La Revue N°55 - Publi Régies
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La Revue Bulletin d’information des sections CFE-CGC AIRBUS et ATR n° 55 Novembre 2011 L'A350, un projet fédérateur ATR, de la Suite dans les idées... TR eA g a t i lo ep d e st Po LRA03/2011 3 Edito Face à la crise, avis et propositions . . . 3 7 Développement durable Deux ans après le "Livre Vert" . . . . . . . . . . . . . . . . 7 Vie de l'entreprise 8 L'A350 a bien démarré à Saint-Nazaire . . . . . . . . . . . . . . . 8 L'A350 à Nantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • Keel Beam . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • Tronçon central de voilure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • Entrée d'air . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • Radôme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 14 16 18 20 La solution logistique de l'A350 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 23 Vie Syndicale SAINT-NAZAIRE : AG du 30 mars 2011 . . . . . . . . . . . . . . . . NANTES : Enquête sur le stress . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . RTT solidaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Diversité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Egalité Professionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Distribué gratuitement au personnel de : AIRBUS, EADS ATR SA, TESTS & SERVICES TOULOUSE LATECOERE, CIMPA, LLIEBHERR-AEROSPACE ONERA, SIDMI, MICROTURBO, AAA TOULOUSE, ACJC, BF GOODRICH, ATIS AVIATION TOULOUSE, DERICHEBOURG TECHNOFAN, LATELEC, TEUCHOS, AEROLIA Edité par le Syndicat Aéronautique Espace défense CFE-CGC AIRBUS FRANCE Tél. 05 61 93 80 51 - Fax 05 61 93 80 05 Directeur de la Publication : Bernard Valette 23 24 26 27 28 Suite Avionique ATR72-600 32 Rédacteur en chef : Gilbert GENAUZEAU Comité de rédaction : Jean-Marc GRANIE - Françoise VALLIN Fabrice NICOUD - Michel GUINÉ - Georges LEMARIÉ Lidwine KEMPF - Letitia MASSON - Jean-Marc BODIN Xavier DAHERON - Eric DUCHATEL - Daniel MOREAU - Benoît JOLIVEL Florence COCHENNEC - Yann FRASLIN Valérie HUREZ - Sophie GARCIA - Marie-Line BRUGIDOU Laurent ROBERT - Philippe VEDERE La reproduction, même partielle, est interdite. Elle est soumise à une autorisation spéciale de notre part. Dépôt légal : Novembre 2011 - ISSN 0754-0515 Tirage : 15 500 exemplaires ATR72-600 : Certification réussie ! . . . . . . . . . . . . . . 32 Intégration moteurs Objectifs et performances . . . . . . . . . . . . 34 Edition artistique et publicité : Publi-Régies - 8, rue Soyouz - 31240 L’Union Tél. 05 61 61 93 33 - Fax 05 61 61 93 39 Contact : Albert Lallouz Impression : GRAPHITTI 31140 LAUNAGUET Vous pouvez retrouver ce numéro et les précédents ainsi que l’actualité de la section sur notre site : www.cfecgcairbusfrance-toulouse.com 34 Temps - Dem. Déménagement de qualité sur Toulouse et toute la France en groupage et en spécial. Transfert de bureaux. Devis gratuit à domicile. Garde-meuble. ZI Novital - Chemin de Casselèvres 31790 SAINT-JORY Tél. 05 61 82 72 06 - Fax 05 61 82 71 74 E-mail : [email protected] Internet : www.temps-dem.fr Editorial Face à la crise, avis et propositions de la CFE-CGC D’un côté, 200 ou 300 millions à titre exceptionnel en 2012 pour quelques uns, des milliards «longue durée» pour tous les autres. Pas très équitable… Eu égard à la baisse prévisionnelle de croissance pour 2011 et 2012, le premier ministre a annoncé des mesures de recettes et d’économies supplémentaires à hauteur d’un milliard en 2011 et de 11 milliards en 2012. Certes, la crise est là, mais n’y aurait-il aucun responsable ? En France, et ailleurs, depuis des années, les politiques -de tous bords- ont été incapables de pendre des mesures de bonne hygiène dans la conduite des affaires. Depuis plus de 35 ans, nos politiques se sont montrés d’une prodigalité déconcertante. Budgets tous déficitaires depuis 1974 y compris lors des bonnes années. Résultat une dette totale française de 1.700 Mds€, dette détenue à 65% par les marchés. Ces derniers sur-réagissent, ce qui les intéresse, c’est de gagner de l’argent. Pour y parvenir un certain nombre de propositions ont été faites parmi lesquelles : • Une contribution exceptionnelle, (car pour une année seulement), sur les très hauts revenus. • Taxation plus fortes des plus-values immobilières lors de la vente d’un bien. • Réduction de l’abattement forfaitaire pour le calcul de l’assiette CSG sur les salaires, qui correspond en réalité à un prélèvement supplémentaire de 0,08% sur les salaires. L’heure est désormais venue pour la France, mais pas seulement, de s’engager vers la vertu budgétaire. Il faut, à l’évidence, utiliser deux leviers : • La participation, l’intéressement et leurs abondements, subiront un prélèvement supplémentaire de 0,24%, entièrement à la charge du salarié. • Une nécessaire maîtrise en volume des dépenses (Etat, Collectivités locales et dépenses sociales) ; • Le taux de taxation des plus-values sur les produits financiers dont les PEE, PEI et PERCO passe à 32,5%. Soit 1% de plus. • Une adaptation des recettes dans un sens plus juste et plus social surtout en période de crise. Il s’agit là de ne pas pénaliser la consommation intérieure. • Deuxième coup de rabot général de 10% sur les niches fiscales en 2013. Il est vrai que certaines sont improductives, pourquoi ne pas s’attaquer à celles-là d’abord ? • La taxe sur les complémentaires santé passe de 3,5% à 7% pour les contrats dits «responsables» et de 7% à 9% pour les autres. Ceci est injuste et inadmissible ! Il faut absolument étudier la mise en place d’agences de notation européennes afin de ne pas soumettre les taux d’endettement à un micro cartel américain de 3 agences : Standar & Poor’s, Moody’s et Fitch Rating. A ce titre, la France dispose des compétences nécessaires avec un organisme de qualité comme la COFACE. • Sans oublier les hausses de taxes sur le tabac, l’alcool et autres sodas….. In fine, la crise nous contraint à redéfinir un projet européen à moyen et long termes. 3 Face à la crise, avis et propositions de la CFE-CGC Quelles pistes pour la CFE-CGC ? de la vraie création de richesse et, enfin, on ne peut laisser les agences de notation dans les mains de seulement trois agences américaines… Au niveau mondial, il faut impérativement faire évoluer le système monétaire international : Au niveau France, la CFE-CGC considère que des ressources importantes peuvent être dégagées sans pénaliser la croissance et l’emploi si l’on s’attaque sérieusement aux niches fiscales et sociales. Nous sommes par exemple favorables : • En garantissant une provision coordonnée et suffisante de liquidités internationales. • En allant vers une meilleure adéquation des taux de change aux fondamentaux des économies. • A la mise en place d’un Impôt Solidaire sur les Gros Patrimoines (ISGP) ; • En adaptant le SMI, (Système Monétaire International), à une économie mondiale. Le SMI hégémonique centré sur le dollar ne convient plus à la multipolarité croissante de l'économie Mondiale. • A la création d’une Contribution Sociale sur la Consommation, (CSC). Ainsi les importations contribueront à financer notre protection sociale. Au niveau européen, nous nous devons d’innover si nous voulons garantir une cohésion sociale et européenne mise à mal par la prééminence que constituent les marchés et leurs opérateurs. Il s’agit désormais d’évoluer vers un fédéralisme politique, budgétaire et