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14/8/2014 Le nouvel Observateur Suivez-nous Lettre ouverte à Jean-Philippe Courtois, Président de Microsoft International : Le Nouvel Observateur Le Plus Challenges Sciences et Avenir Services Obs Boutique Obs Recevez nos newsletters ACTUALITÉ > BLOGS > Nicole Guihaumé > Lettre ouverte à Jean-Philippe Courtois, Président de Microsoft International Espace abonnés S'abonner à l'Obs pour 1 € par mois Rechercher OK Avertir le modérateur | Créer un blog | S'identifier Nicole Guihaumé « Microsoft : ce ne sera pas Mulally si l'on en croit la presse | Page d'accueil | Le FMI veut taxer la maison rothschild » 12/10/2013 Lettre ouverte à Jean-Philippe Courtois, Président de Microsoft International Monsieur, J'imagine que mon nom ne vous est pas étranger, et ce, pour des raisons très précises. Le 28 janvier 2005, j'ai téléphoné à Bernard Vergnes pour lui demander de l'aide. Je ne pouvais plus supporter le harcèlement que je subissais depuis que Michel Lacombe m'avait rappelée le 28 octobre 1997, suite à un message laissé la veille. J'ai connu Michel en 1989. Je suis restée employée un mois à la hot line après avoir fait un stage de 8 mois à mi-temps dans l'équipe d'Ana de Maria. Recrutée en son absence par Christian Boyer, son supérieur, j'ai très vite su à son retour qu'elle était déterminée à se débarrasser de moi. Depuis qu'elle dirigeait son équipe, aucune femme n'y avait été recrutée. Le dernier jour de ma période d'essai, alors que j'étais en formation à l'extérieur, elle m'a fait venir pour me demander de signer une prolongation, ce que j'ai refusé, du fait du stage effectué, du bilan de compétences Alpha CDI que j'ai encore. Je savais qu'elle me demanderait de partir la semaine suivante. Face à mon refus, elle est allée chercher la responsable des ressources humaines, et les deux ont tenté de me faire plier, en vain. Après mon départ, le soir, elle a fait signer mon licenciement à Michel. C'est le lendemain que j'ai eu avec lui un entretien des plus marquants, après que Bernard Vergnes m'a adressée à lui, comme je lui avais NOT E S R É CE NT E S Harry Stonecipher, victime de Mulally comme... Les censures qui ne disent pas leur nom http://nicoleguihaume.blogs.nouvelobs.com/archive/2013/10/12/lettre-ouverte-a-jean-philippe-courtois-president-de-microso-509333.html 1/3 14/8/2014 Lettre ouverte à Jean-Philippe Courtois, Président de Microsoft International : Le Nouvel Observateur demandé de me recevoir pour évoquer la situation. Sans la qualité de contact expérimentée ce 6 décembre 1989, je n'aurais certainement pas pensé à appeler Michel le 27 octobre 1997, alors que je cherchais une solution, malade, et sans plus d'emploi. Je me souviens encore de ma surprise le lendemain, quand décrochant mon téléphone, j'ai entendu son nom. Je n'attendais pas un rappel aussi rapide. A nouveau, la qualité d'échange m'a menée à lui exposer aussi clairement que je le pouvais ma situation, qui était complexe. Il m'a quittée sur «je ne suis pas magicien, si je trouve une solution, je te rappelle». Sans doute décontenancé par la description faite d'un besoin de travailler à domicile parce qu'épuisée. Je ne savais pas que ma fatigue était causée par une tuberculose logée dans ma lymphe, et dans ma lymphe seulement. Tout ça, vous le savez, je pense. Comme vous savez que le 28 octobre, jour de son rappel, est la date anniversaire de Bill Gates. Vous savez aussi le sort qui m'a été réservé après, les violences endurées, les tentatives de suicide, l'absence totale d'aide. J'ai encore le courrier reçu de Brigitte Lacombe le 3 décembre 2002 m'annonçant les problèmes de santé de son époux. Puis les notes griffonnées en février parce que je ne comprenais rien. Mon ordinateur était toujours piraté, comme il l'était depuis que je m'étais mise à écrire au clavier plus qu'au papier, mais le mode avait changé. J'ai appelé Microsoft où l'on m'a appris le décès de Michel, et je me suis sentie très coupable de n'avoir pas plus supporté ces intrusions que le besoin pressant qu'elles occasionnaient de chercher à les comprendre. Quand c'était insupportable, j'écrivais des commentaires violents destinés à celui qui le faisait. J'ai écrit à Bernard avec qui j'avais un bon contact. Il m'a rappelée, et j'ai eu avec lui plusieurs échanges téléphoniques jusqu'en juin 2010. Le 28 janvier 2005, il me disait ne plus être chez Microsoft depuis deux ans, ne plus avoir de contact, puis devant mon insistance, et un malaise évident, s'engageait à appeler un responsable pour s'informer. Le 31 janvier 2005, vous annonciez par mail interne la «démission» de Christophe Aulnette qui est parti chez Altran -chez qui j'hésitais à aller quand j'ai choisi de venir chez Microsoft- dont l'image, alors était désastreuse. Il n'y est pas resté deux ans. Je sais que Bill Gates a les enregistrements de deux conversations des 28 octobre 1997 et 28 ou 29 janvier 2005. Je sais aussi ce qu'il a dû endurer, en même temps que moi, toutes