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e ial ASI c pé des s ion que t i Éd ollo èc 26 N° 87 Septembre 2016 Nous ne savons pas quand, nous ne savons pas où, nous savons simplement que cela va arriver à nouveau... Il est vrai que la France a tragiquement été frappée par de multiples actes terroristes depuis janvier 2015. En dépit d’une formidable capacité de résilience démontrée au cours de ces derniers mois, elle a souffert et souffre encore, plus ou moins consciemment, dans sa chair. Mardi 6 septembre, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, s’est adressé aux ASI pour la 3eme année consécutive, à l’occasion de l’ouverture de leur colloque annuel. Soulignant l’excellence des relations entre son ministère et le ministère des affaires étrangères, il a abordé le rôle majeur tenu par les ASI, en raison de la place sans cesse croissante que tiennent les questions de sécurité dans la stratégie internationale de la France, et ce dans un environnement international en pleine transformation. En effet, il a indiqué que la France, qui porte un message universel et qui défend des valeurs, s’expose à des menaces. Ainsi, elle a besoin de forces de sécurité et de renseignement particulièrement performantes, capables d’anticiper l’évolution de ces menaces et leurs possibles répercussions sur le territoire national. Ne sachant plus comment éviter les tragédies des attaques terroristes, il ne faudrait pas que le corps social somatise et retourne contre lui-même son incapacité d’action en rognant ses valeurs fondamentales, celles de nos démocraties. Saluant les ASI qui sont en première ligne pour recueillir et traiter des informations décisives pour la sécurité, nationale et internationale, il a salué le choix du thème de «la prospective» pour ce 26ème colloque : mettre à jour en permanence nos grilles d’analyse, de telle sorte que nous puissions être constamment dans l’anticipation. Il ne faudrait pas que ce comportement d’inhibition, dans lequel on attend en tension, débouche sur l’angoisse, une angoisse dévastatrice. Il ne faudrait pas sombrer, non plus, dans une solution de facilité, en stigmatisant telle ou telle communauté, hier les Juifs, aujourd’hui les Musulmans ou plus globalement les migrants... Autant de pulsions qui laisseraient, dans notre organisme social, des plaies extrêmement profondes. Malgré la complexité de la situation, nous avons encore la possibilité de la dominer. Les interventions particulièrement inspirantes de notre colloque nous l’ont bien démontré. Il convient d’agir, d’agir sur la base de nos valeurs, avec les armes légales que nous avons. Agir de manière prospective, à la fois pour ne pas donner raison aux terroristes en tous genres et pour encore mieux protéger ceux qui veulent vivre en paix. Dans cette nouvelle forme de lutte positive, notre devoir, c’est donc d’agir avec l’ensemble de nos partenaires, de nous préparer dans la durée sur la base de diagnostics affinés pour mieux conjurer ces fléaux. Et il s’agit de le faire autour d’un projet commun capable de nous extraire de toute somatisation destructrice. Un projet esquissé dans sa forme par Antoine de Saint-Exupéry : “Quand tu veux construire un bateau, ne commence pas par rassembler du bois, couper des planches et distribuer du travail, mais réveille au sein des hommes le désir de la mer grande et large». Émile Pérez directeur de la coopération internationale Jean Bodin PROSPECTIVE & COOPÉRATION INTERNATIONALE MIINT - DICOM - J. GROISARD É D I T O ANTI-SOMATISATION Pendant près d’une heure, Bernard Cazeneuve a rappelé les grandes lignes de l’action du ministère de l’Intérieur, les progrès réalisés, les défis à relever, concernant les nombreux chantiers que sont les trafics de stupéfiants ou trafics d’armes, la cybercriminalité. Il a aussi délivré une feuille de route pour l’année à venir, développant les deux priorités absolues, relatives à la lutte contre la menace terroriste et la lutte contre l’immigration irrégulière. A ce propos, le ministre a présenté les décisions majeures déjà mises en oeuvre depuis 18 mois, à l’initiative de la France et de l’Allemagne notamment, pour lutter contre ces deux fléaux. Après onze années de négociations, le 14 avril dernier, l’accord historique sur le PNR européen a été signé, permettant des échanges de données sur les passagers entre tous les Etats membres. Ensuite, la modification de l’article 7-2 du Code frontière Schengen, va permettre d’effectuer des contrôles systématiques aux frontières extérieures de l’espace Schengen, disposition pour laquelle est requise encore l’approbation du Parlement européen. De plus, une Agence européenne de garde-frontières et de garde–côtes, en mesure d’intervenir rapidement aux frontières extérieures lors d’une crise migratoire, a été créée. La France mettra à disposition 170 effectifs pour alimenter ce vivier. En complément de ces dispositifs, la révision effective de la directive européenne sur les armes à feu, permet désormais d’encadrer et de tracer leur circulation au niveau européen. Enfin, le ministre a salué la mise en place d’un dispositif spécifique avec les grands opérateurs Internet pour lutter efficacement, et ce au niveau international, contre la propagande et le recrutement terroristes sur Internet. En complément de ces avancèes majeures, le 23 août dernier, trois priorités partagées par la France et l’Allemagne ont été lancées avec Thomas de Maiziere, pour la sécurité intérieure en Europe : le renforcement des contrôles à nos frontières extérieures, un meilleur partage des informations entre Etats membres, enfin le renforcement de notre arsenal en matière de cryptage ou de chiffrement des communications terroristes. En conclusion de son propos, le ministre a voulu rappeler aux ASI qu’ils ont un rôle capital à jouer, aux côtés de l’ensemble des forces de sécurité. Il a, ensuite, confié un message de confiance et d’exigence pour ceux qui sont « le visage du ministère de l’Intérieur à l’étranger » ... Direction de la coopération internationale Mardi MIINT - DICOM - E. DELELIS 2 26ème Colloque des ASI Michel Cadot Emile Pérez, directeur de la coopération Jean-Claude Goyeau, directeur adjoint Le général de division Jean-Claude Goyeau a ensuite poursuivi les échanges avec les ASI. Il a rappelé l’indispensable cohésion qui doit régner au sein de la direction, gage de son efficacité vis-à-vis des directions d’emploi et, plus globalement, de l’ensemble du ministère de l’intérieur. Il a rappelé qu’il est indispensable, à cette fin, de mobiliser tous les effectifs pour la réussite de l’action de notre direction. Consacré aux véritables maux qui assaillent notre société, ce colloque a été placé sous l’angle de la prospective. Il a rappelé, en effet, que notre démarche pour préparer l’avenir, devait reposer sur les bases du diagnostic, des