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N° 106
Août 2008
2€
Le premier
mercredi
du mois
Mensuel d’information des cantons de
Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier,
Vercel et du Jura voisin
L’événement
Poste
Le lac Saint-Point
prépare son grand lifting
p. 10
Le Haut-Doubs veut
sauver ses services publics
La mobilisation ne se dément pas suite au
mouvement de grogne de début juillet pour
sauver la Poste de La Rivière-Drugeon. Ce
cas est révélateur d’une crainte générale.
Dossier
p. 13 à 16
Le bois entre-t-il
dans la crise ?
Moins de plages,
plus de confort…
Un des phares économiques du HautDoubs entre-t-il
dans une période
moins
faste ?
Quelques indicateurs sont au rouge.
Argent
p. 24
Horlogerie :
les frontaliers moins payés
Les autorités suisses viennent de rendre
publique une étude qui passe au peigne fin
l’évolution des salaires dans le monde de
l’horlogerie. Des différences subsistent.
Lire en p. 4 et 5
Spécial vacances
Les meilleurs plans de
l’été dans le Haut-Doubs
SALAIRE
TRÈS
MOTIVANT
• Mécaniciens CNC avec programmation
(fraisage / tournage / centre d'usinage)
• Mécaniciens faiseurs d'étampes
• Mécaniciens CNC
• Mécaniciens outilleurs
• Mécaniciens prototypiste
• Décolleteurs à cames
• Décolleteurs CNC
• Régleurs et Opérateurs CNC
• Responsable d'atelier CNC
• Horlogers rhabilleurs
• Horlogers complets
• Horlogers de laboratoire
• Polisseurs boîtes
de montres et bracelets
• Tailleurs en horlogerie
• Rouleurs en horlogerie
• Angleurs
• S tis
Dans un cahier spécial en fin de numéro, La Presse Pontissalienne a sélectionné les plus belles
manifestations du mois d’août dans le Haut-Doubs.
Venez à la rencontre d’un vrai patrimoine, authentique et joyeux. Bonnes vacances.
p. 25 à 34
Rédaction et publicité : “Les Éditions de la Presse Pontissalienne” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
Retour sur info
2
Éditorial
Études
Études… Le mot ne quitte pas la
bouchedesresponsablespolitiques.
Voilà quʼune énième étude a été lancée sur les aménagements futurs
des rives du lac Saint-Point et du lac
de Remoray. Ses résultats, dévoilés à quelques élus locaux au printemps, doivent être validés, ou non,
par les collectivités locales dʼici
lʼautomne. Lʼidée, une nouvelle fois,
est de définir la pertinence
dʼaménagements sur les rives de
ceslacs,laréhabilitationdecertaines
plages et le lancement de quelque
nouveau loisir nautique qui doit retenirletouriste. Onlʼaencorevurécemment pour le projet de voie verte où
unnouveaucabinetdʼétudes,regroupementdeplusieurscabinetsdʼétudes
(!) planche à nouveau sur la question. Décidément, le lac en fait couler de lʼencre, et de lʼargent public…
Les cabinets dʼétudes, eux, naturellement, se frottent les mains. Les
habitants du secteur, du Doubs plus
largement, beaucoup moins. Car ils
ne comptent plus les études grandiloquentes menées par quelque
cabinet grassement rétribué et qui
finissent au panier. Aujourdʼhui, il est
strictement impensable pour une
collectivité territoriale dʼenvisager
quelque investissement que ce soit
sans avoir au préalable fait appel à
ces fameux “cabinets dʼétudes”.
“Arcadis”, “Altermodal”, aujourdʼhui
“Planeth” et bien dʼautres encore…
Les cabinets passent et il ne se passe rien. Le syndicat mixte des deux
lacs a récemment porté à sa tête le
maire des Grangettes, visiblement
sensé en ce qui concerne lʼavenir
touristique dʼun secteur qui se pose
des questions sur sa valorisation
depuisplusdevingtans,enessuyant
quelques échecs retentissants en
matière dʼinvestissements calamiteux (lʼombre du complexe nautique
deMalbuissonplane).Encettepériodeestivale,ilrestedésormaisàespérer que cette nouvelle saison touristique apporte la clairvoyance aux
élus locaux pour décider, rapidement,desmeilleursinvestissements
à réaliser autour de ce joyau que
constitue ce secteur des lacs. En
attendant, pour se distraire joyeusement, estivants locaux et touristes
se référeront une fois encore aux
initiatives locales, relayées dans le
cahier spécial que La Presse Pontissalienne consacre aux animations
de lʼété dans le Haut-Doubs, riches
etvariées.Bonnesvacancesàtous. I
Jean-François Hauser
est éditée par “Les Éditions de la Presse
Pontissalienne”, S.A.R.L. de presse
Directeur de la publication :
Thomas COMTE
Directeur de la rédaction :
Jean-François HAUSER
Directeur commercial :
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Directeur artistique :
Olivier CHEVALIER
Rédaction :
Aline Bilinski, Frédéric Cartaud,
Thomas Comte, Jean-François Hauser,
Katia Mairey.
Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1298-0609
Dépôt légal : Juillet 2008
Commission paritaire n° 0212 I 79291
Crédits photos :
La Presse Pontissalienne, associations et organisateurs (cahier de l’été),
Commune de Rolle, Ré-craie.
La Presse Pontissalienne
5 bis, Grande rue - B.P. 83 143
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E-mail : [email protected]
L’actualité bouge,
les dossiers évoluent.
La Presse Pontissalienne
revient sur les sujets
abordés dans ses
précédents numéros,
ceux qui ont fait la une
de l’actualité
pontissalienne.
Tous les mois,
retrouvez la rubrique
“Retour sur info”.
A
Sénatoriales : Nathalie, Annie,
Jean-François et les autres…
L
es candidats officiels de lʼU.M.P.
pour les élections sénatoriales du
21 septembre prochain ne seront
pas connus avant le 23 juillet. Malgré
lʼempressement des huit postulants,
ceux-ci ne seront pas fixés sur leur sort
avant cette date. La raison, soufflée
par la direction départementale du parti, cʼest la tenue le 21 juillet du Congrès
à Versailles. “Personne ne veut de mécontentements des actuels sénateurs pour
le Congrès où il faut une majorité des
3/5èmes pour faire passer le projet de modification constitutionnel” argumente Louis
Moschetti, le secrétaire départemental
de lʼU.M.P. du Doubs. Sous-entendu : si
quelques actuels sénateurs qui postulent à leur propre succession nʼétaient
pas investis - on pense bien sûr à Louis
Souvet dans le Doubs, mais aussi à JeanFrançois Humbert -, on évitera ainsi toute possibilité quʼils exercent leur vengeance lors du vote au Congrès…
Pour lʼinstant, les postulants attendent.
Quatre dʼentre eux sont originaires du
Haut-Doubs : Christine Bouquin, maire
de Charquemont, Jean-François Humbert, sénateur depuis 1998, Annie Genevard, maire de Morteau et Nathalie Bertin, maire-adjointe de Pontarlier. À cause
de cette concurrence acharnée, ces dernières, toutes deux conseillères régionales, ne seraient pas les meilleures
amies du monde en ce moment… “Nous
avons la chance et la malchance d’avoir
huit candidats, commente Louis Moschet-
Alcool au volant :
ti : ils sont tous excellents, mais trois seulement seront investis.” Ce qui
nʼempêchera pas, éventuellement, des
candidatures dissidentes ensuite…
Le Doubs comptera cette année 1 495
grands électeurs, 60 de plus quʼil y a dix
ans. Lors des dernières sénatoriales, le
rapport droite-gauche était environ à 6040 en faveur de la droite. Les dernières
estimations font état dʼun resserrement
notable des deux camps qui seraient au
coude à coude. La gauche espère fortement décrocher au moins un des trois
sièges de sénateur dévolus au Doubs.
Claude Jeannerot notamment, lʼactuel
président du Conseil général du Doubs,
compte bien faire son entrée sous les
ors du palais du Luxembourg. I
Un particulier
rénove l’ancienne
la copie est presque parfaite Maison de la Réserve
vec seulement deux
conducteurs pris en faute sur un total de 511,
le bilan des contrôles
effectués vendredi 11 juillet de
22 heures à 23 heures par les
forces de police et de gendarmerie sur Pontarlier et Doubs
est très encourageant. Cette
action sʼinscrivait dans une vaste opération menée à lʼoccasion
du week-end prolongé du
14 juillet sur lʼensemble du territoire
départemental.
Lʼaccidentologie est en recrudescence sur le Doubs. Depuis
le début de lʼannée, on déplore plus de 200 accidents, 243
blessés et 27 tués. Et lʼalcool
au volant est à lʼorigine du tiers
des accidents mortels. On comprend mieux le pourquoi cette
opération dʼenvergure effectuée dans la capitale du HautDoubs sur les principaux axes
de circulation. Reste à vérifier
si les très bons résultats obtenus dans ce créneau horaire
qui ne correspond peut-être pas
au pic de consommation, reflètent bien la situation globale.
“L’été est propice aux déplacements nocturnes et à la convivialité, ce qui est une bonne
chose en soi. Il s’agissait de
montrer que les forces de l’ordre
étaient également présentes
sur le terrain et vigilantes sur
l’alcool au volant. On peut effectivement discuter de la question des horaires. Mais le but
n’était pas de piéger tout le
monde. C’était d’abord une opération communication et de sensibilisation. On souhaitait marquer les esprits, faire en quelque
sorte de la dissuasion, prévention, répression”, commente Francis Bianchi, le sous-préfet qui assistait à lʼopération.
Dʼautres contrôles sont prévus
durant lʼété à Pontarlier et sur
dʼautres secteurs du département. I
A
lexandre Chouffe sʼintéresse
depuis 2003 à lʼimposant
bâtiment situé à lʼentrée de
Labergement-Sainte-Marie. Depuis
quʼil a mis un terme à sa carrière, lʼancien cycliste professionnel
se passionne pour la rénovation.
Il a troqué sa casquette de coureur contre celle de lʼartisan aux
savoir-faire multiples. Depuis cinq
ans, il mène ses chantiers seul et
prend le temps de restaurer des
logements quʼil loue ensuite.
Lʼancienne Maison de la Réserve est un gros morceau.Alexandre
Chouffe empoigne ce projet à la
suite de la S.M.C.I. qui avait envi-
sagé de rénover cette construction. Le programme immobilier
pourtant esthétique nʼa pas abouti. Mais tous les plans étaient faits
et le permis déposé. “En accord
avec la S.M.C.I., j’ai donc repris
le projet tel que cette société l’avait
imaginé. La différence, c’est que
je ne vendrais pas les appartements, mais je les louerais” indique
Alexandre Chouffe. Le principe
de location est le bienvenu dans
un secteur frontalier où il y a pénurie de logements à louer.
Au total, 13 appartements seront
aménagés dans cet édifice entièrement construit en béton armé,
charpente y compris. 6 autres sont
prévus dans un second bâtiment
qui sera construit cette fois-ci dans
la continuité du premier. “Les logements feront entre 40 et 120 m2
en duplex avec ascenseur. Je préserve également en rez-de-chaussée les deux cellules commerciales” ajoute-t-il.
Alexandre Chouffe a attaqué seul
la rénovation de lʼancienne Maison de la Réserve, animé par la
seule idée de préserver ce patrimoine immobilier. “Je suis là tous
les jours” dit-il. Lʼentrepreneur qui
a créé sa propre société investit
2 millions dʼeuros dans ce projet.
Les premiers appartements seront
proposés à la location en septembre 2009. I
4
L’ÉVÉNEMENT
MOINS DE PLAGES, NOUVEAUX COMPLEXES…
LE LAC PRÉPARE SON GRAND LIFTING
Le tourisme est un sujet qui revient de façon récurrente dans
les préoccupations des élus locaux. Quelles actions faudraitil mettre en œuvre pour gagner la confiance des visiteurs ? Il
n’existe pas de recette miracle en réponse à cette question.
En revanche, il existe des études conduites par des cabinets
spécialisés dont le rôle est d’éclairer à la fois les décideurs sur
les forces et les faiblesses de leur territoire et les moyens à
déployer pour le rendre attractif. Ces études sont là pour les
aiguiller dans leurs choix politiques. Or, pour l’instant, plusieurs études ont dressé un portrait de la région, et ont proposé des pistes pour lui modeler un visage touristique dans
lequel les initiatives privées seraient guidées par une grande
politique publique censée donner de la cohérence à un
ensemble. Infrastructures d’accueil, hébergement, communication, activités diverses, dans tous ces domaines, les propositions ne manquent pas mais elles tardent à se concrétiser. Une récente étude dirigée par le cabinet Planeth donne
aux élus un certain nombre de clefs pour animer le lac SaintPoint. Un document dont entendent bien s’emparer les nouveaux élus du syndicat mixte du Mont d’Or et des deux Lacs
qui veulent rompre cette fois-ci avec l’attentisme dont on taxe
souvent les collectivités locales lorsqu’il s’agit de tourisme.
ÉTUDE
Environ 60 000 euros investis
Lac Saint-Point :
bienvenue sur la
“Planeth tourisme”
Le cabinet d’études Planeth a rendu un rapport sur
les choses à améliorer pour dynamiser les activités nautiques et aquatiques sur le lac Saint-Point
en vue de le rendre plus attractif.
u printemps dernier, le cabi- concentrés sur les sites des Grannet conseil parisien Planeth gettes et de Malbuisson, ce dernier
a présenté aux élus du Syn- ayant été jugé comme obsolète. Il
dicat Mixte du Mont d’Or et pourrait donc faire l’objet d’une créades Deux Lacs le résultat de l’étude tion complète d’une base nautique
“pour le développement des activités structurée et équipée qui offrirait
touristiques et de loisirs sur le lac de tout le confort d’accueil du public.
Saint-Point.” L’enquête de Planeth a Les consultants ont donc pointé du
duré une année durant laquelle les doigt l’idée de maintenir autant de
consultants ont interrogé les élus plages qui génèrent des coûts imporlocaux et les prestataires du touris- tants pour le syndicat mixte. Dans
me. Les experts ont défini une stra- ce schéma, seules les plages des Grangettes et de Malbuisson
tégie pour organiser les
activités touristiques de
“Voie bleue” resteraient à la charge
de la collectivité. Par
loisir autour du plan d’eau.
ailleurs, faute de perTrois grands thèmes ont
plutôt que
sonnel suffisant, toutes
été traités pour répondre
“voie verte”. les plages ne peuvent pas
à la demande du syndiêtre ouvertes en même
cat : la gestion des plages,
les activités nautiques et le centre temps cette année, et la plage des
Grangettes est fermée jusqu’au 25
aquatique de Malbuisson.
Sur chacun de ces sujets, le cabinet juillet pour travaux.
Planeth a formulé un ensemble de Le devenir du centre aquatique de
propositions comme de ne conserver Malbuisson est également au cœur
que deux plages sur les cinq exis- de la réflexion engagée par le cabitantes. Les moyens financiers seraient net Planeth. Cet équipement vieillis-
A
Le restaurant du complexe nautique de Malbuisson serait transformé en partie en salle de remise en forme.
sant n’est pas adapté aux nouveaux
modes de loisirs aquatiques actuels.
L’étude invite donc les élus à repositionner ce complexe. Un deuxième
bassin intérieur serait construit et
dédié à la natation et aux activités
comme l’aquagym. L’ensemble couvert accueillerait également un pôle
bien-être avec spa et hammam.
L’espace actuel qui abrite l’accueil et
un snack serait réduit au bénéfice
d’une salle de remise en forme.
Quant aux aménagements extérieurs,
ils seraient dédiés à des activités
ludiques, et la profondeur du bassin
de natation pourrait être revue à la
baisse afin qu’il consomme moins
d’énergie pour chauffer le volume
d’eau.
La restauration ne sera pas totale-
ment oubliée.Au contraire, elle devrait
monter en gamme et proposer des
produits bios en cohérence avec la
philosophie de l’espace bien-être.
Enfin, l’ouverture du complexe nautique serait étendue à neuf mois, un
délai légitimé par la création d’un
second bassin couvert.
Du côté des activités nautiques, le
potentiel est limité. Selon Planeth,
les possibilités pour la pratique de la
voile sont réelles sur le lac de SaintPoint, mais les contraintes du lieu ne
permettent cependant pas l’émergence
de certains sports en vogue tels que
le kitesurf, cette sorte de surf tracté
par un cerf-volant.
Le fil rouge de cette étude est la “voie
verte” portée par le Conseil général
du Doubs. Ce projet en est en quelque
sorte la colonne vertébrale. Le cabinet consultant a même proposé de
baptiser ce projet “voie bleue” plutôt
que “voie verte” puisque son parcours
se situe en bordure de l’eau du lac de
Saint-Point.
À la rentrée de septembre, le syndicat mixte des deux lacs va présenter
le détail de ce document à l’ensemble
des nouveaux élus qui ont pris leur
fonction à la suite des dernières élections municipales. Près de 60 000 euros
ont été investis par la collectivité
dans cette nouvelle étude qui devrait
- enfin - servir de point de départ à
des initiatives concrètes en faveur
d’une politique touristique qui en est
toujours à ses balbutiements. T.C.
L’ÉVÉNEMENT 5
COMMENTAIRE
Le président du syndicat mixte du Mont d’Or et des Deux Lacs
Didier Hernandez : “Si personne n’est motivé,
alors il faut tout arrêter”
Pour cet élu, les atouts et les faiblesses du Haut-Doubs en
matière de développement touristique sont connus. Il est
temps maintenant d’arrêter les études et de passer à l’action.
a Presse Pontissalienne : À pro- temps. Le syndicat mixte est
pos du tourisme, on a toujours subventionné à 70 % par la
le sentiment que, dans le Haut- Communauté de Communes
Doubs, on parle plus que l’on agit. du Mont d’Or et des Deux Lacs
En tant que nouveau président du et à 30 % par la CommunauSyndicat Mixte du Mont d’Or et des té de Communes du Larmont.
Deux Lacs, de quelle manière allez- Nous n’avons donc pas la possibilité de porter
vous empoigner le
seul le développedossier ?
Didier Hernandez : Je “Assez d’argent ment touristique
du secteur.
vais empoigner le
a été investi
dossier tourisme
L.P.P. : L’expertise de
simplement et ferdans les
Planeth n’est pas la
mement. Nous dispremière. Elle a coûposons
d’un
études.”
té
près
de
ensemble de pro60 000 euros. Ne craipositions qui nous ont été faites
par le cabinet d’études Plane- gnez-vous pas que le public redouth. J’ai pris contact à plusieurs te que la collectivité dépense une
reprises avec le Conseil géné- nouvelle fois de l’argent dans une
ral pour commencer à travailler étude qui ne servira peut-être à
et définir les priorités. La pre- rien ?
mière étape sera sans doute la D.H. : Les gens ont raisons de
validation des projets inclus dire qu’assez d’argent a été
dans l’étude Planeth par les investi jusque-là dans les
partenaires, même s’il est clair études. Ce n’est plus nécessaire
que nous ne pourrons pas réa- d’en faire. C’est d’ailleurs le
liser tous les projets en même discours que je tiens aux élus
L
CONSTAT
du syndicat mixte. Il faut maintenant que l’on sache si l’on
veut véritablement agir en
faveur du tourisme et dans ce
cas, on s’en donne les moyens.
Mettons alors sur papier ce
que l’on veut réellement. À
l’inverse, si la volonté n’est pas
là et que personne n’est motivé, alors il faut tout arrêter et
on n’en parle plus.
L.P.P. : Quel serait selon vous le projet prioritaire qu’il faudrait mener
pour donner de l’élan au tourisme
autour des lacs ?
D.H. : La transformation du
centre aquatique de Malbuisson est une priorité. Cette structure ne correspond plus, ni à
une clientèle touristique, ni au
public local. La signalétique
des sentiers pédestres est également à revoir. Il faut mettre
en place un balisage digne de
ce nom. Il y a également de
grandes attentes du côté des
bases nautiques. Tous les pro-
Didier Hernandez a commencé à travailler et définit les priorités (photo archive L.P.P.).
général n’y a-t-il pas une difficulté
à mettre tout le monde d’accord sur
la question du développement touristique ?
D.H. : Avec cette organisation,
les projets sont parfois plus
L.P.P. : Entre les communautés de longs à mener mais ce n’est
communes, le syndicat et le Conseil pas plus mal. Car au moins,
jets qui concernent le lac tel
que le développement des bases
nautiques ou le centre aquatique sont à mener en parallèle avec le projet voie verte.
lorsque tous les délégués de
toutes ces collectivités valident
un projet, c’est la preuve d’une
volonté importante de faire
avancer les choses. Propos recueillis
par T.C.
Trop de temps a passé
Le Haut-Doubs cherche encore une identité touristique
Entre les études qui sont censées faire avancer les choses et les investissements discutables en faveur du tourisme, le Haut-Doubs a toujours du mal à trouver sa voie.
es études toujours et encore et
puis rien, ou presque. Ces documents coûteux servent de base
de travail et engendrent un brin
d’enthousiasme lors de leur publication. À chaque fois, on se dit “Ça y
est, cette fois-ci, ça va bouger.” Et finalement, pschitt… De réunions en
réunions, les bonnes volontés
s’émoussent, le temps passe, les études
finissent au placard (comme le schéma de développement du nautisme)
et on repart de zéro. “Et ça fait vingtcinq ans que ça dure” lance un observateur du tourisme local. Récemment,
le cabinet Planeth devait rendre également une “étude marketing pour le
Pays du Haut-Doubs” qui a avorté.
Ce qui manque à la politique touris-
D
tique du Haut-Doubs, c’est l’action.
Le diagnostic de la situation est connu,
tout comme les points forts et les
points faibles de cette région. Il reste maintenant à agir. “C’est un territoire qui a du mal à saisir les enjeux
du tourisme” note un expert qui a suivi les récents débats sur les moyens
de valoriser le lac Saint-Point pour
le rendre plus attractif. Ceux qui osent
mettre les pieds dans le plat le font
sous couvert d’anonymat de peur
d’être mis à l’index pour avoir dénoncé tout haut ce que la plupart pense
tout bas. Ils sont rares ceux qui comme Didier Hernandez, nouveau président du Syndicat Mixte du Mont
d’Or et des Deux Lacs, qui assument
leur position et disent les choses telles
“Le centre nautique est devenu la boîte à chagrin des élus locaux.”
qu’elles le sont sans tourner autour
du pot. Ceux-là comptent sur leur
franchise pour engager enfin le HautDoubs sur la voie du tourisme.
“Le problème est que jusqu’à présent,
il n’y a pas eu de réflexion économique
autour du tourisme même si on parle beaucoup” complète l’expert. Cette
activité n’est pas nécessaire à l’essor
de notre territoire qui tire sa prospérité de la proximité de la Suisse et
d’un maillage commercial et industriel malgré tout. Le tourisme ne serait
donc pas dans la culture locale.
Des investissements ont pourtant été
réalisés. Selon certains observateurs,
“Le tremplin de Chaux-Neuve est positionné sur un marché niche
leur pertinence est discutable. “Le
qui n’est en aucun cas touristique.”
tremplin de Chaux-Neuve et le centre
aquatique de Malbuisson sont deux
exemples. Ces équipements sont défi- C’est devenu la boîte à chagrin des des dossiers censés valoriser une policitaires. Le premier a coûté l’équivalent élus locaux qui ont recours aux sem- tique de développement touristique.
de 3 millions d’euros en 1992, pour piternelles excuses comme la météo “Ce qui préoccupe en premier lieu les
quel impact économique ? Son défi- qui arrangent tout le monde pour collectivités, c’est de savoir à quel moncit est de plus de 100 000 euros par expliquer pourquoi il ne fonctionne tant de subventions elles peuvent préan. C’est une catastrophe, d’autant pas. Mais aucun n’ose reconnaître tendre pour réaliser un projet. Elles
qu’aujourd’hui, il est obsolète. Le trem- l’erreur de stratégie qui a conduit à s’interrogent ensuite sur la pertinenla création de cette struc- ce du projet et enfin sur les coûts de
plin est positionné sur un
marché niche qui n’est en “Comment faire ture. Il y a un problème fonctionnement. C’est une vision à
d’adéquation entre le très court terme malheureusement.
aucun cas touristique. Il
d’un gouffre potentiel de fréquentation Le Haut-Doubs, entre autres, cumua été créé dans l’euphorie
et la conception de cet le ce genre d’exercice. Le problème est
de l’événement de la
financier une équipement. La question que personne n’a le courage d’assumer
médaille de Fabrice Guy
qui s’impose aux élus est ensuite les erreurs.”
et maintenant, il nous resaffaire
de savoir comment ils peu- Le jugement est sans concessions.
te sur les bras.”
La critique est aussi sévèéquilibrée.” vent faire d’un gouffre Toutefois les acteurs privés qui vivent
financier une affaire plus de cette économie osent croire encore pour le complexe aquare en l’engagement des collectivités
équilibrée.”
tique de Malbuisson.
“Qu‘il fasse beau ou mauvais, qu’il y Pour cet observateur de l’économie en faveur du tourisme. Elles seules
ait des problèmes de carrelage ou non, locale, c’est le genre d’exemples qui peuvent porter les projets structucet équipement accuse un déficit de témoignent du manque de cohéren- rants pour ce territoire toujours en
plus de 100 000 euros chaque année. ce des élus locaux dans l’approche quête d’une identité touristique. Tourisme
6
En bref…
Partez trois jours en randonnée, à la découverte des sommets de la Suisse voisine !
Laissez-vous guider… Circuit
de 3 jours, du 21 au 23 juillet,
Du 18 au 20 août ou du 22 au
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par personne - 3 personnes
minimum. Comprend : encadrement par un accompagnateur en montagne diplômé,
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sans transfert de bagages.
Deuxième suggestion : un
week-end en refuge : parcours
franco-suisse de Métabief à
Vallorbe. Les 23 et 24 août ou
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par enfant (8-12 ans) - 3 personnes minimum. Comprend :
encadrement par un accompagnateur diplômé, fondue,
nuitée et petit-déjeuner en refuge, repas en restaurant
dʼalpage et navette VallorbeMétabief. Renseignements et
inscriptions : Office de Tourisme des Fourgs au
03 81 69 44 91.
Randonnée
Le 14 juin 1958, Blandine
Rognon et René Genre-Granpierre unissaient leurs destinées à la La Cluse-et-Mijoux.
Lʼanniversaire de cet événement a été célébré le 29 juin
dernier en lʼéglise de La Cluse-et-Mijoux.
Anniversaire
COMMENTAIRE
“L’argent de la promotion
touristique est dilapidé”
Responsable de Dinozoo et du Gouffre de
Poudrey, Guy Vauthier déplore l’organisation
de la politique touristique qui ne permet pas
de mener des actions de promotion
d’envergure de la Franche-Comté.
a Presse Pontissalienne : Une mon sens, la France n’est plus
récente étude place une nou- la première des destinations
velle fois la France en tête des touristiques.
destinations touristiques. Pour autant,
les visiteurs dépenseraient moins L.P.P. : Les politiques touristiques
dans notre pays qui arrive en qua- locales donnent l’impression de patitrième position de ce classement en ner. D’où vient le problème selon
terme de chiffre d’affaires. Qu’est- vous ?
G.V. : En France, nous avons
ce que cela vous inspire ?
Guy Vauthier : Les chiffres sont pléthore de structures instifaussés. Je m’inscris même en tutionnelles qui gèrent les fonds
faux lorsqu’on dit que la Fran- touristiques de développement.
ce est la première destination La Région, les communes, le
touristique du monde. Nous Département, les Chambres
sommes premiers et qua- consulaires, les Pays etc. On
se retrouve au final
trièmes en terme
avec une dizaine de
chiffre d’affaires, c’est
“Il
est
structures qui consaincohérent. Cette observation est erronée. Cela temps de crent chacune un certain budget pour
est lié au fait que la
France a une compta- rééquilibrer développer le tourisme. Le problème
bilité particulière des
touristes. Nous prenons les choses.” est que ces structures
affichent 80 % de
en compte les gens qui
ne séjournent qu’une nuit sur budget de fonctionnement et
notre territoire comme la clien- réservent 20 % à la promotion
tèle d’affaire. Il faudrait dédui- du tourisme. Il est temps de
re cette clientèle spécifique des rééquilibrer les choses pour
statistiques. Par exemple, la accorder davantage d’argent
Franche-Comté arrive en à la promotion.
avant-dernière position des
régions touristiques. Derrière, L.P.P. : Les moyens accordés au déveil y a le Limousin qui est très loppement touristique sont trop dispeu industrialisé contraire- persés. Faudrait-il selon vous trament à nous. Si on déduisait vailler à un regroupement ?
la clientèle d’affaire propre à G.V. : Il faudrait au moins mettre
notre région, il est probable en commun une partie de ces
que nous serions derniers du budgets pour mener une action
classement. Par conséquent, à de promotion nationale com-
L
État-civil de juillet
NAISSANCES
20/06/08 – Anaïs de Fabien ROUSSELET, cuisinier et de Corinne PETITE, serveuse.
20/06/08 – Suranur de Mehmet OZEN,
maçon et de Sebiha TEKIN, sans profession.
21/06/08 – Hilal de Bekir ARSLAN, sans
profession et de Hatice LALE.
21/06/08 – Gaetane de Jean-Paul
HUGUES DISSILE, ouvrier et de Audrey
CORNIER, ouvrière.
