N` 82 - Version PDF : La dépêche du sud
Transcription
N` 82 - Version PDF : La dépêche du sud
Coups de dérapage Réflexions erronées Lire page 2 Caravane de sensibilisation aux droits de l’Homme «OCP skills» à Agadir Fête de travail 1ère promotion diplômée Revendications dans la sérénité Lire page 3 Coup d’envoi en présence de la génération future Lire page 4 Lire page 10 A vrai dire Le calvaire des ouvriers Saoudi El Amalki l’heure du 1er mai, fête mondiale de travail, on mettra l’accent sur la problématique chronique des travailleurs agricoles. Le combat ouvrier pour le recouvrement des droits légitimes se poursuit de plus belle, aussi longtemps que le patronat refuse de se rendre à l’évidence. Les ouvrières et les ouvriers des sociétés du Souss à Chtouka Ait Baha ou à Taroudant, à titre d›exemple, se manifestent dans plusieurs points de ces zones, connues pour l’abondance de l’activité agricole. Fort indignés devant l’indifférence de leur employeur, les ouvriers protestent pour la régularisation de leur situation et la concrétisation de leurs cahiers revendicatifs au sein des sociétés sises à la région. Toujours en colère, les manifestants s›époumonent à tue-tête sans provoquer de casse et se donnent rendez-vous pour de longs sit-in si l’administration demeure impassible à leurs droits légaux. . Les manifestations qui s’insèrent dans la multitude de démarches ouvrières connaissent en général, un engouement dans les milieux des travailleurs qui n’en peuvent plus devant les pressions de la direction des fabriques, mais également des autorités locales et les services extérieurs concernés, notamment l’inspection du travail. Cette situation devient de plus en plus alarmante si l’on sait que les entreprises agricoles aussi bien marocaines qu’étrangères ne cessent de mener la vie dure aux ouvriers devant le mutisme total des responsables. Il serait alors consciencieux et humain de prêter attention aux doléances de cette classe ouvrière, dans le cadre des lois de travail en vigueur, d’autant plus que la conjoncture sociale de ces travailleurs nécessite un intérêt tout particulier. La région de Chtouka Ait Baha, en particulier, est considérée comme un bastion de l’agriculture de l’export dont les ouvriers jouent constamment un rôle prépondérant sans que ces derniers ne profitent de leur effort colossal dans le développement de la productivité qui se hisse au plus haut degré en termes de qualité et de traçabilité. A Directeur de la publication : Abdellah Tidrarine N° 82 De 3 au 9 mai 2013 Dépôt légal: 64/94 4 Dhs Herboristerie et médecine... Laquelle Prioriser? Lire Page 11 Fidadoc Agadir 2013 Un Festival à repenser! Lire page 8 et 9 Beaucoup d’opportunités à saisir dans le marché de l’emploi Lire page 16 Fatima Amzil, directrice régionale de l’ANAPEC Souss Massa Drâa Vie politique www.ladpechedusud.com N° 82 du 3 au 9 mai 2013 2 Vie parlementaire Les méfaits de la transhumance S ’il y a un acquis dont le peuplement hybride d’une peine pondue et sans avoir champ politique maro- formation politique qui, à jamais pris part aux élections cain pourrait se targuer, au préalable, s’en trouvait ce serait incontestablement au paroxysme, d’un tour de l’abolition du phénomène prestidigitation fulgurant. de transhumance au sein de D’autres grignotaient, par-ci, l’hémicycle. Une prouesse de par-là, des épaves volantes toute célérité qui aurait, sans en quête de prestige. Audoute, pénalisé, d’une part, jourd’hui, cette supercherie le nomadisme d’une certaine n’est plus qu’un souvenir cohorte itinérante et, d’autre lugubre. Plus personne n’est part, légitimer une action recensé se jouer de la déontoprésentative, longtemps mise logie des institutions. Plus à mal par ces errances. Dépersonne n’est en mesure sormais, le comptage des uns de pomper dans les rangs et des autres groupes et groudes autres. Maintenant, si on pements demeurera inchangé ne pense même plus à cette émaillé ces récents parcours. raient jamais de faire usage durant le mandat, sans se imposture sévissant, des an- Il s’agirait, en fait, de la pro- de cet «outil» infaillible, au soucier des glissements et innées durant, dans le paysage fusion de l’argent sale qui sein d’un électorat frappé par filtrations de part et d’autre, politique nationale, d’aucuns émousse, sans vergogne, le le dénuement, l’illettrisme sous une coupole, affectée souhaiteraient vivement que débat des idées et des pro- et la tentation. Certes, on a par un douloureux discrédit. le même effort tarauderait grammes. Jusqu’ici, à défaut tenté certaines mesures dans On se souviendra, bien natuun autre fléau qui continue de mettre un terme à cette le sens de l’endiguement de rellement, de la mascarade à souiller l’opération électo- hécatombe qui ne cesse de ces manies dévastatrices, au dont fut l’objet la chambre rale dans notre pays, quoique ronger nos élections, les no- niveau des textes. Cependes conseillers, lors du surdes avancées notoires aient tabilités inciviques n’arrête- dant, ni la volonté tamisée, ni Il s’agirait, en fait, de la profusion de l’argent sale qui émousse, sans vergogne, le débat des idées et des programmes l’action biaisée, ni la riposte fragilisée ne sont parvenues à y faire face. C’est là un chantier des plus rudes auquel se doivent s’atteler toutes les constituantes de la vie politique, afin d’asseoir un véritable jeu démocratique, axé sur le respect du texte et du S.E contexte. Coups de dérapage Réflexions erronées O n a toujours l’habitude d’expédier un commis de l’Etat dans un patelin reculé du territoire national pour le sanctionner. Une conduite fréquente chez les décideurs pour donner l’exemple aux autres citoyens plus dévoués et fidèles au système établi. Si ce comportement semble être drastique pour la personne concernée, il l’est également pour la localité d’accueil des agents « indésirables ». En effet, il est insoutenable de constater que ces coins abandonnés du royaume ne soient bons, en fin de compte, que pour punir les « contrevenants ». La frustration est alors doublement ressentie. Tout d’abord, elle constitue pour la victime renvoyée un lourd fardeau moral. Ce sentiment de rejet pèsera dans son rapport avec le lieu de sanction et son nouvel entourage qui ne parvient nullement à tolérer son existence dans ses murs. D’autre part, les populations de ces zones purgatives sont, de plus en plus, mal à l’aise à l’idée de savoir que leur bled n’est autre qu’un camp d’exil pour « les fauteurs ». Cette sensation est d’autant plus morose Directeur de la publication Abdellah Tidrarine Rédacteur en chef Saoudi El Amalki Secrétaire de la rédaction Amina Belkay Rédaction Maryem Lasri Photographe/Maquettiste PAO Hassan Kharraz qu’elle donne la certitude que le pays est réellement scindé en régions « utiles » et d’autres « inutiles », pour parapher cette distinction révolue, aux connotations coloniales. On déplorera alors le maintien de cette attitude ségrégative à ce niveau, au point de semer une profonde réaction de d’indignation chez des citoyens, frappés par la privation et l’exclusive. Le fait de s’entêter à se comporter de la sorte, en termes de mesures disciplinaires adoptées à l’encontre de hauts fonctionnaires de l’Etat, donne bien la preuve que ces espaces purgatoires sont ignorés et délaissés. Excepté pour réprimer les dissidents. C’est ainsi que dans la conscience collective des marocains, des villes « de marge » telles Tinghir, Bouarfa, Foum Zguid, M’hamed Ghizlane, Assa Zag et bien d’autres sont toujours considérés comme des endroits de prédilection pour infliger un châtiment de supplice à tel ou tel gouverneur et caid dégradés, tel ou tel chef de service extérieur démis de ses fonctions dans une métropole du centre. En fait, on ne saurait guère procéder par discrimination sélective vis-à-vis des cadres, de manière à concentrer les affectations dans les villes « favorisées » et marginaliser celles se trouvant dans ce qu’on appelle communément le Maroc profond. Plus question alors de considérer ces contrées se trouvant dans les confins du pays comme des lieux de « séquestration » pour tous ceux ou celles ayant, peut-être, commis des « gaffes » administratives. En se conduisant de cette façon, on ne fait, en conséquence » qu’enfoncer le clou pour ces citoyens qui ressentent de la vexation devant de telles intimidations. Il y a bien mille manières de rappeler à l’ordre tous ceux qui faillent à leurs obligations, surtout pas au détriment des concitoyens, profondément affectés dans leur amour propre. Ni la Constitution qui stipule la justice spatiale et sociale, ni les droits humains qui promulguent la préservation de la dignité ne permettent de tels dérapages abusifs. Département Commercial 05 28 84 58 24 Dossier de presse Dépôt légal ISSN 73/92 64/94 2028/6554 Rédaction, publicité et administration 17, Bis Rue Sidi Ifni, Impasse Sbouya, Talborjt - Agadir Tél.: 05 28 84 58 24 / 05 28 82 84 66 Fax : 05 28 82 84 67 Courriel [email protected] Site Web www.ladepechedusud.com Edité par Agadir Média Impression : Ecoprint Distribution : Sapress www.ladpechedusud.com Actualité Comité régional de développement humain Validation des projets proposés S ous la présidence de Mohamed El Yazid Zellou, Wali de la Région Souss Massa Drâa, Gouverneur de La Préfecture d’Agadir Ida Outanane, le Comité Régional de Développement Humain (CRDH) a tenu sa première réunion au titre de l’année en cours (le vendredi 26 avril 2013) à 15h 30 au siège de cette préfecture, en présence des Gouverneurs des Préfectures et Provinces de la Région, du représentant du Président du Conseil Régional SMD, des Présidents des Conseils Préfectoraux et Provinciaux de la Région, du Secrétaire Général de la Wilaya, des présidents des chambres professionnelles, des Chefs des Services Régionaux et Provinciaux de l’Etat et des Représentants du tissu associatif. Au cours de cette réunion, une synthèse sur la nouvelle note d’orientation de l’INDH 2011-2015, a été présentée en mettant l’accent sur les orientations relatives au programme de lutte contre la précarité. Par la même occasion, Les membres du CRDH ont étudié et validé les projets proposés par les Comités Préfectoraux et Provinciaux de Développement Humain de la région. En somme, 54 projets ont été validés avec une enveloppe budgétaire globale de 60 929 677,38dh et dont une contribution de l’INDH de l’ordre 30 333 695,38dh. Ces projets se répartissent selon les préfectures et provinces comme suit : Ida Outanane: 06 projets, La préfecture d’Agadir La préfecture d’Inezgane Ait Melloul: 07 projets, province de Chtouka En somme, 54 La Ait Baha: 01 projet, La projets ont été province de Tiznit: 09 projets, La province de validés avec une Taroudant: 03 projets, La de Ouarzazate: enveloppe budgé-province 07 projets, La province taire globale de de Zagora: 04 projets, La province de Tinghir 60 929677,38dh : 07 projets, et