INFO CHJ n°70 - Septembre 2016

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INFO CHJ n°70 - Septembre 2016
INFO DU CHJ N°70
SEPTEMBRE 2016
Le CHSCT du 22 septembre devrait proposer des actions conAUDIT RISQUES PSYCHOSOCIAUX crètes. En fait, l’ambition sera d’organiser la co-construction ainsi
que de réintroduire de la confiance dans les capacités des perSUR LE PÔLE DE GÉRIATRIE
sonnes, des groupes et de l‘institution à évoluer pour articuler les
Une invitation à se questionner sur sa pratique
différentes logiques (individuelles, collectives, institutionnelles).
Suite à une période de crise sociale, le CHSCT a décidé de
demander l’intervention d’un cabinet d’audit pour analyser
les causes de situations de tensions psychosociales sur le
pôle Gérontologique. Les résultats ont été communiqués en
juin. Les pistes d’améliorations portent sur la gestion du
changement, l’adaptation des organisations et en particulier
sur la reconstruction des collectifs de travail. Le CHSCT est
chargé de formaliser un plan d’action et d’en assurer le
suivi.
L’audit a eu lieu du 2 mars au 13 mai 2016 et les auditeurs ont
constaté une souffrance toujours présente, un épuisement de
certains personnels et une prise en compte de la problématique
par les membres du CHSCT et de la direction mais sans projet
d’amélioration formalisé. Divers outils d’enquête ont été utilisés
comme les entretiens individuels (25), les entretiens collectifs (13
soit 33 personnes), l’observation en situation de travail (3), les
témoignages écrits anonymes (46) et l’analyse de documents.
Ces méthodes croisées sont un gage de pertinence du recueil
des données, préalable indispensable à une analyse constructive.
Pour atteindre ces objectifs, nous devrons tous nous interroger
sur nos pratiques de soins, d’équipe, de management et de communication, et sur notre rapport à des valeurs telles que : le respect, la confiance, la responsabilité ou l’acceptation de la différence.
Marie Françoise DIVERCHY—Directrice des soins
LA NOUVELLE COMMISSION
DES USAGERS
Parution du décret n° 2016-726 du 1er juin 2016 relatif à la
commission des usagers des établissements de santé.
L’article 5 du décret change le nom de la CRUQPC (commission
des relations avec les usagers et de la qualité de la prise en
charge) qui devient Commission des Usagers.
La commission chargée de représenter les usagers au sein des
établissements de santé voit son rôle confirmé et renforcé :
L’analyse montre que les personnels vivent un déséquilibre entre •
le travail prescrit (ce qui est demandé), le travail réel (ce que l’on
fait vraiment), le travail réalisé (le résultat) et le travail vécu
(l’interprétation individuelle de ce que l’on fait). La prédominance
du travail prescrit entraine de l’insatisfaction, une perte de sens et •
des conflits générant des arrêts de travail. Les personnels vivent
également des contraintes physiques liées à des aménagements •
ou des matériels pas toujours adaptés.
En outre, la direction est consciente que la prise en soins de per- •
sonnes âgées, de plus en plus dépendantes, est à risque d’épuisement professionnel car elle peut générer un sentiment d’impuissance et sollicite beaucoup d’énergie, tant auprès des résidents que de leur famille, pour accompagner les pertes et deuils.
La question centrale est donc celle de la santé au travail. C’est
pourquoi, en concertation, lors du CHSCT du 16 juin, deux axes •
prioritaires ont été définis :
∗ Redonner du sens en organisant des espaces de débat sur le
travail au sein des différents métiers et entre les métiers pour •
que chacun exerce dans le respect des compétences de
l’autre.
∗ Stabiliser les plannings et redéfinir les modalités de dialogue
avec les personnels et leurs représentants, tout en adaptant
les organisations de travail.
La CDU a désormais accès à la liste des événements indésirables graves survenus ainsi qu’aux actions correctives
mises en place par l’établissement pour y remédier, dans le
respect de l’anonymat des patients ;
Elle dispose d’un droit d’auto-saisine et de suite sur les
sujets qualité et sécurité des soins traités par la CME ;
Elle assure le recueil des observations des associations
de bénévoles ayant signé une convention avec l’établissement ;
Elle peut formaliser un projet des usagers qui exprime les
attentes et propositions des usagers au regard de la politique
d’accueil, de la qualité, de la sécurité de la prise en charge et
du respect des droits des usagers. Ce projet des usagers est
proposé par la CDU au directeur en vue de l’élaboration du
projet d’établissement, de la politique médicale ou du projet
institutionnel ;
L’auteur d’une plainte ou d’une réclamation peut se faire accompagner, pour la rencontre avec le médiateur prévue à
l’article R.1112-93, d’un représentant des usagers ;
La présidence de la commission peut être assurée par
un représentant des usagers.
