2013-11-Stuttgart - Stop Fessenheim
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2013-11-Stuttgart - Stop Fessenheim
Stop Fessenheim pour la fermeture de la centrale de Fessenheim en Alsace et pour la fin du nucléaire 2013-11-Stuttgart Soumis par AssStopFessenheim 24-11-2013 Notre voisin l’Allemagne, quelques semaines après la survenue de la catastrophe nucléaire de Fukushima en mars 2011, a décidé d’une sortie définitive du nucléaire, avec l’arrêt définitif du dernier réacteur en 2022. Le 27 mars 2011, les habitants du Bade-Wurtemberg donnaient une majorité à une coalition «verte-socialiste» et Winfried Kretschmann des «Grünen» devint, le 12 mai 2011 le nouveau Ministre-Président, après un règne ininterrompu du parti «CDU» depuis 1953 sur le Land. Dans un tel contexte, comment accepter qu’un gouvernement dirigé par un Ministre-Président «vert» puisse encore soutenir financièrement, selon un «vieux contrat», datant de 1972 et dit «secret», à hauteur de 17,5% dans la centrale nucléaire de Fessenheim? De plus, une étude critique sur la poursuite de la centrale de Fessenheim a été commandée à l'Öko-Institut par le Land. Publiée en octobre 2012, elle révèle que la centrale alsacienne est nettement moins sûre que les 8 réacteurs allemands arrêtés définitivement pour manque de sûreté. Il s'agit bien d'un contrat entre EDF et EnBW, mais le Land de Bade-Wurtemberg est un des deux actionnaires principaux de EnBW, à raison de 46,75 %, et a donc un pouvoir très important au Conseil d'Administration de l'Electricien. Une délégation de militants alsaciens avait rencontré le Ministre de l’Environnement du BadeWurtemberg Franz Untersteller en décembre 2012 à Stuttgart et avait évoqué la question. Mais le contrat EnBW - EDF, dit-on, serait intouchable. Depuis des militants tant français qu’allemands ont interpellé le Ministre-Président Kretschmann. Mais ce contrat fantôme, puisque caché dans un coffre-fort, semble plutôt «très gênant» pour M. Kretschmann. Les habitants du Märkgräflerland voisin ont à nouveau demandé une entrevue à M. Kretschmann, il y a plusieurs semaines, mais sans avoir obtenu de réponse à ce jour. C’est pourquoi une délégation francoallemande d’une cinquantaine de personnes se rendra ce lundi 25 novembre 2013 à Stuttgart. Le départ du bus est prévue à 09h30 devant la "Burgerhaus", Hauptstrasse 122 à Müllheim. Nous invitons les médias à 09h00 pour de plus amples explications sur le déroulement de la journée. Le programme de notre journée à Stuttgart : à 14h00, manifestation devant le "Staatsministerium" du Bade-Wurtemberg situé Richard Wagner Str 15 (bureau du Ministre-Président Winfried Kretschmann). Nous sommes toujours dans l’attente d’une réponse à notre demande de RDV.à 16h00, manifestation devant l'entreprise EnBW, détentrice de 17,5 % dans Fessenheim, située Kronen Str 26à 18h00, participation devant la gare située Arnulf-Klett Platz à la "Mahnwache" hebdomadaire (199ème "Montagsdemo") des "anti-Stuttgart 21", [les premières manifestations contre le projet "Stuttgart 21" ont commencé en novembre 2009]. Prise de parole de Jean-Jacques Rettig, en allemand, pour éclairer notre lutte commune, tracer la voie pour résilier ce contrat et "sortir de Fessenheim ". Contacts : CSFR: Ledergerber Claude : 06 30 67 01 47 Barthe Gilles : 03 89 43 69 45 Stop Fessenheim : Hatz André : 06 82 02 69 79 Stop Transports-Halte au Nucléaire: Verdet Rémi : 06 13 36 71 89 Alsace Nature : Lacôte Jean-Paul : 00 49 160 97 33 55 75 ******************************************************************************************* Communiqué de "Aktionsbündnis Fessenheim Stilllegen. Jetzt" Lire sur le sujet l'article ci-dessous http://www.kontextwochenzeitung.de/pulsschlag/138/fessenheim-der-merdemeiler-1847.html Traduction (Suzanne Rousselot) Fessenheim, la centrale de merde... Article paru dans Kontext Wochenzeitung 138, du 20-11-2013 La centrale nucléaire de Fessenheim est la plus vieille de France. D'après une expertise de l'öko-Institut de Freiburg commandée par le gouvernement du Land, elle est aussi l'une des moins sûres. Le président de la république française, François Hollande, a bien annoncé la fermeture de la centrale