monopole royale d’Espagne à Cuba. Ouverture de centaines de manufacturiers. - 1825 : Création du registre des marques de La Havane. - 1961 : Embargo américain sur Cuba entraînant la création de nouveaux terroirs en Jamaïque, au Mexique, en Floride, et à Saint Domingueterroirs en Jamaïque, au Mexique, en Floride et à Saint Domingue. Le terme « cigare » : le mot cigare vient du mot espagnol « cigarro », mot lui-même d'étymologie incertaine, qui pourrait venir du maya « zicar » (« fumer ») ou de l'espagnol « cigarra » (« cigale » à laquelle il ressemble par la forme et la couleur). Le terme « Havane » : une des histoires sur l’origine du terme « Havane », selon le spécialiste du tabac cubain Raynaldo Gonzales, remonte à 1799 sur un document officiel de la Junta de la Factoria de Tabacos. Désormais Cuba a décidé qu’il fallait dire « habano » à la place de « havane » mais le terme originel est encore utilisé majoritairement par tous les amateurs de « puros ». Voici une petite anecdote qui concerne l’origine du nom de la marque Cubaine “Saint Luis Rey”. Eh oui chaque nom à son histoire, et pour celle-ci elle ne déroge pas à la règle parfois singulière. Ce sont deux importateurs britanniques Michael de Keyser et Nathan Silverstone qui s'inspirèrent du film "The Bridge of San Luis Rey", le Pont du Roi Saint-Louis ! Un premier long métrage sort en 1949 et plus récemment en 2004 avec Robert de Niro. Un film tiré d'un roman historique de Thornton Wilder paru en 1927. L'histoire nous dit pas le pourquoi de ce choix ? Lorsque vous dégusterez votre Regios ou votre double corona, vous y penserez peut-être ! L'ouvrage explore le problème du mal, et cherche la raison du malheur de personnes "innocentes" ou estimées telles. Résumé : "Situé au début du XVIIIe siècle, le récit met en scène plusieurs voyageurs, issus de toutes les classes sociales, et sans relations entre eux, qui meurent dans l'effondrement d'un pont inca de corde au Pérou. Un religieux, témoin de la scène, s'enquiert de la vie des victimes, cherche la raison de la mort de chacune, veut croire que ce drame correspond à un plan divin. Le récit s'attache dès lors à décrire les événements qui ont amené chacune des personnes à être présentes sur le pont au moment tragique.” Fumer le cigare est un art de vivre qui s’apprend « Dieu est un fumeur de Havane » Depuis le temps, lui sait comment faire. Mais vous, vous êtes un débutant et vous aimeriez quelques conseils pour bien vous y prendre au début. En voilà quelques uns qui devraient vous permettre de bien commencer à fumer le cigare. Conseils pour fumer le cigare : l’élément crucial pour se lancer dans la découverte du cigare est encore de le faire avec un cigare que vous allez apprécier. Pour cela, il n’y a rien de mieux que d’expliquer de façon concrète votre situation dans un bureau de tabac. On vous conseillera des cigares pas trop doux, de façon à bien sentir les différents arômes. Vous vous ferez ainsi une idée assez juste de ce que veux dire fumer un cigare. Ne le choisissez pas trop long : pour une première fois, passer 30 à 40 minutes sur un même cigare peut être déjà une expérience très enrichissante, il n’est pas nécessaire de trop vouloir en faire le même jour. Un bon cigare coûte cher : n’ayez pas peur non plus du prix. Eh oui, une cigarette ce n’est pas un cigare. On en fume pas forcément tous les jours et c’est donc une expérience occasionnelle. Alors oui, un cigare qui vaut 10 euros n’est pas prohibitif. N’ayez donc pas peur, pour une expérience hebdomadaire, de mettre le prix qui vous permettra de goûter un produit fait Dernier conseil : très subjectif finalement, c’est de se laisser porter tout simplement par vos sensations, vos émotions. Il n’y a pas un cigare fait pour débutant, il n’y aura pas deux personnes dont le palais réagira exactement de la même manière face à un cigare. Apprenez lentement à