Michel Butor, l`écriture nomade - Bibliothèque nationale de France
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Michel Butor, l`écriture nomade - Bibliothèque nationale de France
Michel Butor, l’écriture nomade Dossier de presse Exposition 20 juin – 27 août 2006 Bibliothèque nationale de France Site François-Mitterrand Sommaire Communiqué de presse 2 Renseignements pratiques 3 Parcours de l’exposition 4 Paris – Degrés – Les études Allemagne – Portrait de l’artiste en jeune singe – Bibliothèques Egypte – Un jour nous construirons des pyramides – Religions Angleterre – L’Emploi du temps – Photographie Rome – La Modification – L’Histoire Venise – Description de San Marco – Musées Autriche-Hongrie – Dialogue avec 33 variations – Musique Province – Horticulteur itinérant – Intimités Amérique – Mobile – Les nouveaux mondes Extrême-Orient – Souvenirs illusoires d’un Japon très ancien – Jardins et paysages Australie – Boomerang – Rêves Afrique – Dialogue avec Arthur Rimbaud – Ethnographie Espace/Avenir – Gyroscope – Une œuvre ouverte Plan de l’exposition 12 Publications 13 Autour de l’exposition 14 Communiqué de presse Exposition Michel Butor, l’écriture nomade Né le 14 septembre 1926, Michel Butor aura 80 ans cette année. Auteur de quatre romans, dont la fameuse Modification qui lui vaut le Prix Renaudot en 1957 et le situe parmi les protagonistes du Nouveau roman, Michel Butor se tourne bientôt vers d'autres genres littéraires : l'essai, la poésie, la pièce radiophonique. Il invente de nouvelles formes textuelles, comme dans Mobile (1962), multiplie les œuvres réalisées avec des artistes contemporains et, parcourant le monde, transfigure chaque pays visité en autant de nouveaux livres. La Bibliothèque nationale de France, qui conserve l’ensemble de sa correspondance, des manuscrits et de nombreux livres créés avec des artistes, organise une exposition conçue comme un voyage autour de ce grand écrivain de notre temps. Le voyage joue un rôle essentiel dans la vie et les livres de Michel Butor. Ecrivain, professeur, il sillonne les continents, donnant en Europe, aux Etats-Unis, en Asie ou en Australie de multiples cours et conférences, qui seront réunis en plusieurs séries de recueils (Répertoire et Improvisations). De ces incessants va-et-vient naît une œuvre protéiforme et abondante, qui compte déjà plus de mille titres. Si elle reflète le « génie » de tous les lieux arpentés par l’écrivain et sa fascination pour l’espace, c’est en mêlant les genres, en renouvelant les procédés de l’écriture aussi bien que les formes du livre et de sa mise en page. Dès ses « nouveaux romans » et plus encore dans ses textes ultérieurs (Mobile, Boomerang, Gyroscope…), Michel Butor apparaît comme l’un des grands expérimentateurs de la littérature contemporaine : le livre lui-même devient un espace d’invention et d’aventure, où l’écriture se fait « nomade »… L’exploration n’est donc pas seulement géographique : elle est découverte d’autres territoires, ceux des rêves par exemple et de leur puissance poétique ; elle est aussi rencontre et dialogue avec d’autres pratiques artistiques, qu’il s’agisse de musique ou de peinture… Ainsi l’œuvre ne cesse-t-elle d’élargir ses limites : publié régulièrement chez Gallimard, Michel Butor apprécie également les petits éditeurs chez qui il fait paraître, à quelques centaines voire dizaines d’exemplaires, des recueils de poèmes ou des livres d’artistes conçus avec ses amis peintres, photographes ou graveurs. Amateur de musique, il participe aussi à la réalisation d'opéras et d'oratorios… L’exposition consacrée à Michel Butor regroupe un