CORPS COMMUNS DGAC / Météo-France : le
Transcription
CORPS COMMUNS DGAC / Météo-France : le
CORPS COMMUNS DGAC / Météo-France : le point En mars 2006, lors des élections concernant les corps communs, l’union syndicale Solidaires était présente sous le nom du SPASMET pour les instances météo, ou en commun avec Sud Aviation Civile pour les CAP nationales. Les 15% obtenus chez les Ouvriers d’Etat ne nous avaient pas permis d’avoir d’élu malgré notre action militante. Ce n’est que partie remise. Par contre, nous obtenions la moitié des sièges aux deux instances de concertation de Météo-France des personnels administratifs. A l’occasion de la mise en place du nouveau protocole DGAC, nous faisons le point dans ce dossier de la situation des corps communs à Météo-France. L’action des représentants administratifs Solidaires aux instances de concertations de Météo-France Les résultats aux élections professionnelles de mars 2006 ne nous ont pas permis d’obtenir de siège dans les CAP DGAC (de peu chez les adjoints!), mais ils confirment le SPASMET dans sa position de 1er syndicat à MétéoFrance (nous obtenons la moitié des sièges des représentants syndicaux aux 2 instances de concertation M-F des personnels administratifs). Les représentants SPASMET Solidaires Assistants d’administration SPASMET-Solidaires METEO-INFO n°123 - Janvier 2007 Classe supérieure Dominique PIN DIRN LILLE VDA Patricia BARTESCH (suppléante) AC PARIS Classe normale Jean-Claude PAYET DP TOULOUSE Juan PRADAS (suppléant) DIRIC PARIS Gaël MAGNE AC PARIS Christine MICHON (suppléante) DGT TOULOUSE Adjoints d’administration Principal Christine MARTIN DIRSO BORDEAUX Jean-Luc L’HERMITE (suppléant) ASACEM PARIS 1ère classe Linda MILHAVET DIRSO TOULOUSE Françoise BACKELANDT (suppléan- CNRM te) PARIS 2ème classe Loïc VENEREAU DIRCE LYON Isabelle VARIN (suppléante) DGT TOULOUSE Les 2 premières réunions du 06 oct 2006 (les propositions nominatives sont sur notre site). Avec l’accord de l’ensemble des représentants du personnel, le SPASMET demande que les suppléants soient destinataires des documents préparatoires. Ils regrettent également que ces derniers n’aient pas été convoqués, vu la nouvelle composition. La DRH prend l’engagement, pour 2007, de leur transmettre les dossiers. Les représentants du SPASMET demandent d’élargir l’instance de concertation notamment en matière de mutations, notation, réclamation sur notation, refus de temps partiel, refus de congé formation. L’administration n’est pas opposée à discuter des notations lors de l’instance de concertation. Des problèmes de calendrier et d’organisation ne permettent pas d’organiser au printemps une instance de concertation sur les notations. Elle propose de réserver un temps lors de cette instance à la transmission des réclamations de note et de transmettre un état de notification. Ces informations sont généralement données lors de la CAP nationale qui a lieu en juin. Quant à eux, les représentants du personnel feront un bilan des différents problèmes rencontrés dans les procédures de notification de notes et appréciations dans les différents services. - Mutations au sein de Météo-France : L’Administration précise que, lorsqu’un poste se libère dans un service, le chef de service a toute latitude de proposer à ses agents le poste vacant afin de favoriser les changements de fonction. Elle considère que la pratique est saine et validant pour le management du chef de service. Sur demande des représentants du personnel, un règlement intérieur relatif à l’instance de concertation des adjoints et agents d’administration sera établi, pour approbation à la prochaine réunion. Instance M-F des Assistants du 30 novembre 2006 (les propositions nominatives sont sur notre site). Cette nouvelle réunion a été organisée dans l’urgence par la DRH de M-F, suite à la signature, mi novembre, d’un