Le Lecteur Modèle dans Lector in fabula

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Le Lecteur Modèle dans Lector in fabula
Laura Antonella Salvato
Voici le dossier d'une étudiante Erasmus de l'année
dernière…
CH 40103
11, allée camille soula
31078 TOULOUSE CEDEX 04
[email protected]
Le Lecteur Modèle dans Lector in fabula
Travail en science du langage français présenté dans le cadre : Initiation à la
sémiotique de l’image
Directeur : Prof. Patrick Mpondo-Dicka
Université de Toulouse II-Le Mirail | Juin 2009
SL0820Y | Initiation à la sémiotique de l’image
Compte-rendu
Directeur: Prof. Patrick Mpondo-Dicka
année académique 2008|2009, semestre II
Le Lecteur Modèle dans Lector in fabula
Laura Antonella Salvato
1. Introdu ction ______________________________________ 2
2. Umbert o Eco _____________________________________ 2
2.1. Sa vie __________________________________________________ 2
2.2. Bibliographie partielle des ouvrage s d’ Eco _________________ 3
3. Lector in fa bula ___________________________________ 4
3.1.Problématique de l’ouvrage _______________________________ 4
3.2 Le Lecteur Modèle _______________________________________ 5
4. Conclusion _______________________________________ 6
5. Bibliographie _____________________________________ 7
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Compte-rendu
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année académique 2008|2009, semestre II
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Laura Antonella Salvato
1. Introduction
Dans le compte-rendu suivant, il est question d’aborder les sujets principaux d’un
seul chapitre tiré de l’œuvre Lector in fabula. Le rôle du lecteur d’Umberto Eco.
Avant de me consacrer à la thématique linguistique, je donnerai quelques précisions
sur la vie de l’auteur. Je montrerai son parcours professionnel ce qui devrait, de
même, mettre en évidence les majeures influences qu’il a connues durant sa vie
les influences majeures
professionnelle.
J’aborderai en premier lieu la problématique de tout l’ouvrage Lector in fabula en
essayant de mettre en relief les idées principales et en même temps, je résumerai ce
qu’Eco exprime. Après avoir situé le chapitre Le rôle du lecteur dans le livre, j’en
tirerai les majeurs points. les points essentiels
Pour finir, je conclurai avec un résumé de ce qui a été dit avant en exposant mon
avis personnel.
2. Umberto Eco
2.1. Sa vie
Né en 1932 dans une Italie fasciste, Umberto Eco grandit donc en pleine deuxième
guerre mondiale, connaissant famine
et un catholicisme extrémiste. En même
temps, il entre en contact avec la résistance italienne contre les fascistes et avec
l’idéologie communiste.
À l’âge de 18 ans, Eco commence ses études en philosophie et en littérature a
l’université de Turin. Le jeune étudiant fréquent les cours de deux professeurs
italiens qui l’ont beaucoup influencé. Premièrement, il connaît Nicola Abbagnano qui
s’occupe de la philosophie de l’existentialisme. Abbagnano est notamment le plus
grand défenseur de l’existentialisme italien. Deuxièmement, Eco fréquente Luigi
Pareyson qui a été très actif dans le mouvement de la résistance pendant la
deuxième guerre mondiale et il est, à partir de 1952, professeur de l’esthétique à
Turin.
qui
d’esthétique
L’influence de ce dernier est évidente vu qu’Eco s’occupe d’abord de l’esthétique. Il
publie en 1962 son ouvrage L'œuvre ouverte où il aborde le sujet de l’esthétique en
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se rendant compte qu’une œuvre peut donner lieu à différentes interprétations
possibles. De même, Eco aborde l’activité coopérative du destinataire pour lire entre
que
les lignes ce qui le texte suggère sans l’expliciter.
Après avoir fini ses études, Umberto travaille dans le domaine de la télévision. Les
informations amassées durant son travail lui permettent de publier en 1964 une
œuvre qui critique la culture des masses. De plus en plus, Umberto Eco s’approche
de la sémiotique, influencé par Roland Barthes et Roman Jakobson. En 1975 Eco
devient le premier titulaire d’une chaire de sémiotique à l’université de Bologne. À
partir des années 80, Eco travaille aussi comme romancier. Son premier roman Le
nom de la rose lui apporte un succès mondial. Aujourd’hui, Umberto Eco est
probablement le plus célèbre sémioticien contemporain au monde.
2.2. Bibliographie partielle des ouvrages d’ Eco
1956: Le problème esthétique chez Thomas d'Aquin, Paris, PUF, 1993.
1962: L'œuvre ouverte, Paris, Seuil, 1965.
1964: Apocalittici e integrati, Milano, Bompiani, 1977.
1968: La structure absente, Paris, Mercure de France, 1972.
1971: Le signe, Bruxelles, Labor, 1988.
1975: Trattato di semiotica generale, Milano, Bompiani,1975.
1979: Lector in fabula, Paris, Grasset, 1985.
