charte pnr2 - Région Nord
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charte pnr2 - Région Nord
E C H A R T Objectif 2008 Rapport décembre 1998 1 TERRITOIRE ET ENJEUX Accès au début du chapitre Eléments de navigation dans le document Pour un meilleur confort visuel, il est souhaitable de passer en plein écran. 1.4 - Le contexte socio-économique Accès planche 1.4.1 - La population (voir planche 10) A - Territoire rural Le périmètre d’étude du Parc Naturel Régional de l’Avesnois a une superficie de 134300 hectares pour 154337 habitants, soit 111 habitants au km2. A titre d’information, la densité de population du département du Nord est de 401 habitants au km2. D’autre part, le territoire du Parc est très faiblement urbanisé : 119 communes du périmètre d’étude du Parc ont moins de 2000 habitants, 19 communes ont entre 2000 et 5000 habitants, seulement 3 communes ont plus de 5000 habitants. Avec 4 millions d’habitants, le Nord-Pas de Calais est une région très fortement peuplée. La population rurale ne représente que 14% de la démographie régionale. Accès index L’Avesnois apparaît dans une situation spécifique au regard de l’espace rural régional. Accès au sommaire général Accès à la page précédente Accès à la page suivante 2 Préambule UN PARC NATUREL RÉGIONAL, POURQUOI FAIRE ?(p.10) Introduction 1 - L’AVESNOIS, UN TERRITOIRE D’EXCEPTION Territoire et enjeux 2 - UN PROJET POUR UN TERRITOIRE Le périmètre du parc Le contrat Le projet et les missions du Parc 3 Préambule OBJET DE LA CHARTE (p.12) Introduction ENGAGEMENTS DES SIGNATAIRES (p.12) Territoire et enjeux Le périmètre du parc Le contrat Le projet et les missions du Parc 4 Préambule Introduction 1- L’AVESNOIS, UN TERRITOIRE D’EXCEPTION (p.13) ■ Le patrimoine naturel (p.13) Territoire et enjeux (première partie) - la géographie physique (p.13) - Les paysages (p.14) - Les habitats (p.18) - La faune et la flore (p.20) - L’eau (p.20) ■ Le patrimoine culturel (p.21) - L’histoire (p.21) - Le patrimoine architectural (p.22) - Le patrimoine ethnologique (p.24) ■ L’organisation territoriale (p.24) Le périmètre du parc - Les limites administratives, coopération intercommunale et transfrontalière (p.24) - Les infrastructures de communication (p.26) - L’aménagement du territoire (p.26) ■ Le contexte économique (p.27) Le contrat - La population (p.27) - Les services à la population (p.28) - Les activités économiques et l’emploi (p.29) Le projet et les missions du Parc 5 Préambule Introduction 2 - UN PROJET POUR UN TERRITOIRE (p.36) ■ Les grands enjeux patrimoniaux (p.36) - Un bocage de qualité exceptionnelle (p.36) - Le plus grand massif forestier de la région (p.37) - Une forte identité culturelle (p.37) Territoire et enjeux (deuxième partie) Le périmètre du parc ■ La démarche (p.38) ■ Les missions (p.39) - Protéger, connaître, et faire connaître la nature (p.40) - Maintenir les paysages et permettre le développement d’une agriculture dynnamique (p.41) - Mettre les produits locaux en vedette (p.41) - Aider les collectivités locales à appliquer les orientations de la charte (p.42) Le contrat Le projet et les missions du Parc 6 Préambule Introduction Territoire et enjeux 1 Le périmètre du parc ■ Les limites du parc (p.43) ■ Les communes du parc (p.43) ■ Les modifications territoriales (p.44) ■ Les communes associées (p.44) ■ Les villes portes (p.44) ■ La coopération avec les territoires voisins (p.44) Le contrat Le projet et les missions du Parc 7 Préambule Introduction Territoire et enjeux Le périmètre du parc 2 Le contrat ■ Le syndicat mixte de gestion du parc (p.46) ■ Le siège du parc (p.46) ■ Les Conseils scientifiques de l’environnement dans le Nord - Pas-de-Calais (p.46) ■ Partenariat (p.47) - Membres de droit - Membres associés - Autres partenaires - Les commissions techniques ■ Les moyens financiers (p.50) - Fonctionnement - Investissement ■ Les moyens humains (p.52) ■ L’utilisation de la marque «Parc naturel régional de l’Avesnois» (p.53) Le projet et les missions du Parc 8 Préambule ■ Maîtrise et valorisation du paysage (p.55) Introduction Territoire et enjeux Le périmètre du parc Le contrat 3 Le projet et les missions du Parc - Le plan Bocage (p.57) - L’amélioration du cadre de vie (p.64) - La prise en compte de l’environnement et du paysage dans les aménagements (p.69) ■ Protection du patrimoine naturel et culturel (p.77) - Le patrimoine naturel (p.77) - Le patrimoine architectural et culturel (p.89) ■ Développement agricole (p.91) - Promouvoir des produits de qualité et développer des filières (p.91) - Développer des solidarités villes-campagnes (p.93) - Lutter contre les nuisances (p.94) - L’installation des jeunes agriculteurs (p.95) ■ Développement économique (p.95) - Industrie, commerce, artisanat (p.96) - Tourisme (p.98) - Les emplois-environnement (p.102) ■ Le parc et les collectivités locales (p.103) - Le parc et les contrats de développement ruraux (p.104) - Proposer une équipe technique à l’animation locale (p.105) - Faciliter la circulation de l’information (p.106) - Contribuer à la formation du personnel communal (p.106) - Citoyenneté (p.106) - Aide à la conception de projet (p.107) ■ Communication, sensibilisation et éducation (p.107) - Communication (p.107) - Sensibilisation et éducation à l’environnement (p.109) ■ Coopération avec les territoires voisins (p.111) Liste des sigles et abréviations (p.113) Accès espace cartographique (p.114) 9 PREAMBULE Un Parc Naturel Régional, pour quoi faire ? Un an après la création des Parcs Naturels Régionaux par la DATAR, en 1967, est créé, dans le Nord-Pas de Calais, le premier Parc Naturel Régional français. Il s’agissait du Parc Naturel Régional de Saint-Amand-Raismes, aujourd’hui Plaine de la Scarpe et de l’Escaut. Cette dynamique locale a rapidement obtenu des résultats très intéressants en terme d’aménagement de l’espace et d’animation du territoire. C’est pourquoi, quand en 1978, l’établissement public régional crée Espace Naturel Régional, il lui confie la gestion du Parc de Saint-Amand-Raismes et le charge d’étudier les possibilités d’extension du Parc Naturel Régional à d’autres secteurs du territoire régional à haute valeur patrimoniale. En 1986, cette mission d’extension aboutit à la signature de la charte constitutive du Parc Naturel Régional du Nord-Pas de Calais. La marque «Parc Naturel Régional» est alors confiée à l’Espace Naturel Régional. Eclaté en trois secteurs (Boulonnais, Audomarois, Plaine de la Scarpe et de l’Escaut), le Parc rompt avec l’image d’une région noire et polluée par l’industrie lourde, et révèle la diversité paysagère du NordPas de Calais. Les études scientifiques menées en préalable à la création du Parc Naturel Régional du Nord-Pas de Calais avaient également mis en évidence l’existence d’une quatrième zone au paysage remarquable et au patrimoine riche et diversifié : l’Avesnois. Dans cette zone, fortement marquée par l’activité agricole et sylvicole, en dépit d’un bocage presque entièrement reconstitué au siècle dernier, les paysages conservent une dimension humaine, un caractère «naturel», et une réelle richesse biologique. Avec le Boulonnais qui est son pendant ouest, l’Avesnois est un sanctuaire pour de nombreuses espèces animales et végétales. C’est une des deux arches de Noé de la biodiversité régionale. Contrairement au Boulonnais, ce sanctuaire n’est pas isolé. La mosaïque des paysages de l’Avesnois et de la Thiérache est la résultante des activités humaines et des influences bio-géographiques propres à l’extrémité occidentale du grand massif européen Ardenno-schisto-rhénan. Sa position d’interface entre les domaines océanique et continental conjugué à des caractéristiques géomorphologiques, géologiques et orographiques particulières en font une limite orientale ou occidentale d’aire de répartition pour certaines espèces, c’est à dire qu’on y trouve à la fois des espèces de la zone atlantique et des espèces de l’Europe Centrale. L’Avesnois est la zone de la région Nord-Pas de Calais qui a conservé le plus fort taux de couverture végétale et boisée. Le PNR abrite le plus vaste massif forestier de la région. Le contact avec le massif ardennais accroît fortement son potentiel écologique. L’Avesnois occupe une position clé pour la conservation de la biodiversité et pour la circulation des espèces animales et végétales entre la France et l’Europe de l’Est, ce qui lui confère un intérêt plus que régional. La présence de nombreuses zones naturelles d’intérêt écologique floristique et faunistique et d’habitat susceptibles d’être intégrés dans le réseau européen Natura 2000 (programme LIFE), a conduit les acteurs locaux à envisager la création d’un Parc Naturel Régional avec la volonté de mettre en oeuvre un développement local durable et soutenable c’est à dire qui conjugue les intérêts de conservation du patrimoine naturel et l’ambition d’un développement local équilibré L’Avesnois, dès le lancement de l’étude de faisabilité, en 1987, a disposé, non seulement d’une équipe technique 10 Un Parc Naturel Régional, pour quoi faire ? progressivement renforcée à mesure de l’évolution du projet, mais également du capital d’expériences acquis par les équipes du Parc existant et les équipes, dites transversales, d’Espace Naturel Régional (Département éducation, Service information et communication, Centre Régional de Ressources Génétiques, Cellule Technique des Milieux Naturels). En 1990, l’association de préfiguration du Parc Naturel Régional de l’Avesnois est créée (Association pour l’Aménagement et le Développement de l’Avesnois - AADA) et s’attela, dès 1991, à la mise en oeuvre de la procédure nécessaire à l’obtention de la marque «Parc Naturel Régional». Parallèlement au travail accompli dans le cadre de cette procédure, les élus locaux ont souhaité que puissent être développées, sur le périmètre d’étude, les actions de préfiguration du Parc. Ainsi, depuis sa création, l’AADA développe un programme d’activités en rapport avec les principaux enjeux du territoire. Les récentes évolutions législatives et réglementaires (loi paysage du 08/01/1993, son décret d’application du 02/09/1994, la circulaire du ministère de l’environnement du 05/05/1995 et la loi du 03/02/1995 relative au renforcement de la protection de l’environnement) sont venues modifier les modalités de classement et renforcer les missions des Parcs Naturels Régionaux. Il faut notamment retenir que : - la gestion de la marque «Parc Naturel Régional» est dorénavant confiée à un Syndicat Mixte, - la dimension d’aménagement du territoire se trouve renforcée puisque les documents d’urbanisme des collectivités locales doivent être compatibles avec les orientations et mesures de la charte et du Plan de Parc, - les services de l’Etat s’impliquent davantage, dans le cadre d’une convention d’application de la charte signée par le Préfet de Région. Le Parc Naturel Régional de l’Avesnois est donc un Parc de plein exercice, dont la marque est confiée au Syndicat Mixte, et non un secteur du Parc Naturel Régional du NordPas de Calais. L’existence d’une volonté commune clairement exprimée de tous les partenaires concernés (Conseil Régional, Conseil Général, Communes) d’engager une démarche propre à l’esprit qui anime un Parc Naturel Régional, s’exprime aujourd’hui au travers de la charte du Parc Naturel Régional de l’Avesnois proposée ci-après . Ce document a été conçu par Espace Naturel Régional, dans le cadre de la mission qui lui a été confiée par le Conseil Régional. Il a été préparé sous le couvert de l’Association pour l’Aménagement et le Développement de l’Avesnois associant des représentants des collectivités locales et territoriales, des chambres consulaires et du monde associatif. Cette charte concrétise le projet de protection et de développement élaboré pour le territoire du Parc Naturel Régional de l’Avesnois. Elle engage ses signataires pour 10 ans, ainsi que l’Etat qui adopte la Charte par décret et qui s’engage au travers de la convention d’application. Cette charte fixe les orientations de protection, de mise en valeur et de développement du Parc, ainsi que les mesures concrètes portant sur l’ensemble du territoire, ou spécifiques à chaque zone. Elle comprend également un Plan de Parc qui reflète la stratégie et les objectifs de la charte. Elle est le fruit d’une démarche volontariste et aboutit à un projet partagé. 11 INTRODUCTION 1 - Objet de la charte Les dispositions de la présente charte ont été élaborées conformément au décret nº 94. 765 du 1er septembre 1994 pris pour l’application de l’article L 244.1 du code rural et relatif aux Parcs Naturels Régionaux. La présente charte détermine l’action du Syndicat Mixte de gestion du Parc Naturel Régional de l’Avesnois et les moyens mis en oeuvre pour atteindre les objectifs de celui-ci. La Charte de Parc est une démarche intégrée qui engage les communes, le Département, la Région et l’Etat. Elle dépasse les approches sectorielles et assure la transversalité de l’environnement à tous les secteurs du développement afin d’en permettre la durabilité et de faire en sorte que la prise en compte de l’environnement n’induise plus de coûts supplémentaires mais des économies pour aujourd’hui et l’absence d’endettement pour demain. La charte est le fondement de l’accord entre l’Etat, à travers la convention d’application de la charte, le Conseil Régional , le Conseil Général du Nord et les communes adhérentes au Syndicat Mixte de gestion du Parc pour le classement du Parc Naturel Régional de l’Avesnois. 2 - Engagements des signataires Ils s’engagent à appliquer les orientations et mesures de la charte et du Plan de Parc dans l’exercice de leurs compétences. Ils s’engagent à assurer la cohérence de leurs actions et des moyens qu’ils y consacrent. Ils s’engagent à rendre les documents d’urbanisme compatibles avec les orientations et mesures de la charte et du Plan de Parc ( cf Art. R.244.13 du décret). La Région a le souci de faire du Parc Naturel Régional de l’Avesnois, pour lequel elle se fixe des objectifs ambitieux de développement durable, un territoire exemplaire d’application de ses politiques. Ainsi, la Région souhaite : - préciser la nature de ses engagements ainsi que les objectifs qu’elle se fixe pour ce territoire, - privilégier ce territoire pour l’expérimentation de nouvelles politiques et leur évaluation, - engager un réel partenariat avec le Syndicat Mixte de gestion du Parc afin, notamment, de renforcer la cohérence des politiques et des actions menées sur ce territoire. Conformément à l’article R. 244.14 du décret, une convention d’application de la charte est signée avec l’Etat, représenté par Monsieur le Préfet de Région. La responsabilité du Syndicat Mixte de gestion du Parc Naturel Régional de l’Avesnois est de veiller au respect de la charte par chacun de ses signataires. Les signataires de la présente charte prennent l’engagement moral et financier de contribuer activement à la définition et à l’application d’une politique de développement local fondée sur une gestion rationnelle de l’espace respectant les milieux naturels ainsi que les paysages et permettant la valorisation de ressources nouvelles. 12 TERRITOIRE ET ENJEUX C - Géologie 1 - L’avesnois, un territoire d’exception a - Caractéristiques géologiques 1.1. - Le patrimoine naturel L’Avesnois est divisé en deux parties: 1.1.1 - La géographie physique - les sous-sols du primaire de la Fagne, à l’Est (schistes et calcaires carbonifères et dévoniens, recouverts de marnes sableuses au niveau de la Sambre), - les sous-sols du secondaire, à l’Ouest et au Nord de la Sambre (argile à silex, sables et argiles éocènes recouvrant ces marnes). A - Généralités (voir planche 1) L’Avesnois est une zone rurale située à l’extrémité orientale de la région Nord-Pas de Calais, délimitée : - au Nord et à l’Est par la frontière franco-belge , aux contreforts des Ardennes ; - au Sud, par la limite entre le département du Nord et celui de l’Aisne ; - à l’Ouest, par les plateaux du Cambrésis. Trois grandes vallées structurent le territoire : - d’Est en Ouest, les vallées des 2 Helpes ; - du Nord-Est au Sud-Est, la vallée de la Sambre. A l’Ouest, le territoire est bordé par les plateaux où l’altitude oscille entre 100 et 150m. A l’Est, les Fagnes du Nord se sont développées aux pieds des contreforts des Ardennes. Ce sont les plus hautes terres de l’Avesnois, situées entre 180 et 250m d’altitude. B - Climat De manière synthétique on peut distinguer 3 types de climat dans l’Avesnois : - le climat atlantique froid, au Sud-Est; - le climat atlantique continentalisé, sur une large moitié Ouest, - le climat continental, à l’Est. b - Influences sur les paysages et la végétation A l’Ouest, les formations du crétacé caractérisent le pays de Mormal, plateau de marne crayeuse recouvert d’une épaisse couche de limon qui permet le développement des cultures sur un sous-sol perméable. Au Sud-Ouest, la Thiérache est caractérisée par ses prairies bocagères. Au centre, la Sambre et les deux Helpes ont creusé leur vallée dans des terrains primaires, recouverts par des alluvions limoneuses. A l’Est de la Sambre, s’étend la Fagne, entre Trélon et Mariembourg (Belgique). Les Monts de Baives y sont considérés, par les géologues, comme les vestiges coraliens de la mer dévonienne. L’affleurement des calcaires primaires permet le développement de pelouses sèches calcaires remarquables. Sur les schistes, les sols de la Fagne argileux, imperméables et peu fertiles, permettent à une végétation prairiale et/ou forestière de se développer. D - Hydrographie L’’importance du réseau hydrographique de l’Avesnois rend compte de la nature imperméable du sous-sol. Nombreux 13 TERRITOIRE ET ENJEUX sont les ruisseaux et rivières qui alimentent la Sambre . L’Avesnois est situé à cheval sur les bassins versants de la Sambre et de l’Escaut. A l’Est, se situe la ligne de partage des eaux entre la Sambre et l’Oise. Le Bassin de la Sambre, le plus important du territoire en superficie, s’étend sur plus de 1254 km2 en France. E - Occupation du sol (voir planche 2) La première lecture de la carte d’occupation du sol permet d’identifier immédiatement la trilogie qui caractérise l’Avesnois dans son ensemble: prairies, forêts et espaces urbanisés concentrés le long de la vallée de la Sambre. Ce territoire se caractérise par 5 grands ensembles bien distincts : - les zones de prairies vouées à l’élevage dominent l’espace par leurs vastes étendues, plus de 60700 ha, soit 45 % de la surface du périmètre d’étude, - les cultures, situées principalement sur les plateaux, représentent 26% de la superficie du périmètre d’étude ; - les espaces boisés, les plus importants de la région NordPas de Calais, représentent 21% de la superficie du périmètre d’étude (28.200 ha), contre une moyenne régionale de 8%, - les espaces urbanisés et industriels ne couvrent que 7% du territoire et sont concentrés le long de la Sambre dans sa partie amont et autour de Fourmies, - les zones humides, plans et cours d’eau, représentent 1% de la superficie du périmètre d’étude. 1.1.2 - Les paysages A - Définition des termes employés pour la caractérisation des paysages de l’Avesnois Du module paysager le plus petit à l’ensemble le plus large, quatre échelles distinctes de cohérence paysagère ont été définies ci-dessous. Dans cette classification, il faut considérer l’entité paysagère comme le module ou la cellule de base contenant l’information la plus complète en terme de caractérisation de paysage. Les autres échelons étant plutôt pensés comme des dérivés ou multiples de l’entité. Unité paysagère : ensemble spatial plus petit que l’entité où les éléments d’identité sont plus restreints. Parfois l’unité recouvre un territoire marqué par la prégnance d’un caractère particulier, parfois elle correspond à une transition entre plusieurs entités. Entité paysagère : espace caractérisé par un ou plusieurs éléments - morphologie, orographie, occupation des sols, nature d’organisation du bâti, type de structures végétales, nature et qualité des horizons, organisation du réseau hydrographique, etc. - qui, par leur présence, leur organisation et leur combinaison donnent une homogénéité, une harmonie, livrant ainsi une image cohérente, identifiable et spécifique. Grand paysage : ensemble constitué par une ou plusieurs entités paysagères présentant des points de ressemblance. 14 TERRITOIRE ET ENJEUX Grand pays : ensemble de grands paysages regroupés selon des critères culturels, historiques ou par l’empreinte d’un paramètre important (logiques naturelles, économico-historiques, etc.). B - Paysages de l’Avesnois Ci-après est décrit l’ensemble des modules paysagers de l’Avesnois (source : CAUE du Nord). Seuls sont représentés en blocs-diagrammes les grands paysages, entités ou unités paysagères présents à l’intérieur du périmètre d’étude du Parc Naturel Régional de l’Avesnois (voir planche 3). Grands Pays : L’Avesnois Grands Paysages : Hainaut Wallon Pays de Mormal Pays des Helpes Fagnes Entités Paysagères : Le Bavaisis La Sambre industrielle Le Plateau Quercitain La forêt de Mormal Le Pays d’Avesnes La Thiérache La Fagne de Solre La Fagne de Trélon Unités Paysagères : La plaine de la Sambre La Haie d’Avesnes Grand Pays : l’Avesnois «De tous les grands pays du Nord, l’Avesnois est sans doute celui dont les paysages sont les plus valorisés. Vallonnés, parcourus par des rivières au cours libre, couverts de forêts et animés par un bocage aux traits singuliers, les paysages de l’Avesnois tranchent avec l’image d’un Nord mythique : plat, morne et industriel.» Grand Paysage : le Hainaut Wallon «Le Hainaut Wallon est marqué par un grand espace urbain et industriel, lié à l’expansion de Maubeuge et à l’émergence, au XIXème siècle, de la Sambre comme axe de circulation et d’échanges de marchandises : paysage de contraste avant tout, où une vallée urbaine très dense est calée entre deux plateaux cultivés. Les facéties du relief engendrent ici un rapport très particulier entre l’immensité des champs, sillonnés par les voies romaines issues de Bavay, et l’étroite bande urbaine qui se coule le long de la Sambre. Il existe un jeu riche de potentialités entre ces deux horizons, l’agricole et l’urbain, se succédant sans transition au tournant d’un méandre, tantôt imbriqués, tantôt juxtaposés.» Entité Paysagère : le Bavaisis (cf. bloc diagramme) “ Le paysage du Bavaisis est marqué par le réseau en étoile de voies romaines issues de la ville antique de Bavay. Ces lignes passent, droites, sur un territoire peu vallonné, où remembrements et domination visuelle des labours gênèrent un vaste espace ouvert. Comme les voies romaines, les linéaires de haies basses taillées, les traces d’occupation bocagères résiduelles font l’effet d’une calligraphie sur une grande page blanche. Aujourd’hui, la mise en valeur de ces linéaires constitue probablement l’un des atouts majeurs pour l’aménagement du Bavaisis. ” 15 TERRITOIRE ET ENJEUX Entité Paysagère : la Sambre industrielle “ La Sambre industrielle est l’horizon urbain du Hainaut Wallon. Du fait de son assise territoriale originale, cette agglomération linéaire est sans doute l’une des plus riches en potentialités paysagères du département. Outre l’attrait des grands paysages industriels, la présence d’une eau au cours complexe, coulant dans une vallée bien marquée ; la proximité de grands bois ; d’espaces de haute valeur écologique et l’implantation dans une région à fort potentiel touristique sont autant d’atouts pour la reconstitution d’un paysage urbain associant ville, nature et industrie, particulièrement nécessaire dans un contexte économique difficile. ” Grand Paysage : le Pays de Mormal “ A l’origine de ce grand paysage se trouve le plateau sur lequel s’est installée la forêt de Mormal. Arrêté à l’est par la Sambre, c’est un véritable château d’eau d’où d’innombrables ruisseaux coulent, alimentant plus au nordouest les lits de l’Aunelle, de l’Hogneau, de l’Ecaillon et de la Rhônelle, rivières aux cours parallèles, orientés sudest/nord-ouest. ” Entité Paysagère : le Plateau Quercitain (cf. bloc diagramme) “ Le nord-ouest de l’Avesnois est constitué d’un plateau céréalier entaillé plus ou moins profondément par une série de vallées bocagères parallèlement orientées nordouest/sud est (vallées de la Rhônelle, de l’Aunelle et de l’Hogneau). Le net étagement des cultures engendre un paysage riche en contrastes mais à la composition bien lisible. ” Entité Paysagère : la forêt de Mormal (cf. bloc diagramme) “ La masse de la forêt de Mormal qualifie d’autant mieux le paysage de l’Avesnois que sa lisière est bordée par une auréole bocagère vouée aux vergers. Le maillage de fruitiers crée un espace tampon entre les futaies sylvestres et les plateaux alentours. Cette structure trouve sa plus parfaite expression à la lisière occidentale de la forêt. Les rues et le parcellaire y forment un “ delta ” lié au cheminement des eaux, qui issues de la forêt, cherchent leurs cours avant d’alimenter celui des vallées bocagères de l’entité du Plateau Quercitain. ” Unité Paysagère : la Plaine de la Sambre (cf. bloc diagramme) “ La vallée de la Sambre a toujours séparé grossièrement l’Avesnois en deux ensembles, un bloc occidental tôt voué à la culture et un bloc oriental plus largement consacré aux pâtures. Aujourd’hui encore, elle fait limite et articule, le long de ses côteaux, les paysages de toutes les entités voisines, mais sa largeur et sa platitude lui ont donné des caractères paysagers propres. Cette vallée marécageuse, parfois encore inondée, est à la fois le lieu d’une agriculture tantôt bocagère, tantôt céréalière à champs ouverts, et celui d’une expansion urbaine liée à l’industrialisation du siècle dernier. Ces deux visages se fondent longitudinalement l’un dans l’autre, du fait du maintien d’espaces ruraux entre Hautmont et Aulnoye-Aymeries d’abord, puis entre Aulnoye et Landrecies. De même, transversalement, ville et campagne se mêlent, s’alternent, s’effeuillent, jouent l’une avec l’autre. Abondamment structurée par un faisceau linéaire de routes et de voies ferrées longeant la Sambre, cette unité constitue une chance à saisir pour la découverte des paysages de l’Avesnois. ” 16 TERRITOIRE ET ENJEUX Grand Paysage : Le Pays des Helpes (cf. bloc diagramme) “ Le sud de l’Avesnois constitue, avec les environs de Maroilles, le berceau historique du bocage Avesnois. La densité parcellaire, et la variété des haies, l’irrégularité de traitement des berges des multiples cours d’eau, les vallonnements “ chaotiques ”, la forte présence des vergers, la disparition des fermes et l’absence de boisements, tout cela concourt à former un paysage architectural jusqu’au morcellement. Seuls les clochers des principaux bourgs et les coupures affirmées des vallées parallèles de la Riviérette et des deux Helpes laissent une chance au promeneur de ne pas se perdre. C’est d’ailleurs au rythme de la traversée de ces rivières, du sud au nord, que le bocage se densifie progressivement pour perdre finalement, aux alentours d’Avesnes, les caractères qui en font sa force d’expression. ” Entité Paysagère : la Thiérache “ Au Sud de l’Helpe majeure, la Thiérache pousse jusqu’à la caricature les caractères du bocage, confus, labyrinthique. C’est un paysage dense et resserré, où les parcelles étroites et presque systématiquement encore encloses de haies, accueillent arbres isolés et vergers. C’est aussi un paysage en mutation. La reconversion du bocage, voué à l’élevage, en parcelles cultivées, implique une restructuration du parcellaire par des remembrements et l’arrachage de haies. C’est pourquoi, depuis quelques années, le bocage fait l’objet d’études qui, après en avoir révélé la haute valeur écologique et patrimoniale, dégagent des critères d’évaluation des haies bocagères. ” Entité Paysagère : le Pays d’Avesnes “ Entre l’Helpe majeure et la Haie d’Avesnes, le bocage s’est largement éclairci. Le paysage est plus ouvert, les parcelles offrent un camaïeu de couleurs toute l’année. Le passé urbain et industriel enrichit le paysage de facettes multiples. C’est ici un territoire qui se cherche, après avoir été dominé, pendant cent ans, par l’hégémonie du bocage. Ainsi peut-on voir dans cette entité paysagère les retrouvailles d’un paysage avec son contexte territorial : les haies se concentrent dans les vallées, abandonnant les interfluves à présent occupés de grandes parcelles polyculturales. Les paysages de vallées deviennent plus lisibles, de belles perspectives s’ouvrent à nouveau, l’horizon n’est plus fermé systématiquement par les haies. Cette évolution, liée aux modifications des formes d’exploitations agricoles, doit être clairement identifiée et optimisée. ” Unité Paysagère : la Haie d’Avesnes (cf. bloc diagramme) “ La Haie d’Avesnes, arc forestier situé au centre de l’Unité, constitue une forêt linéaire dont l’épaisseur ne dépasse guère quelques centaines de mètres. Elle servait autrefois de protection à la ville d’Avesnes. Les entités du Bavaisis, de la Fagne et des Helpes étendent leurs caractères vers le centre de l’Avesnois. Ceuxci s’imbriquent, créant un vaste espace tampon auquel son étendue confère le statut d’identité. Ce territoire a d’ailleurs toujours été à la rencontre de modes d’occupation du sol différents, voire antagonistes. Il en résulte un paysage plein de surprises dans lequel on passe d’un plateau cultivé à une vallée bocagère profonde, sans que cette succession semble répondre à une logique clairement perceptible. ” 17 TERRITOIRE ET ENJEUX Grand Paysage : les Fagnes (cf. bloc diagramme) “ Le paysage de la Fagne rend bien compte de la manière dont les hommes se sont emparer du territoire de l’Avesnois. Les efforts et les contraintes du défrichement, le corps à corps avec l’immensité de la forêt charbonnière, en dessinent encore la physionomie, pays sculpté dans la forêt par la succession de clairières et des “ passes ” (couloirs de défrichement à la frontière). Les haies, à l’échelle des grandes parcelles de prés et de champs, sont souvent des rideaux d’arbres, témoins du recul des bois. Le bâti ne parvient pas à faire masse. C’est le pays des hameaux et des grandes fermes dispersées. ” et vient de la sylve et des champs. L’enjeu est en fait ici essentiellement touristique, puisque depuis plusieurs années, les structures d’accueil du public se multiplient : Val Joly, écomusée de Fourmies-Trélon... ” Ci-joint, représentés sous forme de blocs-diagrammes, quelques modules paysagers du périmètre d’étude du Parc Naturel Régional de l’Avesnois. 1.1.3 - Les habitats A - Inventaire Entité Paysagère : la Fagne de Trélon “ Au sud de Liessies et d’Eppe Sauvage, c’est le règne de la forêt. Plus qu’ailleurs, la campagne a des allures de désert, un désert d’une surprenante stabilité, non qu’aucune mutation n’y opère - au contraire, la déprise agricole se fait cruellement sentir - mais ici, le retour d’une parcelle à la forêt, suite à son abandon, semble entrer dans une logique historique millénaire : celle du jeu de va a - ZNIEFF (voir planche 4) Entité Paysagère : La Fagne de Solre “ Au nord, la forêt se désagrège et tend moins à faire masse qu’à se répartir sur tout le territoire, en bandes orientées presqu’invariablement d’est en ouest. Entre ces bandes boisées, plus ou moins larges, s’ouvre une série de clairières qui rythment la découverte du paysage. Cette structuration en “ passes ” accroit la restitution d’un territoire constitué par l’essartage (défrichement forestier) permettant la mise en culture. Cette entité paysagère, plus encore que la suivante, semble ne pas avoir changé depuis des décennies. ” L’inventaire des ZNIEFF, dont les résultats sont parus en 1991, a permis de révéler non seulement la diversité des habitats de l’Avesnois, mais aussi leur importance de par leur surface et leur valeur écologique : - les 49 ZNIEFF de type I recouvrent 45 % du territoire, réparties comme suit : .milieu forestier (65,5%) .ensemble vallées/versants (17%) .systèmes prairiaux et bocagers (12%) .zones humides (4,3%) .milieu aquatique (0,6%) .pelouses calcicoles (0,3%) .autres milieux (0,3%) - les 4 ZNIEFF de type 2 recouvrent 65% du territoire. Selon la nature dominante de ces ZNIEFF de type 2, on distingue : 18 TERRITOIRE ET ENJEUX - 61,6% de milieux forestiers ; - 32,4% de systèmes prairiaux et bocagers ; - 6% de zones humides. Le Schéma Régional de Protection des Milieux et Paysages Naturels réalisé par la DIREN Nord-Pas de Calais en 1993, a permis d’inventorier, dans la région, les ensembles naturels et ruraux les plus représentatifs : - 16 milieux naturels très remarquables méritant protection à terme ont été retenus dans l’Avesnois ; - 12 paysages naturels représentatifs du Nord-Pas de Calais ont été inventoriés dans l’Avesnois parmi les 79 que compte cette région. L’analyse des données issues de cet inventaire et leur hiérarchisation a permis de désigner : - 4 sites prioritaires à protéger pour leurs paysages ; - 16 sites prioritaires à protéger pour leurs milieux naturels exceptionnels, soit 1/4 des sites de la région Nord-Pas de Calais (voir carte et tableau) b - ZICO (voir planche 4) Le périmètre d’étude du Parc compte la partie Nord de la ZICO des Forêts de Thiérache NC06. Elle recèle une avifaune remarquable, liée aux habitats qui la constituent (forêts, zones humides, étangs, systèmes prairiaux et bocagers). c - Directive Habitats - Forêts de Mormal et de bois l’Evêque, Bois de la Lanière et plaine alluviale de la Sambre - Forêts, bois , étangs et bocages herbagers de la Fagne et du Plateau d’Anor - Hautes vallées de la Solre, de la Thure et leurs versants boisés et bocagers. Parmi les habitats présents, 23 sont inscrits à l’annexe I de la directive Habitats dont 6 sont prioritaires B - Protection et gestion des milieux et des paysages A l’échelle du Nord-Pas de Calais, l’Avesnois est un joyau en terme de biodiversité. Le reflux du nombre d’espèces et d’individus (flore et faune) a affecté, en premier, la zone centrale de la région puis a doublement progressé vers l’Ouest et vers l’Est. Le Boulonnais est désormais soumis à l’érosion génétique, l’Avesnois commence à être affecté sur son flanc occidental. Les mesures réglementaires de protection des milieux naturels sont encore peu nombreuses en Avesnois. On note 7 sites naturels protégés : une Réserve Biologique Domaniale gérée par l’ONF, une Réserve Naturelle Volontaire gérée par la commune de Baives, 4 sites inscrits et un site classé (voir notice et plan du Parc). Cependant, la mise en place récente de mesures agrienvironnementales (mesures contractuelles), destinées entre autres à la préservation des biotopes (prairies humides et bocages herbagers), constitue un mode de gestion agricole non négligeable pour la préservation de certains biotopes et des paysages de l’Avesnois. La mise en place de la directive Habitats 92/43, dans la région Nord-Pas de Calais, par la DIREN, a permis de pré-inventorier 3 sites susceptibles d’intégrer le réseau Natura 2000 : 19 TERRITOIRE ET ENJEUX 1.1.5 - L’eau (voir planche 5) 1.1.4 - La faune et la flore Les habitats présents dans l’Avesnois induisent une diversité spécifique importante, accrue par les nombreux effets de lisière “ écotone ” : forêts/bocages, forêts/vallées humides, bocage/zones humides, étangs/forêts. A - Faune Parmi l’ensemble des espèces présentes sur le territoire du périmètre d’étude du Parc Naturel Régional de l’Avesnois, nombreuses sont celles inventoriées sur les listes d’évaluation patrimoniale de références (voir inventaire du patrimoine ): - 109 espèces d’oiseaux nicheurs et 142 espèces d’oiseaux migrateurs ; - 34 espèces de mammifères ; - 9 espèces d’amphibiens ; - 3 espèces de reptiles ; - 2 espèces de poissons. B - Flore Parmi les espèces présentes sur le territoire du périmètre d’étude du Parc Naturel Régional de l’Avesnois, 90 espèces menacées ou protégées sont inventoriées sur les listes d’évaluation patrimoniale de références : - 3 inscrites sur la liste nationale des espèce protégées ; - 67 inscrites sur la liste régionale des espèces protégées ; - 1 inscrite sur le livre rouge de la flore menacée de France ; - 35 inscrites sur la liste régionale des espèces menacées. L’arrondissement d’Avesnes se caractérise par un réseau hydrographique important, en nombre de cours d’eau et d’affluents. Sur ce secteur du bassin Artois - Picardie, on totalise plus de 1 500 km de rivières et ruisseaux. Voici les principales caractéristiques du réseau hydrographique de l’Avesnois : - dans le cadre de l’élaboration du SDAGE , le bassin versant de la Sambre constitue l’une des grandes unités de référence du bassin Artois-Picardie pour une gestion intégrée des eaux et des milieux aquatiques ; - de nombreux éléments concourent à la création de zones inondables marquées par les événements de 1993 sur la Sambre, la Solre puis sur l’Helpe majeure et l’Helpe mineure ; - les zones humides existantes sur la basse vallée de la Sambre ont un rôle régulateur et épurateur essentiel à la préservation de la ressource en eau ; - depuis 1993, les progrès techniques et les mesures prises ont permis d’améliorer nettement la qualité de la majeure partie des cours d’eau ; - au regard de la situation générale du bassin, l’Avesnois apparaît comme une zone déficitaire en eau souterraine ; - pourtant, en 1994, on recense 72 points de captages d’eau potable dans l’arrondissement d’Avesnes, dont 65% font l’objet d’une protection complète avec Déclaration d’Utilité Publique ; - l’assainissement des eaux résiduaires est peu développé dans l’Avesnois, à l’exception des communes urbaines (19), qui sont toutes dotées ou rattachées à une station d’épuration. Deux installations de lagunage existent à WallersTrélon et à Fourmies. 