analyses produites et se projeter sur ce que sera notre environnement demain … en un mot : anticiper. Il a évoqué, notamment, la synthèse sur la politique migratoire, sans équivalent dans le pays, qui est une source d’analyse de premier ordre pour les directeurs généraux. Rappelant que le DCI est un interlocuteur permanent du ministre, il a rendu hommage tant aux ASI qu’aux bureaux de la centrale, pour la qualité des analyses sur le terrorisme qui ont été rédigées, exploitées puis délivrées au ministre de l’Intérieur, et approuvées par ce dernier. internationale Le directeur de la coopération internationale a accueilli les ASI en leur promettant un colloque à la fois allégé par le nombre des interventions et riche par la qualité des intervenants. Il a indiqué avoir souhaité, pour ce 26eme colloque, qu’un véritable dialogue s’instaure lors des conférences et ateliers de travail. Émile Pérez a martelé que notre action devait s’inscrire résolument au service de nos concitoyens face aux menaces. Il a rappelé la richesse que constitue notre capacité à trouver des solutions auprès de nos partenaires étrangers, afin d’alimenter les réflexions au sein de l’hexagone et faire profiter de nos analyses, chacune des directions du ministère de l’Intérieur. Évoquant la cyber-menace, puis de manière plus globale la menace terroriste, il a invité les ASI à mener leur action dans une approche volontariste et créative sans nécessairement rechercher la visibilité. Si des évolutions majeures ont eu lieu grâce à une forte capacité d’adaptation, au renforcement des budgets et à la réorganisation, ou encore grâce à la modernisation des services de renseignements, beaucoup reste à faire dans l’échange entre services et entre pays. Ainsi, les ASI doivent ancrer leur action dans le maillage, le réseautage et encore et toujours le partage. Émile Pérez a rappelé que « l’ASI est une solution prioritaire surtout quand la priorité sécuritaire pourrait paraître comme la seule solution ». N° 87 Septembre 2016 Il a donné des directives précises sur les modalités de remontée des informations et la valorisation de celles-ci. Soulignant la place de choix des ASI en qualité de capteurs de l’information, il a indiqué la nécessité d’avoir une approche qualitative s’appuyant sur la mise en place d’outils de pilotage communs. Soulignant le caractère incontournable de la DCI tant dans le volume d’informations et dans la qualité de ses analyses, il a invité chacun à tendre vers l’excellence, en ayant le souci de la cohérence d’action avec les ambassadeurs près desquels les ASI sont placés. Le général Goyeau a précisé que l’ASI devait à tout prix s’interdire l’écueil de l’isolement et qu’il devait faire remonter toutes les informations à H24, pour une exploitation optimale en centrale avant diffusion. Catherine Galy, sous-directrice de la coopération de sécurité et de gouvernance La table ronde de la sous-direction de la coopération de sécurité et de gouvernance a été l’occasion d’un échange fructueux avec les ASI, au sujet de la mise en œuvre de la programmation de coopération technique 2016 (qui a pu bénéficier d’une délégation spécifique de la DGPN dans le cadre du pacte de sécurité du ministère de l’Intérieur) ainsi que sur les prévisions 2017 (avec la mise à dis- planète DCI 3 Laurent Prévost, Jean-Marc Falcone, Bernard Cazeneuve, Richard Lizurey, Émile Pérez et Jean-Claude Goyeau entourés notamment des ASI. position des SSI d’un référentiel des actions pouvant être proposées). L’accent a également été mis sur la préparation des rencontres institutionnelles de haut niveau et l’exigence de qualité des contributions qui sont demandées à la DCI à cette occasion (cf : la mise à jour des dossiers pays sur la base des lignes directrices fixées par la DCI). Catherine Galy a rappelé la nécessité de transmettre à la DCI des analyses et synthèses consolidées sur les phénomènes criminels susceptibles d’impacter la sécurité intérieure française, ainsi que des analyses comparées sur les dispositifs policiers et les systèmes juridiques de nos partenaires. La question du suivi des accords bilatéraux de coopération internationale a été abordée ainsi que l’action de la CRASAC et des CSI. Enfin, il a été mentionné le rôle de la SDCSG dans le montage de certaines réunions ou séminaires internationaux (GAAT, ORAAS, prochain séminaire sur le terrorisme). Bernard Charbonnier, sous-directeur de l’administration et Pascal Champion, sous-directeur de la coopération multilatérale et partenariale L’atelier consacré aux partages d’expériences entre les ASI et la sous-direction de la coopération multilatérale et partenariale a donné l’occasion au colonel Pascal Champion, de présenter le rôle de la sous-direction et des bureaux la composent. L’accent a ainsi été mis sur le rôle des ASI concernant l’information de la DCI. Il a notamment insisté sur les plus-values apportées par des projets soutenus pas l’Union européenne ou d’autres organisations internationales dans les pays de résidence des ASI. La qualité du travail des ASI, réalisé avec le concours de ces structures, permet à la sous-direction de promouvoir ces projets et ainsi favoriser la présence française en leur sein. L’importance des contacts avec les délégations de l’Union européenne a été soulignée ; ils permettent notamment le développement de projets multilatéraux liés au terrorisme, à l’immigration irrégulière, mais aussi le déploiement d’expert nationaux détachés spécialisés (experts sécurité et contre terrorisme, officier de liaison immigration). La place prise par le ministère de l’Intérieur dans ce cadre a été soulignée (3 experts déployés en Irak, en Tunisie et au Maroc ; 2 ODL immigration au Soudan et au Liban). Enfin, l’importance des avis des ASI dans la sélection des candidats étrangers à l’ENSP et l’EOGN a été relevée. Mme Martine Lacour a rappelé les missions de la division Synthèse - Analyse – Prospective. Elle a donné la liste des prochains audits et en a rappelé les objectifs. N° 87 Septembre 2016 des finances La rencontre entre la sous-direction de l’administration et des finances et les ASI a permis de nourrir des échanges utiles portant sur le cadre d’action des ASI en poste à l’étranger. Ces derniers avaient de nombreuses sollicitations, autour de différentes thématiques portées par la sous-direction. Le chef de la division des finances a présenté et répondu aux questions relatives à la préparation du prochain budget de fonctionnement. Des informations actualisées ont, par ailleurs, aussi été fournies sur le pacte de sécurité. Le chef de la division du personnel a mis à l’ordre du jour deux points spécifiques : l’accueil des stagiaires dans les SSI et la formation au tir. Sur ce dernier point, il a été envisagé de faire une analyse exhaustive de l’armement des SSI et des conditions de l’entraînement. planète