COMMÉMORATION DU CENTENAIRE DE JOHN WAYNE À

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COMMÉMORATION DU CENTENAIRE DE JOHN WAYNE À
PARAMOUNT HOME ENTERTAINMENT FRANCE:
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COMMÉMORATION DU CENTENAIRE DE JOHN WAYNE À CANNES :
“HONDO, L’HOMME DU DÉSERT” EN 3D ET PLUS ENCORE
Célébration des cent ans d’une icône du cinéma sur la Riviera française
Le 26 mai 2007 est le jour du centième anniversaire de la naissance de John
Wayne. Le sondage Harris 2007 sur les plus grandes stars du cinéma américain place
la légende d’Hollywood en troisième place. Ce classement est exceptionnel si l’on
considère que le dernier film de John Wayne est sorti en 1976 et que la vedette est
décédée en 1979.
Pour commémorer le centenaire du héros américain par excellence, le festival de
Cannes diffusera cette année, cinquante ans après sa sortie, le seul film en 3D du
“Duke”. Il s’agit d’un véritable événement puisque c’est en effet la première fois que le
film “Hondo” sera diffusé en 3D en Europe.
La société Batjac Productions de Gretchen Wayne (la belle-fille de John Wayne) est en
train de procéder à la restauration numérique de plusieurs classiques dans lesquels
John Wayne a joué et/ou a produit et que la société Paramount Home Entertainment
International s’apprête à sortir en DVD sur le marché européen. Outre “Hondo”, les
restaurations incluent l’ancêtre des films catastrophe, “Écrit dans le ciel”, l’émouvant
“Aventure dans le Grand Nord”, ainsi que le célèbre western-comédie “Le Grand
McLintock”.
La première diffusion à Cannes du film “Hondo” en 3D n’est pas un hasard quand
on connaît l’amour de longue date que porte la France aux films hollywoodiens. Elle
nous rappelle aussi que ce sont d’anciens critiques devenus réalisateurs, tels que JeanLuc Godard et François Truffaut, qui ont popularisé la notion de “film d’auteur” : l’idée
que les films, tout comme les romans, avaient des auteurs. Et bien que souvent
considéré uniquement comme star du cinéma, il n’est pas inutile de rappeler que John
Wayne a été un pionner du cinéma indépendant, et qu’il a non seulement joué des rôles
mais aussi réalisé et produit des films engagés, avec un véritable point de vue. En 1952,
il a fondé la société Wayne-Fellows Productions pour faire des films en toute
indépendance et récolter les fruits de son labeur. Après que Robert Fellows eut quitté la
société, Wayne l’a renommée “Batjac Productions” en référence à la société
commerciale fictive Batjack de son long-métrage à succès de 1948 qui se déroulait dans
les mers du Sud, “Le Réveil de la sorcière rouge” (pour l’anecdote, la faute
d’orthographe de la secrétaire de Wayne, qui avait écrit Batjac au lieu de Batjack, a
perduré.)
John Wayne, le héros américain populaire.
Son nom est synonyme d’Amérique. Sa carrière a commencé à décoller pendant
la Seconde Guerre mondiale. John Wayne possédait une personnalité à laquelle les
gens pouvaient s’identifier. Il était authentique, pas de tromperie sur la marchandise.
« La seule chose qu’il changeait entre le dîner familial et le grand écran, c’était sa
garde-robe », disait Michael, le fils aîné de John Wayne.
Wayne était originaire des champs de maïs de l’Iowa, dont il avait conservé les
valeurs que seul le Midwest américain pouvait offrir, bien qu’il eût déménagé en
Californie avec sa famille à l’âge de 2 ans. Il eut la vie dure, d’abord dans la
communauté du désert de Palmdale, puis ensuite en banlieue, à Glendale. Le garçon
timide que les pompiers de Glendale surnommaient Big Duke quand il passait devant
leur caserne en allant à l’école ne se séparait jamais de son chien Little Duke, un terrier
Airedale qui l’accompagnait dans tous ses déplacements. Il préférait “Duke” à son
prénom, Marion Michael Morrison, et ses amis proches l’appelaient toujours par ce
surnom, particulièrement bien choisi pour un garçon qui réussira à intégrer l’aristocratie
hollywoodienne.
