Les ouvrants

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Les ouvrants
Chronique publiée le 12/09/2012
Nous avons, avant l'été consacré une chronique aux véhicules cabriolet.
Dans le prolongement ce celle-ci et dans une juste logique, nous allons aujourd'hui, nous intéresser aux
diverses carrosseries de nos chères voitures et plus particulièrement aux portes qui les composent.
En effet, l'accessibilité de nos véhicules est très longtemps restée très conventionnelle, souvent pour de simples
raison de sécurité.
Mais depuis quelques temps, les constructeurs font preuve d'audace et d'innovations. Il m'a paru intéressant de faire
un petit bilan de cette évolution.
Même si on met de côté les cabriolets dont on a déjà parlé, les coupés présentent déjà pour certains d'entre
d'eux des spécificités très marquées.
Le coupé, pour un constructeur, est souvent synonyme de sportivité, d'audace de ligne.
C'est toujours un modèle à part qui s'adresse à une clientèle plus élitiste. Il est un concentré d'équipements, une
vitrine technologique, un exercice stylistique à part.
Son format oblige à une conception de portes plus larges puisque la carrosserie n'en comporte que deux. C'est
souvent un avantage en accessibilité par la largeur des ouvrants mais aussi un handicap dans les parkings pour
s'extraire de son automobile dans un espace confiné.
Certains constructeurs oeuvrant dans le très haut de gamme, ont cherché à gommer cet inconvénient en poussant
l'exercice de style à son paroxysme en dotant leurs voitures de portes extravagantes du type « papillon » ou portes
en « élytre ».
Même si ce type d'ouvrant est réservé au très haut de gamme (Mac Laren, Lamborghini...), Renault s'y est essayé
avec son petit modèle électrique TWIZY. Dans ce dernier cas, puisque le véhicules ne comportent que deux places
en tandem (l'une derrière l'autre), des portes à ouverture traditionnelle auraient nuit à l'esthétique.
Je vous invite à aller admirer les lignes d'une Lamborghini Adventador ou du concept car FORD EVOS avec ses
deux demi-pavillons qui se soulèvent afin de d'offrir un large accès aux passagers.
N'y a-t-il pas un constructeur qui a proposé des véhicules deux portes encore plus originaux ?
Certainement, le plus proche de nous a été PEUGEOT avec sa 1007 qui, avec beaucoup d'audace, a mis sur le
marché un véhicule avec deux portes coulissantes et électriques. Ce modèle avait les caractéristiques d'un véhicule
urbain, mais peut-être trop en avance sur son époque n'a été commercialisé que quatre années est a été un échec.
Puisque nous avons évoqué ces fameuses portes coulissantes, quels sont les véhicules qui ont bénéficié en
premier de cette évolution ?
Si on met de côté, les véhicules utilitaires, ce sont les monospaces qui ont vu ce type d'ouvrant équiper les accès
aux places arrière. L'Espace étant venu en premier sur ce segment, la concurrence a été contrainte de proposer un
véhicule différent.
Cette différence s'est exprimée sur l'accueil des passagers à l'arrière pour des véhicules réputés familiaux.
L'argument était de faciliter l'accès à bord à plusieurs passagers souvent 5 et de permettre une installation rapide.
Mais également de retenir la encore l'argument de la facilité d'ouverture dans un parking, un garage...
Quelques exemples ?
Le plus emblématique a été le Chrysler Voyager. Dans l'hexagone PSA a voulu offrir une alternative à L'Espace de
Renault avec son 807 décliné également chez Citroën et Fiat.
De façon plus générale, notre marché est dominé par des véhicules dit « 5 portes » ?
C'est effectivement l'essentiel du marché français. On utilise ce vocable de « 5 portes » de façon impropre en
désignant la porte du hayon arrière comme la 5éme portes en opposition aux véhicules « 4 portes » qui n'ont qu'un
coffre en lieu et place du hayon. Il est logiquement plus juste de parler de carrosserie bi-corps pour nos véhicules 5
portes et de carrosserie tri-corps pour les 4 portes.
Qu'est-ce qui différencient fondamentalement ces deux types de carrosseries ?
Outre le volume arrière libéré par le hayon qui vient s'accrocher très haut sur le pavillon et la capacité de chargement
améliorée, c'est la ligne générale du véhicule qui est impactée par la suppression du capot de malle arrière. Les
berlines de luxe conservent souvent la logique de cette malle qui permet de rabaisser la ligne arrière du véhicule et
lui donner d'avantage de fluidité et d'affirmer un côté statutaire du véhicule.
