Emmanuel Krivine - Cité de la Musique

Transcription

Emmanuel Krivine - Cité de la Musique
Vendredi 9 décembre
La Chambre Philharmonique
Emmanuel Krivine | Olga Peretyatko
Dans le cadre du cycle La folie
Du 9 au 17 décembre
Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert,
à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr
La Chambre Philharmonique | Emmanuel Krivine | Olga Peretyatko | Vendredi 9 décembre
Roch-Olivier Maistre,
Président du Conseil d’administration
Laurent Bayle,
Directeur général
Cycle La folie
Schumann, Nietzsche, le Tasse sombrèrent dans la folie tout comme Lucia di Lammermoor et tant
de personnages d’opéra. Jordi Savall, avec Érasme, célèbre les pouvoirs de subversion de la folie ;
Fausto Romitelli en révèle le déchaînement.
Dérangement psychique, hallucinations, somnambulisme, amnésie… ces scènes sont devenues
une sorte d’épisode obligé pour les héroïnes (généralement soprano) dans l’opéra du début du
XIXe siècle et donnent l’occasion d’un déploiement de virtuosité vocale impressionnante. Accompagnée
par La Chambre Philharmonique que dirige Emmanuel Krivine, Olga Peretyatko interprète des grands airs
de Donizetti et Bellini.
La Malédiction du chanteur ainsi que les quatre ballades réunies sous le titre Le Page et la Fille du roi
de Schumann, au programme du concert dirigé par Laurence Equilbey, datent de 1852, année au cours de
laquelle le compositeur subit des troubles nerveux. Ces derniers sont les prémices de la folie qui
le conduira à finir ses jours dans l’asile d’Endenich.
Imprimé à Paris et dédié à son ami Thomas More, Éloge de la folie d’Érasme remet tout en cause
avec subversion. En s’emparant de ce célèbre texte, Jordi Savall brosse un portrait musical en forme
d’hommage au philosophe qu’il considère comme un « réformateur audacieux », « premier théoricien
littéraire du pacifisme » et « premier penseur à se définir comme européen ».
De César Franck à Eugène Ysaÿe en passant par les Märchenerzählungen de Schumann, le violoncelliste
Alexander Kniazev et ses complices ont imaginé un parcours musical ponctué par la lecture de textes
du philosophe Friedrich Nietzche.
Dans Amok Koma pour instruments et électronique, Fausto Romitelli rend perceptible « l’avènement
d’une violence cachée » qui se révèle par « la dérive chaotique du matériau » musical, par sa destruction
et par son retour incandescent, « hors de tout contrôle » selon le compositeur italien.
Sur les vingt madrigaux qui composent le Deuxième Livre de Claudio Monteverdi (1590), neuf sont
des mises en musique de poèmes de Torquato Tasso. L’atmosphère pastorale suggérée dans la poésie
madrigalesque ne fait pas transparaître l’état de folie dans lequel sombrait peu à peu le grand poète
épique d’Italie mais Le Tasse fut interné en 1577 puis en 1579 à Ferrara.
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DU VENDREDI 9 AU SAMEDI 17 DÉCEMBRE
VENDREDI 9 DÉCEMBRE – 20H
DIMANCHE 11 DÉCEMBRE – 16H30
Scènes de folie
Éloge de la folie : Érasme de
Rotterdam et son temps
Gaetano Donizetti
Airs extraits de Lucia di Lammermoor Giuseppe Verdi
La Force du destin : Ouverture
Vincenzo Bellini
Airs extraits de I Puritani Airs extraits de La Sonnambula Robert Schumann
Symphonie n° 4
La Chambre Philharmonique
Emmanuel Krivine, direction
Olga Peretyatko, soprano
Ce concert est précédé d’une
conférence à 18h45, L’opéra, c’est fou !,
par Caroline Eliacheff, psychanalyste
Entrée libre sur réservation
SAMEDI 10 DÉCEMBRE – 20H
Fausto Romitelli
Amok Koma
Matthias Pintscher
Hespèrion XXI
Songs from Solomon’s Garden
La Capella Reial de Catalunya
Olga Neuwirth
Jordi Savall, direction, dessus de viole Construction in Space
LUNDI 12 DÉCEMBRE – 20H
Nietzsche : le journal d’une folie
Robert Schumann
Fantasiestücke op. 73
César Franck
Sonate pour violoncelle et piano
Robert Schumann
Märchenerzählungen op. 132
César Franck
Prélude, choral et fugue
Robert Schumann
Fantasiestück op. 111 n° 1
Eugène Ysaÿe
Berceuse
Ultimes ballades
Textes de Friedrich Nietzsche
Robert Schumann
La Malédiction du chanteur op. 139
Max Bruch
Die Loreley, op. 16 : Ouverture
Robert Schumann
Le Page et la Fille du roi op. 140
Orchestre de l’Opéra de
Rouen Haute-Normandie
Accentus
Laurence Equilbey, direction
Christiane Libor, soprano
Maria Riccarda Wesseling,
mezzo-soprano
Marcel Reijans, ténor