20 TERRITOIRE ET ENJEUX 1.2 - Le patrimoine culturel 1.2.1 - L’histoire Cette région, couverte jadis de vastes forêts, était habitée, avant la conquête romaine, par les Nerviens. Ils ont fait de Bavay leur capitale. Les Nerviens furent vaincus par César en l’an 57 avant J.C. Le pays fut alors le bouclier de la Gaule, menacée par les Germains. Les routes furent empierrées et devinrent des chaussées marquées de bornes milliaires. Pour protéger villes et villages, les habitants établirent des haies, c’est à dire des ceintures de bois épais et touffus. On parle encore aujourd’hui de la Haie d’Avesnes. Dès le IIIe siècle, les Barbares déferlent sur la Gaule. Bavay est anéantie, et la région transformée en un vaste désert. Les Francs s’installent. Leur assimilation sera lente : elle sera l’oeuvre du christianisme au VIIe siècle. Sous l’impulsion du roi Dagobert, roi des Francs (629638), qui multiplie les donations et les fondations pieuses, le christianisme s’est affermi dans le pays. Les moines des abbayes vont défricher, cultiver et finiront par posséder des richesses immenses. Ils fonderont des succursales, des refuges, des prieurés. Les abbés partagent alors le pouvoir féodal avec les seigneurs. Telle sera l’organisation sociale qui va prévaloir jusqu’à la Révolution. Les XIe et XIIe siècles étant, pour la région, des périodes troublées, les constructions sont exclusivement militaires. Avec le XIIIe siècle, va commencer une pé- riode d’art religieux. Les XIVe et XVe siècles produiront également des oeuvres de plus en plus nombreuses. Le Hainaut, devenu bourguignon, connaît alors une période de prospérité. Le XVIe siècle sera une époque féconde de production artistique. Cependant, l’Espagne qui occupait alors ce pays, n’y a laissé que fort peu de traces. Le Hainaut connaît de 1600 à 1715 une seconde guerre de cent ans. Pendant l’occupation espagnole, le pays va connaître les incursions répétées des troupes françaises cantonnées de l’autre côté de la frontière. Après la conquête française, il connaîtra les incursions espagnoles et tous les troubles des guerres de Louis XIV. Les constructions sont avant tout militaires : des donjons, des tours de guet, des églises fortifiées, puis des fortifications autour des villes qui vont devenir les “clefs du royaume”. Après la Paix d’Utrecht en 1714, il y eut un renouveau considérable et on se remit à construire. Mais la Révolution fut, de nouveau, une période de destruction en masse pour tout l’arrondissement. Au XIXe siècle, l’Avesnois connaît un développement industriel considérable qui provoque un bouleversement des paysages, du patrimoine, des us et coutumes. La majorité des sites industriels s’est localisée dans la vallée de la Sambre, partiellement canalisée. Dans le Sud-Est de l’Avesnois, les usines textiles, les filatures, les forges, les verreries contribueront à la prospérité de l’Avesnois. Le travail de la pierre bleue, puis du marbre, prend également une place croissante notamment vers Bellignies et Cousolre. La brasserie est aussi fortement implantée. Au début du XIXe, la multiplicité des activités industrielles et artisanales, leur dissémination spatiale entretiennent 21 TERRITOIRE ET ENJEUX Dès la seconde partie du XIXe siècle, l’ouverture de l’Avesnois sur le monde extérieur, national et international, remet profondément en question le système de polyactivité économique traditionnel : - disparition des activités industrielles et artisanales anciennes ; - développement rapide de l’industrie textile, et localement de l’industrie métallurgique. Mais ces industries connaissent à leur tour (vers 1890) les premières conséquences de la concurrence extérieure ; - abandon du système de polyculture et spécialisation progressive dans l’herbage permanent et l’élevage de vaches laitières. L’extension des surfaces en herbes et l’embocagement massif sont donc des signes d’ouverture de l’Avesnois. Ce système bocager tient compte de la qualité du terroir. Toutefois, les crises conjoncturelles des produits laitiers au sein de l’Union Européenne, l’inadaptation des exploitations agricoles font, qu’à partir de 1950-1960, le nombre d’exploitations diminue considérablement et que la décennie 1970-1980 offre le spectacle du recul de plus en plus perceptible du bocage. Le processus de spécialisation industrielle et agricole a fragilisé le tissu économique local : après un mouvement migratoire des populations des cantons ruraux vers les cantons industriels, le chômage s’accroit faute d’emplois de substitution, l’hémorragie démographique s’accélère... Aujourd’hui, l’arrondissement d’Avesnes (ainsi que le Hainaut wallon en Belgique) est classé en zone Objectif 1 par l’Union Européenne : “ zone en retard de développement ”. L’Avesnois, pays d’élevage, est donc un territoire marqué par la présence agricole, religieuse, militaire et industrielle. C’est dire la diversité du patrimoine qui en découle. 1.2.2 - Le patrimoine architectural (voir planche 6) partout, avec les travaux agricoles, des densités rurales élevées. A - Patrimoine rural Le paysage actuel résulte de l’aménagement du milieu naturel en vue d’une exploitation axée principalement sur l’élevage et les productions laitières. Cette agriculture herbagère a favorisé la dispersion de l’habitat. Bien intégrées au paysage par l’emploi du matériau local, les fermes de l’Avesnois ont une identité soulignée par la tonalité tricolore - gris/bleu, rouge, noir de la pierre, de la brique et de l’ardoise. Outre les matériaux utilisés (pierre calcaire bleue, argile grasse, silex, pisé, ardoise, briques), la façon de les utiliser est aussi très importante. L’architecture avesnoise se caractérise notamment par les soubassements, élévations et corniches en pierre bleue, les toits coupés en pignon, pan coupé ou nez cassé, les chaînages de pierre d’un bout à l’autre de la façade, encadrement de porte en brique et pierre, les carreaux rouges d’Avesnes pour les sols, des menuiseries confectionnées presqu’exclusivement en chêne, les faîtes des toits hérissés d’ornements légers, des pigeonniers... Autant d’éléments qui confèrent à l’architecture rurale de l’Avesnois tout son charme. 22 TERRITOIRE ET ENJEUX C - Patrimoine militaire Au centre du village, l’église, la place publique est encore souvent agrémentée d’un kiosque à musique ou à danser (kiosques surélevés). Non loin de là, subsistent parfois quelques lieux communautaires que furent les fontaines, les lavoirs, les abreuvoirs, les moulins... B - Patrimoine religieux De part son histoire, l’Avesnois possède un patrimoine religieux présent à chaque détour des chemins. L’élément le plus original de l’Avesnois, dans lequel les abbayes ont tenu un rôle historique de premier plan, est la multiplicité des oratoires et petites chapelles, souvent du XVIIe et XVIIIe siècles. Construites en pierre bleue et en briques, elles sont réparties sur l’ensemble du territoire, surgissant ça et là aux croisées des chemins, dans les pâturages les plus isolés, les bois, au détour des haies, ornant les murs des fermes... Le patrimoine abbatial est présent au travers de quelques vestiges, telles que les granges dîmières de Maroilles et de Liessies. Entre patrimoine religieux et patrimoine militaire, on ne peut oublier de citer les églises fortifiées même si elles sont, pour l’essentiel, situées en Thiérache de l’Aisne. Pays frontalier, l’Avesnois a été une zone d’invasions et de convoitises, d’où un patrimoine militaire remarquable et diversifié. En ce qui concerne le patrimoine militaire gallo-romain, Bavay est le plus grand site gallo-romain au Nord de la Loire : le seul, dans toute la France, qui ait révélé un forum complet avec sa boutique, sa place centrale et ses portiques. De cette période, subsistent également quelques vestiges d’oppida, fortifications en terre, et les fameuses voies romaines. Le Moyen-Âge a donné lieu à de nombreuses constructions militaires : des châteaux forts, des tours, des maisons fortes et quelques églises fortifiées. Au XVII, les constructions militaires découlent de la volonté de Vauban de constituer une frontière facile à défendre. C’est ce qu’il appelle, dès 1673, son pré-carré. Il s’agit de créer, de Dunkerque à Givet, une double ligne de villes fortifiées, reliées entre-elles par un réseau de canaux. Dans l’Avesnois, Le Quesnoy, Maubeuge et Avesnes sur Helpe sont concernées. La défaite de 1870 représente pour la France militaire un bouleversement de première importance. Le général Séré de Rivières conçoit un système de fortification original. Quelques forts construits à cette occasion subsistent. Au sortir de la première guerre mondiale, la France victorieuse élabore une nouvelle stratégie défensive. Les casemates en forêt de Mormal en sont le témoignage. 23 TERRITOIRE ET ENJEUX D - Patrimoine industriel Le patrimoine industriel légué par les siècles passés est ici à l’échelle humaine, et disséminé dans l’ensemble de l’Avesnois en particulier vers le Sud-Est. Chaque rivière possède ses moulins à eau. Anciennes brasseries et laiteries présentent souvent des caractères architecturaux intéressants. Il en est de même d’usines textiles, de verreries et de poteries. Plusieurs marbreries, sont également bien conservées. A noter également le canal de la Sambre à l’Oise, ses écluses, et la machine élévatoire d’Hachette. Des éléments significatifs de ce patrimoine sont d’ores et déjà conservés et valorisés, notamment par l’Ecomusée de la région Fourmies-Trélon. - le “repliage” des haies, technique ancienne d’entretien de la haie. Ce travail, relativement long, n’est plus pratiqué aujourd’hui que par quelques agriculteurs à la retraite. D’autres savoir et savoir-faire sont issus de l’exploitation des ressources locales : le bois, le sable, l’argile, le marbre et la pierre bleue. Les techniques anciennes liées au travail du bois, à l’industrie du verre, à la poterie, à la taille de pierre... ont permis de maintenir des fabrications de qualité. Parmi les pratiques collectives, il faut souligner la forte densité de fêtes traditionnelles et populaires, aujourd’hui étroitement liées à la richesse du milieu associatif. Les jeux traditionnels y sont encore parfois pratiqués : le jeu de crosse, la crosse au but, la crosse au maillet, le jeu de balle, le jeu de quilles, le jeu de boule... 1.2.3 - Le patrimoine ethnologique 1.3 - L’organisation territoriale Ce patrimoine est essentiellement composé des savoir et savoir-faire traditionnels et des pratiques collectives festives. 1.3.1 - Les limites administratives, coopération intercommunale et transfrontalière Parmi les savoir et savoir-faire traditionnels, nombreux sont les travaux agricoles associés à la tradition élevagère et herbagère de l’Avesnois : - la fabrication de produits laitiers, notamment du Maroilles, et d’autres produits du terroir de qualité (cidre, miel, bière... ) . Beaucoup d’entre-eux sont encore fabriqués aujourd’hui ; A - Limites administratives (voir planche 7) A la limite de la frontière franco-belge, dans la Région Nord-Pas de Calais et le département du Nord, l’Avesnois fait partie de l’arrondissement d’Avesnes, dont le cheflieu est Avesnes-sur-Helpe. 24 TERRITOIRE ET ENJEUX Le périmètre d’étude du Parc Naturel Régional de l’Avesnois est constitué, en tout ou partie : - de 12 cantons de cet arrondissement dont les chefslieux sont : Bavay, Le Quesnoy (2 cantons), Landrecies, Berlaimont, Hautmont, Maubeuge (2 cantons), Solrele-Château, Trélon, Avesnes-sur-Helpe (2 cantons) ; - de 7 communes du canton de Le Cateau dans l’arrondissement de Cambrai. B - Coopération intercommunale (voir planche 8) Mises en place statutairement par la loi relative à l’administration territoriale de la République (loi du 06/ 02/1992), les communautés de communes sont au nombre de 14 dans le périmètre d’étude du Parc Naturel Régional de l’Avesnois. Parmi celles-ci, en complément des compétences obligatoires que sont l’aménagement de l’espace et le développement économique, 12 d’entre-elles ont la protection de l’environnement comme compétence déléguée (optionnelle). Seules les communautés de communes du Pays Quercitain et de Sambre-Avesnois en sont dépourvues . Les Syndicats Intercommunaux à Vocation et Orientations Multiples (S.I.V.O.M.) sont au nombre de 6 sur le périmètre d’étude du Parc; Les syndicats mixtes sont au nombre de 2 : - SMPDVJ, Syndicat Mixte du Parc Départemental du Val Joly dont l’activité est centrée sur la base de loisirs du barrage du Val Joly. - SMDT, Syndicat Mixte pour le Développement de la Thiérache dont 69 communes, sur les 229, sont en Thiérache du Nord, dans le périmètre d’étude du Parc Naturel Régional de l’Avesnois. Les Syndicats Intercommunaux à Vocation Unique sont au nombre de 21 et couvrent des domaines très variés. Pour le domaine de l’eau, on notera l’action : - du Syndicat Intercommunal d’aménagement des cours d’eau de l’Avesnois, qui assure la maîtrise d’ouvrage du contrat de rivière des 2 Helpes ; - du Syndicat Intercommunal d’Assainissement du Nord (SIAN) ; - du Syndicat Intercommunal de Distribution des Eaux du Nord (SIDEN). Un seul district existe en Avesnois. C - Coopération transfrontalière L’Avesnois étant à la fois frontalier avec le département de l’Aisne et la Belgique, une coopération avec ces territoires voisins s’est progressivement instaurée. La Thiérache de l’Aisne est caractérisée, depuis 1973, par la présence d’une structure intercommunale transdépartementale et transrégionale : le Syndicat Mixte pour le Développement de la Thiérache. Il a pour mission de favoriser la concertation entre la Thiérache de l’Aisne et l’Avesnois (Thiérache du Nord) liés par: - une communauté de paysages et de milieux naturels ; - un patrimoine architectural et culturel similaire ou complémentaire ; - des structures culturelles et touristiques pouvant être mises en synergie... 25 TERRITOIRE ET ENJEUX Enclavé pour certains, l’Avesnois possède, de part son isolement relatif, des atouts dans le cadre d’un développement touristique. En effet, comparativement à l’ensemble de la région Nord-Pas de Calais, le territoire du Parc bénéficie d’une situation privilégiée. Ses paysages ont été préservés des grandes infrastructures liées à l’aménagement du territoire. 1.3.3 - L’aménagement du territoire (voir planche 9) En Belgique, deux territoires frontaliers doivent être signalés : - le Haut Pays de Roisin, au Nord de la région de Bavay et de la vallée de la Sambre, dont la richesse patrimoniale est à l’origine du projet de création d’un Parc Naturel de plus de 5.000 ha ; - la Botte du Hainaut, également appelée Thiérache Belge. Là aussi, la présence d’un patrimoine similaire à celui de l’Avesnois a permis d’établir des liens dans une perspective de développement touristique respectueux de l’environnement et des paysages. A - Urbanisme 1.3.2 - Les infrastructures de communication (voir planche 7) La situation de l’arrondissement d’Avesnes est paradoxale. Celui-ci est situé à moins de 100 km de la capitale européenne, Bruxelles, et plus de cinq autres capitales sont dans un rayon de 300 km (Paris, Londres, Luxembourg, Bonn, La Haye). Mais aujourd’hui, à l’ère autoroutière, le trafic international s’effectue essentiellement en dehors de l’arrondissement par l’A1 et l’A2, dans le Valenciennois. Cependant la RN49 et la RN2, restent les deux composantes essentielles de l’infrastructure routière de l’arrondissement d’Avesnes et sont intégrées à la rocade Nord Lorraine. Inscrite depuis 1984 au schéma directeur des autoroutes et des grandes liaisons de l’aménagement du territoire, la rocade Nord Lorraine est reconnue comme un axe de base du réseau routier national à caractère frontalier. D’une manière générale, il est à noter que les communes du périmètre d’étude ne sont concernées par aucun schéma directeur . Le seul document d’urbanisme applicable et opposable sur les communes est le Plan d’Occupation des Sols (POS). Les Modalités d’Application du Règlement National d’Urbanisme (MARNU), sans avoir le caractère d’opposabilité des POS, représentent un accord sur la délimitation d’un zonage et d’éventuelles règles de construction que chacun s’efforce de respecter. Sur les 141 communes du périmètre d’étude : - 61 communes sont dotées de POS opposables au tiers, dont toutes les communes dites urbaines (plus de 2000 hab.), sauf Cousolre ; - 34 communes ont un POS qui leur est prescrit, mettant en évidence une volonté d’aménager le territoire ; - 6 communes appliquent un MARNU; - 39 communes n’ont ni POS, ni MARNU. - 1 commune avec POS publié non opposable. 26 TERRITOIRE ET ENJEUX B - Restructuration foncière Les communes de l’arrondissement d’Avesnes n’ont connu que tardivement les premières opérations de remembrement (1982). Les travaux routiers ont contribué à l’accélération de ces procédures. A ce jour, on compte 18 communes remembrées, 7 en cours de remembrement et 29 en pré-étude dans le périmètre d’étude du Parc. 1.4 - Le contexte socio-économique 1.4.1 - La population (voir planche 10) Le périmètre d’étude du Parc Naturel Régional de l’Avesnois a une superficie de 134300 hectares pour 154337 habitants, soit 111 habitants au km2. A titre d’information, la densité de population du département du Nord est de 401 habitants au km2. D’autre part, le territoire du Parc est très faiblement urbanisé : 119 communes du périmètre d’étude du Parc ont moins de 2000 habitants, 19 communes ont entre 2000 et 5000 habitants, seulement 3 communes ont plus de 5000 habitants. L’Avesnois apparaît dans une situation spécifique au regard de l’espace rural régional. Le périmètre d’ étude du Parc Naturel Régional de l’Avesnois, qui exclut une large partie du bassin de la Sambre industrielle, est un espace spécifiquement rural d’un point de vue démographique avec des densités localement inférieures à 40 hab./km2 (pour 29 communes du périmètre d’étude du Parc). B - Territoire en déclin démographique Bien que, globalement, l’espace rural régional connaisse une progression démographique (+2.05% depuis 1982), cette tendance générale n’est pas vérifiée dans l’Avesnois où les pertes de population les plus importantes sont observées. C - Espace d’exode L’espace rural régional présente un solde migratoire globalement positif (+ 0.38%). Pourtant l’Avesnois, n’étant pas un espace rural périurbain à fonction résidentielle, est un territoire où les départs sont les plus accentués. Les soldes migratoires, localement inférieurs à -10%, tiennent au repli de la démographie agricole et à la crise des industries locales. Avec un taux de chômage de 13,2% (source : INSEE - 1990) et un taux d’activité de 39,8% (source INSEE-1990), le périmètre d’étude du Parc Naturel Régional de l’Avesnois est un territoire en difficulté. A - Territoire rural Avec 4 millions d’habitants, le Nord-Pas de Calais est une région très fortement peuplée. La population rurale ne représente que 14% de la démographie régionale. 27 TERRITOIRE ET ENJEUX B - Education et culture D - Espace qui vieillit Sur l’ensemble de la région Nord-Pas de Calais, l’espace rural régional présente un indice de vieillissement sensiblement plus favorable que l’espace rural français. L’Avesnois connaît une situation moyenne. Mais du fait de l’exode rural que connaît cette région, la tendance est plutôt au vieillissement de la population. 58 communes du périmètre d’étude du Parc Naturel Régional de l’Avesnois ont vu leur part de population de 60 ans et plus, augmenter de plus de 20% entre 1982 et 1990. a - Education A l’échelle du bassin d’emploi Sambre-Avesnois, les effectifs de l’enseignement primaire ont décru plus fortement qu’au niveau académique (-8,5% contre -5,4% entre 1985 et 1993). Egalement en baisse de 13,5% depuis 1985, les effectifs de collège se sont stabilisés depuis l’année scolaire 1989-1990. Ces baisses d’effectifs ont parfois des conséquences particulièrement graves en milieu rural : les fermetures d’établissements. b - Education à l’environnement 1.4.2 - Les services à la population A - Niveau d’équipement La problématique des services est au centre du débat sur la ruralité. Si la région Nord-Pas de Calais bénéficie de territoires ruraux plutôt bien équipés, il n’empêche qu’existent des dissymétries spatiales. L’Avesnois est un des territoires possédant les niveaux d’équipement les plus faibles de la région, notamment en matière de commerces. Plus encore que la structuration en service à un instant “ t ”, il est intéressant de noter la détérioration, plus ou moins marquée suivant les cantons, de l’accès aux services. Or, si dans la région Nord-Pas de Calais, cette évolution fait état d’une relative stabilité à l’échelle des espaces ruraux, l’Avesnois concentre de manière significative les situations locales de rétraction. Ce phénomène est sans doute fortement lié au vieillissement de la population et au solde migratoire négatif. A la demande du Conseil Régional, des actions et des outils originaux sont développés par Espace Naturel Régional depuis de nombreuses années au bénéfice du public scolaire : le “ Cahier des enfants ” et le réseau régional des Clubs Nat’ auxquels s’ajoutent les programmes thématiques localisés. Réalisés dans le cadre d’un partenariat rigoureux avec les acteurs de l’Education Nationale dans l’académie de Lille et un ensemble de partenaires éducatifs, ces programmes font entrer l’éducation à l’environnement dans les activités scolaires et para-scolaires. L’Avesnois bénéficie de ces actions en tant que territoire du Nord-Pas de Calais, mais également en tant que Parc Naturel Régional en préfiguration, d’où une intervention plus forte d’Espace Naturel Régional sur ce territoire. Le Conseil Régional développe aussi des opérations spécifiques à destination du milieu scolaire en privilégiant des actions d’immersion» dans le milieu naturel grâce aux «Chèque-Nature Région» et au développement sur l’ensemble du territoire des Centres Permanents Régio- 28 TERRITOIRE ET ENJEUX naux d’Initiation à l’environnement. La Base des Francas de Sains du Nord a été habilitée par le Comité de Pilotage chèque nature comme lieu d’éducation nature. Les interventions de l’Institution concernent aussi les PAE environnement (Bavay, Poix du Nord, Englefontaine...). L’éventail des manifestations locales montre la richesse du patrimoine festif local. Certaines, comme celles du Pays de Mormal, sont fédérées dans le cadre d’une édition commune (ex : Festirural édité par le SITOA). D’autres, plus isolées, bénéficient pourtant d’une fréquentation assez conséquente, significative de l’attrait qu’elles peuvent exercer auprès du public régional ou local. Enfin, les antennes de l’Ecomusée de Fourmies participent aussi à ces actions d’éducation. 1.4.3 - Les activités économiques et l’emploi C - Culture A - Emploi Sur le périmètre d’étude du Parc Naturel Régional de l’Avesnois, comme dans la plupart des territoires ruraux, les équipements culturels sont peu nombreux. Il est heureusement desservi par des services culturels spécifiquement ruraux tels : - les services de la Médiathèque départementale du Nord : prêts-directs (type biblio-bus) et dépôts-relais ; - les services du circuit cinématographique itinérant “ CinéPromo ” auxquels font appel de nombreuses communes rurales, oubliées par le secteur commercial classique. En terme d’événements culturels sur l’arrondissement d’Avesnes, le Théâtre du Manège et le Centre Culturel Transfrontalier à Maubeuge offrent une programmation de qualité. D’autres salles, plus rurales, développent leur propre programmation. a - Structuration territoriale de l’emploi Au regard des 3 bassins emplois-formation débordant sur le territoire de l’Avesnois, les pôles d’attraction de la population sont les suivants : - les pôles urbains périphériques ( la métropole lilloise) de niveau régional - Valenciennes, Maubeuge, Cambrai déterminent des territoires de polarisation ; - la diffusion relative de l’emploi en milieu rural, où des centres locaux - Le Quesnoy, Avesnes-sur-Helpe, Fourmies, Le Cateau Cambrésis - assurent une structuration locale de l’espace. A l’échelle du bassin d’emploi Sambre-Avesnois, qui couvre par ailleurs une grande partie du périmètre d’étude du Parc, le pôle d’attraction de niveau régional le plus proche est la région de Maubeuge. D’autre part, une analyse à l’échelle du périmètre d’étude du Parc permet de dégager les spécificités du territoire et de donner leur place aux bourgs-centre qui structurent ce territoire presqu’exclusivement rural : Le Quesnoy, Avesnes-sur-Helpe, Fourmies. 29 TERRITOIRE ET ENJEUX b - Principaux secteurs d’activité A l’échelle du bassin emploi-formation Sambre-Avesnois. Bien qu’elles enregistrent des pertes importantes d’effectifs, les activités industrielles demeurent un socle important de l’économie du bassin Sambre-Avesnois avec un tiers de l’emploi local total et des secteurs d’activités relativement spécifiques. Les entreprises de plus de 50 salariés prédominent dans la Sambre industrielle, autour de Maubeuge (voir planche 11). On note une légère sur-représentation de la catégorie “ouvrier” dans la population bien qu’en forte baisse depuis 1982, une baisse importante des agriculteurs et exploitants agricoles, et la relative stagnation de la catégorie profession intermédiaire, qui augmente pourtant de 10% au niveau régional. Le taux de chômage est de 19,3% au mois de janvier 1994, contre 15,9% en région Nord-Pas de Calais. Avec un taux de chômage nettement supérieur à la moyenne régionale, la situation du marché du travail de la zone Sambre-Avesnois apparaît très difficile. A l’échelle du périmètre d’étude du Parc Naturel Régional de l’Avesnois. Comparativement au bassin d’emploi Sambre-Avesnois, le périmètre d’étude du Parc Naturel Régional de l’Avesnois a des activités économiques plus spécifiquement rurales. Les activités économiques prennent davantage la forme d’un tissu plus ou moins étoffé de PME/PMI et de commerces de détail. Concernant l’agriculture, dont l’emprise territoriale (occupation de l’espace), particulièrement importante dans le périmètre d’étude du Parc ne peut être ignorée, il faut noter que la part de la population agricole n’a cessé de diminuer sur les dernières décennies comme d’ailleurs sur l’ensemble des régions occidentales. L’Avesnois, zone élevagère, est marquée, surtout au Sud de l’arrondissement, par l’éloignement des centres de transformation et/ou de consommation, affectée par l’exode des forces vives ; certains espaces se dévitalisent (départs à la retraite) par insuffisance de quotas, marqués par les incidences de la PAC... B - Entreprises commerciales Comparativement au département, le petit commerce apparaît peu développé dans certaines des communes rurales du périmètre d’étude du Parc Naturel Régional de l’Avesnois. Mais surtout, il est en perte de vitesse dans tous les cantons de l’arrondissement d’Avesnes, notamment dans les cantons les plus éloignés du bassin de population de la Sambre. Ce fait est à relier à l’évolution démographique du territoire - solde migratoire négatif - ainsi qu’à la présence de moyennes et grandes surfaces dans la Sambre. En effet, si l’arrondissement d’Avesnes présente une densité en grandes surfaces commerciales inférieure à celle du département, la Sambre, elle, se situe dans une position inverse, à relier à sa position de premier pôle urbain de l’arrondissement. 30 TERRITOIRE ET ENJEUX C - Entreprises artisanales En 1994, on compte 2199 entreprises artisanales dans l’arrondissement d’Avesnes. Cette même année a vu 181 immatriculations d’entreprises artisanales dans l’arrondissement d’Avesnes. Parallèlement, 166 ont cessé leurs activités, d’où un solde positif (source : répertoire des métiers 01/01/95). En 1993, l’emploi artisanal concerne en premier lieu le secteur des réparations, transports et services, le secteur du bâtiment puis ceux du travail des métaux et de l’alimentation (source : unedic 01/01/93). Le tissu artisanal de l’Avesnois se caractérise par une présence importante des entreprises travaillant dans les métaux. En 5 ans, ce secteur a progressé de près de 12%, une évolution qui s’explique par le développement de la sous-traitance confiée par les entreprises industrielles aux anciens salariés licenciés de ce secteur. Ces petites entreprises se trouvent souvent en situation précaire car leur prospérité dépend d’un nombre limité de donneurs d’ordres. Quant aux activités du textile-cuir-habillement, le nombre des entreprise baisse de 19% au cours de cette même période. D - Industrie au regard de l’environnement a - Friches industrielles En 1993, l’arrondissement d’Avesnes comptait 306 hectares de friches industrielles. Comparativement aux 9.400 hectares recensés dans la région Nord-Pas de Calais (0,8% du territoire régional), cette superficie est infime. A fortiori, les 171 ha de friches du périmètre d’étude du Parc Naturel Régional de l’Avesnois, ne représentent que 1,87 % de la superficie totale régionale. Quelques chiffres clés, à l’échelle du périmètre d’étude du Parc : - 52 sites en friche industrielle ; - la superficie moyenne des friches est de 3,3 ha ; - seulement 0,13 % du territoire est couvert de friches ; - 3/4 des sites en friche sont en milieu urbain. L’analyse locale de ces friches permet d’établir qu’une majorité de sites en friche est de petite taille. Plus de la moitié des sites ont une surface inférieure à 2 ha, et seulement 5 sites ont une superficie supérieure à 10 ha. Le plus grand site couvre 32,71 ha sur la commune de Leval. L’origine des friches, suivant la nature de la dernière activité, est liée principalement à l’industrie sidérurgique, textile, à l’exploitation de carrières, puis aux activités ferroviaires. Cependant, un nombre important de sites (23) sont issus d’activités de natures diverses (verrerie, abattoir, émaillerie, brasserie,...). Plus de la moitié des friches sont constituées de terrains sans bâtiment. Parmi les 25 friches ayant une surface bâtie, celle-ci ne représente que 30 % de leur superficie totale. Du point de vue de la maîtrise foncière, le statut de propriété privée concerne plus de 65 % des sites. Les sites restant appartiennent en majorité aux communes ou à un établissement public (EDF, SNCF). Concernant l’évolution des friches entre 1984 et 1993, on constate une régression en superficie et en nombre de sites. 31 TERRITOIRE ET ENJEUX Pour l’arrondissement d’Avesnes, 115 sites étaient recensés en 1984 couvrant 474 ha contre 70 sites en 1993 d’une superficie totale de 306 ha. protection de l’environnement depuis 1976, au même titre que les rejets polluants. E - Entreprises agricoles et sylvicoles b - Carrières Les carrières représentent une activité économique créatrice d’emplois. Cependant, leurs impacts sur l’environnement et le paysage sont importants. Recouvrant une faible superficie du territoire (256 ha), les sites carriers existants sont disséminés. L’impact paysager et environnementale est donc propre à chaque site. La formation de terrils dont les hauteurs sont parfois importantes génère une dégradation des paysages. l’intégration paysagère de chaque site est un enjeu majeur pour le Parc. c - Pollutions industrielles La plupart des entreprises industrielles contrôlées par la DRIRE Nord-Pas de Calais sont situées dans le bassin de la Sambre, hors du périmètre d’étude du Parc.Par contre, un inventaire des pollutions d’origine agro-industrielle s’avère nécessaire Outre le contrôle des usines d’incinération d’ordures ménagères, l’un des enjeux relatif à l’action de la DRIRE Nord Pas de Calais concerne la production, l’élimination et le suivi des importations des déchets industriels (de part la situation géographique de la région), en particulier des déchets industriels spéciaux. D’ores et déjà, depuis 1994, le plan régional d’élimination des déchets industriels spéciaux est effectif. Pour la prévention des risques technologiques, la sécurité des installations industrielles est prise en compte par la loi sur les installations classées pour la a - Agriculture Généralités. L’agriculture est une composante essentielle de l’économie avesnoise. De plus, c’est elle qui a façonné la plupart des paysages qui font la beauté et la renommée de cette région. Dans l’arrondissement d’Avesnes, l’agriculture représente : - 6500 emplois à temps complet, soit 6% de la population active en 1990 (moyenne régionale : 3%), - 3400 exploitations agricoles ; - 2000 éleveurs laitiers et 60000 vaches laitières, - 45 % de la production laitière du Département, - 1/5 de la surface agricole du Département. Il faut également noter que : - 1/4 des exploitants agricoles sont âgés de plus de 60 ans ; - 70 % des terres sont en fermage. L’agriculture est une activité importante et essentielle de l’Avesnois sur les plans économiques, démographiques, sociologiques ou encore écologiques. Cette activité se traduit par un nombre important de petites structures herbagères gérées par des chefs d’exploitation relativement âgés qui, depuis 1984, date d’instauration des quotas laitiers, n’ont pu conforter leurs droits à produire. L’agriculture Avesnoise se caractérise par des exploitations basées essentiellement sur l’élevage laitier avec une 32 TERRITOIRE ET ENJEUX population agricole relativement nombreuse mais qui comprend plus de 55 % d’inactifs. La majorité des exploitations sont en faire valoir mixte. La propriété agricole des terres ne concerne que 25 % des surfaces. La superficie moyenne des exploitations est de 25 ha. Plus de 73,5 % de la Surface Agricole Utile est consacrée à la prairie permanente. Sur la bordure Ouest du Parc, les cultures céréalières se développent. Sur le reste du Parc, elles restent faibles mais en constante augmentation. Le reste de la surface est occupé par le maïs fourrager, en expansion. L’agriculture du Parc doit faire face à des difficultés et des handicaps majeurs : - une faible épaisseur de limon, un climat froid et pluvieux ne favorisent pas le développement de cultures alternative à l’élevage ; - une fiscalité lourde et des fermages élevés, hérités d’une époque pas si lointaine où la région était riche, handicapent les possibilités de reprise ; - la faible taille des parcelles ne permet pas l’utilisation rationnelle du matériel de l’agriculture industrielle ; - la mise en place des quotas en 1983 a remis en cause l’effort de modernisation entrepris à cette époque ; - une population nombreuse mais vieillissante (plus de 57 % des exploitants ont plus de 50 ans). Tous ces facteurs font que l’on voit apparaître les premiers signes d’une déprise et de dévitalisation agricole du territoire du Parc. Les systèmes d’exploitation. Dans l’arrondissement d’Avesnes, et plus particulièrement dans le périmètre d’étude du Parc Naturel Régional de l’Avesnois, on distingue 3 types d’exploitations agricoles suivant leur situation géographique : ■ Le tout à l’herbe Ce système est pratiqué dans les zones très herbagères, c’est à dire essentiellement en Thiérache du Nord dans le Sud-Est Avesnois. Les exploitants n’ont pas ou très peu de terres labourables. Ce système concerne, dans l’Avesnois, plus de 50 % des exploitations avec une surface moyenne de 35 hectares. ■ Mixte Herbe/Maïs Ce système est pratiqué en zone mixte à forte dominante herbagère où le maïs est cultivé sur les surfaces labourables avec un rendement moyen. Le travail lié à l’élevage des vaches laitières et des boeufs y est important. En Avesnois, près de 4 % des exploitations fonctionnent sur ce système avec une surface moyenne de 50 ha. ■ Mixte Herbe/Céréales (blé, maïs) Ce système concerne entre 5 et 10 % des exploitations de l’Avesnois. Celles-ci sont situées dans le Hainaut, principalement en limite du Cambrésis sur le plateau Quercitain, dans le secteur de Landrecies et au centre, vers Beaufort et Limont-Fontaine. Elles ont une surface moyenne de 25 ha. 33 TERRITOIRE ET ENJEUX Les surfaces sont essentiellement fourragères avec quelques hectares de céréales. Les tendances actuelles sont : - le développement des cultures de maïs, - l’augmentation des élevages mixtes lait/viande, - le boisement de terres agricoles. Produits du terroir et diversification. L’arrondissement d’Avesnes est un des arrondissements du Nord-Pas de Calais le plus pourvu en produits de terroir. Si les fromages et laitages ont fait la renommée de l’Avesnois, en particulier grâce au Maroilles, seul fromage d’AOC du territoire, les produits du verger et les bières tiennent également une place importante dans la production locale. La qualité de ces produits a permis à certains d’entre-eux d’acquérir une reconnaissance officielle. L’Avesnois est riche de son patrimoine animal et végétal, inventorié, évalué et valorisé par le Centre régional de ressources génétiques d’Espace Naturel Régional. Il faut citer la Bleue du Nord, race typique de l’Avesnois et la très large variété de pommes locales. Ce patrimoine génétique offre aux agriculteurs une possibilité de reconversion et de diversification à condition qu’elles s’inscrivent dans une politique qualité et de diversification. Par exemple, l’obtention récente du label rouge, labelisation de niveau national, pour la filière “ Belle-bleue ”, unique label rouge de viande bovine au Nord de Paris, confirme l’effort de qualité entrepris en particulier par la boucherie artisanale. b - Sylviculture L’arrondissement d’Avesnes est l’arrondissement le plus boisé du département du Nord. Le taux de boisement y atteint 20%. Le périmètre d’étude du Parc est couvert par deux régions forestières distinctes : le Hainaut et les Ardennes primaires. Celles ci représentent une surface totale de 160852 ha dont 26376 ha de surface forestières. ■ Les taux de boisement sont de : - 13,75 % dans le Hainaut, - 19,43 % dans les Ardennes primaires, - 7,44 % dans le département du Nord. ■ Concernant les statuts du foncier : - 83 % de forêts publiques dans le Hainaut, - 70 % de forêts privées dans l’ Ardenne primaire. En matière de traitement sylvicole, le taillis sous futaie couvre une surface quasi-équivalente à la futaie de feuillus dans les deux régions forestières, toutes forêts confondues. Cependant, dans le Hainaut, c’est la futaie de feuillus qui prédomine. A l’inverse, dans les Ardennes primaires, ce sont les taillis sous futaie. L’essence prédominante en Avesnois est le chêne pédonculé. Dans l’arrondissement d’Avesnes, la filière bois est marquée par l’importance des entreprises de première transformation. En effet, 34% des scieurs du département du Nord sont localisés dans l’arrondissement d’Avesnes. De même, l’arrondissement compte 42 exploitants forestiers, soit 32% des exploitants du département. 