France - Mission Centenaire 14-18
Transcription
France - Mission Centenaire 14-18
Le tour de France 2 4 1 0 CENTENAIRE de la PREMIÈRE GUERRE MONDIALE Les 7 étapes du Front Ouest 14-18 1 sommaire 2014 Le centenaire de la Première Guerre mondiale et le Tour de France 4e étape Mardi 8 juillet 2014 p. 3 p. 4 LE TOUQUET-PARIS-PLAGE > VILLENEUVE-D'ASCQ LILLE MÉTROPOLE 5e étape Mercredi 9 juillet 2014 p. 10 YPRES > ARENBERG PORTE DU HAINAUT 6e étape Jeudi 10 juillet 2014 p. 14 Vendredi 11 juillet 2014 p. 32 Samedi 12 juillet 2014 p. 43 ARRAS > REIMS 7e étape ÉPERNAY > NANCY 8e étape TOMBLAINE > GERARDMER 9e étape Dimanche 13 juillet 2014 p. 47 GERARDMER > MULHOUSE 10e étape Lundi 14 juillet 2014 p. 52 MULHOUSE > LA PLANCHE DES BELLES FILLES Comprendre la Grande Guerre ◼ La Première Guerre mondiale sur le front occidental 1914-1918 ◼ Batailles du front occidental ◼ Mémoire et reconstruction dans l’après-guerre Remerciements p. 55 p. 59 2 2014 Le centenaire de la Première Guerre mondiale et le Tour de France L’année 2014 marque l’ouverture du cycle commémoratif du centenaire de la Première Guerre mondiale. Durant plus de quatre années, cet événement mobilisera l’ensemble de la société française et fera redécouvrir les liens forts que le monde entier entretient avec le souvenir de la Grande Guerre. D ’août 1914 à novembre 1918, la France a été le théâtre de la guerre la plus violente et la plus meurtrière que l’histoire ait alors jamais connue. Pendant cinq ans, de la mer du Nord à la frontière suisse, le long d’un front de presque 1 000 kilomètres, des millions d’hommes français, allemands, britanniques, canadiens, australiens, néo-zélandais, américains, russes, indiens, sénégalais, et beaucoup d’autres encore venus des cinq continents, dotés d’armes les plus modernes et les plus puissantes de l’époque, se sont affrontés presque quotidiennement. Leurs combats et leurs morts ont marqué à jamais le sol français et la mémoire du monde et nourris aussi nos espoirs contemporains de paix internationale. Cent ans après, la commémoration de la guerre 14-18, mise en œuvre par la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale, prend la forme d’une véritable saison culturelle avec des expositions, des productions audio-visuelles, des publications, des actions pédagogiques… 2 000 manifestations, partout en France, ont reçu le label « Centenaire » et forment le programme national officiel du Centenaire. Cent après l’édition de 1914, le Tour de France prend aussi toute sa place dans le cycle com- mémoratif du centenaire de la Première Guerre mondiale. Le tracé de l’édition 2014 emprunte, à travers sept étapes, la route du front 14-18, des Flandres aux Vosges. Ce parcours n’est pas un simple trajet géographique, il remue à chaque kilomètre la mémoire nationale, et dans le cas particulier de ces étapes du front, la mémoire du monde entier. Il permet de valoriser les territoires du front d’aujourd’hui et de mieux faire connaître au grand public français et étranger le patrimoine national et international lié à la Grande Guerre. La violence du feu de la guerre et la mort de masse qu’elle a entraînée sont encore visibles dans les paysages de ces régions. Le Nord-Est de la France a été particulièrement touché, traversé par la ligne de front s’étendant de la mer du Nord à la frontière suisse. Le Nord-Pas de Calais, la Picardie avec notamment les départements de la Somme et de l’Aisne, la ChampagneArdenne, la Lorraine et ses départements de la Meuse et des Vosges ainsi que l’Alsace, ont ainsi payé un lourd tribut. Aujourd’hui, les visiteurs peuvent y découvrir les traces innombrables de la Première Guerre mondiale et se plonger dans la mémoire de la guerre. ◼ www.centenaire.org 3 Mardi 8 juillet 2014 LE TOUQUET-PARIS-PLAGE > VILLENEUVE-D'ASCQ LILLE MÉTROPOLE © E. Roose 4e étape › Statue du Parc mémorial australien de Fromelles LE NORD-PAS DE CALAIS D ès le mois d’août 1914, le Nord-Pas de Calais se retrouve au cœur des premiers combats. Il le reste jusqu’en novembre 1918. C’est ici que s’installe, face aux Allemands, une très grande partie des troupes du Royaume-Uni et de son empire. De leur présence et de leurs affrontements demeure aujourd’hui un patrimoine riche et méconnu : nécropoles militaires, mémoriaux et vestiges en sont des témoins, poignants et silencieux. En invitant à la découverte de ces sites, les Chemins de mémoire de la Grande Guerre en Nord-Pas de Calais permettent à la fois de comprendre ces pages majeures de l’histoire européenne et mondiale et de rendre hommage aux hommes et aux femmes qui, venant parfois des antipodes, reposent désormais dans la région. ◼ www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr 4 4e étape Distance : 163,5 km Mardi 8 juillet 2014 LE TOUQUET-PARIS-PLAGE > VILLENEUVE-D'ASCQ LILLE MÉTROPOLE 4 CASSEL 2 St Étienne-au-mont 5 11 12 1 étaples 6 7 bailleul 8 armentières FLEURBAIX RICHEBOURG béthune FROMELLES 9 10 13 à 18 villeneuve-d’ascq lille métropole montreuil-sur-mer 3 6,5km 5 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 4e étape - 0 km 1 Le Touquet-Paris-Plage Le Touquet-Paris-Plage Montreuil-sur-Mer 0 Saint-Étienneau-Mont Statue équestre du Field Marshal Douglas Haig Montreuil-sur-Mer Statue équestre du Field Marshal Douglas Haig La statue équestre du Maréchal Haig demeure aujourd’hui l’un des rares témoins de la présence britannique dans la cité durant la Grande Guerre. C’est pourtant là que Douglas Haig, Commandant en chef des armées britanniques installe son Grand Quartier Général entre 1916 et 1919. Montreuil devient alors la tête d’un important dispositif logistique s’étirant tout au long du Littoral, destiné à soutenir et à alimenter en hommes et en matériel le Front tout proche, en Flandre, en Artois ou dans la Somme. - 91,5 km 4 St. Étienne-au-MontCommunal Cemetery Km St. Étienne-au-Mont- Communal Cemetery Dans le cimetière communal, une stèle au toit de pagode marque l’entrée du carré où reposent 160 « travailleurs » chinois et quelques Sud-Africains. Regroupés dans des Labour Corps (Corps de travail), ces hommes non-combattants assurent sous autorité militaire les tâches logistiques dans les ports et les dépôts de l’armée britannique à l’arrière du front. Fin 1919, près de 80 000 Chinois participent encore aux déblaiements des zones de combat et à l’ensevelissement des corps des soldats morts sur le Front. - 18 km 3 Étaples-sur-mer Étaples Military Cemetery Comptant aujourd’hui près de 11 500 tombes, l’Étaples Military Cemetery (le plus grand cimetière du Commonwealth de France) jouxtait durant la Grande Guerre un important complexe d’une vingtaine d’hôpitaux – offrant au total 20 000 lits – destinés à soigner les Tommies blessés évacués du front. La ville d’Étaples est également devenue le plus grand camp d’entraînement des recrues arrivant de tout l’Empire britannique : quarante casernes ont vu défiler des millions d’hommes avant leur départ vers le Front. - 0 km 2 Étaples Military Cemetery Cassel (entrée) Statue équestre du Maréchal Foch Cassel Statue équestre du Maréchal Foch Ce monument équestre se trouve dans le jardin public. La statue est l’œuvre de Georges MALISSARD et Edgar BOUTRY réalise le socle. Il est inscrit sur ce dernier la phrase suivante : « Au Maréchal Foch, la ville de Cassel et les Flandres reconnaissantes ». L’inauguration eut lieu le 7 juillet 1928 en la présence du Maréchal. Le Maréchal Ferdinand FOCH (1851-1929) installa à Cassel son quartier général d’octobre 1914 à avril 1915. Sa mission est de coordonner les armées françaises, anglaises et belges sur le front Belge, entre Ypres et le secteur de l’Yser. C’est de son bureau dans une salle de l’ancienne châtellenie qu’il dirigea notamment la bataille de l’Yser. De sa propre expression, il passa à Cassel « les heures les plus angoissantes de sa vie ». Km 18 Km 91,5 6 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 4e étape - 121.5 km 5 Hôtel de Ville et Grand’Place de Béthune Béthune Armentières Hôtel de Ville et Beffroi d’Armentières Km 133,5 Armentières Armentières Le Trou Aid Post Cemetery Fleurbaix Le Trou Aid Post Cemetery Ceint de douves, couronné de saules pleureurs, le Trou Aid Post Cemetery est certainement l’un des plus beaux cimetières du Commonwealth dans la région. Situé à l’emplacement d’un poste de secours britannique, ce cimetière regroupe les corps de 356 soldats tombés sur le « Front oublié ». Loin des grandes zones stratégiques, ce secteur compris entre Armentières et la Bassée sera le théâtre de nombreuses offensives de faible envergure mais très meurtrières : Le Maisnil en 1914, Aubers et Loos en 1915, et Fromelles en 1916. - 133,5 km 9 Armentières Km 121,5 Hôtel de Ville et Beffroi d’Armentières Longtemps ville de stationnement des troupes du Commonwealth engagées dans les batailles d’Ypres, comme en témoigne la chanson « Mademoiselle from Armentières », Armentières est sortie en décombres de la Grande Guerre. La reconstruction du centre ville donne l’occasion à l’architecte Louis-Marie Cordonnier de mettre en oeuvre ses idées régionalistes. Ainsi l’hôtel de ville et le beffroi, mais aussi le monument aux morts, la halle et l’église Saint-Vaast illustrent-ils cette « Renaissance flamande » de la cité. - 133,5 km 8 Bailleul Hôtel de Ville et Grand’Place de Béthune Lors de la bataille de la Lys au printemps 1918, l’armée allemande échoue à conquérir Béthune et embrase alors le centre de la cité à coups d’obus incendiaires. Sur la Grand’ Place, le beffroi du XIVème siècle est l’un des très rares édifices à avoir résisté. Au lendemain du conflit, les maisons autour de la place sont reconstruites en mêlant Art Déco, éclectisme et architecture néo-régionaliste. Dominant l’ensemble, l’hôtel de ville conçu parJacques Alleman arbore les décorations de guerre reçues par la cité. - 133,5 km 7 Ville de Bailleul VILLE DE Bailleul Épargnée par les combats depuis le début de la guerre, la ville de Bailleul va être ravagée par l’artillerie lors de l’offensive allemande du printemps 1918. Pour sa reconstruction, les édiles de la cité appellent des architectes régionalistes, dont Louis-Marie Cordonnier, à qui ils demandent d’appliquer les principes modernes d’urbanisme tout en renouant avec l’architecture flamande traditionnelle. Suivant ces préceptes, la reconstruction des édifices publics et privés a fait de Bailleul la ville flamande idéale. - 133,5 km 6 Bailleul Armentières Parc Mémorial Australien de Fromelles Fromelles Parc Mémorial Australien de Fromelles La statue du parc mémorial représente le Sergent Fraser portant secours à un de ses camarades implorant à l’aide dans le no man’s land. Au lendemain de la bataille déclenchée par l’armée britannique devant Fromelles en diversion de son offensive sur la Somme, on dénombre dans les rangs australiens 5 533 victimes. Pour la jeune nation australienne, la date du 19 juillet 1916 reste connue comme la première opération des soldats australiens sur le sol européen mais également comme l’un des plus tragiques épisodes de la Grande Guerre. 7 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 4e étape - 133,5 km 10 Mémorial Indien de Neuve-Chapelle Richebourg Armentières Cimetière militaire Portugais de Richebourg Richebourg Lille Monument à Léon Trulin Lille Monument à Léon Trulin Ce jeune homme dont la statue a pris place dans la rue qui porte son nom, près de l’Opéra de Lille, c’est « l’adolescent chargé de gloire ». Léon Trulin a 18 ans quand il s’engage au service des Britanniques. A partir de juin 1915, le jeune homme collecte avec une bande de copains – le plus jeune a 15 ans et les aînés à peine 18 – des renseignements sur l’occupant allemand en Belgique et dans le Nord. Arrêté près d’Anvers, Trulin sera fusillé le 8 novembre de la même année, dans les fossés de la Citadelle de Lille. - 149,5 km 14 Armentières Cimetière Militaire Portugais de Richebourg Souhaitant marquer son soutien aux armées alliées, la jeune République portugaise constitue en 1916 un corps expéditionnaire. Placés sous commandement britannique, ces hommes sont affectés entre Laventie et Festubert en Flandre française. Le 9 avril 1918, les Portugais sont balayés par l’offensive lancée par l’armée allemande dans la plaine de la Lys. A Richebourg, dans l’unique cimetière militaire portugais le long du front, reposent les corps de 1 831 d’entre eux tombés au cours de l’année 1918. - 149,5 km 13 Fromelles Mémorial Indien de Neuve-Chapelle En octobre 1914, la Force Expéditionnaire Britannique reçoit le renfort de troupes arrivant de sa colonie des Indes. Stationné en Flandre, le Corps indien prend part à plusieurs batailles entre Ypres et la Bassée, dont l’assaut sur Neuve-Chapelle en mars 1915 au cours duquel il perdra 4 000 hommes. Avec sa colonne flanquée de deux tigres et coiffée de l’étoile des Indes, le Neuve-Chapelle Memorial demeure le seul lieu qui commémore, le long de l’ancien Front, l’engagement des soldats indiens dans la Grande Guerre. - 133,5 km 12 Pheasant Wood Cemetery Pheasant Wood Cemetery Le Bois du Faisan se trouve non loin de Fromelles. En venant du nord-ouest le long de la route départementale 22, rue de la Basse Ville, le bois s’étend juste au-delà du champ situé avant la première maison du village. Si la vue est aujourd’hui paisible, vers la mi-2009 le pré au sud du bois bourdonnait d’activité. En effet, c’est cette année-là que les dépouilles de 250 soldats australiens et britanniques de la Première Guerre mondiale furent alors délicatement exhumées d’une fosse commune creusée là par les Allemands après la Bataille de Fromelles en juillet 1916. Les unités chargées de recenser les tombes militaires durant l’après-guerre n’avaient pas trouvé ce site dans ces champs de bataille. - 133,5 km 11 Armentières Lille Monument aux morts lillois Km 149,5 Lille Monument aux morts lillois Malgré les protestations des anciens combattants, c’est un monument dédié aux Lillois morts pour la Paix, et non pour la Patrie, que choisit le conseil municipal en 1924 sur proposition de l’architecte Jacques Alleman. Erigé place Rihour sur les vestiges de l’hôtel de ville incendié en 1916, le monument devient le point de départ d’un parcours commémoratif dédié aux grandes figures résistantes lilloises de la Grande Guerre, telles Louise de Bettignies, Léon Trulin ou les membres du Comité Jacquet. 8 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 4e étape - 149,5 km 15 Lille Monument aux victimes de l’explosion de la poudrière des 18 ponts Lille Lille Monument aux pigeons voyageurs Lille Monument aux pigeons voyageurs À l’entrée du zoo de Lille, un monument dédié aux « 20 000 pigeons morts pour la patrie » et aux « colombophiles fusillés pour avoir détenu des pigeons voyageurs » rappelle l’importance du rôle joué par les oiseaux messagers pendant la Grande Guerre. Un pigeon sera même cité à l’ordre de la Nation française, à Verdun. Depuis, les ondes ont remplacé les ailes pour le transfert d’informations en temps de guerre mais la colombophilie est restée un loisir apprécié dans le Nord. - 149,5 km 18 Lille Monument aux victimes de l’explosion de la poudrière des 18 ponts 11 janvier 1916 : une explosion détruit le dépôt de munitions du bastion des 18 Ponts. Le bilan est lourd : 134 morts dont 104 civils et près de 400 blessés, 21 usines et 738 maisons détruites. Commémorée par un monument rue de Maubeuge, cette catastrophe marque les quatre « années terribles » d’occupation de Lille. Les Lillois, soumis à la loi martiale, survivent dans des conditions extrêmes. Les Allemands iront jusqu’à réquisitionner les matelas et à « déporter » 10 000 jeunes – surtout des femmes – dans des fermes de l’Aisne ou des Ardennes. - 149,5 km 17 Monument aux Fusillés lillois Monument aux Fusillés lillois Quatre hommes debout dos au mur : le monument des Fusillés Lillois immortalise les membres dirigeants du Comité Jacquet quelques instants avant qu’ils ne soient exécutés dans les fossés de la citadelle de Lille. Tout comme Léon Trulin gisant à leurs pieds, Eugène Jacquet, Georges Maertens, Ernest Deceuninck et Sylvère Verhulst ont animé dans Lille occupée un réseau destiné à transmettre aux Alliés des informations sur l’armée allemande. Arrêtés, ils seront condamnés à la peine capitale et fusillés le 22 septembre 1915. - 149,5 km 16 Lille Lille Monument à Louise de Bettignies Lille Monument à Louise de Bettignies Louise de Bettignies s’engage en 1915 dans le Secret Intelligence Service britannique pour lequel elle anime le « réseau Alice » qui collecte des informations sur l’occupant allemand. D’abord circonscrit à la métropole lilloise, le réseau s’étendra avec l’aide de Marie-Léonie Vanhoutte à une zone allant jusqu’à Saint-Quentin. Arrêtée le 21 octobre 1915, Louise de Bettignies meurt le 27 septembre 1918 en captivité en Allemagne. La statue de celle que les Anglais ont surnommée la « reine des espions » veille toujours aux portes de Lille. 