Benedict Nelson, baryton-basse
Johannes Mannov, basse
JEUDI 15 DÉCEMBRE – 20H
Alexander Kniazev, violoncelle
Plamena Mangova, piano
Romain Guyot, clarinette
Andreï Gridchuk, alto
Didier Sandre, récitant
Ensemble intercontemporain
Matthias Pintscher, direction
Leigh Melrose, baryton
Emmanuelle Ophèle, flûte basse
Alain Billard, clarinettes basse et
contrebasse
Gérard Buquet, tuba
Vincent David, saxophone
Peter Böhm, électronique en temps réel
VENDREDI 16 DÉCEMBRE – 20H
SAMEDI 17 DÉCEMBRE – 20H
Claudio Monteverdi
Intégrale des madrigaux : Deuxième Livre
Les Arts Florissants
Paul Agnew, direction, ténor
Maud Gnidzaz, soprano
Hannah Morrison, soprano
Marie Gautrot, contralto
Sean Clayton, ténor
Callum Thorpe, basse
VENDREDI 9, SAMEDI 10,
ET DIMANCHE 11 DÉCEMBRE
CITÉSCOPIE La Folie
Avec Jean-François Boukobza, Damien
Colas, Hélène Pierrakos, Rémy Stricker,
musicologues, Jean-Marie Fritz,
professeur de littérature médiévale et
Catherine Kintzler, philosophe
VENDREDI 9 DÉCEMBRE – 20H
Salle des concerts
Scènes de folie
Gaetano Donizetti (1797-1848)
« Il dolce suono – Ardon gl’incensi » (Extrait de Lucia di Lammermoor)
Giuseppe Verdi (1813-1901)
Ouverture de La Forza del destino
Vincenzo Bellini (1801-1835)
« Qui la voce – Vien, diletto » (Extrait de I Puritani)
« Ah, non credea mirarti – Ah, non giunge » (Extrait de La Sonnambula)
entracte
Robert Schumann (1810-1856)
Symphonie n° 4
La Chambre Philharmonique
Emmanuel Krivine, direction
Olga Peretyatko, soprano
Coproduction Cité de la musique, La Chambre Philharmonique.
Fin du concert vers 21h40.
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Scènes de folie
Szena di pazzia, Wahnsinnszene : les scènes de folie font l’objet d’une véritable mode dans l’opéra
du XIXe siècle, au point que l’on peut en dénombrer près de quatre cents dans le répertoire.
Si, face à une souffrance insurmontable, les héros ténors tendent à se donner la mort, les héroïnes
sopranos ont quant à elles tendance à perdre la raison, temporairement, comme l’Elvira des
Puritains de Bellini, ou définitivement, comme la Lucia de Donizetti. Cette vogue des scènes de
folie est lancée dès la fin du XVIIIe siècle par le succès de l’histoire de Nina ou la folle par amour,
qui inspire un opéra à Dalayrac en 1786 puis à Paisiello trois ans plus tard : une jeune fille,
apprenant la mort de son amant au moment où elle court lui offrir sa main, y perd la raison.
La folie n’était certes pas étrangère à l’opéra auparavant, mais à l’époque baroque, elle était
furieuse, et essentiellement masculine : les opéras de Vivaldi et Haendel regorgeaient ainsi
d’arie di furore, inspirés en particulier par l’Orlando furioso de l’Arioste ; le personnage de
Roland y passait ainsi, selon le goût baroque pour les contrastes, de l’amour transi à la fureur
vengeresse, lorsqu’il se découvrait trahi. Mais en imposant, au sortir de la Révolution française,
l’idée d’un « traitement moral de la folie », Pinel, pionnier de la psychiatrie moderne, a permis
au regard sur les maladies mentales de se teinter de compassion. En se féminisant, la folie dans
l’opéra va alors perdre sa dimension destructrice, et s’empreindre au contraire d’une douceur
presque voluptueuse. Chez Paisiello, la scène de folie de Nina, qui continue à attendre le retour
de son amant, offre une déchirante alternance de tendres plaintes et d’élans d’espérance, sur
un doux accompagnement de flûte traversière : tous les ingrédients des grandes scènes de folie
romantiques sont déjà présents, en particulier l’accompagnement par un instrument à vent,
symbole de folie depuis le Moyen Âge.
Autour de 1830, on se passionne pour les dérèglements de l’esprit. De Nerval à Novalis,
le romantisme voit dans la folie une porte d’accès vers l’Absolu, vers un autre monde, idéal
et inconnaissable par la conscience rationnelle, mais accessible par le rêve, la nuit et la mort,
auxquels la folie est apparentée : ainsi Nerval instaure-t-il dans Aurélia une ambiguïté entre la folie
et le rêve, défini comme une « seconde vie ». Cette représentation onirique de la folie est toute
proche de celle du somnambulisme, étudié par le docteur Mesmer puis l’abbé de Faria, dont
les démonstrations de magnétisme font fureur dans les salons parisiens : on attribue aux femmes
somnambules, comme aux folles, des pouvoirs surnaturels de voyance extra-lucide.
