Les Vêpres à la Vierge, Claudio Monteverdi LES
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Les Vêpres à la Vierge, Claudio Monteverdi LES CORNETS NOIRS www.lescornetsnoirs.com Les musiciens des Cornets Noirs, d’origines diverses, ont fait connaissance à Bâle durant leurs années d'études à la Schola Cantorum Basiliensis, institut d'enseignement et de recherche scientifique de musique ancienne. Depuis, ils ont travaillé leur intérêt commun pour la musique du 17ème siècle de façon continue. Peu après leur fondation, Les Cornets Noirs sont lauréats du concours du festival van Vlaanderen de Bruges, en 2000. Dès lors, l'ensemble donne des concerts dans des festivals de Suisse, Autriche, Allemagne, République tchèque, Pologne, France, Italie et Portugal avec ses propres programmes ou en collaboration avec des ensembles vocaux. Il est spécialiste de la musique de Claudio Monteverdi, de Giovanni Gabrieli, d’Heinrich Schütz et leurs contemporains. Après plus d’une décennie d’activité, l'ensemble les Cornets Noirs (Bâle) appartient aujourd’hui aux formations de premier plan quant à la musique allemande et italienne du 17ème siècle. Outre le débat critique permanent que le groupe entretient dans l’interprétation d’œuvres célèbres de cette époque - les Sacrae Symphoniae de Giovanni Gabrieli, les Vêpres à la Vierge de Claudio Monteverdi ou les Psaumes de David et les Symphoniae Sacrae d'Heinrich Schütz -, le groupe s'occupe intensément de l’interprétation de compositeurs moins connus. Ainsi l’ensemble consacre certains de ses programmes à la musique instrumentale de Giovanni Legrenzis ou à la création vocale de l'organiste de Nuremberg Johann Staden. Il présente aussi des concepts thématiques trouvés dans la collection suédoise de Düben ou dans le répertoire de la chapelle impériale de la cour viennoise des Habsbourgs. Les Cornets Noirs réalisent de nombreux projets propres ; ils collaborent cependant aussi régulièrement avec des solistes renommés et des ensembles vocaux. 1 Les Cornets Noirs est un groupe à géométrie variable, selon les projets montés. Pour nos Vêpres, il sera constitué de 12 musiciens : violons : Olivia Centurione, Cosimo Stawiarsk cornets à bouquin : Bork- Frithjof Smith, Gebhard David, Josué Meléndez Peláez saqueboutes ténors : Henning Wiegräbe, Eckart Wiegräb saqueboute basse : Fernando Günther violoncelle : Patrick Sepec viole de gambe et lirone : Matthias Müller archiluth : Matthias Spaeter orgue : Markus Märkl LES SOLISTES Anouschka LARA, soprano Anouschka Lara étudie les langues modernes, la littérature, la danse et le théâtre avant de faire des études de chant à la Guildhall School of Music and Drama (Londres). Elle reçoit son diplôme avec la plus haute mention en 2000 et elle poursuit ses études d’opéra à la Royal Scottish Academy of Music and Drama de Glasgow obtenant le Master Diploma en 2002 puis le Lieder Prize et le Yee Cronies Opera Award. Elle a 2 bénéficié des bourses d’études de la Migros- Genossenschafts-Bund. Elle se produit en tant que soliste dans différents festivals (International Musik Festival Davos, Porta Ferrada International Festival, Festival de la Cité de la Musique à Paris, Festival d’Aix-en-Provence, Festival d’Ambronay, Festival Baroque de Versailles etc.), oratorios et récitals dans plusieurs pays européens. Lauréate du Worshipful Company of Musicians Award, elle donne en 2003 son premier récital dans le prestigieux Wigmore Hall de Londres accompagnée par le pianiste Alexis Delgado avec qui elle donne