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Les autorités fédérales de la Confédération suisse
Prairies et pâturages secs: conserver et valoriser la
biodiversité et les biens culturels
Berne, 01.03.2007 - Les prairies et pâturages secs abritent des espèces végétales et
animales rares. La Confédération veut protéger ces habitats menacés. La procédure
d'audition du projet d'ordonnance sur les prairies sèches lancée par le DETEC se terminera
fin mai.
Au cours des dernières années, les surfaces de prairies et pâturages secs (PPS, voir encadré) ont
fortement diminué, menaçant ainsi la survie de nombreuses espèces. Les prairies et pâturages
secs sont le résultat d'une exploitation agricole extensive, ainsi que d'une utilisation traditionnelle
(p. ex. prairies de montagne sans engrais, pâturages communs et boisés, prairies sauvages). Cette
végétation riche en espèces est non seulement menacée par la fumure et l'intensification de
l'agriculture, mais aussi par l'arrêt de l'exploitation. Grâce à la nouvelle orientation de la politique
agricole et à divers programmes cantonaux de protection des biotopes, cette tendance a pu être
contrecarrée. Toutefois, en dépit des efforts, de nombreux PPS ont disparu au cours des 15
dernières années.
La Confédération veut assurer l'avenir de ces surfaces de grande valeur avec la loi sur la protection
de la nature et du paysage (LPN). L'ordonnance sur les prairies sèches a pour but de conserver et
valoriser à long terme les surfaces d'importance nationale.
Inciter pour protéger
Le projet d'ordonnance s'appuie principalement sur l'incitation et la motivation. La conservation et la
valorisation de surfaces souvent en pente ne peut aboutir que si les agriculteurs sont informés et
motivés. Une des pratiques usuelles consiste à conclure des accords d'exploitation. Grâce aux
prestations et aux indemnités prévues, la conservation et la valorisation des PPS présente aussi un
avantage sur le plan économique, surtout pour l'agriculture de montagne. La protection des prairies
et pâturages secs est généralement très bien accueillie par les agriculteurs et un grand nombre
d'entre eux sont prêts à continuer de les exploiter de façon appropriée. Ils contribuent ainsi de
manière déterminante à la conservation d'un bien culturel doté de beaux paysages.
La nouvelle ordonnance est conforme au système des paiements directs de la politique agricole et
sert de base à l'indemnisation de ces prestations particulières en faveur de la biodiversité et de la
population. Le nouvel inventaire n'entraînera pas de dépenses supplémentaires. Avec l'introduction,
dans le cadre de la RPT, de conventions-programmes conclues avec les cantons, la redistribution
des contributions fédérales peut se faire sans incidence sur le budget, dans les limites du crédit
LPN. Le projet prévoit d'inventorier 3128 objets dignes de protection.
Prairies et pâturages secs: riche biodiversité
Les prairies et pâturages secs présentent les caractéristiques suivantes: sol maigre, chaleur,
rayonnement intensif et sécheresse périodique. Cet habitat héberge plus de 40 % des espèces
de papillons, dont les plus connus sont le demi-deuil, le flambé ou l'apollon. La situation est
semblable pour la flore indigène. En effet, les PPS abritent plus de 50 % de l'ensemble des
espèces végétales menacées. Cette riche diversité ne se concentre plus que sur 1 % du territoire
de la Suisse, dont près de la moitié (environ 23 000 hectares) sera répertoriée dans le nouvel
inventaire fédéral.
Renseignements:
Mme Évelyne Marendaz, chef de la division Gestion des espèces (OFEV), 031 325 53 42
Mme Christine Gubser, section Espèces et biotopes (OFEV), 031 322 99 80
Editeur:
Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication
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Les autorités fédérales de la Confédération suisse
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11.07.2007
Département fédéral de l'environnement,
des transports, de l'énergie et de la communication DETEC
Office fédéral de l'environnement OFEV
Division Gestion des espèces
N° de référence: F514-0800
Rapport explicatif concernant l’ordonnance sur la
protection des prairies et pâturages secs d’importance
nationale (ordonnance sur les prairies sèches)
Version pour l’audition
1 Introduction
Selon l’art. 18a, al. 1, de la loi fédérale du 1er juillet 1966 sur la protection de la nature et du paysage
(LPN; RS 451), le Conseil fédéral, après avoir pris l’avis des cantons, désigne les biotopes
d’importance nationale. Il détermine la situation de ces biotopes et précise les buts visés par la
protection.
La présente ordonnance a pour objet les prairies et pâturages secs d’importance nationale (PPS). Les
PPS font partie des pelouses sèches, qui selon l’art. 18, al. 1bis, LPN sont des milieux naturels à
protéger tout particulièrement. Les PPS résultent en grande partie de plusieurs siècles d’exploitation
agricole extensive. Ils sont aussi une marque distinctive de notre paysage rural. Maintenir et soutenir
des exploitations agricoles durablement rentables est donc un facteur de succès décisif pour
conserver et valoriser ces milieux naturels précieux.
Les cantons ont pour tâche de régler la protection et l’entretien de ces biotopes, de prendre à temps
les mesures appropriées et de veiller à leur exécution (art. 18a, al. 2, LPN). Il s’agit en premier lieu de
l’adaptation des modes d’exploitation agricole et sylvicole, en général sur la base d’accords conclus
avec les propriétaires fonciers et les exploitants (art. 18c, al. 1, LPN). Ceux qui, par souci de garantir
la protection visée, limitent leur exploitation actuelle ou assurent une prestation sans avantage lucratif
correspondant ont droit à une juste indemnité (art. 18c, al. 2, LPN). Pour l’instant on applique encore
l’art. 18d LPN selon lequel la Confédération participe au financement des mesures de protection et
d’entretien par une indemnité couvrant de 60 à 90 % des frais. Mais le système des contributions de la
Confédération va changer complètement à partir du 1er janvier 2008 avec la réforme de la péréquation
financière et de la répartition des tâches entre la Confédération et les cantons (RPT): l’Office fédéral
de l’environnement (OFEV) fixera des montants forfaitaires pour garantir les indemnités. Il n’y aura
donc plus de taux de subvention ni de suppléments péréquatifs. Les cantons recevront une somme
fixe pour les prestations qui seront désormais définies dans des conventions-programmes, le montant
des indemnités dépendant de l’importance des objets à protéger, mais aussi de la qualité et de la
quantité des prestations, du degré de menace des objets, de la complexité des mesures, de la qualité
de la fourniture des prestations et de la charge du canton dans le domaine de la protection des sites
marécageux et des biotopes.
Les prairies et pâturages secs peuvent compter jusqu’à 100 espèces végétales par are et font, de ce
fait, partie des associations végétales les plus riches en espèces de Suisse. On trouve dans les
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prairies et pâturages secs deux tiers non seulement de la flore suisse mais aussi des espèces
végétales rares et menacées. Plus de 400 (13%) des 3100 espèces végétales de Suisse se trouvent
principalement dans ce type de milieux.
En Suisse, 37% des espèces végétales trouvées dans les PPS sont des espèces figurant dans la
Liste rouge car elles sont en danger, menacées d’extinction ou déjà éteintes; ce chiffre atteint 50%
dans les régions biogéographiques du Nord des Alpes et du Jura et dépasse même 70% sur le
Plateau. 13 autres % sont des espèces potentiellement menacées1.
Les prairies et pâturages secs se caractérisent par leur faible rendement. L’ordonnance se rapporte
avant tout à ces surfaces d’exploitation extensive. C’est seulement depuis la fin de la Seconde Guerre
mondiale que les prairies et pâturages secs exploités sont en forte diminution. La perte de ces
surfaces riches en espèces s’explique essentiellement par des raisons économiques, que ce soit suite
à leur fertilisation pour les rendre plus rentables, à l’abandon de l’exploitation dans les sites
marginaux, à la transformation en vignobles, à l’incorporation en zone à bâtir ou au reboisement. Les
changements d’exploitation se sont produits en une cinquantaine d’années, soit en relativement peu
de temps. On peut donc craindre de voir prochainement le nombre des espèces menacées continuer
d’augmenter puisque la perte des milieux naturels n’a pas encore produit tous ses effets2. En fin de
compte, le nombre des espèces végétales qui se développent dans les prairies et pâturages secs, qui
sont potentiellement menacées, en danger ou effectivement éteintes, est passé de 40 à 50% ces
dernières dix années3.
Une protection efficace des espèces animales et végétales des PPS requiert donc non seulement une
large protection de leurs habitats et la prise en compte de leurs diverses exigences en matière
d’habitat, mais aussi le soutien et l’encouragement des modes d’exploitation et d’entretien modernes
et durables.
L’ordonnance ne traite pas des pelouses sèches naturelles des pentes rocheuses situées au-dessus
de la limite naturelle des forêts. Leur valeur naturelle et leur biodiversité ne sont pas en cause, mais
ces associations végétales sont moins gravement menacées. Elles ne sont toutefois pas sans
protection, car elles comptent aussi parmi les milieux particulièrement dignes de protection selon l’art.
18, al. 1bis, LPN. Si, tous intérêts pris en compte, il est impossible d’y éviter des atteintes d’ordre
technique, l’auteur de ces atteintes doit veiller à prendre des mesures particulières pour en assurer la
meilleure protection possible, la reconstitution ou, à défaut, le remplacement adéquat (art. 18, al. 1ter,
LPN).
En 1981, la Confédération a proposé aux cantons d’entreprendre la cartographie des prairies sèches
et mésophiles et leur a recommandé d’utiliser la méthode ANL4. Par la suite, certains cantons ont
adopté la méthode pour dresser un inventaire cantonal, après l’avoir partiellement modifiée. Les
objectifs de protection ont été mis en œuvre sur la base d’accords conclus avec des exploitants. Dans
certains cas, ces modèles cantonaux se sont révélés fructueux. Mais les efforts de la Confédération et
des cantons (protection des espèces et des biotopes, réorientation de la politique agricole) n’ont pas
pu empêcher le recul des précieux PPS en Suisse. Les résultats de l’inventaire fédéral ne font que
confirmer cette fâcheuse tendance5.
Sur la base des résultats d’une enquête et de l’analyse des différentes méthodes utilisées par les
cantons dans ce domaine, la Confédération a décidé en 1994 de procéder à une nouvelle
cartographie (sélective) des PPS au moyen d’une méthode unique, appliquée à l’ensemble de la
Suisse. La sélection comprenait principalement les objets de grande valeur (tiers supérieur des
classements d’objets issus des inventaires cantonaux) et, pour les cantons qui n’avaient pas encore
1
Moser, D. et al.: Liste rouge des espèces menacées de Suisse; Fougères et plantes à fleurs, Edit. Office fédéral de
l’environnement, des forêts et du paysage, OFEFP, Berne; Centre du réseau suisse de floristique CRFS/ZDSF; Chambésy;
Conservatoire et Jardin botaniques de la ville de Genève, Chambésy. OFEFP, Collection L’environnement pratique, Berne
2002, p. 31, Fig.4.3 et p. 114, Annexe 7.
2 Landolt, E.: Liste rouge des espèces menacées de Suisse; Fougères et plantes à fleurs, Edit. Office fédéral de
l’environnement, des forêts et du paysage, OFEFP, Berne 1991, p. 142
3 Selon comparaison des données des listes rouges de 1991 et 2002.
4 Arbeitsgemeinschaft Naturschutz und Landschaftspflege (ANL 1981): Erarbeitung der Grundlagen für eine Inventarisierung
der Halbtrocken- und Trockenrasen der Schweiz, mandataire: Office fédéral des forêts
5 OFEV 2007::rapport état initial suivi PPS. document interne, en préparation
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entamé l’inventaire, de nouveaux objets dans les régions, dont les données climatiques et spatiales,
rendaient hautement probable la présence de PPS. La sélection des objets cantonaux et le choix des
nouveaux objets ont été effectués sous la direction de la Confédération, en collaboration avec les
services cantonaux et des experts des différentes régions.
La présente ordonnance sur les prairies sèches est accompagnée de l’inventaire des objets
d’importance nationale de tous les cantons, établi sur la base de la cartographie scientifique et de
l’évaluation des surfaces PPS6 retenues de manière systématique et après expertises.
2 Les grandes lignes du projet d’ordonnance
La structure de l’ordonnance présente des nouveautés essentielles par rapport aux autres
ordonnances sur la protection des biotopes en application de l’art. 18a LPN. Le contenu correspond
donc aux exigences spécifiques des prairies et pâturages secs en tant que partie intégrante du
paysage cultivé résultant de siècles d’exploitation agricole.
C’est la première ordonnance de protection de biotopes qui formule, dans son art. 1 (But), qu’il faut
tenir compte d’une agriculture et d’une sylviculture qui respectent les principes du développement
durable pour protéger les prairies et pâturages secs. Cette ordonnance place le lien indispensable
entre protection et exploitation de ce milieu naturel par l’homme en tête de tous les efforts à faire pour
conserver les PPS.
La deuxième nouveauté est la proposition faite aux cantons de deux variantes pour la mise en
œuvre de la procédure classique: conserver les objets intacts, pris individuellement (art. 6) ou une
nouvelle procédure: créer des sites prioritaires pour les PSS (art. 5). La compétence en est confiée
aux cantons. Les sites prioritaires comprennent un ou plusieurs objets PPS proches et d’autres
surfaces naturelles ou semi-naturelles à proximité qui créent les conditions idéales pour que les
espèces végétales et animales typiques des PPS puissent survivre et prospérer. Dans les sites
prioritaires, on peut s’écarter de l’objectif de conserver intacts les différents objets pris
individuellement, à la condition que la surface et la qualité des PPS de ces objets et donc leur fonction
d’habitat d’espèces végétales et animales soient rétablies, sinon accrues à long terme (art. 7).
Les sites prioritaires sont un instrument qui permet d’atteindre les buts suivants:
• compléter la protection classique des biotopes: créer et valoriser des mosaïques de biotopes faites
de PPS en réseau avec d’autres types de milieux naturels, comme les bas-marais, les forêts, les
structures paysagères et autres milieux naturels et semi-naturels, etc.;
• créer des conditions pour des mesures de protection et de valorisation spécifiques en faveur
d’espèces exigeantes (en particulier les espèces animales ayant besoin d’une certaine superficie
et d’une combinaison de milieux naturels, et pour les espèces mobiles);
• favoriser la dynamique spatiale (en particulier la contiguïté de différents modes et différentes
intensités d’exploitation);
• tenir compte davantage du paysage (encourager le développement spatial durable et conforme au
but, favoriser la concordance avec d’autres domaines politiques à incidence spatiale);
• faciliter la mise en œuvre et la réalisation de la protection des PPS, permettre la prise en compte
de particularités spatiales et socio-économiques régionales et encourager la réalisation de
solutions globales sur de grandes étendues.
6
cf. Eggenberg, S. et al.: Cartographie et évaluation des prairies et pâturages secs d’importance nationale. Rapport technique.
Edit. Office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage OFEFP. Cahier de l’environnement n° 325, Berne 2001.
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Une autre nouveauté est la coordination prévue à l’art. 15, qui souligne l’importance d’une
collaboration étroite des services chargés de fixer les mesures de protection et d’entretien avec les
services spécialisés de l’agriculture et de la sylviculture.
L’ordonnance se compose de quatre parties:
1
Le texte proprement dit compte 18 articles. Il délègue aux cantons notamment la tâche de
délimiter les objets avec exactitude. Il leur donne aussi la compétence de désigner certains sites
comme prioritaires en fonction de critères donnés. Les cantons sont tenus dans les deux cas de
prendre en temps utile les mesures de protection et d’entretien appropriées.
2
L’annexe 1 présente la liste par canton des objets destinés à être intégrés. La liste comprend
3128 objets.
3
L’annexe 2 est publiée à part. Elle contient pour chaque objet une carte, une description et des
indications sur les objectifs de protection spécifiques.
4
L’annexe 3 énumère les 15 objets en attente (dont la mise au net n’est pas terminée).
Après avoir pris l’avis des milieux concernés, l’OFEV publiera un guide détaillé de mise en œuvre de
la protection et de l’entretien des prairies et pâturages secs d’importance nationale7. Ce guide fait
partie de l’audition et sera publié en même temps que l’ordonnance.
3 Répercussions financières de la nouvelle
réglementation
Les objets recensés et évalués par la Confédération ont été communiqués chaque année depuis 1997
aux cantons concernés. Aux termes de l’art. 29 OPN, les cantons devaient déjà veiller à leur
protection et à leur entretien (al. 1, let. a). Selon l’art. 18d LPN, des contributions fédérales étaient
aussi versées pour la protection et l’entretien des prairies et pâturages secs connus. Une grande
partie des frais donnant droit à des subventions concernaient de futurs objets d’importance nationale.
Avec l’introduction de la RPT, les indemnités ne seront plus versées en fonction des coûts des
mesures de protection et d’entretien. Les prestations des cantons seront indemnisées directement par
le biais des prestations globales définies dans le cadre de conventions-programmes, le montant des
indemnités dépendant de l’importance des objets à protéger, mais aussi de la qualité et de la quantité
des prestations, du degré de menace des objets, de la complexité des mesures, de la qualité de la
fourniture des prestations et de la charge du canton dans le domaine de la protection des sites
marécageux et des biotopes. Le premier relevé sur l’état de la mise en œuvre a montré que pour 30%
des surfaces PPS au plan suisse, elle a déjà été réalisée, c’est-à-dire que les surfaces en question
bénéficient d’une protection légale.
Les frais engendrés par le soutien, les conseils et le controlling de l’exécution sont à charge de la
Confédération dès l’entrée en vigueur de l’ordonnance, alors qu’il n’y a pas de frais suupplémentaires
aujourd’hui. Il faut en revanche supposer que les cantons auront besoins des ressources
supplémentaires pendant les six années à disposition pour la mise en œuvre de l’ordonnance. La
charge sera très différente selon les cantons, car ils ne sont pas tous concernés dans la même
proportion (différences régionales) et l’état actuel de la mise en œuvre varie de l’un à l’autre. Cette
charge supplémentaire est indemnisée par la Confédération selon l’art. 14, al. 2, de l’ordonnance.
7
Office fédéral de l’environnement, OFEV (Edit.): Inventaire des prairies et pâturages secs de Suisse. Aide à l’exécution.
Projet du 15.12.2006 pour l’audition
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Les sommes globales prévues dans le plan financier comprennent aussi les coûts futurs de mise en
oeuvre de l’ordonnance sur les prairies sèches à partir de 2008. Des subventions ont déjà été payées
aux cantons pour la protection des prairies et pâturages secs selon l’art. 18 LPN. Les estimations
financières montrent qu’il faut compter sur un doublement des contributions pour la protection et
l’entretien des prairies et pâturages secs. Ces frais exigent une nouvelle fixation des priorités au sein
du budget LPN.
Pour une part importante, les indemnités sont accordées dans le cadre des contributions fédérales
selon l’OPD et l’OQE (qualité et mise en réseau). Il ne s’agit pourtant pas ici de frais supplémentaires,
mais de la part, inscrite au budget de l’OFAG, des paiements directs écologiques pour prairies
extensives qui revient aux prairies et pâturages secs en application de l’OPD et des contributions à la
qualité écologique et à la mise en réseau en vertu de l’OQE. Il est en outre prévu de modifier l’OQE
de telle sorte que les pâturages extensifs puissent aussi bénéficier de subventions.
4 Commentaires concernant les dispositions de
l’ordonnance
L’art. 1 définit le but et le principe de l’ordonnance: protéger et valoriser les prairies et pâturages
secs d’importance nationale, en tenant compte d’une agriculture et d’une sylviculture qui respectent
les principes du développement durable. En d’autres termes, une exploitation agricole adaptée faite
par des entreprises à gestion durable est la condition primordiale pour entretenir et valoriser les objets
PPS. L’exploitation sylvicole est également concernée chaque fois qu’une forêt entre directement
(pâturage boisé) ou indirectement en ligne de compte en tant qu’élément structurel (lisière). La
reconnaissance de l’importance majeure de l’exploitation agricole adaptée et le soutien financier prévu
permettront de convaincre les exploitants de gérer et entretenir des objets le mieux possible et de
rémunérer leur engagement. Ce n’est qu’ainsi qu’on pourra créer à terme de bonnes conditions pour
que les espèces spécifiques des PPS puissent profiter longtemps des mesures de protection et de
valorisation dans les objets PPS et à proximité.
L’art. 2 renvoie à la liste des objets qui constituent l’annexe 1, c’est-à-dire des objets d’importance
nationale. Les objets dont la mise au net n’est pas terminée figurent à l’annexe 3. Les dispositions
transitoires se trouvent à l’art. 17.
L’art. 3, al. 1, renvoie, comme les autres ordonnances de protection des biotopes, à la publication
séparée de la description des objets (annexe 2 avec les fiches des objets et leurs explications). Cette
publication spéciale fait partie de la présente ordonnance mais, conformément à l’art. 4 de la loi
fédérale du 21 mars 1986 sur les recueils de lois et la Feuille fédérale (Loi sur les publications
officielles; RS 170.512), son caractère particulier fait qu’elle est mentionnée dans le Recueil officiel
seulement par son titre, auquel on ajoute soit une référence, soit l’indication de l’organisme auprès
duquel elle peut être obtenue (Publication de la description des objets en matière de biotopes; RS
170.54). Les fiches quant à elles contiennent une représentation cartographique, une description et
une caractérisation des objets, ainsi qu’une indication des buts de protection. Par ailleurs, les objets
sont situés sur la carte nationale, en général à l’échelle 1:10 000, ou exceptionnellement 1:25 000. La
publication ne décrit toutefois pas les sites prioritaires, car leur désignation et leur délimitation relèvent
de la compétence des cantons.
L’al. 2 précise que les classeurs d’inventaire peuvent être consultés à l’OFEV et auprès des services
désignés par les cantons; il s’agit habituellement des services spécialisés en protection de la nature et
du paysage.
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L’art. 4, al. 1 délègue aux cantons la tâche de fixer les limites exactes des objets (annexe 1) après
avoir consulté les propriétaires fonciers et les exploitants.
Pour fixer les limites précises d’un objet, les cantons sont en principe liés à l’extrait cartographique du
dossier d’inventaire (annexe 2). Cette tâche devrait pouvoir être réalisée par les cantons relativement
rapidement et sans un travail trop conséquent, car les indications de la Confédération sont d’une
grande précision (1:10 000) et que les données spatiales sont disponibles sous forme numérique.
Mais cela suppose bien entendu que les cantons disposent de plans d’ensemble et de plans
parcellaires numériques intégrés à un système d’information géographique (SIG). Les PPS sont
fortement tributaires de l’exploitation agricole. Il est donc judicieux, lors de la délimitation précise des
objets, de tenir compte de la situation concrète de l’unité d’exploitation concernée (en général la
parcelle).
Il est possible de tenir compte des parcelles en incluant les environs immédiats des PPS (en
particulier les éléments-lisière). Les zones-tampon ne sont qu’exceptionnellement nécessaires pour
les objets PPS, c’est-à-dire lorsque l’exploitation dans le voisinage immédiat menace de porter
atteinte aux objets. Ce peut être le cas lorsque l’objet jouxte une parcelle d’exploitation intensive,
fertilisée ou aspergée de produits phytosanitaires par voie aérienne (p. ex. un vignoble). Comme les
éléments-lisière (haies, lisières de forêt, etc.) contribuent directement à valoriser l’objet, il est judicieux
de les inclure dans le périmètre de l’objet ou, le cas échéant, de la zone-tampon.
La protection des biotopes entraîne des restrictions notables au droit de propriété. Or, le droit d’être
entendu est garanti aux personnes directement concernées: les propriétaires et exploitants touchés
par les mesures sont en effet consultés. Bien que la disposition légale n’exige pas la collaboration des
personnes concernées ni leur accord, il est décisif pour le succès de la protection que ces personnes
aient une attitude positive et participent activement à la réalisation des objectifs. Ce sont toutefois les
cantons qui choisissent les procédures, aussi bien celle pour fixer la délimitation exacte que celle
visant à protéger les objets en droit public. Ils bénéficient ainsi d’une certaine latitude d’action.
L’al. 2 se réfère aux cas où les cantons doivent consulter les services fédéraux lors de la délimitation
des objets en vertu des art. 6, al. 4, et 7 de la loi fédérale du 22 juin 1979 sur l’aménagement du
territoire (LAT; RS 700). Les cantons doivent alors tenir compte tout particulièrement des conceptions
et plans sectoriels grâce auxquels la Confédération coordonne et fait concorder ses tâches à
incidence spatiale après avoir consulté les cantons (art. 13 LAT). La Confédération établit
régulièrement une vue d’ensemble des conceptions et plans sectoriels en vigueur, à l’intention des
cantons (art. 24, ordonnance sur l’aménagement du territoire, OAT; RS 700.1).
Si les limites exactes ne sont pas encore fixées, l’al. 3 prévoit enfin une solution transitoire, à savoir
une procédure en constatation pour fixer, sur demande motivée, l’appartenance d’un bien-fonds à un
objet de l’annexe 1 ou 3. Cette solution transitoire est nécessaire au nom de la sécurité du droit des
exploitants, car le Conseil fédéral ne désigne pas les objets à l’échelle de la parcelle.
L’art. 5, al. 1, donne aux cantons la compétence de désigner les sites prioritaires. Il fixe ainsi la
définition légale des sites prioritaires, à savoir des sites qui comprennent un ou plusieurs objets
proches les uns des autres et jouxtant des milieux naturels (p. ex. stations rocheuses, forêt naturelle)
ou semi-naturels (p. ex. prairies extensives, bas-marais, forêt semi-naturelle) ou des éléments
structurels naturels (p. ex. haies ou lisières de forêt étagées). Ils constituent dans leur ensemble un
habitat de grande valeur écologique pour la flore et la faune spécifiques des prairies et pâturages
secs. C’est le moyen de trouver des solutions d’exécution durables et praticables pour des complexes
de grande valeur, riches en objets PPS, ou pour des complexes avec un fort potentiel de valorisation..
Cela doit aussi permettre, d’une part, de garantir les conditions écologiques aux espèces ayant besoin
de beaucoup de surface et, d’autre part, de favoriser les solutions au sein de l’exploitation ou au plan
régional, p. ex. s’agissant des bilans de fumure.
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L’al. 2 se réfère, quant à lui, aux cas où les cantons doivent consulter les services fédéraux pour
désigner les sites prioritaires, conformément à la législation sur l’aménagement du territoire (cf. motifs
ad art. 4, al. 2).
L’al. 3 précise enfin qu’il faut tenir compte de manière appropriée des sites prioritaires dans les
instruments servant à l’aménagement du territoire. Il convient notamment d’inclure certaines
conditions et charges dans les zones d’affectation (cf. motifs ad art. 8, al. 2, let. a).
La compétence ayant été donnée aux cantons de désigner les sites prioritaires, ces derniers ne
peuvent être cités ni décrits dans la publication selon l’art. 3, al. 1 (annexe 2 de l’ordonnance sur les
prairies sèches).
L’art. 6, al. 1, fixe comme objectif de conserver les objets intacts. Ce qui signifie que les objets, en
tant que milieu naturel pour les espèces typiques des prairies et pâturages secs, ne doivent perdre ni
en surface ni en qualité. L’exigence d’intégrité des objets vise à les protéger contre la destruction par
des tiers, p. ex. constructions ou projets d’infrastructures, mais aussi contre l’intensification de
l’exploitation agricole dans les sites propices, comme le Plateau. L’autre menace majeure dans les
régions de montagne, à savoir l’extensification de l’exploitation ou l’abandon de l’utilisation (friche),
doit être combattue au moyen d’une stratégie basée sur l’incitation et la motivation et sur les conseils,
avant tout en collaborant avec les autorités agricoles. Les mesures de protection seront mises en
œuvre en fonction des facteurs de danger, en tenant compte de la situation concrète dans son
ensemble sous ses aspects sociaux, économiques et écologiques.
Aux termes de la lettre a, la protection vise en particulier la conservation et la valorisation de la flore et
de la faune typiques des prairies et pâturages secs, ainsi que des éléments écologiques
indispensables à leur existence. Les fiches des objets indiquent les espèces attestées dans les objets.
Les listes des espèces-cible rassemblent les espèces végétales et animales prioritaires (espèces
menacées ou protégées à l’échelon national ou international, responsabilité européenne) qui peuvent
se trouver dans des milieux secs ou mésophiles. Ces listes doivent permettre de concrétiser les
objectifs de protection des espèces spécifiques aux objets ainsi que les mesures de protection et
d’entretien. Si l’on sait qu’une ou plusieurs de ces espèces sont présentes dans un objet, il convient
de tenir compte de leurs impératifs dans la formulation des objectifs de protection concrets8. Les listes
sont mises à jour par la Confédération et mises à la disposition des services spécialisés cantonaux.
Les mesures d’encouragement visent, d’une part, à préserver et à améliorer la qualité des objets qui
servent d’habitat à certaines espèces spécifiques et, d’autre part, à maintenir et à augmenter la
superficie des objets. Les PPS abritant de nombreuses espèces animales mobiles, ils ne doivent pas
être considérés isolément. Ladite qualité comprend donc aussi les fonctions propres aux éléments de
réseau de milieux naturels à proximité plus ou moins immédiate. La protection vise par ailleurs (let. b)
la conservation des particularités (marques régionales dépendant des conditions naturelles et
culturales spécifiques), des structures (éléments structurels et éléments-lisière) et de la dynamique
(mosaïque de structures, de successions et d’utilisations) propres aux prairies et pâturages secs. Les
fiches des objets mentionnent les caractéristiques uniques des objets sélectionnés pour aider les
cantons à fixer les objectifs et les priorités lors de l’exécution. La protection vise également une
agriculture et une sylviculture respectant les principes du développement durable (let. c). Ce dernier
point souligne que les buts de protection visés par l’ordonnance ne peuvent être atteints que si les
exploitations agricoles et les entreprises forestières appliquent les principes du développement
durable.
L’al. 2 précise la protection pour les objets des sites prioritaires. Les principaux objectifs visent à les
mettre en réseau avec d’autres objets, ainsi qu’avec les milieux et éléments structurels naturels et
semi-naturels qui les entourent, sans oublier de valoriser leur qualité écologique.
Ces dispositions font sciemment référence au principe de promotion régionale de la qualité et de la
mise en réseau des surfaces de compensation écologique dans l’agriculture (ordonnance sur la
8
Office fédéral de l’environnement, OFEV (Edit.): Inventaire des prairies et pâturages secs de Suisse. Aide à l’exécution. Projet
du 15.12.2006 envoyé en consultation.
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N° de référence: F514-0800
qualité écologique, OQE; RS 910.14). Il est très important d’harmoniser la procédure entre
l’ordonnance sur les prairies sèches et l’OQE. L’ordonnance sur les prairies sèches est pour les
cantons un instrument servant à lancer de manière active et ciblée les plans et les projets de
promotion régionale de la qualité et de la mise en réseau des régions riches en PPS auprès des
collectivités régionales, des communes et des exploitants et de les conformer aux buts de protection
de l’OPPS. Sur la surface agricole utile, il est souhaitable donc de mettre en place, spécifiquement
pour les PPS, des solutions au sein de l’exploitation, ainsi qu’au plan régional,au moyen des
instruments OQE.. L’ordonnance sur les prairies sèches soutient et favorise un procédé similaire dans
le domaine de l’estivage où l’OQE ne s’applique pas. L’ordonnance sur les prairies sèches permet ici
aux cantons de lancer et de réaliser des projets complets, qui prennent en considération aussi bien
les aspects économiques et sociaux du développement durable que ses aspects écologiques. Selon
les cas, il peut être utile d’élaborer un plan d’exploitation selon les art. 9 et 10 de l’ordonnance sur les
contributions d’estivage (OCest; RS 910.133).
L’al. 3 renvoie aux buts de protection propres aux objets indiqués sur les fiches dans la publication
selon l’art. 3, al. 1 (annexe 2).
L’art. 7 précise dans quels cas il peut être dérogé aux buts de protection fixés à l’art. 6. Deux cas
sont envisagés:
D’abord, sous l’al. 1, les atteintes aux objets inscrits à l’annexe 1, ne sont admises que pour des
projets dont l’emplacement s’impose directement par leur destination, qui visent à protéger l’homme
contre des dangers naturels ou qui servent un autre intérêt public prépondérant d’importance
nationale. Celui qui déroge aux buts de protection est tenu de prendre toutes mesures possibles de
protection, de reconstitution ou, à défaut, de remplacement adéquat.
Des dérogations sont en outre autorisées, selon l’al. 2, lorsque les objets sont situés dans un site
prioritaire et que les projets remplissent les conditions fixées par le droit de l’aménagement du
territoire. Dans ce cas, la surface et la qualité des prairies et pâturages secs doivent être globalement
maintenues, voire accrues, à long terme dans le site prioritaire. Autrement dit, la somme des surfaces
des objets et la somme de toutes les valeurs des objets (somme des six facteurs de qualité9, qui font
la valeur totale des objets) doivent être au moins conservées dans les sites prioritaires. On peut alors
déplacer certains objets au sein d’un site prioritaire ou les abandonner au profit de l’agrandissement
ou de la valorisation qualitative d’un autre objet, à la condition cependant de connaître la qualité et la
quantité finales non seulement des PPS, mais aussi de tous les milieux naturels dignes de protection
d’un site prioritaire.
L’art. 8, al. 1, prévoit que les cantons prennent des mesures de protection et d’entretien appropriées
pour assurer la protection visée et consultent les exploitants au préalable. Il est aussi fait mention que
les mesures seront normalement convenues dans des accords selon l’art. 18c, al. 1, LPN. Comme les
prairies et pâturages secs dépendent quasiment en permanence d’une utilisation régulière mais
extensive, il est important de conserver et de valoriser sur ces surfaces une exploitation agricole et
sylvicole adaptée.
La protection et l’entretien des objets relèvent normalement de la compétence des cantons, selon l’art.
18a, al. 2, LPN. Ils s’acquittent ainsi d’une tâche fédérale. S’ils ne parviennent à aucun accord, les
cantons sont tenus d’assurer la protection des objets par d’autres moyens10. En voici les principes:
Sont considérés comme mesures adéquates pour protéger les objets les accords selon l’art. 18c, al.
1, LPN conclus entre le canton et les exploitants (si nécessaire aussi avec les propriétaires fonciers).
Si aucun accord ne peut être conclu et qu’un objet soit en danger, les cantons rendent les décisions
nécessaires, délimitent les zones à protéger ou prennent d’autres mesures de protection appropriées
(art. 18c, al. 3 et 4, LPN). Ils respectent, ce faisant, le principe de proportionnalité et accordent aux
intéressés le droit d’être entendus.
9 Surfaces/degré d’agrégation avec d’autres objets PPS dans les environs; degré de végétation; potentiel faunistique et
floristique; degré de diversité de la végétation et degré de mise en réseau avec d’autres types d’habitats des environs.
10 MAURER Kommentar NHG, Zurich 1997, Art. 18c, Chiffre marginal 18, p. 421
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N° de référence: F514-0800
Le fait de consulter les exploitants et propriétaires fonciers directement concernés souligne que les
efforts de protection ont d’autant plus de chances de réussir que les intéressés participent activement
et qu’ils ont une vision positive par rapport aux buts de protection. Même s’agissant des mesures
nécessaires relevant du droit de l’aménagement du territoire selon l’al. 2, let. a, les propriétaires
concernés disposent des droits de procédure nécessaires pour défendre leurs intérêts.
L’al. 2 fixe un minimum de critères fédéraux pour les mesures de protection et d’entretien que doivent
prendre les cantons:
Selon la let. a, il appartient aux cantons de tenir compte de manière appropriée des dispositions de
l’ordonnance dans les plans, les prescriptions, les autorisations et les concessions qui régissent
l’utilisation du sol autorisée au sens de la législation sur l’aménagement du territoire. Cette disposition
s’appuie directement sur l’art. 26, al. 2, de l’ordonnance du 16 janvier 1991 sur la protection de la
nature et du paysage (OPN; RS 451.1). C’est seulement avec les instruments relevant du droit de
l’aménagement du territoire (p. ex. conditions et charges intégrées aux zones d’affectation, création
de zones protégées) qu’il est possible de protéger les objets en droit public.
Quels que soient les instruments choisis, les cantons sont tenus de conformer les plans d’affectation
cantonaux et communaux aux dispositions de l’ordonnance, en d’autres termes de les orienter en
priorité vers les buts de protection. Il s’agit aussi de défendre la sécurité du droit pour les propriétaires
fonciers et les exploitants. Ceux-ci sont en effet liés par les dispositions de l’accord, même si les plans
d’affectation n’ont pas été adaptés après conclusion de l’accord et que, selon les circonstances, les
deux instruments ne sont donc pas harmonisés. Comme les accords relèvent de l’application du droit
fédéral, celui-ci prime sur le droit d’affectation cantonal et communal11.
Il est judicieux, dans tous les cas, de tenir compte des objets dans les plans directeurs cantonaux, qui
doivent permettre de garantir une coordination suffisante entre les intérêts privés et publics. Par
ailleurs, il faut prévoir, dans les plans d’affectation harmonisés aux plans directeurs, au moyen des
instruments du droit cantonal, des solutions qui soient adaptées à ces objets12.
En règle générale, les objets PPS se trouvent dans les zones agricoles ou d’estivage. Ils peuvent
normalement y rester en vertu de l’art. 16, al. 1, LAT. En effet, d’une part, ils se prêtent à la
conservation du paysage, ou à la compensation écologique et de ce fait à l’accomplissement des
différentes tâches dévolues à l’agriculture (let. a), d’autre part, ils doivent, dans l’intérêt général, rester
exploités par l’agriculture (let. b). Les cantons sont invités, aux termes de l’art. 18c, al. 1, LPN, à
convenir, si possible dans des accords avec les propriétaires et les exploitants, des mesures de
valorisation, d’entretien et d’exploitation adaptées pour atteindre les buts de protection, et à
indemniser en conséquence d’éventuels abandons d’exploitation ou prestations supplémentaires.
Les cantons peuvent aussi délimiter des zones à protéger selon l’art. 17, al. 1, LAT. Les ordonnances
de protection peuvent se révéler appropriées surtout s’il s’agit de zones particulièrement menacées ou
d’une grande surface d’un seul tenant. Il s’agit avant tout de zones qui peuvent être menacées par
des tiers, p. ex. en quête de détente, avec lesquels de toute évidence il n’est pas possible de conclure
quelque accord contractuel que ce soit. Au lieu de délimiter des zones à protéger, le droit cantonal
peut prescrire d’autres mesures adéquates (art. 17, al. 2, LAT). Selon l’art. 18 LAT, le droit cantonal
peut prévoir d’autres zones d’affectation (al. 1) ou il peut régler le cas des territoires non affectés ou
de ceux dont l’affectation est différée (al. 2). Il y a aussi la possibilité d’établir des plans cantonaux ou
régionaux de valorisation et de protection, que sont p. ex. les conceptions cantonales de protection de
la nature ou les programmes de développement régionaux.
La let. b de l’art. 8, al. 2, précise que seules peuvent être entreprises les constructions ou les
installations ou les modifications de terrain qui ne contreviennent pas aux buts de protection. Par
utilisations qui ne sont pas compatibles avec les buts de protection, on entend notamment le drainage
des terrains à humidité variable (dans des régions où les milieux naturels secs sont étroitement
11
12
FAHRLÄNDER Kommentar NHG, Zurich 1997, Art. 18c, chiffre marginal 56, p. 384
FAHRLÄNDER Kommentar NHG, Zurich 1997, Art. 18, chiffre marginal 11, p. 351/352
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imbriqués avec des milieux naturels humides), l’irrigation (p. ex. avec de nouveaux réseaux d’irrigation
par aspersion), l’extraction de la roche (p. ex. extraction de calcaire) ou le labourage des parcelles.
Les let. c, d et e de l’art. 8 mentionnent les mesures qui sont considérées comme particulièrement
utiles pour atteindre les buts de protection, parce qu’elles influent beaucoup sur la qualité et la
fonctionnalité des objets. La let. c charge les cantons de favoriser les utilisations existantes et
nouvelles, notamment l’agriculture et la sylviculture respectant les principes du développement
durable, qui sont absolument indispensables pour atteindre les buts de protection. Les activités de
tourisme et de loisirs doivent être en concordance avec les buts de protection. Il existe encore
d’autres mesures qui sont appropriées pour la conservation, l’amélioration ou la recréation d’éléments
structurels dans les objets (let. d), ou des mesures spécifiques pour valoriser les espèces animales et
végétales rares ou menacées ainsi que leurs biocénoses (let. e), par exemple, la création de lisières
étagées ou de haies avec ourlets herbeux, l’aménagement de tas de branchages ou le non-entretien
de bandes herbeuses13.
Dans les sites prioritaires, les mesures de l’art. 8 s’appliquent par analogie.
L’art. 9 impartit un délai uniforme de six ans pour fixer la délimitation exacte et pour ordonner les
mesures de protection et d’entretien. Ce délai devrait être approprié puisque les cantons disposent
des données de recensement et de classement dans l’année qui suit les relevés cartographiques.
L’art. 10 oblige les cantons à prendre des mesures préventives pour protéger les objets (annexes 1
et 3) qui ne sont pas suffisamment protégés au moment de l’édiction de la présente ordonnance.
L’art. 11 charge les cantons de réparer, chaque fois que l’occasion se présente, les atteintes qui
compromettent le but de protection. Il peut s’agir soit d’une utilisation inappropriée, soit de
constructions ou d’installations, soit de menaces dues à des substances.
L’art. 12, al. 1, oblige aussi la Confédération, dans ses activités, à conserver les objets
conformément aux buts de protection. L’al. 2 fixe les compétences pour ordonner les mesures
nécessaires.
L’art. 13 oblige les cantons à rendre compte à la Confédération, tous les deux ans, de l’état de la
protection des prairies et pâturages secs pendant les six premières années qui suivent l’entrée en
vigueur de l’ordonnance, c’est-à-dire après inscription des objets dans l’annexe 1. Les informations
fournies permettront notamment d’attester auprès des tiers des progrès de la mise en œuvre. Elles
seront suffisamment concrètes pour permettre d’énoncer de manière différenciée les effets des
mesures prises et les progrès réalisés. Tout problème constaté et ses propositions de solutions
doivent également être exposés.
L’art. 14, al. 1, prévoit que l’office fédéral conseille et soutient les cantons. Les conseils seront
prodigués dans le cadre des travaux d’inventaire jusqu’à l’achèvement de ceux-ci. Les tâches de
l’office fédéral en matière de conseil et de soutien à l’exécution se poursuivent ensuite avec les
ressources humaines disponibles.
L’al. 2 précise que l’art. 18d, al. 1 et 3, LPN régit les indemnités pour la délimitation des objets, les
mesures de protection et d’entretien, la protection préventive, la réparation des atteintes ainsi que la
préparation, la conception et la mise en œuvre des conventions-programmes. La mise en œuvre
comprend aussi le travail de conseil et d’information qui l’accompagne.
L’art. 15 souligne l’importance de la collaboration des instances chargées d’exécuter l’ordonnance
avec les services de l’agriculture et de la sylviculture..
L’art. 16 règle la procédure de radiation d’un objet de l’inventaire.
13
Office fédéral de l’environnement, OFEV (Edit.): Inventaire des prairies et pâturages secs de Suisse. Aide à l’exécution.
Projet du 15.12.2006 pour l’audition.
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10/11
N° de référence: F514-0800
L’art. 17 assujettit les objets énumérés à l’annexe 3, dont la mise au net n’est pas terminée et qui
seront donc inscrits dans l’annexe 1 au plus tôt avec la deuxième série, à titre transitoire à une règle
provisoire de protection et de soutien (al. 1). L’al. 2 précise où ces objets peuvent être consultés.
L’art. 18 fixe la date d’entrée en vigueur.
Annexes
L’annexe 1
contient la liste des objets d’importance nationale, classés par canton.
L’annexe 2
contient, dans une publication séparée, la description et le relevé cartographique de
l’emplacement des différents objets, également classés par canton, en plus des indications générales
concernant les fiches des objets.
L’annexe 2 contient en outre, pour chaque canton, une carte d’ensemble des objets ainsi que la liste
des objets classés par numéro.
L’annexe 3
contient la liste des objets dont la mise au net n’est pas terminée.
11/11
16/2006-00156/02/02/01/F514-0800
Ordonnance sur la protection des prairies et pâturages secs
d’importance nationale
(Ordonnance sur les prairies sèches)
du
PROJET DU 15.12.06
Le Conseil fédéral suisse,
vu l’article 18a, al. 1 et 3, de la loi fédérale du 1er juillet 1966 sur la protection de la
nature et du paysage1 (LPN),
arrête:
Art. 1
But
La présente ordonnance a pour but de protéger et de valoriser les prairies et
pâturages secs (prairies sèches) d’importance nationale, en tenant compte d’une
agriculture et d’une sylviculture qui respectent les principes du développement
durable.
Art. 2
Inventaire fédéral
L’inventaire fédéral des prairies et pâturages secs d’importance nationale (inventaire
des prairies sèches) comprend les objets énumérés à l’annexe 1.
Art. 3
Description des objets
La description des objets est publiée séparément. En tant qu’annexe 2, elle fait
partie intégrante de la présente ordonnance.
1
La publication peut être consultée en tout temps à l’Office fédéral de
l’environnement (OFEV) et auprès des cantons. Les cantons désignent les services
concernés.
2
Art. 4
Délimitation des objets
Les cantons fixent les limites précises des objets après avoir consulté les
propriétaires fonciers et les exploitants.
1
2 Si les conceptions et plans sectoriels fédéraux comportent des aspects
d’aménagement du territoire liés à l’objet, les cantons consultent alors les services
fédéraux compétents.
Lorsque les limites précises n’ont pas encore été fixées, l’autorité cantonale
compétente prend, sur demande, une décision constatant l’appartenance d’un bien-
3
RS 451...
1
RS 451
1
Ordonnance sur les prairies sèches
RO 200.
fonds à un objet. Le requérant doit pouvoir prouver l’existence d’un intérêt digne de
protection justifiant la nécessité de cette constatation.
Art. 5
Sites prioritaires
Les cantons peuvent désigner des sites prioritaires. Ceux-ci comprennent un ou
plusieurs objets proches les uns des autres et jouxtant des habitats et éléments
structurels naturels ou semi-naturels. Ils constituent un habitat de grande valeur
écologique pour la faune et la flore typiques des prairies sèches.
1
2 Si les conceptions et plans sectoriels fédéraux comportent des aspects
d’aménagement du territoire liés à l’objet, les cantons consultent alors les services
fédéraux compétents.
Les sites prioritaires sont pris en compte de manière appropriée dans les plans et
prescriptions qui régissent l’utilisation du sol autorisée par la législation sur
l’aménagement du territoire.
3
Art. 6
1
Buts de protection
Les objets doivent être conservés intacts. La protection vise en particulier:
a.
la conservation et la valorisation de la flore et de la faune spécifiques ainsi
que des éléments écologiques indispensables à leur existence;
b.
la conservation des propriétés, de la structure et de la dynamique propres aux
prairies sèches;
c.
une agriculture et une sylviculture respectant les principes du développement
durable.
Dans les sites prioritaires, il convient d’améliorer la capacité fonctionnelle des
objets en tant qu’éléments spécifiques en valorisant la qualité écologique des
habitats et éléments structurels naturels ou semi-naturels qui les entourent.
3 Les buts de protection de chaque objet sont fixés dans la publication mentionnée à
l’art. 3 , al. 1.
2
Art. 7
Dérogations aux buts de protection
1
Les dérogations aux buts de protection ne sont admises que pour des projets à
emplacement fixe qui visent à protéger l’homme contre des dangers naturels ou qui
servent un autre intérêt public prépondérant d’importance nationale; quiconque
déroge aux buts de protection doit être tenu de prendre toutes mesures possibles de
protection, de reconstitution ou, à défaut, de remplacement adéquat.
2 Il est en outre admis de déroger aux buts de protection dans les sites prioritaires
lorsque le projet remplit les conditions issues du droit de l’aménagement du
territoire et lorsque la surface et la qualité des prairies sèches sont globalement
rétablies à long terme, voire accrues.
2
Ordonnance sur les prairies sèches
Art. 8
RO 200.
Mesures de protection et d’entretien
Après avoir consulté les propriétaires fonciers concernés et les exploitants, les
cantons prennent les mesures de protection et d’entretien appropriées pour assurer la
protection visée. Une importance particulière est accordée à la conservation et à la
valorisation d’une exploitation agricole et sylvicole durable adaptée. Ces mesures
font en général l’objet d’accords entre l’autorité cantonale et les intéressés.
1
2
Les cantons veillent en particulier à ce:
a.
que les plans et les prescriptions régissant l’utilisation du sol autorisée par le
droit sur l’aménagement du territoire tiennent compte de manière appropriée
des dispositions de la présente ordonnance;
b.
qu’il ne soit entrepris aucune construction ni installation ni aucune
modification de terrain, qui contreviendraient aux buts de protection;
c.
que les utilisations existantes ou nouvelles, notamment par l’agriculture, la
sylviculture et le tourisme, ainsi que l’exploitation à des fins récréatives,
soient en concordance avec les buts de protection;
d.
que les éléments structurels des objets soient conservés, voire améliorés ou
recréés si cela contribue à assurer la protection visée;
e.
que les espèces animales et végétales rares ou menacées ainsi que leurs
biocénoses soient valorisées.
Art. 9
Délais
Les mesures prévues à l’art. 4, al. 1, et à l’art. 8 doivent être prises dans un délai de
six ans à compter de l’inscription des objets dans l’annexe 1.
Art. 10
Protection préventive
Tant que les cantons n’ont pas pris de mesures de protection ni d’entretien, ils
veillent, par des mesures immédiates appropriées, à ce que l’état des objets ne se
détériore pas.
Art. 11
Réparation des atteintes
Les cantons veillent, chaque fois que l’occasion se présente, à ce que les atteintes
déjà subies par les objets soient réparées dans la mesure du possible.
Art. 12
Devoirs de la Confédération
Dans leur activité, les autorités, services, instituts et établissements fédéraux sont
tenus de conserver les objets conformément aux buts de protection.
1
2 Ils
prennent les mesures prévues aux art. 8, 10 et 11 dans les domaines relevant de
leur compétence en vertu de la législation spéciale.
3
Ordonnance sur les prairies sèches
Art. 13
RO 200.
Compte rendu
Tant qu’ils n’ont pas pris les mesures nécessaires selon l’art. 4, al. 1, et l’art. 8, les
cantons rendent compte à l’OFEV tous les deux ans, à la fin de l’année, de l’état de
la protection des objets.
Art. 14
Prestations de la Confédération
L’OFEV conseille et soutient les cantons dans l’accomplissement des tâches qui
leur sont dévolues par la présente ordonnance.
1
2 Les indemnités versées par la Confédération pour les mesures prévues aux art. 4, 8,
10 et 11 sont régies par l’art. 18d, al. 1, LPN.
Art. 15
Collaboration avec l’agriculture et la sylviculture
Lorsqu’ils fixent les mesures de protection, d’entretien et de valorisation, les
services compétents collaborent étroitement avec les services spécialisés de
l’agriculture et de la sylviculture.
Art. 16
Radiation d’objets
1
S’il n’est plus possible de garantir la protection d’un objet, le Département de
l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC)
demande au Conseil fédéral que l’objet soit radié de l’inventaire fédéral.
Le DETEC, dans sa demande, tient compte des conditions locales et collabore
étroitement avec les cantons concernés; ceux-ci consultent les intéressés
conformément à l’art. 4, al. 1.
2
Art. 17
Dispositions transitoires
La protection des objets énumérés à l’annexe 3 est régie, jusqu’à la décision
d’inscription dans l’annexe 1, par l’art. 29, al. 1, let. a, de l’ordonnance du 16 janvier
1991 sur la protection de la nature et du paysage2 et par l’art. 10 de la présente
ordonnance.
1
La description de ces objets peut être consultée auprès des services désignés à l’art.
3, al. 2.
2
Art. 18
Entrée en vigueur
La présente ordonnance entre en vigueur le.....
(Date)
Au nom du Conseil fédéral suisse:
Le président de la Confédération:
2
4
RS 451.1
Ordonnance sur les prairies sèches
RO 200.
La chancelière de la Confédération:
Annemarie Huber-Hotz
5
Ordonnance sur les prairies sèches
RO 200.
Annexe 1
(art. 2)
Liste des prairies et pâturages secs d’importance nationale
No
Localité
Commune(s)
3
Canton de Zurich
3527
3650
3725
3727
3728
3730
3731
3732
3733
3734
3737
3738
3743
3746
3747
3748
3749
3750
3751
3752
3753
3754
3755
3757
3758
3760
3761
3
6
Furtmüli
Lindenhof
Stallikon
Nübrächten
Gartentobel
Beschtentobel
Hörnen
Hard
Stampfi
Schluechtächer
Matt
Vogelsang
Brütten
Stigenweid
Brand
Hard
Vorder Tobel
Eglisgrund
Wolfenzädel
Weid
Halden
Bifig
Underäntschberg
Fuchsloch
Lätten
Felsen
Lochacker
Unterstammheim
Glattfelden
Stallikon
Dättlikon
Zell
Fischenthal
Bauma
Bülach
Eglisau
Turbenthal
Sternenberg
Bülach
Fischenthal
Turbenthal
Wasterkingen
Bülach
Sternenberg
Eglisau
Sternenberg
Bauma
Bäretswil
Weiach
Bassersdorf
Fischenthal
Sternenberg
Embrach
Kleinandelfingen
Liste officielle des communes de la Suisse, mars 2006
Ordonnance sur les prairies sèches
3762
3764
3765
3766
3767
3771
3772
3773
3774
3776
3777
3778
3780
3781
3782
3783
3784
3785
3786
3788
3790
3791
3792
3794
3795
3796
3797
3798
3799
3800
3801
3802
3803
3804
3805
3806
Rüedi
Auenriet
Tobel
Nideltobel
Oberberg
Landbüel
Büel
Halden
Berenberg
Schlossbuck
Talmüli
Cheibenacher
Forbuck
Edelmann
Schnäggen
Beschten
Frohberg
Ganeten
Bleiki
Widmen
Froacher
Blumetshalde
Lindirain
Dürrspitz
Hinter Stig
Ober Ror
Rebberg
Ober Büel
Stracheren
Eigental
Homberg
Moos
Letzibode
Leh
Oberholz
Eich Köngistal
RO 200.
Freienstein-Teufen
Rorbas
Turbenthal
Bauma
Fischenthal
Hüntwangen
Wasterkingen
Bauma
Winterthur
Rafz
Bachs
Dielsdorf
Oberglatt
Wasterkingen
Glattfelden
Fischenthal
Dättlikon
Benken
Boppelsen
Stäfa
Weisslingen
Dättlikon
Glattfelden
Wald
Adliswil
Fischenthal
Schlatt
Freienstein-Teufen
Schöfflisdorf, Steinmaur
Kloten
Volketswil
Waltalingen
Sternenberg
Freienstein-Teufen
Dachsen
Zell
7
Ordonnance sur les prairies sèches
3808
3809
3810
3812
3813
3814
3815
3817
3818
3819
3821
3822
3826
3828
3830
3832
3834
3836
3837
3838
3839
3842
3845
3848
3849
3850
3851
3853
3859
3860
3861
3862
3863
3864
3867
3868
8
Rüteren
Hinterfeld
Bachacker
Tössallmend
Chöpfi
Diebis
Talgrueb
Stigenweid
Wigarten
Hegi
Ober Emmetschloo
Klarenwisen
Leutobel
Batzenegg
Rüti
Stutz
Zelg
Ebnet
Edlibuck
Chräenbüel
Burgweid
Langgraben
Untergries
Bahndamm Chrützstrass
Falletsche
Büel
Rotengübel
Langweid
Lätten
Dättnau
Wydenchlösterli
Berghof
Tägerst
Rotlauben
Lätten Felsenhof
Wolfen
RO 200.
Weiach
Maschwanden
Dinhard
Pfungen
Winterthur
Stallikon
Freienstein-Teufen
Turbenthal
Knonau
Turbenthal
Wetzikon
Hochfelden
Fischenthal
Sternenberg
Birmensdorf
Elgg
Oberembrach
Andelfingen
Oberembrach
Elsau
Zell
Bülach
Flaach
Glattfelden
Zürich
Sternenberg
Fischenthal
Adliswil
Sternenberg
Winterthur
Rüti
Pfungen
Stallikon
Freienstein-Teufen
Weiach
Stallikon
Ordonnance sur les prairies sèches
3869
3870
3871
3872
3874
3876
3877
3878
3879
3880
3881
3882
3883
3885
3886
3887
3888
3889
3890
3894
3895
3897
3898
3900
3922
3928
Fröschen
Alt Landenberg
Hochwacht
Streuweid
Alp
Holberg
Rossweg
Brueder
Heiletsegg
Langfuri
Wissen
Tüfmatt
Allmend
Uerchen
Vorrain
Hoh Wülflingen
Gentner
Rötelibuck
Schwendli
Buchenhof
Tal
Oberschwendli
Breiti
Dübendorf
Eichhalden
Flugplatz Dübendorf
RO 200.
Volketswil
Bauma
Trüllikon
Hirzel
Oetwil an der Limmat
Kloten
Adliswil
Bachenbülach
Bauma
Elsau
Zell
Oberglatt
Zürich
Fischenthal
Meilen
Winterthur
Eglisau, Hüntwangen
Wasterkingen
Glattfelden
Flaach
Zürich
Glattfelden
Wildberg
Wallisellen
Eglisau
Dübendorf, WangenBrüttisellen
Canton de Berne
5004
5007
5010
5016
5018
5019
5029
Graggen-Rächtli
Weidli
Widi
Rüppi
Am Hubel
Schreielberg
Bärenloch
Ringgenberg
Ringgenberg
Niederried bei Interlaken
Ringgenberg
Niederried bei Interlaken
Ringgenberg
Ringgenberg
9
Ordonnance sur les prairies sèches
5044 Ried
5048 Lochgrabe
5053 Burstegg
5056
5057
5058
5061
5064
5065
5066
5068
5071
5073
5074
5075
5076
5077
5078
5079
5080
5081
5082
5083
5084
5085
5086
5087
5088
5090
5091
5093
5094
5095
5097
5098
5099
10
Chumi
Metzli
Mäggisserenegg
Spissliegg
Granti
Chratzeregrabe
Meise
Halte
Wildi
La Belle Etoile
Rinderberg
Ryschere
Waachli
Oberarni
Gummenalp
Brüch
Thierachern-Allmid
Chratzi
Reidige
Underchlusi
Mittelweid
Albristhubel
Obersteinberg
Biglenalp
Bunderspitz
Le Gibet
Mosbielen
Matte
Reckholderli
Färmelmeder
Schrickmatten
Egritz
Laubwang
RO 200.
Ringgenberg
Ringgenberg
Frutigen, Reichenbach im
Kandertal
Frutigen
Frutigen
Frutigen
Frutigen
Frutigen
Frutigen
Frutigen
Frutigen
Frutigen
Souboz
St. Stephan
Reichenbach im Kandertal
Oberwil im Simmental
Hasliberg
Hofstetten bei Brienz
Lauterbrunnen
Thierachern, Thun
Reichenbach im Kandertal
Boltigen
Erlenbach im Simmental
Därstetten
St. Stephan
Lauterbrunnen
Lauterbrunnen
Adelboden
La Neuveville
Hasliberg
Lauenen, Lenk
Saanen
St. Stephan
Brienzwiler
Grindelwald
Hasliberg
Ordonnance sur les prairies sèches
5100
5101
5102
5103
5104
5106
5107
5108
5109
5111
5112
5113
5114
5116
5117
5118
5120
5124
5125
5127
5129
5131
Ällmerenweiden
Schilt
Hintere Walop
Zind
Underste Gurbs
Höhi Egg
Aabeberg
Räbersegg
Galm
Pfaffebergmäder
Im Aabe
Grümberg
Meielsgrund
Ronefeld
Chuelouenen
Pavillon
Tschäggere
Fangweid
Riggis
Weng
Linterbärgli
Geeristei
5132
5133
5134
5137
5138
5139
5140
5143
5145
5147
5148
5149
5152
5158
Bächenallmi
Meniggrund
Stägeschopf
Wittere
Halte
Bort
Arisberg
Tüüchtelwengli
In de Brüche
Allmi
Leitereweideni
Lineboden
Eggmittelberg
Gugger
RO 200.