choix précieux de près de 180 pièces (manuscrits de travail et lettres autographes, nombreux et superbes livres d'artistes, éditions originales, photographies et documents audiovisuels), qui témoignent du foisonnement de sa production, de sa diversité et de la multitude des liens tissés par l’écrivain à travers le monde. Elle se veut image et miroir d’une œuvre toujours en mouvement : organisée en un parcours circulaire ponctué par treize étapes, elle doit permettre au visiteur de déambuler librement dans l’espace butorien comme sur une carte ou un globe terrestre. Chacun de ces treize lieux (Paris, Rome, l’Amérique, l’Australie…) à la fois réels et fantasmatiques, est lié à un thème particulier et placé sous le signe d'un livre-emblème : ainsi, Paris est l’occasion d’évoquer le temps des études à travers le roman Degrés ; Rome, ville rêvée de La Modification, devient prétexte à une interrogation sur l’Histoire ; l’Australie, avec Boomerang, s’attache à la dimension du rêve, etc… Cette cartographie d’une œuvre en perpétuelle recomposition est donc aussi l’histoire d’une aventure littéraire et artistique, à laquelle le visiteur/lecteur est invité à participer. Exposition / Michel Butor, l’écriture nomade 2 Michel Butor, l’écriture nomade Dates 20 juin – 27 août 2006 Lieu Bibliothèque nationale de France – site François-Mitterrand Quai François-Mauriac – Paris XIIIe Métro : Bibliothèque – Quai de la Gare Horaires Du mardi au samedi, de 10h à 19h, le dimanche, de 13h à 19h Fermeture lundi et jours fériés Entrée libre Commissariat Marie-Odile Germain, conservateur en chef, département des Manuscrits, BnF Marie Minssieux-Chamonard, conservateur à la Réserve des livres rares, BnF Coordination Annie Gay, service des expositions, BnF Scénographie Agence Pylône Publication BnF Michel Butor, l’écriture nomade Sous la direction de Marie-Odile Germain et Marie Minssieux-Chamonard Broché, 22 x 24,5 cm 150 pages et 120 illustrations en couleurs Prix : 36€ Visites guidées Visite individuelle : informations et réservation obligatoire au 01 53 79 40 43 Pour les groupes : informations et réservation obligatoire même pour les visites libres au 01 53 79 49 49 Renseignements 01 53 79 59 59 Contacts presse Claudine Hermabessière, responsable du service de presse Tel : 01 53 79 41 18 Fax : 01 53 79 47 80 [email protected] Jean-Noël Orengo Tel : 01 53 79 41 14 Fax : 01 53 79 47 80 [email protected] L’iconographie proposée dans ce dossier est disponible pour la presse dans le cadre de la promotion de l’exposition. Les visuels ne portant pas la mention ADAGP sont libres de droits. Exposition / Michel Butor, l’écriture nomade 3 Parcours de l’exposition L’exposition emprunte un parcours en spirale où le visiteur découvre au fur et à mesure treize sections, chacune consacrée à un lieu – ville, pays, espace imaginaire -, un livre et un thème. Paris – Degrés - Les études Michel Butor, Passage de Milan Manuscrit autographe BnF, département des Manuscrits, L’exposition s’ouvre sur Paris, où Butor passa sa jeunesse, et qui a servi de cadre à sa formation intellectuelle. Ville du premier de ses romans, Le Passage de Milan, et du quatrième et dernier, Degrés, qui met en scène une heure de cours dans un lycée parisien, elle évoque le monde des études, le rapport à l'enseignement comme élève et comme professeur (Répertoire, Improvisations), mais aussi la découverte du milieu littéraire des années 1945-1960 (activités du Collège philosophique, rencontres avec le surréalisme, amitiés intellectuelles, premiers articles). Mais cet attachement pour Paris ne va pas sans mélange, et l’écrivain ne