Réveil du Cinéma

Transcription

Réveil du Cinéma
La Fille de M
me
V
Angot
Réveil du Cinéma
Vendredi dernier, au c Rexy » de Lille,
la firme Osso a présenté deux films parlant, américains, doubles et. fort bien
doublés d'ailleurs en français. Ces films
ont pour titres « Gangsters de l'Océan »
et *La Course de Broadway Bill». On
lira ci-dessous nos appréciations à ce
sujet.
| • GANGSTERS DE L'OCEAN »
Deux scaphandriers, Nick et Toby,
amis de longue date, se séparent un jour.
Le premier vient d'être engagé dans la
police du port. Toby. amputé d'un bras
à la suite du sauvetage de Nick, dont le
tuyau d'air était pris sous une épave, ne
pouvant plus trouver de travail, disparait en rendant sa parole à la Jeune fille
qu'il désirait épouser avant son accident.
Un soir, sur les quais, un malfaiteur est
tué, et Nick découvre que le meurtrier
est son ami Toby. Par reconnaissance,
il ne le démasque pas, mais tente en
vain de le faire revenir dans le droit
chemin. Peine perdue, car Toby est entré
au service d'un certain docteur Bohen.
redoutable contrebandier pour lequel il
effectue de mystérieuses plongées. A
contre-cœur. Nick est chargé de démasquer le trafic du docteur, qu'il fait arrêter sur le fait. Pourtant, Toby préférera
la mort au déshonneur, et. restant sourd
aux appels de son ami, il coupera les
cables qui le relient au navire capturé
et mourra ainsi au fond de la mer.
Quelques Jolies vues sous-marines illustrent ce scénario. Jack Holt est le scaphandrier policier tourmenté par le désir
de faire son devoir et de payer une dette
de reconnaissance : Edmund Love campe
son camarade avec brusquerie et adresse.
Citons encore dans des rôles secondaires.
Bêla Lugosi. Florence Rice et J. Farell
Mac Donald, qui encadrent adroitement
les deux protagonistes.
qu'aux chevaux, et il le somme de vendre
Très bonne interprétation, sincère et
Broadway Bill. Dan refuse, et il en pro- naturelle, avec Warner Baxter et Myrna
fite pour dire à son beau-père ce qu'il Loy dans les principaux rôles.
pense de lui et de sa vie égoïste et étriquée. Après quoi, il n'a plus qu'à s'en
La < London Film » et les « Artistes
aller.
Associés », ont également présenté deux
Dan s'en va. sans un sou. ou presque, films au « Rexy ». mais le Mardi 13 Sepemmenant avec lui Broadway Bill et son tembre. Il s'agissait, cette fois, de
boy noir : Whttney. Il n'a plus qu'un but r Bozambo » et du « Chevalier de Londésormais : entraîner Broadway Bill et dres », deux productions d'Alexandre
lui faire gagner le Grand Prix.
| Korda.
Toutes sortes de mésaventures arrivent
« BOZAMBO >
à Dan et à Broadway Bill. qu'Alice est
venue rejoindre. Nous pénétrons dans la
Ce film, tiré d'un roman d'Edgar
jungle des courses, où sévissent tant de I Wallacc,
et mis en scène par Zolton
r combines ». Enfin, après diverses péripourrait être considéré comme
péties fort dramatiques, qui nous tien- I Korda,
prototype du documentaire romancé.
nent haletants, Brodway Bill, au prix le L'action,
très intéressante, se déroule
d'efforts inouïs, car il est « tiré » par sa ! presque exclusivement
dans une colonie
crapule de Jockey, gagne le Grand Prix anglaise de l'Afrique Occidentale
: Niet fait la fortune de Dan. Mais à peine i geria.
L'on peut dire qu'elle révèle aux
franchie la ligne d'arrivée. Broadway spectateurs
d'innombrables
en
Bill s'écroule, mort, son cœur l'ayant I même temps qu'elle captive beautés
leur
attenlâché. Dan sera long à se consoler de la
perte de ce grand cheval, de cet ami... ! tion.
