Le bilan moral de notre secrétaire, François Gatin : de l`humour, un
Transcription
Le bilan moral de notre secrétaire, François Gatin : de l`humour, un
Le Journal de l’Amicale des Educateurs de Football de Loire-Atlantique Juin 2003 / N°73 Le bilan moral de notre secrétaire, François Gatin : de l’humour, un plaidoyer très fort et un portrait-robot de l’Amicaliste Une constante - Pour la préparation de ce rassemblement annuel, les réponses aux invitations correspondent généralement à la moitié des membres inscrits et la présence à l’A.G. est d’environ 40% des adhérents. Nous étions 80 au CTR pour accueillir René GIRARD. Le chiffre prévu aujourd’hui est de 83. 58 éducateurs se sont excusés dont 53 avec chèque de renouvellement d’adhésion. Un regret - Pas d’écho à l’appel lancé pour des articles à intégrer dans notre journal. C’est tant pis pour nous, mais aussi pour vous ! Une adéquation - Entre le nouveau montant de la cotisation et la prestation fournie (pour le buffet déjà 10 r) et puis 20 r, c’est tellement plus facile à écrire que 18 r et 20 cents. Une réalité et une photographie - Les adhérents vus à la loupe. La répartition des amicalistes se fait de la façon suivante : - les Jeunes Animateurs : 14 ; les Initiateurs : 127 ; les Animateurs Seniors : 41 ; les Brevetés d’État : 71 ; les DEF et + : 18, soit 271 adhérents plus les nouveaux inscrits 35. Portrait-type À partir de cette statistique, voici un portrait-robot de l’éducateur type : l’Amicaliste moyen serait un homme bien sûr, la trentaine accomplie, d’un niveau intellectuel non pas supérieur mais correct, au physique agréable et bien proportionné, encore joueur, initiateur 1 ou 2, sans situation matrimoniale définie, dynamique, fidèle à son club, orienté vers la prise en charge des jeunes, passant beaucoup de temps sur les terrains, en particulier le week-end, reconnu comme indispensable mais peu indemnisé, assimilé parfois à un oiseau nocturne ! Réflexions Je pensais en avoir terminé avec la rédaction d’un bilan et me voici, encore, à vous présenter, au nom du bureau, ce qui a marqué la vie de l’Amicale depuis décembre 2001, mois de notre dernière A. G. Avant de passer en revue les chapitres habituels, liés aux évènements vécus tout au long Il y avait 5 amicalistes femmes à l’AG. On en veut plus encore ! L’ami François tient à remercier le FC Nantes pour avoir permis de recevoir dans ses locaux, l’AG 2003 d’une saison de football, je voudrais partager, avec vous, et faire écho à quelques réflexions. Une observation - Celle d’un Amicaliste qui, à l’issue de l’AG 2001, avait observé la présence importante de nouveaux diplômés et l’absence, non moins importante, d’éducateurs chevronnés. Que des jeunes viennent à notre rencontre, quoi de plus normal, mais que les anciens ne se sentent pas investis d’une mission d’aide, de soutien. C’est dommage, car il est vrai qu’en dehors des terrains nous n’avons guère l’occasion de nous rencontrer pour échanger sur nos expériences, sur le vécu de nos relations non seulement avec les joueurs mais avec les dirigeants, les arbitres. Offrons donc les conditions maximum qui permettent à tous un encadrement des plus efficaces. Une remarque - Certains d’entre vous ont été étonnés de ne pas avoir été invités à la «Journée Nationale des Educateurs» du 4 mai dernier à Nantes. Il est vrai que les places étaient limitées (80), sept autres amicales étaient représentées d’où une opération sélective, aux critères quelque peu subjectifs. Nos excuses à ceux qui auraient souhaité participer. Une autre remarque - Des remerciements sont arrivés au secrétariat pour les places offertes aux amicalistes lors des matchs de Coupe d’Europe du FCNA. C’est sympa ! Une constatation - Elle porte sur le fonctionnement de votre bureau. La diversité de l’engagement de ses membres rend parfois difficile l’animation interne. Les commissions ont du mal à se réunir et il n’est pas toujours aisé de mener à terme des projets réalistes. Des échanges - Avec 2 autres amicales, celle d’Indre-et-Loire et l’Amicale Toulousaine dont les objectifs et le mode de fonctionnement ressemblent aux nôtres. A