LES DE L`AC TU
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LESclésDE L’ACTU 8 James Bond « Spectre », 24e épisode de la saga James Bond, sort sur nos écrans ce mercredi. Une figure mythique du cinéma qui a bien évolué depuis sa création par l’écrivain britannique Ian Flemming. Et qui a engrangé des milliards de bénéfices. y Name is Bond, James Bond », soit une phrase légendaire que plus ou moins tout le monde connaît. Quelques mots qui ont surtout participé à la popularisation du personnage devenu une véritable légende en l’espace d’un demi-siècle. À l’origine, Bond voit le jour sous la plume de Ian Flemming, ex-officier des renseignements anglais. S’il n’a pas vécu la vie d’espion qu’il espérait, Flemming s’inspire de son vécu pour créer ce qu’il ambitionne d’être : « Le roman d’espionnage du siècle ! » Sa série de livres séduit sans conteste le public. Mais c’est véritablement leur déclinaison sous forme de films qui participera à la popularisation du personnage de Bond. Dur en affaires, Ian Flemming souhaite au départ voir son film adapté par un réalisateur déjà renommé, comme Alfred Hitchcock. C’est finalement Harry Saltzman et Albert R. Broccoli qui obtiennent les droits d’adaptation et qui confient la tâche à Terence Young. Nous sommes en 1962. Ce premier épisode, c’est James Bond 007 contre Dr. No, avec Sean Connery et Ursula Andress. Le succès est aussi retentissant qu’inattendu : d’un genre nouveau, le film rapportera près de 60 millions de dollars au box-office mondial. La machine est alors lancée. Le mythe sera réellement créé avec Goldfinger, troisième de la saga. Avec un plus gros budget et un M Retrouvez tous les lundis « Les clés de l’actu ». Professeurs, élèves, lecteurs curieux, découpez cette page, pliez-la en deux et collectionnez vos « clés ». Votre boîtier disponible en librairie vrai potentiel de ciné-spectacle, le film devient vite une référence du genre. Action, humour, séduction, gadgets en tous genres et paysages exotiques : à travers les différents films, 24 au total, ce qui en fait la plus longue saga de l’histoire du cinéma, les ingrédients sont toujours les mêmes. Autour de Bond se dessine également une véritable galaxie : on y retrouve les toujours sexy et désirables Bond girls ; M, le directeur du MI6 ; Q, le scientifique un peu fou qui crée tous les accessoires dont 007 a besoin pour réussir ses missions ; mais aussi, bien évidemment, tout une série de « méchants » que Bond a le devoir d’affronter. Une recette en or : depuis sa création, la saga a engrangé des milliards de dollars de bénéfices et on estime qu’un quart de la population mondiale a vu au moins un James Bond depuis Dr. No. Daniel Craig, le Bond moderne Avec Spectre, comme il l’avait déjà fait avec Skyfall, Sam Mendes emprunte un tournant plus moderne. « Sam Mendes est quelqu’un qui va en profondeur dans ses personnages, explique ainsi Monica Bellucci, qui incarne Lucia, une Bond girl dans Spectre. Avec Daniel Craig, il a vraiment créé des James Bond particuliers, modernes, imprévisibles. Le Bond interprété par Daniel Craig est une personne qui tue mais qui, en même temps, a un instinct de la mort. Il y a une lutte interne, il se cherche. Ça lui donne un côté sombre mais aussi du mystère. Il devient plus sexy. » Spectre pourrait pourtant être le dernier épisode de Daniel Craig, qui a récemment déclaré à Time Out, qu’il préférerait « se taillader les veines que de rempiler ». Évoluant avec son temps, James Bond pourra donc, dans un futur proche, prendre les traits d’une personne de couleur ou… d’une femme. Après tout, rien n’est impossible avec Bond ! ■ GAËLLE MOURY « Spectre », le 24e James Bond sort mercredi prochain. © EPA. La BO du film Partie intégrante de l’univers James Bond : la bande originale. Pendant de nombreux épisodes, c’est le compositeur britannique John Barry qui a régné en maître sur l’enveloppe sonore des films de la saga. On lui doit en effet les bandes originales de onze des films de la série. Pourtant, le mythique « James Bond Theme » est attribué à Morty Norman, autre compositeur britannique. Les deux hommes, ayant travaillé ensemble, ils se sont en fait longtemps disputé la paternité du titre… Mais depuis 1962, c’est Norman qui touche les royalties qui y sont liées. Au-delà du thème, les producteurs de 007 prennent soin d’intégrer à chaque épisode un morceau qui s’inscrit dans l’air du temps. Une tradition depuis Goldfinger et les cuivres frissonnants accompagnant Shirley Bassey. Pour Spectre, c’est au crooner anglais Sam Smith qu’a été confiée la tâche.