Erlenbach im Simmental
Lütschental
Boltigen
Reichenbach im Kandertal
Diemtigen
Ringgenberg
Reichenbach im Kandertal
Erlenbach im Simmental
St. Stephan
Saanen
Reichenbach im Kandertal
Gsteig
Saanen
Lütschental
Därstetten
Biel/Bienne
Reichenbach im Kandertal
Boltigen
Frutigen
Gadmen
Frutigen
Därstetten, Erlenbach im
Simmental
Erlenbach im Simmental
Diemtigen
Lauterbrunnen
Reichenbach im Kandertal
St. Stephan
Grindelwald
Reichenbach im Kandertal
Sigriswil
Lenk
Reichenbach im Kandertal
Oberwil im Simmental
Boltigen
Reichenbach im Kandertal
Reichenbach im Kandertal
11
Ordonnance sur les prairies sèches
5159
5163
5164
5167
5168
5170
5171
5173
5175
5176
5177
5179
5182
5183
5186
5190
5194
5195
5196
5201
5207
5210
5214
5215
5217
5224
5225
5226
5229
5233
5236
5237
5238
5242
5243
5247
12
Gläckmeder
Wenden
Muri
Nüjeberg
Unders Gälmi
Obri Ammerta
Rieder
Betelbergmeder
Wolfsgruebeweid
Sengg
Houete
Tannersgrabe
Wanne
Bielenweid
Albristmeder
Otteremeder
Schauenegg
Chöldrist
Bärgli
Loueneweidli
Innerrüteni
Teller
Scharte
Stafel
Gütsch
Albristmeder
Sali
Chanderbrüggallmi
Leuggis
Weid
Spicherallmi
Lusseweid
Linterbärgli
Buechistock
Schwanderbärgli
Schwendi
RO 200.
St. Stephan
Gadmen
St. Stephan
Boltigen
Reichenbach im Kandertal
Lauterbrunnen
Oberried am Brienzersee
Lenk
Oberwil im Simmental
Lütschental
Oberwil im Simmental
Reichenbach im Kandertal
Kandergrund
Gadmen
St. Stephan
Adelboden, Frutigen
Zweisimmen
Lenk
Kandersteg
Lenk
Kandergrund
Erlenbach im Simmental
Gsteigwiler
Iseltwald
Sigriswil
St. Stephan
Oberwil im Simmental
Frutigen
Därstetten
Oberried am Brienzersee
Leissigen
Diemtigen
Frutigen
Boltigen
Schwanden bei Brienz
Wilderswil
Ordonnance sur les prairies sèches
5248
5249
5251
5258
5262
5265
5267
5273
5274
Senggi
Farniweid
Steinacher
Im Stutz
Rosenegg
Undri Hagweid
Sytiweidleni
Stäga
Gstepf
5275
5281
5282
5284
5285
5291
5295
5298
5299
5301
5305
5307
5309
5311
5313
5318
5321
5323
5324
5325
5326
5328
5331
5333
5334
5335
5338
Zälg
Egglimäder
Hohstand
Eigen
Küenzeli
Leesyten
Schwarzenmatt
Stampach
Uf de Höfte
Runtschi
Preech
Äbnet
Am Stalden
Unterer Ofenbielen
Oberbürgle
In de Weidene
Reckenthal
Staldiberg
Raben
Rohr
Stuel
Ried
Gwand
Ufem Dirr
Adelrain
Ausser Kandergrund
Am obere Laseberg
RO 200.
Kandergrund
Oberwil im Simmental
Därstetten
Erlenbach im Simmental
Erlenbach im Simmental
Iseltwald
Wilderswil
Lauterbrunnen
Brienzwiler, Hofstetten bei
Brienz
Därstetten
Saanen
Grindelwald
Hasliberg
Kandergrund
Hasliberg
Boltigen
Sigriswil
Kandergrund
Tüscherz-Alfermée
Lauterbrunnen
Oberwil im Simmental
Reichenbach im Kandertal
Brienz
Gsteigwiler
Sigriswil
Kandergrund
Gadmen
Dotzigen
Hofstetten bei Brienz
Erlenbach im Simmental
Leissigen
Brienz
Hofstetten bei Brienz
Frutigen, Kandergrund
Kandergrund
St. Stephan
13
Ordonnance sur les prairies sèches
14
5340
5341
5344
5345
5351
5352
5353
5355
5356
5358
5359
5364
5367
5370
5371
5381
5384
5397
5398
5402
5406
5407
5417
5420
5424
5425
5426
5427
Tripfi
Vorsess
Leewald
Riedli
Enetgrabe
Chros
Raufligrat
Sattelweid
Büel
Nessligen
Vorsess
Obermad
Chalberstall
Staldi
Obwang
Holestei
Gwiggi
Underbürgle
Riedli
Weidboden
Schwanderbärgli
Wiler
Bärenegg
Ruine Festi
Chasseral
Les Noisetiers
Petit Chasseral
Pâturage du Droit
5428
5430
5431
5433
5434
5435
5436
5437
Pâturage du Droit
Combe Gaumé
Les Voigières
Pré la Patte
Noire Combe
Le Piémont
Staldeweid
Pâturage des Esserts
RO 200.
Meiringen
Gadmen
Därligen
Zweisimmen
Diemtigen
Twann
St. Stephan
Gadmen
Wimmis
Hasliberg
Gadmen
Brienz
Krattigen
Gadmen
Brienz
Twann
Hasliberg
Gsteigwiler
Zweisimmen
Grindelwald
Schwanden bei Brienz
Sigriswil
Sigriswil
Oberwil im Simmental
Nods, Villeret
Nods, Orvin
Cormoret, Courtelary, Villeret
Corgémont, SoncebozSombeval
Crémines, Grandval
Diesse, Lamboing
Orvin
Bévilard, Péry
Lamboing, Orvin
Courtelary
Reichenbach im Kandertal
Plagne
Ordonnance sur les prairies sèches
5438
5439
5440
5442
5443
5445
5453
5454
5456
5457
5458
5459
5460
5463
5464
5465
5468
5470
5474
5476
5478
5481
5485
5486
5487
5488
5489
5490
5492
5493
5495
5498
5501
5503
5504
5505
Pâturage aux Vaches
Le Brahon
La Citerne
Grencheberg
Spiggeweid
Horemäder
Les Grands Champs
Walderalp
Les Tayes
Le Crât
Pré la Patte
Bälmetsch
Métairie de St-Jean
Buechmatt
Eggebärgli
Schattwimeder
I de Wenge
Eggweid
Petit Van
La Baruche
Schufli
Esserts vers Moutier
Ahoreweid
Les Lavettes
Ochsewang
Le Van
Rüteli
Ademberg
Belprahon
Hoger
Chli Rohrgrabe
Schattwimeder
Äschholz
Vord. Hofbergli
Geissbach
Winteregg
RO 200.
Péry
Sonceboz-Sombeval
Nods
Guggisberg
Reichenbach im Kandertal
Lauenen
Monible
Niederbipp
Vauffelin
Crémines
Péry
Adelboden
Villeret
Wolfisberg
Frutigen
Adelboden, Lenk
Adelboden
Reichenbach im Kandertal
La Heutte
Sonceboz-Sombeval
Adelboden
Belprahon
Frutigen
Orvin
Kandersteg
La Heutte, Péry
Reichenbach im Kandertal
Adelboden
Belprahon
Bremgarten bei Bern
Seehof
Lenk
Reichenbach im Kandertal
Farnern
Eggiwil
Kandersteg
15
Ordonnance sur les prairies sèches
5510
5511
5513
5516
5522
5525
5526
5530
5532
5534
5536
5542
5545
5548
5554
5555
5560
5562
5563
5567
5571
5572
5574
5576
5577
5582
5583
5584
5585
5588
5591
5592
5593
5596
5597
5598
16
Le Grimm
Brenggenmeder
Louweid
Schöneberg
Imihubel
Brenggenmeder
Heuberg
Sillere
Chli Rohrgrabe
Tierpark
Chirschbäumliweid
Le Grimm
Le Pas
Aargauerstalden
Chrüzflue
Tierpark
Laupenau
Gampelen
Pâturage de Sagne
Gümmenenau
Bir länge Stude
Golsenrainacher
Blatteree
Laupenau
Müligrien
Schafberg
Im Wengen
Alpligen
Lüpersberg
Spicherberg
Schopf
Biglera
Lusbüel
Oberberg
Unterniesen
Undrem Tritt
RO 200.
Tavannes
Lenk
Reichenbach im Kandertal
Schelten
Niedermuhlern
Lenk
Kandersteg
Kandersteg
Seehof
Biel/Bienne
Reichenbach im Kandertal
Tavannes
Péry
Bern
Krauchthal
Biel/Bienne
Laupen
Gampelen
Vauffelin
Ferenbalm, Laupen
Müntschemier
Bargen
Müntschemier
Laupen
Busswil bei Büren
Lenk
Gadmen
Gadmen
Erlenbach im Simmental
Sigriswil
Erlenbach im Simmental
Reichenbach im Kandertal
Reichenbach im Kandertal
Lauterbrunnen
Reichenbach im Kandertal
Gadmen
Ordonnance sur les prairies sèches
5602
5603
5605
5606
5607
5608
5612
5615
5616
5620
5622
5624
5625
5626
5634
5700
Chlus
Champ Matthieu
Louweli
Sandey
Ladholzgrabe
Gümmenenau
Müllersbode
Tussweid
Husallmi
Spissliegg
Napf
Schwand
Schlossweid
Schälmegg
I de Huble
Chasseral
RO 200.
Boltigen
Nods
Kandergrund
Innertkirchen
Frutigen
Ferenbalm
Erlenbach im Simmental
Frutigen
Erlenbach im Simmental
Frutigen
Sumiswald, Trub
Sigriswil
Frutigen
Reichenbach im Kandertal
Kandersteg
Cormoret, Nods
Canton de Lucerne
4800
4801
4807
4809
4812
4816
4817
4818
4819
4820
4824
4829
4830
4832
4834
4835
4838
Bachtalen
Bonsbrig
Stuck
Bränte
Buechen
Heiligchrüz
Würzenstock
Unterstetten
Chestenenweid
Dossen
Träbel
Gäbetswil
Chriesbaumberg
Mülistutz
Mittel Grämse
Mülistutz
Märis
Schongau
Dagmersellen
Weggis
Ruswil
Weggis
Weggis
Vitznau
Vitznau
Weggis
Vitznau
Romoos
Vitznau
Vitznau
Romoos
Romoos
Romoos
Vitznau
17
Ordonnance sur les prairies sèches
4841
4842
4847
4851
4855
4856
4857
4858
4861
4862
4864
4866
4867
4870
4871
Laui
Farneren
Chäslistetten
Hurbelen
Chragen
Tällen
Ober Gummen
Bodenhütten
Böli
Chlus
Unter Wisstannen
Ober Wisstannen
Achs
Napf
Napf
RO 200.
Hasle
Schüpfheim
Hasle
Flühli
Flühli
Flühli
Flühli
Flühli
Flühli
Flühli
Flühli
Flühli
Flühli
Luthern
Hergiswil bei Willisau,
Luthern, Romoos
Canton d'Uri
10012
10025
10028
10031
10033
10035
10038
10043
10045
10046
10048
10049
10050
10056
10059
10060
10061
10068
18
Weid
Hell
Ober Axen
Baberger Flue
Ober Bärchi
Sulz
Rophaien
Tannegg
Hinter Wissenboden
Windgällen
Unter Weid
Unter Gisleralp
Vorder Wissenboden
Hüenderegg
Chäserberg
Fruttwald
Schartihöreli
Rüteli
Seelisberg
Sisikon
Flüelen
Isenthal
Isenthal
Spiringen
Flüelen, Sisikon
Isenthal
Bürglen
Isenthal
Altdorf
Spiringen
Bürglen
Bürglen
Altdorf
Bürglen
Isenthal
Isenthal
Ordonnance sur les prairies sèches
10074
10082
10086
10105
10107
10117
10118
10124
10128
10134
10138
10141
10142
10151
10155
10156
10157
10167
10168
10171
10173
10178
10181
10182
10185
10186
10192
10197
10201
10202
10211
10212
10232
10233
10234
10237
Obflüeweid
Sidenplangg
Rosegg
Gorplanggen
Sassi
Butzlichöpf
Trudelingen
Wilischwand
Sassigrat
Platti
Biwaldalp
Schilt
Äschrüti
Spälten
Wettmatt
Ribi
Gross Pfaffen
Rossboden
Gampelen
Usser Siten
Hol
Hinteren Bänder
Rüteli
Oberberg
Hinteren Bänder
Frutt
Tritt
Höch Flue
Waldegg
Gross Planggen
Seechälen
Fryetal
Chüenossen
Rieter
Langsimatten
Planggen
RO 200.
Spiringen
Spiringen
Isenthal
Spiringen
Isenthal
Unterschächen
Bürglen
Spiringen
Isenthal
Bürglen
Isenthal
Unterschächen
Unterschächen
Attinghausen
Attinghausen
Attinghausen
Attinghausen, Seedorf
Attinghausen
Unterschächen
Unterschächen
Attinghausen
Erstfeld
Erstfeld
Erstfeld
Erstfeld
Erstfeld
Attinghausen
Attinghausen
Attinghausen
Attinghausen
Silenen
Silenen
Wassen
Wassen
Wassen
Wassen
19
Ordonnance sur les prairies sèches
10240
10253
10254
10256
10258
10259
10262
10264
10265
10267
10268
10272
10275
10279
10283
10286
10288
10289
10290
10293
10295
10297
10303
10308
10310
10315
10319
10327
10338
10339
10341
10342
10345
10351
10353
10356
20
Geren
Börtli
Oberer Nätschen
Unterer Nätschen
Mettlen
Gspender
Laui
Joggenen
Börtli
Haltenen
Bol
Hinter Bergli
Gartli
Baberg
Bärchi
Gandi
Zur Gand
Gletti
Oberen Hütten
Geissegg
Chalberegg
Eggbergen
Wandelen
Hinteren Hütten
Schindleren
Ligmanig
Hüenderegg
Horlachen
Stein
Chessel
Uf den Oberschwänden
Äbnet
Äbnet
Schmidigberg
Razismatt
Graggi
RO 200.
Wassen
Göschenen
Andermatt
Andermatt
Andermatt
Hospental
Realp
Realp
Realp
Seelisberg
Seelisberg
Seelisberg
Bauen
Isenthal
Isenthal
Isenthal
Bürglen
Spiringen
Spiringen
Isenthal
Isenthal
Altdorf
Isenthal
Spiringen
Bürglen
Bürglen
Bürglen
Isenthal
Bürglen
Bürglen
Bürglen
Bürglen
Spiringen
Spiringen
Spiringen
Bürglen
Ordonnance sur les prairies sèches
10362
10366
10370
10372
10374
10376
10377
10378
10381
10389
10396
10397
10398
10399
10401
10402
10403
10404
10406
10407
10409
10417
10427
10428
10433
10436
10439
10441
10442
10456
10459
10462
10464
10467
10471
Eierschwand
Gorplanggen
Rüteli
Ob den Hegen
Platten
Friteren
Windeggen
Gitschenberg
Ahöri
Honegg
Waldnachter Bergen
Vorderen Bänder
Rimiberg
Sagerberg
Uf der Lauwi
Oberberg
Wischflüe
Schützen
Buechholz
Oberchäseren
Hanenspil
Trätter
Halten
Städeli
Balmen
Holderen
Altchilch
Rotboden
Tristlen
Ober Frimseli
Ober Axen
Wasserplatten
Rauft
Bodmi
Chilcherbergen
RO 200.
Bürglen
Spiringen
Bürglen
Unterschächen
Isenthal
Unterschächen
Unterschächen
Seedorf
Unterschächen
Seedorf
Attinghausen
Erstfeld
Erstfeld
Erstfeld
Attinghausen
Erstfeld
Erstfeld
Silenen
Silenen
Silenen
Silenen
Silenen
Silenen
Wassen
Wassen
Wassen
Andermatt
Hospental
Hospental, Realp
Flüelen
Flüelen
Silenen
Gurtnellen
Flüelen
Silenen
21
Ordonnance sur les prairies sèches
RO 200.
Canton de Schwyz
11500
11501
11502
11503
11504
11505
11506
11507
11508
11510
11511
11515
11518
11519
11521
11523
11524
11525
11526
11527
11528
11529
11534
11537
11539
11541
11542
11550
11555
Goldauer Bergsturz
Steinhüttli
Stöckplanggen
Mittler-Brunniberg
Rosslaui
Fönenbergen
Fron
Nollen
Martschen
Dossen
Roggenstock
Charenstöckli
Furggeli
Heubrigsflue
Mittler-Urmi
Halten
Steinhüttli
Timpel
Rübi
Brünigs
Badegg
Ratzli
Husen
Chalberweidli
Eggenwald
Härzig
Struss
Sperlen
Märis
Arth
Oberiberg
Schübelbach
Ingenbohl
Riemenstalden
Gersau, Ingenbohl
Morschach
Morschach, Riemenstalden
Riemenstalden
Arth
Oberiberg
Morschach
Morschach
Muotathal
Gersau
Riemenstalden
Muotathal
Ingenbohl
Gersau
Schwyz
Muotathal
Riemenstalden
Riemenstalden
Morschach
Innerthal
Arth
Ingenbohl
Muotathal
Gersau
Canton d'Obwald
4002 Ämsigenplanggen
4005 Rieden
4006 Laui
22
Alpnach
Alpnach
Alpnach
Ordonnance sur les prairies sèches
4007
4008
4010
4011
4012
4013
4014
4017
4018
4019
4020
4021
4024
4026
4027
4028
4029
4030
4033
4034
4035
4036
4037
4040
4042
4043
4044
4047
4048
4049
4050
4051
4052
4053
4054
4055
Choleren
Vorder Schwarzenberg
Ruedlen
Gletti
Arvihütte
Chueneren
Aaflue
Älpeli
Ei
Schildberg
Obheg
Spissegg
Unter Büelen
Müllerenschwand
Erlimatt
Grüt
Grüt
Musschwändeli
Hinterbrenden
Obstocken
Turrenegg
Lehberg
Obstocken
Mettental
Stollen
Birchegg
Steinmeise
Gmeinegg
Unter Zieblen
Hanen
Rinderalp
Alpoglerberg
Äschligrat
Vogelsberg
Chlisterli
Unter Schinberg
RO 200.
Kerns
Sarnen
Kerns
Kerns
Kerns
Kerns
Kerns
Kerns
Kerns
Kerns
Kerns
Engelberg
Sachseln
Sachseln
Sachseln
Sachseln
Sachseln
Sachseln
Giswil
Sachseln
Sachseln
Sachseln
Sachseln
Sachseln
Sachseln
Sachseln
Sachseln
Engelberg
Engelberg
Sachseln
Engelberg
Giswil
Lungern
Lungern
Sachseln
Lungern
23
Ordonnance sur les prairies sèches
4056
4057
4058
4063
4064
4066
4067
4069
4072
4073
4078
4082
4083
4084
4086
4088
4090
4091
4092
4097
4103
4105
Ägerten
Chruteren
Schwibbalm
Turnacher
Obstollen
Breitmatt
Tristelderen
Turren
Ober Steigli
Vord. Rengg
Ober Brand
Bösendorf
Churigen
Unter Lachen
Turren
Grüt
Huggeten
Hüttmatt
Walsli
Rütinen
Stäbnet
Lippeten
RO 200.
Lungern
Sachseln
Sachseln
Lungern
Lungern
Lungern
Lungern
Lungern
Alpnach
Alpnach
Kerns
Sarnen
Sachseln
Kerns
Kerns
Sachseln
Sachseln
Sachseln
Sachseln
Giswil, Lungern
Lungern
Sachseln
Canton de Nidwald
469
470
472
473
476
479
481
484
485
489
490
24
Chilchstein
Acheregg
Chatzenstrick
Platten
Laucheren
Klewenstock
Muetergotteswald
Stanserhorn
Lang Hütte
Wigerts
Plütschgen
Hergiswil
Stansstad
Beckenried
Beckenried
Emmetten
Beckenried
Dallenwil
Dallenwil
Emmetten
Oberdorf
Wolfenschiessen
Ordonnance sur les prairies sèches
491
494
495
497
501
503
504
505
506
512
514
517
518
521
523
526
527
529
533
534
535
536
537
538
540
541
542
556
558
565
566
568
569
Brüggenhalten
Gigi
Gibel
Haldiplanggen
Geren
Heuwet
Ronengrat
Arvigrat
Mäderen
Ängistafel
Schwand
Unterst Geberts
Vorderer Rossboden
Ober Alpeli
Zingeli
Flüemattli
Hüethütte
Rosswang
Stalden
Hirtplanggen
Ächerli
Vorder Stäckenmatt
Stöckmatt
Geissholz
Schwandenberg
Ligg
Hostetten
Brändlisweid
Unteralp
Oberst Geberts
Ifängi
Büelen
Rotihalten
RO 200.
Wolfenschiessen
Wolfenschiessen
Wolfenschiessen
Wolfenschiessen
Wolfenschiessen
Wolfenschiessen
Wolfenschiessen
Dallenwil, Wolfenschiessen
Wolfenschiessen
Wolfenschiessen
Wolfenschiessen
Wolfenschiessen
Wolfenschiessen
Wolfenschiessen
Wolfenschiessen
Wolfenschiessen
Wolfenschiessen
Wolfenschiessen
Wolfenschiessen
Wolfenschiessen
Stans
Emmetten
Stans, Stansstad
Oberdorf
Oberdorf
Oberdorf
Ennetmoos
Wolfenschiessen
Wolfenschiessen
Wolfenschiessen
Wolfenschiessen
Wolfenschiessen
Wolfenschiessen
25
Ordonnance sur les prairies sèches
RO 200.
Canton de Glaris
1802
1804
1805
1807
1809
1813
1818
1820
1822
1826
1829
1830
1832
1833
1835
1836
1837
1838
1839
1840
1841
1842
1843
1844
1845
1846
1847
1849
1852
1855
1856
1857
1860
1861
1862
26
Linthkanal
Tierweg
Bergli
Chammteil
Stäfeli
Fachtegg
Schafplänggen
Gumen
Alpgmach
Stock
Rüchi
Vordere Planggen
Rigen
Hintere Planggen
Helgehüsli
Schlattberg
Ober Längenegg
Schwämmli
Chängelboden
Sturmigen
Chämmenen
Ober Herberig
Widen
Rhodannenberg
Ober Rueggis
Unter Herberig
Ochsenfeld
Lauiboden
Bärenboden
Glattmatt
Innerbergli
Glattmatt
Holzbort
Schaft
Schlattbergli
Niederurnen
Niederurnen
Oberurnen
Näfels
Näfels
Mollis
Näfels
Netstal
Näfels
Netstal
Glarus
Glarus
Ennenda
Glarus
Ennenda
Glarus
Glarus
Glarus
Glarus
Ennenda
Glarus
Glarus
Glarus
Glarus
Glarus
Glarus
Glarus
Glarus
Ennenda
Engi
Engi
Engi
Mitlödi
Engi
Schwändi
Ordonnance sur les prairies sèches
1866
1869
1873
1877
1882
1883
1885
1890
1891
1892
1895
1897
1898
1900
1901
1904
1905
1906
1910
1911
1914
1915
1919
1921
Ochsenbüel
Baumgarten
Bruch
Durlaui
Bleiggen
Rossboden
Unter Friteren
Rufiberg
Trügglisrus
Linthkanal
Boggenberg
Hintere Facht
Mullerenplanggen
Grund
Schlatt
Schletter
Schilttal
Stöckli
Hinter Buchs
Äschenchöpf
Geisstal
Bergguet
Bischof
Bischof
RO 200.
Engi
Luchsingen
Matt
Rüti
Elm
Elm
Linthal
Elm
Linthal
Bilten
Näfels, Oberurnen
Mollis
Mollis
Mollis
Netstal
Glarus
Ennenda
Ennenda
Glarus
Nidfurn
Matt
Linthal, Rüti
Elm
Elm
Canton de Zoug
10503 Fürholz
10504 Wösch
Menzingen
Menzingen
Canton de Fribourg
1002
1004
1005
1010
Sugiez
Nant-Dessus
Champ Ribaud
Maison de Commune
Bas-Vully
Bas-Vully
Bas-Vully
Léchelles
27
Ordonnance sur les prairies sèches
28
1011
1012
1013
1014
1015
1016
1017
1019
1020
1021
1022
1023
1027
1028
1029
1030
1031
1033
1034
1035
1037
Les Neigles
Montivert
Neirvaux
Fayaule
Vieux Châtel
Corbières
La Guille
La Savoleire
Joulin
Venettes
Les Utsets
Les Esserts Uldry
Ciernedon
La Côte
Maumochy
Plan de Tissiniva
Grande Oudèche
Petit Croset
Les Rontins
La Case
Belles Raies
1040
1041
1042
1044
1048
1049
1050
1052
1054
1056
1057
1058
1059
1064
1065
Plan Carré
Les Dovalles
Les Cressets
Haut Letron
Chabloz Derrey
L'Ombriau d'en Bas
Vanil Blanc
Sex d'Amont
Les Tannes
Prés d'Albeuve
Chenalette
Montbovon
Grosse Orgevalette
Orgevaux
Motélon d'Avau
RO 200.
Fribourg
Pierrafortscha
Cheiry
La Folliaz
Pont-en-Ogoz
Corbières
Villarvolard
Cerniat
Riaz
Villarvolard
Cerniat
Cerniat
Bas-Intyamon
Bas-Intyamon
Bas-Intyamon
Charmey
Charmey
Charmey
Bas-Intyamon
Charmey
Châtel-Saint-Denis, HautIntyamon
Haut-Intyamon
Haut-Intyamon
Grandvillard
Haut-Intyamon
Haut-Intyamon
Haut-Intyamon
Haut-Intyamon
Haut-Intyamon
Haut-Intyamon
Haut-Intyamon
Haut-Intyamon
Haut-Intyamon
Haut-Intyamon
Haut-Intyamon
Haut-Intyamon
Ordonnance sur les prairies sèches
1069
1070
1073
1074
1076
1079
1080
1081
1085
1087
1089
1090
1091
1096
1097
1103
1104
1105
1106
1107
1111
1116
1117
1121
1122
1123
1125
1127
1128
1129
1130
1131
1133
1134
1135
1136
Combe d'Allières
Plan Châtel
Sous Mussillens
Le La
Charmont
Le Devin
Cerniat
Clos Richoz
Les Lésins
Brenleire Dessous
Gros Moléson
La Challa
Teysachaux
Le Roc
Le Coula
Cuvigné
Servan
Dent de Lys
Petit Malessert
Chaudzerya
Chenau
Aveneyre
Bonaudon du Milieu
Grand Chalet
Euschels
Spitzflue
Pointe de Balachaux
Fochsen
Mittler Chüeboden
Mittler Chüeboden
Balachaux
Ritzlialp
Pletscha
Chörbli
Gerstera
Ob. Jansegg
RO 200.
Haut-Intyamon
Bas-Vully
Lully
Cugy
Pont-en-Ogoz
Cerniat
Cerniat
Semsales
Bas-Intyamon
Charmey
Gruyères, Haut-Intyamon
Haut-Intyamon
Châtel-Saint-Denis
Haut-Intyamon
Haut-Intyamon
Haut-Intyamon
Haut-Intyamon
Haut-Intyamon
Haut-Intyamon
Haut-Intyamon
Haut-Intyamon
Haut-Intyamon
Haut-Intyamon
Charmey
Jaun
Charmey
Charmey
Jaun
Jaun
Jaun
Charmey
Jaun
Jaun
Jaun
Jaun
Jaun
29
Ordonnance sur les prairies sèches
1137
1139
1140
1141
1143
1144
1145
1146
1147
1149
1151
1152
1154
1155
1156
1158
1159
1160
1161
1163
1165
1166
1168
1169
1170
1171
1172
1173
1179
Chaux de Férédetse
La Jaquetta Dessous
Vorder Maischüpfen
Schoresberg
Les Raveires
Dürry
Perlersweide
Stützli
Gross Rüggli
Litemard
Grands Feniveis d'Amont
Chaux du Lapé
Le Liti
Hochmatt
Le Rosy d'Amont
Les Râpes Dessus
Le Rosy d'Avau
Vacheresse
Les Râpes Dessous
Le Moléson
Tsuatsaux d'en Haut
Bounavaux
Petsernetse
Petsernetse
Tsavas
Joux Verte Dessus
Les Ontanettes
Col de Lys
Pierra Derrey
RO 200.
Charmey
Charmey
Jaun
Jaun
Charmey
Jaun
Jaun
Jaun
Jaun
Bas-Intyamon
Bas-Intyamon
Charmey, Jaun
Bas-Intyamon
Charmey
Bas-Intyamon
Bas-Intyamon
Bas-Intyamon
Bas-Intyamon
Bas-Intyamon
Gruyères
Haut-Intyamon
Grandvillard
Grandvillard
Grandvillard
Grandvillard
Châtel-Saint-Denis
Grandvillard
Châtel-Saint-Denis
Haut-Intyamon
Canton de Soleure
10600 Vorderer Brandberg
10601 Matzendörfer Stierenberg
10602 Oberdörfer
10603 Balmflue
30
Herbetswil
Aedermannsdorf, MümliswilRamiswil
Gänsbrunnen
Balm bei Günsberg, Rüttenen
Ordonnance sur les prairies sèches
10604
10605
10606
10608
10610
10611
10612
10613
10614
10616
10617
10618
10619
10620
10621
10624
10626
10627
10631
10632
10633
10634
10635
10636
10638
10640
10641
10645
10646
10647
10648
10650
10651
10653
10654
10657
Holzflue
Allmend
Stierenberg
Allmend
Untere Tannmatt
Ober Solterschwang
Oberbeinwil
Burgweid
Rebenfeld
Bützen
Rinderweid
Chellenchöpfli
Nasenboden
Unteres Brüggli
Mausteren
Gwidem
Binzberg
Oberbergweid
Alte Gipsgrube
Wirtshof
Chüematt
Niederwiler Stierenberg
Hasenmatt
Hintere Schmidematt
Nieder Äbnet
Holden
Ravellen
Walenmatt
Buschle
Sunnenhalb
Oberer Sennhof
Hagliweid
Rumpel
Allmend
Sonnenberg
Dummeten
RO 200.
Balsthal
Aedermannsdorf, Herbetswil
Welschenrohr
Oberbuchsiten
Aedermannsdorf, Herbetswil
Aedermannsdorf
Beinwil
Lostorf
Lostorf, Stüsslingen
Bettlach
Holderbank
Mümliswil-Ramiswil
Beinwil
Selzach
Laupersdorf
Hägendorf
Gänsbrunnen
Balsthal
Kienberg
Gänsbrunnen
Herbetswil
Balm bei Günsberg
Selzach
Herbetswil
Mümliswil-Ramiswil
Holderbank
Oensingen
Gänsbrunnen
Kleinlützel
Beinwil
Wisen
Mümliswil-Ramiswil
Wangen bei Olten
Oberbuchsiten
Holderbank
Seewen
31
Ordonnance sur les prairies sèches
10661
10662
10665
10666
10668
10669
10670
10671
10672
10673
10674
10676
10678
10680
10681
10683
10684
10686
10688
10689
10691
10692
10694
10695
10696
10698
10699
10700
10701
10703
10704
10705
10708
10712
10713
10714
32
Waldenstein
Schlegel
Moretchopf
Unter Möschbach
Niederwiler Stierenberg
Müren
Hasenmatt
Untere Säge
Latschgetweid
Obere Rüti
Meltingerberg
Oberbergmatten
Allmend
Sunnenberg
Lammet
Hinter Geissberg
Mittl. Rotmatt
Vorder Hofbergli
Hollenrain
Allmend
Schauenburg
Kanalbord
Hübel
Chlosterweid
Wisigweid
Wisshubel-Allmend
Attisholz
Mahren
Wartenfels
Rämpis
Summerhalde
Rutigen
Gitziberg
Mahren
Winzligen
Bechburg
RO 200.
Beinwil
Beinwil
Erschwil
Beinwil
Balm bei Günsberg
Selzach
Selzach
Beinwil
Himmelried
Mümliswil-Ramiswil
Meltingen
Balsthal
Aedermannsdorf
Hägendorf
Kienberg
Beinwil
Beinwil
Günsberg
Grindel
Bettlach
Selzach
Obergösgen
Mümliswil-Ramiswil
Beinwil
Himmelried
Rickenbach
Riedholz
Lostorf
Lostorf
Beinwil, Meltingen
Erlinsbach
Olten
Rohr
Lostorf
Nuglar-St. Pantaleon
Oensingen
Ordonnance sur les prairies sèches
10717
10719
10720
10725
10731
10732
10733
10734
10737
10740
10743
10747
10749
10750
10751
10753
10761
10763
10765
10767
10768
10769
10770
10771
10772
10774
10775
Rintel
Holzbünten
Schwang
Mettlen
Mahren
Rebenfeld
Rintel
Goldloch
Moosmatt
Rotenrain
Wiler
Stollenbord
Röselen
Wilweid
Hard
Chatzenstigen
Engelberg
Burst
Hohe Winde
Hasel
Ring
Hohe Winde
Hohe Winde
Roti Flue
Vorder Erzberg
Luterbrunnen
Büren
RO 200.
Lostorf
Egerkingen
Büsserach
Bärschwil
Lostorf
Lostorf
Lostorf
Lostorf
Bärschwil
Hochwald
Bärschwil
Balm bei Messen
Nuglar-St. Pantaleon
Oberbuchsiten
Nuglar-St. Pantaleon
Seewen
Dulliken
Egerkingen
Beinwil
Büren
Kleinlützel
Beinwil
Beinwil
Bärschwil
Beinwil
Büren
Büren
Canton de Bâle-Ville
222
224
225
226
227
228
Wiesengriener
Elsässer Bahn
Schwarzpark
Elsässer Bahn
Brügglingen
Zwölf Jucharte
Riehen
Basel
Basel
Basel
Basel
Basel
33
Ordonnance sur les prairies sèches
231 Tal
RO 200.
Bettingen
Canton de Bâle-Campagne
1
8
13
26
27
30
33
34
35
36
39
51
57
61
67
68
74
78
87
90
92
100
103
106
110
112
119
121
124
125
128
133
34
Nänzligenweid
Bergheim
Blauenweide
Blauenweide
Helfenbergrütenen
Rehhagweid
Wald
Dürstel
Chräiegg
Eichelbergflue
Bächlen
Bälweid
Hagnau
Arten
Vogelberg
Bärengraben
Wasserfallen
Richtiflüe
Chienberg
Häxenblätz
Rüti
Rüti
Löli
Hard
Hard
Reinacherheide
Mittlere Romaiweid
Chliweidli
Brügglingen
Zwölf Jucharte
Rumpel
Ried
Nenzlingen
Blauen
Blauen
Blauen
Langenbruck
Eptingen, Langenbruck
Langenbruck
Langenbruck
Langenbruck
Eptingen
Eptingen
Tenniken
Birsfelden
Oberdorf
Reigoldswil
Reigoldswil
Waldenburg
Waldenburg
Zeglingen
Bretzwil
Lausen
Lausen
Röschenz
Zwingen
Zwingen
Reinach
Lauwil
Lauwil
Münchenstein
Münchenstein
Oltingen
Oltingen
Ordonnance sur les prairies sèches
135
136
148
150
154
160
161
168
174
177
182
186
187
196
200
206
211
214
215
216
Hag
Schemel
Holingen
Horn
Leimet
Dübach
Fridhag
Erhollen
Albach
Oltme
Liesbergweid
Moos
Sägemühle
Feleten
Wildenstein
Chilpen
Obere Schachlete
Summerholden
Rain
Ängelsburg
RO 200.
Dittingen
Dittingen
Rothenfluh
Rothenfluh
Rothenfluh
Rothenfluh
Liedertswil
Liesberg
Liesberg
Liesberg
Liesberg
Roggenburg
Roggenburg
Bubendorf
Bubendorf
Diegten
Röschenz
Tecknau
Sissach
Bubendorf
Canton de Schaffhouse
3211
3214
3219
3220
3221
3223
3225
3226
3228
3229
3230
3231
3232
Ramsen
Oberriet
Talhof
Stig
Uf der Gräte
Randen
Halde
Hasedel
Buechberghus
Hinderranden
Herbsttal
Hinter Freudental
Randenhorn
Rüdlingen
Buchberg
Löhningen
Hemmental
Merishausen
Hemmental
Siblingen
Schleitheim
Merishausen
Hemmental, Siblingen
Hemmental
Büttenhardt
Merishausen
35
Ordonnance sur les prairies sèches
3233
3234
3239
3240
3241
3242
3243
3244
3245
3246
3247
3250
3251
3253
3254
3256
3257
3258
3259
3260
3262
3263
3264
3266
3267
3268
3269
3270
3272
3274
3275
3276
3279
3280
3281
3282
36
Eichhalde
Chäferstei
Osterberg
Uechben
Hohlgraben
Leuengründli
Chälen
Bachmüli
Heerenbuck
Hohberg
Mooshalde
Blaasen
Mösli
Lattweienacker
Götzenhalde
Buck
Ägistel
Seigen
Vitzboden
Attenberg
Dostental
Barmen
Chleebuck
Braaten
Uf der Tüele
Geisshalde
Rietwisen
Chälen
Hohrainchäpfli
Staufenberg
Lyten
Haartel
Merishausen
Uf der Stig
Heidenbomm
Tenterenberg
RO 200.
Merishausen
Stein am Rhein
Merishausen
Schleitheim
Merishausen
Merishausen
Beggingen
Schleitheim
Lohn
Schaffhausen
Stetten
Merishausen
Hemmental
Bargen
Hemmental
Merishausen
Schleitheim
Bargen
Siblingen
Merishausen
Merishausen
Merishausen
Hofen
Merishausen
Merishausen
Beringen
Beringen
Beggingen
Hemmental
Schleitheim
Merishausen
Wilchingen
Merishausen
Hemmental
Beggingen, Merishausen
Siblingen
Ordonnance sur les prairies sèches
3283
3284
3288
3291
3292
3293
3296
3298
3300
3304
3307
3313
3314
3317
3318
3319
3323
3327
Winkelacker
Randenhorn
Pöschen
Galliwisen
Schenenbüel
Haslenacker
Grätental
Birbistel
Heerenbergli
Gerenbuck
Hinteres Freudental
Wangental
Santiergen
Chuttler
Lieblosental
Hagenturm
Staanenbergli
Hanesbüel
RO 200.
Hemmental
Merishausen
Bargen
Bargen
Bargen
Merishausen
Merishausen
Schleitheim
Beggingen
Hemmental
Merishausen
Wilchingen
Schleitheim
Hofen
Beringen
Merishausen
Merishausen
Altdorf
Canton d'Appenzell Rhodes-Extérieures
1705 Giger
1708 Nusshalden
Gais
Hundwil
Canton d'Appenzell Rhodes-Intérieures
1743
1749
1755
1756
Hoher Kasten
Alp Sigel
Hüslers
Halten
Rüte
Schwende
Schlatt-Haslen
Schwende
Canton de St-Gall
240 Müliboden
242 Rheindamm Bendern
252 Linthdamm
Mels
Sennwald
Schänis
37
Ordonnance sur les prairies sèches
257
261
262
263
265
268
269
275
276
283
284
285
291
299
300
306
307
308
309
317
320
331
340
354
356
359
361
363
364
365
372
375
381
383
384
386
38
Hinterbetlis
Vorderbetlis
Seeren
Berg
Biberlichopf
Josen
Malerva
Usserholz
Heuberg
Verlüls
Capätsch
Ruine Wartau
Sonnenberg
Lochberg
Hinterspina
Rundchopf
Vorderspina
Heiligkreuz
Engen
Bergweid
Chaspersberg
Tal
Valenserberg
Pardätsch
Rofanätschli
Rheindamm Schwetti
Rheindamm Trübbach
Rittersberg
Cholholz
Buen
Buechlet
Schilt
Major
Malanser Berg
Plattis-Chopf
Fontnaser-Feld
RO 200.
Amden
Amden
Amden
Quarten
Weesen
Walenstadt
Sargans
Sevelen
Sevelen
Wartau
Wartau
Wartau
Wartau
Wartau
Mels
Mels
Mels
Mels
Walenstadt
Mels
Bad Ragaz
Pfäfers
Pfäfers
Pfäfers
Pfäfers
Wartau
Wartau
Weesen
Schänis
Amden
Quarten
Quarten
Wartau
Wartau
Wartau
Wartau
Ordonnance sur les prairies sèches
387
395
396
398
399
405
409
417
418
422
425
428
429
432
434
435
602
626
630
631
639
640
647
652
663
676
680
682
700
721
722
724
725
727
728
739
Wise
Bödemwisen
Saxerberg
Rain
Butzberg
Rheindamm Ruggell
Chrinnen
Gletti
Egg
Vättnerberg
Rüti
Rheindamm Sennwald
Rheindamm Rheinau
Rheindamm Burgerau
Rheindamm Sevelen
Rheindamm Sarganser Au
Rossfallen
Oberberg
Schwendi
Brand
Unterstein
Breiten
Ruine Neutoggenburg
Töbeliberg
Schnebelhorn
Schwamm
Chellenspitz
Schochen
Flis
Walau
Obloch
Lüsis
Chammboden
Falggelen
Falggelen
Rossmoos
RO 200.
Wartau
Flums
Wartau
Sargans, Wartau
Wartau
Sennwald
Bad Ragaz
Pfäfers
Pfäfers
Pfäfers
Pfäfers
Altstätten, Sennwald
Buchs, Sennwald
Buchs, Sevelen
Sevelen, Wartau
Sargans, Wartau
Ganterschwil
Mogelsberg
Mogelsberg
Mogelsberg
Mosnang
Mogelsberg
Oberhelfenschwil
Mosnang
Mosnang
Mosnang
Mosnang
Mosnang
Wildhaus
Amden
Amden
Walenstadt
Walenstadt
Walenstadt
Walenstadt
Uzwil
39
Ordonnance sur les prairies sèches
742
752
759
778
779
782
784
786
787
788
790
792
799
804
808
811
814
815
817
819
820
822
824
827
828
829
833
834
835
Böhl
Neuau
Rüfenen
Zingenchopf
Hoher Kasten
Better
Eidenen
Stauberenfirst
Stelli
Stoss
Saxer Heuberge
Neuhüttli
Planggen
Alpli
Schwanten
Ruestelplangg
Laubegg
Laubegg
Garadur
Hoch Chapf
Bodmen
Roten
Hofen
Rappentobel
Loch
Rüssel
Rheindamm Rheinau
Rheindamm Alberwald
Rheindamm Melser Au
836 Planggi
837 Schären
RO 200.
Jonschwil
Oberriet
Mosnang
Altstätten
Altstätten
Altstätten, Sennwald
Sennwald
Sennwald
Sennwald
Sennwald
Sennwald
Nesslau-Krummenau
Wildhaus
Alt St. Johann
Schänis
Schänis
Quarten
Quarten
Walenstadt
Eichberg
Mosnang
Mosnang
Mosnang
Rüthi
Altstätten
Jona
Buchs
Wartau
Bad Ragaz, Mels, ViltersWangs
Rüthi
Alt St. Johann
Canton des Grisons
8002 Bovel
8004 Magutters
40
Maienfeld
Maienfeld
Ordonnance sur les prairies sèches
8005
8006
8007
8008
8013
8015
8016
8017
8018
8020
8025
8030
8034
8037
8048
8049
8051
8056
8064
8066
8067
8070
8071
8077
8078
8079
8083
8087
8088
8089
8090
8091
8092
8097
8112
8113
Hof
Fuchsenwinkel
Heidihof
Böden
Bofel
Wineggrüti
Ruchenberg
Ruchenberg
Rohan-Schanze
Hinter Wals
Frettis
Prafieb
Gissübel
Unter Vajuoza
Jerätsch
Frättis
Löser
Mateilis
Padnal
Pradardua
Untervaz
Michelis Bünten
Parvaz
Vorholz
Scalaripp
Witenen
Böfel
Unter Kunkels
Ober Kunkels
Lärchen
Parfuoss
Dürrboden
Unter Fopp
Ober Kunkels
Lusbühel
Mataun
RO 200.
Maienfeld
Maienfeld
Maienfeld
Jenins
Jenins
Malans
Malans
Malans
Malans
Mastrils
Mastrils
Mastrils
Mastrils
Mastrils
Mastrils
Mastrils, Untervaz
Mastrils
Untervaz
Untervaz
Untervaz
Untervaz
Untervaz
Trimmis
Trimmis
Haldenstein
Trimmis
Haldenstein
Tamins
Tamins
Haldenstein
Haldenstein
Haldenstein
Haldenstein
Tamins
Tamins
Pagig
41
Ordonnance sur les prairies sèches
8114
8118
8119
8125
8134
8135
8139
8149
8157
8166
8169
8176
8188
8189
8190
8191
8192
8193
8197
8200
8203
8204
8208
8210
8215
8220
8221
8230
8231
8235
8239
8245
8251
8252
8270
8278
42
Girsch
Runggaleida
Laschein
Muris Halden
Munt Sut
Cartschitscha
Monhämmerli
Tignuppa
Fatschis
Pruls
Proclis
Tuma da Zislis
Plez
Giufs/ Juchs
Gurgs
Bot Danisch
Tadi
Tadi
Caumas
Tuals
Alp Raguta
Runcalatsch
Tit
Plaun digls-Mats
Pandatsch
Tarmuz Ault
Bles
Fontaunas
Ginedas
Purz
Vals
Pischleras
Laschignas
Gitei
Mulegns
Dutg da Fontanius
RO 200.
Tamins
Felsberg
Felsberg
Tamins
Tamins, Trin
Tamins
Tamins
Trin
Tamins, Trin
Trin
Trin
Domat/Ems
Trin
Domat/Ems
Bonaduz
Bonaduz
Bonaduz
Bonaduz
Bonaduz
Feldis/Veulden
Scheid
Rhäzüns
Feldis/Veulden
Scheid
Scheid
Rhäzüns
Scheid
Rueun
Scheid
Scheid
Rueun
Rueun
Scheid, Tumegl/Tomils
Tamins
Tumegl/Tomils
Trans
Ordonnance sur les prairies sèches
8279
8289
8290
8292
8300
8301
8306
8311
8317
8319
8328
8333
8339
8343
8348
8352
8353
8361
8362
8364
8365
8368
8369
8371
8382
8383
8384
8385
8387
8388
8389
8399
8403
8404
8408
8413
Meunt
Sogn Luregn
Dusch
Bargia
Schins
Pardisla
Cresta Sut
Quadra
Schall Grond
Luvreu
Schall Pign
Culm
Auareda
Talegnas
Carvenna
Scharans
Terziel
Crap la Massa
Duven
St. Agata
Schauenstein
Schauenstein
Prodavos Sura
Prin
Bostg
Tuliu
Flantuosch
Mangur
Gravas
Plaun Rensch
Prauet
Balegna
Fanels
Sut Crestas
Sursassa
Doss Daint
RO 200.
Trans
Paspels, Tumegl/Tomils
Paspels
Cazis
Trans
Paspels
Paspels
Paspels, Rodels
Almens
Cazis
Almens
Scharans
Fürstenau
Scharans
Scharans
Scharans
Vaz/Obervaz
Scharans
Scharans
Scharans
Masein
Masein
Scharans
Scharans
Breil/Brigels
Breil/Brigels
Breil/Brigels
Trun
Trun
Trun
Disentis/Mustér
Poschiavo
Schlans, Trun
Tujetsch
Poschiavo
Poschiavo
43
Ordonnance sur les prairies sèches
8414
8422
8424
8427
8429
8430
8432
8434
8438
8440
8442
8449
8458
8459
8460
8468
8469
8472
8473
8475
8477
8478
8480
8488
8490
8497
8498
8499
8501
8502
8503
8505
8506
8507
8508
8509
44
Scurtaseu
Ried
Muschgel
Ried
Muschgel
Unterberg
Tarnatler-Boden
Plaunca-Rudera
Er Davos
Bregl
Quadras
Darpinaus
Peiden Boger
Murtès
Muletg
Genastga
Palorgna
Chischagel
Genastga
Planezzas
Seglias
Prau da Cuolm
Schmitten
Waldmatte
Tristel
Foppa
Valbella
Ri Dedent
Cavaionc
Mondan
Strec
Miaddi
Cant
Scalader
Fontana
Stabiüch
RO 200.
Poschiavo
Peist
Peist
Peist
Peist
Felsberg
Peist
Trin
Trin
Sagogn
Schluein
Sevgein
Duvin
Vella
Pitasch
Degen
Vignogn
Degen
Degen
Suraua
Vignogn
Duvin
Schmitten
St. Martin
St. Martin
Vrin
Rossa
Rossa
Cauco
Arvigo
Braggio
Braggio
Santa Maria in Calanca
Santa Maria in Calanca
Buseno
Buseno
Ordonnance sur les prairies sèches
8510
8512
8513
8514
8516
8517
8528
8540
8541
8544
8545
8547
8548
8550
8555
8560
8563
8564
8566
8567
8571
8573
8576
8577
8580
8581
8584
8585
8590
8594
8597
8599
8600
8602
8605
8615
Giova
Eilisch
Cunggel
Cunggel
Arabühel
Los
Sand
Matroz
Plongga
Maliens Sura
Maliens Sura
Munt Sura
Canals
Munt Sut
Coma
Samuns
Tuora
Foppas
Planezzas-Sut
Planezzas-Sura
Vitg Dado
S.Bistgaun
Gadastatt
Scansins
Sum Bual
Piz Plauncas
Mulin da Pitasch
Scuntras
Runca
Trutg
Scuntras
Rudiala
Rampa
Bual
Carrera
Tschanabrels
RO 200.
Buseno
St. Peter
Peist, St. Peter
St. Peter
Felsberg, Haldenstein
St. Peter
Felsberg, Haldenstein
St. Peter
St. Peter
Trin
Trin
Tamins, Trin
Flims, Trin
Trin
Trin
Trin
Sagogn
Sagogn
Sagogn
Sagogn
Sagogn
Sevgein
Tenna
Cumbel
Cumbel
Morissen, Vella
Pitasch
Pitasch
Duvin
Vella
Pitasch
Suraua, Vella
Degen, Vella
Duvin
Degen, Vella
Degen
45
Ordonnance sur les prairies sèches
8616
8621
8622
8623
8628
8629
8631
8632
8634
8636
8637
8642
8643
8646
8647
8649
8651
8653
8656
8658
8660
8663
8664
8669
8674
8675
8679
8684
8686
8693
8699
8715
8719
8720
8721
8722
46
Divrein
La Val
Tschamiu
Son Gieri
Tgolda
Trestel
Brienz
Cistiarna
Pruel
Tauf
Cresta Bernard
Mariaga
Igl Plaz
Mons
Mittel-Feistenberg
Montaschg
Val Tui
Hasagada
Plansch
Carnalta
Camanna
La Motta
Boliv
Mont di Caute
Refontana
Monti di San Carlo
Bald
Mazzucan
Monti di San Vittore
Hinter-Ochsenberg
Saguein
Carstolia
Marola
Hirzenboden
Studenberg
Cyprianspitz
RO 200.
Vignogn
Alvaneu
Suraua
Alvaneu
Alvaneu
Suraua
Brienz/Brinzauls
Lumbrein
Lumbrein
Surava
Surava
St. Martin
Brienz/Brinzauls, Surava
Vrin
St. Martin
St. Martin
Vrin
Vals
Vals
Rossa
Cauco
Cauco
Arvigo
Braggio
Braggio
Buseno
Santa Maria in Calanca
Buseno
Buseno
Fläsch
Seewis im Prättigau
Schiers
Mastrils
Mastrils
Untervaz
Says
Ordonnance sur les prairies sèches
8724
8730
8734
8736
8737
8738
8744
8745
8748
8755
8761
8764
8772
8773
8775
8778
8782
8783
8784
8786
8789
8791
8792
8798
8799
8801
8802
8803
8805
8806
8807
8808
8809
8810
8811
8812
Pardätsch
Batänja
Berg
La Rusna
Schneca
Bargis
Ruine Nieder Juvalta
La Caglia
Ogna da Pardiala
Plattas
Clesalenz
Schautschen
Tgampi
Vazerol
Curtins
Pnez
Plattas
Rundandagls
God Davos
Muntatsch
Studamatt
Nassel
Soliva
Soladro
Selva
Giovegna
Val de Posseira
Von
Tec Longh
Ronch
Prepianto
Bellen
Alva
Bregnon
Mont di Prebonella
Mont di Rodas
RO 200.
Says
Haldenstein
Haldenstein
Trin
Trin
Trin
Rothenbrunnen
Ruschein
Waltensburg/Vuorz
Sarn
Tschappina
Brienz/Brinzauls
Alvaschein
Brienz/Brinzauls
Filisur
Bergün/Bravuogn, Filisur
Tiefencastel
Tiefencastel
Bergün/Bravuogn
Zuoz
Vals
Mesocco
Mesocco
Soazza
Soazza
Soazza
Soazza
Lostallo
Lostallo
Verdabbio
San Vittore
San Vittore
San Vittore
San Vittore
Roveredo
Roveredo
47
Ordonnance sur les prairies sèches
48
8813
8817
8821
8827
8829
8832
8833
8834
8839
8840
Guscha
Elltal
Tanafreida
Caral
Patenn
Stettli
Pilidetta
Sponda
Mundaditsch
Munts
8841
8845
8846
8848
8849
8850
8854
8856
8857
8858
8860
8862
8866
8867
8869
8876
8878
8882
8885
8886
8888
8892
8894
8896
8897
8899
Munza
Saldos
Pferpfier
Eraplana
Valtscharnus
Vallils
Oberberge
Sässlina
Funtanolja
Vadres
Prau Tumasch
Saledis
Halda
Mittelkriz
Muntatsch
Conn
Panadeglias
Vintgins
Ogna da Pardiala
Serenera
Baria dil Stefen
Rüs
Rüs
Combras
Glateren
Combras
RO 200.
Maienfeld
Fläsch
Seewis im Prättigau
Seewis im Prättigau
Seewis im Prättigau
Seewis im Prättigau
Seewis im Prättigau
Fanas, Schiers
Schiers
Fanas, Grüsch, Seewis im
Prättigau
Seewis im Prättigau
Seewis im Prättigau
Schiers
Schiers
Untervaz
Untervaz
Untervaz
Haldenstein
Haldenstein
Trin
Flims
Flims
Flims
Flims
Flims
Flims
Schluein
Schluein
Waltensburg/Vuorz
Breil/Brigels
Präz, Sarn
Präz, Sarn
Sarn
Sarn
Schmitten
Sarn
Ordonnance sur les prairies sèches
8900
8909
8911
8912
8915
8916
8918
8920
8922
8923
8924
8926
8929
8930
8931
8938
8939
8940
8942
8945
8946
8948
8949
8955
8959
8963
8964
8971
8977
8978
8979
8982
8983
8985
8986
8988
Paliu Mala
Plaun
Baria Fritsch
Pardela
Auf dem Boden
Chalberweid
Börter
Rofna
Pargnung
Zalaint
Munter
Val Meltger
Baselgia Viglia
Propissi Sot
Runchols
Inner Glas
Davos Ses
Nutatsch
Unter-Rongelen
Plan Macov
Bualet
Sunderas
Prada
Sunderas
Foppa
Chaclauet
Blais Torta
Pro d'Men
Latschs
Quedras
Rischeili
Güngel
Dri Tachli
Peiler Bärga
Glarr
Pradatsch Grand
RO 200.
Sarn
Sarn
Flerden
Schmitten
Tschappina
Tschappina
Tschappina
Lantsch/Lenz
Alvaschein
Schmitten
Lantsch/Lenz
Lantsch/Lenz
Lantsch/Lenz
Brienz/Brinzauls
Filisur
Tschappina
Alvaschein
Lantsch/Lenz
Rongellen
Bergün/Bravuogn
Brienz/Brinzauls, Tiefencastel
Brienz/Brinzauls
Tiefencastel
Tiefencastel
Tiefencastel
Bergün/Bravuogn
Bergün/Bravuogn
Bergün/Bravuogn
Bergün/Bravuogn
S-chanf, Zuoz
Vals
Vals
Vals
Vals
Vals
Zuoz
49
Ordonnance sur les prairies sèches
8991
8994
8995
8999
9006
9007
9014
9016
9018
9020
9021
9022
9024
9025
9030
9031
9033
9040
9051
9056
9058
9059
9061
9063
9066
9067
9068
9069
9080
9082
9084
9088
9092
9093
9095
9100
50
Pradatsch
Balmschli
Balmatachli
Giasum
Druna
Casella
Lottan
Caccior
Tumbler
Caccior
Caccior
Luvadina
Chlei Platte
Cavadürli
Eggli
Vadursch
Rüti
Hinter Cant
Ral
Stafels
Casällas
Terschieb
Ganschier
Eggen
Plonggis
Foppa
Börtji
Calondis
Plausi
Nuois
Börtji
Schluocht
Vadrain
Balsarom
Plan Grond
Pra San Peder
RO 200.
Madulain
Vals
Vals
Mesocco
Soazza
Soazza
Castasegna, Soglio
Stampa
Soglio
Stampa
Soglio, Stampa
Seewis im Prättigau
Fanas
Fanas
Fanas
Seewis im Prättigau
Schiers
Schiers
Fanas
Schiers
Fanas
Schiers
Luzein, Schiers
Valzeina
Luzein
Luzein
Furna, Jenaz
Luzein
Luzein
Luzein
Luzein
Valzeina
Tschlin
Tschlin
Ramosch
Ramosch
Ordonnance sur les prairies sèches
9105
9107
9108
9114
9123
9133
9146
9147
9151
9177
9181
9183
9186
9189
9190
9191
9195
9197
9199
9200
9203
9204
9205
9206
9211
9213
9220
9223
9227
9228
9229
9233
9236
9238
9240
9244
Pradatsch
Praschan
Chantata
Tschardaina
Naraus
Marièrs
Ault la Runca
Pra da Punt
Buzzera
Brinzeuls
Suronnas
Furmièrs
Viluorna
Paternaus
Flurius
Cavarschons
Chaposch
Godplan
Val Schameala
Spoina
Porclas
Budagnis
Porclas
Creusen
Got da Lareschs
Bargias
Rain digl Lai
Careins
Teuas
Mos
Pas-cheus
Solas
Schlasung
Stavialas
Summaplaunca
Mulegn
RO 200.
Ramosch
Ramosch
Ramosch
Ramosch
Flims
Sent
Flims
Sent
Scuol, Sent
Laax
Scuol, Sent
Ftan, Scuol
Scuol
Falera
Falera
Falera
Tarasp
Tarasp
Vaz/Obervaz
Vaz/Obervaz
Vaz/Obervaz
Vaz/Obervaz
Vaz/Obervaz
Vaz/Obervaz
Vaz/Obervaz
Vaz/Obervaz
Vaz/Obervaz
Vaz/Obervaz
Vaz/Obervaz
Vaz/Obervaz
Vaz/Obervaz
Vaz/Obervaz
Stierva
Lumbrein
Lumbrein
Stierva
51
Ordonnance sur les prairies sèches
9247
9248
9251
9255
9256
9260
9261
9262
9264
9268
9269
9271
9275
9276
9277
9280
9281
9282
9283
9285
9286
9289
9292
9293
9294
9296
9299
9300
9301
9302
9303
9304
9306
9308
9314
9316
52
Sendas
Radons
Planezza
Pro digl Begl
Plan digl Bistgat
Dartschapetta
Rungs
Nesch
Prada
Motta Vallac
Ratitsch
Salez
Prada Setga
Motta da Parpi
Salaschigns
Glignia
La Vischnanchetta
Pro Barlegn
Crap Barnagn
Fops
Talvangas
Pro Lung
Rudnal
Monas
Rudnal
Senslas
Crestas da Palpuogna
Tinizong
Gioppa
Fotgs
Tgant Pensa
Parseiras da Fotgs
Proschen-Dafora
Foppa
Tigia
Tscheppa
RO 200.
Mon
Mon
Mon
Mon
Mon
Mon
Mon
Mon, Salouf
Salouf
Salouf
Salouf
Salouf
Salouf
Salouf
Riom-Parsonz, Salouf
Cunter
Cunter
Riom-Parsonz
Riom-Parsonz, Savognin
Riom-Parsonz
Riom-Parsonz
Tinizong-Rona
Savognin
Riom-Parsonz
Savognin, Tinizong-Rona
Savognin, Tinizong-Rona
Bergün/Bravuogn
Tinizong-Rona
Tinizong-Rona
Riom-Parsonz
Tinizong-Rona
Riom-Parsonz
Tinizong-Rona
Riom-Parsonz
Riom-Parsonz
Tinizong-Rona
Ordonnance sur les prairies sèches
9317
9318
9320
9321
9322
9323
9325
9330
9332
9334
9335
9339
9342
9346
9347
9349
9352
9354
9356
9360
9364
9366
9368
9374
9377
9380
9385
9396
9397
9401
9403
9404
9408
9409
9412
9413
Clavo Soura
Amodeus
Campsut
Macsur
Macsur
Alp Platta
Ramsa
Höjahus
Suossa
Fiess
Caurga
Ranghei
Lagüzzon
Gesc
Valineu
Sulegn
Vündül
Pei
Zarera
Splüga
Dava
Prairol
Scelbez
Stabli da Varuna
Motta da Cadera
Cansumé
Somdoss
Puntiglia
La Crota
La Bosca
Funtania
Doss
Li Gargati
Barghi
Scimingot
Suasar Dafö
RO 200.
