Jean Ferrat (Jean Tenenbaum)

Transcription

Jean Ferrat (Jean Tenenbaum)
Jean Ferrat (Jean Tenenbaum)
(1930)
Auteur, Compositeur, Interprète
Aide chimiste et passionné de théâtre, il débute dans la chanson dans les cabarets de la
Rive-Gauche (La Rose Rouge, Le Riverside, L'Echelle de Jacob...) à partir de 1953, en
s'accompagnant à la guitare. Il met en musique un poème de Louis Aragon, "Les Yeux
d'Elsa", qu'André Claveau interprète en 1955. Il enregistre son premier 45 tours en 1958,
mais ne rencontre le public qu'en 1960 avec "Ma môme". Il se produit à l'Alhambra en
1962, en première partie de Zizi Jeanmaire qui interprète certaines de ses chansons, dont
"Eh l'amour". La même année, il entreprend sa première tournée en vedette, et reçoit le
Grand Prix du Disque pour "Deux enfants au soleil". En 1964, il enregistre plusieurs
succès qui affirment sa popularité, et donnent l'étendue de son répertoire, populaire,
poétique ou engagé : "Nous dormirons ensemble", "C'est beau la vie", "La Montagne" ou
"Nuit et brouillard", chanson sur la déportation et les camps de la mort où son père fut
envoyé. Une chanson qui rend hommage à la Révolution d'Octobre, "Potemkine", fait un
succès en 1966, et vaut à Jean Ferrat quelques difficultés pour se faire entendre dans les
médias, même si la même année, son autre succès est tout simplement une chanson
d'amour, "C'est toujours la première fois". D'un voyage à Cuba en 1967, il ramène "A
Santiago" et "Cuba si". Sorti en 1971 sans promotion, son album consacré aux poèmes
de Louis Aragon ("Que serais-je sans toi", "Nous dormirons ensemble", "Aimer à perdre la
raison"...) devient un classique instantané, et une des plus grosses ventes de l'époque. Il
réédite ce succès en 1975 avec un album qui se retrouve en tête des ventes : "La Femme
est l'avenir de l'homme" (Louis Aragon) fait un tube, tandis que "Un air de liberté",
consacré à la guerre du Vietnam, est interdit d'antenne. La sortie de l'album fait l'objet
d'une soirée spéciale à la télévision. A partir de cette époque, et bien qu'il ait fait ses
armes au cabaret et dans les grandes salles (l'Alhambra, Bobino en 1965, 1967 et 1968,
le Palais des Sports en 1970 et 1972), Jean Ferrat ne se produit plus sur scène. Installé
dans un village en Ardèche, dont il est un temps conseillé municipal, il se tient en marge
du show-business et enregistre avec parcimonie de nouveaux titres dont il assure à peine
la promotion, et qui font pourtant systématiquement l'événement : "Le Chef de gare est
amoureux", "Le Bilan" (1980), "Je ne suis qu'un cri" (1985), "Dans la jungle ou dans le
zoo" (1991). En 1995, toujours fidèle à l'arrangeur Alain Goraguer, il consacre un nouvel
album de chansons à Louis Aragon. Il part en tounée au Québec. Fin 2002, il sort Ferrat
en scène, enregistrement réalisé en public en 1991.
© Hall de la Chanson

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