Une ligne politique de droite - Haut-Rhin
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Une ligne politique de droite - Haut-Rhin
POLITIQUE 15 À L’AGENDA STRASBOURG Jo Spiegel au Foyer de l’étudiant catholique (FEC) Le conseiller général (PS) et maire de Kingersheim sera l’invité des conférences du FEC mardi 4 novembre (20 h 30, place Saint-Etienne à Strasbourg). Il y traitera le sujet « Faire (re) naître la démocratie ». STRASBOURG Les socioprofessionnels et la réforme territoriale Le conseil économique social et environnemental régional (CESER) se réunira le mardi 4 novembre à l’hôtel du Département du Bas-Rhin à Strasbourg pour travailler sur la réforme territoriale et la décision modificative n° 2 du budget 2 014 de la Région. STRASBOURG L’institution régionale, pour quoi faire ? Jean-Marie Woehrling, président du Centre culturel alsacien, animera une rencontre dans la série Denkfabrik/boîte à idées, sur le thème « L’institution régionale, pour quoi faire ? » (18h30, 5, boulevard de la Victoire à Strasbourg). PAU Les départements sur la sellette L’assemblée des départements de France se tiendra les 6 et 7 novembre à Pau (Pyrénées-Atlantiques). Quatre ministres y sont annoncés : Manuel Valls (Premier ministre), Marylise Lebranchu (Décentralisation), Sylvia Pinel (Logement), Ségolène Neville (Handicapés). Q DIMANCHE2NOVEMBRE2014 PRÉSIDENCE DE L’UMP Bruno Le Maire BUDGET « Une ligne politique de droite » Candidat à la tête de l’UMP, Bruno Le Maire viendra deux fois en Alsace en novembre (*). « La droite doit se préparer au pouvoir », répète le challenger de Nicolas Sarkozy. DE PARIS I l n’envisage aucun objectif chiffré, seulement « gagner ». Le baromètre de Bruno Le Maire, ce sont « les militants ». « Ils veulent un homme neuf pour tourner la page de la guerre des chefs et ouvrir une nouvelle page de la droite », assure, à 45 ans, l’ancien conseiller spécial et directeur de cabinet de Dominique de Villepin. « La droite doit se préparer à appliquer son projet » « Les militants choisissent le parti », répète le député de l’Eure qui croit à sa « victoire XXL » à la présidence de l’UMP parce qu’il mettra « les mains dans le cambouis ». « Face à l’échec complet de la gauche au pouvoir, le choix doit se porter sur un chef disponible qui ne confond pas la direction du parti avec l’ambition présidentielle », explique-t-il. « Je ne suis pas candidat à la primaire et garantirai le calendrier des échéances électorales. » Il compte aussi profiter de la « puissance politique considérable » des 53 parlementaires qui le soutiennent. Bruno Le Maire défend ce matin-là sa candidature dans une brasserie de Saint- PARTIS POLITIQUES Le coût de la « disparité » Les partis politiques ont perdu pas mal d’argent en négligeant la parité homme-femme dans leurs investitures aux législatives de 2012. C’est ce qui apparaît à la lecture de l’avis sur cette partie du budget 2 015 qu’a rédigé le député Paul Molac (écologiste, Morbihan) au nom de la commission des lois de l’Assemblée nationale. En effet, les aides publiques aux formations politiques sont modulées en fonction de cette parité et presque tous les grands partis ont été mis à l’amende. Les exceptions sont le Parti communiste français et Europe Écologie les Verts, qui ne subissent aucune décote. En revanche, l’UMP se voit privée de 3,5 millions d’euros (19,5 % de son chèque global), le PS de 1,26 million (4,9 %), le FN de 78000€ (1,6 %), et l’Union des radicaux, centristes, indépendants et démocrates de 91800 € (4 %). Ces modulations financières devraient être doublées pour les législatives de 2017, comme l’a décidé une loi du 4 août 2014. Le prix des élections Candidat à la présidence de l’UMP, Bruno Le