Elaboration d`un plan de prévention et de gestion des
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Elaboration d`un plan de prévention et de gestion des
Programme d’appui au réseau régional des parlementaires et élus locaux pour la protection de l’environnement des pays du littoral ouest-africain (PREPARE II) Elaboration d’un plan de prévention et de gestion des sources pollution côtière à Tanjai (Kombo South District, Gambie) Note conceptuelle I. Quai de pêche de Tanjai Réseau régional « Alliance des parlementaires et élus locaux pour la protection de l’environnement des pays du littoral ouest-africain (APPEL) I. Contexte Le programme régional d’appui au réseau régional des parlementaires élus locaux des pays du littoral de l’Afrique de l’ouest (PREPARE1) a, de 2008 à 2012, permis de construire une dynamique régionale de gestion concertée et intégrée des ressources naturelles de la zone côtière et marine de l’Afrique de l’ouest. C’est ainsi que des réseaux nationaux et régional (APPEL) de parlementaires et d’élus locaux ont été mis en place, des actions d’informationsensibilisation, de plaidoyers et lobbyings développées en direction des populations, des gouvernements et des partenaires au développement. Ces initiatives ont certes contribué à l’amélioration de la gouvernance des ressources naturelles du littoral mais elles restent fragiles et sujettes à des régressions si elles ne sont pas consolidées. D’où la mise en place du PREPARE II qui permet de passer à une phase plus orientée vers les résultats, en consolidant la dynamique de dialogue et de concertation impulsée en vue de faire évoluer les législations, les réglementations et les institutions nationales et sous-régionales en charge de la conservation de la biodiversité. Les parlementaires et les élus locaux développeront ainsi des plaidoyers et fertiliseront les partenariats multi-acteurs pour influencer les politiques et accompagneront les actions concrètes de lutte contre les menaces sur les écosystèmes marins et côtiers, dont notamment : les mauvaises pratiques de pêche, les risques d’amplification de sources de pollution, l’érosion côtière et la variabilité et le changement climatiques. Ces menaces constituent les quatre composantes majeures du PREPARE II qui est bâti autour de 4 objectifs spécifiques : OS 1 : Accélérer l’élaboration, l’adoption et la mise en œuvre de mesures politiques, institutionnelles et juridiques de prévention et de gestion des risques littoraux aux échelons national et local dans les Etats de la sous-région ; OS 2 : Accélérer les processus de ratification et de mise en œuvres des conventions internationales pertinentes en matière gouvernance des ressources marines et côtières dans les Etats de la sous-région ouest-africaine ; OS 3 : Renforcer les mécanismes d'harmonisation des politiques et des législations des pêches dans la sous-région ouest-africaine ; OS 4 : Renforcer les capacités techniques du réseau régional APPEL et des réseaux de parlementaires et d’élus locaux afin de leur permettre de contribuer positivement aux processus de définition et de mise en œuvre des politiques environnementales de la sous-région ouest-africaine. II. Justification La pollution constitue une autre critique sur les écosystèmes marin et côtier en Afrique de l’ouest. En effet, l’expansion des populations sur la zone côtière, la forte concentration humaine du fait de l’urbanisation, le développement industriel sur le littoral (Lindeboom, H. 2002) ainsi que le développement du transport maritime le long de la côte engendrent des conséquences négatives sur les ressources biologiques, avec notamment une altération physique et une pollution marquée, entraînant la dégradation ou la perte de certains habitats sensibles qui jouent un rôle critique pour le maintien des biens et services des écosystèmes côtiers et de la biodiversité1. 1 Les écosystèmes marins et côtiers de l’Afrique de l’Ouest : enjeux de leur gestion à long terme et de leur développement durable - Exemple du Sénégal, S. Diop, Professeur Titulaire des Universités, en détachement au PNUE – Programme des Nations Unies pour l’Environnement 2/4 2 Même si les sources anthropogènes sont nombreuses , les effluents domestiques et ruissellements orageux urbains sont les plus importants. Selon le nouveau rapport du PNUE sur « L’Etat de l’environnement marin », 80 à 90 % des eaux usées déversées sur les côtes sont des effluents bruts, c'est à dire des rejets qui n'ont pas été traités, avec les multiples menaces sur la santé publique, les espèces sauvages ainsi que pour les sources de revenus comme la pêche et le tourisme. Pour faire face à ce double défi écologique et sanitaire, d’importants initiatives et instruments régionaux pour la prévention, le contrôle et la réduction de la pollution marine sont déjà en place3. Il en est ainsi de la Convention relative à la coopération en matière de protection et de mise en valeur du milieu