34 TERRITOIRE ET ENJEUX F - Tourisme (voir planche 12) L’Avesnois est considéré comme une région attractive par une majorité de clients potentiels. C’est une région qui reste cependant méconnue et qui doit vaincre son relatif enclavement. Cette région a d’importantes potentialités : - son espace rural permet le développement d’un tourisme de proximité, de court séjour et de séjour à fortes composantes nature et culture, - elle est au coeur d’un bassin de population de plus de 20 millions d’habitants résidant à moins de trois heures de voitures. a - Structures et infrastructures touristiques L’Avesnois est irrigué de nombreux musées qui mettent en valeur le patrimoine local. Avec plus de 70 000 visiteurs/an, l’Ecomusée de la région Fourmies-Trélon (ses 5 antennes et ses 3 musées associés) est un équipement touristique et culturel structurant. Le Musée départemental du Verre à Sars Poteries, le Musée du Marbre et de la Pierre Bleue à Bellignies, le Musée des évolutions à Bousies, le Musée archéologique et les chantiers de fouilles à Bavay ainsi que le Musée Villien à Avesnes-sur-Helpe jouent également un rôle déterminant. L’Avesnois compte quelques bases de loisirs structurantes dont la plus importante est celle du Parc départemental du Val Joly (lac de 180 ha avec activités sportives et de pleine nature). L’Avesnois offre un potentiel important en matière de randonnée. Il reste, encore aujourd’hui, peu exploité. L’inscription de nombreux chemins au Plan Départemental des Itinéraires de Promenades et de Randonnée (PDIPR) et la valorisation de certains d’entre-eux par le Comité Départemental de Tourisme permet d’améliorer la situation. En matière d’hébergement, l’Avesnois est un des arrondissements du Nord possédant le plus de communes ou entités touristiques (+ de 100 lits). Cette région offre en effet une bonne capacité d’accueil en campings et en gîtes ruraux. Cependant la capacité en hébergement collectif reste trop faible au regard des potentialités touristiques du territoire. En ce qui concerne la restauration, l’Avesnois, zone de transit, de court séjour et de villégiature, est l’un des arrondissements du Nord concentrant le nombre de restaurants traditionnels (capacité d’accueil supérieur à 50 couverts et/ou cités dans au moins un guide gastronomique national) le plus important. Il ne compte cependant que 3 fermes auberges dont 2 situées sur le périmètre d’étude du Parc. b - Organisation locale du tourisme Complémentaire aux Comités Départemental et Régional de Tourisme, l’association Tourisme en Avesnois, créée en 1990, permet de fédérer les prestataires touristiques, de mener une politique commune de promotion, de communication et de commercialisation de produits à l’échelle de l’arrondissement d’Avesnes. Elle intègre également les fonctions d’aménagement, de développement, d’observation économique et de recherche d’investissements. L’existence du Syndicat Intercommunal du Tourisme de l’Ouest Avesnois est également un outil fédérateur à l’échelle du Pays de Mormal. 35 TERRITOIRE ET ENJEUX 2 - Un projet pour un territoire 2.1 - Les grands enjeux patrimoniaux (voir planches 2 et 6) Vu les missions renforcées des Parcs Naturels Régionaux en matière d’aménagement du territoire et de maîtrise des paysages, Vu les enjeux patrimoniaux identifiés à l’échelle de l’Avesnois, Vu que certains de ces enjeux sont d’ores-et-déjà pris en considération par des acteurs présents sur le territoire, Il apparaît que : Le parc est l’outil de mise en cohérence de l’aménagement du territoire. Cette mise en cohérence est guidée par la définition d’une trame établie en fonction du contexte écologique et économique, des priorités affichées par le Schéma Régional de protection des milieux naturels et des paysages (Préfecture-DIREN), par le SDAGE (Agence de l’Eau Artois Picardie) par la Trame Verte (Conseil Général), et pourra s’appuyer sur la procédure nouvelle régionale de remaillage écologique du territoire (contrats de corridors écologiques), et sur la base des inventaires écologiques et paysagers réalisés pour la mise en place du réseau Natura 2000, Les élus de l’Avesnois ont souhaité que le Parc Naturel Régional de l’Avesnois fonde prioritairement son projet de territoire en considérant les enjeux patrimoniaux suivants : - le maintien et la valorisation du bocage, - la préservation et la gestion de la forêt, - la mise en valeur des éléments qui forgent l’identité culturelle de l’Avesnois. 2.1.1- Un bocage de qualité exceptionnelle Le bocage a contribué à forger une identité culturelle forte, dans une micro-région qui a longtemps vécu en autarcie, repliée sur elle-même et davantage tournée vers la Belgique toute proche et l’Aisne que vers le reste du Nord-Pasde-Calais. Le bocage a pris un réel essor en Avesnois lors de la Révolution, avec la redistribution des terres. A cette époque, la haie a comme principales fonctions d’enclore les prairies et de protéger les sols. Elle protège également le bétail de la chaleur et des intempéries et fournit du bois de chauffage grâce à la présence de charmes taillés à cette fin en têtard. Par tradition, la haie a, jusqu’à nos jours, conservé sa première fonction. Aujourd’hui, les difficultés du monde agricole liées aux quotas laitiers, au vieillissement de la population agricole et à la faible taille des exploitations, ont eu pour conséquence l’apparition de nouvelles pratiques, la production laitière ne pouvant plus assurer seule un revenu décent aux agriculteurs. Avec le nécessaire regroupement des parcelles lors des remembrements et le labour des prairies lorsque la qualité du sol le permet, la haie a perdu sa fonction de clôture. Son maillage trop étroit est devenu un obstacle : le bocage est menacé car il n’assure plus les fonctions que l’Homme lui avait attribuées. C’est la qualité du paysage et des milieux qui détermine, en partie, si un territoire mérite ou non la marque «Parc Naturel Régional». C’est pourquoi le Syndicat Mixte de gestion du Parc Naturel Régional de l’Avesnois a choisi d’avoir une politique de maîtrise et de valorisation du paysage ambitieuse, notamment en ce qui concerne le paysage rural, et donc le bocage. Cette politique contrac- 36 TERRITOIRE ET ENJEUX tuelle, comme en témoignent par exemple, les Mesures Agri-Environnementales, est fondée sur le volontariat et non sur la contrainte. Cette démarche, qui a déjà prouvé son efficacité, sera accompagnée d’une recherche d’harmonisation des différentes politiques publiques du paysage sur le territoire du Parc. L’action volontariste du Parc, même s’il elle peut aller à leur encontre, ne pourra pas toujours contrecarrer les effets des évolutions internationales et nationales qui influent sur les choix de production des agriculteurs. 2.1.2 - Le plus grand massif forestier de la région La forêt est la seconde richesse naturelle de l’Avesnois. Dans le Nord/Pas-de-Calais où la forêt ne couvre que 8% du territoire, l’Avesnois offre le plus grand massif forestier : Mormal (10 000 ha), et d’autres, de moindre superficie, mais dont l’intérêt n’est pas à négliger compte tenu de la forte urbanisation de la région et de la pression importante exercée par ses 4 millions d’habitants sur les espaces naturels peu nombreux. Dans le Nord-Pas de Calais en général, la forêt n’a survécu que dans les lieux où les activités agricoles n’étaient pas possibles ou trop peu rentables : sur les sables verts du Landénien, dans les basses vallées et zones humides, sur les schistes et grès du Dévonien. Seule la forêt de Mormal croît sur un sol riche (les marnes de la Porquerie) pour des raisons militaires historiques. Préserver et mettre en valeur cet espace naturel essentiel pour la région et l’Avesnois sera donc une priorité pour le Parc. L’Office National des Forêts, les pro- priétaires forestiers, le CRPF, les organisations professionnelles de la forêt privée, le Conservatoire National Botanique de Bailleul, les services environnement des partenaires, la mission boisement du Conseil Régional et le Parc, réfléchiront à la manière d’en améliorer la gestion, notamment par l’application exemplaire des directives de l’ONF sur la biodiversité et le paysage. Signalons que le Nord-Pas de Calais possède la plus grande densité de réserves biologiques domaniales. Le Parc veillera aussi à permettre les conditions d’un remaillage forestier sur la rive gauche de la Sambre (Bois l’évêque - Forêt de Mormal - Bois du Fayt - Bois de Feignies). La forêt domaniale étant par essence un espace à usages multiples, l’ONF veillera, en concertation étroite avec le Parc, à ce que les activités de détente et de découverte de la nature soient facilitées et encouragées grâce à des équipements appropriés. Ils veilleront aussi à ce que la pénétration dans ce milieu soit organisée au mieux de l’espace disponible et de la fragilité des milieux, afin d’en assurer le respect et la quiétude des usagers. 2.1.3 - Une forte identité culturelle L’histoire et la culture propres à l’Avesnois lui ont forgé une identité patrimoniale remarquable. Un patrimoine bâti de qualité et original (chapelles et oratoires, moulins à eau, fermes, patrimoine militaire, etc.), un environnement naturel d’une grande richesse, une mémoire collective préservée par les initiatives d’un monde associatif dynamique sont autant d’éléments qui font de l’Avesnois un terroir d’exception dans la région Nord-Pas de Calais. 37 TERRITOIRE ET ENJEUX Parmi les actions de valorisation déjà menées, il faut citer l’Ecomusée de la région de Fourmies-Trélon qui fut le premier en France à élaborer un projet territorial. La qualité du travail réalisé et l’originalité de sa démarche sont aujourd’hui unanimement reconnues : il fut élu musée européen de l’année en 1990. Le Parc aura pour mission de conforter les démarches entreprises dans le souci de mieux faire connaître, de préserver et de mettre en valeur les éléments patrimoniaux qui font l’identité culturelle de l’Avesnois. 2.2 - La démarche communale de réflexion et de concertation déjà existante qui se verra renforcée et dotée de nouvelles missions et de nouveaux moyens. Le tourisme est l’une des voies à explorer. Déjà présent grâce à l’attrait des paysages, il demande à être renforcé par la réalisation d’équipements structurants. Conscients de l’enjeu qu’il représente, les élus locaux ont commencé à y travailler au sein de structures intercommunales sur lesquelles s’appuiera le Parc. Depuis 1986, plusieurs opérations de préfiguration tendant essentiellement à une protection conservatoire du bocage, en liaison avec les élus et les agriculteurs, ont été menées conjointement avec des opérations de promotion touristique au niveau régional. Une démarche volontariste et un projet partagé L’objet du Parc est la mise en oeuvre des conditions d’un développement local, durable et soutenable, le développement d’une société vivable, viable et équitable qui nécessite la restauration et préservation de l’environnement. L’objectif du Syndicat Mixte de gestion du Parc Naturel Régional de l’Avesnois est de mener à bien un projet de développement fondé sur la protection et la valorisation du patrimoine. Dans une région où le chômage sévit de manière endémique (18 % de la population active pour l’ensemble du Nord-Pas-de-Calais et 20 % pour l’arondissement d’Avesnes - source : ANPE 1994), le Parc devra égalment promouvoir de nouvelles activités économiques. Elles devront être les plus respectueuses possible de l’environnement, implantées hors des zones d’intérêt écologique majeur repérées dans l’Avesnois. La création du Parc s’inscrit dans le développement d’une démarche inter- Le développement d’un artisanat de qualité, le maintien du commerce local en milieu rural seront également des objectifs importants pour le Parc et les partenaires socioprofessionnels. Le Parc se veut un atout pour les entreprises : il leur offre un cadre de vie soigné et un environnement protégé, conditions d’un développement économique dynamique. Il les accompagnera dans leurs démarches visant à réduire leurs effluents, s’insérer dans le paysage et, d’une manière générale, à minimiser leurs nuisances. Le Parc contribuera au développement d’une agriculture et d’une sylviculture dynamiques, compatibles avec la protection de l’environnement et du paysage. La formation constituera un volet d’actions important, en liaison avec les collectivités territoriales et les organismes concernés, l’offre en la matière étant insuffisante dans l’Avesnois. 38 TERRITOIRE ET ENJEUX La démarche du Syndicat Mixte de gestion du Parc Naturel Régional de l’Avesnois repose sur les principes suivants : - agir en partenariat avec les forces vives du territoire, en particulier avec les communes et les structures intercommunales, - favoriser la participation des acteurs du territoire, - préférer la voie contractuelle, basée sur le volontariat, à la voie réglementaire, basée sur la contrainte, - expérimenter des actions innovantes et facilement reproductibles, (et se doter des conditions de leur reproductibilité) ; - avoir une approche globale, transversale et multidisciplinaire des problèmes posés. Le Syndicat Mixte de gestion du Parc remplira ses missions dans une perspective de “développement durable”, afin d’assurer simultanément et à long terme le développement économique et social, l’amélioration de l’environnement et la préservation des ressources naturelles. fessionnels, services de l’Etat, etc. D’une part, une telle démarche risquerait de rompre une dynamique existante, d’autre part, les moyens humains et financiers du Parc ne lui permettent pas de se disperser. Le Parc Naturel Régional de l’Avesnois a donc choisi de développer les missions qui lui semblent prioritaires, de soutenir les initiatives respectueuses des orientations de la charte et du Plan de Parc et de mettre en cohérence, à l’échelle du territoire du Parc, les différentes dynamiques intercommunales. Conscient que protection de l’environnement et développement économique sont, non seulement interdépendants, mais également conciliables, le Parc Naturel Régional de l’Avesnois remplira ses missions dans une perspective de “ développement durable “. Il s’agit d’assurer, simultanément et à long terme, le développement économique et social, l’amélioration de l’environnement et la préservation des ressources naturelles. Conformément à l’article R 244.3 du décret, un Plan de Parc a été réalisé. Il détermine un zonage du territoire en fonction des valeurs patrimoniales de chaque secteur, fixe les objectifs à atteindre pour chacune des zones ainsi que les orientations et mesures à y mettre en oeuvre 2.3 - Les missions La mission générale d’un Parc Naturel Régional est de mettre en oeuvre une politique innovante d’aménagement et de développement économique et social durable de son territoire, en s’appuyant sur la gestion et la valorisation de son patrimoine. La démarche d’un Parc est donc globale et multidisciplinaire. Pourtant, la volonté du Parc Naturel Régional n’est pas de se substituer aux acteurs locaux : communes, groupements de communes, associations, organismes pro- Dans l’optique qui vient d’être développée, il s’agit pour le Parc de protéger et requalifier les milieux naturels et les paysages, ainsi que les espèces menacées ou rares, maintenir vivante une agriculture nécessaire au développement équilibré de l’Avesnois, promouvoir des activités économiques respectueuses de l’environnement et se mettre à la disposition des collectivités locales pour les aider à appliquer les orientations et mesures de la charte et du Plan de Parc. 39 TERRITOIRE ET ENJEUX 2.3.1 - Protéger, connaître, et faire connaître nature la Il s’agit de conserver la valeur écologique et privilégier une gestion scientifique rationnelle des milieux les plus menacés tout en améliorant le cadre de vie et en assurant une mission pédagogique vis à vis du public. La politique du Parc se développera dans quatre directions : A - La connaissance des milieux La connaissance des milieux s’établira à partir des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique, grâce à des études plus approfondies permettant d’affiner les informations disponibles et de hiérarchiser les interventions. L’amélioration de ces connaissances s’inscrira en particulier dans la perspective de mise en oeuvre de la directive “Habitat”. B - La protection, la restauration et et la gestion des ressources : Notions indissociables, une politique volontariste sera menée en ces domaines. Le dispositif de gestion prenant en compte les données scientifiques les plus récentes, l’évolution du milieu et la part de l’intervention de l’Homme dans cette dernière, permettra de conserver la valeur patrimoniale des milieux les plus précieux et d’augmenter l’intérêt écologique des autres. Cette procédure s’inscrit dans une démarche contractuelle réunissant scientifiques, associations, usagers, élus locaux et collectivités (Département, Région, Etat, Union Européenne). C - La pédagogie et la formation des hommes : Les actions de préfiguration du Parc ont déjà permis aux enfants de découvrir les milieux naturels et d’apprendre comment agir pour protéger leur environnement. Les actions en direction du monde scolaire seront renforcées, généralisées et diversifiées. Le Parc poursuit et conforte sur son territoire la politique régionale de pédagogie de l’environnement mise en oeuvre par Espace Naturel Régional (publications, formation des enseignants et des associations, Clubs Nat’, etc.), et par les services du Conseil Régional (Centre d’Education Nature, Chèque-Nature Région, PAE environnement...) Visant le développement d’une solidarité ville-campagne, le Parc mène une politique ambitieuse d’éducation à l’environnement, en direction du monde scolaire urbain du Parc, mais aussi des villes-portes. Le Parc fournira son appui aux associations et organismes (ONF,...) qui organisent visites guidées, animations, circuits de découverte favorisant la connaissance de la nature.Il relaiera les actions entreprises par les antennes de l’Ecomusée (Maison du bocage de Sains du Nord, sentiers de découvertes de l’Ecomusée). D - L’accueil du public et le développement de la citoyenneté L’accueil du public et d’activités de loisirs sur l’ensemble du territoire, à l’exception des sites les plus fragiles, sur lesquels seront engagées des mesures de protection, sera organisé de façon : 40 TERRITOIRE ET ENJEUX - à introduire une complémentarité entre les sites, en fonction de leur fragilité et de leur capacité d’accueil, - à maîtriser la fréquentation du public grâce à des aménagements spécifiques. 2.3.2 - Maintenir les paysages et permettre le développement d’une agriculture dynamique Parce que le paysage est, en partie, le résultat de l’activité humaine, il s’agit de favoriser l’apparition de nouvelles pratiques agricoles permettant la sauvegarde voire la reconstitution du bocage et l’apparition de revenus complémentaires pour les agriculteurs. L’activité agricole occupe dans l’Avesnois une place primordiale en raison de son poids économique et de son rôle de gestionnaire de l’espace rural. Le Parc favorisera la diversification des productions. Il créera les conditions nécessaires à la mise en place d’une véritable politique volontariste en matière de plantations de nouvelles haies et de conservation des haies à haute valeur patrimoniale. Il travaillera, pour ce faire, en coopération avec les communes, les organismes de développement agricole et les agriculteurs eux-mêmes, dans le cadre des politiques développées dans ce domaine par les collectivités territoriales. Il s’efforcera de maintenir, d’introduire et de développer des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement garantes d’une bonne gestion du paysage et de la bio diversité, en s’appuyant, pour ce faire, sur les possibilités offertes au titre des mesures agrienvironnementales et de l’aide à l’agriculture biologique. 2.3.3 - Mettre les produits locaux en vedette Une des façons de protéger l’environnement est de lui donner une valeur économique. C’est pourquoi le Parc Naturel Régional de l’Avesnois développe les conditions d’une valorisation économique des productions et des prestations qui contribuent à un aménagement et à un développement du territoire respectueux de l’environnement et du paysage. Les habitants de l’Avesnois étant les premiers «consommateurs» du Parc, ce dernier mettra en oeuvre des opérations destinées à les sensibiliser au maintien des paysages de qualité, à la richesse de leur patrimoine naturel, culturel, gastronomique, etc. Le Parc favorisera la mise en valeur des produits locaux au travers d’opérations de promotion, par la signature de chartes de qualité et la mise en place de labels, l’utilisation de la marque “Parc Naturel Régional de l’Avesnois”, et l’aide à la découverte de nouveaux marchés. En collaboration avec les collectivités locales, il facilitera la création d’espaces de nature destinés à la fréquentation locale. Le Parc travaillera en partenariat avec les structures existantes à la valorisation du patrimoine architectural, de la culture industrielle et technique et des traditions populaires. Une campagne habitée et vivante étant la condition à la fois de l’entretien des paysages et de l’attrait touristique, le Parc s’associera à (ou mettra en place) des actions d’animation, de maintien des services, en cohérence avec la politique menée au sein des collectivités territoriales. Une collaboration transfrontalière pourra être établie dans 41 TERRITOIRE ET ENJEUX le domaine touristique avec la Belgique comme cela se fait depuis plusieurs années en Plaine de la Scarpe et de l’Escaut. 2.3.4 - Aider les collectivités locales à appliquer les orientations de la charte La loi du 06/02/1992 relative à l’administration territoriale de la République, a eu pour conséquence, sur le territoire du Parc Naturel Régional de l’Avesnois, le développement de nombreuses communautés de communes, aux périmètres parfois peu pertinents, se superposant, par ailleurs, aux syndicats mixtes pré-existants. Ces structures ont souvent pour compétences la protection et la mise en valeur de l’environnement ainsi que l’aménagement de l’espace. Dans ce contexte, les apports spécifiques du Parc sont : - de proposer et de mettre en oeuvre, avec toutes les forces vives du territoire, un projet de développement basé sur la préservation du patrimoine naturel et culturel ; - d’accompagner le mouvement de solidarité intercommunale afin qu’il gagne en pertinence et en qualité. Le développement de l’intercommunalité est un des objectifs du Parc. En effet, le Parc est un lieu privilégié de coopération intercommunale. Il permet de créer un lien entre différentes communes ou structures intercommunales, qui ont chacune leur personnalité mais qui sont souvent confrontées à des problèmes similaires ; - de mettre en cohérence, à l’échelle du territoire du Parc, les projets des différentes structures intercommunales relatifs aux enjeux patrimoniaux du Parc, - d’apporter une assistance technique pluridisciplinaire aux collectivités locales afin de les aider à exercer leur maî- trise d’ouvrage dans le respect des orientations de la charte et du Plan de Parc. Fort de ces constats, et conformément à ses statuts le Syndicat Mixte engage une procédure de convention clarifiant les complémentarités d’actions en application de la Charte et du Plan du Parc. D’autre part, il y a une différence fondamentale entre les collectivités locales et le Syndicat Mixte de gestion du Parc. Conséquence des lois de décentralisation, les collectivités locales se sont vues attribuer des “compétences “ dont l’exercice s’accompagne d’effets juridiques. Le Syndicat Mixte de gestion du Parc a des “ missions “ qu’il mène à bien grâce aux moyens humains et financiers dont il dispose et à la démarche partenariale qu’il favorise. Le Parc s’appuye également sur la législation et la réglementation en vigueur, et notamment sur la loi du 08/01/1993, relative à la protection et à la mise en valeur des paysages, qui précise que les documents d’urbanisme des communes du Parc doivent être compatibles avec les orientations et mesures de la charte et du Plan de Parc. 42 I - LE PERIMETRE DU PARC 1.1 - Les limites du Parc Le territoire du Parc Naturel Régional de l’Avesnois est constitué des territoires des communes adhérentes. Il s’inscrit dans le périmètre d’étude initialement reconnu. La définition du périmètre d’étude est l’acte «pré-fondateur» du Parc. C’est un périmètre d’investigation qui ne préjuge pas de la délimitation finale du Parc. Ce dernier a été déterminé par la prise en compte de deux critères majeurs : - l’importance du patrimoine naturel et culturel : 73% du périmètre d’étude est couvert de ZNIEFF dont 45% de ZNIEFF de type 1 ; - l’existence d’une volonté régionale et locale clairement affirmées, notamment au sein des syndicats mixtes : le SITOA, le SIVS et le SMDT représentent 129 communes sur 141 du périmètre d’étude (cf. diagnostic). Le croisement de ces deux critères a fait retenir, par delà les frontières administratives, mais respectant une unité géographique et naturelle, 7 communes du Cambrésis, qui s’adjoignent aux 134 communes de l’arrondissement d’Avesnes pour former le périmètre d’étude du Parc. L’article 1-2 de la circulaire du 5 mai 1995 pour l’application du décret du 01/09/1994 relatif aux Parcs Naturels Régionaux précise “ qu’en règle générale, le territoire ne doit raisonnablement pas dépasser une centaine de communes lors d’un premier classement “. Le nombre de communes du périmètre d’étude du Parc Naturel Régional de l’Avesnois (141) doit être relativisé. Il s’explique par le fait, qu’à surface égale, il y a beaucoup plus de communes dans le Nord-Pas de Calais que dans d’autres régions de France. En effet, sur le périmètre d’étude du Parc, la surface moyenne par commune est de 952 ha, tandis que, pour la France, elle est de 1 497 ha, et pour les 31 Parcs Naturels Régionaux existants, elle est comprise entre 680 ha et 42 500 ha. Le périmètre d’étude a une superficie de 134 300 ha pour 154 337 habitants, soit 115 habitants au km2. A titre d’information, la densité de population du département du Nord est de 401 habitants au km2.. Le territoire du Parc est très faiblement urbanisé. 119 communes du périmètre d’étude du Parc ont moins de 2000 habitants, 19 communes ont entre 2000 et 5000 habitants. Seulement 3 communes ont plus de 5000 habitants. 1.2 - Les communes du Parc Au sein du périmètre d’étude, le Parc Naturel Régional de l’Avesnois est constitué de 129 communes, avec une population de 133 993 habitants, et s’étend sur 124 545 ha. La densité de population moyenne est donc de 108 hab/ Km2. Le Parc compte 112 communes de moins de 2 000 habitants, 14 communes qui ont entre 2 000 et 5 000 habitants et 3 communes qui ont plus de 5 000 habitants. 74% du Parc est couvert de ZNIEFF, dont 43% de type 1. Le choix d’intégrer quelques communes urbaines dans le périmètre d’étude du Parc résulte de la prise en considération : 43 I - LE PERIMETRE DU PARC - des interdépendances entre la ville et la campagne, notamment d’un point de vue économique, - de la richesse du patrimoine urbain, notamment celui d’Avesnes-sur-Helpe, Le Quesnoy et Bavay, - de l’histoire industrielle de l’Avesnois et du patrimoine qui en résulte. Par ailleurs, le Parc a une politique spécifique visant à atténuer ou à faire disparaître les éventuelles dégradations de certaines de ces villes (cf. 3.1). peut, par convention avec le Syndicat Mixte de gestion du Parc, mener avec lui des actions communes pour la protection, l’aménagement ou le développement de son territoire. Le Parc n’y ménera aucune action d’investissement. En fait, le statut de commune associée est un moyen “d’ouvrir” le Parc à son environnement géographique proche. 1.5 - Les villes portes 1.3 - Les modifications territoriales “ Les communes qui souhaitent approuver la charte et adhérer à l’organisme de gestion pendant la période de validité du classement, ne pourront être classées dans le territoire du Parc qu’à l’occasion du prochain renouvellement de classement qui pourra être anticipé, à la demande de la Région “ (Art.3-5 de la circulaire du 5 mai 1995 pour l’application du décret du 01/09/1994 relatif aux Parcs Naturels Régionaux). Cette disposition concerne les communes du périmètre d’étude n’ayant pas souhaité adhérer au Parc Naturel Régional de l’Avesnois ainsi que les communes situées en dehors de ce périmètre. Ces dernières peuvent cependant bénéficier du statut de “commune associée”. 1.4 - Les communes associées Les communes rurales, proches du territoire du Parc Naturel Régional de l’Avesnois mais hors de ses limites, pourront bénéficier du statut de «commune associée». Une commune associée n’est pas signataire de la charte mais Situées dans un rayon approximatif de 20 km à la périphérie du Parc, certaines villes ont noué des liens économiques avec les communes adhérentes et leur population bénéficie des apports du Parc. Citons Maubeuge, Le Cateau, La Capelle, Jeumont, Hirson, Valenciennes. Dans le cadre d’une coopération villecampagne, des conventions seront proposées à ces agglomérations en vue de définir des modalités de collaboration compatibles avec les objectifs de la charte : actions culturelles et touristiques, pédagogie de l’environnement, protection et gestion des milieux naturels et des paysages, de la flore et de la faune spécifiques aux remparts. 1.6 - La coopération avec les territoires voisins (cf. 3.7) Le territoire du Parc Naturel Régional de l’Avesnois est caractérisé par la présence de frontières : - une frontière informelle et imprécise entre l’Avesnois et la Sambre, - une frontière régionale entre le Nord-Pas de Calais et la 44 I - LE PERIMETRE DU PARC Picardie, et départementale entre le Nord et l’Aisne, - une frontière nationale entre la France et la Belgique. Ces frontières ont longtemps été des obstacles à l’aménagement et au développement de l’Avesnois. C’est pourquoi, par souci de cohérence et de complémentarité, le Parc mène des actions de coopération transfrontalière avec ses territoires voisins. Une convention pourra être proposée aux structures intercommunales du Val de Sambre, notamment pour le transfert de savoir-faire en matière de protection de l’environnement, le réaménagement des cours d’eau, la préservation des zones humides, l’intégration des friches requalifiées dans le maillage biologique régional, le développement de la filière bois-énergie, la mise en place de mesure de classement, les services aux collectivités locales. La Région soutiendra le Parc dans cette démarche. Quant aux actions avec la Thiérache de l’Aisne, elles pourront s’appuyer sur l’existence d’une structure intercommunale à laquelle adhèrent des communes du Nord et des communes de l’Aisne : le Syndicat Mixte pour le Développement de la Thiérache, avec lequel une convention sera passée. Les actions transfrontalières avec la Belgique existent déjà dans le cadre des projets Interreg . Elles pourront être développées, notamment avec les villes de proximité : Mons, Beaumont et Chimay et assurer une continuité des actions de reconquête et de valorisation de la Sambre (rivière et canal). 45 II - LE CONTRAT 2.1 Le Syndicat Mixte de gestion du Parc La gestion et l’animation du Parc Naturel Régional de l’Avesnois sont assurées par un syndicat mixte, dénommé Syndicat Mixte du Parc Naturel Régional de l’Avesnois, créé spécifiquement à cet effet et qui a pour objet la mise en oeuvre de la Charte. Les membres du Syndicat Mixte, à titre délibératif, sont : - le Conseil Régional Nord-Pas de Calais, - le Conseil Général du Nord, - les communes ayant approuvé la charte et adhéré au Syndicat Mixte, dont le territoire est classé par décret «Parc Naturel Régional de l’Avesnois». Les membres du Syndicat Mixte, à titre consultatif, sont : - la Chambre Départementale d’Agriculture, - la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Avesnes/ Helpe, - la Chambre des Métiers d’Avesnes/Helpe, - les organismes socio-professionnels et associatifs intéressés à l’action du Parc, - l’ONF, le CRPF et les organismes professionnels forestiers, - les villes-portes, - les groupements de communes qui ont adopté la charte, pour la partie du territoire qui les concerne, - le Conseil Scientifique de l’Environnement Nord-Pas de Calais (CSENPC). Les statuts du Syndicat Mixte figurent en annexe de la charte. A l’initiative du Président seront organisés chaque année : - une conférence, réunissant l’ensemble des communes du Parc ainsi que les représentants de la Région, du Département et de l’Etat ; - un forum local d’évaluation publique qui sera ouvert à toutes les personnes intéressées. 2.2 - Le siège du Parc Le siège du Syndicat Mixte de gestion est fixé à la Maison du Parc. Lieu de travail et d’animation permanent, il sera tout à la fois centre d’accueil du public et vitrine du patrimoine naturel et culturel du Parc. Il aura pour vocation de devenir un centre d’information et de concertation, au service des associations et organismes oeuvrant sur le territoire du Parc Naturel Régional de l’Avesnois, dans les domaines de la pédagogie de l’environnement, de la protection et la gestion des milieux naturels, du développement agricole et rural. La Maison du Parc sera installée dans la grange dîmière de Maroilles. Petite commune proche de la forêt de Mormal, Maroilles est partiellement classée en site inscrit depuis 1977. La grange dîmière, vestige de l’ancienne abbaye, est elle-même inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. 2.3 - Les Conseils Scientifiques de l’Environnement dans le Nord-Pas de Calais. Institué par l’Etat en 1993, le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel (CSRPN) est chargé de réaliser et réactualiser l’inventaire des ZNIEFF, mais aussi d’as- 46 II - LE CONTRAT sister la DIREN pour la mise en oeuvre de la directive «Habitat». Dans le cadre de l’amélioration des connaissances en matière de patrimoine naturel (cf. 3.2.1), le Parc proposera au Conseil Scientifique Régional une méthode de travail facilitant la circulation de l’information. A l’initiative des scientifiques régionaux, un Conseil Scientifique de l’Environnement du Nord-Pas de Calais (CSENPC) a été créé en 1993. Cette nouvelle instance, indépendante, pluridisciplinaire (histoire, géographie, économie, sciences humaines, sciences naturalistes)basée sur une connaissance approfondie du territoire par des recherches de terrain de ses acteurs, se propose d’inscrire ses avis et expertises dans une perception élargie de l’environnement avec le souci de prendre en compte et d’intégrer les activités humaines aux notions d’aménagement et de développement durable du Nord-Pas de Calais. Les engagements du Syndicat mixte et du Conseil Scientifique de l’Environnement du Nord Pas de Calais sont fixés par conventions (cf annexes). Celles-ci précisent, en particulier, les méthodes de travail développées en commun par les deux structures. Les Parcs Naturels Régionaux du Nord-Pas de Calais ayant des besoins similaires en matière de recherche et d’expertise, ils se présentent devant le CSENPC sur des thématiques communes. Un scientifique désigné par le CSENPC assurera la circulation rapide de l’information entre le Parc et celui-ci. Le Parc aura recours au Conseil Scientifique de l’Environnement pour l’examen des études et notices d’impact qui lui seront soumises selon l’article R.244.15 du décret (cf. 3.1.3). D’un point de vue général, il pourra solliciter le Conseil Scientifique de l’Environnement afin de valider, d’expertiser ou d’évaluer des techniques et méthodes utilisées à titre expérimental. Enfin, le Parc consultera le Conseil Scientifique de l’Environnement du Nord-Pas de Calais dans le cadre de ses contributions aux programmes de recherche régionaux et nationaux. 