« Bozambo » est excellemment interCe film a été réalisé, avec l'adresse i prêté par tous les acteurs, bénévoles ou
que nous disions plus haut, par Frank ; non, faisant partie de son abondante
Capra. C'est une parfaite réussite du distribution, mais il possède une vedette
genre. Tour à tour, on nous interesse, on de taille : Paul Robeson. artiste de counous amuse, on nous émeut. La course leur, le plus grand comédien — sous tous
du Grand Prix, le plus beau morceau du les rapports — et le plus accompli des
film, nous est rendue avec une virtuosité chanteurs noirs. On le vit déjà d'ailleurs
dans « Emperor Jones ». A ses côtés brille
rare.
particulièrement Nina Mae Mac Kinney,
l'une des plus Jolies femmes noires connues.
Les danses d'Afrique transposées et
orchestrées, non sans difficultés par des
compositeurs avertis, forment un décor
sonore des plus curieux. Ajoutons que
les chants nègres interprétés par des
chœurs africains authentiques ou par
Nina Mae Mac Kinney, sont, d'une très
réelle grandeur et parfois émouvants.
Les vedettes populaires
de l'écran français
Kay
« LE CHEVALIER DE LONDRES »
• BROADWAY BILL .
Le cinéma nous a sans doute déjà fait
connaître des histoires de pur sang assez
semblables à celle du noble « Broadway
Bill ». Mais les Américains savent mettre
...Et voici Raymond CORDY, dans le rôle du policier Louchard,
de cette opérette filmée.
dans ce genre de sujet tant de fraîcheur,
d'enthousiasme et aussi, quand l'occasion
s'y prête, d'humour, chaque détail porte
la marque d'une si juste observation,
que nous sommes séduits.
M. Higgins, le riche industriel, a quatre
filles et trois gendres. A Dan Brooks.
marié à sa fille Margaret, il a confié la
LE CONCOURS INTERNATIONAL
Cette bande, en dehors de sa qualité direction de sa fabrique de cartonnages.
DE CINEMATOGRAPKIE RURALE
indéniable, valait, également par des Mais le cartonnage n'intéresse que fort
rurales exotiques d'un intérêt peu Dan. qui n'a qu'une passion : le
Ce concours qui s'est déroulé à Bru- scènes
moyen
pour le spectateur européen.
cheval. Il ne se contente pas «d'encouxelles, comportait une importante partirager» la race chevaline sur les champs
cipation. Il a vu le triomphe d'un film
LE CINEMA EN PLEIN JOUR
de courses, il aime le cheval pour luihongrois, parfaitement realiscv^vntitulc
DM
Compagnie
anglaise
est
en
voie
même; 11 le comprend, il prend part à
c Le Village hongrois ».
de formation pour exploiter des procèdes sa vie.
Les autres pri.. ont ete obtenus par lr permettant la projection cinématograDan voue une affection toute particufilm Italien «La Culture fruitière» et, phique en plein jour. Parmi les personce qui semble inattendu, par un film nalités qui sont à la tête de ce projet, lière à un pur sang de grande classe :
chinois intitulé «Le Paysan chinois au on cite Lord Beaverbrook, Sir William Broadway Bill. Il lui consacre le plus
printemps ».
clair de son temps, assisté en cela par
Jury et Mr. Will Evans.
Des pourparlers se poursuivent avec sa jeune belle-sœur. Alice, la seule qui
Ce dernier film était un documentaire
romancé accompagne de musique chi- Percy Ferber, chef de la Trans-Lux News- ne soit pas mariée, qui comprend beaunoise. C'est ihistoire du paysan Lee et retl Théâtres d Amérique, qui s'est rendu coup mieux le caractère de Dan que
cette petite pimbêche de Margaret.
de sa famille qui. avant appris l'usage spécialement à Londres à cet effet.
Un beau jour. M. Higgins en a assez.
Le système envisagé serait exploité
du carbonate de cuivre comme préservatif de la maladie du charbon, obtien- dans un circuit de salles anglaises à H reproche à son gendre de ne pas s'occuper de ses affaires, do ne penser
partir de la saison prochaine.
nent des résultats inespérés.