Lorsque Bellini compose La Sonnambula (La Somnambule) en 1831, il aborde pour la deuxième
fois le thème de la folie, sous un jour moins tragique qu’en 1827 dans Il Pirata (Le Pirate),
dont l’héroïne succombait en perdant la raison (comme plus tard la Lucia de Donizetti) ;
il y reviendra pour la troisième fois en sept ans dans I Puritani (Les Puritains), dont l’héroïne
Elvira guérira cette fois in extremis. C’est avec l’ambition d’égaler le succès des Puritains, créés
à Paris en janvier 1835, que Donizetti compose Lucia di Lammermoor durant l’été de la même
année : comme Bellini, il prend pour sujet l’adaptation d’un roman de Walter Scott, cédant
à la « scottmania » qui règne à Paris depuis la parution en 1817 des premières traductions
françaises du romancier anglais.
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Le traumatisme déclencheur de la folie des trois héroïnes, Amina, Elvira et Lucia, est le même
que pour Nina : un mariage d’amour empêché ou rompu. Le lendemain de ses noces, Amina est
rejetée par son époux à cause de ses crises de somnambulisme, qui la font passer pour infidèle.
Elvira se croit abandonnée par son bien-aimé, Arturo ; celui-ci, pour sauver la reine des Stuart
promise à la mort, a fui avec elle en la cachant sous le voile nuptial d’Elvira, déclenchant chez cette
dernière un dédoublement de personnalité : « La dame d’Arturo… Est voilée de blanc… [...]
La dame est-elle Elvira ? Ne suis-je plus Elvira ? La dame ? » Comme Elvira, Lucia est contrainte
à renoncer à celui qu’elle aime, Edgardo, pour se soumettre à un mariage servant les intérêts
politiques de sa famille ; elle sombre dans la folie après avoir assassiné celui qu’on lui a imposé
pour mari. Au premier acte, elle avait eu le pressentiment de son destin sanglant lors d’un
rendez-vous secret avec son bien-aimé, au bord d’une fontaine : dans l’eau soudain colorée
de sang, elle avait vu apparaître le fantôme d’une jeune femme jadis tuée par son amant jaloux.
Pour toutes trois, la folie est une fuite, qui leur permet d’échapper à une douleur insurmontable
et de s’abandonner à des visions consolatrices : en proie à des hallucinations sonores et visuelles,
chacune se voit ainsi unie à son bien-aimé (« Vien diletto », soupire Elvira), entendant sa voix
(« Les doux accents de sa voix m’ont touchée » chante Lucia ; « Ici, sa voix douce m’appelait »,
se souvient Elvira), et s’imaginant conduite par lui à l’autel. Ainsi, Amina, dans son premier accès
de somnambulisme, revit en rêve sa cérémonie nuptiale, sous les yeux effarés du châtelain du lieu,
qu’elle prend pour son mari (« Les saints flambeaux brûlent », chante-t-elle, annonçant presque
mot pour mot l’air de Lucia) ; dans la dernière scène de l’opéra, la Somnambule croira à nouveau
entendre « les cloches sacrées », pensant que son amour perdu « conduit une autre femme à l’autel ».
Quant à Lucia, elle apparaît après le meurtre de son époux « comme un spectre » au « regard fixe »
et « aux mouvements convulsifs », en proie à des hallucinations successives, au cours desquelles
elle revit tout l’opéra, oscillant sans cesse entre exaltation et culpabilité, extase et effroi : après
avoir cru entendre la voix de son bien-aimé (« il dolce suono… »), puis revoir le fantôme de la
fontaine (« il fantasma »), elle perçoit « une harmonie céleste », « l’hymne de [ses] noces » avec
Edgardo, évoquée par l’harmonica de verre, instrument dont le timbre étrange et impalpable
était réputé déclencher des troubles nerveux1. L’harmonica de verre, la clarinette et la flûte
deviennent ainsi les voix de la folie de Lucia, qui leur répond et finit, dans d’irréelles vocalises,
par les imiter tout à fait, confirmant le caractère irréversible de son mal. Dans une autre aria
extatique et virtuose, Lucia va bientôt décrire le décor de l’église (« L’encens brûle !... les torches
sacrées illuminent déjà le sanctuaire »), vivant en rêve son impossible mariage avec Edgardo
(et parodiant du même coup celui qui lui a été imposé au deuxième acte).
La virtuosité vocale est ainsi, chez nos trois héroïnes, un double symbole : leurs vertigineuses vocalises,
mettant à nu leur extrême fragilité, sont comme le fil prêt de se rompre de leur esprit au bord du
gouffre ; mais elles représentent aussi la dimension libératrice de la folie, par laquelle ces femmes
s’affranchissent d’elles-mêmes (« Son fuori di me stessa », répétait Lucia au deuxième acte : « je suis hors
de moi-même ») et, en un ultime refus, du poids de la réalité.
Anne Roubet
1. Du fait de la rareté et de la difficulté de l’instrument, Donizetti se résolut par la suite à le remplacer par la flûte.
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Giuseppe Verdi
Ouverture de La Forza del destino
Composition : entre 1861 et 1862.
Création : le 10 novembre 1862 à Saint-Pétersbourg, version révisée créée le 27 février 1869 à la Scala de Milan.
