Annexe 1 Recommandations techniques

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Annexe 1 Recommandations techniques
Communauté de Communes de l’Ouest Rhodanien (C.O.R)
3 Rue de la Venne- BP n° 5769170 TARARE
T é l : 0 4 . 7 4 . 0 5 . 0 6 . 6 0 M a i l : [email protected]
Subvention ravalement de façade de la COR
- ANNEXE 1 -
Recommandations techniques aux propriétaires
Les recommandations suivantes aideront le propriétaire ayant un projet de ravalement de façade.
Mené dans le respect des éléments architecturaux, un ravalement valorise fortement un bien. Le
ravalement peut être accompagné de travaux plus complets concernant la toiture, la création d’une
ouverture ou d’une rénovation plus lourde ainsi que l’isolation.
RAPPEL IMPORTANT :
Avant de réaliser des devis, il est nécessaire de se renseigner auprès du PACT Arim, prestataire
missionné par la COR, qui propose des conseils techniques gratuits sur les travaux à engager (28 rue
Gambetta à Tarare - Tel 04 74 05 35 75 mail : [email protected])et/ou auprès de
l’architecte conseil du CAUE (Conseil Architecture Urbanisme Environnement -Tel 04 72 07 44 55)
Avant travaux, il est primordial de faire effectuer par un professionnel un diagnostic portant sur :
- La nature des matériaux de construction du mur de façade et son parement (face apparente du mur)
- Sur les désordres éventuels apparents et leurs causes.
1/ LES RAVALEMENTS : les bonnes questions à se poser
Elles sont à aborder avec le professionnel du bâtiment qui réalise vos travaux. L’objectif est d’analyser la
façade avec ses éventuelles décorations et de connaitre l’état des murs et des enduits.
1- Quels sont les matériaux du mur (pierre, moellons) ?
2- Quels est l’enduit préexistant et quel est son état ?
3- Quels sont les désordres éventuels repérés sur la façade (trace d’humidité, affaissement…)
4- L’isolation de votre immeuble est-elle satisfaisante ?
5- Quelles couleurs choisir pour les façades et menuiseries ?
6- Quels éléments techniques peuvent être mieux dissimulés à l’issue du ravalement ?
En cas de commerce au rez-de-chaussée, il est demandé, même si la devanture commerciale n’est pas
intégrée dans les travaux, de rechercher une harmonie. Celle-ci ne signifie pas pour autant la reprise des
tons existants.
Rencontrez les services de votre Mairie pour connaitre les éventuelles prescriptions ou servitudes
concernant votre immeuble et les travaux de ravalement (nuanciers éventuels). Prenez conseil auprès de
l’architecte conseil du CAUE ou d’un architecte privé.
2/ LES MURS DE FACADE:
Ceux des immeubles anciens sont constitués de différents matériaux de maçonnerie qu’il convient
d’identifier et de prendre en compte dans le choix d’une technique de ravalement :
o Les murs en pierre de taille, blocs taillés et disposés en assise régulière, le plus souvent en pierres
dorées locales apparentes, posées avec ou sans joint de maçonnerie. L’état de ces joints est à
considérer et le diagnostic du professionnel définira les travaux à réaliser. Le ravalement consistera
en un nettoyage adapté à l’état d’encrassement et d’usure de la pierre, et en des réparations
ponctuelles avec la technique de ragréage et de rejointement au mortier de chaux naturelle.
o Les murs en moellons, pierres de dimension réduite grossièrement taillées, sont destinés à être
enduits car ils ne sont naturellement pas imperméables. Pour cette raison, il faut éviter de laisser les
façades en moellons sans enduit. Le fait de laisser les pierres apparentes peut provoquer des
infiltrations d’eau par les joints ce qui accélèrera l’encrassement de la façade, les différentes
pollutions venant se fixer sur les aspérités des pierres.
o Les murs en pisé, sensibles à l’humidité, sont nécessairement recouverts d’un enduit à la chaux
naturelle, pour maintenir des échanges hygrométriques indispensables à la préservation du pisé.
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Les murs en mâchefer, matériau poreux par nature peu noble, sont généralement recouverts d’un
enduit. Ces différents matériaux, suivant leur caractéristique constructive, sont parfois utilisés en
couche successives pour un même mur.