21/06/08 – Mathys de Alexandre FRIAND,
agent de fabrication et de Alexandra
SCHNEIDER, sans profession.
19/06/08 – Evan de Walter GAUTIER,
ingénieur et de Amélie MEYNIER, professeur.
23/06/08 – Cindy de Christian PILLODS,
chef d’équipe et de Fabienne RENAUD,
ouvrière.
24/06/08 – Mathéo de Julien BARTHELET, mécanicien automobile et de Victoria LONCHAMPT, vendeuse.
24/06/08 – Clara de Martial GUIGNARD,
menuisier et de Elise MAGNENET, secrétaire.
24/06/08 – Maïlie de Florent LAMBERT,
maître d’œuvre et de Julie MICHEL, dessinatrice en bâtiment.
24/06/08 – Louise de Nicolas DROMARD,
boulanger et de Sandrine BAHY, assistante dentaire.
24/06/08 – Maël de Daniel ABELAIRAS,
monteur électro-ménager et de Carmen
BENZ, employée de commerce.
En bref…
Un acteur privé du tourisme
25/06/08 – Anaëlle de Alain COINTE,
cuisinier et de Caroline BILGER, agent
hospitalier.
25/06/08 – May-Lee de Matthieu BRAC,
plombier et de Lydie MASSON, vendeuse.
25/06/08 – Katline de Antonio ALVES,
commerçant et de Sylvia GUERRA, commerçante.
25/06/08 – Arthur de Konstyantyn TATRANOV, employé de scierie et de Natalya
YESYPENKO, coordinatrice technique
régionale.
25/06/08 – Ilyas de Erkan ARPACI, aide
maçon et de Sönet KOKEN, ouvrière.
25/06/08 – Lou-Anne de Fabrice VUEZ,
agriculteur et de Alexandra PAGNIER,
ouvrière horlogère.
26/06/08 – Pauline de Dani ROYER, responsable qualité en horlogerie et Mylène SANGUINEDE, professeur des écoles.
26/06/08 – Louanne de David MOUGIN,
pompier et de Carole FLEURETTE, assistante d’éducation.
27/06/08 – Naoline de Nicolas MICHAUD,
couvreur zingueur et de Magali DERIVAZ, assistante maternelle.
27/06/08 – Charline de François TRIMAILLE, peintre industriel et de Delphine ROUSSELET, ouvrière.
27/06/08 – Léana de Yannick BARTHET,
directeur commercial et de Sabrina DI
GIROLAMO, professeur.
27/06/08 – Louise de Johan DUVAL,
ingénieur emballage et de Virginie CLAUDE, responsable logistique.
29/06/08 – Bérénice de Johann LOUBRY, mécanicien de précision et de Amandine WURTZ, fleuriste.
29/06/08 – Nolan de David BROCARD,
assistant informatique et de Séverine
GRESSET, secrétaire médiacale.
30/06/08 – Devan de Silvère JOLY, opérateur production et de Réna SUNASSEE, assistante de gestion.
30/06/08 – Firmin de David EPAILLY,
conseiller principal d’éducation et de
Ludivine BOUTTEÇON, infirmière.
01/07/08 – Victor de Samuel BULLE,
agriculteur et de Séverine MAUGAIN,
commerciale en assurances.
02/07/08 – Zack de Cédric GHINI, assistant maître d’hôtel et de Anne-Sophie
NOIROT, aide-soignante.
01/07/08 – Martin de Xavier MAGNINFEYSOT, artisan boulanger et de Sylvianne BRETILLOT, vendeuse.
02/07/08 – Éliphaz de Mickaël CARLOS,
sans profession et de Cécile DEMESTRE.
02/07/08 – Margot de François DELACROIX, magasinier et de Aurélie MAMET,
sage-femme.
03/07/08 – Malik de Bülent SARAR, opérateur régleur et de Hicran KARAPEKMEZ, sans profession.
03/07/08 – Malone de François MENDES,
chauffeur livreur et de Linda OUDOT,
opératrice.
03/07/08 – Éthan de Nicolas BRUN, charcutier et de Véronique MYOTTE, ouvrière en horlogerie.
Guy Vauthier : “Il faudrait assainir l’économie touristique.”
me le font d’autres régions et
ainsi parvenir à se démarquer.
Je rappelle que la Corse assure sa promotion jusqu’à Besançon à travers une campagne
d’affichage. Alors si des régions
comme celle-ci qui disposent
déjà d’une notoriété éprouvent
le besoin de communiquer, cela
donne une idée de l’ampleur
des actions de promotion qu’il
nous reste à accomplir pour
nous faire connaître.
L.P.P. : La politique touristique manquerait donc de cohérence. Que vous
répondent les collectivités lorsque
vous leur tenez ce discours ?
G.V. : On ne nous répond rien,
c’est bien ça le drame. Chaque
structure institutionnelle a son
propre budget qu’elle gère et
mène ses propres actions à hauteur de ses moyens. Avec cette manière de faire, on saupoudre beaucoup et l’argent
est finalement dilapidé. Le tou-
03/07/08 – Yann de Jean-Paul CREVOISIER, polisseur et de Cosette PARATTE, infirmière.
04/07/08 – Lucas de Jérôme MAIRE,
régleur CNC et de Prisca VUILLEMIN,
agent de maîtrise.
04/07/08 – Louise de Tidiane PETIT,
ingénieur biomédical et de Julie LEDIEU,
chef de projets cliniques.
04/07/08 – Martin de Frédéric LIBURSKI, horloger et de Corinne FLEURY,
conseiller clientèle.
07/07/08 – Madeline de Philippe CLAUDON, technicien de maintenance et de
Mireille BRETILLOT, sans profession.
05/07/08 – Prysillia de Patrick PONCHY,
conducteur d’engins et de Nathalie
GIRAULT, sans profession.
06/07/08 – Cem de Turhan POLAT, fromager et de Mihrican TEREKEME, serveuse.
06/07/08 – Louise de Camille GRESSET,
ouvrier rectifieur et de Laurence MOYSE, sans profession.
07/07/08 – Camille de Mathieu PETIT,
régleur et de Aline ANDRE, secrétaire
administrative.
07/07/08 – Zoé de Jean-David GRÉA,
technicien en piscine et de Marie LÉONARD, infirmière.
07/07/08 – Robin de Jérémie GUINCHARD, géologue et de Nathalie BENOIT,
aide soignante.
07/07/08 – Manon de Cédric PERRIOT,
technicien de maintenance et de Angélique MARGUET, comptable.
05/07/08 – Calie de Grégory BLOT, intérimaire et de Ingrid LATOUCHE, employée
polyvalente.
risme est le seul secteur économique qui fonctionne comme cela avec beaucoup de structures et pas suffisamment de
budgets regroupés pour mener
des actions d’envergure. Je ne
dis pas qu’on va tout révolutionner, mais essayons malgré
tout.
L.P.P. : Quelles sont les faiblesses
de la Franche-Comté ?
G.V. : Il y a deux éléments négatifs contre lesquels les hommes
ne peuvent rien. Le premier
est la saisonnalité. L’activité
n’est pas soutenue toute l’année
pour les entreprises touristiques. Le second point négatif est le climat.Avec une météo
pluvieuse en mai et juin, une
entreprise comme la nôtre a
subi une baisse de fréquentation de l’ordre de 30 à 40 %. Propos recueillis
par T.C.
07/07/08 – Manon de David CLUCHIER,
horloger et de Florence BETTEFORT,
vendeuse.
08/07/08 – Anaïs de Benjamin MATIVET,
ouvrier et de Julie LOUVRIER, hôtesse
de caisse.
09/07/08 – Robin de Christian MOUROT,
bûcheron et de Sophie DONZÉ, secrétaire.
09/07/08 – Maxime de Sébastien BRUN,
plombier et de Stéphanie MICHELIN,
vendeuse.
09/07/08 – Mathéo de Alain FERNANDEZ, technicien d’atelier, et de Christel
ROUSSEAUX, agent administratif.
10/07/08 – Anna de Antoine RACLOT,
ostéopathe et de Céline HINTZY, enseignante.
09/07/08 – Clément de Christophe GRANGIER, boucher charcutier et de Cindy
POCHON, cuisinière.
10/07/08 – Louis de Benoît DEFRASNE,
comptable et de Anne-Lise CART,
conseillère retraite.
10/07/08 – Maëlle de Patrick DODANE,
agriculteur et de Mathilde BOLARD, agricultrice.
10/07/08 – Ethan et Axel de Sébastien
GROSBON, régleur et de Aurélia BLANC,
hôtesse de caisse.
MARIAGES
28/06/08 – Samuel GOUX, chargé de
projet et Chrystelle RENARD, chargée
de projet.
28/06/08 – Yann VERRIER, employé de
caisse de retraite et Agnès LAMBERT,
juriste.
28/06/08 – Olivier ROTA, assistant
d’éducation et Marie-Noëlle LITZLER,
agent d’administration.
Bannans
Raid été
La Sarrazine
Orgue
Du 24 au 27 juillet, 4ème festival de lʼeau vive au théâtre de
plein air de Bannans. Concerts,
théâtre, improvisation, spectacle jeune public, marionnettes… Rens. 03 81 49 88 84.
Dans le cadre de sa politique
de jeunesse, la Ville de Pontarlier reconduit le “Raid été”
qui se déroulera les 27, 28 et
29 août prochains. Cette année,
28 équipes mixtes de 3 participants âgés de 15 à 17 ans
sont engagées dont 3 équipes
en provenance de maisons de
quartiers pontissaliennes.
Lʼarrivée de ce raid est prévue
le vendredi 29 août au centreville de Pontarlier entre 16 h et
17 h (Place Pagnier) avec une
épreuve de biathlon (tir à la
carabine laser et course à pied).
La course la Sarrazine des
Fourgs aura lieu le dimanche
17 août, et comme pour la première fois en 2007, elle aura
un double caractère : V.T.T. et
pédestre. En effet, uniquement
randonnée V.T.T. durant de
longues années, elle est devenue aussi rando pédestre lʼan
dernier afin de confirmer son
caractère familial. Renseignements au 03 81 69 44 91.
Lʼassociation des amis de
lʼorgue de lʼéglise SaintBénigne organise deux
concerts en août. Jeudi 7 août
à 20 h 45, concert donné par
lʼensemble Kouban “Grandes
voix cosaques” de renommée
internationale. Et mercredi
20 août à 20 h 45, concert donné par les “Glory gospel singers”. Prévente des billets au
03 81 46 48 33.
05/07/08 – Patrick WATIN, ouvrier et Françoise GIRARD, ouvrière.
05/07/08 – Enrique FRASCOLLA, carreleur et Jessica TOURNIER, vendeuse.
12/07/08 – Raphaël BILLEREY, ambulancier et Sophie THIERCELIN, aide soignante.
12/07/08 – Julien VOYNNET, agent hospitalier et Florence BAUDRY, laborantine en chimie.
12/07/08 – Guillaume FAURE, technicien
supérieur en productions animales et
Céline FAILLENET, infirmière.
DÉCÈS
23/06/08 – Walter WAHNERT, 92 ans,
retraité, domicilié à la Cluse et Mijoux
(Doubs) époux de Christiane CÔTE.
27/06/08 – Raymond MARGUET, 71
ans, agriculteur retraité, domicilié à Gilley (Doubs) époux de Anne VERNEREY
29/06/08 – Jacques FORNARA, 66 ans,
mécanicien retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Marie-Claude LANDRY.
30/06/08 – Raymond BRUCHON, 79
ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs),
veuf de Geneviève DEFRASNE.
02/07/08 – Marie BERNARD, 89 ans,
retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs),
veuve de Roger CHAUVIN.
02/07/08 – Lucette PETITE, 72 ans, institutrice honoraire, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Gilbert GUIGNARD.
03/07/08 – Jean GOBET, 62 ans, commerçant, domicilié à Pontarlier (Doubs),
époux de Christine RIFFIOD.
05/07/08 – Georgette DORNIER, 94 ans,
retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs)
veuve de Charles HENNINGER.
Pontarlier
I NDUSTRIE
7
80 % du personnel reclassé ?
Streit Technologies a mis la clé sous la porte
L’entreprise pontissalienne Streit Technologies,
anciennement Parker, en cessation de paiement,
a été mise en liquidation. Une quarantaine de
salariés se retrouvent sur le carreau, en attendant
un éventuel reclassement.
ar jugement de ce jour, le Tribunal de Commerce de
Besançon, après avoir soigneusement examiné la situation industrielle et financière de Streit
Technologies et constaté qu’elle était
sans issue, a décidé de la placer en liquidation judiciaire avec cessation
d’activité.” Le communiqué de
l’entreprise en date du lundi 7 juillet
est sobre, mais il tombe comme un couperet. Streit Technologies n’est plus, et
avec elle, plus de quarante salariés sous
le choc.
“L’ensemble des 43 salariés travaillant
sur ce site seront pris en charge par le
liquidateur dans le plus grand respect
de leurs droits”
assure la direcLe pari n’a
tion
de
l’entreprise.
pas eu le
Mi-juillet, 7 ou 8
salariés
temps
s’activaient encod’être gagné. re dans les locaux
pour assurer la
maintenance des équipements et préparer le site avant de le rendre au liquidateur. L’objectif, avoué par la direction du site, est que “dans les six mois,
80 % du personnel ait trouvé une solution de reclassement” avoue Didier Bolle-Reddat, le responsable du site pontissalien qui souligne “l’incroyable
mobilisation du personnel et la formidable réaction des salariés.”
Le groupe Streit - 650 salariés en France et dans les pays de l’Est - avait racheté la société Parker, spécialisée dans la
“P
production de composants pneumatiques, en mars 2005.
Streit Technologies avait pour objectif,
au travers de cette unité de production,
de diversifier les activités du groupe
dans un domaine hors automobile, celui
des produits multi-technologiques. Le
pari n’a pas eu le temps d’être gagné,
le groupe Streit sort de cette opération
avec une ardoise de plus de 3 millions
d’euros et doit se résoudre à fermer cette page pontissalienne beaucoup plus
rapidement que prévu. Le site pontissalien sera rendu avant la fin juillet au liquidateur judiciaire.
J.-F.H.
Trois questions à… Le P.D.G. du groupe Streit
Roland Streit : “Ce n’était plus la peine de s’acharner”
La Presse Pontissalienne : Quelle réaction après cette annonce brutale ?
Roland Streit : La première constatation que je fais, cʼest bien sûr lʼinquiétude
et le désarroi des salariés. Mais ce qui
me frappe, cʼest la grande sérénité du
personnel pour organiser le mieux possible la cellule de reclassement. Audelà de ce sentiment, cʼest pour moi
une déception et un échec. Le groupe
Streit a soutenu ce site jusquʼau bout
alors même que lʼexploitation était fortement déficitaire.
L.P.P. : Quʼest-ce qui explique cet
échec ?
R.S. : Nous étions dans une phase de
reconversion dʼun site en étant bien
conscients quʼil fallait y mettre de lʼargent.
Nous espérions que 2008 soit lʼannée
de vraie mise en route du site pontissalien mais les perspectives hélas, se
sont révélées en forte dégradation. 2009
se présentait aussi avec une exploitation négative. Et le phénomène qui a
fini de nous déboussoler, cʼest la fuite
dʼune partie du personnel en Suisse :
une vingtaine de départs en un an et
PONTARLIER
demi seulement. De fait, nous avons
été dans lʼincapacité de monter en volume. ça a été le coup de massue. Sʼest
ajoutée à cela une vision plus pessimiste de lʼactivité dans lʼindustrie automobile. Dès lors, ce nʼétait plus la peine de sʼacharner.
L.P.P. : Vous avez encore trois sites
en France, un en Slovaquie et un en
Serbie. Le phénomène de délocalisations risque-t-il de sʼamplifier au
sein du groupe Streit ?
R.S. : Si je disais quʼil nʼest pas du tout
question de songer à des délocalisations, je serais traité de menteur.
Lʼimportant est que nous ayons gardé
nos effectifs en France malgré les développements dans les pays de lʼEst. Nous
consacrons toujours plus de 50 % de
nos budgets dʼinvestissements en France. Pour gagner en Europe de lʼEst, il
faut être fort en France, lʼinverse est
également vrai. Une chose est sûre :
nos implantations dans lʼEst nʼont pas
altéré nos sites en France, bien au
contraire. Propos recueillis par J.-F.H.
Transition
Nouvelle tête au musée
Recrutée en juin, Sarah Betite se prépare à remplacer Joël Guiraud qui prendra sa retraite en
décembre. Un changement synonyme d’ouverture à d’autres styles de peinture par exemple.
u’est-ce qui peut pousser une jeune Parisienne à débuter sa
carrière au musée
municipal de Pontarlier ? Sans
chercher à savoir si elle avait
le choix ou pas, c’est plutôt dans
la formulation du poste à pourvoir que réside l’intérêt de la
chose. “L’annonce vantait entre
autres la tranquillité du HautDoubs.” Outre l’intérêt du poste, c’est cet argument un rien
décalé qui l’a incité à poser sa
candidature.
Elle apprécie effectivement de
prendre ses marques dans la
sérénité ambiante. La future
conservatrice a 6 mois pour se
mettre dans le bain avant de
prendre les commandes du
musée. Elle se retrouvera alors
à la tête d’une équipe de 6 personnes. Pour cette passation
de pouvoir, elle bénéficie il est
vrai d’un tuteur particulièrement avisé en la personne de
Joël Guiraud qu’on finissait
Q
Sarah Betite apprécie déjà la qualité du musée
qui mérite selon elle un plus large rayonnement.
par croire inamovible dans cet- relatives aux tapisseries comte fonction tant elle lui va com- toises et aux saucières de
me un gant. À première vue, Salins-les-Bains. “On prépare
la direction bicéphale du musée une exposition sur l’absinthe
fonctionne plutôt bien. “Le bas- en prévision des Absinthiades
culement s’effectue en douceur”, qui se tiendront en octobre.”
commente Sarah Betite.
Toujours cet automne, le musée
Joël Guiraud a marqué de son a également été sollicité dans
empreinte l’agencement, le cadre du Festival du Sport.
l’animation du musée qui a Rien de mieux pour se famiaujourd’hui toute sa place dans liariser avec le tissu associala vie culturelle locale. Sarah tif pontissalien.
Betite découvre à ses
Comment conçoitcôtés l’absinthe,
La création elle l’avenir du site
l’archéologie de la
muséographique
plaine de l’Arlier, les d’un service dont elle aura la
collections
de
charge pour au
faïences, les peintres des publics. moins 3 ans ? “Ce
régionaux.
ne
sont
pour
Issue d’une formation en his- l’instant que des envies, des
toire de l’art, elle a passé un idées. Mais j’aimerais dévemaster à la Sorbonne consa- lopper la section peinture en
cré à Henry Picou, artiste fran- sortant peut-être du cadre des
çais. “Je suis plutôt spécialisée peintres régionalistes.” Plutôt
dans la peinture française du que de courtes et nombreuses
XVIIème au XIXème siècle.” Elle a expositions, elle préfère une
d’abord participé à la mise en approche plus élaborée sur des
place des expositions estivales séquences de présentations
plus longues. Idem pour la section faïence susceptible de
s’ouvrir aux grands centres de
fabrication français.
Ce désir d’ouverture ne se fera
pas au détriment du travail
entrepris autour de l’absinthe
par exemple. “On peut tout à
fait imaginer de développer le
sujet en élaborant des actions
en partenariat avec les distilleries, l’office de tourisme, les
professionnels des métiers de
bouche qui fabriquent des produits à base d’absinthe.” Elle
compte bien finaliser la création d’un service des publics.
Le dispositif consiste à aller
au-devant des visiteurs potentiels en leur proposant un programme d’activités pédagogiques et ludiques. Offrir plus
de culture, la diffuser plus largement, noble élévation qui,
on ose l’espérer, ne restera pas
qu’une belle ambition intellectuelle. F.C.
Pontarlier et environs
8
En bref…
Du 3 au 9 août, le Service
interdiocésain des Pèlerinages
de Besançon, Belfort et Montbéliard, organise un pèlerinage à Lourdes avec
lʼHospitalité Franc-Comtoise
Notre-Dame de Lourdes :
outre les pèlerins malades,
ce pèlerinage est ouvert à
tous, valides, jeunes, moins
jeunes et marcheurs attirés
en plus par la randonnée dans
les Pyrénées.
Renseignements et inscriptions : service des Pèlerinages
au 03 81 25 28 22.
Pèlerinage
Xavier Marmier
Bouverans
E NVIRONNEMENT
Une étude présentée en septembre
Une seconde vie pour la Morte
La communauté de communes du Larmont a pris la
compétence pour améliorer la situation écologique de
cet affluent transfrontalier du Doubs.
e ruisseau s’appelle la
Morte. Il prend sa source
aux Verrières suisses et
s’écoule sur 7 km jusqu’à sa
confluence avec le Doubs à La
Cluse-et-Mijoux. Le cours d’eau
porte bien son nom tant son
état s’est dégradé avec le temps.
Sa qualité écologique est altérée au point qu’à certains
endroits, il n’y a plus de trace
de vie aquatique. Les pollutions multiples ajoutées aux
interventions de l’Homme sont
responsables de cette évolution. Par exemple, lors de la
construction de la ligne de chemin de fer Pontarlier-Neuchâtel, le ruisseau a été recalibré pour les besoins du
chantier. Les méandres ont été
supprimés et son lit a même
été déplacé à hauteur de
l’actuelle R.N. 57 pour permettre les travaux.
Résultat, en l’état, ce ruisseau
L
Frasne célèbre un de ses plus
célèbres ressortissants, Xavier
Marmier. Jusquʼau 31 août,
une exposition visible au Point
Info Tourisme (place de la
Gare) retrace la vie de ce
grand explorateur du Grand
Nord à lʼoccasion du bicentenaire de sa naissance. Renseignements
au
03 81 38 95 31.
Les 15 et 16 août, cʼest la fête
des Vairons à Bouverans. Brocante, repas champêtre, animations et bals gratuits en
soirée.
La Morte a subi de multiples modifications
depuis plusieurs années.
ROLLER
pose des problèmes hydrau- communauté de communes du
liques. En cas de forte pluie, il Larmont. L’assemblée devra
sort facilement de son lit et arrêter ensuite son choix sur
provoque des inondations. La la nature de l’action à engaMorte est le genre de ruisseau ger.
dont la situation “mérite qu’on Comme le Drugeon, la Morte
s’y intéresse de près” indique va donc faire l’objet d’un proCédric Guillaume de la Com- gramme de réhabilitation. Dans
mission de Protection des Eaux la continuité de ces projets, des
toujours attentive à ces enjeux questions se posent cette foisci pour les cours d’eau
environnementaux.
qui traversent PonJustement, la communauté de communes du “Lui rendre tarlier, comme le ruisLarmont a pris la com- son aspect seau du Toulombiez ou
celui des Lavaux. Ces
pétence pour intervenir sur ce ruisseau naturel.” ruisseaux ont été fortement canalisés. Le
dans le but de “lui
risque d’inondation
rendre son aspect naturel” note Patrick Genre, le pré- n’est donc jamais écarté. Ce
sident de la C.C.L. Pendant n’est d’ailleurs pas un hasard
deux ans, le cabinet d’études si le ruisseau du Toulombiez
helvétique R.W.B. a mené une qui passe sous l’usine Nestlé
série d’investigations mainte- est sous surveillance permanant consignées dans une étu- nente pour réagir dans les
de. Celle-ci dresse tout d’abord meilleurs délais en cas
un diagnostic de la situation d’obstruction de la canalisaet propose ensuite aux élus les tion. En cas de problème, les
services techniques de la ville
possibilités d’intervention.
Cette analyse sera présentée sont prêts à intervenir de jour
dans son ensemble et dans le comme de nuit, afin d’éviter
détail en septembre à les inondations dont pâtirait
l’ensemble des délégués de la directement l’usine. 564 km
“Les Pontissaliens” ont roulé
aux 24 heures Roller du Mans
Le club local s’est plutôt bien débrouillé pour sa première participation à cette course mythique organisée les 28 et 29 juin
derniers. Rendez-vous est pris pour la 10ème édition.
artie sans autre ambition sportive si Épreuve unique en son genre, ces 24 heures
ce n’est celle d’arriver au bout, l’équipe Roller constituent le plus grand rassempontissalienne termine finalement blement mondial de la discipline. 15 000
216ème sur 635 équipes engagées. Les 10 cou- “patineurs” de 22 nationalités étaient préreurs du Roller Skate Pontissalien, 5 hommes sents lors de cette 9ème édition.
et 5 femmes âgés de 25 à 58 ans, ont effec- Au-delà de la position un peu “inespérée”
tué 135 fois le circuit Bugatti, parau classement général, Bertrand Garcourant ainsi 564 km. L’équipe de
nache apprécie beaucoup que l’équipe
“C’est
un
Valence d’Agen, victorieuse de
soit parvenue à bon terme sans abanl’épreuve, a accompli 206 fois les très bon don, ni blessure importante. “Mise à
4,18 km du circuit, soit une distance
part quelques ampoules ou inflamtotale de 862 km. “Il y avait deux résultat.” mations plantaires assez logiques sur
courses dans la course, celle de l’élite
ces longues épreuves d’endurance.”
qui joue la gagne et celle des amaD’ici la prochaine édition, d’autres
teurs. Même si on est loin des vainqueurs, rendez-vous importants attendent le club
je trouve qu’on a réalisé un très bon résul- pontissalien cet automne. La Trans’Roller
tat”, confie Bertrand Garnache-Chiquet, le et le tout nouveau Festival des Sports assoprésident du club.
ciant Pontarlier et Yverdon-les-Bains. P
SALAIRE
TRÈS
MOTIVANT
• Mécaniciens CNC avec programmation
(fraisage / tournage / centre d'usinage)
• Mécaniciens faiseurs d'étampes
• Mécaniciens CNC
• Mécaniciens outilleurs
• Mécaniciens prototypiste
• Décolleteurs à cames
• Décolleteurs CNC
• Régleurs et Opérateurs CNC
• Responsable d'atelier CNC
• Horlogers rhabilleurs
• Horlogers complets
• Horlogers de laboratoire
• Polisseurs boîtes
de montres et bracelets
• Tailleurs en horlogerie
• Rouleurs en horlogerie
• Angleurs
• Sertisseurs
Les skaters pontissaliens se prépareront pour l’édition 2010.
Pontarlier et environs
10
LA RIVIÈRE-DRUGEON
Coiffure à domicile
La création d’entreprise dans un cadre sécurisé
Avant de voler de ses propres ailes dans
la coiffure à domicile, Bénédicte Stern
a opté pour le statut d’entrepreneur
salarié. Explications.
ui n’a pas un jour songé à sortir du salariat
pour devenir son propre
patron ? Le challenge
est tentant. Beaucoup hésitent
encore à franchir le pas, freinés par les contraintes
d’investissement et de comptabilité liées à la création
d’entreprise. “Je n’avais pas
envie de me lancer seule”,
explique Bénédicte Stern. Originaire du Nord de la France,
cette jeune maman a travaillé
deux ans dans un salon de coiffure aux Hôpitaux-Neufs. Cette première expérience prolongeait sa formation au Brevet
Professionnel effectuée préalablement en contrat de qualification. Après avoir fait le choix
d’un congé parental, elle s’est
finalement retrouvée sur le marché de l’emploi au début de
l’année 2008.
Que faire quand on se sent techniquement capable de s’installer
à son compte sans avoir pour
autant totalement confiance
Q
Terme au bout duquel elle pourra officialiser l’immatriculation
de son entreprise ou, autre alternative, poursuivre ce partenariat en devenant alors entrepreneur-associé au sein de la
coopérative. “Globalement, le
taux de création avoisine 60 %.
dans ses aptitudes à gérer effi- Ce qui nous intéresse avant tout
cacement son affaire ? “Une c’est de favoriser le retour à
amie coiffeuse m’avait parlé de l’emploi qu’il soit sous forme
Coopilote, société qui accom- indépendante ou salarié en évipagne les porteurs de projets tant au candidat de perdre trop
dans leurs démarches.” Basée de plumes dans l’affaire.”
sur Montbéliard et Besançon À La Rivière-Drugeon, Bénécette coopérative d’activités et dicte a des ambitions assez réad’emploi s’adresse aux futurs listes. Son objectif : se rapprochefs d’entreprises. “On inter- cher d’un emploi à mi-temps de
façon à pouvoir encovient dans tous
re s’occuper de son
presque tous les
La prise
fils. “Comme il n’y a
domaines. La coopérative met en œuvre
en charge pas de cantine, ni de
garderie à La Rivièun accompagnement
complet intégrant administrative. re-Drugeon, ce serait
plus facile à gérer.”
notamment la prise
en charge administrative”, Pas là pour empiéter sur la clienindique l’une des responsables tèle du salon existant déjà dans
de Coopilote. Ils sont près de le village, elle mise en revanche
70 candidats à l’installation à sur une grande disponibilité
adhérer au dispositif en horaire, pouvant travailler le
soir et le samedi notamment.
Franche-Comté.
En s’engageant ainsi en “Si je veux dégager un revenu
mars 2008, Bénédicte Stern a à mi-temps, il faut que je touropté
pour
le
statut ne en moyenne avec deux clients
d’entrepreneur-salarié. La durée ou clientes par jour. Je n’y suis
du contrat s’étend sur six mois, pas encore, mais ça progresse
renouvelable pendant deux ans. doucement.” LA RIVIÈRE-DRUGEON
Le statut d’entrepreneur-salarié offre à Bénédicte Stern la possibilité de tester
grandeur nature son activité de coiffure à domicile en limitant les risques financiers.