2.4 - Partenariat Le Parc doit être, pour l’ensemble des acteurs du développement et de la protection de l’environnement, un partenaire privilégié, un lieu de concertation, de dialogue et de rencontre. Dans ce but, le Parc collabore avec un éventail très large de partenaires, hiérarchisés de la façon présentée ci-après. 2.4.1 - Membres de droit Les premiers partenaires du Parc Naturel Régional de l’Avesnois sont les membres de droit du Syndicat Mixte, au premier rang desquels figurent les communes. 2.4.2 - Membres associés Certains partenaires, directement concernés par la gestion du Parc, sont membres du Syndicat Mixte à titre consultatif (cf. 2.1). 47 II - LE CONTRAT 2.4.3 - Autres partenaires 2.4.4 - Les commissions techniques Afin de garantir la synergie et la complémentarité des actions menées sur le territoire du Parc, le Syndicat Mixte de gestion du Parc signe des conventions avec les autres acteurs concourant ou concernés par la mise en oeuvre de la charte : - l’Etat, dans le cadre de la convention d’application de la charte (Art. R.244-14 du décret du 01/09/1994 pris en application de la loi du 08/01/1993 relative aux paysages) ; - Syndicat Mixte de Développement de la Thiérache; - Syndicat Intercommunal de Tourisme de l’Ouest Avesnois; - Les communautés de communes et en priorité celles qui se sont vues déléguer des compétences en matière de protection de l’environnement, de développement économique et de l’aménagement de l’espace. - le Conseil en Architecture Urbanisme et Environnement du Nord (CAUE). - le Conservatoire des Sites Naturels du Nord-Pas de Calais Dans de nombreux cas, la conception, la mise en oeuvre, le suivi et l’évaluation d’un programme d’actions s’appuyent sur des commissions de travail techniques portant sur les missions du Parc. Ces commissions associent les acteurs locaux au fonctionnement du Parc. Ces commissions, au nombre de quatres, se composent de la façon suivante : Dans le même esprit, des conventions particulières seront établies avec : - les communes associées, - les villes-portes, - l’Ecomusée de la région Fourmies-Trélon, - l’association Tourisme en Avesnois - le CRPF (etc.). * Commission «Protection et gestion du patrimoine naturel», - les services du Conseil Régional Nord-Pas de Calais, - les services du Conseil Général du Nord, - la D.I.R.E.N. Nord-Pas de Calais, - le Conseil Scientifique de l’Environnement Nord-Pas de Calais, - un représentant par association de protection de la nature menant des actions durables sur le territoire du Parc, - le Conservatoire des Sites Naturels du Nord-Pas de Calais, - l’O.N.F, - le C.R.P.F, - le Syndicat des Propriétaires Forestiers Sylviculteurs du Nord, - la Chambre d’Agriculture du Nord, - la Fédération de Chasse du Nord, - la Fédération de Pêche du Nord, - des élus du Parc Naturel Régional désignés par le Syndicat Mixte et dont le nombre sera fixé par celui-ci, Le secrétariat de cette commission sera assuré par le Chargé de Mission «Environnement -Milieux Naturels» de l’équipe technique du Parc. 48 II - LE CONTRAT * Commission «Environnement - Aménagement du Territoire - Paysage» - les services du Conseil Régional Nord-Pas de Calais, - les services du Conseil Général du Nord - l’Agence Régionale de l’Energie, - le C.A.U.E. du Nord, - la D.I.R.E.N. Nord-Pas de Calais, - le Conseil Scientifique de l’Environnement du NordPas de Calais, - un représentant par association de protection de la nature menant des actions durables sur le territoire du Parc, - l’O.N.F, - le C.R.P.F., - le Syndicat des Propriétaires Forestiers Sylviculteurs du Nord, - le Syndicat des Propriétaires Fonciers, - la Chambre d’Agriculture du Nord, - la Fédération de Chasse du Nord, - la Fédération de Pêche du Nord, - les services de l’Etat : DRAF, DRIRE, DDE, VNF, EDF, France Télécom, - des élus du Parc Naturel Régional désignés par le Syndicat Mixte et dont le nombre sera fixé par celuici. Le secrétariat de cette commission sera assuré par les Chargés de Mission «Paysage - Ecologie Urbaine» et «Développement Agricole - Paysage - Mesures agrienvironnementales» de l’équipe technique du Parc. * Commission «Animation - Accueil du public - Sensibilisation et Education à l’Environnement - Communication» - les services du Conseil Régional Nord-Pas de Calais, - les services du Conseil Général du Nord, - la D.I.R.E.N. Nord-Pas de Calais, - le Conseil Scientifique de l’Environnement Nord-Pas de Calais, - un représentant par association de protection de la nature menant des actions durables sur le territoire du Parc, - l’O.N.F, - le C.R.P.F., - la Chambre d’Agriculture du Nord, - la Fédération de Chasse du Nord, - la Fédération de Pêche du Nord, - l’Education Nationale, - la D.R.A.C., - des élus du Parc Naturel Régional désignés par le Syndicat Mixte et dont le nombre sera fixé par celui-ci. Le secrétariat de cette commission sera assuré par le Chargé de Mission «Education à l’Environnement» et l’assistant d’étude «Animation du Patrimoine - Interprétation» de l’équipe technique du Parc. * Commission «Développement économique et social» - les services du Conseil Régional Nord-Pas de Calais, - les services du Conseil Général du Nord - l’Agence Régionale de Développement, - le Comité Régional du Tourisme, - le Comité Départemental du Tourisme du Nord, - le Conseil Scientifique de l’Environnement Nord-Pas de Calais, - l’O.N.F, - le C.R.P.F., - la Chambre d’Agriculture du Nord, - la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Avesnes/ Helpe, - la Chambre des Métiers du Nord, 49 II - LE CONTRAT - la Délégation Régionale au Tourisme, - la D.R.A.F, - la D.R.A.C., - des élus du Parc Naturel Régional désignés par le Syndicat Mixte et dont le nombre sera fixé par celui-ci. Le secrétariat de cette commission sera assuré par les Chargés de Mission «Développement économique du Patrimoine» et «Développement Agricole - Filières de Qualité» de l’équipe technique du Parc. L’organisation des commissions et leur méthode de travail seront fixées par le règlement intérieur du Syndicat Mixte. Chacune de ces commissions sera présidée par un élu du Parc désigné par le Comité Syndical. Les commissions auront pour rôle d’élaborer les propositions d’action du Syndicat Mixte et de les soumettre au Comité Syndical. Elles auront également pour rôle de mettre en place les outils et les méthodes d’évaluation de ces mêmes actions. Au sein de chacune de ces commissions, pourront être constitués des groupes de travail permettant une approche plus fine des thèmes abordés. L’association des partenaires du Parc au sein des commissions de travail ne peut suffire à satisfaire la nécessaire concertation qui conduit l’activité d’un Parc Naturel Régional. Aussi, les contacts permanents entre le Parc et ses partenaires seront facilités par la désignation de correspondants techniques du Parc au sein de l’équipe permanente. 2.5 - Les moyens financiers A l’occasion de la création du Parc Naturel Régional de l’Avesnois, la Région Nord-Pas de Calais et le Département du Nord ont souhaité mettre en place une procédure leur permettant de mieux maîtriser leur participation financière. Dans le même temps, le décret d’application de la loi paysage rehausse le niveau d’exigence de l’Etat vis à vis des Parcs Naturels Régionaux. Ceux-ci sont amenés, désormais, à être les garants de la gestion de l’espace en développant ou favorisant une politique d’aménagement du territoire qui permettra d’asseoir le développement sur la préservation et la valorisation du patrimoine. A territoire spécifique, le Parc doit être à même d’apporter une réponse spécifique. Il est donc primordial que le Syndicat Mixte conserve, voire renforce, dans certains domaines sa propre capacité d’intervention et son autonomie de décision dans la mesure des moyens financiers dont il dispose. Ces principes s’appliquent plus particulièrement aux actions : - assurant la continuité des programmes d’animation développés depuis 1991 dans le cadre de la préfiguration du Parc; - relevant d’une fonction d’expérimentation ; accompagnant des dynamiques locales multipartenariales. Ces différents constats ont résolu la Région, le Département et le Syndicat Mixte à convenir d’une procédure annuelle d’élaboration du budget. Après avoir défini ses orientations budgétaires, le Syndicat Mixte transmet sa proposition au Département et à la Région. 50 II - LE CONTRAT Une conférence budgétaire organisée à l’initiative de la Région et associant tous les partenaires concernés permettra aux financeurs de préciser leurs engagements de façon concertée. Tenant compte de ceux-ci, le Syndicat Mixte élaborera son budget définitif, qu’il fera parvenir aux collectivités territoriales pour examen en commissions et délibérations. Le financement du budget du Syndicat Mixte du Parc déductions faites des contributions de l’Etat, des subventions des autres organismes, des participations exceptionnelles, des dons et legs, des revenus des biens mobiliers et immobiliers, des produits des emprunts, redevances et produits des régies, sera assuré par les collectivités membres du Syndicat Mixte. 2.5.1 - Fonctionnement Le fonctionnement du Parc est assuré par un Syndicat Mixte. Ce dernier a décidé de recourir, pour l’exécution de certaines missions de service public à la technique de Délégation de Service Public, conformément aux dispositions de la loi n° 93/122 du 29 Janvier 1993 relative à la prévention de la corruption et à la transparence de la vie économique et des procédures publiques. Le délégataire assurrera, pour le compte du Parc Naturel Régional de l’Avesnois les missions dévolues au Syndicat Mixte par l’article R 244-15 du code rural, notamment pour la mise en oeuvre de la Charte et la cohérence et la coordination des différentes actions visées par ce texte. Il prendra en charge notamment sous l’autorité fonctionnelle du Président du Syndicat Mixte : - la direction administrative, technique, et du personnel du Parc. A ce titre, le représentant du délégataire, agréé et placé sous l’autorité fonctionnelle du Président du Syndicat Mixte, prendra le titre de Directeur du Parc Naturel Régional de l’Avesnois ; - la préparation de la définition et la programmation des projets d’opérations et d’équipements à venir et devant être décidées en dernier ressort par le Syndicat Mixte ainsi que des opérations et équipements décidés ou réalisés antérieurement à la présente convention ; - la préparation, dans les mêmes conditions, des conventions avec les partenaires du Syndicat Mixte dans le cadre de la mission de coordination de ce dernier ; - tout autre mandat pour le compte du Syndicat Mixte. Les dépenses de fonctionnement du Syndicat Mixte du Parc couvrent : - les frais de personnel ; - le fonctionnement de la Maison du Parc ; - le fonctionnement des équipements spécifiques du Parc dont les maîtrises d’ouvrage auront été assurées par le Syndicat Mixte ou confiées par convention à des tiers ; - les moyens nécessaires à la bonne exécution des tâches du personnel . Conformément aux statuts du Syndicat Mixte, les recettes de fonctionnement seront assurées par : - les cotisations des communes, - les contributions de l’Etat, de la Région et du Département, - les recettes propres. La cotisation des communes est fixée à 2,50 F par habi- 51 II - LE CONTRAT tant, valeur 1997, par référence au dernier recensement général de la population. Ce montant est indexé sur le taux d’augmentation annuelle de la dotation globale de fonctionnement. Après déduction des participations de l’Etat et de l’Union Européenne, le solde du budget d’investissement sera pris en charge par la Région et le Département. Le Syndicat Mixte du Parc proposera, chaque année, son budget de fonctionnement à l’avis de la Région et du Département. Après accord sur son montant, la Région et le Département financeront selon les dispositions prévues par les statuts du Syndicat Mixte : 2.6 - Les moyens humains - la participation du Conseil Régional est fixée à 4,35 MF valeur 97 et évoluera, au moins, au même rythme que la cotisation des communes. En contrepartie de l’utilisation de matériels du syndicat mixte, à l’exception de ceux qui sont mis à disposition de droit et sans contrepartie pour l’exécution de la mission, le délégataire pourra verser au syndicat mixte une redevance, selon les modalités particulières prévues dans le contrat. 2.5.2 - Investissement Le budget d’investissement du Syndicat Mixte concerne strictement les opérations liées à la mise en oeuvre de la charte. Le Syndicat Mixte ne cherchera pas à assurer la maîtrise d’ouvrage d’équipement spécifique du Parc, ou d’aménagements importants, dès lors qu’une collectivité locale ou territoriale sera susceptible de l’assurer dans le respect des orientations et mesures de la charte et du Plan de Parc. Certains équipements nécessaires à la valorisation du Parc pourront être implantés à l’extérieur de celui-ci. La mise en oeuvre de la Charte par le Syndicat Mixte de gestion du Parc suppose que celui-ci dispose de moyens humains appropriés. Il est donc nécessaire qu’une équipe technique pluridisciplinaire soit constituée. Au regard des objectifs de la charte et des impératifs de fonctionnement du Syndicat Mixte, l’équipe technique doit être à même de satisfaire aux missions qui lui seront confiées dans les domaines suivants : - la direction du Parc, - la connaissance des milieux, les études, l’observatoire des milieux naturels, - la protection et la gestion des milieux, - la conservation du patrimoine génétique, - l’écologie urbaine et l’urbanisme - les mesures réglementaires de protection de l’environnement et du paysage, - le développement agricole, les mesures agrienvironnementales, le Plan Bocage, - l’éducation et la sensibilisation à l’environnement, - l’accueil du public, l’interprétation, la communication, - le développement touristique, - la valorisation du patrimoine culturel, - le développement économique, le suivi des filières de qualité, l’utilisation de la marque, - la gestion des outils de suivi et d’évaluation (SIG). 52 II - LE CONTRAT Dans le cadre de la convention portant exécution des missions de service public, le Syndicat MIxte confie à un délégataire, conformément à ses statuts, l’exécution des missions relatives à ces domaines d’activités. Conformément à ses statuts, le Syndicat Mixte conserve à sa charge les domaines d’activités suivants : - la gestion de la marque collective visée à l’article R 244-16 du code rural ; - le budget et la comptabilité du Parc, de ses équipements et matériels ; - la gestion matérielle de certains équipements du Parc, notamment : . l’entretien et l’exploitation des bâtiments et sites . . la gestion du personnel d’accueil, de visite, de garde ou d’entretien des équipements ; - la documentation distribuée ou vendue pour ou par le Parc ou l’un de ses équipements. En fonction des nouvelles missions qui lui seraient dévolues ou du renforcement de certaines d’entre elles, le Parc pourra être amené à faire évoluer la constitution de son équipe technique. Ces modifications feront alors l’objet d’un avenant au contrat. En outre, le Président du Syndicat Mixte pourra solliciter la mise à disposition et le détachement de personnel administratif et technique de l’Etat et des collectivités territoriales décentralisées. 2.7 - L’utilisation de la marque “ Parc Naturel Régional de l’Avesnois “ La politique d’attribution de la Marque participe aux missions précisées dans le code rural (art.R241.1) (art.2 du règlement général de la Marque). La gestion de la marque “ Parc Naturel Régional de l’Avesnois “ est déléguée au Syndicat Mixte du Parc par l’Etat (art.1 du règlement général de la marque). Le Syndicat mixte suivra le règlement général de la marque “Parc Naturel régional de l’Avesnois” qui sera déposé conformément aux dispositions des articles L711 à L811 du code de la propriété industrielle. Il définit une politique de gestion de la marque “ Parc Naturel Régional de l’Avesnois “ afin de garantir la cohérence des actions du Parc dans ce domaine. La marque «Parc Naturel Régional de l’Avesnois» : - est utilisée par le Parc pour identifier ses propres actions, productions et services (art.2 du règlement général de la marque), - est attribuée à des produits et services de qualité du Parc respectant les orientations et mesures de la charte. Leur origine n’est donc pas un critère suffisant à l’attribution de la marque, - caractérise des produits et services, et non une personne physique ou morale. Les conditions d’utilisation, de retrait ou de suspension seront fixées par une convention d’utilisation entre le Syndicat Mixte et le bénéficiaire, - son attribution est conditionnée par le respect d’un cahier des charges spécifique et précis, dans le cadre du Règlement de la marque. L’équipe du Parc sera installée à la Maison du Parc à Maroilles. 53 II - LE CONTRAT Un contrôle strict sera effectué afin de vérifier le respect du cahier des charges et de prévenir toute utilisation abusive. Pour cela, il s’assure que toute utilisation de la Marque soit le résultat d’une décision de sa part et non la conséquence d’une situation de fait. Le système de contrôle est mis en place avec l’appui des services de l’Etat. La convention d’application de la charte avec l’Etat prévoit les modalités de ce contrôle. En cas de non respect des engagements pris, le Syndicat Mixte de gestion pourra décider du retrait immédiat du droit à utilisation de la marque. La marque peut être retirée par l’Etat au cas où les actions menées par le Parc ne seraient pas conformes à la charte. que sur un concept général reflétant l’ensemble des missions du Parc. “la qualité Parc d’un produit ou d’un service doit décliner les quatre valeurs essentielles associées aux Parcs à savoir le caractère régional, naturel, authentique et la logique artisanale” (art.4 du règlement général de la Marque). L’emblème qui symbolise la marque “ Parc Naturel Régional de l’Avesnois”, et la charte graphique qui l’accompagne, permettent de donner au Parc une identité visuelle forte. La dénomination “Parc Naturel Régional de l’Avesnois” ne peut être utilisée sans l’accord écrit préalable du Syndicat Mixte de gestion du Parc. En cas de non respect de cette procédure, le Syndicat mixte se réserve la droit de poursuivre en justice le contrevenant pour utilisation abusive de marque déposée. Le choix d’attribuer la marque “ Parc Naturel Régional de l’Avesnois“ à tel produit ou service s’inscrit dans la volonté du Parc de concilier développement économique et protection du patrimoine naturel et culturel. Attribuée à tel produit (ou service) dont elle garantit la qualité, l’origine, l’authenticité, le respect de l’environnement dans sa fabrication et l’information des consommateurs, la marque est également un argument de vente et un outil de promotion. Afin de ne pas positionner la marque «Parc Naturel Régional de l’Avesnois» sur un créneau spécifique (produits du terroir, produits touristiques...), la marque communi- 54 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC Un bocage à plusieurs niveaux 3.1 - Maîtrise et valorisation du paysage Le paysage de l’Avesnois Valonnements et prairies encloses confèrent à l’Avesnois un aspect qui tranche avec celui d’un Nord légendaire, plat, aux champs ouverts, industriel... Le Parc Naturel Régional de l’Avesnois est donc davantage dépositaire d’une image forte, qu’il s’agit de protéger et d’optimiser, que gestionnaire d’un territoire dont il serait souhaitable de transformer la constitution sensible. Une étude générale des paysages avesnois a permis de confirmer le bocage dans son rôle de tuteur de l’identité paysagère du pays et de définir les variations du paysage en fonction des diverses qualités des sols et des activités économiques. Ces variations constituent les entités paysagères du Parc Naturel Régional de l’Avesnois. Cependant, il ne s’agit pas de préparer un morcellement du territoire. Le Parc agit à grande échelle et se doit de baser son identité paysagère sur un certain nombre d’éléments de caractère et de structures permanentes. En revanche, la distinction d’entités paysagères, limitées les unes des autres par des éléments linéaires forts, permet de respecter les vocations particulières de chaque entité. Si l’on considère le Parc dans son ensemble, le bocage apparaît comme une mosaïque de paysages composant la surface du territoire, principal facteur d’identité du Parc. C’est le bocage dit “ territorial “. Penser, traiter, gérer et aménager le bocage à l’échelle du Parc, c’est affirmer sa spécificité tout en mettant en valeur la diversité de ses paysages. C’est notamment créer ou conserver les “ couloirs verts “, ou “ haies territoriales “, assurant la migration de la faune, d’un terroir à l’autre, par delà les coupures urbaines. Cette démarche s’inscrit dans la politique régionale des corridors écologiques. Si l’on se penche ensuite sur les entités paysagères proprement dites, on se rend compte qu’elles-mêmes sont, le plus souvent, organisées suivant une succession de surfaces plus petites (plateaux, bois, clairières...) séparées les unes des autres par des limites physiques tels que vallons, horizons urbains, etc. Ce deuxième niveau bocager est appelé “ bocage identitaire “. Répondant à une histoire et une géographie propres, chaque entité présente une structure bocagère particulière qu’il importe de comprendre et de valoriser. Les entités actuellement identifiées sont : - Le La Le La Le La La La Bavaisis ; Sambre Industrielle ; Plateau Quercitain ; Forêt de Mormal. Pays d’Avesnes ; Thiérache ; Fagne de Solre ; Fagne de Trélon ; 55 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC Enfin, à l’échelle parcellaire, un troisième niveau bocager peut être appréhendé. L’histoire, la géographie physique et humaine des lieux ont influé sur les dimensions, les proportions et les fonctions des parcelles et de leurs enclosures. Tel ou tel type de parcellaire est plus ou moins pertinent par rapport à telle ou telle entité paysagère. De même un parcellaire sera plus ou moins apte à construire la perception d’un paysage, à l’organiser. Enfin, il sera plus ou moins apte à répondre aux sollicitations de l’avenir. développera l’information des élus et la participation des habitants du Parc à l’amélioration de leur cadre de vie. Enfin, afin de garantir une certaine homogénéité du paysage sur son territoire, le Parc met en oeuvre ou incite les maîtres d’ouvrage concernés à développer une politique d’aménagement du territoire respectueuse de l’environnement et du paysage, ainsi qu’une politique d’intégration paysagère des infrastructures existantes et futures. Ces données ont été prises en considération dans le Plan de Parc. Rappelons, d’une part, que la démarche du Parc est partenariale, d’autre part, que le paysage est par nature un enjeu transversal concerné par toutes les autres missions du Parc. Enjeux et priorités Le rôle du Parc sera de : Le paysage, la faune et la flore sontdonc la première richesse de l’Avesnois. Ils sont un atout important pour le développement économique de la région, notamment grâce au tourisme. Ils font partie du patrimoine collectif et, à ce titre également, ilsméritent d’être préservés et enrichis. Le paysage bocager, marqué par l’activité agricole, est appelé à évoluer. Le Parc interviendra pour maîtriser cette évolution à travers l’application du Plan Bocage (cf 3.1.1). Outre ce patrimoine naturel, la population des communes rurales et urbaines du Parc bénéficie d’un patrimoine culturel qui constitue son cadre de vie. Le Parc s’appuyera sur les politiques d’amélioration du cadre de vie existantes pour protéger et valoriser ce patrimoine. Le territoire du Parc sera un territoire d’expérimentation et d’exemplarité en la matière. Le Syndicat Mixte de gestion du Parc - mener une politique d’information des acteurs et décideurs pour faciliter leur prise de décisions, - soutenir, valoriser ou accompagner les initiatives publiques ou privées conformes aux mesures préconisées dans le Plan du Parc, - développer une politique volontariste pour renforcer les points forts du paysage et résorber les points noirs, - mettre en oeuvre une pédagogie du paysage en direction du public. 56 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC 3.1.1 - Le Plan Bocage Enjeux Le maillage des haies, les mares prairiales, les vergers, les chemins ruraux, les bois et les forêts sont les richesses essentielles du paysage bocager de l’Avesnois. Le recul du bocage est de toute évidence la problématique majeure. Le bocage résulte des pratiques agricoles mais la modernisation de l’agriculture et les difficultés socio-économiques de ce secteur ont pour conséquences l’évolution des productions, le développement des cultures céréalières, au détriment de l’herbage et la mise en oeuvre de réaménagements fonciers. Si, dans certains secteurs du Parc, le bocage est presqu’intact, dans d’autres, le maillage bocager a des difficultés à se maintenir et évolue vers un maillage plus lâche. La structure des haies évolue également : la haie basse rapidement taillée à l’aide d’engins agricoles modernes est privilégiée. Les mares prairiales liées au bocage ont aussi tendance à disparaître. Malgré leur rôle de rétenteur d’eau, elles sont parfois supprimées. Moyens de pénétrer au coeur du bocage, les chemins ruraux structurent, eux aussi, le paysage. Les communes n’ayant pas toujours les moyens financiers et humains de les entretenir, ces chemins sont eux aussi menacés. Liée à la tradition herbagère de l’Avesnois, la présence de quelques vergers témoigne de l’activité cidricole de la région entre 1840 et 1950. La crise cidricole des années 1950/1960 a mis fin à cette activité et de nombreux vergers ont été abattus. Plantés régulièrement à l’intérieur des prairies encloses, ils apportent un rythme et des couleurs à la trame bocagère. Enfin, si les massifs forestiers de Mormal et de Trélon structurent le paysage du Parc, le boisement anarchique des terres agricoles fracture le paysage et tend à le banaliser. Priorités Le maintien d’un bocage en Avesnois passe par une requalification de la haie dans le domaine agricole. Il est non seulement impératif de redonner à la haie un intérêt économique, mais également de rechercher un équilibre entre la conservation de la biodiversité et l’amélioration de la rentabilité économique des exploitations agricoles. En effet, le simple retour aux pratiques ancestrales, outre qu’elles soient inadaptées au contexte agricole actuel, serait vécu par les agriculteurs comme un recul et à terme, refusé. Inventer de nouveaux modes de gestion de l’espace rural en intégrant logique économique et souci d’une gestion rationnelle du patrimoine naturel, tel est l’objectif prioritaire du Parc en Avesnois. Plus que d’un maintien ou d’une sauvegarde, il faut dorénavant parler d’une évolution restructurante du bocage et accepter que le bocage de demain ne soit pas fatalement celui d’aujourd’hui. De ce fait, toute action doit prendre en compte la nécessité d’une évolution du paysage qu’il importe de maîtriser pour ne pas subir. 57 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC La pérennité du bocage repose essentiellement sur la fiabilité et la crédibilité des modes de gestion de celui-ci. Compte tenu du contexte économique, les agriculteurs, qui sont par ailleurs de moins en moins nombreux, ne peuvent aujourd’hui assumer seuls la fonction de gestionnaire de la haie. La collectivité doit dorénavant s’impliquer dans la gestion du bocage dont les rôles paysager et écologique sont de plus en plus ressentis par la population. A - Vers la définition d’un nouveau bocage pour l’Avesnois Le bocage étant l’atout principal du Parc, une réflexion a très vite été engagée par l’association de préfiguration du Parc. Elle a abouti à l’élaboration du “ Plan Bocage “. Ce plan est issu de la volonté des élus d’appréhender globalement le bocage, de se fixer un cadre d’actions et de favoriser la voie contractuelle. En effet, le bocage étant, dans la plupart des cas, un bien privé, sa préservation et sa valorisation passent par une politique d’incitation, une démarche contractuelle basée sur le volontariat. La démarche du Parc est également partenariale. Les organismes professionnels agricoles et le CAUE sont les partenaires privilégiés dans l’élaboration, la mise en oeuvre, le suivi et l’évaluation du Plan Bocage, la mission boisement et la politique régionale de mise en oeuvre du remaillage biologiques du territoire grâce aux contrats de corridors écologiques seront mobilisées à cet effet. - sur la haie ; - sur le maillage. Ce plan a pour objet de : Sur le maillage : l’objectif serait d’adapter le maillage aux exigences d’une agriculture moderne avec pour souci d’optimiser l’effet de la haie sur la productivité de la parcelle. - réaliser un inventaire hiérarchisé des haies ; - cartographier l’inventaire réalisé par commune à l’échelle de la parcelle ; - définir des zones d’interventions prioritaires ; - fixer par secteur géographique le type de bocage à reconstruire ainsi que les modes de gestion à mettre en oeuvre. L’évolution maîtrisée du paysage suppose que l’on se fixe des objectifs à atteindre ainsi que les méthodes et moyens pour y parvenir. L’action à mener sur le bocage doit se faire à deux niveaux : Sur la haie : l’objectif serait de faire évoluer, partout où cela est possible, la haie basse “traditionnelle” de l’Avesnois vers une haie que l’on pourrait qualifier d’idéale afin de valoriser les fonctions insuffisamment exploitées de celle-ci : - protection du bétail ou des cultures contre les excès climatiques ; - brise-vent ; - production de bois d’oeuvre et de chauffage, et de petits fruits ; - lutte contre l’érosion des sols ; - amélioration de sa fonction écologique. La conjugaison de ces deux types d’interventions revient à définir un nouveau bocage pour l’Avesnois. 58 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC Le bocage peut également être distingué en deux types de réseaux : - un réseau que l’on peut qualifier “d’interne” constitué des haies limitant les parcelles d’exploitation ; - un réseau que l’on peut qualifier “d’externe” ceinturant le réseau interne et délimité par les chemins communaux ou départementaux. Ce dernier réseau doit faire l’objet d’une attention particulière. Outre qu’il représente un linéaire de haies considérable, il constitue un maillage minimum à conserver à l’échelle du territoire du Parc. De plus, le rôle à la fois paysager et indirectement touristique de ces haies est fondamental. B - Méthode d’intervention du Parc (cf. Plan de Parc) a - Définition de secteurs d’intervention prioritaire Le “Plan Bocage” s’applique à l’ensemble du territoire du Parc. Une action plus déterminante devra toutefois être menée dans des secteurs où la reconstruction du paysage peut être jugée comme prioritaire. De plus, le Parc ne peut s’investir de façon forte sur l’ensemble de la Surface Toujours en Herbe (STH) qui couvre en Avesnois plus de 64 000 hectares (source : RGA, 1988). Il est donc nécessaire, pour la crédibilité de son action, que le Parc soit plus attentif aux secteurs sensibles sur le plan paysager. Ces secteurs d’intervention prioritaire identifiés sur le Plan du Parc comme les ZAP agricoles (Zones D1) ont été définis suivant deux approches : 1 - Les ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique) recensées comme caractéristiques du système bocager. 2 - Les sites touristiques importants et leur proche périphérie ainsi que les itinéraires de découverte. Le choix de ces derniers types de secteurs reflète la volonté du Parc d’agir sur l’image qu’il doit donner de son territoire à sa population mais aussi aux voyageurs qui le parcourent. La qualité d’un paysage doit permettre à l’individu d’associer la perception positive qu’il aura d’un territoire à l’image d’un Parc Naturel Régional. Dans chacun des cas, l’unité territoriale prise en compte sera le territoire communal. b - Inventaire hiérarchisé et cartographique. Dans les secteurs d’intervention prioritaire, le Parc réalisera à l’échelle communale une analyse fine du maillage bocager. Celle-ci se traduira par une cartographie à la fois simple et détaillée qui visualisera un véritable “état des lieux” du bocage sur un territoire donné tant sur les plans quantitatifs et qualitatifs que sur le plan des menaces à prendre en considération. Cet inventaire cartographique sera réalisé à l’échelle cadastrale. Ce type d’inventaire permettra d’identifier les haies patrimoines qui composent le squelette intouchable d’un nouveau maillage. 59 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC Ces haies d’intérêt majeur pourront être définies à partir des critères non-exhaustifs ci-après : 1 - La diversité des essences qui les composent. 2 - La hauteur (diversité biologique). 3 - L’âge (présence dans les plans cadastraux anciens). 4 - La valeur patrimoniale (haie plessée, têtards, etc.). 5 - La diversité de la strate herbacée. 6 - La diversité de la faune (avifaune, entomofaune). 7 - Son rôle dans le paysage (situation, orientation etc.). 8 - Les indices de dégradation et menaces. c - Mise en place d’un plan d’aménagement d’intérêt écologique, économique et paysager A cet effet, la hiérarchisation des haies, selon la typologie de Madame DELELIS, se fera en différentes étapes : Le projet d’aménagement mené en concertation avec ce dernier prendra nécessairement en compte les exigences fixées par les conditions d’exploitation. 1 - Identification de la haie sur le plan cadastral. 2 - Localisation générale de la haie (orientation, topographie, etc.). 3 - Structure de la haie. 4 - Inventaire botanique de la haie en utilisant les indices phytosociologiques : 5 - Prise en compte de la nature du sol (épaisseur terre arable et nature de la roche) Hors secteurs d’intervention prioritaire, ce type d’étude préalable devra être mené au fur et à mesure des sollicitations. L’étude ne concernera que l’exploitation agricole en cas de demande ponctuelle. Toutefois une échelle communale voir intercommunale sera recherchée afin de permettre une analyse juste de l’intérêt écologique du bocage. A partir de l’analyse du maillage bocager, des propositions seront faites à l’exploitant agricole concerné, afin d’améliorer celui-ci. Ces propositions viseront à maintenir, voire renforcer, l’intérêt écologique du bocage tout en valorisant son intérêt économique pour l’agriculteur. Ainsi le plan d’aménagement préconisera des mesures en matière de : - taille de maille ; - fermeture de maille ; - mode de gestion en fonction du type de haie ; - plantations et transplantations. A la demande de l’agriculteur, ce plan d’aménagement pourra s’accompagner d’une étude-diagnostic à caractère économique (production de bois de chauffage, production et utilisation de bois déchiqueté, constitution de chemins de promenade à vocation touristique, etc.…). L’ensemble des partenaires signataires de la charte s’engagent à utiliser le Plan Bocage comme référence dans la participation ou l’application des différentes politiques ou actions existant en matière de plantation, d’entretien bocager, d’aménagement foncier et de boisement dans le périmètre du Parc, et notamment dans les ZAP agricoles (Zones D1 du Plan du Parc): 60 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC 1 - Politique paysagère du Conseil Général du Nord. 2 - Opération d’aménagement foncier, compétence du Conseil Général du Nord. 3 - Programme régional “Agri-environnement”, du Conseil Régional du Nord-Pas de Calais. 4 - Application des mesures agri-environnementales, politique de l’Union Européenne. 5 - Boisement des terres agricoles, compétence de la DRAF, du CRPF et des organismes professionnels des forêts privées et mission boisement du Conseil Régional. 6 - La reconquête des friches industrielles (Etat-Région-EPF). 7 - Les contrats de corridors écologiques du Conseil Régional. 1 - Le Conseil Général du Nord, dans le cadre de la mise en oeuvre de la politique du paysage («Trame Verte») offre une aide financière aux groupements de communes ou aux communes qui s’engagent à assurer le maintien des haies pour une durée de 10 ans. Cet engagement est contractualisé entre le groupement de communes ou la commune et l’agriculteur concerné. 