DCI 1 2 4 3 4 Crise migratoire – Politique en Méditerranée Le thème de la crise migratoire a été abordé sous les regards croisés de la DGEF et de l’ASI en poste à Athènes. Le fil rouge de cette table ronde a été le rôle primordial de la coopération pour apporter des réponses adéquates à la crise migratoire en Europe, notamment en Méditerranée. Pierre-Antoine Molina, directeur général des étrangers en France, a dressé le tableau de la crise migratoire actuelle. Après avoir présenté les différentes routes d’entrée des migrants par la Méditerranée (centrale et orientale) et l’évolution des flux, il a souligné le rôle majeur des ASI dans la lutte contre cette immigration illégale. Soulignant l’intérêt de leur mission d’observation et la pertinence de leurs analyses, il a indiqué qu’elles permettaient de décliner une stratégie adaptée à chaque pays, en contribuant à défendre la position française. Dimitri Zoulas, ASI à Athènes, a axé sa présentation sur le cas de la Grèce, pays situé au cœur de la crise migratoire depuis 2015. Il a rappelé la chronologie de la prise en compte de la situation en Grèce et a développé les décisions successives prises, à la fois par les autorités grecques et européennes, pour endiguer le phénomène notamment grâce à l’accord UE / Turquie du 18 mars 2016. Il a conclu son propos en indiquant que la situation actuelle restait préoccupante, notamment au regard des voies irrégulières pour rejoindre l’Europe occidentale qui sont à nouveau actives. N° 87 Septembre 2016 5 1 François Hottin, Dimitri Zoulas et Pierre Antoine Molina lors de la table ronde sur la crise migratoire 2 Olivier Verdeil et Thierry Hartmann : les instruments de financement à la disposition des ASI 3 Caroline Gontran 4 Bernard Lavigne 5 Alexandre Pichon 6 Émile Pérez en présence de monseigneur Michel Dubost, Dalil Boubakeur, Haïm Korsia et Alain Bauer. Les instruments de financement L’atelier relatif aux instruments de financements était attendu par les ASI. Il visait à leur présenter les enjeux liés à la participation de la DCI aux projets multilatéraux ainsi que le rôle de CIVIPOL CONSEIL et son périmètre d’action. Il a été rappelé que les enjeux de ces projets multilatéraux sont, dans un cadre européen, de pouvoir mettre en œuvre une coopération technique d’envergure avec des moyens financiers significatifs. Ces projets, en outre, valorisent l’expertise française en mettant l’accent sur des contenus concrets, à vocation opérationnelle et pérennes. Dans cette perspective il a été précisé que les ASI étaient attendus dans un rôle de veille auprès des DUE, d’identification des besoins du pays de résidence, enfin de facilitation de la mise en œuvre du projet. En conclusion, il a été rappelé que le marché conclu entre CIVIPOL et le ministère de l’intérieur vise à renforcer l’efficacité de l’action du ministère dans le cadre multilatéral et, qu’à ce titre, l’ASI peut être à l’origine d’un projet, émettre des propositions lors d’un appel à projet, mais à la seule condition de toujours agir en lien avec la centrale et CIVIPOL.La réussite d’un projet repose, en effet, sur une parfaite articulation entre la DCI Nanterre, le SSI et l’opérateur (CIVIPOL). L’accompagnement de l’actions judiciaire à l’étranger La table ronde dédiée à l’accompagnement de l’action judiciaire à l’étranger a réuni les ASI des zones Amériques, Asie et Europe autour de trois invités : Caroline Gontran, magistrate, cheffe du bureau de l’entraide pénale internationale au ministère de la Justice, Bernard Lavigne, magistrat de liaison auprès de l’ambassade de France à Ankara, et le commissaire divisionnaire Alexandre Pichon, adjoint au chef de la division des relations internationales de la DCPJ. Après avoir salué l’investissement quotidien des ASI dans le processus d’entraide pénale auquel ils ne sont pourtant pas juridiquement partie, Mme Gontran a présenté ses remerciements à la DCI, au nom du ministère de la justice. Elle a ensuite effectué un rappel des grands principes de l’entraide, avant que M. Pichon ne présente certains des outils de la coopération policière et ne s’attarde sur les dispositifs particuliers du mandat d’arrêt européen et de la notice rouge Interpol. Enfin, M. Lavigne a exposé le dispositif des magistrats de liaison et a fait part de son expérience des relations que ceux-ci entretiennent quotidiennement avec les ASI. Pour finir, les intervenants ont été invités à établir, au bénéfice des ASI, des fiches réflexes reprenant les grandes lignes des différents sujets évoqués, ce qu’ils ont accepté au titre de la collaboration fructueuse mise en place entre le réseau de la DCI et la Justice. planète DCI Mercredi 5 6 Le 21ème siècle sera-t-il religieux ? Il fallait offrir au colloque de la DCI, davantage que de la matière grise et des échanges d’ordre opérationnels. Aussi, a-t-il été décidé d’offrir un peu de transcendance aux débats divers de la semaine, au travers d’une table ronde où les responsables des grandes religions et un représentant tout aussi laïc des «sans religion» ont accepté de se rassembler et d’échanger. Au final, la richesse d’un dialogue entre les intervenants, mais mieux encore, avec la salle, a permis à tous de s’interroger, partager, découvrir une richesse commune. Celle, de ceux qui s’accordent sur la volonté de vivre en paix. Mais, comment faire le lien entre les ASI et cette conférence multiconfessionnelle qui semble bien éloignée de la mission confiée à la DCI ? Cette table ronde visait à apporter un moment de réflexion aux policiers, gendarmes qui couvrent des missions de protection et de service de nos concitoyens et de leurs intérêts et qui cherchent, par leur action, à rendre - au final – « un monde meilleur »... Cette table ronde etait destinée à ceux qui refusent de subir, qui travaillent pour le temps long et qui ont choisi d’être résolument dans l’action. Ceux qui ont compris que nous sommes tous une partie de la solution, quelle que soit notre fonction ou notre place dans la société et dans le monde. Face à la menace terroriste, après des années éprouvantes et malgré l’impuissance de nos sociétés, il est un besoin impérieux de rechercher des solutions d’apaisement. C’est pourquoi cette ouverture religieuse, spirituelle ou mystique est importante. Dans une approche laïque, elle donne un sens en même temps qu’un cadre à nos actions, pour un «mieux vivre ensemble ». Seule la volonté de «ne pas mettre de côté nos valeurs fondamentales, pour continuer à servir au mieux nos concitoyens», tel que l’a rappelé Émile Pérez, directeur de la coopération Internationale , est un gage de réussite dans la mission globale qui nous est confiée. Michel Dubost, Évêque d’Evry-Corbeil- Essonnes « L’Occident découvre l’insécurité et cherche à se protéger. C’est nécessaire mais pas suffisant. A terme ? La guerre - et même