Durée : environ 8 minutes.
En remaniant son opéra La Forza del destino, Giuseppe Verdi a fait de la brève introduction
originale une vaste page symphonique, de celles qui contribuèrent largement à sa gloire.
Le compositeur y mêle en un pot-pourri quelques-uns des thèmes qui constitueront la trame
de l’œuvre. Trois accords donnent le coup d’envoi et laissent le champ libre au thème du Destin,
Allegro agitato e presto des cordes, fiévreux, tourmenté, irrésistible. Un Andantino des bois lui fait
suite, puis un Andante mosso des cordes, préfiguration de la prière à la Vierge de Leonora…
Les thèmes et les idées se succèdent en une fresque où leur agencement, le traitement
mélodique et harmonique qu’ils subissent, les jeux de contrastes et d’oppositions concourent
à une extraordinaire puissance dramatique. Tour à tour tendre ou véhément, sonnant à plein
ou plus léger, l’orchestre de Verdi se saisit de son auditoire pour le plonger dans le drame,
jusqu’aux accords qui signent avec force le triomphe du destin.
Gaëlle Plasseraud
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Robert Schumann
Symphonie n° 4 en ré mineur op. 120
Introduction. Ziemlich langsam [Assez lent] – Allegro. Lebhaft [Animé]
Romance. Ziemlich langsam [Assez lent]
Scherzo. Lebhaft [Animé] – Trio
Finale. Langsam [Lent] – Lebhaft [Animé]
Composition : 1841, remaniée en 1851.
Création : le 6 décembre 1841 sous le titre de Fantaisie symphonique à Leipzig par l’Orchestre du Gewandhaus de
Leipzig sous la direction de son premier violon, Ferdinand David ; création de la version définitive le 30 décembre 1852
à Düsseldorf par l’Orchestre municipal de Düsseldorf sous la direction du compositeur.
Durée : environ 30 minutes.
« La vieille symphonie ». C’est ainsi que Schumann qualifie, dans une lettre de 1853, une œuvre
composée douze ans plus tôt, dans un univers stylistique différent de celui de ses dernières
années. Classée quatrième en raison de sa réorchestration, postérieure à la Symphonie n° 3
« Rhénane » de 1850, cette symphonie est en fait la deuxième qu’il ait écrite. Sous les dehors
d’un schéma classique, elle recèle des affinités avec le poème symphonique, genre nouveau
au milieu du XIXe siècle. On reconnaît en effet la traditionnelle division de la symphonie en
quatre mouvements : le premier, le plus ample et le plus savant, est un allegro précédé d’une
introduction lente, forme consacrée depuis les dernières symphonies de Haydn. Il est construit
à partir d’un motif de cinq notes, fa-mi-ré-do dièse-ré, qui n’est autre que la transposition à la
quinte de l’anagramme musical CLARA, du nom de son épouse, à qui il fit la surprise, le jour
de ses vingt-deux ans, de lui présenter le manuscrit de sa symphonie achevée. Le deuxième
mouvement est une Romance au tempo « assez lent », dans laquelle la voix plaintive du hautbois
dialogue avec l’intonation réconfortante du violon solo dans un registre plutôt grave.
Le troisième mouvement présente un scherzo énergique et coléreux en alternance avec un trio
apaisant dans la tonalité contrastante de si bémol majeur. Vient alors un grondement de trémolos
et de roulements de timbales, présageant davantage un événement tragique que le caractère
triomphal du finale vif qui clôt la symphonie.
Si chaque mouvement a bien son identité propre, Schumann a voulu mettre du liant entre eux,
indiquant dans la partition son intention de les enchaîner sans interruption. De plus, l’anagramme
musical CLARA est un véritable fil conducteur de l’œuvre, comme le seront plus tard l’idée fixe
de Berlioz dans sa Symphonie fantastique et les leitmotive de nombreux poèmes symphoniques.
Présentes explicitement dans trois des quatre mouvements, ces quelques notes, modifiées par
le tempo, le rythme ou l’orchestration, prennent un aspect tour à tour lancinant, tourmenté,
menaçant ou festif. La « vieille symphonie » est finalement l’œuvre de Schumann qui se rapproche
le plus des renouvellements formels apportés par d’autres compositeurs romantiques dans leurs
poèmes symphoniques.
Maxime Tortelier
9
Gaetano Donizetti
« Il dolce suono – Ardon gl’incensi » (Extrait de Lucia di Lammermoor)
Il dolce suono
mi colpì di sua voce!… Ah, quella voce
m’è qui nel cor discesa!
Edgardo! Io ti son resa.
Edgardo! Ah, Edgardo mio!
Sì, ti son resa.
Fuggita son da tuoi nemici…
Un gelo mi serpeggia nel sen…
Trema ogni fibra ! Vacilla il pie’!
Presso la fonte, meco t’assidi alquanto…
Ohimè! Sorge il tremendo
fantasma e ne separa! Ohimè!
Ohimè! Edgardo! Edgardo! Ah!
Il fantasma ne separa.