titre d’exemple, à Toulouse : 150 adhérents, accès gratuit sur tous les terrains de la Ligue et du District de HauteGaronne, parution de 2 bulletins techniques par an, participation à l’animation d’une équipe de foot, 6 à 8 rencontres par an, biblio-vidéo avec 300 ouvrages et 60 cassettes. Un souhait - La prochaine assemblée verra le renouvellement de l’ensemble des membres du bureau. Un appel à candidatures est déjà lancé et nous pouvons, dès maintenant, accueillir des candidats afin de permettre une passation de pouvoir plus facile. Une maxime C’est au quotidien que le sport et la compétition peuvent être des lieux d’éducation et de respect. Encore faut-il que les Educateurs et les Responsables sportifs en fassent, eux aussi, l’un de leurs objectifs prioritaires. L’acceptation des règlements, des règles du jeu, le respect du matériel, des installations mis à disposition, le respect et l’acceptation des décisions des arbitres sont le fondement et le garant de notre réussite. Vie de l’Amicale En juin 2002, nous étions 236 adhérents. Pour la saison 2002-2003 et avant cette assemblée, 93 éducateurs ont renou- 4 velé leur adhésion. Le bureau est aujourd’hui composé de 16 membres. 4 commissions sont censées fonctionner : Animation - Journal - Stages Internet. 25 amicalistes ont participé à l’encadrement des «Stages Vacances». La présence d’amicalistes dans les diverses commissions du District est importante : commission arbitrage : 1 ; comité directeur : 7 ; chez les féminines : 5 ; en milieu scolaire : 3 ; foot à effectif réduit : 6 ; débutants : 9 ; appel : 1 ; futsal : 3 ; finances : 2 ; charte qualité : 1 ; sportive : 0 ; jeunes : 1 ; plus un conseiller technique et son adjoint. Relations avec l’Amicale Nationale Le bureau de l’Amicale nationale a surtout été mobilisé par la préparation du XXIIIe symposium U.E.F.T. Le président JeanMarie Lawnizack, dans son éditorial du mois d’octobre N° 348, vous en a fait la présentation. Le N° 349 en fera, lui, un large commentaire. Cet événement s’est déroulé à Paris du 2 au 6 novembre. Il a rassemblé 70 pays pour un budget de 296 115 r. L’assemblée générale annuelle s’est tenue à Paris le mercredi 15 janvier 03. Elle était précédée d’une A. G. extraordinaire pour des modifications de statuts. Nos représentants étaient Armand Sabadel et Guy Jolivet. • La licence d’éducateur fédéral - Il serait normal, maintenant que tous les éducateurs titulaires d’un diplôme au-dessous du Brevet d’Etat soient, aussi, titulaires de cette licence et non de la licence dirigeant. Un nouveau texte, un nouveau statut - une licence joueur et une licence éducateur, un même bordereau et le même prix, environ 14 r, devraient généraliser son application. • La journée Georges Boulogne - Elle a été intégrée à la 2e phase de nos plateaux poussins avec plus ou moins de réussite sur le terrain. • L’Entraîneur Français - Son acheminement paraît se régulariser. Un éducateur renouvelant régulièrement son adhésion ne devrait plus avoir de soucis. Je rappelle qu’il y a 4 N°s par an et que les envois se font en février Le Journal de l’Amicale des Educateurs de Football de Loire-Atlantique - mai - août et novembre et que les changements d’adresse doivent transiter par le secrétariat de l’Amicale 44 qui est seule habilitée à centraliser et à transmettre les informations. • Le Trophée Georges Boulogne - Institué sous l’égide de l’amicale nationale, ce trophée récompense, chaque année, un éducateur par département. En 2000, Michel Tronson, président d’honneur se voyait remettre le 1er. Jean-Paul recevra le 2e. Quant au 3e, le bureau n’a pas encore décidé (à l’époque de cette AG) de son attribution. (Ce sera Raynald Denoueix)... Et pour l’Amicale 44 Commençons par : • Les Stages-Vacances - 2002 aura marqué le 10e anniversaire de la création des stages. Ouverts en 1993 avec moins de 100 jeunes stagiaires, nous en avons accueilli 510 cette année pour 8 semaines de fonctionnement en juillet et en août, 295 internes et 215 demi-pensionnaires. Nous notons un léger fléchissement par rapport à 2001. Moins de publicité et la multiplicité des animations dans les clubs pourraient être un début d’explication. 