Les murs en béton (blocs agglomérés, voile béton) concernent les constructions récentes. Ils peuvent
être enduits, peints ou habillés d’une vêture pour certains procédés d’isolation par l’extérieur.
3/ LES ENDUITS :
Les enduits de façade ont plusieurs fonctions :
o Protéger le gros œuvre contre les intempéries, en participant à son imperméabilité (eau
d’infiltration...)
o Constituer un parement esthétique. Ils servent à masquer les irrégularités de la façade.
o Constituer une première protection thermique des murs extérieurs (un enduit simple ne constitue
pas une isolation thermique extérieure)
La mise en œuvre des différents types d’enduits suivant les normes et les réglementations de la
construction est gage de leur pérennité. On peut distinguer :
o Les enduits traditionnels avec un mortier à base de chaux naturelle et de sable de carrière. Ces
enduits sont les seuls adaptés aux structures du bâti ancien (construit avant 1945). Ils ont un
comportement et des caractéristiques proches de la pierre, une facilité d’utilisation et une pérennité.
o Les enduits contemporains, avec l’apparition des ciments artificiels, sont vendus prêts à l’emploi. Ils
seront réservés aux maçonneries modernes.
Différents types de travaux de ravalement en fonction de l’état et la nature de l’enduit existant.
o Si la façade est peu encrassée et pas dégradée, alors un simple nettoyage peut être suffisant.
o Si la maçonnerie est dégradée (fissures,…) alors il faudra effectuer un piquage partiel ou total de
l’enduit existant. Il faudra ensuite réparer les fissures et mettre en œuvre le nouvel enduit.
Les enduits à base de chaux naturelle sont fortement préconisés en cas de nouvel enduit. Il est
recommandé d’employer des badigeons à la chaux plus transparents, adaptés aux enduits anciens,
permettant d’évacuer l’humidité des murs, de conserver les couleurs et qui ont une longue durée de vie.
Des peintures minérales peuvent également convenir sous réserve de contenir peu ou pas d’adjuvants.
4/ L’ISOLATION :
Lors de la réfection de sa façade, l’isolation permet de faire des économies d’énergie importantes et
ajoute de la valeur à son patrimoine en réalisant un bâtiment bien isolé. Vous pouvez demander aux
entreprises qui réalisent les devis des propositions adaptées à votre immeuble.
Du point de vue thermique, on peut relever que le bâti ancien à caractère architectural remarquable n’est
pas adapté pour une isolation par l’extérieur.
Sur le bâti ancien, une attention particulière doit être portée :
- au choix de matériaux d’isolation et de vêture perméables à la vapeur d’eau et permettant ainsi la
respiration du mur.
- au diagnostic technique de l’ouvrage et notamment la présence d’humidité dans le mur.
Dans tous les cas, il convient de rajouter un isolant dont la résistance thermique est à minima de 3.7
W/m².K et de 4 W/m².K pour l’aide de la COR majorée à 15€/m².
5/ LEXIQUE :
Ragréage : consiste à mettre un enduit de finition sur une surface maçonnée brute, en vue de l’aplanir.
Rejointement : action de refaire les joints d’une maçonnerie.
Moellon : petit bloc de pierre taillé plus ou moins grossièrement utilisé pour la construction
Pisé : maçonnerie rustique en terre grasse argileuse.
Echange hygrométrique : le mur de façade est imperméable à la pluie, mais doit laisser passer la vapeur d’eau qui
provient notamment des logements occupés au risque de dégrader la paroi.
Mâchefer : matériau de construction issu de la récupération des déchets des ruines de charbon.
Piquage : consiste à assainir la façade avant de la traiter et de procéder au ravalement. Il est nécessaire de
diagnostiquer le mur pour connaître les zones prioritaires à piquer : celles ou l’humidité à fait éclater l’enduit ou créer
une poche d’air (son creux au taper). Le piquage s’effectue au burin sur les zones sensibles (encadrement de fenêtres
par exemple) ou à l’aide d’une machine : le marteau burineur.
Vêture : revêtement des murs extérieurs des bâtiments sous forme de panneaux ou plaques manufacturées solidaires
d’un isolant thermique.