John Wayne a commencé à travailler dans le cinéma en 1927 en tant que
manœuvre et accessoiriste dans les studios de la Fox pendant ses vacances d’été,
alors qu’il était étudiant à l’Université de Californie du Sud où il avait pu entrer grâce à
une bourse accordée pour ses performances en football américain. C’est à cette époque
qu’il est devenu ami avec John Ford, un jeune réalisateur qui se faisait un nom en
tournant des westerns, des comédies et des drames muets. Ford a été le premier à faire
jouer Wayne dans de petits rôles et à le recommander au réalisateur Raoul Walsh pour
le rôle principal de “La Piste des géants” (1930), un western tourné en 70 mm. Bien que
ce film sorti au début de la Grande Dépression n’ait remporté aucun succès au boxoffice, il démontrait tout le potentiel de Wayne à l’écran. Ce fut Walsh qui rebaptisa le
jeune Marion Morrison du nom de John Wayne.
Dix ans plus tard, après une décennie de films de série B et d’apparitions dans
des feuilletons, Wayne atteint enfin le statut de star quand Ford le recrute en 1939 pour
jouer Ringo Kid dans “La Chevauchée fantastique”, un classique du western.
De tous les grands du cinéma qui ont un jour crevé le grand écran, rares sont
ceux qui brillent encore au firmament hollywoodien. Seule une poignée d’entre eux sont
restés dans les mémoires et leurs noms résonnent encore dans le cœur des publics
d’aujourd’hui, John Wayne en fait partie. Peu d’acteurs peuvent entrer dans ses bottes,
ou dans son Stetson.
Peu à peu, John Wayne est donc devenu une véritable icône de l’art du
20e siècle, le cinéma. Bien qu’il ait joué des rôles d’une grande diversité dans plus de
172 films au cours d’une carrière qui aura duré six décennies, le Duke a avant tout
consolidé sa robuste image cinématographique grâce aux westerns et aux fictions
militaires, avec des rôles de cow-boy américain et de soldat sans peur et sans reproche.
Du haut de son mètre quatre-vingt quinze, avec sa démarche caractéristique, ses
répliques laconiques, sa forte personnalité et sa carrure d’athlète, Wayne s’est imposé à
l’écran comme un homme d’action qui pouvait s’occuper de lui-même et des autres.
Portant un Stetson et des jambières de cuir, un casque de soldat et un bourgeron, une
casquette d’officier et un uniforme blanc de la Navy ou un béret vert et une tenue de
camouflage, Wayne patrouillait les frontières, éliminant les bandidos et les Indiens tout
en conquérant le Far West, ou combattant les Nazis, les forces impériales japonaises ou
la guérilla vietnamienne.
Immédiatement après la fin de la guerre, les films américains débarquaient dans
les cinémas européens. Dans la plupart des pays occupés par l’Axe, les films
hollywoodiens avaient été interdits et nombre de ceux tournés entre 1939 et 1946
avaient John Wayne pour vedette. Durant l’après-guerre, l’identité de leader du “Duke”
et l’image qu’il entretenait à l’écran se sont donc consolidées auprès du public
européen. Sergio Leone, un jeune réalisateur italien qui avait grandi sous Mussolini et
inaugurerait plus tard un nouveau genre de films de cow-boys avec les westerns
spaghetti des années 60, avouera avoir été largement influencé par le travail de Wayne.
Durant une vingtaine d’années, John Wayne a tenu des rôles et réalisé des films
mémorables, comme en 1948 avec son rôle de capitaine Kirby dans “Le Massacre de
Fort Apache” de John Ford et celui de Tom Dunson dans le film de Howard Hawk, “La
Rivière rouge”. Pendant cette période fructueuse, Wayne est apparu dans d’autres films
de Ford, jouant le capitaine Nathan Cutting Brittles dans “La Charge héroïque” (1949),
Sean Thornton dans “L’Homme tranquille” (1952), Ethan Edwards dans “La Prisonnière
du désert” (1956) et ainsi de suite. Ce parcours remarquable a été couronné grâce à
l’Oscar reçu par le Duke pour son rôle de Rooster Cogburn dans “100 dollars pour un
shérif” (1969). Tout long de sa carrière, l’homme, l’image cinématographique et la
personnalité publique se sont mêlés dans la conscience mondiale pour former l’icône du
héros des films d’action américain.
“Hondo” représente la symétrie parfaite entre l’acteur et son rôle de héros idéal,
sans doute parce qu’il est sorti à une époque où, ayant acquis son statut de superstar,
Wayne pouvait se permettre de jouer sur son influence au box-office et de prendre le
contrôle de ses créations.
“Hondo”
En 1953, le comédien John Wayne commençait à bénéficier du statut de
superstar lorsqu’il prit un risque majeur pour son avenir en fondant sa propre société de
production. Le Duke adopta également la nouvelle innovation technologique du cinéma,
la “3D”, avec son nouveau western “Hondo”, premier et unique film de Wayne utilisant le
procédé du cinéma tridimensionnel.