25 amicalistes ont participé à l’encadrement. Cette activité, très accaparante dans sa phase de préparation, est riche d’enseignements pour les jeunes, mais aussi pour les adultes. Elle s’est déroulée dans des conditions presque idéales et en parfaite collaboration avec le C.R.T. en la personne de Laurent Idier. Nous avons été amenés à renouveler du matériel pour le terrain et des jeux pour les divertissements : 2 playstation et une animation «net goal» tennis-ballon, volley-ball avec 2 buts. Des joueurs du FCNA sont venus témoigner de leur expérience. Remerciements à Mickaël Landreau, Pascal Delhommeau, Mathieu Berson, Nicolas Gilet et Bernard Blanchet. Les visites du stade de la Beaujoire et du site de la Jonelière font partie des activités annexes le mercredi après midi. Lors de notre dernière réunion de bureau, nous nous sommes interrogés sur la pérennité de ces stages. La commission élargie doit donc réfléchir sur leur existence même et sur leurs modalités de fonctionnement. Pour l’instant, des dates ont été arrêtées : 7 semaines : 4 en juillet à partir du 8 ; 3 en août, la semaine du 15 août étant neutralisée. La convention avec la Ligue a été renégociée. La convention avec le District a été dénoncée et doit être revue, le statut de Christophe Coursimault, en particulier, devant être mieux défini. • La Journée nationale des Éducateurs - Après le fiasco 2001, nous pouvons parler de réussite en 2002. En effet, 250 éducateurs, représentants de 7 amicales, se sont retrouvés le samedi 4 mai à Otelinn à Nantes pour une journée conviviale et instructive. Nous remercions Jean Louis Leplat, trésorier général, animateur et représentant de l’Amicale nationale ; le Président du District, Michel Tronson ; le FCNA en la personne du président du comité de surveillance, Kléber Bobin, et tous les techniciens du club qui ont ouvert un large volet sur la pré-formation et le centre de formation. Je vous renvoie à la page 4 de notre journal. Notre rédacteur, Jean-Luc Marsollier, vous en a fait un compte rendu détaillé avec photos à l’appui. La journée a été clôturée au stade de la Beaujoire par 2 matchs : la CFA contre Segré et les pros contre Bordeaux. • Les matchs de Coupe d’Europe à la Beaujoire - L’amicale a investi dans 70 Pass, c’est-àdire 210 places pour les rencontres du FCNA contre Le Bayern, Manchester et Boavista Porto. Tous les amicalistes ont reçu une invitation. Certains ont eu droit à 2 places, car il y a eu des défections. Il s’avère néanmoins que la gestion de cette animation n’a pas été simple. Elle a nécessité l’envoi d’un important courrier et l’échange de nombreuses communications téléphoniques de dernière minute. Nous pensons, vu les témoignages, que cette initiative a donner satisfaction à la plupart des adhérents. • Le Centre de Ressources Documentaires - Autrement dit la biblio-vidéo. 6 ans de fonctionnement déjà. Elle a été ouverte au mois d’avril 97. Il semble qu’elle soit un peu victime de son succès, c’est-à-dire que les éducateurs sont de tels adeptes qu’ils ne se souviennent plus qu’ils ne sont que des utilisateurs et non les propriétaires du matériel. Vous nous direz : il y a bien les chèques caution, oui, bien sûr, mais la confiance règne. Cependant, il a été décidé de faire un break au niveau des prêts, de rapatrier les éléments manquants (un appel est donc lancé), de reconstituer notre stock pour inventaire (c’est l’époque), puis de relancer l’opération de Juin 2003 / N°73 mise à disposition. • Le Challenge de l’Amicale La finale du challenge José Arribas s’est déroulée le 8 juin sur le stade municipal de Prinquiau. Elle opposait pour la 2e fois le JSC Bellevue à La Chapelle-desMarais, déjà vainqueur en 96. Les nombreux spectateurs ont assisté à une fort belle rencontre, un match «passionné, indécis, joué dans un excellent esprit de respect et d’amitié». Il fallait un vainqueur. Ce fut La Chapelle, mais nos félicitations vont aux 2 équipes. Le journal 72 avec texte et photos complétera votre information. Pour cette saison, pas de modification. • Le Site Internet - Le site a été