nouveau protocole DGAC. Elle s’est réunie par téléphone, à partir de Paris l’Alma, Toulouse et Fort de France (Martinique). Le SPASMET-Solidaires avait demandé par email un délai supplémentaire, qui aurait notamment permis la présence « physique » de tous les participants et une préparation plus sereine, afin de ne pas risquer de pénaliser les personnels de Météo-France. La DRH n’avait pas donné suite, arguant du fait que cette date, était déjà dépassée de manière dérogatoire d’une journée, par rapport à la date limite imposée par la DGAC. L’instance a donc donné ses propositions d’avancements pour 2007. Or, la suite nous a donné raison : la CAP DGAC du 14 décembre, qui devait statuer sur ces propositions n’a pas pu se tenir et a été reportée, faute de quorum atteint. ZOOM sur les administratifs. DG Cor AC ps /M com été m o- uns Fr an ce Le bilan social annuel offre une photographie de la situation de l’ensemble des personnels (effec- Inégalité de traitement entre la DGAC et Météo-France ? tifs, promotions, féminisation, mutations, conditions de travail, formation). Concernant les corps communs à la DGAC et Météo-France, il est intéressant de pouvoir analyser les deux bilans sociaux et de confronter leurs chiffres. Pourquoi comparer ? Parce qu’il nous paraît important de pouvoir porter un éclairage plus précis sur des ressentiments forts souvent exprimés par les personnels administratifs à Météo-France : sentiment d’être « oubliés », peu informés, déconsidérés, d’avoir une carrière moins intéressante, peu de promotion, et pas de reconnaissance du travail fourni. La formulation est un peu forte, mais pas sans fondements. En effet, les tableaux de synthèse présentés ci-dessous permettent de souligner le déficit de formation pour les agents en poste à Météo-France, leurs effectifs proportionnellement plus faibles qu’à la DGAC et une répartition par corps plus inégale. On notera également une répartition par grade moins avantageuse qu’à la DGAC. A contrario, le temps partiel choisi est plus fréquent et souvent annualisé, et la féminisation plus équilibrée, sans gommer toutefois un plafond de verre bien réel. Les références utilisées pour cette étude sont le bilan social 2003 (BS2003) et 2005 (BS2005) côté Météo-France, le bilan social 2003 et le rapport d’activité 2005 côté DGAC. Personnels en poste à Météo-France / effectif Total (BS 2003) Adjoints + cat C Assistants + cat B (hors TSEEAC) Attachés + cat A Répartition par catégories et corps (BS2003) Météo-France DGAC seule 21 % 19 % Adjoints + cat C 64,6 % 58 % Assistants + cat B 23,4 % (hors TSEEAC) 24 % 14 % Attachés + cat A 16 % Au total, 19% des administratifs travaille à Météo-France DGAC seule 417 personnes (11% de M-F) 1656 (14% de la DGAC) Bilan social 2005 419 personnes (11% ) (13%) Proportionnellement au nombre total d’agents, il y a moins de personnels administratifs à M-F qu’à la DGAC… Cette situation est malheureusement constante dans le temps. Répartition par GRADE : BS DGAC 03 Adjoints 2 classe 1ère classe Principale Assistants Cl Normale Classe supérieure Cl. exceptionnelle Attachés Cl normale Cl principaux 2ème cl. Cl principaux 1ème cl. ème Vous voyez bien que c’est possible Météo-France 186 (70%) 51 (19%) 29 (11%) 73 (77%) 14 (15%) 8 (8%) 30 (83%) 6 (17%) 0 DGAC seule 620 (64%) 196 (20%) 159 (16%) 232 (59%) 104 (27%) 55 (14%) 116 (64%) 45 (25%) 20 (11%)% La différence de répartition par grade, en nette défaveur pour Météo-France, peut s’expliquer par la différence des pyramides des âges. En effet, de nombreux personnels affectés dans notre établissement sont, soit fraîchement issues des concours, soit en fin de carrière. L’attractivité moins forte, couplée à une formation continue plus faible (voir ci-dessous), accentue cette inégalité de répartition. Taux de féminisation dans chaque corps : BS 2003 Adjoints + cat C Il