tardera pas à chercher ailleurs de quoi satisfaire son goût de l’espace et de la découverte, de quoi aussi nourrir son œuvre. La ville sera présente à travers le livre illustré dépliant de Dorny (qui mêle recherches typographiques et fragments du plan de Paris) et aux murs, les belles photos nocturnes de Maccheroni. Michel Butor, Caractères Illustrations par Bertrand Dorny 1993, BnF, Réserve des livres rares ©ADAGP, 2006 Exposition / Michel Butor, l’écriture nomade 4 Allemagne - Portrait de l’artiste en jeune singe – Bibliothèques L’Allemagne a pour livre-emblème Portrait de l’artiste en jeune singe, premier récit autobiographique écrit par Michel Butor en 1967. Il s’inspire de son séjour en Bavière en 1950 chez un comte bibliophile. Fasciné par la beauté de son immense bibliothèque contenant de précieux livres anciens, parmi lesquels des traités alchimiques du XVIIe siècle, l’écrivain associe l’Allemagne à la bibliothèque et au livre comme objet – objet décliné sous toutes ses possibilités : rouleau, avec La politique des charmeuses, livres minuscules (Fable minute), livres dépliants (La porte des sables) etc. Subjugué par le mythe de Faust, il a aussi écrit un opéra expérimental avec le compositeur Henri Pousseur en 1962, œuvre interactive à trous dont la fin est votée par le public. Michel Butor, Palimpseste Jean Cortot, éditions Robert et Lydie Dutrou BnF, Réserve des livres rares ©ADAGP, 2006 Exposition / Michel Butor, l’écriture nomade Michel Butor, La politique des charmeuses Gravures de Hérold, Edition Brunidor, 1969, BnF, Réserve des livres rares ©ADAGP, 2006 Michel Butor, Jacques Hérold Dialogue des règnes Editions Robert Altmann des éditions Brunidor BnF, Réserve des livres rares ©ADAGP, 2006 5 Egypte - Un jour nous construirons des pyramides – Religions L'Egypte a toujours fasciné Butor, non seulement pour les monuments de sa civilisation, mais comme lieu de la méditation et de l'écart. Il y séjourne un an, à 25 ans, enseignant dans une petite ville et y découvrant "l'étrangeté du dépaysement". Il lui consacrera le plus beau chapitre du Génie du lieu, et son souvenir traversera d'autres lieux de spiritualité comme Jérusalem, évoquée dans un livre d'artiste, ou la cathédrale de Laon photographiée par Maxime Godard dans Les Fantômes de Laon. Michel Butor, Pique-nique au pied des pyramides Henri Maccheroni Collection particulière Angleterre - L’Emploi du temps – Photographie L’Angleterre est placée sous le signe de L’Emploi du temps, deuxième roman de Michel Butor, inspiré par son séjour à l’université de Manchester où il fut lecteur de 1951 à 1952. A ce pays évoqué par des photographies de Bill Brandt (Ombres d’une île) et de Bernard Plossu (Paris Londres Paris) est associé le thème de la photographie, qui fut, selon l’écrivain, une véritable école du regard durant sa période romanesque de 1954 à 1960. De fait, il prit énormément de clichés pendant ces années puis abandonna cette activité pour préférer le dialogue avec des photographes professionnels. Dans cette section, on expose à la fois des photographies prises par Michel Butor et celles de ses amis photographes, André Villers, Maxime Godard et François Garnier. Exposition / Michel Butor, l’écriture nomade Portrait de Michel Butor à Lucinges, 1994 Photo : Maxime Godard ©Maxime Godard 6 Rome - La Modification - L'Histoire L'intrigue de La Modification se déroule dans un train entre Paris et Rome. Couronnée par le Prix Renaudot en 1957, La Modification est certainement le livre le plus connu de Michel Butor, et l'une des réalisations les plus marquantes du "Nouveau Roman". C'est donc l'occasion