la force - ne font que des vaincus : seule la paix des cœurs est N° 87 Septembre 2016 solide. Elle se fonde sur la justice et le respect. Elle demande accueil, connaissance, collaboration, échange. Elle est le fruit d’une écoute et d’une purification. D’une « conversion » véritable. Il faut Dieu pour y parvenir ! » Dalil Boubakeur, Recteur de la grande Mosquée de Paris « L’homme a besoin de créer une humanité apaisée, de vérité pour l’ensemble et de lucidité pour lui seul. Cet éveil passera par la jeunesse désireuse de s’extirper d’un monde en crise. Son éducation est le pilier, la condition, à ce renouveau spirituel : redonner du sens, respecter autrui, avoir de l’intérêt pour « un autre que moi ». Une religion doit unir les Hommes. La nouvelle religion d’amour et de paix universelle ne reposera que sur la recherche d’un idéal commun de vivre ensemble, de paix et de justice.» Haïm Korsia, Grand Rabbin de France « Dans sa vie naturelle ou surnaturelle, l’homme a besoin de faire confiance sans chercher à trouver un intérêt. C’est dans ce dialogue et avec cette gratuité que réside la véritable richesse en ce monde. La religion vise à relier les hommes à Dieu, mais aussi les hommes entre eux. C’est la solution la plus proche de l’idéal républicain. On cherche Dieu, on comprend qu’il faut trouver le prochain. Alors, se construit un projet commun...» Alain Bauer, Professeur de criminologie, ancien Grand Maitre du Grand Orient de France « La Laïcité n’est pas une autre religion. Elle n’est pas l’ennemie de la foi. Certains ont même défendu l’idéal d’une spiritualité laïque. Mais la laïcité n’est pas, non plus, une neutralité, mais une dynamique. Elle n’est pas une excuse à l’ignorance. Elle doit connaître la réalité et la complexité des Écritures pour permettre une liberté de croire, de ne pas croire ou de changer de croyance sans jamais rien imposer aux autres ni attenter à l’ordre public.» planète DCI 6 Le futur de la coopération de sécurité et de défense Quelques semaines seulement après sa prise de fonction, le 18 juillet dernier, le général de corps d’armée Didier BROUSSE, nouveau directeur de la coopération de Sécurité et de Défense (DCSD), s’est exprimé devant les ASI, à la demande du directeur de la coopération internationale. Rappelant en préambule que le cœur de métier de la DCSD est la coopération structurelle, il a présenté les orientations majeures qu’il souhaite donner à sa direction. Il a indiqué qu’il voulait que la DCSD porte clairement, désormais, ses efforts sur le continuum « sécurité-défense ». A ce titre, et pour atteindre l’objectif fixé, il a alors évoqué les challenges qui s’imposent à la DCSD. Dans un premier temps, il a mentionné la création d’un nouveau processus de financements alternatifs aux projets « Fonds de sécurité prioritaire » (FSP). Il a ensuite indiqué la nécessité, pour la DCSD, de s’intégrer à une approche globale de développement avec notamment une interaction intensifiée avec les opérateurs et l’agence française de développement. Enfin, le général Brousse a insisté sur la nécessaire prise en compte et l’adaptation de l’offre de la DCSD au multilatéralisme. Ainsi, indiquant que ces évolutions passent entre autre par un partenariat accru avec la DCI, il a décidé de positionner l’officier de liaison de la DCI, directement auprès de lui, en tant que conseiller. 1 2 1 Didier Brousse 2 Michel Cadot 3 De gauche à droite : Thomas Fillaud, Philippe Gendreau, Jean-Michel Dumaz, Jean-Bertrand Heyral, Catherine Bonnet, Manon Moreau, Préfecture de Police, Michel CADOT s’est exprimé sur l’ouverture de la PP au monde. Au travers de son intervention, il a indiqué, que l’enjeu de Paris « ville-monde », est de concilier son dispositif sécuritaire renforcé avec une ouverture à l’international. À ce titre, ses services ont été particulièrement mobilisés, lors des derniers évènements internationaux qui l’ont impacté (« COP 21 », Euro 2016, ...). Face à une menace toujours très présente, le Préfet de Police a indiqué avoir intégré les nouveaux défis sécuritaires : la lutte contre le terrorisme, l’appréhension du phénomène de radicalisation, le contrôle des flux migratoires et plus globalement, la lutte contre les différentes formes de délinquance propres aux grandes agglomérations. S’adressant directement aux ASI, il a manifesté sa volonté de faire grandir ses échanges, dans le domaine de la coopération internationale de sécurité intérieure, avec les pays étrangers disposant d’une force de police comparable à la sienne. Au programme des coopérations à développer : l’échange de bonnes pratiques en matière de gestion de foule et les nouveaux défis technologiques (vidéo-surveillance, Afin de garantir une action cohérente de la France vis-à-vis des partenaires étrangers, il souhaite, d’une part, réunir de nouveau le comité d’orientation stratégique sur la coopération, afin de pouvoir faire remonter au niveau politique les orientations de coopérations identifiées, et d’autre part, mettre en œuvre, en collaboration avec la DCI, un comité de direction / pilotage trimestriel, à vocation plus opérationnelle. En conclusion, il a souligné que les enjeux majeurs auxquels est confrontée la France, obligent collectivement tous les services de l’État à une plus grande synergie, qui doit se concrétiser par une collaboration forte et dynamique entre la DCSD et la DCI. « La Préfecture de Police, un dispositif unique et original » Le Préfet de Police de Paris a fait l’honneur de sa présence à la DCI, en intervenant, pour la première fois, à l’occasion de son colloque annuel. Après avoir brièvement présenté les principales caractéristiques de la N° 87 Septembre 2016 planète DCI Jeudi 7 3 recours aux drones, …). Il a indiqué l’intérêt particulier qu’il trouvait à s’inspirer des modèles étrangers dans le domaine de la sécurisation des transports en commun. Alors que la Préfecture de Police s’avère être une vitrine pour les polices étrangères et que l’expertise de ses fonctionnaires est reconnue par les forces de sécurité intérieure à travers le monde, elle reste très désireuse de développer des partenariats et des échanges avec les forces étrangères, avec l’appui de la DCI, qui se met à sa disposition à cette fin, pour contribuer à perfectionner encore le dispositif sécuritaire francilien. Le partenariat entre la DCI et les entreprises Chaque année, la DCI ouvre les portes de son colloque annuel aux entreprises, le temps d’une demi-journée. Elle manifeste ainsi, très concrètement, sa volonté de mettre à disposition des entreprises françaises, le réseau des ASI afin de leur offrir la visibilité qui leur manque pour leurs projets visant l’export. C’est l’occasion de croiser le regard d’experts : l’ASI, expert « sécurité » du ministère de l’Intérieur et les entreprises, expertes dans un domaine relatif à la thématique