régulièrement des concerts en duo. Elle s’est produite avec Philippe Huttenlocher, David Stern (Opera Fuoco), René Jacobs (Concerto Vocale), Stephan MacLeod, Malcolm Martineau, Pascal Bertin, Stéphane Degout, Furio Zanasi, Virginie Falquet, Pedro Memelsdorff (soliste dans son ensemble Mala Punica), Hugo Reyne (La Symphonie du Marais), Leonardo Garcia Alarcon, Laurence Cummings, Gabriel Garrido (Ensemble Elyma), Joël Suhubiette, Jérôme Correas (les Paladins)... En opéra, elle interprète les rôles de Calisto (Cavalli), Euridice (Gluck), Adèle (Strauss), Poussette (Massenet), Pamina & Erste Dame, Sandrina, Despina, Susanna (Mozart), Lauretta (Pergolesi), Carolina (Moreno Torroba), La Blanche Aline (Honegger), Gasparina (Haydn), El Trujaman (De Falla), Astéria, Almirena et Dalinda (Handel), Ninfa, Musica, Proserpina (Monteverdi), La Félicité, Thetis & Diane (Lully). Sara SARTORETTI, soprano Dès son plus jeune âge, la soprano Sara Sartoretti apprivoise la musique par le piano et le chant en chœur d’enfants puis se tourne vers l’art vocal et intègre la classe de chant d’Annelyse Théodoloz, au Conservatoire de sa ville natale, Sion. En 2001, elle rejoint le Chœur Novantiqua de Sion où elle fait ses premières expériences solistiques et découvre un vaste répertoire. Membre de la Maîtrise de la cathédrale de Sion pendant dix années dès sa création en 2003, elle interprète régulièrement des 3 parties solistiques. Après avoir décroché un Bachelor ès Lettres à l’Université de Lausanne, elle poursuit ses études de chant au niveau professionnel. C’est dans la classe de Frédéric Gindraux qu’elle obtient son Bachelor en 2010, à la Haute Ecole de Musique de Lausanne. Elle a pu bénéficié des masterclasses de Dale Duesing et Luisa Castellani. Après s’être perfectionnée auprès de Brigitte Balleys, elle a rejoint les rangs de l’Ensemble vocal de Lausanne depuis 2010 ainsi que ceux du Chœur de l’Opéra de Lausanne. Elle chante également de façon régulière à la Sestina de Neuchâtel depuis plusieurs années. Sur scène, on a pu l’entendre en soliste dans l'opérette Frida la Vida! en 2011, création poético-musicale de C. Baur sur des musiques de J. Offenbach et en concert comme soliste dans différentes œuvres de l’époque baroque (Charpentier, Lully, Bach, Delalande, Haendel, …). Sébastien OBRECHT, ténor Sébastien Obrecht, ténor, reçoit une riche formation de violoncelliste avant de se consacrer au chant. En 2005, il obtient un diplôme supérieur de musique ancienne dans la classe d’Howard Crook au CRR de Paris. Ses débuts sur scène dans Athalia de Hændel, sous la direction de Paul MC Creesh, sont salués chaleureusement par la critique. Dès lors, il travaille avec les ensembles baroques les plus en vue du moment. Dans ce cadre-là, il se produit dans les salles les plus prestigieuses d’Europe (Konzerthaus de Vienne, Gulbekian Center de Lisbonne, Cité de la Musique à Paris…). Il participe également à diverses émissions radiophoniques (Le cabaret classique de Jean-François Zygel ; L’Atelier des chanteurs de Stéphane Goldet ; un Mardi idéal d’Arielle Buteau). Grâce à sa curiosité et à la flexibilité de sa voix, son répertoire couvre quatre siècles, de Dowland à nos jours, et les genres les plus divers tels que le madrigal, le lied, la mélodie, l’oratorio, l’opéra, etc. Ses talents de comédiens en font un artiste recherché par les metteurs en scène, notamment dans le rôle de Don José (Carmen, Bizet), l’un de ses rôles phares, qu’il rechantera durant toute la saison 2010-2011 sous la direction de David Walter. En juillet 2011, il chantera l’évangéliste et les airs de la Passion selon saint Jean de Bach (L’Orchestre Les Passions / Jean-Marc Andrieu). 