Sur
Mulegns
Avers
Avers
Avers
Avers
Avers
Avers
Mesocco
Mesocco
Mesocco
Mesocco
Poschiavo
Mesocco
Mesocco
Mesocco
Poschiavo
Mesocco
Poschiavo
Poschiavo
Poschiavo
Poschiavo
Poschiavo
Poschiavo
Poschiavo
Poschiavo
Poschiavo
Poschiavo
Poschiavo
Poschiavo
Poschiavo
Poschiavo
Poschiavo
Poschiavo
Poschiavo
Poschiavo
53
Ordonnance sur les prairies sèches
9414
9415
9418
9419
9420
9424
9427
9429
9432
9433
9434
9439
9443
9444
9447
9450
9457
9458
9462
9464
9466
9472
9473
9479
9482
9484
9485
9486
9487
9488
9490
9494
9497
9503
9504
9510
54
San Romerio
Predusasc
Li Murus
Piaz
Stavaiun
Zavena
Irola
Val Irola
Pradel
Cavaione
Braga
Scala
Mälbereggen
Aschüel
Hundmeder
Meder
Rufinetia
Leidwang
Arensa
Rafailis
Ober Sattel
Spadlen
Sattelflue
Tanail
Palü
Palavrain
Fazadra
Fraschmardin
Schluocht
Cadieris
Plan da la Charbunera
Truois
Murtaröl
Sulains
Suot Duas
Prasarinun
RO 200.
Brusio
Brusio
Brusio
Brusio
Brusio
Brusio
Brusio
Brusio
Brusio
Brusio
Brusio
Brusio
St. Antönien
St. Antönien
St. Antönien
St. Antönien Ascharina
Saas
Klosters-Serneus
Saas
Saas
Klosters-Serneus
Klosters-Serneus
Klosters-Serneus
Fideris
Tschlin
Tschlin
Klosters-Serneus
Klosters-Serneus
Klosters-Serneus
Fideris
Ramosch
Scuol
Ftan
Ftan
Ardez, Ftan
Guarda
Ordonnance sur les prairies sèches
9512
9513
9515
9518
9520
9522
9523
9524
9525
9527
9528
9529
9530
9532
9533
9534
9535
9540
9541
9542
9546
9557
9562
9567
9568
9569
9571
9572
9573
9574
9575
9576
9577
9579
9581
9582
Charnadüras
Arplan
Carrera
La Serra
Bugnaidas
Walihof
Hofer-Hütta
Hütti
Chadench
Suransun
Samest Sut
Closiras
Pradatsch
God Susauna
Pro da Peadra
Bächer-Hütta
Cultira Dafora
Runtgols
Rofna
Tschessa Granda
Gasslitobel
Val digl Artegl
Caritsch
Boda
Peidra Grossa
Proschimun
Höfli
Chalchera
Drosa
San Gian
Planca
Blais Leda
Giondas
Mut
Stavel Veder
Anzuatsch
RO 200.
Lavin
Ardez
Valendas
Zernez
Zernez
Safien
Safien
Safien
Zernez
Zillis-Reischen
Zillis-Reischen
Lohn
S-chanf
S-chanf
Mathon
Safien
Zillis-Reischen
Donat
Donat
S-chanf
Safien
Andeer
Andeer
Splügen
Samedan
Samedan
Nufenen
Samedan
Sur
Celerina/Schlarigna
Innerferrera
Pontresina
Mulegns
Innerferrera
Innerferrera
Avers
55
Ordonnance sur les prairies sèches
9583
9584
9585
9586
9587
9588
9589
9590
9593
9594
9595
9596
9597
9598
9599
9600
9601
9602
9603
9605
9608
9609
9614
9615
9616
9618
9620
9622
9624
9625
9626
9627
9628
9629
9630
9631
56
Pradatsch
Albana
Campsut
Sur Ragn
Alp Platta
Albanella
Albanatscha
Stettlialpa
Zurstabüel
Zurstabüel
Chastè
Zocca
Muotta
Buels
La Taiäda
Bleisacia
Lan Pensa da Rutic
Plaz
Nalghen
Palza
Dascciun
Castelmur
Flin
Brentan
Motta
Casnac
Pezza d'Munt
Urezza da Tea
Vanal
Salaaser-Wisen
Schlüecht
Mot Salatsch
Börtermad
Urezza Lischa
Mezpra
Ravaischa
RO 200.
Bivio
Silvaplana
Avers
Bivio
Avers
Silvaplana
Silvaplana
Avers
Avers
Avers
Sils im Engadin/Segl
Avers
Sils im Engadin/Segl
Sils im Engadin/Segl
Stampa
Vicosoprano
Vicosoprano
Vicosoprano
Soglio
Stampa
Castasegna
Bondo
Soglio
Castasegna
Bondo
Bondo
Samnaun
Samnaun
Samnaun
Samnaun
St. Antönien
Samnaun
St. Antönien
Samnaun
Samnaun
Samnaun
Ordonnance sur les prairies sèches
9633
9634
9635
9636
9638
9643
9653
9654
9656
9664
9669
9678
9681
9682
9688
9700
9705
9706
9707
9708
9711
9713
9715
9720
9728
9735
9753
9754
9761
9768
9769
9771
9775
9780
9781
9784
Holzboden
Sunnistafel
Compradont
Schluchen
Fedji
Oberen Gadenstätt
Ronggaletz
Oberberg
Clavamartsch
Malfeis
Bunsarsch
Tschuggen
Unter-Planggen
Flersch
Tschägi
Saloms
Crusch
Pardätsch
Spinai
Zug
Am Berg
Mot
Magnüda Sura
Palü
God Sinestra
Ruina Tschanüff
Muntnaus
Funtanivas
Ruinatscha
Chastè Steinsberg
Tarasp
Tulaida
Teas
Urezzas
Valdez
Flanoua
RO 200.
St. Antönien
St. Antönien
Samnaun
St. Antönien Ascharina
St. Antönien Ascharina
Luzein
Luzein
Küblis, Saas
Küblis
Küblis
Saas
Saas
Saas
Saas
Klosters-Serneus, Saas
Tschlin
Tschlin
Fideris
Tschlin
Klosters-Serneus
Klosters-Serneus
Ramosch, Tschlin
Ramosch
Ramosch
Ramosch
Ramosch
Ardez
Ardez
Ftan
Ardez
Tarasp
Ardez
Ardez
Lavin
Ardez
Ardez
57
Ordonnance sur les prairies sèches
9788
9789
9790
9798
9800
9804
9805
9806
9809
9811
9812
9814
9815
9816
9817
9819
9822
9826
9827
9828
9830
9831
9832
9834
9835
9837
9838
9840
9841
9844
9845
9848
9850
9852
9853
9857
58
Patnal
Lavuors
Muraraida
Lavin
Nusch Dadaint
Calörtsch
Stn Sagliains
Prada Bella
Padnal
Chaschinas
Ils Chomps
Plattas
Gondas
Umblin
Muottas
Muottas
Prada d'Urezza
Bord
Bruschgaläschg
Muttner Berge
Spedlas-Vduogn
Chadench
Breitenberg
Samest Sura
Badér
Girs
Dasch
Carols
Davos Nodras
Pardatsch
Bual
Zanal
Chantatsch
Alp da Stierva
Mulagn
Spegna Lunga
RO 200.
Guarda, Lavin
Lavin
Ardez
Lavin
Lavin, Susch
Versam
Lavin, Susch
Susch
Susch
Susch
Scuol
Zernez
Zernez
Zernez
Zernez
Zernez
Zernez
Safien
Safien
Mutten
Zernez
Zernez
Zillis-Reischen
Zillis-Reischen
Zillis-Reischen
Zillis-Reischen
Lohn
Stierva
Lohn
Lohn
Lohn
Zillis-Reischen
Donat, Lohn
Stierva
Lohn, Mathon
Zillis-Reischen
Ordonnance sur les prairies sèches
9858
9864
9870
9872
9873
9876
9877
9881
9883
9885
9886
9887
9890
9898
9899
9900
9901
9904
9909
9910
9912
9917
9918
9924
9925
9928
9929
9930
9931
9934
9941
9942
9943
9946
9947
9951
God Nandet
Valvins
Teals
Giavaragns
Tgoms
Salvez
Valleglia
Cultiras
Bot Git
Donath
Scarvens
Platta
Casti
Cuolm da Pignia
Promischur
Crasta
Promigilli
Quadrellas
Spinas
Gravulesch
Seeberge
Igl Tufs
Gadastatt
Unter den Bender
Drigadma
Eggschi
Mittelegga
Bruucheggen
Brunst
Treuabärg
Cristolais
Pale Radonda
Crap Marsch
Saruels
Tgacrest
Botta Sassella
RO 200.
S-chanf
Donat
Zillis-Reischen
Mathon
Mathon
Mathon
Donat
Donat
Donat
Donat
Casti-Wergenstein
Casti-Wergenstein
Casti-Wergenstein
Pignia
Clugin
Zuoz
Clugin
Zuoz
Madulain
La Punt-Chamues-ch
Andeer, Sufers
Ausserferrera
Splügen
Splügen
Nufenen
Nufenen
Nufenen
Nufenen
Nufenen
Hinterrhein
Celerina/Schlarigna, Samedan
Sur
Mulegns, Sur
Celerina/Schlarigna
Sur
Celerina/Schlarigna
59
Ordonnance sur les prairies sèches
9953
9954
9959
9961
9965
9970
9976
9978
9981
9983
9986
9987
9988
9990
9994
9996
9999
11003
11004
11005
11006
11007
11008
11013
11021
11023
11028
11030
11037
11039
11046
11047
11053
11055
11057
11058
60
Foppa
Stgavatsch
Plaz
Avers
Mottas
Pfrunt
Plaun dal Sel
Curtins
L'Äla
Pisnana
Bleis
Roticcio
Cant
Durbegia
Creista
Muntac
Duegn
Unterm Stein
Im Berg
Stellitobel
Listboden
Inneren Bleisa
Flies
Meierhof
Zianos
Ober Pirigen
Pirigen
Maladers
Seewer Berg
Tewald
Büschalp
Runcalier
Strelaberg
Chämpfenwald
Mederger Witi
Valtschamela
RO 200.
Innerferrera
Innerferrera
Bivio
Avers
Bivio
Avers
Sils im Engadin/Segl
Sils im Engadin/Segl
Stampa
Vicosoprano
Vicosoprano
Vicosoprano
Vicosoprano
Stampa
Stampa
Stampa
Stampa
Castiel
Lüen, Pagig, St. Peter
Lüen
Langwies
Calfreisen
Maladers
Langwies
Castiel
Langwies
Langwies
Maladers
Davos
Lüen
Davos
Churwalden
Davos
Davos
Langwies
Malix
Ordonnance sur les prairies sèches
11060
11061
11062
11063
11064
11065
11066
11068
11071
11074
11075
11076
11077
11078
11079
11080
11081
11083
11086
11088
11089
11092
11093
Haupt
Ufem Joch
Ufem Joch
Am Berg
Foppa
Brüggigerberg
Meni
Schäratannen
Mättjen
Innerberg
Gämpimeder
Witibergmeder
Sältenüeb
Tällimeder
Glaris
Rieberalp
Barietta
Plaun Maria
Weng
Munt da la Bescha
Plaun da l'Aua
Lü Daint
Döss dal Schübel
11097
11098
11099
11100
11104
11108
11110
11115
11118
11120
11122
11126
11127
La Crusch
Plaunpaschun
Alp
Platte
Parsenn
Bleisstein
Falgginis
Fondei
Fondei
Bargs
Liggboden
Pardäls
Vascrestis
RO 200.
Churwalden
Churwalden
Churwalden
Davos
Churwalden
Parpan
Churwalden
Davos
Davos
Parpan
Davos
Davos
Davos
Davos
Davos
Davos
Präz
Cumbel
Davos
Tschierv
Tschierv
Lü
Müstair, Santa Maria Val
Müstair
Santa Maria Val Müstair
Valchava
Sils im Engadin/Segl
Calfreisen
Davos
Lüen
Maladers
Langwies
Langwies
Maladers
Pagig, St. Peter
Maladers
Castiel
61
Ordonnance sur les prairies sèches
11129
11130
11131
11136
11137
11138
11139
11143
11144
11145
11146
11147
11148
11150
11151
11156
11157
11160
Alat
Sapün
Alpwisli
Rungs
In den Stöcken
Palüda
Pfaffenbarga
Balveins
Leibachmeder
Linaus
Saloms
Breit Zug
Linaus
Sogn Murezi
Serenera
Plaun Chamonas
Chasuras
Terza
11163
11166
11167
11171
11172
11173
11174
11187
Costas
Costeras
Ob den Bender
Wang
Holz
Cha Noschas
Pra Vegl
Funtauna Naira
RO 200.
Peist
Langwies
Davos
Molinis
Davos
Davos
Churwalden
Präz
Davos
Cumbel, Morissen
Präz
Davos
Morissen
Cumbel
Cumbel
Müstair
Tschierv
Müstair, Santa Maria Val
Müstair
Fuldera
Santa Maria Val Müstair
Splügen
Hinterrhein
Fläsch
Tschlin
Tschlin
La Punt-Chamues-ch
Canton d'Argovie
4502
4503
4510
4513
4516
4522
4523
62
Gmeirüti
Acheberg
Brunneberg
Acheberg
Egg
Egg
Langenmoos
Biberstein
Küttigen
Küttigen
Küttigen
Erlinsbach
Erlinsbach
Sarmenstorf
Ordonnance sur les prairies sèches
4524
4529
4530
4531
4532
4539
4540
4541
4542
4543
4544
4545
4546
4548
4551
4554
4555
4556
4557
4560
4562
4564
4565
4566
4567
4569
4573
4574
4575
4579
4580
4581
4583
4584
4585
4586
Rossweid
Hönger
Steigrüti
Bauertacher
Müsler
Nassberg
Hörndlihau
Altenberg
Hasenberg
Eikerberg
Hämmenägerten
Schemel
Schlatt
Stroppel
Rüteli
Ärfematt
Rieden
Wigarten
Geissberg
Sarbe
Bernau
Herrenmatt
Barmelweid
Egghübel
Buhalden
Zetzwil
Altrüti
Chilhalde
Ritterhalde
Chänebüel
Eichhalden
Besseberg
Nassbergegg
Besseberg
Laubberg
Rotberg
RO 200.
Reinach
Klingnau
Wil
Wil
Etzgen, Mettau
Villigen
Endingen
Zeiningen
Hottwil
Obermumpf
Remigen
Elfingen
Untersiggenthal
Untersiggenthal
Untersiggenthal
Wegenstetten
Ehrendingen
Wittnau
Ennetbaden
Herznach
Wettingen
Küttigen
Erlinsbach
Küttigen
Biberstein
Gontenschwil, Zetzwil
Etzgen
Mettau
Mettau, Wil
Böttstein
Böttstein
Hottwil, Mandach
Villigen
Mandach
Gansingen
Villigen
63
Ordonnance sur les prairies sèches
4589
4592
4593
4595
4596
4599
4600
4601
4602
4603
4604
4609
4610
4612
4614
4615
4617
4618
4620
4621
4622
4623
4624
4625
4628
4630
4631
4632
4634
4635
4636
4639
4640
4642
4643
4644
64
Unterboden
Gugeli
Bützerberg
Chürzi
Laubberg
Bernet
Bürersteig
Unterem Berg
Chatzehalde
Hüslimatt
Schlossberg
Grossmatt
Walledal
Zelg
Zelg
Schönenbüel
Wolftel
Langenacher
Hessenberg
Nätteberg
Ruge
Chrendel
Chrendel
Breiten
Winterholde
Altenberg
Lören
Reben
Schihalden
Buessberg
Schihalden
Steindler
Chripfe
Chneublet
Ämet
Eiteberg
RO 200.
Villigen
Hottwil
Sulz
Obermumpf
Gansingen
Zeiningen
Remigen
Obermumpf
Zuzgen
Oeschgen
Villigen
Villigen
Zuzgen
Hellikon
Hellikon
Schupfart
Hornussen
Hornussen
Bözen, Effingen
Bözen, Effingen
Effingen
Riniken
Riniken
Wittnau
Wittnau
Effingen
Ueken
Gallenkirch, Linn
Villnachern
Wettingen
Villnachern
Wittnau
Zeihen
Schinznach-Dorf
Densbüren
Lupfig
Ordonnance sur les prairies sèches
4645
4646
4647
4650
4651
4652
4654
4655
4657
4659
4660
4661
4664
4667
4669
4671
4675
4677
4680
4681
4684
4689
4694
4695
4697
4706
4707
4719
4724
4728
4730
4733
4737
4740
4745
4746
Üselmatt
Rohregg
Unterem Hag
Herzberg
Staffelegg
Chli Wolf
Halden
Ängi
Luegeten
Chüerüti
Staltenmatt
Buhalde
Cholgrueben
Wermet
Unteri Au
Ämmeribuck
Gugli
Rüti
Eich
Rüti
Hännen
Chessler
Weid
Rüdle
Rüdlehöf
Pilgerhöf
Hellmatt
Homberg
Eggenrain
Lindebode
Strihe
Ufem Rain
Eichlenen
Hundruggen
Tannenhof
Chessler
RO 200.
Densbüren
Densbüren
Thalheim
Densbüren
Densbüren
Küttigen
Auenstein
Auenstein
Küttigen
Küttigen
Erlinsbach
Biberstein
Biberstein
Leibstadt
Klingnau
Döttingen
Gansingen
Villigen
Hellikon
Hornussen
Wittnau
Villnachern
Densbüren
Densbüren
Densbüren
Oberhof
Thalheim
Auenstein
Zuzgen
Densbüren
Oberhof
Thalheim
Biberstein
Linn
Möhlin
Villnachern
65
Ordonnance sur les prairies sèches
4747 Chärnenberg
RO 200.
Holderbank
Canton de Thurgovie
2003
2004
2005
2008
2009
2011
2015
2016
2017
2019
2022
2024
Funkeblatz
Hindere-Bärg
Loo
Schelmebüel
Weierste
Chabishaupt
Stettfurt
Spottebärg
Sandbüel
Meiersbode
Tanebööl
Loch
Berlingen
Weinfelden
Frauenfeld
Schlatt
Weinfelden
Bichelsee-Balterswil
Stettfurt
Herdern
Warth-Weiningen
Fischingen
Fischingen
Lommis
Canton du Tessin
1401
1402
1403
1404
1405
1406
1407
1408
1409
1410
1411
1412
1416
1418
1419
1420
1423
66
Lionza
Bolla
Preda di Ganosa
Fornéi
Ronchetto
Sotto Corte
Camperio
M. di Vento
Soz
Orello
Predèlp
Pianezza
Bidré
Ticiall
Tortengo
Ponto Valentino
S. Carlo di Negrentino
Borgnone
Airolo
Olivone
Olivone
Olivone
Airolo
Olivone
Airolo
Airolo
Bedretto
Mairengo
Aquila
Campello
Acquarossa
Mairengo
Acquarossa
Acquarossa
Ordonnance sur les prairies sèches
1424
1425
1426
1427
1429
1430
1432
1433
1434
1435
1436
1447
1450
1451
1454
1455
1456
1457
1459
1460
1462
1463
1465
1467
1471
1472
1473
1474
1476
1477
1484
1486
1487
1489
1491
1493
Pianezza
Campiroi
Doro
Muncrech
Piüghéi
Bedrin
Camana
Brione
Giovastia
Frasnedo
Monte
Vellano
Beredo
Canedo
Canscei
Colla
Fescoggia
Rovadé
S. Evasio
Pinca Zuccone
Berretta
Lunghi
Orsàira di Fuori
Töira
Cassina
Croce
Campra di Qua
Fontana
Soria Sopra
Nostengo
Rossinengo
Gorda di Sotto
Gorda di Sopra
Chingéi
Premesti
Trascis
RO 200.
Acquarossa
Acquarossa
Chironico
Malvaglia
Malvaglia
Personico
Iragna
Brione (Verzasca)
Maggia
Maggia
Gresso
Sant'Antonio
Brissago
Medeglia
Capriasca
Villa Luganese
Alto Malcantone
Lugano
Arogno
Arogno
Arogno
Rovio
Campo (Blenio)
Olivone
Airolo
Airolo
Olivone
Airolo
Bedretto
Bedretto
Osco
Aquila
Aquila
Osco
Acquarossa
Acquarossa
67
Ordonnance sur les prairies sèches
1494
1495
1496
1498
1507
1508
1511
1512
1514
1515
1516
1517
1521
1522
1523
1525
1528
1529
1530
1531
1532
1537
1538
1543
1544
1545
1548
1549
1550
1551
1552
1553
1573
1574
1582
1585
68
Pré
San Lorenzo
Aldescio
Suréi
Ciossera
Ca del Cucco
Tros
Pianzei
Solgone
Tasbèi
Tücc nev
Grotti di Loderio
Iragna
Bosco di Sopra
Mugnèe di Sotto
Aurigeno
Torbeccio
Bresciadiga
Sella
Prou
Cortone
Monte di Comino
Melera
Carena
Monte di Comino
M. di Ruscada
Sasséll
Campelli
Castra
Arogno
Devoggio
A. Vicania
Ex Aeroporto
Guasto
Acquacalda
Cassin
RO 200.
Campello
Rossura
Rossura
Acquarossa
Acquarossa
Malvaglia
Malvaglia
Malvaglia
Biasca
Semione
Biasca
Biasca
Iragna
Claro
Maggia
Maggia
Maggia
Mergoscia
Isorno
Onsernone
Isorno
Intragna
Sant'Antonio
Sant'Antonio
Intragna
Sant'Antonio
Ronco sopra Ascona
Medeglia
Lugano
Arogno
Arogno
Vico Morcote
Ascona
Cabbio
Olivone
Rossura
Ordonnance sur les prairies sèches
1588 Congavel
1591 Denti della Vecchia
1594
1598
1599
1600
1601
1603
1605
1606
1608
1610
1612
1613
1614
1615
1616
1619
1623
1624
1633
1634
1636
1637
1638
1639
1640
1642
1644
1645
1646
1648
1650
1652
1654
1655
Monte Caslano
Monte Generoso
Corengiole
Scudellate
Segoletto
Roncapiano
Piancabella
Dosso d'Arla
Monte San Giorgio
Croce
Sassi
Poncione d'Arzo
Loasa
Perfetta
Caviano
Nàseri
Roncaccio
Peregai
Albio
Pianspessa
Pree
Meride
Roncaia
Grotto del Lauro
Pianche
Coleta
Ronco
Liràn
Grumascòi
S. Giorgio
Margonègia
Selna
Prato di Ce
Cima del Bosco
RO 200.
Valcolla
Cadro, Sonvico, Villa
Luganese
Caslano
Melano, Rovio
Muggio
Muggio
Muggio
Muggio
Cabbio
Cabbio
Meride
Cabbio
Castel San Pietro
Meride
Morbio Superiore
Arzo
Castel San Pietro
Gnosca
Muggio
Muggio
Riva San Vitale
Muggio
Mendrisio
Meride
Castel San Pietro
Castel San Pietro
Campo (Blenio)
Gresso
Quinto
Quinto
Aquila
Acquarossa
Lavizzara
Intragna
Airolo
Airolo
69
Ordonnance sur les prairies sèches
1656
1657
1660
1665
1666
1667
1669
1673
1674
1675
1676
1677
Busnengo
Deggio
Pradóir
Monte di Cima
Gropp
Gerre
Andirö
Sasso Guidà
Travorno Maggiore
Biscia
Trivelli
San Salvatore
1680
1681
1682
1685
1689
1690
1692
1693
1694
1695
1696
1697
Redonda
Galbis
Cima di Fojorina
Posép
Croce Portera
Marzanéi
Anvéuda
M. Tamaro
Camoghè
Casone
Pizzo Leone
Gaggio
RO 200.
Quinto
Quinto
Aquila
Lavizzara
Tegna
Losone
Ghirone
Sant'Antonio
Ponte Capriasca
Sant'Antonio
Lugano
Carona, Lugano, Melide,
Paradiso
Gudo
Monte Carasso, Sementina
Cimadera
Olivone
Olivone
Olivone
Olivone
Mezzovico-Vira, Sigirino
Quinto
Lavizzara
Brissago
Bignasco
Canton de Vaud
6002
6005
6006
6009
6011
6014
6015
6024
6026
70
Cht du Grand Essert
Pièce à Neveu
Pièce aux Reymond
Pièce aux Reymond
Grands Crosets Dessous
La Perrause
Petites Chaumilles
Sèche des Amburnex
La Baronne
L'Abbaye
L'Abbaye
L'Abbaye
L'Abbaye
Le Chenit
Le Chenit
Le Chenit
Le Chenit
Provence
Ordonnance sur les prairies sèches
6027
6029
6030
6031
6034
6036
6042
6043
6046
6047
6051
6052
6054
6055
6056
6057
6058
6059
6061
6062
6063
6064
6066
6068
6070
6072
6073
6074
6075
6077
6079
6080
6081
6082
6083
6084
Les Amburnex
Pré aux Veaux
Les Begnines
Mont Sâla
La Bullatonne Dessous
Mouille Faison
La Pidouse
Les Adreys
La Première
Les Preisettes
Feydey
Chaux Commun
Col des Etroits
Les Illars
Cretillon
Les Etroits
Les Cernets Dessus
Champ de Gryonne
Le Chasseron
Crêt des Gouilles
Le Botsa
Les Chaux
Montérel
Les Larzettes
Chaudet
La Chaux
Mont de la Maya
Combe du Luissel
La Marnèche
Petites Roches
Longevaux
La Casba
Orgevaux
L'Ecuale
Chaux Ronde
Marche de Retaud
RO 200.
Le Chenit
Bassins, Le Chenit
Arzier
Arzier
Bullet
Sainte-Croix
Villars-Burquin
Sainte-Croix
Ormont-Dessus
Fontaines-sur-Grandson
Leysin
Bex
Sainte-Croix
Bullet, Fiez
Ormont-Dessous
Bex
Bullet
Gryon
Bullet
Bullet
Bex
Ormont-Dessous
Villeneuve
Bex
Ormont-Dessous
Ollon
Sainte-Croix
Leysin
Ormont-Dessus
Bullet
Villeneuve
Bullet, Sainte-Croix
Ormont-Dessus
Ormont-Dessous
Ollon
Ormont-Dessus
71
Ordonnance sur les prairies sèches
6086
6087
6088
6091
6092
6093
6095
6096
6099
6101
6105
6106
6111
6112
6113
6114
6115
6116
6117
6118
6119
6120
6122
6126
6127
6128
6129
6130
6132
6133
6134
6135
6136
6137
6138
6139
72
Marnex d'en Haut
Les Cernets Dessous
Dru aux Boyards
La Calame
Le Vey
Le Cochet
Mayen
L'Abert
Ste-Croix
Euzanne
Joux d'Aï
La Motte
Sonna
Rochers de Naye
Planachaux
Planex Dessous
Rougemont
Les Fenils
Dent de Corjon
Derrière Forcle
Paray Dorénaz
Mont Dessous
Le Linderrey
Le Lévanchy
Les Planards
Prélan
Ruble
Sassalas d'en Bas
Le Chalotet
L'Orgeolet
Les Chenolettes
Dent des Bimis
La Videman Dessus
Les Rayes
La Chanette d'en Haut
Veyges
RO 200.
Ormont-Dessus
Bullet
Bex
Fontaines-sur-Grandson
Ormont-Dessus
Sainte-Croix
Leysin
Ormont-Dessous
Sainte-Croix
Bex
Leysin
Bex
Ormont-Dessous
Villeneuve
Château-d'Oex
Château-d'Oex, Rougemont
Rougemont
Château-d'Oex, Rossinière
Rossinière
Château-d'Oex
Château-d'Oex
Rossinière
Château-d'Oex
Rossinière
Rossinière
Leysin
Rougemont
Rougemont
Château-d'Oex
Bex
Château-d'Oex
Rougemont
Château-d'Oex, Rougemont
Rougemont
Château-d'Oex
Leysin
Ordonnance sur les prairies sèches
6140
6143
6149
6150
6151
6152
6153
6154
6155
6156
6158
6159
6160
6161
6162
6163
6164
6165
6166
6167
6168
6169
6170
6171
6175
6176
6177
6178
6179
6181
6182
6185
6188
6189
6190
6195
La Boule de Gomme
La Forcla
L'Etivaz
Mont Derrière
Sous Jable
Les Joux
Les Combettes
Petites Sauges
Vers Cort
Le Pendant
Sur Pra
La Laissy
La Randonnaire
Les Riz
Paray Dorénaz
Plan de l'Etalle
Les Posses
Combette
Petit Jable
Au Devin
Plans Claude
Sassalas d'en Haut
Les Ecoumaudaux
Quartiers Derniers
Le Van
Le Praude
La Montagnette
Sisounette
Crête d'Auliens
Paray Charbon
Pâquier Martin
La Ville
Fin de Juret
Grands Craux
Les Combes du Milieu
La Molaire
RO 200.
Leysin
Rougemont
Château-d'Oex
Rossinière
Château-d'Oex
Corbeyrier
Château-d'Oex
Rougemont
Corbeyrier
Rossinière
Château-d'Oex
Château-d'Oex
Rougemont
Rossinière
Château-d'Oex
Château-d'Oex
Bex, Gryon
Rougemont
Château-d'Oex
Rossinière
Rossinière
Rougemont
Rougemont
Rougemont
Château-d'Oex
Château-d'Oex
Château-d'Oex
Rougemont
Ollon
Château-d'Oex
Château-d'Oex
Ormont-Dessous
Ollon
Rougemont
Ollon
Château-d'Oex
73
Ordonnance sur les prairies sèches
6198
6199
6202
6203
6204
6205
6209
6210
6217
6221
6223
6230
6232
6234
6238
6241
6242
6243
6245
6250
6252
6253
6261
6262
6267
6279
6280
6281
6284
6285
6286
6289
6291
6297
6304
6305
74
La Loune
Tête du Lévanchy
Morcles
Pâquier Burnier
Vers la Doey
Le Boura
Le Marais
Drapel
Les Combettes
Vuargny Dessus
Velard
Le Bouet
Pra Sautier
Aiguerosse
Les Torneresses
Rabou
La Pontie
La Saussa
Les Planards
Entremouille
Combe Robert
Plan d'Essert
Les Chargiaux
Le Flonzaley
Huémoz
Genièvre
La Combe
Gotale
Ponty
Les Afforets
Montolivet
Eslex
Crêt à Tavez
Ponty
Goy
Saurin
RO 200.
Château-d'Oex
Château-d'Oex
Lavey-Morcles
Rossinière
Corbeyrier
Château-d'Oex
Ollon
Aigle, Leysin
Ollon
Ormont-Dessous
Leysin
Ollon
Ollon
Gryon
Bex
Gryon
Ollon
Rougemont
Château-d'Oex
Gryon
Ollon
Ollon
Château-d'Oex
Puidoux
Ollon
Bex
Bex
Villeneuve
Leysin
Aigle
Villeneuve
Lavey-Morcles
Ollon
Aigle, Leysin
Puidoux
Aigle
Ordonnance sur les prairies sèches
6306
6307
6308
6310
6311
6312
6313
6314
6315
6316
6317
6321
6322
6323
6324
6326
6329
6330
6331
Sur Champagne
Mont Tendre
La Dôle
L'Arzière
Creux d'Enfer
Les Râpes
Chassagne
Pré de l'Haut Dessous
Roche Perrause
Le Noirmont
Col de Jaman
Pré Magnin
Les Croisettes
Sous la Roche
Petit Cunay
Chalet Neuf du Mont Tendre
Le Suchet
Dent de Vaulion
Bois de Chênes
6333
6334
6335
6336
6337
6338
6340
6343
6345
6346
6347
6348
6349
6350
6351
6352
6356
L'Etang
Rochey
Plaine à Gallay
Potraux
Sapelet Dessous
Combe du Faoug
Druchaux
Berge de la Broye
La Thomassette
Grand Essert du Vent
Sonloup
Le Planet
Bugnaux
Chalet du Crêt à Chatron Vieux
Les Plainoz
Le Rosset
La Fréterette
RO 200.
Bière
Berolle, L'Abbaye, Montricher
Chéserex, Gingins, La Rippe
Arzier
Bière, Le Chenit
Berolle, Mollens
Bonvillars, Onnens
L'Abbaye, L'Isle
Mollens, Montricher
Arzier
Montreux
Mont-la-Ville
L'Abbaye
Gimel
Bière
Montricher
Baulmes, Rances
Vaulion
Arzier, Coinsins, Genolier,
Vich
Le Lieu
Premier
Arzier
La Rippe
L'Abbaye
La Rippe
Berolle
Lucens, Moudon
Le Chenit
L'Abbaye
Montreux
Bassins
Essertines-sur-Rolle
Le Lieu
Le Lieu
Saint-Cergue
Arzier
75
Ordonnance sur les prairies sèches
6357
6358
6359
6360
6361
6362
6363
6364
6365
6366
6367
6368
6369
6370
6371
6373
6374
6375
6376
6377
6378
6379
6380
6381
6382
6383
6385
6386
6388
6391
6393
6394
6395
6396
6397
6398
76
Vernant
Sur le Mont
Les Envers
La Sauge
Mondion
Les Esserts
Les Bioles
Communs du Haut des Prés
Pré aux Biches
Gare de Vallorbe
Gare de Vallorbe
Pralioux Dessous
Champs Neufs
Lally
Prés de Joux
Volaille
Le Crotet
Le Risel
Le Chaney
Crêt de Grison
La Dunanche
Vieille Morte
Les Orgères
Pré de Denens
Font. Froide
La Coche
Combe Aubert
Les Maisons Doubles
La Biole
Romainmôtier
Pré Nouveau
Le Molaret
Les Vidies
Derrière Forel
Lucens
Les Baumettes
RO 200.
Mont-la-Ville
Orny
Sainte-Croix
Vaulion
Bassins
Le Lieu
Arzier
Le Lieu
Bière
Vallorbe
Vallorbe
Vallorbe
Corsier-sur-Vevey
Blonay
Marchissy
Saint-Livres
Epesses
Montricher
Novalles, Vugelles-La Mothe
Bassins
Bassins
Les Clées
Arzier
Le Chenit
Le Chenit
L'Abbaye
Premier
Mont-la-Ville
L'Abbaye
Romainmôtier-Envy
Arzier
Bassins
Mont-sur-Rolle
Bretonnières
Lucens
Bassins
Ordonnance sur les prairies sèches
6399
6403
6406
6407
6408
6410
6411
6412
6415
6416
6417
6418
L'Aouille
Cht de la Dôle
Grands Esserts
Pré de Ballens
Pralioux Dessous
Bugnonet
Pré de Rolle
Villas Prangins
Cht du Communal de l'Abbaye
Arruffens
Arruffens
Prévondavaux
6419
6421
6422
6423
6425
6427
6429
6431
6432
6433
6434
6435
6439
6440
6442
6444
6445
6446
6447
6448
6450
6451
6453
6456
St-Triphon
Motte
Pierre Sanche
Publoz
Les Auges
Les Côtes
Chalet du Crêt à Chatron Neuf
Les Avants
La Biole
Volota
Mont Dessus
Montéla
Petite Enne
L'Aiguillon
Le Levant
Grand Puits
Le Moulin
Le Sasselet
Combe au Roc
Les Grassillières
La Tiole
Le Château de Ste-Croix
Baule
Pré Gentet
RO 200.
L'Abbaye
La Rippe
Vaulion
Berolle
Vallorbe
Longirod
Saint-George
Gland
L'Abbaye
Montricher
Montricher
Chevilly, La Chaux
(Cossonay)
Ollon
Champvent
Gimel, Saint-George
Puidoux
Riex
Essertines-sur-Rolle
Le Lieu
Montreux
L'Isle
Le Vaud
Mont-sur-Rolle
Cuarny
Arzier
Baulmes
Le Lieu
Le Lieu
Novalles
Mont-la-Ville
Arzier
Fontaines-sur-Grandson
Lignerolle
Sainte-Croix
Mont-la-Ville
Le Lieu
77
Ordonnance sur les prairies sèches
78
6458
6459
6460
6462
6464
6467
6470
6471
6472
6474
6476
6479
6480
6484
6485
6486
6487
6488
6489
6490
La Palud
Vy de Vugelles
Le Signal
Les Vaux
La Daille
La Rochette
Les Chaux
Les Bordes
Sur Pévraz
Moille Saulaz
La Vaux
Villard
Haut de Baume
Les Rochettes
Valeyres-sous-Montagny
Le Marais
Sur les Crêts
Le Guenéflin
La Druvière
Les Piauliauses
6491
6492
6494
6495
6500
6506
6509
6510
6512
6513
6519
6524
6525
6526
6527
6528
Nidau
Venchellez
Salauroz
Les Linardes
La Rupille
Les Vernes
Le Lanciau
Fenil
St Christophe
Chemin d'Aubonne
Les Vaux
La Vaux
Le Signal
Moulin d'Amour
Le Mont
Pré Defour
RO 200.
Montreux
Bullet
Cossonay
Fiez, Fontaines-sur-Grandson
Bretonnières
Bonvillars
Corsier-sur-Vevey
Arnex-sur-Orbe
Eclépens, Orny
Corsier-sur-Vevey
Saint-Livres
Montreux
Pomy
Bassins
Valeyres-sous-Montagny
Essertines-sur-Rolle
Grandevent
Château-d'Oex
Mies
Croy, Ferreyres, La Sarraz,
Moiry, Romainmôtier-Envy
Vaulion
Bassins
Corsier-sur-Vevey
Cossonay
Arzier
Gimel
Riex
Corsier-sur-Vevey
Champvent, Mathod
Dizy
Arnex-sur-Orbe
Aubonne
Blonay
Gollion
Puidoux
Cossonay
Ordonnance sur les prairies sèches
6529
6530
6531
6532
6533
6534
6539
6540
6541
6546
6547
6552
6553
6554
6558
6559
6562
6565
6567
6572
6575
6577
6578
6580
6582
6585
6587
6591
6592
6595
6598
6600
6601
6603
6605
6609
Sur Crause
Noches
Chamblon
La Bahyse
La Violette
Pré à la Roche
Maconnex
La Condemine
La Scie
Sur le Mont
Chentres
La Pièce
Pré du Moulin
Le Molard
Gottettes
Le Puisoir
Le Signal
Sur Pévraz
Rances
Les Eterpis
Les Allévays
Vuichime
Le Pontet
La Vuagère
Le Riau
Ondallaz
Champ Courbe
Bois Guyot
Les Guébettes
Mont Proveire
Colonie de St-Gervais
Sur Crause
Maconnex
Trembley
Champ Cherdon
Les Bessonnes
RO 200.
Orny
Aigle
Chamblon
Cully, Grandvaux
Trélex
Arzier
Jongny
Coinsins
Aubonne
Orny
Essertines-sur-Rolle
Curtilles
Montcherand
Trélex
Croy, Romainmôtier-Envy
Orbe
Puidoux
Eclépens
Rances
Gollion
Arzier
Cuarnens
Gingins
Trélex
Buchillon
Blonay
Pompaples
Bière
Eclépens, La Sarraz
Les Clées
La Rippe
Pompaples
Corsier-sur-Vevey
Vufflens-la-Ville
Concise
Villars-Burquin
79
Ordonnance sur les prairies sèches
6610
6611
6612
6620
6622
6624
6625
6629
6631
6632
6633
6635
6636
6637
6638
6639
6651
6652
6656
6665
6667
6671
6674
6675
6676
6677
6679
6688
6689
6691
6692
6697
6701
6703
6715
6717
80
Bochat
Les Râpes
Beauregard
Forel
Volaille
Gréchon
Grenive
Criblet
Chât.
Plan
Jugny
Maupas
Oulens-sur-Lucens
Givrins
Chât. de la Motte
Clin. La Joy
La Vaux
Château
Les Ecaravez
La Caisserie
Pra la Mort
Le Moulinet
Pra Mallon
La Conversion
Moille Saulaz
Les Chaux
Maconnex
Sur Chaux
Le Châtelard
Vimont
Brochatton
Pra Mallon
Champ de la Croix
Martinet
Sautodoz
Les Verraux
RO 200.
Chavornay
Ollon
Pompaples
Clarmont, Colombier
Saint-Livres
Moudon
Corsier-sur-Vevey
Ollon
Bioley-Magnoux
Aubonne
Arnex-sur-Orbe
Lucens
Oulens-sur-Lucens
Givrins
Ecublens
Genolier
Arnex-sur-Orbe, Pompaples
Chéserex
Belmont-sur-Lausanne
Genolier
Lucens
Gollion
Oulens-sur-Lucens
Pully
Corsier-sur-Vevey
Corsier-sur-Vevey
Jongny
Eclépens
Bassins
Vufflens-la-Ville
Croy
Oulens-sur-Lucens
Villars-le-Comte
Genolier
Villeneuve
Montreux
Ordonnance sur les prairies sèches
RO 200.
Canton du Valais
7003
7005
7006
7007
7015
7016
7018
7021
7022
7023
7024
7026
7029
7030
7031
7033
7034
7035
7036
7039
7040
7042
7046
7047
7049
7050
7051
7054
7057
7058
7060
7063
7064
7065
7066
St-Martin
La Crêta
La Daille
Fontany
Tatz
Erschmatt
Milachra
Warbfliewildi
Undri Senggalp
Meigge
Eggachra
Ulrichen
Gluringen
Gerynloibina
Chruiterre
Riedhalte
Turand
Rufinu
Oberi Matte
Biela
Niedergesteln
Sädol
Gurru
Tännji
Mettje
Chalchofe
Blatt
Chleis Bärgji
Lengmüra
Chumma
Eggen
Heidnischbiel
Giblatt
Stadelgufer
Unneri Brich
Saint-Martin
Nax
Vernamiège
Vernamiège
Niedergesteln
Bratsch, Erschmatt
Ausserberg
Mund
Eischoll
Eischoll
Eischoll
Obergesteln, Ulrichen
Reckingen-Gluringen
Blatten
Blatten
Blatten
Wiler (Lötschen)
Kippel
Gampel
Niedergesteln
Hohtenn, Niedergesteln, Raron
Ausserberg
Hohtenn
Bratsch
Bratsch
Ausserberg, Raron
Raron
Bratsch
Ausserberg, Baltschieder
Mund
Eggerberg
Raron
Ausserberg, Baltschieder
Eggerberg
Brig-Glis, Eggerberg, Mund
81
Ordonnance sur les prairies sèches
7068
7069
7071
7072
7073
7075
7076
7078
7079
7080
7081
7082
7083
7087
7089
7091
7094
7096
7097
7099
7100
7101
7102
7103
7104
7105
7108
7109
7110
7111
7113
7114
7116
7117
7118
7119
82
Lipbode
Ritsche
Chrizhubel
Undri Bächi
Zum Chriz
Hochastler
Windegge
Alt Zeneggen
Obri Hellela
Hasolfura
Riedbode
Widum
Kapittol
Märufälli
Chrachilbode
Ze Stubjine
Burg
Chumme
Ritzmad
Arbächnubel
Steinegga
Chumma
Rämi
Obri Matte
Mattachra
Leiggern
Obers Filet
Vatseret
Châteaunie
Planitschat
Pfarschong
Mondralèche
Alpage des Génissons
Trämel
Hori
L'Aprîli
RO 200.
Eggerberg, Lalden
Eggerberg, Lalden
Ergisch, Turtmann
Unterbäch
Ergisch
Bürchen
Bürchen
Zeneggen
Zeneggen
Zeneggen
Zeneggen
Zeneggen
Visperterminen
Zeneggen
Visperterminen
Stalden
Münster-Geschinen
Blatten
Blatten
Wiler (Lötschen)
Wiler (Lötschen)
Ferden
Mund
Bratsch
Niedergesteln
Ausserberg
Betten
Icogne
Mollens
Varen
Varen
Icogne
Randogne
Naters
Naters
Mollens
Ordonnance sur les prairies sèches
7120
7121
7123
7124
7126
7127
7128
7130
7131
7133
7136
7139
7140
7141
7144
7145
7147
7149
7150
7151
7153
7154
7155
7156
7157
7158
7159
7160
7161
7162
7164
7165
7166
7167
7168
7170
La Comalire
Les Caves
Groggrü
Biela
Russubrunnu
Le Samarin
Tschanderünu
Ravouire
Chalais
Crête Longue
Granges
Chelin
Crête Longue
Lac Souterrain
Cochetta
Chât. de la Soie
Tourbillon
Pramilon
Mont d'Orge
Crête des Maladaires
Saut du Chien
Plan des Biolles
Les Crêtes
Rafgarte
Häüschbiele
Les Bioleys
Undri Läger
Mase
Grächbiel
Siwibode
Chalchofe
Mayens de Cotter
Gufer
Stn. Hannig
Les Lachiores
Le Prélet
RO 200.
Icogne
Randogne
Salgesch
Ried-Brig, Termen
Varen
Ayent
Salgesch
Veyras
Sierre
Sierre
Sierre
Lens
Sierre
Lens, Saint-Léonard
Sion
Savièse
Sion
Nax
Sion
Sion
Vex
Vernamiège
Vex
Embd
Staldenried
Vex
St. Niklaus
Mase, Saint-Martin
Grächen
Eisten
Saas Grund
Evolène
Randa
Saas Fee
Evolène
Evolène
83
Ordonnance sur les prairies sèches
84
7171
7175
7177
7178
7179
7180
7182
7183
7184
7185
7186
7187
7188
7190
7192
7193
7195
7197
7199
7201
7202
7204
7206
7207
7209
7210
7211
Berter
Le Tsaté
Motau
Bréona
Bréona
Les Lattes
Zermatt
Eggen
Mittelzug
Tschampenmatt
Obers Nussböüm
Halte
Egga
Bisterli
Wyde
Salzgäbchnubel
Fure
Sattel
Wasen
Blatte
Massegga
Im undere Schitter
Bärde
Comogne
Baletscha
Oberbann
Ober Rotafen
7213
7215
7218
7222
7226
7227
7228
7229
7230
Bodma
Varen
Tschachtela
Balme
Hubil
Dorbon
Darnona d'en Haut
Milljere
Les Evouettes
RO 200.
Saas Fee
Evolène
Evolène
Evolène
Evolène
Evolène
Zermatt
Zermatt
Zermatt
Grengiols
Betten, Grengiols
Filet, Mörel, Riederalp
Riederalp
Mörel, Riederalp
Riederalp
Mörel, Riederalp
Bitsch
Bitsch
Bitsch
Mollens, Salgesch
Naters
Naters
Varen
Randogne
Birgisch
Leuk
Erschmatt, Guttet-Feschel,
Leuk
Mund
Varen
Salgesch
Salgesch, Varen
Salgesch
Arbaz
Randogne, Venthône
Salgesch
Arbaz
Ordonnance sur les prairies sèches
7231
7233
7234
7235
7236
7239
7240
7241
7243
7244
7245
7246
7247
7248
7249
7250
7253
7254
7257
7259
7260
7261
7263
7264
7265
7271
7272
7275
7277
7280
7282
7285
7288
7289
7294
7296
Seillon
Les Condémines
Lens
Rnes du Chât. d'Ayent
Guferachra
Ste-Madeleine
Argnoud d'en Haut
Hannig
Bode
Site
Grand'Fin
Bina
Oberi Site
Burgachra
Wasserschloss
Hofmatte
Coma
Wäng
Schüfla
Roti Flüe
Bärgji
Ze Zimmeru
Windstadel
La Pirra
Le Bioley
Clèbes
La Comba
Riedwäng
Prarion
Pachiè
La Crêta
Liez
Eison-la-Crettaz
Tsan Plan
Chandolin
Hannig
RO 200.
Arbaz
Lens
Lens
Ayent
Zeneggen
Ayent
Ayent, Grimisuat
Törbel
Törbel
Törbel
Savièse
Törbel
Visperterminen
Stalden, Törbel
Stalden
Törbel
Nax
Törbel
Embd, Törbel
Embd
Grächen
Staldenried
Staldenried
Vex
Mase, Vernamiège
Nendaz
Hérémence
St. Niklaus
Saint-Martin
Hérémence
Saint-Martin
Saint-Martin
Saint-Martin
Saint-Martin
Saint-Martin
Saas Grund
85
Ordonnance sur les prairies sèches
7298
7300
7301
7309
7310
7311
7313
7314
7315
7317
7320
7322
7325
7326
7333
7340
7341
7342
7343
7345
7347
7348
7349
7353
7356
7371
7374
7375
7376
7377
7378
7379
7380
7381
7382
7383
86
Volovron
Les Flanmayens
Les Crouyes
La Niva
Plan du Bè
La Giette
Schalubärg
Les Chottes de l'Etoile
Les Haudères
Les Saulesses
Le Légeret
Zermettjen
Wang
Rosswang
Furggegga
Hermetje
Longeraie
Corbassières
Longeraie
La Ravoire
La Theuse
Les Combes
La Ravoire
Altes Hospiz
Saillon
Longeraie
Le Vernet
Cheller
Bord
Le Four
Chrizstafel
Pirra de Ban
Dorbu
Plan de l'Ortie
Isérables
Chanlevon
RO 200.
Evolène
Evolène
Evolène
Evolène
Evolène
Evolène
Randa
Evolène
Evolène
Evolène
Evolène
Täsch
Täsch
Zermatt
Zermatt
Zermatt
Saillon
Saillon
Saillon
Bovernier
Orsières
Saillon
Bovernier
Simplon
Saillon
Saillon
Vollèges
Zwischbergen
Zwischbergen
Leytron
Filet
Chermignon
Albinen, Inden
Vouvry
Isérables
Chermignon, Lens
Ordonnance sur les prairies sèches
7384
7386
7387
7388
7389
7390
7391
7392
7393
7394
7395
7396
7397
7399
7400
7401
7402
7403
7405
7406
7407
7408
7409
7411
7413
7414
7415
7416
7417
7418
7419
7420
7421
7422
7424
7425
Ze Brunnu
Plan Cernet
Oberdeisch
Jaminta
Montbas Dessus
Engi
Oberwald
Obri Eist
Monteiller
Revouire
Dugny
Villette
Mittleri Hellela
Sous Roux
Faldumalp
Sengg
Orsières
Tignousa
Rne du Chât. du Crest
Pâturage de Chanso
Alti Gadme
Les Salaux
Chanton de Reppaz
Ruchily
Trionna
Hegi
Montbas Dessus
Wyssus Löüb
L'Infloria
Sex de Gru
Martisbergeralp
Le Châtelard
Les Maretses
Combère
Ritti
Alamont
RO 200.
Ried-Brig
Conthey
Lax
Conthey
Conthey
Simplon
Guttet-Feschel
Ried-Brig
Savièse
Chermignon, Lens
Leytron
Bagnes
Zeneggen
Vouvry
Ferden
Ernen
Orsières
Saint-Luc
Ardon
Troistorrents
Ried-Brig
Fully
Orsières
Arbaz, Grimisuat
Lens
Betten
Conthey
Ried-Brig
Savièse
Ardon
Lax, Martisberg
Vollèges
Savièse
Sembrancher
Martisberg
Vouvry
87
Ordonnance sur les prairies sèches
7426
7427
7428
7429
7430
7434
7435
7436
7437
7438
7442
7443
7444
7445
7446
7447
7448
7452
7453
7454
7455
7456
7457
7458
7462
7463
7465
7466
7467
7469
7472
7473
7474
7475
7476
7477
88
Oberu
La Tour
Meiggera
Le Nez
Pfaffmatte
Sämsu
Pro Paron
Glarey
Guggina
Les Cleives
Fiou
Les Troncs
Nan
Aminona
Lousine
Les Cadraux
L'Aiguille
Buitonnaz
Hubelti
Le Teret
Loaye
Chamosentze
Hobiel
Mayens de Pinsec
Prassurny
Erli
Chamoille d'Orsières
Sal
Heji
Cleusette
La Lui Dessous
Les Fourches
Bulle
Les Foillêts
Lirschigrabu
Balma
RO 200.
Guttet-Feschel
Conthey
Lax
Conthey
Grafschaft
Guttet-Feschel
Chamoson
Savièse
Simplon
Chamoson
Chermignon
Troistorrents
Chermignon, Lens
Mollens
Fully
Troistorrents
Mex
Fully
Zwischbergen
Vérossaz
Chermignon, Montana
Chamoson
Visperterminen
Saint-Jean
Orsières
Filet
Orsières
Simplon
Simplon
Saillon
Conthey
Sembrancher
Isérables
Orsières
Albinen
Simplon
Ordonnance sur les prairies sèches
7480
7481
7483
7484
7485
7486
7488
7489
7490
7491
7492
7493
7495
7496
7497
7499
7500
7502
7505
7507
7508
7509
7512
7515
7516
7518
7519
7520
7521
7522
7526
7530
7531
7534
7536
7539
Les Creux
Les Vernasses
Champlong
Holzerehischer
La Bâtiaz
Champroux
Unnerfäld
Wäng
Les Planches
Binnegga
Rudet
Commeire
La Lui Dessus
Randonne
Montbas Dessous
Chälmatta
Chandolin
Toules
Haselleen
Et. Lombardon
Le Châtelard
Sur le Mont
Genièvre
Undre Schallberg
Les Planches
Schwenni
Châtelard
Les Evouettes
Hanschbiel
Chatzhalte
Ponchet
Tsanfleuron
La Crêta
Niesch
Levron
Rappe
RO 200.
Bagnes
Icogne
Conthey, Vétroz
Binn
Martigny, Martigny-Combe
Isérables
Erschmatt, Guttet-Feschel
Guttet-Feschel
Conthey
Ernen
Conthey
Orsières
Conthey
Fully
Conthey
Binn
Chandolin
Conthey
Ferden
Ayent
Montana
Martigny-Combe
Savièse
Ried-Brig
Saillon
Blitzingen
Isérables
Vollèges
Binn
Zwischbergen
Chandolin
Savièse
Savièse
Filet
Vollèges
Ernen
89
Ordonnance sur les prairies sèches
7541
7542
7543
7545
7549
7550
7551
7552
7553
7559
7560
7561
7562
7563
7565
7566
7569
7572
7574
7576
7578
7579
7581
7582
7584
7585
7586
7587
7588
7601
7607
7608
7614
7616
7617
7619
90
Fracette
Saxonne
Cheseule
Les Planches
La Couronne
Les Follatères
Biolly
Planches de Mazembroz
Les Fénis
Le Tieudray
Les Pontis
Les Clèves
Le Poyou
Soussillon
Charmex
Le Sadillon
Liddes
Plex
Les Barmes
Miex
Buitonnaz
Mayen
Ayer
Palasuit
La Gîte
Pont de Tsarevesse
Gillou
Chiboz d'en Bas
Charrat Vison
Saxé
La Combaz
Torgon
Creux Devant
Le Pichiou
St-Maurice
Ormeaux
RO 200.
Vionnaz
Ayent
Vouvry
Liddes
Ardon
Dorénaz, Fully
Chalais
Fully, Saillon
Saint-Luc
Liddes
Saint-Luc
Saxon
Saint-Luc
Chandolin
Dorénaz
Dorénaz
Liddes
Collonges
Liddes
Vouvry
Fully
Vionnaz
Ayer
Liddes
Charrat
Bourg-Saint-Pierre
Ayer, Saint-Luc
Fully
Charrat
Fully
Ayer
Vionnaz
Fully
Ayer
Vérossaz
Chalais
Ordonnance sur les prairies sèches
7621
7626
7627
7629
7637
7638
7639
7640
7641
7642
7652
7700
Usser Gornerli
Liggi
Sex Riond
Oberdorf
Pas de Braye
Schipfe
Lovenex
Flesche
Gappil
Les Planches
Blagghalde
Usser Gornerli
RO 200.
Zermatt
Saas Almagell
Conthey
Grengiols
Vionnaz
Bitsch
Saint-Gingolph
Bitsch
Törbel
Bagnes
Leuk
Zermatt
Canton de Neuchâtel
2512
2520
2538
2572
2595
2614
2621
2627
2655
2685
2697
2699
Chuffort
Chemeneau
Bel Air
Petit Som Martel
Hôpital des Cadolles
Le Ceylard
Le Bredot
Chez Blaiset
Les Prises
Les Replans
Prise Milord
Creux du Van
2703
2724
2760
2763
2764
2765
2767
2773
2776
Pât. de Meudon
Les Charrières
Noirvaux
Mét. de Dombresson
Mét. de Dombresson
Le Crosat
La Chaux d'Amin
Les Monts Orientaux
Monthey du Haut
Villiers
Lignières
Cressier, Le Landeron
Les Ponts-de-Martel
Neuchâtel
Auvernier
La Brévine
La Brévine
Les Bayards
Les Bayards
Saint-Sulpice
Gorgier, Montalchez, SaintAubin-Sauges
Les Verrières
Saint-Aubin-Sauges
La Côte-aux-Fées
Villiers
Villiers
Le Pâquier
Cernier, Fontaines
Le Locle
Le Landeron
91
Ordonnance sur les prairies sèches
2801
2806
2812
2814
Combes
Brisecou
La Serment
Rochers Bruns
2818 Grande Racine
2819 Mont Racine
92
2821
2823
2825
2829
2835
2836
2839
2841
2843
2845
2852
2853
2855
2863
2872
2873
Les Rièdes
La Goulette
Pré aux Planes
La Goulette
Petite Sagneule
Roches de l'Ermitage
Les Grattes de Vent
Les Bornels
L'Armont de Vent
Le Barthélemy
Crêt du Cervelet
Planeyse
Les Michel
Petits Michel
Trémalmont
Les Fontenettes Dessus
2885
2886
2903
2904
2905
2911
2915
2945
2957
Petite Charbonnière
Le Loclat
Côte Bertin
Les Replans
Les Replans
La Benette
Les Côtes
Mont Dar
Les Charbonnières
RO 200.
Cressier, Le Landeron
Enges
Les Hauts-Geneveys
Boudevilliers, Les HautsGeneveys
Les Geneveys-sur-Coffrane
Coffrane, Les Geneveys-surCoffrane, Montmollin,
Rochefort
Cornaux
Saint-Blaise
Neuchâtel
Saint-Blaise
Rochefort
Neuchâtel
Rochefort
La Brévine
La Brévine
La Brévine
Couvet, La Brévine
Bôle, Boudry, Colombier
La Brévine
La Brévine
Boveresse, Couvet
Boveresse, La Brévine, SaintSulpice
Boveresse
Travers
Couvet
Les Bayards
Les Bayards
Gorgier
Les Verrières
Les Hauts-Geneveys
Boveresse
Ordonnance sur les prairies sèches
RO 200.
Canton de Genève
953
954
955
957
958
959
961
963
964
965
968
971
972
973
974
975
976
977
978
979
Les Granges
Les Granges
Les Granges
Malval
Les Baillets
Les Baillets
Dardagny
Russin
Le Moulin
Moulin de Vert
Le Moulin
La Coulouvrière
Racleret
U.E. de Verbois
La Fin
Champ Coquet
Champ Coquet
Le Martinet
Treulaz
Brequanne
Dardagny
Dardagny
Dardagny
Dardagny
Dardagny
Russin
Dardagny
Russin
Russin
Cartigny
Russin
Chancy
Chancy
Russin
Aire-la-Ville
Avusy, Chancy
Avusy
Chancy
Aire-la-Ville
Chancy
Canton du Jura
3002
3005
3006
3008
3012
3014
3016
3019
3020
3021
3022
3027
Beurnevésin
Hallen
Pâturage de Bavelier
Vies de Roggenburg
La Réselle de Soyhières
En Bouec
La Joux
La Malcôte
Creugenat
La Grosse Fin
Sur le Pré
La Ferouse
Beurnevésin
Ederswiler
Movelier
Movelier
Soyhières
Soyhières
Soyhières
Asuel
Chevenez
Soyhières
Mettembert
Grandfontaine
93
Ordonnance sur les prairies sèches
3030
3032
3033
3034
3035
3037
3041
3042
3046
3048
3049
3050
3051
3053
3054
3055
3057
3058
3060
3062
3063
3064
3065
3066
3067
3068
3072
3073
3075
3077
3079
3082
3084
3087
3088
3089
94
Jetti
Grangiéron
Deuxième Vorbourg
Montgremay
La Combe
Haut de la Côte
Roc de l'Autel
Combe Chavat Dessus
Le Moulin
Esserts de la Côte
Cras de la Combe
Beuseraine
Paquoille
L'Ordon
Ocourt
Les Longennes
St-Jean
La Motte
Grands Prés
La Neuve Vie
Pâturage du Droit
Les Pouches
Châtillon
Pâturage du Droit
Glacenal
Châtillon
La Sarasine
Les Longs Prés
Chervillers
Petit Finage
La Sonnenberg
Schöneberg
Soubey
Chez Renaud
Grand Finage
La Boiraderie
RO 200.
