L`Orchestre baroque de McGill McGill Baroque

Transcription

L`Orchestre baroque de McGill McGill Baroque
Le vendredi 20 février 2009
à 20h
Friday, February 20, 2009
8:00 p.m.
L’Orchestre baroque de McGill
É
McGill Baroque Orchestra
Hank Knox, directeur / director
avec / with
Cappella Antica
Valerie Kinslow, directrice / director
ORCHESTRE BAROQUE DE MCGILL / MCGILL BAROQUE ORCHESTRA
HANK KNOX, directeur / director
violon baroque / baroque violin
Sarah Burnell
Judy Hung
Hali Kremen
Alexandra LaPerrière
Tanya LaPerrière
Weiwei Long
Rezan Onen-Lapointe
flûte baroque / baroque flute
Joanna Marsden
Sarah Anne Meyer
alto baroque / baroque viola
Bennett Mahler
Eleanor Verette
hautbois baroque / baroque oboe
Rebecca Molinari
violoncelle baroque / baroque cello
Jacqueline Fay
Gregory Weeks
flûte à bec / recorder
Vincent Lauzer
Laura Osterlund
Alexa Raine-Wright
clavecin, orgue / harpsichord, organ
Jonathan Bezdegian
Reiko Miyazaki
Adam Richards
Dylan Sauerwald
Hank Knox
CAPPELLA ANTICA
VALERIE KINGLSOW, directrice / director
soprano
Lysandre Huard Lefebvre
Myriam LeBlanc
Sinead White
haute-contre / countertenor
Kyle Guilfoyle
ténor / tenor
Stephen Baker
Xavier Vivier Julien
baryton / baritone
Jonathan Adams
Lawrence Shirkie
Jonathan Woody
mezzo-soprano
Erica McBurney
Siobhan Raupach
Ce concert fait partie des épreuves imposées aux étudiants ci-dessus pour l’obtention de leur diplôme respectif.
This concert is presented in partial fulfilment of the requirements for the degree or diploma
programme of the students listed above.
PROGRAMME
Concerto grosso no 1, en ré majeur / No. 1, in D Major
(Concerti Grossi...della prima parte dell, opus 5,
d’Arcangelo Corelli, London, 1726)
Grave - Allegro - Adagio - Grave - Allegro - Adagio
Allegro
Largo
Allegro
FRANCESCO GEMINIANI
(1687-1762)
Concerto grosso, en si mineur / in B minor
GEORG PHILIP TELEMANN
(pour 2 flûtes traversières, orchestre à cordes et basse continue /
(1681-1767)
for 2 flutes, string orchestra and bass continuo)
Grave
Vivace
Dolce
Allegro
CHARLES AVISON
Concerto no 6, en ré / No. 6, in D
(Twelve Concertos...done from two Books of Lessons for
(1709-1770)
the Harpsichord, composed by Sigr. Domenico Scarlatti, London 1744)
Largo
Con furia
Adagio
Vivacamente
~ PAUSE ~
Concerto grosso no 5, en do mineur / No. 5, in C minor
(Concerti Grossi, opus 7, London, 1746)
Andante
Allegro
Grave
Allegro
Concerto en la mineur / in A minor
pour 2 flûtes à bec, 2 hautbois et 2 violons /
for 2 recorders, 2 oboes and 2 violins, TWV 44:42
Adagio
Allegro
Affettuoso
Allegro vivace
Beatus vir
(Selva morale e spirituale, Venice, 1640-41)
avec / with
Cappella Antica
FRANCESCO GEMINIANI
(1687-1762)
G. P. TELEMANN
(1681-1767)
CLAUDIO MONTEVERDI
(1567-1643)
Ce programme explore la grande influence des compositeurs italiens de l’époque
baroque et de leurs concerti grossi. Francesco Geminiani, un élève italien d’Arcangelo Corelli,
s’est établi à Londres où ses adaptations orchestrales des sonates de Corelli ont été encensées.
À son tour, Geminiani a servi de modèle au compositeur britannique Charles Avison, qui a
rendu hommage à un confrère italien avec son adaptation des ouvres de Scarlatti pour clavecin.