9 MERCREDI 9 juillet 2014 YPRES > ARENBERG PORTE DU HAINAUT © P. Morès 5e étape › Fort de Seclin LE NORD-PAS DE CALAIS D ès le mois d’août 1914, le Nord-Pas de Calais se retrouve au cœur des premiers combats. Il le reste jusqu’en novembre 1918. C’est ici que s’installe, face aux Allemands, une très grande partie des troupes du Royaume-Uni et de son empire. De leur présence et de leurs affrontements demeure aujourd’hui un patrimoine riche et méconnu : nécropoles militaires, mémoriaux et vestiges en sont des témoins, poignants et silencieux. En invitant à la découverte de ces sites, les Chemins de mémoire de la Grande Guerre en Nord-Pas de Calais permettent à la fois de comprendre ces pages majeures de l’histoire européenne et mondiale et de rendre hommage aux hommes et aux femmes qui, venant parfois des antipodes, reposent désormais dans la région. ◼ www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr 10 5e étape MERCREDI 9 juillet 2014 Distance : 155,5 km YPRES > ARENBERG PORTE DU HAINAUT YPRES 1 2 3 Roubaix Lille Seclin Tourcoing 4 5 6 ARENBERG PORTE DU HAINAUT 2,5km > 7 Le Quesnoy 11 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 5e étape - 0 km 1 Ypres Ypres Tourcoing 0 Ypres Monument aux morts de Tourcoing Tourcoing Monument aux morts de Tourcoing Sur la place qui porte aujourd’hui son nom, la Victoire sur son cheval « conduit les héros vers la gloire et l’immortalité ». Le monument aux morts est un grandiose hommage de Tourcoing à ses 2 531 enfants tombés lors des combats de 14-18. À côté du nom des soldats, sont repris ceux de 177 civils morts pendant l’occupation. La libération de la ville le 17 octobre 1918 aura ainsi mis fin aux pénuries, réquisitions, travaux forcés, prises d’otages et déportations qu’ont connus les Tourquennois pendant ces quatre années. - 64,5 km 4 Mémorial de la Porte de Menin Km Mémorial de la Porte de Menin Située sur les remparts, la Porte de Menin ouvre sur la route que plusieurs centaines de milliers de soldats alliés ont suivi en partance pour l’immense champ de bataille que formait le « Saillant d’Ypres ». Depuis 1928, le Last Post y est joué chaque soir à 20 heures. Au pied des panneaux portant les 55 000 noms que compte le mémorial, cette sonnerie aux morts retentit à la mémoire des soldats de l’Empire britannique morts sur le Saillant au cours de la Première Guerre mondiale. - 58 km 3 Ypres In Flanders Fields Museum En octobre 1914, le Front se fige à quelques kilomètres d’Ypres en formant un saillant dans les lignes allemandes. La riche cité flamande verra ainsi se dérouler à ses portes 5 batailles successives pour lesquelles seront mobilisés des soldats venus du monde entier. Aujourd’hui, dans la Halle aux Draps reconstruite à l’identique, le Musée « in Flanders Fields » propose au visiteur de suivre le parcours d’un soldat ou d’un civil de l’époque pour mieux comprendre l’histoire de cette « Grande » Guerre. - 0 km 2 In Flanders Fields Museum Roubaix Monument à Eugène Motte Roubaix Monument à Eugène Motte Près de l’ancienne poste, un monument rend hommage à l’industriel et homme politique roubaisien Eugène Motte. Héritier de la dynastie textile Motte-Bossut, il reçoit en 1915 l’ordre de l’occupant allemand de produire du tissu destiné à la fabrication de sacs de tranchées. Le monument cite le refus qu’il oppose alors au gouverneur Hoffman : « Nous ne pouvons accepter le rôle de collaborateurs de l’ennemi. Vous pouvez réquisitionner nos biens, vous ne pouvez réquisitionner nos personnes. ». Km 58 Km 64,5 12 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 5e étape - 78 km 5 Villeneuve d’Ascq Pont-Thibault Fort de Seclin Seclin Fort de Seclin Le 1er août 1914, Lille est déclarée « ville ouverte » avant d’être occupée à partir d’octobre. Les forts et fortins constituant la ceinture défensive de la Capitale des Flandres sont alors investis par les Allemands comme casernes, dépôts ou encore hôpitaux, à l’instar du Fort de Seclin situé non loin du Front. Durant la Seconde Guerre mondiale, à nouveau occupé, l’ouvrage est le théâtre de l’exécution de résistants. Patiemment restauré par la famille Boniface depuis 1996, le Fort abrite aujourd’hui un Musée de l’Artillerie. - 147,5 km 7 Lille Monument aux Fusillés lillois 4 hommes debout dos à un mur : le monument des Fusillés lillois immortalise les membres dirigeants du Comité Jacquet quelques instants avant qu’ils ne soient exécutés dans les fossés de la citadelle de Lille. Tout comme Léon Trulin gisant à leurs pieds, Eugène Jacquet, Georges Maertens, Ernest Deceuninck et Sylvère Verhulst ont animé dans Lille occupée un réseau destiné à transmettre aux Alliés des informations sur l’armée allemande. Arrêtés, ils seront condamnés à la peine capitale et fusillés le 22 septembre 1915. - 105 km 6 Monument aux Fusillés lillois Wallers Mémorial Néo-Zélandais du Quesnoy Le Quesnoy Mémorial Néo-Zélandais du Quesnoy Le 4 novembre 1918, la ville du Quesnoy est libérée par les troupes néo-zélandaises qui parviennent à franchir les fortifications érigées par Vauban à l’aide d’une échelle de bois. C’est cette scène qui figure sur le New Zealand Memorial apposé sur les remparts, au pied duquel pousse une fougère, emblème de la nation néo-zélandaise. 90 ans après l’Armistice, la libération de la cité Quercitaine demeure l’une des grandes pages de l’intervention dans le premier conflit mondial de la NouvelleZélande. Km 78 Km 105 Km 147,5 13 JEUDI 10 juillet 2014 ARRAS > REIMS 6e étape LE NORD-PAS DE CALAIS D ès le mois d’août 1914, le Nord-Pas de Calais se retrouve au cœur des premiers combats. Il le reste jusqu’en novembre 1918. C’est ici que s’installe, face aux Allemands, une très grande partie des troupes du Royaume-Uni et de son empire. De leur présence et de leurs affrontements demeure aujourd’hui un patrimoine riche et méconnu : nécropoles militaires, mémoriaux et vestiges en sont des témoins, poignants et silencieux. En invitant à la découverte de ces sites, les Chemins de mémoire de la Grande Guerre en Nord-Pas de Calais permettent à la fois de comprendre ces pages majeures de l’histoire européenne et mondiale et de rendre hommage aux hommes et aux femmes qui, venant parfois des antipodes, reposent désormais dans la région. LA SOMME L a Somme a été profondément touchée par les combats de la Première Guerre mondiale : l’invasion et la « course à la mer » d’août à septembre 1914, la bataille de la Somme de juillet à novembre 1916 et les batailles de Picardie de mars à septembre 1918. En 1916, la Somme est devenue un vaste champ de bataille mondial, point de rencontre d’une vingtaine de nationalités où trois millions de soldats s’affrontèrent sur un front de 45 kilomètres. Aujourd’hui, le Circuit du Souvenir, qui relie les villes emblématiques de Péronne à Albert, vous emmène sur les traces de cette guerre internationale, à travers les vestiges des combats, les cimetières et les mémoriaux qui honorent le souvenir de tous les soldats de la Première Guerre mondiale. ◼ www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr L'AISNE D es environs de Saint-Quentin au Chemin des Dames, les lieux de mémoire de la Première Guerre mondiale sont nombreux dans l’Aisne. Des premiers combats de 1914 jusqu’à l’offensive allemande de 1918, en passant par la terrible offensive du Chemin des Dames en 1917, des dizaines de milliers d’hommes de tous horizons et de tous pays sont morts ici, dans l’espoir d’un monde meilleur. Le sol garde en mémoire ce passé douloureux et tragique : monuments, cimetières, galeries… et la vive émotion que procurent ces lieux où sont tombés tant d’hommes. Aujourd’hui, l’Aisne leur rend hommage. ◼ www.chemindesdames.fr ◼ www.somme14-18.com LA MARNE L a Marne a donné son nom à deux batailles décisives de la Grande Guerre. Ce territoire témoigne aujourd’hui encore de l’âpreté des combats qui s’y sont déroulés tout au long du conflit. Des monuments emblématiques et de nombreux cimetières jalonnent le tracé de l’ancien front. Une multitude de nationalités sont ici présentes et le sol marnais recueille avec respect le plus grand nombre de sépultures militaires de tous les départements français avec 164 145 tombes de soldats. ◼ www.lamarne14-18.com 14 6e étape JEUDI 10 juillet 2014 Distance : 194 km ARRAS > REIMS 1 4 5 6 11 ARRAS 8 à 10 16 19 3 2 7 15 17 21 22 12 13 14 18 20 23 24 25 à 28 27 29 30 1Ablain-SaintNazaire 2 Vimy 3 Souchez 4 -5Neuville-SaintVaast 6 Mont-Saint-Éloi 7Athies 8 à 10Arras 11Saint-LaurentBlangy 12 Monchy-le-Preux 13Haucourt 14 Bullecourt 15Courcelles-leComte 16Ayette 17 Bapaume 18Doignies 19Grévillers 20 Sailly-Saillisel 21 à 22Rancourt 23 à 24BouchavesnesBergen 25 à 26 Péronne 27Péronne, Rancourt, Longueval, Pozières, Thiepval, BeaumontHamel, La Boisselle, Albert 28 Doingt 29Ham 30Ham (et Péronne) Froissy, Frise, toute la vallée, Amiens, baie de Somme 31Beaumont-enBeine 32Flavy-le-Martel 33 Moÿ-de-l’Aisne 34Tergnier 35Chauny 36 à 37Coucy-LeChâteau 38 Blérancourt 39Crépy 40Braye-enLaonnois 41 Laffaux 42N2 - Commune de Laffaux 43Chivres-Val 44 à 45Chavignon 46 Filain 47 à 48Braye-en Laonnois 49 à 50Cerny-enLaonnois 51Chermizy -Ailles 52 à 54Oulches–laVallée-Foulon 55 à 56BouconvilleVauclair 57 à 62Craonnelle 63La-Ville-auxBois-lesPontavert 64 Pontavert 65Bois des Buttes - La-Villeaux-Bois-lesPontavert 66 à 67 Berry-au-Bac 68Roucy 69Reims 33 31 32 34 35 38 6 km 39 36 37 44 45 46 41 43 40 42 47 48 51 55 57 49 52 56 à 50 à 62 63 54 66 64 65 67 68 REIMS 69 15 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 6e étape - 0 km 1 - 0 km 2 - 0 km 3 - 0 km 4 Arras Nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette AblainSaint-Nazaire Nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette Au lendemain du conflit, l’État français crée sur le plateau de Notre-Dame-de-Lorette, théâtre d’âpres combats en mai-juin 1915, ce qui sera la plus grande nécropole nationale française. 20 000 tombes individuelles y sont dressées et les corps de 22 000 autres soldats demeurés inconnus sont regroupés dans huit ossuaires, dont celui de la tour-lanterne. C’est la mémoire de ces « morts pour la France » que veillent quotidiennement de mars à novembre, les Gardes d’Honneur de NotreDame-de-Lorette. Arras Lieu Historique National du Canada de la Crête-de-Vimy Km 0 Vimy Lieu Historique National du Canada de la Crête-de-Vimy Symbolisant l’amitié entre le Canada et la France, les deux tours blanches du mémorial, érigées au cœur d’un parc ouvrant sur le Bassin minier, rappellent le sacrifice de 11 285 soldats canadiens portés disparus en France lors de la Grande Guerre. Elles se dressent à l’endroit où, à l’issue d’un assaut lancé le 9 avril 1917, les troupes à la feuille d’érable, réunies pour la première fois au sein d’un même corps d’armée, ont emporté la crête de Vimy marquant ainsi une page majeure dans l’histoire de la nation canadienne. Arras Cabaret-Rouge British Cemetery Souchez Cabaret-Rouge British Cemetery À l’entrée de Souchez existait avant la guerre un établissement nommé le Cabaret Rouge. Si le lieu a disparu, il a laissé son nom au cimetière militaire que l’Imperial War Graves Commission crée en 1917 pour rassembler les dépouilles de 103 lieux d’inhumation du Nord-Pas de Calais. Situé entre la nécropole française de Notre-Dame de Lorette et le cimetière allemand de la Maison Blanche, ce cimetière est le reflet de l’esprit très britannique qui prévaut à l’organisation des cimetières du Commonwealth. Arras Nécropole Militaire Allemande de la Maison-Blanche NeuvilleSaint-Vaast Nécropole Militaire Allemande de la Maison-Blanche La nécropole de la Maison Blanche est le plus vaste cimetière militaire allemand en France. Créé par les Français à la fin de la guerre, il regroupe les restes de 44 833 soldats tombés en Artois. Le VDK (Service d’entretien des sépultures de guerre allemandes) l’a réaménagé dans les années 1970. A l’entrée, une croix porte ces mots, inscrits en français : « Paix aux hommes de bonne volonté ». Ils rappellent l’une des missions du VDK : « La réconciliation par-dessus les tombes ». 16 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 6e étape - 0 km 5 - 0 km 6 - 0 km 7 - 0 km 8 - 0 km 9 Arras Mémorial aux volontaires polonais et cimetière tchécoslovaque Neuville-SaintVaast Mémorial aux volontaires polonais et cimetière tchécoslovaque Pour combattre l’hégémonie de l’Allemagne et de l’Autriche-Hongrie sur leur pays d’origine, des immigrés polonais et tchécoslovaques de la région parisienne vont s’engager dès 1914 dans l’armée française et participent en mai 1915 à la seconde bataille de l’Artois. Face au monument à la compagnie Nazdar qui marque l’entrée du cimetière tchécoslovaque, le mémorial polonais porte la parole de ses volontaires : « Za nasza wolnosc i wasza », « Pour notre liberté et la vôtre ». Arras Ruines de l’abbatiale de Mont-Saint-Éloi Mont-Saint-Éloi Ruines de l’abbatiale de Mont-Saint-Éloi Sur le Mont Saint-Éloi se dressent deux tours mutilées, vestiges de l’église d’une puissante abbaye médiévale. Dès 1914, ces tours servent de postes d’observation à l’armée française en direction des positions allemandes sur le plateau de Notre-Dame de Lorette et la crête de Vimy. Elles sont alors prises pour cible par l’artillerie adverse. Classées monument historique en 1921 en l’état pour rappeler les ravages de la guerre, ces ruines sont aujourd’hui le départ d’une grande trouée paysagère qui débouche sur le mémorial canadien de Vimy. Arras Mémorial à la 9e Division Écossaise et Point-du-Jour Cemetery Athies Mémorial à la 9e Division Écossaise et Point-du-Jour Cemetery Près de la route d’Arras à Douai se dresse, au lieu-dit le Point du Jour, un mémorial bâti comme un « cairn ». Suivant la tradition celtique, cet amas de pierres a été érigé en mémoire des morts de la 9e Division Ecossaise qui, au premier jour de la bataille d’Arras, a libéré le village d’Athies. Au Pointdu-Jour Cemetery tout proche, reposent des hommes de la South-African Brigade que comptait alors cette division. Leurs tombes sont reconnaissables à leur emblème : le springbok, la fameuse gazelle sud-africaine. Arras Faubourg d’Amiens Cemetery and Arras Memorial Arras Faubourg d’Amiens Cemetery and Arras Memorial À partir de 1916, l’armée britannique est présente à Arras. Jusqu’à la fin du conflit, le Faubourg d’Amiens Cemetery accueille les soldats morts près de la cité. L’ Arras Memorial garde les noms de 35 000 soldats britanniques, néo-zélandais et sud-africains dont beaucoup sont disparus lors de la bataille d’Arras en avril 1917. Durant ce « bloody April » (avril sanglant), le tiers de la flotte aérienne britannique est abattu. Les noms de ces 991 soldats du ciel disparus lors de la Grande Guerre sont inscrits sur l’Arras Flying Services Memorial. Arras Carrière Wellington Arras Carrière Wellington En diversion d’une offensive française prévue sur le Chemin des Dames, l’armée britannique lance le 9 avril 1917 une vaste attaque surprise devant Arras. Ce matin-là, près de 24.000 soldats regroupés dans d’anciennes carrières de craie souterraines au plus près des lignes allemandes, sortent de terre pour partir à l’assaut. En parcourant l’un des réseaux souterrains où ont vécu ces hommes, la Carrière Wellington invite aujourd’hui à comprendre la préparation et le déroulement de la bataille d’Arras. 