Rapport du jury - Recrutement et Concours

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Rapport du jury - Recrutement et Concours
MINISTÈRE DE L’ÉCOLOGIE, DU DÉVELOPPEMENT DURABLE,
DES TRANSPORTS ET DU LOGEMENT
Rapport du jury
examen professionnel pour l’accès au grade
d’attaché principal d’administration de l’équipement
Session 2012
Sommaire
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Avant-propos
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Épreuve écrite d'admissibilité
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Épreuve orale d'admission
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Données statistiques
www.developpement-durable.gouv.fr
Tour Pascal B – 92055 La Défense cedex
Avant-propos
L’arrêté du 13 février 2007 fixe les règles d'organisation et de déroulement de l'examen
professionnel pour l'accès au grade d'attaché principal du ministère.
L’arrêté du 18 janvier 2011 a lui autorisé au titre de l'année 2012 l'ouverture de l'examen
professionnel pour l'accès au grade d'attaché principal d'administration de l'équipement,
tandis que celui du 16 mai 2011 a fixé à 93 le nombre de postes offerts.
Le calendrier du concours a été en définitive conforme au calendrier prévisionnel :
épreuve écrite d’admissibilité le 14 juin 2011, date limite de dépôt des curriculum vitae en
vue de l’épreuve d’admission le 26 septembre et oraux du 11 au 26 octobre 2011.
Un bouleversement du déroulement du concours a cependant du être envisagé, car
Chronopost a longuement égaré les copies que le bureau des concours avait adressées à
l’un des correcteurs. Il a donc été envisagé (et préparé) une épreuve écrite de substitution
tandis qu’un arrêté du 8 juillet reportait la date de dépôt des curriculum vitae au 16
novembre en prévision de cette nouvelle épreuve écrite.
Heureusement, le transporteur a fini par retrouver le paquet égaré, ce qui a permis de ne
pas infliger aux candidats une nouvelle composition écrite et de revenir au calendrier
initial pour le dépôt des CV (arrêté du 29 juillet 2011).
L’épreuve écrite d’admissibilité
Le choix du sujet
Le dossier présenté sur l’évolution des enjeux de la politique de l’eau et les outils d’une
gestion durable de la ressource en eau en France ne comportait pas de difficultés ou
d’aspects techniques particuliers. Son volume (63 pages) permettait de traiter le sujet
selon les différents angles qu’appelle une telle question.
Déroulement de l’épreuve écrite.
L’épreuve d’admissibilité s’est déroulée le 14 juin 2011.
Aucun incident n’a été signalé
Sur les 430 candidats inscrits, 365 se sont présentés.
Correction
Celle-ci a été marquée par l’incident relaté en avant-propos, qui s’est heureusement
terminé sans conséquences.
Il a été procédé à une harmonisation des notes.
La barre d’admissibilité a été fixée à 10/20.
180 candidats ont été déclarés admissibles pour 93 postes offerts.
Commentaires
Sur la forme, les copies ont été jugées très inégales, avec un nombre réduit de très
bonnes et de très mauvaises copies. Elles comportent souvent des maladresses de style
et parfois des formules toutes faites, pas toujours employées à bon escient, sans parler
de fautes d’orthographe ou de grammaire. Le style, qui se veut administratif, est trop
souvent confondu avec une expression terne alors que, bien maîtrisé, il est synthétique et
précis, et n’interdit pas une certaine élégance.
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On insistera aussi sur la maîtrise du temps qui est attendue des candidats. Quelques très
bonnes copies n'ont pas pu avoir la moyenne car il leur manquait une conclusion, voire
une dernière sous-partie. Il ne s’agit pas seulement de satisfaire aux contraintes formelles
d’une épreuve, mais d’une question de fond : les cadres de l’administration sont d’autant
plus soumis à la pression des délais de production qu’ils s’élèvent dans la hiérarchie.
S'agissant de la maîtrise du contenu du dossier, il faut constater un effort analytique
louable, mais toujours partiel et souvent biaisé. De nombreux candidats se contentent
d’énumérations plates, sans distinction entre informations fondamentales et informations
accessoires.