enfin La province de Sidi Ifni: 10 et dont une projets. Les membres du CRDH contribution ont également suivi avec de l’INDH de attention l’exposé présenté par la direction l’ordre régionale de la santé 30 333 695,38dh. dont le contenu s’est articulé autour du projet de construction de l’hôpital des malades mentaux et la stratégie de sensibilisation relative aux malades mentaux, les toxicomanes et les sédatifs. Cet exposé avait fait l’objet d’une séance de travail de la commission technique chargée de l’élaboration du plan d’action régional de la précarité. Le CRDH a clôturé ses travaux par l’étude et la validation de son nouveau règlement intérieur. Cette rencontre de travail à laquelle ont assisté également les représentants de la presse régionale et nationale, a tenu toutes ses promesses S.E 1ère promotion diplômée P matique et de technique de recherche d’emploi, sachant qu’une nouvelle promotion de 98 lauréats ayant bénéficié d’un programme de formation en matière d’ingénierie et management social (Bac+5) devrait rejoindre le marché de l’emploi, début janvier prochain. Lors de son allocution à l’occasion de la cérémonie, le président de l’UIZ, Omar Halli, a souligné « la pertinence de ce module qui, sans être un diplôme universitaire puisqu’il relève d’une formation continue, permet à son détenteur de s’insérer avec plus de souplesse dans le marché du travail », avant d’ajouter son estime à cette première promotion qui témoigne de la réussite de la 1ère tranche d’un programme de formation l’UIZ a bien au sa part dans le programme piloté dans le cadre de l’OCP Skills, Omar Hilli explique à ce propos « nous drainons des étudiants qui nous parviennent des quatre régions méridionales du royaume, avec tout ce que ceci implique en terme de dynamisme, particulièrement dans le domaine social, et ce qu’il évoque de déficits dans le sillage de l’extension urbaine et de projets pilotés dans le cadre de l’Initia- tive nationale du développement humain ». A rappeler que le programme « OCP Skills » est destiné à la formation des jeunes pour leur insertion dans le marché du travail, 5800 salariés devraient être recrutés au sein des bassins d’activité du Groupe OCP. Ces emplois concernent l’ensemble des métiers OCP et les recrutements se feront à tous les niveaux. A.B avec MAP 3 Infrastructures sportives Inauguration d’une salle couverte à Lekhyam A «OCP skills» à Agadir iloté par l’Office chérifien des phosphates en partenariat avec l’Université Ibn Zohr d’Agadir (UIZ), le programme de qualification des compétences « OCP Skills » a fêté jeudi 25 avril à Universiapolis la sortie de sa toute première promotion de bénéficiaires. La cérémonie a été marquée par la remise des diplômes universitaires (Bac + 3) en la spécialité d’agent de développement social au titre de l’année 2012/2013. 22 lauréats ont été primés, issus notamment de familles de retraités ou d’habitants à proximité des zones de production des phosphates. Ces lauréats ont également bénéficié de modules de formation et d’attestations diverses en matière de coaching, de langue anglaise, d’infor- N° 82 du 3 au 9 mai 2013 la veille de la cérémonie de clôture relative à la 1ère édition du tournoi international de judo, une nouvelle infrastructure s’est ajoutée à la liste des plateformes sportives dont jouit Agadir. Le jeudi 25 avril, une salle couverte omnisports a été inaugurée dans le quartier de Lekhyam. L’inauguration a été assurée par le Président de la commune urbaine d’Agadir, Tarik Kabbaj, accompagné d’une délégation de maires de villes camerounaises en visite au royaume depuis le 18 avril. Une superficie de 3.000 m2, la salle compte différentes dépendances. Un terrain de sports, des vestiaires, un local pour les arbitres, un bureau pour le responsable administratif et un magasin. Une surface de 1.556 m2 est entièrement couverte, plusieurs disciplines pourraient y être exercées, minifoot, handball, basket, volley, ping-pong, judo et autres arts martiaux. La nouvelle salle a nécessité un montant de plus de 8,35 millions de DH et 24 mois de travaux et près de 29 associations et clubs sportifs devraient bénéficier des prestations de la salle. Lors de son allocution au cours de la cérémonie d’inauguration, Tarik Kabbaj s’est arrêté sur l’importance de l’engagement durable et l’investissement dans des projets sportifs susceptible d’assurer aux jeunes des quartiers un espace de divertissement, tout en mettant l’accent sur la démarche participative qui fait valoir la proximité. A rappeler que le quartier Al Qods d’Agadir est doté d’une salle couverte omnisports du même genre réalisée par la commune urbaine dans le cadre d’un plan visant à mettre en place sept salles couvertes dans nombre de quartiers de la ville. Les travaux de réalisation de trois salles devront être entamés incessamment dans les quartiers de Tikiouine, Anza et Bensargaou, en attendant la mobilisation du foncier nécessaire dans deux autres quartiers de la ville. A.B www.ladpechedusud.com Actualité Problématiques du domaine forestier Actualiser les lois en vigueur L e siège de la cour d’appel d’Agadir a été, récemment, le théâtre d’un important séminaire autour des problématiques du domaine forestier. Intitulée « législation forestière entre l’action administrative et l’innovation judiciaire », ce colloque, a drainé un large parterre d’acteurs du corps des magistrats, des barreaux et bien d’autres intervenants de la législation. Modérée par Abdallah Jaafari, président de la cour d’appel, cette journée d’étude a vue également l’intervention de Maati Kaddouri, président de la cour administrative d’Agadir, de Younès Zahri, magistrat à la cour de première instance de Marrakech, Faiçal Laamoum, assesseur à la cour d’appel d’Agadir. Au cours de ces pertinentes communications, il est, en fait, question d’une thématique préoccupante qui suscite beaucoup d’intérêt, particulièrement dans une vaste région comme Souss Massa Drâa, renfermant plus de 19% d’étendue forestière de la superficie nationale dont plus de 63% d’arganiers. Toutes ces particula- rités font que le choix a été porté sur ce sujet d’actualité, d’autant plus que la loi régissant ce domaine forestier qui date du 10 octobre 1917, s’avère obsolète et ne saurait accompagner les évolutions sociétales actuelles et les mutations profondes au niveau des grands chantiers qui s’opèrent au Maroc, depuis des lustres. Cet événement organisé conjointement par l’ordre des barreaux auprès de la cour d‘appel d’Agadir et Laayoune et la direction régionale des eaux et forêts et la lutte contre la désertification, constitue une opportunité, alors, pour les séminaristes de se concerter sur les suggestions idoines à présenter afin de dépasser les dysfonctionnements causés par cette vétusté en matière de législation relative au domaine forestier. Le concept de ce domaine n’est plus bien assimilé par l’entourage et, en conséquence, on a tendance à émettre des interprétations parfois contradictoires voire opposées, concernant tel ou tel volet du domaine. Il est vrai, on ne pourrait nullement grignoter à outrance des ressources forestières, du fait des exigences de développement multidi- mensionnel. Cependant, il convient, selon nombre interventions, de maintenir les équilibres naturels qui s’imposent tout en procédant à l’harmonie de la croissance urbanistique. La détermination du domaine forestier demeure, en effet, l’un des soucis majeurs de cette cohérence escomptée. A ce propos, la législation se doit de faire montre de beaucoup d’imagination pour résorber les contraintes survenues dans ce domaine. Il faut dire enfin que cette manifestation qui a connu un succès probant a permis un bel échange dans ce sens. S.E Revendications dans la sérénité A s’est distingué par l’énormité de ses effectifs, aussi bien du secteur privé que public. Plus de 60 structures syndicales, avec des milliers de participants au mouvement, ont répondu à l’appel de cette centrale syndicale, en particulier des sections locales et régionales des fédérations de l’enseignement, de l’agriculture, de la santé, de la caisse nationale de la sécurité sociale, des secteurs de l’électricité, de l’eau potable, du port… Il faut dire également que des rassemblements ont marqué les autres centrales syndicales, particulièrement la Fédération Démocratique de,Travail (FDT), la Confédération Démocratique de Travail (CDT), l’Union Nationale Maro- caine de Travail (UNMT), l’Union Générale des Travailleurs du Maroc… On soulignera que la fête de travail version 2013 se caractérise par le bras de fer brandi par certains syndicats, aussi bien de « la majorité » que de « l’opposition ». Cette confrontation s’est déjà manifestée, le 27 avril dernier, du fait que nombre de syndicats ont boycotté le dia- logue social avec le gouvernement. Si certaines contraintes semblent trouver leur explication dans la crise qui sévit un peu partout dans le monde, plus spécialement dans la zone euro, on s’interrogera sur certaines « surenchères » partisanes qui grignoter quelques points, alors que leurs auteurs assument leurs responsabilités dans les affaires publiques A.B 4 Tiznit Compatibilité des programmes scolaires C Fête de travail l’instar de nombre de villes du pays, Agadir a abrité plusieurs manifestations à l’occasion de la commémoration du premier mai. Meetings et défilés imposants ont marqué ce rendez-vous universel. Cette année encore, les manifestants ont émis leurs doléances diverses, en termes de respect des libertés syndicales, de préservation de la dignité et du pouvoir d’achat des salariés et des travailleurs, de renforcement des allocations familiales, d’annulation de l’article 288 du code pénal, consistant à incriminer des ouvriers en cas d’accrochages de travail…Comme à son accoutumée, l’Union Marocaine de Travail (UMT) N° 82 du 3 au 9 mai 2013 ’est en présence d’une délégation représentant 8 pays africains, que la 3ème édition du Forum africain de l’Ecole Moderne a démarré le 23 avril à Tiznit pour prendre fin le 28 du même mois. Organisé par l’Association marocaine de l’Ecole Moderne en collaboration avec le conseil municipal et en partenariat avec le ministère régional de l’Education nationale, le forum a eu pour cette année le thème « Compatibilité des programmes scolaires aux piliers de l’école moderne dans les pays africains ». Les 8 invités à ce rendez-vous annuel ont été les pays du Sénégal, Bénin, Côte d’Ivoire, Togo, Cameroun, Burkina Faso, France et Maroc. La séance inaugurale du forum, présidée par le Gouverneur de la région, a démarré par l’allocution du Président de l’Association marocaine pour l’école moderne, lors de laquelle il a expliqué le contexte national et africain qui a fait que les organisateurs aient choisi le thème de la compatibilité des programmes scolaires. Il a également insisté sur l’importance du véritable engagement dans la série de