Soyhières
Asuel
Delémont
Asuel
Asuel
Boécourt
Montmelon
Montmelon
Boécourt
Seleute
Vicques
Montsevelier
Saint-Ursanne
Boécourt
Ocourt
Boécourt
Mervelier
Ocourt
Courtételle
Mervelier
Glovelier
Mervelier
Epauvillers
Glovelier
Glovelier
Epauvillers
Rebeuvelier
Glovelier
Epiquerez
Soubey
Vermes
Vermes
Soubey
Vermes
Soubey
Soulce
Ordonnance sur les prairies sèches
3090
3092
3093
3094
3095
3098
3104
3105
3111
Haut du Droit
Fin de Charrère
Undervelier
La Metteneux
Pâturage du Droit
Pâturage sur Les Rangs
La Belle Etoile
Fin de la Madeleine
Paquoille
RO 200.
Soulce
Soulce
Undervelier
Undervelier
Soulce, Undervelier
Soulce
Undervelier
Les Genevez
Saint-Ursanne
95
Ordonnance sur les prairies sèches
RO 200.
Annexe 2
(art. 3, al. 1)
Description des prairies et pâturages secs d’importance
nationale4
4
96
La présente annexe n’est pas publiée au RO.
Conformément à l’art. 3, al. 2, elle peut être consultée à l’Office fédéral de
l’environnement et auprès des cantons.
Ordonnance sur les prairies sèches
RO 200.
Annexe 3
(art. 17, al. 1)
Liste des prairies et pâturages secs d’importance nationale dont
la mise au net n’est pas terminée
No
Localité
Commune(s)
5
Canton de Zurich
Sans objets
Canton de Berne
5130 Blankenburg
Zweisimmen
Canton de Lucerne
Sans objets
Canton d'Uri
10260 Richleren
Hospental
Canton de Schwyz
Sans objets
Canton d'Obwald
4003 Obere Ruessi
Alpnach
Canton de Nidwald
Sans objets
5
Liste officielle des communes de la Suisse, mars 2006
97
Ordonnance sur les prairies sèches
RO 200.
Canton de Glaris
1811 Ahornen
Näfels
Canton de Zoug
Sans objets
Canton de Fribourg
1177 Les Planeys du Milieu
1178 Jorat d'Amont
Jaun
Haut-Intyamon
Canton de Soleure
Sans objets
Canton de Bâle-Ville
232 Badischer Bahnhof
Basel
Canton de Bâle-Campagne
70 Emlis
Reigoldswil
Canton de Schaffhouse
3273 Talmüli
Schleitheim
Canton d'Appenzell Rhodes-Extérieures
Sans objets
Canton d'Appenzell Rhodes-Intérieures
Sans objets
98
Ordonnance sur les prairies sèches
RO 200.
Canton de St-Gall
377 Landig
748 Silberbüel
771 Chapf
Schänis, Weesen
Mosnang
Wattwil
Canton des Grisons
Sans objets
Canton d'Argovie
Sans objets
Canton de Thurgovie
Sans objets
Canton du Tessin
Sans objets
Canton de Vaud
6466 Bucley
La Rippe
Canton du Valais
Sans objets
Canton de Neuchâtel
Sans objets
Canton de Genève
Sans objets
99
Ordonnance sur les prairies sèches
RO 200.
Canton du Jura
3015 Côte de Mai
3112 Hint. Rohrberg
100
Bourrignon, Pleigne
Courroux
Trockenwiesen und -weiden von nationaler Bedeutung
Prairies et pâturages secs d’importance nationale
Prati e pascoli secchi d’importanza nazionale
Liste der Anhörungsadressaten
Liste des adresses pour la procédure d’audition
Elenco degli indirizzi per la procedura dell’indagine conoscitiva
1. Kantone / Cantons / Cantoni
Staatskanzlei des Kantons Zürich, Kaspar Escher-Haus, 8090 Zürich
Staatskanzlei des Kantons Bern, Postgasse 68, 3000 Bern 8
Staatskanzlei des Kantons Luzern, Bahnhofstrasse 15, 6002 Luzern
Standeskanzlei des Kantons Uri, Postfach, 6460 Altdorf 1
Staatskanzlei des Kantons Schwyz, Postfach, 6431 Schwyz
Staatskanzlei des Kantons Obwalden, Rathaus, 6060 Sarnen
Staatskanzlei des Kantons Nidwalden, Rathaus, 6370 Stans
Regierungskanzlei des Kantons Glarus, 8750 Glarus
Staatskanzlei des Kantons Zug, Postfach 156, 6301 Zug
Chancellerie d'Etat du Canton de Fribourg, 1700 Fribourg
Staatskanzlei des Kantons Solothurn, Rathaus, 4509 Solothurn
Staatskanzlei des Kantons Basel-Stadt, Rathaus, Postfach, 4001 Basel
Landeskanzlei des Kantons Basel-Landschaft, Rathausstrasse 2, 4410 Liestal
Staatskanzlei des Kantons Schaffhausen, Rathaus, 8200 Schaffhausen
Kantonskanzlei des Kantons Appenzell Ausserrhoden, 9100 Herisau
Ratskanzlei des Kantons Appenzell Innerrhoden, 9050 Appenzell
Staatskanzlei des Kantons St. Gallen, Regierungsgebäude, 9001 St. Gallen
Standeskanzlei des Kantons Graubünden, 7001 Chur
Staatskanzlei des Kantons Aargau, 5001 Aarau
Staatskanzlei des Kantons Thurgau, 8510 Frauenfeld
Cancelleria dello Stato del Cantone Ticino, 6501 Bellinzona
Chancellerie d’Etat du Canton de Vaud, Château cantonal, 1014 Lausanne
Chancellerie d’Etat du Canton du Valais, 1951 Sion
Chancellerie d’Etat du Canton de Neuchâtel, Château, 2001 Neuchâtel
Chancellerie d’Etat du Canton de Genève, Rue de l’Hôtel-de-Ville 2, 1211 Genève 3
Chancellerie d’Etat du Canton du Jura, Rue du 24-Septembre 2, 2800 Delémont
2
2. Bundesgericht / Tribunal fédéral / Tribunale federale
Schweiz. Bundesgericht / Tribunal fédéral suisse / Tribunale federale svizzera, Postfach, 1001 Lausanne
3. Politische Partien / Partis politiques / Partiti politici
FDP Freisinnig-Demokratische Partei der Schweiz
PRD Parti radical-démocratique suisse
PLR Partito liberale-radicale svizzero
PLD Partida liberaldemocrata svizra
Postfach 6136, 3001 Bern
CVP Christlichdemokratische Volkspartei der Schweiz
PDC Parti démocrate-chrétien suisse
PPD Partito popolare democratico svizzero
PCD Partida cristiandemocrata svizra
Postfach 5835, 3001 Bern
SP Schweiz Sozialdemokratische Partei der Schweiz
PS Parti socialiste suisse
PS Partito socialista svizzero
PS Partida socialdemocrata da la Svizra
Postfach, 3001 Bern
SVP Schweizerische Volkspartei
UDC Union Démocratique du Centre
UDC Unione Democratica di Centro
PPS Partida Populara Svizra
Generalsekretariat,
Brückfeldstrasse 18, 3000 Bern 26
LPS Liberale Partei der Schweiz
PLS Parti libéral suisse
PLS Partito liberale svizzero
PLC Partida liberal-conservativa svizra
Postfach 7107, Spitalgasse 32,
3001 Bern
EVP Evangelische Volkspartei der Schweiz
PEV Parti évangélique suisse
PEV Partito evangelico svizzero
PEV Partida evangelica da la Svizra
Josefstr. 32, Postfach 7334,
8023 Zürich
PST Parti suisse du Travail - POP
PdAS Partei der Arbeit der Schweiz
PSdL Partito svizzero del Lavoro
PSdL Partida svizra da la lavur
25, rue du Vieux-Billard, case
postale 232, 1211 Genève 8
SD Schweizer Demokraten
DS Démocrates Suisses
DS Democratici Svizzeri
DS Democrats Svizers
Postfach 8116, 3001 Bern
Grüne Grüne Partei der Schweiz
Les Verts Parti écologiste suisse
I Verdi
Partito ecologista svizzero
La Verda Partida ecologica svizra
Waisenhausplatz 21, 3011 Bern
Lega dei Ticinesi
casella postale 2311, via Monte
Boglia 7, 6901 Lugano
3
EDU Eidgenössisch-Demokratische Union
UDF Union Démocratique Fédérale
UDF Unione Democratica Federale
Postfach 717, 3607 Thun
CSP Christlich-soziale Partei
PCS Parti chrétien-social
PCS Partito cristiano sociale
PCS Partida cristian-sociala
Postadresse: Frau Monika Bloch
Süss, Präsidentin CSP,
Bruneggweg 4, 8002 Zürich
GB Grünes Bündnis
AVeS: Alliance Verte et Sociale
AVeS: Alleanza Verde e Sociale
Postfach 6411, 3001 Bern
4. Spitzenverbände der Wirtschaft
Associations faîtières de l'économie
Federazioni centrali dell'economia
-
Schweizerischer Bauernverband / Union suisse des paysans, Laurstr. 10, 5200 Brugg
5. Eidgenössische Kommissionen und Institutionen
Institutions et commissions férérales
Istituzioni e commissioni federali
-
-
Eidg. Natur- und Heimatschutzkommission (ENHK) / Commission fédérale pour la protection de la
nature et du paysage (CFNP) / Commissione per la protezione della natura e del paesaggio (CFNP),
3003 Bern
Fonds Landschaft Schweiz (FLS), Thunstr. 36, 3005 Bern
Nationale Schweizerische UNESCO-Kommission, Sekretariat: EDA, 3003 Bern
Eidg. Forschungsanstalt für Wald, Schnee und Landschaft, Zürcherstr. 111, 8903 Birmensdorf
Die Schweizerische Post / La Poste Suisse / La Posta Svizzera, Viktoriastr. 21, 3030 Bern
Schweiz. Bundesbahnen / Chemins de fer fédéraux suisses / Ferrovie federali svizzere,
Hochschulstr. 6, 3000 Bern 65
6. Natur- und Heimatschutzorganisationen
Organisations de la protection de la nature et du paysage
Organizzazioni per la protezione della natura e del paesaggio
-
Aqua Viva (Nationale Aktionsgemeinschaft zum Schutz der Flüsse und Seen) / Communauté
nationale d’action pour la protection des cours d’eau et des lacs, Postfach 5242, 3001 Bern
Greenpeace Schweiz, Postfach, 8031 Zürich
Greina-Stiftung, Postfach 137, 8033 Zürich
Helvetia Nostra, Franz Weber, Villas Dubochet, 1815 Clarens
Mountain Wilderness, Postfach 1622, 8040 Zürich
Naturfreunde Schweiz, Postfach 7364, 3001 Bern
Pro Natura, Wartenbergstr. 22, Postfach, 4052 Basel
Rheinaubund (Schweiz. Arbeitsgemeinschaft für Natur und Heimat), Postfach 1157, 8201
Schaffhausen
Equiterre, Kaspar Zirfass, Merkurstrasse 45, 8032 Zürich
Schweiz. Vereinigung für Landesplanung / Association suisse pour l’aménagement national, Seilerstr.
22, 3011 Bern
Schweizer Alpen-Club / Club alpin suisse, Monbijoustr. 61, 3000 Bern 25
Schweizer Heimatschutz / Ligue suisse du patrimoine national, Postfach, 8032 Zürich
Schweizer Vogelschutz / Association suisse pour la protection des oiseaux, Postfach, 8036 Zürich
Schweizerische Vogelwarte, 6204 Sempach
Stiftung Landschaftsschutz Schweiz / Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du
paysage, Hirschengraben 11, 3011 Bern
WWF Schweiz / WWF Suisse / WWF Svizzera, Hohlstr. 110, Postfach, 8010 Zürich
4
7. Fach- und Berufsorganisationen
-
Fachverband Schweizer RaumplanerInnen, Postfach 5653, 3001 Bern
Schweiz Tourismus, Postfach 695, 8027 Zürich
Schweiz. Forstverein, Postfach 931, 8029 Zürich
Schweiz. Verband der Umweltfachleute (SVU), Brunngasse 60, 3011 Bern
Schweiz. Vereinigung Industrie und Landwirtschaft SIL, Postfach 9038, 8050 Zürich
Schweiz. Vereinigung zum Schutz der kleinen und mittleren Bauern, Schützengässchen 5, 3001 Bern
Schweizer Tourismusverband, Finkenhubelweg 11, 3001 Bern
SEREC / BEREG, 3961 Vissoie und 1837 Château d’Oex
uniterre, Av. du Grammont 9, 1007 Lausanne
Waldwirtschaft Verband Schweiz, Postfach, 4501 Solothurn
AGORA, Ass. des groupements et organisations romands de l'agriculture, Maison du Paysan, Av.
des Jordils 5, 1000 Lausanne 6
BIO SUISSE, Vereinigung Schweizer Biolandbau-Organisationen, Margarethenstrasse 87, 4053
Basel
Schweiz. Alpwirtschaftlicher Verband (SAV), Herrengasse 1, 3011 Bern
Arbeitsgemeinschaft zur Förderung des Futterbaus AGFF, Reckenholzstrasse 191, Postfach 412,
8046 Zürich
Agridea, Eschikon 28, 8315 Lindau
IP-SUISSE, Rütti, 3052 Zollikofen
Schweizerische Arbeitsgemeinschaft für die Berggebiete (SAB), Seilerstrasse 4, Postfach 7836, 3001
Bern
Parc régional Chasseral, Vogelsperger Fabien, Parc régional Chasseral, CP 219, 2610 Saint-Imier
sc nat Akademie der Naturwissenschaften Schweiz, Schwarztorstrasse 9, 3007 Bern
Forum für Ökoausgleich, BAFU, Evelyne Marendaz, 3003 Bern
zur Kenntnis:
- Parlamentsdienste / Services du Parlement / Servizi del Parlamento, Parlamentsgebäude, 3003 Bern
- Bau-, Planungs- und Umweltdirektorenkonferenz (BPUK) / Conférence suisse des directeurs des
travaux publics, de l’aménagement du territoire et de la protection de l’environnement, Gsteigstr. 52,
8049 Zürich
- Konferenz der Beauftragten für Natur- und Landschaftsschutz, KBNL-Sekretariat c/o ARNAL AG,
Kasernenstrasse 39, 9100 Herisau
> État de l’environnement
01
06
> Gestion des espèces
> Aide à l’exécution de
l’ordonnance sur la protection
des prairies et pâturages secs
d’importance nationale
Projet pour l’audition, état 15.12.2006
Mit deutscher Zusammenfassung – Con riassunto in italiano – With summary in English
Édité par l’Office fédéral de l’envrionnement OFEV
Berne, 2007
Valeur juridique de cette publication
La présente publication est une aide à l’exécution élaborée par l’OFEV
en tant qu’autorité de surveillance. Destinée en premier lieu aux
autorités d’exécution, elle concrétise des notions juridiques
indéterminées provenant de lois et d’ordonnances et favorise ainsi une
application uniforme de la législation. Si les autorités d’exécution en
tiennent compte, elles peuvent partir du principe que leurs décisions
seront conformes au droit fédéral. D’autres solutions sont aussi licites
dans la mesure où elles sont conformes au droit en vigueur. Les aides
à l’exécution de l’OFEV (appelées aussi directives, instructions,
recommandations, manuels, aides pratiques) paraissent dans la
collection « L’environnement pratique ».
Impressum
Éditeur
Office fédéral de l’environnement (OFEV)
L’OFEV est un office du Département fédéral de l’environnement,
des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC).
Auteurs
Christine Gubser, OFEV, 3003 Berne
Peter Tresoldi, Landwirtschaftliche Schule Seedorf, UR
Thomas Walter, Agroscope, Reckenholz
Jean-Bruno Wettstein, Sainte-Croix, VD
Experts sur le thème Economie d'entreprise:
Sylvie Aubert, Agridea
Hansjörg Meyer, Agridea
Josef Schmidlin, Agrofutura
Référence bibliographique
Dipner, M., Volkart G. et al.: Aide à l’exécution de l’ordonnance sur la
protection des prairies et pâturages secs d’importance nationale.
L’environnement pratique n°xx. Office fédéral de l'environnement,
Berne. 106 p.
Traduction
Graphisme, mise en page
Photo en couverture
Gaby Volkart, atena, Rue de la Fonderie 8c, 1700 Fribourg
Dr. Stefan Eggenberg, UNA, Mühlenplatz 3, 3011 Berne
Photos
Toutes les photos Projet PPS, sauf:
Christian Hedinger, UNA, Mühlenplatz 3, 3011 Berne
Archives de l’Etat, BL (p. 14 milieu)
Monika Martin, oekoskop, Dornacherstrasse 192, 4053 Bâle
André Seippel, Zulauf Seippel Schweingruber, Baden
Thomas Walther, Agroscope, Reckenholz
Willy Schmid, Schinznach-Dorf
(2x p. 64 en haut)
Michael Dipner-Gerber, oekoskop, Dornacherstrasse 192, 4053 Bâle
Conseiller OFEV
Christine Gubser, division Gestion des espèces, OFEV
Christoph Fisch, division Droit, OFEV
Commission d'experts Exploitation du projet PPS:
Pascale Aubert, Pro Natura
Christina Blank, OFAG
Hansjörg Christ, Alpwirtschaftlicher Verband (Société suisse
d’économie alpestre), Unterseen, BE
Francesca Cheda, Bureau de protection de la nature et du paysage, FR
Hans-Ulrich Gujer, OFEV
Bernard Jeangros, Agroscope, Changins
Bertil Krüsi, WSL
Sarah Pearson, Agridea
Corina Schiess-Bühler, Agridea
Thomas Schmid, USP
Willy Schmid, Schinznach-Dorf, AG
Erika Schwab, Lignières, NE
Willy Schmid, Agrofutura, Frick (p. 40 et 44)
H. Reusser, Agrofot, Zufikon (p. 36: 4 petites photos et p. 62)
U. Pfändler, oekoinfo, Schaffhouse (p. 52, criquet de la palène)
D. Jutzeler, Effretikon (p. 52, petite violette)
U. Niggli, Hersiwil (p. 52, pipit des arbres)
P. Zeininger, Unterschleissheim-Lohhof (p. 52, bruant zizi)
Commande
OFEV
Documentation
CH-3003 Berne
Fax +41 (0) 31 324 02 16
[email protected]
www.environnement-suisse.ch/publications
Numéro de commande:
UV-06-F
Cette publication existe aussi en allemand et italien
(UV-06-D, UV-06-I).
© OFEV 2006
3
> Table des matières
> Table des matières
Abstracts
Vorwort
Zusammenfassung
Introduction
1.1
1.2
1.3
Prairies et pâturages secs (PPS): définition,
menace et perspectives
L'inventaire
Statut juridique de l'aide à l'exécution
0
0
0
6
7
9
9
2
2.1
2.2
2.3
2.3.1
2.3.2
2.3.3
2.3.4
2.4
Objectifs de protection des PPS
Idées directrices
Effets visés
Objectifs de protection de l'objet
Des objectifs de protection adaptés
Objectifs de protection pour les objets
Objectifs de protection pour les singularités
Objectifs de protection pour sites prioritaires
Objectifs de la protection des espèces
11
11
13
15
15
15
15
15
17
3
3.1
3.1.1
3.1.2
3.1.3
3.1.4
3.2
Les dispositions légales et leur application
Objets
Accords
Protection légale à l'aide de la LAT
Décisions de mise sous protection
Devoir de surveillance de la Confédération
Sites prioritaires
18
18
18
19
19
19
20
4
Définition des objets protégés et des sites
prioritaires
Définition des objets protégés
Délimitation détaillée des objets
Définition et délimitation détaillée des sites
prioritaires
4.1
4.2
4.3
22
22
25
27
5
5.1
5.1.1
5.1.2
5.1.3
5.1.4
5.1.5
5.1.6
5.1.7
5.1.8
5.1.9
5.1.10
5.1.11
5.1.12
5.2
6
6.1
6.2
6.3
6.4
6.5
6.6
7
7.1
7.2
7.3
Recommandations de mesures de protection et
d'entretien
Exploitation agricole
Principe de base
Fauche
Foin sauvage
Pâturages
Pâturages boisés
Friche, PPS inutilisés
Indications pour l'exploitation des différents
groupes de végétation
Aspects faunistiques
Entretien des éléments structurels
Régulation des plantes problématiques
Erosion
Gestion de l'exploitation
Autres formes d'exploitations
29
29
29
35
39
41
47
49
51
53
55
59
61
63
64
Propositions de solutions à divers problèmes
Schächental, UR: Protection des biotopes et
protection contre les dangers naturels
Lessoc, FR: Reprise du pacage par des chèvres
Reinach, BL: Protection des biotopes et loisirs
Randen, SH: Réhabilitation d'anciens PPS
Evilard, BE: Exploitation durable de forêts
pâturées PPS
Stans, NW: Valorisation écologique
par l'entretien des bosquets et des lisières
66
Soutien de la Confédération
Contributions financières de la Confédération
Conseils
Communication
72
73
73
73
67
67
69
69
71
71
4
Titel eingeben © BAFU 2006
8
I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
Annexes
Bases légales de référence
Bibliographie et recherches en cours
Bibliographie complémentaire
Documents pour l'exécution
Liste des formes d'utilisation non admises
Questions les plus fréquentes
Adresses
Ordonnance sur les prairies sèches
Commentaires de l’ordonnance sur les prairies
sèches
Verzeichnisse
Abkürzungen
Abbildungen
Tabellen
Literatur
Stichwörter
75
76
78
90
96
101
104
107
108
109
12
6
1 INTRODUCTION
Que considère-t-on comme végétation PPS?
A gauche: Végétation PPS, association herbacée naturelle de la zone alluviale de l'Allondon, GE.
A droite: Végétation non PPS, falaises d'Haldenstein, GR.
A gauche: Végétation PPS, prairie mésophile
typique utilisée par l'agriculture, AI.
A droite: Végétation non PPS, prairie grasse
riche en espèces.
Comparaison inventaires cantonaux – cartographie fédérale
Partie de la surface
0%
Surface selectionnée
Surface retenue
Surface rejetée
Pour des motifs de:
Perte de qualité certaine
Perte de qualité probable
Différence méthodologique
Autres
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
La figure ci-contre met en parallèle la surface
des inventaires cantonaux retenue dans le cadre
de la cartographie PPS ainsi que la surface rejetée. Les inventaires cantonaux concernés sont
au nombre de 7 et représentent au total 4399
hectares (100 %).
Les motifs de rejet sont les suivants: perte de
qualité certaine (6 %), perte de qualité probable
(45 %), différence méthodologique (8 %), autres (4 %).
INTRODUCTION
PRAIRIES ET PÂTURAGES SECS (PPS):
DÉFINITION, MENACE ET
PERSPECTIVES
• pâturages: les surfaces pâturées
jusqu'à la limite de la forêt
• friches: toutes les surfaces de basse
altitude inutilisées, les friches récentes (jusqu'à 10 ans max.) dans la
zone d'estivage
Définition de la végétation PPS
L’abréviation de PPS désigne une partie
de la végétation herbacée regroupant
trois formations végétales et de nombreuses alliances phytosociologiques 123):
• Formation des pelouses maigres
des milieux secs avec les pelouses
sèches subatlantiques (Xerobromion), les pelouses sèches intraalpines (Stipo-Poion), les prairies
mésophiles d'Europe centrale (Mesobromion) et d'Europe orientale (CirsioBrachypodion).
• Formation des pelouses d'altitude
avec les pelouses à seslérie (Seslerion variae), les pelouses à carex
ferrugineux (Caricion ferrugineae),
les pelouses à fétuque bigarrée
(Festucion variae) et les variantes de
nardaie riches en espèces (Nardion
strictae).
• Formation des herbages exploités
avec les prairies grasses (Arrhenatheretalia) et les prairies humides
(Molinietalia). Dans ces deux classes, seuls les milieux riches en espèces qui présentent suffisamment
d'indicateurs de sécheresse sont pris
en considération. Les prairies à fromental typiques sont notamment exclues.
Les associations herbacées naturelles
des zones alluviales ont également été
relevées. Les milieux rocheux, quelle
que soit leur altitude, de même que les
pelouses alpines ne sont par contre pas
concernés par l'inventaire des prairies
sèches. Sont en outre exclues les surfaces
• qui ne sont pas atteignables,
• dont le recouvrement par la végétation PPS est inférieur à 25 % et
• dont le recouvrement par de la végétation refusée ou des arbres est
supérieur à 50 %.
1.1
On trouve une présentation plus précise
des types de végétation considérés
comme PPS dans Eggenberg et al.
20014.
Le degré de menace d'un type d'herbage est le critère décisif pour sa prise
en considération par l'ordonnance fédérale sur les prairies sèches. C'est
pourquoi, les types d'utilisation sont relevés de façon différenciée:
• prairie: toutes les surfaces fauchées
Par contre les associations herbacées
naturelles des zones alluviales sont prises en compte.
Menace
En général les prairies et pâturages
secs ont une végétation maigre. Ils nécessitent un entretien régulier, mais ne
procurent qu'un rendement faible. Dans
les conditions économiques actuelles,
ils ne sont pratiquement plus rentables.
Depuis le milieu du 20ème siècle, les PPS
subissent ainsi une pression permanente:
• intensification: fumure, arrosage,
augmentation de la fréquence d'utilisation
• conversion en vignoble, zone à bâtir,
etc.
• abandon de l'utilisation et enfrichement jusqu'au développement d'une
forêt secondaire.
Si jusque vers le milieu du siècle dernier
la menace principale était celle de
l’intensification, aujourd'hui c’est celle
de l’abandon qui prédomine. Une enquête menée auprès de 24 services
cantonaux N+P5 confirme cette ten-
1
7
dance: avec 10 mentions, la menace
d'un abandon de l'utilisation figure en
première place. Cette image est encore
accentuée par le fait que le danger
d’enfrichement est cité en premier lieu,
en particulier dans les cantons de
montagnes riches en PPS. Au contraire,
les intensifications sont en comparaison
perçues comme mineures.
La déposition d'engrais d’origine atmosphérique est en outre jugée préoccupante6.
Perspectives
Les chances et les développements
positifs reposent principalement dans le
rapprochement graduel des politiques
agricole et de protection de la nature,
par le biais des mesures de l'ordonnance sur les paiements directs et de
l'ordonnance sur la qualité écologique7.
Les programmes d'extensification et de
reconversion, qui ont été lancés dans
plusieurs cantons au cours des années
80, affichent en partie de bons résultats8. Les résultats les plus encourageants sont constatés dans les
milieux aux sols peu profonds et à faible
capacité de rétention d’eau. Par contre
sur des sols meilleurs, les prairies grasses pauvres en espèces sont très longues à reconvertir.
1
Wilmanns, O. 1998
2
Ellenberg, H. 1996
3
Delarze, R. et al. 2000
4
Eggenberg, S. et al. 2001, p. 87 ss
5
Document interne du projet PPS 2002
6
Rihm, B., Kurz, D. 2000
7
RS 910.13 et 910.14
Maurer, R. et al. 2002. In: Umwelt Aargau,
No 13, p. 68 ss; Muntwyler, E. 1996
8
8
1 INTRODUCTION
Extraits de l'ordonnance sur la protection des prairies et pâturages secs d'importance nationale (ordonnance sur
les prairies sèches) qui sont développés par l’aide à l’exécution
Article 1: But. La présente ordonnance a pour but de protéger et de valoriser les prairies et pâturages secs (prairies sèches) d'importance nationale, en tenant compte d'une agriculture et d'une sylviculture qui respectent les principes du développement durable.
Article 8, alinéa 1: Après avoir consulté les propriétaires fonciers concernés et les exploitants, les cantons prennent les mesures de protection
et d'entretien appropriées pour assurer la protection visée. Une importance particulière est accordée à la conservation et à la valorisation d'une
exploitation agricole et sylvicole durable adaptée. Ces mesures font en général l'objet d'accords entre l’autorité cantonale et les intéressés.
Article 8, alinéa 2: Les cantons veillent en particulier à ce:
a.
que les plans et les prescriptions régissant l'utilisation du sol autorisée par le droit sur l'aménagement du territoire tiennent compte de
manière appropriée des dispositions de la présente ordonnance;
b.
qu’il ne soit entrepris aucune construction ni installation ni aucune modification de terrain, qui contreviendrait aux buts de protection;
c.
que les utilisations existantes ou nouvelles, notamment par l'agriculture, la sylviculture et le tourisme, ainsi que l'exploitation à des
fins récréatives, soient en concordance avec les buts de protection;
d.
que les éléments structurels des objets soient conservés, voire améliorés ou recréés si cela contribue à assurer la protection visée;
e.
que les espèces animales et végétales rares ou menacées ainsi que leurs biocénoses soient valorisées.
Article 14, alinéa 1: L'OFEV conseille et soutient les cantons dans l'accomplissement des tâches qui leur sont dévolues par la présente ordonnance.
Article 15: Collaboration avec l'agriculture et la sylviculture. Lorsqu'ils fixent les mesures de protection, d'entretien et de valorisation, les services compétents collaborent étroitement avec les services spécialisés de l'agriculture et de la sylviculture.
L’AIDE A L’EXECUTION: SITUATION PAR RAPPORT À L'INVENTAIRE DES PRAIRIES ET PÂTURAGES SECS D'IMPORTANCE
NATIONALE
Loi sur la protection de la
nature et du paysage (LPN)
Milieux naturels non
concernés par
l’inventairee projet
Objets d'importance
non nationale
Ordonnance sur la protection de la nature et du
paysage (OPN)
Ordonnance sur la protection des
prairies et pâturages secs
Aide à l’exécution
Recommandations de l'OFEV
Programme de protection et de valorisation écologique
Stratégie de l'OFEV
aux autorités exécutives
Document interne
L’aide à l’exécution tient lieu de recommandations de l'Office fédéral de l’environnement selon l'art. 14 de l’ordonnance sur la protection des prairies et pâturages secs d’importance nationale. Les recommandations se rapportent en premier lieu aux objets de l'inventaire des prairies sèches.
Il est judicieux et souhaitable de les appliquer aussi aux objets d'importance non nationale.
1 INTRODUCTION 9
1.2
L'INVENTAIRE
L'Inventaire des prairies et pâturages secs
d'importance nationale (PPS) est un inventaire des biotopes de la Confédération
au sens de l'art. 18a de la loi fédérale sur
la protection de la nature et du paysage
(LPN)1. Il désigne les surfaces PPS les
plus précieuses qui subsistent en
Suisse. Il a pour but de les conserver et
de les valoriser. On peut ainsi créer les
conditions permettant d'offrir durablement aux espèces animales et végétales
tributaires des prairies et pâturages secs
des milieux naturels suffisants en nombre et en qualité. Beaucoup de ces espèces sont devenues rares ou sont fortement menacées.
D'autres indications sur les prairies et
pâturages secs, sur les espèces animales et végétales qui les caractérisent,
ainsi que sur les dangers qui les menacent se trouvent dans le Rapport technique sur la cartographie et l'évaluation
des prairies et pâturages secs d'importance nationale2.
Conformément à la LPN, les cantons
sont responsables de la mise en œuvre
de l'inventaire. Tant que celui-ci n’est
pas en vigueur, les objets sont soumis
à une protection transitoire selon l'art.
29 de l’ordonnance sur la protection de
la nature et du paysage (OPN)3. Pour la
mise au net et l’application de l'inventaire, la Confédération soutient les
cantons par des conseils et des informations générales.
1.3
STATUT JURIDIQUE
DE L’AIDE À
L’EXÉCUTION
Du point de vue formel, l'édiction de
prescriptions ou autres dispositions
d’exécution pour les biotopes d'importance nationale est du ressort des cantons. Mais en établissant le périmètre
des objets et les objectifs de protection,
la Confédération fixe les principales options4.
L'obligation pour la Confédération de
conseiller les cantons et de publier les
recommandations conformément à
l'art. 14 de l’ordonnance sur la protection des prairies et pâturages secs
d'importance nationale5 découle de l'art.
25a LPN. L’aide à l’exécution doit remplir cette tâche. En même temps, elle
sert de directive, au sens de l'art. 18c,
al. 1, LPN, qui précise que la protection
et l'entretien des biotopes doivent être
réalisés si possible sur la base de
contrats conclus avec les propriétaires
fonciers et les exploitants, ainsi que par
l'adaptation des modes d'exploitation
agricole et sylvicole. Les indications figurant à l'art. 1 et à l'art. 8, al. 1 de
l’ordonnance sur les prairies sèches5
soulignent l'importance de cette directive pour les objets PPS. Avec l'art. 6, al.
1, let. c, et l'art. 8, al. 2, let. c de
l’ordonnance sur les prairies sèches5,
cette directive devient une règle de
portée générale. Les autres formes
d'utilisation doivent aussi s'adapter aux
objectifs de protection6.
L'Office fédéral de l'environnement (OFEV) publie de telles aides à l’exécution
dans sa collection «L'environnement
pratique» (sous des dénominations diverses: directives, instructions, recommandations, manuels et aides pratiques). Si l’autorité en tient compte, elle
peut partir du principe que ses décisions seront conformes au droit fédéral.
D’autres solutions ne sont pas exclues;
selon la jurisprudence, il faut cependant
prouver leur conformité avec le droit fédéral.
L’aide à l’exécution s'adresse en premier lieu à tous les services chargés de
la mise en œuvre de l'inventaire PPS,
notamment aux offices et services
cantonaux, aux communes, aux bureaux de planification et aux consultants. Elle doit permettre une pratique
uniforme de la mise en œuvre et de
l'exécution de l'ordonnance par le fait
qu'elle précise son sens et les exigen-
ces relatives aux objets de l'inventaire
du point de vue de la protection des
PPS, d'une structure optimale et de
l'entretien, ainsi que les formes d'utilisation admises. Par ailleurs, elle donne
des indications sur les aspects juridiques et la planification territoriale, ainsi
que sur la pratique du subventionnement. En outre sont présentées les expériences de la pratique de protection
appliquée jusqu'ici et des exemples de
solutions spécifiques adaptées à chaque cas en particulier.
La notion de prairies et pâturages secs
(PPS) utilisée dans l'ordonnance sur les
prairies sèches et dans l’aide à
l’exécution correspond à la notion de
pelouses sèches de l'art. 18, al. 1bis,
LPN. L'ordonnance sur les prairies sèches concerne principalement des prairies et pâturages secs exploités. L’aide
ne traite pas des milieux naturels secs
non pris en compte par la clé de végétation PPS, c’est-à-dire des associations herbagères naturelles (souvent
appelés terrains secs primaires), comme
les promontoires rocheux, les vires rocheuses et les pelouses alpines. Ces
milieux bénéficient cependant de la
protection relative selon l'art. 18, al. 1bis
et 1ter, LPN7. L’aide se rapporte aux objets PPS d'importance nationale. Mais
ses recommandations peuvent normalement s'appliquer aussi aux PPS d'importance non nationale.
1
RS 451
2
Eggenberg, S. et al. 2001
3
RS 451.1
Cf. Fahrländer, Kommentar NHG, Zürich,
1997, art. 18a, chiffres 6 et 13 (Ed. Keller,
P. M., Zufferey, J.-B, Fahrländer K.L.)
Ordonnance sur les prairies sèches, projet
du 08.03.06 destiné à l’audition
En corrélation avec l’art. 5, al. 1, de
l’ordonnance sur les bas-marais: cf. Fahrländer, Kommentar NHG, Zürich, 1997, art.
18a, chiffre 57 (Ed. Keller, P. M., Zufferey,
J.-B, Fahrländer, K.L.)
Voir aussi les commentaires relatifs à l'ordonnance sur les prairies sèches
4
5
6
7
10 2 OBJECTIFS DE PROTECTION DES PPS
Fadet (Coenonympha sp.) sur brome dressé
(Bromus erectus). Le brome dressé est une
espèce de la clé de cartographie; il caractérise le groupement végétal des prairies mésophiles (Mesobrometum), auquel il a donné
son nom. En tant qu'espèce indicatrice du
milieu naturel selon l'OPN (art. 14, al. 3), il
n'est pas menacé et ne figure donc pas sur la
Liste rouge.
A gauche: Les ascalaphes (Libelloides sp.)
sont protégés en vertu de l'annexe 3 de
l'OPN. Ils figurent sur la Liste rouge: Libelloides coccajus dans la catégorie des espèces
menacées, Libelloides longicornis dans celle
des espèces très menacées.
A droite: L'orchis pyramidal (Anacamptis
pyramidalis) est protégé par l'annexe 2 de
l'OPN. Espèce de la Liste rouge, il passe pour
menacé dans l'ensemble de la Suisse. Dans
certaines régions, il est même très menacé.
2 OBJECTIFS DE PROTECTION DES PPS 11
2
OBJECTIFS DE PROTECTION DES PPS
L'inventaire PPS constitue un des volets
du plan d'action pour la conservation et
la valorisation écologique des prairies
et pâturages secs, ainsi que de leur diversité biologique, en Suisse. L'art. 6 de
l'ordonnance sur les prairies sèches
décrit les objectifs généraux de la protection. L’aide à l’exécution décrit le
plan d'action de l'OFEV pour les PPS et
traduit le but général de l'ordonnance
sur les prairies sèches en un catalogue
d'effets visés vérifiables. En outre, elle
décrit le plan de mise en œuvre et de
suivi pour la protection des PPS au plan
fédéral et en tire des recommandations
à l'intention des autorités chargées de
l'exécution de l'ordonnance.
Le chapitre décrit les idées directrices
de la protection des PPS, les effets visés ainsi que les objectifs de protection
qui en découlent pour les objets et les
sites prioritaires.
ques selon la liste d’espèces qui a servi
à établir l'inventaire des objets PPS
d'importance nationale (sur la base de
l'art. 14, al. 3, OPN)1.
car les PPS ne peuvent être conservés
et valorisés qu'avec le concours des
exploitants.
Définition des espèces animales spécifiques des PPS: Sont considérées
comme spécifiques des PPS, les espèces cibles. Ces espèces complètent les
espèces animales protégées selon
l'art. 20, al. 2, OPN et précisent quelles
sont les espèces rares et menacées
des différentes Listes rouges d'espèces
animales reconnues par l'OFEV2.
Conserver et optimiser les milieux naturels
Pour assurer la conservation des espèces et améliorer leur distribution, la
Confédération s'est fixée pour objectif
d'offrir des milieux naturels suffisants en
nombre, en étendue et en qualité à ces
espèces, surtout à celles qui sont rares
et menacées.
Maintenir et soutenir des
conditions socio-économiques
favorables
2.1
IDÉES DIRECTRICES
Conserver et privilégier les espèces spécifiques
Se fondant sur l'art. 18, al. 1, LPN,
l'art. 14, al. 1, OPN et l'art. 6 de
l’ordonnance sur les prairies sèches, la
Confédération crée les conditions nécessaires pour la conservation des espèces végétales et animales spécifiques des prairies et pâturages secs, et
de leurs bases écologiques. Elle reconstituera ces conditions si nécessaire.
Définition des espèces végétales spécifiques des PPS: Sont considérées
comme spécifiques des PPS les espèces cibles et les espèces caractéristi-
Dans la plupart des cas, les PPS dépendent d'une exploitation régulière par
l'homme. Le maintien de cette exploitation exige un développement durable. La Confédération veut y contribuer en soutenant le développement de
formes de culture et d'entretien compatibles du point de vue écologique et
économique.
Coopération
La Confédération s'efforce d'atteindre
ces objectifs par une étroite collaboration avec ses partenaires aux plans
fédéral et cantonal3.
Sont concernées en premier lieu les
administrations forestières et agricoles,
1
Eggenberg, S. et al. 2001
2
Duelli, P. (Réd.) 1994; Keller, V. et al. 2001;
Gonseth, Y. et al. 2002; Monney, J.-C. et
3
Meyer, A., 2005.
Art. 1 et art. 15 du projet d’ordonnance sur
les prairies sèches du 08.03.06
12 2 OBJECTIFS DE PROTECTION DES PPS
Foin sauvage récolté sur le Schildberg, OW:
entassé dans des filets, il est transporté vers
la vallée au moyen d'un câble.
Exemple de structure PPS: tas d'épierrage.
Dynamique PPS: structuration optimale d'un
pâturage boisé par des arbres. Marchairuz,
VD.
2 OBJECTIFS DE PROTECTION DES PPS 13
2.2
EFFETS VISÉS
Par son plan d'action pour la protection
des PPS, la Confédération vise les effets suivants:
Conserver et augmenter la quantité
Les milieux naturels nécessaires au
maintien des espèces animales et végétales indigènes sauvages propres
aux prairies et pâturages secs (espèces
PPS) sont à leur disposition dans toutes
les régions de Suisse.
La superficie totale des PPS de Suisse
et des objets d'importance nationale est
au moins maintenue dans les six régions biogéographiques.
Les conditions permettant de doubler
les surfaces PPS sont créées dans la
région biogéographique du Plateau.
Conserver et améliorer la qualité
Les objets PPS d'importance nationale
conservent ou améliorent leur qualité
selon les six critères qui déterminent
leur valeur totale: végétation, agrégation, éléments structurels, potentiel floristique,
diversité
botanique,
connexion1.
Conserver et développer les caractéristiques biogéographiques et culturelles
Les objets PPS d'importance nationale
conservent ou développent les caractéristiques propres à la station et améliorent leur distribution régionale.
Sont considérées comme caractéristiques des différences régionales déterminées par des facteurs biogéographiques et culturels. Les facteurs biogéographiques peuvent être des facteurs de station tels que le sous-sol
géologique, le sol, le climat et le microclimat, le relief, etc. Les facteurs culturels sont des formes d'exploitation régionales, l'histoire de l'exploitation, des
aspects socio-économiques spécifiques, etc.
Conserver et développer les structures
et les connexions
Les objets PPS d'importance nationale
conservent ou développent les caractéristiques de leurs structures et de
leurs connexions propres à la station et
améliorent leur distribution régionale.
Sont considérées comme des structures PPS typiques les inclusions et
éléments limitrophes définis par le rapport technique1. Si les structures ont
une qualité qui correspond aux exigences des espèces animales et végétales vivant dans celles-ci et dépendant
d'elles, il convient de les conserver. Si
elles ne correspondent pas aux exigences, il faut les améliorer. La définition de l'état optimal dépend des
espèces cibles visées (voir point 2.4).
La mise en réseau des PPS vise à créer
des corridors de déplacement pour espèces des milieux chauds et secs.
Conserver et développer la dynamique
naturelle
Les objets PPS d'importance nationale
conservent ou développent les caractéristiques de leur dynamique naturelle
propre à la station et améliorent leur distribution régionale.
Sont considérés comme éléments dynamiques typiques des PPS:
• les mosaïques structurelles à arbres
ou buissons (p. ex. arbres des pâturages boisés, lisières, embuissonnement, etc.)
• les mosaïques d'exploitation (p. ex. répartition des zones pâturées et des
zones fauchées, échelonnement des
périodes d'utilisation)
• les mosaïques constituées de différents stades de succession végétale
(p. ex. développement contrôlé de
stades initiaux d'embuissonnement
pour augmenter la diversité des espèces)
Le paysage rural traditionnel comme
référence
Les particularités biogéographiques et
culturelles, les structures, les connexions
et la dynamique des PPS contribuent à
caractériser notre paysage rural. Résultat
d'exploitations traditionnelles séculaires et
hautement différenciées selon les régions,
les PPS ne peuvent exercer leur fonction
écologique qu'avec leurs caractéristiques
propres, leurs structures, leurs connexions et leur dynamique naturelle. Seule
cette complémentarité écologique, historico-culturelle et sociale peut créer des
conditions favorables pour la conservation
ou la reconstitution de certaines associations d'espèces animales et végétales.
Axer la protection sur la durabilité
La protection des prairies et pâturages
secs est réalisée en tenant compte
d’une agriculture et d’une sylviculture qui
respectent les principes du développement durable (art. 1 de l’ordonnance sur
les prairies sèches).
Cette orientation rend possible
• un développement mesuré de l’infrastructure nécessaire à l’exploitation et
qui ne peut pas être réalisée ailleurs
• le développement de formes d’exploitation respectueuses du milieu
Axer la protection sur la durabilité permet
d’asseoir la recherche de formes
d’exploitation et d’entretien d’avenir, et ce
tant du point de vue écologique
qu’économique.
1
Eggenberg, S. et al. 2001
14 2 OBJECTIFS DE PROTECTION DES PPS
Prairie mésophile avec indicateurs d'eutrophisation (MBAE) et lisière au Mueterschwanderberg, NW. La protection traditionnelle de l'objet comprend la conservation intacte de la surface PPS et de l'élément limitrophe «lisière forestière».
Singularité: Wildenstein, BL: en plus de l'objet
– qui doit être maintenu intact – il faut notamment aussi conserver la forme d'exploitation de la chênaie et la valeur de l'objet pour
l'ensemble du paysage.
Projet de site prioritaire de Scheidhalde, GR.
Le but de la mise en œuvre est d'éclaircir la
forêt limitrophe et d'y organiser le pacage, de
manière à favoriser le développement de diverses espèces de la Liste rouge telles que
l'anémone de montagne (Pulsatilla montana).
2 OBJECTIFS DE PROTECTION DES PPS 15
2.3
OBJECTIFS DE PROTECTION DE L'OBJET
2.3.1
Des objectifs de protection adaptés
Les objectifs de protection de l'objet
sont adaptés à la situation (menaces
concrètes) et aux particularités régionales du lieu: si le danger réside dans
une trop forte extensification de l'exploitation ou un abandon de celle-ci, il
est possible dans les cas justifiés de
s'écarter des objectifs ci-dessous et de
viser en lieu et place la meilleure
conservation possible au vu de la situation.
2.3.2
Objectifs de protection
pour les objets
Les objets doivent être conservés intacts.
Cette prescription signifie que les objets
PPS ne peuvent perdre de leur qualité
en tant que milieu naturel pour les espèces spécifiques des prairies et pâturages secs, ni perdre une partie de leur
superficie. Cela implique la conservation de leurs caractéristiques, de
leurs structures typiques (inclusions et
éléments limitrophes) ainsi que de leur
dynamique propre. Dans de rares cas,
des influences négatives de surfaces
voisines doivent être empêchées par la
création de zones-tampon.
2.3.3
Objectifs de protection
pour les singularités
Les singularités doivent être conservées
intactes.
Les singularités sont des objets à caractéristiques extraordinaires désignés
par un processus d'expertise spécial1.
Les caractéristiques propres et les objectifs de protection spécifiques sont
fixés sur les fiches d'objets dans l'annexe 2 de l'ordonnance. Les objectifs
suivants sont possibles:
• Les espèces menacées ou protégées sont conservées (les espèces
citées nommément sont conservées)
• La diversité des espèces menacées
ou protégées est conservée (la diversité des espèces menacées ou
protégées peut changer, mais ne
diminue pas dans son ensemble).
• La forme d’utilisation particulière ou la
diversité des modes d’utilisation sont
conservées.
• La diversité particulière des habitats
est conservée.
• Objectifs de protection spéciaux liés
à d'autres particularités.
Si une singularité a une signification particulière pour le paysage, cette caractéristique est également à conserver en
combinaison avec les objectifs cités plus
haut. Les objectifs particuliers complètent
les objectifs de protection des objets.
La description détaillée des caractéristiques spécifiques figure pour chaque
singularité avec les indications de mise
en œuvre dans un dossier distinct, à
disposition des autorités chargées de
l’exécution.
2.3.4
Objectifs de protection
pour sites prioritaires
Dans les sites prioritaires, la surface et
la qualité des objets PPS doivent être
intégralement conservées ou augmentées dans leur ensemble.
Par la création de sites prioritaires, des
régions importantes pour les milieux
chauds et secs ainsi que des régions à
haut potentiel de valorisation écologique peuvent être préservées ou améliorées (voir point 3.2.). En plus de la
protection classique d'objets isolés, les
objectifs suivants doivent être réalisés
pour les sites prioritaires:
• conservation et valorisation écologique des mosaïques de biotopes
(objets PPS et autres types de biotopes, p. ex. bas-marais)
• encouragement de l'adaptation aux
objectifs de la forme et de l'intensité
de l'exploitation
• interconnexion de structures et autres milieux naturels et proches de
l'état naturel
• soutien ciblé d'espèces à hautes
exigences (notamment des espèces
animales exigeant une surface importante et la présence de plusieurs
types de milieux)
• encouragement de solutions d'ensemble à grande échelle
• encouragement de la coexistence de
diverses formes et intensités d'exploitation
• encouragement d'un développement
territorial ciblé et durable et de la coordination avec d'autres politiques
territoriales.
L'instrument des sites prioritaires facilitera en outre la mise en œuvre et l'exécution de l'ordonnance sur la protection
des PPS. Les objectifs pourront être
atteints de manière plus optimale et il
sera possible de tenir compte de particularités spatiales régionales et de
spécificités socio-économiques.
Cela signifie que
• la somme de la superficie de tous
les objets du site prioritaire et la
somme de leurs valeurs qualitatives
doivent au moins être conservées,
• mais qu'un objet peut changer de
place à l'intérieur d'un site prioritaire
ou
• qu'un objet peut être réduit, voire
abandonné au profit de l'agrandissement et de la valorisation qualitative
d'un autre.
Dans un site prioritaire, les objectifs de
protection ne doivent donc pas être réalisés dans chacun des objets, mais
peuvent être appliqués à un ensemble
d'objets judicieusement choisi, sur la
base d'un concept général.
1
Eggenberg, S. et al. 2001
16 2 OBJECTIFS DE PROTECTION DES PPS
Le dracocéphale d'Autriche (Dracocephalum austriacum) n'a plus en
Suisse qu'une répartition relictuelle, limitée à la Basse-Engadine et au
Bas-Valais. La plante figure sur la liste des espèces protégées dans
l'ensemble de l'Europe par la Convention de Berne. Une conservation à
long terme et l'amélioration du statut de l'espèce doivent être réalisées
notamment par les mesures1 suivantes: exploitation très extensive des
prairies et pâturages concernés, limitation de l'embuissonnement,
prévention du piétinement et du pique-nique, contrôle régulier des
peuplements.
Groupe d'espèces
Champignons supérieurs
Lichens terricoles
Mousses
Plantes vasculaires
Escargots
Abeilles
Papillons diurnes
Carabidés et cicindèles
Névroptères
Mantidés
Sauterelles et criquets
Reptiles
Oiseaux nicheurs
Exemple
clavaire de Zollinger (Clavaria zollingeri)
lichen terricole (Squamarina lentigera)
mousse hépatique
(Desmatodon systylius)
dracocéphale d'Autriche
(Dracocephalum austriacum)
Trichia biconica
abeille solitaire
(Lasioglossum sexnotatum)
azuré du serpolet (Maculinea arion)
carabes (Poecilus kugelanni)
ascalaphes (Libelloides sp.)
mante religieuse (Mantis religiosa)
grillon champêtre (Gryllus campestris)
lézard agile (Lacerta agilis)
alouette lulu (Lullula arborea)
Terminologie
Espèce caractéristique, espèce
indicatrice
Espèce typique
Espèce cible
Espèce parapluie
Espèce emblématique
1
Käsermann, C. et al. 1999
Nombre d'espèces cibles PPS
142
50
39
182
18
3
77
11
2
1
33
9
16
Définition
Espèce qui, par ses exigences écologiques, est étroitement liée à un type précis de milieux.
Espèce qui caractérise un type particulier de paysage.
Espèce qui représente l’objectif prioritaire des mesures de protection et
d’entretien. Le choix des espèces cibles se fonde sur la liste des espèces
prioritaires de la Confédération; ce sont des espèces pour lesquelles la Suisse
porte une responsabilité internationale.
Espèce dont les exigences vis-à-vis du milieu sont élevées. Sa conservation
entraîne automatiquement la protection d'autres espèces de ce milieu.
Espèce qui, par son attractivité, se prête à faire passer une idée de protection
de la nature, rend compréhensible et facilite la mise en œuvre des mesures
de protection de la nature.
Référence
Delarze, R. et al. 1999
Eggenberg, S. et al. 2001
Jenny, M. et al. 2002
Bernotat et al. 2000
Mühlenberg, M. 1989
Amler, K. et. al. 1999; Moser, D. M. et al.
2002; Walter & Schneider 2000
OFEFP 1998
2 OBJECTIFS DE PROTECTION DES PPS 17
2.4
OBJECTIFS DE LA PROTECTION DES ESPÈCES
Le but premier de la protection des PPS
est de conserver et de valoriser les espèces propres aux prairies et pâturages
secs (voir point 2.1).
Les documents suivants sont à disposition des cantons pour servir de base à
la mise en œuvre:
• liste des espèces cibles
• fiche thématique sur la protection des
espèces avec annexes relatives à
chaque espèce et références bibliographiques
• fiches d'objet avec indication des
plantes vasculaires menacées ou
protégées sur la base de la cartographie PPS et de la banque de données
floristiques (CRSF)
• liste informatisée des observations
d’espèces cibles avec des informations par objet partiel sur les espèces.
Les sources en sont la cartographie
PPS et les banques de données nationales1. En complément, des mesures préconisées sont indiquées
pour chaque espèce.
Avec la mise en œuvre des objectifs de
protection des biotopes (point 2.3), les
conditions d'une survie à long terme
pour de nombreuses espèces des PPS
(en particulier pour les espèces caractéristiques et les espèces typiques) sont
garanties: une utilisation et un entretien
judicieux des objets permettent de
conserver ou de créer pour ces espèces les conditions de station nécessaires.
Espèces cibles
Il est judicieux d'axer les mesures de
mise en œuvre sur les besoins
d’espèces cibles sélectionnées. Pour
les sites prioritaires (point 3.2) et les
singularités (annexe 2 de l’ordonnance
sur les prairies sèches; voir aussi point
2.3.3), la conservation et la promotion
de ces espèces cibles constituent une
partie intégrante du mandat de mise en
œuvre confié aux cantons.
Dans la liste des espèces cibles PPS,
figurent également les espèces protégées ou menacées au plan international
selon la Convention de Berne2 ou
l’UICN.
Lorsque des espèces cibles sont présentes dans un objet, elles doivent être
conservées et valorisées en priorité.
Cela peut se faire par exemple au travers de programmes spécifiques de
protection des espèces. Les exigences
des espèces cibles peuvent parfois se
concurrencer. Dans ce cas, les mesures de protection et de promotion doivent être fixées en fonction des espèces
les plus menacées. Selon les exigences
des espèces, certaines mesures de
protection sont à prendre à une échelle
dépassant celle du biotope.
Le succès des mesures prises peut et
même doit être évalué au travers des
espèces cibles.
extensive. Dans le meilleur des cas,
l'exploitant peut lui-même observer le
développement de l'espèce.
Informations complémentaires:
Gigon, A. et al. 1998: Listes bleues des
espèces animales et végétales des listes rouges qui ont été stabilisées ou
propagées avec succès.
Käsermann, C. et Moser, D. 1999: Fiches techniques sur la protection des
espèces: plantes à fleurs et fougères.
Ed. OFEFP.
Keller, V. et al. 2001: Liste rouge des
espèces menacées de Suisse: Oiseaux
nicheurs. Ed. OFEFP et Station ornithologique suisse de Sempach.
Gonseth, Y. et al. 2002: Liste rouge des
libellules menacées de Suisse. Ed.
OFEFP et CSCF.
Prairies et pâturages secs: fiche thématique Protection des espèces, OFEV
2007
Espèces parapluie / espèces emblématiques
Il est recommandé d’axer ses efforts sur
des espèces cibles ayant un effet d'entraînement3 (les espèces dites «parapluie»). La conservation des espèces
parapluie entraîne automatiquement
celle d’un grand nombre d’espèces du
même milieu.
Les espèces emblématiques conviennent bien pour le travail de communication. Elles suscitent la sympathie
du public qui les connaît généralement
assez bien. Les espèces emblématiques peuvent contribuer à une attitude positive des exploitants par rapport aux PPS; elles peuvent les motiver
également à poursuivre une exploitation
1
CRSF, CSCF
2
RS 0.455
3
Amler, K. et al. 1999
18 3 LES DISPOSITIONS LÉGALES ET LEUR APPLICATION
4
3
2
1
Exemples de politique coordonnée pour objets PPS (surfaces hachurées)
1 Prairie sèche sur une surface agricole utile: avec l'ordonnance sur les paiements directs (prestations écologiques requises, prairie extensive) et avec l'ordonnance sur la
qualité écologique (qualité et mise en réseau)
2 Pâturage sec sur une surface agricole utile: avec l'ordonnance sur les paiements directs (prestations écologiques requises) et avec l'ordonnance sur la qualité écologique
(mise en réseau)
3 Pâturage sec en région d'estivage: avec l'ordonnance sur les contributions à l'estivage
4 Pâturage sec dans l'aire forestière: avec la loi sur les forêts
Ensemble de la surface hachurée: avec la loi sur l'aménagement du territoire (adaptation aux plans directeurs, plans sectoriels et plans d'affectation)
3
LES DISPOSITIONS
LÉGALES ET LEUR APPLICATION
Selon l'art. 18a, al. 1, LPN, le Conseil fédéral désigne les biotopes d'importance
nationale, détermine leur situation et précise les buts visés par la protection. Ainsi, la protection des biotopes (objets)
d'importance nationale est dans une
grande mesure régie par le droit fédéral.
Sa mise en œuvre est toutefois déléguée
aux cantons en vertu de l'art. 18a, al. 2,
LPN. Après consultation des propriétaires et des exploitants légitimes, les cantons doivent fixer les limites précises des
objets et ordonner en temps utile les
mesures appropriées de protection et
d'entretien. Le choix des instruments et
leur développement sont l'affaire des
cantons. Ces instruments doivent être
adaptés à la situation et aux besoins.
Contrairement aux autres inventaires de
biotopes, les cantons ont ici le choix entre deux variantes de mise en œuvre
pour la protection des objets: d'une part
la voie classique qui consiste à conserver chaque objet intact, d'autre part la
voie nouvelle consistant à créer des sites
prioritaires à biotopes PPS.
3.1
OBJETS
3.1.1
Accords
Il est recommandé aux cantons par
l'art. 18c, al. 1, LPN de fixer si possible
par des accords conclus avec les propriétaires fonciers et les exploitants les
mesures d'exploitation, d'entretien et de
valorisation nécessaires pour atteindre
les objectifs de protection. Les éventuelles prestations supplémentaires et
la renonciation à certaines formes d'utilisation donnent droit à des indemnités
(art. 18c, al. 2, LPN).
3 LES DISPOSITIONS LÉGALES ET LEUR APPLICATION 19
Les mesures soumises au droit agricole
(OPD1 ou OQE2) et celles qui se réfèrent à la LPN reposent sur le principe
de l'engagement volontaire. Alors que
dans le droit agricole, ce sont les exploitants qui doivent prendre l’initiative,
dans le cas des contrats selon la LPN,
ces derniers résultent au contraire d'une
offre de l'administration3 et ne sont donc,
en ce sens pas volontaires, du moins
pour les cantons.
Une coordination avec les mesures selon le droit agricole est à rechercher. On
peut partir du principe que les objets
PPS remplissent d'office les critères de
qualité de l'OQE. Les contrats selon le
droit agricole constituent un instrument
optimal d'encouragement et d'indemnisation d'une extensification ciblée alentour des objets. Ceci est valable aussi
pour les zones-tampon.
Il est recommandé de porter à dix ans la
durée de validité du contrat.
Si aucun contrat ne peut être conclu et
que l'objet est menacé, les cantons
sont tenus d'assurer subsidiairement sa
protection par d'autres moyens (art.
18a, al. 2, resp. art. 18c, al. 3 et 4, LPN).
3.1.2
Protection légale à
l'aide de la LAT
Selon l'art. 8, al. 2, let. a de l’ordonnance
sur les prairies sèches, les cantons veillent
à ce que les plans et prescriptions régissant l'utilisation du sol autorisée par le
droit sur l'aménagement du territoire
(LAT)4 s'accordent avec la protection des
PPS. La LAT définit diverses mesures et
exigences minimales. La conception de
chaque mesure est de la compétence
des cantons.
Plans directeurs
Il y a lieu de tenir compte le plus tôt
possible des objets à protéger dans les
plans directeurs cantonaux. Cela garantit une synergie suffisante entre les différents intérêts privés et publics. Dans le
programme de protection et de valorisation des PPS, les domaines de la
politique touchant aux PPS et les programmes fédéraux sont analysés et le
besoin de coordination démontré sur la
base de la conception Paysage suisse
(CPS)5.