fiscal avec un budget européen qui ne soit pas réduit à 1% du PIB européen : Les politiques ne peuvent plus, ne doivent plus, succomber au clientélisme des lobbies de toutes sortes en se contentant de raboter de 10 %, par la méthode du coup par coup, quelques unes des 480 niches actuelles pesant sur un montant annuel total supérieur à 150 milliards d’euros. Les mesures à mettre en œuvre doivent absolument être subtilement dosées pour ne pénaliser ni la croissance ni la compétitivité. Il faut une vision de long terme, avec de grands projets tant économiques que sociétaux et adosser notre développement à une protection sociale pérenne. Redonnons du sens et de l’espoir à tous, mettons un peu plus de justice partout. Seule une évolution sociétale soutenable et partagée sera susceptible de préserver la compétitivité et l’avenir de long terme. • Au travers d’une croissance à relancer notamment via une transition vers une économie «décarbonnée» par l’instauration d’une Taxe CO2 au niveau européen. • Au travers, dans un premier temps, d’une taxation progressive fonction du caractère spéculatif des transactions financières. Les ventes à découvert étant soit interdites soit taxées. Soyons clairs, il faut des mesures simples, lisibles et relevant de l’équité. Il est hors de question de faire payer toujours plus les classes moyennes et supérieures ! • Avec un renforcement du Fonds Européen de Stabilité Financière, dit FESF, pour venir en aide au états en difficulté. • Au travers d’une lutte à coordonner et à intensifier vis-à-vis des paradis fiscaux. Tout est question de courage et de volonté politique ! La finance doit être drastiquement régulée, les banques doivent sérieusement se mettre au service D'après un article de la Confédération CFE-CGC Retrouvez l’actualité de la section CFE-CGC d’Airbus France sur le site Internet : www.cfecgcairbusfrance-toulouse.com 4 AEROLIA 80302 Albert cedex Effectif : 1 300 personnes AIRBUS FRANCE AEROLIA Effectif : 2 500 personnes AIRBUS FRANCE NANTES Rue de l'Aviation 44440 Bourguenais Effectif : 2 000 personnes AIRBUS FRANCE TOULOUSE 316, route de Bayonne 31300 Toulouse Effectif : 12 500 personnes AIRBUS CENTRAL ENTITY Rond Point Maurice Bellonte 31700 BLAGNAC Effectif : 5 000 personnes 6 AEROLIA, EADS ATR SA, TESTS & SERVICES TOULOUSE, LATECOERE, CIMPA LIEBHERR-AEROSPACE, ONERA, MICROTURBO, AAA TOULOUSE, ACJC, GOODRICH, ATIS AVIATION, TECHNOFAN, LATELEC, TEUCHOS, SAFRAN, LABINAL, DERICHEBOURG Développement durable Le Livre Vert Développement durable, deux ans après... En septembre 2009, votre section CFE-CGC Airbus Opérations Toulouse éditait le Livre Vert du Développement Durable (*). Ce document rassemble nos propositions pour une pratique concrète de l’eco-efficience et du Developpement Durable sur les sites Airbus de l’agglomeration toulousaine. Ainsi, il s’adresse à l’entreprise en ce qui concerne ses infrastructures (outil industriel et communication) mais aussi aux salariés et à leurs consommations (transport quotidien, restauration, choix des prestations du CE). 2 ans après la sortie de ce Livre Vert, quoi de neuf à Airbus ? Comment a-t-il été décliné ? Tout d'abord, l'édition du Livre Vert a permis au Réseau Développement Durable de la section de rassembler, d'expliquer et de diffuser les messages du Développement Durable aux salariés de l'entreprise. C'est d'ailleurs un point qui échappe encore souvent aux Directions : les salariés doivent être partie prenante dans la réflexion et la mise en pratique du Développement Durable. Celui-ci n'est pas seulement une réflexion sur l'écologie et l'environnement mais aussi une question économique et sociale. Les salariés sont donc les premiers bénéficiaires d'une mise en place cohérente de moyens alternatifs pour être plus efficients dans leur vie. En effet, ces propositions nous parlent d'abord de qualité de vie, que ce soit pour la qualité de notre alimentation ou de nos transports mais aussi de nos voyages et de nos loisirs. D’ailleurs, ces préoccupations interpellent de plus en plus de salariés. Ainsi, l'association IODE (Initiative d'Ouverture, de Débats et d'Echanges) du CE d'Airbus Opérations Toulouse, à travers une reflexion ouverte à tous les salariés, travaille sur ces sujets et met en œuvre des propositions présentes dans notre Livre Vert. D’autre part, le Livre Vert a su convaincre nos représentants syndicaux de la nécessité de structurer une Commission Développement Durable dans les CE, tant pour établir un pôle d’expertise transverse CE dans ce domaine que pour pouvoir relayer nos préoccupations et propositions vers les Directions. Ainsi, suite aux éléctions professionnelles de 2010, les CE d'Airbus SAS et d'Airbus Opérations Toulouse se sont chacun dotés d'une commission Développement Durable (DD). De fait, ces commissions donnent une légitimité aux représentants des salariés pour ouvrir des discussions avec les représentants des Directions en ce qui concerne le développement durable de l’entreprise et les besoins des usagers que sont les salariés. Par exemple, les deux Commissions DD ont demandé à participer avec les Moyens Généraux, à l'élaboration du Plan de Déplacement Entreprise (PDE) d'Airbus. En effet, le PDE organise le transport des salariés jusqu’à leur lieu de travail, en favorisant les transports « doux » pour éviter l’accumulation de voitures aux abords des sites. Par conséquent, la commission Développement Durable demande des réunions de gouvernance du PDE afin d’intégrer l’usager dans son organisation. Nous avons besoin d’une vision globale qui implique les Ressources Humaines, l’environnement, les moyens généraux et le CE. D'autre part, la commission DD doit jouer un rôle transverse aux autres commissions du CE pour tout ce qui concerne les prestations aux salariés. L'évolution de la société fait que de plus en plus de salariés demandent des choix alternatifs leur permettant de mettre en pratique dans leurs loisirs une certaine éthique personnelle. Par exemple, nous souhaitons introduire des produits locaux dans notre alimentation quotidienne et dansπ nos achats ou cadeaux de Noel. C'est ainsi que les propositions du Livre Vert sont déclinées dans l'entreprise, pas à pas. En secouant les idées reçues, il a permis une prise de conscience de nos instances pour changer nos habitudes et découvrir de nouveaux plaisirs ! (*) http://www.cfecgcairbusfrance-toulouse.com/documents/diveedivers/Developpement%20durable/LV%20DD.pdf 7 Lidwine KEMPF Responsable du Réseau Développement Durable de la section Membre de la Commission DD du CE AI Op Toulouse L'A350 à St Nazaire Vie de l'entreprise L'A350 a bien démarré à 8 AIRBUS SAINT-NAZAIRE 9 Partenaire du groupe AIRBUS depuis plus de 20 ans, la S.T.A. s'est toujours attachée à vous apporter un service de conseils et des conditions préférentielles en matière d'assurances. 10 Vie de l'entreprise L'A350 a bien démarré à AIRBUS SAINT-NAZAIRE Depuis de nombreux mois, notre usine s’est préparée à mettre en œuvre cet ambitieux projet Un bâtiment neuf a été érigé, POLARIS 4, dédié à l’assemblage des structures de fuselage central et avant. Cet édifice de 16.000 m², (200m * 80m), accueillera 11 postes d’assemblage : 6 pour réaliser le tronçon central, 5 pour le fuselage avant. Aujourd’hui, 6 postes sont disponibles. Les 5 derniers seront positionnés au fil de la montée en puissance du programme. Le bâtiment COMETE d’installation des systèmes a été très largement agrandi de 13000 m² pour permettre l’équipement des sections de fuselage en matelas d’isolation, tuyauteries, harnais électriques. Pour la première fois, un poste unique permettra d’assembler en simultané la moitié inférieure et supérieure du tronçon central du fuselage. 