Maire compte beaucoup sur ses soutiens alsaciens parmi lesquels figurent les députés Antoine Herth et Eric Straumann. PHOTO DNA-FRANCK BUCHY Germain-des-Prés. L’agrégé de lettres modernes est entouré des députés alsaciens Eric Straumann et Antoine Herth, et du conseiller municipal de Sélestat, Charles Sitzenstuhl, assistant parlementaire du député Herth et membre de l’équipe de campagne de Bruno Le Maire. Avec le soutien de cinq des onze députés alsaciens du parti, Bruno Le Maire rafle la mise dans une région dont il dit « partager et défendre les valeurs d’honnêteté, de rigueur et de droiture ». Il vient « souvent » en Alsace rendre visite « à [ses] amis viticulteurs ». L’ancien ministre de l’Agriculture « veut garder l’UMP » et « refuse de reconstruire un parti résultant d’une fusion de l’UMP et de l’UDI » qui aboutirait selon lui à « une confusion des idées et des valeurs ». C’est ce qui le « différencie » de ses concurrents Hervé Mariton et Nicolas Sarkozy, dit-il. Bruno Le Maire veut que son parti « réaffirme sa ligne politique de droite » et arrête de « défendre tout et son contraire ». Cette ligne se décline en trois points : « réaffirmer l’autorité de l’État pour la protection des Français », « assurer la liberté totale pour les entreprises » et « faire de l’éducation la grande bataille des dix prochaines années ». « La droite doit se préparer à appliquer son projet », insiste par ailleurs le député de l’Eure qui ne veut pas voir sa propre famille prendre le même chemin d’une « gauche qui se plante parce qu’elle ne s’est pas préparée au pouvoir ». Bruno Le Maire, lui, est prêt. FRANCK BUCHY R Q (*) Le 3 novembre à 19h45 à Houssen (salle des fêtes) et le 21 novembre à Strasbourg (foyer Saint-Louis). Dans le même document est recensé le coût des scrutins de l’année à venir. L’année 2015 verra en effet (en principe) des départementales en mars, des régionales en décembre : il est prévu 85,5 millions d’euros pour les premières, qui couvriront tout le territoire et pas seulement, comme d’habitude, la moitié des cantons, et 91,7 millions d’euros pour les secondes, qui devraient se faire dans la nouvelle carte régionale. À cela s’ajoute le remboursement forfaitaire des européennes, municipales et sénatoriales de 2014, soit 26,4 millions d’euros et les territoriales de Martinique et de Guyane (4,6 millions). J.-F. ÉLUS Semaine parlementaire Du statut des orthophonistes aux bégaiements de Louvois Pour les interventions (nombreuses) des sénateurs alsaciens lors du débat sur la réforme territoriale, nous renvoyons aux articles parus dans les DNA des 29, 30 et 31 octobre. Cette chronique ne les reprend donc pas. Conseil de l’Europe les textes (deux décrets de 2000 et 2004), mais qu’il convient de les appliquer « de manière éclairée ». Par ailleurs, il précise que les ayants droit des incorporés de force dans ce cas de figure ont pu prétendre au droit à réparation prévue par le code des pensions militaires d’invalidité. Le sénateur ANDRÉ REICHARDT (UMP, Bas-Rhin) a été choisi comme membre suppléant de la délégation française à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Congé parental Orthophonistes ARMAND JUNG, député (PS) du Bas- Rhin, a interpellé Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, sur les revendications des orthophonistes. Le député alsacien note que leur diplôme (bac + 4) ne les empêche pas d’être rémunérés dans les hôpitaux comme au niveau bac + 2. Dans sa réponse, la ministre note que ces professionnels devraient bientôt passer de la catégorie B à la catégorie A, donc dans des grilles indiciaires plus favorables. Sarkozy et les régions ANDRÉ SCHNEIDER, député (UMP) du Bas-Rhin, a interrogé Nicolas Sarkozy sur le