YATTARA Elmouloud Une histoire du Mali II- La
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YATTARA Elmouloud Une histoire du Mali II- La
YATTARA Elmouloud Une histoire du Mali II- La période coloniale : Dans cette partie deux périodes retiendront notre attention : - Les conquêtes et résistances ( 1880-1898) - Le Soudan colonial ( 1898- 1960) Au cours de la première époque qui correspond aux conquêtes et résistances l’avancée française du Sénégal vers le Soudan se heurtera à de farouches résistances. Elles échoueront malheureusement à cause de l’absence d’unité. La deuxième période est celle de l’occupation du Soudan. Les Français organiseront et administrerons le pays selon leurs méthodes. L’exploitation coloniale qui ne devait s’achever qu’en 1960 avait commencé. 1- Conquêtes et résistances : La conquête coloniale française de l’intérieur du Soudan Occidental commença dans la 2ème moitié du XIX è siècle. Installés au Sénégal les Français voulaient créer une grande voie commerciale qui s’établirait entre l’Océan Atlantique et le bassin du Niger par le fleuve Sénégal à partir de Saint Louis jusqu’à Médine. De là par voie terrestre jusqu’à Bamako puis par la navigation sur le fleuve Niger. Ils se heurteront aux redoutables résistances d’El hadj Omar, de Mamadou Lamine Dramé et de Samori. El Hadj Omar et son empire : El hadj Omar Tall : Après son pèlerinage à la Mecque et son séjour à l’Université El Hazar du Caire il entreprit à partir de Dinguiraye (Guinée) la création d’un empire théocratique, adepte de la Tidjania (plus démocratique que la Kadriya très hiérarchique), El hadj Omar Tall à la tête d’une armée de 30.000 hommes équipés d’armes à feu lança le Jihad en 18521. Il s’attaqua au Bambouk, au Kaarta pour convertir à l’islam leurs habitants, adeptes de la religion traditionnelle. Mais en 1857 il se heurta aux Français qui avaient un fort à Médine. 1 Vitouhina G.O., Onoutchko V.G.- La république du Mali. Edition, Moscou, 1989.- Page 58 En 1855 en effet, Faidherbe avait fait construire un fort à Médine à 12 km de Kayes sur un terrain que lui avait cédé le roi du Khasso Diouka Samballa Diallo. Pendant 4 mois, El Hadj Omar mis le siège devant Médine qu’il ne réussit pas à prendre. Médine fut débloquée grâce à l’arrivée des troupes françaises venues du Sénégal à la faveur de la montée des eaux du fleuve Sénégal en Juillet 1857. El Hadj Omar bloque à l’Ouest se dirigea vers Nioro puis vers Ségou qu’il prit en 1861, le Macina dont il mit à mort le roi Amadou Amadou en 1862 comme noté plus haut. Son influence s’étendait alors jusqu’à Tombouctou. Sur leur immense territoire peuplé de Soninko2, de Malinké de Kassonké de Bamanan, de Peulhs, de Dogons, les Toucouleurs régnaient en maître ne payait pas l’impôt Soninko Dans l’armée ils servaient dans la cavalerie corps d’élite à la différence des populations autochtones affectées à la l’infanterie. La domination toucouleur fut dure pour les peuples vaincus qui opposaient des résistances farouches. Bloqué par les Peulh du Macina en révolte El Hadj Omar se refugea dans une falaise non loin de Bandiagara à Deguembéré où il se serait fait sauter sur la poudre avec ses fils Mahi, Maki et Hadi en 1864. Son fils Amadou qui régnait de 1862 à Ségou lui succéda et il prit le titre de Amir al Mouminin (Commandèrent des croyants). Mais Amadou ne réussit pas à maintenir l’unité de l’empire car il ne s’entendait pas avec ses frères. Il attaqua même son frère Mountaga à Nioro qui était rentré en dissidence contre lui. Croyant à la promesse faite par les Français en 1880 de ne pas toucher à ses possessions il refusa de s’allier avec Samori3. Les Français prirent Ségou en 1890. Amadou dû s’enfuir à Sokoto au nord du Nigeria. 