Sports - Le Soir d`Algérie

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Le Soir
d’Algérie
FOOTBALL
Sports
Mardi 25 novembre 2008 - PAGE
CHAMPIONS LEAGUE ARABE (1er TOUR, RETOUR) :
A 24 HEURES DE LA RENCONTRE USM ANNABA –
ITTIHAD DE SYRIE
MALGRÉ LES CHANGEMENTS
OPÉRÉS AU NIVEAU
DE LA DIRECTION
Les Annabis préparent la grande fête
Le SA Mohammadia
dans la tourmente
Après l’arrivée de la nouvelle équipe dirigeante, le club de la cité des Oranges, évoluant en
superdivision, a connu beaucoup de changements positifs mais fait toujours face à une situation financière désastreuse à telle enseigne que
l’on gère ce championnat match après match.
Noureddine Benfatta,
l’homme à tout faire
très mal négociées en fin de
partie par les camarades de
Kamel Bouacida. La progression technique, tactique et
physique, très apparente
chez les joueurs usmistes
depuis l’arrivée de l’entraîneur belge Henri Dupéreux et
son adjoint Khaled Lounici
est un autre atout qui pourrait
servir utilement l’équipe
chère à Aïssa Menadi. Le
compartiment, défensif de
plus en plus étanche avec
Bouacida, Zazou, Remach,
Boudjelida et dans les bois
l’international Gaouaoui pourrait donner des ailes au compartiment offensif. L’on ne
verra pas Frioua, expulsé
durant les dernières minutes
de la rencontre de TiziOuzou, ainsi que Bouguerra
et Souanga ; ces deux
joueurs n’étant pas encore
qualifiés pour les compétitions arabes.
Avec la présence du reste
de son effectif, Henri
Dupéreux a l’embarras du
choix quant à la désignation
des titulaires dans les postes
avancés. El Hadi Adel et
Bouchrit, remis de leurs blessures, Fadiga, Hamloui,
Rebih, Hamidi, Aoudia,
Boudaoud seront certainement de la partie comme titulaires ou remplaçants. En
technicien expérimenté des
terrains
d’Afrique
et
d’Europe, Henri Dupéreux
sait que le match nul enregistré en terre syrienne est une
arme à double tranchant. Ce
qui le rend très prudent dans
son pronostic de la rencontre
de ce mercredi. «Attention, il
ne faut surtout pas croire que
le match est dans la poche.
Notre adversaire dispose de
joueurs de valeur qui peuvent
faire mal.
C’est pourquoi je demanderai à mes joueurs de jouer
sans état d’âme et surtout de
ne pas tenir compte du résultat de l’aller. Ce qui ne m’empêche pas d’être optimiste
quant au résultat final à
Annaba. Je rappellerai aussi
à mes joueurs et aux supporters qu’un match se joue en
90 minutes et quelle que soit
la tournure prise durant la
partie, il nous faut jouer jus-
Photo : DR
Arrivée à l’hôtel Seybouse
international, en début de soirée de dimanche dernier, la
délégation syrienne, forte de
39 personnes dont l’équipe
appelée à jouer son match
retour à Annaba pour le
compte des éliminatoires de
la Coupe arabe des clubs
champions, a pris la poudre
d’escampette tôt dans la
matinée d’hier lundi. Selon
l’un des responsables de la
direction de ce club, «l’établissement situé au centreville n’est pas fait pour une
pleine concentration des
joueurs à quelques heures du
jour J. Les belles de nuit, qui
naviguaient à vue, nous ont
fait passer une nuit blanche
en venant frapper aux portes
de nos chambres à des
heures indues. A notre arrivée, nous avons été étonnés
de ne pas voir des chasseurs
pour charger nos bagages et
le petit-déjeuner nous a été
difficilement servi. C’est pourquoi, nous avons décidé de
partir.» Des propos qui
remettent en question les instructions données par le cabinet de la wilaya et la direction
de l’USM Annaba.
Ces derniers auraient
insisté auprès des gestionnaires de l’hôtel sur la nécessité de prendre toutes les
dispositions, dont le confort
et la tranquillité pour un
excellent séjour à la délégation syrienne.
