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Photo Franck Poidevin
L’avenir se dessine
aujourd’hui
SOMMAIRE
24
29
Photo Ouest-France
4 Grand témoin
Jacques Marchand
24 Champion UJSF 2009
Michel Desjoyeaux
26 Le programme du Congrès
29 Dossier
Le sport en Champagne-Ardenne
38
45
UJSF - Le magazine du 52e Congrès National - Reims 2010
Directeur de la publication : Alexandre Audabram
Rédaction : Pascal Buyse, Delphine Catalifaud, Olivier Clerc, Yves Dogué,
Richard Gaud, Laurent Génin, Christophe Mallet, Anthony Lacaille,
Philippe Launay, Pascal Mouzon, Sylvain Pohu.
Responsable partenariats : Ulrich Loue
Conception :
- Impression : Imprimeries Paton
Photo L. Baheux
ASO
38 Le Tour de France 2010 fait étape(s) dans la Marne
41 Les Champions UJSF en Champagne-Ardenne
42 Les Champions UJSF en régions
45 Portrait
Fabrice Meunier, Londres dans le viseur
48 Concert privé
50 Portrait
Fugu
Gérard Garcia et ses “Pépettes”
Le magazine du 52e Congrès National - Reims - 11&12 mai 2010
3
GRAND TÉMOIN
JACQUES MARCHAND, PRÉSIDENT D’HONNEUR DE L’UJSF
“Le journalisme de sport doit avoir
conscience de ses responsabilités”
J
acques
Marchand,
président
d’Honneur de l’UJSF et président
en exercice entre 1981 et 1986,
donne sa vision de l’avenir de
l’union, des dangers qui guettent
la profession de journaliste et de son
évolution.
Quel est selon vous l’avenir de la
profession de journaliste de sport ?
Pour l’avenir de la profession, je suis
quand même très inquiet. Inquiet parce que
je trouve que les valeurs fondatrices
du journalisme, sur lesquelles le
journaliste s’est reposé, le journaliste
de sport en particulier, se perdent.
Le journaliste de sport français a
été influencé par le Coubertinisme
au début du siècle. Et bien tout cela
s’écroule actuellement car l’éthique
sportive n’est plus la même, y
compris dans le journalisme. Les
conceptions du sport étant forcées
par la commercialisation, le
journalisme a suivi la même pente.
Et cela m’inquiète car le journaliste
de sport avait réussi à préserver
une certaine indépendance. Mais à
l’intérieur de cette famille sportive
à laquelle nous appartenons, nous
avions une certaine liberté qui se
perd avec la commercialisation du
sport où l’on mélange information
sportive et commerce du sport.
Peut-être que c’est une inquiétude de
mon âge. Les jeunes ont l’air parfois
de s’en contenter et n’aperçoivent
pas toujours le danger. Moi je le
ressens vraiment.
Et l’UJSF dans tout ça ?
L’UJSF a essayé de préserver certaines
choses, à une époque où elle pouvait avoir
une influence parce qu’elle arrivait sur un
terrain complétement neuf où nous avions
toute liberté de construire nous-mêmes.
On va dire que l’on a plutôt reconstruit
car le journalisme a été construit avant
nous entre les deux guerres, mais nous,
à la Libération, nous avons pu rebâtir
un monde un petit peu à nous, sans être
trop pressé par le milieu sportif car le
journalisme était à l’époque en avance sur
l’évolution du sport. Mais aujourd’hui on
est rattrapé parce qu’il y a des conditions
économiques extrêmement lourdes, parce
que la télévision a apporté beaucoup de
modifications alors qu’avant c’est la presse
écrite qui donnait le ton. Tout cela fait
4
que nous sommes trop englobés dans le
sport, on est embarqué dans l’évolution
du sport. Et c’est inquiétant. Alors,
autant l’UJSF, au départ, a pu préserver la
profession dans un moment où il n’y avait
rien, où elle a pu construire à son profit,
comme les tribunes de presse, la gestion
des accréditations. Ce qui a été important
pour nous, c’est ça. Pensez un peu
aujourd’hui ce que serait notre métier en
France si nous n’avions pas pris l’initiative
de pouvoir encadrer l’attribution des
conscience de ses responsabilités. C’est la
clé : la responsabilité des journalistes. Les
journalistes ont assumé par le passé pas
mal de responsabilités, pas uniquement
pour leur métier mais aussi pour le sport,
l’histoire du sport. Les journalistes ont créé
le Tour de France, ou la Coupe d’Europe
des clubs de football. Tout cela est dépassé,
c’est entre les mains des commerciaux, et
la presse doit suivre et ne peut pas faire
autrement, elle est prise dans un engrenage.
Dans cet engrenage, l’UJSF est encore là
pour de temps en temps tirer la
sonnette d’alarme, en mettant en
avant sa mission d’information sans
se laisser entrainer dans tout et
n’importe quoi. Et en faisant cela,
on rendra service à la profession
mais encore plus, on rendra service
au sport.
Lors du congrès de Reims, il sera
beaucoup question de l’évolution
de la carte « Sports Presse »,
véritable symbole de l’UJSF. Faut-il
selon vous mieux la défendre en la
faisant évoluer ?
Bien sûr, il faut la faire évoluer et
s’adapter à son temps. L’UJSF se
manifeste auprès de nos jeunes
confrères avec cette carte. Ce
n’était pas le cas pour les anciennes
générations. L’UJSF a une image
auprès des jeunes qui arrivent
dans le métier à travers la carte
« Sports Presse ». Pour eux,
l’UJSF est l’organisme qui délivre
les accréditations, qui permet de
Photo UJSF
travailler sur un évènement sportif
accréditations pour un évènement sportif.
et c’est extrêmement important. Il faut que
Si on avait laissé les autorités sportives, les
l’UJSF se fasse valoir à travers cette carte,
clubs, les fédérations, les ligues décider à
c’est sa mission de la distribuer dans les
notre place, on serait dans une situation
meilleures conditions possibles. En essayant
délicate aujourd’hui eu égard à cette
de maintenir le fait que l’accréditation,
commercialisation. Donc je pense que
c’est nous et personne d’autre. Le jour où
nous avons su prendre des initiatives à une
l’UJSF perd son pouvoir d’accréditation,
certaine époque, mais aujourd’hui on est
elle perd tout son pouvoir, elle ne sert plus
dépendant d’un système qui nous écrase :
à rien. Ce qui rend aujourd’hui l’UJSF
la commercialisation.
indispensable, c’est encore qu’elle puisse
disposer des accréditations. C’est sa
L’ACCRÉDITATION, C’EST L’UJSF
force, et il faut qu’elle l’utilise au mieux.
ET PERSONNE D’AUTRE
Moi je suis pour une réforme, s’adapter
Quels sont les garde-fous ?
aux circonstances nouvelles, les choses
Ils sont difficiles à trouver et quand on
évoluent. Il faut simplement faire attention
les trouve, on nous les détruit facilement.
à la manière dont on va le faire.
Le rouleau compresseur est tel que les
PROPOS RECUEILLIS PAR
garde-fous ne tiennent pas. Il faut donc
ALEXANDRE AUDABRAM
que la profession de journaliste de sport
prenne conscience de ce qu’elle représente,
JEAN-PAUL BACHY
PRÉSIDENT DE LA RÉGION CHAMPAGNE-ARDENNE
Le sport,
une trajectoire
dynamique
L
e Conseil régional de Champagne-Ardenne a développé depuis plusieurs années une politique structurante et dynamique en faveur du sport, qu’il s’agisse
du soutien aux ligues, comités et associations et à leurs manifestations, de
l’aide aux sportifs de haut niveau ou encore de l’investissement immobilier des
collectivités ou de la promotion des actions relatives au sport-santé. Avec un
budget en constante augmentation, le Conseil régional est un partenaire attentif du mouvement sportif champardennais, qu’il entend développer sur l’ensemble du territoire, et
à destination du plus grand nombre, sans exclusive. Nous menons une politique de soutien au mouvement sportif régional pour développer le bénévolat, inciter les pratiques
sportives dans les quartiers urbains et les zones rurales, favoriser le développement du
sport pour toutes et tous, notamment les publics handicapés, développer les activités de
pleine nature et le respect de l’environnement, inciter la pratique du sport pour la santé,
encourager l’esprit sportif.
Sportifs, cadres sportifs, bénévoles, supporters, la
grande famille du sport se retrouve autour d’une passion commune, de projets partagés, symboles d’engagement personnel, professionnel ou citoyen.
Les valeurs qu’il porte sur nos territoires quels
qu’ils soient, d’engagement, de citoyenneté, ce qu’il
peut apporter en matière éducative tout comme le lien
social qu’il construit justifient pour notre région un investissement et un soutien que nous déclinons depuis
de nombreuses années. La création d’« Ambassadeurs
Photo Région Champagne-Ardenne
sportifs de la région » que vous pourrez découvrir durant ce congrès mais que vous connaissez déjà de par leur niveau de pratique nous
permet de valoriser auprès des jeunes et de l’ensemble des Champardennaises et des
Champardennais ces exemples de réussite et d’engagement qui exportent au-delà des
frontières régionales et nationales notre territoire.
Le sport c’est aussi le refus du renoncement et la consécration souvent d’une volonté
qui permet de franchir les obstacles seul ou collectivement. C’est toujours une trajectoire
dynamique.
Je vous souhaite à toutes et à tous la bienvenue en Champagne-Ardenne, en espérant
que ce séjour vous donnera l’envie d’y revenir pour en goûter tous ses charmes et toutes
ses richesses.
JEAN-PAUL BACHY,
Président du Conseil régional de Champagne-Ardenne
“Si vous rentrez dans un mur,
n’abandonnez pas.
Trouvez un moyen de l’escalader,
le traverser, ou travaillez autour.”
[Michael Jordan]
7
RENÉ-PAUL SAVARY
PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA MARNE
Le sport,
un droit pour tous
T
el est effectivement le leitmotiv repris par le Conseil général de la Marne et
décliné dans sa nouvelle politique sportive adoptée en janvier 2009. Parce que
le Conseil général demeure la collectivité de proximité, nous souhaitons plus
que jamais dynamiser et encourager la pratique sportive pour tous, quels que
soient l’âge, le niveau de pratique ou les conditions physiques, sur l’ensemble
de notre territoire renforçant ainsi son attractivité.
Photo Alain Hatat
C’est en ce sens que nous soutenons de façon plus importante
qu’auparavant les quelque 1 500 associations sportives marnaises.
En effet, l’aide financière traditionnelle que nous accordons aux clubs
s’est accrue de 25%. Mais au-delà de celle-ci, nous voulons également
que les sportifs puissent bénéficier d’installations de qualité, être dotés
d’entraîneurs performants. Dans ce cadre, le développement de l’emploi
sportif est un des axes prioritaires de nos choix. C’est pourquoi, au
sein des comités départementaux, nous accompagnons la création de
postes d’éducateurs ou d’agents de développement afin de garantir à
chacun des possibilités équitables d’épanouissement, de progression ou
de réussite. En outre, afin de traduire sur le terrain les engagements de
l’Institution départementale, nous finançons de façon plus spécifique
des postes dans trois structures : le Comité Départemental Handisport,
le Comité Olympique et Sportif et le réseau Sport Santé.
Au-delà d’un soutien pour une pratique sportive de qualité, le Conseil général
accompagne également les sportifs de haut niveau par l’octroi d’une bourse individuelle,
créant ainsi des conditions d’entraînement et de compétition idéales leur permettant de
porter haut et loin les couleurs de notre département.
Pour la première fois, nous avons mis, cette année, un coup de projecteur particulier sur
les personnes qui donnent sans compter et accompagnent les jeunes tout au long de leurs
parcours. Nous avons en effet récompensé une vingtaine de bénévoles en leur attribuant une
bourse de 750 euros et en leur remettant “la Médaille du bénévolat” spécialement créée à
cette occasion, lors d’une cérémonie officielle et publique accueillant plus de 500 personnes.
Ils sont au cœur du ferment du lien social que permet d’établir une pratique sportive.
L’esprit sportif, source d’accomplissement et de dépassement de soi, de respect
d’autrui, rassemble les valeurs de solidarité auxquelles l’Assemblée départementale est
fortement attachée. Voilà pourquoi, le Conseil général de la Marne est aux côtés des
associations afin de faciliter l’accès aux pratiques sportives.