sécuritaire. La demi-journée consacrée au secteur privé a débuté par une séance plénière au cours de laquelle Émile Pérez a rappelé en quoi consistait la mission de soutien aux entreprises françaises de la part du ministère de l’intérieur. Il a précisé sa déclinaison, à la DCI, au travers du bureau partenariats et du réseau des attachés de sécurité intérieure. Souhaitant, en toute transparence, mettre à disposition du secteur privé la force du réseau des ASI, il a tenu à présenter brièvement la toute nouvelle charte éthique de la DCI, précisant ses relations avec les entreprises. La parole a ensuite été donnée à six interlocuteurs réguliers du bureau partenariats, notamment responsables de groupes d’entrepreneurs, N° 87 Septembre 2016 tous chargés de promouvoir à l’export le savoir-faire de leurs entreprises adhérentes. Ils ont pu contribuer à diffuser largement les opportunités révélées par le réseau de la DCI aux entreprises françaises de la filière de sécurité : Thomas Fillaud, chef du bureau politique industrielle et assistance de l’ANSSI qui a élaboré un catalogue présentant l’offre labellisée de près de 70 entreprises de la filière industrielle de cybersécurité. Manon Moreau, directeur opérationnel de la fédération EDEN, structure composée de 4 antennes régionales et regroupant 140 PME duales positionnées sur les marchés défense, sécurité et sûreté. Jean-Bertrand Heyral, délégué adjoint de la fédération française des métiers de l’incendie (FFMI), organisation professionnelle représentative de 300 entreprises intervenant sur les marchés de la sécurité incendie. Hervé Croce, responsable des relations institutionnelles du GICAN, groupement des industries de construction et activités navales, représentant plus de 150 entreprises. Philippe Gendreau, délégué général adjoint sécurité du GICAN, groupement professionnel fédérant plus de 200 entreprises nationales des domaines de la défense et de la sécurité terrestres ou aéroterrestres. Jean-Michel Dumaz, directeur des programmes de défense et de sécurité du cluster SAFE, pôle de compétitivité, regroupant 600 adhérents dans le domaine de la prévention et de la gestion des risques naturels et des incendies. Deux heures ont ensuite été consacrées à des rencontres individuelles entre les ASI et les entreprises participantes, permettant une première prise de contact ou un suivi des sujets déjà en cours. Ces rencontres, au format normé, ont rencontré un vif succès, à la grande satisfaction tant du bureau partenariats, qui reconduira certainement ce dispositif l’an prochain, que des entreprises. Un cocktail auquel étaient également invités de nombreux directeurs sûreté – interlocuteurs clés du bureau partenariats dans le cadre de sa mission de conseil/assistance aux grands groupes français – a permis de clore cette demi-journée de travail et de poursuivre les échanges de manière conviviale. planète DCI 8 Jeudi 1 « Les nouveaux dispositifs de lutte contre le terrorisme en France, face à la menace des mouvements radicaux se réclamant de l’Islam ». Face à un environnement évolutif dans lequel s’inscrit l’action internationale de sécurité du 21e siècle, quels défis relever ? Afin de présenter les défis auxquels doit faire face le pays dans le cadre de la lutte contre la menace terroriste, une table ronde réunissait deux acteurs éminents, l’un appartenant au monde de la Justice, l’autre du renseignement… Pendant deux heures, François Molins, Procureur de la République de Paris et Patrick Calvar, directeur de la DGSI ont présenté les nouveaux dispositifs de lutte contre le terrorisme. En introduction de son propos et au regard d’indicateurs qui maintiennent un état de la menace très élevé, Patrick Calvar a indiqué que des actions terroristes commanditées par DAECH (État islamique en Irak et au Levant) ou AL QAIDA continueront de se reproduire. Décrivant des structures criminelles rompues à la clandestinité, qui maîtrisent les réseaux sociaux et bénéficient de soutiens locaux non engagés dans le conflit irako-syrien, il a décrit leur capacité à engendrer des actions d’envergure. Présentant la multiplication de leurs moyens d’information ainsi que les nombreux cryptages complexes des télécommunications ou d’Internet dont les terroristes radicaux sont coutumiers, il a indiqué des pistes de travail à suivre pour être plus performants. Il a évoqué, notamment, le croisement des données et de la biométrie lors des passages aux frontières de l’UE, reconnaissant que la crise migratoire actuelle complexifie et ralentit l’action anti-terroriste. 2 1 François Molins 2 Patrick Calvar 3 Laurent Prévost 4 Richard Lizurey 5 Jean-Marc Falcone Constatant la faiblesse de la logistique dans les derniers attentats ou les tentatives récentes, il a indiqué qu’une piste de travail repose sur une maîtrise de la vente d’armes démilitarisées sur internet si facilement remises en fonction, un contrôle approfondi des soutiens francophones ainsi que le suivi des enfants nés et endoctrinés sur place. Concluant en indiquant que l’histoire montrait qu’en fin de crise, les retours des combattants ont engendré de nouvelles campagnes d’attentats, il a appelé au maintien de la plus grande vigilance et a assuré de l’engagement sans réserve de la DGSI. Un très long processus de collecte du renseignement se poursuit aux fins de judiciarisation. Au travers de cette présentation du rôle de la DGSI par rapport à l’action judiciaire, la transition avec l’intervention du Procureur de la République était parfaitement réalisée. François Molins a indiqué, en préambule de son propos, que le renseignement doit nourrir la justice et que la justice doit faire évoluer le renseignement. Il a rappelé, au travers de l’évocation des dernières lois, que l’évolution de notre politique pénale est étroitement liée aux faits terroristes. En effet, depuis l’attentat de Charlie Hebdo, l’arsenal légal répressif s’est renforcé et amélioré. Avec la loi du 21 juillet 2016, l’état d’urgence a été prorogé de six mois. Dans le domaine de la répression, la détention préventive des mineurs a été prolongée et la peine de prison pour des actes qualifiés de terroristes relevée jusqu’à trente années incompressibles. Par ailleurs, alors que les peines d’association de malfaiteurs ont été alourdies, en 2014 un délit spécifique a été créé pour les personnes agissant seule : « le délit d’entreprise terroriste individuelle ». Au final, les moyens humains de la section anti-terroriste du TGI de Paris ont été renforcés. Ses effectifs ont été multipliés par deux. S’adressant directement aux ASI, M. Molins a ajouté qu’aujourd’hui un effort particulier doit être fait en matière d’entraide pénale internationale, y compris dans des pays dans lesquels la DCI ne dispose pas de service de sécurité intérieure. Les nombreux échanges avec les ASI qui ont suivi ont