11 Pour gagner en efficacité, il s’agira d’une «flow line», les sections passant par 7 positions au fil de l’avancement des travaux. Cette organisation de la ligne de production permettra une optimisation des flux logistiques et une rationalisation des tâches sur chaque poste. L'A350 à St Nazaire Mi Août 2011, les premiers éléments du fuselage central sont arrivés dans le nouveau bâtiment POLARIS 4 de l’établissement de SaintNazaire, marquant le début de l’assemblage de l’A350. 12 L'A350 à Saint-Nazaire Pour le tronçon central, SPIRIT AEROSPACE est un partenaire clef qui a d’ailleurs édifié une usine d’assemblage aux portes de notre établissement : celle-ci réalisera les pavillons avec les panneaux composite fabriqués en Caroline du Nord et transportés par bateaux jusqu’au port de Saint-Nazaire. la «Keel Beam», affirmant la compétence de nos collègues dans la difficile technologie composite. SOGERMA, pour la case de train réalisée à ROCHERFORT ou ALESTIS pour le carénage réalisé à Puerto Real ( Espagne), sont aussi des fournisseurs performants. L’usine AIRBUS de Nantes fournit le réservoir central et Les principaux systèmes sont de la responsabilité d’AEROLIA pour les tuyauteries, DIEHL pour le Conditionnement d’air, PFW pour le fuel, TRIUMPH pour les matelas d’isolation ou LABINAL pour les harnais électriques. L'expérience de l'A380 a servi à rationaliser le partage industriel Pour ne pas connaître les difficultés subies sur l’A380, de nombreuses améliorations ont été appliquées pour l’A350 : les partages industriels sont plus rationnels, les processus et outils de travail ont été harmonisés entre toutes les usines Airbus et imposés à tous les fournisseurs. Le challenge principal de cet avion sera technologique, l’A350 étant le premier avion AIRBUS avec autant d’éléments de structures en composite. Habitués depuis des décennies à opérer la jonction des sections en métal, notre établissement a vraiment débuté sa découverte de l’assemblage d’éléments composites à la fin des années 1990 avec l’A340 WBI. L’A380 a suivi, avec le réservoir central réalisé à AIRBUS Nantes. Mais pour l’A350, quasiment tous les sous-ensembles assemblés à NZ seront dans ce matériau moderne, particulièrement intéressant pour l’aéronautique mais qui exige des méthodes de travail adaptées. Pendant plusieurs semaines, les techniciens et compagnons amenés à travailler sur l’A350 ont été formés aux outils, processus, précautions. Ils ont pu se familiariser en passant quelques jours chez nos voisins nantais, spécialistes du matériau noir ! Afin de mettre toutes les chances de notre côté, l’établissement a choisi de faire appel à du personnel chevronné des programmes séries pour débuter l’A350. Ils seront remplacés par des nouveaux 13 arrivants dans ces unités plus matures. Sans perturber la vie série, source de nos profits actuels, 200 personnes ont été embauchées en 2011 dans notre établissement. Pour l’instant la partie inférieure du fuselage central est en cours d’assemblage. L’établissement de SAINT-NAZAIRE espère livrer un premier tronçon à la Chaîne d’assemblage finale avant la fin de l’année. Cet objectif est ambitieux à l’image du programme A350. Mais la réussite de cet avion est une des clefs du succès de notre entreprise. SAINT-NAZAIRE, pré-FAL du fuselage, sera un acteur majeur de cette réussite. Fabrice NICOUD L'A350 à St Nazaire Plus encore que d’habitude, le programme A350 s’appuie sur un tissu de fournisseurs mondiaux. AEROLIA est un partenaire incontournable pour les éléments du Cockpit, ceux-ci étant principalement fabriqués à MEAULTE. L’usine AIRBUS de HAMBOURG livrera une section S13/14 équipée, structurellement assemblée par PREMIUM AEROTECH à Nordenham. Finalement, c’est un fuselage avant complément équipé et testé que Saint-Nazaire adressera à la FAL Toulouse. L'A350 à Nantes KEEL BEAM : un nouveau défi ! Le 12 aout 2011, Le site de Nantes a livré par barge à Saint Nazaire, en plus du premier caisson central de la voilure de l’A350, la première poutre ventrale (keel beam). La keel beam est constituée d’environ 2000 pièces assemblées avec 10000 fixations et assure une continuité structurale du fuselage au niveau de la case de train arrière. Elle est composée à 70% de matériaux composites, mesure 16,5 par 4,3 mètres et pèse 1,2 tonnes. Cette pièce fait partie de la section 15/21 du fuselage. © AIRBUS S.A.S. 2011 - Photo by P. BASSEN/VISUELLES 14 © AIRBUS S.A.S. 2011 - Photo by S.BONNIOL/Visuelles L'A350 à Nantes - La Keel Beam Interview de Benjamin NICOLAS, technicien à la MAP (Mise au point) A350XWB - Design Bonjour Benjamin, peux-tu te présenter en quelques mots et nous décrire ton parcours professionnel ? J’ai 27 ans et suis titulaire d’un DUT Génie Mécanique. J’ai rejoint Airbus en Mars 2010 dans l’équipe de la MAP Keel Beam A350 après une expérience de 3 ans chez Assystem , déjà au sein des équipes MAP , qui m’a conduit à Méaulte sur la pointe avant SA/LR puis à St Nazaire sur le tronçon 15 et la pointe avant de l’A380 et enfin à Nantes sur le TR21 des familles Single Aisle et Long Range. Justement peux-tu nous expliquer en quoi consiste l’activité de la MAP ? La MAP (Mise au point) est un détachement Bureau d’Etudes (design et calcul) dans les usines de Production et dont les principales missions sont de répondre aux dérogations et contribuer à la réduction de leur cycle de traitement. Nous avons aussi un rôle majeur de support à la Production et à la Qualité de l’usine , en termes d’amélioration continue. Quelle a été ton implication personnelle sur l’industrialisation de la Keel Beam A350 ? J’ai eu la chance d’être rapidement missionné chez ATK, fournisseur des raidisseurs de la KB , aux USA. Là-bas , j’ai pu intégrer les différences de culture mais surtout connaitre mes interlocuteurs et leur faire partager les exigences d’Airbus. La création d’un support de formation à la rédaction des dérogations a permis d’en diminuer les retours (RTO = Return to originator). Fort de cette expérience, ma hiérarchie m’a demandé de réaliser ce même type de mission chez l’ensemble des fournisseurs de la Keel Beam (Letov, Daher, Composystem et Magellan). © AIRBUS S.A.S. 2011 15 Comment as-tu vécu la livraison du premier avion à Saint-Nazaire le 12 Aout dernier ? Tout d’abord, je l’ai vécu en direct puisque toutes les équipes de Nantes qui ont contribué à la livraison du Center Wing Box et de la Keel Beam ont été conviées à la cérémonie de livraison à St Nazaire. Ce fut un moment fort de reconnaissance de l’implication de tous les acteurs (production et métiers supports). Au-delà du côté émotionnel, je voudrais insister sur le succès du travail en équipe et du fonctionnement en transverse, qui ont permis de livrer à l’heure malgré toutes les difficultés annoncées. Cela doit être un gage de réussite à l’avenir pour la livraison des prochains avions mais aussi pour les programmes du futur. Letitia MASSON Jean-Marc BODIN TRONÇON CENTRAL DE VOILURE A350 L'A350 à Nantes À nouveau tronçon, nouvelle organisation ! Le 10 août 2011, Nantes livrait à l’établissement de Saint-Nazaire le premier tronçon central de voilure de l’A350XWB. Composé de pièces