Le sport, source de valeurs mais aussi de bien-être physique et moral, tient une place
centrale dans notre société. Socle de nos plus grands événements, le sport ne serait
pas un élément fédérateur si les performances ou les exploits engendrés n’étaient pas
relayés par les professionnels que sont les journalistes de sport. La preuve en est avec les
audiences réalisées lors des Jeux Olympiques et du Tour de France que nous avons, par
ailleurs, la chance d’accueillir cette année dans la Marne.
Aussi, permettez-moi de vous remercier pour la contribution que vous apportez au
service d’une pratique sportive noble, épanouissante et salutaire pour l’individu.
Enfin, j’aimerais terminer mon propos en vous souhaitant la bienvenue dans la Marne.
Votre séjour sera court, nous le savons parfaitement. Et je ne peux que vous inviter à
prendre quelques repères afin de revenir très rapidement sur nos terres marnaises.
A tous, excellent congrès !
René-Paul Savary,
Président du Conseil général de la Marne
9
ADELINE HAZAN
MAIRE DE REIMS, PRÉSIDENTE DE REIMS MÉTROPOLE
Reims vibre
pour le sport
C
’est avec une grande fierté que Reims accueille les 11 et 12 mai le 52e
Congrès National de l’Union des Journalistes de Sport en France dans ce lieu
hautement symbolique du sport à Reims qu’est le stade Auguste-Delaune.
Vecteur d’émotions et de liesse populaires, le sport est porteur de l’une des
valeurs fondamentales, la solidarité qui tisse les liens entre une ville, ses
quartiers et ses habitants.
Nous avons tous en tête les images, les sons et les
écrits des victoires de nos athlètes rémois, qui tirent
vers le haut les ambitions sportives de toute une ville.
2010 sera une année riche en évènements sportifs
comme le meeting d’athlétisme cet été qui se décline en
amont par des ateliers d’animation dans les quartiers,
« Reims à toutes jambes » le 17 octobre qui mettra
une nouvelle fois toute une ville dans la course. Cette
année sera aussi une merveilleuse fête populaire avec
l’arrivée à Reims, le 7 juillet, de la quatrième étape du
Tour de France.
Grâce à vous, le sport devient un récit, des tranches
de vie et d’histoire que chacun s’approprie. Reims
sera pour vous un sujet de premier ordre et je suis
sûre que vos différents reportages témoigneront
de la mobilisation de toute notre ville autour de cet
esprit du sport qui défend les valeurs de partage et de
citoyenneté.
Photo Alain Hatat
Reims est dotée d’un des patrimoines sportifs les
plus importants de France. Lors de votre séjour, je
vous invite, par exemple, à parcourir les nombreux
équipements sportifs ou de vous détendre entre le
canal et la Vesle pour découvrir une ville qui vit le
sport et met tout en œuvre pour en faire une source de
vitalité et de rayonnement pour son territoire.
C’était là tout l’enjeu des Etats généraux du sport qui se sont déroulés de janvier 2009
à février 2010 et dans lesquels la Ville de Reims et l’ensemble du mouvement sportif
rémois se sont engagés à offrir à tous la possibilité de pratiquer un sport et à promouvoir
le sport de haut niveau.
C’est dans une ville qui vibre pour la même passion qui vous anime que je vous souhaite
la bienvenue où le sport a toute sa place à côté d’un patrimoine culturel mondialement
reconnu.
Adeline Hazan,
Maire de Reims, Présidente de Reims Métropole
REIMS EST DOTÉE
D’UN DES PATRIMOINES
SPORTIFS LES PLUS
IMPORTANTS DE FRANCE
11
JEAN-MARC MICHEL
PRÉSIDENT DE L’UJSF
Dès aujourd’hui, préparons... demain
Les défis du futur
R
iche de son passé, plus d’un demi-siècle, notre Union a toujours su suivre
l’évolution de notre profession, des médias et de notre société.
Depuis l’heureuse initiative de nos membres fondateurs, les générations
suivantes se sont acquittées avec bonheur de leurs différentes missions,
qu’elles soient plus ou moins syndicales dans un premier temps, plus
corporatistes par la suite. Elles ont donné une dimension et un très beau relief à l’USJSF*,
au point de nous offrir une légitime fierté.
Ces dernières années, nous avons fait preuve de très belles facultés
d’adaptation. Elles nous ont permis de résoudre des situations délicates et
compliquées, notamment en raison des décisions humainement difficiles à
prendre. Ainsi, nous avons fait face aux exigences du troisième millénaire.
Nos nouveaux acquis nous permettent de revendiquer l’honneur d’assurer
son héritage. Et nul ne peut contester, que l’UJSF* a conservé les mêmes
valeurs affichées à l’origine par Félix LEVITAN, puis par ses successeurs.
Notre organisation s’est dotée d’outils, très performants, qui lui
permettent de satisfaire quotidiennement les besoins des journalistes.
Sans aucun doute, nos services figurent parmi les plus opérationnels au
monde. Ce n’est pas pour autant, qu’il ne faut pas les améliorer…
Et puis et surtout, il convient de les pérenniser !!!
REIMS : UNE ÉTAPE CAPITALE
NOUS NOUS DEVONS, déjà, de mettre… 2020 en perspective !
Il n’aura échappé à aucun de nos adhérents et sympathisants, que nous avons ouvert
nombre de chantiers. Lors de ce rendez-vous 2010, il reviendra aux congressistes de
nous délivrer… les permis de construire !
Définir une meilleure identification de l’adhésion à notre Union. Nombreux sont les
titulaires de l’actuelle carte « Sport-Presse » qui se « croient à tort »… adhérents !
Etablir un constat précis et sans concession sur nos structures. Les améliorer et en
réformer certaines, si nous en ressentons la nécessité.
Augmenter nos ressources, pour avoir une plus grande marge de manœuvre et
développer notre productivité. Alors, nous pourrons être encore plus constructifs et
réactifs… afin de répondre parfaitement à l’ensemble de nos interlocuteurs, malgré la
multiplication des charges de travail.
Engager une véritable communication !
Mais oui, il nous faut améliorer, enjoliver l’image de l’Union. C’est désormais bien
connu, dans la société d’aujourd’hui, pour être reconnu, il est indispensable d’être vu
et entendu. Ne pas en prendre conscience équivaudrait à altérer coupablement notre
relationnel. Affirmer notre rôle, tout en faisant valoir nos convictions et nos options à
l’échelle Européenne (UEPS*) et même au delà (AIPS*).
CONVICTION, AMBITION ET DÉTERMINATION
Il me paraît évident que ces différents points énumérés, constituent autant de DÉFIS
pour notre FUTUR !!! Certes, ils sont très ambitieux, mais avec mes convictions,
enrichies par les avis tout aussi éclairés qu’autorisés de Jacques MARCHAND, et une
détermination sans faille, favorisée par le dévouement exemplaire de tous ceux qui
m’entourent, je vais mettre tout en œuvre pour les aborder sans complexe.
Je veux croire également, que, parmi tous les jeunes qui débutent leur carrière, beaucoup
prendront conscience – au fur et à mesure de leur progression dans le journalisme, avec
ses nouvelles contraintes – qu’ils possèdent… les clefs de leur avenir professionnel.
Nous avons besoin de leur apport, de leurs visions des problèmes et de leur
enthousiasme. Je suis persuadé que, tous ensemble, nous sommes en mesure de les
RELEVER…
Photo UJSF
Je suis convaincu, que nous nous trouvons, à Reims, tout près de la ligne
d’arrivée d’une… étape capitale dans la vie de notre Union !
L’équipe dirigeante en place se trouve à mi-mandat. Grâce à un louable
labeur, elle a convenablement amorcé une nouvelle décennie. Mais dès
aujourd’hui, elle se doit de préparer… demain ! Manquer cet objectif serait
faire « injure » à l’engagement et au travail de nos aînés.
*USJSF :
Union Syndicale
des Journalistes
Sportifs de France
*UJSF :
Union des
Journalistes
de Sport en France
*UEPS :
Union Européenne
de la Presse Sportive
*AIPS :
Association
Internationale
de la Presse Sportive
(créée par Frantz
Reichel en 1924)
Jean-Marc Michel, Président de l’Union des Journalistes de Sport en France
13
ALEXANDRE AUDABRAM
PRÉSIDENT DE L’UJSF, SECTION CHAMPAGNE-ARDENNE
Au nom du sport
Q
uand on y pense ou y repense, on se demande bien quelle mouche nous
a piqués pour nous lancer dans pareille aventure : organiser un congrès
national de l’UJSF dans notre section Champagne-Ardenne, à Reims !
Le 1er avril 2009, à l’issue du congrès du Futuruscope, notre acte de
candidature retenu nous a donc officiellement lancés dans le grand bain.
Et sur la route du retour, avec notre petite délégation champardennaise, on ne savait
pas vraiment dans quoi nous nous lancions. Mais nous dissertions, imaginions les plus
beaux desseins pour ce qui était devenu pour nous un objectif, un aboutissement, un vrai
projet d’équipe.
Photo Christian Lantenois / L’Union
D’aucuns pensaient peut-être que nous étions fous,
inconscients ou à l’inverse courageux d’assumer une telle
organisation, à l’heure où le mot crise commençait déjà à
être mélangé à toutes les sauces. Crise économique, crise
du bénévolat, crise des vocations, crise de confiance peutêtre…
Et pourtant, nous n’avons jamais douté, du premier
jour jusqu’à aujourd’hui. Avec une équipe restreinte mais
efficace, ce congrès s’est construit au fil des jours, avec
passion et engagement de chacun. Dans toutes les phases
de l’élaboration de ce projet, nous nous sommes à chaque
fois appliqués à donner le meilleur de nous-mêmes.
A la recherche de soutien auprès de partenaires
institutionnels et privés, nous avons toujours reçu un
accueil positif avec la volonté de construire ensemble une
collaboration. Ce projet a été passionnant à mener. Grâce
à l’implication totale d’une équipe motivée et le soutien
moral des autres membres de notre section, nous avons pu
mener à bien la mise en place de ce congrès de Reims 2010
qui devrait marquer l’avenir de l’UJSF. Ne voyez pas là un excès d’arrogance, s’il doit
marquer l’avenir de l’UJSF ce sera grâce à vous et à votre implication dans nos travaux
au cours desquels il sera question d’avenir et d’évolution de l’UJSF.
Je souhaiterais remercier tous ceux qui nous ont fait confiance
et qui sont aujourd’hui impliqués dans notre évènement. La
municipalité de Reims et son adjointe chargée des Sports, Madame
Christine Michel, qui dès les prémices de notre projet, en février
2009, nous a apportés son soutien. Le Conseil Général de la
Marne qui nous a très vite fait part de sa confiance. Et la Région
Champagne-Ardenne, dans une année d’élections où il n’était pas simple de s’engager,
était tout de même là pour nous accompagner. Sans oublier tous nos partenaires et
plus particulièrement EDF, partenaire majeur du congrès, qui grâce à l’implication de
Monsieur Philippe Germain, délégué régional EDF pour la région Champagne-Ardenne,
apporte un précieux concours.
CETTE AVENTURE
HUMAINE, SPORTIVE
ET PROFESSIONNELLE
RESTERA FABULEUSE
Avec vous qui nous avez apporté votre confiance, vous partenaires, nous avons tissé
des liens forts, coopéré dans la construction et la réflexion, pour que votre présence à
Reims lors de ces deux jours soit pour vous tous une réussite. Il y a 20 ans à Reims se
déroulait déjà le congrès de l’USJSF. C’était en 1990. Reims est une nouvelle fois terre
d’accueil de notre profession. Je suis fier aujourd’hui d’avoir modestement encadré cette
équipe d’organisation.
Sans excès, avec passion et beaucoup d’humilité, nous sommes aujourd’hui près du
but. Le 12 mai au soir, nous pourrons baisser le rideau avec, je l’espère, le sentiment du
travail bien fait. Et cette aventure humaine, sportive et professionnelle restera quoiqu’il
arrive fabuleuse, au nom du sport.