d'évoquer un moment important de l'œuvre de Butor et de l'histoire littéraire récente, à travers la rédaction du roman (tapuscrit de travail, exemplaire de tête avec eau-forte de Zanartu) et sa réception (photographies, lettres, articles, colloques, très nombreuses traductions). Cette cinquième section est un lieu consacré à l'écriture romanesque, donnant à voir la dimension littéraire de l'univers butorien. Quant au cadre romain, il est suggéré par un livre sur les photographies de Serge Assier. Aux murs, les planches de Tocsin de Maccheroni se font l'écho d'une des leçons de La Modification et des intuitions de la géographie "historique" de Butor : après Rome, Paris, ou New York, le monde est désormais privé de centre ; reste à le parcourir et le découvrir en tous sens. Michel Butor La Modification Dactylographie corrigée BnF, département des Manuscrits Venise - Description de San Marco – Musées Avec Venise et l’Autriche-Hongrie (la section suivante), l’exposition révèle une partie de l’œuvre de Butor née de son dialogue avec les arts : la peinture et la musique. Michel Butor redécouvrit, émerveillé, Venise et la Basilique San Marco en 1962. Il livra finalement en 1963 chez Gallimard sa vision très personnelle de la basilique dans Description de San Marco, livre étonnant par sa mise en pages et par sa typographie recherchée. Composé en cinq parties suivant le plan du monument, le livre mêle les inscriptions latines relevées dans la basilique aux bavardages incessants et multilingues des touristes. Particulièrement attentif au pouvoir des Mots dans la peinture essai publié chez Skira en 1969 - l’écrivain réalise des livres d’artistes depuis 1962, selon une pratique inverse à l’habitude, puisque c’est Michel Butor qui illustre d’un texte imprimé ou manuscrit une image (Sédimentations : Figures dans un paysage). Venise se présente donc comme une ville musée - de peintures - mais un musée manipulé par des artistes comme Jiri Kolar, qui utilise des reproductions de tableaux célèbres pour les déchirer, les découper, les froisser... Michel Butor Sédimentations Manuscrit illustré BnF, département des Manuscrits Exposition / Michel Butor, l’écriture nomade 7 Autriche-Hongrie - Dialogue avec 33 variations - Musique C'est le pays par excellence de la musique, avec laquelle Butor a souvent dialogué, du commentaire de mélomane et même de critique averti (à propos de Stravinsky, ou du Beethoven des 33 Variations Diabelli) à la création d'opéra ou d'oratorio en collaboration avec des compositeurs contemporains (Pousseur, Bosseur, Koering). On découvre ici le livre illustré et dépliant de Dorny, Les Anges de Prague, pour créer l'atmosphère Mitteleuropa… Et plusieurs livres, manuscrits, livres d'artistes, et même un livreobjet, pour rendre compte visuellement des rencontres essentielles : entre autres, un ensemble ludique autour de Don Juan (avec jeu de cartes, affiche d'Alechinsky…), et aux murs les dessins de Masurovsky pour Elseneur suite. Michel Butor, Ania Staritsky Musique pour un Don Juan sourd D.R. BnF, Réserve des livres rares Province - Horticulteur itinérant - Intimités Entre deux voyages, Michel Butor vient retrouver la paix de sa vie de famille et le calme nécessaire à l’écriture dans ses différents logis en province, à l’écart du Paris médiatique et tyrannique de ses débuts littéraires. Cette section est l’occasion d’une galerie de portraits de Michel Butor au fil du temps, des dessins de son père lorsqu’il était enfant aux portraits dessinés par Gregory Masurovsky ou aux portraits photographiques les plus récents de Maxime Godard. A travers un échange de