enrichi le débat dans le domaine opérationnel, en abordant l’intelligence économique, les individus assignés à résidence lors des compétitions sportives et diverses difficultés rencontrées à travers le monde. Dans un contexte international parfois difficile, l’information doit être diffusée rapidement pour obtenir des actions immédiates de nos partenaires étrangers. En France, autant qu’avec nos partenaires étrangers, le renforcement des liens est essentiel. planète DCI Vendredi 9 3 4 Clôture du colloque par les directeurs généraux Fier du travail collectif accompli par la DCI, le DGGN a renouvelé ses remerciements à tous, assurant chacun de sa confiance. Laurent Prévost, directeur général de la sécurité civile et de la gestion des crises, a présenté son dispositif qui évolue très favorablement, à travers l’ensemble de ses experts techniques internationaux dispersés à travers le monde, riches des contacts qu’ils entretiennent avec les ASI auxquels ils sont rattachés. Il s’est félicité du bilan de l’année 2015, où 590 actions de formation ont été menées et 124 visites de délégations étrangères ont été accueillies dans son domaine d’activité. Il a tenu à saluer l’accueil par les SSI, en 2015, des experts de sa direction générale projetés à l’étranger, en Équateur, en Grèce… Après avoir décrit les actions de formation réalisée par ses personnels, il a demandé aux ASI d’intégrer les champs d’expertises de la DGSCGC, notamment en ce qui concerne la toute récente rédaction de la doctrine d’intervention dans le cadre de tueries de masse. Rappelant que la France n’a pas à rougir de son savoir faire dans le domaine de la gestion de crise et de sécurité civile, il a indiqué la richesse et l’originalité du dispositif français, qui repose sur l’unicité de la chaîne de commandement, l’emploi des volontaires, enfin, le maillage territorial. Ouvert à tous les retours de l’étranger dans le domaine qui est le sien, il a insisté sur ses fortes attentes du réseau de la DCI. Pour le général d’armée Richard Lizurey, ce séminaire est un moment fort, tant pour les ASI que pour les opportunités d’échanges et de retours d’expériences dont il est porteur en dehors de la DCI. Saluant le choix du thème retenu pour le colloque, il a indiqué apprécier grandement l’action des ASI. Évoquant, dans un premier temps, sa conception de la coopération internationale, au travers de la lutte contre le terrorisme, la criminalité internationale organisée ou encore la crise migratoire, il a défini Trois périmètres d’action : l’Europe, premier périmetre à investir, afin que la France se trouve en amont de la réflexion, au sein des instances internationales. Viennent, ensuite, l’Afrique du Nord, le Sahel et le Moyen-Orient, pays avec lesquels une stratégie globale est engagée. Enfin, le troisième cercle vise à entretenir avec nos partenaires historiques (USA, Chine,…) des échanges fructueux. Saluant la DCI, outil extrêmement efficace qui, de façon pragmatique, a fait le choix de l’opérationnel, le nouveau DGGN a défini ses priorités : le retour en sécurité intérieure, la contribution de la gendarmerie à la stabilisation des régions en crise, enfin, la valorisation rationnelle du modèle gendarmerie. N° 87 Septembre 2016 Jean-Marc Falcone, directeur général de la police nationale, a dit sa grande satisfaction de rencontrer les ASI, et son regret de n’avoir pas pu davantage aller les voir sur le terrain dans le courant de l’année. Les remerciant pour le travail accompli, le DPGN a voulu, d’emblée, mettre en lumière plusieurs services de sécurité intérieure particulièrement engagés dans la crise migratoire ou la lutte contre les combattants de Daesh. Il a voulu, ensuite, saluer l’implication de ceux qui sont affectés dans des pays frappés par le terrorisme. S’adressant à tous, il a indiqué combien les remontées d’informations lors des grands evenements ayant lieu en France (COP 21, Euro 2016) était essentielles. Invitant, par ailleurs, chacun à maintenir ses efforts dans le domaine de la criminalité organisée et de la cybercriminalité, il a demandé aux ASI d’alimenter d’initiative les réflexions relatives aux dossiers nationaux en cours, notamment en faisant connaître les mécanismes innovants mis en place dans leur pays d’affectation. Le DGPN a fixé l’objectif d’un plus fort engagement au sein de la représentation permanente à l’UE. En outre, Jean-Marc Falcone a souhaité que les actions de coopération visant la Méditerranée occidentale soient davantage développées. Face à une année à venir difficile, où la menace reste particulièrement tenace, le DGPN a assuré les ASI de tout son soutien. 5 planète DCI 10 Remise de décorations Mardi 6 septembre 2016 Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, a remis la médaille de la sécurité intérieure, (échelon or), à : - Pascal Aguirre, lieutenant colonel, ancien ASIA Mali - Nathalie Auvray, commissaire divisionnaire, ASI au Portugal - Catherine Bonnet, commandant de police à l’emploi fonctionnel, chef du bureau partenariat à la DCI - Alison Candido, chef du pôle traduction-interprétariat - Patrice Hié, attaché principal, ancien sous-directeur de l’administration et des finances à la DCI - Florent Leux, capitaine de police, ODL au Brésil - Bernard Rouchouse, LCL, chef du détachement de coopération gendarmerie au Mali - Bernard Scapin, commissaire divisionnaire, ASI au Mali - Dimitri Zoulas, commissaire, ASI en Grèce Les décorés se sont réunis autour d’Émile Pérez et de Jean-Claude Goyeau (de g. à d) : Florent Leux Bonnet, Dimitri Zoulas, Patrice Hié, , Catherine Bernard Rouchouse, Jean-Claude Pascal Aguirre, Nathalie Auvray Goyeau, Émile Pérez, Bernard Scap et Alison Candido. in, Vendredi 9 septembre 2016 La médaille d’honneur de la police nationale (à titre exceptionnel) : - Alison Candido, chef au pôle traduction-interprétariat, remise par le DGPN La légion d’honneur (officier) : - Hervé Dagès, colonel, ASI en Roumanie, remise par le DGGN La médaille de la sécurité intérieure (échelon argent), : - Olivier Lefèbvre, commandant à l’emploi fonctionnel, ASI au Vietnam, remise par le DGPN - Pierre Moulin, commandant, DCI, ASI en Macédoine, remise par le DGPN La légion d’honneur (Chevalier) : - Michel Felkay, contrôleur général, ASI Allemagne, remise par le DCI La médaille militaire : - Denis Clément, adjudant à la sous-direction de la coopération de sécurité et de gouvernane, division de la gestion des crises extérieures, bureau analyse stratégique, remise par le DGGN L’ordre national du mérite (officier) : - Laurent Bitouzet, colonel, ancien ASI au Canada, remis par le DGGN L’ordre national du mérite (chevalier) : - Patricia Méglio, attachée de l’État, Adjointe au chef du bureau communication, remis par le DCI La médaille de la gendarmerie nationale : - Pascal Aguirre, lieutenant colonel, ancien ASIA Mali, remise