y a proportionnellent beaucoup plus d’IPC à MF qu’à la DGAC. Et certains d’entre eux font tout pour réduire les effectifs administratifs et techniques ... Météo-France DGAC seule 82% 88% Assistants + cat B 61 % (hors TSEEAC) 69% Attachés + cat A 40% 34 % SPASMET-Solidaires METEO-INFO n°123 - Janvier 2007 Météo-France Bilan social 2003 En 2005, à M-F : le % des catégories C est descendu à 61,0 % mais est resté supérieur à celui de la DGAC, alors que dans le même temps, le % de catégorie A a stagné à 11 %. Cette sous-administration plus accentuée parmi les catégories A est à mettre en comparaison avec les corps techniques, puisqu’on peut constater en 2003 qu’il y a proportionnellent beaucoup plus d’IPC à MF : 209 IPC à M-F, contre 162 à la DGAC. Représentation des personnels administratifs : 11,5 % Corps communs DGAC/Météo-France On voit que PLUS on monte dans l’échelle des catégories, MOINS il y a de femmes. C’est le plafond de verre : cet obstacle invisible empêchant les femmes d’accéder au sommet de la hiérarchie. Les chiffres sont moins équilibrés coté DGAC, catégorie B et surtout catégorie C. Cependant, à Météo-France, l’évolution va dans le bon sens depuis 1999 (à l’époque, il y avait 86% de femmes en catégorie C et 69% de femmes en catégorie B). Cela est peut-être dû aux recrutements des concours externes, plus «équilibrés». Pyramide des âges : BS 2003 Age moyen du Météo-France corps Adjoints 45 ans Assistants 41 ans En moyenne, pour M-F: 3,8 j/an par agent (contre 5,3 à l’ensemble de M-F, déjà pas terribles!!). Pour la DGAC : 4,9 j/an C’est bien plus d’1j/an en moins pour les personnels affectés à Météo-France. Ceci est dû à un double déficit : • d’identification de la part de la hiérarchie (l’encadrement Météo-France distinguant peu les corps, notamment entre adjoints et assistants), • et d’information générale sur les formations, entraînant de fait une moindre demande. On note également un différentiel très net de jours de formation par an en défaveur des femmes chez les assistants, aussi bien à Météo-France qu’à la DGAC (du simple au double… atteignant 4,8 jours/an !). En rappelant que ce corps est féminisé à plus de 60%, il est possible de voir là un effet du plafond de verre. Moi, c’est pas le plafond de verre, C’est les portes vitrées que je prend dans ... A Météo-France : âge moyen adjoints : +6 ans entre 1996 et 2005 (46 ans) âge moyen assistants : +3 ans entre 1996 et 2005 (43 ans). SPASMET-Solidaires METEO-INFO n°123 - Janvier 2007 A la DGAC, lorsque l’on regarde le taux de féminisation, par tranche d’âges, on observe : • pour les adjoints : 85% de femmes dans les moins de 30 ans, mais >90% dans les plus de 50 ans ! l’évolution va dans le bon sens, même si c’est trop lentement ! • pour les attachés : 50% dans les moins de 40 ans, et seulement 36% de plus de 50 ans. Là encore, cela va dans le bon sens. • pour les assistants : >70% pour les moins de 40 ans, et 65% de plus de 60 ans. La tendance de féminisation du corps continue de s’accentuer ! «Flux» entrée / sortie à Météo-France : • entre 2004 et 2005 : déficit de -5 personnes (entre 18 arrivées et 23 départs) • dont déficit de -3 personnes en seules mutations internes M-F / DGAC (3 arrivées de la DGAC, 6 départs vers la DGAC) Ce déficit apparaît pour la première fois depuis l’effort de renforcement en personnel administratif, en 2001. Par effet «repoussoir», le projet de transfert de la DG de MF de Paris Alma vers Trappes peut éventuellement expliquer ces chiffres. Temps partiels : BS DGAC 2003 Météo-France Adjoints Assistants 26% Attachés DGAC seule 21% 6% Adjoints Assistants Attachés 3jours 3j pour f et 2,7 pour H 5,4jours 4,7 f et 6,3 pour h 4,6jours 5,7j pour f et 4j pour h DGAC (avec M-F !) Adjoints 50% (51% f et 47% H) 18% Assistants 40% (45% f et 32% h) 18% Attachés 47% (53% f et 45% h) 16% La formation est