LES BELLES "STARS "AMERICAINES
O N
ECHOS ET NOUVELLES
FRANCIS
L'action se déroule en 1792. tantôt en
Frances. tantôt en Angleterre. Ceci nous
vaut une reconstitution de costumes
d'époque, de décors et d'accessoires, du
plus haut intérêt.
t L'ENFANT DU DANUBE». — Aux Le film que Pierre Icbac rapport* de
« Le Chevalier de Londres » est une studios Eclair, d'Epinay, on termine le ce vovage. et qui paraîtra prochainemeir
sorte de Chevalier de Maison-Rouge, qui montage de « L'Enfant du Danube». sous le titre « Hoggar ». rendra dam M
essaie (il y réussit souvent) d'arracher film dû au metteur en scène Le Derlé. ; couleur naturelle au< oppositions viole plus grand nombre possible de per- avec comme principaux interprètes
lentes, aux demi-teintes d'aquarelle, le
sonnes Jugées « suspectes ». à « dame Josseline Gaël, Victor Vina. Ginette i paysage, les hommes et leurs costume?
guillotine ». vers qui la Terreur a résolu Gaubert, Henri Marchand, Pierre Nay I U ciel et leau dans la variété absolut
de les diriger...
I d'une présence réelle
•
et la petite Sissy.
L'argument du film est tiré du roman
! tHogaar» sera présenté à Pan,', en
célèbre de la baronne Orczy. l'un des t AMANTS ET VOLEURS». — Ray- i première mondiale, dans le courant
plus passionnants de la production an- mond Bernard vient de terminer ce film ! d'Octobre.
aux studios de Joinville.
glaise.
« RO.S£ » — Raymond Kouleau. aprr
On sait que cette production est tirée
C'est le premier liiir. cïtms lequel Merle
Oberon partage la vedette avec le célèbre d'une œuvre de son nére Tristan Ber- i un mois de travail au Lavandou. a teracteur anglais, Loslie Howard, et ces nard. « Le Costaud des Epinettes ». Lesi mine a Saint-Tropez les extérieurs dr
vedettes
sont
:
Pierre
Blanchar,
Michel
; «Rose», avec Lisette Lanvin. Sylvia Bfldeux artistes y ont magistralement
Simone. Arletty et Florellc.
i taille. Claude Agny, Rolande et Vr.i
campé leurs personnages.
Baranovskaïa. ,'ean Serval. Henr- Qf
Notons qu'ils sont fort bien entourés.
« HOGGAR ». — Pour la première fois I sol. Oennrrs Jamain. Emile Oenevoix.
depuis que le Cinéma existe et depuis ! Charbonnier. Vernier et Mchel Franque les explorateurs vont dans les pays çois, qui n'est autre que le fils de Miche!
inconnus pour nous rapporter des des- I Simon. Ce film a été réalisé presque
criptions et des illustrations de leurs i totalement en plein air sur la Côte
voyages, nous allons pouvoir refaire ce ' d'Azur.
voyage comme si nous faisions partie du
Après une absence de deux ans. Bébé petit groupe de ces audacieux qui vont ! « PLUIE DOR ». — Willy Rooer rld I
Daniels, qui eut l'une des plus brillantes à la découverte des mœurs étranges et i de donner à ce film le d<-ra:er tour de
I manivelle.
carrières cinématographiques, revient à des régions inexplorées.
l'écran, pour la Fox Film Elle tournera
Une expédition a fait, en efiet, l'ascen- I « Pluie d'Or ». rappelons-le, est inter
en effet, très prochainement, aux côtés sion du Mont des Génies (2.340 mètres» i prête par Jean Weber. sociétaire de la
d'Alice Faye et de Jack Haley. dans une en plein Hoggar. la mystérieuse région Comédie-Franc lise. Josseline Gaël. Oléu.
comédie intitulée « Bail of Fire » (Boule au cœur du Sahara où des hommes voide feu), que George Marshall mettra en lés gardent encore leurs mœurs millé- Marcelle Pramce. Madeleine T3U;P
eers (des Portes Bertrér--' r,fni«rr P-T
scène pour cette compagnie.
naires.
gneaux. Sinoel et Dorvillr
A
TOXJRBIÉ
Savez-vous que...
Michel SIMON
On tourne
« LUNE DE MIEL ». — Le metteur en
I scène J. P. Ducis est parti pour Cannes
I avec toute une troupe. Il tourne dans la
ville ensoleillée des scènes d'amour idéal.
Albert Préjean et Janine Merrey sont le
couple de cette « Lune de Miel ».
VOYACE D'AGRÉMENT
«LA MARRAINE DE CHARLEY ». —
Pièrc Colombier donnera le premier tour
de manivelle de *La Marraine de Charley », le 16 Septembre.