Alexandre Audabram,
Président de la section Champagne-Ardenne
de l’Union des Journalistes de Sport en France
15
UJSF
BUREAU NATIONAL 2009
Composition
du Bureau Directeur 2009
Président
Jean-Marc MICHEL (France 3)
La Doriana Domaine de la Matarde 83440 Montauroux
[email protected] - 04 92 91 72 00 - 06 80 41 77 79
En charge des relations internationales :
Jean-Paul SAVART (France 3 Rhône-Alpes)
318, rue de Paris 71000 Mâcon
[email protected]
Vice-Présidents
Secrétaire général :
Jean-François RENAULT (indépendant)
3, rue Princesse 92140 Clamart
[email protected] - 06 80 38 24 58
En charge des syndics :
Bernard LEMAURE (Monte-Carlo Doualiya - France 24)
11 rue Anatole France 92500 Rueil-Malmaison
Jean-Pierre BUATHIER (indépendant)
42 quai Bouchancourt 01750 Saint-Laurent-sur-Saône
En charge des sections régionales et des ressources nouvelles :
Jean-Claude VIRFEU (indépendant)
6, impasse du Pont de Pierre 72530 Yvré-l’Evêque
[email protected] - 02 43 89 19 78 - 06 85 50 83 93
Secrétaire général adjoint :
Christian LOUIS (Le Maine Libre)
196, avenue Jean-Jaurès 72100 Le Mans
Trésorier :
André DECARNELLE (indépendant)
8, rue des Charmilles 02620 Buironfosse
Coopté à la communication : Guy MISLIN
En charge de la communication et de l’audiovisuel :
Thierry ADAM (France Télévisions)
2, esplanade Henri de France 75907 Paris Cédex 15
16
Assistante : Hombeline CABIRON
UJSF
SECTIONS RÉGIONALES
Les Présidents
de sections régionales
Alsace
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DERNIERES NOUVELLES D’ALSACE
17-21 rue de la Nuée Bleue
67077 Strasbourg Cédex
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Fax 03 88 21 57 24
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Aquitaine
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SUD-OUEST
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Auvergne
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LA MONTAGNE
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Bourgogne
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FRANCE TÉLÉVISIONS
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LA NOUVELLE REPUBLIQUE
DU CENTRE
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Champagne-Ardenne
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Corse
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RADIO CORSE FREQUENZA MORA
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MIDI LIBRE
113, impasse des Chênes
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Limousin
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87000 Limoges
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Lorraine - Franche-Comté
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L’EST RÉPUBLICAIN
Houdemont
54185 Heillecourt
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Fax 03 83 59 80 13
Mob. 06 07 28 54 30
Nord - Pas de Calais - Picardie
Thierry ADAM
FRANCE 3
7, Esplanade Henri de France
75907 Paris Cédex 15
[email protected]
Tél. 01 56 22 42 42
Mob. 06 70 16 78 10
Normandie
Jean-Louis GARROS
NORMANDIE TV
Chemin de la batterie
14600 Ablon
[email protected]
Mob. 06 03 50 03 97
Ouest
Stéphane BOIS
OUEST FRANCE
[email protected]
Mob. 06 19 55 81 39
Provence
Gérard PONCIE
LA PROVENCE
9 rue Protis
13007 Marseille
[email protected]
Mob. 06 88 09 10 09
Rhône-Alpes
Jean-Yves DUPAIN
Indépendant
Le Bourg
42380 Roziers-Côtes-d’Aurec
[email protected]
Mob. 06 80 45 64 63
PARTENAIRE
EDF
EDF est engagé dans le sport
depuis de
nombreuses années. Le Groupe
a choisi de
s’investir dans des sports en lien
direct avec
son métier d’énergéticien et les vale
urs portées
par l’ensemble de ses salariés : le
respect de la
personne, la responsabilité environ
nementale, la
recherche de la performance, l’engage
ment de la
solidarité et l’exigence d’intégrité.
Photo Vincent Curutchet / DPPI
EDF, un acteur
majeur du sport
EDF, Partenaire principal pour la troi
sième
année consécutive du Congrès Nat
ional de
l’Union des Journalistes de Sport en
France
Fabrice Meunier, Emeric Martin, Tony Estanguet et Cyril Moré, champions olympiques et paralympiques
L
’eau étant au cœur de notre
métier d’énergéticien, le groupe
est engagé de longue date dans
les sports d’eau, disciplines
olympiques par excellence. EDF
accompagne la Fédération Française des
Sociétés d’Aviron (FFSA) et la Fédération
Française de Canoë-kayak (FFCK) depuis
plus de 20 ans et soutient la Fédération
Française de Natation (FFN) depuis 2005.
entreprises françaises à s’être impliquées
dans le domaine de l’intégration
professionnelle des personnes handicapées.
A travers le partenariat avec l’European
Rugby Cup (ERC), EDF est également
présent dans le rugby, sport d’équipe par
excellence qui symbolise l’engagement du
Groupe en Europe.
En route vers Londres 2012
Le soutien d’EDF au sport c’est aussi
d’accompagner les équipes de France
olympiques et paralympiques dans les
grands rendez-vous à venir. Outre son
engagement auprès du Comité National
Olympique Sportif Français (CNOSF)
depuis maintenant trois olympiades, EDF
est également sponsor officiel et partenaire
développement durable des Jeux olympiques
Un engagement
citoyen dans le sport
Entreprise socialement responsable, le
groupe figure parmi les premières grandes
Ce soutien se traduit au niveau sportif par
la volonté d’encourager le sport pour tous.
Avec la Fédération Française Handisport
(FFH), EDF contribue depuis 17 ans à la
promotion et la pratique du handisport,
encore trop peu médiatisé aujourd’hui.
et paralympiques de Londres 2012. Audelà du soutien apporté aux équipes de
France, EDF accompagne des sportifs
d’exception regroupés au sein du Team
EDF qui réunit des champions valides et
handicapés, sous contrats d’image comme
Alain Bernard, Tony Estanguet ou encore
Hugues Duboscq, et des sportifs salariés
comme Fabrice Meunier (vice-champion
paralympique de tir à l’arc), tous engagés
dans la préparation des prochains Jeux
Olympiques et Paralympiques de Londres
2012.
Le Team EDF regroupe actuellement
19 athlètes dont 14 bénéficient de la
Convention d’Insertion Professionnelle
(CIP) signée entre EDF et le Ministère de
la Santé, de la Jeunesse et des Sports leur
permettant de concilier pratique sportive
et activité professionnelle.
21
PARTENAIRE
LA POSTE
La Poste, partenaire des arbitres,
la confiance sur tous les terrains
Questions à Vincent Relave, Directeur de la Communication du Groupe La Poste
P
ourquoi La Poste est-elle devenue partenaire des arbitres ?
La Poste s’est engagée, en janvier 2007, aux côtés des
arbitres de quatre grands sports : le football, le rugby,
le handball et le basketball, car elle partage les valeurs
qu’ils incarnent telles la confiance, le respect des règles et de
l’éthique, la proximité, ou la performance.
Garants des règles et de
l’esprit du jeu et sportifs à
part entière, les arbitres sont
des acteurs essentiels du
sport car ils rendent le jeu
possible.
Acteurs de terrain et de
confiance, conjuguant performance et sens des responsabilités, les arbitres tout
comme La Poste, agissent au
service de tous et de chacun,
chaque jour et sur tous les
terrains
Nous éditerons à cette occasion un livre sur les arbitres afin de
mieux faire connaître au public la réalité de cette fonction, le rôle
clé de l’arbitre et la complexité de sa tâche.
La Poste est aussi partenaire du film “Les arbitres”, un documentaire de 77 minutes initié par l’UEFA et distribué par Gaumont qui présente les coulisses de l’arbitrage lors de l’Euro 2008.
Un portrait qui nous fait entrer véritablement « dans la peau »
des arbitres. A ce titre nous
avons déjà organisé 19
avant-premières en octobre
dernier sur tout le territoire
avant sa diffusion par Canal+. En 2010 ce film est
adressé aux élus, collèges,
lycées et grandes écoles avec
un document d’accompagnement intitulé “L’arbitre, une
fonction au cœur du sport
et de la société” pour créer
l’échange lors de projections-débats.
Quelles sont les actions
concrètes de ce partenariat?
Les 58 000 arbitres qui
officient chaque week-end
sont des passionnés animés
par la volonté de garantir
le respect et l’équité entre
les adversaires et désireux
de partager, avec les autres
acteurs du jeu, les émotions
du sport. C’est pourquoi La
Poste, en collaboration avec
les fédérations et ligues professionnelles, contribue activement à nourrir la confiance
au cœur du sport en les faisant mieux connaître et en
les accompagnant.
Notre second objectif est
l’accompagnement des arbitres. Nous encourageons à
ce titre les formations innovantes pour aider les arbitres
dans l’exercice de leur fonction. La Poste soutient ainsi
les actions de formation
des fédérations ainsi que le
Diplôme Universitaire “Arbitrage et sport de haut niveau” de l’Université Blaise
Pascal de Clermont-Ferrand.
Enfin, La Poste est membre
bienfaiteur-fondateur
de
la Fondation du Football
et participe au programme
d’actions visant à favoriser
l’intégration de l’arbitre dans
le club, à développer l’esprit
Photo La Poste
sportif et la connaissance des
règles chez les jeunes licenciés au près de 20 000 clubs amateurs.
LA VISIBILITÉ
SUR LES MAILLOTS
DES ARBITRES EST SEULEMENT
LA PARTIE ÉMERGÉE DES ACTIONS
DE FOND DÉPLOYÉES AU NIVEAU LOCAL
Notre premier objectif est de valoriser la fonction arbitrale notamment à travers l’organisation des Journées de l’Arbitrage. La
prochaine édition est prévue les 22, 23 24 et 25 octobre 2010.
Elle se traduira par la mise en place d’un protocole d’avant match
lors de plus de 2 500 rencontres dans le monde amateur et dans
le monde professionnel. La Direction Nationale de l’Arbitrage de
la FFF organisera à cette occasion une opération sur 100 sites en
France qui permettra à près de 3 000 jeunes de s’essayer à l’arbitrage sous la houlette d’arbitres confirmés.
Le logo de La Poste est présent sur les maillots des arbitres. Estce important pour vous ?
La présence du logo de l’entreprise sur le maillot des arbitres élite
est une démonstration concrète auprès du public de notre soutien
au corps arbitral. Mais nous sommes particulièrement fiers de remettre chaque année des maillots officiels à plus de 8 500 jeunes
arbitres issus des quatre sports sur tout le territoire pour récompenser leur engagement. La visibilité sur les maillots est seulement
la partie émergée des actions de fond déployées au niveau local.
L’engagement de La Poste est porteur de sens et s’inscrit dans la
durée.
23
CHAMPION UJSF 2009
MICHEL DESJOYEAUX
Roi de la planète bleue
et prince des médias
déjà pris le large, depuis le dimanche
précédent, jour de départ. Du reste, en ce
tout petit matin du mercredi 12 novembre
2008, les micros ont déserté le port.
Dans l’esprit du skipper, une nouvelle
épopée commence. Elle doit le conduire à
rattraper les échappés, quelque part dans
l’océan Indien. Puis à les doubler. Ils ne le
reverront plus.
C’EST NOBLE, « UN PROF » !
Tout ce qui résume un immense champion
réside en cette attitude. Sérénité malgré
la crise, ressenti du besoin d’explications
à la presse, au grand public. Pourquoi un
moteur est indispensable dans une course à
la voile ? Pourquoi a-t-il jugé le « pit stop »
possible ? Pourquoi l’avarie, endossant au
passage sa part de responsabilité dans la
panne ? Cartes sur table. Toujours. Il est
comme cela, Desjoyeaux. Bouscule parfois
ses camarades de jeu dans ses jugements
parfois… abrupts (les faits lui donnent
rarement tort), y va franco, mais, toujours,
avec l’explication qui va bien.
’il ne fallait en garder qu’une,
voilà l’image qui me restera sans
doute de lui. Hiver 2008. Il fait
noir aux Sables d’Olonne. Son
monocoque blanc arrive sous
voile, franchit la barre qui se lève devant le
chenal, en moins de temps qu’il faut pour
le dire quelques préparateurs montent à
bord, passent la remorque, affalent le tissu,
les pneumatiques d’assistance font le reste.
Son voilier à nouveau amarré au ponton
d’honneur, celui réservé aux audacieux
du Vendée Globe, Michel Desjoyeaux
s’entretient avec son équipe technique,
avec aussi les techniciens de chez Nanni
Diesel pour qu’ils réparent le moteur
tombé en panne.