Dans sa nouvelle “The Gift of Cochise”, le célèbre romancier Louis L’Amour
décrivait Hondo Lane comme « un homme grand, aux larges épaules et au visage
émacié d’un cavalier du désert. Il n’y avait aucune douceur en lui. Sa dureté était
enracinée et profonde. Il était sans cruauté mais rapide, ferme et dangereux. S’il existait
quelque puits de bonté en lui, il était enfoui et profond ».
Le personnage principal de l’histoire est un éclaireur à cheval métis américain
dont le seul compagnon est un chien au mauvais caractère. Ils font la rencontre d’une
femme solitaire et de son jeune fils, vivant dans une propriété frontalière au milieu des
Apaches en conflit.
L’Amour a par la suite développé sa nouvelle pour en faire un roman qui s’est
vendu à plus de 3 millions d’exemplaires. Wayne a sans doute admis que le personnage
de Hondo Lane reflétait à la perfection sa personnalité cinématographique, ce qui donna
envie au comédien d’adapter cette histoire pour le grand écran en 1953.
“Hondo” a été adapté au cinéma par James Edward Grant, qui avait écrit le script
du film à succès de 1940 “La Fièvre du pétrole”, avec Clark Gable et Spencer Tracy.
Wayne et Grant sont vite devenus amis lorsque ce dernier a proposé à Wayne son
scénario original “L’Ange et le mauvais garçon” en 1946, que le Duke a apprécié et
accepté de produire et de jouer. Grant a réussi à persuader Wayne de le laisser réaliser
le film. Grant a aussi écrit le script pour John Wayne dans le rôle nominé aux Oscars du
Sgt. Stryker, marine dur à cuire dans “Iwo Jima” et il figure aux génériques des films
“Les Comancheros”, “Le Grand McLintock”, “Alamo” et “La Taverne de l’Irlandais”. Le
scénariste, ami et collaborateur de longue date de Wayne, a été nominé à l’Oscar de la
meilleure adaptation à l’écran pour “Hondo”.
Ce film est le second à avoir été réalisé sous un contrat de production et de rôle
avec le régisseur de plateau de Warner Bros., Jack L. Warner. Wayne a conservé les
droits et les négatifs des films qu’il a produits selon les dispositions du contrat tant que
ceux-ci ont rapporté des bénéfices au studio.
Le premier film réalisé sous ce contrat a été “Big Jim McLain”, en 1952, où
Wayne jouait le rôle d’un agent fédéral costaud pourchassant les communistes à
Hawaii. Le film a été entièrement tourné dans les îles, où de nombreux films du Duke se
déroulent et ont été tournés. Ce film a été un succès financier pour la société de
production de Wayne.
“Hondo” a été tourné à Camargo, au Mexique, dans l’état de Chihuahua, à
environ 650 km d’El Paso, au Texas. Camargo se situe dans une région sauvage,
plantée de buissons de sauge, dont le panorama révèle un ciel bleu et des paysages
désertiques, le décor parfait pour cette histoire se déroulant à la frontière de l’Ouest. Il a
été tourné dans la chaleur de l’été, de juin à août 1953. C’est le premier film tourné par
le Duke au Mexique, bien qu’il y ait voyagé régulièrement depuis des années et qu’il ait
eu des amis et des associés dans l’industrie du cinéma mexicain qui, à l’époque,
connaissait son âge d’or. Les artistes et les techniciens mexicains étaient aussi qualifiés
que n’importe quel Hollywoodien, et parmi eux figuraient des personnes de talent telles
que le réalisateur Luis Buñuel. Les techniciens du cinéma mexicain étaient industrieux,
de bon caractère et polyvalents, répondant aux besoins de la production de “Hondo”. Ce
western a été le premier des sept films produits ensuite par Batjac au Mexique et a
marqué le début d’une aventure professionnelle avec ce pays, son industrie
cinématographique et ses gens du cinéma.
Le réalisateur de “Hondo”, John Farrow, né en Australie, romancier et
dramaturge, s’est installé à Hollywood en 1927 et a commencé à travailler pour MGM.