En 1729, le compositeur allemand Georg Philip Telemann décrivait son développement
stylistique comme suit : « il y a d’abord eu le style polonais, suivi des styles français, d’église,
de chambre et opératique, et [enfin] le style italien, qui m’occupe présentement plus que tous
les autres ». Il s’est inspiré de la forme du concerto grosso et la maestria du style italien pour
maintes compositions, dont les deux présentées ici. Les cinq concertos grossos de ce
programme se conforment tous à la forme de sonata da chiesa à quatre mouvements (lent – vif
– lent – vif) et sont conjugués à une mise en musique du psaume Beatus vir un siècle plus tôt
par Claudio Monteverdi, le premier grand compositeur italien baroque.
Francesco Geminiani : Concerto grosso no 1 en ré majeur
Le compositeur, violoniste et théoricien italien Francesco Geminiani (1687-1762) a
étudié à Rome avec Arcangelo Corelli et Alessandro Scarlatti avant ses vingt ans. Il s’établit à
Londres en 1714, sans doute pour éviter la vive concurrence du monde musical italien de
l’époque. Reconnu comme virtuose et élève de Corelli, Geminiani connaît un succès rapide.
Lorsqu’il contribue en 1725 à fonder la loge maçonnique Philo-Musicae et Architecturae
Societas, il est nommé « dictateur à vie » en reconnaissance de ses réalisations.
La première intervention de la loge sera d’organiser une souscription pour l’impression
des arrangements en concerti grossi par Geminiani des célèbres sonates de Corelli pour violon
solo. Le premier mouvement du Concerto en ré majeur est un tourbillon de tempos : le Grave,
solennel mais bref, est ponctué par une rapide démonstration au violon qui fait ensuite place à
un Adagio. Le deuxième mouvement comprend une ouverture fuguée en quatre voix, plusieurs
passages brillants du violon et un dénouement triomphant bien qu’inattendu. Le Largo regorge
de mélodies entrelacées et de dissonances suspendues, tandis que le joyeux Allegro final
commence par une reprise du style fugué.
Georg Philip Telemann : Concerto grosso en si mineur pour 2 flûtes traversières, orchestre
à cordes et basse continue
Georg Philip Telemann (1681-1767) a grandi dans le nord-est de l’Allemagne. Il était
le compositeur le plus prolifique de son époque : «Comment pourrais-je me souvenir de tout ce
que j’ai écrit pour les instruments à cordes ou à vents?», notera-t-il un jour dans son journal.
Après avoir suivi des leçons de chant et d'orgue à dix ans, Telemann apprend en
autodidacte plusieurs autres instruments et commence à composer. Sa mère, qui élève seule ses
enfants depuis le décès de son mari en 1685, s’inquiète de voir son fils embrasser une carrière
musicale et confisque ses instruments. Il continue toutefois de composer et de jouer en secret et
lorsqu’il étudie au Gymnasium, tout près à Hildesheim, ses intérêts musicaux se développent
encore plus. Alors qu’il fréquente l'Université de Leipzig, Telemann fonde un Collegium
(orchestre) d’étudiants, travaille comme organiste et directeur musical, et est mandaté par le
maire de composer régulièrement pour les deux églises de la ville (pour lesquelles Bach a plus
tard écrit la plupart de ses cantates). En 1712, après plusieurs années à titre de musicien à la
Cour du duc de Saxe-Eisenach, Telemann s’établit à Frankfurt où il devient directeur musical
de la ville.
Telemann a été un des premiers musiciens allemands à composer pour la flûte
traversière, qui avait acquis une popularité grandissante dans les premières années du dixhuitième siècle. Entre 1712 et 1721, il écrit six concertos pour deux flûtes, dont le Concerto
grosso en si mineur. La poignante ouverture orchestrale du Grave introduit les deux flûtistes
solistes, qui entrent sur une sobre ligne ascendante. Le violon agit comme une troisième voix
solo, répondant aux figurations des flûtes ou les anticipant.
Les violons annoncent le Vivace avec une ligne qui descend rapidement à laquelle les
flûtes répondent par une figure ascendante tout aussi brillante. Les flûtes empruntent un bref
détour harmonique, mais sont ramenées en si mineur lorsque les violons réitèrent leur ligne
initiale descendante. Les flûtes y font écho et se joignent à l’orchestre alors que le mouvement
mène vers une cadence triomphante.