2 Imitant El Hadj Omar un marabout Soninké Mamadou Lamine Dramé né à Goundiourou 8 Km de Kayes qui avait appris l’arabe et fait le pèlerinage à la Mecque réunit ses compatriotes des deux rives du Sénégal entre Bakel et Médine.Il attaqua le fort de Bakel en Avril 1886 sans succès. Après s’être empire du Boundou allié de Français. Ce n’est qu’après de violents combats et des poursuites qu’il fut tué non loin de la frontière gambienne en décembre 1887 3 Vitouhina G.O., Onoutchko V.G Op cit page 59 L’hostilité irréductible entre Amadou et Samori permettra aux Français de les attaquer séparément et de les vaincre un à un. Après la chute de l’empire de l’empire toucouleur les Français vont affronter Samori. Samori et son empire : C’est sur les ruines de l’empire du Mali, dans les provinces Sud-est que naquit vers 1870 celui du Wasulu4. Cet Etat fondé par l’Almamy Samori s’étendait sur une grande partie du pays malinké (en Guinée et au Mali actuel) atteignait les zones forestières de Sierra Léone et du Libéria. La puissance de l’empire Dioula résidait dans sa bonne administration et la puissance de son armée : En effet l’armée samorienne formée de volontaires sofas( qui se faisaient payer sur le butin) bien entraînééet équipée de fusils à tir rapide achetés avec l’argent des esclaves vendus permit au dioula de tenir tête pendant plusieurs années aux troupes françaises. Samori se heurta tour à tour à Borgni Desbordes, Gallieni, Archinard etc… Il fut pris le 29 Septembre 1898 à Guèlemou en Côte d’Ivoire après une longue traque par une colonne dirigée par le capitaine Gouraud. Déporté au Gabon il devait mourir en 1900 dans une île de L’Ogoué. Un autre royaume celui du Kénédougou fondé par des dioula descendants des mandinka de l’empire du Mali au XIX siècle devint l’allié des Français sous le roi Tiéba, né en 1845. Son successeur Babemba Traoré (1855- 1898) par contre qui avait compris les visées expansionnistes des Français s’opposa à eux. Les troupes coloniales françaises marchèrent contre le Kénédougou et sa capitale Sikasso entouré d’un impressionnant tata( forteresse) fut prise le 01 Mai 1898 après un long siège. Babemba préféra se donner la mort. Toutes les résistances échouèrent faute d’entente. Samori ne réussit pas à s’entendre avec Babemba. La dernière bataille qui a réuni tous les anciens ennemis soudanais dioula peul, malinké etc. .contre l’envahisseur mais peine perdue. Ainsi partit du Sénégal les Français prirent Sabouciré en 1878, Kita en 1881, Bamako en 1883, Ségou en 1890, Nioro en 1891, Tombouctou en 1894, Sikasso en 1898, Gao en 1899 occupant ainsi presque tout le territoire de l’actuelle République du Mali. 4 Camara Samou op cit P 20 Une nouvelle ère commençait. 2- Le Soudan colonial Maîtres du pays pour bien le gérer et l’exploiter à leur profit, les Français vont mettre en place leur système administratif.5Ils vont procéder à des découpages territoriaux qui se sont accompagnés de dénomination. C’est ainsi qu’en 1880, le pays s’appelait le territoire du Haut fleuve, Soudan Français en 1890, Haut Sénégal ou Moyen Niger en 1899, Sénégambie- Niger en 1902, Haut Sénégal- Niger en 1904, Soudan Français en 1920. Ce nom sera conservé jusqu’en 1960 à l’indépendance L’administration du Soudan Dés 1895, le Soudan fera partie de l’AOF et sera dirigé comme les sept autres colonies : Sénégal, Mauritanie, Guinée, Haute Volta, Dahomey, Côte d’Ivoire, par un gouverneur général installé à Dakar. Dirigé par un Commandant supérieur, puis par un lieutenant gouverneur à partir de Kayes jusqu'à 1908 puis de Bamako à partir de cette date, le pays sera divisé : - En cercles ( au nombre de vingt et un en 1930), dirigés par des commandants de cercle français ( assistés par des agents européens mais aussi par un personnel soudanais, interprètes, commis, miliciens et plus tard gardes de cercle) - En subdivisions commandés par des chefs de subdivisions européens assistés eux