lettres de l’écrivain à sa mère ou à son ami le plus cher, Georges Perros, Michel Butor quitte pour un temps son statut public et se dévoile sous un jour plus intime. Deux livres font un retour à la fois ironique et nostalgique sur l’homme privé : Portrait de l’artiste en salopette, avec des collages de Bertrand Dorny, et Souvenir de La Villetertre, lieu de vacances de son enfance, avec des photographies de Maxime Godard. Cette section est enfin consacrée à la naissance de l’écriture, aux premiers mots griffonnés en hâte dans des petits carnets dont nous exposons quelques spécimens avec des brouillons « brouillés » par l’écrivain. Exposition / Michel Butor, l’écriture nomade Michel Butor, Julius Balthazar Filaments sensibles Editions Luc Moreau BnF, Réserve des livres rares ©ADAGP, 2006 8 Amérique - Mobile - Les nouveaux mondes Le voyage aux Etats-Unis en 1960 fut certainement l’un plus marquants de la vie de Michel Butor, l’un des plus inspirateurs aussi. Afin de rendre compte du pays dans sa globalité (son histoire, sa géographie, sa civilisation) de façon satisfaisante, il inventa une forme textuelle nouvelle qui dérouta le public de l’époque. Ce fut Mobile, étude pour une représentation des Etats-Unis, publié par Gallimard en 1962. Nous présentons l’édition originale dans son étonnante mise en pages réalisée par Massin, ainsi que l’exemplaire personnel de l’écrivain entièrement troué et découpé par lui suivant les contours du pays. Ce lieu lui inspira d’autres grands livres réalisés avec des artistes : Lettres du Nouveau Mexique avec des gravures de Camille Bryen, Western duo avec des lithographies de Gregory Masurovsky et Bicentenaire Kit, livre-objet (en hommage à Marcel Duchamp), contenant dans une boîte en altuglass bleu des sérigraphies de Jacques Monory et trente objets glanés à travers les cinquante Etats, étoile de shérif, paquet de pop-corn, canette de coca-cola écrasée etc, pour célébrer le bicentenaire de la naissance de cette nation. Michel Butor, USA 76 : Bicentenaire Kit Sérigraphie de Jacques Monory Paris, Au club du livre, 1976 BnF, Réserve des livres rares ©ADAGP, 2006 Michel Butor, Grégory Masurovsky Western Duo Editions Tamarind BnF, Réserve des livres rares ©ADAGP, 2006 Extrême-Orient – Souvenirs illusoires d’un Japon très ancien - Jardins et paysages La découverte de l’Extrême-Orient, du Japon en particulier, puis de la Chine, impressionne l’écrivain presque autant que celle de l’Egypte ou des Etats-Unis. Mais les textes qu’elle lui inspire relèvent plus de la rêverie littéraire et de la contemplation esthétique. Comme les livres d’artistes ici exposés, qui témoignent de cet Orient "poétique", par leur contenu comme par leur forme et leur matière raffinée : rouleaux, éventail, etc. Une légèreté également suggérée par le flottement des grandes bannières colorées de l'artiste coréenne Seund Ja Rhee… Michel Butor et Seund Ja Rhee Pistes du petit matin Bannières sur papier coréen BnF, département des Estampes et de la photographie ©ADAGP, 2006 Exposition / Michel Butor, l’écriture nomade 9 Australie – Boomerang - Rêves L’Australie, découverte pour la première fois en 1968, est évoquée dix ans après par Michel Butor dans le troisième Génie du lieu, Boomerang, avec Courrier des Antipodes, qui est au départ un ensemble de lettres envoyées de l’hémisphère sud par l’écrivain à son épouse restée à Nice. Selon la géographie butorienne, cette « autre face du monde » est liée au monde de l’inconscient et aux rêves. Cette section présente la série Matière de rêves, écrite de 1975 à 1985, relatant une série de rêves professionnels, artistiques