La participation des femmes aux Jeux Olympiques. (Femme et Sport)
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La participation des femmes aux Jeux Olympiques. (Femme et Sport)
Femme & Sport LA PARTICIPATION DES FEMMES AUX JEUX OLYMPIQUES L e sport féminin est en plein essor! De plus en plus de nos compagnes qui nous sont si chères quel que soit leur âge, s’entraînent, tiennent la forme et pratiquent un nombre d’activités en constante augmentation. C’est un fait généralement accepté maintenant, mais il en allait tout autrement il y a une centaine d’années. II est toutefois surprenant de constater que bon nombre des personnes que j’ai côtoyées ces dix dernières années y compris des dirigeants - n’ont absolument aucune idée des difficultés que devaient surmonter autrefois les femmes qui souhaitaient pratiquer un sport et qui devaient se battre pour obtenir le moindre avantage et parvenir par Wolf Lyberg* à la situation privilégiée actuelle. Pour elles en effet, «la route fut longue pour Tipperary», comme le chantaient dans les tranchées les troupes britanniques. Les nouvelles générations semblent ignorer la longue bataille menée et finalement remportée. A la fin du XIXe siècle, le sport féminin n’appartenait qu’à la vie Le golf féminin aux Jeux de Paris en 1900. 46 sociale des classes aisées en Europe et aux Etats-Unis. La seule fédération sportive organisée était l’Union Internationale de Patinage (ISU), fondée en 1892, pour le patinage artistique et le patinage de vitesse. Les femmes commencèrent également à prendre part aux épreuves de voile, après qu’une série de clubs exclusifs ont rendu ce sport extrêmement populaire pour les deux sexes. Ce n’est bien entendu pas un hasard si une conférence est organisée à Paris, en France. Non seulement il y a 100 ans, les femmes participaient pour la première fois aux Jeux Olympiques à Paris, mais la France est aussi célèbre pour les concepts d’ 'égalité’ et de ‘liberté’, revendiqués par ‘la femme mondaine’. Ce fut aux Jeux de la Ile Olympiade de Paris que participèrent pour la première fois 19 femmes de cinq pays différents et que fut sacrée la première championne olympique. Pour les chercheurs, il s’agit là d’un sujet brûlant. Quel sport eut l’honneur d’être le premier: le golf, le tennis ou la voile? Le fait que des femmes aient concouru dans trois sports seulement montre bien que le CIO n’était pas très engagé dans ces Jeux et confirme les continuelles divergences en ce qui concerne les sports devant figurer au programme officiel et ceux devant en être écartés. Hormis cela, la réponse est simple. Au vu du calendrier des compétitions, l’ordre apparaît ainsi: 1. Hélène de Pourtalés, Suisse, 25 mai, voile 2. Charlotte Cooper, Grande-Bretagne, 11 juillet, tennis 3. Margaret Abbott, Etats-Unis d’Amérique, 3 octobre, golf II est intéressant de souligner qu’aucune de ces athlètes n’avait la moindre idée qu’elle avait remporté une épreuve olympique, de même que bon nombre d’hommes. Je viens de mentionner le faible engagement du CIO et de Pierre de Coubertin aux Jeux de 1900. Coubertin était à l’évidence si enthousiasmé par les rites des Jeux antiques qu’il dut les vivre jusqu’au bout. Les Grecs interdisaient l’accès au stade pour les femmes, même comme spectatrices. Coubertin se battit pendant des dizaines d’années contre les femmes et, dans son message de 1928 aux Olympiens, il déclara: «Quant à la participation des femmes aux Jeux, j’y demeure hostile. C’est contre mon gré qu’elles ont été admises». II parvint à esquiver le sujet du «sport féminin» qui figurait à l’ordre du jour de la Session à Bruxelles en 1905, suggérant d’y revenir «à une période plus appropriée». Néanmoins, le premier vote sur la participation des femmes eut lieu en 1910, lors de la Session à Luxembourg, au cours de laquelle la gymnastique et la natation furent acceptées au programme des Jeux