composites et métalliques, assemblées dans un nouveau bâtiment de l’unité O7, cet ensemble mécanique tire profit du retour d’expériences accumulées sur l’A380 et l’A400M. Mais l’A350 inaugure aussi une nouvelle chaîne de fabrication : pour la première fois, chaque poste est dédié à des opérations spécifiques, et le tronçon est assemblé «par la mesure». Enfin, l’intégration en ligne d’une cabine peinture permet de réaliser au sein de la chaîne d’assemblage un ensemble totalement fini. Le tronçon central de voilure de l’A350 mesure 6,5 m par 5,5 m et de 3,9 m de haut Gilles Prunault, responsable technique outillages d’Airbus Nantes, répond à nos questions : Pour l’industrialisation du tronçon 21 de l’ A350, quelles sont tes responsabilités ? Gilles, quel a été ton parcours professionnel ? Après avoir travaillé quelques années à Vélizy au bureau d’études Citroën, j’ai été embauché en 1981 comme programmeur commande numérique. J’ai ensuite été nommé chef de groupe programmation et préparation avant d’occuper un poste de responsable de ligne en assemblage (tronçon 11/12 et tronçon central de voilure A300). Le service technique outillages réceptionne et challenge les expressions de besoins des différentes unités. En retour, nous devons leur fournir des moyens industriels tels que outillages, moyens de mesures, machines spéciales intégrées dans la ligne d’assemblage. Nous devons répondre aux besoins en respectant les délais demandés, mais aussi les coûts négociés avec les fournisseurs. Nos principaux interlocuteurs dans les unités sont les services préparation et qualité, et les représentants des ateliers (maîtrise et agents de fabrication). Nous travaillons aussi en étroite collaboration avec le responsable du projet A350, ainsi qu’avec le Bureau d’Etudes. Avec le service achats (le procurement), nous sélectionnons les fournisseurs à qui nous confions la responsabilité de concevoir et fabriquer ces moyens. Quelle est ta mission aujourd’hui ? Depuis 1999, avec 27 collaborateurs, chargés d’affaires dont 2 chefs de projet, je suis responsable technique outillages pour l’assemblage et les pièces élémentaires métalliques et composites. Depuis quelques années, le service technique outillages est intégré au sein du Manufacturing Engineering, plus connu sous son sigle : TMD ! 16 Tronçon central de voilure A350 Par rapport aux précédentes industrialisations, quels sont les principales évolutions ? L’A350, est le premier projet d’importance depuis la création de TMD. Nous avons dû travailler avec des spécifications outillages rédigées en Anglais, communes à toutes les usines Airbus. Au démarrage du projet, les groupes MEP (Manufacturing Engineering Principles) ont réalisé un important travail d’harmonisation pour rédiger ces spécifications. Pour cela, j’ai effectué de très nombreux déplacements dans les différents sites d’Airbus, en particulier à Toulouse. C’est aussi la première fois, que nous avons réalisé des appels d’offres internationaux pour les outillages destinés à la fabrication des pièces élémentaires et à l’assemblage du tronçon 21 (autre dénomination du tronçon central de voilure). Pour la chaîne d’assemblage, nous avons choisi un intégrateur qui devait être autonome dans la définition des solutions techniques. Très expérimentés, les chargés d’affaires d’Airbus, l’ont néanmoins aidé dans cette activité ! Leur niveau d’expérience et d’expertise a permis d’optimiser les coûts d’acquisition des outillages. Quels sont les points positifs, mais aussi les difficultés que tu as rencontrés ? Le point majeur fût la très forte implication des chargés d’affaires ! 19 Le fait aussi d’avoir un seul interlocuteur pour tous les outillages de la chaîne - à savoir, l’intégrateur - a permis un suivi plus simple, même si un contrôle permanent de l’avancement était nécessaire. Bénéficier d’un seul interlocuteur a permis également d’harmoniser les différents outillages de la chaîne, et de ne pas multiplier les concepts et solutions différentes ! Les très fortes contraintes budgétaires, les circuits de validation des demandes d’évolution des outillages dues en partie aux modifications de design avion et l’éloignement du service achats (basé à Toulouse), ont été les principales difficultés. Pour conclure, je souhaite remercier chaleureusement toutes les équipes, qui par leur motivation, ont relevé cet ambitieux challenge. Cela nous a permis de livrer les outillages en temps et en heure. Xavier Dahéron et Eric Duchatel L'A350 à Nantes ENTREE D'AIR A350 : la suite d'une aventure ! L’usine de Nantes est bien connue pour ses tronçons 21 et ses pièces élémentaires composites, peut-être moins pour son savoir-faire sur les entrées d’air des moteurs. Pourtant, l’aventure des entrées d’air commence à Nantes en 1997, lors du développement de l’A340-500/600. En effet, Airbus décide alors de dissocier dans son worksharing le moteur de ses nacelles. Fort de sa longue expérience du composite, y compris dans le domaine acoustique avec les porte-inverseurs du CFM56, l’établissement de Nantes, en étroite collaboration avec le Bureau d’Etudes, et en association avec Aircelle, décide de répondre à l’appel d’offres pour les entrées d’air. La solution proposée par Nantes est innovante car elle propose une meilleure performance acoustique, ce qui est primordial car l’entrée d’air capte 35% des bruits du moteur. Les matériaux employés sont innovants et la conception permet de réaliser une surface acoustique en deux panneaux uniquement. L’usine de Nantes livre sa toute première entrée d’air en octobre 1999. Dès 2000, alors que se profile l’A380, l’équipe de développement des entrées d’air propose un concept révolutionnaire : la réalisation du panneau acoustique cylindrique en une seule pièce, le « 0-splice » ! Ces innovations feront l’objet de nombreux brevets. En 2003, la première entrée d’air A380 sort de la chaîne d’assemblage. Pour l’A350, alors que le contexte poussait à externaliser les entrées d’air au même titre que d’autres équipements de ce type, les efforts conjoints des équipes du Bureau d’Etudes et de la Production permettent finalement d’obtenir la fabrication des entrées d’air en interne. En effet, l’offre nantaise était de loin la plus compétitive. 18 Celle-ci permettait d’obtenir un produit aux caractéristiques acoustiques similaires à celles qui font le succès de l’A380, mais elle reposait également sur une optimisation des performances industrielles avec la mise en place de moyens robotisés sur une chaîne fonctionnant selon les principes lean. Il est d’ailleurs prévu que la production série de l’A380 bénéficie de certaines des améliorations issues de l’A350. Les premières entrées d’air d’essai au sol A350 ont été livrées en 2010. La première entrée d’air d’essai en vol est livrée à l’heure en juin 2011. L’aventure ne s’arrête pas là, car l’usine de Nantes s’est porté candidate pour réaliser les entrées d’air de l’A320-NEO. L’équipe de développement a, pour cette production de grande série, optimisé la conception pour une performance industrielle inégalée et finalement obtenu la fabrication des entrées d’air pour la motorisation Leap-X. A terme, la chaîne d’assemblage A320-NEO pourrait à elle seule livrer jusqu’à 3 entrées d’air par jour ! L'A350 à Nantes - L'entrée d'air Interview de Philippe Descamps, responsable de l’industrialisation des entrées d’air A350 Quel est le rôle du responsable d’industrialisation ? Ce poste