2 - L’aménagement foncier n’est pas facile à adapter aux secteurs bocagers. Le coût pour l’environnement n’est pas pris en compte. Toutefois, la restructuration foncière est en Avesnois une des conditions préalables au maintien d’exploitations agricoles viables et à fortiori à l’installation de jeunes agriculteurs. Le Parc et la profession agricole chercheront avec le Conseil Général du Nord, autorité compétente en la matière, les moyens d’officialiser les solutions de rechange, comme les échanges de parcelles, les échanges culturaux ou la réorganisation foncière. Le Parc étudiera, avec le Département, la mise en place des programmes de réaménagement paysager et de curage doux dont le coût ne sera pas supporté par les agriculteurs. Avec l’aide du Parc le Département mettra en oeuvre une méthode de travail qui fasse que l’étude d’impact devienne un véritable cahier des charges à respecter. Le Parc sera invité aux réunions préparatoires aux opérations d’aménagement foncier, dès la pré-étude, à titre consultatif ; il cherchera avec le Département à renforcer la capacité d’intervention des personnes qualifiées pour la nature, ce qui suppose une réflexion avec les autorités concernées sur la mise en place d’un statut des PQPN (Personnes Qualifiéespour la Protection la Nature). Le Département utilisera les compétences techniques du Parc pour l’élaboration des programmes de travaux paysagers ainsi que sa capacité d’animation pour les mettre en oeuvre. Avant chaque opération d’aménagement foncier, le Parc, avec les associations, développera l’information du public sur le rôle de la haie et du bocage. 3 - Dans le cadre du Programme Régional d’Actions “AgriEnvironnement”, une mesure dite “Maintien du Bocage” est mise en place dans les communes en cours d’aménagement foncier, ainsi que dans la zone où s’applique une O.G.A.F (Opération Groupée d’Aménagement Foncier cf. carte page suivante). 61 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC Les agriculteurs volontaires pourront également souscrire à un contrat de gestion sur les prairies bocagères, s’ils s’engagent à entretenir les haies selon le cahier des charges pendant une durée de 5 ans. Cette mesure permettra d’étendre les contractualisations dans le périmètre du Parc. 4 - Dans le cadre des mesures agri-environnementales qui accompagnent la réforme de la Politique Agricole Commune (P.A.C.), différentes opérations locales, ayant pour objectif principal de préserver le paysage bocager, sont ou seront mises en oeuvre principalement dans les ZAP agricoles (zones D1 du Plan du Parc) par exemple dans la Haute Vallée de l’Helpe Majeure. Dans ces secteurs, les agriculteurs volontaires peuvent contractualiser pour une durée de 5 ans, s’ils s’engagent à suivre le cahier des charges prescrit. En contrepartie, ils reçoivent une indemnité compensatrice. 5 - Le boisement anarchique des parcelles constitue, par ailleurs, une menace sur les zones humides. Le Parc en fera donc l’objet de l’une de ses actions prioritaires. Dans le cadre de la convention d’application de la charte avec les services de l’Etat, il proposera à la DRAF de conditionner l’attribution de subvention à la plantation d’essences régionales adaptées au milieu. Les modalités de cette collaboration sont prévues dans la convention d’application de la charte avec l’Etat. Parallèlement, il cherchera, avec le concours du CRPF, des solutions alternatives aux plantations de peupliers. - regrouper les parcelles boisées sur de grandes étendues, favorisant ainsi leur valorisation économique, et permettant ainsi l’émergence d’une agriculture plus rentable et d’une sylviculture plus dynamique ; - éviter le boisement anarchique dans les secteurs les plus fragiles et les plus riches écologiquement, ZAP écologiques (Zones P1,P2,P3 du Plan du Parc). En priorité, le Parc soutient le CRPF, dans le cadre de sa convention avec le Conseil Général du Nord, pour réaliser et mettre en application un cahier de recommandations de boisements respectueux de l’environnement, du paysage et des activités agricoles et sylvicoles. Le CRPF et les organismes professionnels informent et forment les candidats au boisement et les sylviculteurs. En concertation avec le CRPF et le Syndicat des Propriétaires Fonciers, le Parc a la même démarche auprès du grand public et des propriétaires fonciers. 6 - La reconquête des friches industrielles (cf châpitre 3.1.3. B. Intégration paysagère. c. Les friches industrielles). 7 - Les Contrats de corridors biologiques. Le Conseil Régional Nord - Pas de Calais a mis au point un outil-relais destiné à la préservation ou à la restauration de la biodiversité : le contrat de corridor biologique. Cette procédure repose sur une coopération triangulaire entre communes, associations et bureaux d’étude. Le Parc incite à la mise en place d’outils réglementaires ou contractuels visant à : 62 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC Le contrat comporte deux étapes : - un diagnostic écologique : inventaire des milieux, analyse des données, proposition de mesures relatives à la biodiversité, - la mise en place et le suivi des mesures. La première phase est financée à 100 % par la Région ; la seconde, à hauteur de 50 %. Le montant du contrat va de 15 000 F à plus de 30 000 F pour les sites s’étendant sur un territoire intercommunal. Il faut que le projet réponde à différentes obligations : - critères géographiques (friches, infrastructures, littoral et réseau hydraulique, zone d’activité, zones du parc naturel régional, aires des lycées), - critères qualitatifs (zones d’intérêt faunistique et floristique, site urbain ou périurbain proche d’un milieu naturel, milieu naturel particulier ou présentant un intérêt dans la lutte contre la pollution. d - Mise en place de mesures de protection relatives aux boisements linéaires, haies et plantations d’alignements Le décret n° 95.488 du 28 Avril 1995 relatifs aux boisements linéaires, haies et plantations d’alignements complétant le code rural (Art L126.6) permet au Préfet, sous certaines conditions, d’en prononcer la protection par arrêté. Le Parc, sur la base des conditions réglementaires, soutiendra les propriétaires souhaitant appliquer cette réglementation en particulier pour les haies à haute valeur patrimoniale. Il utilisera l’inventaire hierarchisé des haies pour motiver ce classement et identifier par un plan et un descriptif la situation dans les parcelles cadastrales. C - Suivi du Plan Bocage a - Suivi à travers les comités de pilotage Pour permettre un meilleur suivi technique de la contractualisation, des comités de pilotage sont souhaitables. Par exemple, pour les mesures “Opérations Locales” et “Maintien du Bocage”, des comités de pilotage sont créés afin de suivre et donner un avis en cas de litige pour les contrats en cours. Ces comités comprennent à ce jour : - la Chambre d’Agriculture du Nord ; - la Direction Départementale et/ou la Direction Régionale de l’Agriculture et de la Forêt ; - l’ADASEA ; - Espace Naturel Régional ; - les Syndicats Agricoles ; - Les Associations Nature ; - le Conseil Régional Nord-Pas de Calais Ils comprendront un représentant du Syndicat Mixte du Parc dès son classement. Ce comité se réunit au minimum une fois par an. b - Suivi environnemental Un suivi de l’évolution du bocage (son linéaire, sa qualité, sa richesse écologique) sera réalisé (état initial, état final) dans les zones de contractualisation, afin de mieux analyser les conséquences de ces opérations et ainsi de les améliorer si besoin. Un groupe de travail spécifique constitué au sein de la commission “Environnement, Aménagement du territoire et Paysages” du Syndicat Mixte aura pour objet l’évaluation et le suivi du Plan Bocage. 63 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC L’utilisation du Système d’Information Géographique (SIG) facilitera ce travail. De plus, les données propres au Parc Naturel Régional de l’Avesnois viendront enrichir la base de donnée du SIG régional : SIGALE®. Le transfert de l’action expérimentale du Parc au bénéfice d’autres territoires en sera facilité. 3.1.2 - L’amélioration du cadre de vie Enjeux La population du Parc Naturel Régional de l’Avesnois bénéficie d’un cadre de vie exceptionnel. L’habitat rural traditionnel, le patrimoine bâti agricole, le patrimoine religieux, militaire et industriel en sont les richesses essentielles. Les maisons paysannes associées aux bâtiments agricoles créent un ensemble très homogène. La multiplicité des oratoires et des petites chapelles, datant souvent des XVIIe et XVIIIe siècles et dispersés sur les bords de route, au sein des fermes, isolés dans le bocage, est un élément original du patrimoine de l’Avesnois. Les fermes fortifiées héritées du XVIIe siècle et les châteaux forts antérieurs à ce siècle constituent les quelques vestiges d’un passé militaire. Cependant, les ensembles les plus spectaculaires sont incontestablement les fortifications Vauban à Avesnes-sur-Helpe et Le Quesnoy. L’industrie a également marqué l’ensemble du territoire : moulins à eau, anciennes brasseries, laiteries, usine textile, verrerie, marbrerie ponctuent le territoire du Parc Naturel Régional de l’Avesnois. Cependant, faute de moyens financiers et/ou de sensibilisation, ce patrimoine n’est pas toujours entretenu et valorisé. Pourtant, il offre aux habitants du Parc un potentiel en terme d’amélioration du cadre de vie et de développement touristique. Priorités Le Syndicat Mixte de gestion du Parc s’appuie sur les politiques existantes d’amélioration du cadre de vie. En effet, depuis quelques années, les politiques publiques d’amélioration du cadre de vie et d’écologie urbaine sont développées par l’Etat et les collectivités territoriales : - les chartes pour l’environnement du ministère de l’environnement ; - la politique d’écologie urbaine du Conseil Régional du Nord/Pas de Calais ; - le Fonds d’Amélioration du Cadre de Vie du Conseil Général du Nord. Le territoire du Parc est un territoire d’expérimentation et d’application exemplaire de ces différentes politiques. Le Syndicat Mixte de gestion du Parc mènera également ses propres actions sur les enjeux qui lui semblent prioritaires. Il développera, notamment, l’information des élus et la participation de la population à l’amélioration de son cadre de vie. 64 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC A - L’application exemplaire des politiques existantes a - Les chartes pour l’environnement Depuis le début des années 1990, le ministère de l’environnement développe, en partenariat avec les collectivités territoriales, à travers les plans municipaux ou départementaux d’environnement, puis avec les chartes pour l’environnement, des démarches globales pour une gestion environnementale des territoires. A partir d’une réflexion globale intégrant l’environnement dans l’ensemble des actions de la collectivité, les chartes pour l’environnement ont pour objectif de renforcer les atouts environnementaux des territoires et d’en corriger les faiblesses. L’élaboration comme la mise en oeuvre de ces chartes s’appuient sur une pratique de la démocratie qui vise à associer le plus grand nombre d’acteurs, publics et privés, institutionnels, associatifs et individuels à la recherche d’un environnement de qualité. La charte pour l’environnement a pour but également d’organiser et d’optimiser les moyens d’intervention de la collectivité dans ce sens. Cette démarche cohérente et pluriannuelle est, par ailleurs, susceptible de fédérer plus facilement des soutiens financiers d’origines multiples. Dans le Nord-Pas de Calais, des crédits sont prévus au contrat de plan Etat-Région (art.75) pour la mise en oeuvre des chartes pour l’environnement. Le Parc incite et soutient prioritairement les communes urbaines de Aulnoye-Aymeries, Avesnes-sur-Helpe, Fourmies et Le Quesnoy qui désirent s’engager avec le ministère de l’environnement, à l’amélioration de l’environnement et de la qualité de vie de leurs administrés. La convention d’application avec l’Etat engage ses services dans cette démarche. b - La politique d’écologie urbaine du Conseil Régional du Nord-Pas de Calais Dans une région où le milieu urbain est l’environnement de 86% de la population, le Conseil Régional du Nord-Pas de Calais développe un programme spécifique en écologie urbaine. Ce programme, qui suit la démarche initiée par le ministère de l’environnement, a la particularité de développer une approche à la fois territoriale (le milieu urbain) et transversale de l’environnement (l’espace vert en milieu urbain, les transports, la gestion de l’eau, de l’énergie et des déchets, l’éducation à l’environnement urbain...). Au vu de ses compétences juridiques, le Conseil Régional a un pouvoir essentiellement incitatif dans le domaine de l’environnement. Aujourd’hui, les orientations régionales en matière d’écologie urbaine sont regroupées en quatre priorités : - la connaissance de l’environnement urbain et de la qualité de vie urbaine ; - la prévention des pollutions et nuisances urbaines, par une meilleure gestion des flux urbains, notamment la gestion de l’eau et des transports urbains, et par des mesures de prévention et de lutte contre le bruit ; - l’amélioration du cadre de vie par le développement des continuités écologiques (espaces verts, canaux...) ; - la contribution à la démocratie participative en incitant les démarches partenariales et les lieux d’échanges. 65 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC Le Syndicat Mixte de gestion du Parc soutient les communes urbaines du Parc ainsi que les villes-portes qui voudraient s’engager dans cette démarche. La Région contribuera à la mise en place des chartes pour l’Environnement citées précédemment. Les chartes d’écologie urbaine sont des démarches intégrées qui disposent l’approche sectorielle des domaines traditionnels de l’environnement en embrassant l’ensemble des thèmes et en mettant en évidence les liens qui les relient. Dans un mouvement de synergie, elles visent à intégrer les préoccupations environnementales dans l’ensemble des autres politiques menées par les collectivités territoriales qui ont des conséquences sur les milieux physiques et humains dans un souci d’économie d’échelle en intégrant le plus en amont possible les coûts des projets d’aménagement. L’Aménagement de l’espace et l’environnement Elles sont également susceptibles de produire des gains dus aux économies des ressources, à une meilleure compétitivité ou aux plus-values foncières. 4) Emploi-environnement : identification des gisements d’activités nouvelles avec les communes et développement d’emplois pérennes. Les centres urbains de l’Avesnois peuvent mettre en oeuvre le dispositif «Charte Ecologie Urbaine». Ces chartes se développeront autour de trois axes intégrant 17 champs d’actions dont certains sont repris par ailleurs dans des missions déjà définies. Les déplacements et l’environnement 2) Intégration de l’environnement dans les documents et les opérations d’urbanisme : recours à une analyse environnementale sur l’urbanisme lors de l’élaboration des POS et des projets d’aménagements urbains (outils techniques existants et experts régionaux formés pour réaliser ces analyses - AEU), prise en compte d’un cahier des charges HQE lors de la construction des bâtiments. Le développement économique et l’environnement 3) Accueil d’activités économiques et environnement : écodiagnostic des bâtiments industriels lors de l’implantation, diagnostic technologie propre sur le process industriel, aménagement intégré de zones d’activités. 5) Déplacements urbains et interurbains et environnement : identifier les besoins en déplacements, développer les alternatives à l’automobile en centre ville et privilégier les transports propres. La politique sociale de l’environnement 1) Développement social et environnement : actions de maîtrise des charges locatives (énergie, eau, sensibilisation des locataires et acteurs sociaux. 6) Infrastructures et environnement : optimiser l’usage des infrastructures existantes, veiller aux mesures compensatoires sur l’environnement dans le cadre d’une infrastructure nouvelle, améliorer les abords des voies existantes. 66 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC L’articulation des domaines traditionnels de l’environnement Le patrimoine 7) Protection et reconquête des paysages et de la biodiversité : engager une politique de coulées vertes et/ou bleues en milieu urbain et mise en place d’un plan de gestion écologique. Les ressources naturelles (voir point 3.2.1. du rapport de charte) 8) Gestion de l’eau potable : encourager les opérations de maîtrise de la consommation en eau auprès des communes et des particuliers et favoriser une meilleure maîtrise de la gestion des eaux pluviales en milieu urbain à travers les choix d’aménagements et d’urbanisme. 9) Gestion des ressources énergétiques : développer une campagne de maîtrise de la demande d’électricité auprès des communes et des particuliers, identifier et valoriser les ressources locales énergétiques, sensibiliser les communes à la réalisation de conseil énergétique global, de diagnostic thermique et de travaux d’économie d’énergie. Les pollutions et les nuisances 10) Gestion des déchets ménagers, agricoles et industriels : accompagner le développement et la mise en oeuvre du tri à la source et des filières de valorisation. 11) Lutter contre le bruit : identifier les problèmes, intégrer des prescriptions spécifiques dans les POS et limiter le niveau de bruit des chantiers à travers l’établissement d’une charte sonore. 12) Améliorer de la qualité de l’air : faire un bilan des pollutions existantes, minimiser les sources de pollution (passage au gaz des chaudières, promouvoir les transports propres gaz, limiter la circulation urbaine). Les risques 13) Prévention des risques naturels : prise en compte des zones à risques lors de l’élaboration des POS Atlas des zones inondables. La mise en oeuvre de moyens adaptés La participation du public 14) Education et formation à l’environnement urbain : initier des actions de sensibilisation et de formation à l’environnement urbain des jeunes, des animateurs sociaux, des techniciens et des élus. 15) Pratique de la démocratie locale : informer la population sur les procédures (contrat de rivière, charge d’environnement), développer avec les collectivités des lieux d’échange et de concertation (ex: ateliers de travail urbain). 16) Développement du partenariat : mettre en oeuvre des conventions d’objectifs avec les collectivités territoriales, les associations locales, les maisons de quartier.. 67 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC L’évaluation 17) Evaluation environnementale des projets et des programmes d’aménagement et évaluation de la politique spécifique d’environnement : identifier, mesurer et suivre l’évolution d’indicateurs quantitatifs et qualitatifs de l’état de l’environnement et du cadre de vie. c - Le Fonds d’Amélioration du Cadre de Vie du Conseil Général du Nord Dans le cadre de sa politique du paysage («Trame Verte»), le Conseil Général du Nord a mis en place des outils qui lui permettent d’atteindre ses objectifs et de garantir la concertation tout au long du processus de valorisation du paysage. Le Fonds d’Amélioration du Cadre de Vie est un de ces outils. Il permet de subventionner les travaux communaux dans les domaines du traitement paysager et de la qualité des aménagements urbains. Le Syndicat Mixte du Parc soutient les collectivités locales désirant bénéficier de ce type de financement. Il sollicite du CAUE un renforcement de son action sur le territoire du Parc dans le cadre d’une convention de partenariat. B - Les actions propres au Parc Le Parc élabore un guide technique des paysages (cf page 66) par entité paysagère (cf page 50). Ce document d’analyse thématique du paysage débouchera sur : - une charte architecturale à l’échelle communale à annexer au P.O.S - un cahier de recommandations par entité paysagère pour l’aide à la décision des maîtres d’ouvrage et maîtres d’oeuvre. a - La charte architecturale et paysagère En partenariat avec la DRAC et le Conseil Général du Nord, le Syndicat Mixte du Parc incitera les communes et la population à la restauration de leur patrimoine architectural. Le CAUE mettra en place avec le Syndicat Mixte du Parc une cellule d’appui destinée à concevoir et promouvoir une politique de protection et de restauration du patrimoine bâti du Parc, tant public que privé, en cohérence avec les objectifs de la charte du Parc. Une charte architecturale et de qualité environnementale, à l’échelle de la commune, sera annexée aux POS (en cours d’élaboration ou de révision) des communes concernées. A terme, le Parc, avec l’aide de la Région, veillera à ce que les critères de la HQE (Haute Qualité Environnementale) soient pris en compte dans la Charte. b - Le cahier de recommandations Avec le CAUE, le Syndicat Mixte de gestion du Parc mènera une politique de sensibilisation auprès des élus et des habitants afin de leur faire prendre conscience de la richesse architecturale et d’obtenir une meilleure intégration des bâtiments nouveaux. Le Syndicat Mixte du Parc, le CAUE, et la DDE établiront un cahier de recommandations à destination des architectes et des services accordant les permis de construire. Une version simplifiée sera rédigée pour les élus et le grand public. 68 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC c - La vitrine du patrimoine architectural traditionnel Avec le CAUE, le Syndicat Mixte de gestion du Parc ouvrira une vitrine du patrimoine architectural traditionnel afin de répondre aux besoins du public concerné par des travaux de construction et de restauration. La Maison du Parc à Maroilles pourrait en être le lieu d’accueil. Afin de guider le public dans ses démarches, le Syndicat Mixte du Parc l’informera des services proposés par les chambres consulaires (Chambre des métiers et Chambre de commerce et d’industrie) relatifs aux entreprises qualifiées dans la restauration du patrimoine bâti. 3.1.3 - La prise en compte de l’environnement et du paysage dans les aménagements Enjeux Comparativement à l’ensemble de la région Nord-Pas de Calais, le territoire du Parc bénéficie d’une situation privilégiée. Ses paysages ont été préservés des grandes infrastructures liées à l’aménagement du territoire. Au niveau des infrastructures de transport, le territoire n’est concerné ni par des tracés TGV, ni par des tracés autoroutiers. En fait, les enjeux sont d’abord liés : d - La participation de la population à l’amélioration de son cadre de vie Au travers des opérations comme «Plantons le Décor» (commande groupée d’arbres et d’arbustes d’essences locales), l’inventaire des arbres remarquables, son programme d’éducation à l’environnement, l’association de préfiguration du Parc a montré sa volonté d’associer la population à l’amélioration de son cadre de vie. Le Syndicat Mixte du Parc suit la même démarche et développe les dispositifs de concertation avec la population, notamment par l’intermédiaire des associations locales. - à l’intégration paysagère des aménagements prévus dans le cadre de la mise à 2x2 voies de deux routes nationales ; - au traitement paysager des axes routiers structurants, notamment des routes départementales. Héritage de l’activité industrielle du début du siècle, les friches industrielles ne représentent pourtant que 52 sites répartis sur 171 ha du périmètre d’étude du Parc, soit 0,13% de sa superficie. Pour mémoire, la région NordPas de Calais compte près de 10 000 ha de friches soit 0,8% de son territoire. Sur le territoire du Parc, l’enjeu porte donc sur la requalification de ces quelques sites. L’action de l’Etablissement Public Foncier, chargé de la requalification des friches industrielles, y contribuera. Le Parc soutiendra son intervention et développera des actions partenariales spécifiques. 69 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC Les carrières représentent une activité économique créatrice d’emplois. Cependant, leurs impacts sur l’environnement et le paysage sont importants et constituent un enjeu fort pour le Parc. Recouvrant une faible superficie du territoire (256 ha), les sites carriers existants sont disséminés. A l’image du plan paysager carrier du bassin de Marquise mis en place avec le concours du Parc Naturel Régional Nord-Pas de Calais “ Boulonnais “, le Syndicat Mixte du Parc Naturel Régional de l’Avesnois s’attache à développer cette expérimentation sur son territoire. d’intégration des réseaux aériens, programme d’élimination des décharges sauvages, etc.). Au titre de la convention d’application de la charte avec l’Etat, les services de l’Etat s’engagent à appliquer, de manière exemplaire sur le territoire du Parc, les réglementations existantes. Ils veillent également à ce que les procédures et réglementations soient appliquées dans le respect des orientations et mesures de la charte du Parc et du Plan de Parc. Priorités Le Parc s’appuiera, à terme, sur le Schéma Régional d’Aménagement et de Développement du Territoire, véritable outil d’aide à la décision relevant les opportunités régionales (ressources d’énergie renouvelables, capacités aquifères, réservoirs de biodiversité...) et les contraintes (Zones inondables...). Afin d’éviter que les infrastructures existantes ou futures n’entraînent des perturbations irréversibles sur les paysages et milieux naturels de l’Avesnois, le Syndicat Mixte du Parc se fixe comme objectifs prioritaires : - de donner son avis sur les notices et études d’impact, selon les lois en vigueur ; - de demander à être consulté systèmatiquement lors de l’élaboration ou la révision des documents d’urbanisme ; - de proposer son assistance technique auprès des maîtres d’ouvrage et maîtres d’oeuvre de projets d‘aménagement du territoire, dès la phase d’étude et de conception ; - d’élaborer des outils d’information et d’aide à la décision pour une meilleure prise en compte des paysages et de l’environnement ; - de mettre en oeuvre, avec les partenaires concernés, des programmes spécifiques d’intégration paysagère et de résorption de points noirs (plan paysager carrier, plan A - La maîtrise de l’aménagement du territoire a - Consultation du Syndicat Mixte de gestion du Parc pour l’élaboration et la révision des documents d’urbanisme En vertu de l’article L121-8-1 et suivant les modalités prévues dans les articles L122-1-1 et L123-3 du code de l’urbanisme, le Syndicat Mixte de gestion du Parc sera systématiquement consulté lors de l’élaboration et la révision des documents d’urbanisme. Le Parc interviendra, auprès des communes, dans le cadre de l’élaboration des documents d’urbanisme et des opérations d’aménagement foncier, pour les conseiller, de manière à conjuguer la mise en valeur des richesses patrimoniales et le développement des activités économiques. 70 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC Dans ce cadre, il fera appel au réseau d’experts «AEU» (Analyse Environnementale sur l’Urbanisme) monté par l’ADEME et le Conseil Régional. Le Parc et le CAUE proposeront aux communes qui le souhaitent leur soutien pour la mise en place de POS paysagers. b - Le guide technique des paysages Ce guide, réalisé en coopération avec le CAUE et le service environnement du Conseil Général, est un outil d’information sur les caractéristiques et les évolutions des différentes unités paysagères du Parc. C’est aussi un outil d’aide à la décision par les renseignements pratiques qu’il contient et leurs traductions cartographiques. A destination des élus et des acteurs locaux, ce document, véritable étude paysagère avec descriptions et analyses des problématiques contient des fiches techniques de mesures spécifiques. Il permet d’appliquer les orientations et les mesures de la charte et du Plan de Parc dans les documents d’urbanisme. c - Avis du Syndicat Mixte de gestion du Parc sur les notices et études d’impact Afin d’assurer la cohérence des mesures ayant trait à la protection et à la gestion de l’espace sur le territoire du Parc, le Syndicat Mixte du Parc sera consulté par les commissions départementales des carrières, des sites, et par les commissions départementales d’hygiène lorsque des dossiers le concernant seront évoqués. Conformément à l’article R.244.15 du décret d’application de la loi Paysage : “Lorsque des aménagements , ouvrages ou travaux envisagés sur le territoire du Parc sont soumis à la procédure de l’étude ou de la notice d’impact en vertu de la loi nº 76.629 du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature et des textes pris pour son application, l’organisme chargé de la gestion du Parc est saisi de cette étude ou de cette notice pour avis dans les délais réglementaires d’instruction.” Le Parc pourra recueillir toutes les informations requises auprès des organismes ou services compétents. Le Conseil Scientifique de l’Environnement sera consulté dès lors que les projets d’aménagement pourraient avoir un impact sur des zones réputées sensibles ou des secteurs paysagers de grande valeur (ZAP écologiques et paysagères, P1,P2,P3,P4). A titre expérimental, le Parc est favorable et facilitera la mise en place d’un fonds de contre expertise qui serait mis à la disposition des associations et des communes pour améliorer leur capacité d’intervention lors d’une étude d’impact. Le Parc informera les associations, communes et entreprises sur le Fonds d’Assistance et de Conseil à l’Environnement (FACE) mis en place par le Conseil Régional et apportera son soutien à leur demande. B - L’intégration paysagère a - Les infrastructures routières Concernant les routes du domaine public de l’Etat, le territoire du Parc n’est concerné que par la mise à 2x2 voies de deux routes nationales : la RN 49 et la RN2. 71 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC Sur ces voies, les services de l’Etat appliquent, de façon exemplaire sur le territoire du Parc, les mesures de protection de l’environnement et d’intégration paysagère (cf. convention d’application en annexe). Le Syndicat Mixte du Parc demandera à être consulté dès la mise en oeuvre des pré-études et études d’impact. Concernant les routes du domaine public du Département du Nord, sur le territoire du Parc, le Syndicat Mixte du Parc sollicitera les services du Conseil Général du Nord, dans le cadre de sa politique du paysage (“ Trame Verte “), pour développer des actions : - d’intégration paysagère des voiries départementales ; - de gestion extensive des bermes routières. Ces actions concerneront en particulier les axes routiers paysagers structurant le territoire du Parc (ZAP P5 du plan du Parc) : - CD 962 entre Maroilles et Avesnes-sur-Helpe - CD 959 entre Maroilles et Saint-rémy du Nord - CD 932 entre Bavay et Englefontaine - CD 33 entre le CD 932 et Locquignol - CD 933 entre Locquignol et Maroilles - CD 942 entre Le Quesnoy et Bavay Une attention particulière sera portée à la mise en oeuvre de dispositifs permettant de réduire au minimum les obstacles au déplacement de la faune. De plus, le Parc définira, avec le Conseil Général du Nord et les communes concernées, un schéma routier touristique. Il proposera l’intégration paysagère de certaines voies routières permettant de découvrir la diversité des paysages remarquables de l’Avesnois. b - Les infrastructures fluviales et ferrées Caractérisée sur le Plan du Parc comme axe de communication paysagé structurant, la Sambre, canalisée dans son parcours au sein du périmètre d’étude, est en grande partie bordée par une voie ferrée (Paris/Bruxelles hors TGV). A ce jour, de nombreuses interventions ont été engagées par les communes du bassin de la Sambre, au titre du Xéme contrat de Plan Etat/Région, afin de permettre la requalification de ce territoire et de ses infrastuctures. Elles se poursuivent encore dans le cadre du XIéme plan . On notera : - les actions de “nettoyage” Elles concernent les ruines et les sites désinvestis par l’activité industrielle. La démarche à pour cible spatiale le fond de vallée à proximité des axes de communication fluviaux et ferrés. Plus que de simples travaux de curetage, ces actions sont complétées par des travaux de paysagement. - la reconquête de la rivière Sambre Cette action de reconquête de la voie d’eau s’est traduite par la signature d’un contrat de rivière. Ce dernier est complété par des actions inscrites dans les contrats d’agglomération et aujourd’hui par des projets transfrontaliers sollicitant un concours financier européen (Interreg). Autour et à partir de la rivière Sambre de nombreux projets d’aménagement, de reconquète paysagère et de valorisation touristique sont en cours (valorisation des zones humides, circuits de randonnées sur le halage,...). Portés par les structures intercommunales de ce territoire (Communauté de communes du Val de Sambre, Syndicat Intercommunal du Val de Sambre), un travail de concertation a déja été engagé avec l’A.A.D.A dans le cadre de la préfiguration du Parc. 72 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC Le Syndicat mixte de gestion du Parc, pour une meilleure prise en compte des orientations et mesures de la charte poursuivra ce travail en particulier sur les 9 communes du Parc (sous réserve de leur classement : Aulnoyes-Aymeries, Bachant, Colleret, Ferrière la Petite, Monceau Saint Waast, Pont sur Sambre, Saint Rémy du Nord, Eclaibes, Limont Fontaine) que compte l’agglomération du Val de Sambre ( 23) c - Les friches industrielles Les friches industrielles dans l’arrondissement d’Avesnes se répartissent sur un territoire restreint. Elles se situent en majorité en fond de vallée du Val de Sambre et sur le secteur de Fourmies. Il s’agit pour l’essentiel de friches de l’industrie lourde et de l’industrie textile. Le diagnostic initial, réalisé par l’Etablissement Public Foncier de la région Nord-Pas de Calais (EPF), a révélé, sur le territoire du périmètre d’étude en 1992, la présence de 171 ha de friches répartis sur 52 sites, dont un de 32 ha (commune de Leval). On notera que la superficie moyenne de ces friches est de 3,30 ha. Seules 21 communes des 141 que compte le périmètre d’étude, présentent des friches industrielles recensées. Entrées très tôt dans une période de crise industrielle et face à l’ampleur du phénomène Friches Industrielles, les communes concernées de l’arrondissement d’Avesnes se sont mobilisées. Un partenariat actif entre les différents acteurs locaux, les services de l’Etat et de la Région ont très vite permis de mettre en route les procédures de traitement direct des friches industrielles dans ce secteur. TABLEAU 1 (ci-contre) Détail des actions de reconquête des friches industrielles sur les communes du PNR Avesnois ) Pour les communes appartenant au SIVS ou à la Communauté de Communes de Fourmies et environ, l’ensemble des friches industrielles recensées à ce jour a été examiné d’un point de vue de la situation géographique, de son impact sur le tissu environnant, des enjeux du secteur,... De cet examen, des programmes d’action territorialisée ont été établis et font l’objet d’une programmation prioritaire. Dans ce cadre, 16 sites font déjà l’objet d’une programmation d’intervention dans le cadre de la politique friches du XI ème Contrat de Plan, jusqu’en 1998 (inscrits avec une * dans le tableau ci-dessous). Ci-après, figure, pour mémoire, un récapitulatif des opérations déjà financées sur le périmètre considéré afin de favoriser la remise en état du site. TABLEAU 2 (ci-contre) Récapitulatif des opérations déjà financées sur le périmètre considéré afin de favoriser la remise en état du site En ce qui concerne les travaux de requalification, à savoir, la démolition des bâtiments, la dépollution des sols et le préverdissement des sites, le Parc : - incitera les services de l’Etat à réaliser, de façon exemplaire, ces travaux (cf. convention d’application de la charte en annexe) ; - soutiendra le programme pluri-annuel de requalification de l’EPF. A ce titre, pour la période 1996-1998, 20 ha sont en prévision de requalification (démolition et préverdissement) sur le territoire du Parc. 73 PLAN TABLEAU 1 : Bilan de la politique Friches industrielles sur le territoire du PNR de l’Avesnois TABLEAU 2 : Récapitulatif des opérations déjà financées sur le périmètre considéré afin de favoriser la remise en état du site. Dépenses Subvention subventionnables Etat 55 709 243 10 884 709 IXème Plan 1984-1988 Xème Plan 50 176 288 1989-1993 Xième Plan 12 906 948 1994-1998 (état au 10/96) Subvention FEDER 10 841 980 Subvention Surface Région requalifiée 6 431 996 56,70 ha 6 734 209 7 349 542 1 433 306 48,25 ha 5 063 691 5 321 433 1 468 545 11,43ha COMMUNES SITE SURFACE(ha) ANOR Tissage Bayard* Forge de Milourd* Emaillerie Terrain Bogo* Coopérateurs* Cinéma* Sulmon* Abattoir Fonderie Lebois* Sulmon* Briquetterie Aeroflam Ets Talma Usine Divry* Hirsondis ex-Okoil Cofra Usine Foco Eurocave SAD Equarissage* Usine à gaz* Abattoir Décharge Marbrerie Blanchisserie Plastico Métal France Centrale EDF Fabrique Essieux Réunis Fache des Pendantes Fache du Ruisseau Fache du Mur Ligne SNCF Tissage Solderie Dag Lavane* 1,04 1,66 10,02 0,2 0,33 0,07 2,73 1 0,2 0,16 0,74 1,25 0,6 0,88 2,68 0,19 1,09 0,77 0,7 2,61 18 0,6 1,73 6,4 2,08 1,8 1,02 0,15 2,61 2,5 2 AULNOYE-AYMERIES AVESNES-SUR-HELPE BACHANT COUSOLRE ENGLEFONTAINE FOURMIES HON-HERGIES JEANLAIN POIX-DU-NORD PONT-SUR-SAMBRE ST-REMY-DU-NORD SARS-POTERIE SOLRE-LE-CHÂTEAU WIGNEHIES TOTAL 67,81 74 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC Le Syndicat Mixte du Parc développera un partenariat par voie de convention avec l’EPF sur des opérations significatives de requalification afin : - de valoriser le patrimoine architectural remarquable de certaines friches (fonderie, verrerie, etc.) ; - de réaliser des actions d’éducation et de sensibilisation du public ; - de réaliser des travaux d’intégration paysagère des bâtiments non démolis. - de mener les opérations nécessaires au remaillage biologique du territoire. Pour les friches privées, dont la requalification ne relève pas de l’EPF, le Syndicat Mixte du Parc incitera et soutiendra les propriétaires à mettre en place des travaux de requalification spécifiques. d - Les réseaux aériens Le protocole d’accord signé entre EDF/GDF, France Telecom et l’Etat, relatif à l’enterrement des réseaux aériens, notamment sur le territoire des Parcs Naturels Régionaux, sera appliqué de façon exemplaire sur le territoire du Parc . Le Syndicat Mixte du Parc sera informé de tous les projets de création et/ou de modification de tracé. Il sera consulté et donnera un avis sur les tracés. Il fondera son programme sur un schéma concerté de développement des réseaux (gaz, électricité,...) établi par l’ADEME, le Conseil Régional, les producteurs d’énergie et les représentants des consommateurs. Il établira, sur le territoire du Parc, une liste et un plan de localisation des points noirs relatifs aux réseaux aériens. Il sollicitera les concessionnaires (EDF, France Telecom, Syndicat d’électrification rurale, etc.) pour définir un programme pluri-annuel d’enterrement et/ou d’intégration paysagère de ces points noirs. Ce programme fera l’objet de conventions spécifiques entre le Syndicat mixte du Parc et les concessionnaires. Il s’appliquera en priorité sur les ZAP écologiques et paysagères (ZAP P1,P2,P3,P4, P6 du Plan du Parc) et concernera aussi les éléments du patrimoine bati remarquable et protégé (voir planche 6) Le Syndicat Mixte négociera les moyens dela mise en route d’un programme de Maîtrise de la Demande d’Electricité (MDE) mené sur tout le territoire du Parc et en partenariat avec les producteurs et l’ensemble des consommateurs (industriels, agriculteurs, habitat et tertiaire...) grâce à une réduction à la source de la demande, de ne pas avoir recours à des renforcements coûteux et souvent disgrâcieux de réseaux. La mise en valeur des ressources locales renouvelables (bois en particulier) permettra elle aussi de ne pas accroître la demande d’énergies. e- Les carrières Le Syndicat Mixte du Parc sera consulté lors des études d’impact pour l’ouverture ou l’extension de carrières. Selon l’expérience menée dans le secteur Boulonnais du Parc Naturel Régional du Nord-Pas de Calais, il mettra en place, avec le concours des exploitants, les plans d’aménagement et d’insertion paysagère. Ainsi, il élaborera, avec le soutien et l’aide des services de l’Etat (cf. convention d’application de la charte en annexe), et en concertation avec les exploitants carriers, «un plan paysager carrier» pour chaque site d’exploitation existant ou futur. 