Quelques minutes plus tard, le marin,
toujours dans sa tenue de large, quitte
24
le cockpit de son Foncia. Il s’arrête pour
papoter avec quelques rares journalistes
restés sur place, résume la situation en
mots choisis et précis, remonte à terre, bras
dessus, bras dessous avec sa compagne.
Le pas est ferme et décidé. Moins de cinq
heures passent. La nuit est toujours dense.
Revoilà le couple. C’est comme si Michel
était juste allé refiler à Régine les clés de
la boîte aux lettres du domicile finistérien,
qu’il aurait, par mégarde (sauf qu’on
imagine difficilement mégarde de sa part),
embarquées dans son tour du monde.
Même martialité dans la démarche.
Motivation intacte. Zéro doute sur la
course à venir. Mais là, plus question
de s’attarder et, d’ailleurs, personne ne
songe à l’interrompre dans son retour
aux affaires. Les autres navigateurs ont
OLIVIER CLERC
Photo Ouest-France
S
Photo Ouest-France
Un bon « client », comme on dit. Tant
dans la richesse du verbe que par le
souci de clarté. Pédagogue, Mich’ sait
prendre le temps d’éclairer la lanterne de
l’encarté, UJSF ou juste CIJP. Il aime vous
piquer votre carnet de notes pour que la
démonstration par son dessin vous parle
mieux; apprécie de vous embarquer à son
bord pour une virée afin de vous offrir
la perception la plus exacte possible de
ce qu’est un bateau de course, petit ou
gros. Ce gars-là a l’esprit aussi ouvert que
sa porte l’est. Je me souviens du jour où
Ouest-France, le journal qui m’emploie, a
accepté d’organiser une formation météo
pour le petit pôle voile du service. Michel
s’est enthousiasmé pour la démarche. Et
a constitué un excellent professeur. À le
connaître un peu, on comprend mieux son
surnom. C’est noble, « un prof » !
52e CONGRÈS NATIONAL DE L’UJSF - REIMS 2010
PROGRAMME
Mardi 11 mai 2010
A partir de
des congressistes
10:00 Accueil
Stade Auguste-Delaune, salon d’honneur
11:30
Comité directeur de l’UJSF
Stade Auguste-Delaune, salle de presse
Cocktail d’accueil (champagne Pommery)
en présence d’Adeline Hazan, Maire de Reims
12:30 Stade
Auguste-Delau
Stade
Auguste
Delaune
ne, salon d’honneur
ure du Congrès et début des travaux
14:00 Ouvert
ence de Presse Rotterdam 2010
17:15 Confér
vers hôtels (bus et navette)
17:30 Départ
Hôtels Mercure Cathédrale et Parc des Expositions, Suite Hôtel
des hôtels vers le diner de gala (bus et navettes)
18:30 Départ
Domaine Pommery
de Caves
19:00 Visite
Domaine Pommery
Apéritif (champagne Pommery)
et présentation des ambassadeurs sportifs 2010
20:15 de
la Région Champagne-Ardenne - Domaine Pommery
de gala
21:00 Soirée
Domaine Pommery
t privé Fugu
23:30 Concer
Domaine Pommery
Mercredi 12 mai 2010
8:00/8:45 Réveil musculaire avec la Ville de Reims
9:15 Départ des hôtels vers le Stade Auguste Delaune (bus et navettes)
ise des Jeux - Rencontre avec la presse
9:30 França
des travaux
10:00 Reprise
f de clôture avec Pernod
12:15 Apériti
il de clôture
12:30 Cockta
26
Concert
privé Fugu
(lire page 48)
Photos Gérard Garcia
finale du 52e Congrès National de l’UJSF
11:00 Motion
Photo Molokostar
lée Générale du club de la presse sportive
10:30 Assemb
Photos Ulrich Loue
Partenaires
La section Champagne-Ardenne de l’Union des
Journalistes de Sport en France, présidée par Alexandre
Audabram, remercie les partenaires du 52e Congrès
National de l’UJSF - Reims 2010 pour leur soutien.
Partenaire majeur : EDF.
Partenaires principaux :
Annecy 2018 et FDJ.
Partenaires institutionnels :
Secrétariat d’Etat aux Sport, Région ChampagneArdenne, Conseil général de la Marne, Ville de Reims.
Partenaires officiels :
Le Groupe La Poste, Grand Départ Rotterdam 2010,
L’Equipe, Amaury Sport Organisation (ASO), Citroën
Reims, Mobilité agglomération rémoise (MARS), France
Télévisions, SNCF, Matmut.
Fournisseurs officiels :
Mediama, Kilkoa, champagne Pommery, Eden Park,
Suite Hôtel, Pernod, Rossignol, Sports Akiléïne, Myotest.
Photos Champagne Pommery
Domaine Pommery
Merci également à :
Comité Départemental du Tourisme de la Marne, Office
de Tourisme de Reims, Transdev Reims, Hôtels Mercure
Reims Centre Cathédrale et Parc des Expositions,
Imprimerie Paton, Majuscule, Sérisign.
Expo Gérard Garcia (lire page 50)
au Domaine Pommery mardi 11 et
au Stade Auguste-Delaune mercredi 12
27
de
spo
30
Football : CSSA, Estac et Stade de
32
Basket : Châlons, Reims et Charlev
34
Le sport dans les Ardennes
35
Le sport dans l’Aube
36
Le sport en Haute-Marne
37
Le sport dans la Marne
Reims
ille
DOSSIER
LE SPORT EN CHAMPAGNE-ARDENNE
Terrerts
DOSSIER : LE SPORT EN CHAMPAGNE-ARDENNE
FOOTBALL
Le CSSA, l’emblème des Ardennes
L
e Club Sportif Sedan Ardennes
est le produit phare du
département, qui s’exporte bien
au-delà de ses frontières. De
sa création en 1919 à l’équipe
actuelle qui évolue en Ligue 2 en passant
par l’épopée des footballeurs ouvriers
dirigés par Louis Dugauguez dont le stade
porte son nom depuis son inauguration le
10 octobre 2000, vainqueurs de la Coupe
de France en 1956 et 1961, et celle plus
récente de la bande à Quint et Sachy au
début des années 2000, le CSSA a fait
parler de lui.
La Coupe UEFA en 2001
Au fil des décennies, des joueurs tel
que Mustapha Dahleb, Ivica Osim, Roger
Lemerre ou encore Zacharie Noah, le père
de Yannick, tennisman reconverti chanteur,
pour ne citer qu’eux, ont fièrement porté
son maillot et écrit ses pages les plus
glorieuses.
Remonté en Ligue 1 en 1999, finaliste
malheureux de la Coupe de France cette
année-là contre le FC Nantes, avec des
joueurs venus de nulle part (Mionnet,
Deblock, Quint, Ndiefi et consorts), Sedan
a même participé à la Coupe de l’UEFA en
Photo ?????????
Photo Angel Garcia / L’Union-L’Ardennais
2001 grâce à sa cinquième place au terme
de l’exercice 2000-2001 obtenue sous la
conduite d’Alex Dupont que la rumeur
envoyait même à l’Olympique de Marseille
à l’époque. Après quatre saisons parmi
l’élite, la troupe du président Pascal Urano,
l’homme fort des Ardennes, le CSSA est
retombé dans le semi-anonymat et les rudes
batailles de la Ligue 2 – avec un retour
express en L1 en 2006-2007 – refaisant
parler de lui toujours par l’intermédiaire
des coupes dont il s’est fait spécialiste.
SYLVAIN POHU
L’Estac veut rebondir
A
Photo Jérôme Bruley / L’Est Eclair
près une année de purgatoire en National, l’Estac (Espérance
Sportive Troyes Aube Champagne) s’apprête à retrouver
la Ligue 2, un niveau plus conforme à ses prétentions. Créé
en 1986 sur les cendres du TAF et de l’ASTS, ses glorieux
aînés, le club troyen a joué aux montagnes russes depuis la fin
des années 90. Il a d’abord monté les étages à vive allure sous la houlette
d’Alain Perrin, entraîneur emblématique du club. En neuf saisons, de 1993
à 2002, Troyes se hisse de la Nationale 2 à la Coupe d’Europe.
Grégory Bettiol
30
TROYES FAIT TREMBLER LEEDS UTD !
Vainqueur de la Coupe Intertoto en 2001, l’Estac fait vaciller dans la
foulée le grand Leeds United en 16e de finale de la Coupe de l’UEFA
(2-4, 3-2), pour ce qui reste le sommet du club. Malgré deux probantes
7e place d’affilée en L1, l’édifice s’effondre après le départ de Perrin, et
Troyes retrouve la L2. Il retrouve des couleurs avec Jean-Marc Furlan à
sa tête en 2004. Le club n’est pourtant pas loin du dépôt de bilan, mais
avec une équipe à l’état d’esprit exceptionnel, il remonte dans l’élite. Deux
nouvelles saisons en L1 suivront, avant la descente en flèche jusqu’en
National cette saison ! Ces six années passées dans l’élite, dans une
ville et un département entièrement tournés vers le foot, auront permis
de construire des infrastructures de qualité, toutes regroupées au stade
de l’Aube (21 000 places). Avec un nouveau président à sa tête, Daniel
Masoni, fils de l’ancien... président et figure du club, Angel Masoni, l’Estac
espère maintenant se stabiliser en L2. Avant peut-être de retourner titiller
les cadors d’ici quelques années. Une chose est certaine : à Troyes, montée
ou descente, on ne s’ennuie jamais ! ANTHONY LACAILLE
Photos Christian Lantenois / L’Union
Le Stade de Reims attendu en L1
C
e n’est faire injure à aucun des
20 pensionnaires actuels de
l’élite que d’écrire que les Rouge
et Blanc ne dépareilleraient pas
en Ligue 1.
Au même titre que Marseille et SaintEtienne et bien plus que Bordeaux ou
Lyon, Reims parle aux amateurs de ballon
rond. La nostalgie des années 50 joue à
plein et pèse sur les épaules d’un club
finalement beaucoup plus… jeune. Ce qui
n’empêche pas le président Jean-Pierre
Caillot d’assurer qu’il comblera un jour les
attentes des fervents supporters.
Jean-Pierre Caillot, votre Stade de
Reims ne côtoie pas l’élite et beaucoup
le décrivent comme un anachronisme.
Comment recevez-vous cette demande?
Comme quelque chose de légitime. Il
y a une forte attente autour du club. A
l’échelon local déjà où il y a beaucoup
de monde derrière ce club. Nous sommes
soutenus par un public fidèle. La saison
passée, même en terminant derniers, nous
réalisons la 3e affluence moyenne de L2.
Mais, cette attente dépasse la région. Elle
est nationale voire plus. Il y a une vraie
attente du monde du football. Par son
passé exceptionnel, Reims fait rêver même
J.-P. Caillot
s’il n’a plus rien gagné de significatif depuis
son titre de champion en 1962.
Que manque-t-il donc à Reims pour
assouvir les désirs de ses supporters?
Du temps. Nous évoluons dans un
contexte où nous sommes amenés à aller
de plus en plus vite mais nous réclamons
au contraire de la patience. Je tiens
juste à rappeler que le Stade de Reims
d’aujourd’hui est jeune. Il renaît de ses
cendres après la liquidation du début des
années 90. Il est le seul club au monde avec
un tel palmarès à être reparti d’aussi bas.
On est reparti de la Division d’Honneur. Il
a fallu tout recréer.
Les bases sont-elles solides aujourd’hui?
Beaucoup plus que lors de notre
remontée en Ligue 2 en 2002. C’était un
club amateur qui découvrait les pros sans
être au point. Depuis, le club s’est structuré.
Il dispose d’un centre de formation agréé
qui lui permet de protéger ses jeunes, d’un
nouveau stade magnifique, d’un centre
d’entraînement dédié à sa préparation…
Ce qui ne l’a pas empêché de retomber
en National…
Le sport est fait de joies non prévues
comme notre demi-finale de Coupe de la
Ligue en 2007 et de peines non envisagées.
Le Stade de Reims remonte marche
par marche. Il en a raté une avec cette
relégation en 2009. L’objectif était de
remonter immédiatement. Le groupe qui
est le nôtre a des valeurs. On doit remonter
et, je l’espère, profiter de la dynamique
pour vivre un retour en L2 comme Tours
et Angers en 2009 ou Laval et Arles cette
saison. J’aimerais que ce club tutoie le haut
du tableau.
Rêver de la Ligue 1 est-il raisonnable?
C’est l’ambition des dirigeants en place.