1984: Sémiotique et philosophie du langage, Paris, PUF, 1988.
1990:Les limites de l'interprétation,Paris, Grasset, 1992.
1992: Interpretation et surinterpretation, Paris, PUF, 1995.
Compte-tenu du public francophone, je cite les éditions traduites en français. Pour
montrer le parcours linguistique d’Umberto Eco et, en même temps, de mettre en
relief son évolution en ce qui concerne les différents sujets, je garde l’ordre et la date
des ouvrages tels qu’ils ont été publiés en italien. J’ai également laissé de côté les
publications qui dépassent le sujet scientifique ou à la limite critique.
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3. Lector in fabula
3.1.Problématique de l’ouvrage
En une seule phrase, Lector in fabula s’occupe du phénomène comment un lecteur
coopérant interprète un texte narratif verbal.
Concrètement, Umberto Eco aborde, au début, le sujet du texte et de
l’encyclopédie. Pour qu’un texte fonctionne, il doit être lu par un destinataire, ou
dans le cas des textes narratifs verbaux, par un lecteur. Le lecteur doit être capable,
d’abord tout simplement, de comprendre le texte, c’est-à-dire de connaître les
règles grammaticales de l’énoncé et en même temps, il doit avoir ses repères en ce
qui concerne les circonstances et le contexte. En plus, le lecteur dispose de sa
propre encyclopédie. L’encyclopédie est une chose hypercomplexe et elle consiste
en tout ce dont un lecteur dispose : le langage, des règles pour lui permettre de faire
un lien entre des évènements, les hypercodages, le savoir qu’il a acquéri pendant
toute sa vie, les textes qu’il a lus…
acquis
La théorie de la coopération textuelle d’Eco se base sur les théories de Charles
Sanders Peirce. Ce dernier était le premier à évoquer le rôle de l’interprétant comme
troisième instance à côté du representamen (mot pour désigner quelque chose) et
de l’objet (ce qui désigne le sens du mot) dans sa théorie du signe. Entre autres, il
était un des créateurs de la sémiotique moderne. Peirce établit un terme de signe un
peu plus complexe que, par exemple, Ferdinand de Saussure en rajoutant une
instance cognitive qui attribue un sens à l’objet.
Au niveau de la coopération textuelle, Eco décrit un texte comme une œuvre
incomplète sans être lue. En plus, le texte désigne un système de nœuds ; il y en a
si elle n'est pas lue
qui ne stimulent que la coopération du lecteur et d’autres qui la demandent. Il s’agit
du lecteur qui accomplit tout le travail au niveau de la compréhension, c’est-à-dire
pas clair
qu’il transforme des expressions dans un contenu. Seulement le lecteur est capable
de rapporter les références aux circonstances dans le texte. De plus, le lecteur
cherche à comprendre le texte avec ses propres expériences du monde, ce qui ne
doit pas forcément correspondre.
Un autre point traité est les structures discursives. Eco met en relief qu’un texte est
potentiellement infini et en se servant des structures discursives, on peut analyser
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comment un auteur peut générer uniquement les interprétations que sa stratégie
prévoit. L’auteur suggère plusieurs topics, mais en développe peut-être qu’un ou
deux. Une lecture est donc rarement linéaire. Cependant, le lecteur inclut toujours
des contextes et des schémas qu’il a déjà connus dans des lectures d’autrefois.
De même, il y a différents niveaux de lecture possibles. Cela dépend des structures
narratives. C’est-à-dire chaque énoncé respecte une mise en œuvre d’une stratégie
qui inclut les volontés persuasives de l’auteur. Le lecteur poursuit également une
stratégie : En lisant, il anticipe la fabula avec ses propres connaissances. Le lecteur
s’imagine donc, comme Eco l’appelle, des mondes possibles.
selon l'expression d'Eco
Mais surtout pour qu’un texte verbal narratif puisse fonctionner, il faut la coopération
du lecteur. Sans elle, le lecteur abandonne la lecture ou à la limite, écrit-en sa propre
histoire selon ses mondes possibles. Dans ce cas, le texte ne pourrait pas réaliser
son plus grand but qui est celui d’être lu.
3.2 Le Lecteur Modèle
Dans Lector in fabula, le lecteur occupe le rôle principal. La théorie du Lecteur
Modèle n’est rien qu’une stratégie textuelle pour assurer qu’un texte soit actualisé
dans son contenu potentiel par le lecteur. Sans les compétences cognitives du
lecteur, un texte ne serait rien d’autre qu’une succession de mots et ces mots
mêmes resteraient flatus vocis. Voici la tâche du lecteur : Il doit lire entre lignes du
texte narratif, lui seul est capable de tirer d’un seul énoncé plusieurs interprétations.