Plans d'affectation
Les plans d'affectation régissent l'utilisation admise du sol et distinguent des
zones à bâtir, des zones agricoles et
des zones à protéger (art. 14 LAT)6. Ils
ont force obligatoire pour chacun (art.
21 LAT).
Zone agricole: la zone agricole comprend notamment les terrains qui, dans
l'intérêt général, doivent être exploités
par l'agriculture (art. 16, al. 1, let. b,
LAT). Elle convient aux objets PPS. Une
étroite correspondance entre la zone
agricole et les exigences spécifiques
des PPS est optimale et recommandée.
Zone à protéger: l'affectation d'objets
PPS à une zone à protéger sur la base
de l'art. 17 LAT (let. b et d) constitue
également une solution optimale.
Ne sont pas conciliables avec la protection des PPS notamment les zones à
bâtir, les gravières et les décharges,
ainsi que, nouvellement, les zones dévolues au tourisme hivernal.
Zones réservées
Pour pouvoir agir rapidement par des
mesures transitoires selon l'art. 29 LPN,
les cantons sont habilités au sens de
l'art. 27 LAT à créer des zones réservées
ou à prendre d'autres dispositions (règlements) provisoires. Dans les zones
réservées, rien ne doit être entrepris –
durant une durée qui peut atteindre cinq
ans – qui puisse entraver l'établissement
du plan d'affectation.
Aire forestière
L'aire forestière est définie par la loi sur les
forêts (LFo7) et protégée par la LAT (art.
18, al. 3). Les art. 20 LFo et 18 OFo8 décrivent l'obligation pour les cantons de
planifier l'aménagement et la gestion des
forêts. Selon eux, la planification forestière
doit tenir compte de la protection de la
nature. Dans ce contexte, les plans
d'aménagement forestier doivent assurer
l'exercice durable de toutes ses fonctions
par la forêt et les relations avec les autres
planifications (p. ex. l'aménagement du
territoire)9. Les buts de la protection des
PPS doivent y être adaptés et mis en œuvre dans des plans d'exploitation, des
projets, etc.
3.1.3
Décisions de mise sous
protection
Équivalent notamment à une zone de
protection inscrite dans le plan d'affectation:
• des zones cantonales de protection de
la nature contraignantes pour les propriétaires fonciers et
• les arrêtés de protection.
3.1.4
Devoir de surveillance
de la Confédération
Si un canton, malgré des avertissements, ne prescrit pas à temps les mesures de protection qui s'imposent, la
Confédération est habilitée à prendre à
sa place les mesures nécessaires et à
mettre à sa charge une part équitable
des frais correspondants (art. 18a, al. 3,
LPN).
1
RS 910.13
2
RS 910.14
Maurer, Kommentar NHG, art. 18c, chiffre
18 (Ed. Keller, P. M., Zufferey, J.-B., Fahrländer, K.L.)
RS 700
3
4
5
OFEFP/OFAT (Ed.) 1998
6
RS 700
7
RS 921.0
8
RS 921.01
OFEFP (Ed.) 1996
9
20 3 LES DISPOSITIONS LÉGALES ET LEUR APPLICATION
Gewässerschutz
andere Biotope
7
3
2
3
5
3
1
3
7
3
3
4
3
5
3
6
Exemples de politique coordonnée dans des sites prioritaires (surfaces hachurées)
1 Prairie sèche sur une surface agricole utile: coordination au moyen de l'ordonnance sur les paiements directs (prestation écologique requise, prairie extensive) et par l'ordonnance sur la qualité écologique (qualité et mise en réseau)
2 Pâturage sec sur une surface agricole utile: coordination par l'ordonnance sur les paiements directs (prestation écologique requise) et par l'ordonnance sur la qualité écologique (mise en réseau)
3 Surface soumise à extensification sur une surface agricole utile: coordination avec l'ordonnance sur les paiements directs et l'ordonnance sur la qualité écologique
4 Verger haute tige: coordination avec l'ordonnance sur les paiements directs et l'ordonnance sur la qualité écologique
5 Herbages dans une zone de protection des eaux souterraines: coordination avec la loi sur la protection des eaux
6 Biotope alluvial: coordination avec la protection des zones alluviales
7 Aire forestière: coordination avec la loi fédérale sur les forêts
Ensemble de la surface hachurée: coordination avec la loi sur l'aménagement du territoire (adaptation aux plans directeurs, plans sectoriels et plans d'affectation)
3.2
SITES PRIORITAIRES
Les sites prioritaires pour PPS sont en règle générale caractérisés par un grand
nombre de milieux soumis à différentes
formes et intensités d'exploitation. Dans
leur ensemble, ils représentent un milieu
complexe de grande valeur écologique
pour les espèces animales et végétales
spécifiques des prairies et pâturages
secs. Ils présentent le plus souvent un fort
potentiel de valorisation écologique. Ils
sont constitués d'un ou plusieurs objets
proches les uns des autres, et jouxtant
des habitats et des éléments structurels
naturels ou proches de l'état naturel.
Dans les sites prioritaires, la valorisation
des PPS et leur mise en réseau prennent une importance particulière.
Principes
Selon l'art. 5, al. 1 de l’ordonnance sur les
prairies sèches, les cantons peuvent désigner des sites prioritaires si ce moyen
permet d'améliorer la mise en œuvre des
objectifs et l'efficacité des mesures de
protection et d'entretien. La Confédération
et les cantons concluent des accords de
programmes de prestations sur la base
d'un concept ou d'un programme canto-
3 LES DISPOSITIONS LÉGALES ET LEUR APPLICATION 21
nal précisant les buts, les mesures et le
mode de financement (art. 14, al. 1 de
l’ordonnance sur les prairies sèches).
6. le programme de suivi,
7. les délais,
8. les coûts.
Dans les sites prioritaires, les cantons
peuvent renoncer à fixer un périmètre précis pour les objets et remplacer l'objectif
de protection d'une conservation intacte
par une liste d'effets visés au moins équivalente.
Les limites du site prioritaire et les mesures projetées sont représentées sur un
plan d'ensemble.
Quand un objet fait partie d'un site prioritaire, il continue de représenter une surface de grande valeur du point de vue de
la protection de la nature, – donc toujours
de valeur nationale. Au sein du site prioritaire, il appartient aux surfaces sur lesquelles doivent être réunies les conditions
nécessaires pour la mise en œuvre des
objectifs de protection selon le point 2.
C'est particulièrement le cas quand une
menace existe du fait de l'intensification
de l'exploitation. Si cela n'est pas possible,
une compensation de même valeur doit
être faite dans le site prioritaire. Dans les
cas où un abandon de l'exploitation est
inévitable, il faut assurer le meilleur remplacement possible.
Concept pour site prioritaire
L'initiative pour la désignation d'un site
prioritaire est lancée par les cantons.
Dans un concept, ils décrivent la situation actuelle, les objets PPS concernés,
les effets visés et les objectifs de mise
en œuvre, ainsi que les mesures prévues et le coût estimé pour l'ensemble
du site.
Le concept pour le site prioritaire décrit
donc notamment:
1. l'état actuel des valeurs naturelles et
des particularités,
2. les lacunes et le potentiel de valorisation,
3. les objectifs concrets,
4. les interventions nécessaires et le programme de mise en œuvre avec les
mesures de protection, d'entretien
et/ou de valorisation écologique,
5. l'organisation et les responsabilités,
Les objectifs des sites prioritaires découlent en principe des objectifs de protection énumérés par l'ordonnance sur les
prairies sèches et devraient être axés sur
les effets visés (point 2.2). Si possible, les
objectifs sont fixés en fonction des espèces cibles PPS. Il en résulte des objectifs
concrets relatifs à la surface, avec des
dimensions quantitatives et qualitatives
à définir.
Coordination
Dans les sites prioritaires situés sur des
surfaces agricoles utiles (SAU selon
l'ordonnance sur la terminologie agricole OTerm)1, les concepts cantonaux
conformes à l'ordonnance sur la qualité
écologique (OQE)2 représentent la base
de conception des sites prioritaires en
ce qui concerne la qualité biologique
des surfaces de compensation écologique (art. 3 et annexe 1 OQE) et les
mises en réseau (art. 4 et annexe 2
OQE). Les concepts selon l'OQE doivent s'aligner sur les buts de l'ordonnance sur les prairies sèches et notamment être complétés par des mesures
prises en dehors de la SAU.
Si le site prioritaire est situé en région
d'estivage, il est recommandé de réaliser la coordination nécessaire avec
l'agriculture au moyen d'un plan d'exploitation3.
La prise en compte précoce et la collaboration institutionnalisée avec les services cantonaux de l'agriculture et des
forêts ainsi que du service de vulgarisation agricole peuvent être considérées comme l'un des principaux facteurs de succès des sites prioritaires4.
Pour cette raison, la Confédération sou-
tient la diffusion de conseils pour l'ensemble de l'exploitation et du secteur,
en relation avec la réalisation de sites
prioritaires. Il est également recommandé d'associer aussi tôt que possible les
services de l'aménagement du territoire
et de la protection des eaux, ainsi que
les propriétaires/exploitants concernés
et les communes (approche «bottumup»). La participation active des personnes directement concernées amène
des solutions bien fondées et par
conséquent acceptables.
Accords
Comme une prestation active de particuliers est le plus souvent nécessaire
pour mettre en œuvre les objectifs de
protection dans les sites prioritaires
(comme pour la protection des objets),
la conclusion d’accords constitue ici
aussi le mode de négociations prioritaire.
Protection légale en vertu de la LAT
Comme les objets (point 3.1.2), les sites
prioritaires sont pris en compte de manière appropriée dans les plans et prescriptions qui régissent l'utilisation du sol
autorisée par la législation sur l'aménagement du territoire (art. 5, al. 3 de
l’ordonnance sur les prairies sèches).
Dans ce contexte, c'est surtout l'adaptation du plan directeur au site prioritaire
projeté qui prend une grande importance,
divers intérêts étant pesés et coordonnés
à cet échelon supérieur.
L'adaptation de la planification est également d'une grande importance dans l'aire
forestière. Selon l'objectif de protection,
les sites prioritaires peuvent englober des
surfaces forestières assez vastes; il est indispensable qu’il y ait concordance avec
les plans de développement forestier.
1
RS 910.91
2
RS 910.14
Selon art. 9 Ocest, RS 910.133
3
4
Art. 5 de l’ordonnance sur les prairies sèches
22 4 DÉFINITION DES OBJETS PROTÉGÉS ET DES SITES PRIORITAIRES
Objet PPS
Périmètre de mise en œuvre envisageable en tenant compte de la structure parcellaire et des éléments limitrophes
1 Prise en compte de la lisière forestière
2 Prise en compte d'un bosquet
3 Prise en compte de la surface restante
d'une unité d'exploitation
4 Prise en compte de l'ensemble de la
parcelle
5 Adaptation au tracé du chemin
6 Reprise de la limite de l'objet
ligne rouge
ligne jaune
Objet PPS
Périmètre de l'objet selon l'inventaire
cantonal
Périmètre de mise en œuvre envisageable
1 Conformité à la zone à bâtir
2 Prise en compte de la lisière forestière
3 Clairière / forêt / débroussaillage pour
agrandir les milieux PPS chauds et secs
4 Prise en compte d'un bosquet
5 Prise en compte d'une végétation PPS
potentielle (surface de l'objet cantonal sans végétation-clé)
6 Prise en compte d'une végétation PPS
potentielle (surface embroussaillée de l'objet
cantonal)
ligne rouge
4
DÉFINITION DES OBJETS
PROTÉGÉS ET DES SITES PRIORITAIRES
Au sens de l'art. 4, al. 1 de l’ordonnance
sur les prairies sèches, les cantons fixent
les limites précises des objets. Mais ils
peuvent aussi désigner des sites prioritaires pour PPS et les établir par voie
de planification (art. 5 de l’ordonnance
sur les prairies sèches). Ces derniers
peuvent inclure un ou plusieurs objets
PPS.
4.1
DÉFINITION DES OBJETS
PROTÉGÉS
Les objets protégés sont définis par leur
périmètre; ils sont présentés dans l'annexe 1 et décrits dans l'annexe 2 de
l’ordonnance sur les prairies sèches. L'in-
dication de la situation et du périmètre
des objets dans l'annexe 2 se fonde sur
des relevés scientifiques et une évaluation faits par la Confédération.
Définition du périmètre de l'objet
Le périmètre de l'objet délimite une
surface PPS à laquelle est attribuée une
importance nationale sur la base des
informations réunies ainsi que des principes et des critères d'évaluation.
4 DÉFINITION DES OBJETS PROTÉGÉS ET DES SITES PRIORITAIRES
Comparée à celle d'inventaires fédéraux
précédents (p. ex. zones alluviales et
bas-marais), la précision des données
géométriques et des données portant
sur le contenu de l'objet est relativement
élevée (échelle 1:5'000 ou 1:10'000). De
plus, les données sont disponibles sous
forme numérique. La délimitation des
objets au niveau des parcelles devrait
normalement être réalisable par les
cantons avec relativement peu de
moyens.
Définition du périmètre de mise en œuvre
Le périmètre de mise en œuvre correspond au tracé précis des limites de l'objet
établi par les cantons. Dans les cas justifiés, il peut s'écarter du périmètre de l'objet établi par la Confédération.
Lors de l'établissement des limites précises des objets, les cantons sont dans
une large mesure liés par les périmètres
établis par la Confédération. Les points
suivants méritent une attention particulière:
• Situation, périmètre et description des
objets sont établis par la Confédération
avec la qualité d'une cartographie détaillée. En règle générale, une nouvelle
cartographie par les cantons ne devrait
pas être nécessaire (exception: dans
les sites prioritaires, voir point 4.3);
• Inclusions (surfaces à végétation non
PPS) et éléments limitrophes contribuent pour une part non négligeable à
la valeur de l'objet. Cependant, les éléments limitrophes sont généralement
situés en dehors du périmètre de l'objet.
• Il existe dans la nature de nombreuses
zones de transition (à gradient plat) où
les PPS ne peuvent pas être délimités
exactement sur le terrain (la végétation
ne permet pas de tracer une limite
précise).
• Lors des relevés sur le terrain, il existe
une marge d'interprétation et de précision non négligeable dans l'application
des règles cartographiques1. La préci-
sion des relevés est donc aussi tributaire d'influences humaines, malgré
l'application d'un système d'assurancequalité différencié.
Les problèmes de délimitation se posent principalement dans les zones de
transition vers une forêt claire, vers des
surfaces rocheuses et vers des herbages plus riches en nutriments (qui comportent des implications particulières
pour la mise en œuvre).
Surface agricole utile (SAU2) – région
d'estivage
Les objets étant en règle générale fortement tributaires de l'exploitation agricole, il est recommandé aux cantons de
tenir compte de manière appropriée de
la situation concrète des unités d'exploitation concernées lors de la fixation
précise des limites. Les objets situés en
SAU et hors SAU doivent être traités
séparément.
S'il s'agit d'un objet situé en SAU, la
parcelle concernée peut par exemple
être attribuée entièrement à l'objet; mais
de petites parties de l'objet (quelques
mètres carrés) situées sur des parcelles
voisines peuvent à l’inverse être exclues
du périmètre de mise en œuvre.
Pour les objets en région d'estivage, qui
concernent souvent de très vastes parcelles, des solutions adaptées doivent
être prévues en fonction des diverses situations. En principe, il est recommandé
d'appliquer aux objets des régions d'estivage un plan d'exploitation au sens de
l'art. 9 OCest, satisfaisant aux exigences
minimales d'exploitation de l'art. 10
OCest et de l'ordonnance sur la gestion
des exploitations d'estivage3.
Zones-tampon
Les zones-tampon font partie du périmètre de mise en œuvre. Elles sont nécessaires quand les objets sont menacés
par des atteintes dues à l'exploitation de
23
parcelles voisines. Ont notamment des
influences négatives:
• les apports de fertilisants,
• les apports de produits phytosanitaires,
• l'apport d’eau,
• la colonisation par des plantes indésirables (voir point 5.1.10).
En comparaison avec les zones humides, les PPS sont moins exposés au
risque d’apport de fertilisants4. Un tel risque existe notamment quand une surface
intensivement exploitée et fumée (prairie
intensive, champ) se trouve en amont de
l'objet. En outre, la présence d'un système
d'irrigation en amont de l'objet constitue
un problème délicat auquel il convient
d'accorder une attention particulière, de
même que la présence dans le voisinage
d'installations d'épandage de produits
phytosanitaires.
Lors des relevés de terrain, la nécessité
de prévoir des zones-tampon pour les
objets a été sommairement évaluée.
Les indications en vue de la mise en
œuvre sont à disposition des cantons
sous forme de listes séparées.
Éléments limitrophes
Les éléments limitrophes (haies, lisières
forestières, etc.) contribuant directement à la valeur de l'objet, il est utile
d'en tenir compte lors de la fixation des
limites précises de l'objet (périmètre de
mise en œuvre).
1
Eggenberg, S. et al. 2001
2
Définition selon RS 910.91
RS 910.133.2
3
4
Hegg, O. 1984
24 4 DÉFINITION DES OBJETS PROTÉGÉS ET DES SITES PRIORITAIRES
LÉGENDE
Ligne verte: périmètre de l'objet
Surface hachurée en vert: objet
Ligne bleue: périmètre de mise en œuvre
3m
Périmètre de mise en œuvre en présence de
haie: il doit comprendre au minimum un ourlet
de 3 mètres de largeur.1
7m
30 m
Périmètre de mise en œuvre en présence de lisière compacte: il y a lieu de prévoir une bande
d'au moins 7 mètres de largeur pour le manteau
– 30 mètres dans un cas optimal.2
Périmètre de mise en œuvre en cas de forêt
clairsemée: d'autres surfaces à potentiel PPS
peuvent être incluses.
Délimitation par rapport aux zones rocheuses et
aux biotopes: les rochers limitrophes, d'autres
PPS, des zones alluviales, des marais, etc. peuvent être inclus si l'espace intermédiaire est exploité extensivement et s'il est inférieur à 50
mètres.3 Sur ces surfaces supplémentaires, les
mesures de protection et d'entretien doivent se
conformer aux objectifs de protection.
1
Art. 48 OPD, RS 910.13
2
Garnier, M. 1994
3
Valeur empirique tirée de la cartographie PPS
4 DÉFINITION DES OBJETS PROTÉGÉS ET DES SITES PRIORITAIRES
4.2
DÉLIMITATION DÉTAILLÉE DES OBJETS
La délimitation détaillée ou l'établissement du périmètre de mise en œuvre
(voir point 4.1) sont faits par rapport à divers types de milieux naturels. Les situations les plus fréquentes sont décrites ciaprès.
Délimitation par rapport à des prairies
grasses
Si, sur la base de la situation (exploitation réelle), le périmètre de mise en
œuvre s'écarte du périmètre de l'objet,
les conditions suivantes doivent être
prises en compte:
• La surface retenue au-delà du périmètre de l'objet devrait présenter un
potentiel élevé d'extensification (définition ci-dessous) ou
• la surface supplémentaire, exploitée
en prairie, remplit les conditions minimales des art. 3 ou 4 de l'OQE.
Les mesures de protection et d'entretien
sont valables pour l'ensemble de la surface comprise dans le périmètre de mise
en œuvre et sont gérées au moyen
d’accords selon l'art. 18c, al. 1, LPN.
Une surface offre un potentiel d'extensification quand:
• une végétation PPS y existait autrefois1
ou
• les caractéristiques du sol (sol peu
profond, faible teneur naturelle en éléments nutritifs, pourcentage élevé de
pierrosité ou forte porosité) indiquent
un potentiel élevé de valorisation, et
que l'exposition est favorable aux espèces animales et végétales spécifiques des PPS (S, SW, W, SE, E).
Délimitation par rapport à des haies et
des bosquets
Dans le périmètre de mise en œuvre, il
est judicieux de tenir compte de toute la
haie, de l'ensemble du bosquet et de
tous les ourlets (min. 3 mètres). Quand
des haies et des bosquets jouxtent un
25
chemin, une route, etc., la délimitation
tient compte de l'ourlet dans la mesure
du possible. Il est recommandé d'entretenir les ourlets selon les principes du
chapitre 5, notamment du point 5.1.9.
surface supplémentaire, les objectifs de
protection ainsi que les mesures de
protection et d'entretien doivent être
coordonnés avec les exigences des divers types de biotopes.
Délimitation par rapport à une forêt fermée
Si la forêt présente une lisière franche, il
est utile de prévoir pour le manteau une
bande d'au moins 7 mètres de profondeur2 lors de la fixation de la limite précise.
Délimitation par rapport aux mégaphorbiaies, à la végétation rudérale et
aux surfaces rocheuses
Le périmètre de mise en œuvre doit être
établi de cas en cas en fonction des
objectifs de protection.
L'intégration d'une bande de 15 à 30
mètres de largeur le long de la lisière
peut être considérée comme optimale2.
La lisière de la forêt doit être entretenue
selon les principes du point 5.1.9 et si
possible valorisée du point de vue écologique.
Délimitation par rapport à une forêt clairsemée
Par rapport à une forêt clairsemée (p. ex.
pâturage boisé), il est recommandé
d'appliquer les mêmes règles de délimitation que par rapport aux prairies
grasses. Dans le périmètre de mise en
œuvre, cela permet de prendre en considération des surfaces de bonne qualité
ou potentiellement précieuses.
Il est en outre recommandé d'exploiter/
d'entretenir ces surfaces selon les principes du point 5.1.5.
Délimitation par rapport à d'autres objets PPS, à des marais, à des zones alluviales et à des sites de reproduction
de batraciens
Si d'autres biotopes d'importance nationale se trouvent dans le voisinage immédiat d'objets PPS, le périmètre de
mise en œuvre des objets PPS doit s’y
coordonner. Si les espaces entre les
différents biotopes ont une largeur de
moins de 50 mètres et sont déjà exploités extensivement, ils peuvent être
inclus au périmètre de mise en œuvre
de l'objet PPS. Sur l'ensemble de la
1
Eggenberg, S. et al. 2001
2
Garnier, M. 1994
26 4 DÉFINITION DES OBJETS PROTÉGÉS ET DES SITES PRIORITAIRES
Représentation schématique de la proportion
minimale de la surface en végétation PPS dans
un site prioritaire.
*P. ex. surfaces de qualité OQE, autres herbages, prairies artificielles, champs, vignes, etc.
Site prioritaire envisageable à Scheid, GR: les
objets PPS sont reliés entre eux selon un concept
cantonal. La surface forestière est prise en
compte globalement, et valorisée pour les espèces PPS par des éclaircies conséquentes suivies
d’une mise en pâture.
4 DÉFINITION DES OBJETS PROTÉGÉS ET DES SITES PRIORITAIRES 27
4.3
DÉFINITION ET DÉLIMITATION DÉTAILLÉE DES
SITES PRIORITAIRES
Les sites prioritaires sont désignés par
les cantons (art. 5, al. 1 de l’ordonnance
sur les prairies sèches). Ils sont composés d'au moins un ou plusieurs objets
PPS d’importance nationale proches les
uns des autres, ainsi que d'autres habitats ou éléments structurels naturels
ou proches de l'état naturel, favorables
à la protection et à l'épanouissement
des espèces animales et végétales
spécifiques des PPS.
Dans les sites prioritaires, il est admis
de déroger à l’objectif de protection de
conserver l’objet intact, lorsque le projet
remplit les conditions issues du droit de
l’aménagement du territoire et lorsque
la surface et la qualité des prairies sèches à l’intérieur du site prioritaire sont
globalement rétablies à long terme,
voire accrues, (art. 7, al. 2 de l’ordonnance sur les prairies sèches).
Conditions-cadre
Lors de la délimitation de régions prioritaires, les conditions-cadre suivantes
doivent être respectées:
• le site prioritaire comprend un ou
plusieurs objets PPS d'importance
nationale, y compris les zonestampon éventuellement nécessaires;
• il peut aussi englober des objets
PPS d'importance régionale ou locale;
• la surface à végétation PPS selon le
rapport technique1 couvre au moins
30 % de la surface agricole, aussi bien
en SAU qu'en région d'estivage;
• en règle générale, le site prioritaire
constitue une surface cohérente et une
unité paysagère;
• de plus, les sites prioritaires présentent soit une forte proportion de
milieux secs et chauds, soit un potentiel de valorisation élevé (définition: voir point 4.2);
• les autres biotopes d'importance nationale selon l’art. 18a LPN doivent y être
ajoutés et les objectifs de protection
coordonnés les uns aux autres;
• les surfaces forestières sont ajoutées si
les objectifs de protection peuvent ainsi être atteints de manière plus efficace;
• les zones rocheuses et les éboulis sont
ajoutés si les objectifs de protection
peuvent ainsi être atteints de manière
plus efficace;
• en règle générale, les sites prioritaires
ne comprennent pas de zone à bâtir,
de gravière ni de décharge. On peut
s’écarter ponctuellement de cette
condition-cadre, lorsque des PPS situés dans des stations particulières (p.
ex. infrastructures ferroviaires, talus,
places d’armes, etc.) doivent être revalorisés dans le cadre de sites prioritaires. Les conflits éventuels sont à régler lors de l’établissement du
concept.
Informations complémentaires:
Hochschule für Technik, HSR Rapperswil, (Ed.) 2002: Werkzeugkasten LEK
Station ornithologique de Sempach,
Birdlife Suisse, SRVA/LBL 2002: Projets
de mise en réseau à la portée de tous
OFEV: projet de lignes directrices pour
les sites prioritaires PPS (en préparation)
Dans le calcul de la proportion minimale des surfaces PPS, les objets d'importance nationale peuvent être complétés par de petites surfaces PPS désignées par le canton. Cela peut nécessiter une cartographie complémentaire.
Délimitation détaillée
La délimitation détaillée des sites prioritaires doit être faite par les cantons.
1
Eggenberg, S. et al. 2001
28
5
RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN
Les prairies et pâturages secs résultent de l'utilisation agricole du sol. La
conservation de ces précieuses surfaces ne peut être assurée qu'avec le
concours des agriculteurs.
Les prairies et pâturages secs sont des éléments enrichissants du paysage.
Ici, une mosaïque de formes d'exploitation près de Reppaz VS, Val
d’Entremont.
EXEMPLE DE MOSAÏQUE IDÉALE (complexe PPS à Küttigen, AG)
Manteau forestier
Ourlet forestier
Arbustes à baies
Bois mort
Arbres isolés
Bande herbagère
Coupes à des moments différents
Pâturage
Buissons
et haies
5
5.1
5.1.1
RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN
EXPLOITATION AGRICOLE
Principe de base
Développement durable
Principe: une agriculture et une sylviculture répondant aux principes du développement durable sont la condition
pour la conservation et la valorisation
écologique des prairies et pâturages
secs (art. 6, al. 1, let. c et art. 8, al. 1 de
l’ordonnance sur les prairies sèches).
En règle générale, l'exploitation traditionnelle doit être maintenue.
Exception: les lieux naturellement secs
dépourvus d'arbres et de buissons, qui
ne s'embuissonnent pas à la longue (p.
ex. milieux rocheux, steppes), ne nécessitent généralement pas d'entretien.
Les prairies et pâturages secs sont des
milieux semi-naturels qui résultent généralement d'une exploitation agricole
extensive. La gamme d'espèces typiques des PPS résulte d'une faible teneur du sol en azote et en phosphore,
d'une pénurie d'eau au moins temporaire et du prélèvement régulier de la
masse végétale aérienne. L'exploitation
est dans la plupart des cas indispensable1. Elle est judicieuse quand la
qualité et la surface des objets demeurent constantes ou s'accroissent.
Or, en maints endroits, l'exploitation extensive régresse de plus en plus suite à
la polarisation générale des modes
d’exploitation. L'abandon de l'exploitation des terrains à productivité limitée
et l'intensification de l'exploitation des
surfaces d'accès facile notamment détermineront, dans les années à venir,
quelles sont les mesures qui permettront de protéger durablement les objets PPS2.
Tout l'art d'une exploitation optimale et
durable consiste à «doser» l'intervention
humaine de manière à conserver la diversité des espèces et les espèces
spécifiques des PPS. Il s'agit en particulier de trouver un équilibre entre sous-
exploitation et surexploitation. L'action
doit être adaptée notamment à la productivité du site et à ses objectifs de
protection spécifiques.
Exemple: Une prairie grasse riche en
espèces exige une exploitation plus fréquente qu'une prairie mésophile maigre,
la productivité de la première étant plus
élevée. Mais si des objectifs faunistiques sont au premier plan, une
prairie grasse riche en espèces peut
aussi, le cas échéant, être exploitée
moins souvent.
L'idéal consiste en une exploitation qui
se conforme à la fois à la station et aux
objectifs. Dans tous les cas, l'évolution
des espèces est à surveiller, chaque
site réagissant différemment. Chaque
objet PPS constitue ainsi un cas unique
et l'exploitation doit être adaptée à chaque objet partiel.
Recommandations:
• En règle générale, on recommande
une exploitation annuelle ou bisannuelle (coupe ou pacage).
• Sur les surfaces qui par tradition sont
exploitées moins fréquemment, l'intervalle entre deux exploitations peut
être conservé si cela contribue à atteindre les objectifs de protection.
• Une manière de procéder correspondant à une tradition régionale ou
locale est conforme à l'objectif de développement durable.
Mosaïque de formes d'exploitation
Principe: il faut favoriser aux plans local
et régional les mosaïques résultant de
formes d'exploitation diversifiées, surtout dans les objets PPS de grandes
dimensions et les régions riches en PPS
(notamment dans les sites prioritaires
au sens de l'ordonnance sur les prairies
sèches).
La meilleure stratégie pour la conservation d'une grande diversité d'espèces
consiste en une mosaïque de formes
29
d'exploitation sur une surface relativement restreinte3. C'est surtout la faune
qui profite des conditions de vie diversifiées créées par l'exploitation différenciée de parcelles voisines (voir aussi
point 5.1.8).
Mais il faut toujours vérifier d'abord que
les objectifs de protection sont compatibles avec chaque mesure envisagée (p.
ex. en ce qui concerne les espèces rares).
Recommandations:
Mesures permettant de créer une mosaïque d'exploitation:
• Une exploitation et des mesures d'entretien différenciées dans le temps et
dans l'espace.
• Des surfaces pâturées jouxtant des
prairies de fauche et des surfaces
non exploitées.
• La présence d'éléments tels que des
terrains ouverts, des zones rudérales
et des buissons de toutes tailles. Plus
le milieu est diversifié, plus il offre
d'habitats pour des espèces animales. Mais on veillera à ce qu'il reste
suffisamment de végétation sèche en
milieu ouvert.
• Beaucoup de papillons diurnes ne se
déplacent pas sur de très grandes
distances. La mosaïque est donc
aussi nécessaire au plan local qu'au
plan régional.
Autres indications sur ce sujet:
→point 5.1.2 (fauche, surtout bandes
herbagères)
→point 5.1.9 (entretien des éléments
structurels)
Informations complémentaires Nimeyer,
L. et al. 2001: Veränderung der botanischen Zusammensetzung und
Wiesen im Alpenraum als Indikator für
die Nachhaltigkeit der Bewirtschaftung.
1
Hegg, O. et al. 1992; Maag, S. et al. 2001;
Nösberger, J. et al. 1998
2
Gotsch, N. et al. 2002
3
Köhler, B. 2001; Antognoli, C. et al. 1995;
Völkl, W. et al. 1993
30
5
RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN
PRAIRIE OU PÂTURAGE?
Les deux formes d'exploitation ont leurs espèces
spécifiques. Dans chaque région, elles doivent
si possible coexister sur des espaces restreints.
On n'oubliera pas, cependant, que l'intensité du
pacage est plus difficile à définir et à contrôler
que l'exploitation des prairies. De plus, le
contexte agropolitique actuel met davantage
sous pression les prairies.
Si l'on compare le nombre d'espèces des prairies sèches à celui des pâturages secs, on ne
constate pas de différence significative pour la
Suisse prise dans son ensemble. Mais il a pu
être établi que dans les Grisons et au Tessin, les
prairies abritent un nombre d'espèces nettement
plus grand que les pâturages, alors que c'est
exactement l'inverse dans le Jura et les Alpes
septentrionales1. Il est donc recommandé de se
baser sur les conditions régionales.
FORMES D’EXPLOITATION À PRÉFÉRER EN CAS DE CHANGEMENT D’AFFECTATION INÉVITABLE (Exception: foin sauvage: voir point 5.1.3)
préférable
préférence décroissante
PRAIRIE
PRAIRIE
ENTRETIEN MINIMAL
PÂTURAGE
PÂTURAGE
Bovins
1
Dalang, T. 2002
Moutons
PÂTURAGE
Chevaux
ENTRETIEN MINIMAL
Chèvres
FRICHE /
PAS D’UTILISATION
5
RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN
Changement d'exploitation
Principe: le changement d'exploitation
(prairie, pâturage, genre de bétail) est à
éviter autant que possible dans les objets PPS.
Exception: remplacer les moutons ou les
chevaux par des bovins.
La spécificité des prairies et pâturages
secs, ainsi que leur végétation typique,
ne peuvent être durablement conservées que par une exploitation adéquate
et stable à long terme. Si une prairie est
utilisée différemment, les conditions
d'existence des espèces végétales sont
modifiées (autres règles de concurrence). Dans une ancienne prairie
convertie en pâturage, par exemple, le
piétinement et l'abroutissement sélectif
sont des éléments nouveaux. En premier lieu, il s'ensuit le plus souvent une
diminution du nombre d'espèces. Celles qui ne supportent pas le pacage
disparaissent et l'installation de nouvelles espèces peut prendre des années1. Ce type de transformation est en
outre fréquemment irréversible: les bovins créent des paliers sur les pentes, ce
qui rend une nouvelle fauche impossible.
Importance
Avec la baisse de rentabilité de la production agricole, la pression augmente
sur les formes d'exploitation exigeant
beaucoup de travail. Les prairies de
fauche (qui sont dans ce cas) ont donc
régressé au cours des dernières années, alors que la surface des pâturages a augmenté. L'accroissement des
pâturages à moutons est particulièrement marqué: en 30 ans, leur surface a
augmenté de 25 %2.
Recommandations:
• L'exploitation des prairies qui subsistent doit être autant que possible
maintenue.
• Abandon de l'exploitation ou changement? En règle générale, le change-
ment d'exploitation est préférable à
un enfrichement durable des objets
PPS (voir graphique «Formes d’exploitation à préférer en cas de changement d’affectation inévitable»).
• Si un tel changement s'impose pour
des raisons qui ont trait à la gestion
de l'exploitation agricole, il convient
d'examiner la possibilité d'un entretien minimal de la prairie.
• Lorsqu'un changement d'exploitation
est inévitable, il faut tenir compte de
la diversité régionale des exploitations.
Fumure
Principe: en règle générale, la fumure
n’est pas compatible avec l’objectif de
protection (voir annexe 2.6 chap. 3.3.1
al.1 ORRChim3); (art. 8, al. 2, let. c de
l’ordonnance sur les prairies sèches).
Exception: dans des cas rarissimes,
l'épandage occasionnel de fumier peut
être recommandé quand aucune autre
solution n'est envisageable pour des raisons agronomiques: p. ex. si le bilan nutritionnel est défavorable. Dans des cas
justifiés, une fumure traditionnelle au
moyen de fumier, effectuée depuis au
moins 10 ans, peut être poursuivie.
En peu d'années, la fumure d'une pelouse sèche évince les espèces PPS
typiques au profit d'espèces nitrophiles
banales4. L'apport croissant d'azote de
l'atmosphère accroît encore la teneur
en nutriments du sol5.
Une légère fumure peut entraîner temporairement une augmentation de la
diversité (nombre d'espèces par rapport à la surface) en permettant l'établissement de nombreuses espèces
non spécifiques (ubiquistes). Mais le
but de la protection des PPS n'est pas
d'augmenter le nombre d'espèces de
fleurs ou de couleurs d'une surface: il
consiste à conserver et à privilégier les
espèces spécifiques et menacées des
prairies et pâturages secs.
31
Dans divers cantons, des expériences
ont montré qu'un faible apport de nutriments peut déjà conduire à la disparition des indicateurs typiques de sol
maigre6. Les apports de chaux, qui mobilisent des substances nutritives, ne
sont pas souhaitables non plus.
Recommandations pour les exceptions
mentionnées:
• épandre de préférence un fumier ancien (l'azote agit plus lentement).
• déposer le fumier sous forme de petits tas sur la surface (renforcement
de la mosaïque structurelle).
Herse étrille/roulage
Principe: la herse étrille et le roulage sont
inappropriés sur la végétation des objets
PPS.
Exception: si la végétation d'une prairie
est enchevêtrée (voir point 5.1.6) ou
dominée par des mousses, si son sol est
très inégal ou ravagé par des souris, un
passage de la herse étrille combiné à
un roulage peut être utile au premier
printemps.
Le traitement de surfaces PPS au
moyen d'une herse étrille peut arracher
des plantes dignes de protection et
détruire des microstructures importantes pour la faune (p. ex. fourmilières).
Le roulage porte atteinte à certains types d'animaux (p. ex. escargots). Pour
ces raisons, la herse étrille et le roulage
ne peuvent convenir que sur de petites
surfaces et dans des cas exceptionnels.
1
2
Schmid, W. et al. 2001; Briemle, G. et al.
1998
Gotsch, N. et al. 2002
3
RS 814.81
4
Willems, J. H. et al. 1993; Bobbink, R.
1987; Braakhekke, W. G. et al. 1999; Nösberger, J. et al. 1998
Rhim, B. et al. 2000
5
6
Canton de Berne: Studie Erfolgskontrolle
und Befunde durch die Kontrolleure;
Canton du Jura: Observations des contrôleurs; Canton de Soleure: Mehrjahresprogramm Natur und Landschaft 2001
32
5
RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN
A gauche: installation fixe d'arrosage dans une
steppe sur rochers (Ausserberg, VS).
A droite: installation d'arrosage mobile et rotative sur une surface PPS à Törbel, VS.
A gauche: pour beaucoup d'espèces animales,
la présence d’un bisse augmente l’attrait du milieu.
A droite: asperseur à haute pression dans un
objet PPS.
EFFET DE L'ARROSAGE D'HERBAGES PERMANENTS (selon Liniger, 1983)
NON ARROSÉ
ARROSÉ
Les processus chimiques et activités biologiques
dans le sol sont entravés
Les processus chimiques et activités biologiques
dans le sol sont stimulés (p. ex . activité des vers de terre)
Dégradation ralentie des substances organiques
Dégradation accélérée des substances organiques et décomposition
rapide – les sols brunissent
SOL PHAEOZÈME
Faible teneur en humus et en argile, donc faible capacité d'échange
de cations (c'est-à-dire faible capacité nutritionnelle)
TERRE BRUNE RICHE EN HUMUS ACTIF (MULL)
Teneur plus élevée en humus et en argile, capacité d'échange de
cations donc 2 ou 3 fois plus élevée
Enracinement fort et dense (jusqu'à > 1 m de prof.)
Enracinement moins profond et moins dense
Faible production végétale. Présence marquée d'indicateurs de Forte production végétale en surface et dans le sol. Les indisécheresse. Composition végétale typique (p, ex. steppes VS). Éro- cateurs de sécheresse extrême et les espèces spécifiques des
sion ralentie.
steppes manquent. Les espèces fréquentes supplantent les espèces
typiques et rares.
5 RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN
Arrosage
Principe: l'arrosage d'objets PPS n'est
en règle générale pas compatible avec
l’objectif de protection. La construction de
nouvelles installations d’arrosage n'est
pas compatible avec l’objectif de protection (art. 8, al. 2, let. c de l’ordonnance sur
les prairies sèches).
Exception: sur les surfaces irriguées de
manière traditionnelle, la poursuite de
l'irrigation est judicieuse pour atteindre
l’objectif de protection. L'aspersion de
surfaces PPS ne peut être conforme à
l’objectif de protection que si l'objet a
conservé sa valeur (du point de vue de
la protection de la nature) grâce à
l’irrigation. Cela ne concerne pas les
steppes sur sol profond, qui sont rapidement dégradées par un apport d'eau.
C'est surtout dans le canton du Valais – et
par endroits aux Grisons – que des prairies permanentes sont arrosées pour
améliorer la valeur du fourrage et la productivité. Autrefois assuré par des réseaux de bisses qui amenaient l’eau par
gravité, l'arrosage se fait souvent aujourd'hui à l'aide d’asperseurs fixes ou mobiles. L'arrosage intensif et homogène ainsi
obtenu peut en cas d’utilisation inadéquate détruire des peuplements végétaux
diversifiés1, raison pour laquelle, il n’est
pas souhaitable dans les objets PPS2.
L'arrosage régulier de prairies sèches
modifie les conditions de concurrence
végétale en augmentant la teneur en
eau et en nutriments du sol3. Un sol humide en particulier offre davantage de
substances nutritives (voir tableau cicontre). Conséquence: la composition du
groupement végétal change et évolue
vers un type de prairie plutôt gras4, évinçant ainsi des espèces spécifiques des
prairies sèches telles que Scabiosa columbaria, Silene nutans, Dianthus carthusianorum, etc.5. Toutefois on n’a pas
encore établi clairement quels changements sont dus uniquement à l’arrosage
dans les prairies mésophiles.
Contrairement aux asperseurs, les bisses
augmentent la diversité structurelle d'une
surface (p. ex. avec l'arrivée d'éléments
indicateurs d'humidité). L'apport irrégulier
d'eau accentue en outre l'aspect de mosaïque. Les bisses ne devraient donc pas
être supprimés, mais leur conservation
encouragée. Il faut cependant admettre
que l’irrigation traditionnelle demande 8 à
10 plus d’investissement que le recours
aux installations d’arrosage fixes.
Drainage
Principe: le drainage de surfaces humides dans les objets PPS n’est pas compatible avec l’objectif de protection (art.
8, al. 2, let. b de l’ordonnance sur les
prairies sèches).
Les objets PPS à petites surfaces humides, voire l'association de bas-marais
et de prairies ou pâturages secs sont
particulièrement riches en espèces et
très précieux. D'une part, on y trouve un
nombre extrêmement élevé d'espèces
végétales en raison de la présence côte
à côte de conditions de vie très différentes (milieux secs et milieux humides); d'autre part, la diversification de
la faune est ainsi stimulée. Différentes
espèces de lycénidés (argus, théclas,
cuivrés, etc.) par exemple vivent dans
des prairies sèches et utilisent des
points d'eau comme abreuvoirs.
Pour ces raisons, l'installation de systèmes de drainage n'est pas autorisée
dans les objets PPS. L'entretien des
fossés et drains existants est admis
pour autant qu'ils ne contreviennent pas
aux objectifs de protection. Il peut
s'avérer nécessaire, notamment sur des
pentes instables, pour prévenir des glissements de terrain dus à des systèmes
de drainage non fonctionnels.
Produits phytosanitaires
Principe: l'épandage de produits phytosanitaires dans les objets PPS n’est pas
autorisé (art. 8, al. 2, let. c de l’ordonnance sur les prairies sèches, voir aussi ORRChim, annexe 2.5, chap. 1.1, let.1a et 1c).
Exception: il peut être utile dans certains cas de traiter chimiquement – en
association avec des moyens mécaniques – des plantes précises quand
l'embuissonnement ou les mauvaises
33
herbes (p. ex. ronces, prunelliers ou
chardons) posent des problèmes aigus.
L'utilisation à grande échelle de produits phytosanitaires met en péril les
petits animaux des objets PPS et peut
endommager durablement la végétation. D'éventuels problèmes dus aux
mauvaises herbes ou à l'embuissonnement (voir point 5.1.10) doivent
dès lors être prévenus autant que possible par une exploitation appropriée ou
par des méthodes mécaniques (coupe
ou arrachage).
Ensemencement et réensemencement
Principe: l'ensemencement et le réensemencement ne sont pas appropriés dans
les objets PPS (art. 8, al. 2, let. c de
l’ordonnance sur les prairies sèches).
Exception: dans de rares cas et dans le
cadre d'un plan d'assainissement à long
terme, un ensemencement aux semences locales peut être judicieux pour
prévenir l'installation de mauvaises herbes si des surfaces d'une certaine
étendue sont dépourvues de végétation
(p. ex. après un débroussaillage).
Dans une prairie sèche, l'ensemencement naturel suffit à combler les trous
dans le peuplement. En règle générale,
l'ensemencement et le réensemencement sont donc inutiles. De plus, l'ensemencement artificiel comporte toujours
le risque d’altérer les peuplements par
des écotypes étrangers à la station. Si,
à proximité d'objets PPS, on doit ensemencer des surfaces d'une certaine
étendue dépourvue de végétation ou à
valoriser, il y a lieu d'utiliser des semences tirées d'un foin6 de la même région7.
1
2
3
4
5
6
7
Commission d'experts PPS
Voir aussi «Ordonnance sur l'octroi de
contributions à l'exploitation agricole du sol
pour des prestations en faveur de la nature
et du paysage» du canton du VS du
20.9.2000 (451.102), art. 13, al. 4.
Liniger, H. 1983
Jeangros, B. et al. 1992/2000/2001; Calame, F. et al. 1992
Antognoli, C. et al. 1995
Lehmann, J. et al. 1995 (fiche ADCF 13)
Voir recommandations de la CPS (www.cps-skew.ch)
34
5
EMPFEHLUNGEN ZU DEN SCHUTZ- UND UNTERHALTSMASSNAHMEN
CRITÈRES POUR DÉTERMINER LA DATE
D'EXPLOITATION EN PLAINE ET À L'ÉTAGE
DES COLLINES
LES AVANTAGES DE LA COUPE ET DE LA JACHÈRE PEUVENT ÊTRE COMBINÉS AU MOYEN DE BANDES HERBAGÈRES NON EXPLOITÉES
(Sources: Antognoli, C. et al., 1995; Pozzi, S. et al. 1998)
Sont favorisés par des surfaces non exploitées:
• les criquets et les punaises qui pondent sur une végétation plus élevée (p. ex. phanéroptère commun ou decticelle bicolore) et d'autres
qui préfèrent un micro-climat plus humide
• diverses araignées à toile et une variété de guêpe (Polistes gallicus)
• des punaises suceuses d'herbe
• des papillons diurnes au vol tardif (p. ex. mélitée orangée, demideuil, myrtil)
• des décomposeurs (p. ex. mille-pattes) et des reptiles (p. ex. coronelle lisse)
Photo: le demi-deuil, une espèce typique des bandes herbagères.
Survivent sur une prairie fauchée:
• les punaises vivant à la surface du sol
• les criquets thermophiles qui déposent leurs œufs au sol ou dans
le sol (p. ex. Ruspolia nitidula)
• les papillons diurnes au vol précoce
• et ceux à plusieurs générations de vol annuelles (p. ex. argus bleu
nacré)
5
RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN
5.1.2 Fauche
Principe: Un échelonnement des dates
de fauche sur de petites surfaces est
judicieux pour la mise en œuvre des
objectifs de protection (art. 8 al. 2 let. c
de l’ordonnance sur les prairies sèches;
voir point 5.1.1).
Environ 25 % des objets PPS cartographiés jusqu'ici sont des prairies ou
des pâturages fauchés. Le choix de la
date de fauche doit autant que possible
permettre la présence tout au long de
l'année de peuplements non exploités
servant de refuge et de réserve alimentaire pour la faune. Les dates et intervalles de coupe doivent être fixés en
tenant compte des environs immédiats.
Date de fauche
La date de fauche doit être choisie en
fonction de la productivité de la surface,
de la flore, de la faune (voir point 5.1.8)
et de la mosaïque d'exploitation régionale (voir point 5.1.1):
• L'idéal est de fixer ces dates dans les
contrats sur la base d'un concept de
fauche échelonnée propre à une petite
région (p. ex. une commune ou une
unité paysagère telle qu'un versant de
colline).
• Dates fixées selon l'OPD1: dans l'intérêt d'une mosaïque d'exploitation, il
peut être judicieux de s'écarter des
dates recommandées par l'OPD.
• Le contrôle des différentes dates
d'exploitation exige davantage de travail et doit être adapté aux capacités
du service cantonal. Une alternative
délicate à tester serait le libre choix
de la date de fauche par l'exploitant,
le contrôle portant sur le développement de la végétation.
• Information: La fauche tardive des
prairies est souvent mal comprise par
la population. Elle nécessite donc un
travail d'information spécifique.
Fréquence des coupes
En règle générale, les objets PPS doivent être fauchés une fois l'an – deux
fois en cas de forte productivité (voir
point 5.1.7). Une seconde exploitation
est recommandée quand la végétation
est trop haute à l'approche de l'hiver et
qu'elle risque de s'enchevêtrer.
Coupe bisannuelle: Des essais ont
montré qu'une prairie mésophile peut
être fauchée une fois tous les deux ans
sans qu'elle perde de sa diversité2, pour
autant que cela n'affecte pas des espèces rares spécialement sensibles. Ce
genre de «jachères temporaires» est à
recommander sur des surfaces moins
productives3. Elles offrent des refuges
et des ressources alimentaires aux petits animaux. On tiendra compte des
points suivants:
• Les contributions à l'exploitation destinées à motiver les exploitants peuvent être versées chaque année
même si c'est pour une exploitation
bisannuelle4.
L'aspect esthétique des surfaces inexploitées peut être source de
problèmes. Mais le «désordre» d'une
bande herbagère peut aussi être considéré comme un enrichissement du
paysage. Une information s'impose, par
exemple au moyen de panneaux.
• Attention: L'exploitation bisannuelle
peut favoriser la prolifération des souris. De plus, les inégalités du sol et
l'enchevêtrement de la végétation peuvent rendre la fauche plus difficile.
• L'évolution des peuplements dans les
objets qui ne sont pas fauchés chaque année est à surveiller, afin de
pouvoir adapter la fréquence des interventions à un éventuel appauvrissement de la diversité des espèces.
Bandes herbagères
Le maintien de bandes herbagères
comme zones à exploitation bisannuelle
est recommandé, notamment dans les
prairies sèches d'une certaine taille,
pauvres en éléments structurels5. Elles
valorisent la surface pour de nombreuses espèces animales en leur offrant
des refuges et des ressources alimentaires. Elles servent parfois de milieu de
substitution aux reptiles.
35
Méthode: Certaines zones des prairies
sèches ne sont pas fauchées, mais
laissées en l'état durant l'hiver. L'année
suivante, elles sont de nouveau exploitées, tandis que d'autres zones sont
laissées en jachère. Comparée à une
fauche échelonnée dans le temps, cette
méthode exige moins de travail.
Recommandations relatives au choix
des emplacements:
• Ne laisser des bandes herbagères
non fauchées que dans les zones où
il n'existe pas de plantes rares sensibles à l'embroussaillement (voir point
5.1.6).
• Choisir de préférence des zones où
croissent des plantes à floraison tardive (ressources alimentaires pour la
faune).
• Éventuellement créer de nouvelles
bandes herbagères en éclaircissant
régulièrement un bois voisin (d'entente avec les personnes et autorités
compétentes).
• Ne pas laisser en bandes herbagères
des zones à mauvaises herbes.
• Rotation: La même surface devrait tout
au plus être laissée en jachère une fois
tous les cinq ans.
• Largeur minimale: 3 à 5 m.
• Tenir compte de la technique de fauche: disposer les bandes herbagères
de manière à ce que la coupe et l'enlèvement de l'herbe soient le moins
possible entravés.
1
2
3
4
5
OPD (RS 910.13), art. 45, al. 2: «Les surfaces dont l'utilisation ou la protection font
l'objet d'un accord écrit avec le service
cantonal de la protection de la nature [sont
soumises aux prescriptions suivantes en
ce qui concerne les dates ou intervalles
d'exploitation].»
Keel, A. 1995
Bischof, N. 1981 recommande de ne faucher que tous les 2 ans les prairies maigres des versants sud – et même tous les
3 à 5 ans seulement sur sol peu profond.
OPD (RS 910.13), art. 45, al. 2
Völkl, W. et al. 1993
36
5
RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN
Surface trop intensivement pâturée (dominance du nard, trouées dans l'herbe).
Attendre que l'herbe soit sèche pour l'enlever,
afin que les petits animaux aient le temps de
s’en aller.
Impact des techniques de fauche (dans l'ordre croissant)
Faux > faucheuse à barre de coupe > faucheuse rotative > débroussailleuse à main
Idéal: la faux ou la faucheuse à barre de coupe.
Admise, mais nuisible pour la faune: la faucheuse
rotative.
Pas admis: la faucheuse à fléaux et le faucheuse-conditionneuse, qui détruisent une
grande partie de la faune.
Dommages en %
Impact sur les criquets de trois techniques de fauche
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Faucheuse à disques avec
rotor ramasseur
Faucheuse rotative
Faucheuse à barre de coupe
Avec un faucheuse-conditionneuse, les dommages constatés augmentent encore d'environ
15 %. Si une espèce de criquets n'est présente
qu'en faible effectif, le choix du type de machine
peut être déterminant pour sa survie.
5 RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN 37
Pacage d'automne sur prairies
Principe: en automne, un bref pacage
sur les prairies sèches est admis pour
autant que la mise en œuvre des objectifs de protection ne soit pas compromise (art. 8, al. 2, let. c de l’ordonnance
sur les prairies sèches).
Du point de vue de la gestion de
l’exploitation, le pacage de prairie en
automne – quand le bétail redescend
des alpages – représente une solution
judicieuse, souvent utilisée. Elle permet
de raccourcir la végétation avant l'hiver
et d'éviter qu'elle ne s'enchevêtre. Du
point de vue de la protection de la nature, un court pacage en automne
(septembre1) est également judicieux,
car les trouées produites dans la végétation par le bétail constituent pour les
insectes un précieux enrichissement du
milieu naturel. Mais il y a lieu de veiller à
ce que:
• le pacage n'ait lieu que si les conditions pédologiques sont favorables,
afin que la végétation ne soit pas trop
endommagée par le piétinement;
• il reste de la végétation après le pacage (l'interrompre avant que tout ait
disparu);
• les espèces rares supportent bien le
pacage automnal (les ophrys p. ex. ne
le supportent pas).
Pacage de printemps sur prairies
Principe: au printemps, il n'est pas judicieux de mettre les prairies sèches en
pacage (art. 8, al. 2, let. c de
l’ordonnance sur les prairies sèches).
Exception: pour autant que la mise en
œuvre des objectifs de protection ne
soit pas compromise, un pacage printanier traditionnel peut être maintenu. Les
surfaces sensibles à végétation particulière devront le cas échéant être clôturées (p. ex. les zones humides et de
sources en cas de pacage par des
moutons).
Un pacage très précoce peut porter atteinte à la végétation caractéristique et
aux espèces typiques des prairies de
fauche. Il arrive parfois – surtout aux Grisons et dans les Préalpes – que des prairies sèches soient pâturées avant la
coupe d'exploitation estivale. Pour des raisons de gestion de l'exploitation, cette
étape qui précède la montée à l'alpage
est souvent indispensable. Il peut donc
s'avérer judicieux de poursuivre ce type
de pacages printaniers traditionnels et
extensifs, mais en tenant compte des
conditions pédologiques.
Technique de fauche
Principe: l'utilisation de faucheusesconditionneuses et de faucheuses à
fléaux, ainsi que l'aspiration de l'herbe,
ne sont pas compatibles avec l’objectif
de protection (art. 8, al. 2, let. c de
l’ordonnance sur les prairies sèches).
La technique de fauche a une grande
influence sur la faune. L'idéal est de
progresser lentement, ce qui permet
aux insectes mobiles et autres petits
animaux de s'écarter à temps des endroits dangereux. La coupe à la faux ou
avec une faucheuse à barre de coupe
convient mieux à une progression lente
que les autres techniques. Les couteaux rapides de la faucheuse rotative
(à tambour) ont un impact beaucoup
plus grand sur la faune2.
Des études réalisées en Allemagne3 font
état, parmi les amphibiens et les orthoptères, de pertes de 30 à 40 % dues aux
machines rotatives (faucheuses à tambour et à disques). Avec les faucheuses
à barre de coupe, les pertes sont en
général inférieures de moitié (voir graphique). La mécanique de compression
des faucheuses-conditionneuses écrase
en outre les insectes restés dans l'herbe
fauchée (autrement, ils pourraient s'en
éloigner).
La rapide débroussailleuse à main détruit aussi un grand nombre d'insectes.
On ne l'utilisera donc pas à grande
échelle, mais seulement pour faucher
des surfaces restantes.
Hauteur de coupe: La hauteur de
coupe recommandée est de 7 à 10 cm.
Une hauteur inférieure prive la faune de
ses bases vitales et peut arracher par
endroits la couverture végétale.
Produit de la coupe
Principe: l'herbe coupée doit être sèche
au moment de l'évacuation. De ce fait,
le broyage, la récolte d'herbe fraîche et
l'ensilage ne sont en règle générale pas
compatibles avec l’objectif de protection (art. 8, al. 2, let. c de l’ordonnance
sur les prairies sèches).
Exception: sur des surfaces qui sèchent
extrêmement mal, l'herbe peut être évacuée à l'état humide. Mais on laissera
subsister quelques tas de rameaux et
d'herbe pour que la faune puisse s'y
réfugier et s'y reproduire.
La production de foin séché au sol
permet à des animaux peu mobiles
(chenilles, etc.) de s'éloigner de la zone
fauchée. Quand l'herbe sèche sur place
durant un jour ou deux, le nombre d'insectes qui périssent est nettement inférieur que lorsqu’elle est immédiatement
emportée ou comprimée en balles
d'ensilage. Cela permet en outre aux
plantes PPS de se ressemer.
Le broyage est à éviter, cette technique
de coupe rotative détruisant les petits animaux. De plus, l'abandon sur place de la
matière végétale contribue à augmenter
les réserves en nutriments de la surface.
Informations complémentaires
Bandes d’herbe non fauchée: Kant.
Naturschutzfachstelle AG.
Moment de la coupe: Merkblatt der
kant. Naturschutzfachstelle ZH.
Effet de différents régimes de coupe sur
la flore: Köhler, B. 2001; Gerster, A. et al.
2001.
Techniques de coupe: Oppermann, R. et
al. 1997, 1998, 2001.
1
2
3
Dates de pacage d'automne selon l'OPD
(RS 910.13), art. 45, al. 3: plaines et zones
de montagne I/II, 15.9.–30.11; zones de
montagne II/IV: 1.9.–30.11.
Zettel, J. 1997
Oppermann, R. 2000
5
RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN
Conséquences de l'abandon de l'exploitation du foin sauvage:
• diminution de la biodiversité
• changement dans la gamme d'espèces présentes (envahissement par les
herbes)
• érosion accrue, glissements de terrain
• risque d'avalanches accru (avalanches de fond)
• reprise de l'exploitation rendue difficile par des éboulis
• pas de surveillance régulière des situations à risque
• perte de revenus annexes (contributions)
• perte d'identité, tradition
• changement de structure d'exploitation, emploi du temps irrégulier
Qualité de la végétation en fonction du type d'exploitation
30%
25%
Fréquence par classe
38
20%
Pâturage
Weide
Mosaïque
Mosaik
Foin
Wildheu sauvage
15%
10%
5%
0%
0.30 0.35 0.40 0.45 0.50 0.55 0.60 0.65 0.70 0.75 0.80 0.85 0.90 0.95
L'exploitation des données relatives à la répartition qualitative de la végétation
montre que les objets utilisés comme fanages d'altitude ont une végétation
d'une valeur nettement supérieure à celle des pâturages et des pâturages mixtes
(mosaïque de pâturages et de fanages d'altitude) comparables.
<- Inférieure
Valeur de la végétation (classes)
->Supérieure
La récolte de foin sauvage dans l'Arc alpin
<100 ha
max. 2300 ha
4000 ha
? ha
? ha
Plus de récolte
de foin sauvage
Récolte de foin sauvage sur les pentes du Stanserhorn.
Schéma définissant l’entretien minimal
Non
Au-dessus de la
limite de la forêt?
Type de végétation
à indice AE, FA,
MO?
Faucher au minimum tous
les 3 à 5 ans
Non
Nein
Oui
Faucher au minimum tous
les 2 à 4 ans
Oui
Type de végétation
à indice AE, FA,
MO?
Oui
Faucher au minimum tous les
5 à 10 ans
Non
Faucher au minimum tous
les 8 à 15 ans
Nein
Source:
Commission d'experts PPS; groupements de végétation selon Eggenberg, S. et al. 2001
5 RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN
5.1.3
Foin sauvage
Principe: la gamme d'espèces et la diver-
sité sur les surfaces de foin sauvage ne
peuvent être conservées à moyen terme
que par la fauche.