Corinne LODS, responsable qualité
L’ACCES A L’INFORMATION MEDICALE
POUR LES AMBULANCIERS
SEPTEMBRE : RENTREE AS et AP
Lundi 29 août, les nouvelles promotions d’aidessoignants(es) et d’auxiliaires de puériculture
sont venues rejoindre les élèves ambulancier(e)s,
au travail depuis le 30 mai.
Un ambulancier est un professionnel de santé selon le Code de
la Santé Publique, qui a pour rôle la prise en charge et le transport de malades, de blessés ou de parturientes dans des véhicules de transport sanitaire adaptés pour des raisons de soins
ou de diagnostic.
Nous accueillons :
Il administre si nécessaire les premiers secours seul ou assisté
d’une équipe médicale. D'où l'importance des informations sur la ∗ Pour le diplôme d’auxiliaire de puériculture : 12 jeunes
santé du patient.
femmes dont 6 Bachelières SAPAT et 6 ASSP auxquelles
s’associeront 2 élèves pour revalider des modules manIl est donc soumis au secret professionnel. Le secret, la discrétion et le devoir de réserve sont des éléments appris en cours de
quants
formation et notamment précisés aux élèves dans l’article 12 du
règlement intérieur de l'IFAS de Joigny qu'ils signent dès le 1er ∗ Pour le diplôme d’aide-soignant : 42 élèves dont 37
jour. En cas de difficulté, l’élève doit en informer aussitôt l’équipe
femmes et 5 hommes. La promotion est plutôt jeune, 31 ans
pédagogique et la directrice.
de moyenne d’âge, les élèves ont entre 18 et 57 ans. 30
Le secret et la discrétion s’appliquent non seulement à ce qui lui
suivront la formation complète de 10 mois, 4 bénéficient de
a été confié, mais aussi ce qu'il a vu, lu, entendu, constaté ou
dispenses, en tant que « passerelles métier » car elles et ils
compris.
ont un diplôme reconnu (Diplômes d’Etat d’Ambulancier,
Il concerne autant les patients et résidents que les professiond’Assistante de Vie aux Familles, Titre Professionnel d’Assisnels, stagiaires, visiteurs et familles avec qui l’élève ou le profestante de Vie aux Familles). 8 viennent revalider un ou plusionnel se trouverait en contact. Il s’applique également pour les
sieurs modules manquants.
organisations et les locaux.
Dans le même cadre, l’ambulancier doit s’abstenir de décrire des
∗ Le vendredi 02 septembre a été consacré à la rencontre
faits, des ressentis, des difficultés ou toute autre situation ayant
entre les 3 filières pour une journée d’intégration aux thématrait à sa formation ou profession, aux établissements fréquentés
tiques professionnelles variées : les règles et le secret proou d’accueil pour ses stages, et à toutes les personnes renconfessionnels, les représentations des 3 métiers, du soin, la
trées, sur les sites internet dits « réseaux sociaux » (FACEBOOK, MSN, TWITTER, etc.).
maltraitance, la différence, la notion d’équipe, la relation soignant/famille. Les échanges ont été très riches. La journée
La révélation de secrets professionnels est punie d’un an d’ems’est terminée par le partage d’une collation.
prisonnement et de 15 000€ d’amende.
Art 226-13 du code pénal.
Loi n°83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des ∗ Nous souhaitons bon travail et bienvenue à ces nouveaux
élèves ; nous vous remercions de l’accueil que vous leur
fonctionnaires : art. 26 & 27.
réserverez dans les unités à partir du 10 octobre.
En institut de formation, au CHJ, « En cas de non-respect, il est
passible d’un avertissement du Directeur ou d’un jugement en
Agnès MISSAULT, Directrice IFAAS
Conseil de discipline pouvant aller jusqu’à l’exclusion totale,
sans compter les suites de plaintes qui pourraient être déposées
CERTIFICATION DU LABORATOIRE
contre lui au tribunal. »
Dans leur module 7, défini par l'arrêté du 26 janvier 2006 modifié, les élèves « doivent être capables de discerner les informations à transmettre dans le respect des règles déontologiques et
du secret professionnel ».
Toute cette réglementation appuie donc sur l’obligation de respect du secret professionnel de la part de l'ambulancier. Les
professionnels de santé peuvent donc, sans crainte, leur communiquer les informations nécessaires dont il doit disposer.