aussi par des fonctionnaires français et soudanais. Les subdivisions étaient divisées en canton et les cantons en village à la tête desquels, il y avait des Soudanais. Les auxiliaires soudanais de l’administration coloniale étaient choisis par elle, parfois élus, les chefs de canton furent désignés au moment des crises. Les Français s’étaient efforcés d’éloigner de cette fonction, les anciens membres de l’aristocratie. Ils étaient rétribués, recevaient des ristournes sur l’impôt de capitation dont ils étaient chargés de la collecte. Il n’y avait aucun doute, le chef de canton n’était qu’un instrument ; seul le commandant était responsable. 5 Le système français d’administration a été qualifié comme étant un système d’administration directe. En effet, les autorités coloniales intervenaient directement dans les affaires des autochtones, les chefs de canton et les chefs de villages sans autorité n’étaient que des auxiliaires. Les Français selon le régime de l’indigénat avait tous les droits, les Soudanais, les indigènes étaient astreints au travail forcé et aux réquisitions. Le système s’appliquait surtout aux zones sud du pays peuplés par des sédentaires, au nord, les nomades organisés en factions, ont surtout été dirigés par des commandants militaires6. Dans beaucoup de chansons soudanaises, les dyéli évoquent la dureté du régime colonial sous lequel de nombreux abus furent commis. L’économie coloniale Au plan économique, comme aujourd’hui, l’essentiel de l’alimentation reposait sur le mil (surtout), le riz, le mais, les tubercules (région de Sikasso). En année de pluviométrie normale, la production était suffisante, mais les périodes de sécheresse, la disette voire la famine s’installaient. De 1911-12 à 1915, le déficit pluviométrique provoqua la descente de plusieurs nomades vers le sud. Il y eut au Soudan 250 000 à 300 000 morts. En 1938 -1942-1944, la pluviométrie fut encore déficitaire, ce qui entraîna de véritables drames. Les mesures prises par l’administration coloniale pour pallier à cette situation furent insuffisantes. Les sociétés indigènes de prévoyance avec leur bureaucratie, la faiblesse de l’outillage agricole, l’imposition des nouvelles techniques culturales, l’insuffisance des fermes école furent des facteurs de blocage du développement des cultures vivrières. Les cultures de rente par contre comme l’arachide, le coton très demandé par la métropole bénéficièrent de toute la sollicitude des Français. La production d’arachide puis celle de coton comme le montrent les graphiques augmentaient (Voir Annexes 2 et 3). D’autres produits d’exportation comme le karité étaient également surveillés par l’administration coloniale. 6 Elmouloud Yattara .- Les traitements différents des communautés africaines par les Français. Le commerce colonial à l’exportation a longtemps reposé presque essentiellement sur l’arachide, le coton mais aussi le beurre de karité, la gomme, les peaux et cuirs dont les industries françaises avaient tant besoin. Mais certains produits vivriers comme le riz, le mil furent exportés dans les autres colonies du groupe. A certains moments, les Français voulaient surtout avec les aménagements du Niger, faire du Soudan le grenier de l’Afrique occidentale. - L’office du Niger Aussi pour développer la culture du riz d’exportation mais surtout pour produire du coton, les français créèrent à partir de 1932, l’office du Niger. L’idée de la mise en valeur de la vallée du Niger était née après la première guerre mondiale. Dans cette œuvre gigantesque dans laquelle plusieurs millions ont été investis ainsi que des milliers d’heures de labeur des autochtones, dans le cadre du travail forcé7 les résultats atteints ont été plutôt modestes. Un barrage, celui de Sansanding Markala inauguré en 1947, les canaux du Sahel et du Masina.8 A l’indépendance