Nous travaillons dur pour réinstaller le
club dans le monde pro. Cela passe par
une remontée en L2 mais nous avons
l’ambition d’aller voir au-dessus à moyen
terme. Affirmer que l’on jouerait les
premiers rôles ou que l’on vise la Coupe
d’Europe n’est pas raisonnable mais
remonter un jour prochain en L1 est tout
à fait envisageable. Mais, on sait très bien
qu’on ne donnera pas les points à Reims
parce qu’il s’appelle Reims. Il faudra aller
les chercher.
PHILIPPE LAUNAY
31
BASKET
L’union va faire la force
L’Espé et le RCB ont décidé de faire
cause commune et de défendre les
couleurs du département. Enfin !
P
réfecture
contre
souspréfecture : la querelle des…
paniers a souvent été chaude
dans la Marne. L’Espé Châlons
et le Reims Champagne Basket,
chacun à son tour (quelquefois en même
temps), ont fréquenté l’élite hexagonale.
Sans y faire de miracle, la faute à des
budgets frisant trop souvent l’indécence.
UN NOUVEAU CHAPITRE
DU BASKET MARNAIS...
Mais alors, pourquoi, ces deux « meilleurs
ennemis », séparés par moins de cinquante
kilomètres, n’ont-ils pas fait alliance pour
devenir plus fort et tenir un rôle dans le
paysage domestique ? Pourquoi n’ont-ils
pas fait alliance plus tôt ? « Il fallait une
réelle volonté politique », soulignait-on
aussi bien du côté de René-Tys (3 000
places à Reims) que de Coubertin (2 800
places).
Les hommes qui font ces deux clubs ont
fini par se rapprocher, il y a six ans. Sans
réussir à conclure. Puis, ils ont entrepris
une nouvelle démarche au début de
l’année. La tentative de la dernière chance.
« Si on se lance dans une telle aventure,
c’est pour exister durablement dans le
monde professionnel et pour nous hisser
en Pro A à moyen terme », affirme-t-on
dans les deux état-majors.
Doudou M’Bodji (8) et Karim Atamna (10)
Photo Christian Lantenois / L’Union
Cette année, les Marnais ont donc décidé
de passer la vitesse supérieure. Dans les
coulisses mais aussi sur les parquets.
Aujourd’hui, le verdict est même tombé que
vous connaissez, heureux congressistes,
alors que nous sommes contraints de nous
livrer aux plus hasardeuses spéculations.
Peut-être, l’idée de mettre tous les oeufs
dans le même panier a-t-elle, enfin, été
menée à terme. Peut-être qu’en septembre,
les grandes figures du basket marnais,
les pionniers Jean-Paul Beugnot, Jean
Degros, Gérard Bosc, Damien Pastrès,
Fredo de Silvestri, Bernard Mary, les
incontournables
Dominique
Devos,
Philippe Sauret, Francis Charneux auront
trouvé des successeurs à la hauteur de leur
investissement et de leur talent.
Peut-être les dirigeants et joueurs
d’un grand club départemental en fin
de gestation seront-ils prêts à écrire un
nouveau chapitre du basket marnais…
Le Reims Basket Féminin veut refleurir
YVES DOGUÉ
a réussi à survivre et surtout à ne pas disparaître. Et pourtant,
Stoppé en plein vol et en plein développement, le basket féminin rémois
raison financières en Nationale 1. C’était en juin 2009, deux ans après
tout n’a pas été simple. Le Reims Basket Féminin a été rétrogradé pour
haut niveau, le club était pourtant en pleine mutation. Un nouveau
plus
au
avoir décroché son billet pour l’élite. Durant ces deux saisons
maintien sportif en Ligue Féminine. Reims Saint-Jacques avait laissé
nom, un nouveau logo et une nouvelle dynamique avec ce deuxième
au plus haut niveau. Cette décision fédérale de rétrograder le
place au Reims Basket Féminin avec l’intention de s’inscrire dans la durée
ent très serré ont conduit l’équipe dirigeante a beaucoup
évidemm
club n’avait pas de quoi rassurer. Les nombreux départs et un budget
qui avait tout connu avec son club. Tout n’a pas été simple. Le début
de prudence. Le tout cumulé au retrait de l’entraîneur Philippe Sauret,
blessée qui ne veut pas mourir, le RBF a su prendre les bonnes
de saison en Nationale 1 a été calamiteux. Mais comme une bête toujours
décisions au bon moment pour encore mieux rebondir.
aux affaires en reprenant les rênes de l’équipe. Les joueuses
Philippe Sauret – toujours présent dans l’organigramme du club – est revenu
Nationale 2 – financièrement et sportivement catastrophiques –
ont repris confiance, alignant les succès. Et alors qu’une descente en
tableau et a balayé tous ses doutes. Désormais, le Reims Basket
du
partie
e
se profilait à l’horizon, le RBF s’est installé dans la premièr
c’est bien sûr retrouver le plus haut niveau, continuer la politique
Féminin va poursuivre sa convalescence, financière notamment. L’avenir,
prend beaucoup de place. Mais ce club-là, soumis aux plus fortes
de formation, exister dans un paysage rémois où le basket masculin
comme à chaque printemps, et pourquoi pas un jour, être à
refleurir
tempêtes et bourrasques, a bien l’intention de s’accrocher pour
nouveau parmi les plus grandes. AA
32
Charleville, une Etoile et des Flammes
E
lue ville la plus sportive de
France en 2004 (moins de
100 000 habitants), CharlevilleMézières a noué depuis l’aprèsguerre une relation étroite avec
le basket-ball. Club mythique de la fin des
années 1950, l’Etoile a en effet conquis
deux titres de championne de France
(1958, 1960), une Coupe de France (1959)
et découvert la Coupe d’Europe sous la
houlette des frères Beugnot.
Devant l’engouement suscité par la
belle orange à Charleville, les élus locaux
ont décidé d’investir dans l’aménagement
d’une nouvelle salle de 2 200 places dans
le Hall B du Parc des Expositions, situé
à l’entrée de l’agglomération, en bord de
Meuse. La livraison définitive est prévue à
l’orée de la saison 2011-2012.
SYLVAIN POHU
Photo Aurélien Laudy / L’Union-L’Ardennais
La période faste a malheureusement
précédé une longue traversée du désert
matérialisée par une descente jusqu’en
Excellence régionale. Au début du
deuxième millénaire, une nouvelle équipe
dirigeante, présidée par l’avocat Pierre
Blocquaux, donne toutefois un souffle
rédempteur au club ardennais, dont
l’équipe professionnelle, entraînée par
Mike Gonsalves, passe de la Nationale 2 à
la Pro B en deux saisons.
Après un premier retour manqué (20042006), Charleville retrouve l’antichambre
de l’élite en 2008 sous la direction de Nikola
Antic, qui conduit sa formation en quart
de finale des play-offs, seulement éliminée
par Bourg-en-Bresse. Actuellement dans
une phase de stabilisation, l’Etoile aspire à
rejoindre la Pro A à moyen terme.
LE BASKET CAROLO
SE CONJUGUE
AUSSI AU FÉMININ
Mais depuis cinq ans, le basket
professionnel ardennais se conjugue
aussi au féminin. Héritières de l’ASPTT
Charleville-Mézières, les Flammes carolos
ont connu une fulgurante ascension.
Doté d’un projet neuf, le jeune président
David Gidoin, dont l’équipe évolue en
Nationale 1 pour la cinquième saison, a
l’ambition d’emmener son club en Coupe
d’Europe le plus rapidement possible.
Kevin Corre (Etoile Charleville)
Photo Aurélien Laudy / L’Union-L’Ardennais
Après avoir terminé troisième du
tournoi final à Rezé en 2008, la formation
de Romuald Yernaux, emmenée par la
meneuse Amel Bouderra, championne
d’Europe des moins de 20 ans, et
l’intérieure malienne Djéné Diawara, vicechampionne d’Afrique, vise l’accession en
Ligue féminine dès cette année, soutenu
par un public chaleureux. Avec 1.789
spectateurs, les Flammes n’ont-elles pas
pulvérisé leur record d’affluence le 13
février dernier lors de la réception du
Hainaut ?
33
ARDENNES
Roller hockey
Rethel, capitale européenne
Q
ue serait Rethel sans le roller
hockey ? Depuis l’arrivée
de Didier Lefèbvre à la
présidence, le club ardennais
s’est bâti un palmarès envié
dans l’Europe entière. Les Rethélois
remportent leur premier trophée en 2002
avec la Coupe de France.
Huit ans plus tard, la vitrine s’est garnie
de sept titres de champion de France
(2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008,
2009), de cinq coupes nationales (2002,
2003, 2004, 2005, 2008), mais surtout de
quatre coupes des clubs champions (2003,
2004, 2006, 2009), dont la dernière glanée
le 29 novembre dernier dans la nouvelle
salle André-Chausson, après une finale
d’anthologie face aux doubles tenants
italiens d’Asiago (4-3).
Renouvelée à l’intersaison après le
départ des internationaux tricolores Terry
et Jimi Lefranc à Amiens, l’équipe dirigée
par Thiébaut Koch a rapidement trouvé un
second souffle. « Peu de gens en Europe
auraient misé une pièce sur Rethel. » Après
beaucoup de travail, Didier Lefèbvre
est arrivé au bout de d’un rêve qui dure
désormais depuis une décennie.
SYLVAIN POHU
Des athlètes ardennais internationaux
hockey. C’est également une terre de cyclisme qui, outre le Circuit
Le sport ardennais ne s’arrête pas au football, au basketball ni au roller
International sur route, exilé en Corse en 2010. Romain Villa,
des Ardennes, a accueilli pendant neuf années consécutives le Critérium
équipe professionnelle.
Clément Lhotellerie et Aurélien Duval ont récemment appartenu à une
ux et continentaux. Le kayakiste sedanais Etienne Hubert a
nationa
rs
patineu
Alban Préaubert fait également partie des meilleurs
en 2009 tout comme la cavalière de Balan Alexandra Franquart.
participé à plusieurs championnats du monde et aux Jeux Méditérannéens
paralympiques de Pékin. Le boxeur nouzonnais Jaoïd Chiguer était
La cavalière rethéloise Céline Gerny a été selectionnée pour les Jeux
ans.
deux
également de la fête olympique dans la capitale chinoise il y a
internationales avec plusieurs titres européens et mondiaux à
Le tireur carolomacérien Pascal Christoffel cumule aussi les compétitions
la clé. SP
34
AUBE
Les 10 qui comptent
Antonin Boyez
(athlétisme)
Il ne talonne pas encore
l’indéboulonable Rémois Yohann
Diniz, mais le Romillon Antonin
Boyez est bien le numéro 2 de la
marche française. En l’absence du
leader français, il a remporté les
championnats de France du 5km
indoor à Bercy. Le hors d’œuvre d’une saison qu’il espère riche
en émotions. Désormais licencié à Reims, il brigue une place
de finaliste aux prochains championnats d’Europe du 20km à
Barcelone. Et, à 25 ans, il a le regard rivé vers Londres 2012.
Le SUMA (motoball)
Dans l'Aube, le club du Suma, c'est une véritable institution.
Chaque week-end, quand la saison estivale de motoball reprend
ses droits, les spectateurs se pressent au stade Gaston-Arbouin
pour assister aux explications entre les Diables Rouges et les autres
équipes de Nationale A, l'élite du motoball. Si les années dorées
sont dans le rétro, le Suma et ses multiples titres de champion de
France n'a pas renoncé à chatouiller les clubs du Sud qui forment
le gros du contingent de cette discipline marginale mais ô combien
sacrée dans le département.
Sainte-Maure-Troyes (handball)
Ambassadrices de charme du handball féminin de l'Aube et de
la Champagne-Ardenne, les féminines de Sainte-Maure-Troyes
ont gravi les échelons ces dernières saisons sous la houlette de
l'entraîneur Frédéric Scheubel. Valeur sûre de la Nationale 2,
l'équipe, qui compte deux Roumaines dans ses rangs (Laura Drutu
et Anca Giurgiu), n'est pas passée loin de l'accession en N1 la saison
précédente. C'est l'AS Cannes qui a mis fin (temporairement) aux
ambitions mauraço-troyennes. Un coup de frein plus qu'un coup
d'arrêt pour le club présidé par Jean-François Antoine, dont le
projet est d'atteindre la Division 2 rapidement.