marin et des zones côtières, dite Convention d’Abidjan qui engage les Etats membres à prendre toutes les mesures appropriées pour prévenir, réduire, combattre et maîtriser la pollution causée par les navires (pollution par les hydrocarbures), la pollution dues aux opérations d'immersion, la pollution tellurique, la pollution liée aux activités d'exploration et d'exploitation des fonds marins et la pollution d'origine atmosphérique et transatmosphérique. Malgré les avancées notables enregistrées dans la mise en œuvre de ce cadre juridique régional en matière de protection de l'environnement marin et côtier et des ressources qui lui sont associées contre les risques de pollution, force est de reconnaitre qu’il reste encore des gaps à combler aussi bien en termes de renforcement et de mise en cohérence des politiques et des institutions sous-régionales. Il s’agit là d’un défi majeur à relever si les Etats de l’éco-région ouest-africaine veulent conserver la santé et la productivité des mers et estuaires, en évitant la destruction des habitats, la pollution et la surexploitation. A cet effet, il urge d’instituer un mécanisme de prévention, de réduction et de contrôle de la pollution sur l’environnement côtier et marin au niveau des collectivités locales pour assurer une gestion de proximité des sources de pollution avec plus d’efficacité et d’efficience. C’est dans ce cadre que le programme régional d’appui au réseau régional des parlementaires élus locaux des pays du littoral de l’Afrique de l’ouest (PREPARE II), compte appuyer le réseau des parlementaires et élus locaux de la Gambie à soutenir le processus de planification au niveau local afin de mettre en place un plan de prévention et de gestion des sources de pollutions (PPGRP) de la commune de Tanjai (Kombo South District). Les TDR que voici définissent les objectifs et tâches assignées à la personne-ressource qui sera commise à cet effet ainsi que les modalités de son intervention. III. Objectifs Cette consultation vise plusieurs objectifs dont notamment : Protéger le milieu marin et les zones côtières en prévenant les sources de pollution et en réduisant les apports de polluants d’origine terrestre ; Sauvegarder les sites et paysages d’intérêt écologique, économique et culturel ; Contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des populations côtières. A cet effet, le consultant devra appuyer la commune de Tanjai à élaborer avec l’ensemble des parties prenantes un plan de prévention et de gestion des sources de pollution côtière 2 On peut citer notamment les effluents miniers, les effluents industriels, les lessivages de métaux provenant de décharges d’ordures ménagères et de résidus solides. 3 A noter également les conventions internationales pertinentes en matière de lutte contre les pollutions auxquelles les Etats de la sous-région ont souscrit. 3/4 IV. Tâches assignées a la personne-ressource En étroite collaboration avec le Réseau des Parlementaires et Elus locaux de Gambie et la commune de Tanjai, le consultant devra : Etablir la typologie des sources de pollution côtière sur la base d’une analyse (toxicité et écotoxicité), d’un inventaire et d’une caractérisation ; Délimiter et cartographier les zones exposées aux risques de pollution, en tenant compte de la nature et de l'intensité du risque encouru ; Faire l’analyse des impacts sur l’environnement marin et côtier et sur les systèmes de production ; Proposer un dispositif opérationnel de lutte consistant à définir les schémas d’organisation et opérationnel, le rôle des acteurs et les outils pertinents de prévention et de gestion des risques de pollution côtière ; Elaborer un plan local de prévention et de gestion des sources de pollution ; Participer à l’atelier restitution et de validation du PPGRP, enregistrer et intégrer les observations et amendements issus de cet atelier, en vue d’une finalisation du plan ; V. Durée de la consultance La personne-ressource engagée pour cette consultation est employée pour une durée de 20 jours effectifs à compter du 30 octobre 2015. Le dépôt du document provisoire dans un délai de vingt (20) jours sera suivi de la transmission du rapport définitif intégrant les observations et recommandations dans les dix (10) jours suivant la restitution du rapport préliminaire. VI. Profil du consultant L’Expert chargé de la réalisation de cette mission doit être un spécialiste de la pollution, ayant plus de cinq années d’expérience dans le domaine et/ou une expérience avérée dans la gouvernance de l’environnement marin et côtier. VII. Informations complémentaires Tout autre renseignement complémentaire peut être obtenu par écrit auprès bureau UICNSénégal, sis à l’adresse suivante : UICN (Union internationale pour la Complexe Sicap-Point E, Immeuble A, 2ème étage conservation de la nature) BP 3215 Dakar Tel: +221 33869 0281; +221775690762 Email : [email protected] et [email protected] et [email protected] 4/4