75 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC Le Syndicat Mixte du Parc incitera : - au préverdissement des terrils, à leur plantation, pour éviter le ré-envol - au maintien d’écosystèmes pionniers sur les milieux particulièrement intéressants. Ce plan pluri-annuel, permettra, à long terme, une meilleure intégration paysagère des terrils et une préservation des secteurs d’intérêt écologique et paysager majeur en assurant les continuités nécessaires. Les services de l’Etat appliqueront strictement la réglementation existante (cf. convention d’application de la charte en annexe). Les extensions et/ou créations de nouvelles concessions pour l’exploitation de carrières ne seront pas autorisées, par les autorités compétentes, sur les sites et zones d’intérêt écologique et paysager majeur (ZAP P1,P2,P4). f - Les décharges sauvages Compte tenu de la réglementation en vigueur, les dépôts sauvages de déchets ou d’encombrants, sont interdits. Cependant, les communes rurales de l’Avesnois sont confrontées à l’existence, voire à la création illégale, de décharges sauvages. Dans le cadre de la loi du 13 juillet 1992, le Parc mettra en place une politique destinée à faire disparaître ou requalifier les décharges sauvages dans le délai, prévu par la loi, de validité de la charte et à trouver les solutions de rechange adéquates. Les associations seront sollicitées pour compléter le travail de répérage des sites. Afin de résorber l’existence de ces dépôts, le Syndicat Mixtedu Parc s’attachera : - à inventorier les dépôts sur le territoire (localisation, nature, volume,...) ; - à évaluer les risques de pollution, en particulier des eaux superficielles et souterraines ; - à définir les priorités de résorption ; - à informer les maires et les inciter à prendre les mesures réglementaires, si nécessaire ; - à informer et solliciter les services de police pour une application stricte de la réglementation en vigueur ; - à mettre en oeuvre, avec les partenaires concernés, un programme d’élimination pluri-annuel. - à inviter les autorités communales à se doter des moyens nécessaires pour éviter la réapparition de ces décharges. Pour ce faire, le Syndicat Mixte de gestion du Parc utilisera le guide méthodologique sur la résorption des décharges sauvages (réalisé par Nord Nature) et sollicitera la collaboration et le soutien financier des services de l’Etat, du Conseil Régional du Nord-Pas de Calais et du Conseil Général du Nord . g - La publicité , les enseignes et pré-enseignes Hors agglomération, en vertu de la loi nº 79.1150 du 29 décembre 1979, la publicité est interdite. En agglomération, des zones de publicité restreinte seront aménagées dans les secteurs à vocation commerciale forte, et clairement définies à la demande des élus. 76 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC Le Parc proposera un programme de création de ces zones. Priorité sera donnée à la publicité pour les entreprises locales et les équipements touristiques. Pour lutter contre l’affichage sauvage, notamment sur les secteurs sensibles comme les milieux naturels et les lieux accueillant des visiteurs, le Parc mettra en place avec les communes des actions volontaristes tendant à résorber l’affichage et organiser en priorité sur les zones P6 du plan du parc, l’affichage. En compensation, des panneaux d’affichage libre pourront être mis en place dans les lieux de rencontre et auprès des équipements publics. 3.2 - Protection du patrimoine naturel et culturel 3.2.1 - Le patrimoine naturel Les enjeux Par l’importance de ses étendues de nature d’un seul tenant, exceptionnelle pour la région Nord/Pas-de-Calais ; par la présence d’un paysage bocager original ; par ses massifs forestiers, les plus importants de la région, l’Avesnois est un secteur particulièrement riche. L’inventaire des ZNIEFF a révélé (voir planche 4) : - 49 ZNIEFF de type 1 recouvrant plus de 60540 ha, soit 45 % de la surface du périmètre d’étude ; - 4 ZNIEFF de type 2 recouvrant 65,7% du périmètre d’étude soit 88296 ha. Parmi celles-ci, le Schéma Régional de Protection des Milieux et Paysages Naturels, élaboré par la DIREN, a retenu : - 4 sites prioritaires à protéger pour leur paysage ; - 16 sites prioritaires à protéger pour leurs milieux naturels. Après plusieurs études scientifiques, certains sites de l’Avesnois, pourraient constituer des zones centrales à un projet de Réserve de la Biosphère. Dés le classement du territoire, le Parc relancera la procédure de candidature à l’obtention de ce label auprès de l’UNESCO. Il s’agit de mettre en place un véritable laboratoire de développement durable des zones bocagères et forestières de l’Avesnois. En outre, 3 sites ont été retenus au pré-inventaire des sites du futur réseau Natura 2000 par le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel. Parmi ceux-ci, figure “ les forêts, bois, étangs et bocage herbager de la fagne et du plateau d’Anor “ (site n° 38) qui fait partie intégrante de la ZICO “ forêts de Thiérache “. Cette Zone importante pour la Conservation des Oiseaux, couvrant 12 800 ha du périmètre d’étude du Parc, est reconnue d’intérêt européen pour certains de ces habitats et de ces espèces (voir ZAP écologique zone P2 n° II du Plan du Parc). Face à l’enjeu que représente la préservation des richesses écologiques du Nord - Pas de Calais, élément essentiel pour une reconquête biologique future de l’ensemble du territoire régional, et compte tenu de la qualité excep- 77 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC tionnelle, à ce niveau, de l’Avesnois, le Parc s’efforcera de préciser les inventaires locaux et de promouvoir une extension continue des espaces protégés (en nombre et en surface). De plus, l’Avesnois est perçu comme un espace privilégié de détente pour les habitants des grandes métropoles voisines. Le risque de dégradation par surfréquentation de certains sites n’est pas à négliger. D’autant plus qu’un développement touristique mal maîtrisé pourrait entraîner de nouvelles atteintes. Le Parc veillera donc tout particulièrement à éviter ces écueils en mettant en place des plans d’interprétation, des aménagements légers, et en prenant les dispositions nécessaires pour canaliser les flux. L’arrondissement d’Avesnes est un bassin d’emploi industriel important. La nature est un atout pour le développement économique, afin d’attirer les entreprises soucieuses de proposer à leur personnel un cadre de vie attrayant. La naissance du Parc doit constituer pour elles un atout et non un frein. Le Parc leur proposera une aide particulière pour leur permettre une activité respectueuse de l’environnement et des paysages (cf partie 3.4 sur le développement économique). Les actions réalisées par le Parc participent d’une philosophie visant à restaurer les liens qui existaient entre l’Homme et la nature et qui, au travers des pratiques culturales, avaient créé des biotopes de grande valeur écologique. Son action prendra en compte les contraintes économiques, afin d’inciter les agriculteurs à adopter des pratiques culturales respectueuses de ces milieux. Il s’attachera à faire évoluer les mentalités. Il utilisera toutes les possibilités réglementaires et contractuelles existantes pour permettre à tous ceux qui le souhaitent de participer à la protection de l’environnement (collectivités locales ou propriétaires privés). Ainsi, le Parc se fixe, dans le domaine du patrimoine naturel, 3 grands objectifs : - mettre en place et promouvoir les outils appropriés de protection et de gestion des sites prioritaires (ZAP P1 du plan du Parc) et des grands ensembles naturels (ZAP P2 du plan du Parc) ; - faire de l’atout écologique un atout économique ; - organiser l’accueil du public pour mieux préserver le patrimoine naturel. Ces objectifs s’inscrivent clairement dans la démarche de développement durable prônée par le Parc. Moyens d’action et priorités Pour atteindre ces objectifs, une politique particulièrement volontariste sera mise en oeuvre par l’organisme de gestion du Parc avec un programme spécifique qui s’articulera autour de 4 axes de travail : - les études, la recherche et la diffusion de la connaissance ; - le conseil, la sensibilisation et l’information ; - la protection ; - la gestion et la valorisation. L’action du Parc sera hiérarchisée pour tenir compte des choix patrimoniaux partagés par les signataires de la présente charte. Elle sera organisée sur le territoire en fonction du Plan du Parc dont la notice précise la nature des mesures et des engagements pour chacune de ses zones (cf. Plan du Parc et notice). 78 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC La concertation est un outil essentiel pour la réalisation de cette politique. Cette concertation sera institutionnalisée au sein de la commission “protection et gestion du patrimoine naturel” du Syndicat Mixte. A - Les interventions sur les milieux a - Les études, la recherche, la diffusion de la connaissance Le Parc mettra en oeuvre un programme régulier d’études scientifiques pour réactualiser les connaissances des milieux naturels, en particulier sur la ZICO, les ZNIEFF et les sites du pré-inventaire du réseau Natura 2000, afin de mettre en oeuvre la directive Habitats. Une mission d’étude a été engagée sur le site expérimental des Fôrets de Thiérache du Nord, dans le cadre d’un programme Life d’élaboration de documents d’objectifs des futurs sites du réseau Natura 2000. Ces études permettront de déterminer, de façon fine, les activités compatibles avec la préservation de ces milieux, le type de gestion ainsi que les mesures de protection à mettre en place, le cas échéant. Elles concerneront en priorité les ZAP écologiques P1 et P2 du Plan du Parc. Grâce à la collaboration des associations locales, un observatoire des milieux naturels et des populations animales et végétales sera mis en place. Le Parc constituera une véritable base de données informatisées et géoréférencées pour une meilleure connaissance et mise à jour des informations relatives à la connaissance du patrimoine naturel. Il utilisera, à cet effet, un système d’information géographique (SIG) en liaison avec celui du Conseil Régional (SIGALE®). Dans la continuité du partenariat jusqu’alors engagé entre Espace Naturel Régional et la Maison de la Nature et de l’Environnement à Lille, le Parc aura recours au centre de documentation de cette dernière pour faire connaître les résultats des études et recherches qu’il réalise, notamment auprès du monde associatif. Une convention sera passée entre le Syndicat Mixte et la Maison de la Nature et de l’Environnement. Le Parc fera de la diffusion de la connaissance un préalable à toute action de sensibilisation de la population. Pour ce faire, il développera systématiquement les outils de communication nécessaires : publications, conférences, expositions...(cf. 3.6.2 Sensibilisation et éducation à l’environnement). Le milieu forestier En collaboration avec l’ONF, le CRPF et les organismes professionnels forestiers, le Syndicat Mixte du Parc complètera et affinera l’inventaire existant des stations forestières (localisation et qualités). Les systémes prairiaux et bocagers Autre enjeu patrimonial du territoire, les systèmes prairiaux et bocagers (zones humides comprises) feront l’objet d’études spécifiques multidisciplinaires (habitats, faune, flore, hydrologie, fonctions écologiques et écosystémiques,....). Ce programme d’études, lancé dans le cadre des actions de préfiguration du Parc, permettra d’établir un diagnostic initial. Il sera la base d’un système de bio-évaluation de ces espaces dans le temps et en fonction des mesures de gestion appliquées (mesures agri-environnementales, FGER, conventions de gestion,....). L’eau Le Syndicat Mixte du Parc s’attachera, en priorité, aux points de captage qui ne bénéficient pas de protection et plus particulièrement ceux qui se situent dans des zones à risque de pollution. 79 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC Pour déterminer les mesures de protection et de gestion à appliquer sur ces zones, il sollicitera ou commanditera lui-même les études spécifiques. Concernant les problèmes de pollution des eaux, le Parc mettra en oeuvre un programme de suivi scientifique en collaboration avec l’agence de l’eau. Au delà des méthodes d’analyses physico-chimiques, l’application des méthodes d’analyse des indices biotiques, comme indicateur de pollution, sera généralisée pour une meilleure prise en compte du fonctionnement écosystémique. A terme, l’ensemble des actions aboutira à un SAGE Avesnois concernant l’ensemble des réseaux hydrographiques et des bassins versants. Les Sols Afin d’établir des outils spécifiques à la diversification agricole (cf 3.4 Développement économique), le Syndicat Mixte du Parc réalisera, dans le cadre des référentiels sols initiés par l’Etat et la Région avec les organismes professionnels et scientifiques spécialisés dans l’étude des sols (BRGM, INRA, ISA, Pôle de compétences des sites et sols pollués Université,...) une carte pédologique et pédogéochimique du territoire du Parc. b - Le conseil, la sensibilisation et l’information Le Parc mettra à contribution les moyens humains de son équipe pluridisciplinaire pour mettre en oeuvre ce programme spécifique. Collectivités locales, particuliers, organismes professionnels, pourront solliciter cette équipe dans le cadre de sa mission de conseil et d’ingéniérie sur le territoire du Parc. Il se chargera de l’information et de la sensibilisation du public. Le milieu forestier Le Parc engagera avec l’ONF une réflexion sur l’établissement de schémas de vocation forestière et de desserte. L’ONF informera le Parc du nouveau plan d’aménagement des forêts soumises. Le Parc aidera l’ONF à faire connaître ce plan aux partenaires concernés afin de mettre en valeur les coopérations entre les deux organismes. Le Parc relaiera sur le territoire Avesnois les actions de sensibilisation du «plan boisement» du Conseil Régional. Dans le cadre de conventions spécifiques, Le Syndicat Mixte du Parc et le Syndicat des Propriétaires forestiers et Sylviculteurs du Nord solliciteront le CRPF pour promouvoir les instructions relatives à la prise en compte de la biodiversité dans la définition et la mise en oeuvre des plans simples de gestion, des pratiques de gestion sylvicoles auprès des propriétaires et gestionnaires des forêts privées. Les zones humides Le Parc incitera les candidats au boisement à l’application volontaire de recommandations visant à préserver les paysages et la biodiversité des zones humides. Des actions d’information et de formation, seront développées avec les services de l’Etat et les organismes professionnels concernés. Le Parc mettra en place une mission de sensibilisation sur les mares et plans d’eau naturels. Il incitera les communes, au travers de leurs documents d’urbanisme et les particuliers par des actions de sensibilisation à les maintenir. Il les prendra en compte lors de l’établissement des plans de gestion. 80 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC L’eau Dans le cadre de la convention d’application de la charte avec l’Etat, le Syndicat Mixte du Parc engagera un partenariat actif avec l’Agence de l’Eau Artois-Picardie afin : de promouvoir le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE), ses orientations et ses mesures, auprès de ses partenaires, sur le territoire du Parc ; - de développer des actions d’information et de pédagogie propres à la préservation et à l’amélioration de ce patrimoine. Le Parc assistera les collectivités locales pour la mise en oeuvre des actions prévues au contrat de rivière en matière de pédagogie et de promotion des techniques douces. Le Parc travaillera à sensibiliser les communes et les agriculteurs à la nécessité de réduire l’utilisation des produits phytosanitaires et engrais au voisinage des points de captage. En matière d’assainissement, le territoire du Parc a accumulé un certain retard par rapport à l’ensemble de la région Nord-Pas-de-Calais. Les communes adhérentes seront vivement incitées à mettre en oeuvre une politique intercommunale de gestion de leurs effluents. Le Parc apportera son soutien en terme d’ingénierie et de conseils aux collectivités locales qui utiliseront des procédés innovants respectueux de l’environnement comme le lagunage. Il appliquera à l’ensemble des communes concernées une politique de sensibilisation et d’information sur les techniques disponibles. Il apportera une aide à la conception des projets ainsi qu’à la formation des personnels chargés de la conduite des stations. Il interviendra auprès de l’Agence de l’eau, du Conseil Général du Nord,du Conseil Régional et des syndicats d’assainissement afin que des aides financières soient dégagées et que les secteurs les plus sensibles du territoire du Parc soient prioritaires. Il veillera à la cohérence des actions engagées. Les coteaux calcaires Le Syndicat Mixte du Parc incitera les propriétaires et gestionnaires des sites pioritaires recélant une flore calcicole remarquable, à mettre en oeuvre des mesures de protection et de gestion spécifiques (ZAP écologiques, P1n° 2 et 3 du Plan du Parc). c - La protection Le parc étudiera les modalités d’application des mesures réglementaires existantes en matière de protection de l’environnement, en particulier sur les sites d’intérêt écologique majeur (cf ZAP écologiques P1 du Plan du Parc) et s’efforcera de les étendre. L’adhésion volontaire à des actions de protection et de gestion de l’environnement est un des meilleurs gages de pérennité des sites qui font l’objet d’activités économiques. Aussi le Parc développera prioritairement des mesures contractuelles basées sur la concertation, sur les zones d’intérêt écologique majeur (cf ZAP écologiques P2 du Plan du Parc). 81 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC Mesures réglementaires La circulation des véhicules terrestres Dans le cadre de la charte, les Maires ou le Préfet prendront des arrêtés réglementant la circulation des véhicules terrestres susceptibles de compromettre la protection de certains sites, leur mise en valeur écologique, ou de gêner les activités existantes. Concernant plus particulièrement les véhicules 4X4 et à la demande des communes, le Parc étudiera, avec les élus , administrations territoriales et associations concernées les tracés les moins dommageables à l’environnement. Certains secteurs particulièrement fragiles pourront être interdits à la circulation. Les communes, dont le territoire est concerné par des zones et/ou des sites d’intérêt écologique majeur (ZAP écologiques P1,P2 du Plan de Parc), prendront en priorité des arrêtés municipaux (au titre de l’article L 131.4.1 du code des communes). Sur ces sites et/ou zones, le Syndicat Mixte du Parc proposera un plan des voies ou secteurs où devra être interdite la circulation pour des motifs écologiques, touristiques, paysagers (etc.). Pour les communes n’ayant pas de sites et/ou zones d’intérêt écologique majeur, le Syndicat Mixte du Parc informera les maires des modalités d’application de la loi. Il proposera son assistance technique pour l’élaboration des arrêtés municipaux. la protection de l’environnement Compte tenu de l’intérêt écologique majeur des sites P1 du plan du parc, les communes s’engagent à conserver à ces espaces leur vocation de zone naturelle, inconstructible, dans l’élaboration ou la révision de leur document d’urbanisme (POS). En règle générale, les services de l’Etat, dans le cadre de la convention d’application veilleront à la compatibilité de ces documents d’urbanisme avec la charte et le Plan du Parc . En outre, ces mêmes services appliqueront, de manière exemplaire, les mesures législatives et règlementaires de protection de l’environnnement sur l’ensemble du territoire du Parc Naturel Régional de l’Avesnois. Mesures contractuelles Avec les partenaires concernés (propriétaires, gestionnaires, organismes professionnels, services de l’Etat,...), le Syndicat Mixte du Parc définira les secteurs qui bénéficieront d’une intervention prioritaire, proposera une stratégie de conservation et/ou un plan de gestion propre aux zones et sites prioritaires (cf. Plan de Parc), précisera, pour chaque milieu, le type d’usage compatible avec la préservation de la biodiversité et définira des objectifs et des mesures de gestion. Le Syndicat Mixte du Parc mettra en oeuvre un programme d’intervention incitatif auprès des propriétaires et gestionnaires sur les zones prioritaires du Plan du Parc (ZAP écologique P2 n° I,II,III) : - le massif forestier de Mormal, le bois l’Evêque et leurs lisières ; - la ZICO “forêts de Thiérache “ ; - une partie de la plaine alluviale de la Sambre ; - les hautes vallées de la Solre, de la Thure, de la Hante et leurs versants boisés et bocagers. Ce programme se traduira, en particulier, par des actions contractuelles relevant de politiques existantes ou futu- 82 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC res (ex : mesures agri-environnementales) et par des actions partenariales volontaires (ex: conventions de gestion). Une action expérimentale sera mise en oeuvre pour définir une “ stratégie de conservation “ de la ZICO “ forêts de Thiérache “. Cette action sera menée au titre de la sélection nationale de 35 sites pilotes du programme Life “élaboration expérimentale de documents d’objectif des futurs sites Natura 2000”, coordonné par Réserves Naturelles de France, avec le soutien du ministère de l’environnement et de la Communauté Européenne. Le milieu forestier En forêt domaniale, le Syndicat Mixte proposera à l’ONF la constitution de réserves biologiques domaniales sur les secteurs les plus riches. Les zones humides L’inventaire ZNIEFF a répertorié une dizaine de zones humides sur le territoire du Parc. Des potentialités sont apparues au niveau faunistique et floristique. Une étude plus approfondie a permis la hiérarchisation des zones humides et a révélé l’existence, sur le territoire du Parc, de deux secteurs d’intérêt écologique majeur : - la vallée de la Sambre (ZAP P2 n° I) - les étangs de la Fagne. (ZAP P1 n° 1,4,5,6,7,8,9) Ces secteurs feront l’objet, en priorité, d’une protection adaptée. Avec le soutien de la DIREN (cf. convention d’application de la charte en annexe), le Syndicat Mixte du Parc proposera, aux propriétaires et gestionnaires, de mettre en place des mesures de protection réglementaires (APB, RNV, etc.) ou contractuelles (convention de gestion, etc.) suivant l’intérêt écologique du site, son degré de menace, les mesures de gestion à prendre. Le Parc s’appuiera sur le Schéma Régional de Protection des Milieux et Paysages Naturels et sur les autres inventaires hiérarchisés pour faire ses propositions. Celles-ci doivent permettre d’assurer la biodiversité par l’adoption de mesures visant à maintenir ou à rétablir, dans un état de conservation favorable, les habitats naturels ainsi que les habitats des espèces faunistiques et floristiques. Les mesures prises devront tenir compte des exigences économiques, sociales et culturelles locales. Pour développer la maîtrise foncière nécessaire à une action sur le long terme et de grande ampleur : - le Parc favorisera l’achat, par les collectivités locales et territoriales, des secteurs les plus riches ; - il proposera à la SAFER de procéder à des échanges : parcelles de faible valeur écologique mais valorisables par l’agriculture contre rétrocession de parcelles intéressantes sur le plan écologique ; - le Parc, après analyse fine des ZNIEFF, présentera au Conseil Général du Nord une carte des sites pouvant faire l’objet d’une acquisition foncière dans le cadre de la TDENS, en priorité sur les ZAP écologiques P1 et P2 du Plan du Parc. Parallèlement, il alertera les services compétents du Conseil Général du Nord sur toutes les opportunités en ce domaine, au fur et à mesure qu’elles se présenteront. En outre, l’acquisition ou la location et la gestion pourront être étudiées avec le Conservatoire des Sites Naturels de la Région Nord Pas de Calais. 83 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC L’organisme de gestion du Parc mettra en place des mesures de protection dans les secteurs où ont été repérés des habitats et des espèces menacés. Calais par le Conseil Régional et le Conseil Général du Nord, sera un outil privilégié de reconquête de ce patrimoine naturel aquatique . Les communes s’engagent à ne pas autoriser le creusement de plans d’eau artificiels quand ceux-ci risquent de porter atteinte aux zones humides fragiles ou abritant des espèces particulièrement intéressantes, en référence au Plan de Parc. La DDA, la DDE ou les Voies navigables transmettront au Parc, pour avis, les demandes de creusement qui leur seront adressées. Les syndicats intercommunaux, maîtres d’ouvrage, s’engageront à demander au Syndicat Mixte du Parc son avis sur le contenu de tout projet touchant à l’aménagement des cours d’eau, la réhabilitation des rives, la qualité de l’eau, le tourisme et l’environnement, afin d’assurer la cohérence des actions engagées sur le territoire du Parc. Le Parc établira avec les syndicats intercommunaux , maîtres d’ouvrage, des conventions de partenariat. Les sites P1 du Plan du Parc concernant des plans d’eau, zones humides ou pelouses calcaires, dont l’étude a révélé la richesse particulière, feront l’objet d’une incitation au classement en Réserve Naturelle Volontaire ou à l’adoption de mesures appropriées par les propriétaires. Certaines de ces zones étant celles où les signes de déprises agricoles apparaissent actuellement, le Parc, en accord avec les municipalités et la profession agricole, mettra en place les mesures nécessaires à leur sauvegarde dans le souci de préserver la diversité biologique. Il s’appuiera, pour ce faire, sur les mesures agrienvironnementales. Pour information, cinq cours d’eau sont concernés par des contrats de rivière en Avesnois : - l’Aunelle et la Rhônelle pour lesquels des projets sont à l’étude; - la Sambre et les deux Helpes pour lesquels les contrats ont été signés. L’eau Les cours d’eau Riche d’un réseau hydrographique dense et qui structure fortement son paysage, l’Avesnois doit valoriser ce capital nature. La politique des contrats de rivière, menée avec dynamisme dans la Région Nord/Pas-de- A la demande des maîtres d’ouvrage, le Syndicat Mixte du Parc pourra participer à la mise en place des contrats de rivière sur le territoire du Parc. Le Parc fait siens les objectifs de qualité des eaux fixés par l’Agence de Bassin. Les points de captage Selon l’inventaire établi à ce jour, le territoire du Parc comprend 21 points de captage d’eau potable non protégés. Dans le cadre de sa mission, le Parc interviendra auprès de l’Agence de bassin Artois-Picardie et des collectivités locales concernées pour que soit mise en place une protection spécifique de ces points. 84 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC Les points de captage situés sur des zones d’intérêt écologique majeur (ZAP écologiques P1,P2 du Plan du Parc)seront prioritaires pour l’application de la politique du Parc en matière de protection des milieux naturels. Les “têtes” de bassins L’une des principales caractéristiques de l’Avesnois est l’importance du réseau hydrographique. Aussi, pour préserver la ressource en eau que constituent les rivières, des mesures de protection seront étudiées et mises en oeuvre spécifiquement aux sources et étangs en tête de bassin versant. Des conventions de protection de la ressource en eau seront passées avec les propriétaires des parcelles concernées. Ce programme sera établi dans le cadre du partenariat conventionné entre l’agence de l’eau Artois Picardie et le Syndicat Mixte du Parc. Les coteaux calcaires Rare site de l’Avesnois à receler une flore calcicole, les Monts de Baives (44ha) font l’objet d’une protection comme site inscrit et partiellement comme Réserve Naturelle Volontaire (10 ha). Dans le cadre de sa mission de préfiguration du Parc, l’AADA, avec le soutien d’Espace Naturel Régional, a engagé une action d’information et de sensibilisation de la commune, principale propriétaire. L’association a également contribué à élaborer le dossier de Réserve Naturelle Volontaire afin de renforcer la protection du site, d’instaurer un plan de gestion et de maîtriser la fréquentation du public. Dans le cadre du comité de suivi de la Réserve Naturelle Volontaire et en partenariat avec l’ensemble des intervenants, le Parc assurera l’assistance technique au propriétaire. Il veillera à l’application du plan de gestion préconisé, s’assurera de la mise en place d’équipements d’accueil du public adaptés, développera et coordonnera les actions pédagogiques en rapport avec le projet. Cette action expérimentale sera développée sur les autres sites inventoriés comme pelouses sèches calcicoles (ZAP P1 n° 2 et 3 du Plan du Parc). d - La gestion et la valorisation Le Parc aura pour vocation de réaliser les actions de gestion et de mise en valeur. Il assurera les opérations de réhabilitation et de conservation des milieux naturels. Il développera des actions de gestion visant à préserver, voire reconstituer un maillage d’infrastructures écologiques (forêts/bocage, zones humides/étangs/fossés,....) Le milieu forestier Le Parc réfléchira à l’organisation des boisements sur l’ensemble de son territoire. Il nouera dans ce sens un partenariat étroit avec l’ONF, le CRPF, les syndicats de propriétaires forestiers, l’ADASEA, la Chambre d’Agriculture, la DRAF. Dans le cadre d’une convention spécifique avec le Parc , l’ONF s’engage à appliquer, de façon exemplaire, les instructions relatives à la prise en compte de la biodiversité et des paysages dans la définition et la mise en oeuvre des aménagements forestiers. 85 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC En forêt domaniale des mesures seront proposées pour éviter la sur-fréquentation, en concertation avec les différents usagers. Certains axes routiers, en forêt, seront réservés à la promenade piétonne et cyclotouristique. Le Parc incitera les maîtres d’ouvrage concernés à la création de parkings à proximité de ces zones de calme et de quiétude. De même, sur les axes fermés à la circulation automobile, il favorisera, avec l’ONF et le Conseil Général du Nord, dans le cadre de sa politique d’équipements touristiques en forêt domaniale, la création d’aménagements légers permettant la découverte du milieu et incitant au respect de la forêt. Les systèmes prairiaux et bocagers Sur les sites ou zones qui font l’objet de pratiques agricoles, le Syndicat Mixte du Parc incitera les exploitants à contractualiser volontairement dans le cadre de mesures agri-environnementales existantes ou futures et à passer des conventions de gestion conservatoire spécifiques aux milieux humides. Les zones humides Concernant les prairies humides, le Parc élaborera avec les agriculteurs des plans de gestion conformes aux prescriptions des scientifiques quant aux types d’utilisation. Dans la mesure de ses moyens, il orientera les boisements vers les zones les moins sensibles au point de vue écologique et paysager (cahier de recommandations et plans communaux de boisement). L’eau Lorsque des Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) seront programmés à l’initiative des élus locaux, leur élaboration sera soutenue par le Syndicat Mixte du Parc. Pour les cours d’eau de faible débit qui ne font pas l’objet d’un contrat de rivière, le Syndicat Mixte du Parc incitera les collectivités locales à l’utilisation de techniques douces de curage, de restauration de berges et de nettoyage. Il proposera la formation du personnel communal chargé de l’encadrement des chantiers. Il incitera à la création de postes de gardes-rivières, chargés de l’organisation de ces opérations et de la surveillance des cours d’eau. Pour les plans d’eau et marais, le Parc mettra en place avec les propriétaires et gestionnaires des plans de gestion spécifiques afin de préserver la qualité de leurs habitats, de leur faune et de leur eau. D’ores et déjà, le Conseil Régional s’est attelé à : - La reconquête de la rivière à l’échelle intercommunale. Cette première action s’est renforcée d’une démarche affirmée de reconquête de la voie d’eau. Un contrat de rivière a été signé. Il fut complété par des actions inscrites dans les Contrats d’Agglomération du Xème Plan et conforté par d’autres actions qui font l’objet d’un dossier INTERREG où belges et français allient leurs efforts pour rendre à la Sambre qualité et attractivité. Autour et à partir de la rivière, des projets d’aménagements, de reconquêtes paysagères et environnementales sont multiples (schéma directeur des zones sensibles, étude de valorisation des zones humides, bouclages des circuits de randonnée à partir des chemins de halage). 