m’a été confié il y a quelques mois. Mon rôle consiste à mettre en place les moyens (outillages, machines, transitique, etc) nécessaires à la production, dans les délais et les performances requises (qualité, cycles et temps de fabrication). Je dois m’assurer du respect des engagements en termes de coûts récurrents et non récurrents. Il est également important d’identifier et d’anticiper les risques, qu’ils proviennent de modifications tardives, de livraisons d’outillages, etc. Quel a été ton parcours professionnel ? J’ai été embauché en 1979 avec un bac+2 comme préparateur, puis comme chef de groupe préparation à l’unité composite. Ma mission actuelle est donc une continuité dans mon parcours professionnel. En effet, j’ai participé à l’aventure des entrées d’air à Nantes depuis ses débuts avec l’A340-500/600. © AIRBUS S.A.S. 2011 - Photos by S.BONNIOL/Visuelles 19 J’étais alors responsable technique de la partie assemblage. Puis j’ai continué avec l’A380. Aujourd’hui, mon domaine d’activité est donc plus étendu car j’ai en charge l’industrialisation depuis la pièce élémentaire (le panneau acoustique) jusqu’à l’assemblage. Ce nouveau métier me donne l’opportunité de développer une vision plus large, avec de nombreux contacts dont les finances, le programme, les fournisseurs, les méthodes… Comment expliques-tu le succès des entrées d’air à Nantes ? Je suis convaincu que la clé de la réussite des entrées d’air est avant tout le lien très fort existant entre les équipes de production et le bureau d’études, que ce soit lors de l’industrialisation ou de la fabrication en série, mais également dès les phases de réponse aux appels d’offres. Daniel MOREAU Benoît JOLIVEL L'A350 à Nantes LE RADÔME A350, lui aussi à Nantes Dans la lignée du fameux adage «Tous les Airbus naissent à Nantes», c’est également de Nantes que sortent les radômes de toute la gamme Airbus. Les premiers radômes A320 ont été développés en 1985. A cette production se sont joints les radômes A340 à Nantes en 1993 puis A380 en 2004 et enfin A400M en 2007. Au lancement du programme A350, le contexte industriel avait porté la décision d’externaliser la production des radômes pour les futurs programmes. Il a donc été convenu que Nantes, fort de son expertise sur les programmes précédents, développerait pour l’A350 les 15 premiers radômes (prototypes et premiers de série) et qu’un appel d’offre serait lancé pour affecter la production série. C’est ainsi que Nantes a présenté une offre au même titre que d’autres concurrents. Celle-ci s’est appuyée sur l’intégration des radômes A350 dans les productions actuelles, sans extension de surface et mettant à profit les innovations techniques et de design, démontrées sur les programmes précédents. A titre d’exemple, le concept de bandes anti-foudre intérieures au radôme a été développé sur l’A380 et a été reconduit sur l’A350. Par ailleurs, l’optimisation des productions, basée sur les concepts de flux tiré et de réduction des aléas de production a permis de libérer des surfaces sans investissement immobilier. Nantes a donc été retenue pour la fabrication série des radômes A350 au même titre que les autres productions de radômes Airbus. Le premier prototype a ainsi été produit en 2010 et a permis de valider les avancées technologiques liées à ce produit. Le premier radôme A350 série a été réalisé en 2011. Le SN002 et SN003 sont actuellement en cours de fabrication. Florence Cochennec Yann Fraslin Interview de Damien Vinet, responsable de la ligne de production des radômes et de la station de réparation La ligne de production couvre l’ensemble des métiers depuis le drapage des coques jusqu’à l’assemblage final ainsi que les réparations en service. Après un BTS mécanique, Damien intègre Airbus en 1989 en tant qu’inspecteur qualité à l’unité mécanique. Dix ans plus tard, il a l’opportunité d’entrer au service préparation. Ce parcours le mène en 2002 à un rôle de responsable de ligne, toujours dans l’unité mécanique. En réponse à un souhait d’étendre son domaine de compétences au composite, Damien se voir proposer en 2010 la responsabilité de la production des radômes ainsi que la gestion opérationnelle de la station de réparation. Comment as-tu vécu ton arrivée dans le monde composite ? Etant donné que c’était un souhait de ma part, j’ai plutôt bien vécu mon passage au composite. J’ai d’abord découvert les relations client-fournisseur avec les FAL. En effet, dans le monde pièces élémentaires, je n’avais que des clients hors FAL. Ensuite, j’ai appréhendé les exigences technologiques des radômes : drapage, polymérisation en autoclave, assemblage, contrôles d’interchangeabilité et tests de transparence électrique. Par ailleurs, en tant que responsable de la station de réparation, j’ai été formé aux exigences de la certification « Part 145 », qui imposent rigueur et séparation organisationnelle des activités série/station. Egalement, j’ai rapidement rencontré les autorités de certification qui surveillent les activités de la station à raison de 3 à 5 audits par an. Quels sont les enjeux de la production des radômes A350 aujourd’hui ? Le premier enjeu est de qualifier le radôme A350. Le planning prévoit un aboutissement pour fin 2011. Le premier radôme série sera livré dès décembre 2011 à Saint-Nazaire. Nous sommes, à ce jour, confiants sur l’aboutissement de la définition et des moyens industriels. La montée cadence sur 2012 est également un enjeu à ne pas négliger. L’intégration de cette production dans l’organisation des autres programmes est favorable pour la tenue des cycles et des coûts de production des radômes A350. 20 La solution LOGISTIQUE de l'A350 L’A350 est un programme clé pour l’avenir d’Airbus et audelà des études de design et d’industrialisation de l’avion, il a également fallu déployer une solution de transport des composants hors gabarit entre les différents sites européens qui composent Airbus. C’est en se basant sur le partage industriel de l’A350 et sur les contraintes de délai, fiabilité et coût que la solution de transport A350 a été construite durant 2 ans. Plusieurs solutions ont été déployées pour acheminer les composants hors gabarit de l’A350 comme le transport aérien en Beluga, le transport fluvial, et le transport routier. Pour certains composants une seule solution de transport par voie de surface n’était pas envisageable pour des raisons de distance et de délai. Mais une solution de transport aérien en sortie d’usine ne l’était pas davantage car aucun aérodrome ne permettait l’accès à l’usine. Par conséquent des solutions de transport multimodales ont été adoptées pour acheminer les composants vers un aérodrome afin d’ être acheminés ensuite en Beluga vers l’usine de réception. • L’empennage vertical entre Stade, Hambourg et Toulouse. • Les tronçons 11/14 et 15/21 de St Nazaire à Toulouse • Les panneaux latéraux du tronçon 16/18 entre Augsburg, Lagerlechfled et Hambourg. • Les panneaux latéraux du tronçon 16/18 de Lagerlechfeld à Hambourg (multimodal) Pour l’ensemble des programmes d’avions Airbus, la flotte des 5 Beluga - opérée par Airbus Transport International (ATI) - n’est pas seulement en charge d’acheminer des composants à la chaîne d’assemblage finale, mais assure également le transport des sous ensembles entres les usines. • Le tronçon 19 équipé de Getafe à Hambourg Pour l’A350, du fait de la technologie composite et de la dimension des sous-ensembles «monobloc», certains éléments qui étaient pour lors transportés par camion pour l’A330/A340 ont été basculés sur une solution Beluga. Cela conduit à transporter des sousensembles constitutifs d’autres sous-ensembles. De ce fait la solution Beluga a été adoptée pour 15 des composants de l’A350 cidessous : • Les sous-ensembles de la pointe avant (S11, S12, S11/12) de Méaulte à St Nazaire • Les panneaux supérieurs de la voilure d’Hambourg à Broughton (multimodal) • Les panneaux inférieurs de la voilure de Getafe à Broughton (multimodal) • La voilure non équipée (gauche et droite transportées séparément) de Broughton à Brême • La voilure équipée (gauche et droite transportées séparément) de Brême à Toulouse • L’ empennage vertical de Hambourg à Toulouse (multimodal) C’est le cas pour : • Les panneaux inférieurs de la voilure entre Illescas, Getafe et Brougton. • Les panneaux supérieurs de la voilure entre Stade, Hambourg et Broughton. • Le tronçon 16/19 de St Nazaire à Toulouse • L’empennage horizontal de Getafe à Toulouse • Le tronçon 13/14 équipé de Hambourg à St Nazaire 21 La Logistique de l'350 Pour chaque A350 produit, la flotte des 5 Beluga effectue environ de 46 heures de vol. A pleine cadence de production, le programme A350 génèrera plus 6000 heures de vol Beluga par an. Par barge : • Le tronçon 21 et le panneau inférieur du tronçon 15/21 entre Nantes et St Nazaire • Les planchers du tronçon 16/18, la structure du tronçon 13/14 entre Nordenham et Hambourg. La solution de transport hors gabarit par voie de surface a également été très utilisée. Par route : • Les panneaux supérieur et inférieur du tronçon 16/18 entre Stade et Hambourg • La structure du tronçon 19 entre Illescas et Getafe © AIRBUS S.A.S. 2011 - Photo by P. BASSEN/VISUELLES 22 Vie Syndicale Le 30 Mars 2011, la section CFE-CGC AIRBUS SAINTNAZAIRE organisait sa traditionnelle Assemblée Générale, suivie de très nombreux adhérents. Le Président, Fabrice NICOUD a rappelé la riche année sociale 2010, marquée par les mouvements de colère des salariés d’AIRBUS à l’occasion de la politique salariale. Il a aussi salué les beaux résultats de la CFE-CGC lors des élections CE/DP de Novembre 2010. Françoise VALLIN, DSC AIRBUS, a fait le point des négociations en en cours à AIRBUS, tandis de Ludovic ANDREVON, coordinateur EADS, élargissait la perspective au groupe. Bernard VALETTE, Président du syndicat AED, insistait sur les enjeux des négociations sur les retraites complémentaires et Gabriel ARTERO nous proposait son point de vue sur la compétitivité de l’industrie française. Ces échanges, riches d’informations et de réflexions, ont été suivis d’un pot de l’amitié convivial. Suite aux élections de Novembre 2010, 2 élus CFECGC continuent de siéger dans le bureau exécutif du Comité d’Etablissement, occupant les fonctions essentielles de Trésorier ( Michel VINCENT) et Secrétaire Adjoint ( Michel PROUST). Très vite ce bureau s’est mis au travail pour, dans la continuité des années passées, mettre en œuvre le programme massivement approuvé par les salariés. Ainsi, la CE a ouvert un site internet permettant d’accéder facilement à nombre d’informations utiles aux salariés: activités proposées, listes des livres, CD, DVD, jeux … disponibles au Centre Culturel. Les salariés peuvent, par exemple, prendre connaissance des descriptifs très détaillés des voyages, locations proposés dans l’année. Le prochain projet consistera à proposer aux salariés la possibilité de pouvoir acheter, à des prix compétitifs, un large panel de produits, 23 allant des bouteilles de vin à l’électroménager. La belle augmentation des effectifs de notre usine rend le restaurant ou le centre culturel trop petits. A l’image de ce qui a été fait pour le centre administratif, il faut envisager leur agrandissement et leur modernisation. L’accueil agréable des salariés lors des repas participe aussi à leur meilleur engagement, qu’ils soient avec un badge AIRBUS ou personnel des très nombreux sous-traitants présents sur notre site. Fabrice NICOUD à St-Nazaire La CFE-CGC à Saint-Nazaire à Nantes Vie Syndicale Enquête STRESS de la CFE-CGC Airbus Nantes 24 Vie Syndicale à Nantes Florence COCHENNEC 25 s e r i a d i l o RTT s «Ah si je pouvais, je te donnerais un jour de congé !» Qui n’a jamais adressé cette petite phrase d’apparence anodine à un(e) collègue de travail à court de solution pour faire garder son enfant malade ? Les parents de rejetons de moins de 15 ans ne connaissent que trop le théorème : tout capital de RTT est inversement proportionnel à la densité de virus ambiants. Une grosse rhino-pharyngite, une petite varicelle, un soupçon de gastro-entérite…. Et le compteur de RTT se vide… A l’inverse, qui n’a jamais croisé un collègue embarrassé par un surplus de RTT non éclusés régulièrement faute de disponibilités ou tout simplement d’opportunités ? L’été dernier, un projet de loi a été déposé à l’Assemblée Nationale : il soutient la possibilité de faire un don de RTT à un parent d’enfant gravement malade, de façon légale et dûment encadrée. Comment a-t-on pu ne pas y penser avant ? Mais réfléchissons bien et creusons sérieusement cette piste. Faut-il limiter la possibilité de don de RTT au cas des enfants gravement malades ? Pourquoi ne pas élargir le rayon d’action de la mesure à la garde d’enfants de façon générale ? Et ne conviendrait-il pas d’envisager dès maintenant d’appliquer une telle mesure à la gestion de la dépendance des parents et personnes âgées ? Car le problème est bien le même : il s’agit de trouver, à certaines périodes de la vie plus trépidantes et turbulentes que d’autres, un surcroît de disponibilité pour nos proches. Alors, partageons ! Finis les RTT solitaires… passons aux RTT solidaires ! Pour consulter la proposition de loi sur le site de l’Assemblée Nationale : http://www.assemblee-nationale.fr/13/pdf/propositions/pion3672.pdf 26 Valérie Hurez Syndiquée CFE-CGC é t i s r e v Di Vie Syndicale ienne Actualité Paris En Bref .. En Bref… Remise officielle du «Label Diversité» le 03 octobre 2011 au Ministère de l’Intérieur en présence de Monsieur Claude GUEANT, Ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration et de Monsieur Yazid SABEG, Commissaire à la diversité et à l'égalité des chances. Entreprises récompensées : DALKIA France - Alain Gavand Consultants - Macif - Aubert et Duval Bouygues Télécom - Groupe Audiens - Ville de Lyon - A2 Consulting. 