nucléaire alsacienne en 2016. Mais les associations environnementales, les comités de citoyens et le Ministre de l'Environnement du Bade-Württemberg ne veulent pas attendre aussi longtemps. Pour EnBW, cette sortie du nucléaire serait du déjà-vu: en effet, le consortium énergétique du Land est partie prenante de la centrale de Fessenheim. « Fermons Fessenheim ! » Cette exigence est affichée depuis 1977 par les protecteurs de l'environnement du Bade-Sud, depuis que la centrale du Rhin Supérieur é été raccordée au réseau électrique. A Müllheim et à Breisach, des citoyens continuent à se rassembler chaque lundi pour un tour de garde militant, des actions plus importantes sont organisées régulièrement, comme « le Tour de Fessenheim » à vélo. Et la prochaine action de protestation est prévue le 25 novembre. Ce jour-là une délégation veut obtenir une réponse du gouvernement vert-rouge. L'Alsacien Jean-Jacques Rettig, né en 1937, est un vétéran du mouvement antinucléaire. Cet ancien professeur de collège était déjà présent en 1974 lors de l'occupation du terrain prévu pour la construction d'une usine chimique à Marckolsheim, et à Wyhl, il était en première ligne. Le 17 juillet 1970, après la parution du premier article sur Fessenheim dans « les Dernières Nouvelles d'Alsace », il crée une association avec 3 familles. En 1970, ils étaient déjà 1500, dont 150 Allemands. 4 ans plus tard, ils étaient 15000. « Tous des gens venus d'ailleurs, dit Rettig, les habitants restaient cachés derrière leurs rideaux et regardaient les étrangers défiler dans leur village ». « Fessenheim n'est pas à l'abri d'un Fukushima » Le pédagogue de formation est toujours porte-parole des associations alsaciennes. « Fessenheim n'est pas à l'abri d'une catastrophe comme Fukushima, et alors ce serait la fin de la vallée du Rhin Supérieur », dit-il. « La fin de la Suisse du Nord, selon le vent et les conditions météorologiques ». Fessenheim représente un haut risque en matière de sécurité. Rien qu'entre 1989 et 2008, il y a eu plus de 200 incidents soumis à déclaration. Le dernier d'entre eux à ce jour date de juin 2013. Lors d'un contrôle de routine, on a pu constater qu'un système de refroidissement n'a pas charrié la quantité d'eau prescrite. Les tuyaux concernés auraient été immédiatement remplacés et nettoyés, selon un communiqué de l'exploitant. Le réacteur n° un de la centrale est à l'arrêt depuis avril 2013. Le radier doit être renforcé selon les prescriptions de l'autorité de sûreté nucléaire, afin http://stopfessen.celeonet.fr Propulsé par Joomla! Généré: 30 September, 2016, 00:07 Stop Fessenheim pour la fermeture de la centrale de Fessenheim en Alsace et pour la fin du nucléaire qu'en cas de fusion du réacteur, le matériau radioactif puisse être capté et retenu dans le bâtiment. Fessenheim se trouve au centre de l'Aquifère du Rhin Supérieur, sur l'une des plus grandes nappes phréatiques d'Europe centrale. En cas de rupture de barrage, la centrale nucléaire est insuffisamment protégée contre une inondation à partir du Grand Canal d'Alsace, qui sert au refroidissement de la centrale. Lors de la canicule de l'été 2003, il a fallu asperger le bâtiment du réacteur d'eau par l'extérieur, pour éviter son arrêt. Un arrêt incontournable si la température avait atteint 50°. Or, elle était de 48,5°. L'inondation de la centrale, couplée avec un effondrement ou une fonte du radier pourrait entraîner une contamination radioactive de tout le Rhin. Le fossé rhénan est aussi une des régions où le risque sismique est le plus élevé, tant en Allemagne qu'en France. C'est pourquoi l'öko-Institut demande un arrêt rapide de Fessenheim. Le Bade-Württemberg est partie prenante de la centrale nucléaire Détail particulièrement croustillant: le Land de BadeWurttemberg participe aux coûts de la centrale nucléaire alsacienne à travers le groupe énergétique EnBW. L'entreprise Badenwerk, prédécesseur de l'actuelle EnBW avait participé en 1972 à la construction de Fessenheim à hauteur de 17,5%, et depuis cette date, l'entreprise participe pour le même pourcentage aux frais de fonctionnement. En échange d'une compensation en nature. D'abord, EnBW a bénéficié directement