`affiches d`Henri de Toulouse-Lautrec

Communiqué de presse
Le 1er décembre 2008
Des épreuves d’affiches d’Henri de Toulouse-Lautrec entrent à la BnF
Un exceptionnel ensemble de vingt-six épreuves d’essai ou d’état
d’affiches d’Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901), classé trésor national,
vient d’entrer au département des Estampes et de la photographie de la
Bibliothèque nationale de France grâce à un généreux mécène. Pour Bruno
Racine, président de la BnF « cette acquisition prestigieuse vient renforcer
un ensemble de Toulouse-Lautrec déjà exceptionnel».
La Bibliothèque nationale de France conservait déjà une des très rares collections
complètes des estampes de l’artiste. Mais ces épreuves d’essai sont, par définition,
des pièces uniques.
Ces essais, qui correspondent à diverses mises au point effectuées par ToulouseLautrec à l’imprimerie avant le tirage définitif, ont servi de matrice à de célèbres
affiches comme Aristide Bruant aux Ambassadeurs ou May Belfort. On y découvre le
travail de l’artiste, étape par étape, le processus minutieux de l’impression qui
témoignent de la genèse des œuvres éditées.
Toutes ces pièces permettent de mesurer l’importance des choix de couleurs d’encre
à l’imprimerie, comme les épreuves pour le Divan Japonais où, à partir d’un simple trait
aquarellé, on découvre peu à peu la combinaison définitive des couleurs.
Cet ensemble classé comporte également quelques très rares épreuves « avec
remarque », c’est-à-dire comportant un petit dessin en marge de la composition qui
les destinait spécialement à des collectionneurs.
Toutes ces pièces étaient, il y a peu, entre les mains des héritiers de la collection de
Maurice Joyant, un proche de Lautrec. Ce fut d’ailleurs à Joyant que le comte et la
comtesse de Toulouse-Lautrec confièrent, à la mort de leur fils, le sort de l’atelier.
En entrant à la BnF, ces épreuves vont désormais rejoindre la plus riche collection de
lithographies et d’affiches de Lautrec qui soit au monde. Elles complètent, quelque
cent ans plus tard, l’insigne ensemble qui fut offert à la BnF par ce même Maurice
Joyant et la comtesse de Toulouse-Lautrec au lendemain de la mort de l’artiste et qui
provenait directement de son atelier.
Cette acquisition a été rendue possible grâce au dispositions fiscales de la loi du
1er août 2003 relative au mécénat, aux associations et aux fondations qui donnent des
conditions particulièrement favorables à l’entrée dans les collections publiques
d’œuvres reconnues d’intérêt patrimonial majeur par la commission consultative des
trésors nationaux.
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