On sait déjà que Lucien Baroux sera
« la marraine » ! Olly Flint. pour laquelle
ce seront les débuts en France, sera la
protagoniste du principal rôle féminin.
Georges Rigaud. Claude Lehman de la
Comedie-Fnuiç.. ise. Monique Rolland,
Carettc. Mauloy, Sinoel, Goupil. Max
Leru, Guy Sloux et Marguerite Moreno
complètent la liste des interprèles de
*La Marraine cl; Charlcy».
C'est René Pujol qui a écrit le dialogue
de ce film.
*LE* BATELIERS DE LA VOLGA*.
I — C'est dans les premiers jours du mois
I d'Octobre que Vladimir Strijewsky donnera le premier tour de maniveile des
« Bateliers de la Volga ». dont le scénaI no a été écrit par Joseph Kessel, et les
I dialogues par Paul Bringu.er.
La distribution des « Bateliers de la
Volaa » n'est pas définitivement arrêtée,
mais d'ores et déjà deux des principaux
rôles ont été confiés à Charles Vanel et
Inkijinoff.
« LA CHANTEUSE du CAFÉ MAURE ».
— C'est vers le 15 de ce mois que G. Devalières et ses interprètes : Dita Parlo,
Marthe Nespoulos. Paul Cabanel. France
Ellys, Villabella et Jean Galland partiront pour Tenès où sera tourné « La
Chanteuse du Café Maure ». Le Gouvernement général de l'Algérie vient de
faire savoir aux producteurs de ce film,
qu'il leur accordera son appui et une
aide très large lors des prises de vues.
«LES MUTINES de
VlELSENEUR».
— Jean Murât sera la vedette du film
« Les Mutinés de V « Elseneur », tiré du
roman de Jack London. C'est Pierre
Chenal qui en assurera la réalisation.
O» voit ici, les heroe de cette Epopée aérienne présentée par la • Fox-Film », campant sous la tente, en pleine brousse.
EN PROJET. — Claude Robert, producteur de t Marie des Angoisses», se
propose de porter à l'écran « Les DemiVierges », d'après l'œuvre de Marcel Prévost, et le « Roman d'un Spahi ». de
Pierre Loti.
TRAMEL,
Christiane DELYNE, Yvonne GARAT, Nane GERMON et Marcel VIDAL, sont les principaux
de cette production. — Voici une curieuse scène du film, fertile en jeux de physionomie^.
tnterpre
Gilberte avait été arrêtée, ainsi qu'OliUne façon d'héroïne, cette Mamette ! ce Deslandes s'introduisait-il dans la
Au fait, c'était excusable.
landes eût été l'amant de Mme de SainMonique l'avait expressément écrit. que l'honneur de Gilberte était demeuré
vier, et tous deux écroués à Laval.
Lorsque les gendarmes avaient em- Brousse-Fauveau ?
Du souterrain, il n'avait que très va- te-Maure.
Celle à qui elle confiait son affreux sauf en réalité.
Quelle clameur de haro !
mené Gilberte, elle avait défendu son
Il en perdait le sommeil, après le guement entendu parler par son père.
Leur
amour
ne
s'expliquait-il
pas,
au
secret
n'en devait user que pour sa sû- — Mme de Sainte-Maure était votre
peut
enfant
comme
une
bonne
ses
lion— Voyez-vous cette mijaurée <jui se
boire et le manger.
et. comme rentrée en était condamnée surplus, par une longue camaraderie reté personnelie.
maîtresse ?
donnait des airs de persécutée ; cette ceaux et il n'avait pas fallu moins de
— Il y a de cette maudite Mamette bien avant déjà, rien d'étonnant que d'enfance ?
Ici.
la
sûreté de Gilberte n'était pas
— Pure supposition de votre part,
Scunte-Nitouche, à qui l'on eût bâillé six hommes pour venir à bout d'elle.
là-dessous... disait-il surveillant la Bre- cela lui fût sorti de la tête.
Un deuil cruel ne les avait-il pas ac- en jeu de ce fait du moins.
monsieur le juge.
le bon Dieu sans confession : cela avait
Depuis, revenue au calme, elle conti- tonne ainsi qu'un chat guette une souIncontinent, le régisseur fut en bas cablés, l'un et l'autre, au cours d'une
un amant, comme les plus éhontecs !