Le Dolce, en ré majeur, commence à l'unisson sur une figure rythmique que l’on
reconnaît bientôt dans l’accompagnement orchestral. Le mouvement s’achève sur un charmant
duo, une flûte accompagnant l’autre d’une phrase à la pulsation légère. L'Allegro, dans une
vive mesure ternaire, retrouve le si mineur pour une joyeuse mélodie qui danse entre
l’orchestre et les deux flûtes.
Charles Avison : Concerto no 6 en ré
Charles Avison (1709-1770), fils d’un musicien et le cinquième de neuf enfants, a
grandi à Newcastle, Angleterre. Après une période à Londres, où il a probablement été l'élève
de Geminiani, il revient à Newcastle en tant qu’organiste et directeur de la Musical Society.
Son Essay on Musical Expression, 1752, traite de la relation entre la musique, les émotions et
le caractère et comprend des critiques, parfois acerbes, de plusieurs autres compositeurs.
(Avison estimait ainsi que Geminiani, des concertos duquel il s’est souvent inspiré pour les
siens, était meilleur compositeur qu’Haydn.)
En 1744, Avison publie douze concertos qu’il a arrangés à partir de « deux volumes de
Leçons pour le clavecin composées par Domenico Scarlatti ». À l'instar de Geminiani, Avison a
ajouté des parties orchestrales à une ouvre solo; ici, il adapte la partie au clavier pour les
violons. Un imposant Largo ouvre le Concerto no 6 en ré majeur; dans le style propre au
concerto grosso, les violons solos et l'orchestre alternent les phrases. Comme son nom
l'indique, le Con Furia est vif, effréné et à la limite de l’effervescence, foisonnant de solos
d’une grande virtuosité au violon, d’intenses passages orchestraux et de fausses conclusions.
Avison était fier de son sens mélodique, qui est ici manifeste dans la grandeur du bref
Adagio. Le Vivacamente à trois temps est élégant, mais ludique dans son alternance de phrases
entre les solistes et l'orchestre.
Francesco Geminiani : Concerto grosso no 5 en do mineur
Durant les dernières décennies de sa vie, Geminiani a voyagé fréquemment entre
Londres, Paris et Dublin et s’est consacré de plus en souvent à l’écriture de traités sur la
musique. L'Opus 7, un ensemble de concerti grossi, est une des dernières collections qu'il a
publiées. Le Concerto en do mineur débute par un Andante émaillé d’imposants rythmes
pointés et de rapides roulades descendantes. L'ouverture aux multiples strates de l'Allegro
entreprend une exploration de lignes descendantes et ascendantes, tandis que la sombre
introduction du Grave mène à un solo mélodieux de violon. L'Allegro final de rythme ternaire
noue un dialogue entre le violon et l'orchestre.
Georg Philip Telemann : Concerto en la mineur
Parmi les nombreuses oeuvres instrumentales pour petits ensembles de Telemann, ce
septuor se démarque par son instrumentation et l'utilisation novatrice que fait Telemann des six
voix mélodiques. L'ouverture fuguée de l’Adagio propose des couches contrapuntiques en
cascade qui se muent en paires instrumentales pour l’Allegro. Le paisible et majestueux
Affettuoso est ponctué de brefs solos tandis que la danse ternaire de l’Allegro vivace bondit
entre les voix.
Claudio Monteverdi : Beatus vir
Claudio Monteverdi (1567-1643), le musicien italien le plus important de son époque,
a grandi à Crémone. Il a composé des ouvres pour tous les grands genres du temps, de l'opéra
aux madrigaux, de la musique sacrée, et des oeuvres pour concert combinant des voix et des
instruments; sa mise en musique expressive de textes est particulièrement notable. Au début de
la vingtaine, Monteverdi est engagé comme musicien de Cour tout près à Mantoue, mais ses
conditions de travail moins qu’idéales le poussent à s’établir à Venise en 1613 où il devient
maestro di cappella de la Basilica di San Marco.
Si Monteverdi a écrit une quantité importante d’oeuvres de musique sacrée, Selva
morale e spirituale, 1640-41, est sa première collection sacrée publiée à Venise. Elle compte
deux mises en musique de Beatus vir, psaume 111 (112) : « Bienheureux est celui qui craint le
Seigneur ». Tout comme les concertos de Geminiani et d'Avison, ce Beatus vir est un
arrangement d’une ouvre solo précédente pour grand ensemble. L’oeuvre compte trois sections.