de 17,5 % de l'électricité nucléaire produite. En janvier 2010, les droits de souscription ont changé de main. Depuis, c'est l'entreprise Eon de Düsseldorf qui commercialise l'énergie nucléaire française, en échange EnBW est alimentée par des centrales électriques d'Eon. Jean-Jacques Rettig pointe du doigt cette situation grotesque: D'une part, le Bade-Wurttemberg produit une étude, qui démontre la dangerosité de cette centrale nucléaire, d'autre part, le Land veille à travers EnBW à ce que la centrale puisse continuer à fonctionner . « Si le gouvernement Kretschmann veut être crédible, il doit veiller à ce que EnBW se retire de Fessenheim. » EnBW, quant à elle, ne voit aucune raison d'agir. Comme la centrale est autorisée par les instances françaises, il n'y a aucun risque en matière de sécurité , explique-t-on à Karlsruhe. Dans les années 60, on croyait encore à « l'atome sain » Fessenheim est une relique d'un temps où les gens croyaient encore à « l'atome sain ». Comme la moitié de la planète, les Allemands rêvaient alors de l'atome comme énergie du futur. A la fin des années 60, la République Fédérale était devenue le plus grand exportateur d'installations nucléaires civiles, après les EtatsUnis. La SPD, alors dans l'opposition, demande un programme nucléaire plus conséquent, plus encore que la CDU, au sein de laquelle Adenauer s'emporte, le regard sur les coûts en augmentation, disant que cette damnée histoire atomique nous a tous enfumé le cerveau. Les partis de gauches sont des partisans affirmés d'une utilisation civile de l'énergie atomique. C'est aussi le cas du philosophe Ernst Bloch, c'est le cas des soixantuitards. Cela ne change que progressivement au début des années 70, quand la société industrielle empiète de plus en plus sur les modes de vie. La première crise pétrolière de 1973, qui fait monter le prix du baril de 3 à plus de5 dollars, fait prendre conscience de la dépendance par rapport à l'or noir des états de l'OPEC. Les mauvaises nouvelles concernant des catastrophes environnementales se multiplient. Déjà en 1969, le New York Times écrit : « si le problème majeur des étudiants des années 60 était le Vietnam, dans les années 70, ce sera l'écologie ». Le rapport du Club de Rome sur « les limites de la croissance » devient un best-seller et ébranle le monde parfait de l'économie technique et industrielle. Dans le Rhin Supérieur, il faut créer une deuxième Ruhr Avec ce contexte en arrière-plan, le gouvernement CDU du BadeWurttemberg et son chef Hans Filbinger veulent faire de la vallée du Rhin un axe économique. Selon le Staatsanzeiger du 23-9-1972: « si les états de la Communauté européenne continuent à se rapprocher (...) la vallée du Rhin entre Bâle et Francfort sera l'axe économique principal (...), la plaine doit être disponible pour un usage artisanal et industriel, tandis que les aspects habitat et repos devront être repoussés dans les collines et les vallées secondaires." Les moteurs de cette zone industrielle doivent être les centrales nucléaires, qui livreront de l'électricité par delà les frontières vers la France, où se développeront également des industries et vice-versa. Il fallait créer « une seconde Ruhr ». Jean-Jacques Rettig se souvient: « De Rotterdam à Bâle, et de Bâle à Marseille et Milan: Industrie, industrie, industrie, et pour cela il fallait de l'électricité et des centrales nucléaires. On parlait alors de l'électricité nucléaire qui serait si bon marché et disponible en si grandes quantités, qu'on n'aurait plus à la payer ». Comme siège de la première centrale nucléaire allemande dans la vallée du Rhin, la « Badenwerk", dont le chef du gouvernement Filbinger fait partie du Conseil d'administration, choisit la vieille ville fortifiée de Breisach, sur la flanc sud du Kaiserstuhl. En face, dans le village alsacien de Fessenheim, l'industrie nucléaire française construit aussi une centrale. A Breisach, dans la circonscription électorale de Filbinger, la résistance des pêcheurs du Rhin et des viticulteurs s'organise rapidement. Ces derniers craignent que les quantités monstrueuses de vapeur d'eau émanant des tours de refroidissement n'accroissent l'humidité déjà