ouvert par Loïc Bourré en juin 2000. Il peut et doit servir de lien entre l’Amicale et ses adhérents. Il est, pour l’instant, probablement peu utilisé. Si nous nous risquions à un sondage, une consultation à main levée, par exemple, combien êtes-vous à avoir découvert le site ? A titre d’information, on y trouve : un point accueil, une présentation de l’Amicale, les échos, des informations (2 exemples : de l’US Bouguenais par Guillaume Rückert, pour un coach ; d’un club de l’Eure, pour une proposition de tournoi), des extraits du journal, la présentation des stages. Je vous fais part des commentaires de notre webmaster, Loïc Bourré : «dans un cyber monde noyé par l’information, il n’est pas évident de se créer une petite place dans l’univers d’Internet. Créé il y a 2 ans, le site de l’amicale n’a toujours pas décollé, malgré les sollicitations de quelques mécènes de l’extérieur avides de mailing. Comme beaucoup de choses dans la vie, il est difficile de faire évoluer ce dernier seul. La gestion d’un site est une charge beaucoup plus importante qu’on ne croit. Avant toute chose , il est nécessaire d’avoir de la matière première : annonces, reportages, photos. Ensuite, il faut du temps. Ce dernier est lié à la volonté : quand on veut, on peut... Il me semble que l’on peut encore augmenter les contacts entre tous les éducateurs et entraîneurs si chacun apporte une pierre à l’édifice. La demande des quelques connectés étant la recherche de séances et d’exercices, peut être un des objectifs pour la saison à venir avec une base propre à l’AEF 44, car les pilleurs sur le net sont nombreux. Il faut savoir donner pour recevoir. Alors l’E-mail de l’aef44 est ouvert à toutes les bonnes volontés pour créer un site reconnu dans un premier temps par tous les amicalistes. Ne pas hésiter à son utilisation pour l’annonce de vos tournois ou autres évènements sportifs». Loïc Bourré [email protected] Pour l’amicale nationale, le site est actuellement en cours de développement et pourra être consulté dans peu de temps. Adresse : www.aefoot.com • Projets 2003 - Un déplacement pour la Coupe des Confédérations à Paris ou à Lyon - La journée nationale des éducateurs à Guingamp le 24 mai 2003 Voici une brève évocation de la santé de votre Amicale. Sachez que les suggestions sont toujours les bienvenues. Nous aurons une écoute attentive. Bonne saison à tous et Meilleurs vœux pour 2003. Convivialité de mise après l’AG... 5 Le secrétaire, François Gatin Le Journal de l’Amicale des Educateurs de Football de Loire-Atlantique Juin 2003 / N°73 Journée nationale des Éducateurs à Niort : «Le jour où on aura un éducateur par équipe, on aura gagné» M ême si la licence d’éducateur fédéral n’est pas encore ce qu’elle devrait être, «on appartient tous à une famille. Il y a une certaine noblesse dans la mission qui est la vôtre, eu égard aux services que vous rendez et par rapport aux jeunes dans la société». Voilà ce qui est ressorti de cette assemblée interrégionale à laquelle une délégation de votre Amicale a assisté le 10 mai dernier à Niort, dans le superbe domaine du Griffier. Jacques Lahitte, membre du comité directeur de l’Amicale Nationale l’a rappelé : «Les éducateurs sont en mal de reconnaissance. Ce n’est pas vrai partout que les relations avec les dirigeants sont saines. Pourtant, ils font un travail énorme sur le terrain. Le temps passé dessus nous amène à avoir des idées, à être force de propositions. Nous n’existions pas jusqu’à il y a 2 ou 3 ans. Les rares éducateurs répertoriés étaient les moniteurs (avec licences techniques et sous contrat). Or, la masse des éducateurs se situent au niveau des fédéraux (I1, I2 et animateurs seniors) et ceux-là n’avaient même pas d’identité. Cependant, la progression de la délivrance n’est pas terrible». D’où cet appel du pied... «Pourquoi ne pas l’offrir à nos clubs» a-t-on même lancé. «Commençons déjà par l’exiger dans nos clubs et on verra alors ce qu’on représente» a rétorqué J. Lahitte. Ça, c’était en préambule à une journée riche de débats et d’échanges, marquée surtout par un moment d’émotion, quand Béatrice, l’épouse du regretté