17 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 6e étape - 0 km 10 - 0 km 11 - 0 km 12 - 0 km 13 Arras Hôtel de Ville, beffroi et Places d’Arras Arras Hôtel de Ville, beffroi et Places d’Arras Bombardée de 1914 à 1917, Arras n’est que ruines à la fin de la guerre. Les destructions valent à la cité d’être qualifiée de « ville martyre ». Comme pour tous les Monuments Historiques, le beffroi, l’hôtel de ville et les façades des maisons bordant les places, à défaut de pouvoir être restaurés, doivent être reconstruits « à l’identique ». Mêlant une structure de béton armé avec un parement de pierre, le beffroi peut ainsi renouer avec son allure d’antan et redevenir le fleuron du riche patrimoine arrageois retrouvé. Arras Nécropole militaire Allemande de Saint-Laurent-Blangy Saint-LaurentBlangy Nécropole militaire Allemande de Saint-Laurent-Blangy Créé en 1921 par les Français pour rassembler les restes des combattants allemands tombés dans le secteur sud du front d’Arras, la nécropole de Saint-Laurent-Blangy est aujourd’hui un cimetière où la nature exprime tous ses droits. Dès 1926, le Service d’entretien des tombes militaires allemandes a planté le terrain et l’a réaménagé en 1966, remplaçant les croix de bois par des croix métalliques. Ici reposent 31 939 soldats allemands de la Grande Guerre, dont 24 870 dans un vaste ossuaire. Arras Mémorial Terre-Neuvien de Monchy-le-Preux Monchy-le-Preux Mémorial Terre-Neuvien de Monchy-le-Preux Près de l’église de Monchy-le-Preux, un caribou en bronze brame en se hissant sur les ruines d’un poste fortifié allemand. Le 11 avril 1917, 2 jours après le lancement de la bataille d’Arras, le village est pris par l’armée britannique. Le 14, après un assaut meurtrier, quelques rescapés du Newfoundland Regiment (Régiment de Terre-Neuve) tiennent en échec pendant plus de 4 heures la contre-offensive allemande. C’est l’héroïsme de ces hommes venus de Terre-Neuve que rappelle encore aujourd’hui le caribou de Monchy-le-Preux. Arras Vis-en-Artois british cemetery and memorial Haucourt Mémorial Terre-Neuvien de Monchy-le-Preux Le 8 août 1918, renforcés par les troupes américaines fraîchement débarquées, les Alliés sous le commandement uniquement du général Foch lancent une offensive qui parviendra à percer en profondeur les lignes adverses amenant les Allemands à demander la fin des combats. Au Visen-Artois Memorial, placé sous la protection de Saint Georges, sont inscrits les noms de 9 813 combattants anglais, irlandais et sud-africains portés disparus dans la Somme et l’Artois au cours de cette « Marche vers la Victoire ». 18 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 6e étape - 5,5 km 14 Boyelles - 10,5 km Nécropole nationale française de Courcellesle-Comte Courcellesle-Comte Ervillers Ayette Indian and Chinese Cemetery Km 5,5 Km 10,5 Ayette Ayette Indian and Chinese Cemetery Dans le cimetière indien et chinois d’Ayette, reposent 80 travailleurs venus d’Orient qui ont trouvé la mort sur le front d’Artois et de la Somme. Pour pallier le manque de main-d’œuvre, l’armée britannique recrute en Egypte, en Afrique du Sud, en Inde et en Chine des travailleurs volontaires. Ces hommes assurent des tâches logistiques dans les bases arrière du Littoral ainsi que le long du front. Au lendemain de la guerre, certains participeront également aux travaux de la Reconstruction. - 16,5 km Bapaume Hôtel de Ville de Bapaume Bapaume Hôtel de Ville de Bapaume En février 1917, l’armée allemande opère un repli stratégique sur une ligne de défense puissamment fortifiée : la Ligne Hindenburg. Les secteurs abandonnés ont été préalablement minés et piégés. Ainsi, le 25 mars 1917, l’hôtel de ville de Bapaume est détruit par une bombe à retardement une semaine après l’entrée des troupes australiennes dans la ville. Comme pour toutes les communes classées en « zone rouge », le nouvel hôtel de ville ne pourra être reconstruit qu’après de lourds travaux de déminage et de terrassement. Il sera inauguré en 1935. - 16,5 km 18 Ervillers Nécropole nationale française de Courcelles-le-Comte Site des témoins des durs combats qui ont eu lieu à l’occasion de la Course à la Mer à l’automne 1914. 15 17 Bullecourt Parc Mémorial Australien de Bullecourt Près de 10 000 hommes de l’Australian Imperial Force sont tués ou blessés lors des deux batailles de Bullecourt en avril et mai 1917 qui visent à percer la ligne Hidenburg. En 1993, dans le parc mémorial australien de Bullecourt, sera inaugurée pour leur rendre hommage la statue d’un soldat australien surnommé le « Digger », signifiant littéralement « celui qui creuse (pour se mettre à l’abri du feu ennemi) ». Ce nom rappelle la précarité des abris que les soldats ont dû se confectionner. Œuvre du sculpteur Peter Corlett qui a également réalisé le Cobber de Fromelles, ce soldat arbore les symboles des forces australiennes : un chapeau mou (slouch hat) sur lequel est accroché le badge du Rising Sun (soleil levant). - 10,5 km 16 Parc Mémorial Australien de Bullecourt Bapaume Louverval Military Cemetery and Cambrai Memorial Km 16,5 Doignies Louverval Military Cemetery and Cambrai Memorial Le 20 novembre 1917, l’armée britannique lance devant Cambrai une vaste offensive au cours de laquelle l’infanterie sera appuyée, pour la première fois, par l’avancée combinée de 476 chars d’assaut « Mark IV ». Si les Tommies parviennent à percer en profondeur la ligne Hindenburg, ils ne résisteront pas à la contre-offensive allemande qui leur fera perdre le terrain chèrement conquis. A côté du cimetière militaire de Louverval, le Cambrai Memorial rend hommage à 7 000 hommes du Commonwealth disparus au cours de cette bataille de Cambrai. 19 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 6e étape - 16,5 km 19 Sailly-Saillisel Rancourt La Chapelle du Souvenir Français Rancourt Rancourt Nécropole française de Rancourt Km 26,5 Km 29,5 Rancourt Bouchavesnes-Bergen Façade de la mairie de Bouchavesnes BouchavesnesBergen Façade de la mairie de Bouchavesnes Bouchavesnes est devenu un symbole après la guerre : Mr Wallem Haackon, qui voulait témoigner sa sympathie et son admiration à notre pays et venir en aide à une commune dévastée, a demandé au maréchal Foch de lui indiquer quel avait été, à son avis, le point culminant de la bataille de la Somme. Le maréchal, sans hésitation, désigna Bouchavesnes. C’est ainsi que Bergen en Norvège devint la généreuse marraine de la commune qui porte maintenant son nom. La façade de la mairie est ornée de deux médaillons : la ville de Bergen et le portrait de Monsieur Haackon. - 32,5 km 24 Cimetière britannique de Sailly-Saillisel Nécropole française de Rancourt Le cimetière de Rancourt est la plus grande nécropole française de la Somme (8 566 soldats 28 000 m²). Il atteste de la violence des combats des 3 derniers mois de l’offensive (sept-nov. 1916). Rancourt a aujourd’hui le triste privilège de regrouper sur son territoire 3 cimetières : français, britannique et allemand. - 32,5 km 23 Sailly-Saillisel La Chapelle du souvenir Français La Chapelle du Souvenir Français est le fruit d’une initiative privée : la famille du Bos, originaire de la région, voulut ériger un monument à la mémoire de son fils et de ses camarades de combat tués le 25 septembre 1916. Le souvenir Français, depuis 1937 gère le bâtiment et le mémorial. - 29,5 km 22 Grévillers Cimetière britannique de Sailly-Saillisel Le village de Sailly-Saillisel fut l’objectif d’une attaque française sur le front de l’ouest en septembre/ octobre 1916. Prise à l’armée allemande le 18 octobre, la position est restée aux mains des alliés jusqu’à l’avancée allemande du 24 mars 1918. C’est le 1er septembre 1918 que Sailly-Saillisel fut délivrée par la 18ème et la 38ème division galloise. 471 de ces soldats britanniques reposent dans le cimetière. - 29,5 km 21 Grevillers British Cemetery and New-Zealand Memorial Grevillers British Cemetery and New-Zealand Memorial Le « New Zealand Memorial » de Grévillers célèbre la mémoire de 450 soldats néo-zélandais disparus en 1918. Le monument se dresse dans un cimetière où reposent 2 106 hommes. Plusieurs sont déclarés « morts de maladie » (« DOD », Died Of Disease), certains sans doute frappés par la grande épidémie de « grippe espagnole ». Entre le début 1918 et l’été 1919, cette épidémie mondiale, favorisée par les mouvements des troupes et des populations, fera entre 20 et 40 millions de morts, soit deux à trois fois plus que la guerre elle-même. - 26,5 km 20 Bapaume Bouchavesnes-Bergen Statue de Foch Km 32,5 BouchavesnesBergen STATUE DE FOCH Située dans la rue principale du village, cette statue de bronze est tournée vers les lignes allemandes. 20 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 6e étape - 36,5 km 25 Péronne Péronne Historial de la Grande Guerre Km 36,5 Péronne Historial de la Grande Guerre Construit par le Conseil Général en 1992, l’Historial, musée de la Grande Guerre est ancré dans le château médiéval : il est une transition harmonieuse entre les vestiges du passé et une audacieuse construction contemporaine. L’architecte Henri Ciriani le décrit comme : « un parcours symbolique de la guerre à la paix ». Il nous offre un regard comparatif et objectif des douloureuses expériences des trois principaux belligérants dans la chronologie historique. Les collections riches de 1 600 objets exposés et la qualité des expositions temporaires éclairent sur les dimensions historique, militaire et sociale du premier conflit mondial. Le Centre de Recherche de l’Historial regroupe d’éminents spécialistes universitaires venus du monde entier, qui ont été dès l’origine, associés à la création du musée. Le Centre a pour objet de promouvoir la recherche scientifique sur la Première Guerre mondiale. - 36,5 km 27 Le Mont Saint-Quentin Le Mont Saint-Quentin Lieu de bataille stratégique pour la libération de Péronne par les troupes australiennes en septembre 1918. Les troupes australiennes de la 2nde Division, sous le commandement du Général Sir John Monash, ont enfin pu pénétrer dans Péronne via Mont-St-Quentin afin de libérer la ville occupée par les Allemands depuis le début de la guerre. La prise de Mont-St-Quentin et de Péronne a toujours été considérée comme l’un des plus grands exploits des Forces armées impériales australiennes (AIF). D’importants restes de tranchées allemandes ont été identifiés au Mont-St-Quentin. Le gouvernement australien a immédiatement décidé d’intégrer ce lieu d’histoire dans l’Australian Remembrance Trail, chemin de mémoire australien qui relie, sur le front de l’Ouest Villers-Bretonneux (Somme) à Fromelles (Nord), dans le but de mettre en valeur les sites de mémoire australiens de la Première Guerre mondiale et de les faire connaître au grand public. - 36,5 km 26 Péronne (D1017) Péronne Circuit du Souvenir (sur le parcours de l’étape et dans un rayon de 30 km max.) Péronne, Rancourt, Longueval, Pozières, Thiepval, Beaumont-Hamel, La Boisselle, Albert Circuit du souvenir Dans la Somme, le Circuit du Souvenir est un itinéraire reliant Péronne et Albert permettant de découvrir les principaux sites des Champs de Bataille de la Somme. Ce circuit du souvenir est reconnaissable aux panneaux arborant le coquelicot, fleur de la Somme devenue l’emblème du souvenir britannique. Parmi les sites qui jalonNent l’est du département : ◼ des musées : L’Historial de Péronne et le Musée « Somme 1916 » d’Albert (souterrain de 250m de long où l’on plonge à la découverte de la vie des soldats dans les tranchées). ◼ des mémoriaux : Mémorial Sud-africain de Longueval (érigé sur le site du bois Delville où sont tombés plus de 3 000 soldats sud-africains) ; Mémorial franco-britannique de Thiepval (bâti en 1932 par Edwin Lutyens, il s’agit du plus grand Mémorial de guerre britannique au monde – 45 mètres de haut – il commémore les 72 205 hommes des armées britanniques et sud-africaines morts et portés disparus dans la Somme pendant la Grande Guerre. On accède au Mémorial par le centre d’accueil et d’interprétation qui propose aux visiteurs une exposition pédagogique sur les combats dans la Somme et des bornes numériques d’accès à la base de données des soldats disparus de Thiepval) ; La Tour d’Ulster à Thiepval (érigée en 1921, cette tour de style gothique troubadour est un mémorial à la mémoire des soldats des bataillons irlandais qui ont combattu ici en particulier le 1er juillet 1916). ◼ des stigmates de batailles : au Mémorial Terre-neuvien de Beaumont-Hamel (un réseau de tranchées admirablement bien conservé donne une vision émouvante et réaliste des batailles) ; au Lochnagar Crater à La Boisselle (trou de mine de 100 mètres de diamètre et de 30 mètres de profondeur – ces explosions destinées à rompre les ligne allemandes marquèrent le début de la bataille de la Somme le 1er juillet 1916). 21 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 6e étape - 41,5 km 28 Doingt Ham Ham Ham (et Péronne) Fleuve Somme et vallée éponyme (sur le parcours de l’étape et au-delà) Km 41,5 Km 62,5 Ham (et Péronne) Froissy, Frise, toute la vallée, Amiens, baie de Somme Fleuve Somme et vallée éponyme Le fleuve Somme, traversant le département éponyme d’est en ouest, fut un témoin important des violents combats de la Grande Guerre. Il servit de voie d’approvisionnement de vivres, de munitions et de matériaux. Une partie de son cours a été inscrit zone rouge dès l’armistice et a nécessité un grand travail de désobusage et de déminage. C’est d’ailleurs sur ses rives, à Froissy, que l’on peut encore aujourd’hui embarquer à bord du P’tit train de la Haute Somme, sur un chemin de fer à voie étroite construit en 1916 pour les besoins de la bataille. Les possibilités d’itinérance sur la voie d’eau et sur son chemin de halage sont aujourd’hui encore nombreuses : « Véloroute Vallée de Somme » sur 120 km de Péronne à la Baie de Somme en passant par Amiens ; Randonnée vers les belvédères de la vallée – ex : belvédère de Frise où a combattu Blaise Cendrars et où des tables d’interprétation permettent de mieux comprendre le conflit ; navigation fluviale facilitée par des agents présents aux écluses. 