par le DGGN La médaille de la défense nationale (échelon or avec agrafe GN) : - Elsa Ferber, adjudant, sous-direction de la coopération de sécurité et de gouvernane, division Europe, bureau pays européens hors UE, remise par le DGGN - Matthieu Wolff, gendarme, sous-direction de la coopération de sécurité et de gouvernance, division Europe, bureau pays de l’UE, remise par le DGGN La médaille d’honneur de la police nationale (échelon Or) : - André-Michel Ventre, Inspecteur général des services actifs de la police nationale, ancien directeur de l’INHESJ, remise par le DCI - Bernard Charbonnier, contrôleur général, sous-directeur de l’administration et des finances à la DCI, remise par le DGPN La médaille d’honneur de la police nationale (échelon Argent) : - Eric Pothier, capitaine, sous-direction de la coopération multilatérale et partenariale, division de l’Union Européenne, des organisations internationales et des réseaux, bureau Union Européenne, remise par le DGPN La médaille de la sécurité intérieure (échelon bronze) : - Mohamed Bida, commandant à l’emploi fonctionnel, sous-direction de la coopération de sécurité et de gouvernance, division des études, analyses et instruments de coopération, bureau des rencontres institutionnelles, remise par le DCI - Eric Bonnichon, commandant, sous-direction de la coopération de sécurité et de gouvernance, division des études, analyses et instruments de coopération, bureau des rencontres institutionnelles, remise par le DCI - Christophe Briez, commissaire divisionnaire, ASI Togo, remise par le DCI - Frédéric Fichet, major de police, sous-direction de la coopération multilatérale et partenariale, division des projets et des financements multilatéraux et des partenariats, bureau partenariats, remise par le DCI - Eric Huguet, colonel, ASI Djibouti, remise par le DGGN - Valérie Le Naour, chef d’escadron, sous-direction de la coopération de sécurité et de gouvernance, division d’Europe, Bureau de l’Union Européenne, remise par le DGGN - Solenne Loison, capitaine de gendarmerie, sous-direction de la coopération multilatérale et partenariale, division de l’union européenne, des organisations internationales et des réseaux, bureau organisations internationales, remise par le DGGN - Lucas Philippe, commissaire, ASI à Singapour remise par le DCI - Christian Pluchon, adjoint administratif principal à la cellule de recherche et d’information opérationnelle, remise par le DCI La médaille commémorative française (agrafe « Haïti ») : - Ghislain Benoit, major de police, DCI, sous-direction de la coopération de sécurité et de gouvernance, division Amériques et Asie, bureau Asie, remise par le DCI La plaque de reconnaissance de la DCI : - Joseph Fabiani, commissaire divisionnaire, ancien ASI au Mexique, remise par le DCI - Yves Gibaud, commissaire divisionnaire, ancien ASI en Arabie Saoudite, remise par le DCI - Marc Pasotti, commissaire divisionnaire, retraité, ancien ASI Algérie, remise par le DCI La médaille Grille Beauvau : - Niels Casley, attaché de police près l’ambassade de la République d’Irlande, remise par le DCI raux re en compagnie des directeurs géné Les décorés du vendredi 9 septemb planète DCI Mouvement du personnel Septembre 2016 Bienvenue dans les services de sécurité intérieure à : - Didier Antoine, lieutenant-colonel, coopérant gendarmerie à Lomé - Erik Antoine, commandant de police, assistant PN à Alger - Jean-Luc Arrii, brigadier chef, ETI à Abidjan - Isabelle Baert, commandant de police, ASI à Ouagadougou - Stéphane Barbe, chef d’escadron, ASIA à Moscou - Christophe Bellouard, commandant de police, ETI à Pretoria - Ghislain Benoit, major, ASIA à Singapour - Jean-Marie Bergon, commandant de police, ODL à Saint Domingue - Mohamed Bida, commandant ef de police, ODL à Kaboul - Thierry Bonneau, colonel, ASI àYaoundé - Antoine Breart de Boisanger, colonel, ASI à Kaboul - Didier Broch, lieutenant-colonel, coopérant gendarmerie à Tananarive - David Buschmann, MDL chef, coopérant gendarmerie à Libreville - Patrick Carrière, major, ETI à Bangui - Thomas Chambonneau, capitaine de police, ODL à Istanboul - Xavier Chatillon, lieutenant-colonel, ASI à Nicosie - Didier Clergeot, capitaine, ODL à Sofia - Thierry Contat, commandant de police, ASIA à Bangui - Frédéric Coste, lieutenant-colonel, coopérant gendarmerie à Bamako - Fabrice Cuvillier, commandant de police, ASIA à Dakar - Jean-François, commandant de police, ODL à Niamey - Virginie Dara-Bouscasse, capitaine de police, ETI à Ouagadougou - Arif Daood, commissaire divisionnaire, ASI à Alger - Eric Delville, brigadier chef, ODL à Sofia - Patrick Diakite, brigadier, ODL à La Haye - Laurent Gauthier, brigadier chef, ODL à Canton - Hervé Giocoechea, brigadier chef, ODL à Malaga - Joseph-Emmanuel Goncalves, brigadier chef, ODL à Lisbonne - Frédéric Gomez, commandant de police, ETI à la Havane - Stéphane Guérin, commissaire de police, ASI au Lomé - Gérard Guittat, commandant de police, ETI à Dakar - Hernandez Vincent, lieutenant de gendarmerie, ODL à Barcelone - Jean-François Hubert, major, assistant PN à Beyrouth - Fabien Ines, commissaire de police, ASI à Mexico - Fabien Jobert, capitaine de police, ODL à Tanger - Patrice Jourdren, chef d’escadron, ODL à Bucarest - Patrice Lagadec, chef d’escadron, coopérant gendarmerie à Conakry - Christian Lambert, capitaine de police, ODL à Pékin - Jean-Luc Laumont, colonel, ASI à Kiev - Gilles Le Bras, Lieutnant-colonel, ASI à Bamako - Jean-Luc Lefour, colonel, expert à New York - Lionel Levebvre, adjudant chef, à Djibouti - Olivier Lefebvre, commandant de police, ASI à Hanoï - Zaïm Likovic, brigadier chef, ODL à Belgrade - Jean-Yves Mercier, commandant de police, ETI à Djamena - Fabiola Molina-Lopez, capitaine de gendarmerie, nommée ODL à Malaga - Marie-Pierre Mosin, capitaine de police,nomée ETI à Lomé - Christian Muller, lieutenant-colonel, coopérant gendarmerie à Djamena - Patrick Muscat, commandant de police, ODL à Niamey - Francis Paccagnini, colonel, ASI à Ottawa - Étienne Peltier, lieutenant-colonel, ASIA à Londres - Olivier Piel, brigadier chef, ETI à Djamena - Thierry Quintard, colonel, expert RFP/UE, Bruxelles - Olivier Renaux, brigadier chef, ODL à Athènes - Jean-Philippe Roth, commissaire de police, ASI à Berne - Arnaud Schweitzer, lieutenant-colonel, ASIA à Ankara - Valéry Scrive, capitaine de police, assistant PN à Beyrouth - Stéphane Tijardovic, contrôleur général, ASIR à Zagreb - Rémi Tuma, Attaché principal d’adm. chargé d’étude au SSI de Berlin - Jean-Philippe Vidal, lieutenant-colonel, ASI à Alger - Christophe Vila, chef d’escadron, ODL à Madrid - Jean-François Walch, major, ODL à Niamey Bienvenue à la centrale à : - Rabiata Ali, maréchale des logis, affectée SDCMP/secrétariat - Hélène Basilien, brigadier, affectée SDCSG/div° Amériques & Asie/bureau Asie - Yann Bernitzky, Cdt de