86 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC - Le développement des mesures agri-environnementales. Au travers d’une action d’accompagnement spécifique aux élevages laitiers de la zone pour compléter les programmes d’aide à la modernisation des ateliers et de maîtrise des pollutions d’origine agricole. Le financement de projets en ce domaine est subordonné à la réalisation d’actions spécifiques complémentaires dont des actions de sensibilisation, de formation environnementale, des déxelistes et d’étude territoriale complémentaire dans les zones sensibles où la qualité du milieu naturel le justifie. Par ailleurs, le Conseil Régional s’est engagé dans un effort particulier de préservation de la ressource en eau, notamment au travers d’opérations de maîtrise de la consommation en eau auprès des communes et des particuliers pour une meilleure maîtrise de la gestion des eaux pluviales en milieu urbain et de gestion des déchets ménagers, agricoles et industriels (accompagner le développement et la mise en oeuvre du tri à la source et des filières de valorisation). Le site géologique d’Etroeungt Le site géologique de l’ancienne carrière du “ Parcq “, situé sur la commune d’Etroeungt, a été inscrit par arrêté ministériel du 31 Mars 1992. Les substrats rocheux qui caractérisent le site sont composés de calcaires et de schistes d’âge primaire. Selon l’inventaire des stratotypes français du BRGM, ce site d’intérêt scientifique, recèle le stratotype du Strunien. A ce titre, ce site pourrait servir de référence internationale (historique et scientifique) dans la définition des étages géologiques. La coupe géologique qui pourrait servir de référence, située dans la carrière du Parcq, ne fait actuellement pas l’objet de travaux d’entretien, ni de gestion. Pourtant, selon le Conseil Scientifique de l’Environnement NordPas de Calais, la référence internationale que constitue la coupe géologique mérite de tels travaux . Avec le soutien de la DIREN, de la communauté scientifique, le Syndicat Mixte du Parc sollicitera le propriétaire, la commune d’Etroeungt et la commission départementale des sites pour étudier un plan de gestion et de valorisation de ce site qui trouvera sa place dans le réseau régional des sites géologiques remarquables B - Le Parc et la chasse Les activités cynégétiques ne sont pas modifiées par la création du Parc Naturel Régional et s’exercent dans le respect des législations existantes. Néanmoins, l’organisme de gestion peut, en accord avec, ou à la demande des fédérations et des sociétés responsables, engager des actions expérimentales de gestion des espèces : aide à la mise en place de plan de chasse au petit gibier, mise en place de bandes abris, harmonisation des usages et loisirs pratiqués en forêt. L’aménagement concerté des réserves de chasse, des corridors biologiques et des continuums paysagers, contribueront à une meilleure préservation de ces ressources cynégétiques. C - Le Parc et la pêche Le Parc pourra accompagner la fédération des Associations agréées de Pêche et de Pisciculture dans des actions visant : 87 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC - l’information du public sur les potentialités piscicoles de l’Avesnois ; - le nettoyage des rivières ; - la protection et la restauration des frayères, des berges et des habitats et autres espèces aquatiques nécessaires à la survie des populations naturelles de poissons et autres espèces aquatiques ; - l’amélioration des conditions locales de développement de la faune halieutique par la lutte contre l’érosion des sols (entraînant un taux élevé de matières en suspension) ; - l’identification et la lutte contre toutes les formes de pollutions (domestiques, agricoles et industrielles). D - La gestion des déchets La gestion des déchets dépasse le cadre strict des compétences d’un Parc Naturel Régional. Toutefois, le Parc Naturel Régional de l’Avesnois appuiera les initiatives prises par les communes et les organismes concernés en faveur de la collecte sélective et du recyclage, dans le cadre du schéma départemental de gestion des déchets ménagers. Il contribuera à sensibiliser la population à la nécessité de gérer et d’éliminer les déchets de façon respectueuse de l’environnement. Des opérations “ nature-propre “ pourront être organisées en collaboration avec les associations et l’Education Nationale. Le Parc incitera les communes et les communautés de communes à installer des décheteries, dans un cadre intercommunal afin que soient dégagés les moyens financiers appropriés. Dans le cadre de la politique régionale de traitement et de gestion des déchets spéciaux et de développement des technologies propres, le Parc s’engage à : - relayer sur le territoire cette politique par une information spécifique auprès des collectivités locales et des industriels, - soutenir les actions menées sur son territoire en particulier dans les phases de repérages et d’études, - accompagner les actions dans le domaine de la pédagogie et de l’évaluation de celles-ci. Les efforts conjugués de la Région et du Syndicat Mixte feront du Parc Naturel Régional de l’Avesnois un territoire exemplaire de l’application de cette politique. Il sollicitera le Conseil Régional et l’Agence Régionale Energie Déchets pour la mise en place d’une mission expérimentale de tri sélectif en milieu rural, en collaboration avec l’ADEME, en privilégiant la valorisation matière (recyclage) et la valorisation organique (compostage). 88 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC 3.2.2 - Le patrimoine architectural et culturel Les enjeux L’Avesnois est un territoire reconnu pour sa forte identité culturelle liée à une unité et une originalité architecturale indéniable, des traditions solidement établies et encore vivaces, un fort sentiment d’appartenance à une communauté unique, qui néglige la frontière et s’étend en pays Wallon. Son isolement a, dans ce domaine, joué en faveur de l’Avesnois en le gardant à l’écart de grands courants culturels qui ont traversé la société. Cette identité s’est traduite par un tissu culturel diffus mais riche. Il offre aux visiteurs, de par son éparpillement même, de vastes ressources qui attendent un metteur en scène pour révéler leur potentiel. Les priorités Le Syndicat Mixte du Parc contribue à la protection et à la valorisation du patrimoine architectural dans le cadre de sa mission d’amélioration du cadre de vie (cf. 3.1.2). Le Parc valorisera l’effet de réseau lié à la dispersion des richesses, en jouant sur la complémentarité des centres d’intérêt, et renforcera les actions des associations ayant un objectif culturel et touristique. A - La mémoire collective, les arts et traditions populaires Le patrimoine lié aux activités traditionnelles et mis en valeur par un mouvement associatif vivace (textile, pierre, bois, verre, arboriculture, élevage) a donné naissance à un tissu muséographique abondant. Parmi celui-ci, il faut citer l’Ecomusée de la région de Fourmies-Trélon avec son centre permanent à Fourmies et ses antennes de Fourmies sur le textile et la vie sociale, de Trélon sur le verre, de Wallers-Trélon sur la pierre et de Sains du Nord sur le bocage. D’ autres antennes sont en projet : - à Liessies avec la création d’un conservatoire du patrimoine religieux ; - à Flaumont-Waudrechies, moulin à scier la pierre et le marbre. Dans un certain nombre de domaines où la mise en commun des moyens et des savoir-faire peut contribuer à améliorer l’efficacité des actions entreprises, le Parc et l’Ecomusée agiront dans le cadre de conventions de partenariat. Il existe de nombreuses autres structures qui fonctionnent de façon autonome les unes par rapport aux autres et d’inégales importances tant de par la qualité des collections présentées que de par le “professionnalisme” de leur fonctionnement. Le musée archéologique de Bavay, le musée du marbre et de la pierre bleue de Bellignies, le musée des évolutions de Bousies, le musée des Bois Jolis de Felleries, le musée atelier du verre de Sars Poteries, la maison de pays de Pont sur Sambre sont les gardiens d’une mémoire vivante en Avesnois. Ils constituent également un 89 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC réseau de centres d’intérêts de premier plan dans une région essentiellement concernée par un tourisme de proximité. Depuis peu, des initiatives voient le jour pour redynamiser et développer ces structures. Dans le cadre de sa politique culturelle, le Conseil Général du Nord a départementalisé le musée de Sars Poteries. Au titre de son projet d’entreprise, l’Ecomusée envisage d’apporter son aide à toute association qui en ferait la demande. Il soutient déjà le musée des Bois Jolis de Felleries, le moulin de Sars Poteries ainsi que le projet de Musée de la Douane et de la Frontière à Hestrud. Cet inventaire s’accompagnera d’une politique d’incitation des communes et des particuliers à la restauration (aide et conseil) en partenariat avec la DRAC et le Conseil Général du Nord. Le Parc sollicitera du CAUE un renforcement de son action dans l’Avesnois par l’intermédiaire d’une convention de partenariat. Le Parc favorisera, par ailleurs, l’engagement de programmes scientifiques et de recherche. Il contribuera, avec l’aide de la DRAC, à diffuser l’information sur ce patrimoine, au travers de brochures et dépliants, circuits de découverte, panneaux pédagogiques sur les sites, etc. C - Le développement culturel Dans la mesure de ses moyens et de ses compétences, le Parc soutiendra toute démarche visant à l’amélioration des prestations dans le respect de la charte. Son intervention sera clairement définie par voie de convention avec chaque partenaire. Le Parc s’attachera plus particulièrement à favoriser les actions muséographiques menées dans le domaine de la “mémoire collective” pour lesquelles des retombées économiques seront envisageables (création d’emplois, nouveaux marchés, formations, nouveaux produits, etc...). B - Le patrimoine architectural Il sera nécessaire dans un premier temps de procéder à l’inventaire des nombreux éléments architecturaux et archéologiques intéressants qui ne font pas pour l’instant l’objet d’une mesure de classement ou d’inscription. Cet inventaire sera réalisé avec la DRAC. Le développement culturel est un axe prépondérant de la politique du Syndicat Mixte de gestion du Parc. En favorisant l’accès à la culture pour tous et en se faisant le relais de la politique culturelle du Conseil Général du Nord et du Conseil Régional, le Parc compte faire de la culture un facteur de dynamisation du territoire, un outil de lutte contre la désertification rurale. L’objectif du Parc, en ce domaine, sera de développer une animation culturelle toute l’année et d’en faciliter la diffusion dans les petites communes rurales. L’action du Parc ne se limitera pas à la préservation de cultures passées, mais concernera également la culture contemporaine. Il incitera les collectivités locales à adapter certains lieux (granges, anciennes fermes, etc ...) à l’accueil de spectacles à l’échelle de communes rurales. Grâce à son assistance technique (prêt de matériel, aide à la promotion) le Parc donnera aux collectivités locales les moyens de pro- 90 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC poser à la population des animations culturelles régulières. La communauté de communes du Pays Quercitain, dotée de la compétence «développement culturel», est un relais privilégié du Parc dans ce domaine. Le Syndicat Mixte du Parc travaillera en partenariat avec l’équipe du Centre Culturel Transfrontalier (théâtre du Manège à Maubeuge), le théâtre de la Métaphore à Lille et le DACOR pour la diffusion de spectacles de qualité en milieu rural. 3.3 - Développement agricole Les enjeux Une agriculture répondant aux critèresdu développement durable, productrice de produits locaux de haute qualité et prestataire d’un entretien différencié de l’espace, dans un souci de diversité paysagère et biologique. Le PNR soutiendra une gestion agricole qui puisse répondre aux différents objectifs de développement local, de l’activité, la diversification des productions dans le respect de la protection de l’environnement et de la conservation du patrimoine (biodiversité, préservation de la ressource en eau, préservation des sols, refuge pour la faune et la flore, paysage). Cette politique doit être menée en partenariat avec les acteurs de terrain que sont les agriculteurs, les éleveurs, les propriétaires fonciers et les instances représentatives du monde agricole. Les priorités agricoles Le Parc portera donc le plus grand soin à ne pas alourdir les contraintes qui pèsent sur les agriculteurs. Il souhaite, au contraire, créer les conditions d’une nouvelle dynamique de développement et dégager des possibilités de revenus complémentaires. Sur la base des accords de partenariat passés jusqu’alors entre la Chambre d’Agriculture et ENR, le Parc oeuvrera dans les domaines suivants : - le développement des filières de qualité ; - le maintien des paysages (cf. Plan Bocage, 3.1.1.) et de la bio-diversité; - les solidarités ville-campagne ; - la réduction des pollutions et nuisances. Une convention cadre sera établie en ce sens entre la Chambre Départementale d’Agriculture du Nord et le Syndicat Mixte. 3.3.1 - Promouvoir des produits de qualité et développer les filières. De par leur relatif isolement, les agriculteurs connaissent trop peu la réglementation et les possibilités existantes pour mieux valoriser les produits grâce au label. Le Parc mènera à ce sujet une politique d’information. Aujourd’hui, malgré l’abondance de produits de qualité, seule la viande bovine de la race Blanc - Bleu commercialisée sous la marque “Belle-Bleue” bénéficie du Label Rouge. La marque «Parc Naturel Régional de l’Avesnois» (cf. 2.7), attribuée aux produits et services de qualité, est également un excellent outil de promotion permettant de concilier développement économique et protection du patrimoine naturel et culturel. 91 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC Le Parc poursuivra la politique menée par le Centre Régional de Ressources Génétiques en matière de conservation et de promotion des variétés fruitières et des espèces animales typiques de l’Avesnois. Le Parc et les représentants du monde agricole ont déjà repéré plusieurs produits qui pourraient faire l’objet d’une certification de qualité, notamment dans une optique d’aide à l’installation des jeunes. Les procédures de bourse à l’innovation (financement de l’immatériel) et d’aide régionale aux projets innovants (financement de la réalisation des investissements) contribuent au soutien des démarches de qualité. Il est en revanche nécessaire de promouvoir davantage ces initiatives et d’en assurer un meilleur encadrement à travers les outils de certification et de promotion capables d’engager des démarches collectives nécessaires (animation, formation, communication). a) Les fromages de l’Avesnois Une cellule technique sera constituée pour élaborer un cahier des charges, afin de créer, pour les nombreux fromages de l’Avesnois, une marque collective régionale. Le Parc veillera, plus particulièrement, à ce que la notion de paysage de qualité puisse être prise en compte à ce niveau, dans le souci d’établir un lien direct entre qualité de production et qualité de l’environnement. Le Parc s’appuiera, pour la mise en place de cette procédure et son suivi, sur les compétences des organismes de formation locaux comme le CFPPA du Quesnoy. b) La pomme L’Avesnois demeure une région héritière d’une grande tradition arboricole . Le pommier présente une valeur symbolique qui dépasse très largement sa fonction économique. On voit ainsi naître aujourd’hui un regain d’intérêt pour cette activité. S’appuyant sur le travail réalisé par le Centre Régional de Ressources Génétiques depuis sa création, le Parc peut envisager d’intervenir à différents niveaux. Il veillera d’abord à s’appuyer sur un partenariat professionnel fédérateur et solide, capable de porter les projets d’expérimentation, de diversification variétale et de promotion de produits transformés de qualité. Un terroir éminemment qualitatif confère au fruit un parfum et un croquant qui justifient certainement une réflexion approfondie dans le domaine des marques collectives et des appellations d’origine. Un autre atout est la valeur inestimable que représente aujourd’hui un environnement bocager et forestier non pollué. Ce terroir a une image de marque qui devra être renforcée par un accroissement des aides au profit des arboriculteurs qui feront un effort dans le sens du respect de l’environnement et de la production de fruits sans résidus. La généralisation des techniques de lutte intégrée et la promotion forte du produit qui en sortira sont deux axes dans lesquels le Parc peut facilement investir. Enfin, les projets de transformation innovants, portés par un partenaire professionnel véhiculant l’esprit de filière, seront encouragés de façon à garantir au mieux une palette de débouchés. c) Le beurre Une nouvelle appellation, assortie d’un cahier des charges, sera recherchée en accord avec les producteurs, afin 92 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC de mieux informer le consommateur sur la qualité du produit et son origine. Les diverses catégories existantes aujourd’hui sur le marché n’offrent plus ce type de garantie. Le Parc et les professionnels réaliseront les études nécessaires afin de déterminer le type de produit répondant à l’attente des consommateurs. d) Le miel en collaboration avec le Centre apicole régional, le Parc favorisera toute mesure de protection de l’abeille noire du Nord. e) La viande une marque commerciale, “La Belle Bleue”, a été créée par l’ENR au travers du Centre Régional de Ressources Génétiques, regroupant l’ensemble des acteurs de la filière. Le Parc incitera les éleveurs à la développer. Par décision de la commission nationale des labels en date du 22 mars 1994 le Label Rouge a été attribué à cette viande. Le Parc veillera à faire évoluer la filière, notamment en appuyant les demandes d’ouverture d’abattoirs de proximité, nécessaires à une meilleure valorisation sur place des produits. Une appellation “veau sous la mère” pourrait être créée. Conformément à son rôle de “territoire d’expériences pilotes” le Parc réfléchira avec le monde agricole aux opérations de référence à mettre en place, et aux aides financières s’y rapportant. f) Les produits de l’agriculture biologique Le Parc sensibilisera les agriculteurs aux techniques et aux débouchés de l’agriculture biologique. Des mesures agri-environnementales permettent d’aider les agriculteurs à entamer la reconversion de leurs ate- liers laitiers en vu de produire du lait biologique. Profitant de cette opportunité, l’AADA, la Chambre d’Agriculture et le GABNOR (Groupement des Agriculteurs Biologiques du Nord-Pas de Calais) ont mis en place, en 1995, un comité de pilotage présidé par l’ADAR (Association de Développement Agricole et Rural en Thiérache - Hainaut). Ce comité a suivi un groupe d’agriculteurs intéressés et a étudié, avec eux, les possibilités de reconversion. Avec ces partenaires, le Syndicat Mixte du Parc continuera à suivre ce groupe, sensibilisera d’autres agriculteurs et favorisera la promotion de leurs produits, notamment par l’intermédiaire de la «boutique Parc». Une démarche similaire sera mise en oeuvre pour le développement des vergers biologiques. Le Parc mènera avec les différents acteurs une réflexion permanente sur la notion de qualité. g) Les productions sylvicoles compte-tenu de l’importance de l’activité sylvicole sur le territoire du Parc, le Syndicat Mixte du Parc s’attachera à valoriser les produits sylvicoles spécifiques à l’Avesnois. Il créera un partenariat privilégié avec le CRPF, NordPicardie Bois et les organismes professionnels de la forêt privée pour développer l’utilisation locale du bois et la valorisation des crus régionaux (merisier, etc.). Cette promotion de la filière bois sera faite en tenant compte des pratiques sylvicoles respectant les orientations et mesures de la charte et du Plan de Parc. 3.3.2 - Développer les solidarités ville-campagne Les agriculteurs de l’Avesnois ressentent la nécessité de mieux faire connaître leurs activités, leurs besoins et leurs 93 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC contraintes, à la fois auprès des urbains et des résidents en milieu rural non agriculteurs. Des initiatives ont été prises dans ce sens par la profession agricole, telle que la création de l’Association régionale “Le Savoir Vert”. Cette association créée en 1992 à l’initiative de la FRSEA, en partenariat avec l’Education Nationale, a pour objectif de fédérer les exploitations agricoles désirant ouvrir leurs portes au public, et notamment aux scolaires. Sur le territoire du Parc, quelques exploitations font actuellement partie de ce réseau. Le Syndicat Mixte du Parc soutient et contribue au développement du réseau : - en menant certaines de ses actions pédagogiques dans ces «fermes ouvertes» ; - en associant les exploitations concernées à la conception des outils pédagogiques relatifs à la découverte du monde agricole (ex : valise sur le lait). Le Parc prendra des mesures destinées à favoriser la vente directe, l’accueil des classes ou des groupes. Des portes ouvertes pourraient être organisées. Fort de l’expérience acquise précedemment par Espace Naturel Régional, le Parc, avec l’accord de l’Education Nationale, s’attachera à développer des programmes pédagogiques visant à mieux faire connaître le monde rural aux enfants (documents d’information spécifique, valises pédagogiques, expositions, etc.). Le tourisme vert permettra à la fois de dégager les ressources complémentaires souvent nécessaires au maintien des petites exploitations et de multiplier les contacts avec les non agriculteurs dans un contexte favorable. Une formation à l’accueil sera proposée aux agriculteurs et à leurs conjoints. Avec l’accord des exploitants concernés, il serait intéressant d’ouvrir à nouveau des chemins de traverse, tout en sensibilisant les promeneurs au respect de la nature et de la propriété agricole et en leur donnant des outils pédagogiques de connaissance et d’observation de la nature et du travail agricole. Le Parc apportera son appui aux communes qui souhaitent ré-ouvrir les chemins communaux. Le Parc favorisera les animations qui permettent de mieux faire connaître l’agriculture, telles la Fête du Lait et Festiviande. 3.3.3 - Lutter contre les nuisances Le Parc se veut le partenaire de la Chambre d’Agriculture dans la continuité des accords conclus précedemment avec Espace Naturel Régional pour une agriculture respectueuse de l’environnement. En matière de lisier, il incitera les exploitants à se mettre en conformité avec les futures normes de l’Union Europénne, en étroite collaboration avec la profession. Il apportera son appui à toute opération allant dans ce sens. Il apportera son soutien aux actions de sensibilisation, mises en place par la Chambre d’Agriculture et la profession agricole, pour lutter contre l’usage trop important d’engrais et de produits phytosanitaires. Il agira de même pour l’intégration des bâtiments agricoles. Dans cette région à forte pluviométrie, le Conseil Régional du Nord-Pas de Calais et le Conseil Général du Nord 94 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC ne développeront aucune aide financière en faveur de l’irrigation dans un souci de gestion du patrimoine collectif qu’est l’eau. De plus, l’accès à l’eau potable devient difficile dans l’Avesnois. Le Parc étudiera en collaboration avec l’ARE et les coopératives agricoles un moyen d’organiser la collecte pérenne des résidus (bâches-emballages), des produits phytosanitaires non utilisés et des pneumatiques. Pour ce faire, les coopératives devront créer des zones de stockage protégées. L’herbage constitue la véritable vocation agricole de l’Avesnois. La mise en culture céréalière demande de gros investissements en capital pour une productivité qui reste limitée. Dans ce contexte, les représentants du monde agricole et le Parc inciteront au retour à l’herbe, notamment en faveur de l’installation de jeunes agriculteurs et du rachat d’exploitation. Ils utiliseront des mesures agri-environnementales concernant la reconversion des terres arables en herbage extensif et la diminution de la charge de cheptels bovins ou ovins par unité de surface fourragère par agrandissement de l’exploitation. Le Parc participera au programme initié par la Région, la DRAF et l’INRA de constitution de référentiels pédogéochimiques et pédologiques permettant de suivre l’évolution de la qualité des sols et la mise au point de cartes pédologiques. L’Avesnois est riche de nombreux organismes de formation, publics et privés. Le Parc et les représentants de la profession agricole étudieront, avec eux, la possibilité d’introduire des notions d’écologie dans la formation initiale, ainsi que des programmes agriculture-environnement éli- gibles aux fonds européens. L’association de préfiguration du Parc est déjà intervenue auprès : - du Centre du Bois à Trélon ; - des Maisons Familiales et Rurales à Le Cateau et Avesnes-sur-Helpe ; - l’Institut Agricole de Genech. Le LEPA de Sains du Nord pourrait également proposer une formation intégrant la valorisation de l’herbe. 3.3.4. L’installation des jeunes agriculteurs Avec une installation pour quatre ou cinq départs depuis quelques années, le renouvellement des générations n’est plus assuré. L’action volontariste de la région consiste à renforcer les conditions d’accès au métier d’agriculteurs en encourageant les processus de suivi et de formation susceptibles de favoriser l’obtention des aides nationales mais aussi à reconnaître à travers des aides régionales spécifiques des projets d’installation viables pour les «réinsérer» dans des processus normaux : cas des installations dites non aidées qui représentent 30 % des installations sur la période 1992-1995. Elles concernent pour partie les mêmes typologies d’exploitation que celles bénéficiaires des aides aux ateliers laitiers. 3.4 - Développement économique L’émergence et le développement des technologies sobres et propres s’inscrit tout naturellement dans une évolution fondamentale où protection de l’environnement et développement industriel ne sont plus considérés comme antagonistes. 95 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC 3.4.1 - Industrie, commerce, artisanat. Les enjeux Dans l’Avesnois, fortement touché par le chômage, promouvoir les conditions d’un développement économique équilibré et harmonieux, est plus qu’ailleurs nécessaire. Des points faibles ont été repérés par les organismes professionnels. Dans la mesure de ses moyens, le Parc recherchera avec eux les solutions envisageables. Le classement de l’arrondissement d’Avesnes en “Objectif I” par l’Union Européenne ouvre des perspectives nouvelles pour la mise en place d’actions de développement et d’ajustement structurel et par la mise en oeuvre volontariste d’un programme technologie sobre et propre qui intègre la notion de maîtrise globale des pollutions par l’utilisation des meilleures technique disponibles pour l’environnement et, à un coût économiquement rentable. Réfléchir à la manière de produire mieux, de produire autrement peut être un facteur de progrès et de compétitivité. La mise en oeuvre de technologies sobres et propres, c’est pour l’entreprise : - réaliser des économies sur les coûts de production, par l’utilisation optimale des ressources et sur les coûts de fonctionnement des installations de traitement, c’est aussi diminuer voire supprimer les redevances liées au principe du pollueur-payeur ; - s’adapter au contexte européen qui a totalement intégré l’environnement comme facteur de développement et de compétitivité et de donner la capacité d’anticiper sur les directives et réglementations pour assurer la pérennité de l’entreprise ; - pouvoir répondre à la sensibilité accrue des donneurs d’ordre ou des consommateurs pour des produits plus respectueux de l’environnemnt et faciliter leur pénétration notamment sur le marché européen unifié ; - favoriser l’acceptabilité des populations avoisinantes de plus en plus mobilisée pour une réduction des risques et des nuisances liés à l’activité industrielle ; - améliorer souvent les conditions de travail. Les priorités Maintenir et garantir le tissu économique local tout en préservant la qualité de l’environnement fait partie des objectifs majeurs de la charte. Une première phase de travail visera à repérer les possibilités de développement du secteur. Le Parc, grâce à une politique d’image dynamique, visera à attirer les entreprises, tout en accompagnant leur implantation par des mesures de protection de l’environnement et d’intégration paysagère. En partenariat avec le tissu économique local, les acteurs concernés (ADEME, Agence de l’Eau, Conseil Régional; ) le Parc initiera une démarche originale et cohérente dans ce domaine d’intervention. Il confortera les actions des organismes socio-professionnels et des collectivités locales, en particulier des communautés de communes, destinées à renforcer le tissu économique. 96 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC A - La phase d’étude et de repérage Dans un premier temps, il s’avère qu’une phase d’étude et de repérage sera nécessaire pour pallier le manque d’informations directement exploitables sur la situation économique du territoire du Parc. Repérer les possibilités de développement les plus intéressantes, les atouts à mettre en valeur ; faire avancer la réflexion sur l’évolution du marché et ses extensions envisageables, telles seront les premières préoccupations du Parc. B - Le Parc et les entreprises Le Parc s’attachera à faire de sa création même un atout pour les entreprises avesnoises. Environne-ment protégé, ressources préservées, paysages exceptionnels, cadre de vie soigné, sont des atouts pour les entreprises existantes ou qui souhaitent s’implanter. Le Parc veut promouvoir une image dynamique qui mette en valeur ces caractéristiques. De la même façon, il aidera artisans, commerçants et entreprises à utiliser ces atouts et cette image pour leur propre développement : aide à la promotion, mise en valeur des produits, incitation à la qualité, repérage des segments de marché particulièrement réceptifs aux notions de qualité et de terroir. Le Syndicat Mixte du Parc demandera à la DRIRE la mise en place de mesures d’accompagnement particulières pour aider les entreprises industrielles qui souhaiteront s’installer sur le territoire du Parc. Toute implantation en zone sensible sur le plan naturel sera écartée (ZAP écologique P1 du Plan du Parc). Le Parc étudiera avec la DRIRE et les collectivités territoriales les possibilités d’aides financières aux entreprises implantées, ou à implanter, pour réduire la pollution induite par leurs effluents, minimiser les nuisances et installer des processus de fabrication moins polluants. Territoire expérimental, le Parc développera les outils nécessaires pour favoriser l’implantation des technologies propres et sobres et mobilisera l’ensemble des partenaires et relais professionnels. Il veillera aussi à l’ intégration réussie dans le paysage. Pour ce faire, il leur facilitera l’accès aux politiques développées dans ce sens par les collectivités territoriales, notamment en leur fournissant une information précise sur les possibilités offertes et en les aidant au montage des dossiers. Les entreprises seront incitées à s’installer prioritairement sur les zones d’activités communales et intercommunales existantes. Les entreprises auront à leur disposition des outils mis en oeuvre par la Région tels que les diagnostics technologies propres et sobres et management environnemental, les écodiagnostics de bâtiments industriels. Le Parc aidera les communes ou syndicats de communes à veiller à l’intégration paysagère de ces entreprises. Il incitera les élus à établir une péréquation volontaire de la taxe professionnelle. C - Le développement économique général Lieu de débat et de concertation, le Parc provoquera et alimentera une réflexion avec les professionnels sur le développement économique souhaitable pour l’Avesnois. 97 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC Il mettra au point avec les chambres consulaires des procédures susceptibles d’aider leurs représentants à prendre connaissance des besoins et projets existants. En se fondant sur les données recueillies pendant la phase d’étude et de repérage, il interpellera les structures consulaires et leur proposera des opérations cofinancées, destinées à résoudre les problèmes rencontrés ou à valoriser les initiatives intéressantes. Le Parc sera un lieu de rencontre ouvert aux professionnels, où ils pourront confronter idées et expériences et échanger des informations afin de développer leurs activités. Une attention particulière sera portée à l’artisanat d’art, ainsi qu’aux filières traditionnelles : bois, pierre bleue, etc. Ces réflexions et rencontres déboucheront sur des moyens concrets à mettre en oeuvre afin de dynamiser l’économie avesnoise, en s’appuyant sur les secteurs d’activités traditionnelles. Cette dynamisation passera par la mise en valeur de potentialités locales qui pourront être : - des entreprises et des secteurs d’activités particulièrement innovants ; - des pôles de développement ou bourgs d’appui ; - mais aussi les hommes, dont les facultés créatives et l’esprit d’entreprise devraient permettre le passage du stade artisanal au stade industriel pour la production et la mise en marché de certains biens de consommation courante de qualité. D - La formation L’un des facteurs limitant le développement de l’Avesnois est l’absence de possibilités de formation sur place. Le Parc incitera les institutions et organismes compétents à multiplier les formations et à adapter les formations existantes aux besoins du marché de l’emploi local. Différentes politiques ont été mises en place par le Conseil Régional et le Conseil Général en matière de formation et de développement économique. Le Parc mettra à leur disposition les données qu’il aura rassemblées ainsi que le résultat des réflexions menées avec les représentants des chambres consulaires afin que ces collectivités puissent adapter leurs politiques aux besoins particuliers de l’Avesnois. 3.4.2 - Tourisme Encourager un tourisme de découverte, fondé sur un patrimoine riche et structuré, bénéfique aux acteurs locaux. La prise en compte du développement touristique de l’Avesnois a été clairement affirmé dès 1989. Un article particulier du Contrat de Plan Etat-Région identifiait ce territoire comme zone prioritaire de développement touristique et y consacrait les moyens appropriés. Une étude, effectuée dans ce cadre en 1991, a permis de déterminer les principaux atouts de l’Avesnois en matière touristique et de définir un plan de développement. 