4 Jusqu’en 2012, il incarne un Orphée chantant et s’accompagnant au violoncelle dans Orphée de Montalvo-Hervieu au Théâtre National de Chaillot à Paris et dans le monde entier. On peut retrouver Sébastien Obrecht au disque dans Codex Caioni et Pellegrino (Le Baroque Nomade / Jean-Christophe Frisch / Arion) ainsi que dans le Te Deum de Charles Levens (Ensemble Sagittarius / Michel Laplénie / Ortus). Valerio CONTALDO, ténor Né en Italie, Valerio Contaldo grandit dans le canton du Valais et chante au chœur Novantiqua de Sion, sous la direction de B. Héritier. Après une formation de guitariste classique au Conservatoire de Sion et à l’Ecole Normale A.Cortot de Paris, il étudie le chant auprès de G. Magby au Conservatoire de Lausanne. Il y fréquente l’Atelier lyrique. Il obtient un diplôme de concert en 2006. Il suit également les masterclasses de Ch. Ludwig, A. Garichot, K. Kelly et D. Jones. Pendant ses étude il a été lauréat des fondations Madeleine Dubuis et Solidarvox de Sion et de la fondation Colette Mosetti de Lausanne. Il a également été finaliste du concours Bach de Leipzig 2008. Très actif et éclectique dans le domaine de l'oratorio, son répertoire comprend les grandes œuvres du répertoire. Il se produit notamment au Festival des Flandres (Belgique), au Festival de Rheingau (Allemagne), aux Folles Journées de Nantes, Lisbonne et Tokyo, au Festival de musique ancienne de Lyon, au Festival de La Roque d’Anthéron, au Paléo Festival de Nyon, au Festival delle Nazioni (Italie), à l’Osterfestival Tirol (Autriche), au Festival Vancouver (Canada) etc. Sur scène, il interprète Aristée/Pluton, dans Orphée aux Enfers d’Offenbach, Sergueï dans Moskva Tcheriomuchki de Chostakovitch, le Chevalier de la Force dans Dialogues des Carmélites de Poulenc. A l’Opéra de Lausanne il incarne Mister Owen dans Postcard from Morocco de Dominick Argento. Clem/Alfred dans le Petit 5 Ramoneur de Britten, Normanno dans Lucia di Lammermoor de Donizetti. Aux Opéras de Fribourg, Dijon et Besançon, il est Landry, dans Fortunio de Messager. Il travaille sous la direction de plusieurs chefs dont: Michel Corboz, Christian Zacharias, Gabriel Garrido, Bernard Tétu, Stephan MacLeod, Mélanie Thiébaut etc. Par ailleurs, Valerio Contaldo collabore occasionnellement avec diverses formations comme Gli Angeli Genève (Stephan MacLeod), l'Ensemble Vocal de Lausanne (dir. M. Corboz), l'Ensemble Vocal Séquence (L. Gay), l'ensemble Elyma (G. Garrido), les Solistes de Lyon (B. Tétu), les Basler Madrigalisten, le Schweizer Kammerchor de Zurich, l'Ensemble Orlando de Fribourg (L. Gendre). Pierre HÉRITIER, baryton Pierre Héritier, en même temps qu’il chante au chœur Novantiqua de Sion, débute sa formation vocale à la Haute Ecole de Musique de Genève, dans la classe de Gilles Cachemaille. A Genève, il rencontre la mezzosoprano I. Henriquez ainsi que D. Jones, avec qui il travaille régulièrement. Sélectionné pour intégrer l’Opéra Studio Suisse, il rejoint la classe de Jane Thorner à Zürich. Il est ensuite retenu par l’Opéra Studio de Lyon et collabore avec Jean-Paul Fouchécourt. Ainsi lors de la saison 2013/2014, il chante notamment le rôle de Tom dans Jérémy Fisher d’Isabelle Aboulker, en coproduction avec le Théâtre de la CroixRousse. Il poursuivra sa collaboration avec l’Opéra Studio de Lyon lors de la saison 2015/2016. Avant ça, il a chanté Melisso dans Alcina de Haendel à Brigue, Guglielmo dans Cosi fan tutte de Mozart à Genève, le Comte dans les Noces de Figaro de Mozart à Grenoble, Harasta dans la Petite Renarde rusée de Janacek à Lausanne. Il participe aussi à la création de spectacles contemporains avec notamment le rôle du Psychiatre dans 4.48 Psychosis de Blaise Ubaldini, et chante le baryton solo lors de la création à Saint-Maurice de l’oratorio Rosarium du compositeur suisse Carl Rütti. 