Ce qui n’a pas été le cas.
Ils ont demandé à rejoindre le
complexe hôtelier Sabri.
Celui-là même que les responsables de l’USM Annaba
leur avaient réservé initialement. Très mal informés sur
la situation sécuritaire en
Algérie, les dirigeants de
l’Ittihad, lui ont préféré le
Seybouse International qu’ils
ont dû quitter précipitamment. Pour cause, dira notre
interlocuteur, de «mauvaises
prestations de service». C’est
donc dans le beau décor du
complexe hôtelier, véritable
palace situé au piémont de
l’Edough et au bord de la
Méditerranée, qu’ils ont établi
leur campement hier lundi
dans la matinée. «Nous ne
savons pas ce qui nous a pris
de refuser d’être hébergés
dans un pareil joyau. Ses
responsables comme son
personnel sont aux petits
soins avec tous les membres
de notre délégation», a-t-il
ajouté.
Invité à fournir ses
impressions d’avant-match
que son équipe est appelée à
jouer ce mercredi à partir de
18h00 au stade du 19-Mai
d’Annaba, il a précisé : «Le
match nul enregistré par
notre équipe à domicile est
un faux pas que nos joueurs
ont rapidement oublié. Nous
sommes prêts à défendre
nos chances et pourquoi pas
rentrer avec la victoire bien
qu’en face, nous allons avoir
une équipe adverse psychologiquement bien armée.
D’autant, nous a-t-on dit,
qu’elle reste sur de bons
résultats enregistrés dans les
compétitions du championnat
national en Algérie». Il faut
dire que pour être psychologiquement bien armée, l’USM
Annaba l’est sur tous les
plans. A la victoire enregistrée à domicile face à la JSM
Béjaïa, s’est ajouté le résultat
nul glané contre la JSK dans
son fief. Il y a également le
nul ramené d’Alep avec une
multitude d’occasions en or
16
qu’au coup de sifflet final. Le
clin d’œil de Dupéreux aux
supporteurs a été certainement inspiré par leur présence en force lors des séances
d’entraînement de leur équipe depuis samedi. En effet,
ils étaient quelque 20 000 à
occuper les gradins et les tribunes pour assister à la préparation de cette rencontre
USM Annaba-Ittihad de
Syrie. «Du jamais vu» dira un
ancien joueur de l’USM
Annaba.
Il faut préciser que cette
rencontre d’Annaba entre
clubs arabes est la première
du genre que se préparent à
vivre quelque 60 000 spectateurs. Il ne peut pas en être
autrement quand on sait
qu’un prix unique de droit
d’accès au stade a été fixé à
100 DA. Du côté du stade, la
direction et les effectifs ont
été mobilisés pour faire de
leur infrastructure, un lieu
réunissant toutes les conditions d’organisation et de jeu
d’une rencontre qui, il faut le
dire, promet d’être palpitante.
Omar Driss
CE SOIR (18H30) AU STADE EL-CHARAIE DE DJEDDAH,
AL-WIHDA (ARABIE SAOUDITE) - USM ALGER
Eviter l’excès de confiance
Un mois après la
manche aller qui a vu les
joueurs de Fullone battre
allégrement (3-0) les
Saoudiens d’Al-Wihda, au
stade Omar-Hamadi, l’USM
Alger disputera ce soir, à
Djeddah, une partie qui, le
moins que l’on puisse dire,
est un piège contre lequel
Dziri et compagnie devront
se méfier.
Les Saoudiens, coachés
par l’Allemand Théo Bucker,
avaient, doit-on le rappeler,
dominé une bonne partie de
la première confrontation.
Leur entraîneur avait insisté
sur le fait que le score large
ne reflète nullement la physionomie de la partie durant
laquelle ses joueurs avaient
eu des difficultés à s’adapter
à la pelouse synthétique du
stade de Bologhine. Ce soir,
le match s’annonce autrement
plus délicat pour le représentant algérien. L’adversaire
saoudien, qui a plus d’un tour
dans son sac, pourrait refaire
son retard de trois buts si, par
malheur, les Algérois optaient
pour une stratégie défensive.