—
Vous aviez accès toutes les nuits
nuait de défendre sa Douce d'une autre ris.
Sa
séparation
d'avec
M.
de
Sainteet. après quelques investigations, tom- longue séparation et n'avait-il pas enMais comment se voyaient-ils donc, manière, plus efficace, à coup sûr, claMamette n était pas tranquille.
ba en arrêt devant le casier protec- core aidé à réunir lours cœurs, lors- Maure n'était point le fond de l'affaire; à la Brousse-Fauveau.
puisque le pauvre M. de Saint-Maure, mant partout l'innocence de l'accusée,
elle
n'en
était
même
qu'un
détail
tout
—
Par
quel chemin ?
La pensée du souterrain la hantait
teur
qu'ils s'étaient rencontrés à Mayenne, à fait épisodique. et encore que son
qui avait bien découvert tout de suite démontrant, à grand renfort d'arguComprenant bien que le jour où l'on — Bien joué ! grommela-t-il. Cette chez Mme de Bourg-Théroulde ?
— Où passiez-vous en ce cas ces nuits
Jo caractère profondément vicieux de ments, l'absurdité des charges que Ion aurait connaissance de son bel ouvrage.
silence aggravât son cas. elle était dé- que vous ne passiez pas dans votre deBretonne
m'a
eu
jusqu'ici,
comme
elle
Que Gilberte de Chaniivert ne fût cidée à se taire par tendresse pour la
•a femme, lui avait donné un gardien accumulait contre une sensitive que la Gilberte et M. Olivier seraient à peu
meure de Mayenne, car il a été prouve
sous la main de qui il n'eût pas fait bon vue d'un oiseau mort de froid jetait à près perdus, elle s'était mis en tête de a voulu, mais aujourd'hui à moi le bon plus libre, cela était d'autant moins mémoire de sa chère Monique.
que, partant régulièrement à onze heures
bout !
embarrassant que le mari et la femme
de tomber !
des crises de larmes sans fin.
le défaire, c'est-à-dire de reboucher l'oriet demie du soir de chez vous, vous n'y
Et.
d'un
pied
chaud,
il
trotta
à
Laval
Le
Lanselme
eut
beau
l'objuguer.
la
vivaient
déjà
séparés
et
riir
cent
lieues
Gilberte ae renfermait dans un muEt c'était celle-là à qui l'on reprochait fice de la voûte donnant accès dans le où il conta son histoire au juge ins- de pays.
menacer, lui faire entrevoir les pires con- rentriez qu'entre trois et quatre heures
tisme accablé dont aucune question ne
passage.
tructeur, un certain M. Lanselme, un
séquences d'un silence aussi obstiné elle du matin ?
d avoir voulu la mort d'un homme !
la pouvait tirer...
une lacune que M. Lanselme, mal- s'y obstina néanmoins.
L'Instruction piétinait, ne parvenant
Donc, provisoirement, elle avait trainé grand et sec quadragénaire qui. en tout gréIci,tous
— Je me rendais chez mon amie.
ses efforts, n'était point encore
Olivier haussait les épaules...
point à établir les accointances des cou- devant l'ouverture un casier à bouteil- prévenu, voyait a priori un coupable
— M. Deslandes se montrera peutparvenu à remplir
— Mme de Sainte-Maure ?
Décidé, quoi qu'il advint, à ne point pables présumés, maintenue dans ses les pris dans une cave voisine et qui, avéré et qui ne s'embarrassait de la véêtre moins entêté que vous ! conclut
rité
qu'autant
qu'elle
renforçait
1»
sys—
Pas elle.
préventions
par
l'accusation
si
formelle
Pour
quelle
raison
les
époux
s'étaieritavouer le* relations qu'il avait entreune fois garni, dissimulait assez bien le
le juge fort dépité.
ils trouvés si promptement en désac— Qui ?
tenues avec Gilberte — qui eût ajouté du mort, se demandant (la Brousse- trou pratiqué dans le bas de la muraille tème de ses partis pris.
