bernard lubat

Transcription

bernard lubat
BERNARD
LUBAT
MARS
VE 04
20H
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Durée 2H
L’AMUSICIEN D’UZ
JAZZ
L’Amusicien d’Uz est « un concert déconcentralisé, l’histoire en marche en miettes, d’un
artiste désactualisé... citoyen d’art et d’essai, insoliste animal poïélitique qui — devant
tout le monde mute et permute à l’ouïe et à vue d’œil... ».
Bernard Lubat est de ces artistes que l’on ne présente plus. Il a travaillé avec les plus
grands : Stan Getz, Michel Portal, Claude Nougaro… Showman invétéré, il est un grand improvisateur, un jongleur de mots sans pareil. Cet imprévisible jazzman gascon se définit
comme un malpoly-instrumentiste : batteur, pianiste, accordéoniste, vibraphoniste, bandonéoniste, chanteur, bruitiste. Il a mis au point une langue inversée, proche, équivoque,
comme « des brèves de comptoir teintées de Lautréamont ». C’est un touche-à-tout : un
poète engagé, agitateur social et politique enclin aux extrêmes, un grand gamin facétieux
aux habits de clown qui parlerait la langue de l’enfance.
L’Amusicien D’Uz est une « psy-comédie jazzconcubine autobiograffitique » avec de l’esprit, de l’humour, de l’humeur, de l’Uzeste, de l’improvisation, du silence, du swing. C’est
un spectacle « clownesque philosophe (file aux autres) », celui d’un artiste avant-gardiste
attardé qui se demande jusqu’où commence le commencement !
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En co-accueil avec la saison des Détours de Babel.
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Lubat jazzcogne productions.
© Frédéric Thore
One Jazz man show
Spectacle musical et burlesque
en français, occitan, anglais et scat,
en musette et en rap, au piano, à l’accordéon, à la voix,
à la batterie, aux gestes et aux jouets .
Humour, humeur, humus, humanité.
Pendant deux heures, Bernard Lubat joue avec les notes et les mots.
Sur scène, c’est un mec qui se raconte
qui interpelle sur des sujets différents touchant à l’actualité, à la société.
Sur des sujets intimes aussi.
Il parle du passé, du présent, du futur.
Il jazze, tchatche, s’interroge, se moque de lui et du monde,
improvise, poétise, « calembourise »
et instaure un jeu avec le public.
Un public préparé qui pour certain auront fait un atelier d’improvisation la veille à l’Hexagone !
L’AMUZICIEN D’UZ
Lubat, orateur, percussionniste de choc, vocaliste sans toc, et mélodica : jamais la même chose et toujours pareil.
Lubat, c’est ce qui continue d’arriver de pire à la musique. Elle ne s’y attend jamais.
La musique de Lubat, ses mots, sa dégaine, l’art d’occuper la scène comme on occupe une usine, cet acte musical
suscite une communauté qui marche. Partout où il passe, Lubat explose. On rit rouge avec lui. Ni traces, ni bandes,
ni vidéos : c’est très bien ainsi.
L’auditoire est là, lubatifié par les tambours, les pianos, les jouets et les dires.
Verbe, sujet, complément. Lubat écrit en scène.
Il a mis au point une langue inversé, proche, équivoque, pour voir : brève de comptoir mâtinée de Lautréamont ;
Lacan à la gomme ; mélange détonnant de Beckett et Jules Ladevèze.
C’est une langue que tout un chacun comprend avant que de l’entendre, la langue de l’enfance ; le patois de campagne ; l’occitan qu’il y aura des hommes de l’inconscient.
Lubat joue sans répondre aux interrogations. Son jeu ne vise que les questions. Les flics, les curés et les mères
vont toujours vers l’interrogation. Le philosophe pose des questions. Aux questions, il n’est pas de réponse. La
musique est le point. Rien ne s’entend sans le passé de premier plan en jazz, son présent, comme en variété, de
Bernard Lubat. Rien ne s’accepte sans le refus de ce passé qui n’en est pas l’oubli.
Il est avec sept ou huit européens de ceux qui jouent les premiers rôles. L’intérêt n’est pas là.