Qui ricovriamo, Edgardo, a piè dell’ara…
Sparsa è di rose!… Un’armonica celeste…
di’, non ascolti? – Ah, l’inno
suona di nozze. Ah! L’inno di nozze.
Il rito per noi s’appresta!… Oh me felice!
Edgardo! Edgardo! Oh me felice!
Oh gioia che si sente e non si dice!
La douce musique
de sa voix m’a frappée !… Ah ! Voix
qui entrait dans mon cœur !
Edgardo !... Je te suis rendue.
Edgardo ! Oh ! Mon Edgardo !
Oui, je te suis rendue ;
j’ai échappé à tes ennemis…
Un froid gagne ma poitrine,
secoue tous mes nerfs !... Fait chanceler mes pas !
Asseyons-nous un instant près de la fontaine.
Hélas, le terrible fantôme
se dresse pour nous séparer. Hélas !
Hélas ! Edgardo !... Edgardo !... Ah !
Le fantôme nous sépare…
Cherchons refuge au pied de l’autel ; il est tout
parsemé de roses ! Une harmonie céleste
nous parle : l’entends-tu ? Ah ! C’est
la marche nuptiale, notre mariage
est proche ! Que je suis heureuse !
Edgardo, que je suis heureuse !
Joie profonde et inexprimable !
Ardon gli incensi… splendon
le sacre faci, splendon intorno!
Ecco il ministro!… Porgimi
la destra… Oh lieto giorno!
Alfin son tua, alfin sei mio!
A me ti dona un Dio…
Ogni piacer più grato
mi fia con te diviso
del ciel clemente un riso
la vita a noi sarà!
L’encens brûle… les torches sacrées
illuminent déjà le sanctuaire.
Vois le prêtre… Donne-moi
la main… Quel jour de bonheur !
Enfin me voici à toi, et toi à moi !
C’est un Dieu qui me rend à toi…
Toutes les joies, tous les plaisirs
Je les goûterai avec toi.
La vie sera un sourire
Du ciel clément !
10
Vincenzo Bellini
« Qui la voce – Vien, diletto » (Extrait de I Puritani)
Qui la voce sua soave
mi chiama… e poi sparì.
Qui giurava esser fedele,
poi crudele – mi fuggì!
Ah! Mai più qui assorti insieme
nella gioia de’sospir.
Ah! Rendetemi la speme,
o lasciatemi morir.
Ici, sa voix douce
m’appelait… puis elle disparu.
Ici, il jurait d’être fidèle,
et puis cruellement il m’a fuie !
Ah ! Jamais plus nous ne nous absorberons ici
ensemble dans la joie de nos soupirs.
Ah ! Rendez-moi l’espoir,
ou bien laissez-moi mourir.
Vien, diletto, è in ciel la luna!
Tutto tace intorno, intorno;
fin che spunti in cielo il giorno,
vieni, ti posa sul moi cor.
Deh! T’affretta, o Arturo mio,
riedi, o caro, alla tua Elvira:
essa piange e ti sospira,
riedi, o caro, al primo amor.
Viens, mon bien -aimé, la lune luit au ciel !
Tout se tait alentour, alentour ;
jusqu’à ce que le jour brille au ciel,
viens, repose-toi sur mon cœur.
Hélas ! Hâte-toi, ô mon cher Arturo,
reviens, ô mon chéri, vers ta chère Elvira ;
elle pleure et soupire pour toi,
reviens, ô mon chéri, vers ton premier amour.
« Ah, non credea – Ah, non giunge » (Extrait de La Sonnambula)
Ah! Non credea mirarti
sì presto estinto, o fiore;
passasti al par d’amore,
che un giorno sol durò.
Potria novel vigore
il pianto mio donarti…
Ma ravvivar l’amore
il pianto mio non può.
Ah, je ne pensais pas te voir
si vite passé, ô mon bouquet ;
passé comme notre amour
qui n’a duré qu’un seul jour.
Mes pleurs pourraient te rendre
Une nouvelle vigueur,
mais hélas, mes pleurs ne peuvent pas
ressusciter l’amour, ah non !
Ah! Non giunge uman pensiero
al contento ond’io son piena:
a’ miei sensi io credo appena;
tu m’affida, o mio tesor.
Ah mi abbraccia, e sempre insieme
sempre uniti in una speme,
Ah ! La pensée humaine ne peut concevoir
le bonheur dont le déborde:
j’en crois à peine mes sens.
Tu as confiance en moi, mon trésor.
Ah, embrasse-moi, et toujours ensemble,
toujours unis par le même espoir,
della terra in cui viviamo
ci formiamo un ciel d’amor.
sur cette terre où nous vivons
nous formerons un paradis d’amour.