La première et la dernière s’inspirent du propre madrigal à deux voix de Monteverdi « Chiome
d’oro, bel tesoro » (« Toison d’or, cher trésor », publié en 1619), mais un texte sacré en latin,
substitué au texte d’amour en italien, se marie à l’orchestre et à un chour. Ces deux sections («
Beatus vir qui timet Dominum ») proposent une basse ambulante binaire récurrente entraînante.
La section centrale (« Iucundus homo qui miseretur et commodat ») a un rythme ternaire plus
lent, une basse récurrente différente et se termine par une cascade de mini arias sur
« exaltabitur in gloria » (« élevé dans la gloire »). Comme le note le musicologue John
Whenham, « d’un point de vue stylistique, la basse ambulante et la suave écriture d’arias
ternaires sont typiques des recueils de chansons de Venise des années 1620 et 1630 ». La
magistrale mise en musique du texte par Monteverdi est évidente d’un bout à l’autre, de la joie
éclatante de l’ouverture « Beatus vir » avec sa ritournelle faisant écho au violon à la profonde
solitude de « peribit » (« périr ») et à la répétition triomphante du « Gloria » final.
Les compositions de Monteverdi, que le musicologue Leo Schrade a qualifié de
« créateur de la musique moderne », ont jeté les bases pour que la musique italienne devienne
le langage musical dominant de l’époque baroque, influençant des compositeurs de
l’Angleterre à l'Allemagne et au-delà.
– Notes de programmes par Laura Risk, étudiante de 2e / 3e cycle
This program explores the wide-ranging influence of Italian Baroque composers and
their concerti grossi. Francesco Geminiani, an Italian student of Arcangelo Corelli, moved to
London where he was acclaimed for his orchestral reworkings of Corelli’s sonatas. Geminiani
was in turn a role model for English composer Charles Avison, who paid homage to another
Italian composer with his arrangement of Scarlatti’s harpsichord works. Writing in 1729, the
German composer Georg Philip Telemann described his stylistic development as follows: “first
came the Polish style, followed by the French, church, chamber and operatic styles, and
[finally] the Italian style, which currently occupies me more than the others do.” He used the
concerto grosso form and virtuosic Italian style for a number of compositions, including the
two presented here. The five concerti grossi on this program all follow the four-movement
sonata da chiesa form (slow-fast-slow-fast) and are coupled with a setting of the psalm Beatus
vir from a century earlier, by Claudio Monteverdi, the first great Italian Baroque composer.
Francesco Geminiani : Concerto grosso No. 1 in D major
Italian composer, violinist, and theorist Francesco Geminiani (1687-1762) studied in
Rome with Arcangelo Corelli and Alessandro Scarlatti in his late teens. He moved to London
in 1714, perhaps to avoid the stiff competition of the Italian musical world of the time.
Celebrated as a virtuoso and a pupil of Corelli, Geminiani met with quick success. When in
1725 he helped found the Masonic lodge Philo-Musicae et Architecturae Societas, he was
named Perpetual Dictator in recognition of his accomplishments.
The lodge’s first act was to organize a subscription for the printing of Geminiani’s
concerti grossi arrangements of Corelli’s famous solo violin sonatas. The first movement of the
D major concerto is a whirlwind of tempos: a solemn but brief Grave is punctuated by a rapid
violin display which then gives way to an Adagio. The second movement has a fugal opening
in four voices, features several brilliant violin passages and closes with a triumphant, yet
unexpected, ending. The Largo is full of intertwining melodies and suspended dissonances
while the final joyous Allegro begins again with fugal writing.
Georg Philip Telemann : Concerto grosso for 2 flutes, string orchestra and bass continuo
Georg Philip Telemann (1681-1767) grew up in northeastern Germany. He was the
most prolific composer of his day: “How could I possibly remember all that I have written for
string or wind instruments,” he was later to note in his diary.
After taking singing and organ lessons at age ten, Telemann taught himself several
other instruments and began composing. His mother – raising her children alone after her
husband’s death in 1685 – was worried that her son might seek a musical career and
confiscated his instruments. However, he continued to compose and play in secret and once at
Gymnasium in nearby Hildesheim, his musical interests were further encouraged. As a student
at Leipzig University, Telemann founded a student collegium, worked as an organist and music
director, and was commissioned by the mayor to compose regularly for the town’s two
churches (for which Bach later wrote most of his cantatas). In 1712, after several years as a
court musician to the Duke of Saxe-Eisenach, Telemann moved to Frankfurt to become city
director of music.