importante et réduiraient le rayonnement solaire nécessaire à la viticulture. Dans les villages du Kaiserstuhl et à Freiburg, les premiers comités citoyens se créent. On rassemble plus de 65000 signatures contre la centrale nucléaire. Les viticulteurs manifestent avec leurs tracteurs, dans les vignes les slogans contre la centrale fleurissent : « plutôt actif aujourd'hui que radioactif demain », ou , « pas de Ruhr dans le Rhin Supérieur ». La fédération des viticulteurs les soutient. Le gouvernement du Land et l'opérateur cherchent alors un autre site et le trouvent à Wyhl. La résistance victorieuse qui a eu lieu là fait désormais partie de l'histoire. Le Président Hollande ne veut pas faire mal à l'industrie nucléaire Mais Fessenheim est toujours en fonctionnement- jusqu'en 2016. C'est ce que veut le président français, qui a annoncé son arrêt pour cette date. Mais les associations sont méfiantes. Rettig connaît ses compatriotes. Hollande veut passer de 75 à 50% d'énergie nucléaire, pas plus. Le lobby nucléaire est présent dans tous les partis, dans toutes les administrations, dans les grandes écoles. Même si une catastrophe se produisait en France, il y aurait encore des gens qui s'emploieraient à maintenir l'industrie nucléaire, pense-t-il. Rettig s'explique l'influence prépondérante de l'industrie atomique et le peu de résistance de l'autre côté du Rhin par l'histoire: « En france, à la fin de la 2e guerre mondiale, une doctrine fut adoptée pour faire que quelque chose comme l'invasion allemande soit définitivement évité. Charles de Gaulle a créé un Commissariat à l'énergie atomique pour développer la bombe atomique. L'industrie nucléaire civile fit ensuite partie de cette doctrine. » . Ainsi ce n'est pas seulement Fabienne Stich, maire de Fessenheim, qui défend becs et ongles la poursuite de l'exploitation. Elle qualifie l'annonce de Hollande de « décision arbitraire, antiéconomique et antisociale ». 2000 emplois disparaitraient en cas de fermeture. Et les http://stopfessen.celeonet.fr Propulsé par Joomla! Généré: 30 September, 2016, 00:07 Stop Fessenheim pour la fermeture de la centrale de Fessenheim en Alsace et pour la fin du nucléaire syndicats de la centrale, les représentants du personnel et des élus bardés d'écharpes tricolores manifestent pour la poursuite de l'exploitation. Parallèlement, on réfléchit aussi à ce qui pourrait se passer, si on fermait réellement Fessenheim. On parle surtout de l'implantation d'une entreprise de retraitement et de recyclage de métal radioactif sur le site. JJ Rettig: « Une installation dangereuse doit être remplacée par une autre installation dangereuse. C'est pourquoi il est important que ce ne soient pas les seuls alsaciens qui se prononcent par oui ou par non par rapport à ce type de projet. C'est toute la région qui doit prendre part à cette décision. » Le dilemme du gouvernement du Land La question de la participation de EnBW aux coûts de fermeture et de démantèlement de la centrale de Fessenheim reste ouverte. Impossible d'obtenir une réponse du côté d'EnBW, ou d'EDF, propriétaire de Fessenheim. D'où le dilemme du gouvernement vert-rouge du Land: Il est pour la sortie du nucléaire de part et d'autre du Rhin, il doit aussi, en tant que copropriétaire de EnBW, ne pas perdre de vue sa bonne santé économique. Les représentants du Land au Conseil d'administration d'EnBW- la ministre d'état Silke Krebs (Verts) et le ministre des finances Nils Schmid (SPD)- sont soumis à l'obligation de réserve. Officiellement, ils attendent une loi française sur la transition énergétique, qui doit être présentée en 2014. Le ministre vert pour l'environnement et l'énergie Franz Untersteller a été plus clair en octobre 2012: « Selon les conclusions de notre expertise, Fessenheim doit être arrêtée le plus tôt possible. 2016, comme le veut le président français, me paraît trop tard ». Cela reste sans doute un vœu pieu. Le ministre a les mains liées, puisque l'autorité de sûreté allemande n'a, en définitive, aucune influence sur l'autorisation de fonctionnement de la centrale française de Fessenheim. http://stopfessen.celeonet.fr Propulsé par Joomla! Généré: 30 September, 2016, 00:07