profiter de chaque instant et votre palais apprendra le plaisir du cigare. Et vous aussi. Source : L’homme tendance.fr Savoir fumer le cigare ! Un cigare, ça se déguste, cela s’apprécie. Si vous êtes nouveaux dans ce monde, laissez nous vous orienter sur tout ce qu’il faut savoir pour maîtriser l’art de fumer le cigare une fois que vous avez correctement choisi celui ci, seul ou avec l’aide d’un connaisseur. Avant de fumer le cigare : une préparation indispensable. La coupe du cigare : tout commence avec la coupe du cigare. Celle ci doit être absolument franche et parfaite. Telle une guillotine, la lame du coupe-cigare ne doit laisser aucune trace sur les bords du cigare. Un bout mal coupé et c’est durant toute la consommation de votre cigare que vous serez gênés. Il faut pour cela un bon matériel. Les lames doubles sont les plus efficaces mais il existe plusieurs systèmes. Le plus important est son efficacité. Une fois votre cigare coupé, vous voilà prêt à passer à l’étape suivante. Fumer votre cigare à cru : les vrais amateurs se reconnaissent à l’étape suivante, celle qui consiste à fumer à cru votre cigare. En effet, avant de l’allumer, les connaisseurs aiment tirer sur le cigare sans quel celui ci soit allumé. Ils reçoivent les premières effluves, les premiers notes aromatiques et après la première idée que l’on s’est fait du cigare en le choisissant, on a un aperçu plus franc de ce qui nous attend. Cette étape ne dure que quelques instants mais procure de belles sensations. L’allumage du cigare : il vous reste maintenant le moment de l’allumage. Une belle flamme est conseillée. Vous présenterez votre cigare au pied de la flamme et attendrez que tout le bout de celui ci soit incandescent. Ça y est, votre cigare est prêt, il ne vous reste plus qu’à le déguster. Un dernier conseil, une bonne compagnie c’est toujours meilleur ! Source : L’homme tendance.fr A la recherche de bons cigares ? Dans les produits qui touchent au luxe vient toujours la question de savoir quels sont les meilleurs vins, les meilleurs cognacs, champagnes mais aussi par exemple quels sont les meilleurs cigares. Il est évident qu’une question de ce genre appelle toujours à beaucoup de subjectivité et qu’il n’y a pas de réponse unique ni universelle. Toutefois, on peut dégager de très grands noms qui font l’unanimité sur la qualité. Les pays où l’on trouve les meilleurs cigares : le cigare connaît 4 grands territoires, et non seulement Cuba contrairement à l’idée reçue. La République Dominicaine, le Nicaragua et le Honduras ont su trouver aussi leur lettre de noblesse dans ce domaine. Parmi les cigares cubains, ce sont le Cohiba Behike 52, le Partagas Lusitania et le Romeo y Julieta Churchills Reserva qui font l’unanimité. Cuba, la terre des meilleurs cigares du monde : leur tabac vient de La Vuelta Abajo, la seule région cubaine où l’on cultive encore le tabac pour les grands cigares. Ils sont considérés comme les plus complexes au monde d’un point de vue aromatique, offrant ainsi une expérience hors du commun à celui qui les déguste. Les meilleurs cigares dominicains : la République Dominicaine n’est pas en reste non plus, en particulier avec un cigare de Zino Davidoff. On peut citer pour ce pays le Davidoff Millenium blend robusto. Le cigare dominicain est un peu plus doux mais reste de très bonne qualité. Les meilleurs cigares du Nicaragua et de Honduras : le Nicaragua et le Honduras sont aussi devenus de grandes nations du cigare. En particulier avec le Tatuaje Cojonu 2006 ou le Rocky Patel vintage 1990. Les cigares de ces pays sont réputés pour leur équilibre si difficile à trouver entre puissance et plaisir. Source : L’homme tendance.fr Conseils pour choisir un bon cigare Comment choisir un bon cigare ? Sûrement pas sans connaître les quelques astuces que nous allons vous révéler ici. Un cigare, cela s’apprécie lentement, il faut donc