réformes du système éducatif notamment à travers l’ouverture sur les expériences étrangères qui se sont avérées efficaces en matière de programmes d’enseignement. Pour leur part, les représentants des pays africains participants ont félicité l’initiative et manifesté leur souhait que ces travaux entrepris lors du Forum puissent aboutir à des recommandations pratiques qui, mises en application dans le futur proche, sauront faire évoluer le sysctème éducatif de chaque pays de l’Afrique. A.B www.ladpechedusud.com Economie N° 82 du 3 au 9 mai 2013 Hausse du trafic aérien Transport urbain 6,7% pour l’aéroport Agadir-Al Massira Une novation mitigée I l y quelques mois, Tarik Kabbage, président de la commune urbaine d’Agadir, avait signé en présence du nouveau Wali de la région Souss Massa Drâa et un parterre de personnalités des communautés d’Agadir et de Nantes, un protocole d’accord d’étude de faisabilité d’un Bus à Haut Niveau de Service à Agadir (BHNS). La coopération franco-marocaine en matière de transport urbain, mise en œuvre il y a belle lurette, a pris, un nouvel élan vers la concrétisation d’un projet qui a longtemps focalisé l’intérêt du maire d’Agadir, depuis son accession à l’hôtel de ville. Rapidité, fiabilité, sécurité, confort, respect de l’environnement, tels sont, entre autres, les atouts d’un nouvel outil de transport en commun, en parfaite conformité des enjeux des villes du 21ème siècle. Contrairement aux usuels supports de transport, cette nouvelle formule est dotée d’un circuit d’une voie de circulation autonome, disposant d’un système de signalisation à priorité, évitant toute interférence avec les aléas du trafic habituel. Outre l’aménagement de stations et la fourniture de matériel roulant spécifique qui permettent une information en temps réel sur les horaires de passage, une bonne accessibilité, en particulier aux personnes à mobilité réduite. Ces prouesses, identiques à celles du tramway pour un coût d’investissement et d’exploitation bien moindre, sont susceptibles de remplacer efficacement l’usage de la voiture et de réduire considérablement les nuisances (bruit, pollution atmosphérique, embouteillage). Cette étude de faisabilité d’une durée de 14 mois et d’un montant global de 1 069 680 euros. La contribution du trésor français est de l’ordre de 689 480 euros, pour la mobilisation d’experts issus des trois sociétés d’ingénierie de l’Hexagone, alors que la commune urbaine se charge pour sa part, de mobiliser onze de ses experts issus pour l’essentiel de ses services techniques de réaliser les campagnes de mesures et d’enquêtes nécessaires au projet et de faciliter les démarches administratives, pour une valorisation totale de 380 200 euros. Cependant, ce projet de haute notoriété, a été malheureusement «dévalorisé», car comment expliquer que les autorités avaient réaménagé l’avenue Hassan II, en termes de revêtement en carrelage de valeur, tout en sachant que, quelques temps après, on procédera à son arrachage? Un gaspillage des plus déconcertants! S.E Al Omrane sauve la mise A s’agit de Tarik Al Kheir îlot 8 avec 330 unités et Jnan Sbil avec 329 unités. Alors que les cahiers des charges relatifs à la construction de ces logements n’aient pas encore été divulgués par le ministère de l’habitat, il est prévu que ces logements seront d’une superficie moyenne de 85 m2 et offriront des commodités semblables à celle de l’habitat intermédiaire, à savoir l’installation d’ascenseurs, la qualité de matériaux et la finition. 100 logements sont prévus également à Nador dans le cadre de l’opération Ryad Selouane. Oujda pour sa part en compte 150 au niveau de l’opération Ryad Isly Extension. Enfin, le projet Al Ward à Tamesna devrait compter 200 logements. Tous ces projets sont en effet des projets pilotes. Comme çà a été le cas pour le logement social, le promoteur public entreprends elon l’Office national des aéroports (ONDA), les aéroports du Maroc ont connu en mars dernier une hausse de 8,7% du nombre de passagers transportés par rapport à la même période de l’année précédente Au total, le nombre de passagers ayant transité par les aéroports du Royaume durant cette période s’élève à plus de 1,2 million dont 590.611 passagers enregistrés à l’aéroport Casablanca-Mohammed V (+10%), 345.180 à l’aéroport Marrakech-Ménara (+17%) et 121.515 à l’aéroport Agadir-Al Massira (+6,7%). Durant le mois de mars, le trafic aérien international a bondi de 9% par rapport à la même période de l’an dernier, avec 1,1 million passagers. Le marché européen, qui représente à peu près trois quarts du volume du trafic aérien international, a enregistré une nette augmentation de 7,9%, alors que les dessertes des pays du Maghreb, d’Amérique et d’Afrique ont connu une hausse à deux chiffres, progressant respectivement de 20,2%, 16,5% et 15%. Les dessertes liant le Maroc aux pays du Moyen-Orient se sont également améliorées de 9,7%. Pour sa part, le trafic interne a rompu avec sa tendance baissière, en affichant une croissance de 5% en mars dernier par rapport à la même période de l’année précédente. Les mouvements d’avions ont aussi progressé durant le mois de mars de 4,2%, totalisant 11.354 avions ayant utilisé les aéroports du Maroc. La part de l’aéroport Mohammed V est de 49,2% de ce trafic, suivi de l’aéroport Marrakech-Ménara avec 22,3% et celui d’Agadir Al Massira (9%). Le trafic fret s’est apprécié, à son tour, en mars dernier de 2,9% par rapport à la même période de l’année précédente, atteignant plus de 4.817 tonnes contre 4.679,91 tonnes en 2012. S Logements subventionnés pour la classe moyenne lors que le cahier de charges des programmes de logement social prévoit une densité de 230 logements/hectare, celui des logements subventionnés pour la classe moyenne en prévoit 150 à 160, or les promoteurs marocains en demandent 200. Et donc, construire pour la classe moyenne, voilà ce qui ne pourrait les intéresser. Pour sauver la mise, Al Omrane rentre en jeu et s’apprête à entamer la construction de plus de 1 100 habitats, et ce dans le cadre du nouveau dispositif pour le logement de la classe moyenne introduit par la Loi de finances 2013. Le projet devrait démarrer des viles d’Agadir, Nador, Oujda et Tamesna. Concernant Agadir, deux ensembles résidentiels devraient être mis en chantier prochainement. Il 5 ces projets afin d’encourager ses confrères privés à se lancer dans le logement pour la classe moyenne, étant donné que sa contribution est indispensable. A rappeler que le département de l’Habitat table sur la production de 20 000 logements pour la classe moyenne par an pour parvenir à diviser le déficit en logements par 2 à l’horizon 2016, à 400 000 unités. A.B Economie www.ladpechedusud.com N° 82 du 3 au 9 mai 2013 6 7ème edition de Parés pour l’avenir Produits du terroir Un choix de haute valeur Des résultats encourageants B près avoir récemment pris fin, la 7ème édition de Parés pour l’avenir se veut bien de présenter ses résultats, et ce le lundi 29 avril à la faculté des sciences économiques, sociales et juridiques. Lors de son allocution, le Doyen de ladite faculté, Lhoussine Aboudrar s’est félicité de la réussite du programme Parés pour l’avenir en sa septième année, un programme qui a connu l’organisation de plusieurs ateliers, notamment des ateliers de métiers d’avenir, de simulation et de mise en situation professionnelle, des jeux d’entreprise qui préparent l’étudiant à raisonner en contexte quasi professionnel. Le Doyen a affirmé que ce n’est autre qu’« une modeste initiative » entreprise par la faculté dans le but d’offrir des formations aux étudiants et les aider à élaborer leurs projets d’entreprises et ainsi ancrer la culture de l’entreprise et développer le sens de l’investissement, le tout dans un cade de partenariat entre les institutions de formation universitaire et les opérateurs économiques. Pour ce qui est des résultats au terme de cette année, 150 étudiants sur 350 candidats ont pu profiter des formations, ces dernières qui s’avèrent d’une extrême importance surtout que la faculté compte près de 25 000 étudiants qui ne bénéficient pas de cours et travaux pratiques. En parallèle aux ateliers, un concours a été organisé afin de dénicher les meilleures projets innovants, dont les porteurs ont bénéficié de formations, dans les techniques de préparation et réalisation de projets, encadrées par certains partenaires économiques tel le CRI-Agadir, la Banque Populaire, la CGEM et autres. A.B ientôt, la localité de Kalaat Megouna vivra au rythme de sa spécialité de haute notoriété. Son festival habituel de roses qui draine, chaque année un large public de producteurs et de visiteurs, fera encore le plein. On conviendra aussi, que le safran, produit de prédilection spécifique à la région de Taliouine, relevant de la province de Taroudant est considéré comme une denrée de qualité à travers le monde. Ses caractéristiques ne sont plus à démontrer et constituent, continuellement, le point de mire du consommateur aussi bien local qu’étranger. En fait, la particularité de cette production authentique incite toujours certains esprits malveillants à s’adonner à des pratiques illicites entachées de fraude. Cette menace qui guette la promotion et la commercialisation de ce produit emblématique, s’avère donc préjudiciable. Il est donc convenable d’entamer des études en direction des moyens susceptibles de lutter contre le faux safran qui prolifère dans les marchés et induit en erreur les consommateurs. Cette prévention vise, en effet, à préserver la qualité de ce produit, son authenticité et sa crédibilité A dans le marché intérieur et international. Il importe alors de constituer des commissions chargées du suivi de tous les cas de fraude dont souffre les produits de terroir, afin de dissuader sèchement les contrevenants qui s’amusent à se jouer de l’économie nationale et à porter préjudice aux intérêts des agriculteurs de la région. A cet égard, les fraudeurs séviront les mesures drastiques idoines, conformément à la réglementation en rigueur dans la répression de la fraude. Il est loisible pareillement d’exhorter les intervenants à la conjugaison des efforts pour assurer l’essor de ce secteur, à travers le relèvement de la production, l’élargissement des superficies et le rehaussement de ces produits en vue de permettre l’accélération de la dynamique développementale régionale et nationale, tout en allouant l’initiative royale à ce sujet, notamment l’inauguration de la maison considérée comme un potentiel économique, visant l’amélioration des conditions de vie des populations. Ce rassemblement a été pareillement une opportunité pour l’assistance multiple pour mutualiser les actions dans le but de promouvoir cette production dont taliouine constitue l’un des impor- tants marchés du monde, vu sa singularité et ses caractéristqiues médicinales. En effet, la mtière du