48 entreprises étaient déjà labellisées. La CFE-CGC était représentée par Marie-Line Brugidou - Commission du Label Diversité. usaine Actualité Toulo Regard sur : Sophie Garcia Il y a presque 20 ans, j’ai adhéré à la CFE-CGC un peu par hasard : un collègue m’avait invitée à une réunion d’info… En adhérant, j’ai fait un pari…celui de trouver un syndicat consensuel et à l’écoute des Salarié(e)s, surtout efficace dans les négociations… J’ai rencontré une équipe syndicale à l’écoute, acceptant la critique surtout si elle est constructive et accompagnée de propositions, avec un grand sens de l’humour : le mien est assez corrosif… Et de fil en aiguille, je me suis retrouvée Cooptée au Conseil d’Administration de la Coopérative Airbus Opérations Toulouse… Les réunions de maquignons comme je les surnomme : d’origine paysanne, je connais leur talent de négociation… Pourquoi maquignons ? Car nous recherchons la réduction la plus attractive pour les Salarié(e) avec l’assurance d’une qualité correcte. En 2004, un groupe de syndiqué(e)s et sympathisant(e)s a commencé à se réunir sur le thème de l’Egalité Professionnelle : nous squattions entre midi et 2 une salle de réunion au M30 (bureau 27 d’Etudes de l’A380) : nous ne savions pas que nous attaquions un gros chantier aussi gros que l’avion (qui était développé dans les bureaux voisins) : c’était le début du Réseau Equilibre impulsé par Marie-Line Brugidou. Cà nous paraissait si évident l’Egalité …puisque inscrite sur tous les frontons de nos Mairies. Certes, un accord a été signé et particulièrement sur des propositions de la CFE-CGC mais ce ne sont que quelques pas aujourd’hui sur un long chemin qui reste à faire. Et c’est tout naturellement que la réflexion s’est étendue à la Diversité. Petite fille d’Andalous, de parents ayant vécu au Maroc, née dans le Tarn et Garonne, ce n’est pas étonnant si je travaille maintenant dans une entreprise multiculturelle et je sais toute la richesse que renferme la diversité. Pour paraphraser Saint Exupéry, «loin de me léser, ta différence m’enrichit»… Bien plus que prévenir les discriminations, Promouvoir la Diversité à Airbus voilà le chantier CGE-CGC en phase de démarrage auquel je participe maintenant et demain… Pour plus d’infos, je distribue régulièrement des tracts au Self Concorde et on en parlera… Vie Syndicale isienne Actualité Par Egalité professionnelle LE DECRET DE TROP ! Sortie du décret n° 2011-822 du 7 juillet 2011 relatif à la mise en œuvre des obligations des entreprises pour l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Un vrai scandale pour les femmes et un vrai bonheur pour les entreprises. Ce décret qui entrera en application au 1er janvier 2012 enlève la notion d’obligation de résultats. Les moyens coercitifs sont loin de ceux qui étaient prévus dans les groupes de travail entre partenaires sociaux et l’Etat depuis 2007. Nous repartons à zéro sur ce dossier et nous le déplorons. Rappel : à fin décembre 2009 les RSC (Rapport de Situation Comparée) auraient du être fournis et en décembre 2010 les écarts de salaire entre les femmes et les hommes auraient du être résorbés. Le Rapport de Situation Comparée est moins mis en avant et le plan d’action est valorisé. Il doit contenir des indicateurs chiffrés comparant les femmes et les hommes sur le salaire moyen ou médian, la durée moyenne entre deux promotions, l’exercice de fonctions d’encadrement ou décisionnelles (indicateurs réduits). L’entreprise devra se conformer à ces mesures et si ce n’est pas le cas une sanction financière sera appliquée. Pour ce faire, l’inspection du travail, après incitation et/ou contrôle, donnera 6 mois supplémentaires à l’entreprise pour qu’elle se conforme à la loi, contrôlera à nouveau puis décidera d’infliger une sanction ou pas… Cela nous amène au mieux en 2013, pour un dossier qui était une priorité nationale en 2007 et qui devait être soldé en 2010, la France se ridiculise et méprise la moitié de la population active (soit 48 % de femmes). Les entreprises ont été renforcées pour ne pas remplir leurs obligations légales. En effet, il est dit que pour fixer le taux de la pénalité (qui est variable aujourd’hui alors qu’il devait être de 1 %), l’employeur ne doit pas rencontrer de difficultés telles que : ✓ La survenance de difficultés économiques de l’entreprise, 28 ✓ La restructuration ou fusions en cours, ✓ L’existence d’une procédure collective en cours, ✓ Le franchissement du seuil d’effectifs prévu à l’article 2242-5-1 au cours des douze mois précédant celui de l’envoi de la mise en demeure mentionnée à l’article R.2242-3 En clair, un parapluie doré pour les entreprises. Ce qui est vraiment agaçant c’est que les syndicalistes et en particulier la CFE-CGC en demandant une sanction financière en cas de non respect de la loi, ne souhaitait en rien mettre en faillite le patronat. Bien au contraire, la démarche initiale était simple : incitation tous azimuts via les Instances Représentatives du Personnel, les inspecteurs du travail, dialogue avec les entreprises, relances etc… Le but n’était pas de mettre l’entreprise en faillite (entendu de la bouche d’un représentant du MEDEF !). Les délégués syndicaux CFE-CGC partout en France, continueront à dialoguer et inciter les entreprises à fournir un rapport de situation comparée afin de faire un état des lieux sur l’égalité professionnelle. Un plan d’actions chiffré et daté sera mis en place et suivi par la commission égalité professionnelle si il en existe une. Encore une fois, un net recul sur un dossier comme beaucoup d’autres. Une façon pour le gouvernement de passer des dossiers en force par décret et cela malgré un vote négatif en Conseil Supérieur de l’Egalité Professionnelle. Est-ce la bonne solution ? La CFE-CGC dit non et espère bien obtenir le retrait de ce décret ! NB : A l’heure où nous écrivons cet article, nous attendons avec impatience le résultat de l’entrevue que la CFE-CGC aura avec Madame Bachelot le 20 octobre. Nous demandons la suppression de ce décret pour le retravailler. Contact : Marie-Line BRUGIDOU Déléguée Nationale Emploi - Egalité Pro et Diversité Suite Avionique ATR72-600 : Certification réussie ! vol en cinq semaines, auxquelles se sont ajoutées la réalisation et l’analyse des tests, mais aussi la production par le Bureau d’Etude ATR de plus de 300 documents en un temps record. C’est un énorme effort à l’échelle de la Business Unit d’ATR. Entre les équipes dédiées et les personnes sollicitées ponctuellement sur le projet, cela représente un équivalent temps plein considérable d’une soixantaine de personnes. Ça y est nous y sommes, l’EASA, l’Agence Européenne de la Sécurité Aérienne, vient de certifier cet été 2011 la nouvelle suite avionique ATR72-600. Les deux premiers appareils ont été livrés fin août à la compagnie Royal Air Maroc qui devient ainsi le premier opérateur des nouveaux ATR de la Série «-600 ». Concernant l’ATR42-600 luimême, les premières livraisons sont prévues après sa certification programmée en fin d'année 2011. L’ATR «Génération Numérique» a donc fait son entrée en service cet été. Le premier exemplaire avait été exposé à l’occasion du salon aéronautique de Paris «Le-Bourget», ouvrant ainsi de nouvelles perspectives commerciales florissantes pour le Programme ATR. Cette certification est une étape importante pour l’histoire du programme. Elle est l’aboutissement de plus de trois ans de préparation, clôturée par C’est l’un des premiers très Grand Projet, mené depuis la création du GIE ATR Intégré en 2001, projet qui plus est, a été très fédérateur au sein des équipes. La campagne d’essais en vol de l’appareil avait démarré bien en amont, dès l’été 2009. Elle a permis de valider le bon fonctionnement des nouveaux Systèmes et Equipements embarqués à bord de l’avion, notamment et justement sa nouvelle Suite Avionique développée en partenariat avec Thales. Cette avionique se compose du nouveau «Glass Cockpit» à 5 écrans LCD, de nouveaux systèmes Après plusieurs semaines intenses, enchainant notamment essais au sol, sur banc mais aussi en vol, la certification a été acquise dans les délais escomptés. Ce sont des efforts partagés qui représentent notamment 70h de de communication, de navigation et de surveillance. Elle dispose également d’un nouveau système de gestion de vol (FMS), de Pilote Automatique de gestion d’alertes et d'un ordinateur MPC intégrant notamment des nouvelles plusieurs semaines de travail intensif. 