faire de même au moment de le choisir. A cette fin, l’idéal est de se rendre chez un revendeur spécialisé ou, à défaut pour ceux qui sont éloignés des grandes villes, se rendre dans un bureau de tabac. Pour bien le choisir, il faut y aller sans crainte, le prendre dans ses mains, le sentir, le soupeser, le tâter car chaque geste vous donnera des indications sur sa qualité. Par exemple, le prendre en main et le toucher vous en dira déjà beaucoup sur la façon dont il a été rempli. Trop souple ou trop dur, voilà un cigare mal fait souvent synonyme de mauvaise qualité. Même sentiment s’il est grumeleux au toucher, c’est qu’il ne contient pas que du tabac. Il faut donc les éviter autant que possible. Un bon cigare, c’est un peu comme un bon vin, on doit pouvoir dire à qui on a affaire avant même de le déguster. Il faut pour cela le sentir et pouvoir discerner ses notes les plus marquantes sans même l’allumer. Sa finition aussi a une grande importance et l’enveloppe du cigare, le wrapper, doit le rendre hermétique mais aussi bien souple. Au delà de ces quelques conseils techniques, le choix d’un bon cigare se fait aussi en fonction de vos habitudes de consommateur ou de vos attentes. Toujours à l’image du vin, il y a autant de cigare différents que d’appellations. Ainsi, un néophyte ne fumera pas du tout la même chose qu’un amateur confirmé qui s’orientera d’emblée vers des produits plus forts dont un débutant ne pourra saisir les nuances aromatiques. Source : L’homme tendance.fr Quels sont les accessoires indispensables quand on fume le cigare ? Les accessoires pour fumer le cigare sont indispensables. Bien sûr ils rendent l’expérience plus intense mais ils permettent surtout de véhiculer l’imagerie chic associée au cigare. La cave à cigares : tout amateur doit avoir en sa possession une cave à cigare. Elle permet de les ranger mais surtout de les conserver à un niveau d’humidité adéquat pour qu’ils ne perdent pas en qualité avec le temps en se desséchant. Les caves à cigares sont principalement en bois, question d’esthétique. L’étui à cigares : pour les déplacements, l’étui à cigare est la bonne alternative. Permettant d’emporter deux à trois cigares, l’étui protège votre cigare tout en se faisant particulièrement élégant. Un must-have pour briller en société. Le coupe cigare : l’inévitable coupe-cigare. Il doit se choisir en fonction du diamètre des cigares que vous avez l’habitude de fumer. La lame en est le composant principal et elle doit faire une coupe franche du premier coup Elle se doit donc d’être de qualité et d’être montée sur un mécanisme qui assure un mouvement sec. On parle d’ailleurs de guillotine à leur propos. Ils existent aussi sous la forme de grands ciseaux avec lesquels vous pourrez couper n’importe quelle taille de cigare. Ils sont toutefois moins esthétiques. Le briquet : le briquet à lui aussi son importance. Oubliez le bon vieux Bic qui allumait vos cigarettes de lycéens avec sa flamme chevrotante. Pour allumer un barreau de chaise, on préfère de loin un modèle de type chalumeau. A poser sur table, présenté dans des finitions bois pour se rapprocher de la cave à cigare ou du coupe-cigare, le briquet devient plus qu’un objet usuel mais un bel élément de décoration qui permettra d’afficher votre bon goût. Tous ces accessoires forment donc la panoplie idéale du fumeur de Havane qui veut aussi montrer son bon goût et son style. Source : L’homme tendance.fr Composition d’un cigare La tripe : Cœur du cigare, la tripe est constituée de trois types de feuilles de tabac pliées ensemble qui proviennent de différentes parties de la plante : - le volado : assure la bonne combustion du cigare et provient de la base du pied de tabac - le seco : donne l'arôme du cigare et provient de la partie médiane du pied de tabac - le ligero : donne la force du cigare et provient du sommet du pied de tabac ; c'est elle qui