safran est éxtraite d’une belle fleur mauve clair dont les pétales sont couleur orange rougeâtre et le pollen renferme des filets de safran. Cette extraction s’effectue d’une manière méticuleuse par le biais des experts en la matière qui procèdent à la collecte raffinée, ce qui explique son coût faramineux. Des études scientifiques indiquent, par conséqjuent, que le safran est à même de réprimer les cas de cancer à ses débuts et d’éviter la multiplication de certaines cellules. S.E Secteur de l’émigration Repenser la chose migratoire O ù en est-on de la nouvelle stratégie du secteur de l’émigration? La problématique du phénomène migratoire est très complexe. Surtout avec le phénomène de l’émigration clandestine. Plusieurs parties interviennent dans ce secteur socioéconomique, à plus d’un registre. A ce propos, l’approche inclusive, efficiente et performante, dans cette ébauche épineuse, s’avère, impérative pour une meilleure coordination de tous les acteurs au service des Marocains Résidents à l’Etranger. Dans ce sens, il est question d’encourager la spécialisation dans ce domaine, déter- miner les fonctions et les missions de chaque affluent et agir dans la synergie entière, en vue de valoriser et mettre à contribution toutes les potentialités et les ressources intrinsèques. Par ailleurs, il importe également de favoriser la participation des RME à la gestion des affaires publiques. Dans le même ordre d’idées, toutes les compétences nationales sont amenées à tirer partie de cette dynamique ambiante afin de propulser les atouts de l’évolution davantage en avant. Concernant le pari à relever dans cette perspective ascendante au niveau des migrations, il convient de réconcilier cette équation relative à l’intégration saine dans les pays d’accueil et le raffermissement du sentiment d’appartenance au pays d’origine. Tout en étant conscient de l’acuité de cette opération, il est à rappeler les mécanismes clés de cette démarche, axés sur les aspects à caractère culturel, éducatif, religieux, administratif, social, économique et consulaire dans le but mettre en fonction toutes les conditions idoines de sa concrétisation. A cet égard, il sera convenu de se montrer favorable à la mise en œuvre des actions d’anticipation et d’accompagnement pour atténuer les effets de la crise économique qui frappe actuellement nombre de pays d’Europe ou encore les événements politiques marquant d’autres Etats, tout en motivant la volonté d’investir chez les émigrants marocains. Parallè- lement, il va sans dire qu’il serait pareillement loisible de mettre en exergue l’importance prépondérante que revêtent les consulats aux plans de l’animation culturelle et l’assistance sociale pour consolider les liens identitaires avec le pays d’origine, à travers le renforcement des centres culturels au niveau des structures consulaires. Le plan d’action adopté par le département de tutelle pour les années à venir, semble déterminé à prôner la nécessité de mise sur pied d’une démarche participative concertée et édifiante de toutes les parties qui font, du reste, un travail louable. A.B Economie www.ladpechedusud.com N° 82 du 3 au 9 mai 2013 7 Secteur de l’agriculture Crise en Espagne Renforcer la qualité fertile des terres 60% des Marocains sont au chômage L E ’OCP, développeur de haut degré de civisme est en passe de calquer son expertise réussie sur le sol national sur d’autres superficies, sur la base des données géographiques, en vue de se doter d’un système d’assistance à la décision de fertilisation et de mise au point des produits innovants adéquats pour les multiples spécificités sol/ culture en Afrique. En effet, la carte de fertilité des sols du Maroc couvre plus de 9 millions d’hectares et permet de connaitre les caractéristiques des sols qui, elles-mêmes, permettent de définir les types et quantités d’engrais optimaux. Dans une optique d’entraide sud/sud en matière de sécurité alimentaire, afin de maximaliser toutes les potentialités intrinsèques des pays des environs, l’OCP vise alors la réalisation d’un outil identique dans les pays d’Afrique subsaharienne. Cette institution étatique de notoriété mondiale s’est mobilisée pour mettre en avant un produit accessible et particulièrement bien approprié aux besoins des terres des agriculteurs africains. Il s’agit en effet, de TERACTIV, une solution fertilisante intégrée, née de cet entrain novateur. Elle permettait un apport continu de phosphate libéré progressivement dans le temps. Elle se consacre, par la suite au rôle d’amendement à travers un apport de calcium et de soufre et répond au besoin de réhabilitation des sols. Par conséquent, cet outil, axé sur le modèle marocain, sera mis en place dans les différents pays africains, couvrant les trois aspects suivants : Mise au point d’approche agronomique et de techniques d’évaluation de fertilité des sols - Une solution de conseil en fertilisation optimale Deux sites pilotes ont été choisis pour l’instauration du projet qui a été lancé au premier semestre 2012 et qui va s’étendre sur trois ans : Ségou avec 1,5 M d’ha de riz et Koutiala avec 1 M d’ha de coton. La carte de fertilité des sols du mali sera rendue accessible aux paysans par le biais des chambres régionales d’agriculture et des unités d’appui-conseil locales de l’office du riz du Niger et de la Compagnie Malienne du Textile (CMDT). Enfin, il faut bien dire que, lors de cet imposant séminaire qui a drainé nombre d’opérateurs de pays africains dont pareillement des journalistes spécialisés, des interventions pertinentes ont suscité des échanges fructueux autour de cette opération qu’initie l’OCP dont la stratégie vise la diversification et l’innovation, entre autres, de son premier engrais phosphaté, enrichi en soufre. Il convient de rappeler que l’agriculture africaine connait aujourd’hui une fragilisation du fait notamment, de la faible consommation d’engrais et aussi d’un appauvrissement voire d’un épuisement des sols bien en deçà des standards requis. L’OCP s’engage alors, à mettre en œuvre une stratégie volontariste, étalée sur trois ans, en direction du développement rural n seulement un an, le taux de chômage de la communauté marocaine aurait ainsi augmenté de 20%. En 2011, le taux de chômage des Marocains s’élevaient à 50% de leur population active résidant en Espagne, selon les données de la Banque d’Espagne, alors que le nombre de chômeurs marocains dans le pays avaient déjà presque quadruplé, en quatre ans. Il y a des milliers de familles qui ont été séparées et qui ont opté pour le retour de la mère et des enfants au Maroc, tandis que le mari partage leur logement avec quelqu’un pour gagner sa vie. Les enfants sont ceux qui souffrent le plus lorsqu’ils retournent dans leur pays, le Maroc. Ils ne vont pas dans des écoles où l’on parle espagnol alors que la majorité d’entre eux sont nés et ont grandi en Espagne. Le même phénomène était pointé du doigt, en Italie, par Hamid Bichri, président de l’association marocaine en Italie, Organizzazione Marocchina per lo Sviluppo la Solidarietà e i Diritti in Italia, OMSSDI, en janvier. « Beaucoup ne parlent pas l’arabe et doivent intégrer un système scolaire marocain totalement différent, où les programmes ne sont pas les mêmes. Si les parents veulent leur faire donner des cours d’italien, cela revient cher, près de 2000 DH par mois », expliquait-il. Visiblement en colère Alami en appelle aux gouvernements espagnol et marocain qu’il juge indifférents, mais aussi à la bonne volonté de sa propre communauté. Il interpelle directement ceux qui gèrent le culte musulman des Marocains d’Espagne. « Je lance un appel pour que ceux qui ont un peu de foi ou vous qui allez répétez aux quatre vents à quel point vous êtes de bons musulmans, s’il vous plait rendez vous dans les zones où sont concentrées la majorité des personnes qui sont dans le besoin, remettez leur les vêtements et les chaussures que vous ne mettez Développement durable Fortifier les donnes régionales I l est bien évident que, conformément à la nouvelle charte, les conseils régionaux ont déjà adopté leur stratégie de développement. L’initiative est d’autant plus pertinente qu’elle met en avant, à travers une vision concertée et projetée, une ébauche agressive et inclusive. Au-delà de l’aspect novateur et participatif de ces projets dont les contours fondamentaux ont été mis à la loupe, lors des sessions respectives, il va sans savoir que ces entités régionales renferment incontestablement des atouts susceptibles de concrétiser toutes ambitions. Certes, les compétences humaines font toujours défaut, à la lumière de la majeure partie des intervenants bien loin des grands enjeux à relever. Toutefois, dans une optique de cohérence régionale et d’efficience procédurale, les donnes aussi bien naturelles qu’économique regroupent un potentiel diversifié. a titre d (‘exemple, la région Souss Massa Drâa regroupe des palmeraies à Zagora, de magiques gorges de Toudrha, de M’goun et Dades à Tinghir, du plan solaire pro- metteur à Ouerzazate, de l’entrain galopant de la zone Tiznit et Sidi Ifni, du charisme impérial de Taroudant, de l’armada agricole de Chtouka Ait Baha, du flux commercial nodal de Inezgane Ait Melloul et du cachet balnéaire envoûtant d’Agadir Ida Outanane. Toutes ces caractéristiques dif- ficilement trouvables dans un seul ensemble régional constituent, en fait, des ingrédients pour un développement harmonieux, équitable et performant. Il est vrai, en revanche, que ce territoire, aride et accidenté, sévit sous les affres de la carence hydrique et les indicateurs criards de la pauvreté, de la précarité et de l’exclusion. Une équation saillante qui ne cesse de révéler les disparités sociales et les inégalités spatiales, car on ne comprendra guère pourquoi, d’une part, la région détient les marches les plus hautes en termes de prouesses agricoles, maritimes, touristiques, commerciales…, alors que les populations, dans leur majorité notamment rurale, endurent les calvaires de la misère et de la privation et que les espaces manques cruellement d’infrastructures. Assurément, un déficit flagrant de gouvernance est à déplorer, comme nombre de régions du royaume. Il est donc question d’un nouveau style de travail, mené par des compétences riches en savoir faire, en engouement et en civisme. S.E www.ladpechedusud.com Focus N° 82 du 3 au 9 mai 2013 8 Rencontres en marge du Fidadoc Sara Rastegar et «Les souliers rouges » Le Fidadoc, à l’instar des festivals organisés à travers le Maroc, tente d’instaurer une culture cinématographique et d’introduire l’image dans les milieux scolaires et universitaires. Des projections ont ainsi eu lieu dans divers quartiers d’Agadir, centres culturels et établissements universitaires. Sara Rastegar, la réalisatrice du documentaire «Les souliers rouges » a été présente pour répondre aux questions des