Farrow a écrit et réalisé plusieurs films à succès en commençant par “La Sentinelle du
Pacifique”, “Commandos strike at down”, “La Grande Horloge”, “Vaquero”, “Révolte à
bord”, “John Paul Jones” et le film “Le Renard des océans”, de 1955, également avec
Wayne. Il a reçu un Academy Award pour avoir coécrit le film primé aux Oscars “Le Tour
du monde en 80 jours”. Il a coréalisé “Tarzan s’évade” en 1936 et épousé sa covedette
Maureen O’Sullivan, qui jouait le rôle de Jane. L’actrice Mia Farrow est leur fille.
Dans “Hondo”, Wayne et Farrow ont donné à l’actrice Geraldine Page son
premier grand rôle au cinéma, celui de Mme Angie Lowe. En 1952, Page, alors
inconnue, avait remporté un grand succès dans une reprise hors Broadway de “Été et
fumées” de Tennessee Williams grâce au rôle d’une vieille fille solitaire du Sud, Alma
Wimemiller. Page, que Wayne, vétéran du cinéma, surnommait avec malice “l’actrice de
la scène new-yorkaise”, a été nominée à l’Oscar du meilleur second rôle féminin pour sa
prestation dans “Hondo”. Au fil de sa longue carrière, Page a été nominée huit fois aux
Academy Awards, remportant enfin la statuette dorée de meilleure actrice en 1986 pour
son rôle dans “Mémoires du Texas”.
L’acteur de genre et ami de longue date de Wayne, Ward Bond, incarne Buffalo
Baker, personnage de “Hondo”. Wayne et Bond se sont rencontrés alors qu’ils étaient
étudiants et coéquipiers à l’Université de Californie du Sud. Les deux footballeurs ont
été découverts par John Ford en 1928, qui leur donna de petits rôles dans nombre de
ses premiers films, muets ou non. Bond a travaillé dans plus de 200 films, dont des
classiques comme “Les Raisins de la colère”, “La Vie est belle”, “Le Massacre de Fort
Apache” et “La Prisonnière du désert”. Plus tard au cours de sa carrière, Bond, acteur
acharné, a débuté sa propre série télévisée qui a duré de 1957 à 1960, “Wagon train”,
où il jouait le rôle du major Seth Adams.
Le comédien James Arness qui joue Lennie, l’éclaireur de “Hondo”, était sous
contrat avec Batjac et est apparu dans “Big Jim McLain” et “Aventure dans le Grand
Nord”. Arness a fait ses débuts au cinéma comme créature du film de science-fiction de
1951 “La Chose d’un autre monde”, réalisé par Howard Hawks. Arness a joué pendant
longtemps le rôle du marshal Matt Dillon dans “Gunsmoke”, la plus longue série
télévisée américaine à ce jour. Le programme de CBS a été présenté au public
américain par John Wayne, apparaissant dans le premier épisode de la série en 1955,
l’une des rares prestations télévisuelles du comédien du grand écran. “Gunsmoke” a
duré jusqu’en 1975.
Michael Pate, comédien australien, venait d’arriver à Hollywood lorsqu’on lui a
confié le rôle à contre-emploi du chef apache Vittorio dans “Hondo”. Entre 1950 et 1968,
Pate a endossé des rôles de différents types ethniques dans plus de 50 grands films et
a effectué 300 apparitions télévisuelles en tant qu’invité vedette. Il est retourné en
Australie et a produit et réalisé de nombreux films mais il est surtout connu pour avoir
découvert le jeune Mel Gibson dans “Tim”.
Rudolph Acosta joue dans “Hondo” le rôle du guerrier indien Silva. Acteur de
renom dans son pays natal, le Mexique, Acosta est apparu dans d’innombrables
westerns américains des années 50 et 60, dont “Le Fugitif”, “Salon Mexico”, “La
Vengeance aux deux visages”, “La Conquête de l’Ouest”, “Les Quatre fils de Katie
Elder”, “Le Retour des sept” et “Pat Garrett et Billy the Kid”.
Lee Aaker incarne dans “Hondo” le jeune garçon Johnny Lowe. Enfant, il est
apparu dans des films tels que “La Sarabande des pantins”, “Atomic kid”, “Jeopardy” et
“Mr Scoutmaster”. Il est plus connu des téléspectateurs américains des années 50 pour
son rôle du caporal Rusty dans la série “Rintintin”.
Paul Fix joue le major Sherry dans “Hondo”. Ami de longue date et professeur de
comédie de Wayne, Fix est apparu dans nombre de ses films, dont “Aventure dans le
Grand Nord”, “Les Quatre fils de Katie Elder”, “Taikoun” et “L’Amazone aux yeux verts”
dont il a écrit le scénario. Fix a atteint une renommée populaire sur le petit écran avec le
rôle du marshal Micah Torrance dans la série western “L’Homme à la carabine” (19581963), avec Chuck Connors.