mieux répartie entre les agents de la DGAC. La moitié des agents administratifs à MétéoFrance n’ont pas suivi de formation en 2003, ce qui montre, en rapport avec le nombre moyen de jours de formations par agent et par an, que ceux qui en ont suivi une ont atteint l’équivalent de 7,6 j/an. CONCLUSION Formation Permanente : Météo-France seule Météo-France seule 15% Côté DGAC : au total, 18% des personnels administratifs sont à TP, dont 6% annualisés. Côté M-F : 26% des personnes administratifs sont à TP, (14% d’hommes et 30% de femmes), dont près de la moitié (43%) en temps partiel annualisé, chiffres se rapprochant des % des corps techniques. La gestion du temps partiel est généralement plus souple dans les services de Météo-France, cela peut expliquer la différence. nb de jours/ agent % de personnel n’ayant suivi aucun stage DGAC (avec M-F !) 4jours 3,8 pour f et 6 pour h 6,9jours 5,4 pour f et 10,2 pour h 5,6jours 5,4 pour f et 5,7 pour h Cette étude est éloquente car elle montre bien des différences importantes entre ce qui se passe à la DGAC et ce qui se passe à Météo-France. Notamment en matière de formation, la situation est très déséquilibrée. En ce qui concerne les promotions de grade, il est impossible de tirer des conclusions à partir des chiffres étudiés et compte-tenu des différences importantes en terme de pyramides d’âges : dans les services moins attractifs (ici MF) il y a toujours plus de jeunes « recrues », et donc des agents dans des grades moins élevés. Il semble néanmoins qu’on ne peut pas conclure en faveur de la «carrière DGAC», sauf peut-être pour les catégories A car les postes sont bien peu nombreux à MF. Protocole DGAC 2007 : jusqu’au bout de la caricature Analyse commune SUD Aviation Civile - SPASMET-Solidaires Représentativité Les syndicats considérés «non représentatifs» par l’administration ont été délibérément écartés de toutes les discussions protocolaires. En effet, les demandes écrites de participation aux réunions de concertation avec les autres organisations syndicales n’ont même pas reçu de réponses. Le SPASMET-Solidaires, pourtant présent au bureau du CCAS, n’a obtenu qu’un rendez vous ponctuel sur l’action sociale et s’est vu refuser l’accès à la salle de réunion protocolaire. En possession des projets de textes au même titre que l’ensemble des salariés, nous nous permettons de vous présenter notre lecture en sus des chiffres déjà diffusés. Des négociations bien difficiles Les versions de protocole suivantes ont conforté les syndicats dans l’idée qu’ils avaient «sauvé les meubles» et qu'ils ne gagneraient rien de plus. Les signatures ont commencé à s'envisager dès la sortie d'une version avec des annexes financières, même si bon nombre de primes restent exclues dans le calcul des retraites. Même si les protocoles précédents n'étaient pas idéaux, nous n'avions pas ressenti autant d'hésitation de la part des syndicats. De fait, c'est la première fois que le syndicat majoritaire (USAC-CGT) a été obligé de consulter ses adhérents pour signer tellement l'incertitude est grande. Le contenu sait à Bruxelles : « ...L’impact de SESAR peut aussi se résumer en quelques chiffres. Pour ne prendre que les plus parlants : ... il divisera par deux le coût du contrôle aérien, supporté par les compagnies aériennes.». SPASMET-Solidaires METEO-INFO n°123 - Janvier 2007 Des changements structurels et stratégiques majeurs avec des contraintes fortes et des moyens flous sont fixés. L’administration fixe des échéances alors qu’elle semble n’avoir aucune idée de la façon dont cela va se mettre en place. On reste dans une logique libérale, où la négociation On est parti d’une version de protocole comportant : prend l’ascendant sur les règles, au point que le pro• un plan de licenciement des Ouvriers d'Etats, tocole signé ne fixe plus grand chose à part l’ouverture de