6 Pierre Héritier reste proche du milieu baroque et de la musique d’Oratorio. Il est notamment sélectionné par l’Académie Baroque d’Ambronay et chante la Messe en si de Bach sous la direction de S. Kuijken. En 2011, il rencontre Ton Koopman et chante sous sa direction la cantate BWV 56 pour basse solo à Genève. Stéphane KARLEN, baryton Né en 1976, Stéphane Karlen débute sa formation à la Schola des petits chanteurs de Sion sous la direction de Bernard Héritier. Durant ses études universitaires, il suit des cours de chant au conservatoire dans la classe de J.L. Follonier et Brigitte Fournier. Il obtient en 2004, son certificat supérieur avec mention excellent. Depuis plusieurs années, il chante dans les rangs du chœur Novantiqua de Sion. En été 2006 et 2008, il prend part au projet les Noces de Figaro et la Bohème, dans le cadre d’ « ouverture opéra ». Il interprète les rôles du comte Almaviva et de Marcello. Il collabore avec la Sestina de Neuchâtel et en tant que soliste avec l’ensemble vocal de St-Maurice dans les Vêpres de Monteverdi. Il est également membre actif de la Maîtrise de la cathédrale de Sion. Frédéric MOIX, basse Né à Sion en 1975, Frédéric Moix débute sa formation vocale à l’âge de 7 ans au sein de la Schola des Petits Chanteurs de Notre-Dame de Sion sous la direction de Bernard Héritier. En 1996, il rejoint les rangs du chœur Novantiqua de Sion. Il a l’occasion d’y faire ses premières expériences solistiques et de découvrir un répertoire très large allant de la musique ancienne à la musique contemporaine. Il se lance parallèlement dans des études 7 de chant au conservatoire de Sion dans la classe de J.-L. Follonier et obtiendra un certificat supérieur avec mention après une année de cours avec Brigitte Fournier. Membre de la Maîtrise de la cathédrale de Sion dès sa création, il a l’occasion de participer à de nombreux projets en tant que soliste (Passions de Telemann, Oratorio de Noël, Passion selon St Jean et cantates de J. S. Bach). Il a chanté avec l’ensemble Cantatio de Genève comme choriste et soliste ainsi qu’avec la Sestina de Neuchâtel. Il goûte à la scène dès 2006, lorsqu’il a la chance de jouer le rôle de Figaro (les Noces de Figaro). En 2008, il interprète les rôles de Moralès et du Dancaïre (Carmen) au théâtre du Martholet à Saint-Maurice, de Schaunard dans la Bohème de Puccini et de Leporello (Don Giovanni). Il a également pu se produire à Brigue comme soliste dans la Missa Tango de Bacalov au côté de Brigitte Balleys. Bernard HÉRITIER, direction C'est au sein de la Schola des Petits Chanteurs de Notre-Dame de Sion que Bernard Héritier est initié à la musique; il y découvre l'art choral sous la direction de Joseph Baruchet (de 1962 à 1979) avant de lui succéder (de 1980 à 2001) tout en poursuivant en parallèle des études universitaires et musicales. Il obtient alors à Fribourg une licence en théologie et un diplôme professionnel de chant en 1985 dans la classe de Tiny Westendorp. En participant à plusieurs masterclasses (avec Jakob Stämpfli, Hugues Cuénod et à la Summer