Telemann was one of the first German musicians to compose for the transverse flute,
which had dramatically increased in popularity in the early years of the eighteenth century.
Between 1712 and 1721, he composed six double flute concertos, including the Concerto
grosso in B minor. The poignant orchestral opening of the Grave introduces the two flute
soloists, who enter on a spare rising line. The violin acts as a third solo voice, responding to or
anticipating the flutes’ figurations.
The violins announce the Vivace with a fast descending line and the flutes respond
with an equally brilliant ascending figure. The flutes take a brief harmonic detour but are
pulled back to B minor when the violins reiterate their original descending line. The flutes echo
them and join the orchestra as the movement drives towards a triumphant close.
The Dolce, in D major, begins in unison on a distinctive rhythmic figure that soon
recurs in the orchestral accompaniment. The movement closes with a lovely duet, one flute
accompanying the other with a gently pulsing line. The Allegro, in a fast triple meter, returns to
B minor for a joyous melody that dances between the orchestra and the two flutes.
Charles Avison: Concerto No. 6 in D
Charles Avison (1709-1770) grew up in Newcastle, England, the son of a musician and
the fifth of nine children. After a stint in London, where he probably studied with Geminani, he
returned to Newcastle as organist and director of the Musical Society. Avison’s 1752 Essay on
Musical Expression discusses the relationship between music, emotions and character and
includes critiques, occasionally biting, of a number of other composers. (For instance, Avison
believed that Geminiani, on whose concertos Avison often modeled his own, was a better
composer than Haydn.)
In 1744 Avison published twelve concertos that he had arranged “from 2 Books of
Lessons for the Harpsichord Composed by Sig. Domenico Scarlatti.” Like Geminiani, Avison
added orchestral parts to a solo work; here he adapts the keyboard part for violins. Concerto
VI, in D major, opens with a stately Largo; in typical concerto grosso style, the solo violins and
the orchestra alternate phrases. As its name suggests, the Con Furia is fast, furious and on the
edge of frantic, replete with virtuosic violin solos, intense orchestral passages and false
endings.
Avison prided himself on his melodic sense, well in evidence in the grandeur of the
brief Adagio. The triple-time Vivacamente is elegant yet playful in its alternation of phrases
between soloists and orchestra.
Francesco Geminiani : Concerto grosso No. 5 in C minor
In his last decades Geminiani traveled frequently between London, Paris, and Dublin
and turned increasingly towards the writing of musical treatises. Opus 7, a set of concerti
grossi, was one of his last published collections. The C minor concerto begins with an Andante
that intersperses stately dotted rhythms with quick descending runs. The Allegro’s layered
opening expands into an exploration of descending and rising lines while the somber
introduction of the Grave leads into a singing violin solo. The final triple-time Allegro centers
on a dialogue between the violin and the orchestra.
Georg Philip Telemann : Concerto in A minor
Among Telemann’s many instrumental works for smaller ensembles, this septet stands
out for its distinctive instrumentation and Telemann’s creative use of the six melodic voices.
The fugal opening of the Adagio features rippling contrapuntal layers that break into
instrumental pairs for the Allegro. The serene and majestic Affettuoso is punctuated by brief
solos while the triple-time dance of the Allegro vivace bounces between the voices.
Claudio Monteverdi: Beatus vir
The most significant Italian musician of his time, Claudio Monteverdi (1567-1643)
grew up in Cremona. He composed in all the major genres of the era, from opera to madrigals,
sacred music, and concert works combining voices and instruments; his expressive text setting
is particularly notable. In his early twenties Monteverdi took a position as a court musician in
nearly Mantua but, faced with less-than-ideal working conditions, moved to Venice in 1613 to
become maestro di cappella of the Basilica di San Marco.