Une “privatisation rampante”
La présence postale s’effrite dans le Haut-Doubs
Remplacer les bureaux de Poste par des points-poste tenus
par des commerçants, c’est la grande tendance. Les postiers
s’insurgent, les élus locaux montent au créneau. Dernier
exemple à La Rivière-Drugeon.
es bureaux de Poste d’Ouhans et
de Boujailles : transformés en 2007
en agence postale communale ou
en relais commerçant. Ceux de La
Rivière-Drugeon, de Goux-les-Usiers et
de Sombacour : menacés du même sort
d’ici la fin de l’année. Pour trouver un
bureau de Poste digne de ce nom, les habitants des secteurs du Drugeon et du Val
d’Usiers devront courir jusqu’à Frasne
ou Levier. Un scénario catastrophe inadmissible aux yeux des élus locaux et des
défenseurs du service public postal qui
ont marqué leur mécontentement par un
L
rassemblement samedi 5 juillet dernier
à La Rivière-Drugeon.
Cette restructuration voulue par la Poste est destinée à supprimer les bureaux
de Poste non rentables tout en maintenant une présence postale, soit en mairie soit chez un commerçant local qui
accepte de revêtir une nouvelle casquette professionnelle. L’avantage, selon la
direction de la Poste, est aussi à trouver
dans des horaires d’ouverture plus larges
qu’un bureau de Poste classique. L’autre
atout pour la Poste est évidemment d’ordre
financier, avec des économies de fonc-
À La Rivière-Drugeon, on reste très mobilisé
contre la transformation du service public postal.
tionnement substantielles à la clé.
Mais pour les syndicats et les élus locaux,
ces restructurations sont considérées comme des fermetures pures et simples. Pour
eux, la Poste ne tient pas ses promesses.
“Contrairement aux engagements pris l’an
dernier, le mouvement de restructuration
s’amplifie. Pour les bureaux de La Rivière, de Goux et de Sombacour, ils devraient
être supprimés et transformés en relais
d’ici la fin de l’année si rien ne bouge.
Pour le public, cela change beaucoup de
choses car l’éventail des opérations réalisables dans un relais ou une agence communale est beaucoup plus réduit que dans
un bureau de Poste classique. Nous pensons notamment aux personnes âgées du
secteur qui ne peuvent pas se déplacer jusqu’à Frasne ou Pontarlier. C’est encore
une partie du service public des villages
qui s’en va” déplore Jean Ratel, secrétaire
départemental de la C.G.T.-P.T.T.
La réaction du maire de La Rivière, Christian Vallet, est tout aussi virulente : “Nous
n’accepterons pas le principe d’une transformation du bureau en agence communale. C’est un service au rabais. La Poste
affirme que le dialogue est possible, c’est
totalement faux” affirme-t-il en précisant
qu’une pétition circule pour la défense de
ce bureau.
Pour l’ensemble du Doubs, 27 bureaux
doivent ainsi être transformés d’ici la fin
de l’année. Le mécontentement des postiers s’ajoute aux “menaces de privatisation rampante” de la Poste qui est censée se transformer en société anonyme
d’ici l’année prochaine. Rappelons que le
25 juillet dernier, il y a tout juste un an,
le directeur départemental de la Poste
inaugurait le bureau rénové de La Rivière-Drugeon. Les travaux avaient coûté à
la Poste et surtout aux contribuables
locaux la bagatelle de 25 000 euros. Qui
a parlé d’économies ?… J.-F.H.
PONTARLIER
Semons l’espoir
Défi sportif pour
action solidaire
Didier Roy choisit de mettre ses qualités
sportives au service de Semons L’espoir
en participant de façon originale au prochain trail du Mont-Blanc.
un côté, un champion de l’Ultra trail du Mont-Blanc.
de ski nordique aux Ils seront plus de 2 000 à
multiples victoires et s’aligner au départ de cette
podiums. De l’autre, une asso- course de montagne qui comciation qui œuvre depuis des prend 5 600 m de dénivelé posiannées en vue d’améliorer les tif. “En terme d’effort, c’est
conditions de vie et de soins l’équivalent d’un parcours
des enfants hospitalisés au marathon de 158 km”, souligne
C.H.U. de Besançon. A priori, le champion qui ne s’est jamais
rien ne les réunit. Si ce n’est confronté à une telle épreuve.
peut-être cette capacité à se Courir oui et pourquoi pas,
sublimer pour décrocher des pour une fois, courir utile.
Sensible au travail
trophées sportifs ou
de Semons l’Espoir,
pour organiser des
Vendre
Didier a finalement
actions de solidarité
le moyen
à l’image des specdes kilomètres trouvé
d’apporter sa contritacles proposés par
les Étoiles Noires.
parcourus. bution. Le principe :
vendre des kiloÀ 38 ans, Didier Roy
mètres parcourus à
n’a plus grand-chose à prouver skis au pied. des entreprises partenaires.
L’athlète du C.S.R.P. pratique “Chacune s’engagera à verser
depuis plusieurs années la 2 euros par km, soit 200 euros
course à pied dans le cadre de au total si je termine la coursa préparation physique. se, sachant que je prends tous
Aujourd’hui, il a envie de les frais d’inscription, de déplas’accomplir différemment dans cement à ma charge” précisele sport. Le projet qu’il mûrit t-il. Dans ces circonstances,
ainsi depuis plusieurs années plus question de réaliser une
se concrétise depuis qu’il a performance à tout prix. “Ma
trouvé le défi qui lui corres- principale motivation, c’est
pondait le mieux : participer d’arriver au bout.” les 28 et 29 août aux 98 km
D’
MONT D’OR
Mouthe - région des lacs
SPORT
Histoires de procès
11
Plus de menace
Les alpages, théâtre de La Trans’roller
multiples convoitises
roule de plus belle
Au Moyen-Âge, la richesse du Mont d’Or ne réside pas seu- Oubliées les menaces qui pesaient sur ce grand rendez-vous automlement dans ses mines de fer. On s’intéresse beaucoup éga- nal. Une participation en hausse et un coup de pouce financier de
la ville de Pontarlier ont suffi à pérenniser ce rendez-vous prolement aux domaines d’estive.
ue n’a-t-on dit et écrit
sur ce massif dont tous
voudraient s’accaparer
les richesses ? Aujourd’hui encore, les uns et les autres revendiquent encore l’exploitation
de ses ressources en eau. En
surface, derrière l’ambiance
bucolique des alpages se cache
une histoire marquée par de
multiples procès.
Par exemple en 1716, celui
concernant la Vermode située
à quelques encablures de la crête sommitale. Son propriétaire Henry-François Vermot avait
décidé de léguer ses biens au
directeur de l’hôpital des
pauvres de Pontarlier. À la
même époque, l’abbaye de MontSainte-Marie qui disposait d’un
bail d’exploitation sur ces terres
pensait avoir un droit de préemption. L’affaire se règle finalement devant la justice. L’arrêt
du Parlement de Besançon prononcé en 1716 stipule que la
Grange de Noirmont, autre nom
du bien qui “appartenait en tou-
Q
te propriété à Henry-François
Vermot appartient à l’hôpital
sous la qualité d’héritier testamentaire dicelui et en conséquence que ledit hôpital en percevra les fruits et revenus. Les
dits abbés prieurs et religieux
de ladite abbaye de Mont-Sainte-Marie ayant été déboutés de
pouvoir y rien prétendre avec
déclaration que le bail pour eux
fait de ladite grange demeurera nul et de nulle valeur et il
leur a été défendu de s’en aider,
ni d’en percevoir aucun fruit.”
Cette ferme d’alpage est depuis
toujours restée dans le patrimoine de l’hôpital de même que
celui de la petite Échelle. Comme quoi il est bon d’avoir de
fins juristes dans ses rangs
même si on agit au service des
pauvres.
Dans un autre registre, d’autres
propriétaires de par leur appartenance à des lignées d’officiers
ayant défendu le pays depuis
des générations s’offusquaient
d’avoir à payer l’impôt foncier
de la capitation. C’est le cas du
sieur Boisseaux, officier
d’infanterie et propriétaire en
1769 de la Boissaude. Dans un
courrier aux habitants de Rochejean, il justifie ainsi ses privilèges. “Si l’épée anoblit, nous y
avons les droits les plus certains. Si nous ne sommes plus
dans l’opulence, c’est au service du roy que nous avons épuisé notre fortune mais nos sentiments de bravoure ne
diminueront jamais… Que ces
mauvais rebelles peu instruits
apprennent que nous jouissons
depuis un temps immémorial
des droits de la noblesse, qu’ils
apprennent à ne pas en imposer à monseigneur l’intendant
en lui disant que je ne paie pas
la capitation… Autant de raisons suffisantes pour faire désister les habitants de Rochejean
de leur poursuite et, par là, les
faire condamner au silence et
les obliger à rendre ce qu’ils me
retiennent si injustement.” La
fiscalité, tout un roman. grammé les 20 et 21 septembre.
ette année, la Trans’roller innove encore. Dès le samedi 20 septembre avec une
nouvelle épreuve au programme : la montée du Larmont en ski-roues où seuls les plus
courageux pourront y participer et côtoyer les
meilleurs athlètes des équipes de France de
biathlon, de ski de fond ou de combiné nordique.
Le dimanche 21 septembre, on retrouve les
classiques 34 km (Pontarlier-Mouthe) et 17 km
(Malbuisson-Mouthe), uniquement réservés
aux rollers cette fois-ci, où on choisit de se tester, avec le chrono, ou simplement de se laisser rouler.
Et tout au long du week-end, Trans’Organisation a concocté toute une série d’animations,
notamment à destination des plus jeunes avec
du roller acrobatique place Jules-Pagnier à
Pontarlier, des démonstrations de “biathlon
pour tous”, une course de roller pour enfants, etc.
La solidarité n’est pas en reste avec “l’heure
roller”, le samedi 20 dans les rues de Pontarlier, au profit de l’association “Nathan graine
de soleil” parrainée par le champion olympique Vincent Defrasne.
La Trans’roller 2008, c’est celle du renouveau
et de l’ouverture, à tous les publics, tous les
plaisirs, toutes les émotions. C
Rouler pour le plaisir ou pour la compétition, tout est possible à la Trans’roller.
Renseignements Trans’Organisation
au 03 84 33 45 13 ou sur
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Le monde agricole est un
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aux exigences des fabrications
de qualité ; il est le premier
maillon de la chaine de
transformation des produits
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Mouthe - région des lacs
12
LES G RANGETTES
Des visites
La belle endormie s’ouvre au public
Classée aux monuments historiques, la demeure du “Monte au Lever” fait
l’objet de visites guidées jusqu’au 5 septembre. Surprenante rencontre.
inscription aux monuments
historiques remonte à
novembre 2003. Les propriétaires actuels, Rémi et son
épouse Catherine Gindre, souhaitaient protéger cette splendide
demeure dont ils ont hérité, de toute opération immobilière susceptible
de la dénaturer. S’il donne droit à
des déductions fiscales sur les travaux, ce classement impose en contrepartie des restaurations à l’identique
aux coûts particulièrement élevés.
“L’idée de ces visites procède d’une
volonté de recueillir des fonds supplémentaires et de satisfaire les nom-
L’
Rémi et Catherine Gindre devant
l’entrée principale décorée dans
un style très gothique.
breux curieux intéressés par la découverte des lieux”, indique Catherine
Gindre dont le mari est l’arrière
petit-fils des propriétaires bâtisseurs.
Le couple a fait de cette bâtisse sa
résidence principale depuis 2004.
Construite de 1910 à 1913, la Monte au Lever constitue l’une des premières résidences secondaires du
Haut-Doubs. Elle reflète l’histoire
d’industriels Lyonnais qui ont fait
fortune pendant la seconde révolution industrielle. En 1884, Louis Neyron crée une entreprise de textile
qui devient très vite prospère sous
le nom de Docteur Rasurel. “Il a eu
l’idée géniale d’inventer et de fabriquer de façon industrielle les sousvêtements en jersey qu’il exporte dans
le monde entier. Son usine emploie
300 à 350 ouvriers.”
Ce capitaine d’entreprise avait donc
largement de quoi investir dans une
somptueuse résidence de vacances.
Pourquoi si loin de Lyon, aux Grangettes, sur la butte du Monte au
Lever ? Pour des raisons familiales.
Louis Neyron épouse en premières
noces Eugénie du Louvat de Champolon qui lui donne une fille Marie,
laquelle s’unit en 1904 à Auguste
Collard, fabricant d’absinthe à Pontarlier. Comme Eugénie décède très
jeune, Louis Neyron épouse en
secondes noces sa sœur cadette Félicie avec qui il aura 4 enfants dont
Pierre qui prendra en main la des-
tinée de l’usine. On lui doit notamment l’invention de la publicité peinte sur les murs des grandes fermes
le long des routes de France, ou encore celle des après-ski et du bikini,
nom de l’île où s’effectuent les premiers essais nucléaires français.
C’est peu dire qu’on a de la suite
dans les idées chez les Neyron. “Par
souci de rester proche de sa première fille, Louis Neyron et sa famille
ont pris l’habitude de venir séjourner au bord du lac Saint-Point. Ils
logent à l’hôtel Bellevue à Malbuisson.” Voilà comment dans un souci
de rassemblement familial, ils choisissent de construire une maison
aux Grangettes.
Louis Neyron confie la réalisation
des plans à l’architecte Auguste Morisot, professeur de peinture à l’école
des beaux-Arts de Lyon. Cet artiste
célèbre, passionné d’art gothique, va
dès lors donner libre cours à son imagination. “Il n’avait pour seule
consigne que celle de s’inspirer du
style des fermes alentour. À part ça,
il est parti sur l’idée d’en faire la maison de vacances idéale perdue dans
un coin calme avec cette notion
d’ermitage où l’on se plaît à venir se
ressourcer.”
Première originalité, il va utiliser
abondamment et avec goût les pierres
des ruines de l’abbaye du Mont-Sainte-Marie devenue une carrière où
chacun venait s’approvisionner en
toute impunité. On observe un peu
On retrouve un peu partout des éléments
de l’ancienne abbaye du Mont-Sainte-Marie.
partout des chapiteaux, des fragments de voûte transformés en éléments décoratifs. Un vrai conservatoire de la défunte abbaye. Des
parements en brique entourent les
ouvertures, probable réminiscence
des origines bressanes de Parisot.
Côté lac, on découvre un curieux faîtage sous le pignon inspiré de la ferme voisine de la chapelle Saint-Théodule. L’intérieur vaut également le
coup d’œil avec ses boiseries, son
mobilier de facture très design. “Ici
tout le décor intérieur, de la cave au
grenier, est classé”, note Catherine
Gindre.
Autre spécificité, le caractère volontairement moderne de la Monte au
Lever. La remise adjacente à
l’habitation principale comportait
déjà deux entrées, l’une assez haute pour la calèche, l’autre plus large pour l’automobile. À l’arrière du
bâtiment qui servait aussi d’écurie
et de grange à foin, se trouve maintenant une chaufferie à plaquettes
bois. Bel exemple d’intégration
d’équipement à la pointe de la technologie dans un monument historique. “Comme cette demeure n’était
occupée que l’été, certains avaient
pris l’habitude de la surnommer la
belle endormie en hiver.” I
F.C.
Visites jusqu’au 5 septembre
Mardi, jeudi, vendredi
à 10 h, 14 h et 16 h
Rens. : office de tourisme de
Malbuisson au 03 81 69 31 21
LE DOSSIER
13
se porte la filière bois du
OMBRES ET LUMIÈRES SOUS Comment
Haut-Doubs dans un contexte économique tendu ? Avec la mondialisation,
LA FORÊT DU HAUT-DOUBS le réchauffement climatique, la flambée des énergies fossiles, la société de
loisirs, l’engouement autour de la biodiversité, la valeur de cette ressource
ne se limite plus à l’unique et belle
signature paysagère de nos contrées.
Les enjeux ont évolué, changé. Les
menaces et les risques aussi. Elle représente plus que jamais une manne dont
chacun voudrait tirer profit. Communes
forestières, scieries locales, constructeurs de maison, producteurs de bois
énergie, bûcherons, tous réclament
leur part du gâteau, y compris les
énormes scieries de nos voisins Suisses
et Allemands. Pas facile de s’y retrouver dans ce kaléidoscope forestier aux
reflets changeants et parfois trompeurs.
Exercice de débroussaillage étalé dans
ce dossier spécial forêt.
EXPLOITATION
C’est la morosité
Sérieuse baisse d’activité
chez les bûcherons
Ce ralentissement de l’activité arrive au plus mauvais moment dans cette profession déjà en souffrance. Crise passagère ou amorce d’un déclin inquiétant ?
a passion de la forêt, les condi- sont dans le rouge. En juin dernier,
tions de travail plus confor- fait assez rare, les bûcherons et débartables liées à la modernisation deurs se sont associés à la mobilisades engins forestiers, l’espoir tion des professionnels du transport
de bénéficier des plus-values d’une en revendiquant eux aussi la mise
démarche de qualité dans l’air du en place d’un carburant détaxé. “Ces
temps, tous ces éléments suffiront- hausses rapides nous pénalisent dans
ils à conforter l’avenir des entrepre- notre mode de fonctionnement. En
neurs de travaux forestiers ? “On fait général, on prend des chantiers avec
quand même un beau métier”, affir- l’O.N.F. ou d’autres donneurs d’ordres
me Laurent Petite qui exerce cette qu’on traitera plusieurs mois plus
tard, d’où la nécessité aujourd’hui de
profession depuis 1986 à Doubs.
bénéficier comme les rouDe la fibre, il en faut car la
situation est plutôt moro- “On est dans tiers d’un système de revalorisation plus réactif qui
se. “On est dans le marasme complet. On subit tous le marasme varie à la hausse ou à la
baisse en fonction du cours
les ans un creux en été. Mais
complet.” du pétrole.”
la récession enclenchée
Les bûcherons débardeurs
depuis avril prend des proportions inhabituelles avec un ralen- se désespèrent aussi de ne pouvoir
tissement de près de 50 %”, poursuit retoucher la T.V.A. sur l’essence qu’ils
celui qui préside les entrepreneurs utilisent dans leurs tronçonneuses
de territoire en Franche-Comté et débroussailleuses. Outre la réper(E.D.T.F.C.). Ce groupement réunit cussion des carburants, Laurent Petile syndicat régional des entrepre- te estime qu’il “faudrait pouvoir augneurs forestiers, celui des entrepre- menter nos prestations de l’ordre de
neurs agricoles et l’association Pro- 8,5 %. Cet objectif s’avère compliqué
car on n’est pas dans une situation
forêt.
Cette baisse d’activité se conjugue à d’offre et de demande favorable.Actuella hausse des carburants et des déri- lement, la priorité, c’est plutôt de trouvés. Conséquences : les trésoreries ver du travail.”
L
On dénombre en Franche-Comté environ 600 bûcherons débardeurs dont
une bonne moitié intervenant sur les
peuplements résineux du Haut-Doubs
et Haut-Jura. Cette corporation est
en proie au vieillissement et peine à
se renouveler. “Très peu de jeunes
s’installent et quand ils le font, c’est
souvent dans le cadre de la pluriactivité.” Le manque de reconnaissance est flagrant tout comme les incitations et les encouragements à
s’orienter vers ce métier qui reste difficile. “Même si l’arrivée d’engins de
plus en plus performants apporte
davantage de confort.”
La seule éclaircie dans ce tableau
plutôt sombre réside peut-être dans
la volonté d’instaurer de nouvelles
pratiques d’exploitation plus respectueuses de l’environnement forestier. “Depuis 10 ans, on essaie de mettre
en place une démarche qualité à travers le dispositif Forêt Défi. C’était
peut-être trop prématuré à l’époque
car on n’a pas encore constaté de réelles
demandes de la part des donneurs
d’ordres, qu’il s’agisse des propriétaires privés ou des scieurs. Seul point
positif, les entrepreneurs de travaux
forestiers engagés avaient l’obligation
Entrepreneur de travaux forestier depuis 1986, Laurent Petite espère
une sortie de crise rapide pour sa profession.
de suivre plusieurs journées de formation axées autour de la sécurité et
la préservation du milieu. Cela nous
a également permis d’échanger et de
se rencontrer.”
Dommage que tous les beaux discours sur la gestion durable des forêts
ne s’appliquent pas encore à tous les
échelons de la filière. Mais la démarche
qualité, c’est des coûts supplémentaires pas forcément compatibles avec
la rentabilité économique.
Autre signe de la morosité ambiante, le système de remplacement Proforêt Entraide est aujourd’hui en
stand-by. Inspiré du modèle agricole, ce service unique en France avait
permis d’embaucher jusqu’à quatre
salariés après la tempête de 1999.
L’effectif abaissé à deux l’an dernier
ne compte plus aucun élément. Cet
état de léthargie reflète finalement
assez bien le moral des troupes. I
F.C.
14
LE DOSSIER
HABITAT
10 % du marché régional
Encore une belle marge de
progression pour la construction bois
La filière comtoise se porte plutôt bien sur un marché global qui tend à se
stabiliser. Les perspectives de développement sont réelles sous réserve de
s’engager dans une dynamique collective de promotion axée sur la qualité.
n 2000, l’ensemble des construc- courant du discours général se plaitions bois représentait environ gnant d’une élévation continuelle des
3 % du marché régional. Cette matières premières. De là à dire que
part avoisine désormais 10 % alors certains se gavent un peu trop en
que la moyenne nationale s’élève à s’appuyant sur ce faux prétexte, il
6 %. “Avec le ralentissement écono- n’y a qu’un pas…
mique, la construction se stabilise, il Le mode de construction le plus répannous reste juste à grignoter le mar- du reste celui de la maison ossature
ché”, sourit Roland Claudet. Le pré- bois (M.O.B.) qui avec 75 % des parts
du marché vient loin devant
sident du syndicat des
le système des bois empilé
constructeurs bois en
Un pôle
(12 %) et le concept poteauFranche-Comté, ils sont une
trentaine, estime que cette
consacré poutre (5 %). Le reste combine ces différentes techpause, avant tout liée aux
coûts du terrain et l’élévation au tourisme niques notamment dans le
de la rénovation
des taux de prêts immobiindustriel domaine
et des extensions en milieu
liers, n’est pas forcément
urbain. “La maison bois n’a
une mauvaise chose en soi.
du bois.
pas trop de souci à se faire
“Ça va permettre d’assainir
sur son avenir. C’est celle
le marché. Seuls les plus professionnels et les plus sérieux conti- qui correspond le mieux aux besoins
nueront à travailler.” Il pointe notam- et exigences des futurs propriétaires.
ment du doigt ces artisans qui posent Par sa rapidité d’exécution, ses prodes maisons en provenance des pays priétés en termes d’économie d’énergie,
de l’Est. Moins chères, ces maisons ses valeurs thermiques, phoniques, ce
n’offrent selon lui ni la qualité, ni les type de construction est en avance sur
garanties de longévité qu’on est en la maison en parpaings” avance
droit d’attendre aujourd’hui d’une Roland Claudet.
Le coût d’investissement reste quand
construction bois.
Autre conséquence conjoncturelle, les même un frein aux yeux des clients
coûts de la construction devraient potentiels. “La comparaison est tromévoluer légèrement à la baisse. Ce peuse car elle ne s’inscrit pas dans la
point de vue s’inscrit un peu à contre- durée et ne prend pas en compte tous
E
HAUT-DOUBS PELLETS
les postes de dépenses ultérieurs.
L’investissement de base est un peu
plus important, c’est vrai. Les écarts
se réduisent d’une part avec
l’automatisation des procédés de
construction et d’autre part grâce aux
économies d’énergies réalisées dans
une maison bois sur le long terme.”
Créé en 2000, le syndicat des constructeurs bois en Franche-Comté
s’implique dans sur différents thèmes.
Il travaille à l’élaboration d’une charte de qualité prenant en compte les
préconisations du Grenelle de
l’environnement en terme de consommation d’énergie. Il s’agira par exemple
de rendre obligatoire dès 2010, la
dénommée R.T. 2010. Cette Réglementation Thermique 2010 limite à
88 kWh/m2/an le niveau de consommation dans toutes les constructions
neuves. Soit une baisse de 25 % par
rapport à la R.T. 2005 déjà en vigueur.
“Le syndicat nous permet aussi de
mieux nous connaître et d’échanger
sur les problèmes de la concurrence
déloyale, la mise en place des
normes…” Roland Claudet entend
beaucoup miser sur la communication. “La filière bois va bien, il ne faut
pas attendre qu’elle aille mal pour la
faire connaître.” Il projette ainsi
d’aménager dans les anciens locaux
Roland Claudet, le dirigeant des Chalets Claudet, estime que la
construction bois a encore une belle marge de progression devant elle.
Cébé de Frasne, qu’il a acquis récemment, un pôle consacré au tourisme
industriel du bois. Accueil, expositions, vidéos thématiques, programme de visites, c’est tout une logistique
qui se met en place autour de la promotion des métiers du bois. Pour le
vacancier, des idées de sorties qui
seront les bienvenues quand le temps
ne se prêtera guère aux loisirs de
plein air.
Ce projet qui verra le jour dès l’été
2009 est porté par l’association “Ô
quartier bois”. Elle réunit pour
l’instant les entreprises du pôle bois
de Frasne. “On compte bien fédérer
toute la filière autour de cette démarche.
C’est certain qu’on a une carte à jouer
pour assurer le développement du
marché de la construction. Mais on
survivra seulement si on sait faire
preuve de solidarité.” À ce titre, il ne
se réjouit absolument pas des difficultés rencontrées par Haut-Doubs
Pellets. “Personne n’est à l’abri d’un
mauvais choix” dit-il. Interview vérité
Zoom
Le pôle
d’excellence
rural est
toujours
d’actualité
Jean-Michel Bourrelier :
“Ce n’est pas du tout un coup financier”
Face aux difficultés rencontrées par Haut-Doubs Pellets, Nouvergies est devenue actionnaire majoritaire dans le capital de cette entreprise de fabrication
de granulés bois. Depuis le 11 juin, Haut-Doubs Pellets est en redressement
judiciaire. Cette situation engendre des suspicions, des rumeurs. Mise au point
de Jean-Michel Bourrelier, le directeur d’Haut-Doubs Pellets.
a Presse Pontissalienne : Suite à ces événements, on vous
suspecte d’avoir profité de la
situation pour réaliser une bonne
opération ?
Jean-Michel Bourrelier : Ce n’est
pas du tout un coup financier.
Si telle était notre intention,
on aurait plutôt laissé évoluer
la situation jusqu’à la liquidation judiciaire. Cela nous
aurait évité de perdre pas mal
d’argent dans cette affaire.
L
L.P.P. : Comment expliquer cette
mise en redressement ?
J.-M.B. : Le choix de devenir
majoritaire au capital procédait d’abord d’une volonté de
ne pas “planter” l’usine vis-àvis des autres actionnaires, des
fournisseurs, des collectivités
qui ont versé des subventions.
Nouvergies investit prioritairement dans le développement de parcs éoliens. Elle s’est
intéressée ensuite à la production industrielle de granulés bois d’abord par curiosité
puis pour apprendre le métier. On est devenu majoritaire
par la force des choses. Ce
n’était pas ce qui nous motivait en premier lieu. Il n’a
jamais été question de vouloir
manger Haut-Doubs Pellets.
L.P.P. : Réinjecter de l’argent dans
le capital n’a pas suffi ?
J.-M.B. : En avril, un seul autre
actionnaire a accepté de remettre de l’argent avec Nouvergies. On était prêt à faire un
nouvel effort en juin à condition que les autres nous suivent aussi, sachant qu’on n’était
pas plus responsable qu’eux
des difficultés d’Haut-Doubs
Pellets. Comme personne n’était
partant, on a alors opté pour
la cessation de paiement.
des dettes vis-à-vis des services fiscaux, des banques, des
salariés, des actionnaires et en
dernier lieu des fournisseurs.
L.P.P. : Pourquoi l’usine a-t-elle sombré si bas ?
J.-M.B. : Les problèmes remontent à plusieurs mois. Le
marché national du granulé
bois traverse une phase très
difficile. En France, on produit
500 000 tonnes de granulés et
on en consomme seulement
130 000 tonnes. La demande
est loin d’absorber l’offre. HautDoubs Pellets a eu un souci sur
la qualité du produit. En plus,
le matériel de fabrication n’était
pas bon. On est d’ailleurs en
procès avec le fournisseur de
l’usine. C’est un peu le principe
des engrenages avec des effets
démultiplicateurs qui finissent
par couler le navire.
F.C.
Jean-Michel Bourrelier a retrouvé la confiance.
(photo archive L.P.P.)
té française. Cette taille était-elle
raisonnable ?
J.-M.B. : Oui si l’on veut être
compétitif vis-à-vis des autres
gros sites de production
étrangers implantés notamment en Allemagne.
L.P.P. : Les problèmes de fabrication
sont-ils résolus ?
J.-M.B. : Oui, on a désormais un
produit qui répond pratiquement aux exigences de la norme
DIN +. Il reste juste à gagner
0,1% au niveau du taux de cendres qui est de 0,6% au lieu de
0,5%.