Le jury a noté que les candidats au profil de juristes rencontrent des difficultés à dépasser
une approche strictement juridique fondée, sur l'analyse des textes. Si l'analyse juridique
a bien entendu sa place, elle ne suffit pas à appréhender une question comme la politique
de l’eau de manière opérationnelle et doit être proportionnée aux autres enjeux du
dossier.
Le sujet a sans doute également incité à des prises de position personnelles assez
dogmatiques (contre les délégations de service public par exemple) dont l'on ne se
formaliserait pas si elles étaient balancées et argumentées, ce qui n’est pas toujours le
cas.
Le travail de synthèse est la principale faiblesse des copies. Celles qui parviennent à
dépasser la description analytique, à prendre de la hauteur critique, sont rares. Quant aux
conclusions, elles sont le plus souvent expéditives et verbeuses.
L’épreuve orale d’admission
Organisation
Une journée de professionnalisation avait été organisée pour former les nouveaux
membres et rappeler à tous les bonnes pratiques. Cette journée ainsi que le guide de
l’entretien oral et la grille de notation ont permis un fonctionnement homogène des trois
sous-jurys. Ces dispositions se sont traduites par un faible écart dans la moyenne comme
dans la dispersion des notes attribuées qui n’ont demandé en conséquence qu’une légère
harmonisation.
Comme l’année dernière, l’oral après l’accueil et l’indication au candidat des étapes et des
thèmes de l’entretien se décomposait en 4 séquences d’environ 10 minutes chacune :




l’exposé de son parcours par le candidat ;
le retour sur le parcours dans lequel le candidat est interrogé à partir de son
exposé pour approfondir certains points ou éclairer des zones d’ombre ;
la « prise de hauteur » au cours de laquelle le candidat répond à des questions
d’ordre général afin d’explorer le périmètre que le candidat appréhende dans son
environnement ;
l’analyse des évolutions, où, à partir de ses domaines de compétence, le candidat
est interrogé sur les questions liées aux politiques publiques.
Déroulement
Sur les 180 candidats déclarés admissibles, 3 se sont désistés, 94 femmes et 81 hommes
ont donc été entendus (parmi lesquels 6 n’ont remis leur CV que le jour de l’oral).
Les oraux se sont déroulés au mois d’octobre, les 11,12,13, 18,19,20,25 et 26.
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Un candidat qui ne remplissait pas les conditions a néanmoins été entendu puisqu’il
contestait sa non-promouvabilité, qui a été par la suite confirmée.
L’admission
La réunion d’admission s’est tenue après le dernier oral, le 26 octobre 2011.
La barre d’admission a été fixée à la moyenne globale de 10,38/20. Les 93 premiers
candidats ont été déclarés admis, soit la totalité des postes offerts.
Commentaires
Le jury a estimé le niveau général équivalent ou légèrement inférieur à celui de l’année
précédente, avec la même dispersion des notes, de 04 à 18 et une note moyenne à l’oral
de 09,85. Comme l’indique cette moyenne, le nombre de notes médiocres à l'oral est
préoccupant et peu admissible compte tenu de l'objectif de l'épreuve. Le jury insiste en
conséquence sur l’effort que doivent produire les candidats en vue de l’oral, tant sur la
forme que sur le fond.
La première partie de l’épreuve, l’exposé du parcours professionnel, est à peu près
maîtrisée, mais son formatage par la préparation aux examens est très sensible. Dans la
relative uniformité qui en résulte, les quelques candidats qui ont fait des présentations
plus personnelles, et donc plus vivantes, ont été appréciés.
Ce formatage est encore plus sensible en ce qui concerne l’exposé des motivations pour
accéder au grade supérieur. Le jury conseille vivement aux candidats de personnaliser
leur présentation, en particulier sur ce dernier point.
Sur ces deux aspects, nombre de candidats, au demeurant jeunes, ont une expérience
professionnelle se limitant à deux, voire même pour certains à un seul poste, le plus
souvent sans management d'équipe, ce qui n’est pas sans conséquences sur leur
prestation.