Olympiques de 1912. Rien n’indique cependant que le patinage artistique fut autorisé aux Jeux de Londres en 1908. Ce sujet aurait dû être réexaminé lors de la Session à Lausanne en 1913, mais la «Revue Olympique» de juillet 1912 publia un nouvel article dans lequel Coubertin écrivit que la question «ne saurait être réglée dans le sens négatif par le motif que l’antiquité l’avait ainsi résolue; elle ne l’est pas davantage dans le sens affirmatif du fait que des concurrentes féminines ont été acceptées pour la natation et le tennis en 1908 et 1912». II poursuivit en ces termes: «Nous ne craignons pas, quant à nous, de prendre parti du côté négatif. Nous estimons que les Jeux Sonia Henie aux Jeux de Saint-Moritz en 1928. Olympiques doivent être réservés aux hommes. Et d’abord, en application du proverbe fameux illustré par Musset: il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée. Peut-on consentir aux femmes l’accès de toutes les épreuves olympiques? Non?.. alors pourquoi leur en permettre quelques unes et leur interdire les autres? Et surtout sur quoi se baser pour établir la frontière entre épreuves permises et épreuves défendues? II n’y a pas que des joueuses de tennis et des nageuses. II y a aussi des escrimeuses, il y a des cavalières et, en Amérique, il y a eu des rameuses. Demain il y aura peut-être des coureuses ou même des footballeuses? De tels sports pratiqués par des femmes constitueraient-ils donc un spectacle recommandable devant les 47 foules qu’assemble une Olympiade? Nous ne pensons pas qu’on puisse le prétendre.» Curieusement, Coubertin n’était pas opposé aux compétitions mixtes parce qu’il considérait ce type d’épreuves comme n’ayant aucun sens et que les femmes n’avaient aucune chance contre les hommes en natation, en escrime et en équitation. Ce serait même pire si les femmes concouraient entre elles dans d’autres sports. Qui serait intéressé à assister à cela? Certainement pas les organisateurs car cela doublerait les dépenses actuelles. Personne ne pouvait se le permettre et, en outre, le sport féminin était inintéressant, inesthétique et inconvenant! «L’exaltation solennelle et périodique de l’athlétisme mâle avec I’internationalisme pour base, la loyauté pour moyen, l‘art pour cadre et I’applaudissement féminin pour récompense». En ayant ces termes à l’esprit, je me demande ce que le baron penserait s’il savait que 90 145 personnes ont payé pour voir l’équipe américaine de football féminin remporter la Coupe du monde en 1999? II semble que jusqu’alors, les membres du CIO avaient accepté les idées de Coubertin sur les femmes. Leur permettant de concourir aux épreuves de natation et d’escrime en 1924, ils les exclurent toutefois en athlétisme. Contre toute attente, lors de la Session à Anvers en 1920, un autre Français, Justinien de Clary, déclarait: «Souvenezvous, M. le Président, qu’une seule femme forte rend toute l’humanité plus forte. Je maintiens qu’il y a déjà des femmes qui peuvent se mesurer à nous, les hommes!» En ce temps-là, il exagérait peut-être un peu, mais de toute évidence, des femmes s’entraînaient avec plus de rigueur que les hommes. En lisant des coupures de presse des archives de 1912, je suis tombé sur un article du 7 juillet du «Louisville Herald» présentant Helen Preece, 15 ans, comme candidate à l’épreuve de pentathlon moderne à Stockholm. Ce devait être une fille exceptionnelle car le journaliste écrivait: «Helen est non seulement une bonne nageuse et escrimeuse, mais en plus, elle court comme une gazelle. Elle a remporté plusieurs compétitions libres en équitation au Madison Square Garden. Elle commence l’entraînement à 5 heures tous les matins et après quatre ou cinq pauses, elle termine vers les 8 heures du soir.» Cela a confirmé contre toute attente l’échange long et animé de lettres entre les organisateurs des Jeux de 1912 et le baron de Coubertin, après que le président Coucy de Laffan, de l’Association Olympique Britannique, eut demandé que la jeune fille soit autorisée à prendre le départ. Coubertin tut alors très habile; il laissa aux Suédois le soin de prendre la décision finale et ces derniers répondirent non. de plus de deux heures. En outre, elle fut la première nageuse à utiliser le crawl sur toute la distance. 