étudiants. Nadia ABGHAY (MPM) L e festival international du film documentaire d’Agadir a été aussi l’occasion pour plusieurs étudiants passionnés par le cinéma de rencontrer des réalisateurs et de profiter de leurs expériences et savoir faire. Sara RASTEGAR est l’une des jeunes réalisatrices qui ont réussi à se tailler une place dans le 7ème art. Elle a dû quitter ses études en architecture pour embrasser la carrière cinématographique. L’idée de devenir réalisatrice n’était pas projetée par la jeune réalisatrice. Celle-ci était en voyage en Iran, son pays d’origine, lorsqu’elle rencontra le berger qui deviendrait par la suite le héros de son premier long-métrage documentaire «l’Ami» et qui fut couronné par de nombreux festivals. Il lui a suffit d’une caméra empruntée à un ami pour réaliser son documentaire. « Produire un documentaire ne demande pas beaucoup de moyens, il suffit d’avoir l’idée et de commencer ». C’est ainsi que Sara RASTEGAR a débuté son débat avec les étudiants du master Métiers et pratiques des médias le 26 avril au sein de la faculté des Lettres et des sciences Humaines de l’université Ibn Zohr et leur a donné envie de se lancer dans ce monde qui fait tellement rêver. Les premiers films de Sara portent sur son pays d’origine et sur le parcours révolutionnaire de ses parents. Elle est fortement « marquée par l’énergie de la jeunesse et des femmes iraniennes et « à chaque fois qu’[elle] (…). Les gens sont très en- entrait à Paris, [elle] était gagés dans ce qu’ils font ». déprimée». C’est peut-être cet engouement qu’elle a pour ce pays qui a fait la réussite de ses films. Une grande partie des questions des étudiants a porté sur l’écriture du scénario, est-elle obligatoire pour réaliser un documentaire ? « Pas nécessairement, répondit-elle, mon second film qui était sur mes parents (Les souliers rouges) était très écrit parce que je connaissais leur histoire contrairement à celui du berger (L’Ami) où je me suis contentée de filmer et de monter ensuite. J’avais rien écrit avant. Le scénario, je ne l’ai écris que quand le producteur m’a demandé de le faire. Ce n’était pas un scénario séquencé, c’était un traitement». La question des limites de la frontière entre le réel et la fiction dans un documentaire et qui a suscité une grande polémique dans le milieu cinématographique et d’autres d’ordre technique ont été dans l’ordre du jour. Autant de questions qui ont été soulevées lors de cette rencontre par les étudiants MPM animés par leur passion pour cet art et auxquelles la jeune réalisatrice n’a pas manqué de répondre. Le Fidadoc, les étudiants en ont profité aussi E n plus des professionnels, journalistes et producteurs, le Festival international du film documentaire (Fidadoc) d’Agadir s’est aussi intéressé aux étudiants de l’université en leur offrant des rencontres-débats avec les professionnels et des séminaires. Les étudiants du master Métiers et pratiques des Médias (MPM) de la faculté des lettres, l’Université Ibn Zohr ont été les premiers à en bénéficier. Rencontre avec Réda Benjelloun. ter Métiers et Pratiques des médias de la faculté des Lettres et des sciences Humaines de l’université Ibn Zohr, ont assisté le jeudi 25 avril à une rencontredébat avec le journaliste Réda Benjelloun, directeur des magazines d’Information et du Documentaire à 2M TV et ex rédacteur en chef du magazine Grand Angle, en présence des enseignants universitaires et du coordinateur du festival, Hicham FALAH. Les questions ont essentiellement porté sur Dans le cadre de la tival international du (Fidadoc) d’Agadir, les problèmes des 5ème édition du Fes- film documentaire les étudiants du mas- médias au Maroc, la presse électronique non réglementée et sur la médiocrité de certaines émissions diffusées par 2m qu’il justifie par un manque de moyens. Celui-ci a pris soin de répondre aux questions des futurs journalistes et réalisateurs. Notons que six étudiants dudit master ont participé avec leurs projets de scénario et ont été accompagnés pendant toute la durée du festival de quatre professionnels du documentaire notamment MM. IKbal Zalila, Jean-Louis Gonnet, Jean-Luc Cohen, et Sellou Diallo. D’autres ont fait partie du jury public. Focus www.ladpechedusud.com N° 82 du 3 au 9 mai 2013 9 Fidadoc Agadir 2013 Un Festival à repenser! Hanane Elyazidi (MPM) Z oomant sur l’histoire du cinéma, il est à remarquer qu’autrefois cet art était dominé par les actualités. Les premiers films étaient des courts documentaires, des moments de la vie courante capturés sur film. Aujourd’hui, nous continuons toujours à promouvoir ce genre cinématographique, et ce, à travers les différents festivals, rencontres, et manifestations audiovisuelles. Le film documentaire était le thème du premier festival marocain exclusivement consacré au cinéma documentaire dans sa cinquième édition, qui s’est tenue du 22 au 28 avril à Agadir, en collaboration avec la Commune urbaine de la ville, la région Souss Massa Draâ et la Commission régionale des droits de l’Homme d’Agadir. Depuis sa création en 2008 par la productrice Nouzha Drissi, le festival international du film documentaire à Agadir, se veut un moyen d’introduire et de développer la culture du cinéma documentaire dans le pays, une narration cinématographique reposant sur la réalité des faits et exposant le regard propre et personnel de son réalisateur. Comme à son accoutumée, le festival était au rendez vous avec son public gadiri : une plateforme d’échange et d’aide entre les professionnels marocains et étrangers, le but en est de créer un tremplin pour les porteurs de projets professionnels dé- sirant travailler ensemble afin d’évoluer et de bien maitriser leurs techniques de travail. En effet La manifestation a connu la participation des étudiants venant de différentes villes du royaume, y compris Agadir, par leurs projets de scénarii. Or lors de la publication des projets choisis par le jury, on tombe des nues à savoir qu’aucun scénario qui représente la ville d’Agadir n’a été élu !! Est-ce vraiment la qualité d’écriture qui n’était pas à la hauteur des attentes du jury ? Ou tout simplement parce que Agadir ne représente pour les organisateurs et le jury qu’un simple lieu d’accueil ? Fidadoc contribue-t-il concrètement au développement de l’activité économique et culturel de la ville ? L’organisation du FIDADOC à Agadir, en outre son objectif cinématographique, participe également au dynamisme économique de la région Souss Massa Drâa, que ce soit sur le plan culturel, touristique ou encore démographique. Or avec le choix des établissement hôteliers allants de 2 à 4 étoiles pour héberger les participants à cette manifestation, avec une formule all inclusive présentant un pack de services à prix bas et pour une courte durée de 7 jours, nous laisse poser la question suivante : le fidadoc fait-il bouger vraiment l’activité économique de la région ? Pour autant, la manne représentée par l’économie du festival se doit d’être relativisée, comparativement aux retombées touristiques annuelles enregistrées dans la région (un taux d’occupation allant de 45 à 55%). Fidadociens, pour la promotion de la culture documentaire. U n patrimoine culturel et une festivité du film documentaire à Agadir! FIDADOC et Fidadociens ont charmé les spectateurs, les professionnels marocains et étrangers par le brassage de films et d’activités opérés lors de sa 5ème édition. En cinq jours du 23 au 27 avril, les participants ont pu partager et découvrir de nouveaux territoires et rencontrer des personnages forts. En outre des projections, d’autres activités en ouvrage au profit d’une trentaine présélectionnée pour la ruche documentaire ainsi que des rencontres professionnelles à titre de promotion de la culture du film documen- taire au Maroc. Depuis sa création, FIDADOC a comme seconde vocation ; la participation au développement d’une production du film documentaire national en favorisant une professionnalisation qui s’appuie sur le partenariat à l’instar du celui parlé et signé entre FIDADOC et la région Aquitaine. 2M encore est au bonheur de cette manifestation et s’allie au FIDADOC pour une structuration et enrichissement de la case documentaire. DOX BOX, le festival syrien du film documentaire était présent sous le titre de la coopération avec nos homologues du Maghreb, de l’Afrique et du Machrek, par son fondateur et producteur Orwa Nyrabia. La compétition internationale réunissait dix films de tout genre et toute diversité. Le palmarès du festival a primé A WORLD NOT OURS de Mahdi Fleifel (GrandeBretagne, Liban, Danemark) pour le grand prix jury et le prix du public. Le prix jury était au mérite de ATALAKU de Dieudo Hamadi (République Démocratique du Congo, France). Pour une première, Le prix des droits de l’Homme, ex aequo: CAMERA / WOMAN de Karima Zoubir (Maroc) MEME UN OISEAU A BESOIN DE SON NID de Christine Chansou et Vincent Trintignant (France, Cambodge). Sous le signe de la jeunesse, six apprentis documentaristes bénéficieront des ateliers d’écriture à Safi. documentaire de création FIDADOC est devenu un et du foisonnement de la rendez-vous incontour- culture documentaire. Salma Zdaik (MPM) nable de la visibilité du Société www.ladpechedusud.com N° 82 du 3 au 9 mai 2013 10 Caravane de sensibilisation aux droits de l’Homme « Jeunes pour le développement » Coup d’envoi en présence de la génération future Un hommage prévu aux journalistes ’est officiellement parti pour la première étape de la caravane de droits de l’Homme, organisée par la commission régionale des droits de l’homme, dont le lancement a eu lieu le samedi 27 avril à 10h30, Place Aït Souss à Agadir. Placée sous le signe «les droits de l’Homme, protection, promotion et enrichissement : notre mission», cette initiative se veut, selon ses initiateurs, une déclinaison de la plateforme citoyenne dédiée à la promotion des droits de l’Homme et de l’approche participative et de proximité prônée par la CRDH. La caravane ambitionne d’impliquer les acteurs et les partenaires locaux dans la consécration de la culture des droits humains au niveau local à travers la mise en œuvre de programmes ayant trait à la protection, la promotion C U ne cérémonie de lancement des activités de l’association « Jeunes pour le développement » a eu lieu le samedi 20 avril à la maison du quartier Mobarek Ouomar à ait Melloul. Lors de cette manifestation, le président de l’association Abdeljalil Chahi a octroyé une attestation d’appréciation à certains écrivains et journalistes mauritaniens. Un riche programme artistique et culturel a marqué l’événement. et l’enrichissement de ces droits. Elle vise aussi à renforcer les échanges avec le CNDH en faisant valoir le rôle et les actions de ses commissions régionales en matière de médiation entre la société et l’administration, consolider la coordination et la coopération avec la société civile. Hommage