30 - 71 km Cugny Canon de Beaumont-en-Beine Beaumont-en-Beine Canon de Beaumont-en-Beine Lorsque le front allemand s’avance vers Paris durant l’offensive du printemps 1918, les canons géants suivent. Le 1er mai 1918 les canons sont retirés du site de Crépy après avoir tiré 185 obus et sont transférés à Beaumont-en-Beine dans le bois de Corbie à 109 km de Paris. - 73,5 km 32 Forteresse de Ham Forteresse de Ham Ce fort (dont le château primitif date du XIIIe siècle, et où le prince Louis-Napoléon Bonaparte a été emprisonné de 1840 à 1846) fut dynamité par les Allemands le 19 mars 1917 lors de leur retrait sur la ligne Hindenburg. Il ne reste aujourd’hui du bel édifice que des ruines pittoresques dominant le cours paisible du canal de la Somme. - 62,5 km (et 36,5) 31 Doingt Extension du cimetière communal de Doingt Doingt a été totalement détruit par les combats lors de la reprise du village par le 5ème division Australienne le 5 septembre 1918. L’extension du cimetière communal comprend 417 sépultures de soldats du Commonwealth. - 62,5 km 29 Extension du cimetière communal de Doingt Flavy-le-Martel Stèle au pilote de l’escadrille Lafayette Flavy-le-Martel Stèle au pilote de l’escadrille Lafayette Stèle en hommage au Sergent James R. Mac Connell abattu en vol, le 19 mars 1917, aux commandes de son avion de chasse, le Nieuport 17, au cours d’une mission de répérage dans les environs de Flavy-le-Martel. Km 71 Km 73,5 22 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 6e étape - 78 km Frières-Faillouël Tergnier 78 Monument des plénipotentiaires Tergnier Monument des plénipotentiaires Le 7 novembre 1918, à 20h30, arrivent à Haudroy (près de La Capelle) des plénipotentiaires allemands (hauts dirigeants, l’équivalent du ministre des affaires étrangères) menés par le Général Von Winterfendt ; ils sont reçus par le Capitaine Lhuillier, commandant le 1er Bataillon du 171e Régiment d’Infanterie, commandé lui-même par le Commandant de Bourbon Busset. Le Caporal Clairon Sellier sonne le « cessez-le-feu ». Vers minuit, au presbytère de Homblières (près de Saint-Quentin), ces plénipotentiaires sont présentés au Général Debeney et à son État-Major de la 1ère armée. Et c’est à Tergnier que, le 8 novembre 1918, à 3h45 du matin, la délégation allemande monte dans le train spécial qui l’attend pour la mener à Rethondes, près de Compiègne où sera signé l’armistice. - 89,5 km Chauny Nécropole allemande de Chauny Chauny Nécropole allemande de Chauny Jouxtant le cimetière communal, cette nécropole, a été édifiée par les Allemands à l’automne 1914. Après l’armistice, la France a regroupé ici les tombes provenant de 39 lieux différents situés dans les proches alentours. La très grande majorité des hommes inhumés ici sont morts, dès l’été 1914, dans les nombreux hôpitaux militaires allemands installés dans Chauny. Aujourd’hui, on trouve 1 703 corps (croix en pierre) dans cette nécropole : 1 516 dans des tombes individuelles (dont 5 n’ont pu être identifiés) et 187 dans l’ossuaire (dont seuls 16 ont pu être identifiés). - 104,5 km 36 Km Stèle en souvenir de la charge du 12 Lanciers britannique La commune de Moÿ-de-l’Aisne a vu en août 1914 l’une des dernières grandes charges de cavalerie de l’ère moderne. Ce 28 août 1914, le 12e Royal Lancers, le 20e Hussards et le Royal Scots Dragons Guards reçurent l’ordre de charger le 2e régiment à cheval de la Garde prussienne pour couvrir la retraite du corps expéditionnaire britannique entre Guise et La Fère. Cet événement inspira en partie la charge de cavalerie dans le film de Steven Spielberg « Cheval de guerre ». La commune de Moÿ-de l’Aisne souhaite qu’une stèle soit inaugurée le 28 août 2014 en présence des représentants de l’armée britannique. - 84 km 35 Moÿ-de-l’Aisne e 33 34 Stèle en souvenir de la charge du 12e Lanciers britannique Coucy-Le-ChâteauAuffrique Plateforme de tir du canon de Coucy Coucy-Le-Château Plateforme de tir du canon de Coucy En 1915, dans les bois de la ville basse, près du centre de triage, l’armée allemande installe dans le plus grand secret un canon à longue portée, tirant des obus de 750 kg à 40 km. Les objectifs sont Compiègne, Villers-Cotterêts et Oulchy-le-Château, trois villes ravitaillant le front français. Cette pièce est opérationnelle dès avril 1915. Le 14 juin, des obus éclatent dans la ville de Compiègne , dans le château et le parc en déclenchant la panique. L’État-major français ordonne une reconnaissance aérienne. Quatre jours plus tard, Georges Guynemer, l’un des pilotes de guerre français les plus renomés, repère l’emplacement. Km 84 Km 89,5 Km 104,5 23 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 6e étape - 104,5 km - 104,5 km Coucy-Le-ChâteauAuffrique Musée franco-américain du château de Blérancourt Blérancourt Brancourt-en-Laonnois Canons de Crépy Crépy canon de crépy Cachés dans la forêt de Saint-Gobain, près de Crépy-en-Laonnois, au nord-est de Paris et 16 km derrière la ligne de front, deux monstres d’acier, en batterie à neuf cents mètres l’un de l’autre, commencent à pilonner la ville de Paris le 23 mars 1918 à 7 heures 15 du matin. Une troisième bouche à feu se joint à eux quelques jours plus tard. Les canons sont réglés sur le Palais de Justice sur l’île de la Cité dans le centre de Paris, pour une distance phénoménale de 121 km. Le site du Mont de Joie à Crépy-en-Laonnois n’a pas été choisi au hasard. Proche de la ligne de chemin de fer LaonLa Fère, il permet d’échapper aux observations aériennes, grâce au couvert forestier. - 119 km 40 Coucy-Le-Château Musée franco-américain du château de Blérancourt Après le retrait allemand de mars 1917, Anne Morgan et Anne Murray Dike, deux Américaines fortunées, font des ruines du château de Blérancourt le quartier général du Comité Américain pour les Régions Dévastées (CARD). L’objectif est d’aider la population à retrouver son autonomie. En 1919, le général Pétain remet aux deux Américaines la Légion d’honneur dans le château. En 1938, le pavillon sud est reconstruit pour abriter les souvenirs des volontaires américains de la Grande Guerre. Aujourd’hui, le château est devenu e musée national de la coopération franco-américaine entouré de son parc devenu les Jardins du Nouveau Monde. - 115,5 km 39 Château des Sires de Coucy et son donjon Château des Sires de Coucy et son donjon La petite ville de Coucy-Le-Château est un poste parfait d’observation : du haut du donjon, la vue s’étend sur 40 km à la ronde, de Noyon à Chauny ; de Chauny à Compiègne et à Laon. Un peu à l’écart du feu menaçant du front du Chemin des Dames, la ville offre une relative sécurité. En 1916, l’armée allemande change de stratégie. Elle décide de consolider son système de défenses sur la ligne Hindenburg. Tandis que les travaux de construction se font sur la nouvelle position, elle met en place une politique de la terre brulée : elle détruit ou évacue tout ce qui pourrait être utile à l’armée française. Lignes téléphoniques et machines électriques sont démontées et transportées derrière les nouvelles lignes. Les terres autour de la Fère sont inondées. Ponts, passerelles, écluses, ouvrages d’art, communes sont détruits. La destruction de Coucy est programmée. Après l’évacuation des habitants, la ville est détruite et le donjon explose le 20 mars 1917 sous 28 tonnes de dynamite. 37 38 Coucy-Le-ChâteauAuffrique Pinon Carrières de Froidmont Braye-en-Laonnois Carrières de Froidmont La carrière de Froidmont est située sur la commune de Braye-en-Laonnois. La creute de Froidmont comporte de nombreuses traces laissées pendant la Première Guerre mondiale par les Français, les Allemands et les Américains. Elle a servi de lieu de tournage au documentaire Apocalypse. Km 115,5 Km 119 24 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 6e étape - 122,5 km 41 Vaudesson Aire du Moulin de Laffaux N2 - Commune de Laffaux Vaudesson Fort de Condé Chivres-Val Vaudesson Monument à la 38e division Chavignon Monument à la 38e division Située à l’entrée du chemin qui mène au fort de la Malmaison (près de la nécropole allemande qui contient les corps de soldats tombés au cours de la Seconde Guerre mondiale), cette stèle rend également hommage aux combats du 23 octobre 1917. On peut y lire : « Le 23 octobre 1917, la 38e Division comprenant le 4e Régiment Zouaves, le R.I.C.M. (Régiment d’Infanterie Coloniale du Maroc), le 4e Régiment mixte Zouaves-Tirailleurs, le 8e Régiment Tirailleurs Tunisiens, le 32e Régiment d’Artillerie de campagne, part à l’attaque. D’un seul élan, le 4e Zouaves s’empare du Fort de la Malmaison et de tous ses objectifs, faisant les 23-24-25 octobre 600 prisonniers, capturant 17 canons et de nombreuses mitrailleuses, obtenant sa 6e citation à l’ordre de l’Armée.» - 122,5 km 45 Km 122,5 Fort de condé Le fort de Condé est une gigantesque construction militaire en pierre de taille camouflée sous 3 mètres de terre. Construit de 1877 à 1882 sur un point élevé à proximité du Chemin des Dames, il est quasiment le jumeau du fort détruit de la Malmaison, rendu célèbre par la bataille du même nom. Le fort est investi dès 1914 par les Allemands qui l’utilisent comme hôpital militaire pendant 3 ans. - 122,5 km 44 Laffaux Aire du moulin de Laffaux Situé sur la route départementale D2 entre Soissons et Laon, le moulin de Laffaux est un lieu hautement stratégique, disputé par les deux armées durant de longs mois en 1917. C’est à cet endroit que le monument des Crapouillots a été pour la troisième fois inauguré le 14 juin 2014. - 122,5 km 43 Monument des Crapouillots et le jardin de mémoire du Moulin de Laffaux Monument des crapouillots et le jardin de mémoire du Moulin de Laffaux Le monument de Laffaux, aussi appelé « monument des Crapouillots », a été érigé à la mémoire des artilleurs français de tranchées tombés pendant la Première Guerre mondiale. Il est situé au moulin de Laffaux, près de la Nationale 2. Le monument a la forme d’une torpille, celle tirée par le crapouillot et qui doit son nom à la courbe bien spécifique qu’elle empruntait et qui rappelait le saut d’un crapaud. - 122,5 km 42 Vaudesson Vaudesson Fort de la Malmaison Chavignon Fort de la Malmaison Le Fort de la Malmaison, ancien fort de défense du système Séré de Rivières, qui contrôle l’accès ouest du Chemin des Dames, est au cœur de l’offensive française lancée le 23 octobre 1917. La préparation d’artillerie est massive et quand les troupes s’élancent les défenses allemandes sont affaiblies. La victoire française est nette : les Allemands comptent 8 000 tués, 30 000 blessés et 11 500 prisonniers. Cette victoire ne peut faire oublier le dramatique échec de la bataille du Chemin des Dames au printemps, mais elle consacre une nouvelle stratégie reposant sur l’utilisation massive de matériels modernes (artillerie, chars) concentrés en un point précis du front. 25 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 6e étape - 130 km 46 Filain Cerny-en-Laonnois Monument de la 26e Yankee Divison Braye-en Laonnois Monument de la 26 Yankee Divison Ce monument fut érigé courant 2008 devant l’entrée de la carrière de Froidmont, afin de rappeler ici la présence de la 26e Division US (dite « Yankee Division ») de février à mars 1918. Il y est également fait mention du célèbre chien Stubby, mascotte de cette division, et animal le plus décoré de la Première Guerre mondial, le seul à avoir été promu sergent et qui fut reçu par le président des États-Unis en personne. - 138 km 48 - 138 km 49 - 138 km 50 Chapelle Sainte-Berthe Chapelle Sainte-Berthe Le panorama de La Royère, situé à l’emplacement d’une ancienne ferme rappelle l’offensive de La Malmaison d’octobre 1917 et l’engagement des troupes coloniales. De ce point de vue, il est possible d’apercevoir la Chapelle Sainte Berthe située en contrebas, dans la commune de Filain. Une plaque y évoque une bataille menée, non loin de là, par les soldats du 283e R. I le 23 octobre 1917. - 138 km 47 La Royère e Cerny-en-Laonnois Monument du 27e Bataillon de Chasseurs Alpins (BCA) Km 130 Km 138 Braye-en Laonnois Monument du 27e Bataillon de Chasseurs Alpins (BCA) Monument à la mémoire des morts de deux unités de chasseurs alpins, les 27e et 67e BCA. Cerny-en-Laonnois Chapelle-mémorial de Cerny-en-Laonnois Cerny-en- Laonnois et cimetières français et allemands Chapelle-mémorial de Cerny-en- Laonnois et cimetières français et allemands Au centre du Chemin des Dames, se dresse le village reconstruit de Cerny-en-Laonnois. En 1914, Cerny-en-Laonnois compte près de 200 habitants, une cinquantaine de bâtiments et une sucrerie. C’est un village très ancien (lieu de naissance supposé de Saint-Rémi, évêque de Reims). Cerny est en plein cœur des premiers combats du Chemin des Dames. Il rassemble aujourd’hui des nécropoles (l’une française et l’autre allemande), une chapelle du souvenir, ainsi qu’un monument britannique en hommage aux « gars du Lancashire ». Une Lanterne des Morts, dont le feu symbolise, dans la nuit, les champs de bataille de la Grande Guerre est visible, à la fois, des cathédrales de Laon, Soissons et Reims. Cerny-en-Laonnois Monument du North Loyal Lancashire Regiment Cerny-en-Laonnois Monument du North Loyal Lancashire Regiment Au bord de la D967 qui mène à Vendresse-Beaulne, à proximité du carrefour avec la D18, une colonne monumentale fut érigée en 1923 en l’honneur des soldats britanniques tombés lors de l’assaut de la sucrerie de Cerny-en-Laonnois en septembre 1914 lors de la Première Bataille de l’Aisne. Ces hommes appartenaient au 1er Bataillon Loyal North Lancashire. Une inscription, surmonté du blason du régiment, rappelle les sacrifices accomplis par les troupes britanniques : « In memory of / the officers, warrant / and non-commissionned / officers and men / of the 1rst battalion / Loyal North Lancashire / regiment, who laid / down their lives / on active service / 1914-1918 » (transcription : En mémoire des officiers, des soldats et des hommes du premier bataillon loyal du nord Lancashire, qui sont tombés lors de leur engagement en 1914-1918). 26 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 6e étape - 143,5 km 51 Caverne du Dragon, musée du Chemin des Dames Oulches–la-ValléeFoulon Hurtebise Constellation de la douleur Oulches–la-ValléeFoulon Hurtebise Ferme d’Hurtebise Oulches–la-ValléeFoulon Ferme d’Hurtebise Le ferme d’Hurtebise était, avant la Grande Guerre, une ancienne ferme cistercienne de l’abbaye de Vauclair. Elle fut le lieu d’âpres combats dès septembre 1914, où elle fut prise et perdue de nombreuses fois avant d’être finalement abandonnée aux Allemands, en feu et en ruines, par les Français. Le 16 avril 1917, c’est ici que la 10e division d’infanterie coloniale, composée des 33e, 52e et 53e régiments d’infanterie coloniale, ces deux derniers comportant des bataillons sénégalais, combattit dans ce qu’il restait de la ferme. Des combats qui perdurèrent jusqu’en septembre. Apposée sur l’un des murs de la ferme, on peut lire sur cette plaque : « À la gloire du 4e régiment de zouaves vainqueur des combats de 1914 et 1917 contre la garde impériale allemande à la ferme d’Hurtebise ». - 143,5 km 55 Hurtebise Km 143,5 Constellation de la douleur Sur l’une des pentes rivant le musée de la Caverne du Dragon, Constellation de la douleur, une sculpture composée de neuf statues en bois brut calciné, œuvre de Christian Lapie salue le courage des soldats africains tombés au cours de l’année 1917. - 143,5 km 54 Chermizy -Ailles Caverne du Dragon, musée du Chemin des Dames Le Chemin des Dames fut le théâtre de batailles majeures en 1914, 1917 et 1918. La beauté du paysage d’aujourd’hui contraste avec la violence des affrontements du siècle dernier. Le musée de la Caverne du Dragon est un point de départ incontournable pour comprendre les événements qui s’y sont produits. Sous le front, cette carrière devenue caserne souterraine pendant la guerre, présente aux visiteurs de nombreuses galeries, témoins du passage des soldats. Chapelle, postes de secours et de commandement, no man’s land témoignent de façon émouvante de la vie de ces hommes, Français ou Allemands, ayant vécu, combattu et parfois cohabité dans l’obscurité du lieu. - 143,5 km 53 Monument « Ici fut Ailles » Monument « Ici fut Ailles » Monument commémorant l’emplacement du village détruit d’Ailles. - 143,5 km 52 Hurtebise Hurtebise Monument des Marie-Louise Bouconville-Vauclair Monument des Marie-Louise Érigé en 1927 « à la vaillance de la jeunesse française », le monument évoque la mémoire des jeunes recrues de 1814 qui portaient le nom de l´Impératrice (Marie-Louise) en y associant celle des Bleuets de la Grande Guerre, jeunes soldats de la classe 17. Le groupe en bronze, sculpté par Maxime Real del Sarte, représente un soldat de la garde impériale coiffé d’un shako ainsi qu’un poilu de 1914-1918 supportant tous deux une couronne de laurier en symbole de gloire. Ce monument commémore donc à la fois la bataille livrée par Napoléon sur le plateau de Craonne en mars 1814 et les combats de la Grande Guerre, cent ans plus tard, au même endroit. 