L.P.P. : Vous bénéficiez maintenant
d’un certain répit…
J.-M.B. : Avec le redressement
judiciaire, on dispose d’une L.P.P. : Avec une capacité de propériode d’observation de 6 mois duction de 50 000 tonnes, Haut- L.P.P. : L’activité reprendra quand ?
avec un plan d’échelonnement Doubs Pellets est la plus grosse uni- J.-M.B. : On va redémarrer en
septembre quand on aura terminé de liquider le stock existant.
L.P.P. : Gros travail de prospection
en perspective ?
J.-M.B. : On mise sur la proximité en intervenant principalement dans un rayon de 100
km à la ronde et jusqu’en Alsace
et Rhône-Alpes. Il y a aussi une
carte à jouer en Suisse et en
Italie qui sont de gros consommateurs de pellets. La commercialisation s’effectue par
le biais de distributeurs spécialisés dans ce produit. Propos recueillis
par F.C.
Les ennuis dʼHaut-Doubs Pellets conjugués à la vente récente de la scierie Haut-Doubs
Sciages qui lui était associée
à lʼorigine nʼont pas valorisé
lʼimage du pôle de Levier. “Le
bilan n’est pas si mauvais que
ça. La préfecture qui l’a validée récemment a trouvé que
tous les objectifs ont été
atteints”, rassure Jean-Pierre
Gurtner, le président de la communauté de communes Altitude 800. La ligne de rabotage industriel est montée tout
comme la grande plateforme
de stockage des bois
connexes. Le dernier projet
en cours concerne lʼoccupation
de la plateforme nue aménagée par lʼintercommunalité
pour accueillir dʼautres entreprises en lien avec le bois.
“Des pourparlers sont en
cours”, confie lʼélu sans dévoiler de noms. LE DOSSIER 15
SYLVICULTURE
Zooms
Économie
Forêt : la productivité est-elle
compatible avec la biodiversité ?
Certains élus du Haut-Doubs, pas tous, remettent en cause le mode de sylviculture mis en place par l’O.N.F. dans les forêts communales. Débat.
uel intérêt de garder des
gros bois dans les forêts
s’ils ne correspondent plus
aux besoins du marché ? Claude
Courvoisier, le maire de Villerssous-Chalamont et depuis peu
vice-président de l’association
départementale des communes
forestières, se montre très sceptique sur la question.
Travaillant à la société forestière de la Caisse des dépôts et Consignations, il a en charge la gestion
de plusieurs domaines forestiers
en feuillus et résineux dont celui
de Montorge. Ce domaine de 170
hectares proche de la forêt domaniale de Levier fait l’objet d’une
sylviculture à vocation économique. Ici, tout est conçu pour privilégier la production industrielle avec l’utilisation d’abatteuses
dans des peuplements de résineux qui ne dépassent pas 55 cm
de diamètre. “Ce modèle de gestion s’avère performant. Le prix
vendu sur pied et livré bord de
route avoisine 75 euros/m3 pour
des arbres faisant en moyenne
1,5 m3. On fonctionne sur des cycles
Q
d’exploitation renouvelés tous les
50 ans. Avec ce système, on évite
les gros bois plus sensibles au chablis et qui ne correspondent plus
aux attentes du marché actuel. On
laisse volontairement les rémanents sur place car ils constituent
une espèce d’amendement naturel.” Pas étonnant alors qu’il ne
comprenne plus qu’on puisse encore laisser tant de gros arbres pas
toujours en bonne santé dans sa
forêt communale. “Ce modèle me
semble dépassé. Il s’agit d’un problème culturel.”
Christian Coutal, président de la
communauté de communes du
canton de Montbenoît, élu également depuis peu à la tête des communes forestières, partage en partie ce point de vue. “Faut-il
continuer comme autrefois ou alors
aller en regard des réalités ? En
25 ans, les communes ont perdu
plus de la moitié de leur pouvoir
d’achat. On doit trouver des solutions pour améliorer la productivité de nos forêts. Cela permettra
de conforter les revenus des communes et de répondre aux besoins
des scieurs. Je pense également
que les communes doivent se réapproprier les forêts communales”
dit-il.
Sur ce dernier point, la réponse de
l’O.N.F. est sans ambiguïté.
“L’aménagement forestier procède
d’une vraie démarche participative, explique Jean-François Bocquet de l’agence O.N.F. de Pontarlier. On élabore un document
de gestion à partir d’un diagnostic prenant en compte les enjeux en
matière de sylviculture d’approche
touristique… Toute une concertation est prévue à l’amont de ce diagnostic partagé,qui permet d’aboutir
au plan de gestion voté par les
conseils municipaux et validé par
le préfet. On présente également
l’état d’assiette à la commune qui
décide elle-même des modalités de
vente. Du début à la fin, l’élu est
consulté le mieux possible.”
Les gros bois : une aberration ou
pas ? “On essaie de préserver des
îlots de sénescence pour des questions environnementales. Ce qui
ne veut pas dire que c’est la généralité. Sur les dernières années, la
proportion de gros arbres a d’ailleurs
tendance à diminuer.” Le mode de
sylviculture O.N.F. s’appuie sur la
définition
du
diamètre
d’exploitabilité optimale, qui varie
d’une parcelle à l’autre et tient
compte des besoins des scieurs et
du marché, tout en intégrant la
notion de préservation patrimoniale, en clair la biodiversité. I
F.C.
Vers l’élargissement
des contrats d’approvisionnement
En place depuis 2005, ce dispositif doit garantir lʼaccès
à la matière première aux scieries locales. “On a d’abord
fonctionné avec des contrats collectifs. Ce fut un échec
pour des raisons techniques. Puis, on est parti sur des
contrats bilatéraux conclus entre l’O.N.F. et l’acheteur.
Simple et plus souple, ce dispositif a permis d’aboutir
à une quinzaine de contrats. Ce qui correspond 30 000 m3,
soit 3,5 % du volume global des transactions de résineux. En 2009, on prévoit de l’élargir à tous nos clients
habituels, une soixantaine environ. On n’a pas le droit
de favoriser l’un ou l’autre et ensuite charge aux communes de privilégier telle ou telle scierie” explique
Aymeric Albert, responsable bois à lʼO.N.F. de Pontarlier.
Cours des bois :
grumes stables, sciages moroses
Depuis septembre 2007, les prix des grumes se maintiennent au-dessus du niveau de 1999. Épicéa :
53,50 euros le m3 sur pied. Sapin : 49 euros le m3 sur
pied. La demande en grumes reste soutenue contrairement au marché des sciages beaucoup plus morose. Ce fléchissement est lié à la crise des subprimes,
à la diminution des permis de construire et à la réorientation des sciages allemands. Prochaines ventes : le
9 septembre et le 13 novembre à Levier.
La gestion du domaine de
Montorge privilégie
l’utilisation d’abatteuses sur de
jeunes peuplements. Exploitation performante sur le plan
économique.
Scolytes
Bonne nouvelle, le niveau de chablis est très bas en
2008 comparé aux années précédentes. Le phénomène sʼexplique par la météo pluvieuse plus favorable
aux forestiers quʼaux touristes.
16
LE DOSSIER
ÉTUDE
PROSPECTIVES
Un document-cadre
Le Pays du Haut-Doubs se
dote d’une charte forestière
La forêt locale constitue une ressource soumise à de multiples enjeux
qu’il importe d’identifier et de mesurer de façon précise. Check-up.
vec 50 % de couverture boi- dans le même temps à l’aspiration
sée, le Haut-Doubs forestier de cette ressource par d’autres
mérite bien son nom. Au grosses scieries allemandes ou suisses
même titre que la produc- qui ne se privent pas d’alimenter le
tion laitière, l’exploitation des peu- marché local en sciages. Ces mouplements résineux, qu’ils soient pri- vements n’existaient pas il y a encovés ou publics, représente une filière re quelques années. Ils soulèvent
historique dans le paysage écono- des questionnements. Sont-ils susmique local. Plus qu’ailleurs, la forêt ceptibles de déstabiliser la filière
colle à l’image du Haut-Doubs. Elle locale à plus ou moins brève échéanparticipe à sa notoriété touristique, ce ? Quel est l’avenir de cette resvalorise son cadre de vie et contri- source forestière ? Le tissu des petites
scieries pourra-t-il résister à ces
bue à sa diversité écologique.
grosses unités ? Le HautTous ces facteurs cohabiDoubs ne reste pas sans
tent, interagissent de
manière complexe dans ce Le diagnostic réagir.
On le vérifie par exemple
milieu forestier longtemps
considéré comme une de la forêt du à travers la création des
pôles bois comme celui de
richesse et qui apparaît
aujourd’hui comme une Haut-Doubs. Levier ou de Frasne. Établir le diagnostic de la forêt
ressource économique et
du Haut-Doubs, identifier
environnementale dont
l’équilibre semble plus incertain ses forces et ses faiblesses s’impose
qu’autrefois. Très solide en premiè- avant d’envisager d’autres solutions.
re transformation, cette filière est C’est l’objectif même de cette charmoins bien “armée” à l’aval pour te forestière. L’opération est pilotée
affronter la concurrence étrangère. par l’association du Pays du HautÉtonnant paradoxe dans cette contrée Doubs qui réunit 6 intercommunasi forestière d’importer encore du lités. L’étude proprement dite est
bois de construction et d’assister réalisée par le cabinet BoiSynergie
A
implanté dans le Massif Central. Ce
bureau fonctionne en partenariat
avec l’Union Régionale des communes forestières. L’enveloppe financière s’élève à 50 000 euros dont
60 % proviennent de la D.D.A.F. La
Région et le Pays du Haut-Doubs
apportant 20 % chacun. “L’étude a
été lancée en mai 2007. Ses conclusions seront rendues en décembre.
Les résultats conditionneront la
marche à suivre. L’officialisation de
la démarche s’effectuera probablement à partir du printemps 2009”,
précise Philippe Pichot, l’animateur
du Pays du Haut-Doubs.
Cette charte est avant tout axée sous
l’angle économique. Elle permettra
de définir les orientations à mettre
en place par rapport aux enjeux pour
que cette filière reste compétitive et
demeure un élément structurant de
l’aménagement du territoire. “On
peut souligner que tous les élus du
Pays sont engagés dans ce processus
qui a été également très bien accueilli
par l’ensemble des acteurs de la filière. Ce qui constitue déjà en soi un
exercice très positif.” Anticipation
Les forêts encore épargnées
par le réchauffement climatique
A
Si le phénomène n’a pas encore d’impact tangible sur les
forêts d’altitude, la situation peut néanmoins évoluer,
d’où l’intérêt de s’y préparer.
ujourdʼhui, le réchauffement climatique ne se vérifie pas encore sur
le Haut-Doubs contrairement à ce qui se passe un peu plus bas en
altitude où lʼon constate déjà des signes de dépérissement dans
les plantations de sapins. “C’est très difficile de prendre en compte des évolutions pour deux raisons principales. Personne ne peut aujourd’hui estimer
précisément qu’elle sera l’ampleur de la hausse des températures. La même
incertitude existe également vis-à-vis des précipitations”, indique Jean-François Boquet, responsable de lʼunité spécialisée développement à lʼagence
O.N.F. de Pontarlier.
Ce réchauffement est néanmoins bien réel. Il est possible de lʼanticiper de plusieurs manières. Que peut-on faire à notre niveau ? Dʼabord encourager le
mélange des essences en maintenant des feuillus dans les peuplements de
sapins et épicéas. Privilégier également la régénération naturelle. La réalisation des plans de gestion sʼappuie sur une étude des sols qui permet de savoir
quelles sont les essences les plus appropriées. “On cherche à obtenir la bonne adéquation entre les propriétés de telle ou telle essence et les caractéristiques du milieu qui va l’accueillir.”
Lʼobjectif est de donner à la forêt une bonne résilience : capacité dʼun écosystème ou dʼune espèce à récupérer un fonctionnement après avoir subi un
traumatisme. “Face à la menace du réchauffement climatique, cela signifie favoriser le mélange en pratiquant une
sylviculture en structure irrégulière avec plusieurs classes
“Favoriser d’âges dans la même parcelle.”
le mélange.” Les services de lʼO.N.F. ont modélisé lʼimpact que pourrait avoir une hausse de température de 2,5 °C sur 100
ans sur lʼensemble des massifs forestiers français. Conséquences sur le Haut-Doubs : lʼépicéa se trouverait confiné sur les zones les plus élevées et le hêtre prendrait la
place que lʼépicéa occupe actuellement. )--/"),)%2
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PUBLI-INFORMATION
Pierre Gelin : “Aucune
organisation en France
ne dispose de plus
de moyens, d’outils ou de
méthodes au service
de ses clients que
le réseau Century 21.
Pierre Gelin :
“C’est une fantastique
opportunité”
Directeur du groupe Century 21 Avenir Immobilier, Pierre
Gelin confirme que les services proposés par ses sept agences
se renforcent pour accompagner encore mieux les clients
dans leur projet immobilier. Ainsi, Century 21 défend sa place de leader dans le Haut-Doubs.
Certains acheteurs préfèrent acheter leur bien immobilier en traitant directement avec le vendeur. Existe-t-il un risque à agir ainsi ?
Pierre Gelin : Il y a effectivement plusieurs
risques à ne pas négliger. Pour le vendeur, il
y a des risques inhérents à une sous-évaluation ou a une surévaluation de la valeur
de son bien sûr le marché et il risque de perdre
de l’argent. Il peut également s’engager au
bénéfice d’un acquéreur dont il ne peut évaluer la solvabilité… Pour l’acquéreur,
l’évaluation de la valeur marchande de son
acquisition est tout aussi délicate, surtout
s’il a un “coup de cœur”, d’autant plus que le
vendeur manque naturellement d’objectivité
sur son bien.
reurs sont tout aussi nombreux : découverte de leur projet et besoins, enveloppe budgétaire, sélection et visite des biens correspondant à leurs critères, assistance dans la
recherche du financement le plus adapté (grâce à la plate-forme de services “Solutions Clés
Nexity”) et suivi de l’avancement du dossier
d’acquisition jusqu’à la remise des clés.
Qui du vendeur ou l’acheteur paie la commission à
l’agence ?
P.G. : C’est l’éternelle question. Les honoraires de l’agence viennent toujours en déduction du prix de vente, donc sont en définitive supportés par le vendeur.
Quels sont vos conseils pour bien choisir son agenQue répondriez-vous à celles et ceux qui vous oppo- ce ? Le vendeur doit-il accorder un mandat d’exclusivité
seraient l’argument “économie” ?
ou au contraire mandater plusieurs agences ?
P.G. : Je poserais une autre question : éco- P.G. : Le choix de son prestataire de service,
nomie de quoi et par qui ? Chaque bien immo- en matière de conseil est très intuitu persobilier a une valeur “marché” qui est le prix nae et repose sur la confiance. En fait, il faut
d’équilibre entre l’offre et la demande. Un se poser trois questions : cette agence et ses
vendeur qui souhaite vendre seul
collaborateurs ont-ils envie de me
tente souvent de vendre son bien à
servir, sont-ils capables de m’apporter
un prix supérieur à sa valeur sur le
“Élargir le le meilleur service et dans quels
marché. L’acquéreur qui souhaite
délais ?
acheter seul, souhaite économiser
choix des Si la réponse à ces trois questions
les honoraires d’un professionnel en
est satisfaisante, le vendeur a tout
biens
achetant en dessous du prix du marintérêt à confier un mandat excluché. Or les deux parties ne peuvent
sif, qui permettra à l’agent immopas faire la même économie. Les proposés aux bilier de déployer l’ensemble de ses
intérêts sont antagonistes et le mon- acquéreurs.” moyens de promotion, y compris en
tant de la supposée économie ne sera
s’assurant le concours de certains
pas à la hauteur des risques encoude ses confrères. Cela lui évitera de
rus et du temps investi par chacun.
voir son bien déprécié par une présence multiple et redondante sur les supports de proPouvez-vous de façon synthétique redéfinir les pres- motion à des conditions mal maîtrisées par
tations principales que proposent les agences immo- une multitude d’acteurs dont aucun ne se
bilières Century 21 ? Quelle est selon vous la véri- sentira responsable.
table valeur ajoutée ?
P.G. : Le premier service rendu au vendeur Avec 7 agences réparties sur le Haut-Doubs et le Jura,
d’un bien est l’évaluation de la valeur du mar- le groupe Century 21 Avenir Immobilier est le plus
ché de ce dernier. Dans le réseau Century 21, important sur la bande frontalière. Cependant, comcette aide à l’évaluation est apportée grâce ment pouvez-vous garantir une qualité de prestaà un outil spécifique, “l’analyse comparative tion homogène sur l’ensemble du réseau ?
du marché.” Il y a aussi d’autres avantages : P.G. : Tous les efforts du réseau y concoula composition de la mise en forme du dos- rent. D’abord en assurant à chaque conseiller,
sier mandat, la mise sur le marché, la sélec- quelle que soit sa formation initiale ou sa
tion des acquéreurs, l’organisation des visites spécialité, une formation sans équivalent sur
et la négociation, ainsi que le suivi de l’ensemble le marché. De plus, il est imposé contracdes aspects administratifs et financiers de tuellement des standards de qualité de serla transaction jusqu’à l’authentification de vices auxquels sont engagés tous les agents
l’acte. Ces frais engagés ne seront d’ailleurs immobiliers des sept agences. Nous effecrémunérés qu’au parfait aboutissement de tuons également en permanence des “enquêtes
la transaction. Les services offerts aux acqué- client mystère” et des enquêtes de satisfac-
tion du public, menées par des sociétés spécialisées externes à Century 21. Enfin nous
mettons à disposition un service client étoffé qui gère les éventuelles insatisfactions et
met en œuvre les mesures appropriées à les
résoudre. Je rappelle qu’aujourd’hui, Century 21 en France c’est 950 agences et 6 200
collaborateurs qui œuvrent à la satisfaction
de 560 000 clients (vendeurs, acquéreurs,
locataires, copropriétaires, bailleurs) qui
contractent annuellement avec les agences
Century 21. Pour arriver à ce résultat, le
réseau propose ses services à plus de 3 millions de prospects.
Les agences offrent-elles toutes la même prestation,
existe-t-il des spécificités ou des prestations proposées seulement par Century 21 ?
P.G. : En 20 ans, Century 21 a fait beaucoup
évoluer la profession en innovant des méthodes
et des outils qui se sont imposés comme standards. Beaucoup de ces outils ont été copiés
et repris à leur compte par d’autres organisations ou réseaux professionnels. En tant
mieux, c’est la rançon du leader ! Nous disposons d’un site internet agglomérant l’offre
de l’ensemble des agences du réseau, mis à
jour en temps réel et sans “doublons”, tout
comme les clients de notre marque disposent
sur ce site d’un extranet client leur permettant, en temps réel, de suivre les actions
entreprises par leur agence pour la vente de
leur bien ou le suivi de leur dossier. Les prospects acquéreurs disposent d’un service d’alerte
e-mail, d’un “click to talk”…
D’autres services sont plus difficiles à copier
ou à mettre en œuvre, comme notre système
de recommandation V.I.P. Il permet à un collaborateur Century 21 qui identifie le besoin
d’un de ses clients (vente, achat, location ou
gestion) dans une partie du territoire national ou dans un des 56 pays du monde où est
présente la marque Century 21, d’accompagner
ce client et de faire satisfaire son besoin par
une des 8 500 agences ou un des 142 000 collaborateurs du réseau international. Aucu-
ne organisation en France ne dispose de tels
moyens, d’outils ou de méthodes au service
de ses clients que le réseau Century 21.
Quelle importance prend Internet dans votre métier ?
P.G. : Internet est devenu en quelques années
un média incontournable et omniprésent. Les
consommateurs sont aujourd’hui mieux informés, plus experts, et plus exigeants. Ils sont
donc plus à même d’exercer un choix éclairé
en commençant par celui de leur prestataire de service.
De plus en plus d’agences et d’enseignes fleurissent.
Comment voyez-vous l’avenir pour le marché et pour
Century 21 ?
P.G. : La multiplication du nombre d’agences
est directement liée à l’euphorie du marché
au cours des dix dernières années. La multiplication des enseignes relève d’un besoin
de la profession de s’organiser différemment
afin de répondre aux attentes de plus en plus
élevées du public. Pour Century 21, c’est une
fantastique opportunité de creuser l’écart
avec ses concurrents en renforçant encore
l’étendue de la qualité de ses services. Grâce à la coopération avec son actionnaire, le
Groupe Nexity, premier promoteur national,
le réseau Century 21 peut élargir le choix
des biens proposés aux acquéreurs dans le
domaine de l’immobilier neuf à titre de résidence principale comme d’investissement.
Par ailleurs, des services accompagnant l’acte
d’acquisition sont aujourd’hui offerts par Century 21 tels que l’offre de crédit adaptée à la
situation de chacun (sans frais de dossier, ni
frais de courtage) par un large panel de
grandes banques nationales.
Nos services vont encore s’élargir avec des
solutions d’assurance, de déménagement, de
travaux, d’équipement ou d’aide à la personne. Il est clair que la mise en place de tels
services n’est possible que grâce à notre adossement à Nexity, premier groupe immobilier
national et qu’il sera très difficile à égaler ou
simplement à imiter. I
Agriculture
18
AGRICULTURE
Une hausse des charges
Jean-Michel Lemétayer
engagé dans le combat des prix
De passage dans le département du Doubs jeudi 10 juillet, le président de la F.N.S.E.A. estime que l’avenir de l’agriculture française
passe par la revalorisation des prix en faveur des producteurs.
vant de se rendre jeudi après-midi à Villersle-Lac où se tenait le
Conseil
d’Administration décentralisé
de la F.N.S.E.A., Jean-Michel
Lemétayer a passé la matinée
au G.A.E.C. de la Fougère situé
à Maisières-Notre-Dame dans
la vallée de la Loue.À l’occasion
de cette rencontre, le président
du syndicat agricole s’est entretenu sur le vif avec plusieurs
agriculteurs du canton. Notamment avec Michel Foltête, l’un
des trois membres du G.A.E.C.
de la Fougère qui préside également la coopérative U.A.C.,
associée au groupe Ermitage
dans le capital d’Alliance Laitière. “L’Ermitage représente
22 % de la production laitière
dans le Doubs. Il fonctionne
avec trois prix de lait : standard, emmental grand cru et
A.O.C. comté. Un des gros problèmes de la région, une partie des laits A.O.C. n’est pas
transformable, d’où le choix de
A
la diversification. Ce qui n’est européen. La seule façon
pas transformé en comté est d’amortir les charges passera
valorisé en emmental”, préci- par la hausse des prix. Avec les
se Michel Foltête avant pêcheurs, on est les seuls à ne
d’évoquer “la nécessité d’avoir pas pouvoir décider de nos prix.”
un soutien très fort au niveau Augmenter, d’accord, encore
politique de l’herbe car même faut-il le pouvoir rétorque un
en lait standard, la valorisa- autre producteur local. “En systion importante ne couvre tou- tème A.O.C., c’est plus complijours pas la hausse rapide des qué. On sait que ce sera difficile de multiplier le
charges.” Un autre
volume. On aura
producteur signale
d’ailleurs que la haus- Le sujet de besoin d’un accompagnement fort pour
se validée en début
d’année du prix du base, c’est continuer à vivre sur
nos zones.” Jeanlait à comté n’est toule prix.
Michel Lemétayer
jours pas encaissée
reste néanmoins
par les producteurs
du simple fait de sa mise en convaincu que “le sujet de base,
marché qui intervient après c’est le prix. Impossible de maintenir l’agriculture si les prix ne
plusieurs mois d’affinage.
Jean-Michel Lemétayer revient sont pas au rendez-vous. Nos
alors sur le problème récur- dirigeants ne s’en rendent pas
rent de la hausse des charges. compte. Et les prix ne
“Si l’on prend la masse globa- s’écrouleront pas si l’on a une
le des soutiens, on sait qu’elle régulation de l’offre.” Il argune va pas évoluer à la hausse mente ensuite sa position en
avec l’échéance de 2013 et la revenant sur la politique de
poursuite de l’élargissement soutien à l’herbage telle qu’elle
LA CHAUX DE GILLEY
JEUDI 14 ET VENDREDI 15 AOUT 2008
CENTRE DU VILLAGE
25ÈME FETE VILLAGEOISE
ET SPORTIVE
organisée par le comité des fêtes et les sociétés
1er club française
au nombre des
licences
locales du village de la Chaux de Gilley
JEUDI 14 AOÛT
GRAND BAL DES VACANCES animé par Macadam
1 boisson + 1 café et 1 croissant offert enfin de soirée
Attention bas du village route barrée à la circulation à partir de 21h00
VENDREDI
10h30 :
15 AOÛT
Messe en plein air suivi de
l’apéritif concert avec l’Espérance du Saugeais de Gilley
12h00 : . . . . .Repas familial
13h00 : . . . . .Inscriptions aux différentes courses
13h45 : . . . . .Départ des foulées saugettes (courses à pied jeunes)
15h00 : . . . . .Départ du 5ème Chauathlon du Saugeais. Course à pied :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . 9km et course cycliste : 23km + 1 repas offert à chaque participant
17h00 : . . . . .Animations musicales sur le podium
Toute la journée vous pourrez admirer une exposition du Club Cousons
18h15 : . . . . .Concours du Cri du Cochon
Cousines. De plus des animations
18h30 : . . . . .Tiercé de Cochons déguisés
musicales se déroulerons sur le
19h30 : . . . . .Remise des prix
podium durant toute l’après midi
avec la Fanfare de Guyans
20h45 : . . . . .Récompenses aux enfants suivi du
Vennes et le spectacle de
. . . . . . . . . . . . . . . . . . repas familial et champêtre
Brésilienne de Color Latino.
Et un stand de maquillage pour les
21h00 : . . . . .Bal gratuit animé par Frénésie
enfants ainsi qu’un « chamboule
.....
..................
tout » seront également présents
sur la fête durant toute la journée.
Renseignements :
course à pieds jeunes : 03 81 43 35 99
2ème chauathlon : 03 81 43 34 73 ou 03 81 43 37 13
Site internet : www.lachaux25.com
Organisation : comité des fêtes La Chaux : 03 81 43 34 29
Sur la fête : 03 81 43 35 39 (à partir du 12 août)
MUSIC PLUS
BONNET PERRIN
SARL
Maison GIRARDET VINS
Claude VERDAN
Photographe officiel de la fête villageoise
MOUGIN CROFF
CHARPENTE - COUVERTURE - ZINGUERIE
Jean-Michel Lemétayer a passé la matinée du jeudi 10 juillet au G.A.E.C.
de la Fougère à Maisières-Notre-Dame. Notamment avec Michel Foltête, à gauche,
qui préside la coopérative laitière U.A.C.
se profile à l’échelle européenne.
“On dresse aujourd’hui le bilan
de santé de la P.A.C. Ce diagnostic servira à définir les
modalités des aides relevant
du premier et second pilier qui
seront appliquées de 2010 à
2013. La gestion de l’herbe se
fera sans doute dans le cadre
du second pilier. Or, si l’on veut
faire de la gestion de l’herbe
dans le cadre économique, il
faut rester dans le premier pilier.
On est au cœur de ces discussions-là.”
Dans ce contexte, le président
de la F.N.S.E.A. s’engage à fond
dans le combat des prix. “Les
consommateurs doivent comprendre que si l’on veut garder
nos agriculteurs, il faut qu’ils
soient rémunérés.” Se pose alors
la question de savoir si cette
hausse ira dans la poche des
producteurs ou des distributeurs. “C’est clair qu’on a besoin
d’une transparence des prix et
des marges. On se bat pour instaurer la création d’un observatoire des marges. On sait très
bien que des gens n’ont pas
envie de cette transparence. Cette question sera débattue dans
le cadre de la loi de modernisation économique.”
Vaste chantier en perspective
qui implique également la solidarité de toute la profession
agricole insiste Jean-Michel
Lemétayer : “On ne peut pas
être individualiste quand tout
va bien et susciter le collectif
uniquement quand les prix baissent.” F.C.
Agriculture
LES COMBES
Dimanche 27 juillet
le chat des foins !
Descente d’alpage Vive
Les jeunes agriculteurs du canton de Morteau
ravivent la tradition du “chat des foins” lors d’une
aux Hôpitaux
fête champêtre et conviviale ouverte à tous.
En quartier d’été depuis la mi-mai au Balzon,
les montbéliardes de Florent Paquette retrouvent le chemin de l’étable le 7 septembre. Une
journée sous le signe du folklore.
our peu que le soleil soit Après ces saveurs toutes monlà, le public répond tou- tagnardes, la foule des grands
jours présent à ce ren- jours se rassemble dans les
dez-vous traditionnel teinté rues du village. Moment très
de folklore. La descente des attendu en ce début d’aprèsvaches du Balzon, un alpage midi avec le célèbre défilé.
situé entre Les Hôpitaux et Vaches ornées de leurs plus
beaux atours, berLes Fourgs, est tougers costumés à
jours un moment
Regards l’ancienne, le cortèattendu. En
ge s’ébranle accomtémoigne l’affluence
constatée ces deux admiratifs pagné de plusieurs
attelages tirés par
dernières années
avec plusieurs cen- des enfants. des chevaux comtois.
Regards admiratifs
taines de curieux.