Les fanages d'altitude sont des prairies
sèches fauchées situées en région d'estivage, le plus souvent au-dessus de
1500 m d'altitude. N'ont été cartographiées que les plus riches en espèces,
pour autant qu'elles remplissent les
conditions de la clé des seuils PPS1.
Le terme «foin sauvage» n'existe pas
dans l'ordonnance fédérale sur la terminologie agricole, où l'on parle de «prairies de fauche en région d'estivage». Ces
prairies doivent remplir de nombreuses
conditions pour que leur exploitation reçoive un soutien financier2. Une contribution n'est accordée que pour des surfaces affermées ou privées. Or, leur exploitation est souvent attribuée par tirage
au sort ou n'est pas réglementée du tout.
De ce fait, nombreux sont les fanages
d'altitude qui ne bénéficient d'aucune des
contributions de base agricoles.
En revanche, le mode d'indemnisation
prévu par la LPN demeure foncièrement
libre. Souvent, des difficultés particulières
telles que l'évacuation du foin à dos
d'homme ou par câble donne lieu au
paiement d'indemnités. L'incitation à une
exploitation annuelle – par exemple des
contributions versées uniquement pour
les surfaces exploitées – est contraire à la
tradition et comporte le risque d'une surexploitation.
Importance et menaces
L'exploitation des données de l'inventaire
PPS montre que la valeur totale de l'objet
après la procédure d'évaluation est semblable pour des pâturages et des surfaces à foin sauvage comparables. Cependant, la valeur de la partie «végétation» des surfaces à foin sauvage est
plus élevée (voir graphique). La pelouse à
carex ferrugineux est présente dans près
de 50 % de tous les fanages d'altitude. La
diversité des espèces protégées y est
plus élevée que dans des pâtures permanentes comparables3.
En Suisse, dans les cantons de montagne, quelque 4000 ha de foin sauvage sont encore exploités à l'heure actuelle4, ce qui est remarquable par rapport aux pays voisins et démontre la
responsabilité de la Suisse dans ce domaine. L'inventaire PPS a retenu environ
700 ha de foin sauvage.
L'exploitation du foin sauvage a considérablement reculé depuis la Seconde
Guerre Mondiale et peut être qualifiée
maintenant de gravement menacée5. Autrefois répandue, sa récolte se concentre
aujourd'hui en Suisse centrale et dans
l'Oberland bernois. Même là, elle a été
abandonnée dans certaines vallées (p.
ex. Erstfeldertal).
Le recul de cette forme d'exploitation
s'explique par le travail considérable
qu'elle exige pour un faible rendement.
Les surfaces inaccessibles aux tracteurs
de pente et non desservies par câble
sont très menacées d'un abandon de
l'exploitation. Les facteurs qui conduisent à poursuivre encore leur exploitation sont les suivants:
• tradition, identité, habitude
• effet médicinal que le foin sauvage
aurait sur le bétail
• prestige social que vaut le caractère
sportif de l'exploitation du foin sauvage
Exploitation
Il est de tradition que le foin sauvage
soit exploité irrégulièrement, en fonction
des conditions atmosphériques. Le sol
étant peu fertile, ces surfaces ne sont
généralement fauchées que tous les 2
ans, afin que la biomasse de l'année
précédente puisse servir d'engrais.
L'expérience montre que ces prairies de
haute altitude au sol maigre perdent
peu de leur diversité en espèces, même
après plus de 10 ans sans exploitation.
Toutefois, la dégradation croissante
augmente le risque de glissements de
terrain6.
Souvent indirectement favorisé par les
contributions à l'exploitation, le transport
du foin par hélicoptère n'est pas souhaitable du point de vue écologique.
39
Recommandations
1. Déterminer la fréquence minimale d'exploitation (voir graphique).
2. Établir l'historique de l'exploitation et
le comparer à la situation actuelle.
3. Analyser les facteurs de risque pour
le maintien de l'exploitation: structures de l'entreprise? situation économique? accès? propriété de l’exploitant ou affermée? motivation personnelle ou identitaire? risque d'une exploitation excessive (annuelle)?
4. Étudier différentes alternatives pour le
maintien de l'exploitation; par exemple
• Le fauchage traditionnel soutenu
par des contributions cantonales:
un modèle toujours préférable.
• Une exploitation minimale et, de cas
en cas, des mesures et incitations
spécifiques (p. ex. installation d'un
câble, soutien de l'exploitation par
une association de protection de la
nature).
S'il est établi qu'aucune solution ne peut
être trouvée pour le maintien de l'exploitation et que l'environnement socioéconomique n'est pas favorable, il est
possible de s'écarter de l'objectif de protection au titre d'une réglementation d'exception: abandon de la fauche, la surface
est laissée à sa dynamique naturelle.
L'expérience montre que la conversion en
pâturage est la pire solution7.
Informations complémentaires
OFEV 2006: Faktenblatt Wildheu
Amacher, E. 1986: Nutzungsänderung auf
Wildheuflächen im Schächental und ihre ökologischen Auswirkungen. Naturf. Ges. Uri, 14
1
2
3
4
5
6
7
Eggenberg, S. et al. 2001
Ordonnance fédérale sur la terminologie agricole OTerm (RS 910.91), ordonnance fédérale
sur les paiements directs OPD (RS 910.13) et
ordonnance fédérale sur la qualité écologique
OQE (RS 910.14); Peter, K. 2001
Küttel, B. 2000
Evaluation de l'équipe du projet PPS sur la
base d'une enquête auprès des cantons
De 1940 à 1980, l'exploitation du foin sauvage
dans le Schächental a reculé de 2/3 (Amacher,
E. 1986).
Küttel, B. 2000
Commission d'experts (la formation de paliers
par les bovins exclut une exploitation ultérieure).
40
5
RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN
ADAPTATION DE LA FAUNE ET DE LA FLORE AU PACAGE
Beaucoup de plantes typiques contribuent à la valeur particulière des
pâturages extensifs. Leur adaptation au pacage prend diverses formes:
• espèces à aiguilles ou épines telles que bugrane épineux, églantiers, chardons; plantes lignifiées
• plantes rêches, velues, peu appréciées par le bétail, telles que la
vipérine, la mandragore
• plantes vénéneuses ou très aromatiques telles que l'euphorbe, le
serpolet, l'origan
• plantes à stolons comme diverses fétuques, la crételle, quelques
trèfles; plantes héliophiles telles que certains géraniums
• plantes basses à feuilles en rosette, p. ex. porcelle, certaines épervières
• espèces xérophiles telles que l'épiaire droite, l'oeillet des Chartreux
• espèces nitrophiles des reposoirs: orties, etc.
• espèces annuelles des lieux ouverts: la passerage, le lin purgatif
Les animaux sauvages typiques des pâturages (qui contribuent à leur
valeur particulière) font partie des espèces suivantes
• espèces aimant les milieux chauds et secs (p. ex. criquet italien)
• espèces se nourrissant d’herbes des pâturages (azuré du serpolet
et azuré de la sariette)
• espèces liées à une végétation basse permanente (de nombreuses
espèces d'araignées à toile)
• espèces qui ont besoin de surfaces de sol nu (beaucoup d'abeilles
sauvages)
• espèces coprophages (p. ex. bousiers et espèces apparentées)
Ausserberg VS: Les pâturages présentant une grande valeur du point de
vue de la protection de la nature se caractérisent par une végétation diversifiée et spécifique, ainsi que par de nombreux éléments structurels.
Informations complémentaires sur les pâturages
•
•
•
•
•
•
Fiches techniques ADCF
Pâturages extensifs. Brochure de l’ASPO, 8036 Zurich
Literatur-Datenbank extensive Weiden. NS-Fachstelle des Kantons Zürich, 043/259 30 32
Weidetiere im Naturschutz. POTT & HÜPPE, LÖBF-Mitteilungen (3) 1995, 10–16
Lehr- und Fachbuch Futterbau Futterkonservierung, Landwirtsch. Lehrmittelzentrale Zollikofen
NITSCHE & NITSCHE 1994: Extensive Grünlandnutzung. Neumann, Radebeul
Petit glossaire des pâturages: voir p. 45
5
5.1.4
RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN 41
Pâturages
Principe: la gestion des pâturages PPS
doit valoriser leurs caractéristiques et
fonctions typiques.
Les pâturages peuvent avoir une
grande valeur du point de vue de la
protection de la nature. Ils acquièrent
aussi une importance croissante dans
l'optique de la gestion d'entreprise et de
la protection des animaux. Leur faune et
leur flore se distinguent nettement de
celles des prairies de fauche. Ils ne
constituent donc pas des alternatives,
mais d'importants compléments aux
prairies. Les recommandations d'exploitation présentées ici se rapportent principalement à la valeur naturelle des
pâturages. Elles peuvent être partiellement en contradiction avec celles diffusées par les services de vulgarisation
agricole.
Caractéristiques et fonctions
Les pâturages sont des milieux naturels
profondément marqués par le comportement du bétail, par l'abroutissement et
par le piétinement. Le bétail s'alimente
de manière sélective, ce qui conduit selon les endroits à des sous-exploitations
ou des surexploitations, et à un embuissonnement ponctuel. Les bêtes ruminent dans des «reposoirs» et le piétinement crée des paliers et des trouées
dans la végétation. Dans certains cas,
ces dernières facilitent l'érosion. Les
nombreuses petites structures (tas de
pierres, buissons et arbres) constituent
des éléments importants. La faune et la
flore typiques des pâturages ne peuvent s'installer que si la gestion de ceuxci permet à ces caractéristiques de se
développer.
Gestion du pâturage
Principe: dans le contrat, la charge
maximale admise sur un pâturage est à
fixer pour chaque cas sur la base du
fourrage disponible, des saisons précédentes, des objectifs de protection et
des contraintes. Les indications chiffrées (p. ex. taille optimale pour les éléments structurels et dimensions maxi-
males des surfaces soumises à l'érosion) donnent un cadre pour la conduite
de l'exploitation.
Selon l'altitude, la végétation, le sol, la
déclivité et les précipitations, les pâturages secs supportent une charge et une
durée de pacage plus ou moins grandes.
Occupation par du bétail: Des paramètres simples tels que le nombre d'animaux par rapport à la surface se prêtent
mal à la définition d'une exploitation
extensive du pâturage. Les variations
annuelles sont trop importantes. Mais la
charge doit être en rapport avec la productivité végétale pour prévenir une
surexploitation ou un embuissonnement
excessif et de gros travaux d'entretien.
Les données disponibles sur la productivité fourragère normale fournissent
des indications sommaires (données
empiriques1 tirées de projets). Elles doivent être corrigées par d'autres critères
tels que la quantité de végétation restante, l'embuissonnement et la proportion
des zones surexploitées. Il est judicieux
de disposer de valeurs cibles pour la
flore et la faune, caractérisant un pâturage extensif riche en espèces (p. ex.
liste d'espèces PPS2).
Pâturage continu ou pâturage tournant:
La valorisation des caractéristiques typiques d'un pâturage riche en espèces est
réalisée par un pacage continu ou un
pacage tournant extensif et de longues
durées d'occupation3, peu de passages
(2 ou 3), peu d'animaux, de grandes
surfaces et une bonne diversité topographique et structurelle (zones planes
et escarpées, ensoleillées et ombragées, etc.). De longues périodes de repos entre les passages ont un effet positif. La coupe simulée – une durée
d'occupation brève mais à forte densité
– n'a de sens que comme mesure spéciale d'entretien.
Contributions à l'exploitation
Le pâturage extensif ne donne pas (encore) droit à des contributions selon l'ordonnance fédérale sur les paiements di-
rects (OPD) et l'ordonnance fédérale sur
la qualité écologique (OQE). Il peut seulement être pris en compte dans les 7 %
de surface écologique d'une exploitation
agricole exigés pour les paiements directs. Mais divers cantons offrent des
contributions LPN pour les pâturages
extensifs riches en espèces. Le droit aux
contributions des pâturages extensifs est
actuellement en discussion.
Dans l'ordonnance fédérale sur les contributions d'estivage (OCest), il n'y a pas
d'indications explicites concernant les
pâturages extensifs.
Période de pacage
Principe: dans les objets PPS, le pacage
en dehors de la période de végétation
(pacage d'hiver) n'est pas judicieux (art. 8,
al. 2, let. c de l’ordonnance sur les prairies
sèches).
La période de pacage recommandée
se situe entre début avril et fin octobre
(à adapter en fonction de l'altitude). La
végétation qui subsiste à la fin de la période de pacage offre à la faune des
abris et des réserves alimentaires.
En principe, le pacage peut et doit débuter assez tôt. Mais quand un concept
vise la protection de certaines espèces
(p. ex. orchidées, plantes à floraison
tardive), il peut être indiqué de renoncer
à un pacage précoce. Sur sol très humide, un pacage prolongé peut réduire
la porosité et favoriser l'érosion. Une
charge en bétail trop forte au début de la
période de végétation risque en outre
d'endommager les plantes et de réduire
le nombre de fleurs. Dans certains cas
cependant, il peut s'agir d'une mesure
d'entretien utile (p. ex. pour combattre le
brachypode penné).
Un premier pacage tardif présente le risque que la végétation haute soit piétinée
et peu broutée. Il peut se justifier en présence d'oiseaux nichant au sol (traquet
tarier, pipit des arbres).
1
Beinlich, B. et al. 1995
2
Eggenberg, S. 2001
3
Wermeille, E. 1996
5
RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN
Nbre d’espèces clés
positives
42
En dessous de la limite d'estivage
35
30
25 **
**
20
n.s.
n.s.
15
10
5
0
Grisons
Jura
Plateau
***
*
Nord des
Alpes
Tessin
Valais
Régions biogéographiques
Nbre d’espèces clés
positives
Région d'estivage
40
30
n.s.
n.s.
Pâturages bovins
Pâturages ovins
20
10
0
Grisons
La comparaison entre les pâturages bovins et
ovins au-dessous de la limite d’estivage montre
que dans quatre des six régions biogéographiques les premiers abritent nettement plus
d’espèces clés positives (espèces de la clé PPS;
figure). Dans la zone d’estivage, il n’y a pas de
différence significative. Cependant, le nombre
total d’espèces est en moyenne plus élevé dans
les pâturages bovins.
Par contre, concernant le nombre d’espèces
menacées, on ne peut pas établir de corrélation
certaine. Les pâturages à moutons abritent
même parfois davantage d’espèces menacées
que les pâturages bovins et semblent avoir une
importance comparable pour ces espèces.
Ainsi aussi bien les pâturages bovins que les
pâturages ovins peuvent être très riches en espèces.
Valais
Source: Senn et al. 2006
Régions biogéographiques
Caractéristiques de pacage de différentes espèces animales
Bovins
Sélectivité alimentaire
Chevaux
Faible: ils arrachent des touffes Relativement sélectifs
avec la langue
Moutons
Les races ordinaires sont
très sélectives, les races
robustes le sont moins
Convient aux PPS
Très bien
Plutôt mal
Seulement aux endroits à
faible croissance de végétation; sur sols plus riches,
ils réduisent la diversité
Le poids élevé et le broutage à ras Par pacage trop intensif, la
Inconvénients pour
Aux endroits escarpés:
les PPS
– les paliers rendent impossi- du sol augmentent le risque d'éro- diversité est rapidement
sion et de baisse de la diversité; le menacée
ble une fauche ultérieure
piétinement endommage le tapis
– risque d'érosion
végétal
Hauteur de broutage élevée
très basse
basse
Crottin souvent concentré dans
Préfèrent les zones les
Comportement sur le Reposoirs sur des replats et
plus élevées exposées au
pâturage
près des étables, sur des surfa- certaines zones
nord
ces qui pourraient être coupées
Opter pour les races roSeulement par faible déclivité;
Pacage généralement approRecommandations
pour l'exploitation de prié; préférer les races légères plutôt des animaux légers, à faible bustes; aussi aux endroits
rentabilité; si possible, intercaler escarpés; en raison de leur
pâturages riches en et robustes; production de
des périodes de pacage par des alimentation sélective,
viande plutôt que de lait
espèces
contrôler le pacage
bovins
Source: Commission d'experts PPS
Chèvres
Sélectives: elles préfèrent
les feuillages des buissons
et des arbres
Sur les surfaces embuissonnées et les pâturages
mixtes
Exigent beaucoup de travail,
car il faut de solides clôtures
basse
Ne consomment pas systématiquement les plantes
Sur les surfaces escarpées
et les friches (action pionnière dans les zones embuissonnées ou couvertes
de mauvaises herbes); à
plus long terme, prévoir un
pacage par une autre espèce
5
RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN 43
Espèce animale
Principe: le pacage de porcs, de cervidés et de volaille sur les pâturages secs
n’est pas compatible avec l’objectif de
protection (art. 8, al. 2, let. c de
l’ordonnance sur les prairies sèches).
Dans des conditions particulières, le
pacage de moutons, chevaux, chèvres,
lamas et alpagas sur des pâturages
secs peut contribuer à la réalisation
des objectifs de protection.
Le respect de ces objectifs doit être
contrôlé tout spécialement si on y élève
des lapins.
Par son comportement et son mode
d'alimentation, chaque espèce animale
(voir tableau ci-contre) a un impact spécifique sur la composition de la couverture végétale. La gestion du pâturage
doit donc tenir compte de ces impacts
et orienter l'exploitation comme il se doit
pour maintenir la couverture végétale.
Pour certaines espèces toutefois, une
adaptation du pacage n'est guère possible. Elles ne sont donc pas admises
sur les pâturages PPS1:
Cerfs: ils sont généralement affouragés, ce qui conduit à une augmentation des substances nutritives présentes dans le sol. De plus, les hautes
clôtures constituent des barrières infranchissables pour la faune sauvage.
Porcs: ils dégradent fortement le tapis
végétal. Toutefois, un petit nombre de
porcs sur un grand pâturage alpin ne
pose guère de problèmes.
Volaille: ces oiseaux, souvent prédateurs, exterminent les insectes et autres
petits animaux.
Choix de l'espèce appropriée
Ce sont en général les conditions-cadre
de l'exploitation qui déterminent quelle
espèce peut être menée sur les pâturages. En l'absence de l'espèce souhaitée, il existe dans certaines régions la
possibilité de louer des troupeaux (p. ex.
de chèvres) pour l'exploitation désirée.
En règle générale, les espèces robustes conviennent mieux aux PPS que
les espèces à forte productivité. Dans
l'ensemble, ce sont les bovins qui se
prêtent le mieux au pacage de pâturages riches en espèces, car ils se nourrissent de manière peu sélective (voir
tableau). Les moutons conviennent dans
les endroits en forte pente, très secs et
maigres, et les chèvres sur les surfaces
embuissonnées destinées à être à
nouveau régulièrement exploitées2.
En ce qui concerne les lamas et les alpagas, il n’y a pas encore suffisamment
d'expériences systématiques dans les
conditions qui sont les nôtres. Une
éventuelle adéquation aux pâturages
riches en espèces est tout à fait possible.
Pâturages mixtes
Les pâturages mixtes (p. ex. à bovins
et chevaux ou à moutons et chèvres)
étaient autrefois répandus. En cas de
pacage relativement intensif, les différents comportements et attitudes sélectives conduisent à une meilleure exploitation de la couverture végétale3 et
donc à une diminution de la diversité
structurelle, ce qui n'est généralement
pas souhaitable pour des objets PPS.
Mais sur des pâturages très étendus –
souvent faiblement occupés – le pacage par plusieurs espèces animales
peut être intéressant. On recommandera particulièrement la combinaison
moutons/chèvres ou bovins/chèvres
sur les pâturages fortement embuissonnés: les moutons ou les bovins
pâturent l'herbe, les chèvres réduisent
l'embuissonnement.
Pâturages à moutons diversifiés
Près de 10 % des surfaces PPS cartographiées à ce jour sont pâturées par
des moutons, la plus forte proportion se
trouvant dans les Préalpes et les Alpes
méridionales. Selon le système d'évaluation PPS4, la valeur des types de végétation présents est nettement plus
élevée que celle des pâturages à bovins5.
Cela montre que les pâturages extensifs
à moutons peuvent présenter une haute
valeur de protection sur des surfaces à
faible croissance de végétation. La documentation communément diffusée6
par les services de vulgarisation agricole
donne des indications sur les charges
admissibles et la gestion des pâturages.
Elle recommande en général de débuter
prudemment,
puis
éventuellement
d'augmenter la charge par la suite (observer l'évolution). Les pâturages à
moutons à haute valeur floristique montrent souvent des signes de sousexploitation (végétation d'ourlet)7.
Chèvres débroussailleuses
Plusieurs projets de lutte contre l'embuissonnement à l'aide de chèvres ont
démarré ces dernières années. On ne
connaît pas encore de résultats définitifs. Mais les premières expériences
sont prometteuses et permettent de
déduire les recommandations suivantes:
• Commencer le pacage avant ou tout
de suite après la mise en œuvre des
mesures de débroussaillage pour
éviter que certaines espèces dominent (p. ex. brachypode penné).
• Après un mois environ, faire brouter
les repousses des buissons.
• Les chèvres sont particulièrement
friandes des jeunes ligneux.
• La réussite du débroussaillage dépend des conditions locales et des
essences (p. ex. le robinier et les
ronces sont des essences difficiles).
• Attention aux espèces PPS8: elles
peuvent être désavantagées.
Informations complémentaires
OFEV: Fiche thématique sur les pâturages à chèvres (parution 2007).
OFEV: Fiche thématique sur les pâturages à moutons (parution 2007)
Troxler, J. et al. 1990: Utilisation et entretien des zones marginales sèches
par la pâture des ovins et des vaches
allaitantes. II. Influence sur la végétation
1
2
3
4
5
6
7
8
Commission d'experts PPS
Cf. aussi Gutser, D. et al. 1998
Troxler, J. et al. 1998
Eggenberg, S. et al. 2001
Martin, M. 2002: rapport interne PPS
Hofer, Ch. et al. 2002 (feuille d’information
ADCF no 3)
Martin, M. 2002: rapport interne PPS
Burger Sutter, G. 2001
44
5
RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN
Photo de gauche: l'épeire fasciée (Argiope
bruennichi) tisse sa toile dans les refus de pâture.
Photo de droite: Il n'existe chez nous qu'une
seule espèce de cirse problématique à combattre systématiquement: le cirse des champs (Cirsium arvense). La plupart des «chardons des
pâturages» (p. ex. chardon argenté, onoporde
acanthe, cirse vulgaire, cirse laineux, etc.) ne
présentent aucun danger du point de vue agronomique et ces espèces contribuent à la diversification de la faune.
Pâturage à moutons surexploité: Les fleurs
ont disparu de la couverture végétale. Seules les
herbes croissant en touffes peuvent se maintenir; elles forment un tapis végétal pauvre en espèces.
En cas d'embuissonnement trop prononcé, le
débroussaillage mécanique s'impose.
5
RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN
Affouragement
Principe: l'affouragement sur les pâturages n'est en règle générale pas compatible avec l’objectif de protection (art.
8, al. 2, let. b de l’ordonnance sur les
prairies sèches).
Exceptions: sels minéraux; affouragement en étable, pour autant que les
engrais de ferme qui en résultent soient
épandus sur d'autres surfaces. Dans ce
cas, il convient de veiller à ce que les
animaux défèquent suffisamment à
l'étable (durée de repos!).
L'apport de substances nutritives supplémentaires n'est pas souhaitable sur
les pâturages: il a une influence négative sur le nombre d'espèces et sur les
espèces spécifiques (voir point 5.1.1).
Coupe d'entretien
Principe: la combinaison coupe et pacage est inadéquate (art. 8, al. 2, let. c
de l’ordonnance sur les prairies sèches).
Exception: en cas de problème majeur
dû aux mauvaises herbes, il faut une
coupe d'entretien, si possible limitée à
une partie de la surface. On veillera à
opérer des distinctions parmi les mauvaises herbes: les chardons par exemple constituent un enrichissement écologique des pâturages. Du point de vue
agronomique, ils ne posent aucun problème (à l'exception du cirse des
champs), car ils ne forment pas de
colonies compactes et on s'en débarrasse facilement au besoin.
Les effets négatifs des deux modes
d'exploitation (pacage et coupe) se
cumulent (voir point 5.1.1). La végétation qui reste sur pied après le pacage est d'une grande importance pour la
faune (réserves alimentaires et abris).
Proportion d'éléments structurels
Principe: Les éléments structurels doivent être conservés en quantité et en
45
qualité optimales; si nécessaire, ils seront privilégiés.
niers sauvages fortement abroutis par
le bétail.
Favorables à une diversification de la
faune, les éléments structurels peuvent
couvrir jusqu'à 50 % de la surface (voir
point 5.1.9). Ils sont divisés en deux
catégories relevées sur le terrain: les
inclusions (éléments situés à l'intérieur
du périmètre de l'objet) et les éléments
limitrophes (structures situées le long
des limites de l'objet).
Dès qu'elle a atteint un certain seuil, la
proportion des buissons devient difficile à évaluer et évolue de manière incontrôlable. Il devient alors nécessaire
de les rabattre et d'en arracher. A
basse altitude, une proportion de 3 à
10 % est optimale. Sur les pâturages
plus élevés, on visera la même proportion s'il s'agit d'espèces problématiques
(p. ex. ronces, églantiers, prunellier, argousier) et un taux de 10 à 20 % pour
les autres espèces.
Plus la diversité en éléments structurels
variés est grande, plus les espèces
animales qui en profitent sont nombreuses. Mais ils doivent être typiques
des lieux et du paysage environnant,
sans élément étranger.
Les pâturages sont souvent particulièrement riches en éléments structurels. Leur importance pour la faune est
donc considérable.
Proportion de buissons
Principe: la proportion optimale des
buissons se situe entre 3 et 20 %. Dans
les pâturages extensifs, la pression du
pacage équilibre rarement la tendance à
l'embuissonnement. Des interventions
mécaniques sont en général nécessaires
(à définir dans le contrat). L’utilisation de
gyrobroyeurs forestiers n’est en règle
générale pas compatible avec l’objectif
de protection (voir point 5.1.9).
Les buissons sont des structures typiques des pâturages extensifs. La mosaïque de surfaces ouvertes et de surfaces embuissonnées est idéale pour
diverses espèces d'oiseaux. Ainsi, la
pie-grièche écorcheur niche dans les
buissons et chasse de gros insectes
dans les surfaces ouvertes du pâturage. D'autres groupes d'animaux tirent
aussi parti de cette situation, par
exemple les papillons: ainsi, le flambé
(très menacé!) pond ses œufs de préférence sur des prunelliers ou des pru-
Il importe de tenir compte également
des buissons dans le calcul de la superficie donnant droit aux subventions,
car ces éléments contribuent pour une
grande part à la valeur du milieu naturel.
Informations complémentaires
voir l’aperçu en p. 40.
Glossaire
Pâturage permanent (OTerm, art. 191):
par pâturages permanents, on entend
les surfaces servant exclusivement au
pacage du bétail. Les parties embroussaillées ou improductives ne sont pas
imputables à ces surfaces.
Pâturage continu: durant toute la période de végétation, les bêtes restent
sur la même surface.
Pâturage
tournant:
système
d’exploitation des pâturages basée sur la
division en parcelles, telles que chacune
puisse être consommée en quelques
jours.
Durée d'occupation: nombre de jours
durant lesquels la même partie du pâturage est pâturée.
Charge (moyenne) en bétail: densité
moyenne du cheptel sur une surface
donnée (ha) pendant une période donnée.
1
RS 910.91
46
5
RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN
LES PÂTURAGES BOISÉS SECS SELON LE TAUX DE BOISEMENT PATUBOIS
Les pâturages boisés sont assimilés aux
forêts (LFo Art. 2, RS 921.0). Leur délimitation varie cependant de canton cependant il
semble que l’on s’achemine vers la délimitation
de l’unité de gestion (définition qualitative
correspondant à la notion de nomadisme du
boisement en pâturage boisé).
1%
20 %
Le projet PPS comprend les pâturages boisés
secs et maigres comportant le plus d'espèces.
Lorsque le recouvrement en arbres dépasse
50 %, les pâturages boisés ne correspondent en
général plus aux critères PPS à cause de l'ombrage trop important.
Bois pâturé
Pâturage très boisé
Pâturage peu boisé
Pâturage non boisé
Diversité de l ’herbage
Pâturages PPS boisés
75 %
100 %
Taux de boisement (Grands types de phytocénoses des pâturages boisés
selon l’étude PATUBOIS, Gallandat et al 1995)
SUPERPOSITION DES ORDONNANCES DANS LES PÂTURAGES BOISÉS EN DEHORS DE LA ZONE D’ESTIVAGE
(EXEMPLE FICTIF)
En dehors de la zone d'estivage, les herbages des pâturages boisés font partie
de la surface agricole utile (SAU) et sont
en même temps soumis au régime forestier.
Ainsi, la partie pâturée des pâturages boisés bénéficie des paiements directs selon l’OPD (ordonnance sur les paiements directs, RS
910.13). Dans ces cas les surfaces PPS sont
donc concernées par quatre ordonnances: ordonnance sur les prairies sèches, OPD, OQE
(ordonnance sur la qualité écologique: partie
mise en réseau, RS 921.01) et OFo (ordonnance
sur les forêts [RS 921.01]). En zone d’estivage
par contre, les pâturages boisés secs sont soumis, dans leur entier, à l’ordonnance sur les
contributions d’estivage (Ocest, RS 910.01),
l’OFo et à l’ordonnance sur les prairies sèches.
Définition des pâturages boisés (selon l’OFo,
Art. 2): «Les pâturages boisés sont des surfaces
sur lesquelles alternent, en forme de mosaïque,
des peuplements boisés et des pâturages sans
couvert et qui servent aussi bien à la production
animale qu’à l’économie forestière.»
5
5.1.5
RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN
Pâturages boisés
Principe: la diversité et les espèces
particulières des pâturages boisés doivent être maintenues par un pacage
extensif régulier visant le maintien d‘une
dynamique forestière équilibrée.
Les pâturages boisés forment des unités de végétation complexes, résultat à
la fois d’une utilisation forestière et pastorale du territoire (cf. législation cicontre). Ils influencent de façon déterminante les paysages de l’Arc jurassien1, du Valais2 et des Grisons. Ils se
retrouvent aussi, certes plus dispersés,
dans les autres régions du pays3. De
par leur diversité, les pâturages boisés
en général et les pâturages boisés secs
en particulier présentent un milieu extrêmement riche à favoriser dans toutes
les régions de Suisse.
Importance et menaces
Le projet PPS prend en compte les pâturages boisés secs et maigres, comportant un cortège d‘espèces végétales
déterminé selon la clé de relevé4. Environ 20 % des pâturages secs5 cartographiés dans toute la Suisse présentent un taux de boisement compris entre 5 et 50 % d‘arbres (surtout épicéas,
mais également mélèzes et hêtres), ce
qui souligne l‘importance d‘une gestion
intégrant le boisement. .
Dans les pays voisins, la promotion des
pâturages boisés représente une nouvelle stratégie économique très répandue de gestion des herbages menacés
d‘abandon6.
Actuellement, ces milieux sont surtout
menacés par7:
• l’abandon des surfaces marginales:
une charge en bétail trop faible (diminution générale du cheptel estivé) favorise l’embuissonnement et la fermeture de la forêt (menace principale
des surfaces PPS);
• l’intensification des meilleurs secteurs: la fumure PK souvent épandue
proches des chalets diminue le nombre d’espèces du tapis végétal, le
rend plus attractif pour le bétail ce qui
empêche le rajeunissement du boisé.
Ceci correspond à une banalisation du
paysage allant vers une séparation
lente entre forêt et pâtures8.
Recommandations
cf. ex. «Métairie d‘Evilard» BE p.71
Les principes de l‘exploitation des pâturages secs sont également valables pour
les pâturages boisés secs, mais le maintien du boisé représente, de plus, un objectif prioritaire. Des arbres de tous âges
doivent être présents dans la surface.
La gestion adéquate du troupeau est
primordiale9: il s’agit de considérer les
zones sèches et maigres par rapport à la
totalité de l’exploitation pastorale, l’établissement d’un plan d'exploitation intégrant tous les milieux concernés (forêt,
agriculture, protection de la nature et du
paysage, tourisme, aménagement du
territoire) est indispensable. Un entretien
régulier du pâturage (débroussaillage)
s’avère souvent nécessaire (voir point
5.1.10, plantes problématiques).
ges boisés secs bénéficient des contributions d‘estivage comme tout autre
alpage.
A ces contributions peuvent s’ajouter
des instruments forestiers: les «réserves
forestières particulières», les projets
spécifiques (sylviculture A, cf. Mont
Chemin VS) ou encore des contrats de
prestation «biodiversité» selon le rapport
stratégique effor2.
Il est conseillé d'indemniser les pâturages boisés PPS sur la totalité de leur
surface (herbage et arbres). Sinon, les
exploitants pourraient être incités à réduire le taux de boisement.
Pour en savoir plus
Perrenoud et al. 2003: Exploitation durable des pâturages boisés
Barbezat, V. 2002: Aspects forestiers du
zonage et de la dynamique du taux de
boisement en pâturage boisé jurassien
Gotsch, N. et al. 2002: Waldweiden im
Schweizer Alpenraum
Stuber, M. et al. 2001: Agrarische Waldnutzungen in der Schweiz 1800–1950
Cf. p. 71: Métairie d‘Evilard BE
1
La création de nouveaux pâturages boisés par des éclaircies en forêt est actuellement pratiquée dans plusieurs
cantons avec succès 10.
Contributions
Pour les pâturages boisés secs, il s’agit
d’envisager la synergie des moyens
,
OPD, OCest, OFo, OQE et ordonnance
sur les prairies sèches11. En dehors des
zones d’estivage, la surface herbeuse
du pâturage boisé fait partie des herbages permanents12 de l‘exploitation et de
la SAU. Elle est imputable comme surface de compensation écologique selon
l‘OPD, sans contributions spécifiques.
Dans les régions d’estivage, les pâtura-
47
Gallandat, J.-D. et al. 1995
Inventaire des pâturages boisés VS 1997
3
Barbezat, V. 2002
4
Eggenberg, S. et al. 2001
5
Objets partiels; statistiques PPS 2002
6
Redecker, B. et al. 2002; Rodriguez, A. et
al. 1997; Riecken, U. et al. 2001
7
Gotsch, N. et al. 2002
8
Barbezat, V. 2002, p.97
9
Cf. Mayer, A. C. et al. 2002
10
Cf. Gerster, A. et al. 2001; Leutert, F. 2001
11
Ordonnance sur les paiements directs
(OPD, RS 910.13); ordonnance sur les
contributions d’estivage (OCest, RS
910.133); ordonnance sur les forêts (OFo,
RS 921.01); ordonnance sur la qualité
écologique (OQE, RS 910.14); ordonnance
sur les prairies sèches
12
Ordonnance sur la terminologie agricole,
art. 19 (RS 910.91)
2
48
5
RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN
ÉVOLUTION DES FRICHES
Retour accéléré de la forêt si:
• embuissonnement
• terrain productif
• présence de ligneux sur la surface ou au
voisinage
• présence d'essences à drageons ou d'essences
à graines légères, supportant la lumière (p. ex.
bouleaux, peupliers).
Prairie facile à récupérer si:
• faible % d'herbages et de buissons
• peu de litière
• friche récente
• semences PPS abondantes dans
les environs
EFFET DE L'EMBUISSONNEMENT: tendance générale
(selon Antognoli et al., 1995, Köhler 2001)
Diversité de la flore: Lente diminution des populations d'espèces typiques
des PPS (réduites à de petites surfaces), herbages dominants, plus
élevés, espèces à forte capacité de rétention ou à stolons, disparition des
plantes basses.
Diversité de la faune: Accroissement rapide des populations
d'araignées et d'orthoptères dans les jeunes friches aux ressources
permanentes (et en l'absence de dérangements). Diminution à
l'approche de l'état forestier.
DANS QUELLES CONDITIONS FAUT-IL INTERVENIR?
Productivité du pâturage?
très faible
Herbages primaires
Surtout pelouses steppiques (SP) et subatlantiques (XB).
Î Pas d'exploitation, surveiller un éventuel embuissonnement ou l'accroissement de
plantes indicatrices d'eutrophisation.
moyenne à forte
Embuissonnement?
fort
débroussailler
faible
Une espèce végétale domine?
oui
Friche pauvre en espèces
Surtout dominée par des herbages MBLL (par ex. > 50 % de brachypode penné, mais
aussi ombellifères ou fougères.
Î Permettre l'établissement de nouvelles espèces par une exploitation régulière.
non
Friche équilibrée
Présence équilibrée d'herbages (notamment de groupements d'ourlets OR et de pelouses sèches semi-rudérales AI) et d'autres groupements végétaux.
Î Conserver une représentation équilibrée de la palette des espèces par une exploitation extensive adaptée à la productivité.
5
5.1.6
RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN
Friche, PPS inutilisés
Principe: un entretien régulier des objets
PPS permet d’empêcher l'appauvrissement en espèces par embuissonnement. Mais sur de petites surfaces, les
friches temporaires sont souhaitables,
surtout dans le cadre des mosaïques
d'exploitation (voir point 5.1.1).
Selon les possibilités, la fauche doit être
préférée au pacage en cas de reprise
d'exploitation.
Les herbages non exploités sont considérés comme des friches. Les surfaces
sous-exploitées présentent aussi parfois ces caractéristiques et doivent
donc être gérées comme des friches.
L'inventaire PPS cartographie toutes les
friches situées en dessous de la limite
des zones d'estivage pour autant qu'elles abritent des types de végétation
PPS1. En région d'estivage, seules d'anciennes prairies, en friche depuis moins
de 10 ans, font l'objet d'un relevé.
Importance
Selon le stade de succession atteint, les
friches (surtout récentes) peuvent être
de très haute valeur floristique et faunistique. Environ 12 % des surfaces cartographiées sont inutilisées. Elles constituent des refuges bienvenus et des réserves de nourriture pour reptiles, araignées et nombre d’insectes. La solution
idéale est l'association sur un espace
restreint de surfaces exploitées et de
friches temporaires2.
A long terme cependant, la diversité
des espèces des friches permanentes –
si l'on fait abstraction des herbages
naturels (steppes rocheuses, couloirs à
avalanches, etc.) – est menacée par
leur dynamique naturelle3. Les friches
présentent en outre un risque accru de
déclenchement d'avalanches et de glissements de terrain (voir point 5.1.11).
Pour les objets PPS en friche, il est par
conséquent recommandé de procéder
ainsi:
1. Présence d'espèces rares (se référer à la fiche de l'objet, annexe 2 de
l'ordonnance sur les prairies sè-
49
ches): prendre les mesures spécifiques nécessaires (avec le concours d'experts).
2. Plan d'action en fonction de la productivité de la surface (voir graphique).
pèces. Aux stades initiaux, elles offrent
un milieu naturel à de nombreuses espèces rares. Fréquemment situées en
périphérie de prairies et pâturages
secs, elles sont particulièrement menacées par l'embuissonnement.
Herbages primaires
Contrairement à ce qui se passe sur les
autres surfaces non fauchées, la reprise
de l'exploitation d'herbages primaires
réduit souvent la diversité (p. ex. le pacage des steppes rocheuses valaisannes par des moutons). En règle générale, ils ne seront donc pas exploités.
But: conserver leur équilibre végétal
(gamme d'espèces) par une exploitation
extensive appropriée.
Friches pauvres en espèces
Des herbes dominantes (notamment le
brachypode penné Brachypodium pinnatum)4 forment souvent un tapis dense
au détriment de la diversité des espèces. Il peut s'agir aussi de fougères,
d'ombellifères ou autres végétaux dominants. Ces surfaces ne s'embuissonnent en général que lentement,
car la végétation dense entrave l'installation de ligneux.
But: rendre possible l'installation de
nouvelles espèces par une exploitation
extensive5.
Recommandations:
• Première exploitation en mai/juin
(avant le stockage des produits d’assimilation dans les racines)6.
• Exploiter deux ou trois fois par an durant les deux à cinq premières années.
• Eventuellement passer la herse étrille
(et rouler) au printemps pour disloquer la litière.
• Pacage d'intensité moyenne par des
bovins ou d'anciennes races de
moutons robustes (p. ex. skudde),
car les races ordinaires refusent le
brachypode penné7.
• Mise en œuvre tournante, par secteurs, des mesures décidées (prévoir
des surfaces où la faune peut se réfugier).
Friches équilibrées
Les friches à hautes herbes et à flore
d'ourlet sont souvent très riches en es-
Recommandations:
• Exploitation extensive, éventuellement
seulement tous les 2 ou 3 ans (voir
point 5.1.7).
• Coupe: 1 x à la fin de l'été ou en automne (nombreuses espèces à floraison tardive).
• Pacage: 1 à 2 x par année, passage
bref d'un petit nombre d'animaux.
Contributions à l'exploitation
Les surfaces qui ne sont pas régulièrement exploitées peuvent aussi bénéficier de contributions annuelles selon
l’OPD et la LPN, car pour les surfaces
dont l'utilisation ou la protection font
l'objet d'un accord écrit avec le service
cantonal de la protection de la nature,
sont applicables les dates ou intervalles
d’exploitation qui y sont mentionnés.8
Informations complémentaires
Antognoli, C. et. al 1995: Prairies maigres tessinoises en mutation
Bischof, N. 1984: Pflanzensoziologische
Untersuchungen von Sukzessionen aus
gemähten Magerrasen in der subalpinen Stufe der Zentralalpen
1
2
3
4
5
6
7
8
Eggenberg, S. et al. 2001
Pozzi, S. et al. 1998; Stampfli, A. et al.
1999; Balmer, O. et al. 2000
Köhler, B. 2001
Antognoli, C. et al. 1995: autres espèces:
Bromus erectus, Agropyron intermedii, Molinia coerulea, Festuca ovina
Maubert, P. et. al. 1995 recommandent
d'intervenir dès que le recouvrement atteint
50 %, les espèces dominantes étant difficiles à contenir (voir aussi Antognoli, C. et
al. 1995)
Bobbink, R. 1991
Verbeke, W. 1990
Art. 45, al. 2 OPD (RS 910.13); art. 19, al. 5
et 6 OTerm (RS 910.91)
50
5
RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN
But
Flore: espèces
typiques
appropriées
AE:
Prairies et
pâturages secs et
gras, riches en
espèces (prairies
à fromental élevé)
La proportion
(recouvrement) des
plantes de prairies
grasses reste
constante ou
diminue.
Salvia pratensis
fort
Sanguisorba minor
Ranunculus bulbosus
MBAE:
Prairies
mésophiles avec
indicateurs
d’eutrophisation
La proportion
(recouvrement) des
plantes de prairies
grasses reste
constante ou
diminue.
Onobrychis viciifolia
Primula veris
Scabiosa columbaria
Risques
d'eutrophisation
Groupe de végétation
Risques
d'embuissonn.
INDICATIONS POUR L'EXPLOITATION SELON LE TYPE DE VEGETATION
Entretien
minimal
Fauchage Dates d'exploitation des prairies
optimal
Remarques
en fonction de l'altitude
très fort Coupe tous les 2
ans ou pacage
annuel extensif (le
plus tôt possible
dans la saison).
2 coupes
Milieux particulièrement
menacés par de nouveaux
accès.
Pacage d'automne possible.
1600
1200
800
400
1.6.
fort
fort
Coupe tous les 2
ans ou pacage
annuel extensif (le
plus tôt possible
dans la saison).
10.6.
20.6
1.7.
10.7.
20.7.
1-2 coupes
Pacage d'automne possible.
1600
1200
800
400
1.6.
MB:
Prairies
mésophiles
caractéristiques
Le nombre
d'espèces des
groupes MB1 et
MB2 reste constant
ou augmente.
Campanula glomerata moyen, moyen, Coupe tous les 2
Dianthus carthusian. fort en fort en ans ou pacage
Helianthem. nummul. VS
VS
annuel extensif (le
plus tôt possible
dans la saison).
½-1 coupe
(VS et GR:
1-2 coupes)
10.6.
20.6.
1.7.
10.7.
20.7.
La meilleure végétation sèche
du Plateau.
Pacage d'automne possible.
1600
1200
800
400
1.6.
MBXB, MBSP:
Prairies
mésophiles
caractéristiques
avec indicateurs
de sécheresse
Le nombre
d'espèces des
groupes XB et SP
reste constant ou
augmente.
Asperula cynanchica moyen, moyen, Coupe tous les 2
Teucrium chamaedrys fort en fort en ans ou pacage
VS
VS
annuel extensif (le
plus tôt possible
dans la saison).
½-1 coupe
(VS et GR: 1
coupe)
10.6
20.6
1.7.
10.7
20.7
Pacage d'automne à éviter.
1600
1200
800
400
1.6.
XB, SP:
Pelouses sèches
et pelouses
steppiques
Le recouvrement
reste constant ou
augmente. Les
espèces rares sont
conservées.
Dianthus sylvester
Erysimum rhaeticum
Astragalus onobrych.
CB:
Pelouses sèches
subcontinentales
Le nombre et le
recouvrement des
espèces du groupe
CB demeurent
constants ou
augmentent.
Hypochaeris maculata moyen
Oxytropis halleri
Inula hirta
LL:
Pelouses sèches
pauvres en
espèces
Le nombre et le
Anthyllis vulneraria
recouvrement des
Hippocrepis comosa
espèces des
Ononis repens
groupes MB1et MB2
augmentent.
faible
faible
Aucune
(observer
l'embuissonnement).
fauchage
inutile
fort:
surtout
en cas
d'arrosage
Coupe tous les 3
ans ou pacage
annuel extensif (le
plus tôt possible
dans la saison).
½-1 coupe
10.6
20.6
1.7.
10.7
20.7
Exploitation en général inutile.
Les prairies mésophiles
caractéristiques sont
sensibles au piétinement et
s'appauvrissent si elles sont
surexploitées. Dans les Alpes
internes, une exploitation très
extensive peut être utile dans
certains cas (forte pression de
l'embuissonnement).
Pacage d'automne interdit.
Veiller particulièrement à la
diversité des espèces rares.
Spécialement menacé par
l'arrosage.
1600
1200
800
400
fort
fort
1 coupe ou pacage 1-2 coupes
chaque année.
1.6.
10.6
20.6
1.7.
10.7
20.7
1.6.
10.6
20.6
1.7.
10.7
20.7
1.6.
10.6
20.6
1600
1200
800
400
OR:
Ourlet séchard
La surface occupée Anthericum ramosum très fort moyen
par les buissons
Geranium sanguin.
demeure inférieure à Lilium bulbiferum
50 %. La part des
indicateurs de
sécheresse demeure
inchangée ou
augmente.
Observer
½ coupe
l'embuissonnement
et faucher tous les
3 à 5 ans, ou
soumettre au
pacage de temps à
autre.
1600
1200
800
400
1.7.
10.7
20.7
La pauvreté en espèces est
due à la surexploitation ou à la
sous-exploitation. Adapter
l'exploitation en conséquence.
Exceptionnellement, on peut
envisager un ensemencement.
Ce type de végétation est
particulièrement précieux en
combinaison avec d'autres
pelouses sèches.
5
RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN 51
AI:
Pelouses sèches
semi-rudérales
(souvent sur
d'anciennes
cultures en
terrasses)
CF:
Pelouses à carex
ferrugineux
Risques
d'eutrophisation
Groupe de végétation
Risques
d'embuissonn.
INDICATIONS POUR L'EXPLOITATION SELON LE TYPE DE VEGETATION
Entretien
minimal
Le nombre et le
recouvrement des
espèces du groupe
AI demeurent
constants ou
augmentent.
Anchusa officinalis
Chondrilla juncea
Tragopogon dubius
fort
faible
Débroussaillage et
pacage extensif.
fauchage
inutile
Le nombre et le
recouvrement des
espèces du groupe
CF demeurent
constants ou
augmentent.
Anemone narcissifl.
Centaurea montana
Traunstein. globosa
fort
moyen
Fauchage tous les
3 ans
(anciennes
prairies).
½-¼ coupe
But
Flore: espèces
typiques
appropriées
Fauchage Dates d'exploitation des prairies
optimal
Remarques
en fonction de l'altitude
---
Surtout Alpes internes, avec
de nombreuses fleurs rares.
Abroutissement et piétinement
souhaitables.
Le foin sauvage est souvent
tiré de ces types de
végétation. Dès que ces
pelouses sont accessibles,
grand danger d'eutrophisation.
1600
1200
800
400
1.6.
SV, CA: Pelouses Le nombre et le
à seslérie
recouvrement des
espèces des
groupes SV, ou CA,
demeurent constants
ou augmentent.
FV:
Le nombre et le
Pelouses à
recouvrement des
fétuque bigarrée espèces du groupe
(dont pelouses à FV2 demeurent
paturin violacé)
constants ou
augmentent.
Coronilla vaginata
Daphne striata
Phyteuma orbiculare
faible
faible
Pacage extensif et
débroussaillage
occasionnel.
fauchage
inutile
Laserpitium halleri
Potentilla grandifl.
Aster alpinus
moyen
moyen
(fort si
indicateurs
d'eutrophisation)
Fauchage tous les
3 ans
(surtout sur les
anciennes prairies)
ou pacage extensif.
½ coupe
(pelouses à
paturin
violacé)
faible
Fauchage tous les ½-¼-coupe
3 ans ou pacage
extensif (le plus tôt
possible dans la
saison).
La proportion des
Arnica montana
indicateurs d'une
Nigritella rhellicani
nardaie riche en
Pseudorchis albida
espèces (groupe
NS2) reste constante
ou augmente.
fort
20.6
1.7.
10.7
20.7
CA est un groupement
relictuel rare du Sud des
Alpes.
Particulièrement précieux
sous forme de prairie (avec
Poa violacea).
1600
1200
800
400
1.6.
NS:
Nardaies
10.6
---
10.6
20.6
1.7.
10.7
20.7
Pour l'inventaire, seules les
nardaies riches en espèces
ont été cartographiées. Les
nardaies fauchées ont une
valeur particulièrement élevée.
Embuissonnement surtout par
des arbrisseaux nains.
1600
1200
800
400
1.6.
LH:
Pelouses sèches
pauvres en
espèces des
altitudes
supérieures
La richesse en
espèces s'accroît,
surtout par l'arrivée
d'espèces des
groupes SV, CF, FV
et NS2.
fort
moyen
Fauchage tous les ½-1 coupe
3 ans ou pacage
extensif (le plus tôt
possible dans la
saison).
Indications pour l'exploitation des différents
groupes de végétation
Le tableau fournit des indications pour
l'exploitation minimale et optimale des
différents groupes de végétation des
objets PPS1.
L’exploitation optimale ne s’applique
qu’aux prairies. Les indications sur l'utili-
20.6
1.7.
10.7
20.7
L'appauvrissement en espèces
est dû à une exploitation
excessive ou insuffisante, qu'il
y a donc lieu d'adapter.
Embuissonnement surtout par
des arbrisseaux nains.
1200
800
400
1.6.
5.1.7
10.6
1600
10.6
20.6
1.7.
10.7
20.7
sation des pâturages figurent au point
5.1.4.
cibles. Définition et indications de mise
en œuvre figurent au point 2.4.
L'objectif général de l'exploitation d'un
objet est de conserver ou d'optimiser sa
végétation. Les espèces typiques sont
tirées de la clé de végétation PPS.
La date idéale d'exploitation dépend de
l'altitude. La courbe correspondante
aide à la fixer pour les altitudes supérieures.
Pour les concepts d'exploitation et de
revalorisation, il est souvent nécessaire
de définir également des espèces
1
Eggenberg, S. et al. 2001, p. 177 ss
52
5
RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN
humide
7
10
4
frais
23
En Suisse, 170 espèces de papillons diurnes vivent dans les
herbages. Le graphique montre que la plupart des espèces se tiennent
dans les prairies sèches (prairies mésophiles, pelouses sèches et broussailles arides), 84 espèces même exclusivement dans ces milieux.
sec
42
84
50
40
laissée sur place
30
enlevée
20
Nombre d'espèces menacées de papillons diurnes des prairies
sèches et mésophiles, touchées chaque mois par une fauche.
Le graphique se fonde sur l'hypothèse suivante: si l'herbe est immédiatement enlevée, les œufs, chenilles et chrysalides sont perdus; mais si elle
est séchée sur place, une partie des chenilles peut fuir et survivre, ce qui
diminue le nombre d'espèces touchées. D'octobre à avril (par température
trop basse), les chenilles en repos hivernal ne sont pas assez mobiles pour
quitter l’herbe coupée.
10
Déc
Oct
Nov
Sep
Jul
Aou
Jun
Avr
Mai
Mar
Jan
0
Fév
Nombre d'espèces concernées
60
Mois
A gauche: la petite violette,une espèce typique
des prairies mésophiles (Mesobrometum). A
Rafz, il semble qu'elle se plaise aussi dans les
jachères florales.
A droite: le criquet de la palène, une espèce des
prairies et pâturages bien ensoleillés, à végétation basse. On reconnaît facilement ses stridulations qui font penser à une sirène.
A gauche: le bruant zizi, passereau des broussailles et des ronces, répandu dans les PPS exposés au sud.
A droite: le pipit des arbres. Pour son chant en
vol, le mâle s'élance en général d'un arbre isolé
ou d'un poteau téléphonique.
5
5.1.8
RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN
Aspects faunistiques
Principe: Par une exploitation extensive,
mais diversifiée au plan régional et national, les espèces animales essentiellement ou exclusivement répandues
dans les PPS doivent être conservées
et privilégiées. Celles qui sont dignes
de protection doivent pouvoir prospérer
dans les objets PPS en bénéficiant de
mesures prioritaires (voir aussi point 2.4).
Tout mode d'exploitation avantage certaines espèces et nuit à d'autres. Il importe donc de connaître les espèces
présentes et de savoir lesquelles doivent être privilégiées. Dans les sites
prioritaires et les zones bénéficiant d'un
concept de mise en réseau, ces espèces peuvent être des espèces cibles.
Une prudence particulière est de mise
quand une surface exploitée de la
même manière durant de nombreuses
années est soumise à un changement,
par exemple conversion d'un pâturage
en prairie de fauche ou remplacement
d'une faucheuse à barre de coupe par
une faucheuse rotative.
Importance
En tant qu’habitat de la faune de
Suisse, les PPS sont d'une grande importance. Un tiers des espèces de papillons diurnes et des orthoptères du
pays vivent essentiellement ou exclusivement dans des PPS, un autre tiers
peut également y être observé. La moitié des 600 espèces d'abeilles sauvages se rencontrent dans les PPS.
Comme pollinisatrices, elles jouent un
rôle important pour l'agriculture. Par
ailleurs, les PPS sont les quartiers d'hivernage d'autres espèces utiles, notamment coccinelles, chrysopes, syrphes, araignées, carabidés et guêpes
parasites (p. ex. guêpe du méligèthe
du colza).
Recommandations
De manière générale, il y a lieu de
conserver ou d'encourager les modes
d'exploitation traditionnels, en usage
depuis très longtemps, qui ont permis
à de précieuses communautés animales de prospérer.
Fauchage ou pacage? Les pâturages
extensifs abritent souvent un nombre plus
élevé d'espèces que les prairies. Certains
exemples montrent qu'une surface combinant prairie et pâturage peut compter
1,5 à 2 fois plus d'espèces qu'une prairie
et un pâturage isolés1.
Bovins, moutons, chèvres ou chevaux?
La connaissance de l'influence de ces
animaux sur la diversité est très lacunaire. Chaque type de pacage conduit
à la formation d'une communauté vivante différente. Le pacage doit être
aussi extensif que possible, mais suffisamment intensif pour éviter l'embuissonnement (voir point 5.1.4).
Quand faucher? Selon l'OPD, la souplesse est de mise. Entre mai et septembre, le fauchage touche un nombre
variable d'espèces et des espèces différentes en fonction de la date2. Sur le
graphique ci-contre, les colonnes
d'octobre à avril montrent l'importance
de l'herbe restée debout durant l'hiver
pour les papillons diurnes hivernants,
par exemple pour l'argus bleu nacré
(Lysandra coridon). Sa chenille passe l'hiver dans un cocon, sur une scabieuse
commune ou une gentiane jaune. Par
ailleurs, pour préserver la ponte des oiseaux nichant au sol, l'exploitation ne devrait pas intervenir avant mi-juin à basse
altitude et mi-juillet en montagne.
Structures? L'idéal est d'avoir des surfaces et des paysages structurés de
manière aussi variée que possible (buissons, haies, zones à sol nu, etc.), mais
sans embuissonnement ni érosion excessifs. La «juste mesure» est à trouver
pour chaque cas. Elle doit être adaptée
aux espèces cibles s'il y a lieu. Ainsi,
l'alouette des champs et (dans une certaine mesure) le traquet tarier évitent les
paysages riches en buissons et en arbres3, tandis que le pipit des arbres
53
présente sa plus forte densité dans un
paysage où les arbres couvrent 10 %
de la surface. Avec plus de 15 % d'arbres et de buissons, c'est la piegrièche grise qui connaît une densité
supérieure à la moyenne.
Le débroussaillage ne doit pas intervenir avant fin juin (oiseaux nichant dans
les haies). Les tas d'herbe sont utilisés
par certains reptiles pour leur reproduction. Le traquet tarier niche dans
des bandes herbagères non fauchées.
Les guêpes maçonnes construisent
leur nid sur des pierres et des rochers.
Les larves de cérambycidés et de buprestidés vivent dans le bois mort, tandis que les adultes de ces espèces se
nourrissent du nectar et du pollen des
fleurs de prairies sèches. Diverses
abeilles sauvages pondent leurs œufs
dans une crevasse ou une zone à sol
nu.
Situation de l'objet: La composition de la
faune varie aussi selon l'altitude et la région biogéographique. Les versants
bien ensoleillés exposés au sud sont en
général plus riches en espèces que les
autres, et les objets bien connectés à
d'autres PPS sont plus riches que les
objets isolés.
Informations complémentaires:
Antognoli, C. et al. 1995; Prairies maigres
tessinoises en mutation. Cahier de l’environnement n° 246
Schneider, K. et al. 2001: Fauna artenreicher Wiesen. FAL SR 39
Birrer et al. 2001: Welche Wiesen nutzen Vögel? FAL SR 39
Graf, R., Müller, M., Sieber, U. 1997:
Trockenwiesen und Avifauna im Engadin. Station ornithologique suisse.
Rapport présenté à l’OFEFP
1
2
3
Schmid, W. et al. 2001
En juin/juillet par exemple, la fauche
condamne aussi bien les orthoptères
adultes que leurs larves. Une coupe tardive favorise généralement les araignées
(Pozzi, S. 1998).
Schifferli, L. 1997
54
5
RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN
ENTRETIEN DES HAIES 1
Recépage adéquat, p.
ex. pour:
noisetier
charme
saule
cornouiller sanguin
bourdaine
sureau à grappes
frêne
Coupe modérée pour
espèces à croissance
lente:
troène
aubépine
cornouiller mâle
merisier à grappes
sorbier des oiseleurs
Coupe pour buissons à
rejets et à forte croissance, p. ex.:
noisetier
cornouiller sanguin
sureau noir
viorne mancienne
fusain
Coupe pour épineux
denses (favorisant la
nidification):
aubépine
prunellier
nerprun
argousier
églantier
Coupe pour la formation de hautes tiges
(perchoirs):
érable, saule marsault,
charme, chêne, tilleul,
orme, frêne, merisier à
grappes
Coupe pour saules
têtards:
scier complètement les
baguettes sur sa tête
tous les 1 à 5 ans
Fonction écologique des haies et bosquets
(selon Blab, J. 1988).
1
Source: Jenny, M. et al. 2001 „Heckenpflege – richtig gemacht“
5
RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN
5.1.9
Entretien des éléments
structurels
Principe: les structures situées en limite et
à l'intérieur des PPS contribuent pour une
bonne part à la valeur faunistique et floristique d'un objet. Elles doivent être conservées ou améliorées, voire (re)créées si
elles sont utiles à la réalisation de l'objectif
de protection. Une suppression sans mesure de remplacement ou une banalisation ne sont pas compatibles avec
l’objectif de protection (art. 8, al. 2, let. d
de l’ordonnance sur les prairies sèches).
Des indications sur la présence de précieux éléments structurels dans les objets
PPS figurent sur les fiches des objets partiels (voir annexe IV).
Pour connaître l'importance des différents
éléments, voir le Guide des milieux naturels de Suisse de Delarze, R. et al. (1998).
Structures ligneuses
Principe: l’utilisation de gyrobroyeurs n’est
en règle générale pas compatible avec
l’objectif de protection. Non seulement le
broyage mais également le fraisage du
sol, possible avec ce type de machines,
peuvent occasionner des dommages importants à la faune et à la flore.
Exception: une utilisation ciblée est possible pour combattre les plantes problématiques et lors de premières interventions
sur des surfaces embuissonnées. Dans
ces cas, il est indispensable de respecter
une hauteur de coupe de plus de 10 cm
et d’éviter le fraisage. De plus, le travail ne
devrait se faire que sur une partie de la
surface à la fois.