groupes de travail. Dans des conditions où • une attaque au droit de grève sans précédent, peu de choses sont figées par le protocole, et à défaut d’une réelle unité syndicale, ne pas signer était difficilement envisageable. On assiste également à la mise en place de mécanismes pseudo-démocratiques où l’on distingue les The SESAR Consortium personnels et leurs représentants. L’enquête BVA members est un exemple concret de la consultation que nous pourrions avoir à l’avenir, menaçant la représentativité des syndicats en privilégiant la concertation individuelle à l’action collective. Dans ce cadre, il faut également rappeler les impacts considérables d’un projet tel que SESAR (Single European Sky ATM Research) pour toute la DSNA, « grand projet industriel européen », dont le but est de réaliser un système européen de nouvelle génération pour la gestion du trafic aérien où le rôle de «grand projet industriel européen», «GIEE». l’Etat y sera juste de s’assurer que cela continue à Et le service public fonctionner. Là encore les mots sont importants et de sécurité aérienne il semble que ce point soit pour l’instant largement dans tout ça ?? sous estimé. Le 17 novembre 2005, Jacques Barrot vice-président de la commission européenne di- L’administration a mené la barque depuis le début, obligeant même les OS à une nuit blanche de négociations, pour finalement laisser passer une vingtaine de jours entre la version définitive et la signature effective. Après l’importante négociation sur la licence de contrôle cet été, le protocole a perdu de son caractère global aux yeux des personnels. • la perte de plusieurs centres de vacances, • des choix de changements structurels du tout privé à l'incertain (GIE, etc.), s un ance GIE Européen, quels m m r co o-F risques ? s rp été En réponse aux propositions de o C /M l’administration, les personnels étaient C GA D prêts à aller vers un partenariat avec d’autres ANSPs (Air Navigation Services Provisers). L’option retenue par le protocole consiste en un Groupement d’Intérêt Economique Européen (GEIE ou « GIEE »). Dans la mesure où la principale différence juridique entre le GIE et le GEIE réside dans le fait que ce dernier rassemble des entités de différents États membres, mais ne change pas de la logique d’un GIE dans le rapport avec l’industriel, on peut se demander quelles sont les garanties supplémentaires qu’apporterait cette structure par rapport au GIE contre lequel les personnels se sont très fortement opposés. Dans le cadre de SESAR, on peut également se demander quelle serait la place et le poids des états dans ce type de structure à partir de 2014 (le calendrier SESAR se trouve à l’adresse suivante http://www.senat.fr/ue/pac/E3025.html). SPASMET-Solidaires METEO-INFO n°123 - Janvier 2007 10 Les ressources humaines Concernant les «ressources humaines», ce nouveau protocole officialise la gestion des ouvertures de postes «à recouvrement» et ce dès la campagne de CAP printemps 2007. Nous sommes opposés à cette politique, qui permet sur un poste donné d’affecter un agent, quel que soit son corps d’appartenance. Ceci officialise une fongibilité qui était déjà pratiquée depuis plusieurs années et dénoncée par plusieurs organisations syndicales à la DGAC comme à Météo France. De façon générale, ce protocole s’inscrit dans le cadre de la «modernisation de la fonction publique», avec de grands «thèmes» : démarche qualité avec certification fin 2007, mise en place de l’éco-responsabilité, prévention des conflits (engagement de la part des signataires à définir un code de bonne conduite), pilotage de la performance par objectifs… Ces grands thèmes se retrouvent dans le «management individuel» avec l’entretien d’évaluation généralisé, l’automatisation des fiches d’évaluations, le calage avec la notation… D’autre part, ce protocole renforce les écarts de salaires