à Fatim La cérémonie d’ouverture a débuté par les mots de bienvenue de Monsieur Mohmed Charef président de la commission régionale des Droits de l’Homme et de Mr Driss Elyazami président du conseil national des droits de l’Homme. Ainsi, les participants à cette cérémonie de démarrage, ont visité l’atelier de peinture en plein air organisé pour l’occasion aux profits des enfants. Par ailleurs ces enfants ont rendu hommage à la victime « Fatim », la petite bonne décédée à l’hôpital Hassan II le 24 Mars, suite à la maltraitance de sa maîtresse. Le thème de leur tableau collectif était : « Non au travail des enfants ! ». A signaler que la caravane vise le grand public et qu’elle envisage au programme des ateliers, conférences et projections de films autours de la thématique des droits de l’homme au profit des jeunes et adultes . A travers les six étapes à savoir : Agadir-Tiznit-Taroudant- Chtouka –Tata et Inezgane la caravane envisage, également, trois ateliers de peinture pour enfants dont un ciblant les enfants en situation diffiZohra. B (MPM) cile. Droits de l’enfant dans la région SMD DIDH et l’UNICEF renforcent les capacités des ONG U ne journée d’information consacrée au lancement du projet de renforcement des capacités des ONG œuvrant dans le domaine des droits de l’enfant dans la région Souss-Massa-Drâa a été organisée, samedi 27 avril à Agadir, à l’initiative de la Délégation interministérielle aux droits de l’Homme (DIDH) en partenariat avec l’UNICEF. L’occasion était de présenter les objectifs et les composantes du projet devant bénéficier aux ONG de la région, au sujet de la méthodologie adoptée par la DIDH en matière de partenariat avec le tissu associatif, particulièrement en ce qui concerne les critères retenus en termes de sélection des associations éligibles à adhérer à ce programme. Cette journée d’étude a été marquée par la présence de représentants de plusieurs ONG ont été représentées lors de cette journée. Le secrétaire général de la DIDH Abderrazak Rouen a indiqué à la «si nous réussissons dans ce programme, la DIDH et l’UNICEF s’attelleront à le généraliser à d’autres régions du royaume» MAP que cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’un plan stratégique de l’action de la Délégation et qui concerne la promotion du partenariat et le renforcement des capacités des associations de la société civile, particulièrement celles œuvrant dans le domaine des droits de l’Homme. Il a signalé que cette rencontre est la deuxième du genre après celle organisée, en février dernier à Marrakech, et ayant bénéficié aux ONG de la région MarrakechTensift-Al Haouz. Les mécanismes d’action relatifs à ce projet devront être définis lors d’ultérieures sessions de formation, a-t-il relevé, ajoutant que « si nous réussissons dans ce programme, la DIDH et l’UNICEF s’attelleront à le généraliser à d’autres régions du A.B royaume ». L’association cible les jeunes et vise à les encourager à découvrir leurs énergies et à mener des initiatives socioculturelles. Le président de l’association précise que leur objectif est de mettre en valeur le travail associatif et le rendre plus professionnel en adoptant des stratégies de travail plus développées. L’association a organisé en partenariat avec la délégation de la santé d’Agadir et en collaboration avec le conseil communal de la commune rurale de Tamri et de Sidi Bibi, les 27 et 28 avril une caravane médicale au profit des habitants d’Imi Ouadar et Sidi Bibi. À souligner qu’à l’occasion de la journée internationale de la presse, l’association organise le Mardi 7 mai à la Délégation Régionale de la Jeunesse et des Sports d’Agadir, en collaboration avec la Municipalité d’Ait Melloul et la Ligue Internationale des Jeunes Journalistes un séminaire sous le thème : « La liberté des médias est notre liberté ». Des hommages à l’équipe MFM Agadir et aux autres journalistes seront au rendez vous. Reportage www.ladpechedusud.com N° 82 du 3 au 9 mai 2013 11 Herboristerie ou médecine traditionnelle : Attachement aux thérapies séculaires sous des appellations scientifiques Les marocains ont cru aux vertus thérapeutiques des substances naturelles depuis la nuit des temps. Ils ont aménagé une place de choix au guérisseur, au thaumaturge, au « sage » (hakim) et au marchand de substances réparatrices (attar). A ce jour, l’écrasante majorité des herboristes combinent des traitements modernes à certaines médications traditionnelles. Meryam Lasri ans les milieux ruraux l’herboriste demeure la pharmacie de base pour des personnes qui ne peuvent supporter les frais de la médecine conventionnelle. Or, même les couches supérieures de la société marocaine font leur marché dans cette pharmacopée traditionnelle. D la camomille sauvage et la tanaisie annuelle. Toutes ces richesses ne sont que peu valorisées industriellement ; les herboristes les utilisent en bloc sans analyser leur composition et certaines entreprises les exportent uniquement en état brut. 4200 est le nombre de plantes médicinales que le Maroc possède. Il en exploite à peine 80 espèces. Selon quelques données Opinions Nabil : J’ai dépensé une somme importante d’argent dans la médecine moderne sans que mon état de santé ne s’améliore. Par contre les produits naturels qui m’ont été prescrits par les herboristes sont à la fois sans danger et efficaces, alors que la consommation de médicaments a des effets secondaires ». Malika : On ignore la source de ces herbes, et la plupart des gens les consomme par ignorance, et cela peut provoquer des graves maladies. non confirmées, près de 12.000 tonnes de Une richesse peu exploi- plantes médicinales et tée aromatiques sont exportées anuellement pour une En effet, le Maroc est un valeur de 300 millions de cosmétiques ou culinaires : cumin, rass-el-hanout, ghassoul, herbes séchées et même des peaux de grenouilles, la chair de reptiles, la langue de volatiles, les boyaux de rats et tant d’autres. Chacune P producteur traditionnel des plantes aromatiques et médicinales, il est l’un des principaux fournisseurs à l’échelle mondiale, de romarin, verveine, rose, coriandre, menthe pouliot,… un fournisseur exclusif de plusieurs huiles essentielles comme l’armoise, DH. Alternative bon marché ou arnaque ? Dans la plus part de nos marchés, une dizaine d’herboristes exposent à même le sol une quantité de plantes médicinales, our découvrir de près ce vaste monde des herbes, nous avons contacté Miloud El Khattab, vice président de l’ordre national des herboristes professionnels et chercheures en plantes aromatiques et médicinales (PAM) au Maroc et président de la section de la région Souss Massa Draa. Depuis sa création en 2010, l’objectif principal de l’ordre national des herboristes professionnels et chercheurs en (PAM) est d’assurer une formation scientifique aux herboristes et d’orga- de ces « médications » est particulièrement affectée à tel ou tel mal ; problèmes de peau, d’intestins, d’estomac, maux de tête, les reins. Souvent le « sage » opère des mélanges dont le secret n’est connu que de lui. Depuis quelques années, la profession d’herboriste a prospéré. On voit de plus en plus des magasins chics, aménagés à la manière des pharmacies, peuvant prescrire et livrer des trai- niser la profession. L’ordre vise à former les herboristes aux procédures de plantation, de récolte de la plante, le séchage, le stockage, leur faire connaitre les substances actives de chaque plantes ; les rameaux, les feuilles, les roses, les fleures. matière, cela peut rendre les herbes toxiques, sans parler du non respect de l’opération de séchage et de stockage qui peuvent provoquer de graves problèmes aux patients. Chaque plante a un temps précis de récolte, celles qu’il faudrait récolter tôt le matin, d’autres le soir ou pendant la journée. Comme c’est le cas de la fleur du Jasmin récoltée le soir vu ses composantes fragiles. Même respect des normes pour le séchage, éviter de le faire sous soleil puisque les herbes risquent de perdre leurs huiles « Il est nécessaire de respecter une procédure bien définie de la récolte, de séchage et du stockage de la plante, malheureusement des fois, la récolte se fait par la population locale qui n’a pas une formation en la tements homéopathiques à prix d’or. Les connaissances en la matière de certains de ces guérisseurs sont le fruit d’études scientifiques, mais pour bien d’autres, le métier est seulement un héritage. volatiles. Si toutes les conditions de récolte, de séchage et de stockage sont respectées la plante peut être utilisée pendant une durée de 2 à 5 ans », nous explique Miloud El khattab, vice président de l’ordre, avant d’ajouter : « Dans le cadre de son programme de sensibilisation, l’ordre organise des sorties aux montagnes, dans ce sens, il organisera une sortie le 11 et 12 Mai à Imouzar Idaoutanane pour sensibiliser à l’importance des plantes et d’essayer de la protéger de tout abus ». Art & Culture www.ladpechedusud.com N° 82 du 3 au 9 mai 2013 12 Festival TIMITAR d’Agadir Bientôt, la liesse délirante! D ans quelques semaines, le festival Timitar ouvrira ses portes. Sa dixième édition est bien là, pour conquérir les espaces de l’événement, mais également les cœurs des centaines de milliers des visiteurs. La couleur tant attendue est déjà en verve. L’étoile de la galaxie des concerts scintillera, une fois de plus, dans le firmament de la capitale du Souss. Elle vient meubler le paysage et l’ambiance d’une région en manque d’animation culturelle. La cérémonie d’ouverture retentira, comme d’habitude, à la fameuse place Al Amal, Des ensembles du terroir qui, en effet, accueillent comme l’indique le slogan de l’événement, leurs homologues de toutes les parties du monde. Le grand public aura encore à ovationner dans la sérénité et l’engouement, ces musiciens et chanteurs en enthousiasme. La sécurité, toutes catégories confondues, sera présente, comme à son accoutumée. Le transport s’activera, dans les artères de la cité. Tout sera mis sur le carnet de l’organisation pour la grande liesse. La traditionnelle conférence de presse pour lancer cette manifestation de taille aura lieu incessamment lieu, au Royal Atlas, en présence, une fois n’est pas coutume, de Aziz Akhnouch, ministre de l’agriculture et la pêche maritime, fondateur de cet événement, de El Yazid Zellou, Wali de la région Souss Massa Drâa, de Brahim Hafidi, président du conseil de la région Souss Massa Drâa, de Abdallah Ghanam, président de l’association Timitar et une pléthore de journaliste de plus d’une centaine, ainsi que des artistes. On exaltera donc la continuité et l’ancrage de cette manifestation qui s’incruste dans la tradition, de par son slogan significatif « Les amazighs accueillent la musique du monde », qui renvoie aux valeurs de la tolérance et de l’ouverture. On réitérera l’enga- gement solennel et ferme des instances respectives à soutenir ce