ETAC (handball)
L'ETAC (l'Entente Troyes Aube Champagne), c'est le
regroupement des forces vives du handball de Troyes et de son
agglomération puisque le TOS, Sainte-Savine/La Chapelle,
l'ASPTT Troyes et Rosières-Saint-Julien se sont regroupés pour
créer cette entité en passe d'accéder à la Nationale 2 masculine.
Avec l'ancienne joueuse (208 sélections) et entraîneur de l'équipe
de France de handball féminin, Carole Martin, le club est entre de
bonnes mains. Seul souci : un budget trop serré pour afficher de
plus grandes ambitions.
Sainte-Savine (basket-ball)
Les basketteuses de Sainte-Savine ont leur rond de serviette
en Nationale 2 depuis plusieurs saisons. Mais, chaque années,
les protégées de Ludovic Lethenet doivent de battre pour éviter
les affres de la relégation. Evoluer au troisième niveau français
constitue déjà une belle performance pour un club qui doit
composer avec des joueuses, qui, dans leur grande majorité, sont
recrutées en dehors des frontières du département.
Eric Lenfant (boxe)
C'est le boxeur qui monte dans l'Aube derrière le chef de file
Jaoïd Chiguer. Triple champion de France amateur junior en –
69 kg, le Troyen de 19 ans a changé de catégorie d'âge et de poids.
Il boxe dorénavant chez les seniors, en 75 kg. Un changement
radical qu'il a bien encaissé même s’il vient d'échouer en finale des
championnats de France amateurs. Membre de l'équipe de France,
il est un candidat crédible pour défendre les couleurs tricolores
aux prochains Jeux olympiques.
Gaëtane Thiney (football)
Elle est la digne héritère de Marinette Pichon en équipe de
France. Comme son aînée, elle est issue de la commune de
Brienne-le-Château. Comme elle, Gaëtane Thiney est portée vers
l'offensive, même si Gaëtane Thiney est davantage une 9 et 1/2
qu'une véritable 9. Eliminée de l'Euro 2009 par les Pays-Bas en
quarts de finale, l'Auboise (32 sélections, 11 buts), qui évolue en
Division 1 à Juvisy, est partie en reconquête pour une qualification
pour le Mondial 2011. La Briennoise, qui n'a pas froid aux yeux,
s'est fait également connaître en posant nue avec quelques unes de
ses copines chez les Bleues, pour promouvoir le football féminin.
Jaoïd Chiguer (boxe)
Battu en 8e de finale des JO de Pékin par l'Ouzbek
Mahmudov, Jaoïd Chiguer a pris sa revanche en
devenant champion de France amateur des – 69 kg
en ce début d'année. Un sacre national après lequel
le boxeur troyen de 25 ans courait depuis plusieurs
le
années. La frustration d'échecs à répétition semble enfin effacée et
signe indien vaincu. Prochainement licencié au Stade Troyen après avoir
fait les beaux jours de Nouzonville, Jaoïd Chiguer a pris rendez-vous
pour les JO de 2012. A Londres, il aura quelques comptes à régler.
Clara Della Vedova (gymnastique)
Agée de 15 ans, la gymnaste de Saint-André-les-Vergesr, club
de la banlieue de Troyes, a gravi les échelons à vitesse grand V ces
derniers mois. Elle a intégré les rangs de l'équipe de France et, de
retour d'un stage à Pékin, la jeune demoiselle figure en premier
rang sur la liste des gymnastes susceptibles de représenter la
France aux Jeux Olympiques de Londres. Un élément prometteur
pour l'Aube...
CHRISTOPHE MALLET
Mathieu Drujon
(cyclisme)
Le cycliste troyen entame sa troisième
saison au sein de la prestigieuse équipe
espagnole de la Caisse d’Epargne. A 27 ans,
après avoir fait ses gammes chez Auber
93, il court souvent dans l’ombre de ses
leaders (Valverde, Leon Sanchez), et sert de
poisson pilote à Rojas dans les sprints. Un
en partie pourquoi son CV est resté vierge
explique
qui
er
rôle d’équipi
de victoires depuis son arrivée dans les rangs de la Caisse d’Epargne.
Souvent placé, jamais gagnant chez les pros, ce gros rouleur vient de
cumuler les places d’honneur en ce début d’année. Et si 2010 était enfin
la bonne ?
35
HAUTE-MARNE
Des individualités au service du département
L
a Haute-Marne n’a jamais
véritablement joui d’une vraie
popularité sportive reconnue
hors de ses frontières et pour
cause... A l’heure où certaines
villes françaises affichent leur renommée à
travers les performances d’une équipe de
football ou autres, les cités haut-marnaises
ne sont jamais parvenues à atteindre « la
cour des grands » dans une discipline
collective, permettant une véritable
identification géographique.
Qu’à cela ne tienne, le département
reste cependant le berceau d’un grand
vivier d’athlètes qui, à défaut d’avoir
permis une reconnaissance locale, ont
porté et portent encore haut les couleurs
tricolores. A commencer par les titres
de « noblesse » d’une famille de boxeurs
jamais démentie du côté de Saint-Dizier,
et symbolisée par les titres de Champion
d’Europe des Chanet père (Jean-Maurice)
et fils (Jackson), respectivement en 1990
et 2005, dignes descendants des Roger
Michelot (Champion Olympique en 1936)
et Marcel Thil (Champion du Monde de
1932 à 1937).
Autre vedette incontestée du sport
français, le pilote Guy Fréquelin s’est offert
un incroyable palmarès dans et hors de sa
voiture. Vice-Champion du Monde des
rallyes en 1981 (avec Jean Todt comme
co-pilote), le Langrois a surtout contribué
à l’avénement de Citroën Sport au plus
haut niveau de compétitivité, en tant que
Directeur jusqu’en 2007.
Du quatre roues aux deux roues, Régis
Clère reste aujourd’hui le plus titré des
cyclistes haut-marnais, avec deux titres
de Champion de France professionnel sur
piste (1981) et sur route (1982) et trois
étapes du Tour de France dans sa musette.
Un “éclaireur” pour le vététiste Jean-Paul
Stéphan qui, en ce début de XXIe siècle,
s’est offert, lui, quatre titres de Champion
du Monde et sept couronnes nationales, en
Masters.
Photo Le Journal de la Haute-Marne
Jackson Chanet
Autre discipline qui pèse
forcément lourd dans la balance hautmarnaise, les haltérophiles du HC Langres
n’en finissent plus de grimper les échelons,
avec encore trois couronnes nationales en
mars dernier, venus accompagner le titre
de meilleur club de France 2009. En chef
de file, Anaïs Michel, désormais membre
à part entière de l’équipe de France,
attend désormais de découvrir les Jeux
Chaumont parie sur le volley
Olympiques de Londres en 2012.
Si sa consoeur du CO Saint-Dizier
athlétisme, Mélanie Prudent, ne possède
pas encore les mêmes ambitions, elle
affiche assurément l’un des potentiels les
plus imposants de sa discipline. Également
en équipe de France, la Bragarde reste sur
un titre de Championne de France espoirs
du 10 km, rêvant certainement de connaître
un jour l’histoire du Chaumontais André
Duvaux, médaillé de bronze aux JO
d’Anvers en 1920 sur 4 x 250 m.
Une mémoire haut-marnaise qui restera
à jamais marquée par les exploits de la
nageuse bragarde Michèle Prud’homme,
coéquipière de Kiki Caron lors de la
semaine pré-olympique de Mexico 68.
Mais également de la judokate nogentaise
Isabelle Magnien, Championne d’Europe
des Nations avec l’équipe de France en
1992 et 1997.
Reste désormais aux sports collectifs à
redresser la barre. Le volley chaumontais en
est aujourd’hui son meilleur ambassadeur,
même si les footballeurs de Chaumont
et de Saint-Dizier ont touché des pieds
l’antichambre de l’élite, avec plusieurs
participations en Division 2. Là encore,
ce sont les individualités qui prédominent,
avec quelques joueurs haut-marnais
disséminés sur les terrains de Ligue 1 ou
Ligue 2, comme Sylvain Marchal (Lorient),
Laurent Agouazi (Boulogne) ou Stéphane
Morisot (Dijon), voire sur le banc, comme
Paul Fischer (Nancy). Tous devancés, il
y a quelques années, par le Champion
Olympique 1984 de Los Angeles, JeanClaude Lemoult (natif d’Andelot). A
l’époque le coach adjoint d’Henri Michel
était Jacky Thiébaut.
LAURENT GÉNIN
haut niveau national. Dans les années 70/80, l’ASPTT Chaumont,
Voilà 20 ans maintenant que le volley chaumontais tente de percer au plus
chaumontaise qui végète entre le niveau national et régional.
identité
forte
à
»
fondée par Robert Jeanmougin, est une équipe de « copains
tional roumain, Tudor Rotar, venu en France pour accompagner sa
L’aventure débute réellement lors de la saison 92-93, alors que l’interna
proche, un peu par hasard, histoire d’entretenir sa forme.
femme, joueuse professionnelle à Dijon, rejoint l’équipe masculine la plus
e la montée en N2 en fin de saison. Le volley devenu roi à
décroch
et
Avec lui, la formation chaumontaise, alors en N3, grille les étapes
alors un public qui forge rapidement la réputation de la Salle JeanChaumont, au sein d’un département décimé sportivement, se trouve
du gymnase préfectoral, offrant de nouvelles ambitions au club.
Masson. Plus d’un millier de personnes remplissent parfois les gradins
52 Haute-Marne et s’offre de nouveaux statuts professionnels,
A la fin de la saison 95-96, l’ASPTT Chaumont devient le Chaumont VB
lent pour une équipe qui flirte plus souvent avec la relégation
ressemb
se
et
suivent
se
alors qu’il décroche la montée en Pro B. Les saisons
qu’avec le haut de tableau.
Pro A et joueurs, entraîneurs et présidents se succèdent au club
Le “chouchou” des supporters, Tudor Rotar, est parti tenter l’aventure en
Champion d’Europe avec Tours, ou le Tunisien Ghazi Guidara,
futur
adi,
Guemm
avec plus ou moins de réussite, même si l’Algérien Hichem
France sous les couleurs chaumontaises. Aujourd’hui, après avoir
désigné meilleur passeur du monde en 1999, font leur premier pas en
le CVB 52 a effectué la plus belle saison de son histoire, cette année,
raté la montée en Pro A pour deux petits points lors des play off 2005,
de l’exercice. LG
début
le
ne quittant jamais les deux premières places du classement depuis
36
MARNE
La Marne,
championne tous terrains
Q
ui dit sports dans la Marne,
parle forcément, et jusqu’au
bout de la nuit, du Stade de
Reims. Le grand Stade de
Reims. Guère agréable pour
celui d’aujourd’hui. Et aussi plus offensant
pour tous les sportifs qui ont porté les
couleurs du département sur tous les
terrains du monde.
SUR L’EAU
Les Régates Rémoises ont beau être en
retrait à ce jour, il serait injuste d’oublier
déjà que le club fut ce qu’on faisait de mieux
en matière d’aviron en France il y a encore
deux saisons. En termes de canoë et de
kayak, Pierre Devaux, formé à Bazancourt,
ne fut pas loin des Jeux d’Athènes en 2004
en kayak monoplace et est aujourd’hui
un entraîneur national reconnu. Ici, la
relève est incarnée par Louison Tanet,
membre de l’équipe de France et issu du
club de Dormans véritable couveuse de
champions.
Une terre de rendez-vous
Après l’assemblée fédérale de la FFF
en juin 2009 et, pour ne citer que les
plus récents, le championnat de France
de patinage de vitesse en mars 2010, le
monde sportif va encore converger vers
Reims en 2011.
Le championnat de France de tir à l’arc
en salle drainera plus de 400 archers au
Parc des Expos début mars et l’assemblée
générale de la Fédération française de
handball attirera la même audience un
mois plus tard au Centre des Congrès.
Le sport français se plaît dans la Marne.
A tel point que la Fédération française de
rugby répondra peut-être à l’appel du pied
de Châlons-en-Champagne, candidate à
l’organisation de son assemblée générale
en 2012. PL
Le patinage artistique y a ses quartiers
annuels avec le gala où s’est produit cette
année Florent Amodio, le champion de
France en titre. Mais Reims forme aussi
ses champions. Des patineurs de vitesse
sur piste courte (short-track) surtout.
Jean-Charles Mattéi et Véronique Pierron
étaient à Turin-2006 puis Vancouver-2010.