Groupes folkloriques, son- des enfants, curieux des
neurs de cloches des Armaillis parents ou un rien nostaldu Haut-Doubs, cors des Alpes gique des anciens, chacun y
avec des Suisses de Sainte- trouve son compte. De quoi
Croix assurent à tour de rôle faire le plein de souvenirs
le spectacle sur le podium ins- impérissables. I
tallé près de l’exploitation de
Florent Paquette. Plusieurs
Descente des vaches
stands artisanaux complètent
7 septembre aux
le dispositif d’animation. Midi
Hôpitaux-Neufs
et soir, les convives sont inviRenseignements
tés à déguster des repas servis dans l’espace restauration
au 03 81 49 13 81
situé à l’intérieur de l’étable.
P
SALAIRE
TRÈS
MOTIVANT
our fêter la fin des foins,
il était de coutume chez
les
agriculteurs
d’organiser un repas
autour duquel se rassemblaient
tous ceux qui avaient œuvré
dans les champs. Dans le HautDoubs, on appelle ce rendezvous jovial “le Chat des foins.”
Une tradition qui a tendance
à se perdre “avec la mécanisation observe une agricultrice à la retraite du canton de
Pierrefontaine-les-Varans. Grâce aux machines dont on dis-
P
pose actuellement, il n’est plus
nécessaire de solliciter les services de beaucoup de personnes
pour faire les foins comme c’était
encore le cas il y a une quinzaine d’années.” À l’époque, la
famille, les voisins, les amis
venaient encore dans les prés
donner un coup de main à
l’exploitant pour charger les
bottes de foins sur les charrettes et les décharger à la
grange. Mêmes les enfants se
mêlaient à la partie.
C’est cette tradition que les
Chaque région a sa manière de fêter la fin des foins.
• Mécaniciens CNC
avec programmation
(fraisage / tournage /
centre d'usinage)
• Mécaniciens faiseurs
d'étampes
• Mécaniciens CNC
• Mécaniciens outilleurs
• Mécaniciens prototypiste
• Décolleteurs à cames
• Décolleteurs CNC
• Régleurs et
Opérateurs CNC
OFFRE D’EMPLOI
LES HÔPITAUX-N EUFS
19
BOULANGERIE
Le Fournil d’Epenoy
BOULANGER
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Tél : 03 81 56 23 02
Jeunes Agriculteurs du Canton de Morteau font revivre le
dimanche 27 juillet. Ce jour-là,
ils vous invitent à la salle des
fêtes des Combes à venir fêter
“le Chat des foins” à partir de
12 heures. Barbecue, buvettes,
jeux et bonne humeur sont au
menu de cette journée qui fleure bon l’ambiance champêtre
et chaleureuse propre au monde agricole.
Ce repas sera peut-être
l’occasion de tenter d’en savoir
plus sur l’origine de cette fête
du “Chat des foins” dont on sait
d’ailleurs peu de choses de sa
signification. Dans le HautDoubs, la fin des foins prend
d’ailleurs différentes appellations suivant que l’on soit à
Maîche où l’on parle des “beignets des foins” où à Pierrefontaine-les-Varans
où
l’expression employée est le
“bouquet des foins que l’on accrochait à l’arrière de la dernière
charrette” indique l’agricultrice.
Ce qui est sûr, c’est que chaque
région nomme différemment la
fin des foins, des moissons ou
• Responsable
d'atelier CNC
• Horlogers rhabilleurs
• Horlogers complets
• Horlogers de laboratoire
• Polisseurs boîtes
de montres et bracelets
• Tailleurs en horlogerie
• Rouleurs en horlogerie
• Angleurs
• Sertisseurs
des vendanges, toujours fêtée
par un repas. “On donne des
noms d’animaux en fonction des
régions et des villages. On parle du renard, du coq, du chien,
du loup pour évoquer la fin de
la récolte” note Noël Barbe,
conseiller pour l’ethnologie à
la Direction régionale des
affaires culturelles. Les expressions sont connues et répertoriées, mais leur sens n’est pas
expliqué. La plupart étaient
déjà employées au XIX ème
siècle. “Il n’y a que des hypothèses fragiles. Pour le chien
par exemple, des auteurs contestés d’ailleurs disent que le choix
de l’animal est lié à l’apparition
dans le ciel au mois d’août de
la constellation du chien.”
Rien ne permet donc d’affirmer
que cette expression est née
d’un rituel qui consistait à tuer
un chat et à le manger pour
fêter la fin des foins. I
Renseignements au
06 75 24 44 13
Économie
20
ÉCONOMIE
64 % de pérennité après deux ans
Rmistes ou chômeurs, des créateurs
d’entreprise comme les autres
En bref…
Exclus du système, certains décident de se lancer, de créer leur propre entreprise.
Le microcrédit est alors une réponse et le début d’une nouvelle vie.
mportateur de bière alle- vraie motivation, des capacités
mandes en Haute-Saône, de débrouillardise” souligne
coiffeuse à domicile dans Sébastien Morel. En Franchele Jura, exploitant fores- Comté, trois conseillers et une
tier dans le Territoire-de-Bel- dizaine de bénévoles accomfort ou restaurateur à Besan- pagnent ceux qui le souhaitent,
çon, ces chefs d’entreprise-là de la définition du projet à son
ont un point commun : ils étude de viabilité en passant
n’avaient pas accès aux prêts par le montage financier et
bancaires et ont bénéficié de même le prêt de matériel pour
l’aide de l’A.D.I.E. (Association limiter l’endettement.
pour le droit à l’initiative éco- Dans la région, le taux de pérennomique) pour mener à bien nité des entreprises est de 64 %
après 2 ans et de 54 % après 3
leur projet.
En Franche-Comté, plus de 500 ans. Quant au taux d’insertion
(personnes sorties
personnes ont ainsi reçu le soutien “Tout le monde des dispositifs d’aide
sociale), il est de
de l’A.D.I.E. depuis
m’a rigolé
75 %. “Certains
sa création en
retournent à un
2002.
“Nous
au nez.”
emploi salarié, 10 à
sommes une association reconnue d’utilité 15 % arrêtent mais pour tous,
publique. L’objectif, c’est de don- c’est valorisant sur un C.V.”
ner la possibilité à des gens qui D’un montant maximum de
ont projet de pouvoir se lancer, 5 500 euros, le microcrédit ouvre
d’être accompagné, de devenir aussi à un prêt d’honneur comdes acteurs économiques com- plémentaire plafonné à
me les autres” explique Sébas- 5 000 euros. Le système, connu
tien Morel, responsable de la et reconnu, compte de plus en
plus de bénéficiaires. De 1976
structure franc-comtoise.
Rmistes, chômeurs, indemni- en 2006, ils sont passés à 145
sés ou non, bénéficiaires de en 2007 et étaient déjà 110 à
l’A.R.E. (aide au retour à la fin du premier semestre 2008.
l’emploi), les porteurs de pro- Pour Sébastien Morel, “le microjet soutenus par l’A.D.I.E. par- crédit est un sas d’entrée dans
ticipent à des ateliers théma- le système bancaire.” tiques sur le fonctionnement
A.B.
d’une entreprise et bénéficient
des conseils avisés d’experts
A.D.I.E. Besançon
bénévoles avant de démarrer.
03 81 41 30 98
“Notre cible, ce sont ceux qui
ont un vrai dynamisme, une
www.adie.org
I
Jougne - Témoignage
La bonne idée
de Coralie
t si le temps des courses, les parents pouvaient laisser leurs
enfants en de bonnes mains en toute sécurité. Lʼidée est
simple et bonne. Ikéa lʼa dʼailleurs bien compris en proposant dans lʼenceinte de ses magasins, un tel service mais, à ce
jour, aucune galerie marchande nʼy a pensé.
Coralie Gibault, de Pontarlier, voit là un créneau porteur. À 35 ans,
cette animatrice petite enfance et directrice de centres de loisirs
veut se lancer mais quand elle présente son projet aux banques
et organismes dʼaides à la création dʼentreprise, on ne la prend
pas franchement au sérieux. “Tout le monde m’a rigolé au nez”
se souvient-elle, “sauf à l’A.D.I.E. où un conseiller y a cru.”
Son centre de loisirs dans un centre commercial va pouvoir voir
le jour. Premier problème : aucune grande surface de Pontarlier
nʼest prête à lʼaccueillir. Coralie trouve finalement une solution à
Jougne et démarre son activité en mai 2007 après avoir obtenu
lʼagrément Jeunesse et Sports et des services de la P.M.I. (protection maternelle et infantile) du secteur. Deuxième problème :
“Les gens ne me connaissaient pas, n’avaient pas l’habitude, ce
n’était pas assez rentable.”
En février 2008, la jeune femme décide de sʼinstaller quelques
mètres plus loin, dans un local privé. “Je fais à la fois garderie,
centre de loisirs pendant les vacances, aide aux devoirs et accueil
péri-scolaire. Le taux de fréquentation et le chiffre d’affaires augmentent bien mais l’entreprise n’est pas encore pérenne.” Ouverte de 6 h 30 à 19 h 30 du lundi au vendredi et de 6 h 30 à 14 heures
le samedi, la Ré-craie accueille les enfants scolarisés “de trois
à 11 ans à environ”, pour 3 euros de lʼheure. Grâce au coup de
pouce de lʼA.D.I.E., Coralie Gibault a obtenu un prêt dʼhonneur
de Développement 25 pour acheter un mini-bus, quʼelle cherche
encore. E
L’activité “centre de loisirs” de Coralie Gibault n’est pas
encore pérenne, mais elle se développe.
PARCOURS
A.B.
De Paris à la campagne
L’air du Jura inspire le potier
Franc-comtois d’adoption, Jean-Luc Jourdain, potier depuis vingt ans, vient
de s’installer dans le Haut-Jura où il exprime son art.
herbe est plus verte
ailleurs paraît-il. Elle
est même parfois
meilleure ! Les pâturages sont en tout cas au goût
de Jean-Luc et Sylvie Jourdain qui ont quitté le tohubohu de la région parisienne
pour le calme des prairies
jurassiennes. Le couple de
potiers s’est installé il y a six
mois dans le village de Fortdu-Plasne (à quelques kilomètres de Chaux-Neuve) où il
a ouvert l’atelier du lac à la
Dame, du nom du plan d’eau
qui s’étend sous ses fenêtres.
“Pour nous, c’est une longue
histoire d’amour avec le Jura
qui se concrétise” raconte JeanLuc Jourdain.
C’est là, dans ce décor tranquille, que l’artisan poursuit
son activité de potier qu’il a
L’
Jean-Luc Jourdain dans son atelier à Fort-du-Plasne.
débuté il y a une vingtaine surface, ce qui leur donne un
d’années “un peu par hasard.” relief creusé aux lignes douces.
L’air de la montagne lui appor- Lors de la manifestation “Artite la sérénité dans son travail sans au Grand Cours” prévue
quotidien. “J’ai deux inspira- à Pontarlier du 15 au 17 août,
tions. Mon état de potier on pourra découvrir les deux
facettes de Jean-Luc
m’invite à réaliser des
Jourdain qui expose
pièces utiles qui répondent au besoin de la “C’est une dans toute la France
sur des marchés de
maison.” Colorées, au
longue potiers.
décor libre, ces pièces
ouverture vers
de service de table se
histoire Cette
l’extérieur est nécesdéclinent sous différentes formes origi- d’amour.” saire. Il est désormais
impossible à un artinales. “Parallèlement
san d’art, quel qu’il
à cela, je m’intéresse à
un travail plus personnel. Je soit, de vivre de son travail s’il
réalise ainsi des pièces uniques reste cloîtré dans son atelier.
dont l’existence me permet de La rencontre avec le public est
participer à des expositions de incontournable pour que subsiste ce métier confronté à de
céramique.”
La technique de Jean-Luc Jour- réelles difficultés économiques.
dain est étonnante. Ses créa- La passion des hommes ne suftions sont comme griffées en fit plus à convaincre la clien-
tèle qui a pourtant toujours
“un faible” pour la poterie mais
qui y accorde moins de budget. Même les régions touristiques où foisonnent les potiers
sont concernées. “Aujourd’hui,
on retrouve les potiers de Provence sur les marchés parisiens
car ils sont confrontés aux
mêmes difficultés que tous les
autres” estime Jean-Luc Jourdain.
Pourtant, à 58 ans, et malgré
les contraintes, l’artisan ne
remettrait en pas en cause son
attachement à cette profession. “Même si les conditions
sont plus dures, je me sens bien”
confie ce Franc-Comtois
d’adoption qui doucement
apporte son style dans une
région où les habitants ont une
sensibilité particulière à la
poterie. Économie
MOUTHE
VALDAHON
Développement touristique
anque de neige, de d’anormal. Depuis la loi de 1999,
motivation, frilo- la Safer a élargi ses compésité des élus à tences à tous les champs
d’activités en milieu rural. “On
favoriser
l’attractivité du n’a pas vocation de rester prosite. Les explications avancées priétaire. Notre travail consispar les uns et les autres ne man- te à trouver un repreneur. On
quent pas pour justifier les dif- avait mis en gestion ce bâtiment
ficultés à asseoir durablement l’hiver dernier pour éviter qu’il
cette affaire. Toujours est-il soit vide”, explique Philippe
Grégoire, de la
qu’aujourd’hui en
pleine saison estiva- Entre 500 0000 et Safer.
L’exploitant
le, les portes de Chez
750 000 euros. n’ayant pas
Liadet sont closes. Un
prolongé
panneau indique que
ce bien est mis en vente par la l’expérience, l’auberge est de
Safer, propriétaire des lieux nouveau disponible à tout candepuis l’automne 2007. On peut didat prêt à débourser entre
d’ailleurs se demander ce que 500 0000 et 750 000 euros, comvient faire cet organisme dans me le précise l’offre, dans l’achat
ce type de transaction ? Rien de cet établissement. Il devra
M
Réflexion engagée
Le projet de rénovation
de la piscine
reste d’actualité
Quel avenir
pour l’auberge
Chez Liadet ?
Les exploitants, propriétaires ou locataires,
se succèdent dans cet établissement qui peine à trouver son rythme de croisière dans
cette contrée qui ne manque pas de potentialités touristiques. La faute à qui, à quoi ?
21
La municipalité de Valdahon ne perd de
vue son projet de modernisation de la
piscine municipale qui a besoin, cette
fois-ci, d’un sérieux “lifting.”
Si chez Liadet n’a pas trouvé de repreneur d’ici l’hiver, la
Safer est de nouveau prête à mettre cette affaire provisoirement en gérance pour assurer un accueil pendant la saison de ski.
également s’engager à tenir cette auberge d’altitude durant au
moins 10 ans. “En contrepartie, il bénéficiera d’un droit
d’exonération sur les actes notariés.”
Cette somme rondelette comprend le bâtiment de l’ancienne
ferme complètement rénové
avec un appartement et une
salle de 60 couverts, un chalet
dortoir, deux chalets en gestion
libre, un hangar, le tout sur un
terrain de 1,11 hectare. Faute
de pouvoir mener à bien la création d’un parc à rennes, le précédent propriétaire des lieux,
Pierre Benoît, avait préféré aller
voir ailleurs, ne se privant pas
de dénoncer au passage
l’immobilisme des collectivités
pour rendre ce site plus attractif. “Faux” s’empresse de rétorquer Jean-Marie Saillard, le
président de la communauté de
communes des Hauts du Doubs.
“Même si la communauté de
communes investit au Pré Poncet, elle n’a pas du tout l’intention
d’abandonner ce site reconnu
au niveau des pistes nordiques
et qui se prête bien au tourisme
quatre saisons. Ce secteur ne
sera pas oublié. On a toujours
la volonté de le développer en
espérant qu’un privé reprenne
l’auberge. On est d’ailleurs prêt
à épauler tout porteur de projet dans la limite de nos compétences.” I
a piscine de Valdahon
montre des signes de
fatigue. Début juillet,
le toit ouvrant, caractéristique de cet établissement, est tombé en panne. Le
17, il n’était toujours pas réparé. Cette avarie regrettable,
surtout par beau temps, confirme l’urgence de rénover cet
ouvrage construit à la fin des
années soixante-dix. Le projet de modernisation de
l’infrastructure porté par la
municipalité tarde à venir,
mais il est toujours d’actualité.
Le chantier qui devait être
réalisé en 2007 (La Presse
Pontissalienne numéro 71),
n’est pas abandonné. Il est
toujours en discussion.
Début juin, les élus ont rencontré les maîtres d’œuvre.
Ils connaissent l’estimation
du coût des travaux. “Plusieurs
hypothèses sont à l’étude”
indique Noël Perrot, adjoint
au maire. Mais pour l’instant,
L
la collectivité reste discrète à
la fois sur la nature des travaux à engager, les orientations à donner à cette piscine
qui ne répond plus aux nouvelles attentes des baigneurs.
Nous n’en savons pas davantage sur le calendrier et le
montant des investissements.
Ce projet, qui ne semble pas
être remis en cause par la
construction d’un complexe
nautique à Ornans, devrait
faire l’objet de débats au sein
du conseil municipal dès cet
automne.
Ce qui est sûr, c’est que cette
piscine qui enregistre 70 000
entrées par an, devrait élargir son offre de loisir pour rester attractive. Le projet initial que nous avions présenté
dans notre édition de septembre 2005 envisageait la
création d’un bassin de loisir,
d’un toboggan aquatique pour
les enfants, d’une salle de fitness, et d’un jacuzzi. I
La page de l’artisan
22
OUHANS
Le travail du bois
La créativité ciselée à la sauce artisanale
Joël Verdant s’est installé à son compte en juin dernier. Ce menuisier ébéniste réalise du mobilier, des agencements personnalisés au cachet traditionnel ou contemporain.
u contraire du cordonnier le
plus mal chaussé, il ne sera pas
le menuisier le plus mal logé.
Voler de ses propres ailes, il y songe
depuis une bonne quinzaine d’années.
Avant de franchir le pas, il tenait
d’abord à expérimenter pour lui-même
ce qu’il proposera plus tard à ses
clients. Comment ? En privilégiant
l’agencement intérieur et extérieur
de sa maison. Il offre ainsi à sa petite famille un logis confortable et dispose d’un
support
illustrant Le savoir-faire
de façon
concrète sa technique au
conception
service de
du métier.
Façade en
bois brut, l’originalité.
salon inspiré de l’intérieur boisé des chalets
de montagne, portes, éléments mobiliers en bois brûlé au cachet campagnard et rustique, décoration contemporaine, mélange de pierre et de bois,
la visite des lieux ne manque pas
d’intérêt. Elle démontre s’il en est
qu’un artisan peut aussi s’adapter à
toutes les approches stylistiques. “On
a trop souvent tendance à confiner
l’artisan dans le registre du tradi-
A
tionnel, du sur-mesure à des prix très
élevés. Son champ d’action est plus
large. On peut très bien fonctionner
comme les cuisinistes ou les grandes
enseignes d’ameublement en proposant en plus des agencements personnalisés et pas seulement dans le
haut de gamme”, explique Joël Verdant qui compte bien sortir de ce cliché assez réducteur.
À 39 ans, il dispose d’une solide expérience dans le travail du bois. Après
son apprentissage, il a exercé dans
plusieurs entreprises locales spécialisées en menuiserie, ébénisterie,
raboterie, fenêtres. L’homme était
mûr pour voler de ses propres ailes.
Son entreprise baptisée Écrin de Bois
se positionne dans la fabrication traditionnelle d’ameublement et
d’agencement intérieur antique et
contemporain. Vaste programme qui
se décline dans la réalisation de séjour,
cuisine, salle de bain et autres éléments mobiliers d’intérieur voire
d’extérieur. L’originalité de sa
démarche réside dans une volonté
d’apporter une touche de créativité
à chaque projet. C’est le savoir-faire
technique au service de l’originalité.
Artisan au bon sens du terme, Joël
Verdant reproduit sur le papier les
meubles qu’il fabrique ensuite dans
CONTACT
21 rue de la Préfecture BESANCON
Tél : 03 81 21 35 35
La CMA accompagne les artisans
à toute les étapes de la vie de leur
entreprise (création ou reprise,
développement, transmission)
son atelier au sous-sol de sa maison
à Ouhans. Ses dessins révèlent déjà
un joli coup de crayon, un goût certain de l’esthétisme. Le bois est bien
sûr au cœur de l’activité de ce menuisier-ébéniste toujours ravi d’explorer
de nouveaux horizons. “Je réfléchis
actuellement à la conception d’une
salle de bain en bambou, de meubles
en petits rondins.” La productivité
n’est donc pas à l’ordre du jour.
Écrin de bois prend le parti pris de
la qualité, critère incontournable
quand on souhaite acquérir une bonne notoriété. Qualité qui peut même
rimer avec l’écologie car Joël Verdant
offre aussi la possibilité à ses clients
d’opter pour des produits de traitement du bois respectueux de
l’environnement. “Cela coûte un peu
plus cher”, concède-t-il. Le naturel a
un prix. Deux mois après son immatriculation, l’artisan est encore en
phase de réglage. Il lui faut se faire
connaître par le bouche-à-oreille bien
sûr et en participant à des salons et
manifestations artisanales. Si l’affaire
prend bonne tournure, il envisage
d’aménager un petit local d’exposition
sur le terrain attenant à son domicile. Histoire de profiter aussi du flux
de visiteurs qui se rendent à la source de la Loue. I
Joël Verdant conçoit des meubles originaux au cachet rustique et campagnard qui s’intègrent parfaitement dans des intérieurs modernes.
CREER OU REPRENDRE UNE ENTREPRISE ARTISANALE
Vous avez un projet ? Parlez-en à un conseiller de la Chambre de Métiers et de
l’Artisanat. Nos spécialistes de la petite entreprise répondent à toutes vos questions.
- Séances d’information gratuites :
L’ARTISANAT
A LA RADIO
Les lundis 11 août et 1er septembre de 9 à 12h à Besançon
Les mardis 26 août et 9 septembre de 9 à 12h à Montbéliard
-
Stages de préparation à l’installation ( formation obligatoire avant d’immatriculer son entreprise)
Du 18 au 22 août puis du 8 u 12 septembre à Besançon.
Du 4 au 8 août puis du 15 au 19 septembre à Montbéliardl
-
“ Ecoutez, c’est trouvé”
Horaires d’été
Permanences conseils (gratuites sur rendez-vous)
- Besançon ts les jours sur rendez-vous et au tél
- Pontarlier : jeudi 11 septembre de 9 à 12h
- Morteau : mardi 2 septembre de 9 à 12h
du lundi au vendredi
à 12h10
le samedi à 8h20
IMMATRICULATIONS JUIN
extrait du Répertoire des Métiers - Haut-Doubs
LEVIER
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- SARL MOUREAUX- Gérant :
Gérant : MILLOZ Etienne – Boulange- D'ARTISANS CONSTRUCTEURS - MOUREAUX Alexandre - Toutes activirie, pâtisserie, confiserie - LEVIER
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de l’abonnement au frontalier magazine, l’accès aux services juridique, social
et fiscal et l’adhésion au Club Frontaliers (Club Med, Camif, Azureva, Stations de ski, etc.).
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MORTEAU
PONTARLIER
29, Grande Rue
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lundi, mardi
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10h-12h /14h-18h
sauf le jeudi après-midi
et le vendredi de 14h à 17h Vendredi 9h-12h / 14h à 17h
BULLETIN D’ADHESION
Nom ......................................................................................
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50 rue de Genève - BP 35 - 74103 ANNEMASSE CEDEX
L’ACTU DU MOIS
UNE ALLOCATION
DE RENTREE SCOLAIRE MODULEE
Grande nouveauté cette année, l’allocation de rentrée scolaire (ARS)
n’aura plus le même montant pour tous les élèves de moins de 18 ans
mais variera en fonction de l’âge.
est bien connu plus les enfants
sont grands et plus la dépense de
rentrée scolaire est lourde pour
les parents. En effet, il faut compter 266
€ en primaire, 350 € au collège et 500 €
pour une rentrée au lycée. Fort de cette
idée, le Gouvernement a décidé de donner « un coup de pouce aux ados », comme l’a expliqué Nadine Morano secrétaire d’Etat à la famille.
Pour la secrétaire d’Etat il s’agit également pour le gouvernement d’être cohérent avec la majoration unique accordée
à l’âge de 14 ans.
C’
- 32 141 € nets pour trois enfants,
- pour chaque enfant supplémentaire, le
plafond est relevé de 5075 €.
Dès lors, même un travailleur frontalier
peut se voir octroyer cette aide à partir
du moment où les conditions liées à l’âge
de l’enfant et de ressources sont remplies.
Question/Réponse :
Le 1er Août qui est un jour férié en
Suisse tombe pendant mes vacances,
Ainsi, cette aide sera de :
- 272,57€ pour les enfants âgés de 6 à est-il considéré comme un jour de
10 ans ;
vacances dans mon cas ?
- 287,57€ pour les collégiens, soit un
bonus de 15€ ;
e 1er août est effectivement un jour
- 297,57€ pour les lycéens qui eux bénéférié. On ne peut dès lors pas le consificieront d’une augmentation de 25€.
dérer comme étant un jour de vacances.
L’employeur doit donc, s’il coïncide avec
la prise de vos congés, vous accorder un
Cette allocation est toutefois soumise à jour de vacances supplémentaire.
des conditions de ressources. avec un plafond qui varie selon le nombre d’enfants
à charge. Ce plafond qui correspond à
l’équivalent du revenu imposable net
Juriste Groupement
auquel la CAF (caisse d’allocations famiTransfrontalier
liales) applique des abattements spéciEuropéen Antennes
fiques notamment en cas de chômage,
de Morteau
est de :
et Pontarlier
- 21 991 € nets pour un enfant,
- 27 066 € nets pour deux enfants,
L
Hasna CHARID
La page du frontalier
24
ÉTUDE
Une différence de 14 %
Le salaire des horlogers
passé à la loupe
Les salaires dans l’horlogerie suisse ont augmenté de manière identique
pour les travailleurs suisses et pour leurs homologues frontaliers. Mais
ces derniers restent toujours moins bien payés que les indigènes.
e salaire médian de la branche salaires dans le canton n’a progressé
horlogère neuchâteloise s’élève que de 3 %” précise l’enquête.
à 5 432 francs suisses bruts par Le salaire médian s’établit donc à
mois. Ce premier résultat chif- 5 432 F.S. par mois mais si on affine
fré est issu d’une étude menée par ces résultats, on s’aperçoit que l’écart
une commission tripartite composée persiste toujours entre les salaires
de représentants des employeurs, de des travailleurs suisses et ceux des
syndicats et de l’État neuchâtelois. frontaliers. Le salaire médian est de
L’objectif de l’étude était de mesurer 5 518 francs suisses pour les indigènes,
les premiers impacts des fameux il est de 5 301 F.S. pour les frontalaccords bilatéraux entrés en vigueur iers. “Entre 2004 et 2006, le salaire
médian des travailleurs
en juin 2002. Allaient-ils
avoir un effet négatif sur “La différence frontaliers et celui des travailleurs indigènes augles salaires, inciteraientils à employer des tra- entre hommes mentent dans des proportions identiques” tempère
vailleurs de l’Union Euroet femmes l’étude. Mais “pour un poste
péenne moins bien payés,
nécessitant un haut niveau
tireraient-ils les salaires
des frontaliers à la bais- semble même de qualification, les traindigènes sont
se ? Toutes ces interrogaaugmenter.” vailleurs
mieux rémunérés que leurs
tions devaient être levées
collègues frontaliers. Le
par cette vaste enquête
salaire médian des travailleurs résirendue publique début juillet.
Une des premières conclusions de dant dans le canton s’élève pour ce
l’étude, c’est l’augmentation assez type de poste à 7 972 francs contre
sensible des salaires dans l’horlogerie, 6 879 francs pour les frontaliers, soit
par rapport aux autres branches pro- une différence de 14 %.” Cependant,
fessionnelles. “Entre 2004 et 2006, le la situation est sans doute moins pire
salaire médian horloger a augmenté qu’avant car “pendant la période 2004
de 8 % alors que le niveau global des à 2006, au sein des postes demandant
L
DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
un niveau élevé de qualifications, le
salaire médian des travailleurs frontaliers a
augmenté de 7 % contre une hausse
de 5 % pour les travailleurs indigènes.”
La différence ne se fait pas sentir en
revanche pour les salariés de 50 ans
et plus. Dans cette catégorie d’âge
“on ne constate pas de différence entre
le salaire médian des frontaliers et
celui des indigènes.” Les plus jeunes
ne sont donc pas logés à la même
enseigne puisque le salaire médian
des frontaliers âgés de moins de 30
ans diminue même entre 2004 et 2006.
Un autre résultat de l’étude confirme,
comme en France, une parfaite inégalité de traitement selon que l’on
est un homme ou une femme. Selon
cette étude, “en 2006, au sein du
secteur horloger neuchâtelois, le salaire
médian des femmes est inférieur de
1 479 francs bruts par mois à celui
des hommes. Ce qui correspond à une
différence de 24 %.” Pire : “Au fil des
années, la différence de salaire entre
hommes et femmes semble même
légèrement augmenter.”
Dans l’horlogerie suisse, le salaire de
base pour un ouvrier sans qualifica-
Les horlogers suisses et frontaliers, très qualifiés ou pas du tout, ne sont
toujours pas logés à la même enseigne du point de vue des salaires.
tion reste cependant plutôt alléchant :
le salaire minimum conventionnel
est de 3 250 F.S. par mois, soit près
de 2 050 euros.