Academy d'Helmuth Rilling à Stuttgart), à des cours de direction chorale et orchestrale, Bernard Héritier obtient une solide formation qu'il allie à une activité musicale très intense. En effet, il chante dans divers chœurs romands (Chœur des XVI, Ensemble Vocal de Lausanne), fonde plusieurs quatuors vocaux et le chœur Novantiqua (en 1980) avec lequel il parcourt les grandes pages de la littérature chorale ancienne et moderne. Au cours de sa carrière, Bernard Héritier a été appelé à diriger de grands orchestres suisses ou 8 étrangers, comme l’Orchestre ad Fontes, l’ensemble la Fenice de Paris, l’Orchestre de chambre de Genève, l’Orchestre de chambre de Lausanne, le Collège romand d’instruments de cuivres, l’Orchestre du Festival Tibor Varga, etc. Avec le chœur Novantiqua de Sion, il obtient le Prix de la Ville de Sion en 1987 ainsi que le Prix de consécration de l’Etat du Valais en 2003. Avec la Schola des Petits Chanteurs, il obtient le Prix de la Ville de Sion en 1999. Le Chœur NOVANTIQUA de Sion Fondé en 1980, le Chœur Novantiqua de Sion est constitué de vingt à quarante-cinq chanteurs ayant suivi ou suivant une formation vocale individuelle en conservatoire. Comme son nom le suggère (Nova & Antiqua), il aborde un répertoire très vaste allant du chant grégorien aux créations contemporaines. S’il affectionne la musique a cappella, il collabore aussi régulièrement avec des orchestres de renom (Orchestre de Chambre de Lausanne, Orchestre de la Suisse Romande, Orchestre de Chambre de Genève, Ensemble La Fenice de Paris, Ensemble baroque Swiss Consort...) pour interpréter les grandes œuvres du répertoire : Vêpres de Monteverdi ; Fairy Queen de Purcell ; Messie, Israël en Egypte et Dixit Dominus de Hændel ; Passions, Messe en Si, Magnificat de Bach ; Theresienmesse et Création de Haydn ; Messe en Ut, Requiem de Mozart ; Carmina Burana de Orff… Le Chœur Novantiqua donne une quinzaine de concerts par année, en Suisse et à l’étranger (Belgique, France, Hongrie, Tchéquie, Allemagne...). Il est régulièrement invité par divers festivals : Nuits musicales en Armagnac, Festival de Saxe-Bohème, Festival Bach de Lausanne, Festival Tibor Varga, Concerts d’abonnement de l’Orchestre de Chambre de Genève et de Lausanne, Concerts de la Fondation Gianadda à Martigny, Concerts de l’Abbatiale de Payerne, Concerts Bach de Lutry, Concerts de la Cathédrale de Genève, Archipel, Festival de la Cité à Lausanne, Agapé à Genève… En 1987, il reçoit le prix culturel de la ville de Sion. Vainqueur du Tournoi International de Musique de Rome en 1995, il a l’occasion d’entreprendre en 1996 une tournée de six concerts en Italie. En 1997, il enregistre le concert de Noël de la RAI avec l’Orchestre symphonique national de la RAI de Turin. Au mois de 9 septembre 1999, sous la direction du ténor Peter Schreier et en collaboration avec l’orchestre symphonique de Me Tibor Varga, il interprète la Missa Solemnis de Beethoven. En 2007 le chœur interprète les Vêpres de Rachmaninov sous la direction du chef letton Kaspars Putnins. Il a aussi chanté sous les directions de Michel Corboz, Thomas Sanderling, Jesus Lopez-Cobos ou Coline Serreau… En 2008, le chœur travaille avec Florence Malgoire et l’Ensemble baroque du Léman sur les Grands Motets de Rameau, participe aux Nuits de la Citadelle de Sisteron. En 2009 et 2010, il tourne en Suisse avec un programme original de musique baroque mexicaine. Si le répertoire a capella et la musique baroque occupent une place importante dans sa programmation