Leo Gordon, dans “Hondo”, interprète Ed Lowe. Poids lourd du cinéma en termes
de carrure et de force, Gordon était l’équivalent physique de Wayne, ce qui faisait de lui
un adversaire crédible. Gordon, également scénariste, est apparu aux côtés de Wayne
dans “Le Grand McLintock”, où il a encore reçu un coup de poing du Duke. Gordon a
participé à des films tels que “Le Conquérant”, “Le Rendez-vous de Hong Kong”, “La
Nuit du grizzly”, a écrit le scénario original et est apparu dans “Tobruk”, avec Rock
Hudson et George Peppard.
Complétant le casting classique, Lassie fait une apparition en tant que Sam,
chien galeux de “Hondo”. Le propriétaire et dresseur de la vedette canine, Rudd
Weatherwax, a totalement relooké Lassie pour son rôle dans “Hondo”, en lui posant des
poils postiches, une fausse cicatrice sur le front et en la rasant pour dissimuler au public
le colley connu du monde entier. Lassie a été en vedette de sept longs-métrages,
débutant en 1943 avec “La Fidèle Lassie”, avec Roddy Mc Dowell et la jeune Elisabeth
Taylor, puis est apparue plus tard dans plusieurs séries télévisées.
Comme indiqué, “Hondo” renonce donc à l’antique règle hollywoodienne
consistant à ne jamais travailler avec des enfants ou des chiens. Mais Wayne impose
tellement sa présence à l’écran que peu de comédiens, à deux ou quatre pattes,
peuvent encore lui voler la vedette. Le Duke défie également le vieil adage de
Tinseltown qui dit de ne jamais tuer de chien à l’écran (surtout Lassie !), puisque Sam
est tué d’un coup de lance par Silva. Il sera cependant puni, puisque Hondo enverra une
lance à Silva et le tuera pendant l’attaque des Indiens.
Hugo Friedhoffer a composé le thème musical western, charmant et joyeux, pour
“Hondo”. Friedhoffer a remporté un Academy Award pour sa musique originale du
meilleur film de 1947 “Les Plus Belles Années de notre vie” et a été nominé huit fois aux
Oscars.
Comme Farrow avait d’autres obligations, les séquences d’action finales de
“Hondo” ont été réalisées par John Ford et tournées par le caméraman légendaire
Archie Stout, bien qu’aucun des deux n’apparaisse au générique. Ford s’était déjà fait
les dents plus tôt dans sa carrière avec des séquences similaires. Dans “Hondo”, le raid
des Indiens dans les wagons est une réminiscence de l’attaque des Indiens dans le film
qui a fait de John Wayne une star, “La Chevauchée fantastique” de 1939. Avec leurs
chutes de chevaux, leurs wagons poursuivis le long d’un lit de rivière asséchée dans
une vaste étendue désertique, leurs flèches filantes, leurs militaires à cheval et leurs
fermiers pourchassés par des hordes d’Apaches, les scènes d’action de “Hondo” portent
l’empreinte de Ford.
“Hondo” offre également une image plus sympathique des Indiens, une tendance
d’après-guerre que l’on peut suivre dans les films de Ford “Le Massacre de Fort
Apache” et “La Charge héroïque”, et qui fut plus tard célébrée dans des films tels que
“La Porte du Diable” et “Broken Arrow”. Le chef apache Chiricahua Vittorio et ses
guerriers sont présentés comme des hommes de chair et de sang qui subissent des
privations mais réussissent encore à rire et représentent des adversaires de poids. Le
point de vue unique de “Hondo”, ayant vécu avec les Apaches et mi-Indien lui-même, lui
permet de comprendre leur mode de vie indigène. Il déclare son besoin de retrouver la
“squaw” à laquelle il avait été marié, morte prématurément. Vittorio est présenté comme
un guerrier noble mais féroce qui a perdu de nombreux fils à cause des visages pâles
mais qui réussit encore à communiquer avec eux. C’est un être humain bienveillant,
comme le démontre la relation de Vittorio avec Angie Lowe et son enfant. Johnny Lowe
possède par essence deux pères adoptifs, Hondo et Vittorio, qui lui apprennent à
devenir un homme.