Dans ses conclusions, la commission
tripartite constate avec satisfaction
que, “contrairement à une rumeur
persistante” dit-elle, la libéralisation
du marché du travail neuchâtelois
consécutive à l’entrée en vigueur des
accords bilatéraux n’a pas entraîné
une stagnation et encore moins une
baisse des salaires dans la branche
horlogère.
Mais la commission est aussi obligée
de reconnaître que “pour les niveaux
de qualification les plus élevés et les
plus bas, le salaire médian du travailleur indigène (résidant en Suisse)
est supérieur à celui du travailleur
frontalier.” Plus généralement, cette
étude a montré que pour certains profils spécifiques, le salaire des frontaliers reste stable, voire diminue, alors
qu’il a tendance à augmenter pour
les travailleurs indigènes. I
J.-F.H.
L’arrêté Bonny
Des communes suisses voient leur économie exploser
À l’image de la commune de Rolle, dans le canton de Vaud, les bénéfices de l’arrêté Bonny
qui offre de nombreux avantages aux entreprises étrangères, continuent de se faire sentir.
sont concernés par l’arrêté Bon- dix ans. Cet arrêté est un
moyen pour la Confédération
ny.
Voté dans les années soixan- d’accorder des aides directes
te-dix par la Confédération, ce aux projets de diversification
de l’économie privée.
dispositif permet aux
canton doit faire
entreprises étranC’est près Le
un effort équivalent.
gères de venir
s’implanter en Suisde 4 800 Cette aide prend la
forme de cautionnese dans des conditions
particulièrement
emplois. ments (garanties),
de contributions au
avantageuses. Elles
bénéficient notamment d’un service de l’intérêt et donc
allégement confortable de d’allégements fiscaux.
l’impôt fédéral direct pendant “Il y a un véritable boom en ce
moment, confirme Élisabeth
Montanet, l’urbaniste de Rolle. La commune comptait 5 000
habitants en 2005, nous serons
bientôt 6 000. Nous avons créé
un pôle d’activités pour
accueillir ces entreprises nouvelles où peuvent travailler jusqu’à 1 200 personnes. Il est déjà
complet. Nous avons déjà prévu une extension pour 600 nouveaux employés.” La société
Yahoo, qui a rapatrié tous ses
cadres d’Angleterre, compterait sur Rolle près de 2 000
salariés dans le “A-one business center”, situé à quelques
encablures de la sortie
d’autoroute. “Nous préparons
actuellement un dossier de planification pour réaménager un
secteur très prestigieux dans
une maison “monument historique” afin de réaliser le siège
Le tout nouvel “A-one business center” de Rolle accueille notamment le géant Yahoo.
olle, paisible commune de
5 000 habitants sur les
rives du Léman, à 40
minutes à peine de la frontière franco-suisse de Jougne. Paisible ? Pas tant que ça. En ce
moment, la frénésie économique
touche en particulier la petite
cité, à tel point qu’une urbaniste a été embauchée spécialement pour penser les futurs
quartiers de la ville et
l’adaptation des lignes de bus
pour desservir les nouveaux
R
pôles économiques.
Plusieurs entreprises internationales
ont
décidé
d’implanter des unités à Rolle. Pour la douceur du climat
de cette cité lacustre ? Pas seulement. Si Yahoo, le géant
d’Internet, le Japonais Nissan,
le groupe informatique Cisco
Systems ou encore le major de
l’alimentaire Cadbury, entre
autres, ont décidé de venir ici,
c’est aussi parce que Rolle et
cette partie des rives du lac
La commune de Rolle a vu le nombre de ses emplois exploser.
principal européen de Yahoo”
poursuit l’urbaniste. Au total,
c’est près de 4 800 emplois que
la commune accueillerait au
total.
Alléchées par les avantages
offerts par l’arrêté Bonny, les
entreprises
continuent
d’accourir en Suisse. Seulement, le périmètre de cet arrêté a été récemment limité. Sur
le bassin lémanique par
exemple, le secteur de Morges
en a été totalement exclu. Dans
le canton de Neuchâtel, il n’y
aura plus que les montagnes
concernées par ces facilités
d’implantation. Le développement économique de la Suisse voisine est donc loin d’être
tari. I
J.-F.H.
SPÉCIAL BONS PLANS DE L’ÉTÉ
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dans
Dans ce numéro estival, La Presse Pontissalienne a
concocté à destination des estivants locaux mais aussi
des touristes une sélection des plus belles animations
à vivre à Pontarlier, autour de la capitale du HautDoubs, en Suisse voisine et dans un rayon de 100 km
autour de Pontarlier. Des dizaines de manifestations,
de découvertes, de festivals, de sorties-nature,
d’activités ludiques, culturelles ou sportives sont proposées. Un cahier spécial à conserver jusqu’à la fin de
l’été pour être sûr de ne pas s’ennuyer. Le compagnon
indispensable de vos vacances dans le Haut-Doubs.
DANS LES RUES - LES 21 ET 22 AOÛT
PONTISSALIENNES
VACANCES
VACANCES
Un été à Pontarlier : que faire cet été quand on est à Pontarlier ? Visites, balades, sport, nature…
On a mis les petits plats dans les grands pour permettre de se dépayser sans quitter la ville.
BESANÇON - DU 20 JUILLET AU 17 AOÛT
Artisans au Grand Cours, 15ème
Organisés du 15 au 17 août à Pontarlier, les Artisans au Grand Cours
connaissent un beau succès
d’affluence. À la rencontre de savoirfaire authentiques et savoureux, la
manifestation fête sa 15ème édition.
A
rtisans au Grand Cours est devenue une
institution. C’est plus qu’un marché,
l’événement artisanal gratuit de l’été dans
le Doubs avec plus de 10 000 visiteurs en 2007, 65
artisans d’art l’an dernier et au moins 70 annoncés
cette année dont 41 de la région et 21 du département.
La recette du succès repose sur plusieurs facteurs :
une offre diversifiée, de qualité, sans cesse renouvelée, des exposants sélectionnés de façon rigoureuse
pour inscrire la manifestation sous le sceau de la qualité et de la création : ni revendeur, ni amateur sur
le Grand Cours mais des artisans professionnels, créatifs et créateurs exposant tout à la fois leurs produits
et leurs savoir-faire. Ensuite, des exposants renouvelés chaque année : un même artisan ne peut être
présent plus de trois années consécutives. Des exposants franc-comtois pour plus de la moitié, mais aussi de toute la France, des exposants représentatifs de
la diversité des métiers de l’artisanat d’art (du bois
au métal en passant par la noix de coco, le cuir, la
cire, le vitrail, les émaux et les tissus, du facteur de
meubles à la couturière en passant par les potiers ou
joailliers…). Et enfin, des animations, démonstrations et ateliers : du plaisir créatif et récréatif pour
les petits comme pour les grands. Sur le plan des animations permanentes, il y a des groupes de musique,
troupes de théâtre de rue… “pour qu’une ambiance
festive et artistique fasse écho aux artisans d’art”
indique la Chambre de Métiers du Doubs, organisatrice de l’événement avec la ville de Pontarlier.
Artisans au Grand Cours, c’est aussi des démonstrations, pour que gestes et savoir-faire se laissent
admirer au même titre que les produits (tournerie
sur bois, poterie, coutellerie, travail de la pierre, du
bois, du métal…) et des ateliers gratuits pour les
enfants : activités ludiques et créatives pour les enfants,
liberté de flâner, déambuler et admirer pour les parents.
Pourquoi ça marche depuis quinze ans ? “C’est le fruit
de la volonté commune de la Ville de Pontarlier et de
la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Doubs de
valoriser tout à la fois des créateurs, des créations,
une ville et au-delà un territoire où artisanat et qualité de vie se confondent. Artisans au Grand Cours
voyait le jour il y a tout juste 15 ans, avec déjà cette
envie de faire accéder le public aux savoir-faire artisanaux. Or si ceux-ci s’incarnent à l’évidence dans les
productions originales de chacun, cela ne suffisait
pas : en plus des créations des uns et des autres, la
manifestation devait également permettre de découvrir les gestuelles et techniques singulières, souvent
magiques voire hypnotiques, leur donnant corps… et
âme” explique la Chambre.
À 15 ans, la manifestation ne montre aucun signe de
crise d’adolescence. Plus que jamais, Artisans au
Grand Cours veut rester passionnément fidèle aux
valeurs qui l’ont hissé parmi les toutes premières
manifestations d’artisanat d’art en France : la qualité, la maîtrise technique et la liberté créative, le
bien vivre et la convivialité. I
Artisans au Grand Cours
Le Grand Cours à Pontarlier
Du vendredi 15 août au dimanche 17 août
de 10 heures à 20 heures les 15 et 16 août
de 10 heures à 19 heures le dimanche 17 août
Renseignements au 03 81 21 35 27
La Ville est
offerte aux artistes
“Ville aux artistes” donne depuis dix ans la possibilité aux
artistes amateurs de sortir de chez eux pour exposer au grand
jour dans tous les domaines de l’art pictural. À vos palettes.
C
haque coin de rue cache un
artiste. Pontarlier se transforme durant deux jours,
chaque année, en musée à ciel ouvert.
La ville offre à ceux qui n’osent jamais
pratiquer leur art hors de chez eux la
possibilité d’exercer leur talent au
grand jour. “Ville aux artistes” permet
ainsi de découvrir chaque année des
dizaines de talents cachés. “Ces deux
journées dédiées aux arts graphiques
sont placées sous le signe de la rencontre (avec le public et entre les artistes)
et de la convivialité. Les réalisations
picturales réalisées sur le vif sont toujours réjouissantes de créativité et de
talent” se réjouit la Ville de Pontarlier, organisatrice de l’événement.
Chaque année, le public peut donc rencontrer dans les rues et sur les places
du centre-ville, des artistes qui délaissent volontiers leur chevalet, leur bloc
de pierre ou d’argile pour des explications. Comme l’avouent les artistes
présents l’année dernière, “se retrouver comme ça dans la rue, c’est une
idée formidable, on peut vraiment échanger avec les gens en toute sympathie”
commente Jean-Marc Seguin, sculpteur amateur. “Cette rencontre dans
la rue, c’est un moment privilégié” insiste-t-il.
Quelques artistes présents dès la première édition se réinscrivent avec
enthousiasme tous les
ans. Satisfaits de ces
133 artistes deux jours et heureux
inscrits l’an de l’accueil chaleureux
qui leur est réservé, ils
dernier.
incitent volontiers leurs
amis à participer. Le
nombre des participants est donc en
constante augmentation : 133 artistes inscrits l’an dernier.
“Ville aux artistes”,
c’est aussi un concours. Plusieurs catégories y sont accueillies : huile et acrylique, aquarelle, gouache et dessin,
techniques mixtes (mélangeant peinture, grattage, collage et autres
matières) et sculpture (techniques
mixtes). Une réserve cependant : “Les
artistes ayant obtenu un premier prix
lors des deux dernières éditions peuvent s’inscrire “Hors Concours” ou dans
une autre catégorie que celle où ils ont
obtenu leur premier prix” précise la
Ville.
Le concours est doté de nombreux prix.
Les premiers prix dans chaque catégorie sont de 500 euros, les deuxièmes
de 300 euros, les troisièmes de
150 euros. En plus, il y a un prix “coup
de cœur” de 100 euros, un prix “découverte” de 100 euros. Et deux prix “jeune talent” de 150 euros ainsi que 5
bons d’achat de 150 euros chacun offerts
les commerçants du centre-ville.
Le thème de création est libre, une
suggestion est toutefois indiquée dans
le règlement : “Pontarlier, la Ville et
son environnement, ses habitants, son
histoire”. Le Jury ne tient pas compte du thème pour attribuer les prix.
La créativité, les qualités graphiques
et picturales sont seules prises en
compte. La bonne humeur est en prime.
L’exposition :
Les œuvres seront ensuite exposées
salle Toussaint Louverture (rez-dechaussée du théâtre Bernard Blier,
entrée rue de la Halle) du 23 au 31 août.
Toutes sont à vendre par un système
d’offres d’achat au bénéfice des Restos du Cœur. I
Ville aux artistes
Jeudi 22 et vendredi 23 août
Centre-ville de Pontarlier
Renseignements au
03 81 38 81 38
SPÉCIAL BONS PLANS DE L’ÉTÉ
26
MUSIQUE - LES 29 ET 30 AOÛT
CHÂTEAU DE JOUX - JUSQU’À FIN AOÛT
Il y a 137 ans… Les Bourbakis
Les Amis du Musée consacrent une exposition à cet épisode de la guerre de 1870 qui a laissé de profondes
traces dans la mémoire collective du Haut-Doubs.
L
a guerre franco-prussienne de
1870 suscite dans l’esprit d’un
large public un intérêt qui ne
se dément pas. La retraite de l’armée
de l’Est en février 1871 a laissé, dans
le Haut-Doubs et en Suisse voisine,
de profondes traces, encore visibles
dans les musées, les monuments aux
morts et dans les expressions populaires. Et les expositions et animations réalisées sur cet événement ont
toujours rencontré l’adhésion de nombreux visiteurs.
L’association les Amis du Musée de
Pontarlier a donc décidé de réaliser
une exposition sur cet épisode de
l’histoire française à travers des reproductions de gravures, de peintures et
de photographies.
1870-1871. La France et la Prusse
sont en guerre. En France, l’Empereur
Napoléon III est à la tête du Second
Empire depuis 1852. La Prusse, elle,
est dirigée par le roi Guillaume Ier et
le Chancelier Bismarck.
Sur le terrain, l’avantage est aux
troupes prussiennes : enfermé à Sedan
avec 130 000 hommes, Napoléon III
s’est rendu en septembre. Paris, Metz,
Belfort sont encerclés.
L’armée de l’Est, sous le commandement du général Bourbaki, est censée surprendre et bousculer les Prussiens. Mais, mal commandée, mal
équipée, mal renseignée, mal ravitaillée et mal entraînée, victime d’un
froid intense, talonnée par les troupes
prussiennes, l’armée de l’Est, isolée,
est acculée à la frontière suisse. Le
1er février 1871, à 5 heures du matin,
L’exposition
retrace
la retraite
de cette
armée vers
Pontarlier.
Exposition Bourbaki
Juillet et août au château de Joux
Tous les jours de 9 h à 18 h
Entrée et visite libres
Rens. : 03 81 69 47 95
l’autorisation de franchir la frontière
suisse est enfin donnée : au total,
87 847 hommes passent en Suisse
(aux Verrières, à l’Auberson et Sainte-Croix par Les Fourgs, à Vallorbe,
la vallée de Joux et Yverdon) avec
11 800 chevaux, 285 canons, 1 158 voitures et 72 000 fusils. C’est une armée
épuisée qui arrive en Suisse, laminée
par la faim, le froid (- 10 °C), les combats, les marches forcées et les maladies.
L’arrière-garde de l’armée de l’Est,
appuyée par l’artillerie du fort de Joux
et du Fort Mahler, assure la protection du gros de l’armée en tenant les
Prussiens à distance : pendant les
8 heures que dure le combat du
1er février à La Cluse, près de 4 000
hommes (1 300 Français et 2 700 Allemands) sont tués ou blessés. La guerre franco-allemande dure de juillet 1870
à février 1871 et s’achève par la défaite complète de la France.
L’armée du général Bourbaki, elle forme la dernière réserve. En ce mois de
janvier glacial de 1871, elle se trouve
encerclée de toutes parts dans le Jura.
Désespéré, le général Bourbaki fait
une tentative de suicide. Pour son
armée, il ne reste plus que le désarmement et l’internement en Suisse.
L’histoire tragique de cette armée en
déroute se déroule en Franche-Comté, et plus spécialement à Pontarlier
et à La Cluse-et-Mijoux jusqu’en Suisse, notamment aux Verrières. L’insolite vous attend
au château de Joux
Musique, théâtre, vidéo, l’art vous attend dans
tous les recoins du château de Joux dans le cadre
du troisième festival “Ça s’Joux au château.”
L’
association “5 sens” récidive et vous invite au château de
Joux pour les deux savoureuses soirées de la troisième édition du festival “Ça s’Joux au château” les 29 et 30 août.
La programmation est plus audacieuse encore que les années précédentes. Elle ouvre aux visiteurs les portes d’une culture insolite
dans un lieu qui l’est tout autant.
Musique, théâtre, vidéo, “5 sens” conduit les spectateurs dans les
recoins d’un univers à la fois poétique, harmonieux et souriant. Le
cœur de la manifestation battra dans la Cour d’Honneur du lieu
historique. Le 29 août à 22 heures, le collectif d’artistes de Rien
ouvrira les festivités. Le groupe rock fonctionne comme une sorte
de “fourre-tout dadaïste.” Il conçoit “la musique hors des sentiers
battus.” Dans son style, Rien se fait l’écho de groupes comme Radiohead ou The Doors. Guns of Brixton (dub-rock-électro) figurent aussi parmi les invités, comme No Mad Band (funk-hip-hop), l’Enfance
Rouge (rock), No Shangsa (trio free rock), Fantasio et les Penne de
l’Arrabiata (trio punk) ainsi que le très surprenant duo Violon Profond. La formation minimaliste qui associe le violoncelle et le chant
reprend les plus grands tubes du hard-rock et du heavy metal. Tous
ces artistes se partagent le château de Joux et font
vibrer les murs de la Cour supérieure, de la Tour du
“La musique fer à cheval et du pont-levis.
Ce festival, c’est aussi de l’art de rue avec Théâtre
hors des
Group’ et son spectacle “la Jurassienne de réparasentiers
tion.” La Compagnie Pire que debout, Serious Road
battus.”
Trip et Laurie Cannac apportent leur part de rêve
et de poésie parfois sombre, à l’événement culturel.
Par son jeu, l’artiste est souvent le miroir d’une réalité que certains d’entre nous refusent de voir. Le
clown Amandine Branger et son spectacle “les aventures de mademoiselle la petiote” balance entre
“l’imaginaire et la triste mais drôle vérité des adultes.” PONTARLIER - EXPOSITION
Le salon des Annonciades
s’offre un train d’artistes
Le 79ème salon des Annonciades invite le visiteur à un voyage
au cœur de l’art contemporain franc-comtois.
œuvre monumentale de Benoît Huot
trône au milieu de
la Chapelle des Annonciades.
Elle représente un train avec
à l’intérieur, des corps momifiés. Signe macabre ou éloge de la mort heureuse, cette création sans nom qui
s’offre au regard
L’
du public est livrée à la libre
interprétation de celui-ci.
En invitant Benoît Huot à
présenter son travail, le 79ème
salon des Annonciades tient
la promesse de puiser dans
l’art ce qu’il a de plus vif.
Qu’il s’agisse de peinture,
de gravure ou de sculpture,
la centaine d’œuvres exposées jusqu’au 24 août surprend le visiteur, le dérange parfois mais l’interpelle
dans tous les cas.
Parmi la quarantaine
d’exposants, la dizaine de
nouveaux venus sélectionnés soigneusement par un
collectif
L’œuvre
surprenante
de Benoît
Huot trône
au milieu de
la chapelle.
Salon des Annonciades
Jusqu’au 24 août
Pontarlier
Renseignements au
03 81 38 82 12
www.admdp.com
Entrée libre
Heures d’ouverture : tous
les jours de 10 heures à
12 heures et de 14 heures
à 19 heures
d’artistes professionnels,
conforte la réputation de ce
salon ouvert vers l’art
contemporain franc-comtois.
C’est une rencontre artistique majeure de la région.
Cette année, l’association
les Amis du Musée qui organise cet événement culturel
a choisi de rendre un hommage particulier à Pierre
Bichet et Josette Coras, deux
figures emblématiques de
l’art local qui nous ont quittées. “Nous aurons de Pierre Bichet quelques-unes de
ses grandes toiles issues de
sa collection privée” indique
Fabrice
Hérard
de
l’association les Amis du
Musée.
Ce salon accueille 12 000
visiteurs chaque année. Sa
gratuité favorise sa fréquentation et séduit finalement les esprits curieux. “Ça s’Joux au château.”
Les 29 et 30 août au château de Joux
Renseignements :
http://www.myspace.com/ca_s_joux_
au_chateau
Entre musique et
humour, le spectacle
est bien vivant.
SPÉCIAL BONS PLANS DE L’ÉTÉ
AU T O U R
VACANCES DE PON TARLIER
VACANCES
Peut-on se dépayser à quelques kilomètres de la capitale du Haut-Doubs ? La réponse est oui. La Presse
Pontissalienne propose des animations totalement différentes l’une de l’autre, autant de destinations à
quelques minutes de Pontarlier. Faites votre choix.
PONTARLIER - AU GRAND COURS
“Dans le Doubs, absinthe-toi !”
La capitale du Haut-Doubs célèbre
le 26 juillet au Grand Cours le retour
en grâce de la Fée Verte.
A
près plus de 80 ans d’interdiction et
de purgatoire, l’absinthe revient sur
le devant de la scène. Objet d’un culte fascinant des collectionneurs du monde
entier, La Bleue est de nouveau distillée depuis
quelques années dans deux distilleries pontissaliennes. Des agriculteurs locaux cultivent désormais cette plante
que l’on retrouvait jadis dans
Une course toute la plaine de l’Arlier.
des garçons Cette quatrième fête de
l’absinthe s’inscrit dans la remide café.
se au goût du jour d’un apéritif aux vapeurs envoûtantes
qui suscita un véritable phénomène de société. Belle illustration de cet engouement, les
appellations “Pontarlier, capitale de l’Absinthe” et “Pontarlier, cité de l’Absinthe” sont
Fête de l’absinthe
Samedi 26 juillet à Pontarlier
Renseignements au 03 81 38 81 38
devenues, à l’initiative de la ville, des marques
déposées et enregistrées à l’I.N.P.I. dès 2003.
La fête de l’absinthe débute en fanfare par
un grand défilé organisé à partir de 11 heures
dans les rues du centre-ville. Cette année, la
ville de Pontarlier, en partenariat avec la ville d’Ornans et le musée des costumes, propose aux participants et aux visiteurs de se
costumer comme autrefois pour intégrer le
défilé rapatriant la cueillette de l’absinthe au
centre-ville de Pontarlier. Le programme de
cette manifestation populaire est censé séduire les familles et les touristes : défilé en costumes d’époque, course de garçons de café,
concours d’orthographe, ateliers pour enfants,
animations musicales, expositions diverses…
Les distilleries Guy et Les fils d’Émile Pernot s’associent bien entendu à l’événement.
Elles ouvrent leurs portes au public tout comme le musée municipal accessible gratuitement toute la journée. Le programme des festivités au Grand Cours est toujours attractif :
animations de type kermesse au profit
d’associations humanitaires, atelier d’échecs,
plaisirs gustatifs avec les glaces Vuez et
d’autres produits à base d’absinthe, on plonge avec délices dans cette célébration pleine
de surprises. Les mercredis gourmands de Cessay
epuis quelques étés,les touristes et les locaux ont pris
l’habitude de se retrouver sur
ce site dans le cadre des mercredis d’accueil. L’espace Cessay est particulièrement propice à l’organisation de diverses
animations comme les loisirs
créatifs peinture ou macramé.
En soirée, des dégustations de
comté permettent de se familiariser avec les acteurs,les produits et l’organisation de cette
filière particulièrement dynamique. Cette mise en bouche se
prolonge autour d’une fondue,
de roëstis ou d’une morbiflette,
autre spécialité conviviale de la
table comtoise.
Mercredi 23 juillet :
Mercredi 6 août
Visite guidée des tourbières à
partir de 14 heures avec Lucien
Bôle. Durée : 2 h 30. Rendezvous au point-accueil, place de
Gare à Frasne.
20 heures :Dégustation de comté animée par des professionnels de la filière A.O.C.
21 heures : Repas traditionnel
fondue au comté.
Journée loisirs créatifs “peinture” de 10 h à 17 h (matériel
fourni).
20 h : Dégustation de comté
21 h Repas traditionnel “roëstis”.
Mercredi 13 août
Journée loisirs créatifs “macramé” De 9 h à 17 h
20 h : Dégustation de comté
21 h : Repas traditionnel fonMercredi 30 juillet
Journée loisirs créatifs “macra- due au comté
mé” de 9 h à 17 h
20 h : Dégustation de comté
Mercredi 20 août
21 h : Repas traditionnel fon- Visite des tourbières et animadue au comté
tion “la tourbe comme au siècle
dernier”.
15 h : démonstrations avec des
tireurs de tourbe.
20 h : Dégustation de comté
21 h : Repas traditionnel fondue au comté
Mercredi 27 août
À la découverte du village de
Frasne
15 h : histoire, architecture et
particularismes
21 h : Repas traditionnel morbiflette
Les animations sont toujours aussi conviviales à Frasne.
HOUTAUD - LES 9 ET 10 AOÛT
Le cheval est en fête à Houtaud
L’Hippodrome du Haut-Doubs, à Houtaud,
accueille pour la 19ème année consécutive
le Festi’Cheval. Deux jours dédiés au
meilleur ami de l’homme.
Festi’Cheval
9 et 10 août à Houtaud
et Pontarlier
Rens. au 03 81 46 76 79
ou 06 76 77 08 12
C
Programme complet :
hevaux, cavaliers,
exposants et bénévoles
seront au rendez-vous
pour faire partager au public
un week-end exceptionnel dédié
au cheval. Le public pourra profiter en journée de nombreuses
animations à découvrir en famille : concours de saut d’obstacles,
concours d’attelage comtois,
courses montées et attelées,
parcours du randonneur,
démonstration western, spectacles en plein air, ainsi que de
la Bodega sous chapiteau.
Le clou du week-end est certainement le grand cabaret
équestre avec repas program-
mé le samedi et le dimanche
soir. Au total, 2 h 30 de spectacle à couper le souffle, où
artistes locaux et professionnels sauront faire apprécier le
cheval avec art et passion.Avec
cette année comme invités la
troupe Chaps Western dans
leur numéro de “voltige féminine”, sans oublier “la démonstration de lasso artistique”, un
spectacle aux couleursWestern,
ainsi que les troupes Anthore,
Jéhol, Les Tornados, Les Comtois en Folie, J.B. Écuries Comtoises, Vivot Western Horse,
Peggy Monnot…
Du grand
spectacle
pendant
deux jours.
Samedi 9 août à 20 h 30 :
Grand cabaret équestre avec
“Chaps Western”, en compagnie d’autres artistes locaux :
Anthore, Jéhol, Les Tornados,
Les Comtois en Folie, Vivot
Western Horse, Peggy Monnot… À 23 heures, bal avec le
groupe Macadam.
Dimanche 10 août : début des
épreuves de concours de saut
d’obstacles à 10 heures et
Concours officiel d’attelage
des chevaux comtois 5ème catégorie. À 10 h 30, départ du
grand défilé à Pontarlier place du Toulombief. Midi : arrivée sur le site de Festi’Cheval et partage du verre de
l’amitié. À 12 h 30, Repas et
Bodega spectacle sous chapiteau. À 14 heures, début de
l’épreuve du parcours du randonneur. À 15 heures, départ
des courses (poneys, chevaux,
trotteurs, comtois…). Nombreux spectacles et animations extérieurs en continu
avec la participation des
“Chaps Western” et leur
“roping sur vaches”. À
19 heures, ouverture de la restauration. À 20 h 30, grand
cabaret équestre avec tous les
artistes. Festi’Cheval se termine avec le grand bal gratuit qui démarre à 23 heures.
JUSTINIANA - LA RIVIÈRE ET ROCHEJEAN
FRASNE - COMTÉ, MORBIFLETTE
D
27
Rens. Point Info :
03 81 38 95 31
Opéra en campagne
Après avoir failli disparaître à tout jamais,
l’ensemble Justiniana fait son grand retour en
Franche-Comté. Au programme, la création
de Carmen et la reprise d’Hansel et Gretel.
F
idèle depuis 26 ans à sa
volonté initiale de promouvoir l’art lyrique là où il
n’est jamais et où on ne l’attend
pas, Charlotte Nessi, fondatrice et directrice de l’Ensemble
Justiniana s’attaque cette
année à un monument de
l’Opéra : Carmen. “C’est l’opéra
le plus joué au monde, une histoire que tout le monde connaît
et pour nous un passage obligé” explique-t-elle, motivée
plus que jamais après un an
et demi d’agitation et de bagarre pour sauver sa compagnie.
Suite au désengagement de
l’État, la situation financière
de la Compagnie fut mise à
mal. Il faudra la mobilisation
des élus, l’arrivée d’une administratrice en juillet 2007 et
la signature il y a quelques
semaines d’une convention de
trois ans avec les quatre départements franc-comtois, pour
sortir de l’ornière. Conséquence
de ce tourbillon, “Carmen se
joue dans huit villages qui ont
déjà accueilli une production
Justiniana.” Car accueillir un
projet de Charlotte Nessi est
un travail dans le temps.
Pour
Carmen,
depuis
novembre, 350 habitants “dont
la plupart ne sont pas chanteurs” travaillent leur voix.
Au final, à chaque représentation, ils seront une quarantaine du village à donner
la réplique à des pros de l’art
lyrique. “On veut de la qualité, pas de sous-chanteurs ni
de sous-musiciens.” D’autres
habitants hébergent les
artistes. Pour Cendrillon, précédente création, ils dansaient.