artistique, il aime explorer d’autres genres musicaux. Au Théâtre du Jorat, le Choeur Novantiqua a monté, dans des mises en scène de Jean Chollet, les Carmina Burana de ORFF et L’Arlésienne de Bizet. En novembre 2003, le Chœur Novantiqua a reçu le prix de consécration de l’Etat du Valais. Il a enregistré treize CD dont certains ont été primés. Depuis sa fondation, il est dirigé par Bernard Héritier. L’OEUVRE : Monteverdi, les Vêpres à la Vierge Les Vêpres de 1610 sont la première œuvre de musique sacrée de Monteverdi depuis sa toute première œuvre publiée vingt-huit ans plus tôt ; elles se distinguent par leur assimilation des deux styles, l'ancien et le nouveau. Les Vêpres furent imprimées pour la première fois à Venise en 1610, alors que le compositeur travaillait à la cour ducale de Mantoue. Rien ne nous indique si Monteverdi les a effectivement fait jouer à Mantoue ou à Venise ; il se peut que le travail ait été composé comme une pièce d'audition afin d'obtenir des postes à Venise (Monteverdi devint maître de chapelle à la basilique Saint-Marc en 1613) et à Rome (où aucun poste ne lui fut offert). Les conditions de la première exécution publique des Vêpres ne semblent pas établies avec certitude. Selon certaines sources, la première création daterait de 1607. Jordi Savall, dans la présentation de son enregistrement de 1988, situe 10 précisément la première exécution dans la Basilique Santa Barbara de Mantoue le 25 mars 1610. Une conception musicale entre Renaissance et baroque Dans l'histoire de la musique, les Vêpres, très imaginatives, ouvrent une voie nouvelle et originale. C'est une œuvre foisonnante, monumentale. Elles nécessitent un chœur assez nombreux et à coup sûr expérimenté, capable d'assurer jusqu'à dix parties vocales au cours de certaines pièces et de se diviser en chœurs séparés dans d'autres. L'auteur fait alterner les interventions très diverses du chœur, avec des épisodes pour sept solistes en tout, qu'il répartit tout au long de la partition de manière également très nouvelle et variée. Les solos instrumentaux sont expressément prévus pour un violon et un cornet à bouquin. La façon très inventive et très nouvelle avec laquelle Monteverdi aborde chaque partie des Vêpres a valu à cette œuvre une place unique dans l'histoire. Elle présente des moments d'intense recueillement à l'intérieur d'une partition qui peut aussi devenir exubérante. Dès l'invitatoire (Deus in adjutorium), elle intègre des éléments d'origine profane sans renoncer à son objectif religieux. Cet équilibre entre des composantes a priori antagonistes représente évidemment une difficulté pour l'interprétation. Autre aspect, l'utilisation de l'écho, en usage à l'époque baroque pour son aspect de jeu avec les mots et d'illusion. Les Vêpres conservent leur unité tout en établissant un lien entre tradition et modernité : chaque partie est élaborée sur le plain-chant (le chant grégorien) utilisé comme cantus firmus. LE TEXTE 1. Intonation : Domine ad adjuvandum Dieu, viens à mon aide ! Seigneur, à notre secours ! Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen. Alléluia. 