11
Olga Peretyatko
été diffusées en direct sur ARTE. Elle
Français des Jeunes durant onze
Olga Peretyatko est
donne régulièrement des récitals
années. En 2001, Emmanuel Krivine
internationalement reconnue pour
à Bâle, Valence, Lyon, Paris. Lors des
débute une collaboration privilégiée
son interprétation du répertoire de
prochaines saisons, elle se produira
avec l’Orchestre Philharmonique
soprano lyrique colorature. En juin
de nouveau à Genève et Lausanne.
du Luxembourg dont il devient
2009, elle fait des débuts remarqués
Elle fera également ses débuts à
le directeur musical à partir de la
au Teatro Comunale de Bologne
Amsterdam dans le rôle du Rossignol
saison 2006/2007. Parallèlement
dans le rôle de Gilda (Rigoletto). À
et de Fiorilla (Le Turc en Italie). Olga
à ses activités de chef titulaire,
l’automne 2009, elle chante avec
Peretyatko a débuté sa carrière à la
Emmanuel Krivine collabore
succès le rôle-titre du Rossignol de
maîtrise du Théâtre Mariinsky à Saint-
régulièrement avec les plus grands
Stravinski au Canadian Opera. Cette
Pétersbourg. Elle a quitté la Russie
orchestres du monde, tels que les
production a été reprise en ouverture
pour s’installer en Allemagne et y
Berliner Philharmoniker, la Dresden
du Festival d’Aix-en-Provence 2010.
a terminé ses études à l’Université
Staatskapelle, le Concertgebouw
En 2007, Olga Peretyatko remporte
Hanns-Eisler de Berlin avec Brenda
d’Amsterdam, le London Symphony
le deuxième prix au Concours de
Mitchel. Elle a été membre
Orchestra, le London Philharmonic
Chant Operalia Plácido Domingo.
de l’Opéra Studio de Hambourg
Orchestra, le Chamber Orchestra of
Depuis, elle a interprété Anne
et de l’Académie européenne de
Europe, les orchestres de Boston,
Truelove (The Rake’s Progress) et
musique du Festival d’Aix-en-
Cleveland, Philadelphie, Los Angeles.
Susanna (Les Noces de Figaro) au
Provence. Olga Peretyatko a signé
En 2004, Emmanuel Krivine s’associe
Théâtre des Champs-Élysées
un contrat exclusif d’enregistrement
à la démarche originale d’un groupe
à Paris, Susanna à Dresde, Adele
avec Sony Classics. Son premier
de musiciens européens pour
(La Chauve-souris) et Le Rossignol
disque paraîtra cette année.
fonder La Chambre Philharmonique.
à Lyon, Blondchen (L’Enlèvement au
Ensemble, ils se consacrent à la
sérail) à la Bayerische Staatsoper et
Emmanuel Krivine
découverte et à l’interprétation d’un
au Liceu à Barcelone, Desdemonda
D’origine russe par son père et
répertoire allant du classique au
(Otello) à Lausanne, Gilda à La Fenice,
polonaise par sa mère, Emmanuel
contemporain sur les instruments
Adina (L’Élixir d’amour) à Lille.
Krivine commence très jeune une
appropriés à l’œuvre et son époque.
Elle a chanté le rôle de Corinna dans
carrière de violoniste. Premier prix
Avec l’Orchestre Philharmonique du
Le Voyage à Reims avec l’Accademia
du Conservatoire de Paris à seize ans,
Luxembourg, il enregistre pour la
Rossiniana à Pesaro dans le cadre du
pensionnaire de la Chapelle Musicale
firme Timpani des œuvres de Ropartz
Festival d’opéra Rossini. Elle s’y est
Reine Élisabeth, il étudie avec Henryk
(La Chasse du prince Arthur, Quatre
par la suite produite dans les rôles de
Szeryng et Yehudi Menuhin et
Odelettes, La Cloche des morts, Quatre
Giulia (La Scala di seta), Desdemona
s’impose dans les concours les plus
Poèmes), de d’Indy (Poème des rivages,
et Aldimira (Sigismondo). Elle y
renommés. À partir de 1965, après
Diptyque méditerranéen). Le premier
a également enregistré La Donna del
une rencontre essentielle avec Karl
tome d’une intégrale de la musique
lago sous la direction d’Alberto Zedda. Böhm, il se consacre peu à peu à la
d’orchestre de Debussy est à paraître.
Olga Peretyatko est régulièrement
direction d’orchestre : tout d’abord
Avec La Chambre Philharmonique,
invitée aux Folles Journées de Nantes
comme chef invité permanent du
il enregistre pour la firme Naïve des
et de Tokyo. Elle y a notamment
Nouvel Orchestre Philharmonique
œuvres de Mozart (la Messe en ut), de
interprété des airs de bel canto
de Radio France de 1976 à 1983,
Mendelssohn (Symphonies « Italienne »
(Rossini, Donizetti, Bellini) ou encore
puis en tant que directeur musical
et « Réformation »), de Dvorák
les Quatre Derniers Lieder de Richard
de l’Orchestre National de Lyon de
(Symphonie « Du Nouveau Monde ») et
Strauss. Ses prestations ont toutes
1987 à 2000, ainsi que de l’Orchestre
de Schumann (Konzertstück op. 86),
12
ainsi qu’une intégrale des
comme Bruno Mantovani en
de Mécénat Musical Société
symphonies de Beethoven.