reçoit qui explique la force qu'elle donne au cigare.». le plus de soleil, ce La sous-cape : Feuilles intercalaires entre la tripe et la cape, elles enveloppent la tripe et se nomme aussi la « capote ». Elle est composée de deux demi-feuilles enroulées l'une dans un sens, l'autre dans le sens opposé pour le maintien de la tripe. La cape : Feuille qui enrobe le cigare, elle influe sur la combustion, sur la cendre et son aspect esthétique est bien sûr très important. Elle est cultivée dans le monde entier. Notamment à Cuba principalement dans la région de Viñales. En Équateur, au Cameroun, en Indonésie, au Brésil, et au Nicaragua. Contrairement à une idée qui tend à se rependre, cette feuille n'a qu'une influence minime sur le gout final du cigare (de 2 à 10 %). En raison de la faible importance en poids et en épaisseur de cette feuille, mais également en raison de son unique destination esthétique. La tendance ancienne était d'identifier un cigare puissant par sa cape sombre et inversement pour une cape claire. C'est un critère révolu avec la généralisation des capes sombres pour des raisons commerciales (tendance des amateurs à se porter vers un cigare à cape sombre plutôt qu'à cape claire). Les couleurs de cape : Ceci n'est qu'un aperçu des nuances les plus visibles. Plusieurs autres nuances existent, dont certaines ne sont qu'à peine perceptibles. Les instances cubaines via la société gouvernementale Habanos S.A comptent 92 nuances de couleur. Claro claro : jaune clair Claro : brune très claire Colorado claro : brune claire à brune or Colorado : brune moyenne Colorado maduro : brune foncée Maduro : brune très foncée Oscuro : brune très foncée, presque noire Familles : au dos de chaque boite de havanes figurent, selon les cas, les mentions suivantes : Totalmente a mano : La production la plus soignée, la tripe longue « tripa larga » (longue car les feuilles sont entières), la sous-cape ainsi que la cape sont entièrement posées à la main par un torcedor. Totalmente a mano, TC : La tripe est courte « Tripa Corta » et seules la sous-cape et la cape sont posées par le torcedor, la tripe est assemblée dans une machine. Máquina : Ce sont des cigares faits entièrement à la machine, pour les grosses productions ; il s'agit de la moins bonne catégorie de cigare. Il existe deux types de Máquina : - Máquina Tripe longue : Cas relativement rare où la feuille est entière - Máquina Tripe courte : Les feuilles qui composent la tripe sont hachées et mélangées ; ce sont généralement les chutes de feuilles utilisées pour la conception des « Totalmente a mano » et « Hecho a mano ». Les modules Le terme module définit la taille et le diamètre d'un cigare. On retrouve 42 modules différents dans les gammes de cigares en provenance de Cuba. Les principales familles de cigares : Les mini-panatellas : sont les modules de moins de 120 mm de longueur et 12,4 mm de diamètre. Les demi-tasse : moins de 120 mm de longueur et entre 12,4 et 14 mm de diamètre. Les panatellas : représentent les modules composés d’une longueur comprise entre 120 et 155 mm et d’un diamètre compris entre 14 et 15,6 mm. Les coronas : est le module classique. La longueur est comprise entre 130 et 145 mm et le diamètre est compris entre 15,6 et 17,7 mm. Au sein des coronas, on compte les petits coronas (105 à 130 mm de longueur), les grands coronas (145 à 160 mm) et les lonsdales (plus de 160 mm). Tous les coronas ont un diamètre équivalent. Les coronas gordas : ont une longueur de 145 à 160 mm et un diamètre de 17,7 à 19 mm. Le churchill : est le roi des modules. Le diamètre est compris entre 17,7 et 19 mm. La longueur est supérieure à 160 mm. Les especiales : est un cigare de plus de 230 mm de longueur pour un diamètre compris entre 17,7 et 19 mm. Le robusto : est un module de moins de 130 mm de longueur et de diamètre compris entre 19 et 20 mm. Le double corona : est