27 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 6e étape - 143,5 km 56 Craonnelle Monument des Basques Craonnelle Craonnelle Nécropole française de Craonnelle Km 147 Craonnelle Nécropole française de Craonnelle Située sur une pente, au bord de la D18, entre Craonnelle et Craonne, cette nécropole, de 10 897 m², édifiée en 1920, contient 3 910 corps dont 1 884 en ossuaires . Ici reposent des hommes tués au Chemin des Dames, de 1914 à 1918. On trouve également vingt-quatre tombes de soldats britanniques, mêlées ici et là aux tombes françaises, dont seulement sept ont pu être identifiées, ainsi que celles de deux soldats belges. - 147 km 59 Bouconville-Vauclair Monument des Basques Un peu plus loin, l’obélisque du monument des Basques honore les combattants originaires des départements du Sud-Ouest de la France. La statue représente un paysan en costume traditionnel et coiffé d’un béret basque. Tournant le dos à l’ancien champ de bataille, le personnage regarde pour l’éternité vers son pays natal. - 147 km 58 Abbaye de Vauclair Abbaye de Vauclair Cette abbaye est fondée au début du 12e siècle par l’ordre des Cisterciens. Le monastère subit d’importantes dégradations dès le 16e siècle, au moment des guerres de Religion. Cependant une photographie aérienne, prise par un avion français en mars 1917 et conservée aux archives départementales de l’Aisne, montre que le bâtiment des convers et le dortoir sont toujours debout à cette époque. À quelques kilomètres des premières lignes du front, les troupes allemandes y élisent d’ailleurs domicile, protégés par le vallon encaissé. Toutefois, quelques jours après la prise de ce cliché de repérage, c’est l’artillerie lourde à longue portée des Français qui réduira à l’état de ruines ce grand bâtiment préservé jusqu’alors. - 147 km 57 Hurtebise Craonnelle « Ils n’ont pas choisi leur sépulture » (Plateau de Californie) Craonnelle « Ils n’ont pas choisi leur sépulture » (Plateau de Californie) Sur le plateau de Californie, cette sculpture en bronze de près de quatre mètres de haut, réalisé par Haim Kern, est inauguré, le 5 novembre 1998, par le Premier Ministre, Lionel Jospin, accompagné du ministre de la Culture et de la Communication et du secrétaire d’État aux Anciens Combattants. Cette sculpture rend hommage à tous les anonymes du champ de bataille, pris dans les mailles de l’Histoire. 28 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 6e étape - 147 km 60 Tour-observatoire du Plateau de Californie Craonnelle Craonnelle Arboretum et ancien village Craonnelle Pontavert Mémorial du 2nd Bataillon du Devonshire Regiment La-Ville-aux-Boisles-Pontavert Mémorial du 2nd Bataillon du Devonshire Regiment Érigé en souvenir de la défense du secteur du Bois des Buttes par les soldats du 2nd Battalion Devonshire Regiment et des artilleurs des 5th Gibraltar Battery et 45th Brigade Royal Field Artillery le 27 mai 1918. Après guerre, ces deux unités sont les premières dans l’histoire de l’armée britannique a être décorées de la Croix de Guerre française. - 151 km 64 Craonnelle Arboretum et ancien village Craonne est occupé dès 1914 et détruit en 1917 par des bombardements massifs. Il est alors classé « zone rouge » et un « nouveau village » est construit en contrebas. L’ancien village accueille aujourd’hui un arboretum et une micro-balade. - 151 km 63 Craonnelle Tour-observatoire du Plateau de Californie Le Plateau de Californie au cœur du Chemin des Dames est, tout comme Verdun, un lieu emblématique de la Première Guerre Mondiale. Depuis 2013, une tour observatoire en bois, de 20 mètres de haut et librement accessible, offre une vue panoramique sur la vallée de l’Aisne. Elle permet une approche historique des paysages et rappelle l’importance de la prise des points hauts durant la guerre. Un phare bleu s’illumine la nuit en souvenir des soldats tombés sur le champ d’honneur. - 147 km 62 Plateau de Californie Plateau de Californie Le Plateau de Californie situé au cœur du Chemin des Dames est, tout comme Verdun, un lieu emblématique de la Première Guerre mondiale en France. Ce plateau est la partie orientale du Chemin des Dames, dominant le village de Craonne. Véritable forteresse naturelle au cœur du dispositif défensif allemand, le plateau de Californie resta un objectif stratégique jusqu’en 1918 : le plateau était traversé par des tunnels débouchant sur des cavernes fortifiées (comme la Caverne du dragon). Mais alors que Verdun a été rapidement érigé en symbole national de la victoire, le plateau de Californie et le Chemin des Dames ont été longtemps associés à l’échec cuisant de l’offensive Nivelle d’avril 1917 et aux mutineries de Craonne qui ont suivi. Le nom de Craonne, située au coeur de la bataille du Chemin des Dames, a été popularisé par La Chanson de Craonne qui reste associée aux mutins de 1917 de la Première Guerre mondiale. Après la guerre, le plateau fut classé en zone rouge : les cultures y sont interdites. On reboisa alors le plateau ; aujourd’hui encore, c’est une forêt domaniale exploitée par l’Office national des forêts. - 147 km 61 Craonnelle Pontavert Nécropole française de Pontavert Km 151 Pontavert Nécropole française de Pontavert Située à la sortie de Pontavert, direction Beaurieux, cette nécropole de 24 520 m², qui porte également le nom de « Beaurepaire », contient 6 694 corps dont 1 364 en ossuaire. On y trouve également les tombes de soixante-sept Britanniques (tués en octobre 1914 et de mai à octobre 1918) et cinquantequatre Russes. Créé en 1915, ce cimetière, a subi des travaux de regroupement de 1919 à 1925. Situé dans la nécropole, un monument est élevé à la mémoire des héros du 31ème d’infanterie tombés à l’assaut du bois des buttes et de la Ville-aux-Bois les 16 et 18 avril 1917 (offensive Nivelle sur le Chemin des Dames). 29 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 6e étape - 151 km - 151 km Monument aux morts des chars d’assaut Berry-au-Bac Pontavert Cote 108 Berry-au-Bac Roucy Vestiges du Moulin Roucy Vestiges du Moulin C’est depuis le moulin de Roucy que les parlementaires français sont venus assister à l’offensive du 16 avril 1917. - 194 km 69 Pontavert COTE 108 La cote 108 est, dès septembre 1914, sur la ligne de front. A la jointure entre la Marne et l’Aisne, à l’extrémité du Chemin des Dames, elle a été le lieux de terribles affrontements. - 155 km 68 Bois des Buttes La-Ville-aux-Boisles-Pontavert Monument aux morts des chars d’assaut Situé au carrefour de la N44 et de la D925, avant d’entrer dans Berry-au-Bac, ce mémorial rend hommage à tous les équipages de chars d’assaut tombés au cours de la Grande Guerre. Il est situé à l’endroit d’où, les chars français furent engagés en masse le 16 avril 1917. Il a été érigé par le groupement des anciens combattants de l’artillerie d’assaut et inauguré le 2 juillet 1922 en présence des maréchaux Foch et Pétain, des généraux Mangin et Weygand et du général Estienne, père des chars. Des chars des années 1950 y sont aujourd’hui exposés. - 151 km 67 Stèle en souvenir du poète Guillaume Appolinaire Stèle en souvenir du poète Guillaume Appolinaire Près de La Ville-aux-Bois-lès-Pontavert, dans le bois des Buttes, se trouve une stèle en souvenir du poète Guillaume Apollinaire, qui sur les premières lignes du front est gravement blessé à la tête par un éclat d’obus le 17 mars 1916. 65 66 Pontavert Reims Reims : Ville martyre Reims Reims : Ville martyre Au cours de la 1ère Guerre Mondiale, Reims fut détruite à 80 % par les bombardements allemands. Le 19 septembre 1914, un bombardement mit feu à la charpente de la Cathédrale Notre-Dame : l’énorme brasier fit fondre les cloches et les plombs de la verrière, et éclater la pierre. Martyrisée par 4 années de guerre, la Cathédrale sera restaurée avec l’aide financière de généraux donateurs, en particulier de fondations américaines. Km 155 Km 194 30 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 6e étape - 194 km 70 Sillery Reims Cimetière militaire allemand de Berru Reims Reims Observatoire du Mont Sinai Verzy Reims Cimetière militaire italien de Chambrecy Chambrecy Cimetière militaire italien de Chambrecy Le plus grand cimetière italien situé sur le front français. Sont inhumés ici les soldats italiens engagés en 1918, tombés en Argonne et sur le front de Champagne. - 194 km 75 Nécropole française de Sillery Observatoire du Mont Sinai Sur le bord de la crête, une casemate permet de situer l’observatoire créée après la libération de Reims en 1914, d’où le Général Gouraud observait les positions allemandes. - 194 km 74 Reims Cimetière militaire allemand de Berru Rassemble les dépouilles de plus de 17 000 soldats allemands (dont 4 500 en ossuaire). À proximité du cimetière, les sous-bois portent encore la marque des trous d’obus et les amorces du réseau de tranchée mis en place par les troupes allemandes. - 194 km 73 Reims Nécropole française de Sillery Ce cimetière fut créé en 1923 pour recevoir les corps des militaires français provenant de nombreux cimetières communaux des environs, ainsi que des cimetières provisoires aménagés tout au long de la Première Guerre mondiale, en arrière du front. - 194 km 72 Fort de la Pompelle Fort de la Pompelle Aux portes de Reims, le Musée historique du Fort de La Pompelle est le plus important musée de la région consacré à la Guerre de 1914-1918. Il contient des vitrines exposant de nombreux objets ayant appartenu aux soldats, des collections de sabres, des mannequins revêtus des différents uniformes des armées française, allemande et alliées et notamment ceux du corps expéditionnaire russe. Le musée possède un riche patrimoine d’artillerie depuis le célèbre canon français de 75 jusqu’au « crapouillauts » (petits mortiers de tranchées) et présente également une salle consacrée à l’aviation. Pièce maîtresse du musée, la collection de 560 casques de l’armée impériale allemande, dite « collection Friese », est unique au monde par son importance et sa diversité. - 194 km 71 Reims Reims Chapelle russe Saint-Hilaire le Grand CHAPELLE RUSSE Cette chapelle commémorative est dédiée aux 6 100 soldats russes tombés en France. Bâti en 1937, l’étonnant édifice, entouré d’un petit cimetière orthodoxe, surprend par ses murs blancs et ses bulbes or et bleu. Sont inhumés dans le cimetière militaire attenant un millier de soldats russes appartenant aux brigades venues combattre sur le front français à partir de 1916. Derrière le cimetière, à l’orée du bois, a été construit en rondins un monastère orthodoxe, niché au milieu des pins et des bouleaux. Chaque année à la Pentecôte, un pèlerinage commémore leur mémoire. 31 VENDREDI 11 juillet 2014 ÉPERNAY > NANCY 7e étape LA MARNE L a Marne a donné son nom à deux batailles décisives de la Grande Guerre. Ce territoire témoigne aujourd’hui encore de l’âpreté des combats qui s’y sont déroulés tout au long du conflit. Des monuments emblématiques et de nombreux cimetières jalonnent le tracé de l’ancien front. Une multitude de nationalités sont ici présentes et le sol marnais recueille avec respect le plus grand nombre de sépultures militaires de tous les départements français avec 164 145 tombes de soldats. ◼ www.lamarne14-18.com LA MEUSE T erritoire lorrain et frontalier avec l’Allemagne et la Belgique, la Meuse a été un enjeu décisif pour les armées belligérantes. Traversée par la ligne de front et devenue, en 1916, le champ de la célèbre bataille de Verdun, elle a acquis tout au long du conflit une grande importance stratégique et symbolique. De l’Argonne au Saillant de SaintMihiel, de Vauquois aux Eparges, la violence des combats entre soldats français, allemands et américains a laissé une empreinte profonde. Paysages transformés par les bombardements, ouvrages militaires, villages détruits… Le champ de bataille de la Meuse est devenu aujourd’hui un conservatoire vivant des vestiges de la Première Guerre mondiale. ◼ www.verdun-meuse.fr LA MEURTHE-ET-MOSELLE L a Meurthe-et-Moselle est un département souvent oublié de l’histoire de la Première Guerre mondiale. Territoire frontière, il offre pourtant de nombreux lieux de mémoire du conflit. À l’ouest, Bois-le-Prêtre et le saillant de Saint-Mihiel, à l’est, le col de la Chapelotte sont autant de territoires encore marqués par les combats de tranchées. Plus méconnue, la bataille des frontières de 1914 a également laissé des traces dans le Lunévillois et la région de Nancy. ◼ www.tourisme-lorraine.fr 32 7e étape VENDREDI 11 juillet 2014 Distance : 234,5 km ÉPERNAY > NANCY 20 1 6 7 REIMS 5 3 16 8 9 4 13 14 15 17 10 12 19 11 18 28 21 29 À 24 25 26 27 verdun 30 31 épernay châlonsen-champagne 34 35 32 2 18 33 39 36 38 37 BAR-LE-DUC 40 ST-DIZIER 41 nancy 42 10 km 1 Dormans 2 Mondement 3 Marfaux 4 Suippes 5 Souain-Perthes-les-Hurlus 6 et 7 Vienne-le-Château 8 Massiges 9 Minaucourt 10Plusieurs communes concernées, des Islettes jusqu’à Varennes en Argonne 11 Lachalade 12 Vauquois 13Romagne-sous-Montfaucon 14 Montfaucon d’Argonne 15 Varennes-en-Argonne 16Chattancourt 17Cumières-le-Mort-Homme 18Plusieurs communes concernées, de Bar-le-Duc à Verdun 19Beaumont-en-Verdunois, Bezonvaux, Cumières-leMort-Homme, Douaumont, Fleury-devant-Douaumont, Haumont-près-Samogneux, Louvemont-Côte-du-Poivre, Ornes, Vaux-devant-Damloup 20 Beaumont-en-Verdunois 21 à 24 Douaumont 25 Vaux-devant-Damloup 26 Fleury-devant-Douaumont 27 Verdun 28Azannes, Duzey, Loison 29 Dugny-sur-Meuse 30Les Eparges, Saint-Remy la Calonne 31 Saint-Remy la Calonne 32Beaucoup de communes autour de Vigneulles, Saint-Mihiel, Apremont la Forêt… 33 Montsec 34 et 35Thiaucourt 36 Limey - Remenauville 37 Fey-en-Haye 38 Montauville 39 Flirey 40Toul 41 Villey-le-Sec 42Nancy 33 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 7e étape - 0 km 1 Epernay Epernay Epernay 0 Mondement Cimetière militaire de Marfaux Marfaux Cimetière militaire de Marfaux L’un des plus grands cimetières du Commonwealth de la région. Il ressemble 1 114 dépouilles de soldats du Royaume-Uni et de 15 soldats néo-zélandais. - 23 km 4 Monument et musée de la Victoire de la Marne Km Monument et musée de la Victoire de la Marne Sous la forme d’une gigantesque borne de 35,5 mètres de haut, le monument commémore la première bataille de la Marne, celle de septembre 1914. A la base du monument, un bas-relief sculpté représente les effigies des généraux qui commandaient une armée durant cette bataille. Au dessus, gravé dans la pierre, figure l’Ordre du Jour du 6 septembre 1914, signé par Joffre. Crée en 1996 par l’Association « Mondement 1914 », le Musée d’Histoire de Mondement, consacré à cette première bataille de la Marne, est installé dans l’ancienne école du village. - 0 km 3 Dormans Mémorial des batailles de la Marne Au cœur du parc du château de Dormans, cet édifice est le plus important mémorial consacré aux soldats tombés pendant les batailles de la Marne. Edifié entre 1921 et 1931 à l’initiative du Maréchal Foch, il comprend une chapelle, une crypte et un ossuaire rassemblant les restes d’un millier de soldats de toutes nationalités. Le lieu d’édification fut choisi par le Maréchal Foch qui voyait à Dormans « le point synthétique des deux batailles de la Marne » de septembre 1914 et de juillet 1918, où se joua le sort de la France. Un bel espace muséographique y présente des objets et des photos témoins de la Grande Guerre et une impressionnante collection issue de l’artisanat de tranchées. - 0 km 2 Mémorial des batailles de la Marne Châlons-en-Champagne Centre d’interprétation Marne 14-18 Suippes Centre d’interprétation Marne 14-18 Sur l’ancien front de Champagne, Marne 14-18 propose une présentation interactive originale et humaniste du conflit. Tout au long de la visite, vous suivrez le témoignage du personnage qui vous aura été attribué, une tranchée vous placera même au cœur d’un terrible assaut... Émotions garanties. Sur 600 m2, 7 espaces scénographiques présentent l’Europe et la Champagne-Ardenne à la Belle Epoque, pendant le conflit, et lors de la reconstruction politique, économique et sociale du monde d’après-guerre. Km 23 34 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 7e étape - 23 km 5 Châlonsen-Champagne Vienne-le-Château Sainte-Ménehould Cimetière militaire français de la Harazée Km 23 Vienne-le-Château Sainte-Ménehould Tranchées de la Main de Massiges Massiges Tranchées de la Main de Massiges Dès leur repli en septembre 1914, les Allemands se retranchèrent sur cette hauteur naturelle située à la jonction des fronts de Champagne et d’Argonne. Sa forme ressemble à une main, chaque doigt fut un bastion de cette forteresse naturelle. D’innombrables souterrains furent creusés par les Allemands et les Français. Les poilus qui montaient en première ligne passaient devant la statue de la Vierge du village. Exposée aux projectiles, une balle perça son sein gauche et un essaim d’abeilles y trouva refuge. Les soldats impressionnés par cette renaissance la baptisèrent alors la Vierge aux abeilles. Le terrain de la Main de Massiges est resté en l’état avec ses entonnoirs de mines et ses tranchées de combats de 1914-1915 restaurées par l’Association la Main de Massiges. - 66,5 km 9 Camp de la Vallée Moreau et bois de la Gruerie Cimetière militaire français de la Harazée Aménagé à flanc de colline, fermé par les bois de la Gruerie, où se déroulèrent pendant 4 ans les durs combats de guerre de tranchées, ce cimetière abrite les dépouilles de 1 600 soldats. - 66,5 km 8 Sainte-Ménehould Camp de la Vallée Moreau et bois de la Gruerie Le bois de la Gruerie présente de très nombreux vestiges de l’année 1915. Outre les vestiges de tranchées, on peut y découvrir un camp de repos allemand, dit de la « Vallée Moreau » dont les installations ont été restaurées (douches, chambres, ...). La Maison du Pays d’Argonne organise également des randonnées guidées menant à la découverte des vestiges de ce secteur. À visiter également la Chapelle aménagée par les poilus à proximité du « Tulipier » du village, arbre sanglant sous lequel ont péri 60 soldats français suite à l’explosion d’un obus à proximité. - 66,5 km 7 Souain-Perthesles-Hurlus Monument de Navarin Situé au lieu principal de la bataille de Champagne, le monument commémore les combats d’octobre 1914 et de septembre 1915. Il fut érigé en 1924, à l’initiative du Général Gouraud, Commandant de la IVe armée, afin d’honorer les morts des armées de Champagne. Le monument domine un vaste panorama sur l’ancien front de Champagne, le terrain resté en l’état porte encore les marques des combats : tranchées, boyaux, cratères... Au sommet, une sculpture représente trois patrouilleurs sous les traits du Général Gouraud, du Lieutenant Quentin Roosevelt, fils du Président, tué en 1918 dans le Tardenois et du propre frère du sculpteur tombé au Chemin des Dames. - 66,5 km 6 Monument de Navarin Sainte-Ménehould Cimetière militaire français de Minaucourt Minaucourt Cimetière militaire français de Minaucourt À proximité de la Main de Massiges, cet immense cimetière s’étend sur plus de 40 000 m2 et rassemble plus de 20 000 corps. 