FRANÇOIS-XAVIER DROUET LA CHASSE AU SNARK THE

Transcription

FRANÇOIS-XAVIER DROUET LA CHASSE AU SNARK THE
FRANÇOIS-XAVIER DROUET
LA CHASSE AU SNARK
THE HUNTING OF THE SNARK
2013, France, 100’, Couleur Langue Français Format HD Cam + Blu-ray
Image François-Xavier Drouet Son Bruno Schweisguth
Montage Cédric Jouan Producteur The Kingdom — À vif cinémAs
Print source François-Xavier Drouet T. +33 2 33 36 25 94
Email [email protected]
Première mondiale
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François-Xavier Drouet, 33 ans, vit sur le Plateau de Millevaches.
Après des études de sciences politiques et d’anthropologie, il a suivi
le master réalisation de documentaire de création de Lussas. Il a
notamment réalisé L’initiation avec Boris Carré (Cinéma du réel 2008)
et co-écrit Gangster Project en 2011, réalisé par teboho Edkins.
François-Xavier Drouet, 33, lives on the Millevaches plateau in central
France. After studying political sciences and anthropology, he attended the
Master’s in documentary filmmaking in Lussas. Among other documentaries,
he co-directed L’initiation with Boris Carré (Cinéma du reel 2008) and cosigned the screenplay for Gangster Project (2011), directed by Teboho Edkins.
“A human being who doesn’t one day blow a fuse is mad”. These are the words of
Sullivan Damien David, whose triple forename bears the mark of a painful family past. Le Snark, a self-managed Belgian educational institute for children with
behavioural disorders, is thus illed with human beings who are not mad. Steering
clear of caricature, the hunting of the Snark ilms the challenge of containing the
boarders’ violence with a non-repressive approach (“Here, if there are no insults, as
young Angèle points out, there’s no dialogue”). With a rare luidity, the ilm combines
an overall chronicle of the school year – the building, an educators’ meeting, the
emptiness of the long weekends for the few children not going home – and rapid but
probing incursions into the private worlds of some students whose albeit sketchy
proile is not quickly forgotten, especially as it awakens memories of 400 Coups or
the Dardennes’ ilms. If F.-X. Drouet seems to have no trouble in inding the famous
“right distance” for his documentary, it may be because Le Snark’s teachers are
marking it out for themselves day after day. (C. G.)
« Un humain qui ne pète pas un câble un jour, c’est un fou ». Ainsi s’exprime
Sullivan Damien David, dont le triple prénom porte la marque d’un passé
familial douloureux. Le Snark, institution belge d’éducation autogérée où
sont accueillis des adolescents soufrant de troubles du comportement, est
donc peuplé d’humains pas fous. Enregistrant sans la caricaturer la diiculté à endiguer, avec un parti-pris non-répressif, la violence des pensionnaires
(« Ici, si y a pas d’insultes, précise la jeune Angèle, y a pas de dialogue »), La
Chasse au Snark combine avec une luidité rare l’approche d’ensemble d’une
chronique de l’année scolaire – bâtiment, réunion du personnel éducatif,
vacuité des longs weekends pour les rares enfants qui ne rentrent pas chez
eux – et les plongées rapides mais profondes dans l’intimité de certains
élèves dont le proil, même esquissé, s’oublie d’autant moins qu’il réveille
aussi la mémoire des 400 Coups ou des ilms des Dardenne. Si F.-X. Drouet
semble trouver aisément la fameuse « bonne distance » documentaire, n’estce pas parce que les enseignants du Snark se la posent au quotidien ? (C. G.)