11 Antienne grégorienne : Benedicta tu (Luc 1, 42) Tu es bénie entre toutes les femmes et le fruit de tes entrailles est béni. 2. Psaume 109 : Dixit Dominus Oracle du Seigneur à mon seigneur : « Siège à ma droite, Et je ferai de tes ennemis le marchepied de ton trône. » De Sion, le Seigneur te présente le sceptre de ta force : « Domine jusqu’au cœur de l’ennemi. » Le jour où paraît ta puissance, tu es prince, éblouissant de sainteté : « Comme la rosée qui naît de l’aurore, je t’ai engendré. » Le Seigneur l’a juré dans un serment irrévocable : « Tu es prêtre à jamais selon l’ordre du roi Melkisédech. » À ta droite se tient le Seigneur : Il brise les rois au jour de sa colère. Il juge les nations : les cadavres s’entassent ; Il brise les chefs, loin sur la terre. Au torrent il s’abreuve en chemin, C’est pourquoi il redresse la tête. Gloire au Père… 3. Concerto : Nigra sum (Cantique des Cantiques 1, 5 ; 2, 10-11) Je suis noire, mais je suis belle, fille de Jérusalem. Voilà pourquoi le roi me chérit et m’introduit dans sa chambre. « Lève-toi, mon amie, et viens. L’hiver s’en est allé, la pluie a disparu et les fleurs remplissent la terre. » Antienne grégorienne : Ne timeas Maria (Luc 1, 30-31) Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils, Alléluia. 4. Psaume 112 : Laudate pueri Louez, serviteurs du Seigneur, louez le nom du Seigneur ! Béni soit le nom du Seigneur, maintenant et pour les siècles des siècles ! Du levant au couchant du soleil, loué soit le nom du Seigneur ! Le Seigneur domine tous les peuples, sa gloire domine les cieux. 12 Qui est semblable au Seigneur notre Dieu ? Lui, il siège là-haut. Mais il abaisse son regard vers le ciel et vers la terre. De la poussière il relève le faible, il retire le pauvre de la cendre Pour qu’il siège parmi les princes, parmi les princes de son peuple. Il installe en sa maison la femme stérile, heureuse mère au milieu de ses fils. Gloire au Père... 5. Concerto : Pulchra es (Cantique des Cantiques 6, 4-5) Tu es belle, mon amie, suave et splendide, fille de Jérusalem, splendide comme Jérusalem, terrible comme des bataillons. Détourne de moi tes yeux, car ils me troublent. Antienne grégorienne : Sicut lililum (Cantique des Cantiques 2, 2) Comme le lis entre les ronces, ainsi mon amie entre les jeunes filles. 6. Psaume 121 : Laetatus sum Quelle joie quand on m’a dit : « Nous irons à la maison du Seigneur ! » Maintenant notre marche prend fin devant tes portes, Jérusalem ! Jérusalem, te voici dans tes murs : ville où tout ensemble ne fait qu’un ! C’est là que montent les tribus, les tribus du Seigneur, là qu’Israël doit rendre grâce au nom du Seigneur. C’est là le siège du droit, le siège de la maison de David. Appelez le bonheur sur Jérusalem : « Paix à ceux qui t’aiment ! Que la paix règne dans tes murs, le bonheur dans tes palais ! » À cause de mes frères et de mes proches, je dirai : « Paix sur toi ! » À cause de la maison du Seigneur notre Dieu, je désire ton bien. Gloire au Père... 7. Concerto : Duo Seraphim (Isaïe 6, 3-4 ; 1 Jn 5, 7) Deux séraphins se criaient l’un à l’autre : « Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur, Dieu de l’univers ! Toute la terre est remplie de sa gloire ! » Ils sont trois, ceux qui portent témoignage dans le ciel : le Père, le Verbe et l’Esprit Saint. Et ces trois sont un seul. 13 Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur, Dieu de l’univers ! Toute la terre est remplie de sa gloire ! Antienne grégorienne : Induit me (Isaïe 61, 10) Il m’a vêtue des vêtements du salut, comme la jeune mariée que parent ses joyaux. 