police, affecté SDCSG/chef bureau Amériques - Eric Bodin, commandant de police, réintégré centrale - Thierry Boitelle, brig. chef, affecté SDCSG/div° Afrique ANMO/bureau ANMO - Sylvain Clot, Cdt de police, affecté SDCSG/adjoint chef bureau études - Philippe Crespo, commandant de police, retour DCI - Erick Degas, commissaire divisionnaire, réintégré centrale /chargé de mission - Dominique Depoorter, Cdt de police, affecté SDCMP/adjt chef unité FSP Police - David Detrez, apprenti, affecté au pôle traduction - Daniel Dos Santos, brigadier chef, affecté Direct° CVO/AOR - Joseph Fabiani, commissaire div., mis à dispo MAEDI/chargé de mission - François Farcy, apprenti, affecté au pôle traduction - Morgane Guellec, brigadier chef, réintégrée DCI - Eléanor Hac, apprentie, affectée au pôle traduction - Clémence Houillon, agent contractuel, affectée pôle traduction interprétariat N° 87 Septembre 2016 - Emilia Kalinska, Adj. admi, affectée SDAF/bureau déplacements & indemnités - Abdoulaye Kante, gardien de la paix, affecté Direct°/BLA - Pauline Marty, Att. d’administration, affectée SDCSG/DEAIC/bureau études - Renaud Maydat, brigadier, affecté SDAF/dépt logistique & informatique - Laure Meric de Bellefon, Cne de police, affecté SDCSG/bureau Afrique - Marc Pasotti, commissaire divisionnaire, réintégré centrale /chargé de mission - Carolina Plass, agent contractuel, affectée pôle traduction interprétariat - Christian Rohaut, Cdt de police, affecté SDCMP/chef bureau thématique - Caroline Saadi, agent contractuel, affectée pôle traduction interprétariat - Michel Segura, Cdt de police, affecté Direct° CVO/chef unité H24 - Cynthia Soukhvong, agent contractuel, affectée pôle traduction interprétariat - Manon Singey, apprentie, affectée au pôle traduction interprétariat - Khadidiatou Sy, adjointe administrative, affectée SDAF/bureau rémunérations - Jean-Luc Thomas, major, affecté Direct°/adjoint responsable sécurité systèmes information DCI - Alison Yates, agent contractuel, affectée pôle traduction interprétariat planète DCI 12 Mouvement du personnel Septembre 2016 Au revoir à : - Michel Hochart, capitaine de gendarmerie, muté DGGN - Pascal Aguirre, lieutenant-colonel, muté DGGN - Christian Janus, colonel, muté DGGN - Bruno Aloin, commandant de police, muté PP/DT75/CP17 - Stéphane Kyre, commissaire div., chargé de mission DGSCGC/ Asnières - Gilles Ancel, commandant de police, départ à la retraite - Sylvain Laniel, colonel, muté EOGN - Vincent Audon, capitaine de gendarmerie, muté DGGN - Cyril Legrand, lieutenant-colonel, muté DGGN - Jean-Raoul Bargmann, capitaine de police, muté DIPJ/Strasbourg - Didier Louton, commandant de police, départ à la retraite - Eric Bargone, major, muté DDSP/Ajaccio - Jean-Philippe Maas, lieutnant-colonel, muté DGGN - Claude Belasco, brigadier chef, muté DDPAF Nice - Sylvain Malingreau, brigadier chef, muté DDPAF64/ Hendaye - Christophe Bentzinger, lieutenant-colonel, muté DGGN - Christian Mari, capitaine de gendarmerie, muté DGGN - Laurent Bitouzet, colonel, muté DGGN - Jacques Masson, commandant de police, départ à la retraite - Bettina Boughani, colonel, mutée DGGN - Richard Mazabraud, chef d’escadron, muté DGGN - Philippe Bras, commandant de police, muté DIPJ/Marseille - Nathalie Mazerat, Cdt de police, mutée DCPJ/chef section blanchiment - Laëtitia Brasseur, maréchale des logis, mutée à la gendarmerie de l’air - Nicolas Montagne, chef d’escadron, muté DGGN - Christophe Briez, commissaire div., muté DCSP/chef district Cannes 06 - Hubert Montane, commandant de police, muté DZCRS/Paris - Nicolas Caraplis, brigadier, muté INFPN/prépa concours cre/PN - Gérard Noubel, colonel, départ à la retraite - Christophe Carisio, brigadier, muté PAF /Marseille - Alban Paget, chef d’escadron, muté DGGN - Denis Cassin, lieutenant-colonel, muté DGGN - Yann Palleau, capitaine de police, muté DCPJ/état-major - Franck Chaix, lieutenant-colonel, muté DGGN - Guillaume Parent, chef d’escadron, muté DGGN - Valérie Chantreux, major, mutée SDLP - Frédéric Perdriel, brigadier chef, muté DRCPN/SDFDC/DIRF SUD/CRF Nice - Ismahène Cherif, brigadier, mutée au RAID - Virginie Perrey, commissaire div., mutée IGPN/cabinet Amaris Paris - Nabil Chikh, brigadier chef, muté DCPAF - Jean-Pierre Contal, Cdt de police, muté DRCPN/chgé mission DZCRS Cenon 33 - Frédéric Perrin, lieutenant-colonel, départ à la retraite - Philippe Pichon, capitaine de gendarmerie, muté DGGN - Alain Dequaire, lieutenant-colonel de gendarmerie, muté DGGN - Delphine Deroche-Atge, gardien de la paix, mutée CSP Melun-Val de Seine - Caroline Pierru, commandant de police, mutée DDSP 66 - Christophe Popot, chef d’escadron, muté DGGN - Didier Drevet, commandant de police, muté DGPN/cabinet/Milad - Simon Riondet, commissaire, détaché EUROPOL - Georges Diassinous, commandant de police, muté DZCRS/Marseille - Maryline Dumay, Sec. adm. cl normale, mutée École de gendarmerie de Dijon - Bernard Rouchouse, lieutenant-colonel, muté DGGN - Stéphane Rupp, capitaine de gendarmerie, muté DGGN - Arnaud Estebe, lieutenant-colonel, muté DGGN - Eric Segura, capitaine de police, muté DZPAF/Lyon St Exupéry - Victor Fernandes, gardien de la paix, muté CSP de Nantes - Didier Techer, capitaine de police, muté DCPAF/ Paris - Laurent Ferrer, brigadier, muté DCPJ/OCRTRIS - Eric Tessier, commandant de police, muté DCPJ/SDLCODF/SIRASCO - Serge Garcia, commissaire divisionnaire, muté DDPAF/Roissy - Jean-pierre Torrano, commissaire divisionnaire, muté DCSP Fort de France - Alain Gerardin, lieutenant-colonel, muté DGGN - Jacques Trousseau, commandant de police, muté PP/DRPJ - Laurent Gerin, colonel, muté DGGN La muté DCPJ/CODF/OCRTIS dans le monde - Thomas Valetas, capitaine, muté DZPAF/Bordeaux - Matthieu Ghadiri-Sardroud, brigadier, - Mustapha Zlaf, brigadier chef, muté DPAF/aéroport CDG/Roissy - Patrick Gourgues, commandant de police, muté DIPJ Bordeaux - Pierre Guiton, commandant de police, départ à la retraite DCI L’agenda d’octobre 07… Déplacement avec le Ministre de l’intérieur au Sénégal (jusqu’au 08/10) DCI 15… IACP (International association of chief of police) à San Diego (jusqu’au 18/10) 26… GHN franco-chinois à Pékin (suivi d’une réunion du GAAT à Pékin le 28/10) La DCI dans le monde AMERIQUES EUROPE ASIE AFRIQUE AFRIQUE DU NORD & MOYEN ORIENT 31... MILIPOL à Doha (jusqu’au 02/11) NON COUVERTS Planète@DCI : bulletin d’information de la coopération internationale 101, rue des Trois Fontanot - 92000 - Nanterre - France - Tél. : (33).1.40.97.86.01 Directeur de publication : Émile Pérez - Rédaction en chef : LCL Alexis Bourges et Patricia Méglio Conception et coordination : bureau de la communication - crédits photo : Yann Legaudu (sauf mention contraire) Impression : Imprimerie du ministère de l’intérieur Adressez vo s propositio ns de textes et photos à : dci-planete@ interieur.gou v.fr