2005 (commande de La Chambre
Générale qui a permis la parution
Philharmonique) et Yan Maresz en
discographique du cycle complet en
La Chambre Philharmonique
2006 (commande de Mécénat Musical mars 2011. Le coffret a été salué par
Née sous l’égide d’Emmanuel Krivine,
Société Générale). L’orchestre a fait
La Chambre Philharmonique se veut
ses débuts à l’opéra à l’occasion d’une Choice » de Gramophon, « CD
l’avènement d’une utopie. Orchestre
production de l’Opéra-Comique de
d’un genre nouveau, constitué
Béatrice et Bénédict, avec le chœur
de musiciens issus des meilleures
de chambre Les Éléments, dans une
La Chambre Philharmonique est
formations européennes animés d’un
mise en scène de Dan Jemmet.
subventionnée par le Ministère de
même désir musical, La Chambre
La Chambre Philharmonique a débuté la Culture et de la Communication.
Philharmonique fait du plaisir et de
sa collaboration avec Naïve avec
la découverte le cœur d’une nouvelle
la Messe en ut mineur de Mozart, parue en résidence départementale en
aventure en musique. Dotée d’une
en 2005. Le premier enregistrement
Isère. Mécénat Musical Société
architecture inédite (instrumentistes
sur instruments d’époque de la
Générale est le mécène principal
et chef se côtoient avec les mêmes
Symphonie « du Nouveau Monde » de
de la Chambre Philharmonique.
la critique internationale (« Editor’s
of the month » de Classic FM, etc.)
La Chambre Philharmonique est
statuts, le recrutement par cooptation Dvorák, couplée avec le Konzertstück
privilégie les affinités) et d’un
pour quatre cors et orchestre de
Ce programme est soutenu par la
fonctionnement autour de projets
Schumann avec David Guerrier,
Spedidam (Société de Perception et
spécifiques et ponctuels, La Chambre
a été récompensé par un Classique
de Distribution des Droits des Artistes-
Philharmonique est aussi un lieu de
d’Or RTL à sa sortie en 2008. La
Interprètes de la Musique et de la
recherches et d’échanges, retrouvant
deuxième parution discographique,
Danse), société d’artistes-interprètes
effectifs, instruments et techniques
consacrée à Mendelssohn en 2007,
qui gère les droits de l’artiste-
historiques appropriés à chaque
ainsi que la dernière, consacrée
interprète (musicien, choriste ou
répertoire. Depuis ses débuts en 2004, à la Neuvième Symphonie de
danseur) en matière d’enregistrement,
La Chambre Philharmonique a connu
Beethoven avec le chœur de chambre de diffusion et de réutilisation
un engouement partout renouvelé
Les Éléments, ont été distinguées
(Cité de la musique à Paris, MC2 à
par la critique (ffff de Télérama).
Grenoble, Alte Oper à Francfort,
Par ailleurs, la captation de la
Philharmonie de Essen, Philharmonie
Symphonie en ré de Franck et du
du Luxembourg, Palau de la Música
Requiem de Fauré à la Bibliothèque
Catalana à Barcelone, Arsenal de
Nationale de France (salle Labrouste)
Metz, théâtres d’Orléans et de Caen,
a donné lieu à la télédiffusion de
festivals de Montreux, du Schleswig-
deux émissions Maestro sur Arte.
Holstein, de La Chaise-Dieu, de la Côte L’intégrale des symphonies de
Saint-André, etc.), notamment aux
Beethoven, donnée dans trois lieux
côtés de Viktoria Mullova, Andreas
partenaires (Cité de la musique à
Staier, Emanuel Ax, Ronald Brautigam, Paris, MC2 à Grenoble et Théâtre
Alexander Janiczek, Stéphanie-Marie
de Caen) et enregistrée pour Naïve,
Degand, David Guerrier, Jean-Guihen
définit un moment identitaire
Queyras ou Robert Levin. Elle s’ouvre
fondamental du projet artistique
à la musique d’aujourd’hui en
de l’orchestre. À ce titre, ce projet
créant des œuvres de compositeurs
reçoit le soutien exceptionnel
13
des prestations enregistrées.