8. Psaume 126 : Nisi Dominus Si le Seigneur ne bâtit la maison, les bâtisseurs travaillent en vain ; Si le Seigneur ne garde la ville, c’est en vain que veillent les gardes. En vain tu devances le jour, tu retardes le moment de ton repos, Tu manges un pain de douleur : Dieu comble son bien-aimé quand il dort. Des fils, voilà ce que donne le Seigneur, des enfants, la récompense qu’il accorde ; Comme des flèches aux mains d’un guerrier, ainsi les fils de la jeunesse. Heureux l’homme vaillant qui a garni son carquois de telles armes ! S’ils affrontent leurs ennemis sur la place, ils ne seront pas humiliés. Gloire au Père... 9. Concerto : Audi cœlum - Ecoutez, cieux, mes paroles pleines de désir et inondées de joie. J’écoute ! Dis-moi, je t’en prie, qui donc est celle qui surgit semblable à l’aurore, que je dise du bien d’elle ? Je vais le dire ! Dis, qui donc est celle qui est belle autant que la lune, brillante comme le soleil, et qui remplit de joie les terres, les cieux et les mers ? Marie ! Marie ! Marie ! Marie ! Cette douce Vierge annoncée par le prophète Ezéchiel, porte du Soleil levant ? Oui ! Cette sainte porte, heureuse d’avoir expulsé la mort et introduit la vie ? Oui ! Celle qui reste la sûre médiatrice entre Dieu et les hommes, remède de nos faiblesses ? Oui ! Venez tous ! Chœur : Tous ensemble suivons dont la grâce nous vaudra la vie éternelle ! 14 - Suivons-là ! Suivons-là ! Chœur : Que Dieu nous l’accorde, le Père, le Fils et la Mère, dont nous pouvons invoquer le nom avec grande douceur ! - Consolatrice des malheureux! Amen ! Chœur : Tu es bénie, Vierge Marie, pour les siècles des siècles. Antienne grégorienne : Vidi speciosam (Cantiques des Cantiques 1, 15 ; 2, 1) Je l’ai vue, belle comme une colombe, elle est la rose du Sarone, le lis des vallées. 10. Psaume 147 : Lauda Jerusalem Glorifie le Seigneur, Jérusalem, célèbre ton Dieu, ô Sion ! Il a consolidé les barres de tes portes, dans tes murs il a béni tes enfants ; Il fait régner la paix à tes frontières, et d’un pain de froment te rassasie. Il envoie sa parole sur la terre : rapide, son verbe la parcourt. Il étale une toison de neige, il sème une poussière de givre. Il jette à poignées des glaçons ; devant ce froid, qui pourra tenir ? Il envoie sa parole : survient le dégel ; il répand son souffle : les eaux coulent. Il révèle sa parole à Jacob, ses volontés et ses lois à Israël. Pas un peuple qu’il ait ainsi traité ; nul autre n’a connu ses volontés. Gloire au Père... 11. Sonate : Sancta Maria « Sainte Marie, priez pour nous ! » 12. Ave maris stella, prière grégorienne (Venance Fortunat) Salut, étoile de la mer, Mère nourricière de Dieu, Et toujours Vierge, Bienheureuse porte du ciel. En recevant cet Ave De la bouche de Gabriel, Et en changeant le nom d’Eve, Etablisnous dans la paix. Enlève leurs liens aux coupables, Donne la lumière aux aveugles, Chasse nos maux, Nourris-nous de tous les biens. 15 Montre-toi notre mère ; Qu’il accueille par toi nos prières Celui qui, né pour nous, Voulut être ton fils. Vierge sans égale, Douce entre tous, Quand nous serons libérés de nos fautes, Rends-nous doux et chastes. Accorde-nous une vie innocente, Rends sûr notre chemin Pour que, voyant Jésus, Nous nous réjouissions éternellement. Louange à Dieu le Père, Gloire au Christ Roi, Et à l’Esprit Saint, À la Trintié entière un seul hommage. Amen. Antienne grégorienne : Quae est ista (Cantique des Cantiques 6, 10) Qui donc est celle qui surgit, semblable à l’aurore, belle autant que la lune, brillante comme le soleil, terrible comme des bataillons ? 13. Hymne : Magnificat à 6 voix Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur. Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de bien les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, De la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. Gloire au Père… 16 17