L’intérêt, c’est qu’il ne se repose pas sur ces pommiers. Rien non plus, ni marché, ni surmoi, ni bêtise, ne l’oblige à
pondre deux idées préfabriquées par mois. Trop dandy, trop politique pour ça.
Donc, il se jette au vin, joue avec sa peur, le courage n’a aucun intérêt, seule la peur existe. Il s’expose tous les
soirs. Il déteste les commémorations, la communion, les concomittants. Il aime les musiciens. L’amour non voulu
de la musique le tient debout. Et celui de parler à ses contemporains, de les écouter : « ils me permettent de jouer
tous les soirs. Ils m’attendent ».
Ce n’est qu’un combat, continuons le début. Et si c’était ça, la vie ?
Si on nous l’avait pas dit ? Vas-y va Lubat.
Francis Marmande Professeur à l’Université Paris 7. Chroniqueur au journal Le Monde.
Bernard Lubat
Cet artiste « multi-instrumentiste » (batterie, vibraphone, piano, synthétiseur, accordéon...) et chanteur auteur
compositeur, est né à Uzeste en 1945. Dans ce village en lisière des Landes et de la Gironde, son père Alban tient
un café L’ Estaminet et anime les bals de la région.
Dès 5 ans, le fils l’accompagne à l’accordéon, avant d’étudier le piano. Après les conservatoires de Bordeaux et de
Paris d’où il sortira avec un 1er prix de percussion, il entame un parcours éclectique et multiforme .
Figure incontournable du jazz européen, chanteur du groupe vocal « Les Double Six » partenaire de Stan Getz,
Martial Solal, Eddy Louiss, René Thomas, compagnon de route de Claude Nougaro, frère de blues de Richard
Bohringer, aventurier des musiques improvisées avec son complice Michel Portal, Bernard Lubat trace son chemin
hors des sentiers battus.
Un chemin qui l’a ramené dans son village natal en 1977 pour y créer la Compagnie Lubat, collectif de musiciens
à géométrie variable et lancer le festival Uzeste Musical. Il invente le rap gascon (en occitan), multiplie les happenings musicaux et les feux d’artifice, forme des jeunes musiciens dans sa compagnie et invite les vétérans les
plus éclectiques (Archie Shepp ou Hermeto Pascoal) à Uzeste. Il collabore aussi avec des poètes (l’occitan Bernard
Manciet ou le martiniquais Edouard Glissant), des dramaturges (André Benedetto) et des plasticiens (Ernest Pignon
Ernest, Alain Kirili), tout en gardant sur plusieurs décennies une amitié indéfectible avec Michel Portal et Louis
Sclavis.
Doté d’une formidable énergie créatrice, improvisateur-né, provocateur et amoureux des mots qualifié par Francis
Marmande (Le Monde 9/6/2002) de « synthèse vivante de Lacan et Coluche », Bernard Lubat occupe une place
singulière et essentielle dans le jazz hexagonal : il lui a donné le sens des racines, du verbe et de la fête.
Discographie
- « Vive L’amusique » Bernard Lubat soli solo saga (Labeluz DVD-CD)
- « Chansons enjazzées » (Victoire du Jazz 2009)
- « Improvista/ Michel Portal, Bernard Lubat » ( Labeluz)
- « Conversatoire » Bernard Lubat, piano solo (Labeluz)
- « Scatrapjazzcogne » (Labeluz)
- « Poïésique » Lubat/Manciet » (Labeluz)
- « Toulouse » Hommage à Nougaro (Futur accoustique)
- « L’idiome sandwich » (Chant du Monde)
- « Agartha » Trio Graillier/Cullaz/Lubat (Saravah)
- « Dynastie »Stan Getz /Louiss/Thomas/Lubat (Jazz Polygram)
- « Laborintus II » de Luciano Berio (Harmonia Mundi)
- « Café l’Estaminet » solo (Musica)
- « Chateauvallon 76 » Léon Francioli, Beb Guérin, Bernard Lubat, Michel Portal
- « Entgasse » Bernard Lubat, Henri Bourde, Barre Phillips- « Bernard Lubat and his Mad Ducks » (Disques Pierre Cardin)
- « Live at Montreux Lubat, Louiss, Engel » (Disques Pierre Cardin)