Fullone, en homme averti,
a déclaré avant le départ de
l’équipe en Arabie saoudite
que son team jouera avec ses
Cet ancien joueur du SAM est le président du club
depuis le début de la saison. Son arrivée ainsi que
celle de l’autre Benfatta, en l’occurrence Habib, ainsi
que celle de nouveaux dirigeants ont quelque peu
métamorphosé le club cher à Barigou.
L’on s’attelle à le débarrasser de cette réputation
établie depuis quelques années. «Notre vœu est de
changer les choses et nos supporters ne sont pas de
mauvais garçons, nous a-t-il déclaré en début de saison. Il faut savoir les gérer et un comité de supporteurs a été installé à cet effet.»
Après la défection de Maghfour, c’est Noureddine
Benfatta qui assurait les entraînements et se trouvait
sur le banc de touche lors des rencontres contre le
MCO, l’ES Mostaganem et l’OMR. Ce furent sept
points sur neuf de récolté. Il sera fait ensuite appel
au duo Kadaoui-Bot.
Comptes bloqués
Après la rencontre face au CSC, il a lancé un
appel pressant aux autorités afin qu’une solution soit
trouvée. «Nous n’en pouvons plus, nous disait-il, et
nous ne pouvons mentir aux joueurs qui attendent
leur dû.
C’est grâce à la bonne volonté des sympathisants
du SAM que celui-ci a pu poursuivre le championnat.
Pourquoi en est-on arrivé là ?
Les comptes sont bloqués, nous a-t-on fait savoir
et nous ne pouvons toucher aux huit cent millions de
centimes. L’affaire, elle, est en justice et elle oppose
le SAM à un ancien dirigeant.
Les vestiaires pacifiés
Tout le monde s’accorde à dire que les choses ne
sont plus ce qu’elles étaient à Mohammadia. Les
vestiaires, qui ont été par le passé le théâtre d’incidents, sont aujourd’hui pacifiés et les équipes visiteuses sont accueillies avec des fleurs et des bonbons.
«On veut faire table rase du passé, nous confiait
un membre du comité des supporters. On ne veut
plus de violence, déclarent à l’unisson les dirigeants.
On y associe même les anciens joueurs comme
Mohamed Serir et Timizert qui ont été ailleurs honorés.
Le SAM intraitable à domicile
Malgré l’état de la pelouse, le SAM reste certes
intraitable à domicile. Tous les matchs ont été
gagnés et les prétendants à l’accession, comme le
WAT, le MCO ou le CSC, y ont laissé des plumes.
Le chaudron orange
propres armes, à savoir une
tactique qui prendra en considération l’attitude de l’adversaire. Les Usmistes, qui
avaient fait le plus dur, un
moins plus tôt à Alger, compteront sur l’efficacité retrouvée
de la ligne offensive au sein
de laquelle Ammour Amar
constitue une arme redoutable, de l’avis même des
Saoudiens. Les Rouge et
Noir, qui semblent satisfaits
de leurs conditions de séjour
en Arabie saoudite, redoutent
toutefois les dérives arbi-
trales, légion dans cette
épreuve. Le trio du sultanat
d’Oman
(Mahmoud
El
Ghoudroufi et ses deux
assesseurs Hamed El Miyahi
et Ghanem El Belouchi) pourrait constituer le principal danger pour l’USM Alger, dont
l’objectif dans cette compétition lucrative est d’aller le plus
loin possible, en tout cas plus
loin que lors de la dernière
édition où elle a connu une
triste élimination face aux
Syriens d’Al-Talea.
M. B.
Les inconditionnels du SAM sont toujours là et
chaque rencontre au stade Ouali-Mohamed se joue
devant un public record. Les fans, tous d’orange
vêtus, savent mettre la pression et ne cessent d’encourager leur équipe en scandant «Barigou allez».
Pelouse impraticable
Le SAM a toujours fait face au problème de pelouse qui perdure depuis des années. Il y est carrément
impossible d’y développer du beau jeu si bien que le
spectacle en pâtit.
L'équipe locale comme les clubs visiteurs n’ont
cessé de dénoncer cette situation.
M. Meddeber