35 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 7e étape - 77 km 10 Les Islettes Lachalade Clermont-en-Argonne Butte de Vauquois Vauquois Vraincourt Cimetière militaire américain de Romagne Romagnesous-Montfaucon Cimetière militaire américain de Romagne 14 246 Américains y sont enterrés, ce qui en fait le plus important cimetière américain de la première guerre mondiale. Les noms de 954 disparus sont gravés sur les murs des loggias qui entourent la chapelle. Son organisation et son architecture font de lui un site incontournable si on veut saisir ce que les américains entendent par Devoir de Mémoire. - 88,5 km 14 Monument des Garibaldiens Butte de Vauquois Site exceptionnel criblé de gigantesques cratères résultant de la guerre des mines en Argonne. Il s’agit du meilleur exemple d’aménagement de souterrains « de vie ». La grande qualité des visites guidées permet une excellente compréhension des combats. - 85,5 km 13 Passage à niveau n°56 Monument des Garibaldiens Monument à la mémoire des 590 volontaires italiens morts en Argonne. Lazare Ponticelli (1897-2008), dernier ancien combattant français de la Grande guerre, a fait partie de ce régiment de Garibaldiens. Ce monument fait écho à celui que l’on peut voir au cimetière parisien du Père Lachaise. - 82,5 km 12 Plusieurs communes concernées, des Islettes jusqu’à Varenneen-Argonne Km 77 La Haute Chevauchée La Haute-Chevauchée est un lieu stratégique de voies de communication entre Châlons et Verdun ouvrant vers Paris. Après avoir tenté de rompre le front en 1915, les Allemands, contenus par les troupes françaises, s’y installent défensivement ; les Combats d’Argonne font 350 000 morts ou disparus.Fin septembre 1918, l’Argonne est libérée par la Première Armée Américaine aux ordres du Général Pershing. Aujourd’hui de nombreux entonnoirs produits par les explosions des mines souterraines sont visibles. On peut également y voir le Monument ossuaire, de la cote 285, abritant les restes d’environ 10 000 soldats inconnus, ainsi que la croix de la Réconciliation, l’abri de Pélerin, et la stèle du Général Gouraud. - 78,5 km 11 La Haute Chevauchée Brabant-en-Argonne Tour américaine de Montfaucon d’Argonne Montfaucon d’Argonne Tour américaine de Montfaucon d’Argonne Ce monument a été érigé par la Commission des monuments de guerre américains, une agence gouvernementale des États-Unis d’Amérique qui en assure également l’entretien. D’une hauteur totale de 60 mètres, il est surmonté d’une statue symbolisant la liberté. Elle fait face à la ligne de front de la Première Armée américaine au matin du 26 septembre 1918 lorsque l’attaque débuta. Les visiteurs peuvent accéder à la plate-forme d’observation d’où l’on jouit d’une vue magnifique sur la quasi-totalité du terrain conquis lors de cette offensive qui fut la plus grande bataille de l’histoire américaine de l’époque. Km 78,5 Km 82,5 Km 85,5 Km 88,5 36 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 7e étape - 93 km 15 Dombasle-en-Argonne Sivry-La-Perche Chattancourt Fromerevilleles-Vallon Monument du MortHomme et village détruit de Cumières Cumières-le-MortHomme Monument du Mort-Homme et village détruit de Cumières Statue du soldat mort sortant victorieux de son linceul pour rappeler le sacrifice des combattants français pour la possession de cette colline observatoire de la rive gauche de la Meuse. - 106,5 km 18 La Tranchée de Chattancourt Carrefour D115-D38 Voie Sacrée Km 93 La Tranchée de Chattancourt L’Association « Histoires de France » a recréé une tranchée du modèle de 1915 et un bivouac de soldat. Celle-ci est reconstituée d’après de nombreux documents photographiques et selon les règlements en vigueur à l’époque. Ouverture à partir du 15 juillet 2014. - 101 km 17 Varennesen-Argonne Monument de Pennsylvanie Mémorial américain dédié aux soldats de Pennsylvanie. - 98 km 16 Monument de Pennsylvanie Plusieurs communes concernées, de Bar-le-Duc à Verdun Km 98 Km 101 Km 106,5 Voie Sacrée La Voie Sacrée fut la seule route reliant le front de Verdun avec l’arrière (Bar-le-Duc). C’est par elle que la Bataille de Verdun fut alimentée en hommes (2 400 000) et en munitions durant 10 mois, jour et nuit. La Voie Sacrée traverse l’arrière-front français. Sa symbolique est puissante. Elle marque l’effort d’une nation entière pour la victoire. Elle matérialise le passage entre la zone civile, la zone logistique et la zone de combat. Elle a symbolisé le « chemin de croix » des Poilus menés vers l’Enfer de Verdun et le retour à la vie des « revenants » du champ de bataille. Maurice Barrès lui a donné son nom. Devenue monument national, la Voie Sacrée est la seule route nationale de France dispensée de porter un numéro. Une borne, surmontée d’un casque de poilu et ornées de la palme du martyr, a été implantée à chaque kilomètre de la Voie, depuis Bar-le-Duc jusqu’à Verdun, en passant par Souilly, Quartier général du général Pétain puis du général américain Pershing. 37 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 7e étape - 109,5 km 19 Bras-sur-Meuse Le Bois des Caures : Monument, stèle et PC Driant Beaumont-enVerdunois Tranchée des Baïonnettes Tranchée des Baïonnettes Douaumont Tranchée des Baïonnettes Ce monument, construit par un mécène américain, repose sur une légende : celle de soldats français ensevelis debout dans leur tranchée lors de violents bombardements. Il demeure dans l’imaginaire collectif comme un site symbolique du champ de Bataille de Verdun. - 116,5 km 22 Beaumont-enVerdunois, Bezonvaux, Cumières-le-MortHomme, Douaumont, Fleury-devantDouaumont, Haumontprès-Samogneux, Louvemont-Côte-duPoivre, Ornes, Vauxdevant-Damloup Le Bois des Caures : Monument, stèle et PC Driant Ancien poste de commandement et monuments dédiés à la mémoire du lieutenant colonel Driant et de ses chasseurs à pieds qui ont défendu le Bois des Caures le 21 février 1916, début de la Bataille de Verdun. - 116,5 km 21 Les villages détruits Km 109,5 Les villages détruits Neuf villages, situés en « Zone Rouge », furent totalement rayés de la carte lors de la Bataille de Verdun, balayés par la tourmente de la bataille : Beaumont-en-Verdunois, Bezonvaux, Cumièresle-Mort-Homme, Douaumont, Fleury-devant-Douaumont, Haumont-près-Samogneux, LouvemontCôte-du-Poivre, Ornes, Vaux-devant-Damloup. Restent les vestiges où les emplacements des maisons et des lieux publics sont symbolisés. Ils rappellent les métiers et les activités de ces anciennes communautés villageoises. Les villages n’ont jamais été reconstruits. Ces villages fantômes, Morts pour la France, présentent une mémoire émouvante à travers les chapelles et les monuments commémoratifs érigés après guerre. Accès libre. - 111 km 20 Charny-sur-Meuse Douaumont Fort de Douaumont Km 111 Km 116,5 Douaumont Fort de Douaumont Clé de voûte du système fortifié de Verdun, Douaumont fut pris par l’armée allemande dès le début de la bataille. Sa reconquête ne survint qu’après huit mois de combats particulièrement âpres. Aujourd’hui, les drapeaux français et allemand qui flottent côte à côte sur le fort rappellent la tragédie et la mort commune des soldats des deux armées en ce même lieu. 38 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 7e étape - 117 km 23 Ossuaire de Douaumont Km 117 Douaumont Fleury-devant Douaumont Fort de Vaux Vaux-devantDamloup Mémorial de Verdun Mémorial de Verdun Fleury-devantDouaumont Mémorial de Verdun Inauguré le 17 septembre 1967, en présence de son initiateur, Maurice Genevoix, académicien français et ancien combattant, président fondateur du Comité National du Souvenir de Verdun, le Mémorial de Verdun, est situé au cœur du champ de bataille de Verdun à l’emplacement même de la gare détruite de Fleury-devant-Douaumont. Il est l’un des principaux musées européens dédiés à la Grande Guerre. Il est actuellement fermé pour travaux. Réouverture prévue en novembre 2015. - 123,5 km 27 Ossuaire de Douaumont Fort de Vaux Assiégé par l’armée allemande, le fort ne se livra qu’après sept jours d’une résistance héroïque. Ses défenseurs, à bout de force et sans espoirs d’être dégagés, reçurent les honneurs militaires des Allemands lors de la reddition le 7 juin 1916. - 119 km 26 Douaumont et alentours Ossuaire de Douaumont Ce monument emblématique du champ de bataille abrite environ 130 000 corps de soldats français et allemands non identifiés. La tour offre un panorama sur l’ensemble du champ de bataille. Devant l’ossuaire s’étend l’immense nécropole nationale où reposent plus de 16 000 soldats français. - 118,5 km 25 Champ de bataille de Verdun Champ de bataille de Verdun 300 jours et 300 nuits de combats sans trêve, plus de 300 000 morts et disparus, 400 000 blessés, français et allemands confondus… La Bataille de Verdun de 1916 est un choc frontal, le plus meurtrier de l’histoire, entre la France et l’Allemagne. Cette lutte d’anéantissement total des hommes et des défenses, à travers un duel d’artillerie sans précédent, symbolise et résume la guerre industrielle. - 117 km 24 Carrefour D913-D913C Carrefour D913-D603 Ville de Verdun Verdun Ville de Verdun La Ville de Verdun est riche d’une histoire et d’un patrimoine millénaires. En 843, le traité de partage de l’Empire carolingien est signé dans la cité-évêché. La Meuse contribue au rayonnement de l’art mosan dont Verdun est un centre d’expression important. Mais la ville tire surtout son renom mondial de la grande bataille de 1916 dont elle est l’enjeu : ◼ Monument à la Victoire : crypte où sont exposés les livres d’or des soldats français et américains ayant combattu en Meuse ◼ Citadelle souterraine : centre logistique durant la Bataille de Verdun, c’est là que fut choisi le Soldat inconnu qui repose sous l’Arc de Triomphe depuis le 11 novembre 1920 afin de célébrer le sacrifice de tous les soldats français non identifiés ou disparus. Un parcours en wagonnets a été aménagé dans les galeries de la citadelle. Des animations audiovisuelles et des reconstitutions évoquent la vie quotidienne des soldats ◼ Centre mondial de la Paix et des Droits de l’homme: situé dans le Palais Episcopal de Verdun, édifice classé monument historique du 18e siècle, le Centre Mondial de la Paix propose un programme annuel d’expositions, de conférences, de colloques, sur les problématiques du monde contemporain. Actuellement grande exposition « Que reste-t-il de la Grande Guerre », à voir jusqu’en 2018. Km 118,5 Km 119 Km 123,5 39 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 7e étape - 127 km 28 Ouvrage de la Falouse Dugny-sur-Meuse Fresnes-en-Woevre Crête des Eparges Les Eparges, SaintRemy la Calonne Champlon (Saulx-les Champlon) Fosse d’Alain Fournier et de ses camarades Saint-Remy la Calonne Fosse d’Alain Fournier et de ses camarades En forêt de Calonne, se trouve la fosse Alain Fournier. C’est une pyramide de verre qui indique l’emplacement où furent découverts l’écrivain et ses hommes, après plus de 70 ans d’une disparition énigmatique. Ils reposent dans le cimetière de Saint-Remy la Calonne. - 156,5km 32 Haudiomont Crête des Eparges La Crête des Eparges, dominant la plaine de la Woëvre qui s’ouvre sur Metz, conserve la mémoire de terribles combats, particulièrement en 1915. Ce secteur, qui englobe la Tranchée de Calonne, fut le cadre de la rencontre tragique entre les écrivains mobilisés et la Grande Guerre : Alain Fournier, Louis Pergaud, tous deux tués en 1914, Jean Giono, Ernst Jünger et Maurice Genevoix, auteur du témoignage monumental : Ceux de 14. Avec ses cratères d’explosion, la crête porte toujours les cicatrices de la guerre des mines. De nombreux monuments jalonnent ce haut-lieu. - 143 km 31 Azannes, Duzey, Loison Ouvrage de la Falouse Fortification en béton construite de 1906 à 1908, équipée d’une tourelle de canon de 75 et d’une tourelle de mitrailleuses. Surplombant la Meuse, l’ouvrage complète l’intervalle entre les forts de Dugny et d’Haudainville. En bon état car en retrait de la zone des combats, il est aujourd’hui ouvert à la visite et propose une exposition permanente ainsi que des scènes reconstituées. - 140,5 km 30 Arrière-front allemand Arrière-front allemand Comme l’arrière-front français, l’arrière front allemand permettait d’acheminer au mieux hommes et matériel vers les premières lignes. La présence allemande au nord et au nord-est de Verdun a laissé une empreinte profonde dans le paysage meusien avec notamment le camp Marguerre, la batterie de Duzey, classée Monument Historique, le camp de la côte de Romagne à Azannes… - 135 km 29 Moulainville Vigneulles-lesHattonchatel Saillant de Saint-Mihiel Beaucoup de communes autour de Vigneulles, Saint-Mihiel, Apremont la Forêt… Km 127 Km 135 Km 140,5 Km 143 Km 156,5 Saillant de Saint-Mihiel La poussée allemande de septembre 1914 pour encercler de la place forte de Verdun, contenue par la résistance du fort de Troyon, entraîna la prise de Saint-Mihiel. Ce saillant enfoncé de 20 km dans les lignes françaises fut attaqué en vain par l’armée française en 1915. Il ne fut libéré qu’en 1918, lors de l’offensive franco-américaine. Le secteur où se déroulèrent des affrontements très meurtriers est traversé de tranchées, dont certaines bétonnées, observables à partir de platesformes aménagées (Tranchées des Bavarois, Bois Brûlé, Tranchée de la Soif…). Le Fort de Troyon, haut-lieu de la résistance française durant l’offensive allemande de 1914, le Fort de Jouy, en parfait état de conservation et le Fort de Liouville, fortement bombardé en septembre 1914, constituent un patrimoine militaire remarquable, illustrant le système Séré de Rivières. 