Buffalo Baker annonce « ce sera la fin des Apaches » et Hondo répond : « Oui, la
fin d’un mode de vie. Dommage, il était bien. »
“Hondo” est sorti la même année qu’un autre chef-d’œuvre, celui de George
Steven “L’Homme des vallées perdues”. Les deux films comportent des similarités mais
sont néanmoins très différents. Dans les deux cas, un cavalier solitaire parcourt un
avant-poste désert, venant en aide à une jeune femme, un père et un jeune garçon
influençable. Dans “Hondo”, il s’agit d’un père absent, d’une femme et d’un jeune
garçon. Alors que le personnage de Shane est un chevalier blanc mythique et un ange
vengeur, Hondo Lane, incarné par Wayne, est un véritable homme de l’Ouest endurci
qui vit avec les Indiens. Dans “L’Homme des vallées perdues”, l’histoire d’amour est
entre l’enfant (Brandon De Wilde) et Shane (Alan Ladd). Dans “Hondo”, elle se passe
entre Mme Lowe (Page) et Hondo (Wayne). Les décors servent également différemment
les deux histoires. Les paysages verdoyants bucoliques de Grands Tetons apparaissant
dans “L’Homme des vallées perdues” contrastent violemment avec le désert brûlé par le
soleil de “Hondo”. Dans “L’Homme des vallées perdues”, les propriétaires de ranch
constituent la menace ; dans “Hondo” ce sont les Indiens, qui défendent leur mode de
vie. Shane ne pourra jamais faire partie de la communauté des fermiers et, après s’être
débarrassé des méchants et avoir rétabli l’ordre, le bandit doit retourner à la nature
sauvage. Au contraire, on peut supposer que Hondo épouse Mme Lowe et fait alors
partie de la communauté des fermiers.
“Hondo” trouve sa place auprès du public contemporain avec son thème sousjacent de mère célibataire abandonnée par son mari et survivant dans un
environnement hostile. Cet excellent film parle aussi de métissage, de guerre, de perte
des êtres chers, de bravoure, de multiculturalisme et de génocide. Mais il est aussi et
avant tout, très simplement, un grand classique de ce genre si populaire qu’est le
western, avec ces batailles de cow-boys face aux Indiens.
“Hondo” relie de nombreux éléments de la carrière et de la vie de Wayne : son
personnage de western surhumain, sa société formée d’amis comédiens, sa
collaboration avec son mentor John Ford, son amour pour le Mexique et ses habitants,
ainsi qu’un respect profond et perpétuel pour les Indiens. En outre, “Hondo” démontre à
quel point John Wayne, mieux connu comme acteur mais également pionner du cinéma
indépendant en tant que producteur et réalisateur, était un innovateur du cinéma qui a
su incorporer des technologies d’avant-garde aux films qu’il a créés.
“Hondo” en 3D
Le premier film en trois dimensions, “Jim the Penman”, a été présenté au public
en 1915 par Edwin S. Porter qui, élément intéressant, a créé le premier western
populaire reconnu comme tel, “L’Attaque du Grand Rapide”, en 1903. Au fil des années,
de nombreuses méthodes ont été employées pour diffuser les films en 3D.
Le long-métrage se déroulant dans la jungle, “Bwana Devil” est sorti en 1952 au
cinéma Paramount d’Hollywood (palais du cinéma aujourd’hui connu sous le nom du
cinéma El Capitan), inaugurant l’ère du film en 3D. Tinseltown a pris le train en marche
et, de 1953 à 1955, a réalisé 50 films en 3D. Diffusé pour la première fois en novembre
1953, “Hondo” est un important film en 3D, bien qu’il soit sorti sur le tard par rapport à la
mode de la 3D.
La 3D s’est développée en réponse à l’émergence de la télévision au début des
années 1950, qui a porté le divertissement dans des millions de foyers. La fréquentation
des cinémas a alors connu un déclin et Hollywood a cherché à concurrencer le petit
écran en offrant au public une nouvelle expérience cinématographique dont il ne pouvait
pas bénéficier chez lui afin d’attirer de nouveau les spectateurs au cinéma.
Le format 3D est souvent considéré comme un gadget du cinéma mais ses
fonctions ne se limitent pas à des effets de rapprochement (comme lorsqu’un objet est
lancé vers l’écran pour créer un effet spectaculaire). La plupart du temps, la 3D a utilisé
la profondeur de champ comme élément à part entière dans la narration du film. La
profondeur de champ, distance entre les objets les plus proches et les plus éloignés,
dont la mise au point est très nette, tend à entraîner les spectateurs au cœur de l’action.
Au lieu d’être plates et en deux dimensions, les scènes paraissaient alors plus réelles et
les personnages, la nature et les objets apparaissaient en trois dimensions.