L’ambulancier est tenu de remplir une fiche bilan qui lui permettra le transport de la personne en sécurité.
Agnès MISSAULT, Directrice IFAAS
Tous les laboratoires de France doivent faire
preuve de la mise en œuvre d’un système
qualité selon la norme NF EN ISO 15189.
C’est le COmité FRançais d’ACcréditation
(COFRAC) qui est chargé de ces contrôles.
Le laboratoire du CH Joigny a fait preuve d’un bon niveau de
maturité de son système qualité et est accrédité.
Ce résultat est la preuve d’un bon travail d’équipe au sein de
notre service.
Mais la qualité est un processus en mouvement. Nous allons
avoir une nouvelle visite dans un an, il ne faut donc pas baisser
les bras.
Dr Olivier LEMAIRE
DON D’ORGANE
17octobre 2016, Journée mondiale du don
d'organes et de la greffe
Depuis 2005, l'OMS a promulgué la journée
mondiale du don d'organes et de la greffe.
Elle se tient chaque année en octobre.
geait la vie du défunt pour vérifier qu’il n’était pas opposé
au don, conformément à la loi. Par ailleurs, les cartes de donneur sont rarement retrouvées au moment d’un décès.
Donneur ou pas, la première chose à faire est donc de le
dire. Transmettre votre choix et demander leur décision à ceux
qui vous entourent, c’est s’assurer que la volonté de chacun
sera connue, comprise et respectée des autres. Et que la
question de l’équipe médicale sera accueillie dans les meilleures conditions possibles, au cas où.
De plus en plus de personnes vivent avec une greffe
47 690 patients greffés en France depuis 2005.
54 659 personnes porteuses d’un greffon fonctionnel en 2014. Qu’est-ce que le consentement présumé ?
+ 52% de greffes en 23 ans. 4 238 en 1991. 5 357 en 2014.
L’amélioration de la qualité de la greffe a élargi les indications En France, la loi considère que tout le monde est donneur d’orthérapeutiques.
ganes par défaut : ne pas s’inscrire au registre national des
refus, c’est accepter de donner ses organes.
Des évolutions différentes en fonction des organes
Le rein est l’organe le plus greffé avec une hausse de 53% sur Dans les faits, avant d’entreprendre un prélèvement, les
20 ans, suivi par le foie qui a augmenté de 66%.
équipes médicales consultent toujours les proches du défunt
La greffe de poumon a augmenté de 34% entre 2010 et 2014 pour s’assurer qu’il n’avait pas manifesté d’opposition au don
grâce à des critères de prélèvements redéfinis en profondeur. ou qu’il avait confirmé son accord pour le don d’organes.
La greffe du cœur, entre 1991 et 2000, diminue en raison de
l’amélioration de techniques alternatives.
En France, la loi pose le principe que tout le monde est présuLes greffes de l’intestin et du pancréas sont des pratiques plus mé donneur mais laisse chacun libre de s’opposer au don de
rares.
ses organes, en le disant à ses proches ou en s’inscrivant sur
le registre national des refus.
La greffe de rein se développe ...
∗ 2 375 greffes en 2005 et 3 232 greffes en 2014 soit une Avant d’entreprendre tout prélèvement, les équipes médicales
progression de 36%.
doivent, d’après la loi, consulter ce registre pour s’assurer que
dont à partir de donneurs vivants :
le défunt n’y est pas inscrit. Si son nom n’y figure pas, le méde∗ 197 (8%) greffes en 2005 et 514 (16%) greffes en 2014, cin interroge les proches pour savoir si le défunt avait de son
soit une augmentation de 161%.
vivant exprimé un refus au don de ses organes.
Le nombre de greffes ne suffit pas à résorber l’attente
11 942 personnes en attente d’une greffe en 2005.
20 311 personnes en attente d’une greffe en 2014.
Le second « plan greffe » 2012-2016 a pour ambition de soutenir et promouvoir l’activité de greffe dans les années à venir.
Des donneurs et des receveurs plus âgés
En 2005, la moyenne d’âge d’un donneur était de 49,3 ans
contre 57 ans en 2014.
La moyenne d’âge d’un receveur en 2005 était de 47,2 ans
contre 51,5 ans en 2014.
Le progrès des techniques médicales et chirurgicales a permis
d’élargir les profils.
Pour faire respecter sa volonté - et pour être
sûr de respecter celle des autres - il est donc
indispensable d’en avoir parlé clairement à
ses proches.
Si je dis que je veux donner mes organes après ma mort,
serais-je forcément prélevé ?