Violons I
Flûtes
Percussions
Naaman Sluchin
Florian Cousin
Cécile Beune
Christophe Robert
Giulia Barbini
François Juskowiak
Armelle Cuny
Maria Roqueta
Harpes
Laszlo Paulik
Meike Augustin-Pichollet
Hautbois
Fabrice Pierre
Martin Reimann
Jean-Philippe Thiébaut
Caroline Lieby
Françoise Duffaud
Jean-Marc Philippe
Violons II
Clarinettes
Anne Maury
Julien Hervé
Cécile Rouvière
Vincenzo Casale
John Wilson Meyer
Joseph Tan
Bassons
Catherine Plattner
David Douçot
Evan Few
Antoine Pecqueur
Andreas Preuss
Cors
Altos
Jocelyn Willem
Silvia Simionescu
Florent Maupetit
Lucia Peralta
Emmanuel Padieu
François Baldassare
Pierre Turpin
Sophie Cerf
Martine Schnorhk
Trompettes
Sabine Cormier
Simon Lilly
Philippe Genestier
Violoncelles
Frédéric Audibert
Trombones
Emmanuel Girard
Laurent Madeuf
Valérie Dulac
Éric Le Chartier
Thomas Pitt
Guy Genestier
Alix Verzier
Séverine Ballon
Tuba
Marc Girardot
Contrebasses
David Sinclair
Timbales
Joseph Carver
Aline Potin-Guirao
Michaël Chanu
Michael Neuhaus
14
Cité de la musique
Exposition
au Musée de la musique
www.citedelamusique.fr | 01 44 84 44 84
du 18 octobre 2011 au 15 janvier 2012
15
Et aussi…
> CONCERTS
> SALLE PLEYEL
> MÉDIATHÈQUE
MARDI 14 FÉVRIER, 20H
SAMEDI 4 FÉVRIER, 20H
En écho à ce concert, nous vous
proposons…
Carl Loewe
Der Nöck
Prinz Eugen
Edward
Tom der Reimer
Richard Strauss
Vom künftigen Alter
Erschhaffen und Beleben
Und dann nicht mehr
Im Sonnenschein
Richard Strauss
Allerseelen
Die Nacht
Morgen
Heimliche Aufforderung
Gustav Mahler
Rückert Lieder
Giuseppe Verdi
Les Vêpres siciliennes : Ouverture
Don Carlo : « Tu che le vanità »
Aïda : « Ritorna vincitor »
La Force du destin : Ouverture
La Force du destin : « Pace, pace, mio
Dio ! »
Francesco Cilea
Adrienne Lecouvreur : « Io son l’Umile… »
Giacomo Puccini
Manon Lescaut : Intermezzo
Manon Lescaut : « Sola, perduta,
abbandonata »
Amilcare Ponchielli
La Gioconda : Ballet
La Gioconda : « Suicidio ! »
Thomas Quasthoff, baryton-basse
Justus Zeyen, piano
Orchestre National de Lille
Evelino Pidò, direction musicale
Eva-Maria Westbroek, soprano
> Sur le site Internet
http://mediatheque.cite-musique.fr
… d’écouter un extrait audio dans les
« Concerts » :
Ouverture de La Force du destin de
Giuseppe Verdi par l’Orchestre des
Lauréats du Conservatoire, Claire
Levacher (direction) enregistré en
2003 • Ah, non credea extrait de La
Sonnambula de Vincenzo Bellini par
June Anderson (soprano), l’Orchestre
National de Bordeaux Aquitaine, Paolo
Olmi (direction) enregistré en 2008 •
Symphonie n° 4 de Robert Schumann
par l’Orchestre National de Lyon, Jun
Märkl (direction), enregistré en 2006
(Les concerts sont accessibles dans leur
intégralité à la Médiathèque de la Cité de la
musique.)
Coproduction Orchestre National de Lille,
Salle Pleyel.
Felix Mendelssohn
Le Songe d’une nuit d’été
La Première Nuit de Walpurgis
> CITÉSCOPIE
Accentus
Ensemble Orchestral de Paris
Laurence Equilbey, direction
Mélanie Boisvert, soprano
Angélique Noldus, mezzo
Maximillian Schmitt, ténor
Michael Nagy, baryton-basse
MERCREDI 21 MARS, 20H
Franz Liszt
La Lugubre gondole n° 1
Sonate en si mineur
Leoš Janáček
Sonate « 1er octobre 1905 »
Dans les brumes
Sur un sentier recouvert
Mikhaïl Rudy, piano
The Quay Brothers, film original
SAMEDI 10 DECEMBRE, DE 9H30 A 18H
DIMANCHE 11 DECEMBRE, DE 10H
A 16H
La Folie
Avec Jean-François Boukobza, Damien
Colas, Hélène Pierrakos, Rémy Stricker,
musicologues, Jean-Marie Fritz,
professeur de littérature médiévale et
Catherine Kintzler, philosophe
> MUSÉE
DU 18 OCTOBRE AU 15 JANVIER
Exposition Paul Klee Polyphonies
… de regarder dans les « Dossiers
pédagogiques » :
Le Romantisme : Robert Schumann dans
les « Repères musicologiques »
> À la médiathèque
… de regarder :
Lucia di Lammermoor de Gaetano
Donizetti avec Joan Sutherland
(soprano) et Richard Bonynge
(direction)
… d’écouter avec la partition :
Lucia di Lammermoor de Gaetano
Donizetti par le London Symphony
Orchestra, Jennifer Larmore, Plácido
Domingo, Marin Ion (direction) • Les
Puritains de Vincenzo Bellini par Joan
Sutherland, Luciano Pavarotti, le
London Symphony Orchestra, Richard
Bonynge (direction)
… de lire :
Vincenzo Bellini par Pierre Brunel • Verdi,
la musique et le drame par Alain Duault
• Robert Schumann : le musicien et la folie
par Rémy Stricker
Éditeur : Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef : Pascal Huynh | Rédactrice : Gaëlle Plasseraud | Graphiste : Ariane Fermont | Stagiaires : Christophe Candoni, Carolina Guevara de la Reza.
Imprimeur BAF | Licences no 1014849, 1013248, 1013252
VENDREDI 16 MARS, 20H