entre les personnels administratifs par la modulation des primes en fonction de la manière de servir (+/- 10% pour les adjoints, +/- 20% pour les assistants et +/-30% pour les attachés). En revanche, les modulations de salaire pour les personnels techniques sont des bonifications en fonction des postes tenus. De nombreux sujets sensibles (GPEEC, évolution de l’EVS, action sociale…) ayant été reportés vers des groupes de travail, il faudra faire preuve de vigilance dans leur évolution aux cours des prochaines années. Et les effectifs ? Certains syndicats se consolent d’avoir réussi à arracher des embauches, mais pour la plupart des corps (mis à part les IESSA 1,35% et TSEEAC 2,4%), ces recrutements ne couvriront pas les départs à la retraite des 3 prochaines années. Le bilan global est estimé à environ -2% : la Direction de la DGAC s’est bien gardée de nous communiquer le nombre de départs à la retraite, hormis ceux des ouvriers d’état qui seront « incités » au départ. Les effectifs ont été une fois de plus sacrifiés contre des augmentations de primes… N’en déplaise à la DGAC, Notre Union syndicale Solidaires : enfin reconnue représentative ! Le Conseil d’Etat a donné raison à notre Union syndicale Solidaires ! Par une décision du 21 décembre 2006, le Conseil d’Etat vient d’annuler les articles 2 et 4 du décret du 6 octobre 2005 portant nomination au Conseil Supérieur de la Fonction Publique d’Etat (CSFPE) qui excluait l’Union syndicale Solidaires. Cette décision réaffirme le droit à notre Union, au vu de ses résultats obtenus aux élections en Commission Administratives Paritaires, d’obtenir au moins un siège au CSFPE. Contre tous les principes démocratiques, le Ministre de la Fonction publique se refusait à reconnaître notre union syndicale malgré le fait que les derniers résultats électoraux en Commissions administratives paritaires dans la Fonction publique d’Etat nous accordaient 9,24% des voix. La démocratie va enfin être respectée dans la Fonction publique d’Etat. L’Union syndicale Solidaires va pouvoir porter les revendications des personnels au plus haut niveau et être encore plus vigilante sur les déréglementations que prépare et exécute le gouvernement. Cette décision intervient alors que la question de la représentativité syndicale est présente fortement dans l’actualité. Pour l’Union syndicale Solidaires, c’est une première bataille gagnée dans le combat pour la liberté des salariés de choisir leur organisation syndicale. L’Union syndicale Solidaires revendique : • La liberté pour toute organisation syndicale légalement constituée et indépendante de se présenter librement au premier tour des élections professionnelles • L’abrogation de la loi Perben de 1996 dans la Fonction publique • L’abrogation de l’arrêté de 1966 fixant la représentativité irréfragable de certaines organisations. La décision du Conseil d’Etat va dans le sens de la démocratie et doit peser sur le gouvernement et les partis politiques pour faire changer la loi, maintenant qu’ils se sont tous prononcés pour le changement des règles de représentativité. DG Cor AC ps /M com été m o- uns Fr an c Le protocole DGAC 2007-2009 commenté, en quelques chiffres. Recrutements très insuffisants ! Concernant les Ouvriers d’Etat : moins de 40 recrutements répartis sur les 3 ans. Dans le même temps, selon le bilan social Météo France 2005 : environ 20 OE partiront à la retraite d’ici 2009 ! Concernant les personnels administratifs : moins de 150 recrutements répartis sur 3 ans : AC et emplois fonctionnels : 15 postes. Attachés : 10 postes, Assistants : 24 postes Adjoints : 101 postes. Selon le bilan social Météo France 2005 : environ 10% des personnels administratifs partiront à la retraite d’ici 2009. Rapporté à l’ensemble DGAC+MF, 10% représentent plus de 200 personnes. Avec moins de 150 recrutements on est donc loin du compte. Concernant les Infirmières et Assistantes sociales : 5 recrutements sur 3 ans TSEEAC : 146 recrutements ouverts. Promotions en 2007, 2008, 2009 (Personnels administratifs) Les chiffres de promotions prévues pour M-F ont été donnés par la DRH lors du CTPC du 12 décembre dernier. CORPS GRADE ATTACHE Att. Principal 15 1ère cl. 3 (20%) Att. Principal 32 2ème cl. 9 (28%) ASSISTANT DGAC Dont M-F 105 Ass. Cl. Sup. 28 ASSISTANT(E) A s s i s t a n t e 3 Sociale PrinSOC. 