40 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 7e étape - 161 km 33 Thiaucourt Pannes Cimetière Américain de Thiaucourt 161 Km 166,5 Thiaucourt Flirey Site de guerre de Limey-Remenauville Limey Remenauville Flirey Village détruit de Fey-en-Haye et Eglise Saint Gorgon Km 174 Fey-en-Haye Village détruit de Fey-en-Haye et Eglise Saint Gorgon Sur le site, vous pouvez retrouver les témoignages du passé, avant la destruction complète du village en 1914. - 174 km 38 Cimetière Allemand de Thiaucourt Site de guerre de Limey-Remenauville Le village comptait 138 habitants avant la Première Guerre Mondiale, mais dès septembre 1914, il fut occupé par l’armée allemande. Traversé par la ligne de front durant toute la guerre, il a été entièrement détruit et ne fut libéré qu’en septembre 1918. - 174 km 37 Pannes Km Cimetière Américain de Thiaucourt Le cimetière contient les tombes des soldats morts à la guerre, la plupart dans la grande offensive qui a entraîné la réduction du saillant de Saint Mihiel en 1918. Sur les murs du musée sont inscrits les noms de 283 disparus. - 174 km 36 Montsec Cimetière Allemand de Thiaucourt Le cimetière militaire allemand de Thiaucourt est un cimetière militaire de la Première Guerre mondiale, situé à Thiaucourt-Regniéville dans le département de la Meurthe-et-Moselle, en Lorraine. Dans ce cimetière reposent les corps de 11 685 soldats allemands. Une fosse commune renferme 2 980 soldats allemands et 2 645 soldats inconnus. Quelques sépultures sont celles de soldats français connus et inconnus. Plusieurs dizaines de tombes datent de la guerre de 1870. - 166,5 km 35 Monument américain de la butte de Montsec Monument américain de la butte de Montsec Visible de très loin, ce monument a été élevé par les États-Unis au sommet d’une colline observatoire des Allemands. Il commémore l’offensive de la 1ère armée US en septembre 1918 et les combats livrés jusqu’en novembre 1918. Un escalier monumental mène au mémorial formé de colonnes surmontées d’une rotonde. Au centre, un plan-relief en bronze situe les différents secteurs de l’offensive qui a éliminé le saillant de Saint-Mihiel. Le site offre un superbe panorama sur le lac de Madine et les côtes de Meuse. - 166,5 km 34 Lac de Madine (près) Flirey Site Historique du Bois-le-Prêtre Montauville Site Historique du Bois-le-Prêtre Situé au nord-ouest de Pont-à-Mousson, le Bois-le-Prêtre est l’un des sites les plus importants du Saillant de Saint-Mihiel. De très violents combats y ont eu lieu durant la Première Guerre mondiale. Il s’agissait d’un point stratégique, sur une ligne de crêtes. 41 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 7e étape - 174 km 39 Toul Ville fortifiée de Toul Toul Villey-le-Sec Fort de Villey-le-Sec Nancy Exposition Nancy Musée Lorrain - Été 1914 (Nancy et La Lorraine en Guerre) Km 195,5 Villey-le-Sec Km Fort de Villey-le-Sec Ouvrage de fortification appartenant au système Seré de Rivières, il a été construit après la défaite 206,5 française de 1871. Situé en dehors des lignes de Front, il est resté presque intact. - 234,5 km 42 Flirey Ville fortifiée de Toul La ville fortifiée de Toul (Vauban, Séré de Rivières) ne fut pas attaquée au cours de la Grande Guerre. - 206,5 km 41 Nécropole Nationale de Flirey Nécropole Nationale de Flirey La nécropole nationale de Flirey, créée en juin 1919, regroupe les 2 699 corps des militaires précédemment inhumés dans les cimetières de Bouconville, Flirey A, B et Côte 305, D, Fey en Haye, Limey A, B, D, Rambucourt (Meuse), Seicheprey, Vigneulles (Meuse), Filey-Limey C. - 195,5 km 40 Flirey Km 234,5 Exposition Musée Lorrain - Été 1914 (Nancy et La Lorraine en Guerre) Les combats de l’été 1914 en Lorraine, représentent un moment clé et méconnu du premier conflit mondial. Les mois d’août et septembre 1914 marquent un basculement décisif : c’est à une guerre moderne d’un nouveau genre que doit s’adapter brutalement une société dont les systèmes de pensée restaient profondément ancrés dans la mémoire de la guerre de 1870 et l’annexion de l’AlsaceLorraine. Par le biais de témoignages, d’oeuvres d’art, d’objets d’époque, l’exposition présente la manière dont soldats, civils et artistes ont perçu, et ressenti le début de la guerre. 42 Samedi 12 juillet 2014 TOMBLAINE > GERARDMER 8e étape LA MEURTHE-ET-MOSELLE L a Meurthe-et-Moselle est un département souvent oublié de l’histoire de la Première Guerre mondiale. Territoire frontière, il offre pourtant de nombreux lieux de mémoire du conflit. À l’ouest, Bois-le-Prêtre et le saillant de Saint-Mihiel, à l’est, le col de la Chapelotte sont autant de territoires encore marqués par les combats de tranchées. Plus méconnue, la bataille des frontières de 1914 a également laissé des traces dans le Lunévillois et la région de Nancy. ◼ www.tourisme-lorraine.fr 14-18 FRONT DES VOSGES (HAUT-RHIN - VOSGES) D ans le cadre spectaculaire du Massif des Vosges, Allemands et Français, de 1914 à 1918, se sont affrontés dans une guerre de montagne, bien différente de celle menée dans les autres régions du front occidental. La grande proximité des lignes ennemies, les tranchées, les sapes, les abris, tout ici a été conditionné par les contraintes du climat et du relief. Aujourd’hui, leurs nombreux vestiges se découvrent à travers de passionnantes randonnées, le long de l’impressionnante barrière bétonnée qui s’étend sur une centaine de kilomètres, du Col de la Chapelotte jusqu’au Sundgau. ◼ front-vosges-14-18.eu 43 8e étape Samedi 12 juillet 2014 Distance : 161 km TOMBLAINE > GÉRARDMER 1 TOMBLAINE Nancy 2 3 Vitrimont Angomont 4 Grandfontaine 5 Celles-Sur-Plaine 7 6 Saint Benoit La Chipotte Senones 8 Ban-De-Sapt GÉRARDMER 3,5 km 44 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 8e étape - 0 km 1 Nancy Vitrimont Col du Léomont Vitrimont Badonviller La Chapelotte Badonviller la Chapelotte Lieu où est abattu le premier Zeppelin de la Grande Guerre, le 22 août 1914, La Chapelotte est le dernier col situé entre le massif des Vosges et les plaines de Lorraine. Sa position stratégique en fait donc un lieu privilégié d’affrontement de la guerre de montagne. Mais ce site est surtout connu pour être le plus profond jamais atteint dans la guerre souterraine, de l’ensemble des fronts, à 120 mètres au-dessous de la surface. Cette guerre des mines a laissé de profonds entonnoirs toujours visibles au milieu des traces impressionnantes d’un champ de bataille parfaitement conservé. Au lieu-dit La Menelle, sur la commune de Pierre-Percée, le Centre d’Interprétation et de Documentation 1914-1918 (CID), présente des objets et conserve des archives sur l’ensemble de ce front oublié. - 51,5 km 4 Km 0 Col du Léomont La première victoire de la France en août 1914 s’est déroulée sur les pentes de cette colline. Aujourd’hui, au sommet de la Colline du Léomont, un monument rappel les douloureux combats. Une table d’orientation permet aux promeneurs de pouvoir contempler le panorama sur 360°. Unchemin aménagé relie ce site à la Nécropole nationale de Frescati et à l’Espace Muséal Chaubet. - 51,5 km 3 Nancy Exposition Musée Lorrain - Été 1914 (Nancy et La Lorraine en Guerre) Les combats de l’été 1914 en Lorraine, représentent un moment clé et méconnu du premier conflit mondial. Les mois d’août et septembre 1914 marquent un basculement décisif : c’est à une guerre moderne d’un nouveau genre que doit s’adapter brutalement une société dont les systèmes de pensée restaient profondément ancrés dans la mémoire de la guerre de 1870 et l’annexion de l’Alsace-Lorraine. Par le biais de témoignages, d’oeuvres d’art, d’objets d’époque, l’exposition présente la manière dont soldats, civils et artistes ont perçu, et ressenti le début de la guerre. - 17,5 km 2 Exposition Musée Lorrain - Été 1914 (Nancy et La Lorraine en Guerre) Baccarat Les Deux Donon Km 17,5 Km 51,5 Grandfontaine (67) LES DEUX DONON Lieux de combats s’inscrivant dans la bataille des frontières, le Grand et le Petit Donon sont le théâtre de violents affrontements les 20 et 21 août 1914. Si les traces laissées par ces combats ont aujourd’hui disparu, un impressionnant sentier de stèles gravées à la mémoire des combattants français et allemands réunis dans la mort y est encore visible en gravissant les pentes du Petit Donon. Ce sentier ajoute à la majesté des lieux un émouvant message mémoriel. 45 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 8e étape - 51,5 km - 61 km Celles-Sur-Plaine (88) Menil sur Belvitte Col Mémoire de La Chipotte Saint Benoit La Chipotte (88) COL MÉMOIRE DE LA CHIPOTTE Dernier contrefort des Vosges avant les plaines du sud lorrain, le massif de la Chipotte représente une excellente forteresse naturelle qui va voir s’opposer, entre le 25 août et le 11 septembre 1914, des troupes de plusieurs corps d’armées français et allemands. Pendant 17 jours, chasseurs à pieds et alpins, infanterie alpine et troupes coloniales résistent aux assauts allemands qui ont pour objectif le percement du massif. Le col et les collines boisées environnantes sont pris et repris plusieurs fois au prix de pertes considérables. Après le 12 septembre, la plus grande bataille des Vosges de la bataille des frontières laisse place , comme à Ménil-sur-Belvitte, à une terre de nécropoles. 6 - 67 km Rambervillers La Roche Mère Henry Senones (88) LA ROCHE MÈRE HENRY Plateau tabulaire surplombant la vallée du Rabodeau, c’est à proximité d’une roche observatoire importante dans le dispositif allemand que se cristallise la ligne de front à l’automne 1914. Soldats français, puis américains, et allemands s’opposent ainsi sur une étroite barre rocheuse qui va se transformer en un champ de bataille en « tuile romaine », où les Allemands accumulent d’impressionnantes et imprenables lignes successives de fortifications bétonnées, toujours visibles aujourd’hui et parcourues par un sentier de mémoire. - 67 km 8 Le Coquin LE COQUIN Cette roche sommitale de la vallée de la Plaine va se retrouver en première ligne lors de la cristallisation du front, dès octobre 1914. Elle va dès lors devenir un observatoire majeur, face au champ de bataille de La Chapelotte. Cuirassé par les Allemands, qui vont aménager la roche en la couvrant d’une puissante carapace de béton, le Coquin est aujourd’hui au modèle de piton fortifié de la guerre de montagne et un impressionnant site touristique qui allie histoire et mémoire. 5 7 Baccarat Rambervillers La Fontenelle Km 61 Km 67 Ban-De-Sapt (88) LA FONTENELLE Observatoire important dans la guerre de montagne, La Fontenelle, hameau de la commune du Ban-de-Sapt, va être, au cours de l’été 1915, le champ de bataille emblématique du département des Vosges pendant la guerre de position. Plusieurs milliers d’hommes, français et allemands, s’opposent et meurent pour la conquête de cette colline aujourd’hui couverte par une nécropole et un monument-phare dû au sculpteur Emile-Just Bachelet. Les traces du champ de bataille, toujours visibles alentour, rappellent que le Ban-de-Sapt, à l’instar de Verdun, verra trois de ses hameaux « Morts pour la France » car jamais reconstruits. Leurs traces sont toujours visibles aujourd’hui, reliées par un sentier de mémoire. 46 Dimanche 13 juillet 2014 GERARDMER > MULHOUSE 9e étape 14-18 FRONT DES VOSGES (HAUT-RHIN - VOSGES) D ans le cadre spectaculaire du Massif des Vosges, Allemands et Français, de 1914 à 1918, se sont affrontés dans une guerre de montagne, bien différente de celle menée dans les autres régions du front occidental. La grande proximité des lignes ennemies, les tranchées, les sapes, les abris, tout ici a été conditionné par les contraintes du climat et du relief. Aujourd’hui, leurs nombreux vestiges se découvrent à travers de passionnantes randonnées, le long de l’impressionnante barrière bétonnée qui s’étend sur une centaine de kilomètres, du Col de la Chapelotte jusqu’au Sundgau. ◼ front-vosges-14-18.eu 47 9e étape Dimanche 13 juillet 2014 Distance : 170 km GERARDMER > MULHOUSE 1 Lapoutroie 2 à 5 Orbey GERARDMER 6 Soultzmatt 7 Markstein – Grand Ballon – Col Amic– Cernay 8 Cernay 10 Wattwiller 9 Uffholtz MULHOUSE 6,5km 48 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 9e étape - 24 km 1 Station du Lac Blanc Orbey Col du Wettstein Nécropole nationale française du Wettstein Orbey Le Linge Le Linge Orbey Le Linge Dès le mois de septembre 1914, la région de Munster est le théâtre de combats sanglants, sur le Hohrodberg, le Reichackerkopf et Metzeral, où les Français arrachent la victoire en juin 1915. Une nouvelle offensive de grande ampleur débute le 20 juillet pour ne s’achever que fin octobre 1915. L’affaire aura coûté 17 000 vies sans aucune avancée de part et d’autre. Classé en 1921, le champ de bataille du Linge retrouve un intérêt à partir de 1968. Depuis 1981, un musée installé au cœur des tranchées où les deux armées se faisaient face à quelques mètres l’une de l’autre, met l’accent sur la spécificité du conflit dans la région : la guerre de montagne. - 43,5 km 5 Orbey Nécropole nationale française du Wettstein La nécropole nationale française du Wettstein également appelée cimetière des Chasseurs ou du Linge, a été inaugurée le 13 août 1939 et a fait l’objet d’une réfection totale en 1965. 3 600 soldats français y reposent. - 43,5 km 4 Cimetière militaire français Duchesne Cimetière militaire français Duchesne Le cimetière Duchesne, au sud et celui de l’Etang du Devin, au nord, tous deux créés en 1915, restent parmi les plus authentiques de la région. - 41 km 3 Lapoutroie La Tête des Faux La Tête des Faux abrite un champ de bataille réduit mais très concentré en matière d’architecture militaire allemande. Le 2 décembre 1914, les 28e et 30e BCA (Bataillons de chasseurs alpins) et un bataillon du 215e régiment d’infanterie, prennent d’assaut la Tête des Faux, culminant à 1 220 mètres, délogeant les unités bavaroises. La nuit de Noël 1914 voit le sommet s’embraser une nouvelle fois alors que les Allemands lancent une vigoureuse contre-attaque. La bataille, menée dans des conditions extrêmes dans une épaisse couche de neige, entre bientôt dans la légende. Son bilan est lourd : 600 hommes des deux armées sont mis hors de combat en une seule nuit. Les Allemands s’installent juste en contre-bas et construisent sur le flanc est d’impressionnantes fortifications qui figent définitivement la situation. - 33 km 2 La Tête des Faux Le Linge Cimetière militaire allemand du Baerenstall Km 24 Km 33 Km 41 Km 43,5 Orbey Cimetière militaire allemand du Baerenstall Le cimetière allemand du Baerenstall, créé en 1930 pour regrouper les sépultures de 2 438 soldats allemands du secteur du Linge, était auparavant installé sur le versant opposé au niveau du monument pyramidal, construit en 1916. 