Olivier
ne
sachant
rien,
cette
phrase
cord,
au
point
de
divorcer
en
fait,
siFauveau
étant
comme
elle
l'était,
garDans
la
magistrature,
11
y
a
beaucoup
foi à l'innocence de leurs tête à tête —
et. un peu toutes les nuits, elle recons— Oh ! monsieur le juge d'instruction
eût fait sourire Gilberte si l'on pouvait est-ce qu'un homme livre ainsi le nom
non en droit V
,11 tuait avoir Jamais mis les pieds à la dée par le régisseur), comment Olivier truisait le mur, scellant les pierres avec d'imbéciles de cette sorte.
Deslandes avait pu s'embusquer si op- de la terre mouillée et pétrie.
Après tout, un juge n'est qu'un hom— Enfin, madame, avait dit le Juge à sourire lorsque l'on se trouve entre les dune femme qui lui fait grâce de l'aiBrousse-Fauveau.
griffes
d'un
juge
prévenu
mer
?
me non une créature d'exception et l'on Gilberte, il faut qu'il y ait en cela
Ct nounou Mamette. citée à peu près portunément sur le chemin de celui dont
Malheureusement pour elle, comme ne saurait exiger de lui qu'il considère une cause grave. L'explicatio . que vous
Battu du côté de Gilberte. celui-ci se
Journellement comme témoin, confirmait il voulait la disparition, lorsque...
Une autre fois c'était :
elle remontait un matin du sous-sol, les comme un sacerdoce le métier qui le en avez donnée un Jour chez votre marretourna donc du côté d'Olivier et ne
cas dires. \
I Lorsque la découverte du passage sou- mains et la figure salies de boue et de
— Expliquez-vous aujourd'hui. DesSa chambre touchant à l'appartement terrain éclaira si l'on peut dire, cette poussière, elle fut aperçue par Coren- fait vivre, du reste comme un gueux, raine, devant plusieurs personnes, ne fut pas plus heureux, encore que le landes,
sur ces préparatifs de voyage
dès qu'il n'a point de ressources per- saurait contenter la Justice, elle est trop jeune homme ne se renfermât point lui
de Mme de Saint-Maure, il «ût été im- mystérieuse affaire d'un Jour aveuglant. tm qui devina tout !
auxquels vous vous êtes occupé, la veilsonnelles.
puérile. Aujourd'hui, il faut parler, ma- dans le silence de sa pauvre chérie.
Aveuglant, en fait, pour les yeux déjà
possible à celle-ci de recevoir quelqu'un
— Triple brute que J'ai été ! s'écriadame, car c'est moi qui ré<" me la vé- Tout à l'opposé, il parlait beaucoup, le même du crime, vous ménageant ainde nuit sans qu'elle finit par en savoir | myopes de la Justice.
Le Lanselme. à ouïr Corentin entrevit rité.
t-il in petto. Imbécile qui me disais:
discutait mot à mot les présomptions si une fuite rapide votre forfait un»
quelque chose..
! Depuis la nuit tragique. Corcntin Le « Pour qu'un homme pénètre ici à mon le septième ciel.
Mais Gilberte, qui s'était ruée devant de l'instruction, ne laissant nulle atta- fois accompli.
Eh bien Jamais !.. su grand Jamais ! I Cabus se demandait de son côté :
insu faudrait qu'il vienne par les airs.
— A présent. Je les tiens ! jubila-t-il. son Olivier bien-aimé. n'allait pas tra- que sans riposte, ne se laissant décon— Est-il interdit de voyager ?
Et elle enfilait à perte d'entendement
— Puisque le maître a vu... a vu le comme un oiseau... » Ane bâté ! Il ne i; faudra bien qu'ils avouent.
hir le secret de Monique devant ce certer par aucune ruse, niant au be- — L'on a trouvé chez vous une nota
des phrases dont les oreilles du juge Deslandes entrer chez madame... et qu'il venait pas comme un oiseau, il venait
Désormais la ténébreuse affaire de- Juge à tête de chat-huant et qui la soin l'évidence, fort de :on inuoeenec. mentionnant l'heure des départ* à St.
muaient - i>—s*—«p» encore après qu'à m'a dit savoir que le galant y venait comme une taupe I J'avais oublié le venait claire... pour lui.
menaçait d'un doigt à l'ongle malpro- décidé coûte que coûte à sauvegarder Malo, des bateaux de Southamjton
beat 4s patience il l'avait renvoyée. ,
Nul doute, à son sens, qu'Olivier Des- pre.
i toutes les nuits... par où et comment souterrain I
l'honneur de Gilberte et d'autant plus
(A