15 (14%) 9 (32%) INFIRMIER(E) Infirmière de 3 Non Communiqué Ass. Cl. Ex. cipale classe supérieure ADJOINT (1) Grades issus de la réforme statutaire Non Communiqué 63 (31%) Adj. Princi- 237 pal 2ème cl.(1) 65 (27%) Adj.1ère cl.(1) 39 5 (13%) Ces chiffres sont à étaler sur la totalité des 3 ans du protocole. Ils sont à mettre en regard des pyramides des âges DGAC et M-F, et des répartitions par grade des corps administratifs, dans les 2 maisons d’emplois. Indemnitaire et NBI Indemnitaire et NBI administrative 1- revalorisation du régime indemnitaire de + 6% par an sur la durée du protocole ; le montant minimum de primes perçu assuré en fin de protocole sera, pour les catégories B de 413 € et pour les catégories C de 366 €. Ces réductions d’emplois vont aggraver les conditions de travail des personnels administratifs et ouvriers de l’état, à un moment même où les nouvelles contraintes liées à la mise en place annoncée de la comptabilité analytique seront à coup sûr gourmandes en effectifs… Les améliorations de fins de carrières et les quelques améliorations indemnitaires communes sont donc en partie obtenues sur le budget dégagé par les réductions d’effectifs. 2- création d’une indemnité de type indemnité de fonction et de résultat (IFR) et suppression corrélative de la NBI Durafour : il s’agit de créer un régime indemnitaire fonctionnel basé sur le dispositif des emplois NBI, cette prime est modulable pour ¼ de la masse distribuée selon la manière de servir de l’agent à hauteur de +/- 20 % pour les catégorie B et +/- 10 % pour les catégories C. Parallèlement la nouvelle bonification indiciaire (accords Durafour) est supprimée à la DGAC. Dans le cadre du présent protocole l’ensemble des agents et l’ensemble des fonctions seront couverts par cette nouvelle indemnité avant le 30 juin 2009. Le SPASMET Solidaires dénonce la transformation de la NBI en prime modulée selon la manière de servir! Les agents devront pour percevoir la nouvelle prime au taux maximum être à la fois sur le bon poste et être appréciés par leur hiérarchie. SPASMET-Solidaires METEO-INFO n°123 - Janvier 2007 Adj. Princi- 206 pal 1ère cl. (1) 11 Les chiffres sont éloquents. D’ailleurs, le protocole DGAC 2007-2009 ne donne aucune indication concernant la proportion des remplacements de départs à la retraite ! Le SPASMET Solidaires dénonce la politique engagée de remplacement partiel à l’aviation civile des personnels administratifs. Nous déplorons que les organisations syndicales, impliquées dans les discussions avec la Direction de la DGAC, n’aient jamais dénoncé ces baisses d’effectifs. e s Ouvriers d’Etat: un ance m Mise en place d’une om -Fr c Prime de 100 euros pour les o rps été postes dans les centrales énero C /M gies et de primes de technicités. AC G La DRH de Météo-France a précisé en D CTP, répondant à la question du SPASMET, que les mesures annoncées pour les départs à la retraite, les aides à la mobilité, hors DGAC, au sein du ministère, dans la fonction publique ou «rompant le lien avec l’état», pour création d’une entreprise, ne touchent pas les personnels OE de M-F. TSEEAC : SPASMET-Solidaires METEO-INFO n°123 - Janvier 2007 12 Les primes sont réévaluées. Primes de 100 euros pour les postes dans les centrales énergies. Pour les nouvelles modalités de postes fonctionnels, aucun des 18 TSEEAC de M-F ne serait concerné, car aucun ne remplit