L’autre pari de théâtre lyrique
Carmen : vendredi
1er août 21 heures à
La Rivière-Drugeon
Hansel et Gretel :
mardi 26 août à 20 h 15
à Rochejean
Réservation obligatoire
10 jours maximum avant
la représentation
www.justiniana.com
03 81 82 34 43
itinérant, c’est d’adopter le
décor naturel. “Chaque fois,
c’est un lieu différent et il faut
s’adapter.” Ainsi, la Carmen
de Charlotte Nessi évolue au
milieu des sapins ! Quant à
la reprise de Hansel et Gretel, elle se joue à partir du
16 août, dans des villages qui
accueillent pour la première
fois l’Ensemble Justiniana. Le pari de jouer l’art lyrique dans des petits villages.
SPÉCIAL BONS PLANS DE L’ÉTÉ
28
N
A
T
U
R
E
S
E
VACANCES
C
N
A
C
VA
Le Haut-Doubs est à lui seul un lieu de villégiature. Pour
peu que la météo soit favorable et le dépaysement est
garanti. Les manifestations se succèdent au fil des weekends. Patrimoine et folklore sont à l’honneur.
LES FOURGS - INSOLITE
Randonnée et goûter à la ferme
P
our profiter au mieux des paysages
du Haut-Doubs, voici un des nombreux parcours de randonnée proposés par le Comité Départemental de Tourisme : le Stratégique. Au départ des Fourgs
cette randonnée de 9 km, accessible à toute
la famille, dure environ 3 heures. Entre pâtures
et forêts, elle vous mènera à travers le Bois
des Buclé jusqu’à la Roche
Sarrazine. Là, vous pourrez
faire une petite pause au belUne
védère depuis lequel on peut
randonnée
observer la vallée du Mont“stratégique.” petot et le célèbre Château
de Joux. Vous comprendrez
alors pourquoi cette randonnée a été qualifiée de “stratégique”. De plus, pour compléter la journée ou le
week-end, vous trouverez
dans les environs quelques
sites d’exception tels que le lac Saint Point,
troisième lac naturel de France, et le lac de
Remoray au cœur de la réserve naturelle. À
Labergement-Sainte-Marie, la Maison de la
réserve vous accueille tous les après-midi
(sauf le lundi) pour mieux connaître cet espace protégé. Pour reprendre des forces, rien de
tel qu’un petit goûter. La ferme du coin perdu aux Fourgs vous accueille pour un 4 heures
à la ferme agrémenté de boisson chaude ou
limonade et de tartines avec du beurre et de
la confiture maison… Enfin, en faisant un
petit saut de l’autre côté de la frontière, vous
pourrez également vous rendre au Musée des
boîtes à musique et automates de SainteCroix.
D’autres randonnées sont proposées par le
Comité départemental du tourisme, n’hésitez
pas à les contacter ou à consulter le site
www.doubs.fr. I
K.M.
LA CHAUX-DE-GILLEY - WEEK-END DU 15 AOÛT
Convivialité à la sauce
villageoise
Cette recette populaire caractérise la 27ème fête de La Chaux
organisée les 14 et 15 août. Du
folklore, du sport, sans oublier le
célèbre tiercé de cochons.
A
près 22 ans aux commandes de La
Chaux Animations, Rémy Jeannier
a transmis le relais à Thierry Marguier. Cette passation de pouvoir s’inscrit
dans la continuité, le nouveau président n’ayant
pas du tout l’intention de chambouler une formule au succès incontestable. “On tient à rester dans l’esprit d’une fête villageoise très
conviviale et bon enfant où chacun y trouve
son compte”, annonce Thierry Marguier.
À l’exception de la structure gonflable qui dis-
Le sport est toujours d’actualité
à la fête de La Chaux.
HAUTERIVE-LA-FRESSE - LE 9 AOÛT
À la conquête du ciel et des étoiles
L’observatoire de la Perdrix accueille petits et grands le samedi
9 août pour un rendez-vous céleste sur la piste des étoiles.
L’
astronomie à la portée de tous. Telle est
la volonté du club
astro de la M.J.C. des Capucins qui participe chaque
année à la Nuit des étoiles.
Cette structure s’implique
totalement dans la valorisation de l’observatoire de la
Perdrix dont elle assure la
gestion.
Pour cette 18ème édition de la
Nuit des étoiles, elle se distingue par un programme très
attractif notamment vis-à-vis
des plus jeunes. “On commencera à partir de 17 h 30
avec un atelier où les enfants
auront la possibilité de
construire et lancer des fusées
à eau”, précise Claude
Dumont, le responsable du
club. On patiente toujours plus
facilement quand on a l’esprit
occupé par ce genre d’activité.
Et la conquête spatiale, ça fait
toujours rêver les gosses.
L’animation proposée à
18 heures est tout aussi captivante puisqu’il s’agit d’une
démonstration
d’aéromodélisme. Cette gymnastique présente aussi
l’avantage de s’entraîner à
lever les yeux vers le ciel. Cette mise en bouche étoilée précède le buffet-buvette servi
par les membres de
Hauterive-la-Fresse
Nuits des étoiles le 9 août
Renseignements
03 81 39 02 09
de Dumont. Au cas où la couverture nuageuse masque les
astres, les organisateurs utilisent le planétarium et
d’autres maquettes pour expliquer la mécanique céleste.
L’entrée est libre à la Nuit des
étoiles. “La prochaine réunion
d’information du club astro
aura lieu le 16 septembre à la
M.J.C. des Capucins”, suggère son président à l’attention
d’éventuels amateurs. I
L’observatoire de la Perdrix bénéficie d’une
implantation à l’abri de toute source de pollution
visuelle. Le rêve de tous les chasseurs d’étoiles.
MONT D’OR-DEUX LACS - LE 31 AOÛT
Fête de La Chaux
14 et 15 août
Rens. au 03 81 43 34 29
paraît des animations, le contenu de l’édition
2008 est pratiquement identique à celui proposé l’été dernier. La fête de La Chaux, c’est
d’abord une équipe d’une centaine de bénévoles, des partenaires fidèles et la mobilisation des forces associatives de la commune.
Ouverture des festivités le jeudi soir avec le
bal animé par Macadam, l’orchestre sauget
par excellence qu’il n’est plus nécessaire de
présenter. Tradition toujours respectée au
lancement de la journée du 15 août qui débute par la messe en plein air célébrée à 10 h 30.
“En plein air si le temps le permet”, précise
Thierry Marguier. Car même si le soleil est
souvent de la partie, on ne sait jamais. Après
l’office religieux, l’apéro-concert au son de
l’Espérance du Saugeais de Gilley. Une mise
en fête suivie du repas partagé, il va sans
dire, dans la joie et la bonne humeur.
Le sport est toujours d’actualité à la fête de
La Chaux. Les plus jeunes sont invités à participer aux foulées saugettes. Les plus grands
au 5ème Chauathlon. Disputé seul ou en équipe, ce challenge combine 9 km de course à
pied et 23 km en vélo. Comme en 2007, la
troupe “Color latino” assure ensuite le spectacle à partir de 17 heures. De la samba dans
l’air avec maracas et danseuses brésiliennes.
L’ambiance monte, le public est chaud pour
assister à l’incontournable tiercé de cochons
précédé du non moins fameux concours de cri
porcin. Cette animation constitue l’une des
grandes attractions de la journée. “C’est le
clou de la fête”, confirme l’organisateur. Plein
d’autres surprises vous attendent à la miaoût dans ce village qui symbolise si bien
l’âme saugette. Ici, tout s’achève en musique.
L’orchestre Frénésie anime le bal gratuit qui
marque la conclusion de ce week-end festif. I
l’association la Festive, partenaire du club astro à
l’occasion de cet événement.
Le soleil disparaît peu à peu.
Il est 21 h 30, on entre dans
le vif du sujet. Place aux spectacles des étoiles retransmis
par vidéo projection sur l’écran
géant installé à l’extérieur. La
meilleure manière de se familiariser à la visite des constellations commentée par les
astronomes du club. “On propose ensuite une observation
au télescope par le biais d’une
webcam
connectée
à
l’instrument”, poursuit Clau-
Deuxième fête
des associations
Pour sa deuxième édition, la fête des associations de la
Communauté de communes du Mont d’Or se tiendra aux
Longevilles Mont d’Or et permettra à ses 10 000 habitants de découvrir une multitude d’activités.
L
e Pôle associatif du
Mont d’Or et des Deux
Lacs avait initié cette
manifestation en 2007 sous
la forme d’un rallye à la découverte des activités dans les
différents villages de la Communauté. Malgré la forte participation des habitants,
l’éclatement des activités sur
le territoire ne permettait pas
de tout découvrir et il a été
convenu de reve-
nir à un format d’événement
plus centralisé. Cependant,
des randonnées pédagogiques
autour de l’électricité (gorges
du Fourperet) ainsi que sur
l’histoire de la voie ferrée permettront de découvrir ou redécouvrir une partie de notre
patrimoine tout en se baladant.
La salle des fêtes des Longevilles sera le cœur des festi-
L’occasion de
découvrir les
disciplines
enseignées
par les
associations
locales.
Fête des
associations
dimanche 31 août de
10 h à 17 h
Salle des fêtes
des Longevilles
Mont d’Or
Accès libre
Renseignements
au 03 81 49 10 30
vités, théâtre de nombreuses
animations proposées par une
trentaine d’associations issues
des 19 villages de la Communauté, avec entre autres :
A.D.M.R., Vélo Club V.T.T.
Mont d’Or, Culture et Loisirs
Jougne “Bibliothèque”, Olympic Mont d’Or, A.S. Oye-et-Pallet, Club des Collectionneurs
du Mont d’Or…
En cette période de rentrée
scolaire, les nombreuses personnes à la recherche
d’informations sur les activités associatives trouveront ici
toutes les réponses à leurs
questions : tarifs de cotisations, lieux et jours d’activités,
encadrement, classes d’âge…
Aussi, ce sera l’occasion pour
les petits et grands d’aller à
la rencontre de bénévoles passionnés qui feront découvrir
leurs activités sous forme de
jeux,
d’initiations
et
d’animations diverses. I
SPÉCIAL BONS PLANS DE L’ÉTÉ
29
FESTIVALS
DE L’ÉTÉ
VACANCES
VACANCES
L’été des festivals. À côté des grands rendez-vous incontournables et connus de tous comme les
Eurockéennes, la région recèle quelques festivals moins courus mais qui montent, organisés par
des associations locales. Ils méritent franchement le détour. Sélection.
FESTIVAL ROCK - MÉTABIEF
La Paille plus fraîche que jamais
Le festival de la Paille change de lieu mais pas de
date. À Métabief, c’est toujours dans le rock et la
volonté de faire découvrir la scène régionale qu’elle
poursuit sa route. Les 1er et 2 août.
O
ubliée, digérée l’annulation du
festival de la Paille 2007 à
Chaffois. Le coup aurait pu
être fatal. Il se solde au but du compte par un déménagement et un nouveau départ. “On a pensé arrêter à tout
jamais mais les spectateurs comme les
institutions nous ont manifesté beaucoup de soutien”… et la machine est
repartie. Aurélien Bouveret, responsable de la programmation et vice-président du bureau a l’air encore surpris
de tout cela et relate les mairies qui
spontanément ont proposé d’accueillir
la manifestation, la volonté de l’équipe
de ne “pas s’installer en ville” et l’accord
trouvé avec la station de Métabief,
meilleur choix “pour la logistique comme pour le site.” Les organisateurs qui
ont remonté une nouvelle équipe ont
signé un contrat de trois ans avec la
commune qui veut pérenniser le rendez-vous.
“Métabief, c’est indiqué partout, plus
simple à trouver, plus touristique.” S’il
craint, à titre personnel, de regretter
le côté “perdu dans les bois” du site de
Chaffois,Aurélien Bouveret a conscience que ce nouveau site devrait satisfaire les fidèles tout en permettant au
festival de grandir.
En attendant, “la programmation est
très éclectique et dans la continuité bien
qu’un peu moins rock que d’habitude
mais avec en plus, des fins de soirées
électro, toujours très recherchées.” À
l’affiche de la Paille 2008, Luke, Mademoiselle K et son nouvel album sorti
en mai et les Têtes Raides qui viennent à Métabief souffler leurs vingt
bougies, “carrément un beau cadeau”
pour Aurélien.
Mais après une annulation et un an
d’absence, n’est-ce pas difficile de
convaincre tourneurs et artistes de
venir essuyer les plâtres d’un festival
nouvelle version ? “Carrément pas”
affirme le programmateur décidément
adepte de la figure géométrique aux
Festival de la Paille
1er et 2 août à Métabief
www.festivalpaille.fr
quatre côtés strictement égaux. “Les
artistes veulent tourner. On reste un
des dix plus gros festivals bénévoles de
France et on est clair dans ce qu’on propose.” Il avoue avoir gardé des contacts
pro toute l’année, évoque l’équipe de
douze personnes travaillant à l’année
à l’organisation, les 40 bénévoles mobilisés la semaine précédente et les 100
pendant les deux jours du festival. Il
espère “une montée en puissance”, souligne que la Paille “est un des festivals
les moins chers avec 17 euros l’entrée
journée” et comme pour prouver si cela
était nécessaire son engagement comme celui de l’équipe dans l’aventure, il
précise : “Chaque organisateur est cautionnaire du festival. Si on se plante,
chacun met la main à la poche. Les subventions commencent à venir. Avant,
on n’était pas spécialement soutenu par
la commune de Chaffois. Maintenant,
on voit la différence.”
La Paille a tourné la page. Gonflée à
bloc, elle affirme repartir sur de bonnes
bases. I
Le village de la vallée du Drugeon se mobilise depuis 5 ans pour
monter son festival rock. Au milieu des étangs et des tourbières.
P
lus petit et plus jeune, Frog’n Rock de
Bouverans prépare sa 5ème édition qui comme
les précédentes, terminera
la fête du village, sur la place des Vairons. À l’affiche,
quatre groupes : Benja,
Manu… de Dolly, Weepers
Circus et Austin Newcomers.
“On reste dans un cercle
local” explique Vincent Couteau, membre du noyau dur
de l’organisation du Cercle
des Jeunes de Bouverans,
qui compte une quarantaine de membres. “On est
avant tout des passionnés et
ce n’est pas parce qu’on vit
entre les vaches qu’on n’a
pas droit à une vie culturelle” lâche-t-il.
Frog’n Rock est une petite
entreprise habituée au système D. “On va voir les artisans et les commerçants du
coin pour qu’ils nous aident.
On fait peu d’argent avec les
entrées mais on commence
à faire un peu de bruit.” Vincent Couteau souligne que
cette année, pour la première
fois, ils ont
Les Austin
Newcomers
seront de
la partie.
La Guerre du Son,
résolument rock
Le festival de Landresse poursuit sa route toujours
plus rock et dégaine la carte écolo pour son édition
2008. La 7ème Guerre du Son sera turbulente et propre.
E
FROG’N ROCK - PETIT FESTIVAL QUI MONTE
Les guitares résonnent
au cœur de Bouverans
LANDRESSE - ORIENTATION VERTE
Frog’n rock
Jeudi 14 août
Bouverans (vers Frasne)
www.frognrockfestival.com
obtenu une subvention du
Conseil général. “Ça nous
permet de faire venir des
groupes plus renommés et
donc plus de monde.” Et
d’ajouter que le prix d’entrée
sous le chapiteau (10 euros)
n’a pas été revu à la hausse grâce à cette aide.
La programmation pop rock
est volontairement éclectique et l’équipe veille à la
qualité des groupes proposés. Quant au public, “qui
nous suit fidèlement” précise l’organisateur, il est essentiellement local pour
l’instant. Pour les artistes
comme pour les spectateurs,
“le bouche-à-oreilles fonctionne bien et Internet fait
beaucoup.” Frog’n Rock est
qualifié par ses organisateurs de “petit festival, bloqué en nombre de places car
sous chapiteau situé entre
la rivière et les maisons.”
Aidé par son grand frère le
Festival de la Paille, il “aspire à grandir, à changer de
place si besoin.” Mais ça,
c’est pour plus tard. La 5ème
édition de ce festival d’un
jour débute à 20 heures le
14 août. I
n 2002, une fine équipe d’amoureux de musique rock relève le défi d’organiser un festival, chez eux à Landresse et
Ouvans, 150 habitants au total. La Guerre du Son est née.
Sept ans plus tard, l’équipe est là, s’est même renforcée et si elle
est toujours bénévole, n’a en rien perdu sa motivation.
À l’affiche cette année 2008, Mass Hysteria, Sna-Fu, Kill the Young,
Watcha mais aussi les Suisses de Moonraisers, les filles de Ubway,
Machina Deus Ex, Kiemsa et Sorry for Yesterday, vainqueur du
tremplin en mars dernier. “On a une programmation de plus en plus
pointue, de plus en plus rock mais on a aussi un rôle de découverte
à assumer” reconnaît Liz Millereau, du comité d’organisation. “Au
début, on n’avait ni la notoriété ni la confiance des tourneurs.”
Si la programmation se bouclait au forcing, aujourd’hui, les choses sont
plus simples même si l’équipe planche dès le mois d’octobre sur l’édition
suivante. “Il y a beaucoup de bouche-à-oreille. Les artistes sont bien
reçus, les tourneurs savent que le public est là.” En 2007, le festival a
enregistré 6 000 entrées sur deux jours. “On veut conserver l’ambiance
du début et l’esprit partageur et intergénérationnel.”
Les 150 âmes des deux villages sont bénévoles sur le festival. “Tout le
monde met la main à la pâte.” S’il semble avoir trouvé sa vitesse de
croisière, le festival ne joue pas pour autant la carte de l’immobilisme.
L’accueil des festivaliers a été peaufiné cette année et pour la première fois, les organisateurs s’engagent dans une démarche globale et progressive d’éco-festival. Service de co-voiturage, tri des déchets sur le
site, flyers sur papiers recyclés, l’objectif est limiter l’impact de la fête
rock sur la Combe de Landresse. Pour que les watts résonnent mais
n’abîment rien les 17 et 18 août. I
Mass Hystéria :
en 10 ans de
scène et 5
albums, Mass
Hysteria a
gagné sa place
dans les hautes
spères du métal
français. À Landresse le 18
juillet.
www.laguerreduson.com
03 81 56 13 82
SPÉCIAL BONS PLANS DE L’ÉTÉ
30
SUISSE VOISINE
VANCANCES
VACANCES
LA CHAUX-DE-FONDS - UN FESTIVAL UNIQUE
Sous le “Pod”, la plage
La plage des Six Pompes
Festival de rue
Du 4 au 9 août
La Chaux-de-Fonds
www.laplage.ch
Après bientôt quinze ans d’existence, la Plage des Six-Pompes se présente comme le
plus important rendez-vous des arts de la rue sur sol suisse : près de 40 000 spectateurs
sur six jours, pas moins de trente compagnies et plus d’une centaine de bénévoles.
L
sphère… Une des raisons du
succès de la Plage des Six
Pompes est son indéniable
convivialité : en plein cœur de
rement rétribuées au chapeau, se autour de la place des Six la métropole horlogère, près
a Plage, c’est et sur- un souffle de vie dans la vieille Pompes, située au bout du Pod de 40 000 spectateurs et
curieux viennent profiter six
tout, la conviviali- ville de La Chaux-de-Fonds et (l’avenue Léopold-Robert).
té :
six
jours le rendez-vous de toute une La Plage, c’est une atmo- jours durant d’un festival entièrement gratuit pour lequel des
d’animations entiè- population. Tout se pasartistes de renommée internationale acceptent de se produire au chapeau. Plus qu’une
simple manifestation culturelle, c’est un outil de médiation fort entre une ville et ses
habitants.
La Plage, c’est aussi une
éthique… Après la convivialité et la gratuité, c’est le troisième axe que la Plage s’engage
à respecter. Recyclage du plastique, consignage du verre,
interdiction des alcoopops, respect des personnes à mobilité réduite, présence du Bus
Itinérant de Prévention… Une
superbe manifestation. I
Près de 50 000 curieux
assistent à l’événement.
La Suisse, même depuis Pontarlier, peut
aussi être considérée comme une destination estivale à part entière. Des festivals, de
la détente, des sites naturels, une escapade à Lausanne. Excursion en terre voisine.
CERNIER - DANS LE VAL-DE-RUZ
Rendez-vous
aux jardins
La nouvelle édition des Jardins Extraordinaires
de Cernier s’annonce déjà prometteuse. Thème de l’été 2008. L’année des énergies…
renouvelables et renouvelées. Mais à Cernier,
il y a bien plus que les jardins cet été.
L’
expo estivale visible sur le site Évologia permet de sensibiliser les plus jeunes et leurs aînés
aux problèmes liés à l’écologie et à
l’environnement, et notamment aux énergies renouvelables. Différentes animations, certaines interactives,
permettront de se familiariser avec son environnement
et tous les mystères qu’il recèle…
Évologia est aujourd’hui LA référence en
LA
matière d’écologie et de promotion des
référence espaces naturels. Accessible en permanence
au public, Évologia est un centre culturel,
en matière touristique et de rencontres en même temps
d’écologie. qu’un espace de détente. Outre le Mycorama, la Grange aux concerts, les jardins, les
restaurants, Évologia accueille dans son
cadre exceptionnel du Val-de-Ruz de multiples manifestations : festivals de musique,
de poésie, expositions, forums, spectacles,
séminaires, fêtes… Un site multiculturel. I
Évologia - Du 14 juin au 15 septembre
Cernier (canton de Neuchâtel)
www.evologia.ch
SPÉCIAL BONS PLANS DE L’ÉTÉ
SUISSE VOISINE
VANCANCES
VACANCES
BIEN-ÊTRE - UNE JOURNÉE AUX THERMES
À Yverdon, de 28 à 34 °C toute l’année
Le centre thermal d’Yverdon, à 30 minutes de
Pontarlier, attire des dizaines de milliers de
visiteurs, dont de plus en plus de Français à la
recherche d’un peu de douceur. Découverte.
otalement à contre-courant de la plupart des
professionnels du tourisme, Patrick-Louis Duruz
aime les étés gris et maussades. Le directeur des
Thermes d’Yverdon-les-Bains,
centre thermal aux eaux sulfureuses, garde d’ailleurs un
très mauvais souvenir de l’été
caniculaire de 2003. “Une horreur ! Tout sauf ça” clame-til. Difficile en effet d’envisager
aller piquet une tête dans une
eau à 34 °C quand il fait
autant sinon plus à l’extérieur.
“Alors que s’il fait gris et froid,
les gens pensent à venir.”
Autant dire qu’il fut comblé
l’an dernier ! Le centre thermal suisse accueille dans ses
bains, 280 000 visiteurs par
an. Environ 20 000 d’entre
eux viennent du Doubs (en
majorité) ou de la FrancheComté, soit 7,14 % des entrées
T
et le directeur espère doubler
ce chiffre dans les années à
venir. De son côté, l’office du
tourisme de Pontarlier organise des sorties en bus une
ou a deux fois par semaine
pendant les vacances scolaires,
été comme hiver. “On peut
arriver à 40 000” estime le
directeur. “En hiver, beaucoup
de familles fréquentent les
thermes. Certains dimanches,
on peut avoir jusqu’à 2 000
personnes en une journée. L’été,
c’est plus calme, différent. On
a beaucoup de 35-40 ans, des
dames surtout qui ont envie
d’être tranquilles.”
En résumé, si le mercure monte haut cet été, il ne faut hésiter à passer la frontière. Les
conditions idéales seront
réunies pour découvrir et profiter sereinement des trois piscines thermales (dont une intérieur) de l’établissement et du
31
SAIGNELÉGIER
DANS LES FRANCHES MONTAGNES
Le centre
les Cerlatez au
cœur de la nature
Situé au cœur des Franches-Montagnes
suisses, le centre nature les Cerlatez propose de nombreuses animations liées à
l’environnement. L’homme de Tollund qui a
été conservé pendant 2 500 ans dans les
tourbières du Danemark y est présenté jusqu’en novembre.
Le centre thermal dispose de trois piscines.
bienfait de ses eaux de 28° à
34 °C. Attention, les enfants
de moins de trois ans ne sont
pas admis aux Thermes
d’Yverdon. “L’infrastructure
n’est pas adaptée et on ne sou-
haite pas de Pamper’s dans
l’eau.” Et oui, pour se faire du
bien, il faudra caser le petit
dernier chez une tatie avant
de passer la frontière. I
Ouverture de 8 heures à 22 heures (20 h le dimanche)
Accompagnement obligatoire pour les 3 -14 ans
Entrée adulte 19 CHF - Accès direct par
autoroute sortie Yverdon Sud - www.cty.ch
GASTRONOMIE - LES 22, 23 ET 24 AOÛT
Entre musique et bonne bouffe,
que la fête commence !
Le festival des terroirs sans frontières affiche un menu
qui oscille entre musique et gastronomie. L’ambiance
décoiffe et le plaisir se savoure autour de la table.
départ elle n’a jamais dérogé à
son objectif : mettre en valeur
les richesses et les produits du
terroir de l’Arc jurassien.
Ce rendez-vous est d’abord un
eureuses sont les re. Cette manifestation savou- marché champêtre franco-suisrégions qui se man- reuse qui attire chaque année se auquel participe une soixangent ! C’est le cas de près de 15 000 visiteurs se taine d’exposants, programmé
la plupart des contrées fran- déroule au lieu-dit “la Gran- les 23 et 24 août. Cette année,
çaises et suisses qui se décou- d’Borne” entre Les Fourgs et l’office de tourisme du Mont
vrent à table chacune à leur Sainte-Croix, les 22, 23 et d’Or et des Deux Lacs et Balmanière. Le 8ème Festival des 24 août. C’est là que se passe con du Jura Vaudois Tourisme
terroirs sans frontières donne la fête, en pleine campagne, qui organisent la manifestaune nouvelle fois un aperçu du sous des chapiteaux chauffés tion ont choisi la ville de Beaubon goût de la gastronomie dont un de 1 200 m2. Depuis le ne comme invité d’honneur. La
transfrontaliè-
H
Le marché
transfrontalier
accueille
chaque année
une soixantaine
d’exposants.
Terroirs sans frontières
Les Fourgs
Du 22 au 24 août
Renseignements au
03 81 49 13 81
cité bourguignonne présentera la richesse de son patrimoine aux multiples facettes. Le
thème principal du festival est
le miel, une substance sucrée
sur laquelle vous saurez tout.
Balade en chariot western,
démonstration de vannerie,
sculpture à la tronçonneuse,
ou encore fabrication sur place du fromage franco-suisse “le
contrebandier”, font partie des
animations du week-end.
Mais le vendredi 22 août, en
préambule de cette rencontre
autour du terroir, il y a le festival rock des Bornes qui souffle
sa quatrième bougie. Au programme, trois groupes vont faire mijoter l’ambiance. Oliv’ et
ses noyaux, le groupe français
aux saveurs latines, tziganes
et africaines ouvrira le bal à
21 h 30. Il sera suivi sur scène
par la formation suisse de reggae Jah Man Gang. La fête se
terminera avec l’excellent groupe de rock helvétique Modern
Days Heroes Band. Bref, ce festival décoiffe et vous requinque
autour des plaisirs de la table. I
Le centre invite aussi à découvrir la
faune locale, comme la rare vipère noire…
L
e Centre de nature Les Cerlatez à Saignelégier
organise jusqu’au mois de novembre une étonnante exposition intitulée “les mystérieux habitants des tourbières.” Si la glace conserve, on sait moins
en revanche que les tourbières ont des propriétés similaires. Vous en aurez la preuve en voyant l’homme de
Tollund, découvert au Danemark dans les années cinquante, enfoui dans ce milieu naturel. Recroquevillé sur
lui-même, le visage étonnamment détendu, il donne
l’impression de dormir. Et pourtant ce corps bien conservé a 2 500 ans ! Le cou de l’homme de Tollund est entouré d’une corde, ce qui signifie qu’il aurait été pendu. Il
s’agirait même d’un sacrifice humain en l’honneur d’une
déesse.
L’absence d’oxygène et l’acidité des tourbières ont empêché au corps de se décomposer dans le temps. “Il mesure environ 1,60 m. On estime qu’il a perdu 12 % de son
volume” poursuit le directeur.
Outre cette attraction, l’été aux Cerlatez, c’est aussi une
exposition sur les tourbières d’hier et d’aujourd’hui. “En
Suisse, les tourbières sont protégées depuis vingt ans”
précise François Boinay. Quelques éléments vivants compléteront les animations de l’été avec notamment la présence de la vipère noire caractéristique des tourbières
qui attend le visiteur dans son terrarium. I
… ou le très discret grand tétras,
le coq de bruyère local.
Renseignements :
Toutes les animations du centre au
00 41 32 951 12 69
http://www.centre-cerlatez.ch
SPÉCIAL BONS PLANS DE L’ÉTÉ
32
IDÉE - SUR UNE JOURNÉE
Échappée belle à Lausanne
Calme sans être endormie, belle mais pas froide, Lausanne et
ses 130 000 habitants peuvent faire l’objet d’une belle escapade estivale. La ville du bord du lac vaut le détour.
1 h 45 de route à peine de Besançon,
Lausanne est un total dépaysement sans
qu’on puisse vraiment expliquer pourquoi. Pour en voir ses différentes facettes, rien
de telle qu’une balade à pied et une première
halte place de la Palud. Ici et dans les rues adjacentes souvent en pente, le marché s’installe le
mercredi et le samedi. Si bien sûr, on y fait ses
courses et on y boit son petit café du matin, on
y mange aussi et on prend le temps de se retrouver. Derrière la place de la Palud se cachent
les escaliers couverts menant à la cathédrale.