4. Coubertin a écrit un jour que les sports équestres n’étaient pas faits pour les femmes. Ce n’est qu’en 1952 que les femmes furent autorisées à participer aux épreuves olympiques équestres et la Danoise Lisel Hartl prit l’argent au dressage (boîteuse, elle devait être portée sur son cheval). A Séoul en 1988, trois des quatre Le sexe dit ‘faible’ a toutefois montré de quoi il était capable au fil des années en obtenant des résultats auxquels personne ne s’attendait, d’autant plus que les performances des femmes étaient meilleures que celles d’athlètes masculins ayant dominé la scène aux précédents Jeux. Même si cela a pris quelques années, des progrès fulgurants ont été réalisés dans des épreuves où la puissance et la force ne sont peutêtre pas si importantes. Je suis sûr qu’il y a soixantequinze ans, personne n’imaginait Sil vous plaît Messieurs, on ne badine pas avec les réglements! ce qui allait se passer. Voici quelques exemples: médaillés allemands de dressage 1. En 1985, la Norvégienne Ingrid étaient des femmes. En 1976, 1988 et Kristiansen courut le marathon en 1992, sept des neuf médaillés du 2’21”06. Personne ne se souvenait concours complet par équipes étaient alors que «l’incroyable» Emil Zatopek des femmes, et pourtant cette épreuve avait remporté le marathon olympique est considérée comme la plus extéde 1952 en 2’23”03. nuante de toutes. 2. En 1988, Kristin Otto, de I’exAu fil des années, quelque 17 000 Allemagne de l’Est, remporta le titre femmes ont pris part aux Jeux Olympiques. Les passionnés de sport olympique du 100m nage libre en 54”93. Elle battit de 4 secondes du monde entier connaissent certainement très bien les noms des meilleures Johnny Weissmuller, champion olympique en 1928, et même le médaillé athlètes féminines de notre époque, d’or des Jeux de 1960 à Rome, John mais ils n’ont peut-être jamais entendu parler des sportives précédentes qui Dewitt. 3. Gertrude Ederle, l’enfant prodige ont contribué à faire changer les menaméricaine d’origine allemande, n’a talités dans ce domaine et qui ont perobtenu que deux médailles de bronze mis d’atteindre le niveau actuel. aux Jeux de 1924 à Paris, mais en 1929, à l’âge de 19 ans, elle traversa la J’ai choisi de présenter trois ‘superstars’ parmi les femmes des années Manche du Cap Gris-Nez à Kingstown passées. En interrogeant des amis intéen 14h 31’, battant le record masculin 48 Femme & Sport La championne olympique Fanny Durack. ressés par le sport et issus du milieu des médias et des officiels, mon impression fut confirmée. Ils ne connaissaient que Sonja Henie; les deux autres leur étaient totalement inconnues. Ils n’ont pas montré le moindre signe de reconnaissance lorsque j’ai mentionné le premier nom: Sarah ‘Fanny’ Durack, la première superstar du sport féminin, championne olympique de natation au 100m nage libre en 1912. Elle remporta une des plus grandes victoires en dépassant de 6 mètres la détentrice du record, Curwen, et en établissant un nouveau record du monde (1’19”8). De retour à Sydney, elle fut à l’origine d’une grande agitation chez les femmes lorsque les officiels de l’épreuve de natation (à cette époque, ce n’était pas les CNO qui envoyaient les athlètes aux Jeux) refusèrent qu’elle aille, ainsi que la jeune Mina Wylie, à Stockholm car ils considéraient que c’était une perte d’argent pour une seule épreuve. Durack était alors au plus haut niveau, ce qui suscita de violentes protestations. Accompagnées de deux chaperons comme c’était la coutume -, les