rassemblement artistique d’envergure, car il fait partie, désormais, d’une synergie traditionnelle qui intègre la conscience et l’émotion collectives. Timitar est devenu incontournable, dans la dynamique des festivals qui émaillent le champ artistique de masse à travers le royaume. Il a gagné en qualité et en maturité, durant ses huit sorties publiques et s’érige en véritable fierté incommensurable. Son élément clef en matière de concrétisation de toutes ses idées créatives, en l’occurrence, Brahim El Mezned, l’homme fort de la programmation, se hisse aux tout premiers rangs de l’événement. Cette année encore, Timitar mettra le feu dans les rampes de la place Al Amal, le théâtre de verdure et l’espace Bijaouane. Toujours fidèle à son cachet et son âme, le festival fera appel à des célébrités arabo-amazighes dans leurs richesses patrimoniales de la nation, en compagnie d’une pléiade de stars mondiales, puisées dans les répertoires les plus éloquents de la planète. On savourera avec volupté et allégresse les ensembles de haute notoriété qui nous viennent de tous bords… Un brassage de cultures et de civilisations qui enrichira assurément les rencontres conviviales avec une panoplie d’artistes locaux aux airs saisissants. Les musiques d’ici et d’ailleurs réchaufferont les cœurs, à travers cet enchevêtrement de mosaïque enchanteur où les sonorités unissent et cimentent à merveille. Un éventail somptueux qui tend les passerelles d’amour et d’acception entre les festivaliers euphoriques venus de tous bords et les vagues humaines prises d’enivrement et d’extase, pour une seule devise : la communion. S.E Tradition festive Le carnaval dans les sociétés amazighes L ’Organisation TamaynutSection Inezgane organise, en partenariat avec le Département des Etudes Amazighes de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines d’Agadir, un Colloque international sur Le “carnaval” dans les sociétés amazighes, les 10 et 11 mai 2013 à l’Espace des Humanités de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines d’Agadir et l’amphithéâtre de la Chambre de Commerce, d’Industrie et de Services d’Agadir, avec la participations de chercheurs universitaires venus d’universités et instituts marocains et étrangers : Université Ibn Zohr, Université Hassan II, Université Mohamed V, Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM), Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (Paris), Université Paris VIII, Université de Provence, Université Mouloud Mammeri (Algérie), Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Marseille, France), Musée ethnographique de l’Académie des sciences de Bulgarie. Une visite scientifique à la ville de Tiznit est programmée pour la journée du dimanche 12 mai 2013 afin que les participants puissent rencontrer les organisateurs du Festival des Imaâchar et découvrir les lieux de déroulement du carnaval. Photo : vendredi Colloque international Le “carnaval” dans les sociétés amazighes 10 et 11 mai 2013 Agadir Communiqué de presse L’Organisation Tamaynut- Section Inezgane organise, en partenariat avec le Département des Etudes Amazighes de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines d’Agadir, un Colloque international sur Le “carnaval” dans les sociétés amazighes, les 10 et 11 mai 2013 à l’Espace des Humanités de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines d’Agadir et l’amphithéâtre de la Chambre de Commerce, d’Industrie et de Services d’Agadir, avec la participations de chercheurs universitaires venus d’universités et instituts marocains et étrangers : Université Ibn Zohr, Uni- versité Hassan II, Université Mohamed V, Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM), Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (Paris), Université Paris VIII, Université de Provence, Université Mouloud Mammeri (Algérie), Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Marseille, France), Musée ethnographique de l’Académie des sciences de Bulgarie. Une visite scientifique à la ville de Tiznit est programmée pour la journée du dimanche 12 mai 2013 afin que les participants puissent rencontrer les organisateurs du Festival des Imaâchar et découvrir les lieux de déroulement du carnaval. Art & Culture www.ladpechedusud.com Prouesses artistiques N° 82 du 3 au 9 mai 2013 13 Festival provincial du théâtre scolaire Bnat Lalla Mennana, un chef d’oeuvre ! L’école Charif Idrissi primée P armi les performances artistiques qui font exception dans notre répertoire, on peut citer un chef d’œuvre qui, incontestablement, émerge du lot. Il s’agit, en fait, du feuilleton « Bnat Lalla Mennana », reconversion inspirée du fameux ouvrage « la Casa De Bernarda Alba », de la sommité ibérique Garcia Lorca. Cette distinction ravive les cœurs des citoyens par le raffinement et la grâce de cette pléiade d’artistes, la suavité et la limpidité du texte interprété, le chatoiement et la majesté du cadre nordique, la fulgurance et le panache des événements dramatiques, le pincement et la virtuosité de la rhétorique fringante…« Bnat Lalla Mennana » est, assurément, cette étincelle phosphorescente qui revigore la fierté de l’art marocain qui s’en va dénicher les gisements intarissables de notre patrimoine et en confectionner des merveilles dans tous leurs états. Tout au long de cette série pétillante, on a affaire à une somptueuse cohérence de tous les détails : décors, costumes, accessoires, récits, effets sonores, fonds mu- L sicaux, répliques, verbes, ambiances…Rien n’est laissé au hasard ! Tous ces ingrédients articulés d’une sobriété hallucinante, convergent vers une confection enseignementale de notoriété sociétale. Le cynisme conservateur et la tolérance libertine, deux antagonismes mis à rude épreuve, à travers des scènes alternant subtilement la légitimité des désirs individuels et la frustration des contraintes sociales. Sans, pour autant, verser dans le mélodrame démesuré ni dans la linéarité monocorde, puisque, par ricochet, on a droit à des passages de fortes charges aussi bienpathétiques que festives. Ces prestations à dominante fémininerenvoient à des complicités d’une harmonie poignante, marquées à la fois par des grincements divergents, mais également des affectivités latente de haute intensité. Y compris la mère (Sâadia Azgoun) aux apparences despotiques manifestes, dissimulant un profond et latent glamour pour ses filles, abattues par la privation charnelle. Noura Skalli, Sâadia Ladib, Samia Akariou, Nadia Alami, Hind Sâadidi, actrices de talent, lauréates de l’Institut Su- périeur d’Art Dramatique et d’Animation culturelle (ISADAC) auront, sans doute, sauvé ces piètres soirées ramadanesques, par ce respect ardent de la noblesse de l’art, ce civisme engagé envers les citoyens et cette sublimité chevaleresque du jeu. On ne passera pas sous silence cette sensualité saisissante de cette anthologie de la rampe marocaine qui n’est autre que la prodigieuse NaimaLemecherqui. Une présence imposante qui, àcoup sûr, donna du punch et de la verve à ses petites filles, tout feu tout flamme. 2ème édition de Agadir Magie Agonie et manque de soutien financier O rganisée par l’Association Ayadi Khafiya, la 2ème édition de Agadir Magie tenue du 27 au 29 avril, a connu bien connu son succès auprès des amateurs de cet art. Parallèlement aux shows de magie présentés chaque soir, a été organisé un concours pour primer le meilleur magicien amateur. Sans oublier des animations dédiées uniquement aux enfants. Ce rendez-vous, devenu annuel, honore en premier lieu Feu Ali Mohamed Alkhafif, l’un des premiers à s’être initier à la magie au niveau de la ville. Pour sa part, le directeur du festival Rachid Ouhman, a fait part au public de son intention de ne plus faire partie du comité organisateur et ce, suite au manque de soutien a délégation du ministère de l’éducation nationale en collaboration avec l’association de développement de la coopération scolaire, section Inzegane Ait Melloul, a organisé lundi 29 avril, le festival provincial du théâtre scolaire, sous le thème « le théâtre scolaire pour un milieu scolaire sans violence ». « Suite à la note parvenue du ministère de tutelle, nous organisons le festival provincial scolaire, l’école gagnante présentera la province au festival régional et ensuite au festival national. Sept groupes venant de sept établissements du primaire de la délégation d’Inzgane Ait Melloul ont participé à cette compétition, chaque groupe est composé de 10 à 12 élèves en plus de deux encadrant. L’objectif est de former les élèves à l’art du théâtre et encourager les jeunes talents » précise Abderahmane Khraz , président de l’association de la coopération scolaire à la délégation Inzgane Ait Melloul A souligner que la délégation d’Inzgane Ait Melloul a participé à plusieurs reprises au festival national, la dernière fois elle a eu droit au deuxième classement au festival national organisé à Tanger. « Nous avons participé avec une pièce théâtrale intitulé Le retour de Galileo. La note du ministère nous est parvenue une semaine avant, alors il fallait procéder rapidement aux préparatifs avec les moyens du bord » déclare Mohammed Safa, professeur et encadrant du groupe de l’école Idriss I. Au final, le jury composé des professeurs en théâtre a sélectionné L’école Charif Idrissi pour présenter la délégation au festival régional qui aura lieu prochainement. Rencontre internationale Souss Après Agadir, le court-métrage visite Ait melloul L financier dont souffre le festival. « Les organisateurs ont trouvé du mal à assurer leurs missions et surtout à prendre en charge les participants venus d’autres villes. Nous faisons un travail énorme pour enrichir le culturel dans cette ville, mais nos efforts personnels restent insuffisants s’ils ne sont pas accompagnés de financement extérieur » at-il ajouté. Ce festival d’Agadir n’est pas le seul à être organisé au niveau du Maroc, une initiative semblable a été assurée par des français et tenue pour des années à Essaouira avant de prendre fin. Marrakech connait éga- lement un festival identique organisé par des étrangers. Or, Agadir prouve que ses jeunes sont bien capables et compétents en la matière et peuvent organiser et développer une manifestation du genre. Reste le soutien financier à assurer auprès d’éventuels partenaires économiques. ’atelier Commedia des marionnettes et de la création artistique organise en partenariat avec la municipalité d’Ait Melloul et en coopération avec la préfecture d’Inezgane Ait Melloul la 6ème édition de la rencontre internationale Souss du court métrage du 10 au 12 mai 2013. Avec la participation du Maroc, de l’Algérie, la Tunisie, l’Égypte, le Palestine, la France, la Belgique, l’Iraq, la Syrie, l’Allemagne, la Libye, la Corée du Sud et le Koweït, la rencontre a pour objectif de promouvoir la culture locomotive du développement humain, et fonder les bases solides