A MONTPELLIER

Transcription

A MONTPELLIER
A MONTPELLIER
Aujourd'hui j'ai vu une vieille femme blonde et ridée. Bien habillée et l'air un peu hautaine et tendue. Puis
j'ai vu sa petite fille, habillée comme une enfant, avec des vêtements colorés. Elle était sur des rollers et n'avait
pas l'air à l'aise. Ses gestes étaient nerveux. Ensuite il y a eu un drôle de type, qui avait les épaules repliées sur
lui-même. On avait l'impression qu'il n'avait pas de cou. Il avait l'air craintif. Son regard était fuyant. Ensuite, j'ai vu
une vieille femme qui n'avait rien à voir avec l'autre. Pourtant elle était vieille et ridée comme la première. Mais
elle était rousse, et était très calme. Son regard était posé. Ses vêtements étaient amples et décontractés. Elle
avait l'air sereine. Après j'ai vu un jeune homme. Il était blanc, assez grand et un peu obèse. Il semblait manquer
de confiance en lui. C’était un artisan. Et son image ne collait pas avec les autres artisans. Puis j'ai vu un marocain au regard calme et assuré. Habillé de vêtements propres, mais abimés. Ensuite, j'ai vu un de mes clients. Un
homme très sûr de lui. Très bien habillé, lunettes de soleil, à la démarche prétentieuse. Il passait régulièrement
la main dans ses cheveux blancs. Âgé d'une cinquantaine d'années. Après j'ai vu la boulangère, qui avait un grand
sourire, mais lorsqu'elle n'était plus avec un client elle le perdait laissant apparaitre un visage fatigué. Elle avait
une quarantaine d’année, et avait une grande cicatrice dans le cou. Elle était bien habillée, mais pleine de farine.
A ses cotés, il y avait une autre boulangère plus jeune, 20/25 ans. Magrébine mignonne, avec un vrai sourire. Elle
regardait les jeunes hommes différemment des autres avec un air un peu aguicheuse. Dehors j'ai vu une Mama.
Une grosse femme noire. Très noire. Elle n'avait pas l'air heureuse. Assez désolée même. Lorsqu’elle marchait, son
corps se balançait de gauche à droite à cause de son poids. Hier j'ai vu une femme très nerveuse. La trentaine,
et très active. Elle était habillée n'importe comment, avec des lunettes de soleil, elle semblait très incertaine. Sans
confiance en elle. J’ai vu un prof de danse. Il était petit et mince. Avec une coiffure très branchée et un brassard
au bras. Il avait l'air fier de lui. Il faisait de grand geste et semblait aimer se faire remarquer. J’ai vu également
trois hommes âgés de 40 à 50 ans. Trois grands et gros beaufs, habillés comme tels. Ils parlaient très fort et
riaient aussi très fort. Comme si ils voulaient que tout le monde les entende ou qu’ils ne se rendaient pas compte
qu'il y avait du monde autour. J’ai aussi vu un gitan, petit et maigre. Bien coiffé, et avec une toute petite voix.
Assez discret. Sa grosse bonne femme habillée en fluo, semblait très imposante. Après je t'ai vu, toi, très belle
femme au regard profond. Habillée sobrement, sombrement et amplement, l'air sûr de toi.
L’alchimiste
Pas clair
Face à sa feuille, il lutte
Le poète, en perd ses verres
N’y voyant plus rien, il butte
Cependant, fier, il persévère
De son enfance, l’onde
La mer, son père sévère
Ivre, alcoolique, gronde.
Titube, vacille, perds ses verres.
L’hiver, pensées éphémères,
Le feuillage triste perd ses verts.
Comme un oiseau ,veut s’foutre en l’air
D’amertume, notre poète perd ses vers.
Daflex