La deuxième partie de l’épreuve montre beaucoup d’approximations dans la
connaissance de. l’environnement professionnel. Les réponses des candidats ont été le
plus souvent décevantes, traduisant un manque de curiosité et d’ouverture. Ces réponses
traduisent aussi souvent une mauvaise connaissance de l’organisation du ministère et de
l’environnement administratif, du rôle des préfets notamment. Elles traduisent enfin une
inquiétante césure entre la centrale et les services déconcentrés, les agents issus de
l’une ou des autres n’ayant le plus souvent qu’une médiocre appréhension du domaine
qui n’est pas le leur.
D'une manière générale, on assiste à une difficulté à prendre de la hauteur par rapport au
quotidien. En particulier, les candidats méconnaissent souvent les politiques du ministère.
Le jury n'attend pas des candidats une connaissance maîtrisée et appliquée de ses
différents domaines d'intervention, mais trop de candidats ont des lacunes significatives,
comme si rien n'existait en dehors de leur métier. Pouvoir citer ces domaines et exprimer
pour chacun d'eux les deux ou trois enjeux majeurs sont un minimum.
Le développement durable a paru mieux maîtrisé que les années précédentes, avec un
lien plus fort entre fondamentaux et déclinaisons opérationnelles. Les candidats
connaissent le plus souvent un corpus de textes, mais les enjeux sont loin d’être
maîtrisés. Une faiblesse apparaît aussi dans la définition des notions d'encadrement, de
service public et de responsabilité.
La partie sur l'ouverture aux politiques publiques demeure la plus mal maîtrisée. Il est
surprenant que des agents, au demeurant déjà cadres de la fonction publique et aspirant
à l'exercice de fonctions d'encadrement de deuxième niveau ne maîtrisent pas des
notions aussi fondamentales (et au cœur de l'actualité) telles que la différence entre
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déficit public et dette publique, et encore moins les ordres de grandeur associés. Ils
témoignent ainsi d'un manque d'ouverture aux enjeux politiques qui constituent le cadre
d'intervention de l'État. S'il ne s'agit en aucune manière de mener un entretien du type
"Grand oral" de l'ENA, des notions de base, qui plus est au cœur de l'actualité, ne sont
souvent ni comprises ni connues dans leurs grandes lignes. On attend pourtant d'un
cadre supérieur une perméabilité et une adaptation permanente aux enjeux politicoadministratifs ainsi qu’un peu de curiosité pour le monde qui l’entoure.
Toujours sur les politiques publiques, le jury a noté la difficulté, et parfois l'incapacité à
formuler un avis argumenté. Trop de candidats sont incapables de formuler un avis, de
prendre parti et d'assoir leur position sur un argumentaire. Le jury ne cherche pas par ce
type de questions à "piéger" les candidats. Il cherche à cerner leur capacité, attendue d'un
cadre de 2ème niveau, à prendre du recul et à étayer une analyse. Des prises de position
originales, même quand elles ne correspondent pas à l’analyse des membres du jury
seront toujours appréciées dès lors qu’elles témoignent d’une réflexion et sont
argumentées.
Pour terminer sur une note plus positive, le jury a remarqué quelques jeunes candidats
prometteurs, qui ont obtenu d'excellentes notes ainsi que d'excellents candidats en
dernière partie de carrière, curieux, pragmatiques, pleinement opérationnels et non
formatés dans leur approche des questions. Ces derniers, dont il se dégage une réelle
sincérité, sont souvent issus du "rang" et leur carrière témoigne de la capacité de la
fonction publique à promouvoir le mérite.
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STATISTIQUES - APE 2012
Nombre de postes offerts au recrutement : 93 (arrêté du 16 mai 2011)
Hommes
Femmes
Total
Inscrits
205
225
430
Présents à l'épreuve écrite d'admissibilité
173
192
365
Admissibles
84
96
180
Présents à l'épreuve orale
81
94
175
Admis sur liste principale
43
50
93
Examen professionnel d'attaché principal d'administration
Session
Postes
Inscrits
Présents
à l'écrit
Admissibles
Présents
à l'oral
Reçus
2007
102
522
431
198
196
102
2008
74
421
379
168
164
74
2009
75
406
363
159
156
75
2010
75
396
346
156
150
75
2011
80
415
356
154
149
80
2012
93
430
365
180
175
93
Le président du jury,
Laurent BARBAROUX
Inspecteur général de l'administration du développement durable
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