Dans “Hondo”, la scène la plus amusante en 3D est le combat au couteau entre
le guerrier apache Silva et Hondo. En outre, la 3D prend tout son intérêt lorsque les
Indiens envoient des flèches et que les soldats tirent des coups de feu directement vers
la caméra. Mais la technique de la 3D est également utilisée avec efficacité dans des
scènes plus courtes et plus intimes, comme celle du dîner dans la cabane avec Wayne,
Angie Lowe et Johnny, qui donne l’impression aux spectateurs de pouvoir partager le
repas avec les personnages.
Comment fonctionne la 3D ?
Un film en trois dimensions est fait à partir de deux caméras surdimensionnées et
imbriquées disposées l’une à côté de l’autre lors de l’enregistrement d’une action. Le
procédé de la 3D fonctionne lorsque deux projecteurs associés (un à gauche et un à
droite) projettent des images séparées à l’écran à travers des filtres polarisants. Un
écran argenté maintient la polarisation et lorsque le spectateur porte des lunettes
spéciales sans gris, il bénéficie d’une profondeur de champ exceptionnelle. On peut dire
que le procédé IMAX et les hologrammes sont nés de la 3D.
Wayne souhaitait tourner en Warnercolor et en utilisant le nouveau procédé 3D
dans des endroits du Mexique jamais vus auparavant. Jack L. Warner était dès le départ
si enthousiaste concernant ce procédé qu’il a déclaré vouloir faire tous ses films en 3D.
Warner Bros a produit et remporté des succès avec de tels films, comme le film
d’horreur “L’Homme au masque de cire”, le film-mystère d’Hitchcock “Le Crime était
presque parfait” et le western “L’Attaque de la Rivière rouge”.
Tourner un film en 3D dans un désert reculé, brûlant et poussiéreux, avec des
caméras volumineuses a constitué une expérience mémorable pour la société de
production. Les caméras étaient difficiles à manipuler, surtout dans les scènes en
mouvement. L’équipe devait souvent s’arrêter de travailler car les caméras craignaient
la chaleur intense, la poussière, le vent et la pluie, ce qui a entraîné des retards de
tournage. Les éclairages et les caméras nécessaires étaient imposants et lourds et
devaient être transportés à la main par l’équipe mexicaine vers certaines mesas
reculées et lieux de tournage en extérieur.
“Hondo” est d’abord sorti en 3D et a été diffusé pendant une semaine dans de
grandes villes choisies. Toutefois, Warner Bros. a retiré par la suite les tirages 3D et les
bobines utilisées pour la sortie générale étaient donc au format habituel en deux
dimensions. Les propriétaires de cinémas trouvaient le procédé de projection peu
pratique et les recettes de diffusion ne suffisaient pas pour couvrir les dépenses
supplémentaires engagées pour de telles installations, ils préféraient donc diffuser le
film dans le format habituel.
À l’époque de la sortie de “Hondo”, le public s’était lassé de la folie de la 3D et le
nouveau procédé Cinémascope de diffusion sur grand écran a remporté un plus grand
succès auprès du public et des spectateurs pendant la décennie suivante.
“Hondo” au 21e siècle… et à Cannes !
“Hondo” a été tout d’abord restauré à l’occasion de sa sortie en VHS en 1995 par
le fils aîné de l’acteur, Michael Wayne, alors président de Batjac Productions. Michael a
passé la plus grande partie de sa jeunesse sur les plateaux de tournage de son père,
travaillant dans de nombreux domaines différents. Il a gagné ses lettres de noblesse et
a figuré au générique du film “Alamo” comme producteur-adjoint. En tant que président
de Batjac, Michael a par la suite produit nombre des films de son père.
Après avoir acquis le statut de propriétaire de Batjac Productions, Gretchen Wayne était
déterminée à poursuivre les rêves de son mari en mettant sur le marché les films de
John Wayne détenus par la société. Avec le temps, la technologie numérique lui a
permis de faire ce que Michael avait toujours voulu. Elle a résolument et
minutieusement restauré “Hondo”, “Écrit dans le ciel”, “Le Grand McLintock” et
“Aventure dans le Grand Nord” et tous sont à présent disponibles en DVD (dès le 5 juin
2007 en France, grâce à l’éditeur Paramount) et diffusés à la télévision dans le monde
entier et dans sept langues différentes. Cela peut paraître simple mais la difficulté
d’exécution a été exacerbée par une inondation dans les caves de Batjac au début des
années 90, qui a détruit de nombreux éléments originaux. Avec l’extraction trichrome,
des programmes bêta de technologie numérique et la ténacité de Gretchen, les films ont
heureusement été restaurés pour les fans de John Wayne du monde entier.