Although Monteverdi wrote a significant quantity of sacred music, the Selva morale e
spirituale of 1640-41 was his first sacred collection published in Venice. It includes two
settings of Beatus vir, psalm 111 (112): “Blessed is the man that feareth the Lord.” Like the
Geminiani and Avison concerti, this Beatus vir arranges an earlier solo work for large
ensemble. The piece is in three sections, the first and third of which draw on material from
Monteverdi’s own two-voice madrigal “Chiome d’oro, bel tesoro” (“Hair of gold, fair
treasure,” published in 1619), replacing the Italian love text with a sacred Latin one and adding
orchestra and chorus. These two outer sections (“Beatus vir qui timet Dominum”) feature a
catchy duple-meter recurring walking bass. The central section (“Iucundus homo qui miseretur
et commodat”) is set in a slower triple time, with a different recurring bass line, and concludes
with a rippling series of mini-arias on “exaltabitur in gloria” (“exalted in glory”); as
musicologist John Whenham notes, “stylistically, the walking bass and suave triple-time aria
writing are typical of Venetian songbooks of the 1620s and 1630s.” Monteverdi’s masterly text
setting is evident throughout, from the bright joy of the opening “Beatus vir” and its echoing
violin ritornello to the hollow loneliness of “peribit” (“perish”) and the triumphant reiteration
of the final “Gloria.”
Famously called the “creator of modern music” by musicologist Leo Schrade,
Monteverdi’s compositions laid the groundwork for Italian music to become the dominant
musical language of the Baroque, influencing composers from England to Germany and
beyond.
– Program notes by Laura Risk, Graduate Student
Hank Knox a étudié le clavecin avec John Grew à l’Université McGill à Montréal et
avec Kenneth Gilbert à Paris. Il a donné de nombreux récitals de clavecin et est l’un des
membres fondateur de l’Ensemble Arion avec lequel il a effectué des tournées au Canada, aux
États-Unis, en Europe, au Japon, en Amérique du Sud et au Mexique. Il travaille également
avec le Tafelmusik Baroque Orchestra et le Studio de musique ancienne de Montréal ; il joue
régulièrement avec l’Orchestre symphonique de Montréal. Il a participé à des enregistrements
d’émissions pour la Société Radio-Canada et la CBC. On peut l’entendre avec l’Ensemble
Arion sur les étiquettes early-music.com, Atma, Analekta, CBC, Titanic et Collegium. Il a
également enregistré des oeuvres de Frescobaldi sur un clavecin italien de 1677 sur étiquette
Atma et des oeuvres D’Anglebert sur clavecin droit sur étiquette early-music.com.
Hank Knox est responsable du programme de musique ancienne de l’Université
McGill où il enseigne le clavecin et la basse chiffrée ainsi que la musique de chambre et dirige
l’Orchestre baroque de McGill. Il a reçu une Bourse William Dawson pour son travail dans le
domaine de la musique ancienne. En collaboration avec l’Opéra McGill, il a dirigé des
productions de Dido and Aeneas de Purcell, de Giulio Cesare et de Semele de Haendel, d'Il
ritorno d’Ulisse in patria de Monteverdi, de Don Quichotte de Telemann, des Sauvages des
Indes galantes de Rameau et d'Euridice de Peri.
É
Hank Knox studied harpsichord with John Grew at McGill University in Montreal and
with Kenneth Gilbert in Paris. He has given numerous harpsichord recitals, and is a founding
member of Ensemble Arion, with whom he has toured Canada, the United States, Europe,
Japan, South America, and Mexico. He has performed and toured with the Tafelmusik Baroque
Orchestra and le Studio de musique ancienne de Montréal; he plays regularly with the
Orchestre symphonique de Montréal. He has recorded for Radio-Canada and the CBC, and
appears on recordings with Arion on the early-music.com, Atma, Analekta, CBC, Titanic and
Collegium labels. His has released a recording of Frescobaldi's keyboard works performed on
an Italian harpsichord of 1677 on the Atma label, and a recording of works by D’Anglebert
performed on an upright harpsichord for early-music.com.
Hank Knox directs the Early Music program at McGill University, where he teaches
harpsichord and figured bass accompaniment, coaches chamber music ensembles, and conducts
the McGill Baroque Orchestra. He was honoured with a William Dawson Scholar award in
recognition of his work in Early Music. In collaboration with Opera McGill, he has directed
productions of Purcell's Dido and Aeneas, Handel's Giulio Cesare and Semele, Monteverdi’s Il
ritorno d’Ulisse in patria, Telemann's Don Quichotte, Les sauvages from Rameau's Les indes
galantes, and Peri's Euridice.