Thierry Michaud, trop tôt disparu, a reçu le Trophée Georges Boulogne. Un bel hommage posthume. Après l’intervention de René Girard, entraîneur national (lire page suivante), c’est le staff du centre de formation des Chamois Niortais qui a parlé. Présentation... De gauche à droite, votre serviteur, Loïc Bourré, François Gatin, Arnaud Parisot, Guy Jolivet, Amand Sabadel et Carlos Roig. Niort, une politique régionale affirmée • Les Chamois Niortais - Seul club pro de la Ligue du CentreOuest. Statut pro depuis 1986. Constitué en SAOS pour l’effectif pro. • Le staff du centre de formation - Pascal Gatien : directeur du centre de formation, entraîneur de la CFA2. Laurent Cadu - directeur-adjoint, entraîneur des 18 ans nationaux. David Moreau - Responsable des 16 ans nationaux et de la section sportive second cycle de la Venise Verte. • Le centre de formation Existe depuis 13 ans, à l’identique de l’INF Vichy. Créé à l’initiative de Patrick Duvoid et Patrick Parizon (ex-ASSE). Constitué en association et homologué comme école technique privée (BEP vente et action marchande, CAP des métiers du foot et diplômes). Intérêt de ce statut : assurer la reconversion des jeunes, enseignants dans les locaux du club avec maîtrise des horaires aménagés, possibilité de récupérer la taxe d’apprentissage. Philosophie : «sans plaisir, sans passion, sans enthousiasme, rien n’est possible». Objectifs : rôle socio-édu- catif, permettre aux jeunes de la région d’accéder au hautniveau sans être délocalisés, répondre aux besoins du groupe pro dans l’urgence, former pour le club, assurer sa pérénité, raison économique... • Des chiffres (et critères d’efficacité depuis 3 ans) - Budget annuel global du centre : 1,166 million d’Euros. 50 % de l’effectif pro entraîné par Philippe Hinsberger issus du centre. Moyenne de 17 joueurs par catégorie. 2 joueurs par génération signent un contrat pro. 98 % des 16 ans fédéraux sont de la Ligue CO. 100 % des joueurs en fin de cycle de formation retrouvent un club (CFA2, DH, 11 + un emploi ou étudiant). 100 % de réussite au BEP VAM. 90 % partent avec un diplôme. • Des noms - Sont issus du centre : Violeau, «l’exemple», la «référence qui dure» (doublé avec Auxerre, aujourd’hui à Lyon ; Chapuis, Luyindula, Algérino, etc. • Des mots - «On veut des jeunes heureux chez nous, qu’ils puissent après les matchs, aller se ressourcer en famille, pour avoir envie de revenir au centre et apprendre... A 14 ans, c’est primordial qu’un môme puisse retrouver sa famille... Le club a été sauvé du dépôt de bilan par son centre... Un jeune, s’il ne réussit pas chez nous, c’est moins traumatisant quand il retourne dans son club... Le jeune est toujours au centre de notre projet. Cette affectivité régionale nous colle à la peau. Hélas, elle est parfois bafouée par la notion immorale de l’argent. Nous avons des exemples de joueurs déçus qui veulent revenir chez nous. Souvent, ils sont détruits moralement, ce sont des zombies du football quand ils ont essuyé un échec... On prêche pour notre paroisse, mais c’est difficile à expliquer aux parents qui sont attirés par les convoitises des grands clubs. Chez nous, toutes les cultures et schémas tactiques sont travaillés pour faire qu’un joueur ne soit jamais perdu lorsqu’il va dans un autre club, avec un autre système de jeu». A noter qu’un nouveau Centre de Formation verra le jour en 2004/2005. JLM Le Journal de l’Amicale des Educateurs de Football de Loire-Atlantique Juin 2003 / N°73 René Girard, entraîneur de la sélection des - 19 ans : «Quand on joue les Coréens, on croit avoir démonté le baby-foot, mais c’est très physique !» C hristian Verdon, le CTR de la Ligue du Centre-Ouest, était pour le moins heureux de recevoir René Girard, «un homme de devoir, fidèle à 2 clubs (Nîmes et Bordeaux), 18 ans de carrière pro» qui après un vécu d’entraîneur à Nîmes, Pau et Strasbourg, est entré à la DTN en 98, comme adjoint de Roger Lemerre, avant de devenir depuis un an responsable de l’équipe nationale des 19 ans. Et d’insister sur sa rigueur, son expérience, et sa gentillesse. Des propos qui ont touché l’intéressé, toujours