32 ATR - Nouvelle Avionique Ces fauteuils sont également plus légers. Les coffres à bagages ont été entièrement repensés, offrant ainsi aux passagers un plus grand volume de stockage. fonctions de maintenance et protection avion. La campagne d’essais s’est principalement déroulée à Toulouse mais l’appareil s’est également rendu à Tarbes, Agen, Lugano (Suisse) ainsi que sur l’aéroport Charles De Gaulle, à Paris. A l’occasion de ces déplacements à Tarbes et Agen, ATR a eu l’occasion de tester le bon fonctionnement du pilote automatique, notamment dans des conditions de vent fort. A Lugano, ATR a testé le comportement de l’ATR72-600 sur des pistes d’atterrissage à forte pente (6,65°). Sur l’aéroport Charles de Gaulle, ATR a pu vérifier les systèmes de management de la navigation (radio, SMS, GPS, RNP) ceci dans les conditions de trafic propres à un aéroport à très forte fréquentation. L’ATR-600 dispose également d’une toute nouvelle cabine «Armonia » qui a été conçue avec la participation du célèbre Designer industriel d’automobiles, Giugiaro. Cette nouvelle cabine propose de nouveaux sièges qui combinent l’esthétique et le confort. L’ATR se positionne donc pour proposer l’avion turboprop régional résolument le plus moderne sur le marché, avec les versions «-600» des ATR72 et ATR42. Depuis le début de l’année ATR a enregistré des commandes fermes pour 145 avions et des options pour 72 appareils supplémentaires. Depuis le lancement du programme «-600» en octobre 2007, ATR a déjà enregistré 180 appareils de la série «-600». C’est le record de vente annuel depuis l’origine du programme ! Et l’année 2011 n’est pas encore terminée ! Les équipes ATR pensent déjà à de nouvelles améliorations et innovations pour les années futures. Chez ATR, demain c’est déjà aujourd’hui ! Maintenant, il y a un challenge quasi immédiat, très conséquent, à relever : il va falloir fabriquer, livrer et supporter ces avions, en gardant mobilisées les équipes ATR, mais aussi les partenaires d’ATR ainsi que l’ensemble des fournisseurs afin d’assurer la très forte montée en cadence attendue dès début 2012 (autour de 70 avions). Une inquiétude subsiste malgré tout, elle concerne la résurgence potentielle des difficultés de financement des avions. 33 De la Suite dans les idées … à la pertinence de nos produits ! Fondé en 1981, ATR est devenu le leader mondial sur le marché des turbopropulseurs de 50 à 74 sièges. Depuis le début du programme, ATR a vendu plus de 1200 avions qui sont exploités par 175 opérateurs dans plus de 90 pays. Ceux-ci ont cumulé plus de 21 millions d’heures de vol. En termes d’économie, d’écologie, de performances et de confort les ATR-600 sont devenus "LA" référence pour les compagnies régionales à travers le monde. La technologie turbopropulseur séduit à nouveau les compagnies et leurs passagers. Quel plus beau présage d’avenir l’année même des 30 ans du programme. Laurent ROBERT & Philippe VEDERE DS GIE ATR et DS EADS ATR Les dimensions de l'intégration des moteurs sur les avions civils Objectifs de haut niveau Quand ces objectifs sont chiffrés, l’architecture et la taille de l’avion sont alors définies, quelquefois parmi différentes options. Le système propulsif En ce qui concerne le système propulsif, son efficacité totale devra prendre en compte bien sûr l’efficacité propulsive mais aussi l’efficacité thermique et l’on recherchera également l’optimum entre la performance et le bruit. Le transport aérien est aujourd’hui un catalyseur de la croissance mondiale. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : - 8% du PIB, - 40% des biens exportés, - 30 millions d’emplois fournis. Sans oublier les éléments non chiffrables comme : - Facilitateur des services, (poste,…), - Facteur de compréhension et de communications entre les peuples. En termes d’intégration moteurs, les premiers pas conduisent à prendre en compte les objectifs de haut niveau, en anglais -TLAR pour Top Level Aircraft Requirements : - La charge marchande, - Le rayon d’action, - Le bruit, - La vitesse de croisière, - Le temps de montée, - La longueur de la piste de décollage, - La vitesse d’approche, - Et quelques autres…. 34 La compagnie qui va exploiter l’avion cherchera de son côté à avoir un coût total de possession, (Coût d’acquisition et de maintenance, consommation de carburant, bruit et émission), le plus bas possible. La conception de l’avionneur devra prendre en compte les paramètres ci-dessus et faire une approche intégrée. En effet, deux avionneurs différents feront certainement deux avions différents avec la même définition des besoins. L'intégration des moteurs sur les avions civils C’est ainsi que l’on va passer progressivement d’un architecture à une configuration. La complexité associée sera liée aux nombres de boucles nécessaires pour converger. A propos du bruit, il faut noter les résultats remarquables obtenus en 20 ans : On a augmenté la capacité de transport d’un facteur 2 sans augmentation du bruit. Il y a bien sûr d’autres exigences qui vont affecter la configuration de l’avion et le positionnement moteurs. Les principaux paramètres sont : Airbus a beaucoup travaillé sur les sources de l’intégration, ce qui a permis de minimiser les interactions moteur/voilure par exemple. On notera que la diminution du bruit cabine, résultant en grande partie du bruit moteur, reste un très bon argument de vente car le confort du passager est une préoccupation majeure des compagnies. Le client est choyé ! - L’arrêt d’un moteur, - Un éclatement moteur, - L’effondrement du train d’atterrissage avant, - L’atterrissage avec fort vent de travers, - Le panache d’eau en cas de piste inondée, - La garde au sol, - Le type de nacelle et des traitements acoustiques. 35 L'intégration des moteurs sur les avions civils En ce qui concerne les performances, l’avionneur et le motoriste travaillent de concert pour réduire le coût de possession des avions comme par exemple la réduction de 70% de la consommation de carburant, (et de CO2), par passager au km. Réduction de consommation essentiellement due au passage au double flux et à l’augmentation du taux de dilution. La feuille de route d’Airbus est claire et porte sur 3 points essentiels : - Airbus a comme objectif de rester un acteur majeur et incontournable de l’un des moyens de transport les plus sûrs. Pour conclure ce point important, on peut dire que le positionnement moteur résulte d’une optimisation difficile et que les enjeux associés sont colossaux : un gain de 1% aura des conséquences énormes sur l’avion. - Airbus mettra en œuvre une stratégie avec ses différents partenaires permettant d’explorer les multiples facettes de l’Eco efficacité, de travailler à repousser les frontières, d’explorer de nouveaux horizons et d’orienter l’avenir. En ce qui concerne les perspectives de transport aérien civil, si l’on constate une évolution lente du nombre de voyages dans les pays riches, (USA, Europe, Japon), liée à une bonne couverture, il faudra prendre en compte un potentiel énorme de développement dans les pays qui voient leur PIB croître fortement, (Chine, Inde, Brésil). - Airbus a un but bien identifié : être prêt à fournir à ses clients le produit qu’ils souhaitent. Enfin l’avionneur se doit de participer au défi du développement durable par la réduction de la consommation et donc des émissions, mais aussi du bruit. Article et illustrations fournis généreusement par l'Association 3AF 36