49 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 9e étape - 98 km 6 Gauchmatt Route des Crêtes Markstein – Grand Ballon – Col Amic– Cernay D 431/Col Amic Champ de bataille et monument national du Hartmannswillerkopf Wattwiller Champ de bataille et monument national du Hartmannswillerkopf Le massif du Hartmannswillerkopf ou Vieil Armand, surplombant le sud de la plaine d’Alsace, occupa une position stratégique entre le 26 décembre 1914 et le 9 janvier 1916. Durant cette période, le sommet change huit fois de main. 250 000 obus tirés par l’artillerie française pendant la seule journée du 21 décembre 1915, transforment progressivement la forêt en paysage lunaire. Les estimations des pertes évoquent le chiffre de 30 000 morts dans les deux camps. Les aménagements, casemates, galeries et abris souterrains qui sont installés sont les plus imposants du massif des Vosges. Parmi les 6 000 abris construits, la moitié est encore visible, jalonnant un parcours de 90 kilomètres de tranchées. Le Monument National « Hartmannswillerkopf 14-18 » fait partie des quatre monuments nationaux de la Grande Guerre. Œuvre de l’architecte Robert DANIS et du sculpteur Antoine BOURDELLE, il a été inauguré en 1932 par le Président de la République, Albert LEBRUN . - 147,5 km 9 Le Markstein Route des Crêtes Construite en 1915 par les troupes françaises des différentes divisions qui combattent sur les sommets, la route des crêtes est créée pour assurer les communications nord-sud du massif et connecter ainsi les différentes vallées vosgiennes. Elle forme un vaste réseau de routes qui relient camps, centres de résistance et places d’artillerie, formant ainsi une colonne vertébrale d’une importance majeure pour la guerre de montagne. Elle est également reliée à de nombreuses réalisations techniques telles que câbles transbordeurs, voies de chemin de fer de campagne et même téléphériques. Longue de près de 80 kilomètres, elle relie aujourd’hui Sainte-Marie à Cernay par le Grand-Ballon (1 424 m) avec son monument des Diables bleus, inauguré en 1927 par Raymond Poincaré. - 133,5 km 8 Soultzmatt Cimetière militaire roumain de Soultzmatt Le cimetière militaire de Soultzmatt, inauguré en 1924 par le roi Ferdinand et la reine Marie de Roumanie, contient la plus grande nécropole militaire roumaine de France. Les 678 soldats roumains qui y reposent, étaient prisonniers de l’armée allemande et chargés de construire des routes et des abris, principalement entre 1916 et 1917. C’est en 1920 que la commune de Soultzmatt-Wintzfelden fait don à la Roumanie du terrain nécessaire à l’aménagement du cimetière sur les hauteurs de la Gauchmatt, au Val du Pâtre. - 120 km 7 Cimetière militaire roumain de Soultzmatt D 431/Uffholtz Abri Mémoire Uffholtz Abri Mémoire Ce poste de secours allemand est créé en 1916 dans la cave renforcée de l’auberge du village partiellement détruit par les bombardements. Comme la plupart des communes situées au pied de l’Hartmannswillerkopf, Cernay, Steinbach, Wattwiller et Uffholtz sont alors occupés. L’Abri-Mémoire d’Uffholtz a été aménagé en 2011 dans ses murs séculaires. Prévu pour accueillir des expositions temporaires et les événements artistiques, il dispose également d’un centre de ressources pédagogiques et culturelles. Sa vocation est de conserver le patrimoine de mémoire lié à la Grande Guerre en Alsace et dans les Vosges et de procéder à la collecte de documents mis à la disposition du public et des chercheurs. Km 98 Km 120 Km 133,5 Km 147,5 50 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 9e étape - 149 km 10 Cernay Cimetières militaires français et allemand de Cernay Cernay Km 149 Cimetières militaires français et allemand de Cernay Le cimetière militaire allemand de Cernay, situé aupied du Hartmannswillerkopf, rénové dans les années 1979-1983 a accueilli l’essentiel des tombes de prisonniers allemands des différents fronts internés dans les camps français. 7 085 victimes allemandes de la Première Guerre mondiale y reposent. 51 Lundi 14 juillet 2014 MULHOUSE > LA PLANCHE DES BELLES FILLES © B. Naegelen 10e étape › Hartmannwillerkopf 14-18 FRONT DES VOSGES (HAUT-RHIN - VOSGES) D ans le cadre spectaculaire du Massif des Vosges, Allemands et Français, de 1914 à 1918, se sont affrontés dans une guerre de montagne, bien différente de celle menée dans les autres régions du front occidental. La grande proximité des lignes ennemies, les tranchées, les sapes, les abris, tout ici a été conditionné par les contraintes du climat et du relief. Aujourd’hui, leurs nombreux vestiges se découvrent à travers de passionnantes randonnées, le long de l’impressionnante barrière bétonnée qui s’étend sur une centaine de kilomètres, du Col de la Chapelotte jusqu’au Sundgau. ◼ front-vosges-14-18.eu 52 10e étape Distance : 161,5 km Lundi 14 juillet 2014 MULHOUSE > LA PLANCHE DES BELLES FILLES Metzeral Mittlach 3 4 1 Soultzmatt 2 la planche des belles filles LuttenbachPres-Munster mulhouse 3 km 53 KM PARCOURUS COMMUNE TRAVERSÉE SITE DE MÉMOIRE 14-18 commune du site 14-18 10 e étape - 20 km 1 Soultzmatt Petit-Ballon ou Kahler Vasen LuttenbachPres-Munster Sondernach Metzeral Metzeral Metzeral Dans les Vosges alsaciennes, l’année 1915 est celle des grands affrontements avec pour objectif la prise de sommets. La guerre se déroule également dans certaines vallées comme celle de la Fecht. Du 20 au 24 juin 1915, les soldats de la 47e division française, massivement composée de soldats de troupes de montagnes (Alpins et Vosgiens entre autres), attaquent et libèrent la commune de Metzeral après de sanglants combats dans le village qui, resté à l’immédiate proximité du front jusqu’à la fin de la guerre, sera complètement détruit. - 74,5 km 4 Petit Ballon Petit-Ballon ou Kahler Vasen Situé en arrière du front du Hilsenfirst, le Petit Ballon, comme les Stein-Berg tout proches, sont des observatoires allemands majeurs. Situé à 1 275 mètres de hauteur, il est relié à un important poste optique qui permet d’assurer des communications et de transmettre des ordres sur toute la ligne de front entre Metzeral au nord et Sengeren au sud. Quelques ruines, comme des abris bétonnés et des restes de tranchées, sont encore visibles dans ce secteur. - 64,5 km 3 Soultzmatt Cimetière militaire roumain de Soultzmatt Le cimetière militaire de Soultzmatt, inauguré en 1924 par le roi Ferdinand et la reine Marie de Roumanie, contient la plus grande nécropole militaire roumaine de France. Les 678 soldats roumains qui y reposent, étaient prisonniers de l’armée allemande et chargés de construire des routes et des abris, principalement entre 1916 et 1917. C’est en 1920 que la commune de SoultzmattWintzfelden fait don à la Roumanie du terrain nécessaire à l’aménagement du cimetière sur les hauteurs de la Gauchmatt, au Val du Pâtre. - 54,5 km 2 Cimetière militaire roumain de Soultzmatt Le Breitfirst - Metzeral Ambulance alpine de Mittlach Mittlach Ambulance alpine de Mittlach Mittlach, repris aux Allemands le 21 avril 1915, est le seul village de la vallée de Munster redevenu et resté français jusqu’à la fin de la guerre. Le 8 août 1915, le Président de la République, Raymond Poincaré, effectue une visite à Mittlach en empruntant les chemins de montagne.La mairie est transformée en poste de secours, après un renforcement des murs de la cave. L’Ambulance Alpine 2/64 – rebaptisée Ambulance Alpine 301 – accueille les blessés du champ de bataille de Metzeral, distant de quelques kilomètres. Elle servira durant toute la guerre malgré la baisse d’intensité des combats de la région à partir de l’année 1916. La cave actuelle de la mairie de Mittlach abrite plusieurs inscriptions qui évoquent les combats du Reichackerkopf, des cotes 955 et 830 et de Metzeral en juin 1915, ainsi que la mémoire du Général Serret et du Colonel Boussat, tombés au Hartmannswillerkopf en décembre 1915. Km 20 Km 54,5 Km 64,5 Km 74,5 54 Comprendre la Grande Guerre La Première Guerre mondiale sur le front occidental 1914-1918 ◼ Le début de la guerre Le 28 juin 1914, l’archiduc François-Ferdinand, héritier de l’empire austro-hongrois, est assassiné à Sarajevo par un nationaliste serbe. Cet événement provoque une crise diplomatique dans une Europe où le sentiment de puissance nationale est encore très fort. En quelques semaines, le continent plonge dans la guerre par le jeu des alliances militaires. Au 4 août, deux camps se font face : les Empires centraux (Allemagne et Autriche-Hongrie) et les puissances de l’Entente (France, Royaume-Uni, Russie et Serbie). Deux front se forment et se figent dès l’automne, après les premières batailles : à l’est, de la mer Baltique à la mer Noire, à l’ouest, de la mer du Nord à la Suisse. Les belligérants entrent alors dans une guerre de position. Sur le front ouest, les armées s’enterrent dans des tranchées et les lignes ennemies qui se font face sont distantes de quelques centaines à quelques dizaines de mètres parfois. L’armée française occupe la partie méridionale de la ligne du front des Vosges à la Somme et les troupes de l’Empire britannique prennent le relais de la Somme à la mer du Nord. ◼ La violence des champs de bataille La guerre se transforme vite en guerre de siège où règnent l’artillerie, les mitrailleuses et de nouvelles armes comme le gaz de combat. La Première Guerre mondiale marque un tournant dans l’histoire des violences du champ de bataille. Jamais dans l’histoire, la puissance du feu avait atteint une telle intensité. En un jour, le 21 février 1916, les Allemands tirent un million d’obus sur les positions françaises de Verdun. Les soldats sont mal protégés et les atteintes au corps sont très impressionnantes. Les blessures sont, pour 70 % des cas, dues aux bombardements de l’artillerie. 55 ◼ Des sociétés bouleversées La durée de la guerre nécessite la mobilisation des industries, des troupes coloniales et de la société tout entière : la guerre devient totale. Devant l’allongement imprévu du conflit, les belligérants doivent faire face à des problèmes économiques nouveaux. Pour maintenir un effort de guerre constant, il faut assurer une production massive de matériel militaire et le ravitaillement de l’armée et de la population. La mobilisation des hommes impose de les remplacer dans leurs activités civiles. Les femmes supportent alors une grande part de la production économique, dans les usines et dans les champs. La guerre bouleverse également la conduite de l’économie. Jusqu’en 1914, l’État intervenait peu ; désormais il doit organiser et financer une grande partie de la production industrielle : c’est l’économie de guerre. Face à des dépenses croissantes, l’État augmente ses recettes en recourant notamment aux emprunts. ◼ La fin de la guerre En 1917, deux événements marquent un tournant : les Américains entrent en guerre auprès des puissances de l’Entente et la révolution bolchevik met fin à la guerre entre la Russie et les Empires centraux. En 1918, la guerre de mouvement reprend donc : l’armée allemande lance de grandes offensives et perce le front. Mais les contre-offensives alliées l’obligent à reculer et prennent définitivement l’avantage. En proie à une révolution, l’Allemagne demande un armistice. Il est signé le 11 novembre à Rethondes. 56 Batailles du front occidental ◼ 1914 : une guerre de mouvement qui s’enlise À l’été 1914, toute l’Europe est convaincue que la guerre sera courte. Comme elle doit combattre sur deux fronts, l’armée allemande veut vaincre rapidement la France à l’ouest, avant de se retourner à l’est contre la Russie. A la fin août, sur le front occidental, les offensives françaises en Lorraine sont un échec quand l’offensive allemande menée à travers la Belgique est un succès (Charleroi, Mons). Cette bataille des Frontières oblige l’armée française à battre en retraite. Paris est menacé, mais en septembre, la bataille de la Marne permet aux troupes alliées de repousser l’avancée allemande. Chaque armée tente alors de déborder l’autre en direction de la mer du Nord (batailles de l’Aisne et d’Ypres) : c’est la « course à la mer ». En novembre, celle-ci prend fin sans vainqueur. Un front continu s’établit alors de la Mer du Nord jusqu’aux Vosges. Les armées se font face et s’enterrent dans des tranchées : la guerre de mouvement est terminée, la guerre de position peut commencer. ◼ 1915-1917 : le temps des grandes offensives meurtrières et stériles Les offensives alliées pour rompre le front sont inefficaces et extrêmement meurtrières. C’est le cas dès 1915 lors des offensives de Champagne et d’Artois. Le front des Vosges connaît également d’intenses combats durant toute l’année sans qu’aucun avantage ne soit pris par l’un des deux camps. Lors de la bataille de la Somme de juillet à novembre 1916, les Britanniques perdent 500 000 hommes pour une avancée réduite à quelques kilomètres. De son côté, l’armée al- lemande tente d’épuiser l’armée française en l’obligeant à une résistance acharnée à Verdun. Cette bataille sans vainqueur dure toute l’année 1916 : 160 000 Français et 140 000 Allemands y tombent au combat. Les échecs s’accumulent encore en 1917. Lors de l’offensive du Chemin des Dames en avril, 40 000 Français sont tués en deux semaines et l’armée britannique perd 250 000 hommes dans la bataille de Passendale de juillet à novembre. ◼ 1918 : la reprise de la guerre de mouvement et les dernières offensives Après la paix signée avec le nouveau pouvoir bolchevik russe le 3 mars 1917, les Allemands n’ont plus à combattre sur le front oriental. Ils décident donc de reprendre la guerre de mouvement à l’ouest en lançant de grandes offensives, notamment en Picardie. L’armée allemande espère percer le front avant que les troupes américaines ne puissent redonner l’avantage aux Alliés. Ils sont tout près de réussir mais les armées alliées, placées sous le commandement unique du général Foch, résistent et parviennent à contreattaquer à partir de l’été (deuxième bataille de la Marne). Aidées par l’armée américaine en Meuse et en Argonne, elles prennent définitivement l’avantage. Leur avancée s’arrête le 11 novembre à l’armistice. 57 Mémoire et reconstruction dans l’après-guerre L’après-guerre est marqué par la volonté de commémorer le conflit et ses victimes. Très vite, les lieux de combat deviennent des lieux de mémoire par la construction de cimetières et de monuments commémoratifs. Parallèlement, un effort sans précédent est mené pour reconstruire les régions dévastées par la guerre. ◼ Commémorer : cimetières et mémoriaux Avec presque 10 millions de morts, la Première Guerre mondiale représente une catastrophe majeure de l’histoire de l’humanité qui endeuille pendant longtemps les sociétés. Dès le conflit, les armées prennent soin, lorsque les conditions de combat le permettent, d’inhumer le corps des soldats tués. Juste après la guerre, chaque nation se donne pour devoir de célébrer le sacrifice de ses disparus et d’entretenir leur souvenir. À cet effet, des portions du territoire français sont « nationalisés » au profit des pays qui ont combattu sur le sol français. Français, Allemands et Américains regroupent leurs soldats dans de grandes nécropoles comme dans le cimetière américain de MeuseArgonne à Romagne-sous-Montfaucon (Meuse) ou dans les cimetières français et allemand de Cerny-en-Laonnois(Aisne). Les Britanniques, quant à eux, préfèrent conserver leurs cimetières disséminés au plus près de l’endroit où les soldats ont été tués. L’Imperial War Graves Commission fait ainsi construire et aménager plusieurs centaines de cimetières organisés autour de la « croix du sacrifice » et de la « pierre du souvenir » sur laquelle est gravé un verset de la Bible Their name liveth for evermore. De grands mémoriaux nationaux sont également érigés sur les champs de bataille pour honorer collectivement et individuellement les morts des combattants et notamment des disparus, comme à Thiepval au Mémorial francobritannique (Somme). Les Sud-Africains ont leur mémorial à Longueval (Somme), les Canadiens à Vimy (Pas-de-Calais), les Australiens un parc mémoriel à Fromelles (Nord) et Villers-Bretonneux (Somme) et les Américains à Montfaucon l’Hartmannswillerkopf (Haut-Rhin), à Douaumont (Meuse), à Dormans (Marne), à Bellicourt et Château-Thierry (Aisne) et à Notre-Damede-Lorette (Pas-de-Calais). ◼ Reconstruire Dans les régions du front, les dommages matériels ont été considérables et de nombreux territoires ont été entièrement dévastés. En France, plusieurs centaines de milliers de maisons et d’édifices publics sont détruits, 2,5 millions d’hectares de terres agricoles sont dévastés, 62 000 kilomètres de route, près de 2 000 km de canaux et 5 000 km de chemin de fer sont rendus inutilisables. L’effort de reconstruction a été à la hauteur des dégâts de la guerre et au tout début des années 1930, les traces de la guerre ont presque disparu des paysages urbains et agricoles. Dans les campagnes, il a fallu déminer et combler les tranchées. Dans les villes, la reconstruction passe par des choix architecturaux parfois diamétralement opposés. Le centre historique de la ville d’Arras (Pas-de-Calais) est ainsi reconstruit à l’identique. Mais la reconstruction permet aussi à la modernité architecturale de s’exprimer comme aux Halles du Boulingrin à Reims (Marne), à la gare de Lens (Pas-de-Calais), à Saint-Quentin et à Soissons (Aisne) qui s’inscrivent dans le mouvement art-déco. 58 Remerciements Cet ouvrage a été réalisé avec l’aide des partenaires de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale : ◼ ◼ ◼ ◼ ◼ ◼ ◼ ◼ Atout France Comité régional du tourisme du Nord-Pas de Calais Somme Tourisme Agence de développement et de réservation touristiques de l’Aisne Comité régional du tourisme de Champagne-Ardenne Comité régional du tourisme de Lorraine Comité départemental du tourisme de la Meuse 14-18 Front des Vosges Pour en savoir plus http://int.rendezvousenfrance.com/fr/centenaire-grande-guerre www.centenaire.org 59