les 3 conditions nécessaires. Concernant toutes ces mesures, le SPASMET-Solidaires a interpellé la Direction de Météo-France sur les garanties concernant les mesures reflets pour les personnels en poste à Météo-France. En effet, toutes ces mesures ont un impact financier non négligeable sur le budget de l’établissement, budget contraint dans le cadre du contrat d’objectifs 2005-2008… Or, les mesures sociales contenues dans le protocole DGAC s’appliqueront à partir du 1er Janvier 2007. La Direction nous a donc présenté ce point lors du Conseil d’Administration du 24 novembre et du CTP/C de décembre. Les effectifs de M-F ne seront pas touchés en 2007 et 2008, puisque qu’ils sont décrits dans le cadre du contrat d’objectif M-F 2005 – 2008. Le SPASMET a tout de même tenu à préciser, lors du CTPC, que la période de vacances d’emploi constatée, de presque 1 an entre le départ d’un titulaire et son successeur, était pénalisante pour l’Etablissement. En 2007, les mesures financières seront prises sur le volant de 300 k€, laissé chaque année dans le budget prévisionnel, mais qu’il n’y aurait pas de financement de budget complémentaire. Action sociale commune L’action sociale concerne l’ensemble des agents en poste à la DGAC et M-F. Elles est traitée dans le cadre de commissions locales (CLAS) et d’une commission centrale (CCAS), gérés conjointement par 6 organisations syndicales et les 2 directions. Malgré des demandes réitérées du Spasmet et de Sud aviation civile, le seul rendez-vous qui a été accordé, au Spasmet, par la direction de la DGAC se limitait au volet « action sociale » où le SPASMET-Solidaires reste un acteur reconnu pour sa participation aux différentes instances : CLAS (où 3 présidences sont tenues par le Spasmet), bureau du CCAS (où nous dirigeons 2 commissions), ARAMIS etc. Le lendemain, l’ensemble des syndicats DGAC siégeant pour les négociations protocolaires étaient reçues pour une réunion spéciale « Action Sociale », pour laquelle nous n’avons été ni invités, ni même informés. Dans le cadre du protocole DGAC, le budget de l’action sociale sera rehaussé de 1 M euros supplémentaires. Le protocole a repris des idées de groupes de travail du CCAS, par exemple sur la souplesse dans l’attribution des décharges d’action sociale, et nous avons insisté sur la nécessaire reconnaissance par la hiérarchie de l’utilité de l’investissement humain dans ce domaine. Le protocole met l’accent sur l’extension des mesures «individuelles» (géographiquement et montant financier) : location de berceau, chèque «CESU», chèque transports à l’étude, etc ... Notre crainte va cependant à la cession souhaitée par la direction de la DGAC de 2 de nos centres de vacances, privilégiant alors les «locations complètes de stages» enfants à des organismes extérieurs. La dérive côté DGAC (mais qui arrivera à la météo si l’on n’ y prend garde), c’est donc d’utiliser l’Action sociale pour favoriser la gestion des «ressources humaines» (mutations professionnelles plus facilement imposées, pour des sites non attractifs par exemple, si à l’arrivée, l’agent dispose d’un logement, de crèches, etc..). L’action sociale finalement ne sera plus pour TOUS, comme nous le revendiquons dans «la charte sociale» signée par les 6 organisations syndicales présentes au CCAS. La direction de l’Aviation Civile est passée maître dans le double langage, elle parle de transparence quand elle met en place des dispositifs opaques et prône le dialogue social en refusant de répondre à nos 2 syndicats. Le SPASMET-Solidaires ne peut participer aux groupes de suivi du protocole. Mais il insistera le temps qu’il faudra pour que le résultat électoral de ses listes communes avec Sud-AC ainsi que sa place dans l’action sociale, lui ouvrent une reconnaissance de notre représentativité et donc la voie d’un dialogue avec la direction de la DGAC.