deux jeunes femmes se rendirent finalement à Stockholm où elles firent l’objet de toutes les conversations. La Première Guerre mondiale ne leur a certainement pas permis de remporter plus de médailles, mais lorsqu’elles se rendirent aux Etats-Unis d’Amérique en 1919, la fédération australienne de natation prit sa revanche en leur interdisant d’effectuer le voyage prévu. Face au risque d’être disqualifiées, elles durent rentrer. En 1920, avant les Jeux d’Anvers, elles obtinrent une autorisation mais les organisateurs américains ont presque ‘tué’ Sarah en lui faisant suivre un programme très sévère. A la dernière minute et devant un public nombreux, celle-ci refusa de prendre le départ. Elle fut menacée de disqualification à vie si elle ne nageait pas. La foule surprise la vit soudain enlever son peignoir de bain, sauter dans l’eau et nager 50 mètres, puis dire aux officiels: «Voilà, j’ai nagé. Vous êtes contents?» Cependant elle n’alla jamais à Anvers. Deux semaines avant son voyage en Europe, elle fut prise d’une crise d’appendicite et emmenée à l’hôpital. Sa carrière était terminée. Elle détenait alors tous les records du monde, du 50 mètres au mile. Par la suite, elle acheta un hôtel et devint un entraîneur très apprécié des jeunes nageuses, mais elle manqua également les Jeux de Melbourne en 1956 car elle décéda six mois avant, à l’âge de 64 ans. Mon second choix est la Française Suzanne Lenglen, un nom que je n’oublierai jamais car mon père, de retour d’un voyage d’affaires à Paris, me parla avec grande éloquence d’une jeune femme qui avait révolutionné le tennis féminin, alors caractérisé par des services «à la cuillère», des robes longues, des jupons et des corsets. «Quelle femme!», avait-il dit à la famille. Aujourd’hui, les «pères» dans le tennis 49 actuel sont très connus, mais le père de Suzanne, Charles, était probablement le premier d’entre eux dans I’histoire du tennis. Suzanne était d’une précision incroyable. Lorsque son père plaçait des pièces de monnaie et des mouchoirs sur le sol, elle parvenait à viser l’objet de son coup droit, sans le manquer. A Cannes, elle devint une mine d’or pour son club et son père disposait là d’un bon moyen de faire des affaires sans mettre en danger le statut d’amateur de sa fille. Suzanne changea complètement sa façon de s’habiller. Le célèbre couturier Jean Patou lui réalisa des jupes en soie fines et courtes, des chemisiers sans manches, des robes courtes. Finis les bas blancs! Elle arrivait sur les courts dans un élégant manteau de fourrure et buvait une petite gorgée de cognac entre deux jeux. Son service était si puissant que le célèbre René Lacoste en fut ébahi. Elle remporta la médaille d’or aux Jeux d’Anvers ainsi que le tournoi de Wimbledon à six reprises, mais les Américains refusèrent de I’accepter comme numéro un mondial. Aussi se rendit-elle à New York pour affronter Molla Mallory, la championne américaine. Le climat hostile la déconcerta et elle perdit le premier set. Elle échappa à la victoire certaine de son adversaire en prétendant être malade. Une guerre médiatique éclata et ce fut une catastrophe nationale pour la France. La situation ne fut guère meilleure lorsque Suzanne refusa de rencontrer à Wimbledon la nouvelle star américaine, Helen Wills. Ce match du siècle ne fut pas joué avant février 1926 à Nice. Wills avait alors remporté le tournoi des Jeux de 1924 à Paris, auquel Lenglen n’avait même pas pris part! Suzanne joua alors le match de sa vie et gagna 6-2 7-5, mais l’histoire ne s’arrête pas là. L’arbitre de chaise changea la décision du juge de ligne, alors que les deux concurrentes Femme & Sport s’étaient déjà serré la main et étaient en train de quitter le court. II fallait avoir les nerfs solides pour continuer de jouer dans de telles circonstances, mais Suzanne remporta le dernier set par huit jeux contre six. Lenglen décéda des suites