Enfin, les hockeyeurs remontent la pente.
Champions de France au début des années
2000 puis anonymes en D3, les Rémois
évoluent aujourd’hui en D1, le deuxième
niveau national.
SUR LES ROUTES
Reims ne peut pas avoir accueilli Fangio
et les autres sur le circuit de Gueux, ne peut
pas être le berceau de Philippe Alliot ou
du regretté Bruno Bonhuil sans conserver
une tradition de sports mécaniques. Privé
de circuit, le département vaut par son
rallye automobile des Vins de Champagne
à Epernay. Le jeune Sébastien Loeb s’y est
produit. Il fut le théâtre de la finale de la
Coupe de France en 2007.
DANS L’EAU
La Marne n’avait plus eu d’internationaux
de natation depuis longtemps. Matthieu
Rigolot et Juliette Wahart ont comblé cette
lacune. Ils défendent les couleurs du Reims
Natation 89 qui s’illustre dans un autre
sport aquatique. Le RN89 a retrouvé sa
place en Elite du water-polo.
SUR LES TAPIS
Le Rémois Matthias Boucher (judo), la
Châlonnaise Tabatha Grunewald (lutte) et
le Rémois Anthony Dizy (lutte) : la Marne
ne manque pas de jeunes internationaux
prometteurs. Londres-2012 est un objectif
pour eux.
SUR LA GLACE
La Fédération Française des Sports de
Glace tiendra son assemblée générale
les 26 et 27 juin prochains à Reims.
Elle a trouvé ici un terrain d’expression.
RAQUETTES ORGANISÉES
Le tennis marnais se cherche un leader
depuis les retraites de Guillaume Couillard
et de Rodolphe Cadart. Nathalie Mohn
pourrait être cette tête de série mais son
talent demande confirmation. A la table
en revanche, lui a déjà éclos. Abdel-Kader
Salifou est un pilier de l’équipe de France.
Le numéro 192 mondial a été déniché par
l’Olympique rémois.
SPORTS DIVERS ET DIVERS SPORTS
La notoriété sportive du département
se forge aussi autour du handball, de
l’équitation ou du tournoi international
de badminton de Reims. Le Barjeot ou
l’Expert de demain pourrait ainsi s’appeler
Morgan Staigre ou Rudy Seri, deux
enfants du RCH. Le second y est encore.
Le premier connaît déjà la D1 avec Ivry.
Sur les parcours équestres, la semaine du
cheval de Reims fait autant voire plus pour
la renommée du département que les titres,
pourtant nombreux, décrochés chaque
année sur les championnats de France.
PHILIPPE LAUNAY
L’EFS Reims Athlétisme, un club rassembleur
Eunice Barber
Mahiedine Mekhissi
Yohann Diniz
Jelag-Photo
Photo RBE / FFA
licenciés (817 à ce jour !) des athlètes de très haut niveau : Yohann
Le club marnais est toujours en haut de l’affiche et compte parmi ses
Eunice Barber, championne du monde de l’heptathlon en 1999 à
Diniz, champion d’Europe et vice-champion du monde sur 50 km marche,
i, vice-champion olympique du 3000 m steeple à Pékin en 2008.
Séville et de la longueur en 2003 au Stade de France et Mahiedine Mekhiss
de France : Laurence Klein, qui a fait son retour au club cette année,
Plusieurs de ses membres ont également porté le maillot de l’équipe
et Elena Fétizon (marathon),
Photo Zouhir Foughali
Samira Mezeghrane-Saad (cross),
Bruno Heubi (100 km, 24 heures),
Otmane Belharbazi (1500 m),
Christophe Bonnet (sprint), Ali
Bounoua (400 m), Marie-Charlotte
Bonnaire (cross et route), Anthonin
Boyez, Cédric Houssaye (marche),
Naïm Belmiloud (1500 m salle),
Rachid Amrane (cross et 5000 m).
SYLVAIN POHU
37
CYCLISME
TOUR DE FRANCE 2010
La Marne repart
pour un tour
durant. En 2002 déjà, Reims avait précédé
sa petite sœur sparnacienne. Les coureurs,
partis de Metz le matin, avaient offert une
arrivée au sprint, réglé par l’Australien
Robbie Mac Ewen devant Erik Zabel qui ce
jour-là, avait endossé le maillot Jaune. Le
lendemain…toujours dans cette première
semaine du Tour où les sprinteurs ont le
sourire… le départ de la 4e étape était
donné Epernay direction Château-Thierry.
ASO
REIMS ET EPERNAY
MARCHENT ENSEMBLE
Et depuis, les deux villes n’ont cessé
de marcher ensemble pour que le Tour
de France leur fasse les yeux doux. Un
projet commun pour accueillir un contre
la montre entre Reims et Epernay a même
longtemps été présenté au fil des années,
au fil des candidatures. Et ce pour que
la montagne de Reims – certes modeste
au regard des grands massifs alpins et
pyrénéens – serve de nouveau décor jamais
emprunté par le peloton. L’idée n’a pas
été retenue par les organisateurs mais
les deux villes ont affiché leur plus beau
sourire lorsqu’au mois d’octobre dernier
lors de la présentation du Tour de France
2010, au Palais des Congrès, Porte Maillot
à Paris, les noms de Reims et d’Epernay se
sont affichés sur la carte de France au fond
jaune si convoitée.
ALEXANDRE AUDABRAM
38
4e étape – Mercredi 7 juillet
Cambrai – Reims (153,500km)
Le commentaire de Christian Prudhomme
« Un format court de 150 kilomètres pour
cette étape qui nous emmènera de la capitale
des fameuses bêtises à celle du champagne.
Il n’y aura pas de difficultés majeures
sur ce parcours légèrement vallonné et
nous devrions assister à un final pétillant
entre sprinters. Attention quand même à
d’éventuelles cassures dans le peloton sur la
fin de parcours au cœur d’une plaine exposée
au vent. »
Reims et le Tour de France
• 10 fois ville-étape
• 191 300 habitants
• Sous-préfecture de la Marne (51)
Le Tour a eu à dix reprises par le passé
l’occasion de sabler le champagne sur ses
terres de production. C’est presqu’à chaque
fois un sprinter qui a fait sauter le bouchon.
La dernière, en 2002, il s’agissait de Robbie
McEwen et ce n’était que la deuxième des
12 victoires d’étape de l’Australien. Avant
lui, Cyrille Guimard, Francis Castaing ou
Djamolidine Abdoujaparov ont également
été sacrés à Reims.
Photo Stéphane Mantey / L’Equipe
H
uit ans après, la grande
boucle revient dans le
département avec une arrivée
à Reims le mercredi 7 juillet
et un départ le lendemain
d’Epernay. Et huit ans après, on ne change
pas la formule : les deux villes vont se
succéder pour accueillir la caravane et faire
de la Marne une terre de vélo deux jours
Les étapes
5e étape – Jeudi 8 juillet
Epernay – Montargis (187,500km)
Le commentaire de Christian Prudhomme
« L’arrivée du Tour est encore loin, ce n’est pas
encore l’heure de faire sauter les bouchons
de champagne… En quittant Épernay, le
peloton aura tout juste l’occasion de jeter
un coup d’œil sur les coteaux champenois
environnants. La course traversera ensuite la
Brie puis le Gâtinais pour rallier Montargis.
C’est une étape qui semble taillée sur mesure
pour les sprinters. »
Epernay et le Tour de France
• 3 fois ville-étape
• 27 000 habitants
• Sous-préfecture de la Marne (51)
L’autre capitale du champagne avait
accueilli la première arrivée d’étape du Tour
1963. Eddy Pauwels avait fait coup double :
étape et classement général. C’était plus
qu’un hasard : déjà Maillot Jaune pendant
deux jours en 1959, le Belge remportera
quatre étapes au total et finira cinq fois dans
les vingt premiers à Paris. La Grande Boucle
est revenue à deux reprises à Epernay, déjà
pour des départs, en 1978 et en 2002.
sources : www.letour.fr
CHAMPIONS UJSF
CHAMPAGNE-ARDENNE
Ardennes
Roller Hockey
Rethel
Quadruple champion d’Europe,
septuple champion de France, cinq
Coupes de France...
Un palmarès long comme le bras
et accumulé en seulement huit
ans ! Rethel s’est fait un nom sur la
scène sportive européenne grâce à
son équipe de roller hockey.
(lire page 34)
Aube
Jessie Saint-Marc, la flèche auboise
Photo Pascal Mouzon / L’Est Eclair
Jessie Saint-Marc caracole au sommet de la hiérarchie du sprint français dans les jeunes catégories,
depuis plusieurs saisons déjà. Athlète en devenir, elle a rejoint le pôle de Reims il y a trois ans
et poursuit sa progression aux côtés du CTS Benjamin Crouzet. Une évolution technique qui lui
a très vite permis de s’imposer aux championnats de France du 60 m en salle dès sa première
année cadette. Un titre qui allait en appeler deux autres, faisant d’elle une spécialiste incontestée de
l’indoor. Malheureusement, la Guadeloupéenne a aussi connu un parcours ralenti par les blessures.
Fragile musculairement, elle a ainsi été privée des championnats de France cadettes sur 100 m, il
y a deux ans, où elle espérait réaliser le doublé. Cet hiver, Jessie a de nouveau été en délicatesse
avec une cuisse. Un contre-temps qui a vite été oublié. La Troyenne se projette déjà vers la saison
estivale, avec ambition. Finaliste 2009 des championnats d’Europe (8e en 11’’70), la chef de file
de l’athlétisme aubois espère revenir en forme en plein air et décrocher sa qualification pour les
championnats du Monde juniors (20-27 juillet à Moncton au Canada). PASCAL MOUZON
Haute-Marne
Photo Le Journal de la Haute-Marne
Axel Clerget, roi des tatamis
C’est l’une des références en terme de formation sur l’Hexagone. Le Judo Club
Marnaval/Saint-Dizier abreuve, ces dernières années, l’équipe de France de ces
jeunes judokas. C’est notamment le cas avec Axel Clerget, figure emblématique de
la discipline en Haute-Marne et bien au-delà de ses frontières. Aujourd’hui installé
au plus haut niveau mondial, le Marnavalais (-81 kg) a décroché, outre une septième
place très prometteuse aux derniers Championnats du Monde à Rotterdam
l’été dernier, une place de finaliste aux nouveaux Masters en Corée du Sud, qui
réunissaient rien de moins que le Top 8 planétaire de la catégorie. Aujourd’hui, il
rêve, à juste titre, d’un avenir olympique, dès 2012. Chouette ascension pour un
garçon qui a choisi de rester dans son club formateur malgré les appels du pied
répétés des grosses armadas. DELPHINE CATALIFAUD
Marne
Photo Aurélien Laudy / L’Union
Pauline Ferrand-Prévot, une fille en or
Rares sont les cyclistes à pouvoir s’enorgueillir d’avoir rangé au fond de la
musette neuf médailles. Les entraîneurs nationaux en rêvaient, Pauline FerrandPrévot l’a fait. 2009 restera comme « le fol été de Pauline ».
Titre mondial (VTT), titres européens (route et VTT) et tricolores (route) en un
peu plus de deux mois… la Rémoise s’affirme à 18 ans comme la nouvelle petite
reine du cyclisme. Indiscutablement, le Comité Champagne-Ardenne renferme
dans son écrin un rubis. Certes, il y a encore quelques facettes à polir, mais cette
championne tout terrain, aussi à l’aise sur l’asphalte que sur les chemins escarpés
et en sous-bois, n’en a pas fini de bousculer la hiérarchie et de glaner les bouquets.
D’ailleurs, l’entame de la campagne 2010 s’est soldée par deux succès. Le début
sans doute d’une longue liste… PASCAL BUYSE
41
CHAMPIONS UJSF
SECTIONS RÉGIONALES
Les Champions
Ile-de-France Gwladys Epangué
Méditerranée Christelle Daunay
Bourgogne Charles Rozoy & Télie
42
Mathiot
Renau
UJSF
Auvergne
ud Lavillenie
Rhône-Alpes Julien Lizeroux
Midi-Pyrénées
André-Pierre Gignac
Alsace Sébastien Loeb
43
PORTRAIT
FABRICE MEUNIER, ATHLÈTE DU TEAM EDF
Londres dans le viseur
Photo B. Loyseau
de nombreux champions olympiques,
offre des conditions idéales à l’archer
aubois. Fabrice Meunier travaille à mitemps (conseiller clientèle sur un plateau
téléphonique à Troyes) et s’entraîne deux
à trois heures par jour, l’après-midi. Vicechampion d’Europe 2006, il est sélectionné
pour les Jeux paralympiques de Pékin de
2008 et décroche une médaille d’argent au
tir classique (90 et 70 m).