ces années, et j'imagine ce que votre silence a dû lui faire. J'étais en danger, un danger délibérément conçu et sans cesse renouvelé. Pas un acte ne fut posé par quiconque pour m'aider. Je comprends que le départ de Christophe Aulnette a dû en choquer plus d'un. J'ai du mal à concevoir une telle absence de soutien à l'égard d'un homme sans lequel vous n'auriez pas fait carrière. Ce qu'on ne peut faire seul, on peut le tenter en fédérant, et quand on sait ses appels enregistrés, rien n'empêche de parler en se promenant. Pas un geste n'a été posé. Peut-être me suis-je ratée parce que je m'y suis mal prise. Peut-être parce que je suis plus solide que je ne le pensais. Les jours d'après tentative de suicide, il faut les avoir vécus pour avoir une idée de leur horreur. Se réveiller alors qu'on était sûre que le supplice était fini fait très mal. Dans ces moments là, par deux fois, des actes ont été posés pour me pousser à parfaire mon acte. Bill Gates savait ça. La dernière fois, fin janvier 2008, c'est allé jusqu'à le faire un jour où il était à Paris. Je me suis souvent demandé ce que ces hommes et femmes qui lui doivent leur carrière et qui étaient au courant pensaient dans ces moments. Le prenaient-ils pour un animal, pour une brute épaisse incapable de rien ressentir ? Et si ce n'est pas le cas, comment ont-ils pu ne rien faire ? Je pose la question parce qu'une telle inaction m'est totalement étrangère. Je ne sais pas être témoin d'une violence inacceptable sans tenter par quelque moyen d'y mettre fin. Ce ne fut pas fait. Le 6 juin dernier, PRISM était lancé. Le 6 juin 2007, il m'a été fait une de ces violences qui m'étaient désormais réservées, et pas n'importe laquelle. J'ai pensé PRISM conçu pour atteindre publiquement Bill Gates, comme Psychopathie et entreprise La CPI versus les dirigeants africains : Pot de... L'amicale d'anciens collégiens de Kerry ne lui... Non assistance à personne en danger, non... Les étranges méthodes de management de Steve... Une heure pour apprendre à programmer avec Bill... France et Arabie Saoudite torpilleraient Genève... Thinkerview - Interview de Peter Dale Scott AR CHIVE S 2013-10 2013-09 2013-08 2013-07 Toutes les archives DE R NIE R S WE BLOG S MIS À J OUR Photos Le cinoche de Giuglio Max Crabouif. Le retour du no... Pensées Chroniques ordinaires d'un fo... Le cinoche 2 IFERHOUNENE, le blog de l'HIS... Éclectique, curieux... NEGAVESQUE La vie vraiment http://nicoleguihaume.blogs.nouvelobs.com/archive/2013/10/12/lettre-ouverte-a-jean-philippe-courtois-president-de-microso-509333.html 2/3 14/8/2014 Lettre ouverte à Jean-Philippe Courtois, Président de Microsoft International : Le Nouvel Observateur une énième tentative. De ce fait, j'ai posté plusieurs billets de blog sur le sujet, et notamment un le 16 juillet, intitulé «Bill Gates et Steve Ballmer, deux hommes que tout oppose ». Le 23 août l'annonce de la démission de Steve Ballmer était faite, le 27 septembre, il faisait ses adieux. Et le 2 octobre, la presse lançait une de ces sordides campagnes de diffamation dont elle a le secret contre Bill Gates. Trop. Là, c'était vraiment trop. Il était évident que je n'allais pas me taire. Mon choix a été de transférer un mail adressé à des spécialistes de la psychopathie le 1° août dernier pour les informer de la situation aux membres du Conseil d'Administration de Microsoft, puis aux actionnaires dont j'ai trouvé le format email (quasiment la totalité des institutionnels), à Reuters, à Heidrick & Struggles, à l'équipe de Direction de Microsoft. J'ai informé de ces envois transférés les destinataires des mails initiaux. Le 28 octobre prochain Bill Gates fêtera ses 58 ans. Je lui souhaite de tout cœur de reprendre une place qu'il n'a cédée que contraint par des manœuvres sordides que j'aspire à voir publiquement exposées à titre d'exemple. Que l'on sache que si harceler est possible dans une mesure inconcevable par un esprit sain, il est aussi possible de se retrouver publiquement confronté à ce que l'on a fait. Je vous demande, ne serait-ce que par reconnaissance pour la carrière que vous n'auriez pas faite s'il n'avait pas fondé Microsoft d'exprimer publiquement l'importance qu'a le fait qu'il reprenne sa place. Je me permettrai de poster cette lettre sur mes blogs, considérant ce qui m'est arrivé et ce qui est arrivé à Bill Gates comme des agressions qui doivent être connues, que l'on sache que quand la presse tire à boulets rouges sur une personne, il y a tout lieu de se méfier. Je vous prie de croire, Monsieur, en mes sentiments respectueux, Nicole Guihaumé 20:13 Publié dans Bill Gates, harcèlement, justice, mobilisation, solidarité | Tags : microsoft, bill gates, jean-philippe courtois | Lien permanent | Commentaires (0) | Tw eeter 0 Facebook | J’aim e 0 | 0 | « Microsoft : ce ne sera pas Mulally si l'on en croit la presse | Page d'accueil | Le FMI veut taxer la maison rothschild » Les commentaires sont fermés. 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