et littéraires, dans leur processus de création. Un certain nombre de livres d’artistes qui sont à l’origine de ces Matières de rêves sont exposés, comme Avertissement aux locataires indésirables avec Ania Staritsky, Le rêve de l’ombre avec Cesare Peverelli, ou Le rêve de l’ammonite avec Pierre Alechinsky. Michel Butor, Le Rêve de l’Ammonite Eaux-fortes et lithographies de Pierre Alechinsky Montepellier, Fata Morgana, 1975 BnF, Réserve des livres rares Afrique - Dialogue avec Arthur Rimbaud - Ethnographie Dernier continent abordé par Michel Butor, le « continent noir », jusqu’alors inexploré, de l’Afrique : Zimbabwe, Burkina Faso, Ethiopie enfin, sur les traces d’Arthur Rimbaud. Entre la nature sauvage et la réalité d’aujourd’hui, entre les fantasmes et l’ethnographie, l’Afrique reste pour lui une réserve d’images et de songes, ténébreuse et puissante, qu’illustrent ici quelques artistes : la nature vierge (Le long du fleuve de Llinas), la radicalité de la couleur noire (Sous le noir d'Olivier Debré), et sur les murs une vision de la culture africaine avec les grandes et puissantes pages, illustrées par Pierre Leloup, du Retour de Burkina Faso. Michel Butor, Guido Llinas Le long du fleuve BnF, Réserve des livres rares Exposition / Michel Butor, l’écriture nomade 10 Espace/Avenir – Gyroscope - Une œuvre ouverte A partir de Gyroscope publié par Gallimard en 1996, Michel Butor invite plus clairement le lecteur non seulement à voyager à travers les pays et les continents mais aussi à travers les formes textuelles et le livre comme objet. Ecrit en quatre colonnes rappelant les canaux hertziens avec deux entrées mises en tête bêche, Gyroscope peut être lu comme un éloge du zapping et du nomadisme. Dans cette ultime section, nous nous attachons à montrer le désir quasi balzacien qui anime Michel Butor de vouloir raconter le monde dans sa globalité à la limite de l’explosion. Il réalise soit des livres d’artistes qui conduisent le visiteur à méditer sur le temps et l’espace et à délaisser le monde connu, comme Vacances des astronautes, Chronique des astéroïdes, ou Apesanteur ; soit des livres gigantesques, hors normes, comme Deux navigateurs à Montmartre, livre performance de 10 mètres de long peint par Joël Leick ; soit des livres insolites comme les cinq stèles de Jacques Clerc sur lesquelles sont gravées des poèmes de Michel Butor. Enfin, nous tentons d’illustrer la boulimie d’écriture de Michel Butor, en présentant pêle-mêle tous les livres - petits et grands - qu’il a pu écrire dans la seule année 2003, soit une cinquantaine de titres au total. Michel Butor, Joël Leick Deux navigateurs à Montmartre BnF, Réserve des livres rares Exposition / Michel Butor, l’écriture nomade Michel Butor Ici et là : relations intercontinentales Collages, Paris, Publisud, 1997 BnF, département Littérature et art Michel Butor, Marc Jurt Apesanteur 6 gravures, Editions Meyer BnF, Réserve des livres rares 11 Allée Julien Cain Plan de l’exposition Exposition / Michel Butor, l’écriture nomade 12 Publications Michel Butor, l’écriture nomade Editions de la BnF Sous la direction de Marie-Odile Germain et Marie Minssieux-Chamonard Broché, 22 x 24,5 cm 150 pages et 120 illustrations en couleurs Prix : 36€ Ce catalogue de l’exposition que la Bibliothèque nationale de France consacre à Michel Butor de juin à septembre 2006 regroupe un choix précieux de près de 180 pièces, dont 120 reproduites en illustration (manuscrits de travail et lettres autographes, nombreux livres d'artistes, éditions originales, photographies). L’ouvrage offre un vivant témoignage du foisonnement de la production