Ce qui rend le texte autant complexe, c’est le non-dit et seulement un lecteur est
aussi
capable de s’y plonger, sans lui, le non-dit est perdu et il ne reste que ce que le
texte dit explicitement. Chaque texte veut que le lecteur l’aide à fonctionner en lui
attribuant de sens, que l’on intègre dans un contexte. Pour réaliser son but, l’auteur
poursuit une stratégie textuelle comment il prévoit le lecteur, il se sert d’un Lecteur
dans laquelle
Modèle pour le réaliser. L’auteur intègre certains stimuli d’imagination et également
d’interprétation pour que le lecteur soit simulé. Un texte en soi est toujours encré ancré
stimulé
dans un contexte et a été généré dans des circonstances particulières. Le lecteur ne
peut pas oublier ces faits, mais en même temps il n’a pas le droit non plus de nier le
texte en tant que tel. Le lecteur ne devrait pas oublier que l’auteur empirique ne
correspond pas forcément à l’Auteur Modèle qui est, lui aussi, une stratégie
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textuelle. L’Auteur Modèle consiste aussi en un système de stimuli pour aider le
texte d’être lu et actualisé par le lecteur.
à
4. Conclusion
Revenons d’abord à l’énoncé comme médium de communication. Le système de
nœuds est à la base d’un texte narratif. Ces nœuds stimulent le lecteur à coopérer
avec le texte. C’est le lecteur qui réagit à des stimuli. Grâce à lui, un texte se
transforme des mots et expressions présents dans un contenu en un entourage qui
en?
dépend des circonstances et points de vue.
À travers des structures discursives, l’Auteur Modèle influence le Lecteur Modèle.
Selon Eco, le texte est une source qui est potentiellement infinie, donc l’auteur
emploie des stratégies pour générer ses interprétations prévues.
Voici alors la nécessité du texte d’un lecteur pour que toutes ces choses deviennent
possibles. Normalement, les lectures d’un texte sont possibles aux différents
niveaux. Cela exige la coopération du lecteur. Le point central de toute l’œuvre
consiste en aborder ce dernier. Sans les connaissances du lecteur, un texte ne
serait pas compris dans toutes ses facettes. Il y a tant de choses qui restent nondites dits. Pour toute chose qui reste implicite dans un énoncé, il faut un lecteur avec des
compétences cognitives nécessaires afin de la déchiffrer. Dans le non-dit, la
complexité entière d’un texte se dévoile, et c’est aussi à ce point où le texte a
que
besoin d’aide pour fonctionner, c’est-à-dire il faut quelqu’un qui soit capable
d’actualiser le texte, de suivre ses traces, de dénouer ses nœuds, de l’interpréter.
Autrement dit, le but principal d’un texte narratif est d’être lu.
Sans lecteur, le texte reste une œuvre incomplète, ce qui Umberto Eco a bien mis
qu'
en relief en parlant du Lecteur Modèle. Comme l’Auteur Modèle d’ailleurs, le Lecteur
Modèle est une pure stratégie textuelle pour prévoir le lecteur dans l’énoncé.
En 1979, quand Umberto Eco a publié son œuvre Lector in fabula, cette troisième
instance d’un texte, c’est-à-dire le lecteur, était plutôt négligée ou peu touchée. De
mon point de vue, notamment 30 ans plus tard, ce qu’Eco dit ne me semble plus
aussi nouveau et aussi exceptionnel qu’alors, je suppose. De plus, à mon avis, il
s’agit d’une tâche difficile de bien séparer les différents chapitres les uns des autres
puisque tout dépend du Lecteur Modèle. En lisant, Lector in fabula me paraissait
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pas clair
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Le Lecteur Modèle dans Lector in fabula
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plutôt mal structuré comme œuvre et, en même temps, redondante. Voilà à quelles
difficultés je me retrouvais. C’est aussi la raison pour laquelle je ne pouvais pas
proprement détacher le chapitre du Lecteur Modèle de tout l’ouvrage, tellement tout
est imbriqué.
5. Bibliographie
Eco Umberto, Lector in fabula. Le rôle du lecteur, Paris, Grasset, 1985.
www.eco-online.de
www.umberto-eco.de
http://www.universalis.fr/corpussearchencyclopedie/133/umberto_eco/19872/encyclopedie/ECO_UMBERTO_1932_.htm#
19872
http://www.umbertoeco.it/CV/BOOKS.htm
source de l’image :
http://www.geocities.com/caffeimmagini/cent20/schrimpf1.html
Le dossier est très bien présenté et mis page, ce qui rend sa lecture facile et
agréable. !
Les éléments biographiques sont bien trouvés, synthétiques. La problématique
générale de l'ouvrage est bien comprise, et le chapitre résumé est bien saisi. !
Quelques fautes de français demeurent, mais dans une faible proportion; certaines
expressions semblent parfois "traduites".!
Le travail rendu est de bonne qualité, indéniablement. Votre conclusion est aussi
intéressante et osée, mais recevable.!
Quant à la di"culté à détacher le chapitre du reste de l'ouvrage, c'est le défaut de
l'exercice. Impossible, cependant, de demander à chaque étudiant de traiter un
ouvrage complet.!
!
votre note: 14
7