redécoupage régional « et plus particulièrement sur le mauvais traitement réservé à l’Alsace ». « Je ne me sens aucunement lié par une loi faite pour faire plaisir à quelques caciques du Parti socialiste », a répondu l’ancien président de la République, qui s’est engagé à revenir sur ce texte et à « prendre en compte la spécificité de l’Alsace », note le député alsacien. La rencontre a eu lieu lors d’un déjeuner organisé par l’Amicale des députés gaullistes, mardi 30 octobre. TTE-RTE 03 ANTOINE HERTH, député (UMP) du Bas- Apprentissage Rhin, se fait l’écho des « nombreuses inquiétudes formulées par les familles » sur la prochaine réforme du congé parental. Le député alsacien note que cette mesure, « prise dans le seul but de réaliser des économies, constitue une nouvelle attaque […] du gouvernement à l’encontre des familles ». En effet, le congé parental devrait désormais être obligatoirement partagé entre les deux parents, alors que souvent, la baisse de revenu du mieux payé des deux rend cette hypothèse irréaliste. Le congé de l’autre parent ne pourra plus dépasser les dix-huit mois. Il manque 150 millions d’euros pour les universités, estime le député Patrick Hetzel. Ici, le palais universitaire de Strasbourg. PHOTO ARCHIVES DNA « Alarmée par la baisse importante » du nombre d’entrées en apprentissage en 2013, CATHERINE TROENDLÉ (UMP, Haut-Rhin), a interpellé le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Dans sa réponse, Michel Sapin explique qu’il reste de nombreux chantiers à mettre en place. « L’objectif de 500000 apprentis en 2017 ne semble pas près d’être atteint, dans ces conditions, alors que l’on sait que l’apprentissage est une formation qui favorise l’insertion professionnelle des plus jeunes », regrette la sénatrice. Universités Logiciel Louvois PATRICK HETZEL, député (UMP) du Bas- Rhin, orateur de son groupe lors du débat sur les budgets de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a dénoncé le fait qu’« il manquera au bas mot 150 millions d’euros au budget des établissements d’enseignement supérieur ». « Belle performance pour un secteur considéré comme prioritaire par le gouvernement ! », ironise l’ancien directeur des enseignements supérieurs au ministère du même nom. CLAUDE STURNI, député (apparenté UMP) du Bas-Rhin, avait questionné le ministre de la Défense sur les déclarations d’impôt des personnels militaires sur 2012, compte tenu des cafouillages répétitifs de leur logiciel de paye, baptisé Louvois. Jean-Yves Le Drian lui a répondu qu’en raison du risque d’erreur, par dérogation au code général des impôts, les revenus imposables des militaires au titre de 2012 et 2013 sont calculés sur la base des sommes qu’ils auraient perçues si les dysfonctionnements liés à Louvois ne s’étaient pas produits. Orphelins de guerre LAURENT FURST, député (UMP) du Bas- Rhin, avait questionné le secrétaire d’État aux Anciens combattants sur les disparités d’indemnisation des orphelins de guerre. Celles-ci ne concernent pas, en effet, les enfants d’incorporés de force alsaciens ou mosellans disparus pendant le conflit. Le ministre lui répond qu’il n’envisage pas de modifier Police JEAN-LUC REITZER (UMP, Haut-Rhin) a interpellé le ministre de l’Intérieur sur « l’inégale répartition des forces de police » en s’appuyant sur le cas du commissariat de Saint-Louis-Huningue auquel sont affectées 43 personnes. « À ceci près qu’il s’agit d’un effectif théorique : dans les faits manquent en permanence une dizaine d’agents », déplore le député. « À la fin de l’année 2014, la dotation d’agents du corps d’encadrement et d’application se situera ainsi légèrement au-delà des effectifs de référence », lui a répondu Bernard Cazeneuve. R