Non. Le don d’organes n’est possible que dans les cas de décès bien particuliers, souvent consécutifs à des traumatismes
crâniens ou à des accidents cardio-vasculaires. Ils représentent à l’heure actuelle moins de 1 % des décès à l’hôpital.
Le prélèvement d’organes est donc rare, c’est pour cela que
chaque possibilité est précieuse. Pour sauver le plus de vies
possible, il est important d’y réfléchir et de dire clairement son
La seule et unique façon de faire connaître votre choix est souhait à sa famille.
de le confier à vos proches. C’est vers eux que les équipes
médicales se tourneront pour s’assurer que vous n’étiez Peut-on ne donner que certains organes ou certains tispas contre le don de vos organes avant d’envisager tout sus ?
prélèvement.
C’est tout à fait possible. Si vous voulez que certains organes
Vous pouvez choisir de porter sur vous une carte de donneur, ou certains tissus ne soient pas prélevés, il suffit d’en informer
mais il faut savoir qu’elle n’a pas de valeur légale et ne rem- les proches susceptibles de témoigner en cas d’accident.
place pas l’échange avec vos proches : carte ou non, les médecins interrogent toujours la famille ou la personne qui partaComment signaler que l’on est donneur ?
Y a-t-il des limites d’âge pour donner ?
Non, ce qui compte c’est l’état de l’organe. Même si le cœur est
rarement prélevé chez des personnes de plus de 60 ans, il y a
d’autres organes, comme les reins ou le foie qui peuvent l’être
chez des personnes beaucoup plus âgées.
Le Docteur Alain MARGUERITTE, maintenant en pré-retraite,
est remplacé par le Docteur Jean-Marie DOUNIAMA, nouveau
responsable de service de Médecine B.
Il exerce avec le Docteur Marie-Laure MENARD.
En 2013, 3,5 % des donneurs avaient 17 ans ou moins,
29,8 % de 18 à 49 ans, 29,2 % de 50 à 64 ans et 37,5 % plus
de 65 ans.
A l’autre extrémité des âges, quand un enfant décède, ses parents peuvent tout à fait autoriser le prélèvement de ses organes. Leur petite taille permettra vraisemblablement de greffer
un autre enfant.
Pourquoi manque-t-on d’organes à greffer ?
DON DU SANG
MERCREDI 21 SEPTEMBRE
et le
MERCREDI 19 OCTOBRE
de 8 heures à 13 heures
place du marché couvert.
Le prélèvement d’organes n’est possible que dans des circonstances rares. Les donneurs sont des personnes décédées à
l’hôpital après un traumatisme crânien un accident vasculaire
cérébral ou parfois après un arrêt cardiaque. Cela concerne
moins de 1 % des personnes qui décèdent à l’hôpital ; près de
92 % des greffes sont réalisées en France grâce à un donneur
EXPOSITION
décédé.
Par ailleurs, près d’un prélèvement possible sur trois est refusé.
Soit par le défunt lui-même, qui avait déclaré son opposition au
L’équipe d’animation du Pôle de Gérontologie vous invite à
don d’organes. Soit par la famille, souvent parce qu’elle ignore
l’une des 3 expositions du projet « CULTURE ET SANTÉ » des
ce que le défunt aurait souhaité et qu’elle préfère donc dire qu’il
œuvres réalisées par les résidents de Sens, Villeneuve et Joiétait opposé au don par précaution.
gny, en collaboration avec l’artiste plasticienne Nathalie Perrier.
Venez admirer ces œuvres à compter du lundi 26 septembre
Comment la décision de greffer est-elle prise ?
2016 jusqu’au vendredi 7 octobre 2016 de 13h 30 à 17h30 à la
La greffe est décidée par le médecin qui suit le malade. Lors- halle aux grains, Faubourg de Paris, à Joigny.
que son état se dégrade et que plus aucun traitement ne permet de compenser l’organe déficient, le médecin inscrit son Cette exposition s’inscrit parfaitement dans le cadre de la sepatient sur la liste nationale d’attente de greffe gérée par maine bleue.
l’Agence de biomédecine.
Les règles de répartition des greffons entre les malades sont
très codifiées. Décrétées par le ministre chargé de la Santé,
elles sont conçues pour maximiser les chances de succès de
chaque greffe, tout en étant le plus équitable possible dans la
distribution des organes. Elles se basent sur de nombreux
critères.
L’attribution des organes s’appuie sur un registre informatisé et,
pour les cas prioritaires, des collèges d’experts.
Rédaction : C. LODS, A.MISSAULT CSS
Mise en page : F. HUDIART, Secrétaire
Validation : G. SAILLET, Directeur

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