d’une anémie à l’âge précoce de 39 ans - peutêtre est-ce pourquoi elle était toujours maquillée lorsqu’elle jouait? - et reçut à tire posthume la Légion d’honneur française. La troisième athlète Sonja Henie était aussi très connue et est toujours considérée comme la meilleure patineuse artistique de tous les temps. Ses parents étaient devenus riches grâce au commerce de peaux et de bois et son père était un bon sportif. A cinq ans, les parents de Sonja décidèrent d’en faire une star. La fameuse ballerine russe Anna Pavlova et ses acolytes lui apprirent à se mouvoir avec grâce mais, bien qu’elle eût remporté un titre norvégien à l’âge de dix ans, elle fut jugée trop jeune pour concourir aux Jeux de Chamonix en 1924. Ce fut toutefois une chance qu’elle pût y participer car les organisateurs lui donnèrent la place laissée vacante par le patineur Stirrud qui s’était désisté au dernier moment. Cette décision provoqua un tonnerre de protestations, non pas par peur de la défaite, mais parce que les autres patineuses étaient contraintes de se mesurer à une enfant. Sonja termina dernière. Néanmoins, quatre ans plus tard, son entraînement l’avait déjà rendue imbattable dans le programme court et son programme libre était encore meilleur. Elle aussi révolutionna l’habillement, portant des jupes courtes aux couleurs vives. Elle avait ajouté à son programme des sauts et des pirouettes et patinait à un rythme encore jamais vu auparavant. Elle remporta les championnats du monde à dix reprises, les championnats européens par six fois ainsi que trois médailles d’or olympiques avant de se retirer du sport amateur en 1937 pour devenir une star du cinéma à la 20th Century Fox, auprès du célèbre producteur Darryl Zanuck. Elle figurait aux meilleures ventes du box-office à Hollywood, aux côtés de Clark Gable et Shirley Temple, touchant 125 000 dollars par film. Elle lança son propre spectacle itinérant sur glace et finit par épouser un riche armateur norvégien. La Norvège ne lui a, paraît-il, jamais pardonné d’avoir passé la majeure partie de sa vie à l’étranger. Sa seule erreur de jugement fut «d’applaudir» Hitler en 1935 lors d’une représentation en Allemagne. Elle avait la réputation d’être une femme extrêmement capricieuse et égoïste. Personnellement, je l’ai rencontrée une fois et l’ai trouvé chaleureuse et charmante, n’ayant pas l’air de se prendre pour une star. Suzanne Lenglen, championne olympique à Anvers en 1920. 50 Pourcentage de femmes sur le nombre total de participants Année Jeux de l'Olympiade Jeux Olympiques d'hiver 1896 1900 0,83 1904 1,71 1908 1,47 1912 2,31 1920 2,06 1924 4,43 1928 9,83 5,04 5,62 1932 9,56 8,33 1936 8,29 11,98 1948 9,47 11,51 1952 10,62 15,71 1956 11,77 16,09 1960 11,41 21,65 1964 13,44 18,36 1968 13,89 18,22 1972 14,75 20,48 1976 20,68 20,57 1980 21,53 21,74 1984 23,05 21,49 1988 25,82 22,07 1992 28,89 27,09 1994 1996 1998 - Jeux de l'Olympiade 1. Etats-Unis d'Amérique 30,05 34,04 - CNO ayant présenté le plus grand nombre de femmes 1900 - 1998 36,15 Je voudrais conclure cet article par quelques mots sur la manière dont les femmes ont réussi en tant que dirigeantes sportives au sein du Mouvement olympique. A priori, il était impensable que des femmes puissent devenir membres du CIO. En lisant les procès-verbaux des Sessions et des réunions de la commission exécutive, on comprend que le sujet ne fut jamais abordé, jusqu’à la Session de 1968 au Mexique, lorsque Jean de Beaumont, aujourd’hui membre honoraire du CIO, présenta de nombreuses propositions, dont une était la cooptation des femmes. 