98 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC La mise en oeuvre du Plan de Développement Touristique de l’Avesnois s’est orientée au travers de programmes d’actions suivants : - l’organisation locale du tourisme (Association Tourisme en Avesnois) (subvention régionale 450 000 F/an), - l’observation économique, - la requalification et le développement des équipements d’accueil, - le développement de filières touristiques, - l’organisation de la politique marketing. Dans le cadre du présent Contrat de Plan, ces orientations sont confirmées au travers de l’article «les espaces ruraux». Par ailleurs, les moyens spécifiques «tourisme» identifiés au titre du programme Interreg et Feder Objectif 1 confortent de façon conséquente les moyens financiers consacrés à ce programme d’actions. Les enjeux Par la beauté de ses paysages, l’Avesnois a toujours attiré une clientèle venue des métropoles voisines (Lille, Douai, Valenciennes). Il est situé au coeur d’un bassin de population de plus de 20 millions d’habitants résidant à moins de trois heures de voiture. Un tourisme diffus irrigue ce secteur, grâce à une multitude d’initiatives locales qui ont doté l’Avesnois d’un réseau de réalisations qu’il convient de développer, d’organiser et de mieux commercialiser. Outre ses paysages, les points forts de l’Avesnois sont à la fois le patrimoine culturel (site archéologique de Bavay, fortifications du Quesnoy, un écomusée, de nombreux musées des arts et traditions populaires), l’abondance de l’eau (lacs et rivières), l’existence de la base de loisirs départementale du Val Joly, la forêt, la possibilité de pratiquer de nombreux sports, et la gastronomie. Par contre, la capacité d’accueil est faible, de qualité moyenne, et concentrée autour de Trélon. Le seul type d’hébergement bien représenté est le gîte rural : l’Avesnois regroupe 21 % de la capacité régionale. Il conviendrait également de professionnaliser l’accueil et d’organiser l’accès à l’information disponible. Les partenaires du tourisme sont regroupés au sein de plusieurs structures dont des syndicats intercommunaux, des associations, de nombreux offices de tourisme et syndicats d’initiative. L’AADA, a mis en place pour la durée du 10 ème plan une mission tourisme qui avait pour but de définir les objectifs, les stratégies, et les moyens à mettre en oeuvre. Le Parc reprend les préconisations du plan de développement établi par la mission tourisme. Les priorités Dans ce contexte, le Parc mettra en oeuvre une politique destinée à : - garantir un espace touristique de qualité ; - améliorer les conditions d’accueil des visiteurs ; - développer des produits de tourisme vert basés sur la découverte du patrimoine naturel et culturel et la pratique du sport ; - promouvoir une image forte de l’Avesnois l’Avesnois bénéfique aux acteurs locaux ; 99 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC - favoriser le partenariat et la mise en réseau des acteurs du tourisme. Il sera le garant de la cohérence des politiques touristiques développées sur son territoire par les collectivités locales et territoriales. Sur le plan stratégique, la commission «développement économique et social», veillera à la cohérence du programme d’actions du Parc avec celui des partenaires institutionnels du tourisme. Sur le plan opérationnel, le Syndicat Mixte de gestion du Parc établira des conventions de partenariat avec les principaux acteurs du tourisme : CRT, CDT, Tourisme en Avesnois, Ecomusée de Fourmies-Trélon.... La sensibilisation et la formation sont indispensables à une bonne mobilisation des acteurs locaux. Ainsi, il conviendra de sensibiliser l’ensemble de la population aux avantages et aux contraintes liés au tourisme, pour la préparer à accueillir les visiteurs. De même, un programme de formation des personnes fréquemment au contact direct du public sera mis en place. Dans cette optique, un partenariat sera créé avec le Comité Régional du Tourisme et l’Association Tourisme en Avesnois. B - Développer des produits axés sur les richesses naturelles et culturelles locales. a - Les loisirs sportifs et ludiques A - Améliorer les conditions d’accueil En matière d’hébergement, il est nécessaire d’augmenter la capacité d’accueil et le confort, de multiplier les formules alliant hébergement et loisirs. En ce sens, la formule des gites panda, développée par la Fédération Nationale des Parcs et le WWF sera recherchée. Au niveau de la restauration, les nombreux produits locaux de qualité seront mis en valeur. Certains produits spécifiques à l’Avesnois seront valorisés dans le cadre d’une relance de la “gastronomie de terroir”. Outre la restauration classique, les possibilités offertes seront multipliées par le développement des points de vente directe et des fermes auberges en collaboration avec les chambres d’agriculture. Le Parc impulsera des actions novatrices : goûters à la ferme, paniers pique-nique, accueil d’enfants. Ils font l’objet d’une forte demande. Le Parc incitera les communes à créer des équipements légers (chemins balisés, parcours de santé, etc.) permettant l’accès de tous à la randonnée, la promenade, le cyclotourisme, la pêche. Les jeux traditionnels seront remis à l’honneur. Des activités comme les ancêtres du golf (billion, et crosse), la randonnée équestre permettront d’attirer une clientèle nouvelle. Sentiers d’interprétation, postes d’observation de la nature, circuits cyclotouristiques de découverte, tourisme fluvial devraient capter, outre la population régionale, une clientèle des pays du Nord friande de ce type de tourisme vert. La circulation anarchique des véhicules non motorisés (VTT notamment) risquant de porter atteinte aux milieux naturels, des circuits spécifiques balisés seront réalisés dans 100 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC les secteurs les moins fragiles et une information sera diffusée auprès des usagers pour les inciter à utiliser et à respecter ces circuits. Dans un souci de cohérence, à la demande des communes, le Parc pourra être l’interlocuteur du Conseil Général du Nord et des associations de randonneurs, pour la mise en place et la gestion du plan départemental d’itinéraires de randonnée. L’intervention du Parc concernera plus particulièrement le repérage, l’entretien et l’animation des itinéraires. gional du Nord-Pas de Calais. Les aménagements respecteront la philosophie qui a guidé les actions de ce dernier : permettre l’accès des milieux les moins fragiles aux urbains tout en protégeant strictement les secteurs les plus riches et les plus délicats. Il est à noter que le classement d’un territoire en Parc Naturel Régional ne confère aux visiteurs aucun droit d’accès aux espaces naturels. Le Parc mènera une politique de sensibilisation du public au respect de la propriété agricole et forestière et à la connaissance des activités rurales. b - Le tourisme culturel C - Promouvoir l’Avesnois et commercialiser les produits L’offre est dispersée et peu organisée. Par l’intermédiaire de conventions appropriées, le Parc mènera auprès des organismes concernés une politique de sensibilisation à la création de véritables produits touristiques à dominante culturelle. Il mènera les actions indispensables à la professionnalisation des acteurs locaux, pour répondre à la grande exigence de qualité du public concerné. Il visera également à proposer des produits favorisant la rencontre avec la population et la connaissance des traditions. Il veillera à la complémentarité des produits proposés. c - Tourisme et milieux naturels Certains sites naturels seront aménagés spécifiquement pour l’accueil du public, selon des méthodes expérimentées et éprouvées depuis 15 ans dans le Parc Naturel Ré- Le Parc, avec l’ensemble des partenaires touristiques, développera une image attractive basée sur les richesses patrimoniales de son territoire et destinée à personnaliser les prestations offertes dans l’Avesnois. Il participera ou initiera des opérations de promotion en direction, d’une part, des relais d’information (presse, comités de tourisme, etc.), d’autre part, de la clientèle potentielle. En ce qui concerne la promotion ou la commercialisation des produits qu’il serait amené à créer ou à la création desquels il contribuerait, le Parc s’appuiera sur l’association “Tourisme en Avesnois”, qui fédère les prestataires touristiques de l’arrondissement et reçoit le soutien de l’Etat, de la Région et du Département. Au titre de la convention d’application de la charte avec l’Etat, les services de l’Etat veilleront à respecter les orien- 101 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC tations et mesures de la charte et du Plan de Parc lors de l’installation des équipements de signalisation touristique sur le territoire du Parc. Les services du Conseil Général du Nord y seront également sensibilisés. Le Parc sera associé, par le maître d’ouvrage concerné, à l’élaboration des programmes de signalisation. Il veillera à ce que la charte graphique du Parc soit correctement utilisée. Enfin, les actions menées par le Parc en matière de protection du bocage, de lutte contre les nuisances, de mise en valeur des milieux naturels contribueront à valoriser un cadre de vie favorable au développement touristique. sion essentielle : la protection de la nature En aucun cas une telle structure ne pourra s’installer sur un secteur à haute valeur écologique (zone Pl sur le Plan de Parc). Le Parc organisera la concertation entre le màître d’ouvrage, les élus, les associations et les scientifiques. Il négociera un véritable programme d’intégration, qui prévoira la prise en charge par l’aménageur, de la conservation et de la gestion du site. Le paysage environnant l’installation de l’équipement et participant donc à la qualité de celui-ci, sera également pris en compte.Le Parc rédigera un cahier des charges avant l’étude d’impact dont il sera par ailleurs destinataire. 3.4.3- Les Emplois-Environnement D - Accueillir et intégrer les infrastructures touristiques De par son environnement naturel de grande qualité et sa situation géographique, l’Avesnois peut-être amené à accueillir une infrastructure touristique. Dans ce cas, la volonté du Parc est de maîtriser la vocation touristique de son territoire à la faveur d’équipements nettement circonscrits. Le Parc cherchera à mettre en évidence et à utiliser toutes les complémentarités qui ne manquent pas d’exister. Il s’attachera à ce qu’un tel équipement tourisque contribue au renforcement de l’image du territoire. Le rôle du Parc consistera à définir des secteurs susceptibles de recevoir le projet compte tenu de sa mis- A - La recherche de créneaux d’activités nouveaux et la redécouverte de fonctions traditionnelles. L’ensemble des rôles d’un parc naturel (gestion du patrimoine naturel, information et sensibilisation du public, observation des milieux et connaissance du terrain, développement de l’emploi et action sociale) est générateur d’activités locales nouvelles, susceptibles de créer des emplois pérennes. C’est ainsi que la reconquête d’espaces ruraux abandonnés peut permettre la constitution d’équipes «d’entretien nature», relayant efficacement les anciens gardechampêtre des cantonniers de rivière. Ces activités nécessitent des qualifications de tous niveaux et peuvent donc permettre à des publics en diffi- 102 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC culté une réinsertion professionnelle par la mise en place des formations nécessaires. 3.5 - Le Parc et les collectivités locales B - La création d’équipes d’écogardes Enjeux L’existence d’une zone de parc naturel régional se justifie par la nécessité d’y restaurer les écosystèmes vitaux, immédiatement accompagnée de celle d’y développer durablement activités, donc emplois. Le dispositif des écogardes unit intimement ces deux objectifs. Au-delà des postes de techniciens d’Espace Naturel Régional qu’elle finance déjà, la Région souhaite que la politique en faveur des zones de parc puisse se traduire par la création et la pérennisation d’emplois d’écogardes. Les trois missions dévolues aux écogardes sont facteurs de développement durable : - surveillance des milieux, - éducation et sensibilisation du public, - suivi et observation des milieux. Le dispositif régional est maintenant opérationnel sa mise en place expérimentée et transposable sur les territoires du Bruaysis et de la zone de la Plaine de la Scarpe Escaut. Il reviendra à l’équipe locale d’animation du parc de monter un groupe de travail partenarial sur ce sujet et de fédérer la volonté des communes pour définir les condition de mise en place d’une équipe d’écogardes. La loi du 06/02/1992 relative à l’administration territoriale de la République, a eu pour conséquence, sur le territoire du Parc Naturel Régional de l’Avesnois, le développement de nombreuses communautés de communes, aux périmètres parfois peu pertinents, se superposant, par ailleurs, aux syndicats mixtes pré-existants. Ces structures ont souvent pour compétences la protection et la mise en valeur de l’environnement ainsi que l’aménagement de l’espace. Dans ce contexte, le Syndicat Mixte du Parc doit clarifier son positionnement en insistant sur ce qui fait sa spécificité. Priorités Outil d’aménagement du territoire et de protection de l’environnement, lieu de concertation et d’échange, le Parc a pour mission de favoriser les actions des collectivités locales nécessaires au maintien d’une vie rurale dynamique et compatibles avec les orientations et mesures de la charte et du Plan de Parc. La volonté du Syndicat Mixte du Parc n’est pas de se substituer aux structures intercommunales existantes ou futures. Bien au contraire, le Syndicat Mixte considère ces structures comme des partenaires privilégiés, susceptibles de relayer son action sur le territoire du Parc. 103 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC Les apports spécifiques du Syndicat Mixte de gestion du Parc sont : - de proposer et de mettre en oeuvre, avec toutes les forces vives du territoire, un projet de développement basé sur la préservation du patrimoine naturel et culturel ; - d’accompagner le mouvement de solidarité intercommunale afin qu’il gagne en pertinence et en qualité. Le développement de l’intercommunalité est un des objectifs du Parc. En effet, le Parc est un lieu privilégié de coopération intercommunale. Il permet de créer un lien entre différentes communes ou structures intercommunales, qui ont chacune leur personnalité mais qui sont souvent confrontées à des problèmes similaires ; - de mettre en cohérence, à l’échelle du territoire du Parc, les projets des différentes structures intercommunales relatifs aux enjeux patrimoniaux du Parc ; - d’apporter une assistance technique pluridisciplinaire aux collectivités locales afin de les aider à exercer leur maîtrise d’ouvrage dans le respect des orientations et mesures de la charte et du Plan de Parc. Une convention cadre d’application de la charte sera proposée aux communautés de communes qui l’auront adoptée. 3.5.1 - Le Parc et les contrats de développement ruraux (C.D.R.) Le contrat de Développement Rural, expression des solidarités intercommunales à l’échelle des bassins de vie, fondement d’un aménagement du territoire équilibré à l’intérieur de la zone de Parc. La taille du Parc en projet, si elle est adaptée à la conduite d’actions concertées dans les domaines de prédilection des parcs naturels, ne peut-être le seul support d’une démarche globale de développement local incluant l’ensemble des aspects économiques, sociaux et culturels. Bien souvent, ceux-ci trouvent les réponses les plus adaptées à une échelle proche de la vie quotidienne des hommes, des entreprises, des associations qui apporteront leur contribution à la démarche au sein des Comités de Pays mis en place ; c’est également à cette échelle que la solidarité financière et fiscale des collectivités peut permettre d’envisager des conditions réalistes de mise en oeuvre des projets correspondants. C’est pourquoi, un partenariat doit être instauré entre le Syndicat Mixte du PNR et les territoires engagés avec l’appui de l’Etat, de la Région et du Département dans une démarche devant déboucher sur la signature d’un CDR afin de : Aider à l’émergence de processus de développement local, réponse adaptée à la spécificité de situation des territoires concernés, et se traduisant dans une dynamique de projet ; Inscrire ces processus de développement dans une vision plus globale, prospective et stratégique permettant d’en apprécier, dans le temps, dans l’espace et sur la société, les diverses implications. L’analyse prospective constituant la manière d’aider, au travers de la compréhension des évolutions posibles du futur, les choix du présent. 104 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC Soutenir la mise en place des indispensables partenariats, support et condition de la réussite des projets : . au travers de l’aide à l’organisation du dialogue et du débat local, dans un souci de démocratie locale et d’ouverture sur l’ensemble des forces vives ; . au travers de l’aide à l’organisation de la coopération intercommunale, dès lors qu’elle constitue la réponse adaptée à la mise en oeuvre des projets proposés afin de traiter les question à la bonne échelle ; . au travers du soutien à l’indispensable dialogue entre la ville et la campagne, afin de renforcer ou de concrétiser les solidarités entre territoires ruraux et agglomérations. Développer le processus de décentralisation en aidant les structures locales à se doter des moyens techniques nécessaires de réflexion, de proposition, d’animation, de suivi et d’évaluation, et en appuyant le partenariat sur un processus transparent de contractualisation. Les crédits spécifiques mise en place dans le cadre de la politique de développement rural de la Région sont en grande partie contractualisés avec l’Etat, inscrits à l’Article 29 du Contrat de Plan. Une aide financière importante et dégressive est proposée aux territoires pour qu’ils se dotent de moyens d’ingénierie nécessaires à l’animation et à l’élaboration de leurs projets. Le Parc Naturel Régional reste le partenaire privilégié de ces territoires garant de la qualité des projets dans les domaines de compétences et d’intervention qui sont les siens. Il s’appui sur les savoir-faire existants dans les équipes techniques du Parc avec qui les agents de déve- loppement mis en place travaillent en étroite complémentarité. La lisibilité des synergies positives instaurées entre les deux dispositifs se traduit explicitement dans un article du contrat de développement rural que les structures intercommunales de développement local sont appelées à signer avec l’Etat, la Région et le Département. Pour ce faire il est entendu que : - les communautés de communes qui s’engagent dans une procédure de CDR adoptent la présente charte, - un dispositif de concertation et de suivi sera mis en place dans le cadre de chaque CDR à deux niveaux : * Le directeur du Parc ou son représentant sera consulté dans le cadre du Comité Local dés lors qu’un dossier relatif aux missions du Parc sera évoqué. * une convention de partenariat sera établie entre le Syndicat mixte du Parc et la communauté de communes qui s’engage dans un CDR. En règle générale les communautés de communes s’appuieront sur les savoir-faire et l’ingénierie du Parc pour la mise en oeuvre des actions développées au titre de leur compétences en aménagement de l’espace et en environnement. 3.5.2 - Proposer une aide technique à l’animation locale Pour maintenir et développer les activités associatives, le Parc apportera un soutien sous forme de prêt de matériel 105 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC et d’aide à la promotion des manifestations. Il fera bénéficier les communes adhérentes du Parc d’un service de prêt de matériel que seule l’intercommunalité permet de créer. De même, le Syndicat Mixte du Parc contribuera à la qualité des supports de communication des associations, des communes et des structures intercommunales en leur proposant une assistance en matière de conception graphique. 3.5.4 - Contribuer à la formation du personnel communal Afin de donner au personnel communal les moyens de mieux remplir sa mission de service public, le Parc soutiendra les efforts de formation du personnel communal en lien avec la valorisation du patrimoine naturel, la protection de l’environnement, la conduite de stations d’épuration, les techniques douces de curage et de restauration des berges, l’entretien et la restauration des haies, l’élagage doux. 3.5.3 - Faciliter la circulation de l’information 3.5.5 - Citoyenneté La difficulté de faire circuler l’information en milieu rural constitue un frein au développement et aux actions que peuvent mener les communes. En accord avec les collectivités locales et territoriales, le Parc organisera une circulation rapide des informations pratiques aux communes et leur fera connaître les politiques régionales ou départementales dont elles peuvent bénéficier. La lettre du Parc, destinée aux élus locaux, sera un outil privilégié de la politique d’information du Syndicat Mixte de gestion du Parc. Ce dernier assurera une information régulière sur les actions mises en oeuvre par les communes adhérentes du Parc et favorisera les échanges intercommunaux. Afin de procéder à une mobilisation de tous les acteurs, les partenaires s’engagent à soutenir la prise de responsabilité citoyenne et associative, et les efforts des réseaux associatifs engagés localement (par exemple par la mise en place de comité d’environnement liés aux chartes locales). A ce titre, la Maison du Parc et ses relais éventuels seront ouverts aux Associations ayant à connaître du Parc. Sera mis en place un comité local d’environnement regroupant l’ensemble des acteurs socio économiques et associatifs mobilisés dans la démarche «Charte du Parc». Ce comité pourra faire toutes propositions et sera consulté, tel un comité économique et social local, à chaque étape importante de la démarche. 106 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC 3.5.6 - Aider à la conception de projet Le Parc offrira, aux communes et aux groupements de communes, son soutien technique pour la conception de projets liés à la politique du Parc. Il interviendra notamment pour monter les dossiers de subventions et les dossiers techniques d’équipements et pourra en assurer l’ingéniérie administrative et financière. 3.6 - Communication, sensibilisation et éducation D’autre part, la sensibilisation et l’éducation à l’environnement, plus que des objectifs, sont des moyens privilégiés du Parc pour mener à bien les missions qui lui incombent. Le Syndicat Mixte de gestion du Parc peut bénéficier, dans ce domaine, de l’expérience acquise pendant plus de 10 ans par l’Espace Naturel Régional, notamment par le département éducation. Le Syndicat Mixte mène des actions pédagogiques, répondant aux enjeux patrimoniaux du Parc Naturel Régional de l’Avesnois. Il est important que toute action du Syndicat Mixte développe une dimension pédagogique. Bien évidemment, le travail en partenariat est une condition indispensable à la réussite d’une telle démarche. Associations locales, écoles, collèges et lycées, organismes socio-professionnels en sont les relais essentiels. Enjeux 3.6.1 - Communication La protection de l’environnement, l’amélioration du cadre de vie, le développement économique durable ne peuvent être envisageables sans une information, une animation, une sensibilisation, une éducation et une participation de la population et des différentes usagers du Parc Naturel Régional de l’Avesnois. Cette démarche est d’autant plus indispensable que la région Nord-Pas de Calais compte plus de 4 millions d’habitants. Priorités Afin de faire connaître le territoire du Parc à la population ainsi qu’aux visiteurs effectifs et potentiels, le Syndicat Mixte de gestion du Parc élabore et met en oeuvre une stratégie de communication, dont la charte graphique et l’emblème du Parc sont des éléments essentiels. A - Communication de proximité a - Public ciblé La population locale et l’ensemble des partenaires oeuvrant sur le territoire du Parc sont des cibles majeures de la communication du Syndicat Mixte du Parc. Il est essentiel que les actions et expériences menées par le Syndicat Mixte soient connues et comprises au sein même de son territoire. 107 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC a - Public ciblé b - Moyens utilisés Compte-tenu du nombre important de communes, le Syndicat Mixte favorisera la communication entre les communes adhérentes et avec les villes-portes en utilisant notamment : Le Syndicat Mixte du Parc poursuivra, sur son territoire, les actions de communication lancées par l’Espace Naturel Régional pour sensibiliser le public du Nord/Pas-deCalais. - les lieux de communication traditionnels (salles des fêtes, etc.) qui accueilleront expositions, débats, rencontres, animations, manifestations culturelles ; De nombreuses communes du Parc se situant en zone frontalière ou ayant une clientèle potentielle importante dans les départements voisins, le Syndicat Mixte du Parc orientera également son effort d’information en direction de la Belgique et des départements limitrophes. - un journal de liaison destiné à faire connaître à l’ensemble des partenaires les actions mises en oeuvre par le Parc et à les sensibiliser aux objectifs définis dans la charte. Il favorisera également les initiatives destinées à rassembler les données disponibles, économiques, financières, culturelles, historiques, concernant l’Avesnois ; b - Moyens utilisés - afin de couvrir l’ensemble du territoire du Parc de façon équitable, et être au plus proche de la population, le Syndicat Mixte organisera des permanences régulières au sein des communes. Il recherchera également le partenariat de structures existantes susceptibles de servir de relais à la Maison du Parc, située à Maroilles. Si nécessaire, il louera ou sera acquéreur de nouveaux locaux, répartis sur le territoire du Parc. B - Promotion du territoire et des acteurs locaux Le Syndicat Mixte accompagnera et suscitera les initiatives destinées à faire connaître les richesses naturelles et culturelles du Parc Naturel Régional de l’Avesnois ainsi que son action et celle de ses partenaires. En référence à la charte graphique de la Fédération des Parcs Naturels Régionaux de France, un emblème et une charte graphique sont définis pour le Parc Naturel Régional de l’Avesnois (cf. annexe). L’ensemble des actions de communication conduites par le Syndicat Mixte devront s’y conformer. Dans le même esprit, le Syndicat Mixte du Parc veillera à ce que les tiers utilisant la dénomination “ Parc Naturel Régional de l’Avesnois “, ou son emblème, respectent la charte graphique du Parc. Le Syndicat Mixte utilisera tous les supports médiatiques utilisables, en priorité ceux situés sur le territoire du Parc . Il pourra, notamment, signer des conventions de partenariat avec la presse, la radio et la télévision pour la réalisation d’articles et émissions visant à la diffusion la plus large possible de connaissances relatives à la nature, aux traditions et au patrimoine historique et culturel de l’Avesnois. 108 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC Messages et images tendront à véhiculer une image dynamique du Parc Naturel Régional de l’Avesnois et des actions du Syndicat Mixte. Le Parc veillera à la qualité visuelle ou auditive des médias utilisés. Les événements existants sur le territoire du Parc sont, ou peuvent devenir, des vecteurs importants de la communication du Parc. La Fête du Lait contribue déjà à la promotion de l’Avesnois à l’extérieur de son territoire ainsi qu’à la rencontre entre ruraux et urbains. Le Syndicat Mixte du Parc contribue à la promotion des événements de qualité dont les objectifs respectent les orientations et mesures de la charte et du Plan de Parc. Afin de «marquer» et de mettre en valeur le territoire du Parc Naturel Régional de l’Avesnois, la DDE, les élus locaux et le Syndicat Mixte de gestion du Parc, définissent ensemble un plan cohérent de signalisation routière et de signalétique Parc : la disposition du public une documentation et des moyens d’information les plus variés possibles, en collaboration avec les partenaires. En matière de promotion touristique, Le Syndicat Mixte mettra en oeuvre une politique d’édition respectant scrupuleusement la charte graphique de la Fédération Nationale des Parcs Naturels Régionaux : dépliants de présentation du Parc, guides thématiques, affiches, cartes postales, etc. Toutefois, la multiplicité des organismes actifs dans le domaine touristique bien avant la création du Parc, et la diversité des messages émis peuvent constituer un handicap. Afin d’améliorer l’information offerte au public, une démarche de partenariat sera impulsée. Elle se traduira par l’établissement de conventions avec les principaux partenaires (cf 3.4.2 Tourisme : les priorités) et la constitution d’un groupe de travail spécifique au sein de la commission développement économique et social. - signalisation du Parc à partir des grands axes routiers ; - signalétique Parc aux entrées du territoire ; - dans le Parc, signalétique des équipements du Parc et signalisation des sites touristiques. 3.6.2 - Sensibilisation et éducation à l’environnement La signalétique sera définie en fonction de la charte graphique du Parc Naturel Régional de l’Avesnois. La signalisation sera harmonisée et fondée sur une approche globale de l’information. Des points d’information, répartis aux abords et aux endroits stratégiques du Parc, permettront une approche aisée des ressources naturelles et touristiques. La Maison du Parc, point central d’information et lieu de promotion des produits et des Hommes, mettra à Orientée vers des domaines spécifiques touchant le patrimoine naturel et culturel, la sensibilisation est un outil qui contribuera à favoriser une meilleure compréhension, un intérêt croissant et le respect pour le patrimoine naturel et culturel de l’Avesnois. A - Sensibilisation du grand public 109 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC Depuis 1990, l’association de préfiguration du Parc réalise et édite un calendrier des sorties nature proposées par les associations locales. Le Syndicat Mixte de gestion du Parc poursuivra cette action afin de : - concevoir et réaliser les programmes d’actions ; - mettre en place un système d’évaluation des actions menées ; - contribuer à la formation des membres de ces associations à l’accueil du public et à l’utilisation des techniques ludiques de découverte de la nature. En partenariat avec les associations et les organismes socio-professionnels, le Syndicat Mixte de gestion du Parc développe une diversité d’outils susceptibles de sensibiliser le public à la protection et à la valorisation de l’environnement : - des expositions itinérantes mises à disposition des communes du Parc, - des journées techniques sur les enjeux patrimoniaux du Parc, - des animations, telle la Nuit de la Chouette, opération nationale visant à faire connaître les oiseaux de nuit et les dangers qui les menacent: - des sentiers d’interprétation. L’interprétation, démarche novatrice de sensibilisation à l’environnement, a été utilisée, avec d’excellents résultats, par le Département éducation d’Espace Naturel Régional. Dans le cadre d’une convention de partenariat avec la Maison de la Nature et de l’Environnement à Lille, le Syndicat Mixte créera sur le territoire du Parc des Points Environnement Conseils. B - Education en milieu scolaire L’éducation à l’environnement a pour objectif de construire une génération d’adultes conscients et responsables, capables d’agir pour protéger leur environnement. A la demande du Conseil Régional du Nord-Pas de Calais, des actions et des outils originaux sont développés, depuis plus de 10 ans, par l’Espace Naturel Régional au bénéfice du monde scolaire afin de : - sensibiliser les enfants à la nature (sorties de découverte), - leur faire acquérir des connaissances solides (Cahier des Enfants) ; - leur donner les moyens d’agir dès à présent (Clubs Nat’). Réalisés dans le cadre d’un partenariat rigoureux avec l’Education Nationale et un ensemble de partenaires éducatifs, ces programmes font entrer l’éducation à l’environnement dans les activités scolaires et parascolaires. Le Syndicat Mixte du Parc poursuivra et développera, sur son territoire, l’ensemble de ces moyens. Il développera ses propres programmes pédagogiques relatifs aux enjeux patrimoniaux du Parc Naturel Régional de l’Avesnois. Avec la collaboration des professionnels agricoles et l’Education Nationale, l’association de préfiguration du Parc a expérimenté, dès 1991, un programme de sensibilisation sur le lait. 110 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC Fort de cette expérience, le Syndicat Mixte de gestion du Parc développera ce programme et mènera des actions du même type sur les principaux enjeux patrimoniaux du Parc. Il organisera et soutiendra les initiatives de ses partenaires qui tendent aux mêmes objectifs dans le respect des convictions et modes de vie de chacun. Il incitera les communes à créer des structures d’accueil légèrement couvertes destinées aux scolaires en sortie-nature, ou à utiliser davantage les structures déjà existantes. 3.7 Coopération avec les territoires voisins Enjeux Le Parc Naturel Régional de l’Avesnois ne peut être refermé sur lui même. En fait, pendant longtemps, l’Avesnois a davantage été tourné vers la Belgique et l’Aisne que vers le reste du Nord-Pas de Calais. De multiple raisons incitent donc le Syndicat Mixte du Parc à opérer un rapprochement par delà les limites administratives : une géographie et une géologie communes, une même langue, une unité naturelle évidente, des coutumes et traditions culturelles identiques. Si besoin est, les projets de création d’un Parc Naturel sur les communes belges limitrophes de l’Avesnois et d’un Parc Naturel Régional en Thiérache de l’Aisne renforcent encore les liens. Priorités Afin que les frontières départementales, régionales et nationales ne soient pas des obstacles au développement durable de l’Avesnois, de la Thiérache et du Hainaut Belge, le Syndicat Mixte de gestion du Parc coopère avec ses voisins sur des enjeux communs tels : - la connaissance et la gestion des milieux naturels, - le développement agricole, notamment de la filière qualité, - le développement touristique. 3.7.1 - Coopération avec le Hainaut Belge Il existe déjà, dans le Parc Naturel Régional Nord-Pas de Calais, une tradition de coopération transfrontalière. Le secteur Plaine de la Scarpe et de l’Escaut a formalisé ses relations avec le Hainaut Belge en matière notamment de développement touristique. Plusieurs opérations ont été lancées, notamment pour sensibiliser les communes belges à l’intérêt de créer un Parc transfrontalier : challenge cyclotouristique, croisières fluviales, journal diffusé à 200 000 exemplaires, édition de cartes. Le futur Parc Naturel Régional des Monts de Flandres, en préfiguration, a également initié des contacts avec la Flandre occidentale Belge. Quant à l’Avesnois, des initiatives fructueuses ont été prises dans ce domaine : campus européen de l’environnement et journées transfrontalières du patrimoine entre le Bavaisis et le Haut Pays de Roisin, opération «Gourmandise sans Frontière» entre les producteurs artisanaux de l’Avesnois et de la botte du Hainaut, des scien- 111 III - LE PROJET ET LES MISSIONS DU PARC tifiques belges participent aux travaux d’étude sur le territoire et les milieux naturels du Parc, une exposition franco-belge sur la haie sensibilise les communes des deux pays, les associations locales, comme Nord Nature Bavaisis, entretiennent des relations suivies avec leurs homologues de l’autre côté de la frontière. Dans un second temps des opérations de plus grande envergure seront envisagées. Les actions environnementales pourront concerner le cours d’eau transfrontalier et l’évaluation des richesses patrimoniales existantes, puis la détermination des possibilités de création d’un Parc transfrontalier. 3.7.2 - Coopération avec la Thiérache de l’Aisne A différentes occasions, les élus des deux pays se sont rencontrés et ont commencé à travailler sur les possibilités de mise en valeur du patrimoine naturel et culturel et sur des pistes de réflexions communes de développement. Depuis 1994, l’association de préfiguration du Parc Naturel Régional de l’Avesnois développe des projets transfrontaliers dans le cadre de l’initiative européenne Interreg II. Ces projets portent sur : - l’observation, la protection, la gestion et la valorisation d’un réseau de sites naturels transfrontaliers d’intérêt écologique majeur,- un programme de sorties nature franco-belge, - un programme transfrontalier de promotion des produits du terroir et d’aide technique aux producteurs, - la diffusion de l’information, notamment touristique, de part et d’autre de la frontière. Le Parc continuera à mener avec ses partenaires belges une réflexion sur les possibilités d’actions notamment dans les domaines touristiques, culturels et d’éducation à l’environnement. Dans un premier temps, elles seront orientées vers le court terme afin de déterminer une méthode de travail en commun et de tester les possibilités de chacun. Depuis 1973, une structure intercommunale interdépartementale et interrégionale fait le lien entre l’Avesnois (ou Thiérache du Nord) et la Thiérache de l’Aisne. Il s’agit du Syndicat Mixte pour le Développement de la Thiérache (SMDT) dont un des principaux objectifs est de rassembler les forces vives de ces deux territoires, séparés par des barrières administratives mais ayant des problèmes similaires. Le SMDT a récemment posé sa candidature à l’expérimentation du «Pays», nouveau territoire de mise en oeuvre de la politique de l’Etat en matière d’aménagement et de développement local (loi du 04/02/1995). Seule la Thiérache de l’Aisne a été retenue. Le Parc Naturel Régional de l’Avesnois compte 65 communes du Nord du SMDT. Il est donc naturel que le Syndicat Mixte de gestion du Parc s’appuye sur ce dernier pour consolider les intérêts communs à l’Avesnois et la Thiérache de l’Aisne. Toutefois, comme pour le Hainaut Belge, le Syndicat Mixte du Parc préfère se structurer avant d’envisager une coopération plus globale et sur le long terme avec la Thiérache de l’Aisne. Il établira, dans un premier temps, des passerelles sur des enjeux communs : - la connaissance et la gestion des milieux naturels, - le développement agricole, notamment de la filière qualité, - le développement touristique. 112 Lexique des sigles et abréviations ADEME : Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie AOC : Appellation d’origine contrôlée CRT : Comité régional de tourisme CDT : Comité départemental de tourisme CRPF : Centre régional de la propriété forestière DATAR : Délégation à l’aménagement du territoire et à l’action régionale DDE : Direction départementale de l’équipement DIREN : Direction régionale de l’environnement DRAC : Direction régionale des affaires culturelles DRIRE : Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement ENR : Espace naturel régional EPF : Etablissement public foncier HQE : Haute qualité environnementale INSEE : Institut national de la statistique et des études économiques LIFE : liste d’instruments financiers pour l’environnement ONF : Office national des forêts PAC : Politique agricole commune PNR : Parc naturel régional SDAGE : Schéma directeur de l’aménagement et de la gestion des eaux SITOA : Syndicat intercommunal de tourisme de l’ouest Avesnois UNESCO : United nations educational, scientific and cultural organisation VNF : Vois navigables de France WWF : World wildlife fund ZICO : Zone d’intérêt pour la conservation des oiseaux ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique Pour retrouver la page de lecture en cours, cliquez sur l’abréviation. 113 Pour des raisons de poids et de droits, l’ensemble des documents cartographiques des chartes des Parcs naturels régionaux n’est pas encore accessible sur www.enr-lille.com. Merci de votre compréhension. 114