Construits au XIIIème siècle pour relier les deux
marchés de la ville (place de la Palud et place du Crêt), ils sont toujours debout. Les 150
marches franchies, bienvenue à Notre-Dame,
plus grande cathédrale gothique du pays, rhabillée de verre dans sa partie inférieure. Une
touche contemporaine apportée il y a peu et qui
a suscité de nombreuses réactions. Après un tour
de l’édifice, petite pause au Musée historique
de Lausanne, juste en face, pour une visite de
l’expo “Une Suisse rebelle”. On y découvre que
oui, en 1968, les Suisses aussi ont lancé des
pavés et ont participé au mouvement contestataire planétaire qui s’est emparé de la jeunesse de l’époque.
Le quartier de la Cathédrale baptisé la Cité
recèle de petits bistrots et commerces sympas.
Parmi eux, on peut mentionner la brasserie
artisanale Le château et le café-restaurant la
Bossette, très en vogue chez les trentenaires
branchés. La cuisine y est bonne et soignée
À
Le parc du musée Olympique
à l’heure chinoise cette année.
Le lac Léman… dépaysant.
SUISSE VOISINE - ANNÉE OLYMPIQUE
Pékin forcément à l’honneur au
Musée olympique de Lausanne
Année de J.O. de Pékin oblige, le Musée Olympique de Lausanne ne pouvait pas faire moins
que de proposer durant presque toute l’année
“Beijing 2008”, une expo qui donne à voir la Chine moderne et les vestiges de la Chine éternelle.
E
n marge de l’exposition
temporaire qui occupe le rez-de-chaussée
et le premier étage, le musée
propose animations, ateliers
et spectacles. La décoration
extérieure a été particulièrement soignée avec portique
d’entrée et temple du ciel sur
un ruban du temps.
Du 8 au 24 août, soit toute la
durée des Jeux, cérémonies et
épreuves sont retransmises
sur écran géant dans l’enceinte
du site. Tous les midis, gastronomie chinoise au menu.
“Beijing, c’est vraiment énorme” reconnaît Martine Fekete-Forrer, du Musée Olympique. “Les années de J.O.,
surtout d’été, on a toujours une
hausse de la fréquentation.
Chaque fois, on propose une
expo en lien avec la ville hôte.
Là, on a reçu beaucoup de
groupes chinois et l’affluence
a débuté dès l’attribution des
Jeux.”
Musée olympique
de Lausanne
Tous les jours de 9 heures
à 18 heures
Entrée adulte 15 CHF
(gratuit pour les- de 6 ans)
www.olympic.org
S
Zoom
Mon repos
i lʼescapade se fait en famille, elle doit
forcément passer par le splendide parc
Mon Repos. Parc à lʼanglaise, ses allées
abritent une tour néogothique, une cascade, une orangerie, sans oublier la volière et
ses 70 espèces de volatiles. Les dauphins
et autres sculptures en bois tout comme une
sympathique installation sonore de lʼaire de
jeux sont très prisés des jeunes visiteurs. Et
pendant que vos charmants bambins se
défoulent, ne boudez pas votre plaisir dʼune
pause à la Folie Voltaire, petit café au cœur
de Mon repos qui le dimanche propose un
brunch à ne pas manquer. I
Les quais
d’Ouchy
(photo Régis
Colombo).
Le quartier
du Flon, la
nouvelle vie
des docks
(photo
Jacques
Straesslé).
pour un prix raisonnable. À noter que le quartier fait chaque été son festival. Du 4 au 12 juillet,
200 spectacles sont donnés gratuitement sur 10
scènes réparties dans cette partie de la ville.
Pour la seconde partie de journée, direction le
Léman, que l’on rejoint en bus depuis la Cité.
Selon ses goûts, petite balade à Ouchy le long
des quais, virée sur le lac en pédalo ou pause à
la piscine de Bellerive et son gazon à perte de
vue. Pas spécialement ludique, l’établissement
au bord au lac, est reposant. Ceux qui ne goûtent pas aux plaisirs aquatiques peuvent envisager une visite au Musée de l’Élysée (rien à
voir avec notre Élysée parisien). Pour rejoindre
ce grand musée de la photographie, passez par
le parc du Musée olympique. Si l’expo Teen City,
regards de 19 photographes du mon-
de entier sur l’adolescence ne vous inspire que moyennement, poussez jusqu’au célébrissime et incontournable Musée de l’Art brut.
Pour finir cette journée agréablement, direction
le Flon. L’ancien quartier des docks vit une seconde vie depuis quelques années. Ciné, cafés, clubs,
la vie nocturne lausannoise est ici. Un apéro au
Kingsize, “the place to be after work” selon le
maître des lieux, est un bon début. On sirote son
verre en grignotant des cacahuètes (offertes) et
il est de bon ton de jeter les épluchures sur le
sol. Après, et jusqu’à minuit, passage obligé,
même en été par la place Saint-François et son
Café Renan. Dans un décor à la Suisse et hyper
chaleureux, il n’y a pas de meilleure place pour
déguster une fondue, pas chère et bien servie.I
A.B.
Les drôles
d’animaux
sculptés
dans le
bois du
parc Mon
repos.
En 2004, le musée proposait
“De l’Olympie à Athènes” à
l’occasion des Jeux d’Athènes.
Auparavant Sydney avait été
à l’honneur.” Chaque année,
entre 165 000 et 200 000 visiteurs, “des familles, des scolaires et des touristes venus
entre autres de la France voisine” franchissent la porte du
Musée.
En 2008, si les Jeux de Pékin
sont loin de faire l’unanimité,
au musée, il n’y paraît rien et
le
calme
règne. Pas
d’événement majeur ni de
signe d’hostilité à signaler
selon Martine Fekete-Forrer.
“Le public fait la différence
entre ce qui est politique et ce
qui est pédagogique.” I
A.B.
Une Suisse rebelle 1968-2008
jusqu’au 10 août au
Musée historique de Lausanne
00 41 21 315 41 01
Festival de la Cité du 4 au 12 juillet
www.festivalcite.ch
00 41 21 311 03 75
Teen City l’aventure adolescente
jusqu’au 26 octobre au Musée de l’Élysée
00 41 21 316 99 11 du mardi au dimanche
de 11 heures à 18 heures
Musée de l’Art brut
www.artbrut.ch
00 41 21 315 25 70 du mardi au dimanche
de 11 heures à 18 heures
La maquette du stade
olympique de Pékin surnommé “le nid” est exposée à Lausanne (photo
Richard Juilliart).
La place de la Palud.
Piscine Bellerive de 9 h 30 à 20 h 30
00 41 315 48 60
SPÉCIAL BONS PLANS DE L’ÉTÉ
À M OINS D’U NE HEU R E
DE PON TA R LIER
VANCANCES
VACANCES
Pour ceux qui veulent pousser à peine la porte du HautDoubs pour découvrir quelques autres curiosités à environ trois quarts d’heure de Pontarlier. Les maisons comtoises à Nancray, le marais de Saône ou les truculentes
voitures à pédales d’Ornans.
MUSÉE DES MAISONS COMTOISES DE NANCRAY - À 50 KM DE PONTARLIER
Semaine du miel et autres délices
E
Tout l’été, le musée des maisons comtoises de Nancray propose
des animations à thèmes. Du 9 au 17 août, le miel sera à l’honneur.
Les abeilles
sont à
l’honneur
pour la
semaine du
miel.
SAÔNE - VISITES COMMENTÉES
33
instein disait de l’abeille que
si elle venait à disparaître,
l’homme n’aurait plus que
quelques années à vivre. C’est dire si
le petit insecte doit retenir toute notre
attention !
En août, l’abeille sera donc l’invitée
d’honneur du musée des maisons comtoises à l’occasion du salon du miel.
Les apiculteurs de la région se sont
donné rendez-vous pour présenter différentes variétés de miel et de produits
dérivés tels que le pain d’épices et
l’hydromel. Des conférences et visites
à thème seront également au programme de ce salon sucré.
Ces animations sont l’occasion de (re)
découvrir ce musée en plein air unique
en son genre. Fondé par l’abbé Garneret dans les années quatre-vingt, ce
lieu a pour but de préserver un patrimoine rural qui tend à disparaître et
de le faire connaître au public. Pour
cela, quinze maisons du XVIIIème et
XIXème siècle ont été déconstruites dans
les environs puis reconstruites fidèlement et décorées avec des meubles et
objets d’époque. Chaque pièce de ces
bâtisses est le témoin d’une époque,
d’une tradition, d’une scène du quoti-
Musée des maisons comtoises
Nancray
03 81 55 29 77
dien. Actuellement, une maison du
Haut-Jura est en cours de remontage
sur le site. C’est le bon moment pour
découvrir les techniques et matériaux
d’antan.
Comme dans un vrai village, des jardins sont cultivés biologiquement autour
des maisons. Jardins historiques où
l’on peut voir pousser des pommes de
terre, des légumes oubliés, des légumes
textiles. Et pour compléter ce parfait
petit village comtois, quelques animaux
grandissent dans ses pâturages.
Un bon exemple d’habitat qui sait respecter son environnement et y puiser
ses ressources. À l’heure où le développement durable défraie la chronique, une visite à Nancray s’impose.
À ce sujet, un chantier participatif
ouvert à tous débutera en août. Il s’agit
de la construction d’un bâtiment de 20
m² uniquement à base de matériaux
de récupération. Les enfants aussi pourront mettre la main à la pâte en juillet
et août lors de stages d’été durant lesquels ils construiront une cabane et
apprendront à vivre comme un enfant
de 1900. Une expérience à ne pas manquer ! I
K.M.
ORNANS - VOITURES À PÉDALES
Sportif et clownesque
À la découverte
du marais de Saône
A
Le marais de Saône fait partie des dernières zones humides
importantes en Franche-Comté. Cet espace protégé accueille
le public. Il abrite petites bêtes et autres fleurs.
Plusieurs thèmes sont abordés cet été pour
découvrir les richesses cachées du marais :
- Thème “Découverte du marais, fonctionnement, hydrologie, faune-flore” :
Une visite commentée par un guide de la Fédération Doubs Nature Environnement qui aborde les différents circuits de l’eau dans le marais,
les enjeux liés à la ressource en eau et à la
biodiversité, mais également le fonctionne- Les visites sont animées par des passionnés.
ment d’une zone humide et les modes de gestion de ces milieux d’une grande richesse.
et d’observer des espèces variées dont la bio2 août à 8 h 30
logie et les exigences écologiques pourront
être décrites… Le marais de Saône dévoile- Thème de la découverte des oiseaux : ra ainsi une de ses nombreuses richesses
patrimoniales que vous pouvez découvrir du
Partez à la rencontre de la faune du marais printemps à l’automne au gré des différentes
et plus particulièrement des oiseaux avec les visites proposées. 27 août à 8 heures
commentaires d’un guide expérimenté de la
Ligue de Protection des Oiseaux de Franche- - Thème “Petites histoires et grands
Comté. Chaque moment de la visite sera mystères du marais de Saône” :
l’occasion de découvrir une facette différenLa balade offrira différents points de vue sur
te du marais
le marais. L’accompagnateur dévoilera son
On y
étonnante histoire cachée et ce que les hommes
en ont fait, qu’ils aient été seigneurs, simples
rencontre
paysans ou usager moderne : le nommer, le traparfois de
verser, le creuser, le drainer, l’assainir, l’exploiter,
drôles
le pâturer, y pêcher, y chasser… et produire de
quoi rafraîchir ou réchauffer !
d’habitants.
30 juillet, 9 août et 20 août à 9 heures I
Visites gratuites mais places limitées
Inscription obligatoire au 03 81 55 48 75
Bolides en forme de baignoire, chalet, landau ou
bateau investissent Ornans le 24 août pour la
2ème édition de la course de voitures à pédales.
vant 2007, les courses
de voitures à pédales
étaient concentrées
dans le Nord Franche-Comté.
Puis Cédric Perrot-Audet,
Ornanais, président du Team
Haut-Doubs et champion de
France 2006 et 2007 de la discipline, a décidé d’en organiser une chez lui. L’été dernier,
4 000 personnes sont venues
voir le grand prix d’Ornans et
la trentaine de voitures alignées sur la ligne de départ.
“Le premier écho a été très bon
et on espère une montée en puissance.”
L’organisateur et ses compères
aux mollets plutôt solides se
définissent comme “des fêlés
qui jouent la gagne mais qui
s’amusent.” Car si la course de
voiture à pédales fait sourire
et évoque pour tous un parfum d’enfance, elle n’en est pas
moins une discipline reconnue
avec sa fédération (F.F.C.V.P.),
son championnat de France et
même d’Europe, auquel Cédric
participe cette année pour la
première fois. Il est ainsi allé
disputer une épreuve en Italie en mai dernier et doit se
rendre en Autriche à l’automne.
Mais avant, place au championnat de France. “Ornans
est le circuit le plus sélectif des
12 épreuves du championnat”
selon le tenant du titre. Pour
lui, tout a commencé à 15 ans,
Course de voitures à
pédales d’Ornans le
24 août
Départ à 14h30
Entrée libre
03 81 62 21 50
le jour où son père l’emmène
sur une course. “Je lui ai dit
“j’en veux une.” Il l’a eue et 15
ans plus tard, la fascination
est intacte. Il aime les courses
mais aussi toute la construction “mécanique et carrosserie” de chaque véhicule.
Cédric Perrot-Audet sait qu’on
ne le prend pas forcément au
sérieux et c’est justement ça
qui semble lui plaire. “Là où
les clowns font du sport et les
sportifs font les clowns est notre
devise” conclut le champion
organisateur. I
Présentation
des
concurrents
lors de
l’édition
2007.
SPÉCIAL BONS PLANS DE L’ÉTÉ
34
EN FA MILLE
VACANCES
VACANCES
À quelques minutes de Pontarlier ou à plus d’une heure
de route, voici encore quatre idées originales de découvertes à vivre d’ici la fin du mois d’août.
Terroir, balade, sous terre ou pour les enfants.
GRAND’COMBE-CHATELEU - FIN AOÛT
Portes ouvertes sur les
savoir-faire ancestraux
L’association des A.T.P. du Beugnon propose, une nouvelle fois, une instructive
incursion dans le passé, à la découverte
des traditions anciennes. Nostalgie.
Le dimanche 31 août, la journée portes ouvertes
baptisée “Fête autour du musée” rassemblera
certainement une foule nombreuse venue admirer les démonstrations de vieux travaux d’antan,
pour déguster les productions des membres de
l’association (crâpés, gaufres, soupe aux pois,
association “Arts et tradition popu- café torréfié sur place, gâteaux de ménage cuits
laire du Beugnon” entretient depuis dans le four à bois, pain cuit au feu de bois…).
plus de 25 ans le souvenir de la vie “Cette année, nous vendrons la meule de comrustique et rude des habitants du quartier des té de 41 kg que nous avions fabriquée l’an derCordiers à Grand’Combe-Chateleu. Les fermes nier sur place. Et nous avons également prévu
avec leur tuyé, le mode de vie, les outillages de distiller de la gentiane” note Claude Meudivers utilisés tant à la ferme que dans les nier. Parmi les autres nouveautés du cru 2008,
autres activités : forgeron, charron, menui- la présence d’un fabricant de balais en dais et
en chèvrefeuille. Et l’artisan Henri Leiser tiensier, etc.
Au fil des ans, les membres de l’association ont dra un stand de reliure.
réussi à recueillir tous ces matériels faisant La journée démarre à 14 heures, l’entrée est
de leur ferme-musée une caverne inestimable. gratuite. Venez respirer un air du bon vieux
Le nombre croisant des visiteurs (4 000 en temps. En 2007, plus de 2 000 visiteurs avaient
2004, 4 500 en 2005 et 7 000 en 2007) vient fait ce petit détour nostalgique par le quartier
conforter les bénévoles emmenés par Claude des Cordiers. I
Meunier de poursuivre leur action en faveur
du patrimoine de ce pays. De nombreuses actiDimanche 31 août
vités ont complété la vie de l’association : marGrand’Combe-Chateleu
ché de Noël, expositions de peinture et de patchRens. au 03 81 68 88 06 ou 06 72 01 22 62
work, journées du patrimoine…
L’
MONTBÉLIARD - 7 000 VISITEURS
Le Festival des Mômes,
le rendez-vous de fin d’été des 6 mois-13 ans
Du 21 au 24 août, les Mômes vivront leur 8ème édition sur la place Saint Martin à Montbéliard. La fête a pris de l’ampleur, s’est enrichie sans jamais
s’écarter de son principe de base : le respect de l’enfant.
déklic à Moirans (voir cicontre) et Au bonheur des
Mômes au Grand Bornand
avaient déjà largement fait leur
preuve quand est né il y a huit
ans à Montbéliard, le Festival
des Mômes. Copie conforme et
concept exporté dans le Nord
de la Franche-Comté comme
le laissent entendre certains ?
Peu importe.
L’objectif ici aussi est d’offrir
aux enfants une succession de
petits moments de bonheur.
“Au départ, j’ai créé le festival
pour les gamins des quartiers,
leur proposant des ateliers et
quelques spectacles” note Josette Billault-Lebossé, fondatrice
et directrice. “C’est toujours la
même démarche éducative avec
l’enfant au cœur du festival.”
De 500 enfants de Montbéliard
la première année, la fréquentation est passée à 7 000 “venus
de partout” l’an dernier. Particularité des Mômes, la participation aux ateliers sur inscription “pour éviter l’attente et
I
C’est la 8ème
édition du festival.
OSSELLE - OSSEMENTS D’OURS
Quand on partait… à vélo-rail
Vélos-rails
Réservation au 03 81 58 03 09
fait 4,5 km. Il s’effectue en aller-retour.
Les départs sont cadencés toutes les
1 h 30. “Il faut compter 1 heure pour
ette animation fonction- dent de l’association Vélorails. La voie faire le trajet qui ne présente aucune
ne depuis 1998. À l’origine, ferrée en question n’est plus exploi- déclivité.” Les vélos-rails sont conçus
une poignée de passion- tée depuis 30 ans. Les rails sont tou- pour transporter 2 à 5 personnes. C’est
nés par le train et les acti- jours en place. Il suffisait alors d’obtenir le loisir familial par excellence avec
vités de pleine nature. “On avait envie les autorisations nécessaires et de les parents aux pédaliers et les enfants
de proposer un loisir de proximité et trouver les vélos-rails. Lesquels sont dans la banquette centrale. L’engin
de valoriser également cette ancienne réalisés dans les Vosges par un ancien offre la possibilité d’effectuer un demitour. En cas de croisement, c’est tout
ligne ferroviaire qui reliait Nancy à fabricant de cycles.
Gray”, indique Patrick Viot, le prési- Le tronçon proposé aux aventuriers simple, les passagers procèdent à un
échange. “Ceux qui démarrent sur le
coup de midi ont un peu plus de temps
de disponible, deux heures environ.
Cela leur permet de prendre un repas
champêtre sur les aires de pique-nique
des cerisiers ou de la “table des scouts”
aménagées à mi-parcours.”
À la force du mollet, le voyage se déroule dans un cadre bucolique à souhait.
Chêne tricentenaire, ponts, terriers
de renard, paysages, les centres
À la force
d’intérêts ne manquent pas.
des mollets,
L’association qui s’occupe de cette animation possède aujourd’hui 12 vélosune balade
rails. “On fonctionne avant tout sur
paisible.
réservation. Comme ça, les gens
n’attendent pas trop.” La proximité du
lac de Vaivre offre aussi l’opportunité
de prolonger la sortie en la déclinant
sous forme aquatique. Baignades,
voiles, Ludolac. De quoi passer la journée complète au pays de Vesoul. I
C
petits se sont fait une place.
Quant aux parents, ils devront
signer une charte “pour qu’ils
adhèrent au principe de l’enfant
au cœur de la manifestation,
qu’ils le laissent faire” souligne
Josette Billault-Lebossé, évoquant des dérapages et des
parents parfois un peu trop
présents. Elle se félicite par
ailleurs de l’augmentation
constante du nombre des partenaires, toujours de bon augure, et des anciens“mômes”devenus bénévoles. Les “Mômes”,
c’est pour elle, “une action éducative et culturelle dans le respect de l’enfant en progression
chaque année.” I
A.B.
Festival des mômes
Du 21 au 24 août
Montbéliard
03 81 91 86 26
www.festivaldesmomes.fr
VAIVRE - SUR 9 KM
Envie d’originalité ? Direction Vesoul, Vaivre puis la
gare de Mont-le-Vernois pour embarquer à bord de
curieux engins, mélanges de draisine et de vélo.
Quelques coups de pédales et l’aventure commence.
le stress des parents, par respect pour l’enfant. Comme tout
est cadré,tout le monde est détendu.” Le système peut paraître
un peu laborieux (pas simple
de décider à l’avance ce qu’on
aura envie de faire le jour J)
mais la directrice évoque “un
site d’inscription très ludique”
et une habitude prise au fil des
ans.
Chanson,conte musical,théâtre
d’objet, clown ou marionnettes,
la programmation artistique
est variée, ponctue les journées
et “est pour toutes les tranches
d’âge.” Cette année, la nouveauté est à chercher du côté
des ateliers avec, après la création des ateliers parents l’an
dernier, l’arrivée des ateliers
bébés (6 mois, moins de 2 ans).
Éveil, patouille, chant, les tout-
Arc-en-ciel souterrain
Variété des colorations, phénomènes géologiques, trésors
historiques et préhistoriques, la grotte d’Osselle concentre
mille et une bonnes raisons de venir la découvrir.
C
ette célèbre grotte qui s’étend entre le Doubs et le Jura figure parmi les plus anciennes cavernes touristiques au monde. Découverte au XIIIème siècle, elle se visite depuis 1504.
Certains prétendaient qu’elle abritait une ancienne mine d’or exploitée par les Romains. D’autres expliquaient de façon curieuse des cristallisations y voyant d’abord la formation de colonnes de glaces en
hiver, minéralisées à la belle saison pour supporter les fragiles voûtes.
Au XVIIIème siècle, les passages étroits furent élargis et les salles les
plus vastes accueillaient des fêtes, des banquets, des concerts. Pendant la Révolution, les prêtres réfractaires y trouvèrent refuge. Ils
célébraient la messe sur un autel d’argile.
On le voit, ce site étonnant a toujours fasciné et attiré les hommes.
Des animaux aussi, puisqu’en 1826, William Buckland y découvrit le
squelette complet d’un grand ours des cavernes. Joli spécimen de 2.5
m de haut et pesant près d’une tonne. Les plantigrades semblent
d’ailleurs apprécier les lieux. En 1970, d’autres fouilles permettent
de mettre à jour 15 autres squelettes d’ours. Cet ensemble est considéré comme le plus important cimetière de ces terribles animaux
vivant il y a quelque 50 000 ans. La galerie principale de la grotte est
traversée par une rivière qui ressort 4 km plus loin et va se jeter dans
le Doubs. À 110 mètres sous terre, Osselle offre aux touristes une succession de 15 salles. D’emblée, le visiteur est sous le charme des couleurs. Elles expriment la variété des minerais traversés par l’eau :
fer, manganèse, cuivre, bauxite. Ces colorations vont du vert au rouge, du blanc au bleu, du gris à l’orange… Un vrai arc-en-ciel. I
Rens. au
03 81 63 62 09
Horaires visites
Tous les jours
jusqu’au 1er
novembre :
juillet-août :
9 h à 19 h
sans interruption
Osselle
offre aux
touristes
une
succession
de 15
salles.
Le portrait
FONCINE-LE-HAUT
35
Au service du renseignement
Bernard Bouveret, tranche de vie “passée” sous silence
Cet habitant de Chapelle-des-Bois a 16 ans au début de l’Occupation allemande qu’il
combat en s’engageant au service du renseignement allié. Les souvenirs sont intacts.
ette tranche de vie, il en
parle volontiers. Ce qui
l’anime, c’est d’apporter
un témoignage vivant, le sien
en l’occurrence, sur le rôle encore trop méconnu exercé par
les passeurs de frontière. “On
parle plus souvent de la ligne
de démarcation que de la frontière franco-suisse”, explique
Bernard Bouveret, toujours
prêt à se faire le porte-parole
d’une poignée de jeunes passeurs chapelans dont il est l’un
des derniers survivants.
Pendant la guerre, ses parents
tiennent le café-restaurantboulangerie de Chapelle-desBois. Entre les coups de mains
familiaux, il apprend le métier
de bûcheron-débardeur qu’il
exercera plus tard. Il acquiert
de ce fait une bonne connaissance du Risoux. Relativement
libre de mouvement, sans
charges familiales, en pleine
force de l’âge, Bernard Bouveret a tout du “passeur” idéal.
“On a effectué le premier voyage en Suisse en 1940 après la
Débâcle. Il s’agit de se ravitailler en café, tabac.”
Ces passeurs intrépides intéressent forcément les services
de renseignements alliés. Bernard Bouveret se retrouve
rapidement enrôlé au service
C
d’un dénommé “Fred”. Il se 1942 avec le lancement du
voit d’abord confier des mis- S.T.O. dont nombre de réfracsions de surveillance de taires cherchent refuge en
Suisse. “On fonctionne génél’occupant.
Les Allemands sont installés ralement en binôme. À Chadans la plupart des villages pelle-des-Bois, on emprunte
frontaliers. Chaque poste com- les mêmes points de passages
prend une vingtaine de sol- vers de la Combe des Cives où
dats. L’activité évolue au fur le franchissement du Risoux
et à mesure que se développe est plus accessible.” L’année
la Résistance. “On a fait pas- 1942 est aussi marquée par
ser des gens recherchés par la la rafle du Vel’d’Hiv, plus granGestapo.” À l’époque, Bernard de arrestation de juifs perpéBouveret ne connaît pas grand- trée pendant la Seconde Guerchose des filières. Le secret re Mondiale. “On en passe des
est de mise. “Moins on en sait, familles entières. Il arrive frémoins on en dévoile en cas quemment qu’on porte les
d’arrestation.” Les passeurs enfants les plus jeunes sur nos
épaules. Il faut
n’ont aucune idée
de l’identité des Les Allemands alors leur raconter
des histoires pour
personnes qu’ils
accompagnent en sont installés ne pas qu’ils
s’effrayent”, se souSuisse. Qu’elle
n’est pas sa dans la plupart vient Bernard. Il
n’oubliera pas non
frayeur en voyant
des villages plus ce père pris
arriver deux “gros
crise
bonnets” habillés
frontaliers. d’une
d’épilepsie au plus
comme des offimauvais moment,
ciers de la Gestapo. “Ils nous ont suivis sans sur le chemin de patrouille
rien dire. On a vraiment craint allemand. “Heureusement, il
le risque d’infiltration.” Plus s’est remis rapidement sur
tard, il apprendra qu’il pieds.”
s’agissait de deux commis- Bien sûr, tout s’effectue de
saires bisontins, le père et le nuit. Les passeurs doivent
impérativement être de retour
fils.
Les voyages s’amplifient en au petit matin. Directive des
services de renseignements,
aucun n’a une arme. La fuite
est la seule issue en cas
d’altercation. Au contraire de
ses copains Gilbert et Joseph
qui se sont fait tirer dessus
au retour d’une opération, Bernard a toujours échappé aux
confrontations directes avec
l’ennemi. “Une autre fois, on
nous a demandé de passer une
grenade et de la poudre mises
au point par les Allemands.”
Le ravitaillement récupéré ou
troqué en Suisse sert aussi
aux agents de renseignements
qui interviennent en zone occupée. “On peut se déplacer plus
facilement avec plusieurs
paquets de tabac en guise de
monnaie d’échange.”
Bernard Bouveret et tous les
autres passeurs évitent soigneusement les postes de douane suisses, rarement coopérants. “On peut même dire que
les rapports sont très tendus”,
explique celui qui sera par la
suite interdit de séjour 5 ans
en Suisse. Le quotidien des
passeurs est plus tourmenté
à partir de 1944. Beaucoup se
font interpeller et Bernard est
le dernier à agir sur son réseau
qui cesse de fonctionner en
avril 1944. “Mon père est arrêté à Dijon le 6 avril 1944. Le
Comme beaucoup d’autres passeurs, Bernard Bouveret
n’a pas échappé à la Déportation.
même jour, je reçois l’ordre du
chef de la Gestapo à Chapelle-des-Bois de me rendre à
Dijon. Là, j’ai compris.” C’est
le début de l’enfer. Ils sont
rapidement déportés à Dachau,
puis rejoignent un camp
annexe, à 7 km de là. “On nous
affecte à la construction d’une
usine bunker qui présente
l’unique avantage d’être à l’abri
des bombardements alliés. J’ai
eu la possibilité de me sauver
mais je tenais à rester auprès
de mon père.” Leur camp est
finalement libéré le 30 avril
1945 par les Américains. Bernard et son père reviennent
au bercail trois mois plus tard.
Comme le thème du concours
de la Résistance dans le Jura
est consacré cette année aux
passeurs, il a accepté de
répondre à toutes les sollicitations. Il s’est également bien
impliqué dans la mise en place de la randonnée des passeurs, organisée le mois dernier avec ses amis Alain Nicod
et Christian Burri. F.C.
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