un peu «gêné quand il s’agit de parler de deux mondes indissociables à mes yeux, le foot pro et le foot amateur. Je suis toujours épaté de voir le travail qui est fait à la base, avec des gens qui s’investissent pleinement, loin des flonflons». Cette reconnaissance, il l’a. «c’est un juste retour des choses, ne serait-ce que pour les grands bonshommes qui m’ont permis à l’origine d’être ce que je suis, qui m’ont localement mis le pied à l’étrier». Et d’affirmer devant tous les techniciens présents : «la vérité du football aujourd’hui, c’est vous. Tous ces jeunes qui réussissent chez vous, c’est grâce à vous» dit-il avec une sincérité nullement mise à l’épreuve. Parcours et préparation de la sélection des 19 ans pour l’Euro en juillet 2003 au Liechtenstein Après avoir vécu une immense joie au Championnat d’Europe il y a 4 ans, puis la déception massue de la dernière Coupe du Monde avec l’Équipe de France, René Girard voulait retrouver le terrain, «des sensations». Ses premiers mots vont à son prédécesseur, Jean-François Jodar, parti aux Émirats Arabes Unis, s’occuper de la sélection nationale des 20 ans. «Avec lui, cette génération (avec trois Nantais notamment dans ses rangs : Fae, Glombard et Drouin) a vécu des choses exceptionnelles : vice-championne d’Europe en 16 ans en Angleterre en 2001 (un penalty litigieux en faveur de l’Espagne), Championne du Monde en 17 à Trinidad et Tobago, Nos représentants sont attentifs aux propos de René Girard qui était déjà venu à leur rencontre à Nantes en décembre 2000. avec souvenez-vous un spectaculaire 3-0 contre Le Nigéria... Depuis, dans cette promotion 84, certains se sont endormis. D’autres ont dépassé les uns, certains sont partis...». C’est en août 2002 qu’il a pris cette équipe de 19 ans (en fait, ils ont 18 ans en UEFA). Stage préparatoire à Clairefontaine, 1er tour de qualification facile pour le Championnat d’Europe en Russie (4-0 contre le Luxembourg, 9-0 contre l’Albanie, puis 1-0 contre La Russie). «Je dispose d’une équipe bercée par le succès. Mais il faut de suite leur ramener les pieds sur terre. Pour eux, le métier commence tout juste. Il leur reste tout à prouver. Ils n’ont pas encore la pression, mais ça vient. Le résultat n’est pas capital, c’est la qualité du football produit. Il a fallu aussi remplacer Pongolle et Le Tallec... Quelquefois aussi, quand ils se font doubler, derrière, il y a une période de relâche, le trou noir... On leur prouve ainsi qu’ils ne sont pas du tout arrivés...». Arrive la période des matchs amicaux (tournoi aux Émirats) qui prépare à la 2e phase éliminatoire : Turquie - France, 0-2 ; France - Corée, 0-0 et France - République d’Irlande, 0-1. «Les adversaires ont tous un an de plus, 20 ans... 12 Quand on joue les Coréens, on croit avoir démonté le baby-foot. Or, c’est physique. Il y a des athlètes. C’est bien pour nous de perdre pour réapprendre à gagner». 12 février : France - Tchéquie, 0-0. «On est obligé de puiser dans nos réserves. On ne marque plus». Tests médicaux pour juger de l’état de fraîcheur des joueurs (VMA, prise de sang pour les lactates). Re-test au stage à Clairefontaine du 23 au 28 mars. 2e tour qualificatif du 28 mars au 3 avril à Nimes : Israël France, 1-4 ; Pologne - France, 0-1 ; Espagne - France, 0-0. «L’Espagne, au niveau des jeunes, c’est ce qu’on fait de mieux. Ils font très peu de matchs amicaux. Ils se rassemblent beaucoup pour s’entraîner». Cette équipe de France des 19 ans se retrouvera donc au Championnat d’Europe avec Le Portugal notamment, au Liechtenstein du 16 au 26 juillet prochain, «une période pas franchement bien choisie, surtout avec des joueurs qui vont intégrer des groupes pros en sachant que la reprise des clubs est le 25 juin, d’autres qui sont encore en centre de formation. Il n’y a pas un réel souci de cohérence au niveau de l’UEFA, mais il faut faire avec». C’est aussi la raison pour laquelle René Girard doit avoir des relations privilégiées avec les clubs : Mickaël Fabre à La Fiorentina, Faty à Rennes, Mourad Bengui à Bologne, Jérémy Berthaud à Lyon... «mais nous aussi, au niveau du staff, on forme une équipe». JLM