de diamètre similaire au robusto, mais il fait plus de 180 mm de longueur. Choisir un module : Le diamètre et la longueur du cigare vont influer directement sur le goût du cigare. Une chose essentielle à savoir est que les gros cigares se fument généralement plus facilement que les petits. Hormis le corps cylindrique que l’on trouve en majorité, il existe une grande variété de formes originales. Parmi la forme originale la plus connue, on peut citer les figurados qui sont en forme d’obus. Chaque moment privilégié de la journée peut favoriser le choix d’un module différent. Par contre, il convient de savoir que les amateurs de cigare qui franchissent le pas de gros modules comme le churchill, robusto ou double corona auront du mal à revenir en arrière vers de modules de taille plus modeste. C’est alors au sein des marques de la sélection se fait pour apprécier différentes puissances suivant le moment de la dégustation. La culture et la fabrication La culture des feuilles de tabac : Les Plants : deux familles de plants fournissaient, traditionnellement, les feuilles des havanes : le criollo et le corojo. Le criollo, plus résistant, est planté en plein air et exposé au soleil. Le corojo, lui, pousse sous la protection des tapados, sortes de serres faites d’un voile blanc, très léger, qui atténue les effets du soleil. Les feuilles, ainsi protégées, sont plus fines. Mais le criollo comme le corojo, en dépit de leurs qualités gustatives, ont un défaut : leur vulnérabilité aux divers parasites du tabac - notamment le moho azul (mosaïque bleue du tabac, ou mildiou). Après un désastre économique en 1980 dû au moho azul et qui a vu la quasi-totalité de la récolte disparaître, les chercheurs cubains ont mis au point, en 1994, deux variétés de criollo et de corojo : le habana 92 et le habana 2000. En 1999, ce sont les criollo 98 et criollo 99 qui ont vu le jour. Telles sont les quatre variétés aujourd’hui utilisées à Cuba. Les Feuilles : le havane est un assemblage de cinq types de feuilles. Les trois premières constituent sa tripe. Elles proviennent de plants cultivés à l’air libre (sol ensartado). Elles portent chacune un nom, ou plutôt deux, selon que celui qui les nomme est veguero (paysan) ou tabaquero (ouvrier dans la manufacture). Du sommet à la base, le ligero (fortaleza tres, pour le paysan), le seco (fortaleza dos) et le volado (fortaleza una). Feuilles du sommet, les ligeros, qui ont reçu le plus de soleil, donnent au cigare, comme leur nom ne l’indique pas, sa force. Les secos (feuilles du milieu de plant) et les volados (feuilles du pied) assurent, elles, l’arôme et la bonne combustion du puro. Ces trois feuilles seront, plus tard, enroulées dans la capote (ou sous-cape), qui provient de plants sol ensartado. L’ensemble est recouvert par la cinquième feuille, la précieuse cape. Ce savant mélange de feuilles constitue la liga (ou ligada), véritable carte d’identité propre à chaque vitole. Une année de culture : la culture du tabac exige des soins permanents. Tout commence avec la préparation de la terre, au plus chaud de l’été cubain, en juillet-août. Les labours se font encore à l’ancienne, avec charrue tractée par des bœufs. On sème en septembre, on repique les plants naissants à la mi-novembre. La croissance des pieds doit être très surveillée. Le veguero, dit-on, vérifie cent cinquante fois chaque pied de tabac… La récolte, à partir de janvier, se fait entièrement à la main et, pratiquement, feuille par feuille. Le Séchage : le séchage est réalisé dans des hangars appelés casas del tabaco. Traditionnellement, il s’agissait de maisons de bois au toit de palmes. Les cyclones qui balayent presque chaque année la Vuelta Abajo en ont détruit la quasi-totalité mais elles sont reconstruites chaque année, en bois ou en résine ondulée de couleur marron foncé. Un certain nombre sont équipées d’un système de chauffage