du Mali sur un potentiel irrigable d’environ 960 000 ha 510 000 ha pour le coton, 450 000 pour le riz prévus initialement) moins de 50 000 ha avaient été mis en valeur. Les Français qui ne voyaient que le ravitaillement de leurs usines textiles en coton à des prix raisonnables sans sortie de devises n’avaient misés que sur la technologie. L’aspect humain de l’œuvre qui n’avait pourtant pas échappé aux décideurs fut négligé. Les populations du Miniankala, du Mosi, du Belédugu, qui avaient été transplantés là supportaient mal leurs nouvelles conditions et les méthodes de travail. Les objectifs fixés ne furent jamais atteints. Le Mali indépendant héritera de l’Office du Niger avec ses multiples problèmes.. - Le Commerce 7 Le barrage mobile comprenant des vannes manœuvrées électriquement mesure 816 m. Les canaux du sahel et du Masina mesurent 25 et 60 km. 8 Des centaines de travailleurs moururent pendant la construction du barrage, des mauvaises conditions d’existence, nourriture infecte. Le Soudan importait surtout des tissus et d’autres produits manufacturés, de la bimbloterie, des aliments (conserves de lait, sucre, farine), du tabac etc.….. Le pays commerçait surtout avec la France, la balance commerciale pendant presque toute la colonisation a été déficitaire.9Les marchandises françaises à cause du pacte colonial étaient les plus nombreuses au Soudan. Le commerce était entre les mains des grandes sociétés CFAO, SCOA, Maurel et Prom Chavanel etc., des particuliers français, des libano syriens et de quelques Diula soudanais. Les grandes sociétés avaient à l’intérieur du pays de nombreuses succursales, qui achetaient les produits, les expédiaient sur Bamako, puis Dakar après la construction du Dakar Niger. Elles renvoyaient dans tous le pays les marchandises importées. Quant aux Libano Syriens citoyens français venus au Soudan surtout après la première guerre mondiale, ils vont jouer le rôle d’intermédiaires entre les sociétés françaises et les Dyulas ou la population soudanaise. Très entreprenants, vivant à peu prés comme des Soudanais, ils vont réaliser de gros bénéfices dans le commerce de traite. Cet argent dans la plupart des cas n’a pas été réinvesti au Soudan. Les Dyulas soudanais guinéens, sénégalais ou autres étaient aussi des intermédiaires, ils achetaient des produits du cru, les vendaient soit aux libano syriens, aux Français ou aux grandes sociétés, en retour, ils se procuraient les marchandises auprès de ces derniers qu’ils écoulaient en brousse. Rudes travailleurs, allant souvent à pied, à dos d’âne puis en camion plus tard, les Dyula traversaient le Soudan, achetaient tout et vendaient tout. Ils ont réussi à accumuler parfois d’énormes fortunes, surtout ceux qui à partir de Mopti vendaient du bétail et du poisson aux pays anglophones voisins comme la Gold Coast. Depuis la deuxième guerre mondiale, ils vont imiter les libano syriens en achetant des camions et organiser le commercial transcolonial. Ils seront aux côtés du RDA dans sa lutte contre le colonialisme. 9 Voir graphiques (Annexe 4) Les révoltes Sur le plan politique malgré la grande surveillance que l’administration coloniale exerçait sur les populations, il y eu de nombreuses révoltes. Leurs causes sont connues, les exactions des fonctionnaires coloniaux, gardes de cercle, chefs de canton ou de village, le travail forcé, le non paiement de l’impôt de capitation, la conscription, les famines, la guerre de 1914-1918.10 Les révoltes les plus célèbres sont celles d’Ibissa dans le Poi yoo dogon en janvier 191011, du Batwun en 1913 -1916 dirigée par Banzani , Diassana et Adama Dembélé , celle de Firhun et de Ulimenden en 1914 , du Bélédugu en 1915 , dirigée par Diosse Traoré . Toutes ces révoltes seront réprimées jusqu’en 1960 le Soudan connu la paix coloniale12. - L’œuvre Sociale Les