Alors qu’il porte désormais les couleurs
de l’Etoile Brienon-sur-Armançon dans
l’Yonne, ses performances ne mollissent
pas en 2009. Un titre de vice-champion du
monde le récompense même.
P
Photo L. Baheux
ensionnaire du groupe élite
jeunes de la Ligue de Bourgogne
de tir à l’arc, Fabrice Meunier
avait tout pour devenir un
grand dans la discipline. À
21 ans, le 8 juillet 1994, le Troyen était
pourtant victime d’un accident du travail.
Il chutait d’un toit.
Durant six ans, l’ex-licencié des clubs
d’Aix-en-Othe et Villers-l’Archevêque,
dans l’Aube, était contraint de faire
l’impasse sur sa passion.
En 2000, il faisait fi des séquelles
et retrouvait des sensations dans les
compétitions handisport. Le retard est
comblé à vitesse grand V. Dès 2004, il était
sélectionné pour les Jeux paralympiques
d’Athènes. Mais le vrai virage est pris
l’année suivante.
Médaillé de bronze par équipes aux
championnats du monde 2005, il intègre le
Team EDF dans la foulée. Cette structure,
qui fédère d’autres sports (natation,
canoë-kayak, aviron) et permet l’éclosion
PARFAIT EXEMPLE
Les Jeux de Londres en 2012 sont
dans le viseur de cet athlète énergique et
déterminé. Pour préparer ce grand rendezvous, le Champardennais a un calendrier
international fourni : le championnat
d’Europe en août prochain à Vichy, le
Mondial de Turin en 2011, ainsi que
trois manches de Coupe du monde avant
le sommet londonien qu’il abordera avec
l’ambition de monter sur la plus haute
marche du podium.
Fabrice Meunier sait d’où il vient. Il
milite activement pour la cause handisport.
Il rencontre et incite ceux qui ont eu
la malchance d’être atteint dans leur
intégrité physique de s’orienter vers la
pratique sportive, associée à une véritable
reconversion dans la vie sociale. Il en est le
parfait exemple.
RICHARD GAUD
45
Ce magazine a été conçu par nos soins.
Le site internet dédié au 52e Congrès National de l’UJSF aussi.
La mise en images et en sons du dîner de gala également.
Nous produisons des films, réalisons des sites internet,
concevons des campagnes visuelles, des livres et des produits imprimés.
Nous conseillons en communication et ingénierie audiovisuelle et web.
Nous imaginons les supports media, les créons à votre image et selon votre utilisation.
Et nous produisons les contenus éditoriaux destinés à ces supports.
Le champagne et le repas du dîner de gala
du 52e Congrès National de l’UJSF, nous n’y sommes pour rien.
Nous ne sommes pas une agence de pub.
Nous ne sommes pas une agence de communication.
Nous avons des idées
Comme les organisateurs du 52e Congrès National de l’UJSF à Reims, rencontrez-nous,
nous trouverons ensemble une solution globale, adaptée à vos besoins. Et s’il faut
inventer un procédé technique, juste pour vous, nous le ferons. Mais pas le plan de table.
[email protected]
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PORTRAIT
MEHDI ZANNAD ALIAS FUGU
Fugu en concert acoustique
pour clore la soirée de gala
du 52e Congrès National
pop des Raspberries, le lyrisme suburbain
de Big Star), si Fugu les assume sans
nostalgie, il démontre avec brio que l’on
peut revisiter la pop mélodique sans redite,
que l’on peut être original sans digression
ni effet de manche.
Mehdi a enregistré As Found avec l’aide
de Xavier Boyer et Pedro Resende du groupe
Tahiti 80, co-réalisateurs de l’album, et
Simon Johns de Stereolab. L’album a été
mixé par Tony Lash, collaborateur de
Cardinal, Elliott Smith, Dandy Warhols
entre autres et la pochette créée par Julian
House (Broadcast, Stereolab).
Dès ses premiers concerts, Fugu ne tarde
pas à susciter des réactions enthousiastes
de l’autre côté de la Manche. La première
sortie d’un disque de Fugu est ainsi le fruit
d’une rencontre : à l’écoute d’une de ses
maquettes, Stereolab propose à Mehdi de
partager un « split single » qui sera accueilli
unanimement par la presse britannique et
internationale.
L’histoire s’accélère : un nouveau single
en 1998 (« F31 » qui est repris sous le titre «
She’s Coming Over » sur As Found) diffusé
par John Peel sur Radio 1 suscite l’intérêt
de St Etienne qui lui demande un remix.
A bien y regarder c’est l’internationale
pop toute entière qui prend Fugu sous
son aile : son premier album « Fugu 1 »,
enregistré dans la foulée, est ainsi distribué
par Rough Trade en Angleterre et Minty
48
Fresh aux Etats-Unis, suivi d’une tournée
mondiale avec Stereolab.
Les amis de nos amis étant nos amis, c’est
avec empressement que l’on découvre As
Found. D’emblée, la confiance s’installe, à
l’image d’une nouvelle connaissance avec
laquelle on se sentirait tout de suite à l’aise.
On s’est rencontré il y a cinq minutes mais
on a l’impression de se connaître depuis
dix ans. Car la musique de Fugu est une
évidence tant par ses mélodies limpides et
entêtantes que par ses arrangements, dont
la complexité sait se faire oublier.
Avec son nouvel album, Fugu va
directement à l’essence de la pop : des
compositions amples et directes, chantant
l’amour (les rafraîchissants “You Pick Me
Up“ et “Here Today”, le plus mélancolique
“Straight From the Heart”), dénichant la
beauté dans le quotidien (« Parking Lots »,
« Blackwall »). As Found revêt alors le sens
de « tel quel ». Une sorte de carpe diem,
naïf et optimiste mais jamais simpliste, la
légèreté apparente de sa musique cachant
une envie de requalifier le réel, la banalité
quotidienne. Quant à ses références (la
sunshine music californienne, la power-
Fugu a contribué en 2007 à la bande
originale du long-métrage « La France »
de Serge Bozon avec Sylvie Testud et
Pascal Greggory. Le film a obtenu le prix
Jean Vigo 2007 et a été sélectionné à la
Quinzaine des Réalisateurs à Cannes.
Mehdi Zannad termine actuellement
le mixage du prochain album de Fugu,
nouvelle collaboration avec Xavier Boyer,
Pedro Resende et le réalisateur Serge
Bozon. Sortie prévue à la rentrée 2010.
Photo Serge de Rossi
D
e ses premières maquettes
enregistrées à Newcastle
en 1993 où il étudie
l’architecture, à la sortie
de son nouvel album, As
Found, en 2005, le parcours du multiinstrumentiste Mehdi Zannad alias Fugu
est émaillé d’heureuses rencontres.
Photo Kirszenbaum
Celle-ci évoque « the Independent
Group », mouvement des années 50, le
terme « As Found » faisant directement
référence à la théorie élaborée par
les architectes anglais Peter et Alison
Smithson. « I’m in love, I’m in love, I’m
in love, here today » chante Fugu sur le
premier titre de l’album. Et tout est dit :
tombez amoureux, là, tout de suite. Dans
une époque prompte au repli sur soi, Fugu
est un ami qui vous veut du bien.
www.fugumusic.com
www.myspace.com/fugumusic
contact label : Hyperlink
[email protected]
PORTRAIT
GÉRARD GARCIA
Les “Pépettes”
de Gérard Garcia
Gérard Garcia
15 avenue Emile Combes 34120 Péze
nas
Tél. : 04 67 09 44 96 - Port. : 06 66 83
74 31
E-mail : [email protected]
Site internet : http://garcia.gerard.n
euf.fr
C
adeau unique et original pour
toutes occasions (mariage,
naissance, retraite, trophée
sportif), les « Pépettes » de
Gérard Garcia s’exposent à
l’occasion du Congrès National de l’UJSF
- Reims 2010. Cet artiste attachant nous
vient tout droit de Pézenas dans l’Hérault.
Rencontre…
Photos Gérard Garcia
Gérard Garcia, pouvez-vous vous
présenter brièvement ?
Je suis plasticien. Je réalise des oeuvres,
en dessin 2D ou en 3D. En d’autres termes,
je retranscris ce que je dessine en volume,
à savoir en terre. J’ai fait ma spécialité dans
la caricature. On me raconte la vie d’une
personne et moi, je réalise sa figurine très
personnalisée.
Pouvez-vous nous raconter votre
parcours jusqu’à aujourd’hui ?
J’ai une formation de dessinateur
industriel. J’ai travaillé dans un centre
dédié à l’enfance inadaptée, j’ai été créatif
en agence de communication, tout cela
sur Paris. Parallèlement à mon activité
professionnelle, je dessinais, exposais…
En 1995, je suis descendu à Pézenas dans
l’Hérault avec ma compagne, également
artiste, avec le projet d’ouvrir une boutique
afin d’y exposer et d’y vendre nos créations.
Qu’est-ce qu’une « pépette » ?
Une « pépette » est une figurine
humoristique personnalisée et caricaturée
faite de terre, façonnée à la main, cuite au
four et peinte avec amour… Elle est ensuite
offerte à des gens connus ou inconnus, à
l’occasion d’un anniversaire, d’un mariage
ou en guise de trophée comme lors de ce
congrès national de l’UJSF.
Quelles sont les personnes connues que
vous avez déjà caricaturées ?
Ronan O’Gara (rugby), François TrinhDuc (rugby), Louis Picamoles (rugby),
Yann Delaigue (rugby), Bernard Lama
(football), Laurent Robert (football),
Jean-Marie Leblanc (cyclisme), Fabrice
Santoro (tennis), Michaël Llodra (tennis),
Jean Gachassin (rugby et tennis), Yohann
Diniz (athlétisme), Mahiedine Mekhissi
(athlétisme), Eunice Barber (athlétisme),
la soirée des Etoiles de la Fédération
Française d’Athlétisme,… mais aussi
Michel Galabru (acteur), Boby Lapointe
(chanteur français), Molière (dramaturge
et acteur de théâtre français)… Pézenas
oblige !
50
Il y a de nombreux sportifs dans cette
liste. Quels sont les sports qui vous
inspirent le plus ?
J’ai réalisé de nombreuses figurines
pour le rugby. Ces dernières années, j’ai
collaboré à plusieurs reprises avec le milieu
de l’athlétisme. Actuellement je travaille
beaucoup avec le fil de fer, le mélange
des matières. Grâce à ses nombreuses
disciplines techniques, l’athlétisme se
prête bien au jeu ; le fil de fer me permet de
donner du mouvement aux personnages.
Quel(s) sportif(s) français aimeriezvous
un jour retranscrire en 3D ?
Sportif ou sportive, je m’occupe de tout
le monde, pas de jaloux. J’aime être surpris
autant que j’aime surprendre.
Vous ne venez pas complètement
incognito dans la Cité des Sacres, vous
avez en effet caricaturé ces dernières
années quelques athlètes rémois, dont
Yohann Diniz.
J’ai effectivement déjà réalisé deux
figurines de Yohann Diniz que son club lui
a offertes (une en 2007, l’autre en 2008).
Yohann a une « tronche » ; il pourrait faire
un excellent héros de BD. Ce fut d’ailleurs
rigolo de travailler une deuxième fois sur
ce personnage. Je n’ai pas encore eu la
chance de le rencontrer. Je pensais que
la rencontre allait se faire à l’occasion
de ce congrès, il est malheureusement à
Chihuahua au Mexique pour participer à la
Coupe du Monde de marche.
Comment réagissent en général les
personnes qui reçoivent une figurine ?
Très bien (rires). Le plus important,
c’est le briefing que l’on me fait avant afin
de ne pas blesser la personne. Les gens
sont touchés et surpris. Très souvent les
personnes m’appellent pour me remercier,
c’est très important pour mon égo (rires).
Quels sont les projets en cours ?
Des mariages, des anniversaires, des
départs en retraite, des affiches de festivals,
des illustrations pour des livres d’enfants,…
Je fais également des interventions dans les
écoles.
ULRICH LOUE

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