L’entreprise de la restauration des négatifs originaux pour l’œil droit et l’œil gauche en
vue d’une diffusion cinéma en 3D s’est révélée dantesque. Après une analyse et un
examen attentifs, les négatifs originaux se sont avérés de piètres candidats à cette
opération mais une restauration numérique pouvait remplir les objectifs de Batjac et
satisfaire les fans de John Wayne de façon plus efficace.
Après des heures de travail et le déploiement de multiples techniques numériques pour
la correction des couleurs et l’élimination des poussières, le film est clair, propre et net
sur grand écran, en 3D et en 2D, et ce en dépit des pellicules endommagées du négatif
original, remplacées dans les années 50 par des internégatifs obtenus à partir des
extractions trichromes originales. Le spectateur averti peut-il faire la différence entre les
originaux et ces séquences lors de la diffusion, surtout en 3D ? On peut en douter !
Le film “Hondo” restauré en version 3D est magnifique. Le public a l’impression de dîner
avec John Wayne lorsqu’il s’assoit pour déguster un plat préparé par Geraldine Page et
il se sent en danger lorsqu’une flèche indienne file vers lui ! Préparez-vous à un film
divertissant et captivant sur fond d’histoire d’amour entremêlée de scènes d’action avec
cow-boys et Indiens.
Le plus intéressant dans l’histoire est qu’aujourd’hui la 3D revient en force. De
nombreux films ont été réalisés en 3D dans les années 50 comme gadgets pour tenter
d’éloigner le public de la télévision (qui menaçait le cinéma à l’époque) et de le ramener
dans les salles de cinéma. Aujourd’hui, la 3D connaît un renouveau dans un effort
similaire pour ramener le public au cinéma et l’éloigner de la haute définition qu’offre le
Home Cinéma.
À Cannes, le spectateur utilisera des lunettes actives Polaroïd blanches (très différentes
des lunettes passives rouges et vertes en carton utilisées par le passé) pour voir les
débuts européens de “Hondo” en 3D. En 1953, le film en 3D n’a été diffusé que dans
trois cinémas aux États-Unis, puis à la télévision en 1991 grâce à la vente de lunettes
3D dans des magasins de proximité.
Il s’agit d’un événement sans précédent et le public aux lunettes blanches participera à
une expérience unique et sans égale !
Les DVD signés “Batjac Productions” très bientôt en France grâce à
Paramount Home Entertainment …
Outre “Hondo”, “L’Homme du désert”, “Écrit dans le ciel”, “Aventure dans le
Grand Nord” et le western-comédie “Le Grand McLintock” (sortie en France le 5 juin
2007), Batjac Productions ressort également en Europe (via Paramount Home
Entertainment) des DVD remasterisés numériquement d’autres films produits par John
Wayne mais dans lesquels il ne jouait pas, comme le western en noir et blanc et en
couleurs “Track of the Cat” de William Wellman (1954) avec Robert Mitchum, le
cultissime “Sept hommes à abattre” (1956) de Budd Boetticher avec Randolph Scott et
Lee Marvin (deux DVD sortant le 31 mai en France), le thriller “Man in the Vault” de
1956 avec Karen Sharpe Kramer et Anita Ekberg, ou encore “Les Pillards de Mexico” de
John Farrow avec Glenn Ford (1953).
Aujourd’hui encore, l’héritage de Wayne persiste à l’écran, le meilleur de son
œuvre résistant à l’épreuve du temps. Son image plus qu’authentique d’un homme
d’action qui ne compte que sur lui-même est encore mentionnée et citée en exemple
dans des livres, des films, à la télévision, dans les milieux militaires et policiers. Vingthuit ans après sa mort, John Wayne continue à inspirer les cinéphiles du monde entier
en leur donnant envie de crier : « Selle ton cheval et c’est parti !!! » Celui qu’on
surnomme “Le dernier des géants” est sans aucun doute une véritable légende
hollywoodienne…
Basés à Los Angeles, Luis I. Reyes et Ed Rampell sont journalistes et historiens
du cinéma. Reyes a coécrit Hispanics in Hollywood, tandis que Rampell est
l’auteur de Progressive Hollywood. Ensemble, Reyes et Rampell ont cosigné
Made In Paradise, Hollywood’s Films of Hawaii and the South Seas et Pearl Harbor
in the Movies, deux ouvrages qui couvrent de nombreux films de John Wayne.
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Tél./+33.1.55.34.24.24 Fax./+33.1.55.34.24.25
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