Valerie Kinslow enseigne à McGill depuis septembre 1994. Reconnue comme l’une
des interprètes canadiennes du répertoire baroque les plus en vue, elle a souvent participé aux
concerts de l’Ensemble Arion, du Studio de musique ancienne de Montréal et du Tafelmusik
Baroque Orchestra. Elle aussi souvent été l’invitée de nombreux orchestres canadiens et de
sociétés d’oratorio.
Après ses premières études dans sa province natale de Nouvelle-Écosse, Valerie
Kinslow a étudié la musique et la philosophie à l’Université McGill. Grâce à des bourses du
Conseil des Arts du Canada et du Nova Scotia Trust, elle a vécu à Londres où elle a étudié le
répertoire vocal des 17e et 18e siècles avec le renommé ténor Nigel Rogers.
Acclamée par la critique pour ses nombreuses interprétations d’oratorio, Valerie
Kinslow est aussi à son aise dans le récital et la musique de chambre contemporaine. Ses
nombreux enregistrements publics pour Radio-Canada ont inclus des oeuvres aussi contrastées
que Die Serenaden de Hindemith et La Cantate de mariage no 202 de Bach. Son plus récent
enregistrement sur disque compact comprend Four Songs Op. 22 de Schoenberg ainsi que des
lieder de jeunesse de Berg et Webern.
En plus de ses activités d’enseignement à McGill (voix, ensembles de musique
baroque, Capella Antica de McGill), elle enseigne également à l’Université de Montréal (chant
baroque et chant classique) et à l’Université Concordia (voix, répertoire de la Renaissance
jusqu’à aujourd’hui).
É
Valerie Kinslow has taught at McGill since September 1994. Recognized as one of the
nation's foremost interpreters of music from the Baroque era, she has performed frequently
with Tafelmusik, Le Studio de Musique Ancienne and L'Ensemble Arion and has been guest
soloist with numerous Canadian orchestras and oratorio societies.
After initial studies in her native province of Nova Scotia, Ms. Kinslow studied music
and philosophy at McGill. With awards from the Canada Council and the Nova Scotia Trust,
she went to London, where she studied 17th and 18th century vocal repertoire with the
renowned tenor Nigel Rogers.
Critically acclaimed for her many performances in oratorio, Valerie Kinslow is equally
at ease in recital or in contemporary chamber ensembles. Her numerous public recordings for
the CBC have included such contrasting works as Hindemith's Die Serenaden and Bach's
Wedding Cantata, No. 202. Her most recent CD includes Schoenberg's Four Songs, Op. 2 and
early Lieder by Berg and Webern.
In addition to her teaching activities at McGill (Voice, Early Music Ensembles,
Cappella Antica), Ms. Kinslow is also affiliated with the Université de Montréal (Chant
Baroque, Chant Classique) and Concordia University (Voice, Vocal Repertoire from the Late
Renaissance to the Present).
Nous espérons que vous avez apprécié le concert de ce soir. Le talent, la
passion et la conscience professionnelle de nos musicien(ne)s sont une
source d’inspiration pour nous. Des événements comme celui-ci
représentent un investissement financier important pour l’École de
musique Schulich.
Nous vous invitons à contribuer, par un don en argent, à la création de
nouvelles possibilités pour nos étudiants et au développement du rôle de
McGill dans la communauté culturelle montréalaise.
Veuillez communiquer avec notre directrice du développement, Donna
Williams, au (514) 398-8153, pour en savoir plus long sur nos activités et
sur les moyens de les soutenir ou cliquez sur
http://mcgill.ca/music/alumni/support.
Nous vous remercions pour votre intérêt.
É
We hope you have enjoyed this evening’s production. The talent, passion
and dedication of our musicians are an inspiration to us all. Productions
of this calibre are a major financial undertaking for the Schulich School
of Music.
We invite audience members to join us in furthering opportunities for
our students and for enhancing McGill’s role in the Montreal cultural
community, by making a financial contribution.
For further information about supporting our programmes, please
contact our Director of Development, Donna Williams at (514) 398-8153,
or visit the weblink at http://www.mcgill.ca/music/alumni/support.
We thank you for your interest and support.