Généralités
• Une variété d'essences aussi grande
que possible, uniquement indigènes.
• Conserver de vieux arbres et du bois
mort (p. ex. branches mortes, souches) pour les nombreux insectes dépendant du bois mort.
• Laisser du bois au sol (tas de branches, piquets de clôtures).
• Développer des structures boisées
(notamment haies et bosquets), sur-
tout dans les régions à tradition bocagère.
• Tenir compte des besoins spécifiques
des espèces cibles (voir point 5.1.8)
Arbres isolés
• Rajeunir régulièrement le peuplement arboré en s'y prenant assez tôt
(il faut des dizaines d'années pour
qu'un arbre atteigne sa pleine valeur
écologique).
• Favoriser les chênes, les saules et les
fruitiers sauvages qui sont particulièrement précieux pour les insectes.
Vergers
• 30 à 50 (maximum!) arbres par hectare.
• Laisser sur place quelques arbres
morts (les branches et arbres morts ne
sont pas des foyers d'infection du feu
bactérien)
• Traitements
phytosanitaires:
les
moyens chimiques sont interdits.
Buissons isolés
• Recouvrement idéal par des buissons:
3 à 20 % de la superficie de l'objet.
• Lors du débroussaillage (ou de la plantation), favoriser le plus possible la diversité des espèces indigènes.
• Sont particulièrement utiles: les genévriers, l'épine-vinette, les églantiers, les
aubépines (veiller dans certains cantons aux dispositions spéciales de lutte
contre le feu bactérien), le prunellier et
le nerprun.
• Prudence avec la callune vulgaire, la
myrtille, les ronces, le prunellier et
l'argousier.
Haies
• Composées d'arbustes et d'arbres
sauvages de la région, dans la plus
grande variété possible.
• Planter les haies de manière qu'elles
s'intègrent à un réseau de biotopes.
• Un entretien régulier est nécessaire.
Les tailler chaque année sur un tiers de
leur longueur au maximum (on peut
tailler dès le mois de juin), de manière
55
à ce que la faune conserve des refuges.
• Ne pas recéper durant la période de
végétation et ne pas recéper les
grands arbres.
• Laisser sur place le bois mort et les arbres secs; aménager des tas de branches et autres structures à l'intérieur
des haies.
• Laisser un ourlet de 3 mètres (importante fonction écologique); en faucher
une partie en septembre et enlever
l'herbe coupée (l'autre partie subsiste
durant l'hiver).
Si une haie sert de compensation écologique, tenir compte des dispositions de
l'OPD et, le cas échéant, des dispositions
cantonales découlant de l'OQE1.
Lisières forestières et bosquets
• Des lisières étagées doivent former un
large milieu de transition entre la forêt
et les espaces ouverts: étager la lisière
vers l'intérieur de la forêt (dégager les
grands arbres et recéper les buissons
à croissance rapide); élargir aussi la lisière vers l'extérieur en laissant subsister un large ourlet.
• La lisière possède une valeur élevée
quand les zones herbagères et les zones buissonnantes alternent de manière dynamique.
• Ce biotope de transition est d'autant
plus étendu et précieux que l'on permet à la surface ouverte de se laisser
gagner par une mosaïque des trois
strates.
Lande
• Les landes subalpines pauvres en espèces ne doivent couvrir que de petites surfaces (au maximum 25 %). Si
elles ont tendance à s'étendre, il est
nécessaire d'entreprendre des coupes
d'entretien.
• Sur le Plateau, la lande n'existe plus
que sous forme de petites surfaces résiduelles, à conserver par un pacage
extensif.
1
RS 910.13 et 910.14
56
5
RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN
A gauche: flambé
A droite: apollon
A gauche: abeille sauvage construisant son nid
dans une coquille d'escargot.
A droite: abeille sauvage construisant son nid
dans du bois mort.
A gauche: coronelle lisse.
A droite: larve de fourmilion.
Les structures favorisent la diversification de la faune. Quelques exemples: les prunelliers sont des plantes hôtes pour les chenilles du flambé
(en haut à gauche) et les murs de pierres à orpins blancs jouent un rôle important pour l'apollon (en haut à droite). Des abeilles sauvages trouvent à se
loger dans des trous du bois, entre les pierres et même dans des coquilles vides (photos du milieu). Les tas de pierres bien ensoleillés abritent la
coronelle lisse (en bas à gauche) et les zones abritées à substrat fin et meuble des pâturages et des bords de chemin servent de terrain de chasse au
fourmilion (en bas à droite).
5
RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN
Structures herbacées
Il s’agit de la végétation herbacée non
PPS située dans ou à proximité de
l’objet (herbages permanents):
Recommandations:
• Une exploitation aussi extensive que
possible aux limites de l'objet PPS.
• Laisser des îlots et des bandes d'herbe
non fauchés. Orienter les bandes herbeuses de manière qu'elles soient
connectées aux friches du voisinage.
Une coupe occasionnelle (en fin de
saison), par secteurs (rotation portant
sur quelques années).
• Toujours enlever l'herbe fauchée mais,
le cas échéant, laisser des tas d'herbe
à disposition des reptiles.
(tas de pierres et de branches, surfaces ou bandes inexploitées).
Berges de ruisseaux et fossés
• A la végétation riveraine devrait succéder une bande prairiale extensive
d'au moins 3 m de largeur. Ne pas la
pâturer, mais la couper à la faux ou à
la faucheuse à barre de coupe dès
juin (plantes des prairies) ou août
(végétation palustre).
• Laisser sur pied l’ourlet riverain (1 à
3 m). Le faucher en alternance tous
les deux ans et enlever l'herbe coupée.
• La végétation riveraine (peuplements
de roseaux et de joncs, végétation
alluviale ainsi que les autres associations végétales naturelles) ne doit pas
être essartée (art. 21 et 22 LPN1).
Mesures d'entretien analogues à celles des haies.
Mégaphorbiaies, mauvaises
herbes
• Installer des jachères florales sur les
zones de transition avec les surfaces
intensivement exploitées, ou favoriser
le développement d'ourlets à mégaphorbiaie (p. ex. par une coupe tous
les deux ans).
• Laisser les hautes herbes durant l'hiver.
• Ne pas recourir aux herbicides pour
combattre les plantes problématiques, par exemple le cirse des
champs (voir point 5.1.10).
Structures humides
Sources, mares temporaires
• Ne pas drainer les mares temporaires.
• N'assainir les drainages que dans
des cas exceptionnels.
• La valeur naturelle peut être augmentée par la création de petites
mares et autres éléments structurels
Structures peu ou pas végétalisées
Murs de pierres sèches, tas de pierres
• Créer de nouveaux murs de pierres,
de préférence dans l'axe est-ouest
(ensoleillement optimal de la surface
méridionale).
• Ne pas jointoyer les pierres au moyen
de mortier ou de ciment, mais les entretenir de telle manière qu'il n'y ait
pas effondrement de pans entiers.
• Le long des murs et autour des
grands tas de pierres, laisser un ourlet végétal de 3 m de largeur.
• Tailler les arbustes qui ombragent les
murs et tas de pierres.
• Laisser en place les tas d'épierrage
(murgiers) et en créer de nouveaux.
Chemins agricoles
• Ne pas asphalter les chemins agricoles.
57
• Étudier la possibilité de reconvertir les
chemins à revêtement dur en chemins naturels (l'entretien des chemins
à revêtement dur est souvent plus
coûteux2).
• Ne pas drainer les fossés humides
qui longent les chemins et ne pas les
remblayer avec du gravier.
• Faucher les accotements herbagers
(1 à 3 m de largeur) tard dans la saison.
Petites niches d’érosion et rochers
• Conserver et ne pas consolider les
petits glissements et les niches
d’érosion (ne pas y planter d’arbres ni
de buissons).
• Laisser se créer de petites niches
d’érosion, surtout sur les pentes
orientées au sud.
• Indemnités pour les petits glissements de terre: selon le modèle cantonal correspondant.
• Ne pas réduire la déclivité de la surface dévégétalisée: plus elle est en
pente, plus elle mérite protection.
• Ne pas couvrir les pierres et rochers
d'humus; les laisser au soleil.
Grandes surfaces érodées et importants glissements de terrain: voir point
5.1.11.
Informations complémentaires
Delarze, R. et al. 1999: Guide des milieux naturels de Suisse. Ecologie – Menaces – Espèces caractéristiques
DLG-Merkblatt für Heckenschneidwerke
Nr. 327, [email protected]
Zaric, N. et al. 2002: Guide des buissons et arbres des haies et lisières
Jenny, M. et al. 2001: Les haies – comment les entretenir. Fiche LBL/SRVA
1
RS 451
2
Birrer, H.-J., Frieden, P. 1995
58
5
RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN
MESURES SPECIFIQUES DE REGULATION DES PRINCIPALES PLANTES PROBLEMATIQUES
Genre de plante
Aspects biologiques, causes
Mesures
Tolérance
Fougère impériale
Pteridium aquilinum
Favorisée par un pacage printanier suivi d'un
été sans exploitation; rhizomes; vénéneuse!
ƒ Faucher 2 à 3 x par année juste avant que les crosses se déplient1, durant 3 ans; pacage régulier.
très faible
Cirse des champs
Cirsium arvense
Plante robuste qui se multiplie par graines et
par rhizomes (2 à 3 cm).
ƒ Faucher quand les pousses atteignent 5 à 10 cm, empêcher
l'égrainage. Attention à la ressemblance de C. vulgare (espèce
bisannuelle et sans problème).
très faible
Ortie dioïque
Urtica dioeca
Sols riches en azote; pas volontiers broutée
ƒ Couper et laisser au sol2; le recours aux herbicides n'est pas
quand elle est verte; plante hôte pour diverses
utile.
chenilles de papillons.
Vérâtre blanc
Veratrum album
Plante robuste des sols profonds, fertilisés
mais sous-exploités; se multiplie par graines;
vénéneux!
Herbe de St-Jacques
Senecio jacobaea
Pâturages maigres, peu fumés, exploités tardi- ƒ Couper avant la floraison, enlever (les animaux la mangent,
vement, surtout Jura; très vénéneuse!
même fanée, malgré le poison) et composter.
Séneçon des Alpes
Senecio alpinus
Sols riches en substances nutritives, reposoirs; ƒ Faucher avant la floraison, enlever (les animaux la mangent,
graines disséminées par le vent; vénéneux!
même fanée) et composter.
Verge d'or
Solidago canadensis
Seulement en dessous de 900 m d'altitude; se ƒ Couper 2 x à la base, fin mai et mi-août, durant plusieurs anmultiplie par graines et rhizomes, souvent dans
nées; enlever.
les zones débroussaillées.
Rhinanthe
Rhinanthus sp.
Annuel, se multiplie par graines; semi-parasite.
Brachypode penné
Brachypodium pinnatum
Sous-exploitation, favorisé par le broutage sé- ƒ Faucher en juin (ou avant l'épiaison).
lectif du bétail; fleurit tardivement.
Plantes herbacées
ƒ Faucher quand les pousses atteignent 20 à 30 cm de hauteur
(15 au 30 mai, si possible avant l'assimilation des nutriments3); pacage contrôlé.
très faible
très faible
ƒ Peut être contrôlé par une coupe intervenant avant l'épiaison4
(voir point 5.1.2).
Plantes ligneuses
Prunellier
Prunus spinosa
Sols calcaires; rôle écologique important (oiseaux, papillons); croissance 20 à 30 cm/ an
sur souche.
ƒ Si possible, pacage par des chèvres (elles le broutent volontiers)5.
ƒ Tailler 1 x l'an durant la période de végétation. Exception: dépôt
d'herbicide sur les rejets de souches.
Epine-vinette
Berberis vulgaris
Sols peu profonds.
ƒ Tailler chaque année durant la période de végétation.
Tremble
Populus tremula
Fréquent dans les Alpes internes et méridioƒ Coupe d'entretien durant plusieurs années.
nales, se multiplie par graines et par la souche. ƒ Eliminer les porteurs de graines du voisinage.
Genêt à balais
Cytisus scoparius
Fréquent dans les Alpes méridionales, sur sol
siliceux; croissance rapide, multiplication par
graines.
ƒ Coupe d'entretien; les moutons et chèvres le mangent volontiers.
Ronce, Rubus sp.
Sols riches en éléments nutritifs; des racines
se forment à l'extrémité des pousses.
Sols peu profonds, versants sud; rejets de racines.
ƒ Tailler à plusieurs reprises en période de végétation (ronce:
surtout quand les pousses sont encore jeunes); pacage intensif; arracher, éliminer la partie végétale située juste sous la
surface du sol.
Eglantier, Rosa sp.
1
Expérience de l’Inspection de la protection de la nature du canton de Berne
2
ADCF (Association pour le développement de la culture fourragère) [Ed.] 1990/1997: Fiche technique n° 4: Lutte contre les mauvaises herbes sur
3
4
5
prairies, Zurich. 8 p.
Treier, U., Müller, H. 2001
Caputa, J. 1984
ADCF 1994: Buissons sur pâturage
5
RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN
5.1.10 Régulation des plantes
problématiques
Principe: l'envahissement par les mauvaises herbes et l'embuissonnement
excessif des objets PPS doivent être
contrôlés par une gestion appropriée.
Les moyens de lutte chimique ne sont
pas autorisés (art. 8, al. 2, let. c de
l’ordonnance sur les prairies sèches).
Les buissons doivent être périodiquement taillés ou – en cas d'embuissonnement avancé – leur surface réduite à
20 % au maximum de la superficie de
l'objet.
Les plantes qui, dans les objets PPS, se
multiplient excessivement au détriment
des unités de végétation précieuses
sont considérées comme des plantes à
problèmes. Elles peuvent entraîner la
perte de surfaces fourragères et un recul
de la qualité du fourrage, causer des
dommages au bétail et même aux cultures du voisinage. Les plantes problématiques peuvent être des herbes, des
fleurs, des arbustes ou de jeunes arbres.
Importance
Environ 1 % de la superficie cartographiée des PPS présente un taux d'embuissonnement dépassant 20 % (état
2001). Dans les cantons de GE, JU et
TI, c'est principalement le fait d'épicéas,
d'églantiers et d'épines-vinettes. Dans
certaines régions même, de nombreux
objets n'ont pu être admis dans l'inventaire en raison d'un embuissonnement
de plus de 50 %.
Les raisons de l'expansion excessive
d'une espèce végétale sont souvent
une exploitation réduite, voire abandonnée, la création de trouées par débroussaillage, le changement de conditions (sol, nutriments) ou une exploitation identique sur le long terme, qui favorise des espèces particulières.
Les plantes problématiques ne se multiplient pas partout au point d'engendrer
une situation critique. Comme beaucoup d'entre elles remplissent simultanément une importante fonction écologique (p. ex. les chardons sont une res-
source alimentaire pour divers insectes
et oiseaux – notamment le chardonneret), on peut les tolérer quand elles
sont présentes en petit nombre.
Recommandations générales
1. Prévention par une observation attentive et une exploitation adaptée aux
conditions de l'endroit. Les petites
populations de plantes à faible seuil
de tolérance (voir tableau) doivent
être immédiatement combattues pour
éviter toute expansion.
2. En cas de problème majeur, consulter les services de vulgarisation agricole et de protection de la nature.
3. Si la lutte mécanique n'est pas possible, étudier le recours à des moyens
de traitement chimique (voir point
5.1.1). Dans de rares cas, des herbicides ménageant l'herbe peuvent contribuer par une application unique sur les
plants concernés (en combinaison
avec des moyens mécaniques) à maîtriser des espèces telles que le prunellier, les ronces et le cirse des champs,
ainsi qu'éventuellement la fougère
impériale, les églantiers et le tremble.
Recommandations relatives à l'embuissonnement
• But: un taux d'embuissonnement de 3 à
20 % (voir points 5.1.9 et 5.1.4)
• Débroussaillage sélectif: épargner de
préférence les buissons à croissance
lente et de haute valeur écologique
(indigènes, typiques de la région, épineux)1.
• Les troupeaux de chèvres (voir point
5.1.4) conviennent au débroussaillage2 et à l'élimination de la fougère
impériale.
• Utiliser la faucille, la cisaille, etc. plutôt
que la faucheuse frontale (moins sélective). Évacuer les excédents de
matière végétale (pas d'apport de nutriments).
• De manière générale, l'arrachage est
plus efficace que la coupe.
• Dans de rares cas, de grandes surfaces débroussaillées peuvent être
revégétalisées au moyen d'un mélange de graines approprié pour
59
empêcher l'installation de plantes
problématiques (voir point 5.1.1).
• Après le débroussaillage, l'entretien
(pacage/fauchage) doit intervenir dès
la période suivante de végétation.
• Interventions durant la période de repos de la végétation. Exception: en
cas d'expansion très rapide d'une espèce (voir aussi point 5.1.9).
Traitement de surfaces par le feu
Principe: brûler la végétation d'une surface n'est pas autorisé (art. 6, al. 2, let.
c et e de l’ordonnance sur les prairies
sèches; art. 18 LChP3).
Les essais de ces dernières années ont
montré qu'après un brûlis, le brachypode penné (Brachyposium pinnatum)
augmente dans de telles proportions
que la diversité des espèces recule
nettement4. De plus, le feu porte atteinte
à diverses espèces animales (selon la
méthode utilisée).
Attention: néophytes invasives
Les néophytes invasives sont des espèces
étrangères à la région qui colonisent de précieux habitats, évincent facilement les plantes
indigènes et modifient le caractère du
paysage par leur forte domination (d'après la
définition de l'UICN). Exemples: verge d'or,
robinier. Une liste d'espèces invasives de
Suisse «liste noire» est disponible sous
www.cps-skew.ch.
Informations complémentaires
• Fachstelle Naturschutz Kt. ZH 2000:
«Merkblätter zu Problempflanzen»
(www.naturschutz.zh.ch)
• ADCF-Fiches techniques 1990/1997:
Régulation des mauvaises herbes
dans les prairies naturelles
• Sutter, F. et al. 2002: JakobsKreuzkraut – eine Giftpflanze auf Vormarsch!
• Weber 2002: Biodiversity and management of invasive alien species. www.
iucn.org/themes/ssc/pubs/policy
1
Kuchen, S. 1994
2
Lessoc, FR: Expériences tirées du projet
des chèvres (voir aussi point 6.2)
RS 922.0
3
4
Beinlich et al. 1995
60
5
RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN
ÉVALUATION DES TRACES D'ÉROSION
Souhaitable: nettement délimitées, les petites surfaces érodées
augmentent la diversité des espèces; elles sont par exemple utilisées par
des abeilles sauvages.
A surveiller: dans de tels cas, il existe un danger manifeste de glissements
de terrain plus importants, et la situation peut rapidement devenir
incontrôlable. Par un traitement approprié, le tapis herbeux doit rester
dense. Le cas échéant, renforcer la zone (p. ex. par un mur de pierres
sèches ou par des buissons).
A éviter à tout prix: des glissements de telle ampleur sont le plus souvent
le résultat de précipitations exceptionnelles et ont des conséquences
pratiquement irréversibles.
5 RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN 61
5.1.11 Erosion
Principe: l'érosion (notamment les glissements de terrain) doit être évitée
dans la mesure du possible (art. 8, al. 2,
let. c de l’ordonnance sur les prairies
sèches).
Les PPS se trouvent fréquemment dans
des endroits à forte déclivité. Une gestion inappropriée peut conduire à des
glissements de terrain qui leur portent
durablement atteinte. L'érosion incontrôlée doit être combattue, car elle peut
porter atteinte à l'ensemble de la végétation et rendre l'exploitation très difficile. Elle doit être évitée aussi pour satisfaire aux prestations écologiques requises (PER) selon l'OPD1.
Structure souhaitée
Les petites zones d'érosion clairement
délimitées servent par contre d'élément
structurel (voir point 5.1.9). Les surfaces
de sol nu augmentent en effet la diversité faunistique de l'objet.
La déclivité et le sous-sol comme facteurs de risque
Dans les zones escarpées (au-delà de
50 à 60 %2), il convient de ne laisser
aucune prise à l'érosion, car dans ces
conditions, elle devient vite incontrôlable. Dès que le tapis végétal est entamé, l'eau s'infiltre davantage et peut,
dans certains cas, mettre en mouvement toute la pente.
Les versants fumés sont les plus menacés par l'érosion (ne jamais fertiliser des
pentes de plus de 60–70 %!), ainsi que
les zones ombragées et humides, notamment les terrains à flysch.
Les surfaces non fauchées sont souvent davantage sujettes à l'érosion3: en
hiver, les hautes herbes sont prises
dans la masse neigeuse, qui peut ainsi
emporter l'ensemble du tapis végétal si
elle se met en mouvement. Mais si ces
surfaces sont fortement colonisées par
la végétation de lande, l'effet stabilisateur du système radiculaire réduit la
vulnérabilité4.
Une gestion incorrecte du pacage par
des moutons accentue le risque d'érosion: la forte pression sur la pâture modifie par endroits la palette des espèces
et affaiblit le système radiculaire.
Les prairies maigres plus résistantes
On constate que les prairies maigres
sont moins vulnérables à l'érosion que
les prairies fumées5. Des analyses effectuées en Suisse centrale6 prouvent
que les surfaces pauvres en éléments
nutritifs sont moins affectées par des
glissements de terrain, et ceci pour les
raisons suivantes:
• Racines plus résistantes, plus ligneuses et plus denses.
• Résistance accrue à la sécheresse: les
radicelles survivent aux périodes sèches.
• Couverture végétale inchangée, même
après une période de sécheresse.
• Sol faiblement crevassé.
Mesures recommandées:
• Eviter toute augmentation de la teneur en nutriments des sols menacés (pas de fumure; pacage extensif
ménageant la surface).
• Faucher les surfaces à très forte déclivité (>60 %). N'y laisser paître que
des chèvres et des moutons en pâturage tournant. Faucher aussi les
pentes de 40 à 60 % ou y laisser
paître des bovins légers.
• Gestion du pâturage: réduire le risque d'érosion par une répartition du
pacage, une densité d'animaux et
une durée d'occupation adéquates
(attention au pacage continu!).
• En cas d’utilisation inappropriée,
l'arrosage augmente le risque d'érosion. Dans les objets PPS, il n’est
d’ailleurs en règle générale pas
compatible avec l’objectif de protection (art. 8, al. 2, let. c de l’ordonnance
sur les prairies sèches).
• Ne livrer au pacage les surfaces menacées par l'érosion que par conditions favorables (sol sec).
• Choisir l'emplacement des abreuvoirs en fonction du risque d'érosion.
• Sur les terrains susceptibles de glisser, installer ou conserver des éléments structurels horizontaux tels
que rangées d'arbustes et d'arbres
ou haies, afin de limiter l'érosion.
Remise en état
Il est difficile de reconstituer un tapis
végétal dense de qualité sur les surfaces érodées. Dans des conditions climatiques rigoureuses, le processus de
recolonisation naturelle dure de nombreuses années7.
1
RS 910.13, OPD art. 9, al. 1 et 2
2
Von Wyl, B. 1987 et Maag, S. et al. 2001: le
risque augmente fortement à partir d'une
déclivité de 50 à 60 %.
Maag, S. et al. 2001
3
4
Von Wyl, B. 1987
5
Dietl, W. et al. 1981; Von Wyl, B. 1987
6
Von Wyl, B. 1987
7
Hegg, O. 1992
5
RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN
L'épandage du foin à la main représente 7 fois
plus de travail qu'avec une machine, l'andainage
manuel même 10 fois plus. (Source: calculs de
coûts FAT, 1996, p. 26)
Coût d'exploitation des prairies (travail, machines)
en fonction des obstacles et de la déclivité
6000
Fr./ ha et par exploitation
62
5000
Le coût augmente selon le nombre d'obstacles
et la déclivité du terrain. Dans la catégorie
«beaucoup d'obstacles», le coût supplémentaire
dû à la déclivité de 50 à 80 % s'explique par les
frais élevés engendrés par l'utilisation des
machines (recoupements, demi-tours). Sur les
pentes de 80 %, le travail est essentiellement
manuel.
4000
3000
2000
1000
0
Obstacles:
aucun
Déclivité:
<18%
peu
18-25%
25-35%
moyen
35-50%
beaucoup
50-80%
>80%
(Tiré de: LBL/SRVA, Milieux naturels et agriculture – guide des indemnités, éd. 2002; basé
sur les calculs de coûts de machines FAT, travail
compté à 35Fr./h.)
5
RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN
5.1.12 Gestion de l’exploitation
Principe: il convient de tenir compte des
conditions-cadre de la gestion. Les
exploitants doivent être associés aux
efforts de protection, car ils jouent un
rôle déterminant.
La décision d'exploiter des PPS et de
conclure des contrats dépend de
nombreux facteurs. Il est certain que
l'incitation financière joue un grand rôle,
mais elle est influencée aussi par
d'autres facteurs1. Lors des négociations avec les exploitants, les conditions-cadre de leur entreprise doivent
donc être prises en considération,
notamment les facteurs suivants, qui
peuvent être vus par les exploitants
comme des obstacles:
Bilan de fumure déséquilibré
Pour les exploitations possédant beaucoup de bétail, il peut être problématique d’équilibrer le bilan de fumure
si l’on renonce à fertiliser des prairies
peu engraissées jusqu’ici. Afin d’éviter
une surfumure des autres surfaces de
l’exploitation, il est alors nécessaire de
réduire le cheptel (ce qui représente en
général une diminution du revenu) ou
d’exporter une partie des engrais de
ferme.
Lourde charge de travail
Les surfaces PPS sont souvent situées
loin de la ferme, dans une zone escarpée et d'accès difficile. Sur une partie
d'entre elles, les moyens mécaniques ne
peuvent pas être utilisés, si bien qu'elles
requièrent un important travail manuel.
L’investissement est disproportionné par
rapport au résultat2. Or, en raison des
changements structurels dans l'agriculture, il faut exploiter de plus en plus de
surfaces avec de moins en moins de
main-d'œuvre. Les exploitants sont donc
placés devant le choix suivant: faucher,
utiliser comme pâturage (ce qui représente moins de travail) ou abandonner
l'exploitation.
Les surfaces PPS sont souvent les seules prairies de fauche exploitées et les
paysans ne disposent pas des machines
appropriées pour la pente. Sans une
aide de l'extérieur, la tentation de les
convertir en pâturages devient forte.
Périodes de forte activité
Si la date de fauche tombe sur une
période de forte activité, il est recommandé de la repousser à une période
plus favorable: l'herbe des PPS peut
très bien attendre.
Trop de fourrage peu nutritif
La quantité utilisable de fourrage
pauvre en éléments nutritifs dépend de
l'espèce animale et de la productivité
espérée (lait, viande). Dans les exploitations de vaches allaitantes et de bovins
d'élevage, le foin des PPS peut être
utilisé sans problème – jusqu'à
constituer 20 % du fourrage – pour
autant qu'il soit possible de l'entreposer
et de le distribuer séparément. Dans les
exploitations spécialisées dans la production de lait, cette proportion est de
10 à 15 %. Moutons, chèvres et chevaux supportent une proportion plus
grande de foin extensif.
Prairies extensives en forte proportion
Si les prairies extensives (PPS et autres)
représentent plus de 20 % de la surface
agricole utile, il faut s'assurer que les
parcelles restantes ne sont pas surfumées. Selon les conditions-cadre de
l’exploitation, des changements s'imposent dans son organisation. Par
exemple:
• Réorientation de l'élevage;
• Réduction du cheptel.
Dans ces cas, il est indiqué de faire
appel à des consultants spécialisés.
Contributions
Les décisions des agriculteurs sont influencées par l'ensemble des possibilités de subventionnement. Les contributions selon la LPN ont pour but de les
indemniser pour des prestations sup-
63
plémentaires, des pertes de rendement
et une limitation de l'exploitation3. En
outre, des modèles cantonaux de subventionnement prévoient des contributions incitatives destinées à encourager des formes particulières d'exploitation (p. ex. petites surfaces en jachère
temporaire, coupe échelonnée, etc.)4.
Comment utiliser le foin des prairies
maigres5:
• Vaches laitières: vers la fin de la période de lactation et dans la phase de
tarissement (compléter par du phosphore et du sodium). Vache laitière à
haute productivité: 1 à 2 kg par jour
(pour améliorer la structure physique
du fourrage).
• Bovins d'élevage: en complétant la
ration par un mélange de sels minéraux riche en phosphore et du sel.
• Vaches allaitantes: au moment du
tarissement et dans la phase initiale
avec des protéines, du phosphore, du
magnésium et du sel.
• Brebis et chèvres laitières: animaux
taris, du 1er au 3e mois de gestation.
• Chevaux, élevage extensif de chèvres
et de moutons: pratiquement sans
limites.
Informations complémentaires
LBL/SRVA 2002: Naturnahe Lebensräume: Leitfaden zur Berechnung von
Naturschutzleistungen der Landwirtschaft
LBL/SRVA 2001: Betriebsplanung: Einsatz von nährstoffarmem Grundfutter
etc.
1
Schenk, A. 2002
2
Pezzatti, M. 2001
Art. 18c al. 1 et 2 LPN, (RS 451)
3
4
Voir Pearson, S. et al. 2002
5
Stoll, W. et al. 2001
64
5
RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN
La même lisière après la première intervention: le sol reçoit nettement plus
de lumière. Elle doit être structurée de manière à assurer sa fonction de
liaison entre surfaces PPS isolées.
Lisière en progression, Küttigen AG.
Objet PPS sur un talus de voie ferrée (Elsässerbahn, BS): en plus de la
valeur intrinsèque de biotope, les talus présentent souvent une valeur de
connexion élevée.
5.2
AUTRES FORMES D'EXPLOITATION
Principe: les utilisations existantes ou
nouvelles doivent être en concordance
avec l’objectif de protection (art. 8, al. 2,
let. c de l’ordonnance sur les prairies
sèches). Cette prescription concerne non
seulement l'exploitation agricole (point
5.1), mais aussi l'exploitation sylvicole et
les activités militaires et récréatives.
L’exploitation agricole des PPS n'est
pas la seule: il en existe plusieurs autres, soumises à différentes dispositions
légales ou à différents domaines
politiques. Il a donc fallu se doter d'un
instrument de coordination politique au
plan fédéral: le Programme de protection et de valorisation PPS1. Pour l'utili-
Le tabac d'Espagne (Argynnis paphia) est un papillon diurne des lisières
forestières et des prairies sèches bien structurées.
sation et la protection des PPS, les domaines suivants jouent un rôle important:
• Forêt/Protection contre les dangers
naturels
• Transports
• Défense nationale
• Loisirs, sport, tourisme
Les principales formes d'utilisation, leur
admissibilité et le potentiel de valorisation sont présentés dans l'annexe V.
Forêt/Protection contre les
dangers naturels
Après l'agriculture, c'est la sylviculture
qui influence le plus fortement et le plus
directement les objets PPS. Dans la
plupart des cas, on s'efforce en premier
lieu de maintenir une exploitation con-
forme à l'objectif de protection. Cela
concerne spécialement les pâturages
boisés et les forêts pâturées (point
5.1.5), ainsi que les boisements qui servent d'éléments structurels et d'éléments limitrophes (point 5.1.9). Les mesures pour ce type d'exploitation et d'entretien sont considérées comme des mesures d'encouragement pour l'aménagement forestier de type A (art. 38, al. 2,
let. b, LFor)2. L'exploitation doit avoir les
caractéristiques d'une sylviculture proche de la nature3.
1
OFEV 2006, document de stratégie interne
2
RS 921.0
3
OFEFP, Direction fédérale des forêts,
Circulaire n° 7
5
RECOMMANDATIONS DE MESURES DE PROTECTION ET D'ENTRETIEN
Les surfaces boisées sont particulièrement utiles pour la reproduction, l'alimentation et l'hivernage de nombreuses
espèces animales typiques des PPS. Il
est très important pour elles que par
des mesures d'entretien régulières, la
structure boisée demeure claire1. Les
lisières forestières étagées et systématiquement valorisées sont plus précieuses que les autres du point de vue
écologique2. Elles jouent également un
rôle important comme élément de liaison entre PPS isolés. Les PPS non boisés, situés dans des clairières (à l'intérieur du périmètre forestier), doivent être
maintenus non couverts grâce à un entretien régulier, comme l'exigent les directives relatives à l'exploitation agricole.
D’autre part, l'ombre des grands arbres,
l'apport de feuilles mortes et la progression de la forêt représentent une menace potentielle pour la végétation PPS.
Dans le périmètre de mise en œuvre
des surfaces PPS, les objectifs et mesures doivent être adaptés aux objectifs
de protection PPS. Ils doivent figurer
dans le plan d'aménagement ou le plan
d’exploitation forestière.
En règle générale, la plantation d'arbres
sur des surfaces PPS dans le cadre de
la lutte contre les dangers naturels
contrevient aux objectifs de protection.
Si des PPS existent dans le périmètre
de mise en œuvre de tels projets, il y a
lieu de procéder à une pesée des intérêts. Il n'est possible de s'écarter des
objectifs de protection PPS3 que si des
projets destinés à la protection de
l'homme ne peuvent pas être réalisés
ailleurs (voir point 6.1).
Transports / Accès
Quelques objets PPS sont situés le long
de routes ou de voies ferrées. Les talus
sont généralement exploités par des
agriculteurs ou entretenus en même
temps que les autres surfaces vertes
liées à ces voies de communication.
Cet entretien doit en principe être mené
selon les directives de l'exploitation
65
agricole. Il est judicieux de fixer les règles d'entretien de ces surfaces PPS
dans des directives4 et des plans de
gestion.
artificiel (canons à neige) et l’aménagement de nouvelles pistes de ski ne sont
en règle générale pas compatibles avec
l’objectif de protection.
Il y a lieu d'examiner très soigneusement les projets de nouveaux accès
aux surfaces PPS destinés au maintien
de la forme d'exploitation existante. A
proximité des objets, il faudrait en principe y renoncer en raison des risques
d'atteintes directes et indirectes que
cela représente (qualité paysagère,
changement d'affectation, etc.). La décision à ce sujet devrait se baser sur
des concepts d'exploitation régionaux
(p. ex. CEP), sur l'examen des infrastructures existantes et des technologies
actuelles, des possibilités d'utilisation
alternative, enfin de l'importance et de
la qualité des PPS concernés.
Des atteintes importantes comme le nivellement de pistes et la mise en place
d’installations d’enneigement artificiel
ne sont pas compatibles avec l’objectif
de protection. Cela vaut également
pour l’adjonction à la neige de produits
tels que le PTX, en raison de leur effet
fertilisant.
Défense nationale, tourisme et
loisirs
En principe, il convient de vérifier la
compatibilité avec les objectifs de protection des PPS des formes d'utilisation
et des installations existantes. En cas
de conflit (végétation endommagée,
dérangement de la faune), des solutions spécifiques doivent être recherchées et mises en œuvre, conformément à l'art. 8, al. 2, let. c de l’ordonnance
sur les prairies sèches (voir point 6.3). Si
un conflit porte sur des tâches de la
défense nationale, on procédera à une
pesée des intérêts.
Dans le cadre de l'exploitation touristique des PPS, les installations liées à la
pratique du ski représentent un problème très concret, qui a déjà été étudié. Il a pu être démontré5 qu'en dessous des pistes (de neige naturelle ou
artificielle), la végétation est plus pauvre
en espèces et, en ce qui concerne les
éléments nutritifs, les valeurs indicatrices sont plus élevées. On y observe un
changement de composition de la végétation (davantage de plantes à floraison tardive au détriment des fleurs printanières). Pour ces raisons, l’enneigement
Autres domaines de la politique
D'autres domaines de la politique, qui
n'impliquent pas directement une utilisation de l'objet, doivent également être
pris en considération au cas par cas,
surtout concernant les sites prioritaires.
Il s'agit de la protection des eaux (en
relation avec le bilan des engrais des
exploitations agricoles), de l'aménagement des cours d'eau (dans le cadre de
concepts de protection des eaux, de
projets de revitalisation et de projets de
protection contre les crues) et de la politique régionale. La question de l'harmonisation avec l'aménagement du territoire est abordée au chapitre 3.
Informations complémentaires:
Jenny, H.-P. 1993: Pour que les arbres
ne cachent pas la forêt: un guide à travers la nouvelle législation sur les forêts.
Cahier de l’environnement n° 210,
OFEFP.
Buser, H., Klein, A., Baggenstos, M. 1988:
Pflegerichtlinien für Grünflächen an
Strassen.
AGPN, 1996: Protection de la nature et
entretien des talus de bord de route et
des cours d’eau.
1
Fachstelle Naturschutz, Kt. ZH 2001
2
Krüsi, B. et al. 1996
3
Art. 7, al.1 de l’ordonnance sur les prairies
sèches
P. ex.: directives des CFF 1998
4
5
Wipf, S. et al. 2005
66 6 PROPOSITIONS DE SOLUTIONS À DIVERS PROBLÈMES
Vue sur la région d'Eibächli/Teltschimatt, UR. On
distingue clairement les problèmes d'érosion,
de même que la taille et la structure de l'objet
PPS.
La carte PPS, sur laquelle sont reportées les
mesures prévues dans le cadre du projet de
reforestation «Eibächli» (Spiringen, UR).
On constate que ce reboisement de 3'500 m2
doit être réalisé en grande partie dans les zones
les moins précieuses de l'objet.
Légende
Prairies sèches de valeur
très élevée
Prairies sèches de valeur
élevée
Prairies sèches de valeur assez
élevée, prairies grasses et bosquets
Fascines
Boutures
Plantations
Autres projets recourant au pacage de chèvres pour reconstituer des PPS
•
Tomils, GR. Contact: F. Andres, Trifolium, Coire
•
Untervaz, GR. Contact: P. Weidmann, Atragene, Coire
•
Orvin, BE. Contact: A. Perrenoud, Le Foyard, Bienne
•
Villnachern, AG. Contact: Pro Natura AG, Aarau
6 PROPOSITIONS DE SOLUTIONS À DIVERS PROBLÈMES 67
6.1
SCHÄCHENTAL, UR:
PROTECTION DES BIOTOPES ET PROTECTION
CONTRE LES DANGERS
NATURELS
Situation initiale
Le sous-sol géologique du versant sud
du Schächental est constitué de flysch.
Malgré sa déclivité, la pente présente
des conditions favorables pour l'utilisation des herbages. L'exploitation agricole traditionnelle a engendré une fine
mosaïque de prairies et pâturages secs,
à humidité variable ou forte. Du point de
vue de la protection des espèces et des
biotopes, de nombreuses surfaces ont
une valeur très élevée. Mais par ailleurs,
les pentes à flysch sont très sujettes
aux glissements de terrain. Dans ce
contexte, le trop faible taux de boisement a des incidences négatives.
A la suite de graves dégâts dus à des
conditions atmosphériques exceptionnelles (1981), la région a fait l'objet
d'une étude à grande échelle1. Un programme de mesures a été mis sur pied
dans le but de réduire le risque de
glissement des terrains en pente, afin
de protéger les infrastructures et les
zones habitées en contrebas. La principale mesure consiste à effectuer des
reboisements dans les zones les plus
menacées.
Conflit avec la protection des PPS
L'ensemble de la surface de l'objet PPS
10351 se trouvait sur le site d'un projet
de reforestation, dont la mise en œuvre
aurait entraîné la destruction totale de
l’objet.
Solution
Une procédure a été esquissée lors
d'une visite des lieux avec des représentants de la Confédération et du
canton. Elle peut se résumer ainsi:
• Zones de protection prioritaire des
biotopes: établissement d'une cartographie détaillée2 délimitant par
•
•
•
rapport aux autres les surfaces de
haute et de très haute valeur.
Zones de protection prioritaire
contre les dangers naturels: délimitation des surfaces les plus sensibles à l'érosion dans le périmètre
de l'objet.
Synthèse.
Optimisation des mesures de protection contre les glissements de
terrain3: reboisement limité aux
zones critiques et aux abords du
ruisseau (généralement à sec);
pose de fascines et de boutures
(différentes espèces de saules).
Plantation d'aunes verts.
Ces mesures ont permis de réaliser une
grande partie des objectifs des deux
intérêts en présence. Aucune des surfaces PPS précieuses ou très précieuses n'est sacrifiée au reboisement et
la valeur de l'objet demeure en grande
partie conservée.
Informations complémentaires
G. Eich, Service N + P, UR
6.2
LESSOC, FR: REPRISE
DU PACAGE PAR DES
CHÈVRES
Situation initiale
Le pâturage à bovins de Cernia DerreyLa Chaudzerya (1,7 ha) a été abandonné en 1997. Raisons principales: sa
déclivité, les risques encourus et la
baisse du nombre de bovins en estivage.
Conflit avec la protection des PPS
Le pâturage a été cartographié en 1996
dans le cadre du projet PPS. La procédure d'évaluation a reconnu une
haute valeur à cet objet n° 1108. Déjà
en l'an 2000, la situation s'est considérablement modifiée: forte augmentation de l'embuissonnement (plus de
50 %) et forte accumulation de litière.
Solution
Depuis 2001, le pâturage est à nouveau
exploité, cette fois par des chèvres.
Dans le cadre d'un projet pilote de
protection de la nature et du paysage,
le propriétaire du terrain, l'éleveur de
chèvres et un spécialiste ont collaboré à
la récupération du pâturage. Les premiers résultats sont très encourageants4:
• Fort recul des plantes ligneuses
après une première intervention
mécanique et l'abroutissement
opéré par les chèvres.
• Le système de clôture (3 à 4 bandes électriques selon le terrain) a
fort bien fonctionné.
• Les bêtes sont revenues de l'estivage vigoureuses et en bonne
santé.
Dans un premier temps, les herbes
typiques des friches se sont rapidement
multipliées, si bien qu'en 2002, le
nombre de chèvres a été augmenté de
moitié. Le problème de la dominance
du brachypode penné et de l'enchevêtrement des plantes a ainsi été réglé.
L'évolution de ce pâturage est surveillée
(quadrats permanents) dans le cadre
d'un programme de suivi.
Informations complémentaires
J. Perritaz, Neirivue, FR
1
Sandri, A. 1981
2
UNA 2000
3
Amt für Forst und Jagd, UR
4
Perritaz, J. 2002
68 6 PROPOSITIONS DE SOLUTIONS A DIVERS PROBLÈMES
Représentation schématique des conflits entre
les activités récréatives et la protection de la
nature dans la Reinacherheide, BL. Encadrement
et information des visiteurs (situation actuelle).
Orthophoto publiée avec l'autorisation du
29.4.2002 du service SIG du cadastre de BâleCampagne.
Éclaircir les forêts sur sol maigre et celles qui
ont conservé une structure de pâturages boisés
ou de taillis constitue une mesure de
valorisation écologique particulièrement bien
adaptée.
6 PROPOSITIONS DE SOLUTIONS A DIVERS PROBLÈMES 69
6.3
REINACH, BL: PROTECTION DES BIOTOPES ET
LOISIRS
Situation initiale
La Reinacherheide est la zone protégée
la plus riche en espèces du canton de
BL1. La partie centrale de la réserve (37
ha) est composée de PPS. Par décision
du gouvernement cantonal, la zone a été
admise en 1974 dans la liste des monuments naturels protégés du canton.
Une caractéristique de la Reinacherheide est sa situation au milieu de
l'agglomération bâloise. Chaque année,
près de 100'000 personnes s'y rendent
pour s'y délasser. Mais l'espace disponible est très limité; il n'y est guère
possible d'ajouter des zones-tampon ou
de prévoir des connexions.
Conflit avec la protection des PPS
Cette utilisation sociale intensive contrevient aux objectifs de protection PPS.
En particulier, la conservation ou la
consolidation des populations d'espèces animales rares était compromise
par les activités récréatives, surtout par
le dérangement qu'elles provoquent.
Solution
Depuis la mise sous protection de la
zone en 1994, il a fallu trouver des
solutions pour canaliser et informer les
visiteurs. Les mesures suivantes ont été
introduites peu à peu:
Canalisation des visiteurs
• déplacement du camping
• déplacement du terrain d'exercice
pour chiens
• aménagement d'emplacements pour
le pique-nique
• choix de parcours autorisés
• mise en place d'une surveillance
• équitation interdite
• passage interdit aux chiens, création d'un itinéraire de remplacement
Information des visiteurs
• exposition
•
•
•
•
panneaux d'information
dépliants
des «rangers», qui ont pour mission
de surveiller et d'informer les visiteurs
l'édition d'un guide pour les visiteurs (vulgarisation scientifique)
L'interdiction touchant les chiens et
l'équitation a suscité de fortes réactions
des groupes d'intéressés. Mais ni leurs
recours, ni leur initiative populaire n’ont
abouti.
Depuis lors, la végétation et la diversité
végétale ont nettement progressé, tandis que la diversité animale demeure
menacée.
Informations complémentaires
P. Imbeck, Service N + P, BL
6.4
RANDEN, SH: RÉHABILITATION D'ANCIENS PPS
Situation initiale
Grâce à des conditions favorables, à la
faible densité des dessertes sur les
hauteurs et au maintien d'anciennes
formes d'exploitation, le Randen, SH, a
pu conserver jusqu'au milieu du 20e
siècle une riche diversité d'espèces et
de biotopes thermophiles et séchards.
Mais sous la pression des nouvelles
politiques agricoles, des changements
à grande échelle sont intervenus dans
les années 1960 et 1970, avec des
effets négatifs pour les espèces et les
biotopes.
19802. Divers projets de réhabilitation
des PPS ont alors été mis en œuvre. Du
point de vue écologique, les principales
mesures prises ont été les suivantes:
• débroussaillage et fauchage de
plus de 20 ha de prairies embuissonnées
• éclaircie radicale et mesures d'entretien dans plus de 50 ha de forêt
• conclusion de contrats pour une
exploitation extensive des herbages.
Au plan de l'organisation, ces mesures
sont soutenues durablement
• par une association spécifique (Arbeitsgemeinschaft Kulturlandschaft
Randen, KURA)
• par une étroite collaboration avec
les agriculteurs et les forestiers (notamment par des contrats d'entretien)
• par la diffusion d'informations et de
conseils
• par la sollicitation de moyens
financiers (BBS, FSP)
Le suivi scientifique montre que la
diversité des espèces a fortement augmenté sur les surfaces ouvertes3. Les
projets ont en outre permis de contribuer à l'augmentation des surfaces PPS
à proximité immédiate de la région biogéographique du Plateau suisse.
Informations complémentaires
H. Schiess, Brunnadern, SG
H. Billing, Service N + P, SH
Conflit avec la protection des PPS
Les surfaces PPS de grande valeur ont
fortement régressé en raison de la
conversion des prairies maigres en
cultures et de la sous-exploitation ou du
reboisement des pentes.
Solution
Malgré cette évolution négative, de nombreuses espèces de papillons rares y
vivaient encore à la fin des années
1
Ewald, K., Jenny, L., Schmassmann, H.
1981
2
Schiess, C. et H. 1995
3
Braig, P. 2000
70 6 PROPOSITIONS DE SOLUTIONS A DIVERS PROBLÈMES
Métairie d’Evilard: Les différents types de pâturages boisés ont été reportés sur la carte des surfaces PPS tirée de l'inventaire cantonal. On constate que les
surfaces PPS les plus précieuses coïncident en grande partie avec les pâturages peu boisés (boisement 21 à 50 %).
Objet PPS Ächerli, juillet 1996. Les parties
hachurées de l'objet sont celles qui doivent être
fortement écovalorisées dans le cadre d'un plan de
mesures. On distingue nettement le couloir prairial
menacé par l'extension de la forêt. Reproduit avec
l'autorisation du 26.6.02 de la LIS Nidwalden SA.
6 PROPOSITIONS DE SOLUTIONS A DIVERS PROBLÈMES 71
6.5
ÉVILARD, BE: EXPLOITATION DURABLE DE
FORÊTS PÂTURÉES PPS
Situation initiale
La métairie d'Evilard est un estivage du
Jura plissé bernois. Les bois de feuillus
pâturés confèrent à cette exploitation
son aspect unique, typique de cette
région.
Ces derniers temps, les conditionscadre de ce type de pacage ont radicalement changé:
• diminution du bétail mis en estivage
• exploitation du bois déficitaire
• augmentation des attentes de la
société (protection de la biodiversité,
utilisation récréative)
Le but de la commune d’Evilard, propriétaire de cette métairie, est de trouver
pour elle une solution acceptable des
points de vue économique, social et
écologique. Pour faciliter la prise de décision, une étude1 a été effectuée entre
2000 et 2002. Tous les groupes et personnes concernés y ont été associés,
notamment les gérants du pâturage et
du restaurant, ainsi que les forestiers
(ce qui est important dans le cas de
forêts pâturées).
Conflit avec la protection des PPS
Les pâturages de la métairie tendent à
être sous-exploités, ce qui conduit à un
conflit latent avec la protection des PPS.
La modélisation de l'évolution future
(selon le modèle PATUBOIS2) donne de
précieuses indications. On constate une
évolution générale des pâturages boisés (boisement de 1 à 20 %) vers des
pâturages très boisés (boisement de 21
à 50 %). Une estimation montre que
sans contre-mesures, plus de 50 % de
la végétation sèche actuelle (selon
l'inventaire cantonal) disparaîtrait, principalement en raison de l'extension des
zones ombragées.
Longtemps, les parties ouvertes ont été
systématiquement débroussaillées. De
ce fait, l'apparition de nouveaux arbres
était quasiment impossible. Mais durant
des décennies aussi (avant 1997), il n'y
a pas eu d'interventions sylvicoles importantes dans les parties boisées.
Cela a eu pour conséquence un accroissement du degré de boisement et
une augmentation des surfaces ombragées.
Solution
Seul l'établissement d'un équilibre dynamique durable entre les zones de forêt
et les zones de pâturage peut représenter une bonne solution. L'étude a proposé diverses mesures importantes pour
la conservation et la valorisation des PPS:
• Une augmentation de la charge en
bétail3. Toutefois, pour permettre un
rajeunissement de la strate arborée,
le potentiel fourrager de l'exploitation
ne doit pas être entièrement utilisé.
• Un pacage plus précoce et une rotation accélérée au printemps devraient permettre une exploitation
plus judicieuse de la végétation.
• Pas d'apport d'engrais durant 5 ans,
afin que le potentiel fourrager se rapproche de la charge en bétail effective.
• Débroussaillage sélectif; soutien du
rajeunissement naturel par la protection ciblée de jeunes arbres.
• Exploitation des zones boisées.
• Monitoring.
Informations complémentaires:
D. Fasching, Service N + P, BE
6.6
STANS, NW: VALORISATION ÉCOLOGIQUE PAR
L'ENTRETIEN DES BOSQUETS ET DES LISIÈRES
Situation initiale
Dans l'objet PPS n° 535 (Ächerli, Stans),
les bosquets et lisières situés à l'intérieur du périmètre ont vieilli et menacent
de s'étendre au détriment de la
végétation PPS. L'exploitation du bois
est déficitaire en raison des conditions
locales (relief, etc.).
Conflit avec la protection des PPS
Les bosquets et les lisières sont des
éléments structurels importants des
PPS, surtout à basse altitude où ils sont
généralement de petite taille, isolés et
mal connectés entre eux (c'est le cas à
Stans). L'absence d'exploitation du bois
ou d'entretien des bosquets et des
lisières a pour conséquence un vieillissement de la strate arborée, la
disparition de la structure étagée dans
les bois et les bosquets – notamment
de la strate arbustive derrière la lisière –
ainsi que la diminution de la diversité
des espèces. De plus, l'ombre des
arbres couvre une plus grand partie des
surfaces PPS utilisées par l'agriculture.
Parallèlement, le risque d'embuissonnement des surfaces ouvertes augmente.
Solution
Dans ce cas, l'intérêt des propriétaires
et exploitants des zones boisées et des
zones agricoles est le même. De ce fait,
la mise en œuvre des mesures de protection dans la partie boisée – notamment des coupes claires sur de grandes
surfaces – a pu être réalisée avec des
moyens relativement modestes.
Dans l'exemple décrit, il a été procédé
comme suit:
1. Conclusion d'un contrat avec l'exploitant pour la partie agricole de l'objet.
2. Choix concerté de mesures d'entretien.
3. Évaluation de l'exploitation du bois
par le garde-forestier sur la base des
conditions forfaitaires du canton de
NW. Résultat: la vente du bois rapporte à peine 20 % de son coût.
4. Marquage par le garde-forestier des
bois à couper.
5. Exécution des mesures et indemnisation (2002/03).
6. A long terme, il est prévu d'inclure les
mesures de protection et de mise en
œuvre au plan d'aménagement forestier.
Informations complémentaires
F. Omlin, Service N + P, NW
1
2
3
Groupe de travail «Gestion intégrée des
pâturages boisés» 2002
Gallandat, J.-D. et al. 1995
Il convient d’observer les prescriptions de
l’Ocest (SR 910.133)
72 7 SOUTIEN DE LA CONFÉDÉRATION
7
HINWEISE ZUR
ERFOLSKONTROLLE
Qualité (schématique)
Qualité OQE
Qualité PPS
Très riche en
espèces
Pauvre en
espèces
SCHEMATISCHE BEITRAGSSITUATION (BEITRAGSPYRAMIDE) FÜR LANDWIRTSCHAFTLICH GENUTZTE TWW
PartIN
en % de la
ABHÄNGIGKEIT DER QUALITÄT
superficie da la
SAU en % (évaluation)
1,5
3
8
100
Contribution
par ha
Entre 20.- et
2350.-*
max. 500.max. 500.300 -1500.18-35%: 350.< 35%: 510.1200.-
LPN
Bonus
Ev. contribution pour réseau OQE
Supplément
Qualité OQE
Contributions OPD pour prairies extensives et
peu intensives
Ev. contributions OPD pour l'exploitation en pente
Contributions
à la surface selon L'OPD
Flächenbeitrag
* selon OFEFP 2002
Légende:
LPN
Contributions selon la LPN
OQE
Ordonnance sur la qualité écologique
OPD
Ordonnance sur les paiements directs
SAU
Surface agricole utile
Contributions de base
7 SOUTIEN DE LA CONFÉDÉRATION
7.1
CONTRIBUTIONS
FINANCIÈRES DE LA
CONFÉDÉRATION
Donnent droit à une indemnité selon
l'art. 18d, al. 1, LPN toutes les mesures
qui permettent d’atteindre les objectifs
de protection à l'intérieur du périmètre
de mise en œuvre, pour autant qu'elles
soient ordonnées par le canton ou
prescrites dans des contrats conclus
selon l'art. 18, al. 1, et garanties par le
droit sur l’aménagement du territoire.
Pour le calcul des indemnités, la Confédération tient compte de la capacité financière des cantons et de la charge
globale que leur occasionne la protection des biotopes (art. 18d, al. 3, LPN).
L'art. 17 OPN précise que la participation financière atteint 60 % à 75 % des
coûts, 90 % au maximum. Ce taux est
inférieur s'il s'agit d'acquérir des terrains
(art. 13 LPN).
Accords de programmes de prestations
Dans les sites prioritaires, la Confédération soutient la mise en œuvre des mesures de protection et d'entretien (au sens
de l'art. 18d, al. 1, LPN) dans le cadre
d'accords de programmes de prestations
établis entre elle et les cantons. La
conclusion de tels accords est liée à la
condition que la réalisation des objectifs
de protection soit plus facile dans des sites prioritaires que dans les objets isolés
et/ou que l'efficacité des mesures de protection et d'entretien soit ainsi augmentée
(art. 15, al. 2 de l’ordonnance sur les prairies sèches).
Avec l'art. 15, al. 1 de l’ordonnance sur les
prairies sèches, le Conseil fédéral attribue
à l'autorité compétente, l'OFEV, la compétence de conclure des accords de programmes de prestations. A l'al. 3, il énumère de manière non exhaustive les éléments qu'il convient d'y inclure:
1. la description des valeurs existantes (état actuel);
2. les objectifs de protection et de
valorisation aux plans quantitatif et
qualitatif;
3.
4.
5.
6.
les mesures de protection, d'entretien et de valorisation;
les droits et devoirs des parties
contractantes;
le financement et le contrôle
la durée de l'accord et les modalités de son renouvellement.
Agriculture
L'indemnisation au sens de la LPN, de
l'OPD et de l'OQE est faite selon le modèle «contributions de base et bonus».
Quand une même surface répond aux
conditions d'indemnisation de deux bases légales, la double indemnisation
(pour la même prestation, sur la même
SAU) est exclue: l'indemnité versée en
vertu de l'art. 18d, al. 1, LPN est réduite
des montants éventuels versés en vertu
de l'OPD ou de l'OQE. On peut s'écarter
de ce principe quand des prestations
supplémentaires sont fournies sans recettes correspondantes ou quand une
limitation supplémentaire de l'exploitation contribue à la mise en œuvre des
objectifs de protection.
En région d'estivage, les mesures sont
indemnisées selon l'art. 18d, al. 1, LPN
pour autant que soient remplies les dispositions relatives à l'adaptation de la
charge en bétail (art. 8, al. 3, OCest) et
les conditions minimales d'exploitation
(art. 10, OCest). L'élaboration d'un plan
d'exploitation est recommandée (art. 9,
OCest1).
Protection des eaux
Si les objets PPS se situent dans une
région où des mesures s'imposent pour
répondre aux exigences de qualité des
eaux superficielles et souterraines, la
Confédération couvre jusqu'à 80 % des
coûts engendrés 2, après déduction des
éventuelles contributions perçues en
vertu de la LAgr et de la LPN.
Gestion des forêts
Lors de la délimitation de la SAU et de
l'aire forestière, des chevauchements
ou des espaces vides peuvent apparaî-
73
tre entre les deux surfaces3. Il convient
d'en tenir compte pour le calcul des
contributions.
Dans le périmètre de mise en œuvre
des objets PPS, à l’intérieur de l’aire
forestière, les taux de subvention pour
objets nationaux selon la LPN4 peuvent
être appliqués à l'ensemble des mesures de protection et d'entretien. La
décision d’appliquer les taux de subvention LPN ou LFo est du ressort des
cantons qui décident au cas par cas.
Les services cantonaux coordonnent
les différents projets et les transmettent,
selon la décision cantonale, au service
de protection de la nature et du
paysage ou à la direction des forêts.
Das Kapitel 7.1 wird nach Einführung
des NFA überarbeitet.
7.2
CONSEILS
L'art. 14, al. 1 de l’ordonnance sur les
prairies sèches donne mandat à la
Confédération de soutenir les cantons
dans l'application de l'ordonnance et la
mise en œuvre des mesures dans ce
domaine. Ce mandat est rempli par
•
un bureau de service-conseil
•
la publication d’une aide à
l’exécution, de fiches techniques
sur l'exploitation des PPS
•
la stimulation et l'encouragement
de la recherche appliquée.
7.3
COMMUNICATION
Les efforts des cantons pour la protection
des PPS peuvent être soutenus par des
mesures fédérales complémentaires dans
le domaine de la communication. Sur demande, les services cantonaux peuvent
recevoir un soutien au plan cantonal.