Il faut savoir que certains marchés et je pense à l'Asie par exemple, n'ont pas adopté les voitures à hayon. Les
constructeurs se sont alors adaptés et déclinent leur modèle haut de gamme majoritairement dans les deux
carrosseries.
Insignia, Mondéo, entre autres, sont proposées en 4 ou 5 portes.
Affinons un peu puisque nous parlons aujourd'hui des portes !
Comme je le disais précédemment depuis de nombreuses décennies l'implantation des ouvrants à toujours été très
conventionnelle.
Quatre portes battantes s'ouvrant de l'arrière vers l'avant a été le standard. C'était logique en raison du flux d'air et du
risque d'arrachage en cas d'ouverture inopinée en roulant.
Quelques exceptions ?
Effectivement, la 2CV Citroën, a ses débuts, proposait des portes avant qui s'ouvrait « à l'envers.» Les incidents
provoqués par ce concept ont vite fait évolué le véhicule pour revenir à nos portes traditionnelles.
L'autre exception est Rolls Royce. Pour des raisons de confort, de facilité d'accès, la marque prestigieuse propose
depuis de longues années des véhicules dont la porte du conducteur s'ouvre de façon conventionnelle et dont la
porte arrière battante s'ouvre de l'avant vers l'arrière.
Outre que c'est souvent un chauffeur qui ouvre la porte arrière, cette implantation permet de s'asseoir aisément
puisque on peu s'asseoir et ensuite opérer une rotation des jambes contrairement à une implantation traditionnelle
qui oblige à faire les deux mouvements en même temps voire de faire l'inverse c'est à dire de poser d'abord les pieds
à l'intérieur de l'habitacle et ensuite venir s'asseoir. Les personnes qui souffrent du dos doivent parfaitement
comprendre mon propos car c'est un véritable exploit que de pénétrer dans un véhicule avec un dos douloureux ou
bloqué.
Si cela est plus logique pourquoi cela ne s'est-il pas généralisé ?
Pour les mêmes raisons que notre 2CV de l'origine qui a abandonné ses portes que je qualifierai « à l'envers », la
sécurité des occupants en cas d'ouverture inopinée en roulant.
Cependant, l'électronique étant venu envahir nos véhicules modernes et cet aspect sécuritaire a pu être gommé.
Opel avec son modèle Mériva a depuis un an, mis sur le marché un véhicule aux portes dites antagonistes (comme
Rolls Royce). La sécurité est assurée par le verrouillage automatique des portes dés que le véhicule se met à rouler.
C'est un concept qui ravit les mamans qui ont à installer un enfant dans un siège à l'arrière ou si l'enfant est plus âgé
lui prendre la main avant qu'il ne décide de filer en dehors de la voiture. Cela est également adapté pour le
conducteur qui accompagne des personnes âgées dont l'installation est facilitée ou simplement les conducteurs en
tournée qui doivent de façon répétitive aller chercher des objets sur le siège arrière. Ils ne sont plus obligés de
contourner de nombreuses fois la porte arrière pour accéder à la banquette.
Des inconvénients à ce concept ?
Il y en a un effectivement. Lorsque deux adultes sortent du véhicule en même temps, ils s'extraient de l'habitacle
dans la même direction. Cela nécessite que le premier sorte, ferme sa porte et seulement ensuite le second
occupant peut quitter le véhicule.
Les constructeurs proposent-ils d'autres solutions innovantes ?
A découvrir au Mondial de l'Auto qui ouvre ses portes le 29 septembre à Paris, la nouvelle Ford B-Max qui propose
en exclusivité mondiale un véhicule qui possède à l'avant une porte battante classique et à l'arrière une porte
coulissante. Jusque là rien de particulier par rapport à nos monospaces évoqués plus haut. Mais l'originalité réside
dans le fait que les deux portes se rejoignent à la fermeture. Il n'y a plus de montant ou en terme technique de pied
milieu. Lorsque les deux portes sont ouvertes cela libère totalement l'accès au véhicule.
Une façon d'améliorer encore l'installation dans la voiture.
Le mal de dos étant dit-on le mal du siècle les ingénieurs mènent des réflexions sur la conception de nos chères
voitures et trouvent des solutions.
LEXIQ AUTO
PTRA : feu d'angle fixe
Il s'agit d'un feu situé à l'avant du véhicule, généralement dans le bloc optique.
Il a la particularité d'être couplé avec la direction. Lorsque le conducteur braque dans une direction, le feu du même
côté s'allume et permet d'éclairer l'endroit ou le conducteur va diriger ses roues. La portée est très courte. Cela
permet, par exemple, de d'éclairer le trottoir le long duquel on effectue un virage en ville. C'est différent des feux
directionnels qui eux éclairent la route loin devant en anticipant la courbe empruntée par le véhicule.
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