de la culture de paix, du dialogue et droit à la différence, pour faire face à toute sorte de violence et d’extrémisme La rencontre ambitionne également à participer au développement de la ville et de la région culturellement, artistiquement, économiquement et socialement En vue de promouvoir les capacités techniques dans le domaine de l’audiovisuel de la jeunesse de la ville, les organisateurs ont programmé des ateliers de formation encadrés par des spécialistes dans le domaine. Service www.ladpechedusud.com N° 82 du 3 au 9 mai 2013 14 Adresses Utiles Pharmacies de garde à Agadir (du 3 au 9 Mai 2013) Wilaya de la Région Souss Massa Drâa et Préfecture d’Agadir Idda Outanane Tél: 0528 84 01 03 Fax: 0528 84 04 14 Pharmacie Al Manzah Angle Av. des F.A.R et Bd. Cheikh Sàadi entrée Charaf – Assalam et Belive Talborjt Tel.: +212 5 28 84 44 43 Conseil Régional Souss Massa Draa Avenue Général El Kettani-BP 454 -Agadir 80 000 Tél: 0528 82 18 26 / 0528 82 17 99 / 0528 82 18 24 Fax: 0528 82 18 33 / 0528 82 17 98 Pharmacie OUAHBI 56, Rue El Wahda El Watania Et Abdelaziz El Massi Les Amicales en face de la Mosquée Tel.: +212 5 28 23 33 17 Le Centre Régional d’Investissement CRI SMD Cité Founty Agadir, près de l’Agence Poste Maroc et de l’Institut Spécialisé en Tourisme et Hôtellerie Founty BP : 31.333 Agadir Tél.: 05.28.23.08.77 Fax: 05.28.23.08.81 GSM: 06.61.20.92.02 e-mail [email protected] Pharmacie ERRAZI Parcelle N° 112 Hay Mohammadi prés de projet Ennour Tel.: +212 5 28 23 08 12 Conseil régional du tourisme d’Agadir Imeuble Chambre de commerce d’Industrie et des Services d’Agadir, Avenue Hassan II-Agadir Tél: 0528 84 26 29-84 26 38-84 26 58 Tél: 0528 84 25 95 Pharmacie ITRY A côté de l’école privé Riad Salam Tel.: +212 5 28 23 51 43 Pharmacie Al Andalous Im. Asmaa, Angle Av Moukawama et Cadi Ayad Tel.: +212 5 21 77 59 La Délégation Provinciale de Commerce et d’Industrie d’Agadir cité des administrations Agadir Tél: 0528 84 06 49 Fax: 0528 84 73 60 Pharmacie Rachid Bd Farhate Hachade Cité Dakhla- al Qods Tel.: +212 5 28 22 11 92 La Délégation Provinciale de Commerce et d’Industrie de Tiznit Quartier Youssoufia, Province de Tiznit - TIZNIT Tél: 05 28 86 29 48 Fax: 05 28 86 64 82 Pharmacie Assafar Hay Al Houda Secteur G N° 70 Magasin n°1 Tel.: +212 5 28 32 02 39 Université Ibnou Zohr B.P. S 32 Agadir Tél:0528 22 70 17 / 22 71 25 Fax:0528 22 72 60 Pharmacie Le Complexe Hay Awifaq N° A/478 ( Près Hamam Al Wifaq) Tel.: +212 5 28 28 23 07 Météo Agadir Du 3 au 9 mai 2013 Agenda • 3ème Edition de l’action médicale gratuite de la correction et mesure de la vue à la commune rurale de Taghjijte du 23 avril au 06 Mai • Salon de la photographie 04 mai • 3ème édition du forum national de l’Artisanat du 02 au 19 mai à Ourzazate • 10ème édition Al Mougar « Les Amazighs du monde » les 02, 03 et 04 mai à l’ENCG • 2ème symposium international sur l’innovation et la technologie dans l’industrie des phosphates (SYMPHOS 2013) du 6 au 10 mai à Agadir • Le festival des Roses le 09 mai à Kalaat Megouna • 1ères journées cardiologiques à Agadir les 10 et 11 mai à l’Hôtel Atlantic Palace Panier de la ménagère Tomate : 2.5 dhs à 3 dhs Oignons : 5 dhs à 6 dhs Choux-fleurs : 4 dhs à 5 dhs Carottes : 2.5dhs à 3 dhs Navet : 2 dhs à 3 dhs Poivron : 4 dhs à 5 dhs Aubergine : 2.5 dhs à3 dhs Courgette : 6 dhs Pomme de terres : 4 dhs à 5dhs Les épinards : 2 dhs Courge : 8 dhs à 10 dhs` Petits pois : 5.5 dhs à 6 dhs Fèves : 3dh à 4dhs Betteraves : 2dhs à 2.5 dhs Choux : 6 dhs Concombres : 2.5 dhs à 3 dhs Laitue : 2.5 dhs à 3 dhs Citron : 6 dhs à 7 dhs Artichaut : 5 dhs à 6 dhs Pomme : 11 dhs à 14 dhs Oronge Valencia : 5 dhs à 6dhs Orange Navel : 9 dhs à 10 dhs Poires : 23 dhs à 24 dhs Banane : 7 dhs 7.5 dhs fraise : 12 dhs Avocat : 26dhs à 28 dhs L’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi et des Compétences Agadir n°1 Bis Avenue 11 Janvier Cité Dakhla tél. 0528 22 40 45 Direction Régionale CNSS Avenue générale Kettani BP 41 Agadir Tel :0528.82.32.57/58/59 Fax : 0528.84.03.81 Direction Régionale des Impôts DAKHLA HASSAN I Tel : 0528.23.31.10/20 Fax : 0528.22.76.00 Tribunal de Commerce Lot Najah Extension BP : 5241 Agadir Tel : 0528.23.96.64 Fax : 0528.23.32.41 Délégation de l’Emploi Quartier administratif BP 224 Tel : 0528.84.01.56/ 48.05.58 Fax : 0528.84.48.70 RAMSA Angle rue Ibnou Laarabi Bd 754 Agadir Tel : 0528.22.44.93/22 Fax : 0528.22.01.15 ONEP Rue 18 novembre Agadir BP 108 Tel : 0528.84.20.55/84.21.46 Fax : 0528.82.34.00 Consulat d’Espagne 49, rue Ibn Batouta secteur mixte - BP 3179-80005, Agadir Tél: 0528 84 57 10 Fax: 0528 84 58 43 Consulat Général de France Bd Mohamed Cheikh Saadi - Agadir Tél: 0528 84 08 26 Fax: 0528 84 23 30 Entretien www.ladpechedusud.com N° 82 du 3 au 9 mai 2013 16 Entretien avec Fatima Amzil, directrice régionale de l’ANAPEC Souss Massa Drâa Beaucoup d’opportunités à saisir dans le marché de l’emploi Fatima Amzil, l’une des responsables qui font leurs preuves dans un secteur de haute notoriété. En dépit de l’acuité de ce domaine qui touche de près les jeunes en quête d’emploi, de plus en plus rare, elle tire son épingle du jeu, grâce à sa disponibilité, son savoir faire et surtout son profond sens du civisme. Propos recueillis par Meryam Lasri Q uel bilan faite vous de l’action de l’ANAPEC en terme d’insertion et de création d’emploi au niveau de la région SMD durant 2012 ? Comment s’annonce 2013 ? Tout d’abord, je tiens à souligner que plus de 4155 chercheurs d’emploi ont été insérés (employés), dont 584 chercheurs d’emploi de plus d’une année de chômage. C’est une besogne qui a nécessité beaucoup d’effort, en matière de prospection et d’appréciation. Dans le même sillage, il est à indiquer que plus de 146 projets d’auto emploi ont démarré : 68 projets accompagnés et démarrés avec un autofinancement ou via un prêt de SMDI, 02 projets ayant bénéficié d’un crédit Moukawalati, 76 projets AGR/INDH accompagnés. A cet égard, 7355 chercheurs d’emploi ont bénéficié des entretiens de positionnement, 4882 chercheurs d’emploi ont bénéficié des ateliers de recherche d’emploi ; 683 chercheurs d’emploi ont bénéficié de la formation qualifiante ; 508 chercheurs d’emploi ont bénéficié de la formation contractualisée pour l’emploi (dont 138 dans le secteur de l’offshoring et 229 dans le secteur de l’enseignement – programme Akadymiate Attadriss). Quels sont les profils les plus demandés et les projets créateurs d’emploi au niveau de la région ? Dans le cadre de la dynamisation et la régulation du marché de l’emploi, l’ANAPEC SMD a réalisé, en collaboration avec le CRAME (Comité Régional d’Amélioration de l’Employabilité), dont le CRI est membre, une compagne de prospection ayant pour objectifs : • L’identification des besoins en emploi à court et moyen terme • La mise en place d’un dispositif adéquat pour répondre à ces besoins • L’anticipation aux besoins des entreprises en matière de compétence et formation • Communication métiers les plus demandés, on enregistre les profils : enseignant, technico-commercial, animateur touristique, infographiste, installateur des systèmes d’irrigation, agent technique de production, dessinateur topographe. Par rapport aux forma- Secteurs 2012 2013 2014 Total Tourisme 189 261 192 642 Enseignement privé 411 616 393 1420 Agro-‐alimentaire 574 437 435 1446 BTP 378 457 366 1201 Centres d’appel 15 16 4 35 Grande distribution 31 29 18 78 1598 1816 1408 4822 Total autour des prestations de l’Anapec Durant les mois de mars et avril 2012, 26 conseillers en emploi de l’anapec ont visité 304 entreprises opérant dans les secteurs économiques, identifiés par le CRAME, et qui sont les plus générateurs d’emploi dans la Région Souss Massa Drâa à savoir : le tourisme, l’éducation, l’Agroalimentaire, le BTP, les centres d’appel et la grande distribution. L’enquête terrain a permis de recenser 4 822 besoins potentiels en emploi à l’horizon 2014, ventilés par secteur d’activité comme suit : Par rapport aux emplois tions dispensées, peuton espérer une meilleure adéquation avec le marché du travail ? A cet effet et pour répondre à ces métiers, dits en tension sur le marché de l’emploi, l’anapec a mis en œuvre les outils de régulation financés entièrement par l’Etat, à savoir : • La formation contractualisée pour l’emploi (FCE) pour répondre aux besoins spécifiques des entreprises • Le programme « Akadymiate Attadriss », en collaboration avec les professionnels de l’enseignement privé, ce qui a permis la formation de 320 enseignants toutes spécialités confondues durant la période janvier – juillet 2012, et qui sont actuellement employés L’anapec propose aussi pour les licenciés une autre formule plus avantageuse, à savoir le contrat d’intégration professionnelle CIP, dont lequel l’Etat verse une indemnité de 25 000,00 DH à l’entreprise en cas de signature d’un CDI par les établissements scolaires de la région ; • La formation qualifiante ou de reconversion (FQR), qui a permis, d’une part, la formation en 2012 de 460 jeunes dans les métiers jugés prometteurs tels que : téléconseiller, technico-commercial, aide topographe, métreur vérificateur, chef chantier, mécanicien hydraulique, électromécanicien et qualiticien ; et d’autre part la programmation en 2013 des formations dans les métiers cités ci-dessus auxquels les chercheurs d’emploi sont appelés à postuler et les opérateurs de formation à déposer leur candidature, à l’instar des années précédentes en collaboration étroite avec le comité technique issu du CRAME. Prochainement deux nouveaux secteurs seront intégrés : le secteur de l’agriculture au 4ème trimestre 2012 en partenariat avec le Conseil Régional SMD ; et le secteur des industries liées à la pêche au 1er semestre 2013, dans le cadre du projet Halieutis. mais vous ne voyez pas que la durée de 24 mois est trop longue avant de passer à un CDI ? Dans ce sens, il convient de noter que la durée du contrat d’insertion est 24 mois au maximum ; ni l’entreprise ni le jeune employé ne sont obligés d’adopter ce maximum, à tout moment au cours des 24 mois l’entreprise peut recruter le jeune employé et basculer vers un CDI, ou continuer le contrat d’insertion et faire bénéficier le stagiaire de la couverture sociale dont la part patronale est prise en charge par l’Etat. L’anapec propose aussi pour les licenciés une autre formule plus avantageuse, à savoir le contrat d’intégration professionnelle CIP, dont lequel l’Etat verse une indemnité de 25 000,00 DH à l’entreprise en cas de signature d’un CDI à l’issue des 6 à 9 mois de contrat d’insertion. Enfin, il faut bien dire que L’ANAPEC facilite le ces efforts déployés avec contact avec le monde beaucoup d’abnégation professionnel surtout afin de subvenir, dans la mesure du possible, aux pour les attentes des jeunes, ne jeunes sauraient être vains, lauà voir la mutualisation des énergies de toutes les parties concernées. réats,