1
RS 910.133
2
Art. 62 a OEaux (RS 814.201)
3
Communication n° 3/2000 Office du
cadastre du canton de Berne
Lettre de la Direction fédérale des forêts
du 21.11.2003
4
74 8 ANNEXES
8 ANNEXES 75
I
Bases légales de référence............................................................... 76
II
Bibliographie et recherches en cours........................................... 78
III
Bibliographie complémentaire......................................................... 90
IV
Documents pour l'exécution.............................................................. 96
V
Liste des formes d'utilisation non admises .............................. 101
VI
Questions les plus fréquentes........................................................ 104
VII
Adresses .................................................................................................. 107
VIII
Ordonnance sur les prairies sèches............................................ 108
(en préparation)
IX
Commentaires de l’ordonnance sur les prairies sèches .... 109
(en préparation)
76 8 ANNEXES
RS 451
Loi fédérale du 01.07.66 sur la protection de la nature et du paysage (LPN) (état
03.05.05)
RS 451.1
Ordonnance du 16.01.91 sur la protection de la nature et du paysage (OPN) (état
10.07.01)
RS 451.11
Ordonnance du 10.08.77 concernant l'inventaire fédéral des paysages, sites et
monuments naturels (OIFP) (état 10.03.98)
RS 451.31
Ordonnance du 28.10.92 sur la protection des zones alluviales d'importance nationale
(ordonnance sur les zones alluviales) (état 02.12.03)
RS 451.32
Ordonnance du 21.01.91 sur la protection des hauts-marais et marais de transition
d'importance nationale (ordonnance sur les hauts-marais) (état 12.07.05)
RS 451.33
Ordonnance du 07.09.94 sur la protection des bas-marais d'importance nationale
(ordonnance sur les bas-marais) (état 12.07.05)
RS 451.35
Ordonnance du 01.05.96 sur la protection des sites marécageux d'une beauté
particulière et d'importance nationale (ordonnance sur les sites marécageux) (état
13.04.04)
RS 611.0
Loi du 07.10.05 sur les finances de la Confédération (loi sur les finances, LFC)
RS 611.01
Ordonnance du 05.04.06 sur les finances de la Confédération (OFC) (état 25.04.06)
RS 616.1
Loi fédérale du 05.10.90 sur les aides financières et les indemnités (loi sur les
subventions, LSu) (état 13.06.06)
RS 700
Loi fédérale du 22.06.79 sur l'aménagement du territoire (loi sur l’aménagement du
territoire, LAT) (état 13.05.03))
RS 700.1
Ordonnance du 28.06.00 sur l'aménagement du territoire (OAT) (état 22.12.03)
RS 814.01
Loi fédérale du 07.10.83 sur la protection de l’environnement (loi sur la protection de
l’environnement, LPE) (état 04.07.06)
RS 814.20
Loi fédérale du 24.01.91 sur la protection des eaux (LEaux) (état 26.09.06)
RS 814.201
Ordonnance du 28.10.98 sur la protection des eaux (OEaux) (état 23.08.05)
RS 910.1
Loi fédérale du 21.03.97 sur l’aide aux investissements dans les régions de montagne
(LIM) (état 20.06.06)
RS 901.3
Loi fédérale du 21.03.97 instituant une aide à l’évolution structurelle en milieu rural
(état 07.11.06)
RS 910.1
Loi fédérale du 29.04.98 sur l’agriculture (loi sur l’agriculture, LAgr) (état 26.09.06)
ANNEXE I:
Bases légales de référence
8 ANNEXES 77
RS 910.13
Ordonnance du 07.12.98 sur les paiements directs versés dans l'agriculture
(ordonnance sur les paiements directs, OPD) (état 21.03.06)
RS 910.133
Ordonnance du 29.03.00 sur les contributions d'estivage (OCest) (état 12.07.05)
RS 910.133.2 Ordonnance de l’OFAG du 29.03.00 sur la gestion des exploitations d’estivage (état
27.04.04)
RS 910.14
RS 910.91
Ordonnance du 04.04.01 sur la promotion régionale de la qualité et de la mise en
réseau des surfaces de compensation écologique dans l'agriculture (ordonnance sur
la qualité écologique, OQE) (état 22.12.03)
Ordonnance du 07.12.98 sur la terminologie agricole et la reconnaissance des formes
d'exploitation (ordonnance sur la terminologie agricole, OTerm) (état 22.12.03)
RS 912.1
Ordonnance du 07.12.98 sur le cadastre de la production agricole et la délimitation
de zones (ordonnance sur les zones agricoles) (état 22.12.03)
RS 913.1
Ordonnance du 07.12.98 sur les améliorations structurelles dans l'agriculture
(ordonnance sur les améliorations structurelles, OAS) (état 30.12.03)
RS 916.171
Ordonnance du 10.01.01 sur la mise en circulation des engrais (ordonnance sur les
engrais, OEng) (état 12.07.05)
RS 919.118
Ordonnance du 07.12.98 sur l'évaluation de la durabilité de l'agriculture (état
26.01.99)
RS 921.0
Loi fédérale du 04.10.91 sur les forêts (loi sur les forêts, LFo) (état 06.04.04)
RS 921.01
Ordonnance du 30.11.92 sur les forêts (OFo) (état 26.09.06)
RS 922.0
Loi fédérale du 20.06.86 sur la chasse et la protection des mammifères et oiseaux
sauvages (loi sur la chasse, LChP)
RS 721.100
Loi fédérale du 21.06.91 sur l’aménagement des cours d’eau
RS 721.100.1 Ordonnance du 02.11.94 sur l’aménagement des cours d’eau (OACE) (état 08.02.00)
Circulaire no 7 du 14.04.93 de la Direction fédérale des forêts
RS 814.81
Ordonnance du 18.05.05 sur la réduction des risques liés à l’utilisation de
substances, de préparations et d’objets particulièrement dangereux (ordonnance sur
la réduction des risques liés aux produits chimiques, ORRChim) (état 13.12.05)
Canton du VS Ordonnance du 20.09.00 sur l'octroi de contributions à l'exploitation agricole du sol
pour des prestations en faveur de la nature et du paysage du canton du VS (451.102),
art. 13, al. 4.
ANNEXE I:
Bases légales de référence
78 8 ANNEXES
ADCF (Association pour le développement de la culture fourragère)
(1994): Buissons sur pâturages, fiche technique. 4 p.
ADCF (Association pour le développement de la culture fourragère)
(2002): Fiche d’information, la pâture des moutons.
ADCF (Association pour le développement de la culture fourragère)
(1990/1997): Lutte contre les mauvaises herbes dans la prairie naturelle, fiche
technique n° 4. Zurich. 8 p.
AGPN (Association Genevoise pour la Protection de la Nature)
(1996): Protection de la nature et entretien des talus des bords de route et des
cours d'eau. 58 p.
Agrofutura (2001): Extensive Weiden und Artenvielfalt. Rapport de synthèse.
Rapport interne à l’intention de l’OFAG / OFEFP.
Amacher, E. (1986): Nutzungsänderung auf Wildheuflächen im Schächental
und ihre ökologischen Auswirkungen. Naturf. Ges. Uri. 14 p.
Amler, K., Bahl, A., Henle, K., Kaule, G., Poschlod, P., Stettele, J.
(1999): Populationsbiologie in der Naturschutzpraxis. Isolation, Flächenbedarf und
Biotopansprüche von Pflanzen und Tieren. Eugen Ulmer, Stuttgart. 336 p.
Amt für Forst und Jagd, Kanton UR (2001): Entwurf Vorstudie
Aufforstung Eibächli Spiringen. Rapport interne.
Antognoli, C., Lörtscher, M., Guggisberg, F., Häfelfinger, S.,
Stämpfli, A. (1995): Prairies maigres tessinoises en mutation. Office fédéral de
l’environnement, des forêts et du paysage (OFEFP), Berne, Cahier de
l’environnement n° 246. 135 p.
Bachmann, P. et al. (1996): Planification forestière – Nouvelles tendances.
Documents environnement n° 45, Forêt. OFEFP, Berne. 32 p.
Balmer, O., Erhardt, A. (2000): Consequences of succession on extensively
grazed grasslands for central european butterfly communities: rethinking conservation practices. Conservation Biology, 14 N° 3: p. 746–757.
Barbezat, V. (2002): Aspects forestiers du zonage et de la dynamique du taux de
boisement en pâturage boisé jurassien – Thèse EPFZ no 14892, Zurich. 154 p.
Bärlocher, A. (1999): Brachypodium pinnatum-Kolonien im Schweizerischen Nationalpark. Auswirkungen auf botanische Vielfalt, genetische Variabilität, Ausbreitungsund Zerfallsdynamik. Travail de diplôme EPF Zurich, réalisé au WSL, Birmensdorf.
Bärlocher, A., Schütz, M., Krüsi, B. O., Grämiger, H., Schneller J. J.
(2000): Entwicklung der Artenvielfalt in monodominanten Kolonien der Fiederzwenke (Brachypodium pinnatum) – ein Indikator für den Einfluss der Beweidung in
subalpinem Grünland? Nationalpark-Forschung in der Schweiz 89: p. 89–105.
ANNEXE II:
Bibliographie et recherches en
cours
8 ANNEXES 79
Bauschmann, G., Schmidt, A. (2001): „Wenn der Bock zum Gärtner wird...“.
– Ergebnisse naturschutzorientierter Untersuchungen zum Thema Landschaftspflege durch Beweidung. – NZH Akademie-Berichte 2, NZH-Verlag, Wetzlar. 283 p.
Beinlich, B., Plachter, H. (1995): Ein Naturschutzkonzept für die
Kalkmagerrasen der Mittleren Schwäbischen Alb (Baden-Württemberg): Schutz,
Nutzung und Entwicklung. Beih. Veröff. Naturschutz Landschaftspflege Bad.-Württ.
83, Karlsruhe: p. 441-467.
Bernotat, D., Schlumprecht, H., Brauns, C., Jebram, J., MüllerMotzfeld, G., Scheurelen, K., Vogel, M. (2000): Methodische Standards
und Mindestinhalte für naturschutzfachliche Planungen - Landschaftsplan / Pflegeund Entwicklungsplan -. Teilbeitrag Integration tierökologischer Daten. - In: F+EVorhaben «Fachliche und organisatorische Grundlagen für die Aufstellung
anerkannter Standards für Methoden und Verfahren im Naturschutz und für die
Einrichtung eines entsprechenden Expertengremiums». - Phillipps-Universität
Marburg, Fachgebiet Naturschutz.
Birrer, H.-J., Frieden, P. (1995): Revêtement des routes forestières et
rurales: goudronnées ou gravelées? Office fédéral de l’environnement, des forêts et
du paysage (OFEFP), Berne. Cahier de l’environnement n° 247. 143 p.
Birrer, S. et al. (2001): Welche Wiesen nutzen Vögel? Cahier de la FAL n°39.
Bischof, N. (1981): Gemähte Magerrasen in der subalpinen Stufe der Zentralalpen. Separatdruck aus Bauhinia, Tome 7, Cahier 2: p. 81–128.
Bischof, N. (1984): Pflanzensoziologische Untersuchungen von Sukzessionen
aus gemähten Magerrasen in der subalpinen Stufe der Zentralalpen. F. Flück-Wirth
Kommissionsverlag, Teufen AR.
Blab, J. (1988): Grundlagen des Biotopschutzes für Tiere: Ein Leitfaden zum
praktischen Schutz der Lebensräume unserer Tiere, 1993, 4e édition.
Bobbink, R. (1989): Impact of different cutting regimes on the performance of
Brachypodium pinnatum in Dutch chalk grassland. In «Brachypodium pinnatum and
the species diversity in chalk grassland». Utrecht: p. 103–119.
Bobbink, R., Willems, J. H. (1987): Increasing Dominance of Brachypodium
pinnatum (L.) Beauv. in Chalk Grasslands: A Threat to a Species-rich Ecosystem.
Biological Conservation 40: p. 301–314.
Bollmann, K. et al. (2002): Prioritäre Vogelarten für Artenförderungsprogramme in der Schweiz. Ornithologischer Beobachter 99: p. 301–320.
Bosshard, A. (1998): Quelles particularités des exploitations agricoles
influencent-elles leur potentiel écologique? Revue suisse Agric. 5(10): p. 463–466.
Bosshard, A., Kuster, D. (2001): L’importance de prairies à foin
nouvellement créées pour papillons diurnes et sauterelles. Revue suisse Agric. 8
(7): p. 252–257.
ANNEXE II:
Bibliographie et recherches en
cours
80 8 ANNEXES
Braakhekke, W. G., Hooftman, D. (1999): The ressource balance hypothesis of plant species diversity in grassland. Journal of Vegetation Science 10:
p. 187–200. IAVS. Uppsala.
Braig, P. (2000): Randen. Mitteilungen der Naturforschenden Gesellschaft
Schaffhausen. Band 45. 136 p.
Briemle, G. (2002): Neue Wege in Ansprache und Förderung von ExtensivGrünland, Fachinformation Staatliche Lehr- und Versuchsanstalt Aulendorf LVVG.
Baden-Württemberg.
Briemle, G., Jilg, T. (1998): Erfahrungen bei der Umwandlung hängiger
Schwarzwaldwiesen in Rinder-Standweiden. Tätigkeitsbericht 1997/98 der Staatlichen
Lehr- und Versuchsanstalt, Aulendorf (LVA), Selbstverlag LVA Aulendorf: p. 82–84.
Burger Sutter, G. (2001): Waldweide Judehalde Küttigen: Ziegenweide 1997–
2000. Erfolgskontrolle Entwicklung der Vegetation, Schlussbericht Herbst 2001. Freienwil. 8 p.
Buser, H., Klein, A., Baggenstos, M. (1988): Pflegerichtlinien für Grünflächen an Strassen. Tiefbauamt BL.
Calame, F., Jeangros, B., Troxler, J. (1992): Détermination des quantités
d‘eau d‘arrosage optimales pour des prairies naturelles de la vallée de Conches.
Revue suisse Agric. 24 (2): p. 121–127.
Canton de Berne: Studie Erfolgskontrolle und Befunde durch die Kontrolleure;
Canton du Jura: Observations des contrôleurs.
Caputa, J. (1984): Die Wiesenkräuter – Les mauvaises herbes des prairies.
Ansprüche, Beschreibung, Futterwert, Bekämpfung – Exigences, description, valeur
fourragère, lutte. Amtra Nyon. 192 p.
CFF (1998): Unterhalt der Grünflächen: Gräser und Gebüsche, Berne. 9 p.
Dalang, T. (2002): TWW-Projekt – Analyse der Artenlisten hinsichtlich Bewirtschaftungsfragen. WSL. Rapport non publié à l’intention de l’OFEFP.
Delarze, R., Gonseth, Y., Galland, P. (1999): Lebensräume der Schweiz.
Ökologie – Gefährdung – Kennarten. Ott Verlag Thun. Hrsg.: Bundesamt für
Umwelt, Wald und Landschaft (BUWAL), Centre suisse de carthographie de la
faune (CSCF/SZKF), pro natura. 413 p. (d/f)
Delarze, R., Gonseth, Y., Galland, P. (1998): Guides des milieux naturels
de Suisse. Écologie – Menaces – Espèces caractéristiques. Delachaux et Niestlé,
Lausanne. Éditeurs.: Office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage
(OFEFP), Berne.
Dietl, W., Berger, P., Ofner, M. (1981): Die Kartierung der Pflanzenstandorte und der futterbaulichen Nutzungseignung von Naturwiesen. FAP + ADCF,
Zürich-Reckenholz.
ANNEXE II:
Bibliographie et recherches en
cours
8 ANNEXES 81
Dietl, W., Hug, L., Indermühle, P., Lauener, H., Peterer, R., Schläppi, W., Stadler, F., Wäfler, P. (1997): Alpwirtschaft. LMZ Zollikofen. 150 p.
Duelli, P. (1994): Listes Rouges des espèces animales menacées1 de Suisse.
Ed.: Office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage. Berne. Série
OFEFP : L’environnement pratique. Berne. 97 p. (d/f/i)
Eggenberg, S., Dalang, T., Dipner, M., Mayer, C. (2001): Cartographie
et évaluation des prairies et pâturages secs d’importance nationale. Rapport
technique. Cahier de l’environnement n° 325. OFEFP, Berne. 252 p.
Ellenberg, H. (1996): Vegetation Mitteleuropas mit den Alpen in ökologischer,
dynamischer und historischer Sicht. UTB grosse Reihe Nr. 8104. 5. Eugen Ulmer,
Stuttgart. 1095 p.
Ewald, K., Jenny, L., Schmassmann, H. [Redaktionskommission]
(1981): Das Naturschutzgebiet Reinacherheide. Tätigkeitsberichte der Naturforschenden. Gesellschaft BL. 31 p.
Gallandat, J.-D., Gillet, F., Havlicek, E., Perrenoud, A. (1995):
Typologie et systémique phytoécologiques des pâturages boisés du Jura suisse.
Laboratoire d’écologie végétale, Université de Neuchâtel, Rapport (3 volumes,
4 annexes, 1 CD-Rom), Vol. I. 466 p.
Gallandat, J.-D., Gillet, F. (1996): Wooded pastures of the Jura mountains.
Dans: Etienne, «Western European Silvopastoral Systems», INRA éd.: p. 37–53.
Garnier, M. (1994): Milieux naturels servant à la compensation écologique.
Documents environnement n° 17, Ed.: Office fédéral de l’environnement, des forêts
et du paysage (OFEFP). 36 p.
Gerster, A., Jutz, X. (2001): Lichter Wald. Fachstelle Naturschutz Kanton
Zürich. 15 p.
Gonseth, Y. (1994): La faune des Lépidoptères diurnes (Rhopalocera) des
pâturages, des pelouses sèches et des prairies de fauche du Jura neuchâtelois.
Bull. Soc. ent. Suisse 67: p. 17–36.
Gonseth, Y., Monnerat, Ch. (2002): Liste Rouge des libellules menacées en
Suisse. Ed.: Office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage (OFEFP),
Berne et Centre suisse de cartographie de la faune, Neuchâtel. Série OFEFP:
L’environnement pratique. 46 p.
1
En révision. Encore valable pour: les mammifères (à l’exclusion des chiroptères);
chiroptères; poissons et cyclostomes; abeilles; fourmis; papillons de jour; tipules; carabes et
cicindèles; coléoptères aquatiques (hydradéphages); névroptéroïdes; orthoptères;
éphémères; mollusques.
ANNEXE II:
Bibliographie et recherches en
cours
82 8 ANNEXES
Gotsch, N., Finkenzeller, N., Beck, J., Bollier, D., Buser, B., Zingg,
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ANNEXE II:
Bibliographie et recherches en
cours
8 ANNEXES 83
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ANNEXE II:
Bibliographie et recherches en
cours
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ANNEXE II:
Bibliographie et recherches en
cours
8 ANNEXES 85
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Bibliographie et recherches en
cours
86 8 ANNEXES
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Perrenoud, A., Känzig-Schoch, U., Schneider, O., Wettstein, J.-B.
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ANNEXE II:
Bibliographie et recherches en
cours
8 ANNEXES 87
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Centre de coordination pour la protection des amphibiens et des reptiles de Suisse,
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Senn, S., Joehl, R., Martin, M., Volkart, G., Hedinger, Ch. (2006):
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Bibliographie et recherches en
cours
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Stoll, W. et al. (2001): Bedeutung artenreicher Wiesen als Futter. Schriftenreihe
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Stuber, M., Bürgi, M. (2001): Agrarische Waldnutzungen in der Schweiz
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(12) Zürich: p. 490–508..
SVS, Schweizer Vogelschutz: Extensive Weiden. Landwirtschaft und Natur-/Vogelschutz gemeinsam für einen vielfältigen Lebensraum. Broschüre des SVS, 8036
Zürich. 15 p.
Thöni, E., Herren, W., Hofmann, H. U., Kraft, B., Schüpbach, H.,
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Treier, U., Müller, H. (2001): Aspects of the population biology of Veratrum
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ANNEXE II:
Bibliographie et recherches en
cours
8 ANNEXES 89
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ANNEXE II:
Bibliographie et recherches en
cours
90 8 ANNEXES
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Bobbink, R. (1998): Impacts of tropospheric ozone and airborne nitrogenous
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Bolliger, P. et al. (2002): Werkzeugkasten LEK. Eine Arbeitshilfe zum
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Briemle, G. (2006): Behutsame Düngung erhört die Artenvielfalt von
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Briemle, G. (1998): Aulendorfer Extensivierungsversuch: Ergebnisse aus 10 Jahren
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Briemle, G., Eickhoff, D., Wolf, R. (1991): Mindestpflege und Mindestnutzung unterschiedlicher Grünlandtypen aus landschaftsökologischer und
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ANNEXE III:
Bibliographie complémentaire
8 ANNEXES 91
Carron, G., Wenger, R. (2001): Les papillons diurnes des coteaux valaisans:
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Daccord, R. (1990): Nährwert von Heu aus artenreichen Wiesen. Landwirtschaft
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Fachstelle Naturschutz Kanton Zürich [Ed.] (2000): Merkblätter zu
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FAL (2002): Artenreiche Wiesen. Schriftenreihe der FAL. Zürich-Reckenholz
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Germann, C. (2005): Beetles and calcareous grassland conservation: how
specific are leaf beetles, weevils and ground beetles? Faculté des sciences
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Gigon, A., Leutert, A. (1996): The dynamic keyhole-key model of coexistence
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Gigon, A., Langenauer, R., Meier, C., Nievergelt, B. et al. (1998):
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septentrionale. Veröffentlichungen des geobotanischen Instituts der eidg. tech.
Hochschule, Stiftung Rübel, in Zurich Heft 129. 137 p. et appendices.
Gigon, A., Ryser, P. (2000): Wie leben die vielen Pflanzenarten in einer
Trockenwiese zusammen. Mitteilungen der Naturforschenden Gesellschaft Schaffhausen, 45: p. 25–36.
Grünig, K., Prasuhn, V. (2001): Pertes de phosphore dues à l’érosion du sol.
Revue suisse Agric. 8 (1). Office fédéral de l’agriculture, Berne: p. 30–35
ANNEXE III:
Bibliographie complémentaire
92 8 ANNEXES
Gudrun, A. I., Linusson, A.-C., Gunilla, E., Olsson, A. (2000):
Vegetation changes in semi-natural meadows with unchanged management in
southern Sweden, 1965–1990. Acta Oecologica 21 (2): p. 125–138.
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Goriup, P. D., Batten, L. A. & Norton, J. A.: The conservation of lowland dry grassland birds in Europe. Joint Nature Conservation Committee, Reading. 136 p.
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Revue UFA 2 1995: p. 35–36.
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meadow after cessation of fertilisation and reduction of cutting frequency. Grassland Science in Europe, 7. p. 794–795.
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des espèces: plantes à fleurs et fougères. L’environnement pratique. OFEFP,
Berne. 344 p.
Kohli, L., Spiess, M. et al. (2004): Auswirkungen ökologischer
Ausgleichsflächen auf typische Kulturlandvögel und ihre Lebensräume. S. V.
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Zurich.
Küttel, B. (2000): Wildheuen: ökologisch sinnvoll oder Relikt aus alter Zeit? Diplomarbeit in Umweltwissenschaften, Uni Zürich, non publié.
LBL/SRVA, Landwirtschaftliche Beratungszentrale Lindau [Ed.]
(2001): Betriebsplanung. Einsatz von nährstoffarmem Grundfutter. 230 p.
ANNEXE III:
Bibliographie complémentaire
8 ANNEXES 93
LBL/SRVA, Landwirtschaftliche Beratungszentrale Lindau [Ed.]
(2002): Naturnahe Lebensräume. Leitfaden zur Berechnung von Naturschutzleistungen der Landwirtschaft.
Lüscher, A. (1997): Plastizität von Halbtrockenrasen. Ergebnisse aus einem
langjährigen Bewirtschaftungsexperiment im Schaffhauser Randen. Diplomarbeit
des Institutes für Systematische Botanik der Universität Zürich. 76 p.
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Matthes, H.-D., Kahl, M., Möhring, H., Pastushenko, V., Micklich,
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Oppermann, R., Gujer, H. U. (Hrsg.) (2003): Artenreiches Grünland
bewerten und fördern – MEKA und ÖQV in der Praxis, Stuttgart: p. 146-151.
ANNEXE III:
Bibliographie complémentaire
94 8 ANNEXES
Perrenoud, A. et al. (2003): Exploitation durable des pâturages boisés.
Bristol-Schriftenreihe 12, Haupt Verlag. 235 p.
Peter, B., Walter, T. (2001): Les orthoptères ont besoin des surfaces de
compensation écologique. Revue suisse Agric. 8 (11–12): p. 452–457.
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Station fédérale de recherches agronomiques de Changins (1990):
Utilisation et entretien des zones marginales sèches par la pâture des ovins et des
vaches allaitantes. II. Influence sur la végétation.
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Studer, S. (2000): The influence of management on the floristic composition of
hay meadows. Swiss Federal Institute of Technology, Zurich, EPF Zurich. Doctor of
Natural Science. 112 p.
ANNEXE III:
Bibliographie complémentaire
8 ANNEXES 95
Structure de coordination du Monitoring de la biodiversité en
Suisse (2006): Etat de la biodiversité en Suisse. Etat de l’environnement no
0604. Office fédéral de l’environnement, Berne. 67 p.
Surber, A. K. (1975): Le problème des friches en Suisse. Institut fédéral de
recherches sur la forêt, la neige et le paysage, WSL, Birmensdorf. 112 p.
Sutter, F., Kessler, W., Perler, O. (2002): Jakobs-Kreuzkraut – eine Giftpflanze auf Vormarsch! Landwirtschaftliche Beratungszentrale Lindau (LBL) [Ed.]. 1 p.
Thompson, K., Hillier, S. H., Grime, J. P., Bossard, C. C., Band, S.
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Verhoeven, J. T. A., Schmitz, M. B. (1991): Control of plant growth by
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Voser-Huber, M. (1992): Verges d’or. Problèmes dans les réserves naturelles,
Cahier de l’environnement n° 167. OFEFP, Berne. 22 p.
Webb, N. R. (1997): Etude sur les biotopes et les habitats perdant leur valeur
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l'Europe. Sauvegarde de la nature, n° 91. 36 p.
Weber, E. (2002): Gebietsfremde Pflanzenarten in der Schweiz. Hotspot Nr. 5.
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grassland birds in Europe. Joint Nature Conservation Committee, Reading. 136 p.
Weyermann, I. (2005): Einfluss der Weidetiere auf die Bestandeszusammensetzung von Naturwiesen im Tujesch. Phil. Alp 2005. Die Alpen aus der Sicht
junger Forschender / NFP 48. Bern.
Wunder, U. K. (2001): Einfluss von Habitatsstrukturen auf das Vorkommen von
Heuschrecken (Orthoptera: Saltatoria) im Pfynwald (VS). Diplomarbeit, Zoologisches Institut, Abteilung Synökologie, Bern. 35 p.
ANNEXE III:
Bibliographie complémentaire
96 8 ANNEXES
ANNEXE IV: Documents pour l’exécution
En plus du texte, des commentaires et des annexes 1 et 2 de l'inventaire fédéral des prairies et pâturages secs d'importance
nationale, d'autres documents sont à disposition des services cantonaux N+P pour l’exécution de l'ordonnance. Ils sont décrits
ci-dessous:
DOCUMENTS
Fiche d'objet
UTILISATIONS POSSIBLES
Disponibilité:
Les fiches de tous les objets d'importance nationale sont fournies aux cantons lors de la procédure d’audition et de l'entrée
en vigueur de l'inventaire. Elles sont également disponibles sous forme de données pdf.
Contenu:
Les fiches d'objet réunissent les informations de portée juridique des objets partiels (voir ci-dessous). Les indications les
plus importantes sont:
• le plan détaillé avec le périmètre de l'objet et de l'objet partiel à l'échelle 1:10‘000
• la proportion des groupements végétaux présents
• des indications relatives à des objectifs de protection spécifiques (particularités, espèces végétales)
Fiche d'objet partiel
Utilisation possible:
Base juridiquement contraignante pour l’exécution cantonale.
Disponibilité:
Les fiches d'objet partiel de chaque objet PPS sont fournies aux services N+P dans l'année qui suit la cartographie. Depuis
2006, les fiches d’objets partiels de l’ensemble de la Suisse sont disponibles sur papier ou en format pdf.
Contenu:
Les informations des fiches d'objet partiel sont très détaillées. Ces fiches se distinguent des fiches d'objet PPS par diverses
indications:
• La localisation et la description de la végétation: la végétation principale et la végétation adventice sont détaillées sur
la base des espèces caractéristiques du point de vue écologique.
• Les espèces des listes rouges trouvées sur place.
• Le type d'exploitation.
• Le degré d'embroussaillement.
• La liste, la quantité et (partiellement) la qualité des éléments structurels et limitrophes.
• Dans certains cantons, le plan d'ensemble cantonal sert de base à la carte. Certains plans d'ensemble contiennent
aussi le parcellaire.
Utilisation possible:
Pour la mise en œuvre de mesures de protection et d'entretien spécifiques, p. ex. optimisation et entretien d'éléments
structurels, description de la faune sur la base du degré d'embuissonnement, définition du périmètre de mise en œuvre
avec prise en compte des unités d'exploitation, co-rapports, suivi cantonal, etc.
Vue d'ensemble au 1:25‘000 Disponibilité:
Après l'achèvement de la cartographie dans un canton, les cartes de vue d'ensemble sont remises au service cantonal
N+P. Elles sont également disponibles en format pdf.
Contenu:
Les cartes de vue d'ensemble se basent sur la carte topographique fédérale au 1:25‘000. Elles présentent le périmètre de
tous les objets cartographiés dans un canton dans le cadre du projet PPS de la Confédération. Les zones prospectées lors
de la cartographie PPS ainsi que les objets cantonaux sélectionnés y sont indiqués.
Utilisation possible:
Les cartes offrent une bonne vue d'ensemble régionale. Elles peuvent être utilisées dans le cadre du processus de mise en
œuvre, par exemple lors de séances d'information.
8 ANNEXES 97
DOCUMENTS
Banques de données
numériques
UTILISATIONS POSSIBLES
Disponibilité:
Selon les directives de l’OFEV, les banques de données (Access/GIS) sont livrées sur demande avec une fiche technique et
un contrat d’utilisation.
Contenu:
Toutes les données relevées et interprétées lors de la cartographie PPS.
Utilisation possible:
Les banques de données permettent de faire des mises en valeur comparatives spécifiques au canton. Avec la banque de
données GIS, on peut faire des superpositions (p. ex. avec les contrats existants ou les zones protégées) et orienter la
démarche de mise en œuvre de l’inventaire PPS.
Liste des espèces cibles
Disponibilité:
Les listes d’espèces cibles (version imprimée et numérique) sont mises à disposition des services cantonaux .
Contenu:
Définition: espèces qui représentent l’objectif prioritaire des mesures de protection et d’entretien. Le choix des espèces
cibles se fonde sur la liste des espèces prioritaires de la Confédération; ce sont des espèces pour lesquelles la Suisse
porte une responsabilité internationale. La liste des espèces cibles comporte tous les groupes d’organismes pertinents
(plantes vasculaires, bryophytes, lichens, abeilles, mantes religieuses, grillons, coléoptères, papillons, orthoptères,
ascalaphes, reptiles, escargots, oiseaux). Il existe une banque de données nationale des espèces cibles ainsi qu’un extrait
pour chaque canton. Celui-ci se base sur la division biogéographique de la Suisse.
Liste des observations
d’espèces cibles
Utilisation possible:
Instrument de protection des espèces. Une priorisation des espèces est possible.
Disponibilité:
Les listes numériques des observations d’espèces cibles sont mises à disposition des services cantonaux N+P.
Contenu:
Liste des observations de toutes les espèces cibles signalées:
• Lors des relevés de terrain de la cartographie PPS
• Dans les banques de données nationales (uniquement les espèces de la liste d’espèces cibles PPS signalées depuis
1980). Il existe une liste des observations d’espèces cibles, ordonnée par objet partiel, pour chaque canton (banque
de données Access).
La liste comporte des données sur chacune des espèces et l’indication de mesures spécifiques de protection des espèces.
Les mesures spécifiques de protection des espèces sont des mesures de valorisation d’une espèce cible qui vont plus loin
que les mesures normales de protection du biotope. Pour chaque espèce cible, la liste précise si des mesures spécifiques
de protection sont nécessaires et quelles sont les mesures recommandées.
Liste des observations de la
cartographie PPS
Utilisation possible:
Les listes des observations d’espèces cibles PPS, ordonnées par objet partiel, peuvent être utilisées pour la définition
d’objectifs de protection spécifiques à l’objet (espèces cibles). Les listes d’observations sont un instrument important pour
la définition de mesures concrètes de protection et d’entretien, et plus particulièrement pour la définition des objectifs dans
les sites prioritaires selon l’ordonnance sur les prairies sèches. Les listes permettent de fixer des priorités dans la
planification de la mise en œuvre.
Disponibilité:
Les listes numériques des observations de la cartographie PPS sont mises à disposition des services cantonaux N+P.
Contenu:
La liste des observations de la cartographie PPS rassemble toutes les plantes vasculaires relevées lors de la cartographie.
Une telle liste est disponible pour chaque objet partiel.
98 8 ANNEXES
DOCUMENTS
Indications sur la mise en
œuvre
UTILISATIONS POSSIBLES
Utilisation possible:
Base exhaustive pour le suivi et la mise en valeur.
Disponibilité:
Présentées sous forme de tableau, les indications sur la mise en œuvre sont remises aux services cantonaux N+P dans
l'année qui suit la cartographie. Sur demande, la banque de données peut être livrée sous forme numérique.
Contenu:
Ces indications sont rédigées par les cartographes. Elles ne sont ni systématiques, ni exhaustives. Leur but est de donner
de précieuses indications pour la mise en œuvre, sur la base des relevés de terrain. Elles ont trait aux aspects suivants:
• espèces animales observées
• sous-exploitation ou surexploitation
• plantes problématiques
Utilisation possible:
L'utilisation est libre. Il est recommandé de consulter ces indications dans la phase de mise en œuvre et, le cas échéant,
d'en tirer parti.
Indications sur les zonestampon
Disponibilité:
Les indications sur les zones-tampon de chaque objet partiel sont mises à disposition des services cantonaux N+P sous
forme de tableau au moment de l'entrée en vigueur de l'inventaire fédéral.
Contenu:
Recommandation donnée par les cartographes dans le cadre des relevés de terrain, portant sur la création, lors de la mise
en œuvre, d'une zone-tampon pas exactement délimitée ou quantifiée à côté d'un objet partiel. Une telle recommandation a
été formulée pour 3 % des objets partiels jusqu'en 2001.
Dossier de singularité
Utilisation possible:
Sert de base à la délimitation des objets prescrite par l'art. 4 de l’ordonnance sur les prairies sèches. Le tableau portant ces
indications ne libère pas les cantons de l'obligation d'étudier la question pour tous les objets.
Disponibilité:
Un dossier est établi pour chaque singularité. Il est remis au service cantonal N+P lorsqu'il existe.
Contenu:
Le contenu varie avec chaque singularité, selon les données disponibles. Le dossier contient généralement les informations
suivantes:
• données relevées par les cartographes et évaluation
• indications et évaluations complémentaires du service cantonal N+P
• extraits des banques de données CSCF et CRSF
• documentation et références bibliographiques
• copie des vues aériennes
• objectifs de protection
• recommandations pour la mise en œuvre
• recommandations pour le suivi
Utilisation possible:
Pour les singularités, la Confédération prescrit des objectifs de protection très concrets, d'où découlent des indications
précises pour la mise en œuvre. Les dossiers servent à concrétiser et à compléter ces indications. Ils sont également utiles
pour le suivi.
8 ANNEXES 99
DOCUMENTS
Copie des vues aériennes
UTILISATIONS POSSIBLES
Disponibilité:
Le plus souvent, des vues aériennes de haute qualité ont été utilisées pour la cartographie des objets PPS. Les
reproductions annotées de ces vues sont classées dans les archives centrales et des copies peuvent être commandées par
les intéressés au prix coûtant (travail et matériel).
Contenu:
Les vues aériennes annotées sont des documents originaux issus de la cartographie. Elles donnent une vision optimale des
conditions d'utilisation et de connexion des objets. Les limites (périmètres des objets partiels) y sont reportées, et si la
cartographie n'a pas été effectuée, les raisons y sont indiquées.
Tableau de classement
Utilisation possible:
Les copies des vues aériennes donnent de précieuses indications pour définir le périmètre de mise en œuvre des objets et
des sites prioritaires. De plus, elles servent à l'évaluation du potentiel de connexion et d'extensification.
Disponibilité:
Après l'achèvement de la cartographie dans un canton, les données ont été évaluées (rapport OFEFP n° 325). Le résultat est
remis aux services cantonaux N+P dans l'année qui suit l'achèvement des travaux, sous forme d'un compte rendu dont le
tableau de classement constitue la partie principale. Ce document peut aussi être obtenu sous forme numérique.
Contenu:
Le tableau de classement offre une vue d'ensemble de la valeur des objets d'un canton et de toutes les valeurs des
évaluations partielles. Figure en outre pour chaque objet l'indication des valeurs partielles particulièrement élevées ou
particulièrement faibles en comparaison cantonale.
Rapport par canton
Utilisation possible:
Le tableau est un instrument précieux pour fixer des priorités lors de la planification de la mise en œuvre. Par ailleurs, les
mesures de protection et de mise en œuvre peuvent s'inspirer des évaluations partielles. Ainsi, les points forts des objets
peuvent être conservés de manière ciblée, les points faibles améliorés de la même façon. Enfin, les valeurs servent de
références pour le suivi.
Disponibilité:
Après l'achèvement de la cartographie et de l'évaluation des objets d'un canton, la description de la procédure et les
résultats sont réunis dans un rapport qui est remis au service cantonal N+P au cours de l'année qui suit la fin des travaux.
Contenu:
Le rapport livre les principales données spatiales relatives à la nature et à l'exploitation, ainsi que des indications sur la
procédure cantonale. Au premier plan figurent les résultats d'une exploitation statistique des données du relevé.
Utilisation possible:
Le rapport sert avant tout à informer les milieux politiques et les offices partenaires cantonaux. Il sert de base à l'information
du public.
Site Internet PPS
Disponibilité:
www.environnement-suisse.ch/pps
Contenu:
•
présentation du milieu naturel PPS
•
menaces et protection
•
résultats et statistiques de la cartographie PPS suisse en cours
•
exemples de protection appliquée de PPS
•
références de publications et notes techniques se rapportant au projet PPS
•
illustrations
100
8 ANNEXES
DOCUMENTS
Publications PPS
Publications à paraître
UTILISATIONS POSSIBLES
Utilisation possible:
Le site propose une bonne vue d'ensemble de la protection des PPS. Il convient en particulier à la formation et à l’information. Les cantons disposant de leur propre site N+P peuvent le compléter par un lien.
Méthode de cartographie PPS:
Publiée dans: EGGENBERG S., DALANG T., DIPNER M., MAYER C., (2001): Cartographie et évaluation des prairies et
pâturages secs d'importance nationale. Rapport technique. Cahier de l'environnement n° 325. Ed.: Office fédéral de
l'environnement, des forêts et du paysage (OFEFP), Berne. 252 p. (d/f/i/e). Description de la méthode de cartographie, du
concept des singularités et de 18 groupements végétaux.
Méthode d'évaluation PPS:
Publiée dans: EGGENBERG S., DALANG T., DIPNER M., MAYER C., (2001): Cartographie et évaluation des prairies et
pâturages secs d'importance nationale. Rapport technique. Cahier de l'environnement n° 325. Ed.: Office fédéral de
l'environnement, des forêts et du paysage (OFEFP), Berne. 252 p. (d/f/i/e). Description de la méthode d'évaluation.
Lignes directrices pour les sites prioritaires:
•
Lignes directrices pour les sites prioritaires axées sur la valorisation
Fiches techniques sur les thèmes suivants (titres prévus):
•
Protection des espèces avec fiche additionnelle sur les lichens et les champignons
•
Pâturages à moutons
•
Surfaces inutilisées
•
Exploitation des prairies et pâturages secs
•
Les PPS et la forêt
•
Pâturages à chèvres
•
Effets économiques au niveau de l’exploitation
•
Wildheu (seulement en allemand)
•
Singularités
•
Arrosage / irrigation
9 ANNEXES 101
ANNEXE V: Liste des formes
d'utilisation non admises
L'ordonnance sur les prairies sèches
précise que les formes d'utilisation
existantes et nouvelles des PPS doivent
être en accord avec les objectifs de
protection (art. 8, al. 2, let. c). Le
tableau ci-dessous présente, en
fonction des domaines concernés, les
utilisations et interventions en rapport
Sont admis
pour chaque cas. Si l'objectif de protection peut être atteint plus efficacement
par d'autres mesures, ces directives
devront être adaptées.
avec les PPS et leurs éléments
structurels, qui sont admissibles, qui ne
sont pas compatibles avec l’objectif de
protection, qui ne sont en règle
générale
pas
compatibles
avec
l’objectif de protection, qui ne sont pas
appropriées ou qui sont à éviter. Le
tableau indique en outre quelles valorisations sont souhaitables – ou, le cas
échéant, obligatoires.
La liste n'est pas exhaustive. Elle sera
complétée en fonction des expériences
réunies au cours de la mise en œuvre.
Les présentes directives sont aussi
applicables dans le cadre des dispositions transitoires de l'art. 29 OPN.
Ces indications constituent des directives dont l'opportunité est à évaluer
Ne sont pas autorisés
Ne sont pas compatibles
avec l’objectif de protection
Ne sont en règle générale
pas compatibles avec
l’objectif de protection
Ne sont pas appropriés
Valorisations
pour prairies sèches et
friches (codes d'utilisation I
et B): exploitation en prairies
extensives de selon OPD,
art. 45 (RS 910.13)
• produits phytosanitaires
(exception: traitement
plante par plante),
traitement par
hélicoptère
• brûlis
• engrais
• arrosage
• ensilage, récolte d’herbe
fraîche
• friches
• pacage printanier
• changement d’utilisation
• étrillage, roulage
• semis, sursemis
• maintien en alternance de
zones non fauchées
• échelonner les dates de
fauche
pour pâturages secs ou
friches (codes d'utilisation E
et B):
• exploitation comme
pâturages extensifs et
pâturages boisés selon
annexe OPD: règles
techniques pour
prestations écologiques
requises, chap. 3.1.2.1.
et 3.1.2.2.
• estivage selon OCest (RS
910.133)
entretien des bâtiments et
infrastructures agricoles
existants (chemins,
systèmes d'arrosage et de
drainage), pour autant que
ceux-ci et leur entretien ne
portent pas atteinte à l'état
du biotope
• produits phytosanitaires
(exception: traitement
plante par plante),
traitement par
hélicoptère
• brûlis
• mise en culture ou en vigne
• nouvelles installations
d’arrosage
• drainage
• faucheuses-conditionneuses,
faucheuses à fléaux et
aspiration de l'herbe coupée
• broyage
• entreposage de balles
d’ensilage, de fumier, de
compost et de bois sur la
surface PPS ou en amont de
celle-ci
• mise en culture ou en vigne
• nouvelles installations
d’arrosage
• drainage
• pacage de cervidés, de porcs
ou de volailles
• entreposage de balles
d’ensilage, de fumier, de
compost et de bois sur la
surface PPS ou en amont de
celle-ci
•
•
•
•
•
•
•
•
• viser un degré
d'embuissonnement de 10 à
20 %
• viser 10 à 20 % de restes
de pâture
• appliquer un plan
d'exploitation conforme aux
objectifs de protection (art.
9 OCest)
AGRICULTURE
traversée occasionnelle
entretien adapté des
éléments structurels (point
5.1.9)
• nouvelles installations
d’arrosage
• nouveaux systèmes de
drainage
• modifications du terrain
(remblais, excavations)
affouragement
fumure
arrosage
friches
changement d’utilisation
étrillage, roulage
semis, sursemis
pacage en dehors de la
période de végétation
• coupe de nettoyage
• nouvelles constructions et
infrastructures agricoles
(exception: développement
mesuré de l’infrastructure
nécessaire à l’exploitation
et qui ne peut pas être
réalisée ailleurs)
démantèlement, élimination
• utilisation de gyrobroyeurs
forestiers
valorisation des éléments
structurels (point 5.1.9)
création de nouveaux éléments
structurels et de liaison
des installations gênantes
• formation d'ornières
• épandage d'engrais et
de produits
phytosanitaires
• élimination sans
compensation d'éléments
structurels
• banalisation des éléments
structurels (rectifications,
réfections en dur, introduction
d'espèces étrangères à la
station)
102
8 ANNEXES
Sont admis
Ne sont pas autorisés
Ne sont pas compatibles
avec l’objectif de protection
Ne sont en règle générale
pas compatibles avec
l’objectif de protection
• épandage d'engrais et
de produits
phytosanitaires
• reboisements
• cantonnement pâturage / forêt
• introduction et promotion
d'espèces étrangères à la
station
• plantations
• utilisation de gyrobroyeurs
forestiers
Ne sont pas appropriés
Valorisations
SYLVICULTURE
sylviculture proche de la
nature selon la circulaire n°
7, annexe complémentaire
du 25.11.1996
entretien périodique, par
tronçons, du manteau
forestier
entretien des bâtiments et
installations existants liés à
l'exploitation forestière (y
compris les dessertes), pour
autant que ceux-ci et leur
entretien ne portent pas
atteinte à l'état du biotope
transport de bois sur sol
gelé (s'il n'y a pas
d'alternative)
• optimisation de la structure
du peuplement et de la
composition des essences
• coupes claires pour
favoriser les espèces
héliophiles et thermophiles
• rectification de la lisière
• introduction et promotion
d'espèces étrangères à la
station
• nouveaux bâtiments et
installations
(y compris dessertes)
• modifications du terrain
(remblais, excavations)
création de lisières étagées et
irrégulières
démantèlement
d'aménagements et de
dessertes gênants
• transport de bois à travers des
surfaces PPS sur sol non gelé
• entreposage de bois
PROTECTION CONTRE LES DANGERS NATURELS
conversion de surfaces
pâturées ou en friche en
prairies régulièrement
fauchées
ouvrages de protection et
reboisements pour la
protection de l'homme et
dont l’emplacement est
imposé
TOURISME / DÉLASSEMENT / ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES
• utilisation et entretien
des bâtiments et
installations existants
pour autant que ceux-ci
et leur entretien ne
portent pas atteinte à
l'état du biotope
• aménagements pour
l'information du public
édification de nouvelles
constructions et installations
touristiques telles que:
• installations d'enneigement
artificiel
• pistes de ski avec nivellement
• chemins, emplacements de
pique-nique et de barbecue
• emplacements pour ailes
delta, parapentes, modèles
réduits
• pistes pour VTT et équitation
adjonction à la neige de PTX
chiens tenus en laisse sur
les chemins existants
• démantèlement
d'installations gênantes
• optimisation des
infrastructures existantes et
canalisation des visiteurs
• enneigement artificiel
• nouvelles pistes de ski
(sans nivellement)
chiens en liberté
CONSTRUCTIONS ET INSTALLATIONS
utilisation et entretien des
installations existantes pour
autant que ceux-ci et leur
entretien ne portent pas
atteinte à l'état du biotope
nouveaux bâtiments et
installations
• démantèlement de
constructions et
installations gênantes
• optimisation de
l'intégration écologique
des constructions et
installations existantes
8 ANNEXES 103
Sont admis
entretien des talus de routes
et de voies ferrée, digues de
protection, etc. conforme
aux objectifs de protection
(recommandations du
chapitre 5).
Ne sont pas autorisés
Ne sont pas compatibles
avec l’objectif de protection
les modes d'entretien des talus
de routes et de voies ferrées,
digues de protection, etc. qui
portent atteinte à la faune et à la
flore (voir ci-dessus: agriculture
et forêt)
Ne sont en règle générale
pas compatibles avec
l’objectif de protection
Ne sont pas appropriés
.
Valorisations
optimisation de l'entretien
pour une meilleure mise en
œuvre des mesures de
protection, notamment par la
création de petites structures
utilisation militaire
utilisation et entretien des
nouveaux bâtiments et
installations existantes, pour
installations
autant que celles-ci et leur
entretien ne portent pas
atteinte à l'état du biotope
entretien des surfaces PPS
des terrains militaires
conforme aux objectifs de
protection
(recommandations du
chapitre 5)
modes d'entretien des terrains
militaires qui portent atteinte à la
faune et à la flore (voir ci-dessus:
agriculture et forêt)
• démantèlement de
constructions et
installations gênantes
• optimisation de l'intégration
écologique des
constructions et
installations
optimisation de l'entretien pour
une meilleure mise en œuvre
des mesures de protection,
notamment par la création de
petites structures
104
8 ANNEXES
ANNEXE VI: Questions les plus fréquentes
QUESTIONS
OBJECTIFS
Que signifie «les objets doivent être conservés intacts»?
RÉPONSES
La taille et la qualité des objets doivent demeurer au minimum identiques à l'état initial
(qualité selon la méthode d'évaluation PPS). Les changements de superficie ne sont admis
que de manière limitée, dans des cas justifiés.
Dans quelle mesure peut-on toucher à la superficie?
Dans la mesure où les objets demeurent intacts, c'est-à-dire sur un petit nombre de mètres
carrés. Dans les sites prioritaires, des changements plus importants sont possibles (art. 5, 7
et 15 de l’ordonnance sur les prairies sèches).
Doit-on améliorer la qualité des PPS dans un site
Si possible. Mais il suffit également d'y réaliser les objectifs de protection de manière plus
prioritaire?
efficiente.
ASPECTS JURIDIQUES DE LA PROTECTION ET DE LA MISE EN ŒUVRE
A partir de quel moment un objet PPS est-il soumis aux
L'art. 29 OPN déploie ses effets dès que les services cantonaux N+P sont en possession
dispositions transitoires de l'art. 29 OPN?
des fiches d'objet partiel (dans l'année qui suit la cartographie).
Un contrat au sens de l'art. 18c LPN suffit-il à garantir la
Comme première mesure, oui. Mais à moyen terme, une adaptation des plans
protection légale?
d'aménagement du territoire est nécessaire (art. 8, al. 2, let. a de l’ordonnance sur les
prairies sèches).
Les contrats au sens de l'art 18c LPN sont-ils facultatifs?
Ils sont facultatifs pour les exploitants. Pour les cantons, il s'agit du mode d'action proposé.
S'il n'est pas possible d'établir un contrat, d'autres mesures doivent être prises.
Un contrat d'exploitation doit-il couvrir l'ensemble de la
En règle générale, il couvre l'entier de la surface exploitée par l'agriculture. Dans des cas
surface de l'objet?
exceptionnels (p. ex. exploitant menacé), le contrat peut prévoir des zones inexploitées.
Doit-on conclure aussi un contrat avec les propriétaires?
Non. La procédure prévoit que les propriétaires doivent être entendus. Toutefois, les cantons
ont la possibilité de conclure des contrats additionnels.
Quelle est la meilleure forme d'adaptation des plans
Sont considérées comme solutions optimales:
d'aménagement du territoire?
•
une zone agricole à contraintes PPS spécifiques
•
une zone à protéger selon l’art. 17 LAT (voir aussi commentaires LPN, p. 384, ch. 59)
En quoi consistent les contraintes PPS spécifiques?
Il peut s'agir:
•
d'une interdiction de construire et d'aménager
•
d'une interdiction d'épandre des engrais
•
du respect de conditions contractuelles
Quelle est la forme d'adaptation minimale des plans
Elle est à établir de cas en cas (commentaires LPN, p. 384, ch. 58). Il convient
d'aménagement du territoire aux objets?
généralement de maintenir les objets en zone agricole ou de les y incorporer (art. 16, al. 1,
LAT).
Quelle est la forme d'adaptation minimale des plans
Elle est à établir de cas en cas (commentaires LPN, p. 384, ch. 58). Il convient
d'aménagement du territoire aux sites prioritaires?
généralement de maintenir les objets en zone agricole ou de les y incorporer (art. 16, al. 1,
LAT).
OBJETS PROTÉGÉS ET SITES PRIORITAIRES: DÉFINITIONS
Combien existe-t-il de types d'objets PPS?
Un seul type d'objet, mais deux variantes de mise en œuvre.
Combien d'objets au minimum doit réunir un site
1 objet d'importance nationale.
prioritaire?
Elles doivent présenter un potentiel élevé d'extensification ou être de qualité OQE.
Quelle qualité doivent présenter les surfaces comprises à
l'intérieur du périmètre de mise en œuvre, mais situées en
dehors du périmètre de l'objet cartographié?
Comment procède-t-on à la délimitation de détail en région Si le périmètre de mise en œuvre s'écarte du périmètre de l'objet, un plan d'exploitation doit
d'estivage?
être établi pour l'ensemble de la surface de mise en œuvre (art. 9 OCest).
Est-il nécessaire d'établir des zones-tampon autour des
La création de zones-tampon est moins importante pour les PPS que pour les zones
PPS?
humides. Mais il y a lieu d'examiner la question dans le cadre de la mise en œuvre. Dans
certains cas, des zones-tampon doivent être créées pour éviter des influences préjudiciables
(apports d'eau, d'engrais ou de pesticides ou apparition d'espèces problématiques).
8 ANNEXES 105
QUESTIONS
EXPLOITATION
Que se passe-t-il si, pour des raisons socio-économiques,
une exploitation régulière de la surface PPS n'est plus
possible?
Sous quelles conditions une desserte peut-elle être
construite pour le maintien de l'exploitation du foin
sauvage?
Tous les objets PPS doivent-ils être exploités?
Est-il judicieux d'épandre une faible quantité d'engrais pour
lutter contre les mousses et les arbrisseaux nains?
Une surface PPS pauvre en espèces (MBLL) peut-elle être
ensemencée si les espèces les plus typiques manquent
dans les environs?
Doit-on revégétaliser les surfaces où l'on a éradiqué des
plantes à problème?
Est-il judicieux de laisser en jachère des surfaces riches en
orchidées?
Est-il judicieux de fixer une date pour une fauche précoce?
RÉPONSES
On procèdera dans chaque cas à une pesée des intérêts. Les possibilités suivantes se
présentent:
•
réexamen de l'objectif de protection
•
redéfinition d'un entretien minimal de la prairie ou du pâturage
•
affermage
•
entretien par un groupe d'intéressés.
Les incitations économiques nécessaires au maintien de l'exploitation doivent être
proportionnées. La protection des PPS ne doit pas donner lieu à des pressions
supplémentaires sur le site telles que des accès par la route ou des vols en hélicoptère
(directive de l'OFEV en préparation).
Les projets doivent être étudiés de cas en cas. On n'optera pour un chemin d'accès que sous
certaines conditions (en particulier s'il doit assumer d'autres fonctions). Une directive de
l'OFEV énumère les principales conditions-cadre (directive de l'OFEV en préparation).
Les objets les plus secs (groupements végétaux XB et SP) ne risquent guère de
s'embuissonner. Leur exploitation n'est pas obligatoire (voir aussi les recommandations
d'exploitation pour les groupements végétaux AI, SV, FV, NS, CF et LH).
Pas dans les objets PPS, les petites surfaces ombragées ayant leur valeur propre.
Non, mais cet aspect peut faire l'objet d'un objectif de protection spécial.
Sur ce point, les expériences des experts divergent. Le tapis végétal se reforme parfois très
vite sans intervention, et parfois une revégétalisation s'impose.
On choisira plutôt d'autres surfaces.
Une date convenue constitue toujours la référence la plus pratique pour la conclusion d'un
contrat et le contrôle. Des autorisations spéciales peuvent être délivrées les années à
phénologie particulière.
Qu'est-ce qui est «mieux»: le pacage ou la fauche?
En règle générale, on privilégiera le mode d’exploitation traditionnel de la surface. Comme
les prairies sont plus fortement menacées en raison de leur coût plus élevé, la fauche doit
autant que possible être maintenue.
Un pâturage extensif doit-il être soumis au pacage le plus
Non, au contraire: les surfaces pâturées assez tôt ont une biodiversité qui se différencie
tard possible?
davantage des pâturages fauchés, ce qui dans l'ensemble s'avère enrichissant.
Peut-on dire: moins il y a d'animaux sur le pâturage, mieux Non. Avec une charge trop faible, il reste trop de végétation. La diversité végétale se réduit,
ça vaut?
surtout en plantes héliophiles, et les espèces animales typiques des pâturages qui préfèrent
le sol ouvert sont évincées. Cela peut en outre conduire à un embuissonnement excessif.
Le tapis végétal d'un pâturage extensif devrait-il être dense Non. Les discontinuités créent des habitats pour la faune et des possibilités d'installation
et continu?
pour de nouvelles plantes. La dynamique du peuplement augmente.
Quelles espèces animales doivent être privilégiées, où et En préparation
comment?
Quel impact les différentes espèces d'animaux paissant sur En préparation
les pâturages ont-elles sur la faune?
Quelles espèces disparaissent par embuissonnement
Les plantes basses, les plantes à rosette et les plantes à rhizomes aériens.
croissant?
Quel est le meilleur moment pour débroussailler sans trop Pour contenir les plantes problématiques – notamment des buissons – la taille au début de
nuire à la faune?
l'été constitue le moment idéal. Mais certaines espèces animales peuvent être dérangées au
milieu de leur cycle de reproduction (p. ex. certaines espèces d'oiseaux), les papillons
diurnes plutôt en hiver. On observera donc la composition de la faune et on recèpera par
106
8 ANNEXES
QUESTIONS
Dans quelles conditions peut-on brûler la végétation?
RÉPONSES
tronçon.
Dans des cas rares, le nettoyage par le feu peut être judicieux (surfaces initiales ou à
assainir). Par exemple l'extension du prunellier et des genêts peut être contenue par le feu.
De cas en cas, le feu peut représenter une alternative préférable au traitement chimique
(consensus des experts).
A partir de quand les traces d'érosion représentent-elles un En préparation
danger?
8 ANNEXES
ANNEXE VII: Adresses
ÉQUIPE DE PROJET PPS
Office fédéral de l'agriculture
(OFAG)
Section paiements directs écologiques
Belpstrasse 53, 3003 Berne
Tél. + 41 (0)31-322 25 88
www.blw.admin.ch
DIRECTION DU PROJET
Christine Gubser
OFEV
Section Espèces et biotopes
Case postale, 3003 Berne
Tél. + 41 (0)31-322 99 80
e-mail: [email protected]
Office fédéral de l'environnement (OFEV)
Service juridique 1 (forêt, nature,
paysage, chasse)
Responsable du domaine:
Dr. iur. Florian Wild
Worblentalstrasse 68
Case postale, 3003 Berne
Tél. + 41 (0)31-324 93 06
www.environnement-suisse.ch
Section Espèces et biotopes
Christine Gubser
Case postale, 3003 Berne
Tél: + 41 (0)31-322 99 80
e-mail: [email protected]
Section Paysage et utilisation du
territoire
Hans Ulrich Gujer
Case postale, 3003 Berne
Tél. + 41 (0)31-322 80 04
e-mail: [email protected]
COORDINATION
Christian Hedinger
UNA, Mühlenplatz 3, 3011 Berne
Tél. + 41 (0)31-312 29 37
e-mail: [email protected]
MISE EN OEUVRE SUISSE
ALÉMANIQUE
Michael Dipner
oekoskop, Gundeldinger Feld, Dornacherstrasse 192, 4053 Bâle
Tél. + 41 (0)61-336 99 44
e-mail: [email protected]
MISE EN OEUVRE SUISSE ROMANDE
Gaby Volkart
atena atelier nature Sàrl
Rte de la Fonderie 8c, 1700 Fribourg
Tél. + 41 (0)26-429 07 40
e-mail: [email protected]
CENTRES DE COORDINATION,
BANQUES DE DONNÉES
ORGANISATIONS AGRICOLES
Association pour le développement de la culture fourragère
(ADCF/AGFF)
Reckenholzstrasse 191, 8046 Zürich
Tél. + 41 (0)44-377 72 53 www.agff.ch
Agridea (ancien LBL)
Eschikon 28, 8315 Lindau
Tél. + 41 (0)52-354 97 00
www.agridea.ch (www.lbl.ch)
Agridea (ancien SRVA)
Jordils 1, CP 128, 1000 Lausanne 6
Tél. + 41 (0)21-619 44 00,
www.agridea.ch (www.srva.ch)
Centre suisse de cartographie
de la faune (CSCF)
Passage Maximilien-de-Meuron,
2000 Neuchâtel
Tél. + 41 (0)32-725 72 57 www.cscf.ch
Commission suisse pour la
conservation des plantes
sauvages (CSCF/SZKF)
CPS / SKEW
Domaine de Changins, CP 1012
1260 Nyon 1
Tél. + 41 (0)22-363 47 28
www.cps-skew.ch
107
Centre du réseau suisse de
floristique (CRSF/ZDSF)
• CRSF-Genève
Case Postale 60, 1292 Chambésy
Tél. + 41 (0)22-418 51 98
• ZDSF-Bern
Altenbergrain 21, 3013 Bern
Tél. + 41 (0)31-631 49 28
www.zdsf.ch
INSTITUTS DE RECHERCHE
Station de recherche
Agroscope Reckenholz –
Tänikon ART (ancien FAL)
Reckenholzstrasse 191, 8046 Zurich
Tél. + 41 (0)44-377 71 11
www.art.admin.ch
Station de recherche
Agroscope Reckenholz –
Tänikon ART (ancien FAT)
Tänikon, 8356 Ettenhausen
Tél. + 41 (0)52-368 31 31
www.art.admin.ch
Station de recherche
Agroscope Liebefeld – Posieux
ALP (ancien RAP)
Rte de la Tioleyre 4, 1725 Posieux
Tél. + 41 (0)26-407 71 11
www.alp.admin.ch
Station de recherche
Agroscope Changins –
Wädenswil ACW (ancien RAC)
Rte de Duillier, CP 1012, 1260 Nyon 1
Tél. + 41 (0)22-363 44 44
www.acw.admin.ch
Institut fédéral de recherches
sur la forêt, la neige et le
paysage (WSL)
Zürcherstrasse 111, 8903 Birmensdorf
Tel. + 41 (0)44-739 21 11 www.wsl.ch
108
8 ANNEXES
ANNEXE VIII: Ordonnance sur
les prairies sèches
(en préparation)
8 ANNEXES
ANNEXE IX: Commentaires de
l’ordonnance sur les prairies
sèches
(en préparation)
109