fonds du FIDES ( Fonds d’Investissements pour le Développement Economique et Social ) après la guerre vont relancer l’économie et renforcer l’œuvre sociale . La France va continuer certaines actions qu’elle avait commencé depuis le début de la colonisation. . La Santé Dés les premières années de l’occupation militaire en effet après la libération des esclaves (de nombreux villages de liberté furent crées) La préoccupation des autorités coloniales fut le domaine sanitaire. Elles engagèrent la lutte contre la variole, le paludisme, les infections gastro intestinales, la méningite cérébro-spinale, ces maladies qui faisaient des ravages au sein de la population soudanaise. 10 toutes les causes ont pu jouer à la fois, mais le départ de nombreux fonctionnaires français pendant la première guerre avaient fait croire aussi aux soudanais que la France affaiblie se retirait de leur pays . Les mauvaises récoltes des années 1911-12 et 13 ont largement contribués aux soulèvements de populations affamés, l’administration coloniale demandait l’impôt, l’effort de guerre, le recrutement de soldats. En 1914-18, le Soudan a fourni de nombreux soldats. 11 A Ibissa , les troupes coloniales utilisèrent des canons pour déloger des insurgés qui avaient refusés de payer l’impôt. Le souvenir de cette révolte reste très vivace dans le Poi yoo dogon 12 Quelques révoltes sporadiques éclatèrent, elles furent rapidement circonscrites, le mouvement bamaliste (1930-1940) entre autres. Une grève très dure celles des cheminots du Dakar Niger qui revendiquaient de meilleurs conditions de travail et de meilleurs salaires, éclata en 1947. Les services de santé s'organisèrent progressivement avec les moyens limités que leur octroyait l'administration coloniale et soignaient les malades. Le plan Sarraut en 1920 permit de mieux équiper les formations sanitaires afin d'éviter le manque de main d'œuvre qui risquerait de compromettre l'entreprise coloniale.13 Des formations sanitaires ouvrirent leurs portes sur une grande partie du Soudan, mais elles restèrent insuffisantes jusqu'à l'indépendance. • L'enseignement Dans le secteur de l'enseignement, on sait que de 1886 à 1887, Gallieni fit ouvrir des "écoles d'otages"à Kayes, Bafoulabé, Kita. Ces écoles devaient recruter uniquement des fils de chefs et de notables. Les Français voulaient les surveiller et surtout en faire de précieux alliés. Au départ de Gallieni en 1887, sept des dix postes militaires du Soudan avait chacune son école. Archinard qui remplaça Gallieni pour des raisons budgétaires supprima toutes les écoles de 1890 à 1893 sauf celles de la mission catholique de Kita et l'école des otages de Kayes. Il faut attendre De Trintinian (1895-1899) pour voir l'enseignement reprendre de l'importance. La France qui avait besoin de cadres subalternes pour l'administration (commis, interprètes) et d'employés de commerce ouvrit progressivement des écoles dans presque tous les cercles du Soudan. Plusieurs arrêtés de 1903, 1912, 1948 vont organiser l'enseignement en AOF donc au Soudan. Mais jamais cet enseignement n'atteindra toute la population.14A l'indépendance le Soudan devenu Mali ne comptait que trois pharmaciens, une dizaine de professeurs de l'enseignement secondaire, le taux de scolarisation était de 8 %.15 13 Gaoussou Diallo,. L'action sanitaire à Bamako en faveur de la femme et de l'enfant, de la période coloniale jusqu'à l'indépendance (1895-1960) Mémoire de maîtrise DER histoire géographie, Ecole Normale Supérieure de Bamako, 1991, p16 14 l'enseignement secondaires jusqu'en 1960 était très peu développé , 1400 élèves en 1958 et l'enseignement supérieur inexistant. 15 Alfred Garçon . L'installation des Ecoles françaises en Afrique de l'ouest et au Soudan français, 1987, p13. Dans l'enseignement primaire, il y avait 55 000 inscrits en 1958.