1 183 2. Grande-Bretagne 835 3. Allemagne/Allemagne de l'est 744 4. Canada 668 5. Fédération de Russie / Union soviétique 634 6. Australie 515 7. Japon 499 8. France 483 9. Pays-Bas 460 10. Italie 384 Jeux Olympiques d'hiver 1. Etats-Unis d'Amérique 309 2. Canada 3. Allemagne/Allemagne de l'est 221 186 4. Autriche 140 5. Japon 135 6. Suède 132 7. Grande-Bretagne 8. France 131 127 9. Italie 121 10. Fédération de Russie / Union soviétique Ce fui un véritable fiasco! Avery Brundage - son rival à la présidence l’informa pendant la Session qu’aucune de ses propositions ne pouvait être examinée car il ne les avait pas adressées au CIO soixante jours avant la Session, Elles ne furent plus jamais débattues. On compte d’autres tentatives, dont celles d’Arpad Csanadi en 1972 et de Maurice Herzog en 1975. La proposition de ce dernier fut si bien accueillie que la commission exécutive la soumit à la Session à Montréal en 1976 où elle fut habillement «torpillée» par une large majorité. 51 118 Dans son premier discours à la présidence du CIO, Juan Antonio Samaranch s’engagea à coopter des femmes au sein du CIO et c’est en 1981 que furent élues les premières. Dès lors et jusqu’à la fin 1999, 117 membres au total sont entrés, dont 16 femmes (13,7%), et sur les 113 membres actifs actuels, 14 sont des femmes (12,39%). Aussi l’objectif des 10% fixé pour la fin de l’année 2000 est-il déjà largement atteint. *Historien olympique. Jeux de l'Olympiade 1900 - 1996 Participation totale: 79 702 Sport Participation féminine: 13 988 CNO parA partir de ticipants Pourcentage participation féminine: 17.55 Nombre de femmes ayant participe Total Percentage 1 édition 2 éditions 3 éditions 4 éditions 5 éditions 6 éditions 7 éditions Athlétisme 1928 174 2 696 681 169 32 4 1 - 3 583 23.09 Aviron 1976 40 707 155 25 4 - - - 891 15.18 Badminton 1992 34 106 36 - - - - - 142 47.18 Basketball 1976 18 375 75 4 2 - - - 456 19.03 Canoë 1936 43 305 90 21 4 1 - - 421 18.47 Cyclisme 1984 46 179 42 7 2 - - - 230 5.43 Equitation 1952 33 177 38 19 5 3 1 243 13.71 Escrime 1924 52 356 117 46 29 4 1 1 554 16.26 Football 1996 8 122 - - - - - - 122 2.92 Gymnastique 1928 54 1 098 171 30 2 - - - 1 301 36.64 Handball 1976 20 397 80 10 - - - - 487 30.63 Hockey 1980 16 363 82 12 1 - - - 457 17.10 Judo 1992 64 213 48 - - - - - 261 17.84 Natation 1912 107 2 302 466 82 6 - - - 2 856 41.08 Softball 1996 6 - - - - - - 120 100 Tennis 1900-24 1988-96 53 177 50 9 - - - - 236 33.01 Tennis de table 1988 52 110 42 4 - - - - 156 46.99 Tir 1968 79 235 64 23 3 1 - - 326 6.36 Tir à arc 1972 54 247 37 11 1 - - - 296 40.77 Voile 1900 open 52 152 42 3 - - - - 197 5.94 1964 22 500 129 24 2 - - 655 42.76 3 13988 17.55 Volleyball 120 Nombre total 10936 2445 497 93 13 Pourcentage nombretotal 78.18 16.48 3.93 0.75 0.19 1 Note: Sports uniquement masculins: Baseball - Pentathlon moderne - Water-polo - Haltérophilie - Boxe - Lutte. A noter qu’une épreuve féminine de pentathlon moderne sera au programme des Jeux de la XXVIIe Olympiade à Sydney. La Suèdoise Kerstin Palm a participé à 7 éditions consécutives de 1964 à 1988 (escrime). 52 Femme & Sport Jeux d'hiver 1908 - 1998 Participation totale: 13 310 Participation féminine: 2 908 Pourcentage participation féminine: 21.85 Sport/ Discipline A partir de CNO participants Nombre de femmes ayant participé à Total Pourcentage 1 édition 2 éditions 3 éditions 4 éditions 5 éditions 6 éditions Biathlon 1988 30 93 65 12 - - - 170 22.79 Curling 1998 8 40 - - - - - 40 50 Hockey sur glace 1998 6 118 - - - - - 118 4.12 Luge 1964 15 112 32 15 5 1 - 165 29.47 Patinage artistique 1908 46 500 113 29 2 - - 644 53.22 Patinage de vitesse 1960 30 226 99 34 8 3 - 370 30.43 Pati nage de vitesse sur piste courte 1992 19 58 26 6 - - - 90 46.88 Ski alpin 1936 55 491 148 65 7 - - 711 34.63 Ski artistique 1992 21 50 20 11 - - - 81 39.51 Ski nordique 1952 42 300 97 50 13 2 1 463 16.68 Surf des neiges 1998 17 56 - - - - - 56 44.8 Nombre total 2 044 600 222 35 6 1 2 908 21.85 Percentage (on overall figure) 70.29 20.63 7.63 1.2 0.25 Note: Sport uniquement masculin: Bobsleigh. La Finlandaise Marja-Liisa Hämäläinen-Kirvisnismi a participé à 6 editions de 1976 à 1994 (ski nordique). 53