avec la reprise de croissance en europe de l`ouest attijariwafa bank
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avec la reprise de croissance en europe de l`ouest attijariwafa bank
22 Supplément 150e AnniverSAire de l’AX • lA jAune et lA rouge 150e ANNIVERSAIRE FINANCE attijariwafa bank : de belles perspectives avec la reprise de croissance en europe de l’ouest Rencontre avec Ismail Douiri (87), Directeur Général du groupe Attijariwafa bank. Ismail Douiri (87) Vous êtes actuellement Directeur Général de l’un des plus grands groupes financiers marocains. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ? Après l’Ecole polytechnique, j’ai intégré Télécom Paris. Mon premier emploi était auprès de Westinghouse Electric Corporation à Baltimore puis à Casablanca pour un projet de radar destiné au contrôle aérien civil au Maroc. J’ai ensuite rejoint une banque d’affaires indépendante, Casablanca Finance Group, qui venait de se créer à la faveur des réformes du marché financier au Maroc. Trois ans plus tard, j’ai eu la chance de compléter ma formation par un MBA à Harvard Business School. J’ai alors intégré le département de fusions-acquisitions de Morgan Stanley à Londres, puis, de retour au Maroc, j’ai lancé une startup dans les services de données mobiles, et j’ai collaboré avec McKinsey qui préparait l’ouverture de son bureau de Casablanca. En 2004, j’ai été nommé responsable de la Stratégie et du Développement d’Attijariwafa bank, puis Directeur Général en 2008. Comment votre direction est-elle organisée ? Quelles sont les tâches qui vous incombent au quotidien ? Je fais partie du comité de Direction Générale qui traite collégialement tous les sujets stratégiques du groupe Attijariwafa bank. Je supervise au quotidien plusieurs départements de la banque : les Systèmes d’Information, l’Organisation, les Opérations, la Finance, la Stratégie, la Logistique, les Achats, le Juridique, la Qualité, le Secrétariat du Conseil. Tous ces départements sont dirigés par des collaborateurs très qualifiés et autonomes. Mon rôle consiste à les assister dans les décisions les plus difficiles, à fixer les priorités, allouer les ressources, gérer les talents, communiquer en externe et en interne, représenter le Groupe visà-vis des régulateurs et des autorités, mais surtout à être un agent permanent du changement. Quels sont les challenges qui vous occupent actuellement ? Actuellement, mon attention est focalisée sur des déploiements informatiques à grande échelle et sur la transformation digitale de la banque. Je passe aussi du temps à gérer en direct des opérations de croissance externe pour le compte de la banque. Enfin, une préoccupation permanente reste la gestion des évolutions réglementaires et les relations avec les investisseurs : nous sommes la deuxième capitalisation boursière du Maroc et donc un ambassadeur de son marché financier et de son économie aux yeux des investisseurs étrangers. Comment voyez-vous l’avenir du Groupe ? Notre avenir est intimement lié à celui des économies où nous opérons, et en particulier celle du Maroc, qui représente 80 % de notre total bilan. Je suis très optimiste pour 2015 avec une croissance attendue à plus de 5 %, à la faveur d’une bonne année agricole mais surtout de la reprise de la croissance en Europe de l’Ouest, et en particulier en France, à laquelle notre économie est intimement liée. A plus long terme, nous continuerons de bénéficier du développement économique rapide de l’Afrique, de son intégration croissante aux flux de commerce et d’investissement mondiaux, et du rattrapage de la pénétration des services financiers : dans certains pays où nous sommes présents, seuls 5 % des adultes ont un compte bancaire, contre plus de 60 % au Maroc et 100 % dans les pays développés. Comment votre formation vous a été utile dans l’exercice de votre métier ? Ma formation à l’Ecole polytechnique m’a surtout enseigné des valeurs : celles du travail, de la méritocratie, de la rigueur, de l’honnêteté intellectuelle, du respect des autres, du sens de l’intérêt général. C’est cela qui m’est le plus utile aujourd’hui. g