accélérant le séchage des feuilles. Les antiques casas et leur toit de palmes sont ainsi en passe de devenir des pièces de musée destinées aux touristes. En revanche, le processus n’a guère changé. Les feuilles, cousues par paires, sont pendues sur des perches (cinquante paires par perche), elles-mêmes suspendues. Les plus fraîchement cueillies sont accrochées au ras du sol. Elles gagneront les étages supérieurs au fur et à mesure de leur maturation. Les fermentations : Une cinquantaine de jours plus tard a lieu la première fermentation des feuilles, sous surveillance, afin que leur température ne dépasse jamais 35 °C. Empilées, les feuilles exsudent leur excès de résine. Puis elles sont mouillées, avant de passer dans les mains des regazadoras qui les écotent - opération consistant à ôter la nervure médiane de la feuille (les feuilles de cape ne la subissent qu’à leur arrivée dans la fabrique) - et les classent en fonction de leur taille, de leur teinte et de leur texture. Triées, classées, les feuilles sont rassemblées en ballots. Puis elles connaissent leur seconde fermentation (celles qui sont utilisées pour la fabrication des Cohiba en subiront une troisième à la manufacture même et en tonneau), qui affine saveurs et arômes et élimine les dernières impuretés, notamment les produits nitrés. Lors de cette seconde fermentation, qui dure jusqu’à soixante jours, la température ne doit pas dépasser 42 °C. Après une phase de repos sur clayettes, les feuilles, enveloppées dans un emballage en toile ou, plus rarement aujourd’hui, en écorce de palmier royal, sont mises en balles. Elles vieilliront ainsi, de six mois (feuilles de cape) à deux ans (ligero), ou plus, avant de prendre le chemin de la manufacture. C’est durant cette période que les directeurs des fabriques, accompagnés de leur chef de liga (véritables maîtres de chai du cigare), viennent faire leur marché. En fonction de leurs besoins et de la qualité des récoltes, les responsables sélectionnent les diverses qualités de ligero, seco, volado nécessaires à la réalisation de chacune de leurs vitoles. Car toutes les feuilles de ligero, par exemple, ne présentent pas les mêmes qualités. Et c’est tout l’art du chef de liga que de savoir quelle qualité de ligero conviendra pour que telle vitole offre, d’une année sur l’autre, les mêmes caractéristique. La Fabrication : Les Manufactures : jusqu’au XIXe siècle, les producteurs cubains n’exportaient pas (ou peu) de cigares. Ils les réservaient à leur usage. Bien sûr, à La Havane, d’où le tabac en vrac partait vers le monde - c’est la raison pour laquelle on a pris l’habitude d’appeler « havane » le tabac venant de Cuba -, existaient de nombreux ateliers. En 1863, on en recensait 516, qui employaient 15 128 tabaqueros. Trois noms d’importance, encore célèbres aujourd’hui, voyaient alors le jour. Le premier était lancé en 1840 par don Lopez, un Cubain fanatique d’une marionnette anglaise, très populaire à l’époque sous le nom de « Punch ». Désireux de s’attirer les bonnes grâces des Britanniques, il baptisa ses cigares du nom de la poupée et les exporta avec un succès qui ne se démentit plus. Ce fut ensuite au tour d’un banquier, Hermann Upmann, de se lancer dans ce commerce en 1844. Pour mieux personnaliser ses cigares, il apposait sa signature sur chacune de ses boîtes. Puis apparut, en 1845, Partagas. Producteur de tabac à la Vuelta Abajo, don Jaime Partagas choisit un immeuble du plus pur style colonial, au 520 de la calle de la Industria, pour y implanter sa manufacture. La fabrique est toujours à la même adresse et porte toujours le même nom. Depuis, les grandes manufactures n’ont cessé de se développer. On en recense une cinquantaine qui travaillent pour l’exportation, mais la tendance actuelle semble être à la concentration. Ainsi, à La Havane, on ne compte plus aujourd’hui que quatre grandes fabriques : H. Upmann-Montecristo, Partagas, El Laguito et La Corona. La Galera : cœur des manufactures, le lieu où opèrent les torcedores s’appelle la galera (la galère). Elle fut ainsi nommée parce que les premières fabriques importantes, au début du xixe siècle, étaient… les prisons. De ce modèle est née la coutume d’asseoir les torcedores en longues rangées, comme des galériens. Face aux « galériens-torcedores », assis derrière une table posée sur une estrade, le lecteur, un personnage que les ouvriers du tabac ont imposé dans la seconde moitié du xxe siècle. Pour faciliter la surveillance et empêcher les prisonniers de parler, les gardiens avaient repris la pratique du lecteur telle qu’elle était en vigueur dans les réfectoires des couvents. Assez rapidement, les ouvriers libres ont obtenu de bénéficier de cette tradition en payant eux-mêmes le lecteur. Un centavo par ouvrier et par jour ! Les journaux de l’époque ne croyaient pas à la durée de cette institution, pourtant toujours d’actualité. Aujourd’hui toutefois, le lecteur n’est plus payé par les ouvriers mais par l’État. Le Torcedor : ne devient pas torcedor qui veut. Il faut d’abord être admis, après sélection, dans l’école qu’entretient chaque marque. Les cours durent une année, pendant laquelle les postulants touchent un petit salaire mensuel. L’examen réussi, ils sont admis comme torcedores de septième catégorie et confectionnent des cigares de petits modules (jusqu’au petit corona). Après un certain temps, les plus doués accèdent à la huitième catégorie. Ils se consacrent alors à la confection de cigares plus importants, tels que les coronas, coronas grandes, robustos et autres especial n° 2. Plus tard, après un stage de deux mois, les meilleurs passeront dans la neuvième catégorie. C’est à eux qu’on confiera le soin de rouler les plus prestigieux cigares : churchills, doubles coronas, obus. Un petit nombre d’entre eux, désireux de travailler pour le tourisme, ont quitté les manufactures pour officier dans les grands hôtels ou les casas del habano. Le classement et la mise en boite : Une fois la cape posée, chaque torcedor regroupe ses cigares par botte de cinquante, dans laquelle il glisse sa marque. Dans chaque botte est prélevé un cigare qu’un vérificateur mesure et pèse pour vérifier s’il correspond exactement aux normes de la vitole demandée. Puis, d’un coup d’ongle, il l’ouvre et s’assure que les feuilles de tripe ont été roulées comme il sied. En cas de défaut de l’échantillon, la botte entière peut être rejetée. Roulés, contrôlés, les cigares vont reposer et perdre leur excès d’humidité dans une vaste salle aux murs tapissés d’armoires à tiroirs de cèdre : l’escaparate. De ce lieu, aussi calme qu’une cathédrale, où ils séjournent plusieurs semaines, ils passent ensuite par les mains de l’escogedor. Debout face à un établi où sont disposées des centaines de cigares de la même vitole, celui-ci les classe en fonction des soixante-quatre nuances de teintes homologuées puis les range en dégradé dans des boîtes provisoires, du plus sombre (à gauche) au plus clair (à droite). L’escogedor détermine aussi quelle face (la plus avantageuse) devra être exposée audessus de la boîte. Sa compétence est l’une des mieux rémunérées. Il reste aux cigares à être bagués. Opération assurée généralement par des femmes. Pour une même vitole, la bague est rigoureusement appliquée à la même distance de la tête du cigare. Puis, les cigares sont disposés, un à un, dans leur boîte définitive. Après un ultime séjour en entrepôt, ils prendront enfin l’avion jusqu’à leur pays de destination. Source le Moka Cigare Club
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La sous-cape ou capote utilisée de façon intercalaire entre la tripe et la cape, est composée de 2 demi feuilles enroulées l'une dans un sens, l'autre dans le sens opposé.
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