butorienne, de sa diversité et de la multitude des liens tissés par l’écrivain à travers le monde. On retrouve ici, parmi beaucoup d’autres, les travaux de Pierre Alechinsky, Camille Bryen, Olivier Debré… Le livre reprend le parcours de l’exposition et sa division en treize chapitres, chacun consacré à un lieu, un livre, un thème. Cette cartographie d’une œuvre en perpétuelle recomposition est aussi l’histoire d’une aventure littéraire et artistique. A chaque étape, un texte de Michel Butor fait entendre en contrepoint la voix de l’écrivain. Quelques amis, écrivains, artistes, critiques, apportent leur contribution à ce nouvel opus de l’immense bibliographie butorienne. Liste des auteurs du livre catalogue : Trace de neige dans la ville par Jean Roudaut, écrivain et essayiste Retour au paradis perdu par Antoine Coron, directeur de la Réserve des livres rares de la BnF Le dialogue européen dans La Modification par Pierre Brunel, professeur à l’Université de Paris IV-Sorbonne Les livres illustrés de Michel Butor par Marie Minssieux-Chamonard, conservateur à la Réserve des livres rares de la BnF L’Aède et sa lyre par Henri Pousseur, musicien et compositeur De quelques lettres reçues… par Marie-Odile Germain, conservateur en chef au département des Manuscrits de la BnF Mobile, la découverte de l’Amérique, par Marie Minssieux-Chamonard, conservateur à la Réserve des livres rares de la BnF Correspondance avec Michel Butor par Pierre Alechinsky, A propos de Michel Butor, par Frédéric-Yves Jeannet, écrivain Michel Butor Mobile Editions Yellow now Sous la direction de Pierre Coulibeuf Avec des textes de Bruno Di Marino, Jean-Luc Nancy et Pierre Coulibeuf 16,5 x 24 cm 80 pages et 40 illustrations en couleurs Prix : 20€ Exposition / Michel Butor, l’écriture nomade 13 Autour de l’exposition Colloque Michel Butor, déménagements de la littérature Jeudi 19 octobre 2006 Hommage en forme de lettre à Michel Butor Par Jean Starobinski De l’extrême contemporain Par Michel Deguy Echographie idéaologico-politique en terre butorienne Par Yehuda Lancry Michel Butor mendiant et hospitalier Par Mireille Calle-Gruber Le génie des lieux Par Michel Collot Témoin d’écritures Par Jean Roudaut Géographie littéraire Table ronde avec Michel Butor, Jacqueline Risset, Lorand Gaspar, Bernard Noël, Michel Deguy, Vahé Godel Vendredi 20 octobre 2006 Débords : de la peinture. Alechinsky/Butor Par Serge Bourjea Illuminations du livre : Dorny/Butor Par Adélaïde Russo Ut pictura poesis chez Michel Butor Jesus Camarero Le fantôme de l’enfant marcheur Film écrit par Michel Butor avec Jean-Marie le Sidaner, réalisation, W. Mimmouni Thème du livre et du lecteur chez Michel Butor Par Toru Shimizu Les voix du poème Par Alina Piechowska Michel Butor mis en scène Table ronde avec Michel Butor, André Clavel, Henri Desoubeaux, Marie Minssieux-Chamonard, Lucien Giraudo, Skimao Samedi 21 octobre 2006 D’après-coup en après-coup : lecture des textes butoriens Par Loïs Oppenheim Présentation du film Divertissement à la maison de Balzac, tourné avec Michel Butor, par son réalisateur, Pierre Coulibeuf Projection du film écrit par Michel Butor et tourné avec lui par Jean-Michel Vecchiet : La voie des statues (1993) L’Histoire et le pendule Par Patrick Longuet Ecritures frontalières Par Johann Faeber Nouveaux genres du poème Par Christophe Weiand Dialogues avec les 33 variations de Beethoven sur une valse de Diabelli Concert : Jean-François Heisser (piano), Michel Butor (récitant) Colloque organisé par la BnF et Mireille Calle-Gruber, Université Paris3 – Sorbonne nouvelle Exposition / Michel Butor, l’écriture nomade 14